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1
Grille de modélisation des pratiques d’enseignement
lors de la gestion des situations d’apprentissage
Abdesselam Mili
Professeur agrégé au CRMEF CS
Docteur en sciences de l’Education-
Pour le « parachèvement de la mise en œuvre de l'approche par compétences »1, le Ministère
de l’Education Nationale Marocain a lancé en 2008 un dispositif pour l’instauration de la
pédagogie de l’intégration dans le cycle de l’enseignement primaire. Toutefois, on observe sur
le terrain, une hétérogénéité des niveaux de pratiques d’enseignement lors de la conduite des
apprentissages. Pour permettre à l’enseignant d’analyser ses pratiques et les faire évoluer, une
grille de modélisation des niveaux d’appropriation de ces pratiques a été conçue permettant à
celui-ci de se situer lui-même, d’être situé à l’aide d’un observateur par rapport à un « idéal
type ». Car, le fait de se situer permet à l’enseignant de prendre conscience de ses pratiques et
l’encourage à les améliorer. C’est mieux de comprendre pour faire mieux (Vellas, 2002).
L’élaboration de cette grille s’inscrit dans le cadre du processus interactif (Atet et Paquay,
2002) entre l’enseignant et l’élève. Elle constitue, aussi, un cadre de référence pour l’utilisateur
et présente la caractéristique d’être généralisable pour l’analyse de pratiques de gestion des
situations d’apprentissage.
Mots clés : grille d’appropriation- modélisation-théorie de l’activité- d’action conjointe-
pratique d’enseignement- conduite de l’intégration des apprentissages.
1- Introduction :
La majorité des outils utilisés pour observer les enseignants en classe permet
d’enregistrer l’absence ou la présence d’un comportement, alors qu’on souhaiterait détecter le
niveau effectif atteint par les enseignants lors de la conduite des apprentissages. Peut-on donc
élaborer une grille permettant de situer le niveau réel des pratiques de l’enseignant lors de la
conduite d’une situation d’apprentissage ? Dans quelle mesure cette grille, à fonctions
multiples, peut-elle être exploitable dans la formation et le suivi des enseignants ? L’apport de
travail se situe à deux niveaux :
1- La proposition d’un cadre de référence pour tout utilisateur (observateur, observé,
auto-observé) en lui permettant de situer la pratique par rapport à un « idéal type », de
prendre conscience du niveau de maîtrise atteint et des possibilités de son amélioration.
2- L’harmonisation des outils d’observation car si chacun conçoit un modèle
d’enseignant issu de son expérience et de sa formation, des divergences notables dans les
jugements des bonnes pratiques apparaissent lors de l’observation des enseignants. Ces
conceptions divergentes proviennent d’un cadre de référence et de valeurs propres à chaque
observateur.
La conception de la grille prend son origine du cadre du suivi de l’instauration de la
pédagogie de l’intégration programmé par le Ministère de l’Education Nationale durant la
1 Programme d’urgence. Ministère de l’Education Nationale. Maroc.2008
2
période 2009- 2011. Elle a pour objet d’enrichir les travaux relatifs à l’analyse des pratiques
d’enseignement. Elle est le résultat de l’observation de 60 enseignants du cycle primaire dans
des écoles de nature différentes. Le contenu de la grille a été discuté et partagé avec les experts
qui ont suivi l’instauration du projet. La grille proposée fait apparaître 4 niveaux de maîtrise.
Chaque niveau est caractérisé par des traits ou des comportements d’interaction entre
l’enseignant et l’apprenant. Ce qui permet de classer le niveau de maîtrise de l’enseignant
observé par rapport aux 4 niveaux proposés (initié, familiarisé, avancé et expert).
1- Cadre théorique:
Le recours à l’analyse des pratiques et à l’observation des enseignants en situation
permettent d’extraire des savoirs « expérientiels » (Portugais, 1995; Tardif, Lessard, et Lahaye,
1991)2 à partir des actions observables. Elle repose sur les composantes suivantes:
- l’évolution des approches relatives à la pratique d’enseignement ;
- les théories de l’action et la théorie de l’activité ;
- Modèle d’analyse et modélisation des pratiques d’enseignement ;
- Didactique professionnelle et rapport au savoir.
1- l’évolution des approches relatives à la pratique d’enseignement:
L’intérêt accordé aux pratiques d’enseignement est manifeste depuis longtemps. Chose
qui a fait évoluer les réflexions visant à comprendre, à évaluer ou à agir sur ces pratiques :
- La focalisation des réflexions sur le « processus-produit » pour déterminer les
comportements efficaces. Cette conception part de l’idée que le comportement de l’enseignant
en classe a des effets sur les résultats des élèves (produit).
- l’intérêt accordé à la « pensée des enseignantes et des enseignants » (teacher cognition,
Kagan, 1990) considérant que toute action de la pratique d’enseignement s’inscrit dans un
processus cognitif marqué par un feed-back permanent.
- l’introduction des variables de situation et du contexte dans l’explication des pratiques
d’enseignement en s’inspirant de l’approche écologique et interactionniste. Cette conception
est marquée par :
- la mise en œuvre des méthodes d’enseignement (Altet, 2003).
- la vision du processus-produit est étudiée à travers son aspect interactionniste
dans l’action et socio-constructiviste dans son analyse.
2- les théories de l’action et la théorie de l’activité:
Les théories relatives aux pratiques humaines, peuvent nous éclairer à comprendre
comment les pratiques d’enseignement s’organisent et comment elles peuvent être analysées.
L’apport de la théorie de l’activité proposée par Léontiev (1976) inspiré des travaux de
Vygotsky permet de comprendre les pratiques d’enseignement en étudiant "la situation" et le
"le contexte" dans lesquels se manifestent l’activité de leur déroulement. Cette théorie repose
sur l’idée que toute action vise l’accomplissement d’un but, d’une part, et d’autre part que toute
activité répond à des tâches. Pour illustrer cette idée, prenons l’exemple suivant : les motifs de
l’activité de l’enseignant consistent à ce que les élèves comprennent et apprennent, le but de
2 WEISS Laura, Hedwige Aymon, Ruhal Floris, Eliane Ferrez, « Développement d’un outil d’analyse de
pratiques en mathématiques : comment mettre la recherche au service de la formation de formateurs ? Formation
et pratiques d’enseignement en questions », La revue des Hautes écoles pédagogiques et institutions assimilées
de Suisse romande et du Tessin, N° 13, 2011, pp. 238.
3
l’action de l’enseignant consiste à expliquer la situation d’apprentissage. Dans les deux cas,
l’enseignant interagit de façon individuelle, collective ou partagée avec les apprenants. Ainsi,
on ne comprend pas l’action d’expliquer de l’enseignant si elle n’est pas mise en relation avec
celle de la compréhension des élèves.
La théorie de l’action conjointe offre aussi un cadre pour comprendre et expliquer
l’action du professeur. Cela revient comme le précise Sensevy3 à :
– "identifier clairement l’action du professeur comme fonctionnellement structurée par les
nécessités de la relation didactique ; décrire son activité sous forme de grands types de « tâches
» dont l’existence est elle-même nécessitée par le type d’action que l’établissement et la
poursuite de la relation didactique supposent (sans que ces tâches soient forcément reconnues
comme telles dans la culture);
– comprendre, et nous en arrivons là aux techniques, que ces tâches sont accomplies la plupart
du temps à l’aide de techniques « mixtes », dans lesquelles un certain état de la topogenèse et
un certain état de la chronogenèse (« états » que le professeur produit en collaboration avec la
classe), spécifie (tout en étant spécifié par) le travail sur les connaissances et les savoirs
(mésogénèse)".
Dans cette perspective, le professeur peut être considéré comme celui qui gagne lorsque
les élèves gagnent". C’est ainsi qu’il définit quatre éléments structuraux de l’action dans la
relation didactique qui sont :
– "Définir désignera ce que le professeur fait pour que les élèves sachent précisément à quel
jeu ils doivent jouer.
– Réguler désignera ce que le professeur fait en vue d’obtenir, de la part des élèves, une
stratégie gagnante.
– Dévoluer désignera ce que le professeur fait pour que les élèves prennent la responsabilité
de leur travail.
– Institutionnaliser désignera ce que le professeur fait pour que tel ou tel comportement, telle
ou telle assertion, ou telle ou telle connaissance, soient considérés comme légitimes, vrais, et
attendus, dans l’institution"4.
L’action conjointe permet d’étudier les situations en classe dont l’objet des interactions
entre les protagonistes (professeur-élève) est le savoir. C’est un jeu d’apprentissage (Sensevy,
Mercier, Schubauer- Leoni, Ligozat & Perrot, 2005). Chaque action du professeur a des
incidences sur l’action de l’élève. Ces actions peuvent être dissociées l’une de l’autre permettant
une meilleure analyse des comportements observés. Or, la théorie de l’action conjointe ne prend
pas en considération l’activité du professeur dans sa dimension professionnelle, d’où le recours
aux travaux antérieurs relatifs à l’observation des enseignants ou dans le cadre de l’analyse de
leur pratique qui constitue des références incontournables pour enrichir ce travail. Les grilles
d'observations visent à éclairer certaines modalités du «teaching », conçu, par N.L. Gage, sous
deux formes complémentaires : d'une part, le comportement du maître et ses composantes;
d'autre part l'influence de ce comportement sur les réactions des élèves." 5 . L’avantage
3 SENSEVY Gérard, Théories de l’action et action du professeur, in BAUDOUIN, J.M, FRIEDRICH, J, Théories de l'action
et éducation. De Boeck, 2001 (pp 216) 4 Ibid (pp 215) 5 ANTOINE Léon, « Les grilles d'observation des situations pédagogiques », Revue française de pédagogie,
Volume 30, 1975, pp. 5-13, in http://dc178.4shared.com/doc/_PJC_Y-Q/preview.html consulté le 11 octobre
2012
4
d’observer l’enseignant en action permet de préciser ce qu’il fait réellement et non pas ce qu’il
doit faire ou de ce qu’il croit faire.
3- Modèle d’analyse et modélisation des pratiques d’enseignement:
L’analyse des pratiques Altet 6 , permet quant à elle d’identifier la mise en œuvre des
comportements, des compétences en actes à l’aide d’outils d’analyse. C’est une démarche
réflexive. Or, toute pratique d’enseignement est un « faire » singulier, propre à chaque
enseignant7. Est-il possible de concevoir un outil d’analyse permettant de concilier entre les
pratiques singulières et les pratiques plurielles ? les recherches ont dégagé les fonctions de
l’analyse des pratiques (Lenoir et Vanhulle, 2006), Bru (2002), ou la description des modèles
relatifs au processus enseignement-apprentissage Altet (2000), ou encore la description des
étapes de l’évolution des recherches des pratiques enseignantes Altet (2002, 2006) et Paquay
(2004). Cependant le problème réside dans la proposition d’un outil contextualisé et
conceptualisé en modèle permettant aux usagers de comprendre les pratiques et d’en rendre
compte. Bressous (2001), cité par Yves Lenoir (2009), "relève que le principal enjeu des
pratiques enseignantes est d’accéder à une modélisation de la pratique ; il faut parvenir, dit-il,
à « un modèle de la pratique"8. Bien que la pratique d’enseignement soit propre à chaque
enseignant, des indicateurs pratiques peuvent nous rendre compte du niveau atteint par
l’enseignant par rapport à un niveau « idéal ». Car l’analyse, à elle seule, ne suffit pas s’il n’y
pas de référent pour les acteurs de manière à éviter un jugement de valeur global peu argumenté
(Robert, 2001; Brophy, 2004; Seidel, 2005; Monnier, Weiss, de Marcellus, Erard, & Staeger,
2008). Van der Maren (2003). N’oublions pas que toute pratique d’enseignement est influencée
par des facteurs externes à l’enseignant comme l’effectif des apprenants, le niveau d’attention
des apprenants, les conditions de travail…Ce sont les limites de la modélisation de la pratique
d’enseignement, car ces facteurs, qui sont qualifiés de contraintes , agissent sur le niveau de
performance de l’enseignant. Partant de cette idée, si on veut modéliser une pratique, il faut
tenir compte:
- du rapport au savoir que soutient l’enseignant au moment de la gestion des
apprentissages ;
- de l’action et du jeu de rôle qu’il organise au moment des apprentissages;
- de la nature du milieu et du contexte de la mise en œuvre du contenu d’enseignement.
4- Didactique professionnelle et rapport au savoir:
La didactique professionnelle permet "l’analyse cognitive du travail en vue de rendre
plus efficace la formation professionnelle (Pastré, 1997). Il s’agit d’une analyse de l’activité
qui, lorsque celle-ci est achevée, sera exploitée à des fins de formation"9.
6 ALTET Marguerite, Isabelle Vinatie, Analyser et comprendre la pratique enseignante, Presse Universitaire de Rennes,
Paris, 2008. 7 Ibid, 8 Yves LENOIR, « L’intervention éducative, un construit théorique pour analyser les pratiques d’enseignement », Nouveaux
cahiers de la recherche en éducation (NCRÉ), Vol 12 N° 1, 2009, p.9 à 29. Université de Sherbrooke. (p.43)
9 Philippe Maubant, Lucie Roger, Samir Dhahbi Jemel, Isabelle Chouinard, La didactique professionnelle, un nouveau
regard pour analyser les pratiques d'enseignement in http://www.lille.iufm.fr/IMG/pdf/375-383_ROGER_Tome1.pdf
consulté le 14 Décembre 2012.
5
L’enseignant est confronté à la transmission d’un savoir mettant en jeu les
aspects didactiques et pédagogiques, organisés autour des trois piliers de la didactique
professionnelle :
- La didactique des disciplines où Chevallard et Brousseau offrent un cadre d’analyse
lors de la gestion des situations didactiques ;
- Le constructivisme de Piaget et le socio-constructivisme de Vigotsky offrent un
cadre de la construction de la connaissance à travers les objets, le langage et le rôle
central du social (le travail en groupe).
- L’analyse du travail de l’enseignant en se référant à l’ergonomie offre un cadre et
des méthodes d’analyse de la situation de travail sur le plan de la conceptualisation
des tâches et du développement des compétences.
2- Méthodologie :
Le point de départ du travail vient du cadre du suivi de l’instauration de la pédagogie de
l’intégration qui a pour objectif l’opérationnalisation de l’approche par compétence au cycle de
l’enseignement primaire au Maroc. Le fait d’observer des niveaux de pratiques d’enseignement
hétérogènes et la difficulté des enseignants à se représenter « l’idéal type » pour gérer une
situation de l’intégration, nous a motivé à concevoir une grille hiérarchisant les niveaux des
pratiques effectives des enseignants par rapport à un « idéal type ». Les observations faites sur
le terrain, pendant deux ans, concernent 60 enseignants exerçant dans des écoles de nature
différente (urbaine, semi-urbaine, rurale). Cette collecte des données a été alimentée par
l’analyse des séquences vidéo enregistrées lors du suivi (12 enseignants concernés). Les
observations ont été réalisées au moment de la gestion des apprentissages de l’intégration
caractérisée par les étapes suivantes : la présentation de la situation, la production par l’élève,
la vérification des apprentissages et enfin la remédiation des lacunes. Les traits ou les
comportements observés sont placés dans la grille sous forme d’indicateurs observables
détaillant par exemple le processus de questionnement des élèves et leurs réactions, la manière
de la présentation de la situation par l’enseignant et sa compréhension par les apprenants.
Les premiers résultats, essentiellement descriptifs, ont permis d’effectuer des comparaisons
significatives entre les pratiques d’enseignement. Ces dernières ont été classifiées en quatre
niveaux: niveau initié (niveau 1), niveau familiarisé (niveau 2), niveau avancé (niveau 3) et
niveau confirmé (niveau 4). La première version du travail a été présentée en focus groupe
composé des enseignants chercheurs, des inspecteurs et des formateurs lesquels avaient la tâche
d’assurer le suivi, de vérifier et de faire les réajustements possibles. Ensuite, la grille a été
expérimentée et réajustée de nouveau après partage d’informations avec 4 observateurs. Une
fois le contenu de la grille est stabilisé, le dispositif de l’observation a été entamé proprement
dit. Il est organisé selon les scénarios suivants :
- Scénario 1: ayant pour objectif de situer le niveau effectif atteint par les enseignants par
rapport à « l’ideal-type » recherché par les concepteurs de la réforme lors de l’instauration de
la pédagogie de l’intégration. Pour cela, nous savons mis en place un dispositif de l’observation
de 50 enseignants et enseignantes du cycle primaire. Les observateurs avaient en possession la
grille un mois avant le commencement des observations et ayant participé au partage lors de la
construction de la grille.
6
- Scénario 2: ayant pour objectif l’impact de l’utilisation d’une grille, par les enseignants, pour
répondre au souci de « l’ideal-type » recherché par les concepteurs de la réforme. Pour cela,
nous avons choisi :
- 3 enseignants observés du cycle primaire disposant de la grille d’évaluation durant
l’expérimentation.
- 3 enseignants observés du cycle primaire ne disposant pas de grille d’évaluation durant
l’expérimentation.
3- Les limites de la grille d’appropriation des pratiques enseignantes
Bien que l’étude soit focalisée sur les pratiques professionnelles en liaison directe avec
le métier de l’enseignant tenant compte des outils véhiculés dans le cadre de la pédagogie de
l’intégration, l’outil proposé est contraint par des variables qui peuvent limiter son exploitation
notamment :
- la formation des enseignants a touché quelques traits de la profession, alors qu’on a
tendance à juger l’enseignant sur tous les traits de la profession;
- la profession de l’enseignant englobe : le métier, la mission, la culture, et la
personnalité ;
- Les indicateurs d’observation présentent une interdépendance car le métier d’un
enseignant est un métier complexe;
- les traits dégagés peuvent être considérées surtout pour le niveau 4 comme un idéal à
atteindre par l’enseignant, alors que l’observateur n’est pas en mesure de les connaître.
- l’existence des variables contrôlables (censées être maîtrisées et liées directement au
métier de l’enseignant par rapport à son devoir en tant qu’enseignant) et d’autres incontrôlables
qui dépendent de l’aspect culturel, de la personnalité, des motivations, et des conditions de
faisabilité (matérielles et humaines).
- le contenu exhaustif de la grille peut constituer un handicap pour l’observateur.
7
4- La grille des niveaux d’appropriation des pratiques d’enseignement lors de la gestion des situations d’apprentissage
(exemple : situation de l’intégration)
Niveaux d’appropriation
Phases de gestion des
apprentissages
Niveau 1 Initié
Niveau 2 Familiarisé
Niveau 3 Avancé
Niveau 4 Confirmé
Ph
ase
de
Co
mp
réh
ensi
on
Co
mp
ort
emen
t d
e l’
ense
ign
an
t
- demande directement aux
élèves de répondre sans leur
donner l’occasion de
comprendre la situation (ou sans
qu’il assure la disponibilité
intellectuelle et affective
nécessaires ;
- répond à la place des élèves ou
complète leurs réponses
- explique de manière excessive
jusqu’à même « souffler » la
réponse.
- demande à un élève de
lire la situation, pose des
questions et demande aux
meilleurs élèves de
répondre ;
- rappelle toutes les
ressources ; et considère les
consignes comme des
questions relatives aux
ressources ;
- écrit les réponses au
tableau
- demande à un élève de lire la
situation, pose des questions et
encourage tous les élèves à
chercher des solutions ;
- s’assure que les élèves ont
compris ;
- détermine avec les élèves la
tâche et spécifie la production
prévue (conformément à la fiche
de vérification de la Situation);
- utilise d’autres supports
didactiques (affiches, matériels,
vidéo, TIC…)
- demande à un élève de lire la situation, pose
des questions, incite tous les élèves à participer à
la recherche de solutions ;
- encourage, guide, structure et synthétise (la
démarche qui sera privilégiée);
- encourage et guide les élèves faibles;
- incite les élèves à lire les questions afin de
déterminer la tâche et spécifier la production
prévue avec leur propre style ;
- vérifie si les élèves ont compris la tâche
demandée
Co
mp
ort
emen
t d
es
élèv
es
- la grande majorité des élèves
écoutent passivement ;
- quelques élèves essaient de
comprendre le contenu de la
situation par eux-mêmes ;
- répondent sans chercher à
comprendre la situation
- sont passifs : écoutent et ne
répondent pas.
- les meilleurs élèves
répondent (en cernant en
partie les aspects essentiels
de la situation) ;
- l’interaction "élèves-
professeur" se limite au jeu
des "questions-réponses".
- une bonne partie des élèves
formulent des hypothèses (en se
basant sur quelques concepts
requis) ;
- montrent leur compréhension
des exigences de la situation (du
choix des stratégies et des
démarches, …).
- la majorité des élèves de la classe participent
à la recherche et à l’élaboration des solutions et
des indicateurs les concernant ;
- interprètent (avec exactitude) les informations
fournies ;
- formulent et justifient des hypothèses (à l’aide
des concepts appropriés) ;
- proposent, confrontent et interagissent avec
les pairs.
8
Niveau 1 Initié
Niveau 2 Familiarisé
Niveau 3 Avancé
Niveau 4 Confirmé
Ph
ase
de
pro
du
ctio
n
Co
mp
ort
emen
t d
e l’
ense
ign
an
t - est préoccupé par une autre activité
(corrige les copies d’une autre classe
ou d’une autre matière par exemple…)
- demande aux élèves de produire
directement sans leur donner le temps
de réfléchir au problème
- ne prend pas en considération si les
élèves respectent ou non les indicateurs
de vérification.
- demande aux élèves de
produire en s’inspirant des
réponses collectives
- souffle la réponse lors de
son passage dans les
rangées;
- insinue la réponse en
l’associant à un cours vu
précédemment.
- encourage et/ou aide certains
élèves en leur montrant les
erreurs du doigt,
- demande aux élèves de
produire en s’inspirant des
réponses collectives ;
- débloque certains élèves sans
pour autant donner la réponse.
- incite les élèves au travail
personnel et donne un moment pour
réfléchir au problème
- consolide le perfectionnement des
élèves et les aide à l’autocorrection
et à la correction immédiate
- incite les élèves à respecter les
indicateurs de vérification
- rappelle (pour certains) les
critères et les indicateurs de
vérification
- encourage et aide les élèves ;
- intervient pour les orienter et les
accompagnér ;
Co
mp
ort
emen
t d
es é
lèv
es - retranscrivent des éléments du
problème ;
répondent directement sans comprendre
le contenu de la situation et sans utiliser
la grille de vérification ;
- répondent à chaque consigne comme à
une question isolée ; - présentent les
résultats obtenus sans proposer des
explications.
- travaillent en proposant un
plan d’action très
sommaire ;
- copient directement les
réponses du tableau (une
production standard pour
tous les élèves ; elle est de
nature collective) ;
- travaillent en présentant un
plan comportant les étapes
importantes ;
- les élèves produisent seuls
mais d’une manière fortement
guidée (par le prof, ou le
groupe).
- explorent les données
- déterminent la tâche et spécifie la
production prévue avec leur propre
style travaillent en présentant un
plan d’action correct ;
- produisent seuls sous le regard
du professeur et en utilisant la
grille de la vérification
Niveau 1 Initié
Niveau 2 Familiarisé
Niveau 3 Avancé
Niveau 4 Confirmé
Ph
ase
de
vér
ific
ati
on
Co
mp
ort
emen
t d
e
l’en
seig
na
nt
- n’utilise pas la grille de
vérification ;
- confond la grille de
vérification et la grille
d’évaluation.
- demande aux élèves de
vérifier leurs productions
conformément aux critères
par « oui » ou « non » ;
- incite l’élève à corriger par
rapport à la production
collective
- demande aux élèves de
vérifier leurs productions en
utilisant la grille de
vérification ;
- insiste sur la présence ou
l’absence d’un indicateur ;
- incite les élèves à améliorer
leurs productions en tenant
compte de la grille de
vérification
- facilite à l’élève la vérification de sa
production ;
- encourage les élèves à améliorer leurs
productions ;
- utilise des moyens variés pour la
vérification (par exemple, la vérification par
les pairs…) ;
- demande aux élèves de présenter leurs
productions ;
- inciter les élèves à la vérification en se
référant aux critères et aux indicateurs
attendus
- intervient pour orienter
Co
mp
ort
emen
t d
es
élèv
es
- rendent leurs copies à
l’enseignant sans relire ni
vérifier leurs
productions ;
- répondent généralement
par« oui » sans savoir
pourquoi ;- corrigent leurs
productions par rapport à la
production collective ;
- les meilleurs élèves sont
sollicités pour lire leurs
productions
- les élèves travaillent leurs
productions en vue de les
améliorer en s’inspirant de la
grille de vérification ;
- la majorité des élèves
réalisent bien une
amélioration de leurs
productions.
- procèdent à la vérification de leurs
productions en reprenant point par point les
indicateurs de la grille de vérification ;-
chacun travaille dans un premier temps sur
sa production afin que la vérification soit
individuelle ;
- procèdent ensuite à des échanges des copiés
en vue de la co-évaluation ;
- les élèves améliorent leurs productions à
l’instar des indicateurs de Vérification ;
- le produit amélioré est personnel.
9
Niveaux d’appropriation
Phases de l’exploitation
de la SI
Niveau 1 Initié
Niveau 2 Familiarisé
Niveau 3 Avancé
Niveau 4 Confirmé
R
eméd
iati
on
Co
mp
ort
emen
t d
e l’
ense
ign
an
t - fait une révision des
cours par matière à tous
les élèves ;
- Selon une logique et une
programmation de la remédiation
à court terme ;
- l’enseignant organise les
groupes de travail d’une manière
improvisée sans tenir compte de
leurs difficultés et de leurs lacunes
exactes ;
-propose des activités de rappel de
cours et/ou des exercices en
liaison avec l’installation des
ressources.
-Selon une programmation
de la remédiation conçue
pour toute l’année (court
terme, moyen terme, long
terme et à partir des
difficultés des élèves) ;
- propose des activités
diversifiées en fonction
des critères non maitrisés.
- Selon la démarche « diagnostique-
remédiation » à partir de l’exploitation
des productions des élèves, propose
(pour les critères et les ressources non
maitrisés) des activités de remédiation
ciblée en fonction des
besoins individuels (feedback) ou des
niveaux de l’ensemble de la classe;
-identifie les difficultés nécessitant
une remédiation ciblée ;
- fait travailler les élèves sur leurs
erreurs ;
- évalue l’impact de la remédiation
(aide les élève pour améliorer leur
produit ou résout une troisième SI).
Co
mp
ort
emen
t d
es é
lèv
es
- restituent des règles…
- répondent à des
questions et/ou des
exercices qui n’ont rien
avoir avec leurs
difficultés.
- répondent à quelques questions
et/ou exercices sans aucun feed-
back du professeur ;
- les meilleurs élèves sont inactifs
ou bien ils répondent à la place
des élèves faibles.
- travaillent avec un feed-
back attentif du
professeur ;
- la majorité des élèves
réalisent des productions
améliorées.
- présentent (surtout les
élèves faibles) leurs
productions devant leurs
camarades.
- effectuent des activités suivant les
besoins identifiés ;
- les élèves faibles sont suivis et aidés
par le professeur ou par les meilleurs
élèves ;
- ont pris conscience des difficultés
qu’ils rencontrent et les améliorent
10
5- Application de la grille pour un groupe d’enseignants
L’exploitation de la grille répond à des besoins professionnels pour les acteurs du terrain
d’une part, d’autre part, elle constitue un tampon pour les responsables. Bien que les
pratiques enseignantes soient singulières, il est possible de dégager les besoins de
formation ou bien de savoir le degré atteint par les enseignants lors de l’instauration d’une
réforme. Cette grille pourra avoir donc une fonction diagnostique, formative ou
certificative. En plus, elle permet d’évaluer les pratiques effectives des enseignants sur le
plan quantitatif ou qualitatif.
1- Le niveau de pratique atteint chez les enseignants observés lors de
l’instauration du projet de la PI :
Rappelons que le scénario 1 ayant pour objectif de situer le niveau effectif atteint par les
enseignants par rapport à « l’ideal-type ». Il concerne l’observation de 50 enseignants et
enseignantes du cycle primaire. Afin de faciliter le travail des observateurs qui ont participé au
réajustement de la grille, une fiche leur a été proposée pour situer le niveau de l’enseignant
observé. En plus, le dispositif d’observation est organisé dans le cadre du suivi de l’instauration
de la pédagogie de l’intégration dans les AREF suivantes : Doukala-Abda, Méknès Tafilat, Fès-
Boulemane- Tadla-Azilal- Souss Massa Draa, Grand Casablanca, Tanger Tétouan, Laghuira
Oued Dahab. Le processus d’observation a duré une semaine et qui a abouti à l’observation de
50 enseignants et enseignantes.
Tableau d’évaluation des niveaux d’appropriation des outils de la PI par les enseignants
AREF : Délégation : Classe : Durée :
Le but de cette grille est de mesurer le niveau d’appropriation des outils de la PI par les enseignants observés lors du suivi (conformément à la grille des niveaux). Mettez une croix dans la case correspondante.
U : Ecole urbaine, SU : Ecole semi-urbaine, R : Ecole rurale (E : Enseignant)
E Ecole Phase Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
1
Compréhension Durée de déroulement:
Production Durée de déroulement:
Vérification : Durée de déroulement:
U SU R Remédiation Durée de déroulement:
Les données obtenues montrent que :
- les observateurs ont la même représentation du niveau observé ;
- les enseignants eux-mêmes déclarent des difficultés lors de la conduite de l’étape
de vérification des acquis avec les élèves et la remédiation des lacunes ;
- une compatibilité entre les résultats obtenus par les observateurs quel que soit
l’endroit de l’observation.
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- La durée de la gestion de chaque étape n’est pas conforme à celle prévue dans la
fiche de l’exploitation de la situation. La majorité des enseignants accordent plus
de temps à la phase de la présentation de la situation.
L’histogramme suivant montre les différents niveaux de pratiques des enseignants
lors de la conduite d’une situation de l’intégration :
Histogramme montant le niveau de pratiques atteint par les enseignants
observés lors de la conduite de l’intégration
Nous remarquons que la majorité des enseignants maîtrise le processus de la
présentation de la situation d’apprentissage et l’explication des tâches à faire par les élèves.
Toutefois, ils trouvent des difficultés pour aider l’élève à vérifier sa production. En plus, au
cours de la phase de la présentation, ils s’attardent beaucoup sur l’explication des concepts, des
stratégies de travail…Peu d’entre eux permettent à l’élève de construire progressivement son
savoir. La remédiation est sous forme d’un cours répété, ou un ensemble d’exercices de
révision. Or, la remédiation des lacunes est tributaire des besoins de chaque élève. Elle est
organisée en fonction des critères non maitrisés dans la production de l’élève. Des enseignants
qui ont fait une auto-analyse en utilisant la grille avant d’être observés par un inspecteur.
2- Impact de l’auto-évaluation, au moyen d’une grille, sur l’amélioration des
pratiques d’enseignement.
Rappelons que le travail consiste à comparer les pratiques d’enseignement de 2
catégories d’enseignants selon le Scénario 2 ayant pour objectif l’impact de l’utilisation d’une
grille. Les résultats montrent un écart important entre les enseignants disposant d’une grille
d’observation et ceux qui ne disposent pas de cet outil durant l’observation. Les premiers
affirment :
- l’intérêt de cet outil au niveau de la compréhension des pratiques requises et la situation
de leur niveau par rapport à « idéal type » recherché.
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Compréhesion Production Vérification Remédiation
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- l’utilisation de la grille pour discuter avec leurs collègues, pour s’auto-former et pour
se situer.
- l’installation d’un sentiment de confiance chez eux.
Ce qui nous permettre de situer l’importance de l’utilisation de la grille faisant appel
d’une part l’idéal type recherché et les niveaux probables que l’on peut rencontrer sur le terrain.
Cet apport se manifeste au niveau :
- Outillage professionnel des enseignants (ce qu’on souhaite atteindre par rapport à
l’existant) : c’est une concrétisation du processus de la formation souvent critiqué par
son aspect théorique. Et donc, répond à la problématique à laquelle sont confrontés les
acteurs de la formation vue son aspect pratique.
- Auto-vérification des comportements (se situe par rapport à des critères et indicateurs) :
c’est une démarche permettant à la confrontation de l’enseignant avec lui-même. Elle
constitue un facteur de développement de la compétence professionnelle et fournit aux
enseignants un outil dans le souci d’améliorer son niveau de pratique d’enseignement.
- Confiance par rapport à ce qui est demandé (psychologique) : les enseignants utilisant
la grille acceptent mieux les regards critiques des observateurs que les enseignants qui
n’avaient la grille avant l’observation.
Conclusion :
La plupart des réformes déterminent ce que les enseignants vont faire en se référant aux
besoins du système éducatif. Cependant, elles ne précisent pas l’idéal type souhaité atteint par
les enseignants lors de l’instauration d’une réforme. Car, tout changement de pratique doit se
référer à ce qui se fait d’abord, pour ensuite agir. Le fait qu’un enseignant situe son niveau, soit
par une auto-analyse ou par des pairs par rapport un « idéal type », lui permet de prendre
conscience de ses pratiques et l’incite à les changer progressivement. La grille constitue une
feuille de route pour tous les enseignants surtout pour ceux qui exercent dans les zones
lointaines. Rappelons que le travail consiste en la présentation d’une grille permettant
l’observation et l’évaluation des pratiques enseignantes. Elle est formulée en tenant compte des
travaux antérieurs en matière d’analyse des pratiques enseignantes et de la théorie de l’action
conjointe. La grille expérimentée et validée par les observateurs permet de dégager des niveaux
de pratiques atteints par les enseignants lors de la conduite de l’intégration. Elle n’est pas
spécifique à la pédagogie de l’intégration. Elle est évolutive, dynamique et inclusive.
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Webographie :
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- http://www.lille.iufm.fr/IMG/pdf/375-383_ROGER_Tome1.pdf consulté le 14 Décembre 2012. - http://didapro.wordpress.com/