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GRAND PUBLIC Recherche Information - Prévention - Dépistage Actions pour les malades et leurs proches Grossesse et cancer ? Edition actualisée avril 2009

Grossesse et cancer ?

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Page 1: Grossesse et cancer ?

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RechercheInformation - Prévention - DépistageActions pour les malades et leurs proches

Grossesse et cancer ?

Edition actualiséeavril 2009

Page 2: Grossesse et cancer ?

1Grossesse et cancerpendant et après

Nous remercions chaleureusement le groupe desrelecteurs :

Jeanne BRAUD, Anne-Marie BROSSARD(rapporteur du Réseaudes Malades et desProches),Agnès BROUGERE, Chantal CHAMOULAUD,Martine DAMECOUR, Paola LACROIX, Evelyne MATHOUX,Florence MENET, Hélène MOURIESSE, Claire NAUD, Emmanuelle PUJOL,Myriam SAYADA,Frédérique STENGER,Janine WALTER.

Page 3: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

2

q Le cancer est-il conciliable avec la grossesse ? 3

q Cancer pendant la grossesse 4

q Les éléments pesant dans la décision 6

q Les décisions thérapeutiques 8

q Y-a-t-il des explorations à éviter en cours de grossesse ? 12

q Une grossesse est-elle possible après un cancer ? 13

q Une grossesse après un cancerpeut-elle provoquer une rechute ? 14

q Les traitements antérieurs comportent-ilsun risque pour l’enfant ? 15

q Les adresses utiles 17

q Contre le cancer, avec la Ligue 18

q La Ligue contre le cancer 19

SOMMAIRE

Rédaction :

> Docteur Françoise MAY-LEVIN Conseiller médical,

Ligue contre le cancer,

> Professeur François GOLWASSER,

oncologue médical

à l’hôpital Cochin

> Professeur Claude SUREAU,

gynécologue

obstétricien, ancien

Président de

l’Académie de

médecine.

Mise à jour > avril

2009

Design maquette> Catherine PRIVAT

Images > Solange REBOUL

Grossesse et cancer ?Pendant ou après un cancer

Page 4: Grossesse et cancer ?

3Grossesse et cancerpendant et après

Les progrès de la médecine ont rendu possible, dans bien descas, ces deux conjonctures, que tout oppose en apparence.Mais, il faut distinguer deux types de problèmes :

U PEUT-ON TRAITER UN CANCER ALORS MÊME QUE L’ONEST ENCEINTE ?

U PEUT-ON METTRE EN ROUTE UNE GROSSESSE LORS-QUE L’ON A ÉTÉ TRAITÉE POUR UN CANCER ?

Le cancer

est-il conciliable avec la grossesse ?

Page 5: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

Deux situations sont possibles : un cancer est diagnostiquéchez une jeune femme qui se sait enceinte, ou bien unepatiente, déjà en traitement ou qui va être traitée pour un

cancer découvre sa grossesse.

Une première remarque doit être faite : un cancer chez une femmeenceinte ne présente aucun risque de contamination pour le fœtus.

En revanche, l’avenir de la grossesse va poser des problèmes dechoix thérapeutiques bien particuliers. Dès lors, les options de trai-tement du cancer et le devenir de la grossesse doivent être discu-tés , tout en veillant à ne faire aucune exploration pouvant êtredommageable pour le fœtus.

CES CHOIX THÉRAPEUTIQUES VONT DÉPENDRE DE MULTIPLES FACTEURS

ULe moment de la grossesse.

ULa nature de la tumeur et le caractère d’urgence du traitement.

ULe type de traitement souhaitable : chirurgie, radiothérapie, chi-miothérapie.

ULe contexte familial : nombre des enfants, âge de la patiente etsurtout son désir profond, ainsi que celui du couple.

Cancer pendant la grossesse

4

Page 6: Grossesse et cancer ?

5Grossesse et cancerpendant et après

C’est souligner d’emblée dans cette situation l’importance de laqualité de l’information, et de la relation avec une équipe pluridisciplinaireréunissant oncologue, radiothérapeute, chimiothérapeute, obstétricienet psychologue.

Lorsque le cancer est diagnostiqué, il faut informer la patiente dans lamesure du possible des effets de la thérapie proposée, sur le fœtus etsur le pronostic global pour la mère.

Cancer pendant la grossesse

Page 7: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

LA GROSSESSE :DÉVELOPPEMENT DEL’EMBRYON ET DU FŒTUS

UDurant les soixante pre-miers jours, l’embryon va pro-gressivement s’individualiser ausein de l’œuf. Les principalesstructures qui donneront nais-sance aux différents organescommencent à se différencier.C’est pendant le 2e mois que seforment les principaux organes,tandis que l’aspect extérieurcommence à se modeler.

UA partir du 3e mois, l’embryonpoursuit son développement etdevient un fœtus, qui va continuerà croître et assurer sa maturationjusqu’à la naissance. L’âgegestationnel, sera alors un élé-ment déterminant. Si la grossesseest récente (avant le 3e mois), uneinterruption sera proposée et dis-cutée en informant la malade quele pronostic du cancer ne sera pasaffecté par cette interruption.Après le 3e mois, si la patiente lesouhaite, le traitement seraadapté pour permettre la pour-suite de la grossesse en toutesécurité.

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA MALADIE

Différents éléments doiventêtre pris en compte.

SLA NATURE DE LA MALADIE

Il s’agit dans une grande majo-rité des cas d’un cancer du sein,ou d’un cancer du col utérin, plusrarement d’un cancer de l’ovaire.

Chez les toutes jeunes femmes,à peine sorties de l’adoles-cence, on peut observer égale-ment des cancers fréquents àcette période de la vie, commeles lymphomes*, qu’ils soienthodgkiniens ou non, les leucé-mies lymphoblastiques, oumême des sarcomes osseux oudes parties molles. Enfin, il peuts’agir de mélanomes, de cancerde la thyroïde, de cancersdigestifs ou de tumeurs raresdiverses.

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA TUMEUR

U Le siège, la taille, l’exten-sion de la tumeur et l’agressi-

les éléments pesant dans la décision thérapeutique

tumeurs du système lymphatique

Page 8: Grossesse et cancer ?

7Grossesse et cancerpendant et après

vité des cellules tumorales, leur vitesse de croissance vont être prisen compte par l’équipe médicale pour déterminer la stratégie thé-rapeutique et le caractère d’urgence du traitement.

Dans la grande majorité des cas, on peut, en toute conscience, sedonner le temps de la réflexion ou débuter par un geste thérapeu-tique à la fois efficace sur la tumeur, et préservant la sécurité dufœtus. Mais il est de rares cas, comme les leucémies aiguës, ou descancers inflammatoires du sein, ou autres cancers d’évolutionrapide ou menaçante, qui nécessitent sans délai un traitementénergique et rapide.

les éléments pesant dans la décision thérapeutique

Page 9: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

8

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Actions pour les malades et leurs proches

ELLES SERONT TOUJOURS PRI-

SES EN TENANT COMPTE DE

L’ÉVENTUELLE DANGEROSITÉ

POUR L’ENFANT ET DE LA

SÉCURITÉ DE LA MÈRE.

LES MÉTHODES ENVISAGEABLES

SLA CHIRURGIE

La chirurgie est pratiquement tou-jours possible, quel que soit lemoment de la grossesse, ensachant que l’anesthésiste entiendra compte et que des métho-des sont parfaitement établies.

SLA RADIOTHÉRAPIE

On sait que l’exposition auxrayonnements ionisants (basede la radiothérapie) est suscep-tible de nuire gravement à l’en-fant (malformations congénita-les). Aussi, n’est-elle utiliséeque si elle est strictementnécessaire, et en prenant lesprécautions adaptées pour quele fœtus ne soit pas exposé ; onprend en compte à la fois la dis-tance de la zone irradiée àl’utérus, la dose délivrée et le

moment de la grossesse.

C’est ainsi que si l’irradiationde la tête et du cou est possi-ble, celle du médiastin ou dusein demande des contrôlesphysiques de dosimétrie rigou-reux et une protection de lazone pelvienne.

L’irradiation abdominale ou pel-vienne est à proscrire.

Si une grossesse est découverteau cours d’une radiothérapie,l’interruption de la grossesse estimpérative ; en effet c’est dansla période initiale de la gros-sesse, surtout dans les trois pre-miers mois, que le fœtus est leplus fragile ; une dose même fai-ble de rayons, peut avoir de trèsgraves conséquences pour lui.

S LA CHIMIOTHÉRAPIE

Toutes les chimiothérapies sontinterdites dans les trois pre-miers mois de la grossesse.Après cette date, les indicationset les médicaments seront dis-cutés cas par cas. Mais il fautsavoir qu’une chimiothérapie,

les décisions thérapeutiques

Page 10: Grossesse et cancer ?

9Grossesse et cancerpendant et après

compte tenu de toutes ces pré-cautions, est, dans la majoritédes cas, bien tolérée : le risqued’interruption de la grossesseest faible.

Chez l’enfant, on peut observerparfois un retard de croissanceplus ou moins marqué. Le ris-que de malformation est, sinonnul, du moins très faible.L’accouchement par césarienneest souvent proposé.

S LES TRAITEMENTS

HORMONAUX sont proscritsdurant la grossesse.

S LES AUTRES MÉDICAMENTS

antalgiques, médicaments contreles nausées ou vomissementsdoivent toujours être conseilléspar l’obstétricien.

Le moment optimal pour l’ac-couchement devra être choisipar l’obstétricien et l’oncologueselon les circonstances indivi-duelles..

CERTAINES LÉSIONS DEMANDENT UNTRAITEMENT D’URGENCE

SLES CANCERS

INFLAMMATOIRES DU SEIN

Il s’agit de formes rares, bien par-ticulières, caractérisées par laprise en masse du sein qui estrouge, chaud, tendu. Si la biop-sie confirme le diagnostic, unechimiothérapie doit débutersans retard et se poursuivrependant plusieurs mois et êtresuivie par une chirurgie ou uneradiothérapie.

Dans les 3 premiers mois de lagrossesse, il sera fortementconseillé de l’interrompre. Audelà du 1er trimestre le traite-ment optimal du cancer peutêtre compatible avec la pour-suite de la grossesse en sachantque le risque d’accouchementprématuré ou de fausse-couchen’est pas nul.

Si la grossesse est menée à sonterme, l’enfant a toutes leschances d’être normal. Le ris-que de malformation, toutefois,n’est pas totalement exclu.

Page 11: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

SLES LEUCÉMIES AIGUËS

Elles demandent une chimiothé-rapie, et, la situation sera com-parable avec le cas précédent.

SCERTAINES FORMES DE

LYMPHOME, NOTAMMENT

AVEC UNE GROSSE MASSE

MÉDIASTINALE *

Dans ce cas, si la jeune femmeveut garder son enfant, on don-nera priorité à une irradiationde la tumeur, en protégeant parun “cache” le petit-bassin.

SCERTAINES TUMEURS

CÉRÉBRALES

Elles pourront être soit opérées,soit, si l’opération n’est pas réa-lisable, irradiées. Mais cetteirradiation demande l’adjonc-tion de cortisone à forte dose,ce qui est préjudiciable pourl’enfant. Les décisions serontlonguement discutées entenant compte de tous les élé-ments.

Cette liste n’est pas exhaustiveet chaque situation individuelleet médicale sera discutée..

LA MAJORITÉ DESCANCERS PERMETTENT LETEMPS DE LA DISCUSSION

SLA PATIENTE DÉSIRE

POURSUIVRE SA GROSSESSE

U Si toutefois c’est possible,un traitement chirurgical estdécidé s’il ne présente pas derisque majeur au cours d’unegrossesse : c’est le cas d’ungrand nombre de cancers, dusein, de la peau, du tube diges-tif, de la thyroide

U Si le diagnostic de cancer estposé en début de grossesse etque le traitement requiert chirur-gie et thérapeutique complémen-taire, celle-ci sera discutée: radio-thérapie si elle est possible avecprotection du fœtus, chimiothéra-pie qui ne peut débuter qu’aprèsle 4e mois, avec certains produitset certaines posologies.

U Dans tous ces cas unaccouchement prématuré seraenvisagé à partir de la 30e ou32e semaine d’aménorrhée(arrêt des règles).

* Le MÉDIASTINest l’espace

séparant les deuxpoumons et où

passent trachée,œsophage et grosvaisseaux : aorte,

veine cavesupérieure, ainsi

que des ganglionslymphatiques.

les décisions thérapeutiques

Page 12: Grossesse et cancer ?

11Grossesse et cancerpendant et après

SLES CANCERS

GYNÉCOLOGIQUES OU

AUTRES CAS DIFFICILES

U POSSIBILITÉ DERETARDER LE TRAITEMENTAPRÈS L’ACCOUCHEMENT,s’ils sont dépistés dans la 2e partiede la grossesse : cancersgynécologiques de petite taille(cancers du col utérin “in situ”,cancer ovarien de petite taille).

U POSSIBILITÉ D’ADAPTERLE TRAITEMENT TOUT EN POURSUIVANT LA GROSSESSE.C’est le cas de certains cancersde l’ovaire de petite taille ou decancers de l’ovaire à la limite dela malignité (appelés “borderline”) qui peuvent bénéficier d’untraitement conservateur (ovariec-tomie unilatérale) associé à desbiopsies du péritoine pour com-pléter le bilan.

SDANS CERTAINES

SITUATIONS, L’INTERRUPTION

DE LA GROSSESSE DEVRA

ÊTRE ENVISAGÉE

Dans tous les cas où un délaitrop long pour pouvoir démar-rer le traitement en sécurité ris-querait de nuire à l’évolution dela maladie : c’est en particulierle cas des cancers gynécologi-ques découverts en début degrossesse, ou des lésions déjàévoluées, quelque soit le typede cancer et même le stade dela grossesse.

Dans tous les cas, c’est à lapatiente que revient la décision,après qu’elle ait été bien infor-mée et conseillée. Les médecinstenteront de répondre à tousses questionnements psycholo-giques et ethiques en facilitantune prise en charge pluridispli-naire. Seule une prise encharge globale permettra unaccompagnement de lapatiente et de sa famille pen-dant et après la maladie.

les décisions thérapeutiques

Page 13: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

12

Si les doses d’une radiographie standard sont bien inférieu-res au seuil de toxicité pouvant nuire à l’enfant, on s’ef-force, toutefois, chaque fois que possible, d’avoir recours à

d’autres méthodes comme l’échographie qui utilise les ultrasonsou l’IRM (imagerie par résonance magnétique) basée sur les modi-fications induites par un champ magnétique. Dans certains cascependant, le recours aux rayons X (radiographie, scanner de lapartie haute du corps) est indispensable, et les radiologues, préve-nus, prennent toutes les précautions pour protéger l’enfant.

Rappelons qu’en cas d’examen radiologique du bassin chez unejeune femme en âge de procréer et sans contraception, il est pru-dent de le faire après les règles.

Y a-t-il des explorations à éviter en cours de grossesse ?

CANCER ET GROSSESSE

NE SONT PAS TOUJOURS INCOMPATIBLES

MAIS LES TRAITEMENTS DOIVENT ÊTRE ADAPTÉS

À CHAQUE CAS INDIVIDUELLEMENT.

Page 14: Grossesse et cancer ?

13Grossesse et cancerpendant et après

Plusieurs questions seposent à une femmeayant été traitée pour

un cancer et souhaitant avoirun enfant :

UUNE GROSSESSE EST-ELLE POSSIBLE APRÈS LESDIVERS TRAITEMENTS ?

UUNE GROSSESSE NE PEUT ELLE PASPROVOQUER UNE RECHUTEDU CANCER ?

U LES TRAITEMENTSADMINISTRÉS PRÉSENTENT-ILS DES RISQUES POURL’ENFANT ?

S Vous avez été traitée pourun cancer de l’utérus ou desovaires : les traitements (chirurgie,radiothérapie) rendent impossibleune grossesse ultérieure.

Toutefois, dans les cas de cancerdu col de très petite taille, on apu proposer des interventionsn’enlevant qu’une partie du col(conisation), et conservant lecorps utérin de façon à permet-tre une grossesse ultérieure.

De même, dans certains cancersde l’ovaire à la limite de la mali-gnité dit “border line”, le traite-ment peut se limiter à l’ablationdes deux ovaires en respectantl’utérus afin de permettre éven-tuellement, une grossesse ulté-rieure par don d’ovocytes. Cessituations restent toutefoisencore assez rares.

En revanche, grâce aux progrèsréalisés dans le domaine destechniques de cryo-préserva-tion, il est devenu courant deprocéder à l’ablation d’unovaire sain chez la patiente, quisera conservé au grand froid,puis retransplanté chez lafemme, une fois tous les traite-ments terminés, pour permettreune grossesse.

SVous avez eu une radiothérapiesur le petit bassin : par exemple,dans certains lymphomes. Dansun grand nombre de cas, le médecinpropose avant de l’entreprendreune intervention consistant à“transposer” les ovaires en dehorsdu champ d’irradiation.

La grossesse est-elle possible après un cancer ?

Page 15: Grossesse et cancer ?

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Actions pour les malades et leurs proches

?

Seuls pourraient se discuter les cas de cancers “hormonodé-pendants”, c’est-à-dire les cancers du sein. Or toutes lesétudes s’accordent pour montrer qu’une fois en rémission,

et après un délai suffisant (minimum 2 ans) la grossesse n’a pasd’incidence particulière.

Cependant il est indispensable d’avoir l’avis du cancérologue quijugera en fonction du type du cancer initial et s’assurera de l’ab-sence de signe anormal par un bilan complet

Il est indispensable d’avoir l’avis du cancérologue qui jugera enfonction du type du cancer initial et s’assurera de l’absence designe anormal par un bilan complet.

Grossesse et cancerpendant et après

La grossesse est-elle possible après un cancer

14

SVous avez eu une chimiothérapie ou une hormonothérapie.Suivant votre âge, on peut espérer ou non une reprise normale ducycle et de l’activité ovarienne.

Une grossesse après un cancer peut-elle provoquer une rechute ?

Page 16: Grossesse et cancer ?

15Grossesse et cancerpendant et après

SLA CHIRURGIE

En dehors de l’ablation de l’uté-rus ou des ovaires, empêchant,bien entendu, toute possibilitéde grossesse, la chirurgie n’aaucun retentissement sur unegrossesse ultérieure.

SLA RADIOTHÉRAPIE

Seule l’irradiation dirigée sur lepetit bassin est facteur de stéri-lité ultérieure. D’où la possibi-lité, dans certaines lésions chezune jeune femme (telles unemaladie de Hodkgkin ou unlymphome à localisation pel-vienne), de faire au préalableune transposition des ovaires(déplacement des ovaires dansl’abdomen) afin de les excluredu champ d’irradiation.

SLA CHIMIOTHÉRAPIE

Elle n’a, a priori, que peu d’impactsur le déroulement d’une grossesseultérieure. Toutefois, si la grossessesurvient après un court délai (12 à18 mois), le risque d’avortement oud’accouchement prématuré ne peutêtre écarté, ainsi que pour l’enfantun risque faible, très légèrementsupérieur à la normale, d’anomaliescongénitales.

SL’HORMONOTHÉRAPIEUtilisée fréquemment à titreadjuvant (c’est-à-dire après letraitement initial de la tumeur)chez la femme jeune durantquelques années, elle inter-rompt le cycle menstruel et leretour à un cycle ovulatoire nor-mal est parfois très long, rédui-sant de ce fait la fertilité, saufchez les très jeunes femmes.

L’ALLAITEMENTEST-IL DÉCONSEILLÉ DANS LES CAS DE GROSSESSE APRÈSTRAITEMENT ?

Hormis le cancer du sein et si lafemme ne prend aucun médica-ment, il n’y a aucune raisonpour le proscrire.

En cas de cancer du sein, peut-on allaiter par le sein restant ?Certains médecins préfèrent,par grande prudence, l’éviter,dans le cas où existerait dans cesein, des cellules anormales (onsait en effet que le risque dedévelopper un cancer dansl’autre sein est un peu plus

Les traitements antérieurs comportent-ils un risque pour l’enfant ?

Page 17: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

RechercheInformation - Prévention - Dépistage

Actions pour les malades et leurs proches

16

élevé que la moyenne), mais il s’agit alors d’un simple principe deprécaution.

EN CONCLUSION

La découverte d’un cancer chez une femme enceinte suscite denombreuses questions souvent complexes et des choix thérapeuti-ques et humains très délicats à prendre pour elle, son conjoint etl’enfant à venir. L’oncologue et l’équipe médicale se doivent deproposer une prise en charge globale la plus claire et objective pos-sible. Un soutien psychologique, apporté par les proches et le psy-chologue devrait aider la patiente dans sa prise de décision.

Face à un désir d’enfant, après traitement d’un cancer, aucuneinterdiction définitive n’est médicalement justifiée en dehors de casbien spécifiques. Préserver les fonctions de reproduction constituealors un objectif majeur qui reste étroitement lié au choix théra-peutique. Les progrès conjugués, dans le domaine de l’oncologie etde la cryo-préservation du tissu ovarien, ont permis d’une part l’al-longement de l’espérance de vie, mais également la restaurationde la fertilité pour ces jeunes femmes qui peuvent aujourd’hui don-ner la vie après un cancer.

L’organisation d’une prise en charge pluridisciplinaire est indispensable et doit permettre d’aider les patientes concernées et leur famille àse positionner dans leur choix.

?Les traitements antérieurs comportent-ils un risque pour l’enfant

Page 18: Grossesse et cancer ?

17Grossesse et cancerpendant et après

LIGUE CONTRE LE CANCER14, rue Corvisart 75013 Paris Partout en France 0811 111 101http://www.ligue-cancer.net/

INSTITUT NATIONAL DUCANCER (INCa)52 avenue André Morizet92513 Boulogne Billancourt CedexTél. 01 41 10 50 00http://www.e-cancer.fr/

JEUNES SOLIDARITÉCANCER (JSC)14, rue Corvisart 75013 Paris Tél. 01 53 55 24 72http://www.jeunes-solidarite-cancer.org/

ASSOCIATION DERECHERCHE SUR LESCANCERS DONTGYNECOLOGIQUES(ARCAGY)http://www.arcagy.org/infocancer/

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DEPSYCHO-ONCOLOGIE(SFPO)HEGP 20 rue Leblanc75015 ParisTél. 05 56 20 14 72http://www.sfpo.fr/

Les adresses utiles

Page 19: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

En France, 320.000 nouveaux cas de cancer sont diagnosti-qués chaque année. Depuis 2004, avec 146.000 décèsannuels, le cancer est devenu la première cause de morta-

lité générale et prématurée (avant 65 ans) devant les maladies car-dio-vasculaires. Aujourd'hui, un cancer sur deux en moyenne, tou-tes localisations confondues, peut être guéri.

Environ 70 % des cancers sont la conséquence de notre mode devie et de nos comportements, aussi la prévention et le dépistagesont essentiels.

LA PRÉVENTION La prévention cherche à diminuer ou à supprimer l’exposition à des«facteurs de risque». Les actions de prévention que conduit la Ligueont un caractère éducatif et collectif : lutte contre le tabagisme etl’alcoolisme, promotion d’une alimentation saine et d’un exercicephysique régulier, réduction de l’exposition solaire ou aux cancérogèneslors des activités professionnelles...

LE DÉPISTAGELe dépistage consiste à détecter des lésions précancéreuses oucancéreuses à un stade très précoce, avant même que le patientn’en ressente les premiers symptômes. Des examens validés permettentce dépistage : mammographie pour le cancer du sein, Hémoccultpour le cancer du colon-rectum, frottis utérin pour le cancer du colde l'utérus …

Le médecin généraliste a un rôle fondamental dans les stratégies deprévention et de dépistage. Il informe ses patients sur les facteursde risque et les moyens de prévention et de dépistage, car un cancerdécelé tôt, sera soigné plus rapidement augmentant ainsi les chancesde guérison.

Contre le cancer avec la Ligue

Page 20: Grossesse et cancer ?

19Grossesse et cancerpendant et après

Créée en 1918, la Ligue nationale contre le cancer est uneassociation loi 1901 à but non lucratif, reconnue d'utilitépublique. Elle est un organisme non gouvernemental,

indépendant, reposant sur la générosité du public et sur l’engagementde ses militants. Forte de plus de 720 000 adhérents, la Ligue fédère103 Comités départementaux qui, ensemble, luttent dans troisdomaines complémentaires:

❘◗ la recherche,❘◗ l’information, la prévention, la promotion des dépistages ❘◗ les actions pour les malades et leurs proches.

LA RECHERCHE La Ligue est le premier financeur privé et indépendant de la recher-che en cancérologie en France. Sous le contrôle d’un conseil scien-tifique national et de conseils scientifiques régionaux et inter régio-naux indépendants regroupant d’éminents experts encancérologie, la Ligue finance de nombreux travaux de recherchesfondamentale, clinique (amélioration des traitements), épidémiolo-gique (étude des facteurs de risque et amélioration des conditionsde prévention et de dépistage) et de sciences humaines et psycho-sociales (étude de la qualité de vie des malades pendant et aprèsles traitements du cancer). La Ligue soutient durablement de nom-breux jeunes chercheurs par des allocations d’étude. Elle assureégalement le financement de programmes de recherche d'équipesrigoureusement sélectionnées et labellisées pour l'excellence deleurs travaux. Enfin, elle initie des programmes de recherche exclu-sifs ou innovants comme « la Carte d’Identité des Tumeurs » quidéjà laisse présager une révolution thérapeutique dans le traite-ment des cancers.

L’INFORMATION, LA PRÉVENTION ET LA PROMOTION DESDÉPISTAGESPour sensibiliser chacun au danger de certains comportements

La Ligue contre le cancer

Page 21: Grossesse et cancer ?

Grossesse et cancerpendant et après

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Actions pour les malades et leurs proches

(tabac, alcool, exposition au soleil, etc.), pour alerter sur les fac-teurs de risque et en organiser la protection, pour communiquersur les avantages des dépistages de certains cancers et informersur l'identification de certains symptômes ou modes de vie suscep-tibles d’être bénéfiques, la Ligue met en oeuvre de nombreuxmoyens de communication (dépliants, brochures, affiches) disponi-bles au Siège de la Ligue ou auprès de ses Comités départemen-taux. En partenariat avec l’Institut national du cancer, elle relaie surle terrain, par des actions de communication et des conférences, lesmessages de dépistage des cancers.

LES ACTIONS POUR LES PERSONNES MALADES ET LEURSPROCHESLes Comités départementaux de la Ligue apportent leurs soutiensmatériel et financier, moral et psychologique aux personnes malades,aux anciens malades et à leurs proches. En organisant successive-ment plusieurs États Généraux des malades du cancer et de leursproches, la Ligue a donné une très forte impulsion au Plan Cancerpour que les malades soient mieux pris en charge et mieux considé-rés. En leur donnant la parole, la Ligue a pris en compte leurs atten-tes et leurs besoins pour l'amélioration de la qualité des soins et dela qualité de vie : dispositif d’annonce, groupes de parole, espacesd’information installés dans les lieux de soins et de vie pour romprel’isolement des malades et de leurs proches, en sont des exemples.

Elle soutient aussi les patients dans les difficultés rencontrées pourdéfendre leurs droits, retrouver un emploi, bénéficier d’un prêt ban-caire AIDEA : 0 810 111 101.

LA LIGUE AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉ Parce que le savoir et la connaissance sont des armes efficaces contrele cancer, la Ligue, par le biais de son école de formation, facilite l’en-gagement militant en s’appuyant sur des connaissances validées.

La Ligue contre le cancer

Page 22: Grossesse et cancer ?

21Grossesse et cancerpendant et après

En partenariat avec l’Institut national contre le cancer INCa, ellemet a disposition du public un numéro de téléphone gratuit CancerInfo Service 0 810 810 821.

La Ligue affiche un site internet www.ligue-cancer.net et éditeune revue trimestrielle Vivre, vendue en kiosque, informant sesadhérents et le grand public, sur ses actions et celles de ses Comitésdépartementaux et sur les dernières avancées thérapeutiques contrele cancer.Enfin, la Ligue met à la disposition de tous, un comité éthique,consultatif, indépendant et permanent pouvant être saisi par toutepersonne physique ou morale sur diverses questions relevant del’éthique et du cancer.Le cancer est un problème de santé publique. La lutte contre lecancer ne peut se concevoir sans un changement radical du rap-port de la société à la maladie, au malade, à ses proches et aux soi-gnants. La Ligue veut faire du cancer un enjeu de société rassem-blant le plus de forces possibles des milieux sociaux, culturels etéconomiques. Par le lancement en novembre 2008 de la premièreconvention de la société face au cancer, elle veut mobiliser lasociété dans un élan collectif pour modifier le regard porté sur lemalade ou l’ancien malade, pour réduire la mortalité par cancer etpour améliorer durablement la qualité de vie des malades et deleurs proches.

TOUT CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE CONTRE LE CANCER, LA LIGUE LE FAIT.

La Ligue contre le cancer

Page 23: Grossesse et cancer ?

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Actions pour les malades et leurs proches

NOTES

Page 24: Grossesse et cancer ?

LIGUE NATIONALE CONTRE LE CANCER14 rue Corvisart 75013 Paris tél. 01 53 55 24 00

www.ligue-cancer.net

La ligue tient à votre dispositionles coordonnées de Comités départementaux

LA LIGUE VOUS AIDE ET VOUS INFORME

VOTRE COMITÉ DÉPARTEMENTAL

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