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25/05/2010
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La Transplantation Rénale
Soins Infirmiers
Urgences Néphrologiques et
Transplantation RénaleHôpital TENON – PARIS
Liliane LETAILLANDIER, Claire NAUMCEV, Infirmières
Présentation du service
GHU Est
Présentation du service
Hôpital TENON / Pôle UNIMED
Présentation du service
2 grandes orientations médicales:
�La prise en charge des patients
présentant une défaillance rénale
aigüe
�La Transplantation Rénale
Présentation du service
� USIN, 12 lits
� USC – GREFFE,
9 lits
� Hospitalisation,
10 lits
� Consultations,
4 box
Présentation du service
� IDE et AS, 12 heures
� USIN, 3 secteurs de 4 lits: 1 IDE pour 4
patients, 1 AS pour 6 patients, jour et
nuit
� USC – GREFFE,
9 lits: 2 IDE et 1 AS le jour, 1 IDE et 1 AS
la nuit
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Présentation du service
� Formation du personnel:
� IDE: 6 semaines d’intégration
� AS: 4 semaines d’intégration
� Soins spécifiques:
� Transplantation Rénale: protocole
� Techniques innovantes (hémodialyse,
hémodiafiltration, échanges plasmatiques,
immuno adsorption): procédures
� Défaillance multi viscérale: formation
La Transplantation RénalePrésentation du service
① Un peu d’histoire
② Généralités
③ La préparation
④ La greffe
⑤ Le post opératoire
① Immédiat
② L’hospitalisation
③ Le suivi
⑥ L’éducation thérapeutique
⑦ Le traitement médicamenteux
⑧ Les complications et traitement du rejet
⑨ Conclusion
① Un peu d’histoire…
L’évolution de la transplantation rénale est
marquée par plusieurs acquisitions
fondamentales:
1 La suture vasculaire
2 L’immunosuppression
3 La mort cérébrale
4 La conservation des organes
① Un peu d’histoire…
1 La suture vasculaire:
� 1906, Lyon, Mathieu
JABOULAY:
Greffe un rein de
chèvre à 1 femme
① Un peu d’histoire…
1952, Hôpital NECKER, JEAN
hamburger
1ère transplantation rénale
réussie
Marius RENARD, charpentier,
est transplanté avec le rein de
sa mère,
décédé au bout de 21 jours
① Un peu d’histoire…
2. L’immunosuppression
• 1952, DAUSSET publie ses
travaux sur le système HLA.
• 1954: la
démonstration de
l'obligatoire compatibilité
est faite : greffe réussie
entre deux vrais jumeaux.
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① Un peu d’histoire…
3. La mort cérébrale
• 1959, l'école neurologique parisienne (
MOLLARET) décrit l'état de mort cérébrale
ouvrant ainsi le champ immense du
prélèvement à cœur battant.
• L'idée du don d'organes apparaît.
① Un peu d’histoire…
4. La conservation des organes
• Outre le froid,
• Les travaux de COLLINS puis de BELZER
apportent des solutés de protection des
organes prélevés.
• La greffe rénale est maîtrisée
① Un peu d’histoire…
• Début 80s: découverte cyclosporine (
considérable développement de la
transplantation)
• 2009: Life port Kidney transporter®:
Mallette équipée de tuyaux: circulation
fluides dans l'organe + microprocesseur:
surveillance température et la pression /
se conservent 17 heures de plus
① Un peu d’histoire…
•• Définition d’une Définition d’une
transplantation rénale :transplantation rénale :
• c’est l’implantation d’un
greffon rénal dans la
fosse iliaque.
② Généralités ② Généralités
• La plus fréquente et la plus fiable
• Pas considérée comme vitale
• Alternative à la dialyse pour IRC
• Stade terminal = seul traitement qui permette
aux malades de retrouver une vie quasi
normale.
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Le greffon étant issu :
�soit d’un donneur en état de mort encéphalique, cœur arrêté.
�soit d’un donneur vivant apparenté (père, mère, sœur, fils, fille, cousin, cousine, oncle, tante, marié ou concubin avec vie commune d’au moins 2 ans).
② Généralités Rappel sur la greffe rénale :
• L’ inscription sur la liste
d’attente des greffes est
gérée par l’agence de
biomédecine.
• Elle attribue les greffons en
fonction de la compatibilité
et de l’état de santé du
receveur.
� Même espèce,
� Groupe sanguin du donneur doit être compatible avec celui du receveur (un Beth Vincent est réalisé dans le service puis au bloc),
� Le donneur et le receveur doivent avoir la plus forte compatibilité HLA,
� Des investigations préalables doivent être faites sur le receveur (explorations biologiques, radiologiques, psychologiques, etc.)
� C.I. formelles : cancers récidivant inférieurs à 5 ans et les malades psy sévères.
Rappel sur la greffe rénale : ③ La préparation
• Auprès du médecin: dernière date de dialyse
• Préparer un générateur de dialyse si
nécessaire.
③ La préparation
① L’accueil du patient
• Admission du patient, Inventaire des effets
personnels et mise au dépôt des objets de
valeurs
• Installation du patient dans sa chambre, lui
présenter : le personnel, la chambre et
l’organisation du service
L’accueil du patient
• Commande d’un repas, faire prescrire le
régime par le médecin.
• Remettre le livret d’accueil du service et
repréciser les horaires de visite
• Répondre aux questions d’ordre pratique (
téléphone, télévision, …)
• Vérifier les coordonnées de la personne à
prévenir au niveau du billet de salle.
• Demander au médecin de noter la personne
de confiance dans le dossier médical
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L’accueil du patient
• Informer le patient sur le déroulement de
l’intervention et le post opératoire immédiat
sans donner d’informations sur le donneur
• Vérifier auprès du médecin si le patient
participe à un protocole médical et le noter
dans le dossier de soins infirmiers
• S’assurer que le traitement d’induction est en
stock
③ La préparation
②②②② Les examens pré opératoires
• Appeler le médecin anesthésiste
• Effectuer les mesures suivantes :
– Pression artérielle
– Pouls
– Glycémie capillaire
– Saturation en oxygène
– Température
– Bandelette urinaire si possible
Les examens pré opératoires
• Peser le patient
• Porteur F.A.V.: présence du thrill
• Effectuer le bilan sanguin
• Radiographie pulmonaire de face
Le bilan sanguin
• Biochimie
• Hématologie
• Virologie,
parasitologie et
bactériologie
• Demande de
culots globulaires.
Et surtout, les cross match:
Le principe consiste à mettre en présence lesganglions du hile rénal du donneur (contenantdes lymphocytes) avec le sérum du receveur.
Si le sérum du receveur ne détruit pas leslymphocytes du donneur le Cross Match est ditnégatif (absence d’anticorps anti-HLA) : lagreffe peut avoir lieu.
Le bilan sanguin ③ La préparation
③③③③ Préparation du patient
• Patient à jeun
• Lui demander d’enlever bijoux, vernis à
ongles, appareils dentaires, lentilles de
contact
• Tondre la zone mi cuisse, mi torse
• Douche antiseptique avec de la Bétadine
scrub ( 2 lavages successifs). Pas d’allergie.
• Le patient s’habille. Bracelet
d’identification.
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③ La préparation
④④④④ Le traitement pré - greffe
• Dialyser le patient sur prescription médicale, prélever un
ionogramme « fin de rein » sur le circuit.
• Poser une voie veineuse périphérique afin d’administrer
le traitement d’induction (bolus de corticoïdes +
Immunosuppresseur. +/- immunoglobuline si hyper
immunisé). Cette prescription doit être appliquée dans
les 2 heures qui précèdent le départ au bloc opératoire et
en dehors de la dialyse
③ La préparation
⑤⑤⑤⑤ Le départ au bloc
Le patient part au bloc opératoire avec son dossier
médical, un pistolet à biopsie pour réaliser un
prélèvement sur le greffon. Un prélèvement du
liquide de conservation aura lieux au bloc.
④ La greffe ⑤ Le post opératoire immédiat
• Vérification du matériel de la chambre
• Le patient est extubé en salle de réveil
• Noter l’heure de retour du bloc
• S’assurer de la perméabilité
• du cathéter et / ou des voies veineuses
périphériques
• du redon
– L’intégrité du pansement
– La perception du thrill de la F.A.V.
⑤ Le post opératoire
immédiat
• Prélever immédiatement un
ionogramme sanguin, des gaz du sang,
des lactates, NFS.
• Effectuer les soins d’hygiène et de
confort nécessaires à la réinstallation
du patient (réfection du lit si
nécessaire, soins de bouche, massage,
…)
⑤ Le post opératoire
immédiat
• Une surveillance/2h doit s’effectuer
concernant :
– Pouls
– Pression artérielle
– Saturation en oxygène
– Diurèse horaire avec:
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⑤ Le post opératoire immédiat
• Compensation volume par volume au
delà de 100 cc / heure pendant les huit
premières heures
• Surveiller le pansement :
• si saignement : consolider le
pansement du greffon et avertir le
médecin
Intérêt de la compensation
Lorsque la greffe vient de s’effectuer, le greffon ne concentre pas les urines. La diurèse peut donc être très abondante.
On met donc en place une surveillance horaire de la diurèse avec une
compensation à volume égal afin de réduire le risque hypovolémique pour le patient conduisant à une hypoperfusion
du greffon.
Le Post Opératoire immédiatLe Post Opératoire immédiat
⑤ Le post opératoire immédiat
• Quantifier le liquide de redon
• Evaluer la douleur
• Surveiller la température toute les 4
heures
• La reprise de l’alimentation s’effectue à
J1 sur prescription médicale et selon la
reprise du transit.
La surveillance du patient La surveillance du patient pendant son hospitalisationpendant son hospitalisation
•• Risque hémorragique�rupture des sutures � augmentation et aspect du liquide de redon, douleur abdo, surveillances du pansement et des constanteshémodynamiques � La conduite à tenir sera de prélever une NFS, de tranfuser le patient et de le reprendre au bloc,
• Risque de surcharge => OAPEn général, les patients reçoivent beaucoup de soluté lors de l’intervention(6 à 9 litres). Surveillance de la tension arterielle, saturation, oedèmes, dyspnée. Il est parfois necessaire de recourir à la dialyse.
• Risque d’hyperkalièmlieLe stress et l’intervention provoquent une libération de potassium dans le sang d’où l’interêt d’un bilan post op en urgence. On peut essayer de faire baisser la kalièmie par des moyens médicamenteux mais si celle-ci est tropimportante on dialysera le patient.
Accrue surtout les 24 premières heures,
La surveillance du patient La surveillance du patient pendant son hospitalisationpendant son hospitalisation
•• Risque de trombose veineuse ou artérielle� baisse de la diurèse voir anurie, algie au niveau du greffon, dégradation de la fonction rénale au bilanbiologique et augmentation de la taille du greffon à l’échographie � la conduite à tenir sera également unereprise au bloc,
•• Risque immunologique avec rejet suraigu� suite à un retour des Cross Match positives,… �douleurs abdo, fièvre, anurie, augmentation de la taille du greffon et modification de sa couleur � le diagnostic sera confirmé par une échographie et une détransplantation en urgence s’imposera.
Et au cours de l’hospitalisation :
Les surveillances du patient Les surveillances du patient pendant son hospitalisationpendant son hospitalisation
•• Surveillances biologiques et cliniques: � A J1 : “Bilan standard” (BES, BEU, NFS, Hémostase), Examen Cytobactériologique du redon et échographie du greffon,� A J2 : “Bilan standard”,� A J3 : “Bilan standard” et scintigraphie rénale,� A J4 : “Bilan standard” et ablation de la sondeurinaire,� A J5 : Si tout est ok, un “bilan standard” avec dosagun e de la toxicité des immunosuppresseurset un ECBU seront prélevés tous les lundis, ainsiqu’un bilan martial et une sérologie aspergillaireun jeudi sur 2.
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Les surveillances du patient Les surveillances du patient pendant son hospitalisationpendant son hospitalisation
•• Le pansement :� Réfection un jour sur deux,�A J4 : Ablation du pansement et cicatrice « à l’air »,�A J10 : Ablation de la moitié des fils ou des agrafes.
• Prise quotidienne du poids et de la diurèse (la compensation est généralement arrêtée entre 48 et 72 heures après la greffe).
• Le premier lever s’effectuera à J2.
⑥ L’éducation thérapeutique
• Différent de l’information
• Projet de service 2009
•• Surveillance des patients transplantés en consultation :
De 4 à 6 semaines � Ablation de la sonde double J,
De 0 à 2 mois � 2 fois par semaine,
De 2 à 3 mois � 1 fois par semaine,
3ème mois � Biopsie,
À partir de 3 mois � 1 fois par quinzaine,
À partir d’un an � 1 fois par mois,
Schéma à adapter selon l’évolution de la fonction rénale.
Le suiviLe suivi
⑦⑦⑦⑦ Les Immunosuppresseurs
Les immunosuppresseurs :
un sacré cocktail
• De façon générale le traitement
immunosuppresseur est composé d’un
corticoïde et de 2 immunosuppresseurs qui
peuvent varier selon les antécédents du
patient.
• Une bonne éducation est primordiale pour la
bonne prise du traitement. La non observance
peut aboutir à une détransplantation!!
L’induction:
• Elle a pour intérêt du diminuer le risque de rejet en post greffe immédiat.
• On administre au patient en général une dose de Simulect® (prévention du rejet aigu) réitérée à J4 et un bolus de corticoïde en intraveineux (prévention de la réaction inflammatoire).
• On peut donner parfois des immunosuppresseurs (Cellcept®, Prograf®, etc.)
• On administre également du Zinnat en intraveineux (prévention du risque infectieux) pour couvrir le patient durant l’intervention.
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Les immunosuppresseurs :
les corticoïdes.
Leur rôle est de stopper la réponse immunitaire (réactions
Inflammatoires, …).
Ils doivent être pris de préférence le matin, à heure fixe, à vie.
Dans notre service, ils sont utilisés en bolus au moment de
l’induction .
Ils peuvent aussi être utilisé comme traitement du rejet aigu.
Les corticoïdes engendrent un certains nombres d’effet
secondaire : Hyperglycémie, HTA, Rétention hydro-sodé,
Excitation, Troubles psychiques, Ulcères, etc.
Rôle IDE : contrôle de la glycémie capillaire dans les premiers
temps, surveillance hémodynamique régulière, surveillance du
poids, de l’apparition d’un changement de comportement, etc.
Les immunosuppresseurs :
le Prograf/Tacrolimus ®
C’est un immunosuppresseur qui déprime l’activité des lymphocyte T.
Il est utilisé couramment dans notre service.
Il peut être utilisé en induction et sa dose pourra être augmenté
en cas de rejet.
Il doit être pris matin et soir (12 heures d’intervalle), à heure fixe,
à vie .
Effets secondaires : diabétogène (en association avec les corticoïdes),
nephrotoxique, hépatotoxique et augmente risque d’infection.
Rôle IDE : surveillance de la glycémie capillaire, surveillance de la
température, surveillance de l’apparition de signe local d’infection.
Depuis peu, un dérivé est proposé sur le marché, l’ ADVAGRAF® qui
permet une mono-prise journalière au lieu de 2, diminuant ainsi le risque
d’oubli. La pharmacocinétique reste identique ainsi que le dosage/jour.
Les dosages sont variables dans le temps au cours des 1er mois en fonction
de leur tolérance et efficacité.
Les immunosuppresseurs: Cellcept®/Neoral®
Traitement immunosuppresseur donné en complément du Prograf®.
Le médicament est choisi en fonction des antécédents du patient
(antécédents cardio-vasculaire, obésité, etc.)
Utilisé parfois en induction, sa dose peut être augmenter en cas de
rejet.
Ils doivent être pris matin et soir (12 heures d’intervalle), à heure fixe,
à vie .
Effets secondaires : nephrotoxicité, augmente risque d’infection.
Rôle IDE : surveillance de la température, surveillance de l’apparition
de signe local d’infection.
Il existe une forme buvable pour le Cellcept® mais aucune de ces
formes n’existent en LP.
Une étude est menée actuellement sur l’interaction entre le Cellcept®
et l’apparition de certains types de cancer.
Attention!
Il a été démontré que certains aliments pouvaient diminuer l’action des
immunosuppresseurs:
Le pamplemousse Le Cerfeuil Le Millepertuis
Traitements parallèles:
• En prophylaxie du risque infectieux on prescrit aux
patients des antibiotiques:
• Dans notre service les patients reçoivent en général:- Zinnat® IV (pendant 4 jours) contre les infections O.R.L. et pulmonaires.
- Bactrim®(faible) contre les infections pulmonaires.
- Oflocet® contre les infections uro-génitales et O.R.L.
- Rovalcyte ® contre le CMV.
Les immunosuppresseurs… La bonne
marche à suivre!
• Il est primordial que les patients aient conscience de l’importance d’une bonne observance de leurs traitements. La survie du greffon en dépend !
• Les prises sont journalières, à heure fixe.
• Ne pas prendre une double dose en cas d’oubli, appeler son néphrologue en cas de doute ou lors de fièvre, diarrhée, etc.
• L’éducation doit se faire au cas par cas : problème de vue, problème de compréhension, barrière des langues, etc …
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Un outil simple et pratique8h 12h 20h
Cortancyl® 10 mg
Prograf® 3 mg 3 mg
Cellcept® 1500 mg 1500 mg
Bactrim® 400 mg
Rovalcyte®
(Mar/Sam)
450 mg
Oflocet®
(jour impair)
200 mg
Inexium® 40 mg
Ceci est un exemple de tableau que l’on peut créer.
Il faut expliquer que les dosages ne sont pas fixes.
On peut aussi coller les médicaments pour une meilleure compréhension et essayer
d’intégrer l ’entourage si c’est possible, surtout avec les personnes âgées.
D’autres outils sont disponibles :
• Les consultations infirmières
• Les mémos Roches du Transplantés
• Système d’Information en Transplantation
d’Organes (Roche®) Limites de ces outils:
• Barrière de la langue, problème de lecture,
problème de vision, personnes ne sachant pas
utiliser les ordinateurs.
• C’est au soignant de s’adapter aux capacités
du patient et non l’inverse.
• La sur information par internet peut
également représenter un problème.
Et côté diététique?A cause des effets secondaires
engendrés par le traitement le patient devra avoir un régime contrôlé en sel,
pauvre en sucre, en matière grasse et en protéine. Il
devra enrichir son alimentation en calcium, avoir un régime varié et équilibré. Il devra boire
minimum 1,5 litre d’eau. Les aliments qui lui seront
strictement interdit sont le pamplemousse, le
millepertuis et le cerfeuil.
Et côté hygiène de vie?Le patient devra avoir une hygiène corporelle et buccale satisfaisante,
il devra toujours prévoir suffisamment de médicaments lors
de ses déplacements ou prendre ses ordonnances. Il devra toujours
mentionner aux médecins, qu’il consulte, qu’il a été greffé. En
voyage, il faudra éviter de boire l’eau du robinet et de manger des
fruits non épluchés, avoir ses vaccins (viro atténué) à jour et
éviter l’exposition au soleil.
/!\ aux décalages horaires.
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⑧⑧ Les complicationsLes complications
①① La nécrose Tubulaire AigüeLa nécrose Tubulaire Aigüe
� Le plus souvent due à une ischémie
froide trop longue
� Se traduit par une anurie post
interventionnelle et une insuffisance
rénale persistante.
� 3 semaines
� Sera remis sous dialyse jusqu’à la
reprise fonctionnelle de son greffon.
②② Les infectionsLes infections
Bactériennes Virales
Fongiques
②② Le lymphocèleLe lymphocèle
Il s’agit d’une accumulation de
lymphe autour du greffon.
⑧⑧ Les complicationsLes complications
④④ Le rejet aiguLe rejet aigu
Le diagnostic se fera par une échographie et une biopsie, et le traitement par des bolus de
corticoïdes. Entre J15 et 3 mois, il se traduira par élévation de la créatininémie, un greffon volumineux
et dur.
⑤⑤ Le rejet chroniqueLe rejet chronique
Il se traduit par une insuffisance rénale progressive accompagnée d’une HTA et d’une protéinurie.
Le patient sera reconduit sous dialyse au bout d’un certain temps.
⑧⑧ Les complicationsLes complications Le rejet• Le transplanté devra être capable de détecter les signes de
rejet : fièvre, douleur au niveau du greffon, diminution de la diurèse voir une anurie, surveillance de son poids et du volume du greffon et la présence d’œdème ainsi que la diminution de la fonction rénale.
• Le rejet peut-être causé par une nécrose tubulaire aiguë, un lymphocèle, une infection, un sous dosage en immunosuppresseur ou une non observance qui « est retrouvée chez 22% des transplantés rénaux ». En effet, on a observé que « 36% des pertes de greffons sont dues à un problème d’observance » et dans les causes évoquées on retrouve « l’oubli, le sommeil, le changement des habitudes, être occupé, ne plus avoir de médicaments, les effets secondaires, le « ras le bol » »
Traitement du rejet
• Une fois la cause du rejet déterminée, on traite avec un bolus de corticoïde que l’on peut compléter avec une augmentation des doses d’immunosuppresseur.
• On peut avoir recourt chez les hyper-immunisés : aux immunoglobulines, aux échanges plasmatiques, ou à l’immuno-absorption.
Conclusion
• La TR améliore la qualité de vie
• Progrès immuno suppression, prévention des
complications: durée de survie de greffon
augmentée
• Avenir: manque de greffon disponible:
sensibilisation +++, greffe familiale
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La dialyse en urgence
La dialyse en urgence
• Indications : – I.R.A.
– Intoxication médicamenteuse volontaire ou non
– I.R.A sur I.R.C.
• Définitions : – I.R.A : altération rapide et réversible de la fonction rénale dûe à un
défaut de perfusion, une obstruction des voies urinaires ou une atteinte du rein.
– Se traduit par une diminution des néphrons fonctionnels et une réduction du débit de filtration glomérulaire.
I.R.A. fonctionnelle
• Induite par une hypoperfusion rénale (baisse du volume plasmatique => une baisse du débit cardiaque => une baisse du débit sanguin).
• Etiologie:
� Hypovolémie: hémorragie, déshydratation extracellulaire (diurétiques, Insuffisance surrénalienne), sepsis, anaphylaxie, syndrome néphrotique, cirrhose.
� Défaillance Cardiaque: dysfonction myocardique, trouble du rythme, tamponnade, pathologie valvulaire.
� Hémodynamique glomérulaire altérée: vasoconstriction pré glomérulaire (AINS, ciclosporine, catécholamines, synd hépato-rénal…), vasoconstriction post glomérulaire (IEC)
• Traitement :– Traiter la cause– Remplissage– Correction de l’hyperkaliémie
• Surveillance – Tension artérielle, pouls, poids, diurèse, iono sg.
I.R.A. obstructive• Présence d’obstacles sur les voies urinaires
(urètre, vessie, uretères)
• Traitement : – Drainage urinaire: néphrostomie, sonde urétérale, sonde JJ,
cathéter sus pubien, sonde vésicale.
– Traitement de la cause de l’obstacle
• Soins infirmiers : – Attention : clamper la sonde tout les 500 ml pour éviter le
syndrome de levée d’obstacle (vasodilatation puisvasoconstriction, baisse du débit de filtration glomérulaire puis dudébit sanguin rénal, augmentation de l'excrétion fractionnelled'eau et de sodium, troubles de l'acidification des urines,insensibilité des cellules tubulaires à la vasopressine, fibroserénale).
– Surveillance de la diurèse (volume, aspect)
I.R.A. organique
• Nécrose tubulaire aiguë = 90% des cas
• Induite :
– par une hypoperfusion rénale sévère et prolongée (choc hypovolémique,
septique, cardiogénique, hémorragique)
– ou toxicité médicamenteuse (iode, AINS,aminoside)
– ou toxicité endogène (rhabdomyolyse, ou hémolyse intravasculaire : paludisme,
drépanocytose, erreur de transfusion)
• Traitement :
– Dialyse
• Soins infirmiers :
– Pose KT hémodialyse (préparation, assister le médecin)
– Dialyse
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La dialyse
• Indications :
• Hyperkaliémie non contrôlée.
• Acidose sévère.
• O.A.P.
• Déséquilibre phosphocalcique.
• Encéphalopathie urémique
• Prise de Toxique dialysable.
• Différents types de dialyses :
• Hémodialyse conventionnelle
• Hémodialyse continue
La dialyse conventionnelle• Suppléer le rein en permettant de rétablir un équilibre hydro-
électrolytique et d’éliminer les déchets sanguins.
• 2 types de mécanismes permettent de réaliser cet échange : – La diffusion permet le passage des électrolytes du milieu le plus
concentré au moins concentré.– La convection permet de faire sortir le surplus hydrique et des
molécules de haut poids moléculaire par pression.
Diffusion Convection• Chez les patients avec une hémodynamique stable, la dialyse
conventionnelle dure de 2h à 6h.
• Chez les patients avec une hémodynamique instable, on préférera la dialyse continue, la perte de poids étant plus douce puisque le temps de dialyse s’étend de 12h à 78h .
Les paramètres
Ils sont réglés sur
prescription médicale.
Les voies d’abords• Si le patient est un dialysé
chronique, on utilise la Fistule Atério Veineuse (FAV) ou un KT de canaud
• Sinon il faut poser un KT Hémodialyse (KTHD) en fémorale ou jugulaire.
• Le rôle infirmier : – Préparation du matériel pour une pose de
KTHD
– Assister le médecin
– Surveillance du KT : risque infectieux, hématome…
– Réfection du pansement.
Les « reins » artificiels
Le nécessaire pour le bain
Au final
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Le branchement en dialyse
• Pour une première dialyse : le temps de dialyse sera de 2h et elle tournera à 200ml/min au lieu de 300ml/min pour éviter l’ischémie mésentérique.
• Rôle infirmier : surveillance– Pouls, tension artérielle, crampes, vertiges,
nausées/vomissements, conscience.
– Capteur de pression (PV, PA, PTM)
– Volume de sortie.
– La bonne connexion des lignes : risque d’ embolie gazeuse
• Conduite à tenir : si l’un de ces effets se produit
– Arrêter l’ultrafiltration (perte de poids)
– Remplissage
– Surélévation des membres inférieurs
– Contrôle pouls, TA, conscience.
– +/- restitution avec accord médical
Le débranchement
• FAV :
– retirer les fistulines,
– comprimer +++ (+/- Pangen, Algostéril )
– Pansement compressif
• KT (canaud ou HD)
– déconnecter les lignes artérielle et veineuse
des branches du KT
– Rincer puis verrouiller les branches du KT
(Duralock)
– Réfection du pansement stérile