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DÉCRYPTAGE Antonio Alves : « Une direction pour accompagner le changement et anticiper les évolutions de PES » INNOVATION Les SEDP optimisent le traitement des DAL EN DIRECT AVEC… Les services aux employeurs PLAN DE FORMATION Un document stratégique pour l’avenir GRAND ANGLE Le magazine interne de PES # 29 MARS 2017 - TRIMESTRIEL

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DÉCRYPTAGEAntonio Alves : « Une direction pour accompagner le changement et anticiper les évolutions de PES »

INNOVATIONLes SEDP optimisent le traitement des DAL

EN DIRECT AVEC…Les services aux employeurs

PLAN DE FORMATION Un document stratégique pour l’avenir

GRAND ANGLE

Le magazine interne de PES

#29MARS 2017 - TRIMESTRIEL

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SOMMAIRE

Hubert PHILIPPEDirecteur de Pôle Emploi Services

LE PLAN DE FORMATION 2017 DE NOTRE ÉTABLISSEMENT A ÉTÉ PUBLIÉ IL Y A QUELQUES SEMAINES. Enjeu majeur de notre feuille de route, la formation est un élément indissociable de notre évolution. Elle est fondamentale pour les managers pour leur permettre de mieux appréhender les missions qui sont les leurs. Elle est essentielle pour les agents pour adapter leurs compétences aux enjeux et aux contraintes auxquels nous devons répondre. Pour tous, enfin, la formation nous accompagne pour répondre à l’évolution de la société de plus en plus imprégnée par le numérique, ce qui transparaît dans nos activités et nos métiers. Ainsi, en 2017, plus de 94 % des salariés de PES bénéficieront d’au moins une formation. Cette mobilisation devrait nous permettre de satisfaire aux exigences imposées par la Convention collective nationale. Avec l’arrivée de son directeur en février dernier, l’installation de la Direction de la stratégie et des relations extérieures est désormais effective. Ses missions lui confèrent un rôle transverse et de coordination, capital pour l’avancement de nos projets et le développement de notre offre de services. Ce numéro d’Avenir part à la rencontre des SAE Nord et Sud, qui ont en charge notamment les dispositifs d’aides à l’embauche, destinés aux entreprises. C’est l’occasion de faire un point d’étape sur ces dispositifs et particulièrement sur la PSDE. Enfin, la rubrique « Innovation » met en valeur les travaux conduits par les 4 SEDP sur la demande d’allocations, dans le but d’uniformiser les pratiques et de disposer, au final, d’un seul et unique process de traitement. Je conclurai cet édito par un rappel sur les travaux engagés avec la Direction générale sur l’évolution de notre périmètre. Ils se poursuivent et confirment, à terme, la centralisation des annexes 8 et 10 des régions PACA et IDF, à PES, la personnalisation des services aux demandeurs d’emploi A8/A10 et le développement de services aux entreprises.

Bonne lecture.

édito

GRAND ANGLEPLAN DE FORMATION UN DOCUMENT STRATÉGIQUE POUR L’AVENIR

05

APARTÉSEDS : au tour des fonctions support !

03

INNOVATIONPerformanceLes SEDP optimisent le traitement des DAL

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DÉCRYPTAGEAntonio Alves, directeur de la DSRE« Une direction pour accompagner le changement et anticiper les évolutions de PES »

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#29

Directeur de la publication : Hubert PhilippeRédactrice en chef : Béatrice Pardini Rédaction-Réalisation : Photos : Service Communication PES ; Laurence Prat En couverture : iStockImpression : ADVENCE

POUR JOINDRE LA RÉDACTION [email protected]

02 -

08

EN DIRECT AVEC…Les Services aux employeurs

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APARTÉS

- 03 Le magazine interne de Pôle Emploi Services

30 MARS 2017

Les services Mobilité internationale et CRSE reçoivent les 7 responsables des équipes mobilité internationale (EMI) de Pôle emploi, à Colombes

AGENDA

27 JUIN 2017 04 MAI 2017

Séminaire des managers de PES, à Paris

CESI (Comité d’écoute des salariés intermittents)

Les engagements de service à destination des demandeurs d’emploi et des entreprises lancés, la labellisation Afnor obtenue, c’est au tour des fonctions support de rentrer dans la démarche. Deux engagements leur sont communs : « Nous répondons à vos sollicitations entre 2 jours et 5 jours ouvrés et vous informons du délai et/ou du

suivi des demandes » et « Nous vous interrogeons pour évaluer votre satisfaction sur la tenue de nos engagements » ; et chacune d’entre elles propose a minima un engagement spécifique.Désormais, c’est l’ensemble des collaborateurs de PES qui est concerné par cette démarche de qualité.

Tout nouveau, tout beau. La nouvelle version du site Internet du Guso est en ligne depuis le 18 mars 2017. Graphisme renouvelé, ergonomie revisitée, navigation plus fluide, tout est pensé pour un accès convivial

et rapide à l’information. Adapté visuellement pour les smartphones et tablettes, il permet aux employeurs d’utiliser facilement les services mis à disposition, comme la simulation de calcul de cotisations.

#1 - EDS

Au tour des fonctions support !

#2 - DIGITAL

Le site Internet du Guso fait peau neuve

#l’actu de PES

Antonio ALVES, directeur de la stratégie et des relations extérieures, le 1er février.

Julie BINET, conseillère en gestion des droits (SEDP Colombes), le 2 janvier.

Sophie CHUNG, gestionnaire recouvrement (service Conventions employeurs publics), le 1er février.

Bruno PEREIRA, gestionnaire recouvrement (service Conventions employeurs publics), le 1er février.

Mbarka SI ABDALLAH, référente réglementaire et applicatif (RRA – CRSE), le 6 mars.

Marine DEVISSCHER, conseillère en gestion des droits (SEDP Défense), le 2 janvier.

Marie-Sylvie LOSSERAND, (Guso), le 31 janvier.

Joanna SPARFEL, (Guso), le 31 mars.

NOMINATIONS

TITULARISATIONS

ENTRE LE 1ER JANVIER ET LE 30 MARS 2017

DÉPARTS

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04 - Le magazine interne de Pôle Emploi Services

GRAND ANGLE

Après plusieurs mois de concertation, la Direction des ressources humaines a publié, fin 2016, le plan de formation 2017 de Pôle Emploi Services. Les enjeux sont d’envergure : accompagner la montée en compétences des collaborateurs, et faire face aux évolutions futures des métiers de PES. Autrement dit, préparer

l’avenir. Comment se construit ce temps fort de la politique sociale de l’institution ? Éléments de réponse.

PLAN DE FORMATION

Un document stratégique qui prépare l’avenir

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- 05 Le magazine interne de Pôle Emploi Services

La formation est la priorité de Pôle emploi. Pour les de-mandeurs d’emploi, d’abord. Jeunes ou seniors, très ou peu qualifiés, la formation

est un indispensable tremplin vers le marché du travail. Pour les salariés de Pôle emploi aussi, la formation est es-sentielle tout au long de leur parcours professionnel. Et Pôle Emploi Ser-vices (PES) ne fait pas exception, bien au contraire. « La  formation  continue est  un  levier  majeur  d’accompagne-ment  professionnel  des  salariés », confirme Vincent Roger, responsable formation, DRH. Après plusieurs mois de concertation, la Direction des ressources humaines a publié le plan de formation annuel. Au programme, 83 formations pour développer les compétences des 530 collaborateurs de PES. « Le plan de  formation  leur  transmet  tous  les savoirs nécessaires pour exécuter au mieux  leur métier.  Il permet d’adapter l’entreprise  aux  évolutions  réglemen-taires,  technologiques  et  organisa-tionnelles.  Il  prépare  le  Pôle  Emploi Services de demain », insiste Vincent Roger.

UNE TRENTAINE DE FORMATIONS « SUR MESURE »

Document hautement stratégique, le plan de formation s’inspire avant tout des orientations déployées par Pôle emploi. Résultat : une bonne partie du catalogue national s’applique à PES. « En  2017,  Pôle  emploi  intensifie  ses efforts  de  formation  sur  le  numérique. Nous nous  inscrivons pleinement dans cette ambition », illustre Vincent Roger. Un module « Management et évolution numérique » est d’ores et déjà mobilisé. Néanmoins, le champ d’intervention spécifique de Pôle Emploi Services appelle nécessairement à des actions adaptées. Une trentaine de formations « sur mesure » sont donc exclusivement définies et construites pour les agents de PES, ses métiers, ses publics : négo-ciation du recouvrement employeur, traitement des demandes de délais, etc. « Cette année, nous portons une atten-tion particulière au renforcement de  la qualité de service et de la relation client au téléphone. Des sessions sont consa-crées à  la gestion des appels télépho-niques difficiles,  la gestion du stress », précise encore Vincent Roger.

PLAN DE FORMATION : UN DOCUMENT STRATÉGIQUE QUI PRÉPARE L’AVENIR

Vincent Roger, responsable formation

LE PLAN DE FORMATION, UN OUTIL VIVANT ET ÉVOLUTIF

« Le plan de formation est le pilier, voire le “poumon” de la politique sociale de Pôle Emploi Services. En 2017, 200 agents de PES suivront au moins un module. Au total, près de 16 000 heures de formation seront dispensées, contre environ 13 000 en 2016. L’investissement budgétaire que nous y consacrons traduit la dynamique impulsée en matière de formation. En filigrane s’écrit la volonté d’améliorer la qualité de service due aux demandeurs d’emploi et employeurs, mais aussi de permettre aux agents de mieux vivre au travail.Le rôle de la DRH est d’être un chef d’orchestre. Pour autant, rien ne serait possible sans les managers et les responsables de service. Ils traduisent les besoins des agents en actions de formation concrètes. Ils relaient ensuite la stratégie auprès de leurs équipes. Le plan de formation est un outil vivant, qui évolue en fonction des nouveaux besoins. C’est le fruit d’un travail d’équipe. »

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PLAN DE FORMATION : UN DOCUMENT STRATÉGIQUE QUI PRÉPARE L’AVENIR

Le magazine interne de Pôle Emploi Services06 -

DES BESOINS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS

Plusieurs étapes rythment la création du plan 2017. La première est la plus importante : le recueil des besoins. «  Lors  des  entretiens  d’évaluation annuels,  nous  identifions  avec  les agents  les  difficultés  rencontrées tout au long de l’année, et nous réflé-chissons  ensemble  aux  moyens  de développer  leurs  compétences », té-moigne Laurence Arner, responsable du SEDP Charlebourg. Cet état des lieux est la condition sine  qua  non pour proposer des formations adap-tées et capables de faire progresser les collaborateurs.

Après les besoins individuels, les managers recensent également les attentes collectives de PES. «  Nous recherchons  les  failles  dans  le  fonc-tionnement du service et les moyens d’améliorer  les  expertises  métiers », détaille Carole Bientz, responsable d’équipe au CRSE.

ARBITRER, PRIORISER

L’élaboration du plan de formation se poursuit au sein des équipes locales de direction (ELD). Elles se réunissent, une fois par an, avec les représen-tants de la Direction des ressources humaines. « D’une  certaine  façon, nous  passons  commande  auprès de  la  DRH », lance avec une pointe d’humour Laurence Arner. L’image est juste. «  Cette  rencontre  est  capitale pour  valider  collectivement  la  cohé-rence  des  demandes  de  formation, le  nombre  d’agents  concernés.  Nous devons  ensuite  arbitrer,  prioriser  les besoins  en  fonction  de  nos  objec-tifs  stratégiques  et  des  contraintes budgétaires  notamment  », précise Vincent Roger. Face à un besoin nouveau de for-mation, la DRH peut se tourner vers le national et lui demander de « construire » un module spéciale-ment dédié à PES. Autre solution, faire appel à un prestataire extérieur, pour une intervention ponctuelle.

15 764 HEURES DE FORMATION (12 864 en 2016)

83 FORMATIONS RECENSÉES

EN CHIFFRES

Laurence Arner, responsable SEDP

TRANSMETTRE DES SAVOIR-FAIRE ET DES SAVOIR-ÊTRE

« Les équipes locales de direction se réunissent afin de formaliser les besoins des équipes, identifiés au moment des EPA mais aussi au cours de l’année, avec comme objectifs : le développement des compétences de chacun et répondre aux besoins des services. Nous essayons de défendre l’importance de la réalisation de ces formations, tout en tenant compte des contraintes de la DRH. Des arbitrages sont nécessaires. Il faut trouver le juste équilibre. C’est un travail intéressant et indispensable à la bonne réalisation de nos actes métiers. Nous avons par exemple attiré l’attention sur un besoin accru de “tuteurs”, dû soit à l’arrivée de nouveaux collaborateurs, soit à la nécessité d’adapter charges et compétences. Pour assurer ce rôle de tuteur, les collaborateurs volontaires doivent être formés. Au total, 32 agents bénéficieront de ce module de 21 heures, au campus de Noisy ou de Lyon. Les formations transmettent des savoir-faire, mais aussi des savoir-être. Elles concourent à rendre les agents autonomes. Un dispositif nécessaire pour avancer, avoir les ressources permettant de prendre en charge de nouvelles missions. »

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GRAND ANGLE

Le magazine interne de Pôle Emploi Services - 07 Le magazine interne de Pôle Emploi Services

995DEMANDES DE FORMATION

500COLLABORATEURS sur 540 suivront au moins une formation en 2017

Cette dernière peut éventuellement être intégrée par la suite au cata-logue national.

UNE LARGE PALETTE D’OUTILS

Plusieurs mois séparent le recueil des besoins auprès des agents et la présentation du plan de formation. Un processus long, mais nécessaire. Charge ensuite à chaque manager de le présenter à ses équipes. Laurence Arner l’a fait en février, lors d’une réu-nion de service. « En  théorie,  il  n’y  a pas de surprises. Les formations cor-respondent aux demandes  formulées en  amont  », explique la responsable du SEDP. Quant à savoir si elles ont répondu aux attentes et besoins des

collaborateurs, il faudra attendre les prochains débriefs des entretiens d’évaluation, en fin d’année. « Nous ferons  alors  remonter  les  éven-tuels  écarts  à  la  DRH,  qui  en  tiendra compte pour  le plan 2018 », rappelle Carole Bientz. Le plan de formation fait partie d’une large palette d’outils (CPF, CIF, VAE…) à disposition des collabora-teurs pour les accompagner vers un projet professionnel ou personnel. Une chose est sûre : la formation a le vent en poupe. L’Organisation de coo-pération et de développement écono-miques (OCDE) considère qu’à l’hori-zon 2060, la formation représentera jusqu’à 10 % du temps de travail des actifs, soit largement plus du double d’aujourd’hui.

Carole Bientz, responsable d’équipe au CRSE

UN RÔLE MAJEUR AUPRÈS DES NOUVEAUX ARRIVANTS

« Le plan de formation joue un rôle majeur pour le suivi et l’évolution des agents. Il est un réel levier d’action. Un travail commun avec la DRH est réalisé, tenant compte des orientations de Pôle emploi, de la stratégie de PES et surtout de l’identification des besoins des agents et des attentes propres à l’activité de recouvrement. La mise en place, à terme, de l’ESA (entretien de suivi d’activité) devrait permettre d’être plus réactif et d’ajuster les formations au cours de l’année, tout en tenant compte des contraintes de la DRH. Aujourd’hui, les formations sont bâties pour être davantage dynamiques, efficaces, grâce à des méthodes de pédagogie inversée, par exemple.L’essor du e-learning ? Les collaborateurs préfèrent les échanges directs avec le formateur, les interactions au sein du groupe. Toutefois, ce dispositif de formation peut facilement s’appliquer, notamment pour des formations comme “Excel”. »

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EN DIRECT AVEC…

Le magazine interne de Pôle Emploi Services08 -

Les Services AUX EMPLOYEURS Au-delà des activités liées au CSP et aux EMS, les Services Aux Employeurs (SAE) gèrent les aides d’État. PSDE, Contrat de génération, AFEN-PEPS… ces dispositifs d’aide à l’embauche visent à lutter contre le chômage de longue durée, tout en favorisant l’insertion des jeunes et le maintien dans l’emploi de salariés seniors. Tour d’horizon avec Michaël Cari, responsable du service SAE Nord.

L es aides d’État représentent une activité à fort enjeu pour PES. Elles sont soumises aux décisions politiques, 

d’où la nécessité de s’adapter rapidement pour être au rendez-vous des priorités gouvernementales », résume Michaël Cari, responsable du SAE Nord. Actuellement, il demeure trois dispositifs principaux d’aides à l’embauche, répartis entre les SAE : la Prestation de suivi dans l’emploi (PSDE) ; l’Aide à l’embauche en contrat de génération (AECG) et l’Aide forfaitaire à l’employeur (AFEN).

PSDEDepuis 2015, PES assure le traitement de la Prestation de suivi dans l’emploi (PSDE). Elle permet de sécuriser

l’embauche et l’intégration durable d’un demandeur d’emploi en chômage de longue durée ou bien d’une personne sortant d’un contrat

« d’insertion, par un accompagnement spécifique. « Cette aide financière incite les entreprises à recruter des personnes pour lesquelles elles auraient des réticences sans appui particulier, avec une priorité donnée aux résidents de quartiers prioritaires politique de la ville (QPV) ». Durant trois mois, elles disposent d’un référent unique au sein d’une Structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) qui intervient à ses côtés pour faciliter l’intégration du demandeur d’emploi et assurer la médiation entre l’employeur et le salarié. Ce sont les régions Pôle emploi et les SIAE qui sollicitent le SAE Nord, unique SAE à gérer cette activité. Les collaborateurs vérifient la conformité des demandes et effectuent le paiement des prestations délivrées par les partenaires (formations, information, recherche d’emploi, prise en charge des démarches administratives). « Un soutien 

déterminant pour lutter contre le chômage de longue durée : la PSDE concerne souvent des demandeurs d’emploi non diplômés ou ayant un bas niveau de qualification et qui ne sont généralement pas reçus en entretien d’embauche », souligne Michaël Cari. Lancée à titre expérimental dans cinq régions, la PSDE a été prolongée jusqu’à la fin 2017. « Si sa gestion est chronophage, la PSDE représente,  à l’heure actuelle, un volume moindre. Demain, en revanche, elle pourrait atteindre les 8 000 bénéficiaires. C’est pourquoi nous devons nous y préparer dès maintenant », indique Michaël Cari.

Sofia Cruz et Hakim Lasfar

Hakim Lasfar,gestionnaire de compte, SAE Nord

PÔLE EMPLOI ET L’ÉTAT PEUVENT COMPTER SUR PES !

« Dépendantes des décisions gouvernementales, les aides d’État constituent une activité particulière. L’AFEN-PEPS, dispositif le plus ancien et le plus important en termes de volume, a trouvé sa vitesse de croisière. En revanche, le Contrat de génération n’a pas encore répondu aux attentes, notamment en raison de la conjoncture économique et d’une réglementation particulièrement complexe pour les usagers. Nous échangeons régulièrement avec nos publics et partenaires, en délivrant un niveau de services de qualité sur les nouvelles activités qui nous sont confiées. PES confirme qu’il est un établissement sur lequel Pôle emploi et l’État peuvent compter pour gérer, avec efficacité et rapidité, de nouveaux dispositifs ! »

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Le magazine interne de Pôle Emploi Services - 09

AECGL’Aide à l’embauche en contrat de génération (AECG), qui prévoit une aide pour le recrutement d’un jeune (moins de

26 ans) et le maintien en emploi d’un senior, est réalisé par les SAE depuis 2013. À partir de mars 2015, face au volume important des demandes, celles-ci sont désormais saisies et dématérialisées par l’entreprise prestataire Tessi, et l’employeur a la possibilité de déposer sa demande d’aide directement sur le site pole-emploi.fr. « Nous avons fait évoluer le process pour améliorer notre performance. Désormais, on se concentre sur l’étude des demandes et le traitement des cas de rejets ou de recours, qui sont nombreux en 

raison d’une réglementation complexe », note Michaël Cari. Les collaborateurs sont également en lien avec le service Appui réglementaire applicatif de PES, par l’intermédiaire du référent réglementaire et applicatif et à l’externe, avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) en cas de rejet ou de recours employeur. Actualisé tous les trois mois, le traitement de cette aide implique une relation permanente avec les employeurs dans le cadre du suivi du dossier. « Dans chaque SAE, une demi-journée est consacrée quotidiennement à l’ATT. Nous enregistrons 207 appels par semaine ! »

AFEN-PEPS

Avec l’Aide forfaitaire à l’employeur (AFEN), mise en place en 2011, une entreprise peut percevoir une indemnité

(2 000 euros) si elle embauche un demandeur d’emploi (26 ans minimum) en contrat de professionnalisation. L’AFEN peut être combinée avec une aide du même montant : la Prime à l’embauche de seniors (PEPS) pour le recrutement en contrat de professionnalisation d’un demandeur d’emploi âgé de 45 ans ou plus. Gérées par les SAE Nord et Sud quotidiennement, « ces aides visent à faciliter le recrutement et la formation de DE ». Dans ce cadre, les agents reçoivent les demandes via la GED (Gestion électronique des données) puis étudient le dossier et vérifient l’éligibilité pour procéder au paiement. « Le challenge a été de mettre en place des méthodes performantes pour être opérationnels rapidement », confie Michaël Cari. Un défi relevé par les SAE : « Nous traitons 2 000 à 3 000 dossiers chaque mois, en répondant à chaque demande sous cinq jours ouvrés. Nous sommes au-delà des objectifs ! » remarque Michaël Cari.

Clément Thirion,gestionnaire de recouvrement, SAE Sud

UN CHALLENGE INTÉRESSANT À RELEVER

« Lorsqu’une aide d’État nous est confiée, c’est toujours un challenge intéressant à relever : nous devons nous approprier l’aide et nous adapter rapidement, qu’il s’agisse de l’aspect organisationnel, des moyens techniques ou de la réglementation. Nous échangeons en amont sur des points réglementaires pour se préparer au mieux et être immédiatement opérationnels. La gestion des aides d’État est une activité enrichissante : elle nous donne l’opportunité de nous diversifier et de monter en compétences ! »

5RÉGIONS EXPÉRIMENTENT LA PSDE ENTRE 2015 ET FIN 2017 : ÎLE-DE-FRANCE, PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR, HAUTS-DE-FRANCE, OCCITANIE ET AUVERGNE-RHÔNE-ALPES.

5JOURS, DÉLAI MOYEN DE TRAITEMENT DES DEMANDES.

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Le magazine interne de Pôle Emploi Services10 -

DÉCRYPTAGE

Antonio Alves, directeur de la stratégie et des relations extérieures (DSRE)

Une DSRE pour accompagner le changement et anticiper les évolutions de PES Début février, une nouvelle direction a vu le jour au sein de PES : la Direction de la stratégie et des relations extérieures. Installée en lieu et place de la D3P, la DSRE est principalement tournée vers la stratégie, l’innovation, les partenariats et la responsabilité sociétale. À l’heure où PES prépare l’avenir, elle entend renforcer la visibilité de l’établissement par la co-construction et le développement d’une offre de services innovante. Explications avec Antonio Alves, à la tête de la DSRE.

1À QUELS OBJECTIFS RÉPOND LA CRÉATION DE LA DSRE ?

Le directeur de Pôle Em-ploi Services a souhaité installer cette direction pour se mettre en miroir des autres régions Pôle emploi, qui dis-posent chacune d’une DSRE, mais surtout pour impulser une dynamique à l’ensemble des projets dévelop-pés au sein de PES. Nous entendons mener nos missions dans un esprit de continuité avec la D3P, mais aussi de rupture : la DSRE interviendra en ap-pui du Directeur sur la déclinaison de la stratégie nationale et la mise en œuvre de la feuille de route de PES. Elle sera encore plus axée sur l’innovation et la responsabilité sociétale des organisa-tions (RSO) qu’elle ne l’est aujourd’hui.

2QUELLES SERONT LES MISSIONS DE LA DSRE ?

Notre activité est structu-rée autour de cinq grandes missions : définir et accompagner la stratégie de PES, développer et promouvoir notre offre de services, favoriser l’innovation, développer les relations extérieures de PES, mais aussi animer la RSO au sein de notre établissement. Nos principales

missions sont de définir et accompa-gner, au côté du Codir, la stratégie de PES et de co-construire sa feuille de route en impliquant l’ensemble de la ligne managériale mais aussi d’animer le dialogue de performance (DDP).La DSRE coordonnera et accompagne-ra l’ensemble des projets de PES, avec la volonté de communiquer davantage auprès des collaborateurs, de la Direc-tion générale et des autres directions régionales afin de renforcer la visibilité et la compréhension de nos actions. À la demande des services de PES, la DSRE viendra présenter son offre de services et apporter un éclairage sur les projets de notre établissement.

3DE QUELLE MANIÈRE LA DSRE ENTEND ENRICHIR L’OFFRE DE SERVICES DE PES ?

La DSRE doit être force de proposition sur l’extension du périmètre d’interven-tion de PES et sur l’intégration de nou-velles activités. Proposer des schémas d’organisation en collaboration avec les directions et services, afin d’assurer et de développer notre offre de services, doit nous permettre d’avoir toujours « un coup d’avance ». Diversifier nos activités et être en appui des autres régions dans une logique de complémentarité doit

nous permettre de mieux répondre aux besoins et aux attentes de nos publics et de la direction générale.

4QUELS SONT LES AUTRES CHANTIERS PRIORITAIRES ?

Nous sommes chargés de développer et d’animer les partenariats de l’établissement. Pour cela, nous entre-tenons notamment une relation étroite avec les DSRE des autres régions, par le biais de réunions mensuelles. Notre but est d’étudier tout partenariat innovant dans le cadre de notre offre de services. Jusqu’à présent, les relations extérieures et les partenariats de PES étaient principalement axés sur les in-termittents du spectacle. Mais demain, pourquoi ne pas nouer des partenariats autour de la mobilité internationale ? Dans le but de mieux satisfaire nos publics et nos collaborateurs, nous pilo-terons une démarche d’innovation au sein de l’établissement. Nous accompa-gnerons et valoriserons davantage les contributions des Innov’Acteurs de PES auprès du national. Un comité collaboratif verra le jour : il im-pliquera des représentants de l’ensemble

ILS FONT LA DSRE

DIRECTEURAntonio Alves

CHARGÉS DE MISSIONNadine Baret, Sébastien Bourcier, Hanen Dechaux, Claire Gaumont,

Cécile Gauthier, Inès Perez, Ouafa Richard

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Le magazine interne de Pôle Emploi Services - 11

DEPUIS LE 1ER FÉVRIER 2017 Directeur de la stratégie

et des relations extérieures

2005-2017 Directeur d’agence

Pôle emploi

2002-2005 Directeur

adjoint d’agence

1996-2002 Technicien

de la fonction allocataire

LES DATES CLÉS

des fonctions support et de production de PES. L’idée est que chacun puisse s’engager, s’exprimer et défendre son projet, mais aussi être accompagné au mieux dans sa réalisation. Ayant passé de nombreuses années au sein des ser-vices de production, je suis convaincu qu’on ne peut mener une démarche d’in-novation efficace sans les idées et les contributions de ceux qui, au quotidien, ont l’expérience du terrain. Au sein de la DSRE, nous sommes désormais en charge d’animer la res-ponsabilité sociétale des organisations (RSO), autrement dit, comment inté-grer le développement durable dans la stratégie de notre établissement, dans les projets, les relations avec les parte-

naires, le management et les métiers en prenant en compte concomitamment les questions économiques, sociales et environnementales.

5QUELS PRINCIPES GUIDERONT LES ACTIONS DE LA DSRE ?

Nous installerons un binôme référent par grande thématique mais tous les sujets seront portés par l’ensemble de l’équipe. La DSRE se conçoit comme une direction transverse : la plupart de nos actions ont un impact auprès d’autres directions et services de PES. Nous agissons comme une interface. D’où la

nécessité de co-construire et de nouer des relations étroites avec chacune des directions. Pour préparer au mieux l’avenir, nous souhaitons nous ouvrir davantage afin d’étudier et de tester des solutions pertinentes et innovantes, au service des demandeurs d’emploi et des entreprises mais aussi de nos collaborateurs.

À LA DEMANDE DES SERVICES DE PES, LA DSRE VIENDRA PRÉSENTER SON OFFRE DE SERVICES ET APPORTER UN ÉCLAIRAGE SUR LES PROJETS DE NOTRE ÉTABLISSEMENT

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INNOVATION

Le magazine interne de Pôle Emploi Services12 -

1UN PROCESS UNIQUE

« L’objectif de cette action est de disposer d’un process de traitement unique des DAL », indique Clarisse Diverchy. Responsable d’équipe au sein du SEDP Colombes, elle s’est portée volontaire pour piloter le groupe de travail lancé en novembre dernier. « Jusqu’alors, nous respections une trame commune, d’autant que notre activité est fortement cadrée par la réglementation. Toutefois, chaque SEDP traitait les DAL avec ses spécificités, par exemple sur la mise 

à jour du passé professionnel du demandeur d’emploi », précise-t-elle.

2NEUF PRÉCONISATIONS

De novembre à décembre 2016, les quatre membres du groupe de travail (un représentant volontaire par SEDP) ont organisé des réunions thématiques pour identifier les écarts de traitement et proposer des préconisations. « En partant de l’existant, l’idée était de mettre sur pied un process simplifié et harmonisé à tous les SEDP chargés du traitement des DAL, de leur arrivée 

LES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL

Caroline De Lopez, responsable d’équipe, SEDP Défense

Clarisse Diverchy, responsable d’équipe, SEDP Colombes

Virginie Kimak, RRA, SEDP Charlebourg

Angélina Madeira, adjointe au responsable du SEDP Chavanod

PERFORMANCE

Les SEDP optimisent le traitement des DAL Depuis janvier, un groupe de travail des SEDP mène un chantier d’optimisation du traitement des demandes d’allocation (DAL). Le but ? Simplifier et harmoniser le schéma de traitement en vue d’améliorer la performance opérationnelle. Point d’étape avec Clarisse Diverchy, responsable d’équipe au sein du SEDP Colombes, en charge du pilotage de ce chantier.

par courrier jusqu’à leur liquidation ». Dès janvier dernier, neuf préconisations ont été présentées en séance : cinq d’entre elles ont été validées et mises en application. Les autres sont en cours d’arbitrage auprès de la DSDE. « Pour le groupe, c’est très satisfaisant de savoir que la moitié de nos propositions ont été aussitôt validées avec une mise en application immédiate », souligne Clarisse Diverchy.

3QUATRE DOMAINES CONCERNÉS

Le nouveau schéma de traitement concerne les thématiques suivantes : • Clarifier le schéma sur les retours de DAL• Alléger les procédures de mise à jour du passé professionnel• Vérification du champ d’application• Alléger la procédure sur les périodes non déclarées (PND)

4UN GAIN DE TEMPS

Bien accueillis par les équipes, ces changements

de traitement des DAL font aujourd’hui partie intégrante du nouveau process. « Il est encore trop tôt pour mesurer les effets de ces améliorations mais une chose est sûre : nous gagnerons en temps et en efficience ! » s’enthousiasme Clarisse Diverchy.