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Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) Division du Centre d’investissement GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU SENEGAL APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA TCP/SEN/2310 (NEPAD Ref. 04/05 F) PROGRAMME NATIONAL D’INVESTISSEMENT À MOYEN TERME (PNIMT) VERSION PROVISOIRE Juin 2005

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Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA)

Division du Centre d’investissement

GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU SENEGAL

APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA

TCP/SEN/2310 (NEPAD Ref. 04/05 F)

PROGRAMME NATIONAL D’INVESTISSEMENT À MOYEN TERME (PNIMT)

VERSION PROVISOIRE

Juin 2005

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Volume I: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

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SÉNÉGAL :PCT/SEN/2310

PROGRAMME NATIOANL D’INVESTISSEMENT A MOYEN TERME (PNIMT) DANS LE CADRE DU NEPAD-PDDAA

VERSION PROVISOIRE.

Table des matières

Equivalence monétaire et Abréviations..................................................................................................

Préambule................................................................................................................................................1

I. INTRODUCTION........................................................................................................................1 A. Contexte macroéconomique..............................................................................................1 B. Pauvreté et sécurité alimentaire .......................................................................................1 C. Secteur agricole et rural....................................................................................................2 D. Institutions..........................................................................................................................4 E. Cadre stratégique ..............................................................................................................8

(i) Stratégie et objectifs du gouvernement ....................................................................8 (ii) Stratégies d’appui des bailleurs de fonds...............................................................11 (iii) Principaux programmes et projets en cours et en préparation.............................14 (iv) Leçons tirées de l’expérience .................................................................................17

II. CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS .................................................................................19 A. Contraintes générales ......................................................................................................19 B. Défis et opportunités........................................................................................................20

III. LIGNES DIRECTRICES DU PROGRAMME D’INVESTISSEMENT..............................21 A. Lignes stratégiques ..........................................................................................................21 B. Priorités d’investissement ...............................................................................................22 C. Critères de sélection des projets .....................................................................................24 D. Identification préliminaire des projets ..........................................................................25

IV. BESOINS EN FINANCEMENT ..............................................................................................26 A. Coût indicatif du programme d'investissement (PPIB) B. Financement du secteur agricole 1998-2004 C. Prévisions du financement du secteur agricole 2004-2010 V. SUIVI ET ÉVALUATION........................................................................................................29

ANNEXES:

Annexe 1: Prévisions macro-économiques, analyse rétrospective et prospective des ressources dans le secteur rural

Annexe 2: Projets et programmes en cours dans le secteur rural

Annexe 3: Esquisse du programme d’investissement prioritaire du secteur rural

Annexe 4: Références bibliographiques

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Equivalence monétaire

510 FCFA = 1 $ EU

Abréviations ACEP Alliance de Crédit et d’Epargne à la Production ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural APCR Association des Présidents de Communautés Rurales ASPRODEB Association pour la Promotion des Projets de Développement à la Base BAD Banque Africaine de Développement CAS Stratégie d’Assistance au Pays CMS Crédit Mutuel du Sénégal CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal CNCR Comité National de Concertation et de Coopération des Ruraux CNIA Comité National Interprofessionnel de l'Arachide CR Communauté Rurale DA Direction de l'Agriculture DAPS Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques DGR Direction du Génie Rural DH Direction de l'Horticulture DIREL Direction de l'Elevage DPV Direction de la Protection des Végétaux DRDR Direction Régionale de Développement Rural DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EPPS Enquête auprès des Ménages sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal ESAM Enquête Sénégalaise auprès des Ménages FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine FCSS Fonds de Contrepartie Sénégalo-Suisse FDD Fonds de Dotation à la Décentralisation FECL Fonds d'Equipement des Collectivités Locales FED Fonds Européen de Développement FIDA Fonds International de Développement Agricole FONGS Fédération des ONGS du Sénégal GIE Groupement d'Intérêt Economique IMF Institutions de Micro-Finances ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles LPDA Lettre de Politique de Développement Agricole NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique NOVASEN Société d’Exploitation et de Commercialisation de l’Arachide de Bouche ODM Objectifs de Développement du Millénaire ONG Organisation Non Gouvernementale OP Organisations Paysannes PAFS Plan d'Action Forestier du Sénégal PAM Programme Alimentaire Mondial UM-PAMECAS Union pour la Mobilisation de l’Epargne et du Crédit PASA Programme d'Ajustement Sectoriel Agricole

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PDDAA Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine PIB Produit Intérieur Brut PME/PMI Petite et Moyenne Entreprise/Petite et Moyenne Industrie PMIA Programme de Modernisation et d'Intensification Agricole PNDA Programme National de Développement Agricole PNIMT Programme National d'Investissement à Moyen Terme PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PRPA Programme de Relance de la Production Agricole PRSA Programme Régional de Sécurité Alimentaire PSAOP Projet des Services Agricoles et Organisations des Producteurs PSSA Projet Spécial de Sécurité Alimentaire QUID Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement RMDH Rapport Mondial de Développement Humain SAED Société d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta SODA Stratégie Opérationnelle de Développement Agricole SODAGRI Société de Développement Agricole et Industriel SODEFITEX Société de Développement des Fibres Textiles SONACOS Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal SRP Stratégie de Réduction de la Pauvreté UBT Unité de Bétail Tropical UE Union Européenne UNACOIS Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal UNDAF Programme Cadre du Système des Nations Unies

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Préambule

Pour mettre fin au déclin du secteur agricole sur le continent, les ministres africains ont adopté, à la XXIIeme Conférence Régionale pour l’Afrique, le 8 février 2002 au Caire, une résolution sur les étapes clefs à considérer dans le domaine agricole dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD). Afin de mettre en œuvre cette résolution, ils ont approuvé, le 9 Juin 2002, le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA). La Déclaration sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique, ratifiée par l’Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine réunis à Maputo les 10 et 11 juillet 2003, a apporté un soutien politique fort au PDDAA. A cette occasion, les Chefs d’Etat et de Gouvernement se sont engagés à adopter des politiques adéquates en faveur de l’agriculture et du développement rural et à y consacrer, dans les cinq années à venir, au moins 10% de leur budget.

Le PDDAA définit un cadre général présentant les principaux axes d’intervention prioritaires pour restaurer la croissance agricole, le développement rural et la sécurité alimentaire en Afrique. Par essence, il a pour objectif de mettre en œuvre les recommandations des conférences internationales récentes sur la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et l’utilisation durable des ressources naturelles. Le programme repose sur cinq piliers, à savoir:

1. Extension des superficies bénéficiant d’une gestion durable des sols et de systèmes fiables de maîtrise de l’eau;

2. Amélioration des infrastructures rurales et des capacités de commercialisation, pour un meilleur accès au marché;

3. Augmentation de l’offre alimentaire et réduction de la faim;

4. Recherche agricole, vulgarisation et adoption de technologies permettant une croissance durable de la production; et

5. Développement durable de l’élevage, des pêches et des forêts.1.

Suite à la Déclaration de Maputo, les représentants de 18 ministres africains de l’Agriculture des pays membres du Comité de mise en œuvre du NEPAD, du Comité pilote du NEPAD, de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, du Fonds international pour le développement agricole, du Programme alimentaire mondial, de la FAO et de la société civile se sont réunis le 17 septembre 2003 à Rome pour discuter de la mise en œuvre du PDDAA, et plus spécifiquement de:

• l’approche à suivre pour analyser et actualiser les stratégies nationales de sécurité alimentaire et de développement agricole à long terme,

• la préparation des Programmes nationaux d’investissement à moyen terme (PNIMT), et

• la formulation de profils de projets d’investissement bancables (PPIB).

Pour rester conforme à l’esprit du PDDAA/NEPAD et soucieux de renforcer les actions de lutte contre la pauvreté et contre l’insécurité alimentaire, le Gouvernement du Sénégal a soumis une requête à la FAO pour le financement d’un appui à l’élaboration d’un PNIMT et d’un portefeuille de PPIB,2 visant à:

1 Le 5e pilier ne faisait pas initialement partie du PDDAA, mais y a été ajouté pour prendre en compte

l’importance de ces sous–secteurs. 2 Un « profil de projet d’investissement bancable » est défini comme un aperçu de projet ou programme

d’investissement rédigé d’après un format standard et visant à présenter les informations permettant sa prise en

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• créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité du secteur agricole et rural;

• atteindre les objectifs quantitatifs fixés et mobiliser les ressources nécessaires pour réaliser les investissements correspondants, dans le secteur agricole;

• allouer des ressources à hauteur de 10% du budget national au secteur agricole, conformément aux engagements de la Déclaration de Maputo; et

• participer à l’élaboration d’un cadre de référence pour le financement bilatéral et multilatéral coordonné du secteur.

Le présent PNIMT s’appuie largement sur les documents stratégiques existants (en particulier le Document de stratégie de réduction de la pauvreté, 2002, et la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale, 2004, ainsi que sur les politiques sectorielles (Programme National de Développement Agricole et Programme National de Développement de l’Elevage en cours de préparation, Plan d’Action à Moyen Terme de Développement Durable de la Pêche et de l’Aquaculture, 2001, Plan d’Action Forestier Actualisé, 2004), et entend contribuer à la Stratégie de croissance accélérée et de réduction de la pauvreté. Il a été préparé sous la supervision générale du Coordonnateur national/Point focal NEPAD du Ministère du NEPAD, de l’Intégration Economique Africaine et de la Politique de Bonne Gouvernance et du Ministère chargé de l’agriculture3, avec l’appui d’un consultant national 4. L’équipe a été appuyée par des experts du Centre d’investissement de la FAO5, la Représentation de la FAO ayant, pour sa part, apporté un appui administratif déterminant.

Ce document a été préparé selon une approche participative qui a impliqué les principaux services de l’Etat concernés, les partenaires techniques et financiers, les organisations professionnelles agricoles, le secteur privé et la société civile. Un atelier national de validation réunissant les principales parties prenantes sera organisé au courant du mois de juin 2005. Cet atelier constituera une étape clé de la finalisation du PNIMT. Il donnera lieu à la présentation d’une version provisoire du présent document aux fins de discussions et de validation éventuelle ainsi que de formulation d’idées de projets d’investissement sur la base des priorités préalablement déterminées.

Après avoir présenté le secteur agricole dans le contexte de l’économie nationale, de la situation alimentaire et de la pauvreté dans le pays, le document aborde successivement les principales stratégies du gouvernement et des partenaires au développement, les leçons des expériences antérieures ainsi que les principales contraintes et opportunités pour le développement du secteur. Sur la base de cette analyse, et tenant compte des stratégies nationales existantes ainsi que des piliers du PDDAA, le document identifie les lignes directrices du programme d’investissement. Il présente ensuite une évaluation des besoins de financement additionnels nécessaires pour atteindre les 10% du budget national alloués au secteur pour les années à venir. Enfin, le document propose un cadre général pour le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du PNIMT.

compte par des institutions financières internationales et bailleurs de fonds potentiellement intéressés ainsi que par le secteur privé, tel qu’envisagé dans la Déclaration de Maputo. Ce document devrait permettre aux partenaires d’exprimer leur intérêt de principe pour le projet proposé et le niveau approximatif de leur engagement à en financer le développement. Des analyses détaillées de faisabilité et procédures subséquentes seraient conduites ultérieurement, conformément aux règles et procédures des partenaires financiers concernés, afin de parvenir à une proposition de projet ou programme d’investissement du niveau de l’étude de faisabilité proprement dite.

3 En particulier de la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques (DAPS) chargée de la coordination de la parte agricole du NEPAD.

4 M. Mamadou Moustapha BA, économiste. 5 M. Jacques Strebelle, agro- économiste, TCIW et M. Geert Beekhuis, économiste, TCIW

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I. INTRODUCTION

A. Contexte macroéconomique

I.1. Le Sénégal, situé à l’ouest du continent africain, s’étend sur une superficie de 196.772 km2. Il est limité au Nord par la Mauritanie, au Sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l’Est par le Mali et au centre par la Gambie. Le climat est de type sahélo-soudanien bien que la présence d’une zone côtière de plus de 700 km entraîne des variations climatiques entre les régions de la façade maritime et de celles de l’intérieur du territoire. Le pays comprend onze (11) régions administratives subdivisées en trente trois (33) départements, soixante six (66) communes, quarante trois (43) communes d’arrondissement, trois cent vingt (320) communautés rurales et quelques quatorze mille (14.000) villages. Les projections officielles estiment la population sénégalaise à 9,7 millions d’habitants en 2000, 12,8 millions d’habitants en 2010 et 18,2 millions en 2025. Le taux de croissance démographique est de 2,7% par an et laisse entrevoir le doublement de la population tous les 23 ans. La population est inégalement répartie dans l’espace national en ce que 65% de la population vivent sur seulement 14% de l’espace national. La région de Dakar, avec une superficie ne représentant que 0,3% du territoire national, regroupe un quart (1/4) de la population. Ces déséquilibres sont accentués par des mouvements migratoires persistants en direction des principaux centres urbains du pays, notamment Dakar. Le taux d’urbanisation du Sénégal est l’un des plus élevés d’Afrique de l’Ouest (47%) ; il est de 97% dans la seule région de Dakar.

I.2. Depuis la dévaluation du Franc CFA en 1994, et à la faveur de l’application successive de plusieurs politiques de stabilisation, de redressement et d’ajustement dans les années 80 et 90, le Sénégal a connu une croissance économique favorable supérieure à la croissance démographique. Sur la période 1998 – 20036, la croissance moyenne annuelle de son PIB a été de l’ordre de 5,3%. Par rapport au taux de croît démographique de 2,7%, le taux de croissance du revenu annuel par tête s’est établi à 2,6%.

I.3. L’analyse de ces performances de l’économie sénégalaise montre que, depuis l’ajustement monétaire intervenu en 1994, la croissance est largement portée par le secteur tertiaire qui contribue à la formation de plus de la moitié du PIB. La croissance du PIB agricole a été de 3,8% sur la période 1998-2003, donc inférieure à la croissance économique. L’augmentation du revenu par tête sur la période considérée n’a pas permis une réduction significative de la pauvreté7.

B. Pauvreté et sécurité alimentaire

I.4. Le Rapport mondial sur le développement humain (RMDH) du PNUD en 2002 classe le Sénégal au rang de 157ème pays mondial sur un total de 177 pays pour l’indicateur du développement humain. Le taux de mortalité infantile se situe à 7,9% et le taux de mortalité infanto-juvénile à 13,88. Dans les zones urbaines 93% des ménages ont accès à l’eau potable tandis que ce taux se situe autour de 83% pour les zones rurales (DRSP, 2001)

I.5. L’Enquête sénégalaise auprès de ménages (ESAM-1) a permis d’évaluer la proportion des ménages en dessous du seuil de pauvreté (fixé à une consommation de 2400 calories par équivalent adulte et par jour), à 58% en 1994 tandis que les premiers résultats du Questionnaire unifié des 6 La croissance par tête du PIB était de -0,1% sur la période 1975-2001 et de 1,1% durant la période 1990-

2001 selon le RMDH du PNUD. 7 Par ailleurs, le Revenu national net (RNN) par tête était de 480 $ EU en 2001 (« Country Assistance

Strategy », World Bank 2003-2005, annexe 2). 8 Voir: RMDH du PNUD.

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indicateurs de développement (QUID) évaluent cette proportion à 54% en 20019, soit un léger recul par rapport à 1994. Cependant, ces taux sont largement en dessous des résultats de l’EPPS (2001) où, avec le même échantillon de QUID, 65% des ménages interrogés se considèrent pauvres et 64% trouvent que la situation au cours des cinq dernières années ne s’est guère améliorée, contrairement à ce qui a été évoqué plus haut. Le DSRP établit que la pauvreté est localisée pour une large part dans les zones rurales (Centre, Sud et Nord-Est). Cette concentration de la pauvreté en milieu rural est également confirmée par l’EPPS (2001) en ce sens que l’incidence de la pauvreté se situe entre 72% et 88% en zone rurale, alors qu’elle varie entre 44% et 59% en zone urbaine.

I.6. Eu égard à la sensibilité de la pauvreté à la hausse du PIB/tête (baisse de 0,9% de la pauvreté pour un accroissement de 1% du PIB), la croissance économique annuelle moyenne par tête d’habitant sur la période 1995-2001 (2,6%) aurait dû induire une réduction de la pauvreté de plus de 4 points (de 58% à 54%) observés10,11. En réalité, le retour de la croissance économique n’a pas suffi à réduire de manière sensible la pauvreté. Les raisons évoquées portent notamment sur: (i) l’augmentation des inégalités après la dévaluation; (ii) la faiblesse et la variabilité de la croissance et de la productivité du secteur rural; (iii) la croissance tirée par des sous-secteurs qui n’ont pas été suffisamment pourvoyeurs d’emplois; (iv) une structure des dépenses publiques qui ne s’oriente pas vers les couches de la population les plus démunies; et (v) l’atonie de l’industrie. Par la même occasion, il convient de relever que le secteur qui emploie plus de 50% de la population ne contribue qu’à hauteur de 10% à la formation du PIB. Aussi, la croissance agricole est-elle primordiale pour créer des emplois et réduire la pauvreté.

I.7. En ce qui concerne la sécurité alimentaire, le bilan céréalier national reste déficitaire. La production en céréales a connu une décroissance de 1,1% par an entre 90/91 et 02/03, creusant le déficit céréalier, couvert par les importations de plus en plus importantes. En 2002, les disponibilités internes ont été évaluées à 0,9 millions de tonnes, correspondant à 42% des besoins estimés à 2,1 millions tonnes, et les importations à 1 million de tonnes.

I.8. En définitive, afin de rendre la croissance économique plus ‘pro-pauvre’, et donc réduire la pauvreté au plus vite, il est impératif de faire du secteur rural, et notamment du secteur agricole, le moteur de la croissance économique.

C. Secteur agricole et rural

(i) Cadre général

I.9. Le secteur primaire12 a représenté, sur la période 1998-2003, en moyenne 16,7% du PIB répartis comme suit par sous-secteurs (i) agriculture 9%, (ii) élevage 5%, (iii) sylviculture 0,7% et (iv) pêche 2%. Ainsi les résultats du secteur primaire restent étroitement liés à ceux de l’agriculture et de l’élevage mais aussi du sous-secteur de la pêche qui contribue de façon substantielle à l'approvisionnement des réserves de change et à l'équilibre de la balance des paiements.

9 Voir: DRSP, page 2. 10 La Banque mondiale présente une analyse qui montre que la réduction de la pauvreté est en deça de ce

qu’elle pourrait être avec les taux de croissance économiques de la période 1994-2001 (Voir: ‘Senegal, Policies and strategies for accelerated growth and poverty reduction’, 2003, page 7).

11 Selon la Stratégie de pays de la BAD, la pauvreté sera de 48,5% en 2003, donc une baisse de 5,5% sur une période de 2 ans, ce qui correspond à une accélération de la réduction de la pauvreté. Toutefois, ces chiffres devront être confirmés.

12 Les tableaux dans l’annexe 2 présentent les données générales sur le secteur primaire.

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I.10. Agriculture. Le Sénégal compte environ 437 000 exploitations agricoles, ayant une taille moyenne de 4,3 ha (données hors Ziguinchor)13. De 1995 à 1998, le sous-secteur agricole a subi une décroissance annuelle de l’ordre de 2,6% tandis que sur la période 1998 – 2003, il a connu une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 5,5%. Bien qu’impliquant un très grand nombre d’acteurs sociaux (plus de 50% de la population active), le sous-secteur agricole ne contribue que pour 10% au PIB, ce qui dénote sa faible productivité. Sur des superficies totales cultivables estimées à 3,8 millions d’hectares, les terres cultivées occupent environ 2,1 millions d’hectares, soit 55,3% répartis comme suit: 1,0 million ha concernent le mil/sorgho, 0,8 million ha l’arachide, 77 000 ha le riz, 75 000 ha le maïs et 22 000 ha les cultures maraîchères. La plus grande partie des superficies cultivées se trouve dans le bassin arachidier (71%) et la Casamance (12%). Sur une période de 10 ans, les superficies cultivées ont diminué de 1,5% par an. Cette baisse, enregistrée surtout en Casamance et dans le Bassin arachidier, a davantage concerné les cultures de rente, particulièrement l’arachide. Les superficies en céréales sont restées globalement constantes. Les rendements de mil/sorgho et d’arachide connaissent une baisse tendancielle.

I.11. Concernant l’irrigation, sur un potentiel de 350 000 ha de terres irrigables, les superficies aménagées sont estimées à 105 000 ha, répartis entre la vallée du fleuve Sénégal (76 000 ha), la basse et moyenne Casamance (15 000 ha), les Niayes (10 000 ha), la vallée de l’Anambé (4 000 ha) et le Sénégal Oriental (600 ha). La mise en cultures de ces superficies reste faible (environ 64 000 ha, soit 60%) exceptée la zone des Niayes où elle frise les 100%. Cette faible performance résulte de diverses contraintes dont les principales sont: (i) la gestion déficiente des aménagements; (ii) les difficultés de commercialisation du riz; (iii) l’insuffisance de matériel et équipements de production, de conservation et de transformation; (iv) les difficultés d’accès au crédit; et (v) l’érosion hydrique et la salinisation des vallées.

I.12. En général, les contre-performances du sous-secteur agricole s’expliquent par: (i) la faiblesse et l’irrégularité de la pluviométrie; (ii) l’instabilité des prix des produits agricoles sur les marchés internationaux, notamment de l’arachide; (iii) l’offre des produits agricoles importés aux prix compétitifs; (iv) la faible productivité des investissements publics dans le sous-secteur; (v) la baisse de fertilité des sols et la détérioration des écosystèmes; (vii) le manque de préparation et l’aversion au risque d’investir du secteur privé et des associations de producteurs pour prendre le relais de l’Etat suite à son désengagement; (viii) l’inadéquation du système de financement de l’agriculture; (ix) la faible maîtrise de l’eau; (x) le faible niveau d’équipement et (xi) l’insécurité foncière des terres du domaine national sur lesquelles les exploitants n’ont qu’un droit d’usage, plus marquée à proximité des centres urbains. L’ensemble de ces facteurs a conduit à une diminution des superficies cultivées et une baisse des rendements et de la production.

I.13. Elevage. Le Sénégal compte environ 5,3 millions UBT, et le sous-secteur concerne environ 300 000 ménages. Le taux de croissance moyenne annuelle du sous-secteur de l’élevage sur la période 1998-2003 a été de 3,8%. La production annuelle de viande est estimée à 110 000 tonnes dont 70% proviennent du système d’élevage extensif, celle de lait à 114 millions de litres tandis que la production d’œufs s’élève à 10 300 tonnes provenant quasi totalement de l’aviculture moderne. Ainsi, l’élevage reste encore tributaire des importations massives de viande et de produits laitiers sans cesse croissantes. De 3 141 tonnes en 2000 pour une valeur de 3,3 milliards FCFA, les importations de viande ont atteint 15 160 tonnes en 2003 correspondant à une valeur de 13,9 milliards FCFA. Quant aux importations de lait, elles ont varié de 21 875 tonnes en 2000, soit une valeur de 24,2 milliards FCFA à 31 308 tonnes équivalent à une valeur de 32,2 milliards FCFA en 2003. Les obstacles auxquels le sous-secteur est confronté portent principalement sur (i) l’insuffisante organisation des filières et de la professionnalisation de ses acteurs; (ii) la faiblesse qualitative et quantitative des 13 Source: Recensement national de l’agriculture, 1998-99.

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pâturages naturels et l’insuffisance des points d’eau; (iii) les faibles performances laitières et viandeuses des races locales; (iv) l’absence de gestion concertée des espaces agro-sylvo-pastoraux; (v) la persistance de maladies du cheptel; et (vi) l’inadaptation du système de financement.

I.14. Pêche. Le secteur de la pêche au Sénégal comprend trois branches d’activités: la pêche maritime et la pêche continentale. L’essentiel des captures (90%) porte sur la pêche maritime (74% par les pêcheries artisanales et 16% par la pêche industrielle) dont les produits occupent aujourd’hui une forte place dans l’alimentation des populations côtières avec 75% des apports en protéines animales. Sur la période 1997-2002, le secteur de la pêche a représenté en moyenne 12,5% du PIB du secteur primaire. Il vient ainsi en troisième position des contributions au PIB sectoriel derrière l’agriculture et l’élevage. Par rapport au PIB total de l’économie, la contribution de la pêche sur la période a baissé en moyenne de 2,5 à 2% du fait de la chute des tonnages de produits halieutiques capturés du fait de la surexploitation des ressources à haute valeur commerciale, malgré l’augmentation considérable des prix d’exportation desdits produits.

I.15. Le secteur de pêche a une incidence encore plus marquée sur les comptes extérieurs. Il a procuré sur la période 1997-2002 en moyenne 37% des exportations en valeur. Cette performance le situe, avec les phosphates, très nettement au premier rang des secteurs d’exportation. Le chiffre d’affaires des débarquements et des exportations des produits de la pêche était estimé à 278 milliards de FCFA en 1999. La valeur ajoutée du secteur des pêches est estimée à 199 milliards de FCFA dont 60 % sur le segment de la capture et 40 % sur le segment de la transformation.

I.16. Les emplois dans le secteur de la pêche et dans les activités de transformation et de commercialisation sont évalués à 600.000 au total, principalement dans la pêche artisanale et la transformation artisanale. L’effectif du secteur représente 17 % de la population active : un sénégalais actif sur six travaille dans le secteur de la pêche.

I.17. Sylviculture. Le sous-secteur étant fortement éprouvé par la désertification et la surexploitation, sa croissance a été relativement modérée sur la période 1998-2003 (5,9%). La sylviculture reste confrontée aux contraintes ci-après: (i) une persistance des feux de brousse; (ii) une forte pression sur les ressources forestières (exploitation forestière, défrichements agricoles, surpâturage, etc.); (iii) l’inadaptation du cadre juridique (code forestier) de gestion des ressources forestières (expression du quota en charbon et non sur les arbres prélevés pour le produire); (iv) l’érosion côtière et marine.

D. Institutions

(i) Cadre Général

I.18. Les missions de développement du secteur agricole sont sous la responsabilité de plusieurs institutions, à savoir:

• la Primature qui assure la présidence du comité interministériel d’orientation et de décision chargé de la coordination de l’exécution de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP);

• le Ministère de l’Economie et des Finances qui préside le comité national de pilotage de l’exécution de la SRP et s’appuie sur la Cellule Nationale de Suivi de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté;

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• le Ministère de la Famille, du Développement Social et de la Solidarité Nationale qui assure la tutelle de la Cellule Nationale de Suivi de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté chargée de la coordination technique et pratique du suivi de la SRP au niveau national;

• les Départements ministériels chargés d’appliquer les politiques du gouvernement dans le secteur des ressources naturelles sont entre autres: (i) le Ministère de l’agriculture et de l’hydraulique (ii) le Ministère de l’élevage; (iii) le Ministère de l’environnement et de la protection de la nature; et (iv) le Ministère de l’Economie Maritime;

• les autres Départements ministériels impliqués dans le développement rurale comprennent: le Ministère de l’Industrie et de l’Artisanat, Ministère des Infrastructures, de l’Equipement, des Transports Terrestres et des Transports Maritimes Intérieurs; le Ministère des Mines et de l’Energie, le Ministère des Collectivités Locales et de la Décentralisation; le Ministère du Commerce, le Ministère du NEPAD, de l’Intégration Africaine et de la Politique de Bonne Gouvernance; le Ministère de la Coopération Décentralisée et de la Planification Régionale, le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro-Finance, le Ministère du Plan et du Développement Durable ainsi que les Ministères chargés des secteurs sociaux de l’éducation et de la santé.

I.19. Conformément à la politique de développement institutionnel du secteur agricole, les Ministères chargés de l’agriculture et de l’élevage recentrent davantage leurs missions sur trois (3) fonctions principales. Il s’agit: (i) de l’orientation, l’analyse et de la prévision pour la définition des politiques et programmes de développement agricole; (ii) du suivi, de la coordination et de l’évaluation de la mise en œuvre des actions et politiques de développement agricole; et (iii) de la réglementation et du contrôle de son application. La réorganisation de ces ministères s’est traduite : (i) au niveau national, par une réduction des directions; (ii) au niveau régional, par un regroupement des services, sous la tutelle de la Direction Régionale de Développement Rural (DRDR) qui coordonne l’ensemble des services de l’agriculture et l’Inspection Régionale des Services Vétérinaires chargée essentiellement de la réglementation, du contrôle en matière d’élevage et de la prévention et gestion des fléaux; (iii) au niveau départemental, le Service Départemental de Développement Rural est l’organe opérationnel de terrain tandis que l’Inspection Départementale des Services Vétérinaires composée d’agents techniques intervient localement au niveau des postes vétérinaires.

I.20. Les services d’appui/conseil sont assurés par l'Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) dont le mandat est de mettre en place un réseau national d'appui-conseil qui prend en compte l'ensemble des besoins d'appui des producteurs et qui implique les bénéficiaires dans le processus d'élaboration, de mise en œuvre et d'évaluation du conseil. L'ANCAR a un statut de société anonyme à participation publique majoritaire, les autres actionnaires étant les organisations paysannes, les collectivités locales et les entreprises privées du secteur agricole. Le dispositif de conseil agricole et rural mis en place par l’ANCAR est opérationnel. Au terme de la première phase de sa mise en œuvre (déc 2005), l’Etat devrait devenir actionnaire minoritaire au profit des organisations de producteurs, des collectivités locales et du secteur privé.

I.21. Les Sociétés Régionales de Développement Rural (SAED, SODEFITEX, SODAGRI) ont été restructurées pour exercer essentiellement des missions de services publics (entretien des aménagements, appui au développement rural intégré à l’éducation et à la santé). La SODEFITEX s’était vue assignée, en plus, des missions à caractère industriel et commercial ainsi que le conseil

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agricole et rural spécialisés sur le coton. A la faveur de mesures d’assainissement financier et de gestion institutionnelle adéquate de la filière, la privatisation de la SODEFITEX est effective.

I.22. Dans le domaine de la recherche, l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), devenu un établissement public à caractère scientifique et technologique, joue un rôle primordial dans la recherche-développement agricole. L’expérience et les compétences éprouvées de l’ISRA en font un partenaire privilégié du monde rural.

I.23. En matière de gestion des ressources naturelles et d’évaluation environnementale, le Centre de Suivi Ecologique, association d’utilité publique, joue un rôle prépondérant grâce notamment à la qualité de son expertise sur les technologies spatiales (télédétection, interprétation des photos aériennes, etc.), les études de base du milieu et le suivi des problèmes environnementaux.

I.24. Structures décentralisées. Dans le secteur rural, la décentralisation a été initiée en 1972 par la création des Communautés Rurales (CR) à côté des communes urbaines. Elle s’est approfondie en 1996 avec le passage de la région en collectivité territoriale. Les trois types de collectivités locales (communauté rurale, commune et région) sont dotées de la personnalité morale et s’administrent librement par des conseils élus. Neuf domaines de compétences leur sont transférés par l’Etat, à savoir: (i) les affaires domaniales, (ii) l’environnement et la gestion des ressources naturelles, (iii) la santé, les activités de population et l’action sociale, (iii) la jeunesse, les sports et les loisirs, (iv) la culture, (v) l’éducation. A travers le Fonds d’Equipement des Collectivités Locales (FECL) et le Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD), l’Etat alloue aux collectivités locales des ressources financières pour l’exercice de leurs compétences. Nonobstant les efforts consentis par l’Etat pour approfondir la décentralisation et renforcer leurs capacités techniques et financières, les collectivités locales sont confrontées à des contraintes financières, matérielles et humaines.

I.25. Organisations paysannes. Le monde rural sénégalais est fortement structuré avec un réseau d'organisations locales (groupements villageois, associations villageoises, Groupements d'intérêt économique - GIE) très dense et des fédérations régionales et nationales puissantes, montrant ainsi une volonté nette de prise en charge du développement par les acteurs à la base. En outre, ces organisations font l'objet, dans de nombreux cas, d'une formalisation juridique qui leur donne la personnalité morale et leur permet ainsi de constituer des interlocuteurs à part entière.

I.26. En 1993, à l'initiative de la Fédération des Organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS), un grand nombre de fédérations et d'unions d'exploitants ont mis en place un Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) qui regroupe l'essentiel des représentants et des acteurs du monde rural. Le CNCR représente 2 à 3 millions de ruraux regroupés en huit fédérations. Le CNCR est apparu, durant ces cinq dernières années, comme l'interlocuteur privilégié du Gouvernement. Le CNCR et l'Association des présidents de communautés rurales (APCR) ont créé l'Association sénégalaise pour la promotion des petits projets de développement à la base (ASPRODEB) qui bénéficie, de la part de l’Etat, de rétrocession des fonds destinés à la mise en œuvre de la composante Organisations de Producteurs (OP) du PSAOP et se voit confier l’exécution du Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) avec l’appui technique et opérationnel de la FAO.

I.27. Par filières, ces organisations ont créé des associations interprofessionnelles agricoles, qui jouent un rôle déterminant dans la gestion institutionnelle de certaines filières notamment la tomate, le riz, l’arachide. Si l’interprofession des filières tomate et riz fonctionne correctement sans difficulté majeure, celle de la filière arachide (Comité National Interprofessionnel de l’Arachide) n’a pu fonctionner de façon autonome vis-à-vis de l’Etat. A cet égard, un audit organisationnel et financier du

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CNIA a été réalisé et des mesures de réformes sont présentement entreprises pour faire évoluer le CNIA vers une interprofession autonome tant du point de vue administratif que financier et répondant entièrement de ses membres.

I.28. Les Organisations non gouvernementales Plusieurs centaines d’ONG nationales et internationales existent au Sénégal et accompagnent, avec des capacités d’intervention très inégalement répartie, les activités des organisations paysannes. Face à la multiplicité des ONG, et au manque de capacités institutionnelles, le Conseil des ONG d’appui au développement (CONGAD) a mis en place tout un programme de renforcement de ses membres.

(ii) Services financiers ruraux

I.29. Système bancaire classique. Le système bancaire compte douze (12) institutions et établissements financiers et accorde à l’économie sénégalaise des crédits en constante progression qui ont représenté 654 milliards FCFA et 721 milliards respectivement en 2001 et 2002. Cependant, moins de 30 milliards de FCFA ont été octroyés au développement rural, soit moins de 4%. En effet, le système bancaire classique rechigne à financer le développement agro-sylvo-pastoral à l’exception des sociétés d’agrobusiness qui collectent, transforment ou exportent les cultures de rente (arachide, coton). Seule la satisfaction des besoins des grandes sociétés des filières agricoles (SONACOS, NOVASEN, etc) liés à leurs activités de base ne pose en général pas de difficultés majeures du fait de leurs capacités de négociation avec le système bancaire (garantie et qualité de signature). La réticence du système bancaire à financer le développement agro-sylvo-pastoral réside notamment aux incertitudes d’une agriculture liée aux aléas climatiques, à la faible professionnalisation des acteurs des filières agricoles, forestières et pastorales et au coût relativement élevé de leur bancarisation jusqu’au niveau local.

I.30. Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS). C’est essentiellement la CNCAS qui est active dans les opérations de crédit portant sur l'approvisionnement en intrants ainsi que la collecte, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. En effet, la CNCAS joue un rôle important dans l’intermédiation financière en zone rurale. Ce rôle s’est renforcé à la faveur de l’adoption en 1997, par l’Etat, du Programme de Relance de la Production Agricole (PRPA). Ce programme a permis d’assouplir les conditions habituelles de financement grâce notamment aux mesures de sécurisation du crédit rural. L’Etat, sur ressources propres, a institué trois (3) fonds: (i) le fonds de garantie, (ii) le fonds de bonification et (iii) le fonds de calamités. Si aux premières années ce mécanisme a concouru à la sécurisation du crédit rural avec des niveaux moyens de financement de 12 milliards de FCFA contre une moyenne antérieure de l’ordre de 4 milliards de FCFA et des remboursements relativement encourageants (80%), au stade actuel, il présente des dysfonctionnements caractérisés par la baisse tendancielle de remboursement des crédits qui se situe à 63% en 2002/2003 et 29% en 2003/2004.

I.31. Services Financiers Décentralisés. Les Institutions de Micro-Finances (IMF), au nombre d’environ 600, sont en évolution constante et jouent un rôle important dans l’épargne et le crédit de proximité. Les quatre (4) plus importantes sont le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), l’Alliance de Crédit pour l’Epargne et le Crédit à la Production (ACEP), l’Union pour la Mobilisation de l’Epargne et du Crédit (UM-PAMECAS) et l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS), qui contrôlent un volume d’épargne de près de 15 milliards de FCFA et distribuent un volume de crédit de l’ordre de 17 milliards de FCFA. Toutefois, le crédit rural ne dépasse guère 5 milliards de FCFA, soit 29% et les montants limités, en rapport avec leur capacité, dans les crédits à la production.

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I.32. Lignes de crédit sur financement extérieur et fonds de contrepartie de la coopération bilatérale. Plusieurs projets et programmes actifs dans le secteur rural disposent d’un volet crédit qui intègre leurs activités principales. Cependant, ce sont plutôt les projets à vocation exclusive de crédit tels que le Projet de Modernisation et d’Intensification Agricole (PMIA) financé conjointement par l’Etat et la Banque Africaine de Développement (BAD) qui jouent un rôle crucial dans l’offre de crédit au secteur rural. Les crédits octroyés s’élèvent à 5,7 milliards de FCFA pour 2 697 projets dont 107 à travers les banques commerciales et 2 590 à travers les mutuelles d’épargne et de crédit. Les activités financées sont l’intensification des cultures, la production animale, l’horticulture, la commercialisation et la transformation et les projets intégrés. Le taux de remboursement est acceptable (82%).

I.33. Les fonds de contrepartie de la coopération bilatérale contribuent au financement du développement agro-sylvo-pastoral, notamment le Fonds de Contrepartie Belgo-Sénégalais (FCBS) et le Fonds de Contrepartie Sénégalo-Suisse (FCSS). Les domaines d’intervention du FCBS sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le tourisme dans les zones d’intervention de la coopération belge (Kaolack, Fatick, Kolda, Diourbel et Saint-Louis) tandis que le FCSS est destiné au financement de projets et programmes relevant des domaines d’épargne et de crédit et de promotion des micro, petites et moyennes entreprises. En mettant en œuvre une meilleure stratégie de communication, les fonds de contrepartie issus de la coopération bilatérale peuvent constituer des instruments financiers relativement adéquats pour le financement du développement rural.

E. Cadre stratégique

(i) Stratégie et objectifs du gouvernement

I.34. Le Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP) a été adopté en avril 2002 par le Gouvernement à l’issue d’un processus participatif impliquant les principaux acteurs du développement économique et social du Sénégal. Les objectifs prioritaires pour lutter contre la pauvreté sont inscrits dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), qui traduit l’engagement des dirigeants africains de placer les économies de leurs pays sur un sentier de croissance et de développement durable. Le NEPAD a retenu des objectifs globaux à concrétiser à travers: (i) la réduction de la pauvreté de moitié d’ici 2015 par la poursuite, notamment des sept objectifs internationaux en matière de développement durable; (ii) le renforcement des infrastructures de base; (iii) la bonne gouvernance, la paix et la prévention des conflits; (iv) le développement de l’agriculture; (v) le renforcement des capacités par les nouvelles technologies de l’information et de la communication; (vi) la culture; et (vii) l’accès aux marchés des grands pays industrialisés.

I.35. La Stratégie de Réduction de la pauvreté (SRP) s’intègre harmonieusement dans la vision du NEPAD. Les objectifs de la SRP se déclinent en trois axes prioritaires: (i) doubler le revenu par tête d’ici 2015 dans le cadre d’une croissance forte, équilibrée et mieux répartie; (ii) généraliser l’accès aux services sociaux essentiels en accélérant la mise en place des infrastructures de base pour renforcer le capital humain avant 2010; et (iii) éradiquer toutes les formes d’exclusion au sein de la Nation et instaurer l’égalité des sexes en particulier dans les niveaux d’enseignement primaire et secondaire d’ici 2015.

I.36. A court terme et sous réserve de la non occurrence de chocs exogènes majeurs, il s’agira d’assurer une croissance moyenne de 7 à 8% en vue de réduire d’au moins 15% le pourcentage de personnes pauvres sur la période 2003-2005 et de redresser significativement le taux d’accès aux soins de santé et à l’éducation. Ce taux de croissance sera atteint grâce à une stratégie de création de richesse qui met particulièrement l’accent sur l’agriculture dont la contribution à la croissance du PIB devra

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doubler entre 2001 et 2005. En effet, sur cette période, il est prévu que la croissance du secteur primaire atteigne 9,4% en 2005. A plus long terme, le DSRP prévoit une incidence de la pauvreté de 35% en 2010 et 25% en 2015.

I.37. Dans le cadre de la révision du DSRP en cours, des objectifs chiffrés ont été retenus. Concernant l’économie rurale, les indicateurs les plus notables sont les suivants:

TABLEAU 1 : PRINCIPAUX INDICATEURS DU DSRP

Indicateurs 2004 2005 2006 2007 2010 2015 Taux de croissance du PIB réel/hab (%) 3,6 4,0 4,1 4,1 5,6 5,6 Part de l’agriculture dans le PIB (%) 8,5 8,6 8,7 8,8 9,0 10,0 Pauvreté nationale (%) 54,0 52,5 50,4 48,4 42,0 <30,0 Pauvreté rurale (%) ND 62,2 56,0 48,0 <43,0 <30,0 Taux insuffisance pondérale (0-36 mois) (%) 19 17 15 14 13 11 Part du budget d’investissement sur ressources intérieures pour agriculture (%)

8,2 >10 >12 >17 >20 >20

Source : Cellule nationale de suivi de la stratégie de réduction de la pauvreté. Fév. 2005

I.38. Le PDDAA s’inscrit dans les initiatives contribuant à la réalisation des objectifs déclinés par l’axe relatif à la création de richesse et pour lequel les stratégies définies sont: (i) la réduction de la vulnérabilité des activités agricoles; (ii) l’intensification et la modernisation de l’agriculture; (iii) l’augmentation et la diversification des revenus agricoles; (iv) le renforcement du rôle des organisations paysannes; et (v) le désenclavement des zones rurales.

I.39. La Stratégie opérationnelle de développement agricole14 (SODA) présente une évaluation des résultats des politiques sectorielles agricoles des dix dernières années telles que le Programme d’ajustement du secteur agricole (PASA) et la Lettre de politique de développement agricole (LPDA). La mise en œuvre de ces politiques n’a pas abouti à la levée des contraintes du secteur rural à cause de l’inachèvement de la mise en place de certaines réformes, des biais dans l’application de certaines mesures et de l’absence de synergies dans les réformes. La stratégie esquisse trois objectifs principaux: (i) assurer la sécurité alimentaire des populations en réduisant significativement la dépendance aux importations; (ii) garantir la durabilité de l’augmentation de la production agricole; et (iii) réduire la pauvreté. Ces objectifs sont repris dans le Programme national de développement agricole (PNDA), en faisant de la réduction de la pauvreté l’objectif principal.

I.40. En conformité avec la SRP, une loi d’orientation agro - sylvo - pastorale15 (ASP) a été formulée, adoptée et promulguée par décret 2004-16 du 4 juin 2004. Cette loi constitue la base d’élaboration et de mise en oeuvre de programmes opérationnels tels que le Programme national de développement agricole (PNDA), le Programme national de développement de l’élevage (PNDE) et le Plan d’action forestier actualisé du Sénégal (PAFS). L’objectif principal est la réduction de la pauvreté, notamment dans les zones rurales. L’Etat met également tout en œuvre en vue d’atteindre un niveau de sécurité alimentaire qui garantisse la souveraineté alimentaire. Les objectifs spécifiques de la loi ASP sont: (i) la réduction de l’impact des risques climatiques, économiques, environnementaux et sanitaires; (ii) l’amélioration des revenus et du niveau de vie des populations rurales et la mise en place d’un régime de protection sociale en leur faveur; (iii) l’amélioration du cadre et des conditions de vie en milieu rural; (iv) la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources

14 Note d’orientation stratégique, version provisoire, préparé par le Centre d’investissement, 15 FAO Loi 2004 – 16

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naturelles; (v) la mise en place d’un système d’incitations à l’investissement privé dans l’agriculture et en milieu rural; et (vi) l’amélioration de l’environnement et de la qualité de la production. Pour atteindre ces objectifs, seize (16) axes stratégiques ont été définis.

TABLEAU 2 : AXES STRATEGIQUES DE LA LOI D’ORIENTATION ASP

Statut et protection des métiers de l’agriculture

Stratégie de développement agro-sylvo-pastoral

Mesures d’accompagnement

Mesures diverses

4. Réforme foncière

1. Reconnaissance formelle des métiers de

l’agriculture et des organisations

professionnelles agricoles

5. Diversification des productions agricoles, intégration des filières

agricoles et régulation des marchés

12. Développement de l’information agricole, de

l’éducation et de la formation au profit des métiers de

l’agriculture

2. Protection sociale des personnes exerçant

les métiers de l’agriculture

6. Sylviculture et aménagements forestiers

7. Développement de l’élevage

8. Maîtrise de l’eau

13. Renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles,

des organisations de la société civile, des

collectivités locales et des services de l’Etat

9. Développement des infrastructures et des services

publics en milieu rural

14. Développement de la recherche et du Conseil agro-

sylvo-pastoral 10. Promotion de l’équité sociale

en milieu rural

3. Définition d’un statut juridique des

exploitations agricoles

11. Protection contre les calamités naturelles et les risques liés aux activités agro-sylvo-pastorales

15. Financement du développement agro-sylvo-

pastoral

Développement institutionnel

(Ne figure pas comme un axe stratégique en

tant que tel mais comporte des

aspects essentiels)

I.41. Comme prévu par la loi d’orientation ASP, le Gouvernement a entamé le processus de formulation d’un Programme national de développement agro-sylvo-pastoral (PNDASP). Les grandes orientations ont été esquissées dans une première note conceptuelle pour l’élaboration d’une première version du PNDASP. Cette note, reprenant les six objectifs de la loi, définit un petit nombre de grands programmes dans le but de mettre en opération la stratégie de développement agro-sylvo-pastorale. Ces programmes sont les suivants : (i) maîtrise de l’eau ; (ii) développement des infrastructures ; (iii) diversification des productions, intégration des filières et régulation des marchés ; (iv) amélioration des sols ; (v) amélioration de la qualité des productions ; (vi) renforcement des conditions de la croissance agricole.

I.42. Conformément aux dispositions de la loi d’orientation ASP, le Programme National de Développement de l’Elevage (PNDE) sera élaboré et pourra tenir compte des travaux réalisés dans le cadre du Plan Décennal de Développement de l’Elevage (PLADEVEL). Les objectifs généraux de ce plan sont : assurer la sécurité alimentaire et améliorer les revenus des exploitants tout en préservant l’équilibre de l’environnement. Les stratégies retenues sont les suivantes : (i) une meilleure compétitivité et productivité des filières animales ; (ii) une amélioration des systèmes financiers d’épargne et de crédit ; (iii) un renforcement des infrastructures rurales (hydraulique pastorale, pistes rurales, parcs à vaccination, abattoirs, unités de transformation de lait, etc).

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I.43. Le Plan d’Actions Forestier du Sénégal (PAFS) adopté par le Gouvernement en 1992, a fait l’objet d’une actualisation et la vision déclinée dans la version provisoire finalisée en septembre 2004 est de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce à la conservation et à la gestion durable du potentiel forestier et de la biodiversité, au maintien des équilibres socio-économiques en vue de satisfaire les besoins des populations en produits forestiers ligneux et non ligneux. Les axes stratégiques et orientations définis sont les suivants : (i) aménagement et gestion rationnelle des ressources naturelles ; (ii) renforcement des capacités des collectivités locales et organisations communautaires de base (OCB) ; (iii) renforcement des capacités d’intervention du service forestier ; (iv) développement de la foresterie privée ; et (v) développement de la foresterie urbaine.

I.44. Le Plan d’Action à Moyen Terme de Développement Durable de la Pêche et de l’Aquaculture (2001-2007) traduit les stratégies en actions de développement articulées autour de mesures et d’études à court terme et de programmes à long terme suivant les axes stratégiques ci-après : (i) gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles ; (ii) suivi-contrôle-surveillance et sécurité des activités de pêche ; (iv) renforcement des capacités techniques, managériales et organisationnelles des institutions et des acteurs ; (iii) modernisation des activités artisanales et aquacoles ; (iv) valorisation et promotion des exportations des produits halieutiques et aquacoles ; (vii) renforcement du système de financement de la pêche artisanale et industrielle et des activités aquacoles.

I.45. Les stratégies et objectifs du secteur rural se traduisent par une planification stratégique déterminée dans le DSRP et la Loi ASP, cadre juridique et réglementaire à partir duquel l’Etat affiche sa vison à long terme (20) ans du développement agro-sylvo-pastoral. Pour la rendre efficace et efficiente, une planification sectorielle à contenu plus précis avec des objectifs opérationnels à atteindre doit impérativement être réalisée à travers notamment l’élaboration de programmes sectoriels de développement du secteur rural (PNDASP, PNDE, PAMT PECHE et PAFS) sous-tendus par des projets et programmes bancables dont la mise en œuvre concourt inéluctablement à accroître durablement les performances du secteur rural et conséquemment réduire de façon substantielle la pauvreté.

(ii) Stratégies d’appui des partenaires techniques et financiers

I.46. Le Sénégal bénéficie du concours multisectoriel et multiforme des partenaires au développement et des actions très significatives des ONG étrangères et nationales.

Le Groupe du Programme cadre des systèmes des nations Unies (UNDAF)

I.47. L’opérationnalisation du Plan-cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF) du Sénégal se fera autour de trois domaines de concentration : (i) la lutte contre la pauvreté dans la région de Tambacounda ; (ii) l’éducation pour tous ; et (iii) le développement économique et social de la Casamance.

I.48. L’objectif principal de la Stratégie d’Assistance au Pays (CAS)16 de la Banque mondiale est d’assister le Sénégal à mettre en œuvre sa Stratégie de réduction de pauvreté (SRP), afin que les objectifs du millénaire pour le développement (ODM) puissent être atteints, concernant notamment la réduction de la pauvreté de 54% en 2001 à 27% en 2015. La Banque mondiale cible en particulier les deux premiers axes de la SRP, à savoir (i) la création de richesse ; et (ii) le renforcement des capacités et la promotion des services sociaux de base. La Banque mondiale appuie la création de richesse par le biais : (i) d’une assistance visant à augmenter l’offre des services de base (électricité, santé, eau, 16 Voir: “Country Assistance Strategy”, World Bank 2003-2005

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télécommunications, transport, etc.), notamment pour les plus démunies, à réduire les coûts de ces services et à promouvoir le développement du secteur privé ; (ii) des interventions en matière d’infrastructures rurales, d’appui aux organisations de producteurs, de conseil agricole et rural, de recherche agricole et agro-alimentaire ainsi que de développement de la région naturelle de la Casamance ; et (iii) la réforme de la filière arachide. L’appui de la Banque Mondiale au deuxième axe relatif au renforcement des capacités et à la promotion des services sociaux de base se traduit par le financement des projets de santé et des fonds sociaux. A cela s’ajoute la mise en œuvre des priorités transversales telles que la promotion de la bonne gouvernance, la réforme du système des dépenses publiques, l’amélioration des conditions de vie des femmes, l’investissement dans l’environnement, la lutte contre le HIV/SIDA et le terrorisme et la diminution des coûts sociaux de la migration rurale – urbaine.

I.49. Dans le secteur agricole, la Banque mondiale finance sur crédit IDA les principaux projets suivants : le Projet des services agricoles et des organisations de producteurs (PSAOP), le Projet de promotion des exportations agricoles (PPEA), le Programme national d’infrastructures rurales (PNIR), ainsi que le projet de Gestion intégrée des ressources marines et côtières (voir la liste des projets par partenaire au développement en annexe 2).

I.50. L’objectif principal de la stratégie du FIDA17 est de contribuer aux objectifs de développement de millénaire, en particulier celui concernant la réduction de la pauvreté. Il est prévu que le programme du FIDA appuie la réduction de la pauvreté de 8% en 2008, par rapport à 2000. Les objectifs spécifiques sont les suivants : (i) renforcement des capacités des populations rurales pauvres et de leurs organisations représentatives ; (ii) accroissement de la productivité des activités économiques rurales ; et (iii) amélioration de l’accès aux capitaux et aux marchés.

I.51. Le FIDA appui les principaux projets suivants : Projet d’organisation et gestion villageoise (POGV II), Projet de développement agricole de Matam (PRODAM II), Projet agroforestier Diourbel II (PAGF), Projet de promotion des micro-entreprises rurales (PROMER).

I.52. L’appui du PNUD18 s’oriente vers les thèmes de bonne gouvernance et de lutte contre la pauvreté conformément aux stratégies et politiques du Gouvernement. En ce qui concerne la gouvernance, le PNUD apporte une aide pour l’amélioration de l’efficience de la fonction publique, le renforcement des capacités de gestion économique, la mise en œuvre de la politique de décentralisation et une meilleure utilisation de nouvelles technologies de l’information, de la sensibilisation et de la communication. L’appui pour la lutte contre la pauvreté se traduit en terme d’accroissement des revenus des populations par la promotion des activités génératrices de revenus, une meilleure couverture des besoins humains fondamentaux, un meilleur suivi des conditions de vie des ménages et le renforcement des capacités des acteurs à la base.

I.53. Le Programme par pays du PAM19 appuiera la stratégie de lutte contre la pauvreté du gouvernement, dans les zones les plus vulnérables des quatre régions au sud du pays et dans une vingtaine de centres urbains. Les objectifs sont : (i) de permettre aux groupes cibles (jeunes enfants, femmes enceintes, etc) de satisfaire leurs besoins nutritionnels spéciaux et leurs besoins connexes ; (ii) de donner l’opportunité aux familles pauvres d’investir dans le capital humain grâce à l’éducation et à la formation ; et (iii) d’atténuer les effets des catastrophes naturelles dans les régions vulnérables à des chocs de cette nature.

17 Country Strategic Opportunities paper”, FIDA, 2004 (COSOP). 18 PNUD, Cadre de Coopération du Pays (2002 - 2004). 19 “Programme du Pays Sénégal, 2002-2006”.

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I.54. En complément à son appui à la mise en œuvre du Programme régional de sécurité alimentaire (PRSA) et du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), la FAO a élaboré la note sur la Stratégie pour le développement agricole – horizon 2015. Ce document est une étape préliminaire dans le processus de développement de la stratégie nationale pour le suivi des recommandations du Sommet mondial de l’alimentation. Dans ce cadre, la FAO apporte son appui technique et financier ainsi que son expérience dans la conception de programmes de développement du secteur agricole. Présentement, la FAO assiste le Sénégal à travers le PSSA et la formulation des politiques, projets et programmes de développement rural.

Autres coopérations multilatérales

I.55. Les efforts de l’Union Européenne (UE)20, financés par le neuvième (9ème) Fonds Européen de Développement (FED)21, s’articulent autour cinq domaines d’interventions : (i) la bonne gouvernance politique, sociale et économique ; (ii) les infrastructures routières ; (iii) les infrastructures d’assainissement ; (iv) l’appui macroéconomique ; et (v) un appui aux accords de partenariat économique, à la culture et aux programmes régionaux. L’objectif spécifique du quatrième axe est d’appuyer le programme de réformes macroéconomiques du Sénégal avec une attention spéciale à l’objectif de réduction de la pauvreté, plus particulièrement l’accès équitable aux services sociaux de base : éducation et santé. La stratégie d’intervention de l’Union Européenne ne privilégie pas le premier axe de la SRP, et l’agriculture n’occupe plus une place prioritaire dans la coopération européenne mais sont encore disponibles des fonds importants (fonds STABEX) qui doivent être orientés vers l’appui à la filière arachidière, à la pêche, au désenclavement et à la formulation des politiques agricoles.

I.56. L’Union Européenne appuie le Programme de relance de la filière arachide, le Projet d’appui à la recherche agricole (PARAO), le projet d’appui au CNIA, le Programme de développement du département de Podor (PACIAP), le Programme d’appui au secteur de la pêche, entre autres projets concernant le développement agricole et rural.

I.57. La stratégie d’assistance du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)22 pour la période 2002-2004 vise la réduction de la pauvreté à travers l’atténuation de la vulnérabilité des activités agricoles, le développement rural et l’amélioration de la qualité des ressources humaines. La BAD soutient également la consolidation macroéconomique visant une croissance durable centrée sur l’initiative privée. Les engagements de la BAD portent surtout sur le développement du secteur social et le secteur agricole, alors qu’un programme important en appui au secteur privé a récemment été approuvé.

I.58. Outre l’appui au Programme national d’infrastructures rurales, le Groupe de la BAD apporte une contribution au Programme de modernisation et d’intensification de l’agriculture (PMIA), le Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL) et au Projet d’appui à l ‘élevage (PAPEL), ainsi qu’au développement rural du bassin de l’Anambé.

I.59. D’autres partenaires importants, tels que la BADEA (Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique), la BOAD (Banque Ouest-Africaine de Développement) et la BID (Banque Islamique de Développement), financent de nombreux projets dans le secteur rural.

20 Document de stratégie de coopération et programme indicatif 2002-2007 21 Enveloppes budgétaires pour la période 2002-2007 entre parenthèses. 22 Sénégal, Document de stratégie par pays 2002-2004 – mise à jour

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Coopérations bilatérales

I.60. Les coopérations bilatérales sont principalement le fait de pays européens membres de l’Union Européenne, ce qui, avec l’aide de la Commission Européenne elle-même, constitue une des sources principales de financement externe du pays.

I.61. La Coopération française, à travers notamment le Fonds de Solidarité Prioritaire et l’Agence française de Développement est présente dans un grand nombre de secteurs : valorisation des ressources humaines ; bonne gouvernance et appui institutionnel ; infrastructures et développement durable (agriculture, pêche, élevage, et ressources naturelles). La France est chef de file des bailleurs de fonds pour le secteur de l’éducation. Avec l’Union Européenne, elle anime le groupe des partenaires techniques et financiers intéressés par le développement rural.

I.62. L’Allemagne concentre surtout ses interventions dans les régions de Kaolack et Fatick, de la zone sylvo-pastorale et de la Casamance. Les nouvelles priorités sont centrées sur la lutte contre la pauvreté en milieu rural, le chômage des jeunes en milieu urbain et le développement socio-économique pour la paix en Casamance. La Belgique avec le Programme Indicatif de Coopération 2001-05 est concentré dans les secteurs de la santé, de l’infrastructure de base (hydraulique rurale et assainissement urbain), de l’éducation et de l’agriculture. Ces interventions sont principalement situées au centre Ouest du pays dans trois régions, Fatick, Diourbel et Kaolack et ponctuellement dans la ville de St Louis. Le Luxembourg, sur la base du 1er Programme Indicatif de Coopération 2002-06, prévoit un soutien des sous-secteurs de l’hydraulique, de l’assainissement, de l’éducation et de la santé, dans les régions de Dakar, Thiès, Louga et Saint Louis. L’Espagne a, ces dernières années, fortement renforcé ses relations de coopération avec le Sénégal, et elle intervient, notamment, dans les régions de Dakar, Fatick, Thiès et Saint-Louis et dans les domaines de la santé, de la pêche, de la formation, de l’agriculture, du développement rural et de l’électrification rurale par voie solaire. Les Pays-Bas, chef de file des bailleurs de fonds dans le secteur de l’environnement, concentre son aide à l’environnement et la protection des ressources naturelles et utilise la procédure d’appui budgétaire.

I.63. Les Etats Unis, sur la période 1998-2006, ont centré leur coopération sur cinq objectifs : (i) le développement du secteur privé, (ii) la promotion de la démocratie et de la gouvernance, (iii) l’amélioration des services de santé, (iv) l’amélioration de l’éducation, et (v) la relance du développement de la Casamance. Dans le cadre de leurs nouvelles orientations de coopération internationale, auxquelles le Sénégal est éligible, l’USAID appuiera le développement rural.

I.64. L’appui des partenaires au développement s’inscrit parfaitement dans les politiques et stratégies de développement économique et social du Sénégal. Cependant, leurs interventions dans le secteur rural, bien qu’appréciables, ont tendance à diminuer au profit des secteurs sociaux, compte tenu de leur faiblesse et de leur impact dans la lutte contre la pauvreté. A titre illustratif, dans le portefeuille de la Banque Mondiale, les crédits accordés à l’agriculture sont de 5%. Cette tendance baissière mérite d’être inversée par une réorientation des ressources vers l’agriculture, pilier essentiel de l’axe prioritaire de création de richesse du DSRP.

(iii) Principaux programmes et projets en cours et en préparation

I.65. Les principaux projets du secteur rural financés dans le cadre du Programme d’investissements publics (PIP) sont décrits à l’annexe n° 223. Ces projets et programmes en cours d’exécution s’inscrivent parfaitement dans les stratégies de développement du secteur rural et

23 Les projets par bailleurs de fonds sont présentés en annexe 2

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concourent à l’atteinte des objectifs poursuivis dans le secteur, notamment (i) améliorer durablement la sécurité alimentaire, (ii) garantir la gestion durable des ressources naturelles, (iii) intensifier la lutte contre la désertification, (iv) promouvoir le développement de la pêche artisanale et industrielle et mener efficacement la surveillance de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du Sénégal, (v) assurer une meilleure maîtrise de l’eau et (vi) améliorer la connaissance des ressources hydrauliques et halieutiques.

I.66. Des résultats positifs ont été obtenus grâce à la mise en œuvre d’une approche participative associant les populations bénéficiaires dans la formulation et l’exécution des projets. En général, les réalisations physiques ont principalement porté sur (i) la réhabilitation et l’aménagement hydro-agricole des Périmètres Irrigués Villageois (PIV), (ii) la réalisation d’ouvrages de franchissement et le traitement de points critiques, (iii) la réalisation de puits forages et de forages pastoraux, (iv) l’aménagement de sites de débarquement de la pêche, (v) l’aménagement de bassins de rétention, (vi) le reboisement et l’aménagement des forêts naturelles et classées.

I.67. Au plan institutionnel, il convient de relever le renforcement des capacités des organisations paysannes, des Groupements d’Intérêt Economique (GIE), le développement des prestataires de services locaux (auxiliaires vétérinaires, animateurs villageois, mécaniciens, etc.) ; la déconcentration du personnel des départements ministériels chargés de l’Agriculture et de l’Elevage avec la création des Directions Régionales de Développement Rural (DRDR) et les Inspections régionales des services vétérinaires a permis le renforcement de leur mission de coordination des activités du développement rural au niveau régional. Cependant, la restructuration au niveau central (directions nationales «DA, DAPS, DH, DPV, DGR, DIREL») n’est toujours pas achevée et le renforcement du rôle des DRDR s’impose par l’application du principe de subsidiarité par rapport au niveau central (Directions nationales) en ce qui concerne les statistiques, la protection des végétaux, les semences et le génie rural.

I.68. Toutefois, les résultats positifs obtenus par les projets ne correspondent pas à l’importance des ressources mises en œuvre. En effet, des manquements sont constatés et portent sur (i) les lenteurs dans la mise en œuvre des projets du fait d’une gestion bureaucratique des projets et de la complexité des procédures et conditionnalités, (ii) l’approche encore sectorielle des projets des sous-secteurs de l’élevage et de la pêche au détriment de la définition de Programme National de Développement de l’élevage et de Programme National de Développement de la Pêche, (iii) les contraintes rencontrées en aval de la production agricole, d’élevage et de pêche où il y a eu très peu d’interventions par le passé. Des priorités majeures dans le secteur rural n’ont pas été correctement couvertes par les projets et programmes dans le secteur rural, à savoir : la restauration de la fertilité des sols par une gestion intégrée des eaux et sols, le développement de la petite irrigation au niveau local ; le financement adéquat du développement rural, l’accès équitable au foncier, la gouvernance locale des ressources naturelles et la valorisation des produits agricoles, forestiers, d’élevage et halieutiques, ainsi que l’amélioration des conditions de mise en marché (transformation, conservation, génération de plus-value, etc.).

I.69. Les projets et programmes en préparation avec les principaux partenaires au développement sur la période 2005-2010 sont les suivants :

Le Groupe de l’UNDAF

• Banque Mondiale. Le principal projet en cours de préparation est le Programme de développement des marchés agricoles (PDMAS) d’un coût de 16,8 milliards FCFA pour une durée de quatre (4) ans (2006-2009) ; le Projet des services agricoles et organisation des

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producteurs (PSAOP), phase II pour un financement de 10 milliards FCFA sur la période (2006-2009) et le Programme national de développement local (PNDL) d’un coût approximatif de 75 milliards FCFA pour servir de cadre opérationnel de la politique de décentralisation et du développement local et qui vise à consolider les projets de développement local en cours, notamment le PNIR et Fonds Social.

• FIDA. Le Projet de promotion des micro-entreprises rurales, phase II (PROMER II) d’un coût de 6,2 milliards FCFA est prévu pour une durée de sept (7) ans (2006-2012).

• PAM. Les interventions du PAM seront davantage centrées sur le « Secours et Redressement en Casamance au lendemain du conflit » d’un coût de 9 milliards FCFA et d’une durée de deux (2) ans (2005-2006).

Autres coopérations multilatérales

• France. L’intervention de l’Agence Française de Développement est prévue dans le cadre du PDMAS et va consister à renforcer les capacités institutionnelles des communautés rurales de la vallée du fleuve Sénégal et des institutions locales chargées de les appuyer dans la mise en œuvre de leurs programmes de développement local, en particulier sur les aspects de sécurisation foncière.

• FED. Un programme de relance de la filière arachide, d’une durée de cinq (5) ans (2006-2010) pour un montant de 19,7 milliards FCFA est en cours de préparation.

• BAD. Le nouveau document de stratégie pays en cours de préparation pour couvrir la période 2005-2007 pourrait prévoir la contribution au financement de deux (2) nouveaux projets dans le secteur rural : le Programme d’ajustement des capacités de pêche maritime d’un coût estimatif de 32,1 milliards FCFA pour une durée de cinq (5) ans et le Programme de gestion intégrée des eaux et des sols (PGIES).

• BADEA, BOAD et BID. Ces institutions prévoient de cofinancer les projets suivants : PROMER II (BOAD, 1 milliard FCFA); AEP Ndiosmone Palmarin (BID, 5,8 milliards FCFA et BADEA 4,4 milliards FCFA);

Coopérations bilatérales

• Allemagne. La coopération financière allemande prévoit, d’une part, de s’engager à hauteur de 4 milliards FCFA pour appuyer le Programme d’appui au développement socio-économique pour la paix en Casamance et, d’autre part, de financer pour un montant de 3,2 milliards FCFA le nouveau projet de consolidation des périmètres irrigués tandis que le programme conjoint de coopération financière et technique va accorder 2 milliards FCFA au Programme de micro-finance destiné à refinancer les institutions de micro finances.

• Canada. Le Projet d’appui au Programme de relance des activités économiques et sociales en Casamance (PRAESC), d’un coût de 1,3 milliards FCFA est prévu sur la période 2005-2006 ainsi que le Programme d’aménagement et de développement économique de la Zone des Niayes (PADEN), d’une durée de sept (7) ans (2006-2012) pour un financement de 8 milliards FCFA.

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• Luxembourg. La coopération luxembourgeoise prévoit l’extension des projets « Hydraulique villageoise dans le département de Tivaouane-phase 2 » et « Hydraulique villageoise dans la région de Louga et de Thiès ».

• Pays-Bas. L’appui budgétaire des Pays-Bas au sous-secteur de l’environnement devra permettre de contribuer à l’important programme de gestion du potentiel forestier et faunique d’un coût de 17 milliards FCFA.

• USAID. L’USAID a l’intention dans son nouveau programme de coopération (2007-2014) d’accorder une priorité au secteur rural.

(iv) Leçons tirées de l’expérience

I.70. Les projets gouvernementaux mis en œuvre dans le secteur agricole et rural n’ont pas en général eu les résultats escomptés en raison essentiellement de: (i) l’absence de concertation et/ou de répartition des responsabilités entre les différents ministères et structures intervenant dans le secteur; (ii) le manque de cohérence et d’harmonisation des plans d’action de développement définis dans les différents programmes; (iii) le déficit de prise en compte des besoins réels des populations et d’une approche véritablement participative impliquant les communautés et acteurs locaux; (iv) l’insuffisance des ressources nationales allouées pour appuyer la mise en œuvre des programmes de développement; (v) les faibles capacités techniques pour assurer le suivi des activités; (vii) le manque de transparence dans la gestion des ressources.

I.71. Face à cette situation, il a lieu de :

• Définir des politiques sectorielles adéquates. Les politiques et stratégies du Gouvernement se sont caractérisées (i) dans les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage par des réformes sectorielles ayant abouti au désengagement effectif de l’Etat des activités de production et de commercialisation, la libéralisation des filières de production agricoles, l’appui à la professionnalisation des acteurs du monde rural. Toutefois, ces dernières années la référence des politiques a été les grandes orientations du DSRP au détriment de politiques sectorielles précises permettant d’avoir une meilleure visibilité des actions à mener ; (ii) dans les sous-secteurs de la pêche et des forêts, les politiques sectorielles définies ont rendu lisibles les activités à entreprendre. Cependant, les moyens mis en œuvre sont relativement faibles comparativement à l’ampleur de la dégradation des ressources forestières et halieutiques.

• Accroître l’efficacité des interventions dans le secteur rural. Les effets et impacts socio-

économiques des interventions dans le secteur se traduisent souvent en terme d’une augmentation des productions, d’une amélioration de la sécurité alimentaire, de satisfaction des besoins en eau, du désenclavement des zones rurales, de la couverture des services financiers de proximité. L’efficacité de ces interventions pourrait être accrue par l’amélioration /augmentation des infrastructures de commercialisation, stockage et transformation des produits pour en faciliter l’écoulement et par un certain nombre de programmes structurants peu pris en considération pour entre autres: la restauration de la fertilité des sols par une gestion intégrée des eaux et sols ; le développement de la petite irrigation; le financement adéquat du développement rural ; l’accès équitable au foncier; la gouvernance locale des ressources naturelles. L’approche sectorielle des projets et leur faible complémentarité, les lenteurs dans leur mise en œuvre et le nombre élevé de projets dans le secteur rural pour couvrir un grand nombre de domaines d’activités n’est pas de nature à favoriser une

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rationalisation des interventions dans le secteur rural. Pour y remédier, l’approche programme devrait être beaucoup plus développée.

• Appuyer dans la mise en œuvre des programmes, projets et opérations du secteur

rural, la décentralisation, la subsidiarité et le recours à la contractualisation à travers des appuis substantiels de l’Etat aux structures et organismes privés

• Renforcer la responsabilisation des organisations paysannes. L’Etat s’est résolument

engagé à responsabiliser les organisations socioprofessionnelles à la conduite des activités essentielles du secteur agricole, son rôle stratégique s’étant davantage recentré autour des missions essentielles de services publics : élaboration des politiques, recherches agricoles, agro-alimentaires et halieutiques, suivi-évaluation, définition, contrôle et suivi de la réglementation. Cette responsabilisation passe par le renforcement des capacités d’organisation et de gestion des acteurs du monde rural. Des efforts appréciables ont été consentis pour renforcer les capacités des organisations paysannes, des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) et développer des prestataires de services locaux (auxiliaires vétérinaires, animateurs villageois, mécaniciens, etc.). Au stade actuel, les producteurs et organisations paysannes sont reconnus comme des partenaires clés de l’Etat et participent activement à la formulation et à la mise en œuvre des politiques et programmes de développement rural. Cependant, pour permettre aux OP de jouer pleinement leurs responsabilités dans le processus de développement rural afin d’en faire les principaux gestionnaires de l’économie agricole, il convient d’accroître le renforcement des capacités techniques, organisationnelles et financières des organisations faîtières, d’appuyer les OP à initier des activités productives et à identifier des marchés. Cet appui constitue une des conditions nécessaires à la pérennité des interventions dans le secteur rural.

• S’assurer de la gestion durable des ressources naturelles. L’approche productiviste utilisée

jusqu’ici par la plupart des projets et programmes de développement rural ne garantit pas une exploitation rationnelle des ressources naturelles. La dégradation progressive des ressources forestières et halieutiques nécessite de mettre l’accent sur l’accroissement de la productivité des interventions pour s’assurer de la gestion durable des ressources naturelles dans le cadre d’une gouvernance locale renforcée.

• Renforcer le suivi-évaluation des interventions. Le suivi-évaluation interne des projets

et programmes est principalement axé sur la mesure quantitative et qualitative des réalisations par rapport aux prévisions et le suivi de l’exécution budgétaire. Les résultats du suivi et de l’évaluation des impacts des interventions ont été très rarement pris en compte pour améliorer la gestion et la mise en œuvre des projets. Le suivi des politiques économiques et sectorielles naguère exercé par les services de planification est devenu inexistant tandis que le suivi technique et physico-financier des projets et programmes et qui relèvent respectivement des Ministères Techniques et du Ministère de l’Economie et des Finances ne s’effectuent pas de façon permanente. Le dispositif de suivi-évaluation de la mise en œuvre du DSRP est bien conçu avec d’une part, son niveau stratégique de définition, de formulation et du suivi de la mise la mise en œuvre des politiques et, d’autre part, son niveau opérationnel d’exécution des politiques sectorielles, projets et programmes. Sa mise en œuvre doit être cependant mieux articulée.

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II. CONTRAINTES ET OPPORTUNITÉS

A. Contraintes générales

II.1. Le secteur rural au Sénégal reste confronté à des contraintes majeures de plusieurs ordres : naturel, structurel, social et économique.

II.2. Contraintes naturelles. Elles se caractérisent par la récurrence des cycles de sécheresse, l’érosion côtière et marine, la salinisation des terres, la saturation et la dégradation des terres traduites par un appauvrissement des sols entraînant une faible productivité. Sous l’effet combiné de la sécheresse endémique et des pressions humaines croissantes sur les ressources biologiques, la dégradation de l’écosystème demeure préoccupante. La non maîtrise de l’eau et la dépendance de l’agriculture à une pluviométrie erratique introduisent un risque systémique qui n’encourage pas les investissements, voire l’intensification agricole.

II.3. Contraintes structurelles. Les coûts des facteurs de production (eau, électricité) grèvent la compétitivité de l’économie sénégalaise et constituent un handicap pour le développement du secteur agricole. La productivité du secteur rural est faible par rapport à d’autres secteurs de l’économie puisque le secteur primaire représente 16,7% du PIB alors qu’elle occupe plus de la moitié de la population active. L’économie rurale est vulnérable aux chocs exogènes que sont : la sécheresse, les fluctuations des cours des matières premières, la détérioration des termes de l’échange des principaux produits agricoles d’exportations (arachide, coton, etc.). L’effort de pêche devient structurellement réduit du fait des niveaux de pleine exploitation des pêcheries maritimes et fluviales. En raison du manque d’infrastructures économiques (transport rural, conservation, stockage des produits, etc.), la base de production rurale est étroite. La préférence du système bancaire pour le financement des actifs d’exploitation au détriment des opérations en capital rend difficile l’accès aux ressources longues nécessaires au financement durable du secteur rural.

II.4. Contraintes sociales. La baisse tendancielle de la population active rurale qui est passée de plus de 77% dans les années 1990 à environ 54% de nos jours du fait de l’exode rural entraînant une forte urbanisation ainsi que de l’absence de technologies adéquates constitue un facteur de blocage du développement rural. L’urbanisation croissante est plutôt induite par la pauvreté rurale que par une quelconque croissance industrielle et commerciale. Le Sénégal n’a pu maîtriser l’essor urbain et sécuriser l’économie rurale. Les surfaces cultivées sont devenues de faible taille. En effet, la superficie cultivée par actif est passée de 1,6 ha dans les années 1970 à 1 ha actuellement. Si la part des superficies réservées aux cultures vivrières est restée constante (0,6 ha par actif), celle des cultures de rente a par contre diminué de 1 ha à 0,4 ha par actif. Cette situation, qui n’a pas entrainé un eintensification des cultures, explique l’accroissement de la pauvreté en milieu rural et traduit une faible modernisation de l’agriculture orientée plutôt vers une agriculture extensive de subsistance que des activités de production agricoles orientées vers le marché. Le caractère extensif des systèmes d’élevage limite aussi la productivité du sous-secteur. Le niveau d’instruction relativement bas des exploitants agricoles n’est pas de nature à faciliter l’adoption de technologies aptes à moderniser le secteur rural. Les pesanteurs sociales pour réformer le régime foncier sont des facteurs limitatifs à la modernisation de l’agriculture.

II.5. Contraintes économiques. Durant les cinq dernières années (1998-2003), les secteurs secondaires et tertiaires avec respectivement une part de 26,8% et 56,5% dans le PIB ont été les moteurs de la croissance de l’économie sénégalaise tandis que le secteur rural qui emploie près de 54% de la population active n’a que faiblement contribué à la croissance de l’économie (16,7%). Les revenus des ruraux se sont continuellement dégradés, même si une part non négligeable des activités du secteur rural est dans l’informel et par conséquent non comptabilisée dans le PIB. Les faibles

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capacités financières d’une large partie des paysans limitent leurs possibilités d’investissement pour accroître le potentiel de production des leurs exploitations agricoles. Par ailleurs, l’extraversion de la consommation des populations sénégalaises constitue une contrainte au rééquilibrage de la balance commerciale structurellement déficitaire et les réformes économiques à la suite de l’ajustement monétaire de 1994 n’ont pas promu le consommé sénégalais. En outre, nonobstant l’éligibilité du Sénégal à l’initiative PPTE qui a permis d’améliorer sensiblement le profil de la dette, l’encours de la dette publique représente plus de 100% du PIB.

B. Défis et opportunités

II.6. Défis. Le secteur rural, principal support de relèvement de la base productive nationale, de réalisation des stratégies de croissance économique forte, saine, créatrice d’emplois et soutenable ainsi que de lutte contre la pauvreté et de développement humain durable, doit relever certains défis majeurs tels que la modernisation, la compétitivité, la sécurité alimentaire, le transfert des acquis de la recherche agricole et agro-alimentaire à travers un conseil agricole et rural approprié et la responsabilisation des organisations socioprofessionnelles à la conduite des activités essentielles du secteur. En effet, le déficit d’infrastructures de base pour assurer la maîtrise de l’eau et la mise en marché des produits, la dégradation des ressources naturelles et de la fertilité des sols et le manque d’infrastructures de stockage (chaîne de froid), de conditionnement, le faible niveau d’intensification des productions agricoles, les difficultés d’accès au crédit, la surexploitation des ressources halieutiques constituent des enjeux majeurs auxquels le Sénégal doit faire face pour lutter efficacement contre la pauvreté. Il s’agira de tendre vers la couverture des besoins nationaux à partir d’une production locale intensive, diversifiée et compétitive pour accroître les revenus des populations rurales et assurer la sécurité alimentaire dans un contexte écologiquement durable. Pour ce faire, il conviendra de mettre en place un système de financement adéquat au développement agro-sylvo-pastoral. A cet égard, la traduction de l’offre des programmes spéciaux suivants en une demande structurée dans un souci de pérennisation devra être une préoccupation constante. Il s’agit notamment du programme de relance de la sous-filière semences (arachide, maïs, etc.), des programmes maïs, sésame, manioc et équipement du monde rural. Par la même occasion, il s’avère nécessaire de mettre en cohérence les objectifs des multiples projets et programmes en cours avec ceux du DSRP, des objectifs de développement du millénaire et du NEPAD.

II.7. Opportunités. Le Sénégal dispose de nombreux atouts ayant trait à la stabilité des institutions démocratiques, à l’assainissement du cadre macro-économique, à ses ressources humaines nombreuses et de bonne qualité, à ses potentialités importantes en ressources naturelles agricoles et hydro-agricoles (350 000 ha de terres irrigables), aux grandes capacités d’auto-organisation des acteurs du monde rural, la volonté toujours réaffirmée de consolider et d’approfondir les réformes structurelles, la longue tradition de pêcheurs, d’éleveurs, d’exploitants forestiers et d’agriculteurs. Le climat relativement favorable, les ressources importantes en eau et le fort potentiel de croissance, notamment dans les bassins du fleuve Sénégal et en haute Casamance, ainsi que la proximité des marchés européens et nord américains, offrent des opportunités de développement agricole qui résident notamment dans la diversification des productions agricoles et la transformation des produits pour l’approvisionnement de l’industrie agro-alimentaire nationale prédominante dans le tissu industriel. Les initiatives d’allègement de dettes, avec notamment l’atteinte par le Sénégal du point d’achèvement en avril 2004, libèrent des ressources exceptionnelles que le secteur rural peut optimiser grâce à sa grande capacité redistributive en raison du grand nombre d’acteurs sociaux qu’il implique eu égard à ses ramifications dans la consommation d’intrants, la transformation et les services de distribution et de commercialisation. Les possibilités offertes par le développement de l’aquaculture (pisciculture, crevetticulture, ostréiculture) dans les terres à vocation aquacole, le reboisement et l’aménagement et

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la gestion concertée des massifs forestiers prédisposent le Sénégal à assurer une gestion durable de ses ressources halieutiques et forestières.

III. LIGNES DIRECTRICES DU PROGRAMME D’INVESTISSEMENT

A. Lignes stratégiques

III.1. Les lignes stratégiques du programme d’investissement se fondent sur l’analyse: (i) des stratégies du Gouvernement et de ses partenaires de la Coopération internationale; (ii) des contraintes et opportunités du secteur rural; (iii) des leçons tirées des projets et programmes exécutés. Sur cette base, des domaines prioritaires ont été sélectionnés en collaboration avec le Gouvernement.

III.2. Ceux-ci s’inscrivent dans les lignes directrices du DSRP et de la loi d’orientation ASP, dont les axes stratégiques constituent le cadre général de la politique publique et correspondent aux cinq piliers du PDDAA. Le Programme d’investissement s’oriente ainsi vers :

• la maîtrise de l’eau et l’amélioration de la productivité agricole- (axes prioritaires du PDDAA N. 1, 3 et 4) - basée sur la généralisation de technologies adaptées en milieu rural et à moindre coût, le développement de la petite irrigation locale, la valorisation des bas-fonds, des eaux de forages et bassins de rétention, la réalisation de digues anti-sel, l’aménagement des bassins versants;

• l’amélioration des infrastructures rurales et des capacités commerciales, pour faciliter l’accès au marché – (axes prioritaires du PDDAA N. 2 et 4)- axée sur la réalisation : (i) de pistes rurales en vue de désenclaver les zones de production, (ii) d’infrastructures de stockage, de conservation et de transformation des produits agricoles, forestiers, halieutiques et de l’élevage, (iii) d’infrastructures de marchés. Ainsi, les capacités de commercialisation seront renforcées pour garantir un meilleur accès aux marchés;

• la gestion durable des ressources naturelles (axe prioritaire du PDDAA N. 1, 3 et 5) sous-tendue par (i) la restauration de de la fertilité des sols à travers une stratégie intégrée et participative au niveau local assurant la combinaison de diverses techniques : Défense et Restauration des Sols/Conservation des eaux et des sols (DRS/CES), intégration agriculture-élevage, agro-foresterie, etc ; (ii) le développement durable des pêches grâce notamment à la mise en œuvre d’un programme d’aménagement et de gestion durable des ressources halieutiques et (iii) la préservation de l’environnement et la lutte contre la désertification qui reposent sur la sauvegarde de l’environnement marin et côtier, la valorisation des ressources forestières et fauniques, l’aménagement des forêts ainsi que la réhabilitation et restauration des terres dégradées. Cette ligne stratégique devra s’accompagner d’une réforme foncière en vue de permettre un accès équitable aux ressources naturelles et leur meilleure gestion dans le cadre d’une gouvernace locale renforcée ;

• le renforcement des capacités et de professionnalisation des producteurs (axe prioritaire du PDDAA N. 1, 2 et 4) à travers une stratégie de renforcement des capacités techniques et de l’organisation professionnelle des producteurs, d’émergence des groupes vulnérables en particulier des femmes et des jeunes, de formation aux métiers agricoles et ruraux ainsi que la diffusion de technologies appropriées au développement agro-sylvo-pastoral et à l’amélioration de la qualité des produits agricoles; la mise en place d’un système

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d’information sur les flux et les marchés des produits agricoles, animaux, forestiers et halieutiques;

• le financement adéquat du développement agro-sylvo-pastoral. L’idée qui sous-tend cette

ligne directrice est que la maîtrise de l’eau, la disponibilité d’infrastructures socio-économiques de base, le renforcement des capacités et la restauration de la fertilité des sols ne sauraient suffire si d’une part, l’allocation des ressources de l’Etat et des partenaires au développement ne tient pas compte du caractère prioritaire du financement du secteur rural et, d’autre part, le monde rural ne dispose pas de mécanisme de financement approprié pour acquérir les facteurs de production nécessaires (intrants, matériel et équipement, etc).

B. Priorités d’investissement

III.3. Les priorités d’investissement du PNIMT s’inscrivent dans les piliers du PDDAA tout en prenant en compte les axes stratégiques du DSRP et de la Loi ASP. Elles visent également à résorber les manques de financement du développement rural en tenant compte des interventions en cours ou programmées par l’Etat et ses partenaires au développement ainsi que de l’environnement socio–économique qui prévaut au Sénégal.

III.4. Priorité 1 : Accroître durablement la production et la productivité agricoles. L’accroissement de la production et de la productivité agricoles constitue la première priorité d’investissement dans le secteur rural. Pour ce faire, l’accent devra prioritairement être mis sur (i) la maîtrise de l’eau en développant l’hydraulique agricole et pastorale à travers la réhabilitation des périmètres irrigués, la mise en œuvre de programmes de bassins de rétention, digues de retenues, barrages anti-sel, d’aménagement des bas-fonds et bassins versants, la construction de forages pastoraux (micro-irrigation) ; d’autres domaines prioritaires sont : (ii) la définition et la réalisation d’un vaste programme de restauration de la fertilité des sols dans les zones dégradées ainsi qu’un programme d’aménagement et de gestion durable des pêches ; (iii) l’intensification et la modernisation de l’agriculture et de l’élevage qui exigent :

• le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs et des interprofessions ;

• la reconstitution du capital semencier des cultures céréalières et d’arachide ;

• la diversification de la production agricole (maïs, sésame, manioc, cultures maraîchères, etc) ;

• l’amélioration de l’approvisionnement en intrants agricoles et l’organisation des circuits de distribution ;

• la gestion de la qualité par la mise en place de normes et de labels de qualité et de méthodes de contrôle appropriées ;

• la généralisation de la pratique des cultures et réserves fourragères, de l’auto-production d’aliments pour le bétail, du traitement et de la transformation des dérivés animaux (peaux, cornes, etc), du développement des espèces à cycle court (volailles) et de la lutte contre les maladies affectant le cheptel ;

• la diffusion de paquets technologiques appropriés aux différents segments des filières agricoles, animales et halieutiques ;

• la gestion des ressources naturelles et la valorisation des ressources forestières et fauniques ;

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• la sécurisation du régime foncier ;

III.5. Priorité 2 : Exploiter durablement les ressources halieutiques. Malgré son importance économique et le poids social qu’il représente, le secteur de la pêche maritime est confronté à la surexploitation des principaux stocks à valeur commerciale élevée, et ses conséquences les plus marquantes que sont : la dégradation des conditions de rentabilité des flottilles ; le sous approvisionnement des entreprises de transformation et l’érosion des disponibilités alimentaires. Cela s’explique par l’absence notée jusqu’ici d’un véritable système d’aménagement des pêcheries fondé sur des mesures techniques, sociales et économiques cohérentes articulées autour d’objectifs clairs de gestion des pêcheries.

III.6. Sur la base des diagnostics du secteur et des engagements en faveur de l’adoption du Code de conduite pour une pêche responsable ainsi que de ceux en faveur du Plan d’Action international pour la gestion des capacités de pêche24, les autorités de la pêche sénégalaise ont choisi de se pencher en particulier sur les actions concernant l’ajustement des capacités de pêche maritime (ACPM) pour les pêches démersales côtières. Ces actions sont définies en rapport avec la réforme de la Politique des pêches et en particulier la réforme des conditions d’accès aux ressources halieutiques dont les expériences internationales dans le domaine montrent qu’elles demeurent toujours étroitement liées.

III.7. Par le retour au nombre d’unités de pêche juste suffisant pour capturer les quantités potentielles exploitables de façon durable, on pourra escompter au total un gain en valeur (augmentation des débarquements), accru d’un gain complémentaire de compétitivité qui découlera de la réduction du nombre de navires engagés dans la pêcherie. Cela portera alors le niveau de la rente à un niveau encore supérieur grâce au retour à une situation bio-économique plus stable sur le moyen et le long terme.

III.8. C’est à cette fin, qu’a été conçu un Programme d’investissement pour l’ajustement des capacités de pêche maritime (PACPM), pour réduire les incidences et mesures socio-économiques nécessaires à l’application de ce programme et ses risques sur les principaux objectifs de développement.

III.9. Priorité 3 : Mettre en place des infrastructures rurales. La seconde priorité d’investissement procède à l’amélioration des conditions de mise en marchés des produits agricoles, forestiers, halieutiques et d’élevage. Il s’agira de :

(i) construire et/ou de réhabiliter les pistes de desserte pour désenclaver les zones rurales ;

(ii) réaliser des infrastructures adéquates :

• de stockage, de conservation, de transformation des produits agricoles, forestiers, d’élevage et de pêche (fruits, légumes, produits laitiers, poissons, etc) ;

• d’élevage (abattoirs, forages et équipements pastoraux, parcs à vaccination) ; 24 Le Plan d’Action International pour la gestion des capacités de pêche (IPOA), a été adopté par le COFI en Février 1999 (FAO, 1999). L’objectif immédiat de l’IPOA est pour “Les Etats et les organisations régionales des pêches, dans le cadre de leurs compétences respectives et dans en conformité avec le droit international, d’arriver de préférence en 2003 mais plus tard que 2005 à mettre en place une politique de gestion équitable, transparente et efficiente des capacités de pêche. ”

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• dans la pêche continentale et la pisciculture (aires de transformation) ;

• de marchés.

III.10. Ces infrastructures permettront le conditionnement et la transformation primaire des produits à l’échelle de l’exploitation agricole pour la création de stocks alimentaires de sécurité par l’utilisation de technologies simples, maîtrisables par les producteurs et la mise en place d’unités artisanales de transformation pour développer des activités non agricoles, notamment l’artisanat rural. Les actions de promotion de la transformation et la conservation des produits doivent être accompagnées de mesures d’amélioration de la qualité sanitaire, nutritive et organoleptique des produits.

III.11. Priorité 4 : Développer un système durable de financement rural. La troisième priorité d’interventions réside dans le financement durable du développement rural à travers :

• l’accroissement du financement interne de l’Etat et du concours financier des partenaires au développement accordés au secteur rural ;

• la mise en place de lignes de crédit spécifiques pour le développement des filières agricoles et animales ;

• le financement approprié de l’approvisionnement en intrants agricoles, du matériel et équipement agricole (matériel de travail du sol, de récolte et de battage, matériel post-récolte, matériel d’exploitation et équipements apicoles, matériel de traite et de conservation du lait, etc) ;

• la mise en place du Fonds National de Développement Agro-Sylvo-Pastoral destiné à assurer le financement pérenne du conseil agricole et rural et l’appui institutionnel aux Organisations Paysannes ;

• le développement de relations entre le système bancaire et le SFD. Le crédit agricole pourrait valablement transiter en partie avec efficacité et avec des règles à définir à travers des mutuelles d’épargne et de crédit ;

• l’élargissement des fonds de sécurisation du crédit rural aux systèmes de financement décentralisés.

III.12. Les priorités mentionnées ci-dessus, autour desquelles s’articule l’essentiel du programme d’investissement, devront être accompagnées d’actions significatives concernant (i) la reconnaissance des métiers de l’agriculture et la mise en place progressive d’un régime de protection sociale agricole ; (ii) la réforme foncière, fort attendue par les organisations paysannes ; (iii) l’amélioration de l’équité en milieu rural ; (iv) la poursuite de la déconcentration de l’Etat et de la décentralisation, qui devront être prises en compte transversalement dans toutes les interventions des politiques publiques.

C. Critères de sélection des projets

III.13. Les principaux critères d’éligibilité des projets au PNIMT sont les suivants : (i) contribution à la réalisation de la stratégie de réduction de la pauvreté, particulièrement à l’axe relatif à la création de richesse ; (ii) contribution à la réalisation des priorités d’investissement du PNIMT ; (iii) conformité avec l’une des politiques sectorielles définies dans les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des forêts ; (iv) rentabilité économique et financière prouvées et existence de possibilités de

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supporter les charges récurrentes engendrées par le projet ; (v) compatibilité avec les engagements contractuels pris dans les Programmes Economiques et Financiers (PEF) ; et (vi) durabilité écologique.

III.14. Contribution à la réalisation de la SRP. Le DSRP constitue le cadre stratégique de référence pour les interventions du Gouvernement et de l’ensemble de ses partenaires. Les projets et programmes doivent s’inscrire dans la SRP du Gouvernement, prioritairement à l’un des quatre (4) axes principaux, la création de richesse qui repose notamment sur la promotion du développement agricole, la promotion de la génération de revenus ruraux non agricoles ; une nouvelle dimension de l’élevage, la relance de la pêche et la promotion de l’artisanat.

III.15. Contribution aux priorités d’investissement du PNIMT. Une attention particulière sera accordée à la contribution des projets et programmes aux priorités d’investissement suivantes retenues dans le cadre du PNIMT, à savoir : (i) l’accroissement durable des capacités productives et de la productivité agricoles, (ii) la mise en place d’infrastructures rurales, (iii) le développement d’un système de financement durable du secteur rural.

III.16. Conformité aux politiques sectorielles. Les politiques sectorielles définies dans le secteur rural sont nécessairement complémentaires au cadre de référence stratégique du DSRP et au cadre légal et réglementaire de la loi d’orientation ASP et du plan directeur de la pêche. Il convient de s’assurer de la conformité des projets et programmes à ces politiques sectorielles.

III.17. Rentabilité économique et financière. Quoiqu’il soit difficile de déterminer à ce stade d’identification de projets la rentabilité financière et économique, il s’avère utile d’estimer de façon grossière les coûts et bénéfices économiques du projet. Etant donné que la ressource rare est le budget, un simple ratio coûts/bénéfices semble indiqué pour prioriser les projets et conséquemment poursuivre leur préparation (études détaillées de faisabilité, évaluation, etc,).

III.18. Compatibilité avec les engagements pris dans les programmes économiques et financiers. Les projets et programmes à sélectionner doivent être compatibles avec les programmes économiques et financiers conclus avec les institutions de Bretton Woods tandis que la prise en compte des charges récurrentes induites par la mise en œuvre des projets et programmes doit être assurée sur le budget de l’Etat. A ce niveau, il convient de s’assurer de la soutenabilité de ces dépenses sur les ressources du budget de l’Etat.

III.19. Durabilité écologique. Pour garantir la gestion durable des ressources naturelles, la durabilité/viabilité écologique doit être un souci constant dans l’identification des projets et programmes.

D. Identification préliminaire des programmes/projets d’investissement

III.20. Sur la base des domaines prioritaires retenus et les critères mentionnés, un ensemble d’idées de programmes/ projets est proposé. Il devrait être débattu au sein de groupes de travail lors de l’atelier national de validation du PNIMT à tenir à Dakar en juin 2005. Parmi ces idées ou d’autres qui pourraient être avancées durant l’atelier, il s’agira de sélectionner quelques idées de projets prioritaires afin que les consultants nationaux élaborent les profils des projets d’investissement bancables qui auront été retenus. Les premiers domaines prioritaires identifiés concernent :

La gestion intégrée des eaux et des sols pour la promotion de systèmes productifs

durables. Elle vise à restaurer et maintenir la capacité productive des sols, mieux gérer les

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ressources naturelles et promouvoir des systèmes productifs durables, diversifier et intensifier la production agricole et assurer la professionnalisation des opérateurs. Les résultats attendus sont : (i) l’amélioration de la fertilité des sols ; (ii) l’intégration du système agro-sylvo-pastoral ; (iii) l’application de technologies viables de conservation des sols ; (iv) la mise en place d’infrastructures rurales ; (v) l’accessibilité et la disponibilité des intrants ; et (vi) le renforcement des capacités organisationnelles et professionnelles.

Le développement de la petite Irrigation locale axé sur la maîtrise de l’eau. Elle vise à

assurer l’intensification et la diversification des productions irriguées sur la base d’une part, d’un cofinancement des aménagements par l’Etat et les bénéficiaires ; et d’autre part, de la promotion des activités intégrées à la petite irrigation à travers un soutien aux initiatives de base en particulier la valorisation des sous produits des cultures irriguées. Les résultats attendus permettraient : (i) l’amélioration de la sécurité alimentaire ; (ii) l’augmentation des revenus des ménages ; (iii) l’amélioration de l’environnement économique et institutionnel ; (iv) l’augmentation durable de la production agricole ; (v) la diversification des activités économiques ; et (vi) la promotion des initiatives à la base..

La stratégie d’ajustement des capacités de pêche maritime. Elle tend à assurer durablement

l’exploitation des potentialités halieutiques et à renforcer les capacités des communautés cibles et diversifier les moyens d’existence afin de réduire durablement la pression sur les ressources. Les résultats attendus sont : (i) stopper la chute de la production totale des unités de pêche des principales espèces à haute valeur ajoutée commerciale ; (ii) améliorer les revenus des opérateurs par l’augmentation de la productivité des unités de pêche et la valorisation des produits halieutiques ; (iii) améliorer les conditions de vie des populations littorales grâce aux activités génératrices de revenus de proximité et à l’accès aux services sociaux ; (iv) améliorer la connaissance et la gestion des ressources halieutiques et de l’environnement côtier..

Le développement de l’élevage au Sénégal, vise à réaliser la sécurité alimentaire, à accroître la productivité du sous-secteur de l’élevage, et à sécuriser la production animale. Les résultats attendus sont : (i) l’accroissement de la production de viande ; (ii) l’augmentation de la production laitière locale ; (iii) l’accroissement de la population de la volaille locale ; (iv) la préservation et une meilleure gestion des ressources naturelles ; et (v) l’assainissement des circuits de commercialisation. .

IV. BESOINS EN FINANCEMENT

A. Financement du secteur agricole 1998-2004

IV.1. Les allocations des ressources propres de l’Etat du Budget National consacrées au secteur agricole, sur la période 1998-2004, d’un montant moyen annuel de 33,8 milliards FCFA ont représenté en moyenne annuelle 5,4 % des ressources internes du Budget National. Toutefois, ce taux cache des disparités entre les allocations au secteur rural du budget d’investissement et celles du budget de fonctionnement. En effet, il convient de constater que, sur la période 1998-2004, la part importante du budget d’investissement sur ressources propres de l’Etat du secteur rural d’un montant moyen annuel de 21,7 milliards FCFA qui a représenté 17,3% du budget d’investissement total en moyenne annuelle sur financement interne de l’Etat. Par contre, sur la même période, le secteur rural n’a bénéficié en

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moyenne annuelle que d’une allocation budgétaire de fonctionnement d’environ 12 milliards FCFA. Par rapport au budget de fonctionnement moyen annuel de l’Etat d’un montant de 500,4 milliards FCFA, cette enveloppe allouée au secteur rural est très faible et se situe à 2,4%. Par conséquent, le budget d’investissement accorde une priorité au secteur rural tandis que, dans le budget de fonctionnement, la priorité est donnée aux secteurs sociaux tels que l’éducation et la santé qui représentent annuellement respectivement 40% et 10% du budget de fonctionnement annuel de l’Etat.

B. Prévisions du financement du secteur agricole 2004-2010

IV.2. Les estimations officielles les plus récentes des prévisions des investissements et des besoins de financement pour le secteur rural ont été présentées dans la DSRP. Elles couvrent la période 2001-2005. Le Gouvernement est en train de les mettre à jour. Pour faire une estimation des besoins de financement pour la période 2004-2010, dans le cadre du PNIMT, des calculs provisoires ont été faits sur la base des hypothèses suivantes: (i) la croissance des dépenses de l’Etat se fait au même rythme que celle qui est prévue pour l’économie en général selon les prévisions pour le nouveau DSRP (tableau 1) ; (ii) le Gouvernement augmente progressivement le budget de fonctionnement du secteur primaire afin qu’il atteigne 5% du budget de fonctionnement de l’Etat, ceci en vue de permettre au secteur primaire de remplir la mission qui lui est fixé par le DSRP; (iii) le budget d’investissement dans le secteur primaire, outre les financements acquis, couvre aussi les besoins des PPIB et les autres financements à rechercher identifiés en annexe 3; et (iv) le budget d’investissement sur ressources propres consacre progressivement plus de 20% de ses financements au développement du secteur agricole, conformément aux indicateurs retenus par le nouveau DSRP.

IV.3. Basés sur ces hypothèses, les besoins de financement vont croissants de 41 à 65 milliards de FCFA de 2005 à 2010. (voir tableau 3). Les besoins totaux sur la période 2004 – 2010 sont de l’ordre de 325 milliards de FCFA, dont 236 milliards d’investissements. C’est ce besoin, identifié dans son ordre de grandeur, qu’il s’agit de contribuer à combler par des nouveaux projets d’investissement, et notamment par ceux qui seront proposés dans le cadre du NEPAD. Quant au Gouvernement du Sénégal, il devrait faire un effort substantiel pour augmenter le budget de fonctionnement et le budget d’investissement du secteur agricole sur ressources propres.

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Tableau 3 : Financement du secteur agricole 2004-2010

ANNEES 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2004-2010

Budget de l'Etat (milliards FCFA)

Fonctionnement 729 777 830 886 948 1 019 1 104 6 293

Investissement 469 500 534 570 610 656 710 4 047

Total 1 197 1 277 1 364 1 456 1 558 1 675 1 813 10 340

Budget du secteur agricole (milliards FCFA)

Fonctionnement 20 23 29 35 47 51 55 262

Investissement 122 176 149 164 160 157 151 1 079

Total 142 200 178 199 207 208 206 1 341

Pourcentage secteur agricole/Etat (%)

Fonctionnement 2,79 3,00 3,50 4,00 5,00 5,00 5,00 4,16

Investissement 25,97 35,28 27,98 28,75 26,22 23,96 21,27 26,66

Total 11,86 15,64 13,08 13,69 13,31 12,42 11,37 12,97

Financement acquis (milliards FCFA)

Fonctionnement 20 21 23 25 26 28 29 173

Investissement 122 137 110 124 121 118 112 843

Total 142 159 133 149 147 145 141 1 016

Financement à rechercher (milliards FCFA)

Fonctionnement 0 2 6 11 21 23 26 89

Investissement 0 39 39 39 39 39 39 236

Total 0 41 45 50 61 63 65 325

C. Coût du programme d’investissement (PPIB)

IV.4. Le coût du PNIMT sera précisé lors de la préparation des PPIB. Le montant des investissements prévus pour la période 2004/2010 dans les objectifs DSRP pour le secteur rural s’élève à 1079 milliards de FCFA25. Sur ceux-ci sont acquis 843 milliards de FCFA, les besoins de financement à rechercher sont de l’ordre de 236 milliards de FCFA (22 % du programme de financement). Les investissements des différents projets bancables qui seront retenus pour le PDDAA entreront pour chacun de ses piliers dans cette fourchette.

Tableau 4 : Programme national d’investissement à moyen terme 2004 – 20010 (milliards FCFA)

Besoins en financement encore non assurés NEPAD

Projets et programmes existants et

financés Pilier 1 Pilier 2 Pilier 3 Pilier 4 Pilier 5

Autres projets

843 … … … … … 236 Note: les montants des différents piliers seront précisés lors de la préparation des PPIB.

25 Voir PTIP.

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V. SUIVI ET ÉVALUATION

V.1. L’objectif d’un suivi-évaluation des résultats du PNIMT est de mesurer son impact, de pouvoir analyser son progrès, d’améliorer son efficacité afin d’en tirer des leçons qui pourront être retenues et diffusées. La méthodologie proposée vise un système simple et une unité de suivi légère grâce au recours à des données provenant du système de suivi-évaluation de la SRP.

V.2. Elle comprend (i) le suivi-évaluation de l’état de mise en œuvre du PNIMT qui concerne le niveau de réalisation physique et financière de l’ensemble des actions menées. Une évaluation à mi-parcours basée sur des méthodes participatives impliquant l’ensemble des acteurs sera réalisée (ii) l’évaluation des impacts socio-économiques et environnementaux du PNIMT à travers des indicateurs clés mesurables. Elle sera effectuée à travers l’évaluation externe finale conjointe du Gouvernement et des partenaires au développement.

V.3. La coordination du suivi-évaluation du PNIMT se fera à partir de la DAPS, point focal du NEPAD agricole, qui en aura l’entière responsabilité et constituera à cet effet une base de données sur le PNIMT. Elle travaillera en liaison étroite avec la cellule chargée du suivi de la SRP ainsi qu’avec les différentes structures identifiées au niveau sectoriel et avec les unités de suivi-évaluation des différents projets.

V.4. L’impact pourrait être mesuré à plusieurs niveaux par:

• les indicateurs de pauvreté monétaire, de conditions de vie, de potentialités socio-économiques, de genre comme ils ont été définis pour la mise en oeuvre du SRP;

• les indicateurs de la mise en oeuvre des programmes de la DAPS, surtout physiques, comme la superficie en terres irrigables aménagée;

• les dépenses publiques relevées par le suivi du SRP; et

• les indicateurs des domaines prioritaires du PDDAA: (i) pilier 1: la superficie équipée pour la culture irriguée, la superficie réhabilitée, la superficie qui a bénéficié des structures de collecte de l’eau de ruissellement et les superficies mises en valeur; (ii) pilier 2: le nombre de kilomètres de routes réhabilitées/aménagées, le nombre de nouveaux points d’eau modernes mis en marche, la réduction en temps/coûts pour transporter les produits agricoles et l’eau; (iii) pilier 3: nombre de semaines entre le début d’une crise alimentaire et l’arrivée de l’aide, les productions, les importations et les exportations des produits animaux; (iv) pilier 4: les rendements des principales cultures; et (v) pilier 5: l’évolution des spéculations agricoles visant à la diversification de la production. Enfin, pour chaque pilier, les budgets et les dépenses des projets de développement rural, en faisant la comparaison entre la partie des dépenses allouées au secteur rural et la déclaration du Maputo.

V.5. Les trois premiers groupes d’indicateurs seront collectés et publiés par les unités de suivi-évaluation de la SRP et de la DAPS. Les indicateurs du dernier groupe seront affinés après la validation du PNIMT et de ses domaines prioritaires et la sélection des profils de projets à inclure dans le PNIMT. Les données sur les résultats et l’impact des projets seront collectées et publiées par les unités de mise en oeuvre de ces projets. L’analyse de ces données et de celles des unités de suivi-évaluation de la SRP, le suivi des investissements dans les domaines prioritaires du PNIMT et la publication des résultats du PNIMT seront menés par l’équipe du point focal pour le NEPAD.

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30

V.6. D’un point de vue institutionnel, le dispositif du PNIMT, auquel l’unité de suivi- évaluation par l’intermédiaire de la DAPS rend compte, comprendra :

• au niveau décisionnel, un Conseil Interministériel d’Orientation et de décision, qui se réunira au moins une fois par an, sous la Présidence du Ministre chargé de l’Agriculture et de l’Hydraulique et assurera la coordination de l’exécution du PNIMT. Il comprendra en outre les Ministres chargés de l’Elevage, de l’Economie Maritime, de l’Environnement, des Infrastructures et des Transports, des Collectivités Locales et de la Décentralisation, du NEPAD et de l’Economie et des Finances. Le conseil donnera les directives nécessaires à la bonne exécution du PNIMT, examinera l’état d’avancement de la mise en œuvre du PNIMT. Le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique présentera le rapport introductif aux réunions du conseil.

• au niveau opérationnel, (i) un Comité National de Pilotage de l’exécution du PNIMT présidé par le Secrétaire Général du Ministère chargé de l’Agriculture et composé des représentants des départements ministériels chargés de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la pêche, de l’économie et des finances, du Plan et du Développement Durable, des élus locaux, du CNCR, des autres organisations paysannes et des partenaires au développement; (ii) un Comité Régional de Suivi du PNIMT présidé par le DRDR et comprenant les représentants du comité national de pilotage déconcentrés au niveau régional. Il assurera en liaison avec la DASP la coordination technique et pratique du suivi sur le terrain de l’exécution du PNIMT.

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ANNEXES

Annexe 1: Prévisions macro-économiques, analyse rétrospective et prospective des ressources dans le secteur rural

Annexe 2: Projets et programmes en cours dans le secteur rural

Annexe 3: Esquisse du programme d’investissement prioritaire du secteur rural

Annexe 4: Références bibliographiques

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Annexe 1 – 1

ANNEXE 1: Prévisions macro-économiques, analyse rétrospective et prospective des ressources dans le secteur rural

I- PERFORMANCES ECONOMIQUES ET PLACE DU SECTEUR RURAL Depuis la dévaluation en 1994 du Franc de la Communauté Financière Africaine (FCFA), le Sénégal renoue avec la croissance économique et enregistre des taux de croissance annuelle de son Produit Intérieur Brut de plus de 5%. En 1998, le taux de croissance du PIB est de 5,7%; 7,3% en 1999; 5,6% en 2000 et 2001. Cette croissance soutenue s’est cependant dissipée en 2002 où le taux de croissance du PIB n’a été que de 1,1%. Cette décélération conjoncturelle de la croissance du PIB est imputable aux contre performances du sous-secteur agricole dues en grande partie à la pluviométrie déficitaire de l’hivernage 2002 et inégalement répartie dans le temps et dans l’espace. Cette situation a engendré des rendements faibles et une baisse prononcée des productions agricoles, notamment de céréales (-18%), d’arachide d’huilerie (-71%) et d’arachide de bouche (-92%). Le rythme de croissance tendancielle du PIB a été retrouvé en 2003 avec un taux de croissance du PIB de 6,3% et les perspectives pour 2004 laissent augurer un taux de croissance du PIB de 6,1%. Nonobstant quelques poussées inflationnistes (3%) en 2001 compte tenu de l’effet en année pleine de l’instauration du taux unique de TVA de 18%, l’inflation est maîtrisée. L’analyse de ces performances de l’économie sénégalaise montre que depuis l’ajustement monétaire intervenu en 1994, la croissance est largement portée par le secteur tertiaire qui représente plus de la moitié du PIB. Cependant le secteur rural (primaire) qui, de l’indépendance au milieu des années 1980 a été le moteur de l’économie sénégalaise, a vu sa contribution dans le PIB baissée pour se stabiliser à 18% de 1998 à 2000, à 17% en 2001, 13% en 2002 et 15% en 2003. Les perspectives pour 2004 et 2005 indiquent un léger accroissement 15,6% en 2004 et 15,5% en 2005. Sur la période 1998-2004, la croissance moyenne du PIB du secteur rural de l’ordre de 4,67% est inférieure à la croissance moyenne du PIB global située à 5,38%. C’est pourquoi, la stratégie consistant à faire du secteur rural le moteur de l’économie nationale n’est toujours pas réalisée et nécessite des efforts additionnels de la part de l’Etat et de tous les acteurs principaux du développement rural.

Malgré le déclin du secteur rural dans la richesse nationale, ce secteur a réalisé des taux de croissance positifs de 7,2% en 1998, 6,7% en 1999, 5,6% en 2000 et 1,3% en 2001. Nonobstant une décroissance en 2002 de 20,6%, le secteur rural a renoué en 2003 avec une croissance positive de 22,8%. Les projections en 2004 et 2005 font apparaître respectivement des taux de croissance de 9,5% et 6,5%. Cette croissance tendancielle du secteur rural a un effet d’entraînement sur la croissance des secteurs secondaires et tertiaires en raison des ramifications du secteur rural dans la consommation d’intrants (engrais, pesticides,…), la fourniture de matières premières aux industries de transformation (arachide, coton, maïs,…), les services de distribution et de commercialisation, etc.

Les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage occupent une place prépondérante dans le secteur rural et représentent respectivement en moyenne sur la période 1998-2003, 54% et 30% du PIB du

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Annexe 1 – 2

secteur agricole. Au total 84% du PIB du secteur agricole sont réalisés par les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ainsi les résultats du secteur primaire restent étroitement liés à ceux de l’agriculture et de l’élevage mais aussi du sous-secteur de la pêche qui contribue de façon substantielle à l'approvisionnement des réserves de change et à l'équilibre de la balance des paiements grâce aux exportations de produits halieutiques.

II- ANALYSE RETROSPECTIVE DES INVESTISSEMENTS PUBLICS DANS LE

SECTEUR RURAL

2.1 Ressources propres de l’Etat Sur la période 1998-2003, les allocations des ressources propres de l’Etat du Budget Consolidé d’Investissement (BCI) consacrées au secteur rural d’un montant moyen annuel de 20.435,8 millions FCFA ont représenté en moyenne annuelle 18,93% des ressources internes du BCI. Au niveau des réalisations, sur la période considérée, le poids du secteur rural par an est de 15 416,5 millions FCFA, ce qui représente une moyenne annuelle de 14,6% des réalisations d’investissements publics. Le déséquilibre constaté dans les réalisations par rapport aux provisions budgétaires résulte des contre-performances du sous-secteur de la pêche en 1998 et 1999 où une partie des ressources des accords de pêche affectées à ce sous-secteur n’a pratiquement pas été mobilisée faute de projets et programmes bancables. Respectivement 1,7% et 21% du budget d’investissement du sous-secteur ont été exécutés en 1998 et 1999. Cette situation a été tout aussi constatée en 2003. Globalement, sur la période 1998-2004, la part du budget d’investissement sur ressources propres de l’Etat du secteur rural dans le budget d’investissement total sur financement interne de l’Etat a baissé de 23% en 1998 à 15% en 2004. Cette situation n’est pas de nature à inverser à la tendance d’une timide croissance du secteur rural. Hormis la faiblesse du niveau de mobilisation des ressources propres de l’Etat programmées pour le sous-secteur de la pêche, généralement, le taux d’exécution des projets et programmes de développement du secteur rural est relativement satisfaisant puisque se situant à un niveau moyen annuel de 75,4%. L’amélioration de la trésorerie de l’Etat et la simplification des procédures de mobilisation des ressources internes de l’Etat (suppression des fiches d’exécution technique et financière, codification des rubriques de dépenses dans la loi des finances) en sont les raisons principales.

2.2 Toutes Ressources Confondues

De 1998-2003, les prévisions d’investissements dans le secteur rural se chiffraient annuellement en moyenne à 98.964 millions FCFA, soit 26,36 % du coût prévisionnel annuel des investissements publics de l’Etat, ce qui place le secteur rural en second rang derrière le secteur quaternaire (éducation, santé, etc.) dans l’ordre de priorité retenu par les pouvoirs publics. Les réalisations annuelles correspondantes sont en moyenne de 66.066 millions FCFA, soit 24% par rapport aux réalisations totales du budget d’investissement. Cette légère baisse de 2,36% du poids des réalisations du secteur rural comparativement à celui des prévisions du budget d’investissement résulte de la faiblesse des réalisations des sous-secteurs de l’élevage et de l’hydraulique.

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Annexe 1 – 3

Le part du budget d’investissement allouée au secteur rural par rapport au budget d’investissement global a diminué de 29% à 24% pendant la période 1998-2004 en raison notamment de la baisse de la part des ressources internes de l’Etat accordée au secteur rural (cf. point 4.1.). Le rythme moyen annuel de consommation des crédits sur financement extérieur s’établit à 62%, donc largement inférieur au taux d’absorption des ressources internes de l’Etat qui se situe autour de 75%. Cette situation résulte des procédures et conditionnalités souvent complexes liées au financement extérieur. La plupart des sous secteurs productifs souffrent des lenteurs constatées dans l’instruction des demandes de décaissement, de la complexité des procédures et des retards enregistrés dans le traitement des dossiers. De plus, il est constaté un manque de maîtrise de la Programmation, des procédures de décaissement et de passation des marchés. Les solutions adoptées ou envisagées par les pouvoirs publics pour améliorer les capacités d’absorption sont les suivantes:

- Le renforcement du suivi des projets par l’organisation de réunions régulières de revue du portefeuille avec les principaux bailleurs de fonds pour faire le point de l’état d’exécution des projets et programmes et proposer des solutions aux problèmes identifiés;

- La mise en place dans le budget d’investissement annuel de l’Etat d’un fonds d’étude et d’un fonds de renforcement des capacités permettant de financer la formation des cadres, les évaluations et audits de projets ainsi que l’étude de nouveaux projets;

- L’organisation régulière de sessions de formation sur la gestion de projets; - La réorganisation du cadre de mise en œuvre des investissements publics et de la coopération

par la création d’une structure spécialisée et dotée de moyens nécessaires pour assurer un suivi rapproché des programmes, former les acteurs, développer des outils de gestion, mettre en place un système d’informations fiables sur les investissements publics;

- La réforme en profondeur du dispositif national de gestion des finances publiques et de passation des marchés afin qu’ils répondent aux normes et standards fiduciaires internationaux.

A l’endroit des bailleurs de fonds aux motivations altruistes, la mise en œuvre des recommandations décrites ci-après pourra permettre d’accroître le niveau de mobilisation des ressources mises à la disposition du Sénégal. Il s’agit de:

- L’assouplissement des conditions de mise en vigueur et de décaissement; - La systématisation des ateliers de lancement des projets; - Le recours à des examens, à posteriori, pour plusieurs dossiers d’acquisition de biens et

services en lieu et place des examens à priori. III- ANALYSE RETROSPECTIVE DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT DANS LE

SECTEUR RURAL Pour les besoins d’une analyse des charges de fonctionnement auxquelles l’Etat fait face pour le fonctionnement des pouvoirs publics (Présidence, Assemblée Nationale, Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales, Conseil Constitutionnel, Conseil d’Etat, Cour des Comptes, Primature et des ministères), le budget de fonctionnement de l’Etat reflété dans les lois de finances comprend les charges des pouvoirs publics et des ministères et les dépenses communes non ventilées.

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Annexe 1 – 4

Les charges correspondent aux dépenses de personnel (soldes et accessoires, cotisations sociales, indemnités), aux dépenses de fonctionnement (achats de biens et services), fournitures de bureau, produits d’entretien, consommables informatiques, à l’entretien des véhicules, frais de mission à l’intérieur du pays, eau, électricité, téléphone, carburant) et autres transferts courants (subvention aux établissements publics, etc.). Sur la période sous-revue (1998-2003), le secteur rural a bénéficié en moyenne annuelle d’une allocation budgétaire de 11,34 milliards FCFA. Par rapport au budget de fonctionnement moyen annuel de l’Etat d’un montant de 462,37 milliards FCFA, cette enveloppe allouée au secteur rural est très faible et se situe à 2,45%. En effet, dans le budget de fonctionnement, la priorité est donnée aux secteurs sociaux tels que l’éducation et la santé qui représentent respectivement 40% et 10% du budget de fonctionnement global de l’Etat. La part en moyenne annuelle du secteur rural dans l’exécution du budget de fonctionnement est de 10,9 milliards FCFA sur 460,9 milliards FCFA, ce qui représente un poids de 2,4%. Ainsi, en terme d’exécution du budget de fonctionnement, l’équilibre des allocations budgétaires est respecté traduisant le niveau très satisfaisant de consommation des crédits du budget de fonctionnement du secteur rural, voire du budget de fonctionnement total de l’Etat. IV- ANALYSE PROSPECTIVE DES INVESTISSEMENTS PUBLICS DANS LE

SECTEUR RURAL

4.1 Ressources propres de l’Etat Sur la base du BCI 2004 où les ressources internes de l’Etat affectées au secteur rural d’un montant de 29,5 milliards FCFA, soit 14,6% du budget d’investissement de l’Etat, du BCI 2005 où le secteur rural est financé par l’Etat à hauteur de 44,8 milliards FCFA, soit 14,5% du BCI total sur ressources propres de l’Etat ainsi du Programme Triennal d’Investissements Publics (PTIP) 2005-2007, les projections laissent entrevoir un niveau des ressources propres affectées au secteur rural en moyenne de l’ordre de 46 milliards FCFA/an, soit en moyenne 16%/an; ce qui représente un taux inférieur à la moyenne annuelle de 19% de 1998-2001, mais à un niveau comparable à celui 2001-2004 où en moyenne annuelle, le taux d’investissement public sur ressources internes de l’Etat dans le secteur rural se situe à 16,49%. Le niveau exceptionnel de 309,04 milliards FCFA du total des investissements publics en 2005, soit une augmentation de 52,8% par rapport à 2004 est lié essentiellement à l’emprunt obligataire d’un montant de 74 milliards FCFA contracté par l’Etat pour accélérer la mise en œuvre du Programme de Mobilité Urbaine. Sur la période de 2004 à 2010, les investissements publics en moyenne annuelle sur ressources propres de l’Etat porteront sur:

les contreparties aux financements extérieurs d’un montant approximatif de 6,25 milliards FCFA;

les autres engagements de l’Etat en moyenne annuelle de 27 milliards FCFA; les autres financements internes de l’Etat en moyenne annuelle de 13,5 milliards FCFA.

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Annexe 1 – 5

4.2 Ressources extérieures

4.2.1 Certitude Les investissements publics acquis ou en négociation avancée sur financement extérieur dans le secteur rural sont de l’ordre de 66,24 milliards FCFA/an en moyenne de 2004 à 2010 tandis que l’investissement public total sur ressources extérieures se situe à 280,15 milliards FCFA; ce qui représente une part de 23,6% des investissements dans le secteur rural sur ressources extérieures par rapport aux investissements publics globaux sur financement extérieur. Ce poids des investissements publics du secteur rural sur financement extérieur est quasiment identique à celui analysé de 1998 à 2003 où la part des investissements publics dans le secteur rural comparativement aux investissements publics totaux est de 24%. En conséquence, plusieurs projets et programmes majeurs du secteur rural financés sur ressources extérieures vont se poursuivre jusqu’à l’horizon 2010 exceptés les projets du sous-secteur de la pêche où à partir de 2007, il n’ y a aucune certitude de financement extérieur du sous-secteur. Un autre constat qui mérite d’être souligné est la baisse tendancielle des financements accordés par nos partenaires extérieurs dans l’irrigation qui doit devenir de plus en plus l’apanage du secteur privé.

4.2.2 Probable

Les investissements publics sur financement extérieur probable sont programmés à partir de 2007 où le secteur rural occupe une part importante, 54,5% des investissements publics globaux probables sur financement extérieur pour connaître une baisse et tendre vers son niveau habituel en passant par 31,6% en 2008, 21,1% en 2009 et 18,9% en 2010. V- ANALYSE PROSPECTIVE DU BUDGET DE FONCTIONNEMENT DANS LE

SECTEUR RURAL Sur la période 2004-2010, le secteur rural continuera de bénéficier d’une part relativement faible du budget de fonctionnement suivant les hypothèses d’augmentation annuelle de l’ordre de 10%/an du budget de fonctionnement de l’Etat et d’environ 5% du budget de fonctionnement du secteur rural. L’allocation budgétaire annuelle prévisionnelle sur la période sus-indiquée est de 16,37 milliards FCFA sur un budget de fonctionnement global annuel d’environ 987,64 milliards FCFA, ce qui représente un poids faible de moins de 2% par an. En effet, les secteurs sociaux (éducation et santé) continueront à absorber près de 60% du budget de l’Etat. Ce poids structurellement faible du budget de fonctionnement du secteur rural dans le budget de fonctionnement total de l’Etat résulte:

du désengagement effectif de l’Etat des activités de production et de commercialisation, la libéralisation des filières de production agricoles, de l’appui à la professionnalisation des acteurs du monde rural;

de l’option résolue de l’Etat à responsabiliser les organisations socioprofessionnelles à la conduite des activités essentielles du secteur de l’agriculture.

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Annexe 1 – 6

Le rôle stratégique des services publics compétents du secteur rural devra davantage se recentrer autour des missions essentielles de services publics: élaboration des politiques, recherches agricoles, agro-alimentaires et halieutiques, suivi-évaluation, définition, contrôle et suivi de la réglementation.

Cependant, force est de constater qu’il convient de renforcer les capacités des services du secteur rural en matière de planification, programmation et élaboration de stratégies sectorielles rurales.

Tableau 1: Prévisions macro-économiques (en milliards FCFA courant)

Unité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 PIB M FCFA 2796,5 3000 3192,1 3342,7 3472,7 3725,4 3989 4283 4637 4987 Croissance du PIB % 0,057 0,0728 0,056 0,056 0,011 0,063 0,061 0,074 0,083 0,08 PIB agricole M FCFA 510 544,4 575 582,8 462,6 568,2 622,5 663,5 719,8 774 Agriculture M FCFA 278,9 297,9 316 324,1 223,6 303,1 342,6 366,8 400,2 433 Elevage M FCFA 142,7 152,8 167,4 175,2 158,5 176,1 185,8 196,6 213,9 229 Sylviculture M FCFA 21,4 22,7 24,4 25,7 24,2 28,1 29,4 30,8 32,3 33 Pêche M FCFA 67 71 67,2 57,8 56,3 60,9 64,7 69,3 73,4 79,3 Croissance du PIB agricole % 0,0723 0,0675 0,0562 0,01357 -0,206 0,2283 0,096 0,066 0,085 0,08 Inflation % 0,039 0,01 0,007 0,03 0,023 -0,015 0,014 0,022 0,018 0,02 Dette M FCFA 2349 2362,5 2570,4 2743,6 2474,6 2184,9 Source: DPS/MEF comptes économiques

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Annexe 1 – 7

ANALYSE AVENIR

Tableau 1: Investissements publics finances sur fonds propres selon le PTIP Budget Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Total des investissements publics mFCFA 202250 309043 235043 255134 276822 283946 302540 Investissement public dans le sous-secteur agricole mFCFA 18423 28729 28753 34048 29783 30154 30972

dont dans l'irrigation mFCFA 5372 7516 4966 4254 3529 3504 3500 Investissement public dans le sous-secteur de l'élevage mFCFA 1636 3908 3290 3140 3650 3440 3365 Investissement public dans le sous-secteur de pêche mFCFA 3238 5001 3402 3230 4000 5000 5000 Investissement public dans le sous-secteur hydraulique mFCFA 4870 4837 5600 5945 5715 5500 5624 Investissement public dans les autres sous-secteurs ruraux (forêts) mFCFA 1340 2328 4156 2920 2828 2630 2500 Investissement public dans le secteur rural mFCFA 29507 44803 45201 49283 45976 46724 47461 Investissement public dans le secteur rural % 0,1458937 0,1449734 0,1923095 0,1931652 0,1660851 0,1645524 0,1568751 Source: DCEF/MEF PTIP 2005-2007

Tableau 2: Investissements publics sur financement extérieur: certitude selon le PTIP Budget Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Total des investissements publics mFCFA 266401 282618 367081 348214 289001 205894 201841 280150 Investissement public dans le sous-secteur agricole mFCFA 56087 58835 40786 36711 31485 27683 18683

dont dans l'irrigation mFCFA 19619 11857 12790 12577 12457 11008 10614 Investissement public dans le sous-secteur de l'élevage mFCFA 4027 4301 3450 3184 2362 2678 1425 Investissement public dans le sous-secteur de pêche mFCFA 6000 595 100 0 0 0 0 Investissement public dans le sous-secteur hydraulique mFCFA 15078 14797 12543 13754 13000 13934 13228 Investissement public dans les autres sous-secteurs ruraux (forêts) mFCFA 11028 13723 7905 6604 10124 8121 11479 Investissement public dans le secteur rural mFCFA 92220 92251 64784 60253 56971 52416 44815 66244,286 Investissement public dans le secteur rural % 0,3461699 0,3264159 0,1764842 0,1730344 0,1971308 0,2545776 0,2220312 0,2364601 Source: DCEF/MEF PTIP 2005-2007

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Annexe 1 – 8

Tableau 3: Investissements publics sur financement extérieur: probable selon le PTIP

Budget Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Total des investissements publics mFCFA 27448 55625 80332 102475 Investissement public dans le sous-secteur agricole mFCFA 4678 8577 6559 5852

dont dans l'irrigation mFCFA 1500 4000 7000 10000 Investissement public dans le sous-secteur de l'élevage mFCFA 500 1500 2500 3000 Investissement public dans le sous-secteur de pêche mFCFA 4113 4644 5200 7500 Investissement public dans le sous-secteur hydraulique mFCFA 1248 2000 2660 2000 Investissement public dans les autres sous-secteurs ruraux (forêts) mFCFA 4424 879 1639 1000 Investissement public dans le secteur rural mFCFA 14963 17600 18558 19352 Investissement public dans le secteur rural % 0,5451399 0,3164045 0,2310163 0,1888461 Source: DCEF/MEF PTIP 2005-2007

Tableau 4: Budget de fonctionnement finance sur fonds propres Budget Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Budget de fonctionnement total 728,72 801,592 881,7512 969,92632 1066,919 1173,6108 1290,9719 Budget de fonctionnement du sous-secteur agricole MFCFA 7,847 8,23935 8,6513175 9,0838834 9,5380775 10,014981 10,51573

dont dans l'irrigation MFCFA 0,217 0,217 0,217 0,217 0,217 0,217 0,217 Budget de fonctionnement du sous-secteur de l'élevage MFCFA 1,234 1,236468 1,2389409 1,2637198 1,2889941 1,314774 1,3410695 Budget de fonctionnement du sous-secteur de pêche MFCFA 0,851 0,91057 0,9743099 1,0425116 1,1154874 1,1935715 1,2771215 Budget de fonctionnement du sous-secteur hydraulique MFCFA 0,63 0,6426 0,655452 0,668561 0,6819323 0,6955709 0,7094823 Budget de fonctionnement des autres sous-secteurs ruraux (forêts) MFCFA 5,758 6,21864 6,7161312 7,2534217 7,8336954 8,4603911 9,1372224 Budget de fonctionnement du secteur rural MFCFA 16,320 17,248 18,236 19,312 20,458 21,679 22,981 Budget fonctionnement dans le secteur rural % 0,0223954 0,0203798 0,0185457 0,0168765 0,0153577 0,0139755 0,0127177 Source: DB/MEF Loi des Finances 2005

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Annexe 1 – 9

Tableau 5: Budget de fonctionnement toutes sources de finances confondues

Budget Unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Budget de fonctionnement total Budget de fonctionnement du sous-secteur agricole mFCFA

dont dans l'irrigation mFCFA Budget Fonctionnement du sous-secteur de l'élevage mFCFA Budget de fonctionnement du sous-secteur de pêche mFCFA Budget de fonctionnement du sous-secteur hydraulique mFCFA Budget de fonctionnement des autres sous-secteurs ruraux (forêts) mFCFA 3,98 4,2 4,75 5,25 5,7 6,1 6,5 Budget de fonctionnement du secteur rural mFCFA Budget fonctionnement dans le secteur rural % Source: DB/MEF Loi des Finances 2005

Tableau 6: Sources des fonds extérieurs (en milliards FCFA) unité 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Prêts M FCFA 48,34 61,8 42,11 36,15 31,33 26,21 24,65 Dons M FCFA 23,38 30,45 22,67 29,9 25,64 26,21 20,17 Fonds PPTE RURAL M FCFA 15,332 Fonds PPTE M FCFA 40,1

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Annexe 1 – 10

ANALYSE PASSEE

Tableau 1: Investissements publics finances sur fonds propres 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Unité Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget

Total des investissements publics 71000 65058 0,92 80500 49334 0,61 95905 71841 0,75 117000 97715 0,835 142300 104566 0,73 169400 148347 0,88 202250 Investissement public dans le sous-secteur agricole

mFCFA

9825 10128 1,03 10977 10829 0,99 10773 10551 0,98 12873 12661 0,984 14219 9885 0,7 16931 10996 0,65 18423 dont dans l'irrigation mFCFA 4675 4426 0,95 4705 5675 1,21 5748 5543 0,96 4220 3940 0,934 4342 3857 0,89 4993 5382 1,08 5372

Investissement public dans le sous-secteur de l'élevage

mFCFA

767 997 1,3 1325 860 0,65 1195 151 0,13 770 904 1,174 675 919 1,36 1057 492 0,47 1636 Investissement public dans le sous-secteur de pêche

mFCFA

3899 68 0,02 4000 850 0,21 3930 3100 0,79 4000 3587 0,897 3000 3000 1 4968 1892 0,38 3238 Investissement public dans le sous-secteur hydraulique

mFCFA

1843 1526 0,83 1406 918 0,65 1957 1446 0,74 1459 1167 0,8 1814 972 0,54 4987 4561 0,91 4870 Investissement public dans les autres sous-secteurs ruraux (forêts)

mFCFA

335 253 0,76 555 206 0,37 340 254 0,75 385 797 2,07 665 640 0,96 1685 1476 0,88 1340 Investissement public dans le secteur rural

mFCFA 16669 12972 0,78 18263 13663 0,75 18195 15502 0,85 19487 19116 0,981 20373 15416 0,76 29628 19417 0,66 29507

Investissement public dans le secteur rural % 0,235 0,199 0,227 0,2769 0,1897 0,2158 0,1666 0,1956 0,14317 0,1474 0,1749 0,1309 0,1459 Source: DCEF/MEF PTIP et Bilan d'exécution projets et programmes de 1998 à 2004

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Annexe 1 – 11

Tableau 2: Investissements publics: toutes sources de finances confondues

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Unité Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget

Total des investissements publics 321526 240800 0,75 324008 240100 0,74 365815 214906 0,59 386836 233950 0,605 404568 296186 0,73 449903 298000 0,66 468651 Investissement public dans le sous-secteur agricole

mFCFA

51357 28905 0,56 49594 35283 0,71 64454 31389 0,49 55088 36356 0,66 59080 43766 0,74 62199 26624 0,43 63426 dont dans l'irrigation mFCFA 23440 15436 0,66 21199 14236 0,67 25571 16553 0,65 20533 13563 0,661 23837 11938 0,5 18263 14558 0,8 24991

Investissement public dans le sous-secteur de l'élevage

mFCFA

2959 2800 0,95 3527 3400 0,96 2624 1078 0,41 6180 1722 0,279 5741 2391 0,42 5659 3770 0,67 5663 Investissement public dans le sous-secteur de pêche

mFCFA

8882 6457 0,73 12795 6867 0,54 11572 9036 0,78 9992 7441 0,745 7800 10639 1,36 11218 5278 0,47 9238 Investissement public dans le sous-secteur hydraulique

mFCFA

17507 8360 0,48 10743 6042 0,56 12646 6033 0,48 12368 4109 0,332 10964 4511 0,41 18577 10166 0,55 19948 Investissement public dans les autres sous-secteurs ruraux (forêts)

mFCFA

13035 10478 0,8 10606 7808 0,74 16543 5865 0,35 12567 9202 0,732 13554 9506 0,7 13955 6554 0,47 12368 Investissement public dans le secteur rural

mFCFA

93740 57000 0,61 87265 59400 0,68 107839 53401 0,5 96195 58830 0,612 97139 70813 0,73 111608 66950 0,6 110643 Investissement public dans le secteur rural % 0,29155 0,2367 0,2693 0,2474 0,2948 0,2485 0,2487 0,2515 0,24011 0,2391 0,2481 0,2247 0,2361 Source: DCEF/MEF PTIP et Bilan d'exécution projets et programmes de 1998 à 2004

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Annexe 1 – 12

Tableau 3: Budget de fonctionnement financé sur fonds propres

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Unité Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget

Budget de fonctionnement total MFCFA 302,89 299,56 0,99 343 336,11 0,98 369,22 384,61 1,04 567,1 567,5 1,001 552,91 542,77 0,98 639,1 634,98 0,99 728,72

Budget de fonctionnement du sous-secteur agricole MFCFA 5,85 5,788 0,99 6,22 6,39 1,03 6,78 6,86 1,01 7,245 7,32 1,01 6,887 6,81 0,99 6,6 6,51 0,99 7,847

dont dans l'irrigation MFCFA 0,217 0,217 1 0,217 0,217 1 0,217 0,217 1 0,217 0,217 1 0,217 0,217 1 0,217 0,217 1 0,217

Budget de fonctionnement du sous-secteur de l'élevage MFCFA 1,2 1,18 0,98 1,024 0,147 0,14 0,766 0,261 0,34 1,047 0,55 0,525 1,035 0,89 0,86 1,8 1,77 0,98 1,234

Budget de fonctionnement du sous-secteur de pêche MFCFA 0,655 0,545 0,83 0,686 0,573 0,84 0,709 0,65 0,92 0,669 0,672 1,004 0,579 0,54 0,93 0,725 0,63 0,87 0,851

Budget de fonctionnement du sous-secteur hydraulique MFCFA 0,56 0,534 0,95 0,556 0,532 0,96 0,644 0,644 1 0,6 0,51 0,85 0,57 0,53 0,93 0,61 0,59 0,97 0,63 Budget de fonctionnement des autres sous-secteurs ruraux (forêts) MFCFA 1,742 1,701 0,98 1,726 1,66 0,96 1,866 1,818 0,97 2,923 3,2 1,095 2,3 2,27 0,99 3,4 3,3 0,97 5,758

Budget de fonctionnement du secteur rural MFCFA 10,007 9,748 0,97 10,212 9,302 0,91 10,765 10,233 0,95 12,484 12,252 0,981 11,371 11,04 0,97 13,135 12,8 0,97 16,32

Budget fonctionnement dans le secteur rural % 0,03304 0,0325 0,0298 0,0277 0,93 0,0292 0,0266 0,022 0,0216 0,981 0,02057 0,0203 0,0206 0,0202 0,0224 Source: DB/MEF Loi des Finances de 1998 à 2004 et Situation d'exécution du budget de 1998 à 2003

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Annexe 1 – 13

Tableau 4: Budget de fonctionnement toutes sources de finances confondues

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Unité Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget Réalisation % Budget

Budget de fonctionnement total

Budget de fonctionnement du sous-secteur agricole M FCFA

dont dans l'irrigation M FCFA

Budget de fonctionnement du sous-secteur de l'élevage M FCFA

Budget de fonctionnement du sous-secteur de pêche M FCFA

Budget de fonctionnement du sous-secteur hydraulique M FCFA Budget de fonctionnement des autres sous-secteurs ruraux (forêts) M FCFA 1,18 1,1 0,93 3,98

Budget de fonctionnement du secteur rural MFCFA

Investissement public dans le secteur rural % Source: DB/MEF Loi des Finances de 1998 à 2004 et Situation d'exécution du Budget de 1998 à 2003

Tableau 5: Sources des fonds extérieurs (en milliards FCFA)

unité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Prêts M FCFA 23,87 21,47 16,8 16,7 23,4 25,6 48,34Dons M FCFA 20,25 21,72 17,5 16,5 21,07 16 23,38Fonds PPTE Rural M FCFA 0 0 0 2 0 17,8 15,332Fonds PPTE M FCFA 0 0 4,2 15,8 24,9 20,7 40,1Source: DCEF/MEF PTIP 2005-2008

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Annexe 2 – 1

ANNEXE 2: PROJETS ET PROGRAMMES EN COURS DANS LE SECTEUR RURAL

Code bailleur Libellé bailleur Code PTIP Nom projet Montant actuel ACDI DI ACDI 13096 APPUI ENTREPRENARIAT PAYSAN 4 131,00 ACDI ACDI 13098 APPUI ENTREPR. FORESTIER KOLDA 1 516,00 ACDI ACDI 19002 APPUI.OPERATEURS.AGRO-INDUST 3 098,00 ACDI ACDI 13014 REHAB. FORÊT ET ESPACES RURAUX (PREFER) 198,00

AID BANQUE MONDIALE 11859 PROMO.EXPORT.AGRI.(PPEA) 4 897,00 AID BANQUE MONDIALE 11860 PSAOP (PROJ.SERV.AGRI.ORG.PRIVE) 17 000,00 AID BANQUE MONDIALE 11861 PROG.NAT.D'INFRAST. RURALES 17 499,00 AID BANQUE MONDIALE 41009 PROJ.SECT.EAU LONG TERME(PLT) 86 240,00 AID BANQUE MONDIALE 19007 PROG.INVEST.RURAL.CASAMANCE 303,00 AID BANQUE MONDIALE 13102 GESTION INT. RESS. MARINES ET COTIERE 18 182,00 AID BANQUE MONDIALE 43006 PROGRAMME D'APPUI AUX COMMUNES (PAC) PH2 44 500,00 AID BANQUE MONDIALE 18003 ETUDES FAISABILITÉ PROGRAMME DÉVELOPPEMENT 825,00 MARCHÉS AGRICOLES AID BANQUE MONDIALE 19006 PROJET URGENCE APPUI RECONSTRUCTION 11 000,00 CASAMANCE (PRAESC)

FAT BAD/FAT 15002 PROJET PETITE IRRIGAT LOCALE 11 275,00 FAT BAD/FAT 13017 GESTION INTEG. PLANTES AQ. ENVAHISSANTES 371,00 FAT BAD/FAT 18002 ETUDES DÉVELOPPEMENT FILIÈRES ELEVAGE 700,00

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2 – Annexe 2

BDEA BADEA 11833 AMEN.CASIER KOBILO (720HA) 4 620,00 BDEA BADEA 11839 AMEN.CAS.VAL.LAMPSAR (1871HA) 3 640,00 BDEA BADEA 15066 PR.REAL. 26 FOR. ET 21 RESERV. 4 620,00 BDEA BADEA 15508 OUVR.HYDR.DIGUES ANTISEL 1 630,00 BDEA BADEA 15089 AEP N'DIOSMONE PALMARIN 4 400,00 BDEA BADEA 11870 AMEN.HYDR-AGR ZONE BAKEL 2 660,00

BELG Belgique 19055 PROMOTION PME HORTICOLES 827,00 BELG Belgique 15084 PROJ.RENF.AEP DANS BASSIN ARAC 8 830,00 BELG Belgique 11853 PROG.SPECIAL.SECU.ALIMENT. 541,00

BID BID 11834 PROG.DVPT.RUR.MATAM (PDRM) 5 629,00 BID BID 11835 REA EXT 1700HA PIV MADINA-PETE 6 454,00 BID BID 11845 PROJET AGRO-PAST. TIVAOUANE 2 000,00 BID BID 11857 AMEN.HYDRO-AGRI.NDIAWARA 1 900,00 BID BID 15508 OUVR.HYDR.DIGUES ANTISEL 2 500,00 BID BID 15082 POGR.CILSS 100 PUITS 1 540,00 BID BID 12008 DVPT.ELEVAGE SEN. ORIENT.CASA 184,00 BID BID 11076 DVPT.HYDRO-AGRI.ANAMBE, PH III 5 712,00 BID BID 15088 AEP GOROM LAMPSAR 5 900,00 BID BID 15089 AEP N'DIOSMONE PALMARIN 5 800,00

ETAT BCI-ETAT 11001 PROG EQUIPEMENT MONDE RURAL 15 000,00 ETAT BCI-ETAT 11829 PROG.MODERN.INTENSIF.AGRI. 700,00 ETAT BCI-ETAT 11835 REA EXT 1700HA PIV MADINA-PETE 2 277,00 ETAT BCI-ETAT 11853 PROG.SPECIAL.SECU.ALIMENT. 4 535,00 ETAT BCI-ETAT 11860 PSAOP(PROJ.SERV.AGRI.ORG.PRIVE 1 225,00 ETAT BCI-ETAT 11862 PRIMOCA 140,00 ETAT BCI-ETAT 12029 CONTROLE EPIZOOTIES/PACE 564,00

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Annexe 2 – 3

ETAT BCI-ETAT 12035 AMEN.DVPT.VILLAGEOIS (PADV) 254,00 ETAT BCI-ETAT 13084 AUTOPROMOT°GEST°R.N(PAGERNA ) 30,00 ETAT BCI-ETAT 13087 SAUVEGARDE.PARC.NAT.DJOUDJ 30,00 ETAT BCI-ETAT 13093 REBOISEMENT ZONE DU LITTORAL 74,00 ETAT BCI-ETAT 13094 REHABILITAT° VALLEE FL.SENEGAL 225,00 ETAT BCI-ETAT 13097 PJT.AGROFORESTIER DL II (PAGF) 81,00 ETAT BCI-ETAT 15001 DOTAT°DU BUDGET INVEST. AU FNH 6 580,00 ETAT BCI-ETAT 15066 PR.REAL. 26 FOR. ET 21 RESERV. 1 062,00 ETAT BCI-ETAT 15070 REF.SYST.GEST.FOR.RURAUX PH.1 192,00 ETAT BCI-ETAT 15508 OUVR.HYDR.DIGUES ANTISEL 1 760,00 ETAT BCI-ETAT 19034 PROG.AGR.VOLET PROTECT°CULTURE 9 650,00 ETAT BCI-ETAT 19067 PROMOT°.MICRO.ENT.(PROMER) 154,00 ETAT BCI-ETAT 19070 DOTAT°BCI FDS GARANT.PRJT.AGRI 29 700,00 ETAT BCI-ETAT 19071 DOTAT°BCI FDS CALAMIT.PJT.AGRI 14 700,00 ETAT BCI-ETAT 19072 DOTAT°BCI FDS BONIF.PJT.AGRI 6 200,00 ETAT BCI-ETAT 47044 F.E.C.L/EQUIPEMT COLL.LOCALES 59 732,00 ETAT BCI-ETAT 15080 HYDR.VILL. ET PASTORALE PHASE4 470,00 ETAT BCI-ETAT 11004 PROGRAMME DE FERTILISATION DES SOLS 750,00 ETAT BCI-ETAT 13069 DEVPT.INTEGRE.AUTOUR.PEPINIERE 530,00 ETAT BCI-ETAT 11833 AMEN.CASIER KOBILO (720HA) 1 175,00 ETAT BCI-ETAT 41009 PROJ.SECT.EAU LONG TERME(PLT) 1 884,00 ETAT BCI-ETAT 47185 CONSTR. REHAB.EQUIP.CERP 1 828,00 ETAT BCI-ETAT 15512 PROG.REAL.BASSINS DE RETENTION 7 650,00 ETAT BCI-ETAT 12043 PAPEL PHASE 2 2 046,00 ETAT BCI-ETAT 33011 PROJET DE REVÊTEMENT ROUTE D'ACCÈS AU 26,00 BARRAGE DE DIAMA ETAT BCI-ETAT 14140 RÉHABILITTION CPEP 23,00 ETAT BCI-ETAT 14125 RESTRUCTU. BASE DE DONNÉES 45,00 ETAT BCI-ETAT 14112 REALI. STATION D'AQUACULTURE 497,00

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4 – Annexe 2

ETAT BCI-ETAT 19055 PROMOTION PME HORTICOLES 106,00 ETAT BCI-ETAT 11839 AMEN.CAS.VAL.LAMPSAR (1871HA) 290,00 ETAT BCI-ETAT 11859 PROMO.EXPORT.AGRI.(PPEA) 667,00 ETAT BCI-ETAT 11002 APPUI DVPT RURAL ANAMBE 109,00 ETAT BCI-ETAT 13001 CAMPAGNE NATIO. DE REBOISEMT 2 402,00 ETAT BCI-ETAT 11003 PROJ ORG GEST° VILLAG (POGVII) 100,00 ETAT BCI-ETAT 19009 PROG.APPUI.ACTEURS.COTON 2 237,00 ETAT BCI-ETAT 15082 POGR.CILSS 100 PUITS 400,00 ETAT BCI-ETAT 15086 RENOUVELLEMENT ANCIENS FORAGES 4 000,00 ETAT BCI-ETAT 14085 ACQUISITION DE 6 VEDETTES 4 415,00 ETAT BCI-ETAT 15083 PR.60POINTS DEAU DANS 6 REG 4 200,00 ETAT BCI-ETAT 15051 PROG. DEVEL.RESS. EN EAU: PH 2 320,00 ETAT BCI-ETAT 15091 PROJET AEP COMPLEMENTAIRE TOUBA 1 000,00 ETAT BCI-ETAT 15084 PROJ.RENF.AEP DANS BASSIN ARAC 70,00 ETAT BCI-ETAT 11834 PROG.DVPT.RUR.MATAM (PDRM) 609,00 ETAT BCI-ETAT 11845 PROJET AGRO-PAST. TIVAOUANE 185,00 ETAT BCI-ETAT 11870 AMEN.HYDR-AGR ZONE BAKEL 2 257,00 ETAT BCI-ETAT 12008 DVPT.ELEVAGE SEN. ORIENT.CASA 28,00 ETAT BCI-ETAT 11072 PROJ.DVPT.AGRI.MATAM(PRODAMII) 600,00 ETAT BCI-ETAT 11073 PROG. HYDRO-AGRIC. BASSE CASA 800,00 ETAT BCI-ETAT 11074 PROGRAMME LUTTE CONTRE MOUCHE BLANCHE 300,00 ETAT BCI-ETAT 11075 PROGRAMME LUTTE TERMITES 200,00 ETAT BCI-ETAT 11076 DVPT.HYDRO-AGRI.ANAMBE, PH III 562,00 ETAT BCI-ETAT 19117 SOUTIEN IV LM SODAGRI 2 200,00 ETAT BCI-ETAT 12044 PROJET APPUI DVPT APICULTURE 225,00 ETAT BCI-ETAT 13006 PROG. D'APPUI AU MEPN 25 000,00 ETAT BCI-ETAT 13101 GESTION INTEGREE DES ECOSYSTEM 170,00 ETAT BCI-ETAT 19010 DESENCLAVT.PISTE MATAM-BALEL 186,00 ETAT BCI-ETAT 13007 PROM CULT PALMIERS DATTIERS 125,00 ETAT BCI-ETAT 19011 SEPTIEME (7EME) L M SAED 10 780,00

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Annexe 2 – 5

ETAT BCI-ETAT 11872 PROG.RELANCE CULT VIV. MAÏS 4 400,00 ETAT BCI-ETAT 12045 PROGR.DEVELOP.EQUIN 449,00 ETAT BCI-ETAT 15516 PROGRAMME PLUIES PROVOQUES 8 500,00 ETAT BCI-ETAT 15087 PROG. EXT. INTER.CONN.RES. AEP 1 500,00 ETAT BCI-ETAT 15095 1 000,00 ETAT BCI-ETAT 14105 RENF. SECURITE PECHE ARTISANAL 328,00 ETAT BCI-ETAT 14106 CONTROLE ET SURVEILL. PECHE 459,00 ETAT BCI-ETAT 14107 SUIVI DE LA RESSOURCE 949,00 ETAT BCI-ETAT 14108 APPUI INSTITUTIONNEL 328,00 ETAT BCI-ETAT 14109 RENFORCEMENT DES CAPACITES 459,00 ETAT BCI-ETAT 15088 AEP GOROM LAMPSAR 1 475,00 ETAT BCI-ETAT 14110 AUDIT ET EVALUATION 66,00 ETAT BCI-ETAT 13103 ENVIRONNEMENT COTIER - GOREE 200,00 ETAT BCI-ETAT 13009 VILLAGES FRUITIERS FORESTIERS 1 000,00 ETAT BCI-ETAT 11861 PROG.NAT.D'INFRAST. RURALES 4 900,00 ETAT BCI-ETAT 12001 PROJET AMELIORAT° RACE BOVINE 1 000,00 ETAT BCI-ETAT 15002 PROJET PETITE IRRIGAT° LOCALE 690,00 ETAT BCI-ETAT 19001 PROJET DVPT SOCIO-ECO PAIX CASAMANCE (PROCAS) 480,00 ETAT BCI-ETAT 19005 CENTRE.POLY.FORM.PRODUCTEURS 1 000,00 ETAT BCI-ETAT 14113 REH. QUAI DE DEBARQUEMENT DE JOAL 331,00 ETAT BCI-ETAT 11005 PROGRAMME DE SEMENCES D'ARACHIDE 4 675,00 ETAT BCI-ETAT 14114 MISE EN PLACE SYSTEME MONDIAL DE SECURITE EN 405,00 MER ETAT BCI-ETAT 13104 RENFORCEMENT DES CAPACITES DE LA DEFCCS 3 278,00 ETAT BCI-ETAT 12002 PROJET RÉHABILITATION ABATTOIRS ET 2 500,00 CONSTRUCTION NOUVEAUX ABATTOIRS ETAT BCI-ETAT 13004 PROG AGIR GRN BASSINS VERSANTS 33,00 ETAT BCI-ETAT 13005 PROG AGRICULT/GESTION RESS NAT 90,00

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6 – Annexe 2

ETAT BCI-ETAT 14115 APPUI AUX STRUCTURES DE FORMATION ET DE 104,00 VULGARISATION ETAT BCI-ETAT 14116 APPUI À LA FORMATION DES AGENTS DE PÊCHES ET 50,00 PROFESSIONNELS ETAT BCI-ETAT 14119 RENFORCEMENT DU CNFTP 109,00 ETAT BCI-ETAT 13010 EDUC.ENV REHAB PFZH 200,00 ETAT BCI-ETAT 14118 RENFOR DU SERVI. PÊCHE CONTIN. DE MATAM 101,00 ETAT BCI-ETAT 14121 RENFOR. DES CAPA. DE PLANIF ET SUIVI DES 293,00 PROJETS PÊCHE ETAT BCI-ETAT 14120 MISE EN NORME RECOMMANDATIONS DEL'OMI 40,00 ETAT BCI-ETAT 14122 JETÉE DE THIAROYE 630,00 ETAT BCI-ETAT 14123 AMÉNAG. DE L'AIRE DE PECHE KAOLACK 113,00 ETAT BCI-ETAT 14124 QUAI DE PÊCHE DE HANN 220,00 ETAT BCI-ETAT 18150 FONDS D'ÉTUDES DU MINISTÈRE DE L'ÉCONOMIE 567,00 MARITIME ETAT BCI-ETAT 13102 GESTION INT. RESS. MARINES ET COTIERE 520,00 ETAT BCI-ETAT 14126 AMÉLIO. DES STATIS. DE PÊCHE 346,00 ETAT BCI-ETAT 13008 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS D'INTERV. DE L'ENV. 60,00 ETAT BCI-ETAT 14127 AMENAGEM. DU SITE DE NGOUDOMP 62,00 ETAT BCI-ETAT 14129 ACQUISITION D'UNE CHALOUPE NEUVE 1 500,00 ETAT BCI-ETAT 13011 APPUI, PAYS PROD DE RESINE 45,00 ETAT BCI-ETAT 13015 FAUCARDAGE D'AXES HYDRAULIQUES DU DELTA 5 429,00 ETAT BCI-ETAT 13017 GESTION INTEG. PLANTES AQ. ENVAHISSANTES 250,00 ETAT BCI-ETAT 18001 ETUDE FAISABILITE DU PROGRAMME 400 POINTS D'EAU 200,00 ETAT BCI-ETAT 43005 REHABILITATION LOCAUX DCL 76,00 ETAT BCI-ETAT 11006 PROG RECONSTITUT° CAPITAL SEMENCIER 27 425,00 RESTAURAT° SOLS ETAT BCI-ETAT 12003 PROGRAMME AGRCIOLE/VOLET ELEVAGE 2 500,00 ETAT BCI-ETAT 12004 CONSTRUCTION HARAS MODERNE 2 000,00 ETAT BCI-ETAT 18002 ETUDES DÉVELOPPEMENT FILIÈRES ELEVAGE 15,00

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Annexe 2 – 7

ETAT BCI-ETAT 15089 AEP N'DIOSMONE PALMARIN 4 230,00 ETAT BCI-ETAT 19006 PROJET URGENCE APPUI RECONSTRUCTION 297,00 CASAMANCE (PRAESC) ETAT BCI-ETAT 19012 FONDS LOCAL DE DÉVELOPPEMENT DE SÉDHIOU 81,00 ETAT BCI-ETAT 13013 LUTTE/EROSION CÔTIERE (MBAO ET RUFISQUE) 2 680,00 ETAT BCI-ETAT 43006 PROGRAMME D'APPUI AUX COMMUNES (PAC) PH2 300,00

BOAD BOAD 11827 AHA KASSACK NORD II 2 997,00 BOAD BOAD 12035 AMEN.DVPT.VILLAGEOIS (PADV) 884,00 BOAD BOAD 13097 PJT.AGROFORESTIER DL II (PAGF) 1 700,00 BOAD BOAD 33011 PROJET DE REVÊTEMENT ROUTE D'ACCÈS AU 1 150,00 BARRAGE DE DIAMA BOAD BOAD 41009 PROJ.SECT.EAU LONG TERME(PLT) 8 000,00 BOAD BOAD 11003 PROJ ORG GEST° VILLAG (POGVII) 1 455,00 BOAD BOAD 11072 PROJ.DVPT.AGRI.MATAM(PRODAMII) 5 275,00

CFD AFD 15070 REF.SYST.GEST.FOR.RURAUX PH.1 5 000,00 CFD AFD 14055 PROGR.APPUI SECT.PECHE 2 200,00 CFD AFD 41009 PROJ.SECT.EAU LONG TERME (PLT) 4 100,00 CFD AFD 43108 PROG.USAID APPUI DECENTRALISAT 4 030,00 CFD AFD 19010 DESENCLAVT.PISTE MATAM-BALEL 3 394,00 CFD AFD 43006 PROGRAMME D'APPUI AUX COMMUNES (PAC) PH2 7 500,00

FAD BAD/FAD 11829 PROG.MODERN.INTENSIF.AGRI. 8 893,00 FAD BAD/FAD 12043 PAPEL PHASE 2 8 867,00 FAD BAD/FAD 11002 APPUI DVPT RURAL ANAMBE 6 863,00 FAD BAD/FAD 11861 PROG.NAT.D'INFRAST. RURALES 17 075,00 FAD BAD/FAD 13017 GESTION INTEG. PLANTES AQ. ENVAHISSANTES 1 561,00

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8 – Annexe 2

FED Union Européenne/FED 12029 CONTROLE EPIZOOTIES/PACE 1 038,00 FED Union Européenne/FED 14055 PROGR. APPUI SECT.PECHE 3 505,00 FED Union Européenne/FED 19065 PROG.DVPT.DPT.PODOR (PACIAP) 21 460,00 FED Union Européenne/FED 43083 PR.APPUI DECEN.8È FED(CAD+PAR) 8 185,00 FED Union Européenne/FED 43104 PRO.APPUI DEV.LOC.URB(PADELU) 6 232,00 FED Union Européenne/FED 43105 PRG.SOUT.INIT.DEV.LOC.(PSIDEL) 8 072,00 FED Union Européenne/FED 19003 APPUI.RECH.AGRIC.(PARAO) 7 860,00 FED Union Européenne/FED 19004 APPUI AU CNIA 3 307,00 FED Union Européenne/FED 13004 PROG AGIR GRN BASSINS VERSANTS 2 778,00 FED Union Européenne/FED 15085 PROGR. REGIONAL HYDR.SOLAIRE 5 990,00 FED Union Européenne/FED 11007 PROG RELANCE FILIÈRE ARACHIDE 9 429,00

FIDA FIDA 12035 AMEN.DVPT.VILLAGEOIS (PADV) 5 408,00 FIDA FIDA 13097 PJT.AGROFORESTIER DL II (PAGF) 6 752,00 FIDA FIDA 19067 PROMOT°.MICRO.ENT.(PROMER) 2 982,00 FIDA FIDA 11003 PROJ ORG GEST° VILLAG (POGVII) 8 593,00 FIDA FIDA 11861 PROG.NAT.D'INFRAST. RURALES 4 605,00 FIDA FIDA 11072 PROJ.DVPT.AGRI.MATAM(PRODAMII) 8 950,00

FKWT Fonds Koweitien 15080 HYDR.VILL. ET PASTORALE PHASE4 4 239,00 FKWT Fonds Koweitien 11869 PROJET MICRO BARRAGES NIAYES 1 600,00 FKWT Fonds Koweitien 11870 AMEN.HYDR-AGR ZONE BAKEL 5 250,00

FEM FEM 13099 PIP/PL.ACT.NAT.LUTTE/DESERT. 78,00 FEM FEM 13101 GESTION INTEGREE DES ECOSYSTEM 2 200,00 FEM FEM 13102 GESTION INT. RESS. MARINES ET COTIERE 9 091,00

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Annexe 2 – 9

GTZ RFA/GTZ 13084 AUTOPROMOT GEST R.N (PAGERNA) 4 761,00 GTZ RFA/GTZ 13087 SAUVEGARDE. PARC. NAT. DJOUDJ 2 105,00 GTZ RFA/GTZ 19008 PJT APPUI CONSEIL MJEHP 2 000,00 GTZ RFA/GTZ 13094 REHABILITAT VALLEE FL. SENEGAL 351,00 GTZ RFA/GTZ 19001 PROJET DVPT SOCIO-ECO PAIX CASAMANCE (PROCAS) 7 398,00

ITAL ITALIE 11853 PROG.SPECIAL.SECU.ALIMENT. 2 015,00 ITAL ITALIE 11862 PRIMOCA 2 645,00 ITAL ITALIE 19104 APPUI GEST° INFORM. L'ENVIRON 650,00 ITAL ITALIE 13002 FONDS ITALIE CILSS LUTTE/DESERTIFICATION 2 500,00 ITAL ITALIE 13011 APPUI, PAYS PROD DE RESINE 2 124,00 ITAL ITALIE 19012 FONDS LOCAL DE DÉVELOPPEMENT DE SÉDHIOU 2 174,00

JAPN JAPON 13069 DEVPT.INTEGRE.AUTOUR.PEPINIERE 2 807,00 JAPN JAPON 13093 REBOISEMENT ZONE DU LITTORAL 7 067,00 JAPN JAPON 14023 COMPLEXE DE PECHE A ST. LOUIS 7 914,00 JAPN JAPON 14081 PROJET DE PECHE A POTOU /LOMPOUL 5 465,00 JAPN JAPON 15090 EAU POTABLE & APPUI ACT.COMM. 2 500,00 JAPN JAPON 14111 MARCHE AU POISSON THIES 4 125,00

KFW KFW 11028 IRRIGATION NGALENKA 542,00 KFW KFW 11028 IRRIGATION NGALENKA 11 157,00 KFW KFW 11848 EMISSAIRE DU DELTA 6 686,00 KFW KFW 11848 EMISSAIRE DU DELTA 4 531,00 KFW KFW 41009 PROJ.SECT.EAU LONG TERME(PLT) 6 700,00 KFW KFW 18004 ETUDES RACCORDEMENT PÉRIMÈTRES IRRI. PRIVÉS 105,00 KFW KFW 18005 ETUDES FAISABILITÉ RACCORDEMENT PÉRIMÈTRES 138,00 IRRIGUÉS PRIVÉS NGALLENKA AMONT

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10 – Annexe 2

OPEP Fonds OPEP 11835 REA EXT 1700HA PIV MADINA-PETE 2 628,00 OPEP Fonds OPEP 15051 PROG. DEVEL.RESS. EN EAU: PH 2 986,00 OPEP Fonds OPEP 11861 PROG.NAT.D'INFRAST. RURALES 4 375,00

SUIS Suisse 13010 EDUC.ENV REHAB PFZH 270,00

USAI USAID 43110 APPUI DEC ET DEV LOCAL TB, KD 36 000,00 USAI USAID 19007 PROG. INVEST. RURAL. CASAMANCE 228,00 USAI USAID 13005 PROG AGRICULT/GESTION RESS NAT 9 750,00

FAO FAO 11853 PROG.SPECIAL.SECU.ALIMENT. 1 308,00

PNUD PNUD 13094 REHABILITAT° VALLEE FL.SENEGAL 2 717,00 PNUD PNUD 13101 GESTION INTEGREE DES ECOSYSTEM 908,00 PNUD PNUD 43117 PROG.APP. DEC. MIL.RU.(PADMIR) 1 050,00

ESPA Espagne 11008 PROJET AGROPOLE DE SAINT LOUIS 6 965,00 ESPA Espagne 14080 PROGRAMME DE CHAINE DE FROID 9 000,00

FSAU Fonds Saoudien 11870 AMEN.HYDR-AGR ZONE BAKEL 4 900,00 FSAU Fonds Saoudien 15089 AEP N'DIOSMONE PALMARIN 4 950,00

FRCE FRANCE 11853 PROG.SPECIAL.SECU.ALIMENT. 30,00 FRCE FRANCE 13008 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS D'INTERV. DE L'ENV. 800,00

FLD CANADA / FLD 12042 PR.RENF.CAP.ET EQ.PASTORAUX 500,00

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 11

LUX LUXEMBOURG 15081 HYDRAUL VILLA REG.THIES LOUGA 980,00

TAIW CHINE 19005 CENTRE.POLY.FORM.PRODUCTEURS 8 000,00 TAIW CHINE 15512 PROG.REAL.BASSINS DE RETENTION 8 378,00 TAIW CHINE 11872 PROG.RELANCE CULT VIV. MAÏS 220,00 TAIW CHINE 14138 ACQUISITION DE GILETS DE PÊCHE 250,00

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 1

ANNEXE 3: ESQUISSE DE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT PRIORITAIRE DU SECTEUR RURAL

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

AGRICULTURE

2005 2005 1000 2006 2006 2000 2007 2007 2000

Réalisation et Gestion des investissements structurants par l'Etat et les collectivités 5000

NEANT

Total

Programme de développement de la Petite Irrigation

Total 5000

0

Etude délimitation communauté rurale 75 NEANT 75

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Etudes sur la baisse du coût de l'aménagement 50 NEANT

Total

NEANT

Total

50

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Réduire la vulnérabilité des activités agricoles

Etudes en vue mesures visant à rendre le cadastre rural effectif 50 NEANT

Total

NEANT

Total

50

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2 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Renforcement des fonds de garantie 12000 NEANT

Total

NEANT

Total

12000

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Favoriser le développement foncier et les

investissements agricoles Mise en place de fonds de calamités

décentralisés 6000 NEANT

Total

NEANT

Total

6000

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Promouvoir une bonne politique de

commercialisation et de distribution

Appui au développement des systèmes d'information 175 NEANT

Total

NEANT

Total

175

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Intensifier et moderniser la production agricole

Mise en place d'un fonds de bonification de l'agriculture 9100 NEANT

Total

NEANT

Total

9100

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 3

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2005 500 2006 2006 1000 2007 2007 1000 Total

Sénégal Agricole

Total 2500 2005 2005 0 2006 2006 1500 2007 2007 1000 Total

Projet de recherche sur les systèmes irrigués pour le développement durable

d'une agriculture irriguée Total 2500

2005 2005 500 2006 2006 1500 2007 2007 1737 Total

Réhabilitation et équipement CRZ Daara, Kolda et Unité production Vaccins

Total 3737 2005 2005 0 2006 2006 1320 2007 2007 500

Appui à la recherche agricole 10557 NEANT

Total

Projet de création d'un laboratoire national des sols, plantes et eaux

Total 1820

0

2005 2005 1500 2006 2006 2000 2007 2007 1500 Total

Programme National d'Appui à la Sécurité Alimentaire

Total 5000

2005 2005 1000 2006 2006 955 2007 2007 500

Intensifier et moderniser la production agricole (Suite)

Formation et Conseil Agricoles 17250 NEANT

Total

Sénégal Agricole

Total 2455

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

4 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2005 500 2006 2006 500 2007 2007 515 Total

projet de relance de la filière sésame

Total 1515

2005 2005 2000 2006 2006 3000 2007 2007 3280

Formation et Conseil Agricoles (suite)

Total

Programme de relance des productions vivrières, volet maïs

Total 8280

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Alléger la fiscalité pour toute la filière de production

agricole Etudes dur mesures fiscales en vue

diminution des prix des intrants 75 NEANT

Total

NEANT

Total

75

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Accroissement périmètres irrigués 0 NEANT

Total

Programme de Gestion Intégrée des Eaux et des Sols

Total

0 Développer l'agriculture

irriguée

Développement de la petite irrigation autour des forages, bassins de rétention 0

Construction de barrages anti-sel et de digues de retenue 4571 4571

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 5

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Promotion d'unités agro-industrielles de substitution aux produits importés 4278 NEANT

Total

NEANT

Total

4278

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Sensibilisation et Incitation des émigrés pour l'investissement dans le secteur 500 NEANT

Total

NEANT

Total

500

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Promouvoir l'agro-industrie

Mise en place d'un fonds de garantie 18000 NEANT

Total

NEANT

Total

18000

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Promouvoir l'agro-industrie promotion d'unités agro-industrielles de substitution aux importations

Total

projet agro-industriel intégré au Sénégal

Total 42309 2005 2005 2006 2006 2007 2007

Extension des approches décentralisées d'épargne et de crédit 275 NEANT

Total

NEANT

Total

275

2005 2005 289 2006 2006 0 2007 2007 0

Augmenter et diversifier les revenus agricoles

Promotion des exportations de produits agricoles non traditionnels 389 NEANT

Total

Projet Appui au développement et de la diversification horticoles

Total 289

100

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6 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2005 500 2006 2006 500 2007 2007 0

NEANT

Total

Projet Appui au développement et à la diversification horticole

Total 1000

0 Développement des produits d'exportation dits de "niche" 1000

2005 2005 600 2006 2006 1000 2007 2007 0

Augmenter et diversifier les revenus agricoles (suite)

Exploitation des opportunités offertes par les filières émergentes 1600 NEANT

Total

Projet Appui au développement et à la diversification horticoles

Total 1600

0

2005 2005 500 2006 2006 500 2007 2007 500 Total

Projet Sénégal Agricole

Total 1500 2005 2005 100 2006 2006 263 2007 2007 300

renforcer le rôle des organisations paysannes

Elaboration et mise en œuvre d'une stratégie de renforcement des capacités

des organisations paysannes 2163 NEANT

Total

Centre Polyvalents de Formation des Producteurs

Total 663

0

Sous/Total Agriculture 93108 0 80168 55249

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Annexe 2 – 7

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

INFRASTRUCTURES DE SOUTIEN 2005 2005 4300 52175 2006 2006 3000 2007 2007 2700

Renforcer les infrastructures de soutien en milieu rural équipement des villages centres 62175

Total

Programme d'Urgence d'Infrastructures Sociales de Base

Total 10000

Etendre le réseau téléphonique

Réalisation de nouveaux branchements téléphoniques (à financer par le privé) 6476 6476

2005 2005 500 3694 2006 2006 500 2007 2007 950

Total

Rechargement de pistes rurales dans les régions de Louga, Saint-Louis, Tamba et

Fatick Total 1950

Désenclaver les zones rurales

Réhabilitation et construction de pistes rurales 5644

Sous/Total Infrastructures de soutien 74295 0 11950 62345

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8 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

ELEVAGE 2005 2005 880 2006 2006 2007 2007

Appui au développement des services vétérinaires privés dans les zones 880 NEANT

Total

NEANT

Total

Multiplication des points d'eau pastoraux 3400 3400

Réhabilitation et équipement des services d'élevage 250 250

2005 2005 379 2006 2006 2007 2007

Organisation et amélioration des circuits de commercialisation 379 NEANT

Total

NEANT

Total

2005 2005 200 2006 2006 2007 2007

Lutte contre les épizooties 200 NEANT

Total

NEANT

Total

2005 100 2005 0 2006 100 2006 2007 100 2007

Intensification élevage bassin arachidier

Total 300

NEANT

Total 2005 50 2005 2006 50 2006 2007 50 2007

Réaliser la sécurité alimentaire

Développement de l'insémination artificielle 1050

Développement élevage Sénégal oriental casamance

Total 150

NEANT

Total

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 9

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap

financement Intitule Montant

Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF Montant

des projets à formuler

2005 50 2005 2006 50 2006 2007 50 2007

Dévpt Elevage Delta et Vallée

Total 150

NEANT

Total 2005 175 2005 2006 150 2006 2007 150 2007

Intensification Modernisation élevage Niayes

Total 475

NEANT

Total 2005 30 2005 2006 25 2006 2007 25 2007

Aménag terroirs Zone Sylvo-pastorale

Total 80

NEANT

Total 2005 15 2005 2006 15 2006 2007 15 2007

Réaliser la sécurité alimentaire (Suite)

Développement de l'insémination artificielle (suite)

Dévpt Elevage Basse et Moyenne Casamance

Total 45

NEANT

Total

2005 2005 275 2006 2006 2007 2007

Assurer l'équité dans les rapports de prix, les termes

de l'échange villes-campagnes

Structuration et Régulation des marchés 275 NEANT

Total

NEANT

Total

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10 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap

financement Intitule Montant

Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF Montant

des projets à formuler

2005 500 2005 0 2006 1500 2006 2007 1980 2007

Mise en place de ligne de crédit pour le développement des filières animales 2430 Ligne de crédit pour le

développement de l'élevage Total 3980

NEANT

Total

2005 100 175 2006 125 2007 150

Intensification élevage bassin arachidier

Total 375

NEANT

2005 50 2006 50 2007 100

Dévpt Elevage Delta et vallée

Total 200

NEANT

2005 50 2006 75 2007 75

Développement élevage Sénégal oriental casamance

Total 200

NEANT

2005 50 2006 50 2007 50

Dévpt Elevage Delta et Vallée

Total 150

NEANT

2005 50 2006 50 2007 50

Accroître la productivité du sous secteur

Relance de la production laitière 1500

Intensification Modernisation élevage Niayes

Total 150

NEANT

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 11

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap

financement Intitule Montant

Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF Montant

des projets à formuler

2005 50 2006 50 2007 50

Aménag terroirs Zone Sylvo-pastorale

Total 150

NEANT

2005 25 2006 25 2007 50

Relance de la production laitière (suite)

Dévpt Elevage Basse et Moyenne Casamance

Total 100

NEANT

2005 2005 1600 2006 2006 2007 2007

Accroître la productivité du sous secteur (suite)

Multiplication des espèces à cycle court 1600 NEANT

Total

NEANT

Total

2005 2005 950 2006 2006 2007 2007

sécuriser la production animale

Renforcement de la lutte contre le vol du bétail 950 NEANT

Total

NEANT

Total

Sous/Total Elevage 11864 6505 0 8109

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

12 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap

financement Intitule Montant

Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF Montant

des projets à formuler

PECHE 2005 2005 0 2006 0 2006 0 2007 1000 2007 750

complexe de pêche Potou-Lompoul

Total 1000

Développement des bases bio-techniques et socio-économiques

Total 750

Complexe de pêche Ziguinchor 2005 0 2005 0

2006 0 2006 0 2007 1500 2007 100

Total 1500

Gestion communautaire des ressources halieutiques

Total 100

Complexe de pêche de St.Louis 2005 0 2005 0

2006 0 2006 1175 2007 1000 2007 2000 Total 1000

Financement de la pêche artisanale

Total 3175 2005 0 2006 0 2007 1375

Equipement en moteurs hors-bord

Total 1375 2005 0 2006 3000 2007 4000

Programme frigorifique phase 2

Total 7000

Programme d'appui à l'entreprenariat féminin de la pêche et de l'aquaculture 2005 0

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 13

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2006 0 2007 410

Total 410

2005 0 2006 600

Programme d'appui à la transformation de produits de pêche 1200

2007 600

Renforcement des capacités des professionnels de la Pêche

Total 1200

Sous/Total Pêche 1200 11875 5635

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

14 – Annexe 2

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap

financement Intitule Montant

Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF Montant

des projets à formuler

RESSOURCES NATURELLES ET ENVIRONNEMENT Intitule Montant Intitule Montant 17 670

2005 2005 2006 2006 2007 2007

Total 0

Total 0 2005 2005 2006 2006 2007 2007

Total 0

Total 0 2005 2005 2006 2006 2007 2007

Total 0

Total 0 2005 2005 2006 2006 2007 2007

Promotion d’unités d'exploitation et de transformation des produits forestiers 17 670

Total 0

Total 0

2005 0 2005 517 133 2006 159 2006 841 2007 200 2007 800

Valoriser les ressources forestières

Renforcement des capacités des producteurs 2 650

Programme de renforcement des capacités de gestion des

ressources naturelles Total 359

Programme d'accompagnement de la généralisation pérennisation de l'éducation

environnementale Total 2158

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Annexe 2 – 15

Esquisse de Programme d'Investissement Prioritaire du Secteur Rural

Projet en recherche de financement dans le PTIP OBJECTIFS ACTIONS Gap financement

Intitule Montant Projet non inscrit dans le PTIP disponible à la DCEF /MEF

Montant des

projets à formuler

2005 2244 2005 0 2006 7478 2006 2007 8980 2007

Protection, aménagement et valorisation des forêts, bassins versants et aires

protégées 18 702 Programme de reforestation de la

partie Nord du Sénégal Total 18702

Total

2005 0 2005 2 542 20 359 2006 2681 2006 3813 2007 2681 2007 5 084

Sauvegarder l'environnement et lutter contre la désertification

Mise en œuvre de programmes d'aménagement et d'agro-foresterie 37 161 Aménagement pépinières

forestières Total 5362

programme de restauration des systèmes agro-sylvo pastoraux du littoral centre

Total 11 440

Sauvegarder la faune et la flore

Programme de lutte contre les feux de brousse 910 910

2005 289 0 2006 0 2007 0

Elaboration de plans régionaux pour la gestion de l'environnement 289 Programme prioritaire d'appui au

plan de gestion du PNOD Total 289

Trouver un point d’équilibre entre la satisfaction des

besoins des populations et le maintien de la biodiversité

Création de réserves communautaires 5 427 36587 0

Sous-Total Ressources naturelles et environnement 82 809 24712 13598 39 072

Total 263 276 43092 31183 164 775

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Annexe 4 – 1

ANNEXE 4: REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Banque Mondiale. 2002. Stratégie d’Assistance de Pays (2002-2004). Washington, D.C.

2. Banque Mondiale. 1999. Programme de transport en milieu rural (PTMR). Washington, D.C.

3. Banque Mondiale. 2002. Programme sectoriel forêts/ environnement (PSFE). Washington,D.C.

4. UEMOA. 2001. Orientations de la Politique Agricole Commune de l’UEMOA. Ouagadougou.

5. Banque Mondiale. 2002. Programme sectoriel des transports (PST). Washington, D.C.

6. République du Sénégal. 2002. Stratégie Nationale de Transport Rural. Dakar.

7. République du Sénégal. 2001. Plan d’Action à Moyen Terme de Développement Durable de la Pêche et de l’Aquaculture. Dakar.

8. BAD. 2002. Document de Stratégie par Pays (2002-2004). Tunis.

9. FAO. 2000. Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA). Rome.

10. FAO. 2002. Programme Régional de Sécurité Alimentaire (PRSA-UEMOA). Rome.

11. FIDA. 2004. Country Strategy and Opportunities Paper (COSOP). Rome.

12. FMI. 1999. Programme Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Washington, D.C.

13. République du Sénégal. 2002. Programme national de gouvernance (PNG). Dakar.

14. République du Sénégal. 1999. Lettre de Politique de Développement Institutionnel du Secteur Agricole. Dakar.

15. République du Sénégal. 2000. Suivi du Sommet Mondial de l’alimentation. Projet de stratégie pour le développement agricole national – Horizon 2010. Dakar.

16. République du Sénégal. 1998. Document D’orientations Stratégiques du Secteur Agricole. Dakar.

17. République du Sénégal. 2004. Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP). Dakar.

18. République du Sénégal. 2002. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Dakar.

19. République du Sénégal. 2002. Déclaration de la Politique de Population. Dakar.

20. République du Sénégal. 2004. Politique forestière du Sénégal. Dakar.

21. République du Sénégal. 2004. Programme Triennal d’Investissement Publics (2005-2007).Dakar.

22. Organisation des Nations Unies. 1999. Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD). Washington, D.C.

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NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Sénégal: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

2 – Annexe 4

23. Organisation des Nations Unies. 2000. Objectifs du Millénaire – Horizon 2015. Washington,D.C.

24. NEPAD. 2001. Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique. Abuja.

25. Coopération Sénégal– Communauté européenne. 2001. Cadre de stratégie de coopération Sénégal– Communauté Européenne 9e FED.

26. NEPAD. 2003. Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine, Résumé. Abuja.