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Grand-Duché de Luxembourg Régime: démocratie parlementaire Pays limitrophes: Belgique France Allemagne Superficie: 2.586 km2 Population: 441.300 dont plus de 164.700 ressortissants étrangers Ville de Luxembourg: 80.700 Le gouvernement luxembourgeois en place depuis la mi- 1999 s’est attelé à un vaste programme de modernisa- tion: étant donné que les techniques modernes d’information et de communication sont prises en consi- dération par la loi sur les droits d’auteurs déjà amendée et que la signature électronique a une base légale, c’est maintenant au tour des lois sur les médias, la presse écrite et la protection des données de faire l’objet d’une révision en profondeur et de la loi sur les télécommu- nications d’être adaptée aux développements actuels au cours de l’actuelle législature. Médias et télécommuni- cations relèvent tous deux du ministère d’État. La volonté du gouvernement d’axer sa politique des médias et télécommunications sur l’innovation ne date pas d’aujourd’hui. À l’époque, l’État luxembourgeois avait autorisé l’actuel RTL-Group à exploiter d’abord les fréquences radio,puis les fréquences TV,pour y diffuser des programmes vers le monde entier. À la fin des années quatre-vingts, la société SES, opéra- trice des satellites Astra, dans laquelle le Grand-Duché détient toujours une importante participation, parvint, avec l’aide active du gouvernement de l’époque, à mettre sur pied ce qui est aujourd’hui le plus perfor- 3, rue du Saint-Esprit L-1475 Luxembourg / tel.: (+352) 4 78 -21 81 / fax: (+352) 47 02 85 / [email protected] / www.sip.lu La diversité de la presse écrite que l’on trouve dans les kiosques à journaux est déjà impressionnante en soi pour un pays de 440.000 habitants, mais il y a plus: la densité du réseau de téléphonie mobile y est considérable et, fait méconnu du public, le siège social du futur plus grand opérateur mondial de satellites radio, SES Global, se cache en pleine nature dans le petit village idyllique de Betzdorf. En matière de médias et de communications, le Grand-Duché de Luxembourg présente donc quelques parti- cularités insolites. Ce pays, dont la population compte déjà 49 % d’internautes, assure son ancrage dans la société de l’information en favorisant l’implantation de sociétés innovantes dans les secteurs du multimédia et des télécommunications. Grâce aux aides de l’État, l’industrie cinématographique est sortie de l’ombre et connaît un essor considérable, Luxembourg un lieu de tournage de célébrités comme le metteur en scène Peter Greenaway ou encore l’acteur Gérard Depardieu. Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg Politique des médias et télécommunications à propos... des médias et de la communication

Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg à propos des ......mant système de satellites en Europe. En 1991, l’État créa le Service des médias et des communications, dontl’initiative

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Page 1: Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg à propos des ......mant système de satellites en Europe. En 1991, l’État créa le Service des médias et des communications, dontl’initiative

Grand-Duché de Luxembourg Régime: démocratie parlementaire Pays limitrophes: Belgique France Allemagne Superficie: 2.586 km2 Population: 441.300 dont plus de 164.700 ressortissants étrangers

Ville de Luxembourg: 80.700

Le gouvernement luxembourgeois en place depuis la mi-1999 s’est attelé à un vaste programme de modernisa-tion: étant donné que les techniques modernesd’information et de communication sont prises en consi-dération par la loi sur les droits d’auteurs déjà amendéeet que la signature électronique a une base légale, c’estmaintenant au tour des lois sur les médias, la presseécrite et la protection des données de faire l’objet d’unerévision en profondeur et de la loi sur les télécommu-nications d’être adaptée aux développements actuels aucours de l’actuelle législature. Médias et télécommuni-cations relèvent tous deux du ministère d’État.

La volonté du gouvernement d’axer sa politique desmédias et télécommunications sur l’innovation ne datepas d’aujourd’hui. À l’époque, l’État luxembourgeoisavait autorisé l’actuel RTL-Group à exploiter d’abord lesfréquences radio, puis les fréquences TV, pour y diffuserdes programmes vers le monde entier.

À la fin des années quatre-vingts, la société SES, opéra-trice des satellites Astra, dans laquelle le Grand-Duchédétient toujours une importante participation, parvint,avec l’aide active du gouvernement de l’époque, àmettre sur pied ce qui est aujourd’hui le plus perfor-

3, rue du Saint-Esprit L-1475 Luxembourg / tel.: (+352) 478 -21 81 / fax: (+352) 47 02 85 / [email protected] / www.sip.lu

La diversité de la presse écrite que l’on trouve dans les kiosques à journaux est déjà impressionnanteen soi pour un pays de 440.000 habitants, mais il y a plus: la densité du réseau de téléphonie mobile y

est considérable et, fait méconnu du public, le siège social du futur plus grand opérateur mondial desatellites radio, SES Global, se cache en pleine nature dans le petit village idyllique de Betzdorf. En

matière de médias et de communications, le Grand-Duché de Luxembourg présente donc quelques parti-cularités insolites. Ce pays, dont la population compte déjà 49 % d’internautes, assure son ancrage

dans la société de l’information en favorisant l’implantation de sociétés innovantes dans les secteursdu multimédia et des télécommunications. Grâce aux aides de l’État, l’industrie cinématographique est

sortie de l’ombre et connaît un essor considérable, Luxembourg un lieu de tournage de célébritéscomme le metteur en scène Peter Greenaway ou encore l’acteur Gérard Depardieu.

Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg

Politique des médias ettélécommunications

à propos...des médias

et de la communication

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mant système de satellites en Europe. En 1991, l’Étatcréa le Service des médias et des communications, dontl’initiative Mediaport visait à promouvoir le site privi-légié que constitue le Grand-Duché du Luxembourgdans le monde entier. La réussite ne se pas fit attendre:dans les secteurs d’Internet, de la radio satellite, dumultimédia et de la télévision numérique, les créationsd’entreprises prometteuses se multiplièrent immédiate-ment.

La clé du succès est toujours la même: l’État veille aucadre juridique et aux infrastructures techniques, le sec-teur privé aux contenus et aux affaires proprement

permettre de dépasser le simple niveau d’utilisationd’Internet, et à assurer le suivi de ces compétences.

Les nouvelles formes de communication doivent faireleur entrée dans l’administration, l’école et la vie com-munautaire sans qu’une partie des citoyens ne se trouveexclue. Les ministères responsables des médias, de l’en-seignement, de la fonction publique, de l’économie, de laculture, de la recherche,des finances ainsi que de la poli-tique intérieure travaillent de concert au sein de laCommission nationale de la société de l’information àla réalisation de cet objectif. Le feu vert a été donné parla création du portail www.eletzebuerg.lu. L'initia-tive eLuxembourg s'inscrit dans le cadre de la transpo-sition du plan d'action eEurope défini lors du sommeteuropéen de juin 2000 à Feira. Le programme prévoit,entre autres, la création de cursus universitaires vir-tuels, l’accès électronique à tous les textes législatifsnationaux, le traitement des processus administratifs àdistance par voie électronique et la mise en réseau detoutes les écoles.

En novembre 2000, la MedienAkademie-Luxembourg.lu avu le jour grâce à l’aide publique. Cet établissement

dites. C’est également de cette manière que le gouver-nement entend procéder dans le domaine des télé-communications. En effet, il est ici d’une importancetoute stratégique que le Luxembourg dispose d’infra-structures de qualité. Le pays pourrait ainsi parvenir àjouer un rôle dans le peloton de tête des portails télé-coms.

Pour le monde des affaires, il est essentiel que le Luxem-bourg soit en permanence relié électroniquement auxcentres économiques internationaux. Aussi le gouver-nement multiplie-t-il les efforts pour faire du Luxem-bourg un carrefour Internet européen. Le pays estd’ailleurs en mesure d’atteindre cet ambitieux objectifpar ses propres moyens.

P&TLuxembourg, société nationale responsable destélécommunications, favorise de manière décisive ledéveloppement de la technologie des fibres optiques.Mis en place de manière continue depuis les annéessoixante sans l’intervention de l’État, les réseaux câblésatteignent aujourd’hui une densité record en Europe. Siles 125.000 connexions de foyers luxembourgeois ontjusqu’à présent servi presqu’exclusivement à la diffusionde programmes de radio et de TV, elles pourraient àl’avenir également être utilisées pour l’accès à Internet,une fois équipées pour la réception à large bande.

eLuxembourgAvec le lancement du programme eLuxembourg en2001, le gouvernement compte mettre sur pied un pland’action visant à établir les fondements politiques d’unesociété de l’information. Une de ses missions priori-taires consiste à développer les qualifications descitoyens – quels que soient leur âge et leur apparte-nance sociale – dans le domaine des médias, pour leur

Presse écrite

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d’éducation permanente dédié aux nouveaux médiaset aux technologies nouvelles travaille en étroite colla-boration avec le Land allemand de Rhénanie du Nord- Westphalie.

Le paysage de la presse écrite du plus petit pays del'Union européenne est aussi unique que complexe ets'inscrit dans un espace géographique et sociocultureltout à fait particulier. Selon les statistiques de l’Unesco,les Luxembourgeois sont de fervents lecteurs de lapresse écrite. Plus d’un quart des ménages achète plusd’un quotidien, presque toujours sous forme d’abon-nement.

En dépit de l’ouverture des frontières en Europe, leGrand-Duché reste un «petit marché hermétique»(Léon Zeches – directeur et rédacteur en chef duLuxemburger Wort) en matière de presse écrite. Fortsde leurs connaissances linguistiques, les Luxembour-geois peuvent certes lire la presse étrangère, mais ilsont aussi besoin de journaux locaux pour tout ce quirelève de l’actualité locale – noces d’or, fête deretrouvailles d’anciens collègues de travail ou remisede dons à une crèche – que les rédactions localesdécrivent dans les moindres détails.

Pour être en mesure de lire tous les produits de presseluxembourgeois, il faut impérativement être polyglotte.Car, dans le Grand-Duché officiellement trilingue, leluxembourgeois, l’allemand et le français sont consi-dérés comme les langues administratives. Il existemême des hebdomadaires en portugais (Contacto etCorreio), ainsi qu’un mensuel économique (Business) etun hebdomadaire en anglais (Luxembourg News).

Qui veut apprécier la lecture des plus grands quoti-diens du pays doit, au minimum, maîtriser correcte-ment l’allemand et le français. Les articles s’ysuccèdent dans les deux langues, sans transition ni tra-duction. Le choix de la langue dépend d’une part despréférences et des connaissances des journalistes etd’autre part des rubriques ; la culture et l’économieétant traditionnellement orientées vers le français, lesnouvelles locales et la politique intérieure plutôt versl’allemand.

Les groupes de presse luxembourgeois nourrissent denouveau l’ambition de s’adresser au public franco-phone de façon ciblée et ont, pour ce faire, conçu unhebdomadaire (Le Jeudi) et un quotidien (La Voix du

Luxembourg) rédigés uniquement en français. Diffé-rents journaux francophones paraissaient dans lapériode allant du milieu du XIXe siècle jusqu’à laDeuxième Guerre mondiale. Puis, c’est l’édition loca-le du journal de Metz Le Républicain Lorrain qui occu-pa cette niche pendant 40 ans. Ce journal cessa deparaître sous cette forme au mois de novembre 2001et fut remplacé par un produit purement luxembour-geois, Le Quotidien, réalisé en joint venture avec unemaison d’édition luxembourgeoise.

Parmi les hebdomadaires, Revue et d’Lëtzebuerger Landpeuvent déjà se targuer d’une tradition de plus d’undemi-siècle. Télécran et Woxx sont, eux, plus récents.Qu’ils soient destinés aux femmes, aux amateurs devoitures ou aux entrepreneurs de la nouvelle écono-mie, les titres locaux sont très ciblés. À cela s’ajoutetoute une gamme de journaux spécialisés publiés parles partis politiques, associations et syndicats repré-sentant quelque 400 titres par an.

Fait peut-être surprenant sur le plan économique: plu-sieurs quotidiens coexistent depuis des décennies à

Un peu d’histoireLa première publication luxembourgeoise aurait été un mensuel catholiqueparu pour la première fois en 1704 sous le titre La Clef du cabinet desprinces, et dont le tirage a été assuré à partir de 1714 par l’imprimeur delivres luxembourgeois André Chevalier. Interdit au Luxembourg dès 1788,ce journal disparaît définitivement du marché en 1794, dans le sillage destumultes de la Révolution française. Il est remplacé par une multitude dejournaux locaux. Plus de 200 titres différents circulent jusqu’à la SecondeGuerre mondiale. En 1948, l’Unesco recense encore 82 titres au Luxem-bourg. Les nouvelles publications les plus importantes sont, en 1848, leLuxemburger Wort – la censure disparaît la même année mais, dès 1868, laloi sur la presse restreint à nouveau les libertés – et, en 1913, le Tageblatt.Ils sont tous deux restés les premiers quotidiens du pays.

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savoir le LuxemburgerWort (fondé en 1848), leTageblatt (1913), le Zei-tung vum Lëtzebuerger Vol-lek (1946), le Journal(1948) et depuis peu LaVoix (2001) ainsi que LeQuotidien (2001). Cesquotidiens sont tirésdans des imprimeries dif-férentes. Seule l’aide del’État permet à la pressede survivre. Si l’on tenaitcompte du nombre d’ache-teurs nécessaires pourassurer la rentabilité d’un

journal, le marché luxembourgeois ne pourrait sup-porter qu’un seul de ces quotidiens. L’aide directe del’État à la presse ainsi que les mesures indirectes(droits de factage restreints, tarifs élevés des commu-nications officielles) permettent non seulement à lapresse de subsister, mais aussi de pratiquer des prixattrayants qui expliquent l’important volume des ven-tes et la consommation assidue des produits de pres-se. De plus, presque tous les journaux disposentmaintenant de leur propre site Internet.

La particularité de ce marché de la presse, non seule-ment très restreint mais qui compte également unnombre de produits et de lecteurs supérieur à la moy-enne, s’explique par le fait que le Luxembourg est unenation autonome dont les forces socio-politiques lesplus diverses ont besoin de ce pluralisme pour assurerle fonctionnement de la démocratie.

Une autre particularité assurant la diversification desappréciations de l’actualité est la proximité politiqueentre les groupes de presse et les partis politiquesreprésentés au Parlement. Voici deux opinions diffé-rentes à ce propos:

«La presse luxembourgeoise est (…) presqueexclusivement une presse d’opinion, unepresse tendancieuse. Elle reflète les grandscourants idéologiques de notre société. Chaquejournal est proche d’un parti, l’équidistanceest inconnue. Tout le monde le sait et l’accep-te.»Georges Hellinghausen – président du Séminairecatholique

«Le lien politique entre les partis et les quoti-diens est une particularité nationale qui n’aug-mente pas nécessairement leur crédibilitérespective.»Robert Goebbels – ancien ministre socialiste et actueldéputé européen.

Introduite en 1976, l’aide directe de l’État à la presse aété revue le 3 août 1998. Les conditions à remplir sontles suivantes:

le lieu de parution du journal doit être Luxembourget la maison d’édition, un groupe de presse com-mercial luxembourgeois;le journal doit paraître au moins une fois par semaine;il doit employer au moins cinq rédacteurs à pleintemps;la publication doit être d’intérêt général et offrir desinformations sur les événements politiques, écono-miques, sociaux et culturels dans une des trois lan-gues officielles;son financement doit être assuré par la publicité etles ventes;il doit être en vente libre.

Aide à la presse

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L’aide à la presse se compose, pour un tiers, d’un mon-tant de base fixe, la somme restante étant calculée surla base du nombre de pages par an, le nombre d’exem-plaires vendus n’entrant pas en ligne de compte. Selonles données officielles existantes, le volume destirages se maintient à un haut niveau depuis desannées, en dépit de la concurrence de la télévision etd’Internet.

Le produit des annonces constitue le deuxième pilierde soutien, c’est pourquoi l’État impose à l’unique chaî-ne de télévision nationale un plafonnement desrecettes publicitaires afin de protéger le marché de lapresse.

Le plus récent programme gouvernemental de la coa-lition des chrétiens-sociaux et des libéraux (août1999) prévoit toutefois une autorisation générale deschaînes privées financées par les recettes publici-taires.

Une poignée de publications à caractère culturel béné-ficient de subventions spéciales qui sont directementversées par le ministère de la Culture.

Parmi tous les produits de presse du pays, l’hebdoma-daire satirique Den neie Feierkrop, qui paraît depuis 1993sous forme de journal coopératif, occupe une place àpart. La rubrique De Feierkrôp est parue pour la pre-mière fois le 4 septembre 1948, sous forme de supplé-ment satirique au journal communiste Zeitung vumLëtzerburger Vollek. Les débuts de la satire journalistiqueau Luxembourg remontent aux années 1850, avec desjournaux comme D’Wäschfra ou De Letzeburger Kladde-radatsch.

Trente-cinq pays dans le monde, dont la moitié enEurope, disposent d’un Conseil de presse. Au Luxem-bourg, ce comité a vu le jour le 20 décembre 1979. Entant qu’instance nationale, cet organisme de représen-tation professionnelle contrôle l’attribution des cartesde presse aux journalistes professionnels. Quelque 300journalistes en activité et retraités sont actuellementenregistrés.

Le Conseil de presse, composé à parité de représen-tants des éditeurs et de représentants des journalistes,fonctionne comme une plate-forme pour leurs intérêtscommuns et comme organe de surveillance en cas deréclamation des lecteurs ou téléspectateurs. Il peut, desa propre initiative, traiter les violations au Code d'hon-neur des journalistes.

L’article 24 de la Constitution garantit la liberté d’opi-nion, d’information et de la presse: «La liberté de mani-fester ses opinions par la parole en toutes matières etla liberté de la presse sont garanties, sauf la répressiondes délits commis à l’occasion de l’exercice de ces liber-tés. La censure ne pourra jamais être établie. Il ne peutêtre exigé de cautionnement des écrivains, éditeurs ouimprimeurs…».

La loi sur la presse, qui date du 20 juillet 1869 et quiest encore en vigueur aujourd’hui, a depuis longtempsbesoin d’être réformée. Le ministère en charge desmédias a présenté en 2001 un avant-projet en cesens.

La protection des sources, le droit de refuser de témoi-gner lors d’un procès, le libre accès à l’information, le

Conseil de presse

Loi sur la presse

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droit de citation moderne, le droit de réponse appro-prié, la question d’un conseil disciplinaire, la protectionde la sphère privée ainsi que la question de la respon-sabilité pénale de l’éditeur et du journaliste sont consi-dérés comme les principaux points nécessitantclarification.

Trois associations représentent les intérêts des journa-listes au Luxembourg. Le 7 novembre 1925, des journa-listes luxembourgeois ont fondé leur premier syndicat,d’abord dénommé ALJP, puis ALJ (Association luxembour-geoise des journalistes). À la suite de luttes internes,cette association fut scindée au milieu des annéessoixante-dix.

Une seconde organisation professionnelle voit alors lejour, sous le nom de ULJ (Union des journalistes Luxem-bourg). S’y est greffée, en octobre 2001, l’Union des jour-nalistes et de la presse de langue française du Luxembourg,qui se considère comme le porte-parole de la pressefrancophone et qui est l’antenne locale d’une associa-tion internationale du même nom.

Romain Durlet, président d’honneur de l’ALJ, a souligné,dans une brochure commémorative parue à l’occasiondu 75e anniversaire de ce syndicat, la nécessité de laliberté de la presse:

«Le nombre astronomique de procès intentéscontre des journalistes dans notre pays aucours des dernières années révèle une évolutiondangereuse dans le domaine de la liberté de lapresse garantie par la Constitution.

Seul un peuple bien informé peut explorer ladémocratie dans ses moindres recoins. Dèslors que la source d’informations tarit, lecitoyen ne peut plus se forger une opinionobjective, puisque d’importants éléments dela discussion lui sont occultés. Le libre accèsaux sources d’informations possibles doit êtregaranti pour que la structure sociale restetransparente.»

Le Service Information et Presse du gouvernementluxembourgeois existe depuis octobre 1944. Le gou-vernement de l’époque avait créé un Office d’informationà son retour d’exil à Londres. La loi sur les médias de1991 constitue le cadre juridique des activités de l’ad-ministration actuelle. Parmi les missions qui incombentau Service Information et Presse, figurent les relationspubliques à l’étranger et dans le pays, l’assistance auxjournalistes, la publication de matériel d’information, lacoordination de la présence du gouvernement surInternet et l’organisation de conférences de presse.

Service Information et Presse

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Radio Lëtzebuerg est apparue sur les ondes 92,5 MHz le19 septembre 1959. Le temps de diffusion était audépart limité à deux plages horaires: de 12h30 à 13h30et de 18h30 à 19h, avant de s’étendre au fil du temps.Cen’est que depuis 1996 qu’un programme est diffusé 24heures sur 24 sur les ondes de RTL Radio Lëtzebuerg, sanouvelle dénomination.

En septembre 1993, suite à la libéralisation des ondes,une seconde station de radio nationale est apparue surles antennes: honnert,7 – de soziokulturelle radio, institu-tion de droit public. Il existe encore quatre stations deradio régionales (Ara, DNR, Eldoradio et Radio Latina)ainsi qu’une douzaine de stations de radio locales.

C’est sous le nom Hei Elei, Kuck Elei (citation du livretde l’opérette luxembourgeoise Mum Séis) qu’une émis-sion télévisée de trois quarts d’heure en langue luxem-bourgeoise a été diffusée pour la première fois le 21septembre 1969.

Cette émission du dimanche de la chaîne francophoneTélé-Luxembourg, qui avait sa propre rédaction, a étémaintenue jusqu’en octobre 1991. À l’initiative du gou-vernement, elle fut ensuite remplacée par un pro-gramme quotidien en direct d’une heure, rediffusé enboucle le même soir. L’audience moyenne est de l’ordrede soixante-dix pour cent des foyers de langue luxem-bourgeoise.

Seuls les évènements exceptionnels, comme l’avène-ment au trône en octobre 2000 ou les grandes mani-festations sportives, sont retransmis en direct. Depuisl’automne 2001, RTL a augmenté jusqu’à 18 heures ladurée de ses programmes destinés au Luxembourg etdiffuse des émissions de divertissement spécialementconçues pour les jeunes.

La chaîne privée, qui est tenue à la neutralité par uncontrat de concession avec le gouvernement, renouve-lé pour la dernière fois en 1994, remplit ses devoirs d’in-formation à l’instar d’une chaîne publique. Encontrepartie, l’État renonce à la redevance pour la con-

cession. La population de 440.000 habitants étant com-posée de plus d’un tiers d’étrangers, l’État finance unetraduction en français des informations journalières decette chaîne qui est diffusée simultanément sur ledeuxième canal stéréo. Les téléspectateurs ne paientaucune redevance radio.

Les programmes de TV régionaux diffusés par câble etsatellite n’ont pu jusqu’à maintenant être financés quepar des sponsors. Le Uelzechtkanal dans le Sud est pro-duit par des élèves et Nordliicht TV,MusicFestival,De Kueb

TV ainsi que le projet Tango TV, formule consacrée à lajeunesse et à la musique, sont des projets privés. S’yajoutent d’autres activités télévisées, telles qu’un pro-gramme pour les retransmissions en direct depuis laChambre des députés.

En novembre 2000, SelecTV, première chaîne numé-rique payante au Luxembourg, a commencé à émettresur certains réseaux câblés. Depuis peu sont apparuesdes chaînes numériques spécialisées (mode, auto, tou-risme) que l’on ne capte que par satellite et qui diffu-sent aussi leurs programmes. Les chaînes thématiquesautorisées au Luxembourg sont destinées à un publicd’étrangers.

L’attribution des licences de diffusion à rayonnementrestreint relève d’un organisme indépendant, la Com-mission indépendante de la radiodiffusion. Les mandatsde ses membres sont régulièrement renouvelés. Cettecommission conseille également le gouvernement auniveau de l’attribution de toutes les autres autorisa-tions.

Radio et télévision auLuxembourg

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Créé en 1991, le Conseil national des programmes(CNP) veille au respect des dispositions légales au seindes programmes de TV et de radio émanant du Luxem-bourg. Ce comité, qui en tant que Conseil de la radio-diffusion est, en importance, comparable au Conseilsupérieur de l’audiovisuel (CSA) en France ou aux éta-blissements médiatiques des Länder allemands, est com-posé de représentants bénévoles des principauxsecteurs de politique sociale.Depuis la refonte de 2001,qui s’est traduite par une plus grande autonomie, lacréation d’un secrétariat général et l’allocation demoyens financiers appropriés, ces surveillants sontmieux à même de remplir leur mission. Ils ne sonttoutefois pas autorisés à aller au-delà des remontrancespubliques. Le retrait d’une licence ne peut intervenirque sur décision gouvernementale.

DAB

En 2001, le gouvernement luxembourgeois a chargé leParlement de réformer le droit des médias pour pou-voir attribuer une licence d’exploitation à la radio digi-tale (DAB). Presque toutes les radios du pays se sontregroupées en un club DAB afin de promouvoir le lan-cement de cette technologie au Luxembourg. En vertude traités internationaux, le pays dispose actuellementde deux blocs de six fréquences.

Ce sont avant tout les radios à rayonnement national etrégional qui peuvent nourrir des espoirs quant à l’ob-tention des licences DAB après les prochains appels àcandidature. Le lancement devrait intervenir au coursde l’année 2002.Des opérateurs privés de réseaux télé-coms sont également intéressés par les émissions DAB.En novembre 2000, le gouvernement a signé une décla-ration d’intention avec la société Global Radio. LeLuxembourg prévoit de lui octroyer la licence de diffu-sion nécessaire si celle-ci parvient à concrétiser ses pro-jets de diffusion, par satellite, de programmes radionumériques pour l’Europe.

SES

La Société européenne des satellites (SES) exploite, depuisle Luxembourg, un réseau de services de communica-tion à large bande par satellite couvrant quatre conti-nents. Loin de se limiter aux signaux radio, elle distribueaussi des données multimédias. Sa propre flotte Astraconstitue un système satellite de pointe pour la récep-tion directe en Europe. Astra transmet actuellementplus de 1000 programmes TV et radio – analogiques ounumériques – ainsi que des services multimédias etInternet à plus de 87 millions de foyers en Europe(chiffres de juin 2001).

Après des prises de participation stratégiques dansAsiaSat (34,10 %), NSAB en Scandinavie (50 %), et StarOne en Amérique Latine (19,99 %), l’entreprise luxem-bourgeoise a fait part, le 28 mars 2001, de son intentiond’acquérir à 100% l’opérateur de satellites américain

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GEAmericom et a reçu le feu vert des autorités derégulation compétentes. La nouvelle société SES Globaldétient désormais toutes les participations du GroupeSES.

SES Global, dont le siège est situé dans un ancien châ-teau à Betzdorf, ayant autrefois servi de résidence à lafamille grand-ducale, se profile comme le premierprestataire mondial de services par satellite avec uneflotte actuelle de 29 satellites en propriété exclusive(12 satellites Astra et 17 satellites Americom) ainsi que13 satellites supplémentaires grâce à ses participa-tions. D’autres satellites en propriété exclusive sontactuellement en construction et devraient être exploi-tés en 2002.

Les lancements d’ASTRA sont jusqu’à présent effectuésà partir de Kourou, en Guyane française, ou de Baïko-nour, dans le Kazakhstan. Grâce à un accord avec sonactionnaire Deutsche Telekom,SES s’assure l’accès à unetroisième position orbitale – un satellite du nom d’As-tra 3A doit être mis en orbite à 23,5° Est pour les ser-vices multimédias.

SES emploie une équipe d’experts internationaux qui, àla fin 2000, était composée de 435 collaborateurs ori-ginaires de 20 pays, dont 330 à Betzdorf. L’histoire de laréussite de cette entreprise commence en décembre1998, avec le lancement du premier satellite radioASTRA 1A, son premier grand succès.

En vertu d’un contrat de concession avec le gouverne-ment, la société anonyme, dont le pays est lui-mêmeactionnaire, détient jusqu’en 2015 les droits d’utilisationexclusifs des positions orbitales luxembourgeoises19,2° Est et 28,2° Est.

RTL Group

Le «L» figurant dans le nom du premier groupe deradiodiffusion européen, RTL Group, signifie «Luxem-bourg» et l’abréviation «RTL» est synonyme d’uneétonnante réussite. En 1929, le Parlement luxembour-geois vote une première loi de radiodiffusion très libé-rale. Mesure clairvoyante si l’en est, puisque lespoliticiens venaient par là de poser la première pierreà l’édifice d’une politique d’implantation des médiastrès porteuse.

Dès 1931, une petite entreprise privée nommée Com-pagnie luxembourgeoise de radiodiffusion se lance dans ladiffusion, depuis le Luxembourg, de programmes radiopour la France et, plus tard, pour l’Allemagne et laGrande-Bretagne.

Grâce à la judicieuse exploitation des niches de marchéet à des formats radio modernes, les programmes desondes courtes et moyennes deviennent rapidement deplus en plus populaires. Le second acte pionnier suitdans les années cinquante, lorsque la première chaînede télévision privée européenne commence à émettreau Luxembourg. Dans les années quatre-vingts, la libé-ralisation de la radiodiffusion dans les pays voisins ouvredéfinitivement la voie à la Radio Télévision Luxembourg(RTL).

En 1996, le groupe médiatique implanté au Kirchbergfusionne avec Ufa, la filiale allemande de Bertelsmann.En2000, c’est la fusion avec le britannique Pearson Televi-sion (PTV) en vue d’obtenir un meilleur accès auxcontenus diffusés. PTV produit jusqu’à 200 formats TVdans 35 pays à travers le monde, lesquels représententchaque année plus de 10.000 heures de programmes, enparticulier des jeux, séries dramatiques et émissions dedivertissement.

Sous la nouvelle dénomination RTL Group, la sociétéa donné naissance, avec l’allemand Bertelsmann com-me principal actionnaire, à un empire médiatique,numéro un en Europe, avec des participations dans 24chaînes de TV et 17 stations de radio, dans desdizaines de sociétés de production et avec un vaste

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catalogue de droits. Par ailleurs, le Groupe proposedes services numériques de TV, télécoms et Internetpar l’intermédiaire de sa filiale Broadcasting CenterEurope (BCE).

Si la plupart des activités sont réalisées aujourd’hui parl’intermédiaire de filiales et autres participations àl’étranger, le site Luxembourg est toujours important, etpas uniquement pour le «L» de la raison sociale. Mêmeà l’époque de la TV par satellite, le pays conserve unatout appréciable: les fréquences terrestres. Ainsioctroie-t-il des licences pour sept programmes TV RTL,diffusés en Belgique, aux Pays-Bas, en Pologne et enFrance, ainsi que pour plusieurs stations de radio des-tinées à l'étranger.

Jusqu’aux années quatre-vingt-dix, l’art cinématogra-phique n’a joué qu’un rôle de figurant dans les 150 ansd’histoire du Grand-Duché de Luxembourg. On necomptait que deux cinéastes professionnels luxem-bourgeois, René Leclère (de 1930 à 1953) et PhilippeSchneider (de 1945 à 1979), qui tournaient surtout desfilms publicitaires pour l’industrie et des documentairespour l’État.

Des cinéastes amateurs débordant d’enthousiasme etplus ambitieux sur le plan artistique leur ont succédé,avec davantage de succès. Le plus talentueux réalisateurde courts-métrages de l’époque travaillant avec unecaméra super-huit était Andy Bausch. «Troublemaker»,son film policier comique tourné en 1987, en copro-duction avec la Radio sarroise, fait encore figure de filmculte aujourd’hui. Bausch, tout comme son acteur prin-cipal, Thierry van Werveke, ont réussi à faire carrièredans le milieu cinématographique de langue allemande.

L’introduction, en 1988, d’avantages financiers pour lesproductions audiovisuelles marque le début de l’essorcinématographique. Censé être le véritable élu et béné-ficiaire de cette initiative de politique médiatique, leGroupe RTL crée la surprise en ne s’intéressant pas auprojet de réalisations de soap-opéras et de sitcoms madein Luxembourg. Et des producteurs étrangers s’intéres-sent alors d’autant plus au Luxembourg.Le brusque affluxd’équipes de tournage, en provenance des États-Unisnotamment, suscite un changement d’approche en 1993.

Le soutien financier ne devra désormais plus être accor-dé à n’importe quel projet de tournage,mais seulement àceux pouvant contribuer à développer l’ancrage de l'in-

TournageDeux cents collaborateurs d’un plateau de tournage – du menuisier au plâtrier– ont travaillé au début de l’été 2001 sur l’ancien site sidérurgique «TerresRouges» à Esch-sur-Alzette, dans le Bassin minier luxembourgeois, pour recons-tituer fidèlement la Venise de 1492. Ces préparatifs de longue haleine pour lesbesoins du film de cape et d’épée européen Secret Passage, d’un budget de 18millions d’euros, étaient une première pour le Grand-Duché.

Productions audiovisuelles

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dustrie cinématographique luxembourgeoise dans le sec-teur des médias.Approche essentiellement mise en placegrâce à des coproductions avec l’étranger, l’industrie ciné-matographique locale ne pouvant pas prendre un établis-sement de télévision local comme partenaire de projet.

Dix ans plus tard, en 1998, le bilan de ces mesureslégales est tellement positif que le gouvernement lesprolonge de dix ans. Autour de cette nouvelle industriegénératrice de commandes pour de nombreuses socié-tés de services, 600 nouveaux emplois ont, en effet, étécréés au Luxembourg.Une bonne douzaine de sociétésde production exercent leurs activités dans le pays.Quelque 200 travaux cinématographiques en toutgenre – films, dessins animés, courts métrages, docu-mentaires, séries TV, postproductions – ont été réalisésau cours des dix premières années.

Deux studios – à Eich et à Contern – produisent pourle grand écran des films à gros budget avec des vedettesinternationales comme Gérard Depardieu, WillemDafoe et Christofer Lee dans les rôles principaux. Plusde 400 professionnels du cinéma travaillent régulière-ment au Luxembourg. À cela s’ajoute une demi dou-zaine de studios de dessins animés employant quelque200 collaborateurs.

Un cours de formation publique au dessin d’animationa vu le jour en 1991. Les plus grand succès de ce sec-teur ont été les productions Kirikou – qui a attiré plusd’un million de spectateurs rien qu’en France – et TheBlue Arrow dont les droits ont été vendus dans plus de85 pays, États-Unis y compris.Chaque année,Cinénygma,festival du film fantastique célèbre dans toute l’Europe,se tient au Luxembourg.

Le gouvernement souhaite continuer à promouvoircette évolution positive de l’industrie cinématographi-que.C’est ainsi que, dans le cadre d’une réforme fiscale,il envisage de mettre en place des incitations fiscales àl'intention des bailleurs de capital-risque, non seulementpour les sociétés de la nouvelle économie, mais aussi deplus en plus pour les productions audiovisuelles.

Fonds national de soutien à laproduction audiovisuelle

Créé en 1991, le Fonds national de soutien à la productionaudiovisuelle alloue des aides financières pour toutes les

étapes d’un projet ciné-matographique, du projetde scénario à la com-mercialisation, en passantpar la production. Lesdécisions sont prises parles membres du conseild'administration de cetétablissement public quise fondent sur les évalua-tions détaillées de deuxcomités d’experts tenusà la neutralité absolue.Ces conseillers évaluentles ambitions artistiqueset examinent les don-nées économiques duprojet sous toutes lescoutures.

En 2000, le fonds ciné-matographique a distribué2.231.041 euros, la pro-duction se taillant la partdu lion avec 2.114.531euros,106.594 euros revenant aux scénarios et au dévelop-pement et 11.155 euros à la commercialisation. Àquelques exceptions près, ces aides financières doi-vent être remboursées dès que l’œuvre subvention-née s’avère bénéficiaire.

La deuxième mission du fonds consiste à attribuer et àcontrôler les aides financières que l’État alloue à descinéastes par l’intermédiaire de «certificats d’investis-sement».Cette aide est calculée sur base des dépensesde production effectuées au Luxembourg et elle estversée par le biais d’un mécanisme fiscal.Généralement,le montant de cette aide correspond environ à un quartdes coûts de production occasionnés au Luxembourg.

Cette aide est attribuée à condition que les travaux detournage ainsi financés soient effectués en majorité auGrand-Duché de Luxembourg. Par ailleurs, l’œuvre doitservir le site de production tant sur le plan économiqueque culturel. Les films pornographiques ou très violents,la publicité, les émissions sportives et les programmesd’information sont exclus de toute aide financière. Aucours de l’année 2000, vingt et un projets reconnus ontbénéficié de certificats d’investissement assortis d’avan-tages fiscaux.

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Centre national de l’audiovisuel

D’autre part, le Fonds représente le Luxembourg au-près de projets européens, tels qu’Eurimages à Stras-bourg, et travaille en étroite collaboration avec le Centrenational de l’audiovisuel (CNA).Créé en 1989, le Centrenational de l’audiovisuel s’est vu attribuer e.a. les mis-sions de sauvegarde, de mise en valeur et de promotiondu patrimoine audiovisuel luxembourgeois, de produiredes documents audiovisuels ayant un intérêt pour lacommunauté nationale, d’initier le public à la connais-sance et à l’usage des moyens de communication audio-visuelle à des fins culturelle et éducative, ainsi que depromouvoir la création audiovisuelle luxembourgeoiseen général par une diffusion des œuvres y relatives àl’étranger.

Installé à Dudelange, le CNA s’attache à la mise envaleur de l’ensemble du patrimoine audiovisuel luxem-bourgeois. Cette tâche s’est développée et intensifiéeau cours des années et les projets et activités du CNAreprésentent aujourd’hui un domaine culturel auxmultiples facettes, allant de la conservation et de la

restauration desdocuments auxactivités de pro-duction et dedistribution, ensollicitant le con-cours de nom-breux spécialis-tes et créateursluxembourgeoiset étrangers.

Le CNA s’est également vu confier de nombreusesmissions spécialisées et a pu relever les défis quereprésentent les grandes collections de la CLT-Ufa(film, vidéo et audio) qui ont été transférées dans lescompétences de l’institut.

Le programme «Films made in Luxembourg» a étécréé en 1997 et jouit depuis lors d’un véritable succès.Plus de cinquante films produits au Luxembourg avecle soutien financier de l’État ont été distribués, sousforme de vidéocassettes dans les supermarchés, lesvidéothèques et les librairies. Dans le cadre du mêmeprogramme, leur diffusion sur RTL Lëtzebuerg estassurée tous les quinze jours lors d’une émission spé-ciale.

MEDIA Desk Luxembourg

MEDIA Plus (2001-2005) est le troisième programmequinquennal européen de subvention de productionsaudiovisuelles. Son budget global de 400 millions d’eu-ros sert à subventionner:

1. la formation et le perfectionnement des spécialistesde ce secteur;

2. le développement, la commercialisation, le marketinget les projets pilotes, en particulier dans le secteur dunumérique.

Dans les différents pays, des bureaux d’informations

Le jeune metteur en scène et animateur luxembourgeois Dan Wiroth arencontré un impressionnant succès international avec son court métrageErè mèla mèla (2001), déjà couronné à plusieurs reprises. Il a conquis lepublic et le jury lors de la Berlinale. La chaîne Arte a diffusé le film en mêmetemps que six autres courts-métrages dans le cadre du cycle One Dance,One Song en juin 2001.

Wiroth conçoit son art comme «le vecteur de messages critiques». Erèmèla mèla, c’est une chanson, deux hommes, des vêtements qui se promè-nent et un vibrant plaidoyer en faveur de l’homosexualité. Les effets spé-ciaux de l’animation, les changements de rythme de la caméra, le jeu desperspectives confèrent au film de Wiroth charme et légèreté.

L’animation est chère au coeur de ce diplômé de l’École supérieure d’Artde Bruxelles La Cambre.Déjà pour le film présenté pour l’obtention de sondiplôme, Crucy Fiction (1996), il avait animé des couverts, sans aucuns effetsspéciaux, pliant 2000 fourchettes et les filmant avant de les replier de plusbelle. En 1998,Wiroth a tourné Fragile, histoire comique d’un verre à biè-re et d’un verre à vin épris d’une passion ardente pour une coupe à cham-pagne. Ce jeune cinéaste talentueux travaille actuellement à son premierlong métrage.

Portrait: Dan Wiroth, cinéaste

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appelés MEDIA Desk ou antenne se chargent d’informeret de conseiller les postulants à une aide financière deBruxelles. Le Luxembourg dispose aussi d’un tel bureau.De plus, il héberge l’initiative financée par le gouverne-ment et MEDIA, Strategics, qui offre formation etconseils en matière de marketing aux professionnels ducinéma.

Dessinateur d’animation “ made in Luxembourg”

Le Lycée technique des arts et métiers de Luxembourgoffre une formation supérieure de deux ans au métierde dessinateur d’animation, conçue en étroite collabo-ration avec le Centre de formation technologique des Gobe-lins à Paris et sous la surveillance de CARTOON, levolet Dessin animé du programme européen MEDIA.Au programme, l’anatomie, le nu, la caricature, la pers-pective appliquée, la conception d’arrière-plans côtoientl’histoire cinématographique et l’anglais spécialisé. Laformation comprend également un stage de sixsemaines dans un studio de dessin d’animation.

Sur les quelque 40 candidats qui se présentent chaqueannée, 15 seulement sont acceptés à l’issue d’une pro-cédure de sélection. Les conditions d’admission sont lediplôme de fin d’études secondaires, des talents de des-sinateur et une bonne culture générale.

L’enseignement est dispensé en allemand et en français.Le Brevet de technicien supérieur en dessin d’animation

décerné en fin de cycle est un diplôme d’État reconnu.Certains diplômés luxembourgeois ont réussi à percerjusque dans les studios de Hollywood.

L’organisation politique de la société de l’information etdes télécommunications est un des objectifs prioritairesdu gouvernement.

LUXGSM, premier réseau de téléphonie mobile, repriten 1993 l’exploitation de la poste alors encorepublique. Après la libéralisation, en 1997, un nouveaufournisseur apparut sur le marché. L'attribution dudeuxième réseau fit l'objet d'un marché public, l'adjudi-cataire étant un groupe de télécoms étranger dont lafiliale Tango avait lancé ses activités en mai 1998. Selonla société, le nombre de clients tournait autour de140.000 au début de juin 2001. Chez LUXGSM, lenombre d’abonnés a dépassé le seuil des 200.000 enavril 2001,d’après les informations de P&TLuxembourg.Les deux réseaux, qui utilisent aussi bien la fréquence900 que 1800 MHz, ont atteint ensemble une pénétra-tion de marché de 79 % à la fin 2000.

Après le lancement du RNIS et de la LNPA sur leréseau fixe et du GSM pour la téléphonie mobile, leprochain grand défi que devra relever la sphère poli-tique en matière de télécommunications sera de garan-tir aux consommateurs, privés et professionnels, uneoffre UMTS (Universal Mobile TelecommunicationsSystems) performante et cela aussi rapidement quepossible.Cette nouvelle technologie constitue une éta-pe importante pour l’économie luxembourgeoise radi-calement tournée vers les services et dotée d’une placefinancière renomée.

«L’ambition du gouvernement n'est toutefoispas de confondre rapidité et précipitation dansle développement du réseau de téléphonie mo-bile de troisième génération. Ceci est d’autantplus important que le Grand-Duché ne possèdepas d’industrie pour les périphériques et dépenddonc de la technologie de téléphonie mobiledéveloppée par l’étranger. Les données écono-miques du pays ont également été pleinement

Télécommunications

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prises en compte dans lastratégie du gouvernement»,assure le ministre délégué auxCommunications François Biltgen.

Avec la mise en service des appa-reils GPRS, la première étape sur lavoie de la troisième génération detéléphonie mobile a déjà commen-cé au Luxembourg. Ces appareilsassurent une connexion Internetpermanente avec une vitesse detransmission supérieure. Ainsi, leconsommateur ne paie plus enfonction de la durée d’utilisationmais en fonction du volume dedonnées transmises.

L’attribution des quatre licencesUMTS se fera à la fin de l’année2001, non pas par enchères, maissuivant le principe d’un «concours

de beauté». Ce n’est pas le plus offrant qui sera retenumais l’entreprise dont les propositions seront les plusattrayantes.

L’autorité de surveillance ILR (Institut luxembourgeoisde régulation) élabore les directives en mettant l’accentsur certaines exigences. Dans cet esprit, le consom-mateur devra toujours être au centre des préoccupa-tions. Il devra pouvoir recourir à une offre à la foissolide, attrayante et avantageuse, et ceci, à un momentoù rien ne lui permettra encore de connaître l’impor-tance des UMTS. Un autre critère important est le par-tage des infrastructures – comme les pylônes detransmission par exemple – par différentes entreprisestitulaires d’une licence. Les sources de rayonnement desUMTS doivent être limitées au strict minimum.

Les entreprises auxquelles seront adjugées une desquatre licences paieront une taxe annuelle de 0,2 % duchiffre d’affaires annuel, non pas à l’État mais à une auto-rité de surveillance.

Institut luxembourgeoisde régulation

L’Institut luxembourgeois de régulation (ILR), créé le 21mars 1997 dans le sillage de la libéralisation du secteur

des télécommunications, coordonne et gère le spectredes fréquences, traite les demandes de licences, garan-tit à tous les citoyens l’accès aux services universels àdes tarifs raisonnables et contrôle aussi, depuis août2000, les conditions concurrentielles sur le marché dugaz et de l’électricité.

Selon une étude de la Chambre de commerce de mars2001, sur les 97 pour cent d’entreprises disposant d’unéquipement informatique, 80 pour cent sont connec-tées à Internet et recourent au courrier électroniquepour leur correspondance commerciale.Aujourd’hui, laplupart des entreprises ne se servent de leur site quepour cultiver leur image de marque.

Toutefois, une entreprise luxembourgeoise sur dix seprépare concrètement au commerce électronique, et çane fait que commencer. En 2000, avec la mise en placed’un cadre juridique pour le commerce électronique –la signature électronique – le Parlement a déjà jeté lesprincipales bases de cette nouvelle forme de com-merce. La prochaine étape sera la réforme de la loi surla protection des données de 1979.

L’ILRes, l'Institut luxembourgeois de recherches socialeset d'études de marché, a établi en octobre 2001 que45% des ménages possèdent un accès à Internet.Environ 49% de la population a déjà surfé sur le Net.Selon cette enquête, c’est à la maison que les Luxem-bourgeois surfent le plus (83%). En second lieu vient lebureau et ensuite l’école et l’université. 29 % des inter-nautes se connectent entre une et deux heures parsemaine et 16% entre six et dix heures par semaine.

En ce qui concerne le secteur de l’enseignement, lePremier ministre Jean-Claude Juncker a fixé un objec-tif en 1998: «un ordinateur par élève». Depuis lors, legouvernement a chaque année augmenté le budgetdestiné à l’équipement informatique. L’école mène uneaction «Permis de conduire PC pour les enfants enâge scolaire». Une grande campagne d’information faitpartie du programme eLëtzebuerg. Les premièrescommunes ont déjà mis sur pied des «rencontresInternet» pour les citoyens.

Internet

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Le Centre de recherche public Henri-Tudor disposedepuis 1992 du département multimédia New MediaGroup (NMG) qui étudie les développements des nou-velles technologies, publie des ouvrages spécialisés etorganise des conférences et des formations. Le NMGest installé dans les bureaux du complexe TechnoportSchlassgoart d’Esch-sur-Alzette avec l'aide de l'État.Cette «pépinière» pour créateurs d’entreprise hébergedes start-up jusqu’à ce qu’elles soient en mesure des’établir dans leurs propres locaux. Depuis octobre2001, elle a été agrandie pour pouvoir accueillir jusqu’àune trentaine d’entreprises.

À Bonnevoie, une entreprise privée expérimente déjà laconnexion à Internet via le réseau de distributiond'énergie électrique. Ce service, baptisé Powerline,devrait être commercialisé à partir de 2003.

Restena

En 1989, un service du ministère de l’Education natio-nale, connu sous le nom de Restena (Réseau téléinfor-matique de l’éducation nationale et de la recherche),s’est chargé de la mise en réseau électronique des dif-férentes institutions et des différents acteurs de l’édu-cation et la recherche au Luxembourg. Restena a misofficiellement en service la première connexion Interneten mars 1992.

Devenu structure indépendante en 2000 sous forme defondation, Restena a pour principale attribution la coor-dination du domain name system, c’est-à-dire l’attributiondes noms de domaines en «.lu» pour les sites Internetluxembourgeois. Au début de l’année 2001, le réper-toire comptait plus de 14.500 enregistrements de nomsde domaines, dont 9.000 en activité.

Biltgen, François: «Zum Vorteil der Verbraucher»Journal du 25 mai 2001

Botzler, Uli:«SES – Auf Fischfang im Weltall»Télécran 15/2001

Goebbels, Robert:«Journalisten und Politiker»Eis Press 1925 – 2000, Luxembourg 2001Association luxembourgeoise des journalistes

Heiderscheid, André:«L’imprimerie, la presse et l’électronique»Impression, édition et télédiffusion au Luxembourg,1983, p. 7-19Institut grand-ducal, Section des sciences morales etpolitiques

Hellinghausen, Georges:«150 Jahre Luxemburger Wort»Luxembourg 1998

Sold, Alvin:«Les quotidiens luxembourgeois:une presse politique très engagée»Benelux, Revue trimestrielleBruxelles 1985, n° 1, p. 53-59

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Bibliographie

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Service Information et Presse3, place du Saint-EspritL-1475 LuxembourgTél.: +352 478-2181Fax: +352 47 02 [email protected]

Service des médias et des communications5, rue Large (Maison de Cassal)L-1917 LuxembourgTél.: +352 478-2167Fax: +352 47 56 62www.etat.lu/SMA/

Fonds national de soutienà la production audiovisuelle5, rue LargeL-1917 LuxembourgTél.: +352 478-2065Fax: +352 22 09 [email protected]

Centre national de l’audiovisuel (CNA)5, rue ZouffgenL-3598 DudelangeTel.: + 352 52 24 24-1Fax: +352 52 06 [email protected] (en construction)

Institut luxembourgeois de régulation45a, avenue MontereyL-2922 LuxembourgTél.: +352 45 88 45-1Fax: + 352 45 88 [email protected]

MEDIA Desk Luxembourg5, rue LargeL-1917 LuxembourgTél.: +352 478 2170Fax: +352 46 74 [email protected]

Restena6, rue Coudenhove-KalergiL-1359 LuxembourgTel.: +352 42 44 09Fax: +352 42 24 [email protected]

Conseil de presse24, rue du Marché-aux-HerbesL-1728 LuxembourgTél.: +352 22 23 11Fax: +352 22 23 40www.press.lu

Conseil national des programmes5, rue Guillaume-KrollL-1882 LuxembourgTél.: + 352 478 20 66Fax: + 352 478 20 [email protected]

Lycée technique des arts et métiers19, rue Guillaume-SchneiderL-2522 LuxembourgTél.: +352 46 76 16-1Fax: +352 47 29 91

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PhotographiesJeanine Unsen, SES,Tarantula

ISBN2-87999-127-7Juillet 2002

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