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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT SOUDAN : NOTE DE SYNTHÈSE-PAYS, 2012-2014 DÉPARTEMENT RÉGIONAL EST II (OREB) Octobre 2012

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · Cristina Hoyos, Expert en politique Etats fragiles, OSFU Basil Jones, Expert principal renforcement capacités, OSFU ... Réconciliation de

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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

SOUDAN : NOTE DE SYNTHÈSE-PAYS, 2012-2014

DÉPARTEMENT RÉGIONAL EST II (OREB)

Octobre 2012

EQUIPE DE LA

NOTE DE

SYNTHÈSE-PAYS

OREB

SDFO

OSFU

ORMU

GECL

Directeur

Régional

Solomane Koné, Spécialiste en Chef, Economie,

Fonctionnaire responsable

Suwareh Darbo, Economiste-pays principal

Abdul Kamara, Représentant Résident

Andoh Mensah, Chargé de programme-pays principal

James Wahome, Spécialiste en Chef, Economie,

Fonctionnaire responsable

Senait Assefa, Chargé de la mobilisation des

ressources en chef

Faith Kamau, Conseiller juridique, GECL

Solomane Koné, Spécialiste en Chef, Economie,

Fonctionnaire responsable, OREB

Pairs Evaluateurs

Damoni Kitabire, Spécialiste en Chef, Economie, ZWFO

Cristina Hoyos, Expert en politique Etats fragiles, OSFU

Basil Jones, Expert principal renforcement capacités, OSFU

Samuel Ijeh, Economiste Financier en Chef, OSGE2

Owuor Walter Odero, Macro-économiste, EARC

i

Table des matières

Sigles et abréviations

Cadre d’activités axé sur les résultats

1. INTRODUCTION…………………………………………………..….………………..... .1

2. DEVELOPPMENTS RÉCENTS…………………………………………..…..…..…….. 1 2.1 Évolution politique…………………………………………………………………… 1

2.2 Évolution économique………………………………………………………………………3

2.3 Évolution sociale ............................................................................................................ 4

3. DÉFIS ET PERSPECTIVES ............................................................................................... .5

3.1 Défis…………………………………………………………………………….………5

3.2 Perspectives……………………………………………………………………..……... 5

4. CADRE DE PLANIFICATION NATIONALE DU SOUDAN……...…….……….…… …6

5. INITIATIVES EN COURS ET ENGAGEMENT ACTUEL DE LA BANQUE AU

SOUDAN……………….……………………..…………….………….…………………. 7 5.1 Arriérés et dette……………………………………………………….……..……..… . 7

5.2 Portefeuille/Activités du Groupe de la Banque……………….....………………..........9

5.3 Activités hors-prêts…………………………………………………………………. 10

6. COORDINATION ENTRE LES BAILLEURS DE FONDS…………………....…… ........... 10

7. PROPOSITION DE STRATÉGIE DE RÉENGAGEMENT DE LA BANQUE... .…11

7.1 Questions liées aux ressources.…………….........……………........ .………..…… 11

7.2 Proposition de programme de réengagement…..……………………….…..............11

8. SUIVI ET ÉVALUATION……………..…………………………………..…………… 14

9. RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION…………………………………………14

10 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS……………...………………………….. 14

10.1 ......... Conclusion……………………………………………………………….………...14

10.2 ....... Recommandations…………………………………………………………………15

i

Sigles et abréviations

APG Accord de paix global ARD Autorité régionale pour le Darfour AT Assistance technique AUHIP Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine BAD Banque africaine de développement BoS Banque du Soudan CBOS Banque centrale du Soudan CDB Convention des Nations Unies sur la diversité biologique CEDAW Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes CLD Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification COMESA Marché commun de l’Afrique de l’Est et australe DDPD Document de Doha pour la paix au Darfour DSP Document de stratégie pays DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté DSRP-I Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté EES Études économiques et sectorielles EPIP Évaluation des politiques et des institutions des pays FAD Fonds africain de développement FAE Facilité africaine de l’eau FAS Forces armées soudanaises FEF Facilité en faveur des États fragiles FMI Fonds monétaire international

FSS Fonds spécial de secours GECL Département juridique GFP Gestion des finances publiques GoNU Gouvernement d’Union nationale du Soudan (avant l’indépendance du Soudan du Sud) GoS Gouvernement du Soudan GoSS Gouvernement du Sud-Soudan (avant l’indépendance du Soudan du Sud) GTT Groupe de travail technique des créanciers IADM Initiative d’allégement de la dette multilatérale IBW Institutions de Bretton Woods ICBPRGGP Projet de renforcement des capacités institutionnelles pour la réduction de la pauvreté et

la bonne gouvernance IDE Investissements directs étrangers IFI Institutions financières internationales KOAFEC Coopération économique Corée-Afrique MDTF Fonds fiduciaire multi-donateur MIC Ministère de la coopération internationale MINUAD Opération hybride Union africaine Nations-Unies MLJ Mouvement pour la libération et la justice MoFNE Ministère des Finances et de l’Économie nationale MPLS Mouvement populaire de libération du Soudan MPLS-N Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord NCP Parti du Congrès national OMD Objectifs du Millénaire pour le développement ONU Organisation des Nations Unies OPEP Organisation des pays exportateurs de pétrole OREB Département régional Est B

ii

OSFU Unité des États fragiles PDI Personnes déplacées à l’intérieur du pays PIB Produit intérieur brut PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PPTE Pays pauvres très endettés RoSS République du Soudan du Sud SDFO Bureau du Soudan SDG Livre soudanaise SMP Programme de référence du FMI UC Unité de compte UE Union européenne USD Dollar des États-Unis

Ce rapport a été préparé par une équipe composée de M. Solomane Koné (Spécialiste en chef, Économie,

OREB et Chef de l’équipe de travail) ; M. Abdul Kamara, Représentant résident (SDFO) ; M. Suwareh Darbo,

Économiste-pays principal, OREB ; M. James Wahome, Spécialiste en chef, Économie, OSFU ; M. Andoh O.

Mensah, Chargé de programmes-pays principal, SDFO ; et Mme Faith Kamau, Conseillère juridique, GECL.

iii

Tableau 1 : Soudan : Cadre d’activités axé sur les résultats

Contributions /

Activités Résultats escomptés Population cible Indicateurs de performance Calendrier Hypothèses/risques

Dialogue sur la

dette et les arriérés

Assistance

technique au GoS

sur les questions

d’allégement de la

dette

Allégement de la dette PPTE/IADM accordé

Point de décision PPTE atteint

Utilisation des ressources du pilier 1 de la FEF

GoS et ensemble de la

population

Scénarios de dette élaborés

Accord avec le GoS sur un plan coordonné d’apurement des arriérés

Opération approuvée au titre du pilier 1 de la FEF

Réconciliation de la dette entièrement achevée

Note consultative conjointe du personnel sur le

DSRP-I achevée

2013

2013

2013

Fin 2012

Fin 2012

Hypothèse : Engagement pour l’apurement des arriérés

Si le Soudan devient admissible pour un apurement des

arriérés au titre du pilier 2 de la FEF pendant le FAD-12, des efforts supplémentaires de mobilisation de ressources seront

déployés

Risque : Absence d’un plan pour l’apurement des arriérés

Ce risque est en train d’être atténué par l’aide que la Banque

apporte au Soudan dans l’élaboration d’un plan pour l’apurement des arriérés

Assistance

technique pour la

mise à jour de la

mission

d’évaluation

conjointe au

Darfour

Conditions mises en place pour une paix, une

reprise et un développement durables au

Darfour

Population du Darfour Conférence des donateurs pour le Darfour

organisée et ressources mobilisées

Programme de relèvement rapide du Darfour

adopté et en cours d’exécution

Programme de relèvement et de développement à

plus long terme adopté et lancé

1er trimestre

2013

2013

Permanent

Hypothèse : Donateurs mobilisés et conférence des donateurs

organisée

Risque : Non-mobilisation de ressources

Assistance

technique au

Groupe de mise en

œuvre de haut

niveau de l’Union

africaine (AUHIP)

Conditions pour une paix et une sécurité

durables mises en place GoS et ensemble de la

population Accord général sur l’APG

Cadre d’exécution de l’accord établi et exécution en cours

Fin 2012

Permanent

Hypothèse : Engagement du GoS et du GoSS pour l’accord de

paix

Risque : Non-engagement des parties pour l’accord de paix

Dialogue sur

l’évolution de la

situation politique

et économique

Exécution satisfaisante du DSRP-I et du

Programme de référence Gouvernement du

Soudan et ensemble de

la population

Système de suivi et d’évaluation du DSRP-I créé

Séances d’information, mises à jour et revues régulières

Permanent Hypothèse : Engagement pour la finalisation du DSRP-I Risque : Perturbation du processus de finalisation du DSRP-I

Dialogue et

assistance

technique sur les

initiatives

régionales

Composante du programme de lutte contre la

sécheresse et de création de moyens de

subsistance durables dans la Corne de l’Afrique (DRSLP), approuvée pour le Soudan

Au moins une opération régionale identifiée

Gouvernement du

Soudan et ensemble de

la population

Plan de financement du DRSLP confirmé

Dialogue et conférences ou séminaires réguliers

avec le GoS et les CER sur le DSIR de l’Afrique de l’Est

1er trimestre

2014

Permanent

Hypothèse : Engagement des pays concernés

Risque : Manque de fonds pour entreprendre le projet

Études économiques

et sectorielles (sur

l’énergie, l’élevage, le

secteur privé et la

diversification)

Politiques nationales et sectorielles clairement

définies et bien articulées sur le développement du

secteur privé, la diversification, l’élevage et l’énergie

Gouvernement du Soudan

et ensemble de la

population

Diverses études achevées et assorties d’un plan d’action

4e trimestre

2013

Hypothèse : Des fonds seront disponibles pour mener les différentes

études

Risque : Manque de fonds pour entreprendre le projet

Risque : Difficulté à recruter de bons consultants dans les délais

Ce risque sera atténué par le lancement d’un appel à candidatures et en

demandant aux consultants de produire un rapport de lancement pour

chaque étude

iv

Activités du projet

i) Appui au

renforcement des

capacités de

gestion de la dette

et de mobilisation

de ressources au

titre du pilier 3 de

la FEF

-

Transparence et responsabilité du GoS dans la

gestion du budget et des dépenses et amélioration de la présentation de rapports

grâce à la réduction des cas de fraude

Meilleure gestion de la dette et du cadre de

soutenabilité de la dette par le GoS

La disponibilité d’un système ou d’un cadre

(base de données des interventions des

bailleurs) facilite le suivi des apports d’aide et

des décaissements

Gouvernement du

Soudan et ensemble de la population du Soudan

Ministère des Finances et de l’Économie

nationale, commissions

nationales des comptes

publics, Bureau du

comptable général,

section du budget du ministère des Finances

et de l’Économie

nationale

Installation d’un système de gestion de

l’information financière

Installation des ordinateurs nécessaires et

connexion à divers degrés d’utilisation

Élaboration du manuel des opérations pertinent pour favoriser l’utilisation adéquate du système

d’information

Formation du personnel concerné à différents niveaux lors du lancement, de l’exécution et du

suivi

Étude de délimitation réalisée sur la mobilisation de ressources

Étude stratégique et conception du futur

programme d’investissements publics entreprises

Étude de délimitation du cadre institutionnel pour

la gestion budgétaire entreprise et comité de

réforme de la gestion de la dette créé

Voyages d’étude réalisés à l’intention des

employés concernés des ministères

Assistance technique fournie sur la gestion de la

dette

Initiation du personnel pertinent aux réformes liées

au programme de gestion de la dette entreprise

4e trimestre

2013

Hypothèse : Engagement du gouvernement pour l’exécution

du projet Risque : Difficultés à trouver du personnel compétent en

gestion de projets

Ce risque ne sera atténué grâce au recours à la base de

données DACON pour trouver des consultants ayant de

l’expérience en gestion de projets.

ii) Projet

d’approvisionneme

nt en eau au

Darfour

Rétablissement des moyens de subsistance liés

à l’eau

Retour des PDI chez eux ou leur réinstallation dans les villes

50 à 100 millions d’USD mobilisés pour

réaliser les investissements prévus

Accès accru à l’eau et l’assainissement pour un

usage domestique et commercial et amélioration

de la santé de 750 000 habitants des villes

Fonctionnement efficace des institutions

nationales, urbaines et locales

d’approvisionnement en eau et d’assainissement desservant les citadins et les nomades

Les populations

urbaines et les

institutions chargées de l’approvisionnement en

eau au Darfour.

(environ 4 millions de personnes)

Environ 750 000

habitants de 15 à 20

villes du nord, de

l’ouest et du sud du

Darfour

Réduction du nombre de conflits déclarés pour les

ressources en eau dans les villes et les régions

avoisinantes

Réduction en quantité de l’aide alimentaire fournie

à la population des villes

Pourcentage de citadins déplacés qui retournent

dans les villes

Source : Ministère de l’Assistance humanitaire,

MINUAD, Équipe de l’ONU dans le pays, ONG

internationales Périodicité : Revue annuelle

4e trimestre

2013 Insécurité constituant un obstacle au travail des consultants et

des entrepreneurs. Encourager le recours à des consultants et

entrepreneurs locaux ayant déjà travaillé dans la région Pour

les travaux prioritaires, choisir des villes situées dans des zones plus sûres

Incapacité de la FAE à entreprendre des descentes sur le

terrain pendant les missions de supervision

Mobiliser des capacités de la MINUAD pour

fournir la protection nécessaire

Poursuite des conflits dans la région réduisant l’intérêt des

bailleurs de fonds pour les projets de grande envergure

Les plans d’investissement resteront valables sur une longue période et ne nécessiteront que des modifications mineures

s’ils sont exécutés à une date ultérieure.

1

1. INTRODUCTION

1.1 La présente note de synthèse-pays a

pour objet de rendre compte aux Conseils

d’administration de l’évolution récente de la

situation et des défis ayant émergé au Soudan

depuis l’approbation de la dernière note de

synthèse-pays, ainsi que de fournir un cadre de

programmation à court terme des activités

stratégiques et opérationnelles de la Banque

en vue d’un réengagement. En outre, la note

décrit les activités actuellement en cours de la

Banque au Soudan, en particulier le dialogue

sur les arriérés, le renforcement des capacités

et l’assistance technique.

1.2 La dernière note de synthèse-pays sur

le Soudan a été approuvée par les Conseils

d’administration en décembre 20101. Elle avait

été élaborée dans le contexte du cadre de

gouvernance « un pays deux systèmes » prévu

par l’Accord de paix global (APG) de 2005,

qui a jeté les bases de la formation du

Gouvernement d’union nationale du Soudan

(GoNU) et du Gouvernement du Sud-Soudan

(GoSS).

1.3 Par la suite et à l’approche de

l’indépendance du Soudan du Sud intervenue

le 9 juillet 2011, les Conseils ont approuvé en

juin 2011, à titre exceptionnel, comme additif

à la note de synthèse-pays, l’éligibilité du

Soudan au premier cycle du guichet d’aide

supplémentaire (pilier 1) de la Facilité en

faveur des États fragiles (FEF) pour un

montant de 40 millions d’UC au titre du FAD-

122. Cette éligibilité a été suivie d’une note

d’information de la Direction aux Conseils

visant la répartition des ressources entre l’État

du Soudan et la nouvelle République du

Soudan du Sud (RoSS)3.

1.4 Depuis lors, plusieurs événements se

sont succédé, dont l’indépendance du Soudan

1 Réf : ABD/BD/WP/2010/179 et ADF/BD/WP/2010/128. 2 ADB/BD/WP/2010/179/Add.1 & ADF/BD/WP/2010/128/Add.1. 3 Les ressources reparties comprennent celles du pilier 1 de la FEF

(40 millions d'UC) et l’allocation du FAD-12 basée sur la

performance du Soudan, d’un montant de 23,51 millions d’UC. Ainsi, le Soudan obtient 57 % des ressources, soit 36,47 millions

d’UC, dont 22,97 millions provenant du pilier 1 de la FEF.

du Sud, la poursuite prolongée des

négociations d’après-sécession difficiles et le

regain des tensions politiques entre les deux

pays, la fermeture des oléoducs par le Soudan

du Sud, suivie de mesures austères

d’ajustement prises par le gouvernement du

Soudan pour faire face aux difficultés

économiques et sociales résultantes. Ces

développements constituent une menace pour

la paix intérieure et la cohésion sociale.

1.5 Il y a également eu des progrès

encourageants récents, comme la finalisation

du Document intérimaire de stratégie de

réduction de la pauvreté (DSRP-I), l’accord

majeur conclu le 27 septembre 2012 avec le

Soudan du Sud relatif à l’acheminement du

pétrole, la sécurité et les questions

commerciales, grâce à la médiation du Groupe

de mise en œuvre de haut niveau de l’Union

africaine (AUHIP). Au plan interne, la mise en

œuvre du Document de Doha pour la paix au

Darfour (DDPD), signé en 2011, a aussi connu

des progrès significatifs.

1.6 Pour sa part, le Groupe de la Banque a

intensifié le dialogue et l’assistance technique

au gouvernement du Soudan et à l’AUHIP, de

même que la coordination avec les autres

partenaires au développement, en particulier

sur l’allégement de la dette.

2. DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS

2.1 Évolution politique

2.1.1 L’indépendance du Sud Soudan et les

questions post-sécession non encore résolues

contribuent à précariser davantage la situation

politique, sécuritaire, économique et sociale au

Soudan. Le paysage politique demeure

complexe et volatile, dominé par des

menaces internes et externes à la paix, la

sécurité et la stabilité durables. Le contexte

du Soudan a été caractérisé par une situation

assez évolutive, variant entre conflit et après-

conflit avec des variations géographiques

contrastées d’un endroit à l’autre.

2.1.2 La menace externe à la paix et à la

sécurité émane essentiellement des différends

2

non résolus après la sécession du Soudan du

Sud, concernant notamment le pétrole, la dette

et les arriérés, la sécurité, la délimitation de la

frontière, le statut final d’Abyei et les

questions entourant les deux régions dites du

Protocole (les États du Nil Bleu et du Sud

Kordofan)4. L’impasse des négociations sur les

frais d’acheminement du pétrole, puis la

fermeture des oléoducs par le Soudan du Sud

en fin janvier 2012, avaient, jusqu’à un passé

récent, exacerbé les tensions politiques,

débouchant sur des affrontements intermittents

à la frontière. La détérioration soudaine des

relations entre les deux pays a braqué les

négociations sur le différend frontalier et les

questions de sécurité. Les répercussions

économiques et sociales de cette situation ont

été désastreuses pour les deux pays.

2.1.3 Plus récemment, les négociations ont

évolué de façon positive. Le 3 août 2012, les

deux parties ont conclu un accord sur les

questions financières relatives au pétrole.6

Toutefois, la mise en œuvre des dispositions

avait été conditionnée par la nécessité d’une

entente sur d’autres contentieux relatifs

notamment à la sécurité et à la délimitation des

frontières.7 Cet obstacle a connu un

dénouement heureux avec l’accord partiel,

signé le 27 septembre 2012 entre les leaders

4 Voir l’annexe I, sur l’état d’avancement des questions après

l’APG. Des progrès ont été enregistrés sur la dette extérieure, en

particulier l’« option zéro » (voir ci-dessous). 5 Il s’agit, entre autres, de la prise et de l’occupation d’Heglig (plus

grand gisement pétrolier du Soudan, comptant pour près de la

moitié de la production nationale) par le Soudan du Sud en avril

2012 et de la militarisation accrue des deux côtés de la frontière disputée (région d’Abyei, du Kordofan méridional et du Nil

Bleu). 6 L’accord prévoit le paiement d’une moyenne pondérée de 10

USD le baril par le Soudan du Sud pour le transport, le transit et

le traitement. Le Soudan du Sud a aussi accepté de verser une somme de 3,028 milliards sur trois ans et demi. Ce montant

découle de la proposition faite en novembre 2011, d’une

contribution du Soudan, du Soudan du Sud et de la communauté internationale à un tiers chacun du déficit potentiel résultant de la

perte des recettes d’exportation pétrolière générées par le

territoire du Soudan du Sud. D’après les estimations, le déficit oscille entre 7,8 et 10,4 milliards de dollars.

7 Le GoS a réaffirmé que la mise en œuvre de l’entente sur le pétrole passe par la conclusion d’un accord sur les questions non

encore réglées, notamment les problèmes de sécurité associés à la

distanciation avec le secteur nord (MPLS-N), l’expulsion des mouvements armés, le retrait des divisions neuf et dix du MPLS

(du Kordofan méridional et du Nil Bleu) et la délimitation de la

frontière.

des deux pays, relatif à la sécurité, la frontière

commune et les relations économiques

bilatérales.8 Les termes de l’accord prévoient

notamment une zone tampon, qui permettra de

mettre en œuvre les dispositions de l’accord

d’août 2012 en vue de la reprise de la

production et des exportations pétrolières dans

les prochains mois. Toutefois, les deux pays ne

sont pas encore parvenus à un accord sur le

statut final d’Abyei9 et les régions contestées,

notamment dans les Etats du Nil Bleu et du

Sud Kordofan.

2.1.4 La communauté internationale, en

particulier le Conseil de sécurité des Nations-

Unies, a salué l’accord partiel conclu et a

souligné l’importance de mettre

rigoureusement en œuvre les dispositions y

relatives et de parvenir rapidement à la

résolution du statut final d’Abyei et des autres

zones contestées.

2.1.5 Le progrès et le développement

durables dans les deux Soudan passent par la

réconciliation, la paix et la sécurité découlant

de l’engagement ferme et sincère des deux

parties à résoudre rapidement les questions

d’après-sécession. La communauté

internationale et l’AUHIP10

doivent poursuivre

les efforts concertés qu’ils déploient en vue du

règlement pacifique des différends et de

l’avènement de deux États viables.11

8 L’accord comprend un document général et huit protocoles relatifs

à la sécurité frontalière, le pétrole, les questions économiques et

commerciales bilatérales, ainsi que les libertés de circulation, le

droit de propriété, les conditions de travail et de résidence. Ces protocoles entrent en vigueurs après la ratification par les

parlements des deux pays. 9 Les dirigeants des deux pays ont toutefois convenu de continuer la

mise en œuvre de l’entente conclue en juin 2011 sur la gestion

d’Abyei, à savoir l’établissement d’une administration et de juridiction conjointes. Il est également prévu de maintenir une

force de maintien de la paix composée de 4.200 Ethiopiens,

comme partie intégrante de l’entente conclue. 10 Depuis décembre 2010, la Banque fournit une assistance

technique à l'AUHIP pour l'aider à accélérer le règlement pacifique des questions postréférendaires. Quatre groupes de

travail sur i) la citoyenneté, ii) la sécurité, iii) les traités et accords internationaux et autres aspects juridiques et iv) les questions

financières et économiques et les ressources nationales, ont été

formés pour régler les problèmes en suspens. 11 La mise en œuvre des protocoles d’accord sur la sécurité et l'arrêt

de l'appui supposé aux combattants armés de part et d'autre (par la partie adverse) sont essentielles pour restaurer la confiance dans

les négociations.

3

2.1.6 Il est prévu que le Soudan et le Soudan

du Sud entreprennent une démarche conjointe

pour demander à la communauté internationale

de fournir une aide financière aux deux pays

afin qu’ils puissent répondre à leurs besoins

urgents, et de lever toutes les sanctions contre

le Soudan. Les pays créanciers sont aussi

encouragés à annuler la dette extérieure du

Soudan, conformément à l’« option zéro »,

initialement convenu.12

2.1.7 Les menaces internes à la paix et à la

sécurité tendent à se concentrer dans certaines

régions, en particulier au Darfour, les Etats du

Nil Bleu et du Sud Kordofan et, dans une

certaine mesure, dans le Soudan oriental. La

situation sécuritaire dans les autres parties du

pays est généralement satisfaisante. Parmi les

principaux déclencheurs de conflits figurent la

compétition pour les ressources rares (l’eau,

par exemple), les disparités régionales, la

marginalisation, les transitions

démographiques, dont l’une des conséquences

est le chômage des jeunes.

2.1.8 Une nouvelle vague de manifestations

internes a récemment éclaté contre les

nouvelles mesures d’austérité, notamment

l’élimination de la subvention de carburant.

Bien qu’elles ne soient pas encore assorties de

revendications politiques, elles pourraient

s’intensifier et compromettre la sécurité. Cette

situation est notamment exacerbée par la

diminution de l’aide internationale.

2.1.9 S’agissant du Darfour, des progrès ont

été accomplis dans l’exécution du Document

de Doha pour la paix au Darfour (DDPD),

signé en 2011 par le GoS et les parties en

conflit. Le DDPD est une feuille de route pour

mettre définitivement fin aux hostilités et

assurer une paix durable au Darfour. En vertu

du DDPD, l’Autorité régionale pour le Darfour

(ARD) a été mise en place au début de 2012 et

12 L'État du Soudan endosse la totalité de la dette sous les conditions

suivantes : i) que les deux pays sollicitent conjointement l'appui de la communauté des bailleurs ; et ii) que le Soudan bénéficie

d'un allégement de sa dette dans un délai de deux ans à compter

de juillet 2011, faute de quoi la dette sera répartie entre les deux pays. Cependant, cette option n'a pas encore fait l’objet d’un

accord formel signé par les parties.

deux nouveaux États ont été créés, en plus des

trois déjà existants. L’objectif est de renforcer

le partage des pouvoirs en accroissant la

participation des groupes marginalisés et

l’accès aux instances de prise de décisions.

2.1.10 L’ARD travaille en partenariat avec le

GoS dans l’organisation d’une conférence

internationale des bailleurs qui aura lieu au

Qatar en décembre 2012, où il sera notamment

question de la feuille de route et de la

mobilisation de ressources pour la mise en

œuvre du DDPD. Les partenaires au

développement, y compris la Banque, sont

mobilisés pour apporter leur concours à la

préparation de la conférence, notamment par

une évaluation détaillée des besoins post-

conflits du Darfour et l’identification de

possibilités d’investissement pour le

relèvement rapide et les programmes qui s’y

rattachent.

2.2 Évolution économique

2.2.1 La sécession du Soudan du Sud et la

fermeture des oléoducs ont contribué aux

graves déséquilibres macroéconomiques et à la

détérioration des conditions économiques au

Soudan (voir les annexes 1-2). Le PIB réel a

fléchi de 2,8% en 2011, contre une moyenne

de 5,4 % sur la période 2008-2010. Le taux de

croissance du PIB réel est projeté à -7,35% en

2012 (figure 1).

2.2.2 La chute des recettes pétrolières a aussi

contribué à une légère détérioration du déficit

budgétaire qui est passé de 3,1 % du PIB en

2010 à 4,3% en 2011, et devrait se creuser

davantage pour atteindre 8,6 % du PIB en

2012. De même, le déficit de la balance

courante, qui était de 7,5 % du PIB en 2011,

se détériorerait davantage pour se situer à

8,6 % du PIB en 2012.

2.2.3 La Banque du Soudan (BoS) émet des

obligations ou certificats Musharaka (GMC) et

d’autres instruments pour financer le déficit

(graphique 2). Par conséquent, la dette

intérieure a augmenté, de 18,67 milliards de

SDG en 2008 à 22,76 milliards de SDG en

2011, soit un accroissement de près de 22 %.

4

En décembre 2011, la dette intérieure du

Soudan constituait 12,7 % du PIB. Si l’on y

ajoute l’énorme volume de la dette extérieure

(environ 38 milliards de dollars), la situation

financière du pays demeure très difficile.

Graphique 1 : Taux de croissance du PIB, inflation, déficit

budgétaire et déficit du compte courant

Source : Bureau central de statistique du Soudan

2.2.4 Le mode de financement du déficit et

la pression exercée sur le taux de change ont

contribué à l’aggravation de l’inflation. Le

taux d’inflation moyen a bondi de13% en 2010

à 15,3% en 2011, et devrait atteindre environ

25% en 2012.

Graphique 2 : Instruments de dette intérieure Proportion de

l’ensemble de la dette intérieure

Source :

MoFNE

2.2.5 Le taux de change officiel a été

maintenu à 2,7 SDG pour un dollar EU depuis

avril 2012, alors que le taux du marché

parallèle était de 5 SDG pour un dollar EU,

soit une différence de près de 50%. Cette

situation pose un défi majeur à la soutenabilité

de l’ancrage du taux de change.

2.2.6 En plus du programme triennal de

sauvetage économique (Economic Salvation

Program ESP) initialement conçu pour amortir

le choc budgétaire et économique causé par la

sécession du Sud, le GoS a adopté de

nouvelles mesures d’austérité, dont

l’amélioration du recouvrement des recettes et

la réduction des dépenses (voir l’annexe 2).

Par ailleurs, le gouvernement poursuit les

discussions pour un dixième Programme de

référence avec le FMI, après l’exécution

satisfaisante des neuf précédents.

2.2.7 Les perspectives macroéconomiques

à moyen terme paraissent plus

réjouissantes, grâce à la signature récente

de l’accord partiel avec le Soudan du Sud.

Cependant, les prochains mois avant la reprise

effective des exportations de pétrole sont

susceptibles d’être difficiles, surtout sur les

plans macroéconomique, financier, social et

humanitaire. La paix, la stabilité et la viabilité

à long terme du Soudan et du Soudan du Sud

dépendent de la conclusion d’un accord global

sur tous les autres points de discorde non

résolus, en particulier la délimitation des

frontières et les zones contestées.

2.3 Évolution sociale

2.3.1 Au Soudan, la pauvreté est

profondément enracinée et essentiellement

rurale, caractérisée par de profondes disparités

régionales. D’après l’enquête de référence de

2009 auprès des ménages financée par la

Banque, 46,5 % des Soudanais sont considérés

comme pauvres. Environ 26,5% d’entre eux

vivent en zone urbaine et 57,6 % en zone

rurale. De toute évidence, la période de

croissance relativement longue qui a précédé

la sécession du Sud n’a pas été suffisamment

élargie pour faire reculer considérablement la

pauvreté13

. De surcroît, il est possible que ces

chiffres se soient accrus de façon significative

en raison de la recrudescence des conflits

internes, de l’insécurité croissante dans

certaines zones productrices du Kordofan

méridional et du Nil Bleu et du déplacement

des populations.

2.3.2 Comme mis en évidence dans les

annexes 4 et 5, le Soudan fait également face à

des défis majeurs dans l’atteinte des objectifs

du millénaires pour le développement

13 Bien qu’aucune enquête récente ne permette de mesurer avec

exactitude l'incidence de la sécession du Sud sur les niveaux de pauvreté, il est probable que la hausse du chômage et la

détérioration des conditions de vie aient aggravé la pauvreté.

5

(OMD), notamment ceux relatifs à la pauvreté,

l’éducation pour tous, ainsi qu’à la mortalité

infantile et maternelle. Le gouvernement a

adopté des mesures favorables aux pauvres

dans le budget actuel de 2012 pour atténuer

l’impact des mesures d’austérité sur les

groupes vulnérables (voir l’annexe 2). Il a

également finalisé le DSRP-I. Cependant, il est

urgent de créer les conditions idoines de mise

en œuvre du DSRP-I, en vue de réaliser des

avancées notables ver l’atteinte des OMD.

3. DÉFIS ET PERSPECTIVES

3.1 Défis

3.1.1 Le principal défi auquel le Soudan

est confronté est la mise en place des

conditions nécessaires pour une paix et une

stabilité durables, afin d’opérer de fragilité

extrême et de crise humanitaire vers la

reconstruction et le développement à long

terme. En effet, des actions vigoureuses pour

faire face aux menaces internes et externes (cf.

la section 2.1) permettraient de créer les

conditions propices à l’atténuation des

contraintes et la résolution des problèmes

économiques et sociaux bien connus, à savoir

les questions d’allégement de la dette, les

déficits en matière de capacités (institutionnelles, humaines et matérielles),

l’insécurité alimentaire, l’incidence élevée de

la pauvreté et les défis posés par l’atteinte des

OMD, en plus de ceux qui émergent.

3.1.2 Les défis émergents sont

essentiellement liés à la nécessité de mettre en

œuvre des réformes crédibles pour remédier

aux déséquilibres macroéconomiques,

promouvoir de nouvelles sources de

croissance inclusives, par le biais de la

diversification économique (par exemple,

vers l’agriculture et l’industrie) et le

renforcement du secteur privé.

3.1.3 La note globale obtenue par le Soudan

dans l’exercice d’évaluation des politiques et

des institutions pays (EPIP) au titre de 2011

est ressortie à 2,7 ; ce qui se situe en dessous

du seuil critique de 3,2 retenu pour les Etats

fragiles. Cette situation traduit le degré encore

élevé de fragilité du Soudan.

3.2 Perspectives

3.2.1 Une dynamique favorable prévaut

actuellement pour s’attaquer aux menaces

internes et externes à la paix et à la stabilité.

Au plan externe, les perspectives d’une paix

durable sont favorables, avec l’accord partiel

récemment conclu avec le Soudan du Sud sur

les questions de sécurité, de délimitation des

frontières et des relations économiques

bilatérales. Les deux pays se doivent de tirer

parti de cet élan et de saisir l’opportunité

offerte par la bonne volonté de la communauté

internationale pour continuer de négocier de

bonne foi pour le règlement définitif des autres

questions en suspens non-résolues.

3.2.2 Au plan interne, le GoS, l’ARD et les

partenaires au développement, y compris la

Banque, travaillent en partenariat à la

préparation de la Conférence des bailleurs

pour le Darfour qui aura lieu au Qatar en

décembre 2012. Le principal résultat escompté

sera la mobilisation des ressources pour la

mise en œuvre du programme de relèvement

rapide du Darfour et la mise en place d’un

cadre de relèvement et de développement à

plus long terme.

3.2.3 Le Soudan abrite de vastes étendues

de terres arables : 170 millions d’hectares,

dont 20 %) seulement sont exploités grâce à

des technologies modernes. Il existe donc

d’énormes possibilités de diversification de

l’économie dans d’autres secteurs, tels que

l’agriculture et l’agroalimentaire. Depuis 2000,

le taux de croissance moyen du secteur

agricole a été de 3,6 %, soit une baisse par

rapport aux 10,8 % enregistrés pendant la

décennie précédente. La relance du secteur

agricole est indispensable pour une croissance

économique élargie et la réduction de la

pauvreté, surtout dans les zones rurales. Le

GoS devra relancer le programme de

revitalisation agricole14

.

6

3.2.4 Les communautés économiques

régionales existantes (COMESA, Afrique de

l’Est et Afrique australe) offrent des

opportunités au Soudan pour s’attaquer à

certains défis liés à la reconstruction post-

conflit et le développement, en

approfondissant son intégration

économique. Le graphique 3 montre le degré

d’intégration commerciale du Soudan avec

d’autres pays, en estimant le total des échanges

(exportations et importations de biens et de

services) en proportion du PIB. Il montre aussi

le degré d’intégration commerciale des pays

voisins et de l’Afrique subsaharienne. Il révèle

que le Soudan est moins intégré dans

l’économie mondiale que ses voisins les plus

importants (à la seule exception de l’Érythrée).

Graphique 3 : Total des échanges du Soudan et des

pays comparables (X & M en % du PIB), 2010

Source : Source : WDI, Base de données de la Banque mondiale

3.2.5 Le graphique 4 montre l’évolution en

valeur du degré d’intégration commerciale du

Soudan de 1960 à 2011. Il révèle un déclin

abrupt des échanges à la fin des années 1980

(représentant le tiers de la valeur des années

1970). À partir du milieu des années 1990, et

essentiellement dopés par le secteur pétrolier,

les échanges ont rebondi pour s’établir à leur

niveau actuel, qui reste cependant de loin

inférieur à celui des pays comparables. Cela

peut s’expliquer par le manque de

diversification et par la nature restrictive de

l’environnement commercial soudanais. Le

Soudan a donc la possibilité d’accélérer son

programme d’intégration régionale.

Cependant, il doit investir considérablement

dans sa capacité d’exécution et de suivi des

14 Lancé en 2002, ce programme avait pour but d'accroître la

commercialisation des produits du sous-secteur agricole traditionnel et les investissements privés et publics pour stimuler

la croissance des zones d'agriculture irriguée ou semi-mécanisée.

protocoles commerciaux régionaux ainsi que

l’évaluation de leurs effets.

Graphique 4 : Total des échanges (X & M) en % du PIB

Source : Source : WDI, Base de données de la Banque mondiale

4. CADRE DE PLANIFICATION

NATIONALE DU SOUDAN

4.1 Avant la sécession du Sud, le

programme triennal de sauvetage économique

(ESP) a été conçu pour amortir les chocs

budgétaires et économiques. Ce programme

aurait pu constituer une réponse adéquate, si sa

mise en œuvre n’avait pas été contrariée par

les évènements qui se sont succédé au niveau

du contexte, en particulier le blocage dans les

négociations sur le pétrole et la fermeture des

oléoducs. Ces aléas ont notamment empêché la

prise en compte effective des mesures dans le

processus budgétaire. En outre, pour s’attaquer

aux contraintes et défis structurels

susmentionnés, le GoS a élaboré un DSRP-I

pour 2011-2013, ainsi qu’un plan national de

développement (NDP) pour 2012-2016.

4.2 Récemment approuvé par le Parlement,

le DSRP-I comporte quatre principaux piliers :

i) le renforcement de la gouvernance et des

capacités institutionnelles ; ii) la réintégration

des personnes déplacées à l’intérieur du pays

(PDI) ; iii) le développement des ressources

humaines ; et iv) la promotion de la croissance

économique et de la création d’emplois.

4.3 Le NDP met l’accent sur cinq

domaines prioritaires : i) la gouvernance et

l’administration ; ii) le renforcement des

capacités institutionnelles ; iii) la croissance

économique et le développement durable ; iv)

le développement social et la culture ; et v) la

consolidation du système de valeurs.

4.4 Le DSRP-I et le NDP visent tous les

deux la promotion de la croissance

économique, le développement des capacités

institutionnelles et le renforcement de la

gouvernance. Ils ont été conçus pour être

7

complémentaires et se renforcer mutuellement.

Le système de suivi-évaluation (S&E) est en

cours de conception. Il devra permettre de

générer des données au niveau des États et de

suivre les progrès vers les OMD.

4.5 Dans son dialogue avec le GoS et en

coordination avec les autres partenaires au

développement, la Banque a souligné les

points suivants : i) les progrès réalisés par les

autorités dans la mise en place de tous ces

outils de planification ; ii) l’importance

d’assurer la cohérence entre eux, étant donné

le risque de chevauchement ; iii) la nécessité

de mettre en place un système approprié de

S&E pour garantir une exécution efficace ; et,

iv) la nécessité de créer un cadre macro-

économique crédible à moyen terme, dont la

mise en place a jusqu’ici été entravée par

l’incertitude autour du différend pétrolier avec

le Soudan du Sud.

5. INITIATIVES EN COURS ET

ENGAGEMENT ACTUEL DE LA

BANQUE AU SOUDAN

5.1 Arriérés et dette

5.1.1 La dette extérieure publique et garantie

par l’État du Soudan à fin 2011 est estimée à

environ 38 milliards de dollars en valeur

nominale, soit 37,8 milliards de dollars en

valeur actualisée, dont plus de 86 % constitués

d’arriérés. Ce niveau d’endettement qui

représente plus de 60 % du PIB est jugé non

soutenable et se situe dans le seuil

d’admissibilité à un allégement PPTE/IADM.

Comme le montre le graphique 5, près de 70 %

de cette dette est due à des créanciers

bilatéraux, notamment des membres et des

non-membres du Club de Paris.

Graphique 5 : Ventilation de la dette extérieure par créancier en

décembre 2011

Source : Banque du Soudan

5.1.2 S’agissant de la dette du Soudan envers

le Groupe de la Banque, il faut noter que cela

fait près de 18 ans que le pays n’a pu faire à

ses obligations et se trouve donc en situation

d’arriérés. A mi-septembre 2012, les arriérés

du Soudan vis-à-vis du Groupe de la Banque

s’élèvent à 205 millions d’UC (soit environ

316 million de dollars), dont 58 % en principal

et 42 % en intérêts.15

Soudan : Arriérés envers le Groupe de la BAD,

15 septembre 2012

(Milliers d’UC) Total Principal Charges

FAD 81 513,16 58 575,66 22 937,50

BAD 123 537,75 60 820,03 62 717,72

Total 205 050,91 120 402,54 85 655,22

5.1.3 Pour montrer son engagement à apurer

ses arriérés, le Soudan a, par le passé, effectué

des paiements symboliques à la Banque d’un

montant cumulé de 7,27 millions d’euros (voir

graphique 7). Toutefois, ces paiements ont été

interrompus en 2009, notamment suite au

déclenchement de la crise financière mondiale.

Graphique 7 : Remboursements du Soudan à la Banque

(millions d’euros)

Source : BAD

15 Le montant dû au FMI et à l'IDA d'ici la fin de 2012 serait de près de 1,5 milliard de dollars pour chacun.

8

5.1.4 Dialogue de la Banque sur

l’apurement des arriérés et l’allégement de la

dette. La Banque a accentué son engagement

sur trois principaux fronts : i) la fourniture

d’une assistance technique à l’AUHIP pour

accélérer le règlement pacifique des questions

postindépendance, notamment sur la dette, la

monnaie et le système de paiements16

; ii) la

coordination avec les autres partenaires au

développement, dont les institutions de Bretton

Woods (IBW), surtout dans le contexte du

Groupe de travail technique (GTT) sur

l’allégement de la dette du Soudan qui a été

créé au début de 201117

; et iii) le dialogue et

l’assistance technique au GoS.

5.1.5 Le dialogue avec le GoS s’est effectué

dans le cadre notamment de: i) consultations

bilatérales régulières avec le Bureau de la

Banque au Soudan (SDFO) et des missions de

dialogue auxquelles participait le personnel du

siège ; ii) l’assistance et des contributions

techniques pendant l’élaboration du DSRP-I ;

et, iii) la participation de la Banque à

l’organisation des événements suivants : a) le

forum pour l’avènement de deux États viables

tenu à Lisbonne en juin 2011, en marges des

assemblées annuelles ; et, b) l’atelier de

formation avec des pairs sur l’apurement des

arriérés et l’allégement de la dette, tenu en mai

2011 à Khartoum18

. Cet atelier a été

particulièrement utile, notamment en

fournissant des orientations sur la manière de

mobiliser les parties prenantes locales et les

bailleurs de fonds pour finaliser le DSRP-I.

16 La Banque a participé à un haut niveau et fourni des conseils

techniques à tous les cycles de négociations. Elle a également

prêté une assistance technique dès le début de la préparation des

documents de référence sur le cadre de coopération économique pour l'avènement de deux États viables, les options de règlement

des questions de la dette et de la monnaie, le cadre des échanges

et le système de paiements. 17 Tout particulièrement, elle a activement participé aux rencontres

suivantes : i) l'atelier technique sur la dette conjointement organisé par le GoNU, le GoSS, la BAD, le FMI et la Banque

mondiale à Khartoum en décembre 2010 ; ii) les cinq réunions du

GTT; et iii) les rencontres sur la situation économique au Soudan et au Soudan du Sud, qui ont été organisées par les États-Unis à

Washington en juin 2012. 18 L'atelier avec les pairs a permis aux haut responsables du GoS de

s'inspirer de l’expérience d'autres pays africains ayant mené à

bien l’initiative PPTE/IADM ou un processus semblable, comme le Libéria, le Nigéria, le Ghana, le Malawi et la Sierra Leone.

5.1.6 Les résultats et les questions qui

découlent de ces consultations multiformes ont

notamment trait à l’approche en matière

d’allégement de la dette, aux progrès

accomplis par le GoS quant aux exigences de

l’initiative PPTE, aux réformes urgentes, à la

viabilité du cadre macroéconomique à moyen

terme, au plan d’apurement des arriérés, au

statut de créancier privilégié, aux possibilités

d’atteinte du point de décision PPTE et à la

communication avec les créanciers.

5.1.7 S’agissant de l’approche, il est convenu

que la résolution du problème des arriérés et

de la dette devra se faire dans un cadre global

de réengagement coordonné avec la

communauté financière internationale. Cette

approche est essentielle pour garantir le niveau

élevé d’engagement stratégique et opérationnel

requis. L’objectif est de dégager l’espace

budgétaire nécessaire pour s’attaquer aux défis

de la pauvreté et du développement du

Soudan. À cet égard, les points suivants ont

fait l’unanimité : i) le GoS fera preuve d’un

engagement ferme, de leadership et

d’appropriation du processus ; ii) il observera

le principe de créancier privilégié, surtout pour

les IFI ; et iii) il travaillera en étroite

collaboration avec les IBW dans un processus

appuyé par tous les créanciers, y compris les

membres et les non-membres du Club de Paris.

5.1.8 Le GoS a fait des progrès considérables

dans le respect des exigences techniques de

l’allégement de la dette au titre de l’initiative

PPTE, notamment la finalisation du DSRP-I et

son approbation par le Parlement ainsi que la

réconciliation de près de 92 % du volume total

de la dette extérieure en mars 2012.19

À

l’avenir, les principaux jalons seront l’examen

du DSRP-I et la préparation d’une Note

consultative conjointe par les IBW, et la

poursuite des réformes pour garantir un cadre

économique à moyen terme crédible sous-

tendant le DSRP-I. À cet égard, la mise en

place d’un système de S&E efficace, la

conclusion du 10e Programme de référence

19 Les 8 % de dette non réconciliée sont dus à des créanciers comme

la Russie et autres.

9

avec les FMI et sa mise en œuvre satisfaisante

seront d’une importance capitale20

.

5.1.9 Par ailleurs, le GoS s’est engagé à

exercer son leadership et à s’approprier le

processus d’élaboration d’un document-cadre

national sur l’apurement des arriérés et

l’allégement de la dette, en vue de donner une

impulsion effective et constructive à son

dialogue et sa collaboration avec la

communauté des bailleurs de fonds. Ce

document décrira notamment les progrès

accomplis, les défis restants et l’approche

proposée par le GoS pour l’apurement des

arriérés et l’allégement de la dette. À cette fin,

le gouvernement a demandé à la Banque de lui

fournir une assistance technique pour faciliter

et accélérer le processus.

5.1.10 Concernant la possibilité de reprise des

paiements symboliques à la Banque, les

autorités ont réitéré leur engagement.

Toutefois, elles ont évoqué des contraintes

imposées par la crise budgétaire actuelle. Elles

s’engagent à reprendre les paiements dès que

la situation se stabilisera. La Banque veillera à

ce que cela se fasse dans un contexte crédible

et global d’apurement des arriérés dans le

respect du principe de créancier privilégié.

5.1.11 La communauté internationale est

généralement d’avis que l’allégement de la

dette du Soudan se fera dans le cadre des

mécanismes PPTE/IADM. L’option de « dette

zéro » convenue entre le Soudan et le Soudan

du Sud s’appliquera. L’État du Soudan

endossera la totalité de la dette extérieure, à

condition qu’il reçoive une promesse ferme de

remise de sa dette dans un délai de deux ans à

compter de juillet 2011 et que les deux pays

approchent conjointement les créanciers. Lors

de la conclusion de l’entente sur les questions

financières relatives au pétrole le 3 août 2012,

20 Le dernier Programme de référence s'est achevé en 2010. Après

cela, les incertitudes politiques et économiques ont retardé la négociation du 10e Programme de référence. Des progrès

semblent avoir été réalisés lors de la préparation des

Consultations relatives à l'Article IV en août 2012.

l’« approche conjointe » vis-à-vis de la

communauté internationale a été réitérée.21

5.1.12 Le FMI, la Banque mondiale et la BAD

devraient accélérer l’appui technique au

Soudan, en particulier dans le cadre du GTT.

D’une manière générale, les créanciers ont

manifesté la volonté d’appuyer l’allégement de

la dette du Soudan, sous condition d’une

amélioration de la situation sur le terrain,

notamment en matière de paix et de sécurité.

5.2 Portefeuille/Activités du Groupe de

la Banque

5.2.1 Les activités de la Banque au titre des

projets se sont limitées à des opérations de

renforcement des capacités et l’assistance

technique financées par des ressources qui ne

sont pas affectées par la situation d’arriérés du

Soudan, notamment celles du pilier 3 de la

FEF, de la Facilité africaine de l’eau (FAE), du

Fonds spécial de secours (FSS) et des fonds

fiduciaires bilatéraux gérés par la Banque.

5.2.2 Depuis l’approbation de la dernière

note de synthèse-pays, deux projets ont été

approuvés : i) la phase 1 du projet

d’approvisionnement en eau au Darfour pour

la résolution du conflit et la consolidation de la

paix, approuvée en janvier 2012 au titre de la

FAE (3,3 millions d’euros)22

; et, ii) le projet

de renforcement des capacités de gestion de la

dette et de mobilisation de ressources,

approuvé en mars 2012 sous le pilier 3 de la

FEF (1,05 million d’UC).

5.2.3 Le projet de renforcement des

capacités institutionnelles pour la réduction de

la pauvreté et la bonne gouvernance

(ICBPRGGP), qui a été approuvé en mars

21 Les deux pays se sont entendus pour demander aux créanciers

d'alléger la dette du Soudan conformément à l'« option zéro » et

de lever les sanctions économiques dont il fait l'objet. 22 Le but du projet est de contribuer à la consolidation de la paix en

s'attaquant à l'une des causes profondes du conflit ou Darfour, à

savoir la compétition des populations pour les ressources en eau rares. La première phase prévoit la réhabilitation, la planification

d'investissements et le renforcement des capacités afin de

répondre aux besoins en eau de 20 villes rurales. L'objectif à moyen et à long terme est d'utiliser les résultats de cette phase

d'essai pour mobiliser et réunir jusqu'à 100 millions de dollars

pour des projets d'investissement de la phase 2, qui prévoit l'extension des systèmes d'adduction d'eau pour répondre aux

priorités émergentes.

10

2007, est encore en cours d’exécution. Il a été

financé par un don FAD de 9,62 millions

d’UC répartis comme suit : 30 % pour le Nord

et 70 % pour le Sud. Pour le Soudan (le Nord),

près de 73 % des fonds ont été décaissés. La

clôture du projet est prévue pour décembre

2012, date à laquelle la plupart des activités

auront été achevées.

5.2.4 Les principaux objectifs du projet

ICBPRGGP ont été atteints, notamment

l’enquête de référence auprès des ménages qui

n’avait pas été entreprise depuis des décennies,

la finalisation du DSRP-I et d’autres

instruments de politique et de planification.

Des lacunes ont été constatées dans les

capacités d’exécution des projets et de gestion

financière, en particulier pour ce qui est de la

qualité et de la ponctualité dans la soumission

des rapports d’audit à la Banque.

5.2.5 En outre, l’aide d’urgence de 1 million

de dollars accordée à l’État de Khartoum pour

les écoles touchées par les inondations, qui a

été approuvée en juillet 2010, a été

entièrement décaissée.

5.3 Activités hors-prêts

5.3.1 Comme déjà souligné ci-dessus, les

activités hors-prêts de la Banque mettent

essentiellement l’accent sur la coordination

avec les bailleurs de fonds, le dialogue et

l’assistance technique au GoS et à l’AUHIP

sur les négociations postréférendaires,

l’apurement des arriérés et l’allègement de la

dette, le DSRP-I, des conseils sur les questions

de développement et l’analyse de la pauvreté.

Outre les divers documents de référence

techniques préparés pour les négociations,

deux Etudes économiques et sectorielles (EES)

ont été publiées.23

5.3.2 De plus, l’un des aspects clés du

dialogue a consisté à déterminer les déficits en

matière de capacités et de connaissances pour

23 i) Soudan et Soudan du Sud : Perspectives macroéconomiques et

cadre de coopération économique ; et ii) Soudan : Défis et

opportunités d’apurement des arriérés et d’allégement de la dette et coordination entre les bailleurs de fonds : partage d’expériences

africaines.

aider le pays à affronter les défis qui se

présenteront à l’avenir. Les résultats sont

présentés ci-dessous.

6. COORDINATION ENTRE LES

BAILLEURS DE FONDS

6.1 Les principaux bailleurs de fonds

traditionnels du Soudan sont les États-Unis, le

Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie

et certains pays arabes, en particulier l’Arabie

Saoudite et les Émirats arabes unis (EAU).

Tout récemment, de nouveaux bailleurs de

fonds comme la Chine et l’Inde ont émergé.

6.2 Il convient de noter que la mise en

place d’un mécanisme systématique de

coordination entre les bailleurs de fonds a

jusqu’ici rencontré quelques difficultés, eu

égard surtout aux relations difficiles et

instables du pays avec la communauté

internationale. Les bailleurs présents sur le

terrain partagent des informations pour

coordonner leurs activités. La Banque, par le

biais de SDFO, tient des réunions des groupes

de travail pour discuter des questions

économiques et des perspectives liées aux

défis et au développement du Soudan. Ces

réunions et consultations ont permis d’avoir

une vue d’ensemble sur les programmes des

bailleurs de fonds et de leur lien avec le

programme de développement du GoS et les

activités de la Banque.

6.3 Plus récemment, un mécanisme

conjoint de coordination GoS/ARD/bailleurs a

été créé dans le contexte de la mise à jour de la

Mission conjointe d’évaluation globale des

besoins au Darfour (DJAM) en prélude à la

Conférence des donateurs pour le Darfour. La

Banque a été choisie pour jouer un rôle de

leadership dans le secteur de l’infrastructure.

Elle est représentée au sein du comité

technique par le SDFO et fournit de

l’assistance technique dans la préparation des

documents de référence.

6.4 S’agissant des domaines d’intervention

actuels et futurs, les bailleurs de fonds sont

confrontés à un dilemme : soit renforcer l’aide

humanitaire pour un nombre croissant de

11

personnes vulnérables, soit répondre au besoin

tout aussi urgent de reconstruction pour relever

les défis de développement à moyen et à long

terme, en vue d’assurer une croissance

inclusive favorisant la réduction de la pauvreté

et la création d’emplois grâce à la

diversification économique. Le fonds

fiduciaire multi-donateur (MDTF), jusqu’ici

géré par la Banque mondiale, clôturera en

décembre 2013.24

6.5 Dorénavant, le GoS devra faire preuve

d’appropriation et de leadership dans la

coordination des activités des bailleurs de

fonds. Pour ce faire, il est encouragé à œuvrer

à la mise en place d’un mécanisme de

coordination plus solide qu’il s’appropriera

ainsi que d’un système efficace de S&E25

. Il

convient aussi de noter que le processus

PPTE/IADM a contribué à une amélioration

considérable des relations entre le

gouvernement du Soudan et la communauté

des bailleurs de fonds. Cette impulsion doit

être maintenue.

7. PROPOSITION DE STRATÉGIE DE

RÉENGAGEMENT DE LA BANQUE

7.1 Questions liées aux ressources

7.1.1 Pour la période 2011-2013, des

ressources ont été allouées au Soudan dans le

cadre du FAD-12, comme le montre le

tableau 2. De plus, il peut tirer parti d’autres

ressources du Groupe de la Banque (voir le

paragraphe 5.2.1). À l’exception du pilier 3 de

la FEF, toutes les autres ressources du FAD-12

sont affectées par la situation d’arriérés du

Soudan. Elles peuvent être utilisées après

l’apurement des arriérés ou,

24 La durée du MDTF a été prolongée d’un an. La Banque mondiale

prépare actuellement une nouvelle Note de stratégie intérimaire

(NSI) pour 2013-2014, qui devrait être approuvée par son Conseil d’administration en septembre 2012. La NSI comprend trois

piliers : i) gestion de la transition vers un nouveau Soudan en améliorant la GFP et la gouvernance ; ii) promotion de la

croissance et de la réduction de la pauvreté ; et iii) développement

des ressources humaines (secteurs sociaux, filets de sécurité et prestation de services).

25 Cela nécessitera aussi l'amélioration de la base de données sur les interventions des bailleurs de fonds pour favoriser un suivi plus

systématique des apports d'aide et des décaissements.

exceptionnellement, sous des conditions

particulières approuvées par les Conseils.

Tableau 2 : Ressources du FAD-12 et de la FEF, 2011-2013

(millions d’UC)*

Total Montant

engagé Solde

FAD-12

(Allocation basée sur la

performance)

46,05 - 46,05

Pilier 1 de la FEF 22,97 - 22,97

Pilier 3 de la FEF** 4,48 2,35 2,13

Total 73,50 2,35 71,15

*Sous le pilier 2, des ressources ont été mises de côté pour

l’apurement des arriérés du Soudan ou du Zimbabwe pendant le FAD-12, le premier des deux prévalant.

** Montant engagé pour des activités au Soudan du Sud en 2009-2010

(1,3 million d’UC) et le projet de renforcement des capacités de

gestion de la dette au Soudan, approuvé en mars 2012 (1,05 million

d’UC).

7.1.2 Comme indiqué plus haut, l’éligibilité

du Soudan au pilier 1 de la FEF a été

approuvée en juin 2011. Cependant,

l’utilisation des ressources est soumise à

l’élaboration d’un plan pour l’apurement des

arriérés, la prise de mesures concrètes pour

l’exécution dudit plan et à la préparation d’un

document de programmation approprié.

7.2 Proposition de Programme de

réengagement

7.2.1 Dans l’ensemble, l’intensification de

l’engagement de la Banque au Soudan depuis

l’approbation de la dernière note de synthèse-

pays a permis de faire des progrès sur un

certain nombre de défis auxquels le pays est

confronté (voir la section 5). La Banque a ainsi

pu mener un dialogue stratégique bien ciblé,

fournir une assistance technique axée sur la

demande, renforcer des capacités et participer

à des travaux analytiques. Elle a aussi eu

l’occasion de participer à un dialogue et une

coordination efficaces avec d’autres bailleurs.

7.2.2 Dans ce contexte, des questions

majeures sont apparues et doivent être réglées.

L’objectif visé est de permettre au Soudan de

renouer de manière pleine et entière avec la

communauté internationale et de créer les

conditions propices à une assistance effective.

12

7.2.3 Étant donné la situation d’arriérés du

pays, l’assistance de la Banque dans le cadre

de la présente note de synthèse-pays

continuera à privilégier un dialogue

stratégique ciblé, le renforcement des

capacités, l’assistance technique et les travaux

analytiques. Elle appuiera, s’inspirera et sera

guidée notamment par les instruments de

planification récemment mis en place par le

gouvernement du Soudan (voir la section 4).

Elle tient compte de la Stratégie renforcée de

la Banque, ainsi que du New deal et des

bonnes pratiques internationales pour

l’engagement dans les États fragiles,

récemment adoptés à Busan26

.

Dialogue stratégique sur les politiques

7.2.4 La création des conditions propices à

une paix et une stabilité durables est

indispensable pour que le Soudan puisse

s’attaquer de façon crédible aux questions de

reconstruction et de développement. À cette

fin, la Banque continuera de fournir de

l’assistance technique à l’AUHIP pour

accélérer le règlement pacifique des points de

discorde entre le Soudan et le Soudan du Sud.

Les principaux jalons consisteront à parvenir

rapidement à un accord global et à créer un

cadre approprié pour son exécution.

7.2.5 Par ailleurs, la Banque apportera une

assistance technique au processus de mise à

jour de la mission conjointe d’évaluation

globale des besoins au Darfour (DJAM) qui

est en cours, en jouant un rôle de leadership

dans le domaine de l’infrastructure. Les

principaux résultats escomptés sont la réussite

de la Conférence des donateurs et les

ressources devant être mobilisées pour la mise

en œuvre du Programme de relèvement rapide

du Darfour et du Cadre de relèvement et de

développement à long terme.

26 Le New Deal engage les bailleurs de fonds et les pays partenaires

à utiliser les objectifs de paix et de consolidation de l'État comme

une fondation solide pour progresser vers les OMD, à privilégier des stratégies de sortie de la fragilité conçues et guidées par le

pays et à promouvoir une confiance mutuelle en fournissant l'aide

et en gérant les ressources de façon plus efficace pour obtenir des

résultats.

7.2.6 Par ailleurs, la Banque veillera à

l’exécution satisfaisante de la phase pilote du

projet d’approvisionnement en eau au Darfour

pour la résolution du conflit et la consolidation

de la paix, ainsi qu’à la mobilisation de

ressources pour la deuxième phase. L’objectif

à moyen et à long terme est de faire en sorte

que les ressources en eau, qui constituent l’un

des principaux facteurs de conflit, soient

largement accessibles pour répondre aux

nouvelles priorités pour une paix durable.

7.2.7 En outre, la Banque continuera de

participer activement aux conférences

internationales, séminaires et initiatives en

faveur de la consolidation de la paix, la

stabilité et de l’État du Soudan.

7.2.8 Apurement des arriérés et

allégement de la dette. Compte tenu des

nombreux défis socioéconomiques auxquels le

Soudan est confronté, la reprise des relations

avec la communauté financière internationale

et la reprise totale des opérations du Groupe de

la Banque, après l’apurement des arriérés et la

remise de la dette, contribueront énormément

au développement du pays et à l’amélioration

des conditions de vie de sa population.

7.2.9 La Banque poursuivra son dialogue

avec le GoS et la coordination avec les

bailleurs de fonds, en particulier au sein du

GTT, sur l’apurement des arriérés et

l’allégement de la dette du Soudan dans le

contexte élargi PPTE/IADM (voir la section

5.1). Ainsi, il importe de tirer parti de la

dynamique suscitée par les progrès vers la paix

avec le Soudan du Sud, la bonne volonté

générale des créanciers pour l’allègement de la

dette et la disposition du GTT à accélérer son

appui technique pour obtenir d’importants

résultats. Le renforcement de la démarche

conjointe vis-à-vis des créanciers sera crucial.

7.2.10 Les principales étapes seront les

suivantes : i) la préparation de la Note

consultative d’évaluation conjointe du DSRP-I

par les IBW ; ii) l’achèvement total de la

réconciliation de la dette ; iii) la finalisation

des scénarios sur la dette ; et iv) l’adoption, de

concert avec le GoS, d’un plan crédible pour

13

l’apurement des arriérés. Ce dernier prévoit

notamment l’utilisation des ressources du

pilier 1 de la FEF (voir le paragraphe 7.2.1).

La Banque prêtera une assistance technique au

GoS dans l’élaboration d’un cadre national

pour l’apurement des arriérés et l’allégement

de la dette27

. Elle s’assurera de la réalisation

satisfaisante du projet de renforcement des

capacités de gestion de la dette et de

mobilisation de ressources approuvé en mars

2012, sous le pilier 3 de la FEF (voir les

paragraphes 5.1.10 et 5.2.2).28

7.2.11 Dialogue stratégique sur l’évolution

économique et sociale. Après l’indépendance

du Soudan du Sud, le Soudan a atteint un

moment charnière de son histoire économique.

D’où la nécessité de continuer à suivre la

situation sur le terrain, de poursuivre le

dialogue sur les questions de politique et de

développement, de déterminer les besoins

nouveaux, de fournir des conseils et de

l’assistance technique et de produire des

connaissances, le cas échéant.

Études analytiques, assistance technique

initiatives de renforcement des capacités

ciblées

7.2.12 Ces activités sont étroitement liées et

se renforcent mutuellement pour soutenir

efficacement le dialogue et jeter les bases

d’une assistance intégrale, lorsque toutes les

conditions du réengagement seront remplies.

La Banque continuera d’entreprendre des

travaux analytiques pour appuyer et guider ses

interventions au Soudan, ainsi que les futures

politiques et stratégies du gouvernement.

Parmi les travaux d’analyse envisagés figurent

des études dans les domaines de la

diversification et la croissance inclusive,

l’analyse de la pauvreté, l’élevage et l’énergie.

27 Le Soudan s'en servira pour solliciter l'appui des partenaires et des

bailleurs de fonds. 28 Le projet de renforcement des capacités de gestion de la dette et de

mobilisation a deux objectifs majeurs : (i) améliorer la transparence et l’obligation de rendre compte du GoS dans la

gestion budgétaire et le reporting ; (ii) améliorer les capacités de

gestion de la dette du GoS et du cadre de soutenabilité de la dette. Au titre du premier objectif, un système de gestion automatisé

sera mis en place avec les capacités requises. Au niveau du

deuxième objectif, une stratégie de gestion de la dette sera élaborée avec les capacités requises.

Les autres thèmes clés seront les facteurs de

conflit, des évaluations de la vulnérabilité, la

consolidation de l’État, la modernisation et la

transparence des structures gouvernementales.

7.2.13 Les principaux résultats escomptés

sont l’élaboration de politiques et stratégies

sectorielles, la fourniture d’orientations

stratégiques et la résolution des faiblesses et

des différends pour favoriser la paix. Des

efforts de mobilisation de ressources des fonds

fiduciaires seront déployés. Des progrès ont

été réalisés dans le traitement de certaines des

propositions d’assistance technique et de

renforcement des capacités29

.

7.2.14 En plus de l’exécution des opérations

approuvées, la Banque continuera de

déterminer et de répondre aux besoins

pressants et nouveaux en renforcement des

capacités, surtout dans les domaines de la

gestion des finances publiques, de la

planification, de la budgétisation, du suivi et

de l’évaluation des politiques et programmes.

Ces points seront développés dans le contexte

des instruments de planification et de

programmation mis en place par le GoS,

notamment le DSRP-I et le NDP. Étant donné

l’intérêt du GoS pour la décentralisation

budgétaire, la Banque accordera une attention

particulière au renforcement des capacités au

niveau de l’État. Des leçons et une évaluation

des nouveaux besoins seront également tirées

lors de la clôture de l’ICBPPRGG.

7.2.15 Les ressources du pilier 3 et celles qui

seront probablement libérées au niveau du

pilier 1 seront utilisées pour financer certaines

de ces initiatives. En outre, la Banque

poursuivra le dialogue et déterminera les

possibilités qui se présentent pour le Soudan

dans le contexte des initiatives régionales,

notamment le programme de lutte contre la

29 Assistance technique au Centre Mamoun Beheiry de Khartoum au

Soudan, financée à hauteur de 260 000 dollars par le Fonds de coopération technique du Nigéria ; renforcement des capacités et

évaluation des options d'accroissement de l'accès à l'énergie au

Soudan pour 376 750 dollars issus du Fonds de coopération Sud-Sud ; croissance agricole : renforcement des capacités pour la

préservation des races de bétail au Soudan pour 497 000 dollars

provenant du KOAFEC ; et développement du secteur privé, commerce et diversification économique au Soudan pour 497 010

dollars, à l'étude.

14

sécheresse et de création de moyens de

subsistance durables dans la Corne de

l’Afrique (Drought Resilience and Sustainable

Livelihoods Program in the Horn of Africa,

DRSLP) et le document de stratégie

d’intégration régionale (DSIR) pour l’Afrique

de l’Est.

7.2.16 Partenariats et cofinancement. La

Banque continuera de forger des alliances

stratégiques et des partenariats avec d’autres

partenaires au développement pour cofinancer

des activités telles que des travaux d’analyse

axés sur la demande, des programmes et des

projets. Elle participera à des forums

internationaux pour tirer parti des possibilités

de partenariat, en raison de ses ressources

limitées.

8. SUIVI ET ÉVALUATION

8.1 Le programme d’activités décrit dans

la présente note de synthèse-pays est orienté

vers les résultats. Le cadre d’activités axé sur

les résultats joint à la présente fiche-pays

servira de principal outil de suivi conjoint.

Compte tenu de la volatilité du contexte

politique, économique et social au Soudan, il

sera nécessaire de suivre la situation de près et

de faire des mises à jour et des revues

régulières. Le SDFO jouera un rôle clé sur le

terrain.

8.2 Par ailleurs, la Banque travaillera en

étroite collaboration avec le gouvernement du

Soudan et d’autres bailleurs de fonds pour

favoriser la mise en place d’un système

national de S&E efficace, conformément au

DSRP-I et au NDP. À la demande du GoS, la

Banque s’associera au PNUD pour fournir une

assistance technique à la formulation d’un

système de suivi-évaluation des progrès en

matière de réduction de la pauvreté,

notamment au niveau des États.

9. RISQUES ET MESURES

D’ATTÉNUATION

9.1 Les principaux risques auxquels le

Soudan est confronté sont la menace interne et

externe à la paix et à la sécurité et l’instabilité

macroéconomique aggravée par la réduction

de l’aide au développement.

9.2 Pour ce qui est des mesures

d’atténuation, l’élan suscité par les efforts

concertés de la communauté internationale, y

compris l’ONU et l’AUHIP, doit être

maintenu. L’engagement du GoS pour les

réformes, la conclusion d’un Programme de

référence avec le FMI, la poursuite des efforts

d’allégement de la dette et la reprise totale de

la coopération avec la communauté

internationale contribueront énormément à

l’atténuation des risques.

10. CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS

10.1 Conclusion

10.1.1 Le Soudan est confronté à de

nombreux défis politiques, économiques et

sociaux, notamment celui de faire asseoir la

paix et la stabilité pour s’engager résolument

sur une voie de reconstruction et de

développement à long terme, grâce à la

diversification économique, à la réduction de

la pauvreté et à une croissance inclusive

fondée sur l’équilibre régional et la création

d’emplois.

10.1.2 Les perspectives à moyen terme sont

favorables à la paix, à la stabilité et au

relèvement. Les efforts concertés du Soudan et

de la communauté internationale doivent se

poursuivre. Il est également nécessaire de

créer les conditions appropriées pour une

reprise totale et effective de la coopération

avec la communauté financière internationale.

À cet égard, la Banque entend continuer de

jouer un rôle de leadership dans les domaines

où elle détient un avantage comparatif au

moyen d’un dialogue stratégique ciblé, de

travaux analytiques, de l’assistance technique

et d’activités de renforcement des capacités,

tel que décrit dans la présente note de

synthèse-pays. Sachant que le Soudan est en

arriérés, la Banque utilisera les instruments

dont elle dispose, en particulier ceux qui ne

sont pas touchés par cette situation. Elle

essaiera aussi de créer les conditions adéquates

15

pour l’utilisation exceptionnelle des

ressources, notamment celles du pilier 1 de la

FEF.

10.2 Recommandations

Les Conseils d’administration sont invités à

approuver la note de synthèse-pays 2012-2014

du Soudan, en particulier :

i) les activités stratégiques et

opérationnelles décrites dans le

présent document ;

ii) la poursuite de l’utilisation des fonds

du pilier 3 de la Facilité en faveur des

États fragiles (FEF) et d’autres

ressources non affectées par la

situation d’arriérés du Soudan, dont

celles de la Facilité africaine de l’eau

(FAE) et du Fonds spécial de secours

(FSS), dans le respect des règles et

politiques en vigueur ; et,

iii) la mise en place des conditions

appropriées pour l’utilisation des

ressources du pilier 1 de la FEF,

conformément aux règles et politiques

en vigueur.

1

Annexe 1

Incidence de l’indépendance du Soudan du Sud et du choc budgétaire

L’indépendance du Soudan du Sud a causé une perte de 20 % du PIB en 2011, entraînant une

contraction du PIB estimée à 4,5 % en 2012, un déclin des exportations de 90 %, une diminution des

recettes publiques de l’ordre de 36 %, un déficit budgétaire d’environ 5 % du PIB et un déficit du

compte courant d’environ 9 % en 2012. De plus, elle a occasionné une hausse de l’inflation et un

épuisement des réserves de change (0,1 mois de couverture des importations). Le déficit causé par la

perte pétrolière est évalué à près de 10,4 milliards de dollars de l’ensemble des recettes en devises au

cours des cinq prochaines années, ce qui compromet l’équilibre interne et externe et menace la stabilité

de la croissance économique.

La forte incidence de la pauvreté (46,5 %) risque de s’aggraver à cause de ce choc économique. Il est

probable que le taux de chômage augmente aussi. Les disparités de développement économique et social

entre les États (l’incidence de la pauvreté est de 26 % pour les États les plus performants et de 69,4 %

pour les moins performants) seront encore plus prononcées, et il en sera de même pour les Objectifs du

Millénaire pour le développement (OMD).

Beaucoup de personnes déplacées à cause du conflit, des changements climatiques et de la conjoncture

économique ont besoin d’aide pour retrouver des moyens de subsistance durables et de nombreux ex-

combattants doivent bénéficier de programmes de désarmement, de démobilisation et de réinstallation

(DDR).

Pour amortir ce choc, le gouvernement a lancé un programme d’austérité qui insiste sur une discipline

budgétaire rigoureuse, le contrôle des dépenses publiques, la stimulation des revenus non pétroliers, le

resserrement de la politique monétaire pour réduire l’inflation, la maîtrise des pressions liées au taux de

change et le renforcement des réserves de change. Les autres mesures prises sont la réorientation de la

croissance pour qu’elle soit plus élargie et équitable, l’investissement dans les services sociaux, la

reconstitution durable des moyens de subsistance des personnes déplacées et la mise en œuvre des

programmes de DDR et des accords de paix.

Source : Aperçu des politiques macroéconomiques du Soudan pour la croissance, l’emploi et la

réduction de la pauvreté, mars 2012.

1

Annexe 2

Mesures d’austérité prises par le gouvernement (réduction des dépenses et augmentation

des recettes) et Politiques favorables aux pauvres

Sur le plan des dépenses

Réduire la taille du gouvernement de 50 % en moyenne. Cette mesure comprend la réduction des effectifs du Bureau de

la présidence, du Conseil des ministres, de l’Assemblée nationale, des ministères fédéraux et des États, ainsi que du

nombre d’experts et de conseillers employés à différents niveaux du gouvernement. Plus de 350 postes devraient être

éliminés (100 au niveau fédéral et 250 dans les États). Il est également prévu de réduire et de rationaliser

considérablement les dépenses du gouvernement pour les responsables qui resteront en poste.

Alléger graduellement les subventions du gouvernement pour les produits pétroliers. Le gouvernement considère

désormais ces subventions comme injustes envers les plus pauvres de la société et va les remplacer par des transferts

directs aux familles pauvres.

Réduire les acquisitions de biens et services du gouvernement en contrôlant strictement les achats, notamment pour la

construction et la rénovation des bâtiments publics.

Éliminer les distorsions du taux de change en abaissant la valeur au change de la livre soudanaise à 4,4 SDG au lieu de

2,7 SDG pour 1 USD (une augmentation de 60 % qui équivaut pratiquement à une dévaluation). La baisse du taux de

change s’explique par l’écart profond entre le taux officiel (2,7 SDG pour 1 USD) et celui du marché parallèle (5,6 SDG

pour 1 USD), qui est plus de deux fois supérieur.

Sur le plan des recettes

Augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 15 à 17 %, la taxe de développement de 10 à 13 % et la taxe sur les

profits des entreprises du système bancaire de 15 à 30 % ; élargir l’assiette fiscale.

Prendre des précautions pour faire transiter tous les fonds publics par le ministère des Finances et ainsi empêcher que les

institutions publiques n’exécutent directement des programmes sans passer par ce ministère ; accélérer le processus de

traitement des cas de corruption et de fraude avérés.

Déployer plus d’efforts pour accroître la production pétrolière de l’État, qui devrait atteindre 180 000 barils par jour en

2013, contre 115 000 barils par jour actuellement.

Accroître la production des compagnies aurifères pour augmenter la part qui revient au gouvernement et injecter les

ressources supplémentaires dans le budget.

Politiques favorables aux pauvres

Augmenter le traitement et les salaires (y compris les pensions) des employés du gouvernement de 100 SDG.

Prévoir des fonds pour un transfert direct à plus de 750 000 familles pauvres durement touchées par les réformes

économiques du gouvernement.

Importer des aliments de base grâce au taux de change avantageux pour essayer de rendre les prix plus abordables pour

les ménages pauvres.

Supporter le coût de l’éducation (frais de scolarité et de logement) de quelque 40 000 étudiants issus de familles pauvres

dans l’enseignement supérieur.

Utiliser les filets de sécurité sociale disponibles afin de générer des revenus pour les pauvres. Il s’agit notamment de

programmes des Fonds de sécurité sociale, du Fonds Zakat, des banques de développement social, de microfinance et

des fonds d’assurance maladie.

1

Annexe 3

Indicateurs Unité 2000 2006 2007 2008 2009 2010 2011 (e)

Comptes nationaux

RNB aux prix courants du marché Million $ E.U. 10 940 29 920 37 547 47 213 52 248 55 311 ...

RNB par habitant $ E.U. 320 760 930 1 140 1 230 1 270 ...

PIB au prix courants Million $ E.U. 12 367 35 747 45 713 55 689 52 653 65 389 63 329

PIB aux prix constants de 2000 Million $ E.U. 12 367 18 436 20 309 21 699 22 675 23 809 24 478

Croissance du PIB en termes réels % 8,4 11,3 10,2 6,8 4,5 5,0 2,8

Croissance du PIB par habitant en termes réels % 5,8 8,6 7,5 4,2 1,9 2,4 0,4

Investissement intérieur brut % du PIB 18,3 25,2 26,7 23,0 22,0 21,2 22,8

Investissement public % du PIB 2,3 6,5 9,4 6,1 5,1 5,1 5,5

Investissement privé % du PIB 16,0 18,7 17,3 16,9 17,0 16,1 17,3

Epargne nationale % du PIB 9,9 9,7 14,0 13,6 8,2 14,5 14,0

Prix et Monnaie

Inflation (IPC) % 6,9 7,2 8,0 14,3 11,3 13,0 15,3

Taux de change (moyenne annuelle) monnaie locale / $ E.U. 2,6 2,2 2,0 2,1 2,3 2,3 2,7

Masse monétaire, variations annuelles (M2) % ... 29,6 10,3 16,3 19,1 ... ...

Vitesse de circulation de la monnaie (PIB / M2) % ... 23,0 21,4 19,7 22,5 ... ...

Finances publiques

Recettes totales et dons % du PIB 10,3 21,3 20,9 22,7 16,3 16,4 12,1

Dépenses totales et prêts nets % du PIB 11,0 26,0 26,4 24,2 21,2 19,5 16,4

Déficit (-) / Excédent global (+) % du PIB -0,7 -4,7 -5,5 -1,5 -4,8 -3,1 -4,3

Secteur extérieur

Variation en volume des exportations (marchandises) % 130,6 25,7 32,6 -5,8 5,2 4,8 -31,6

Variation en volume des importations (marchandises) % 14,4 12,3 -2,6 -7,0 8,5 0,1 -13,8

Variation des termes de l'échange % 9,0 -10,8 3,5 17,6 -30,9 31,9 -7,1

Solde des comptes courants Million $ E.U. 295 -5 542 -5 812 -5 240 -7 305 -4 170 -4 750

Solde des comptes courants % du PIB 2,4 -15,5 -12,7 -9,4 -13,9 -6,4 -7,5

Réserves internationales mois d'importations 0,8 1,4 1,0 1,0 0,8 0,9 ...

Dette et flux financiers

Service de la dette % des exportations 2,9 4,5 3,0 3,7 3,1 3,3 2,0

Dette extérieure totale % du PIB 153,6 79,6 69,7 60,6 67,8 56,3 61,9

Flux financiers nets totaux Million $ E.U. 315 2 115 2 148 2 404 2 333 ... ...

Aide publique au développement nette Million $ E.U. 225 2 048 2 121 2 566 2 351 2 046 ...

Investissements nets directs en prov. de l'étranger Million $ E.U. 392 3 534 2 426 2 601 2 682 1 600 ...

Source : Département de la statistique de la BAD; FMI: Perspectives de l'économie mondiale, avril 2012 et Statistiques financières internationales,avril 2012;

Département de la statistique : Plateforme des données (base de donnée), mai 2012; OCDE, Division des systèmes statistiques.

Notes: … Données non disponibles ' ( e ) Estimations Dernière mise à jour : mai 2012

Principaux indicateurs macroéconomiques

Soudan

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

%

Taux de croissance du PIB réel,

2000-2011

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

16,0

18,0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Inflation (IPC), 2000-2011

-18,0

-16,0

-14,0

-12,0

-10,0

-8,0

-6,0

-4,0

-2,0

0,0

2,0

4,0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Solde du compte courant en pourcentage du

PIB,2000-2011

1

Annexe 4

Soudan: Des progrès vers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)

Pauvreté: Comme révélé par l’Enquête auprès des ménages de 2010 financée par la Banque, environ 47%

de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. L'indice d'écart de la pauvreté et l'indice de sévérité de

la pauvreté se situent à 16,2% et 7,8% respectivement, ce qui indique que la pauvreté monétaire est large et

profond.

L'éducation primaire universelle: Il y a eu une légère augmentation des effectifs de 65,1% en 2004 à

71,1% en 2010. Cela se traduit par une augmentation annuelle moyenne de 1,1 point de pourcentage. Si cette

tendance se poursuit, au cours des trois prochaines années, il est peu probable que le Soudan va atteindre la

cible de l'OMD 2.

Égalité des sexes et autonomisation des femmes: le Soudan connaît des progrès encourageants vers la

réalisation de cet objectif d'ici à 2015.

Mortalité infantile: Il y a des pourcentages élevés de malnutrition chez les enfants et la lenteur des progrès

dans la réduction de la mortalité, ce qui soulève une préoccupation au sujet des progrès vers la réalisation

des objectifs d'ici 2015. À moins que des interventions intensives et efficaces qui répondent également

causes sous-jacentes de la mortalité infantile sont mises en œuvre, le taux serait descendu peu probable avant

2015.

Taux de mortalité maternelle (TMM): La cible des OMD pour la mortalité maternelle est de réduire le

taux de trois quarts à partir de 509 pour 100.000 à 140 pour 100.000 naissances vivantes. Cependant, MMR

pour le nord du Soudan en 2006 était de 534 pour 100.000 naissances vivantes. L'instabilité dans les

estimations du RMM et le manque de données comparables permettant de mesurer la tendance, il est

difficile de dire à l'état d'avancement.

VIH / SIDA: Bien que des progrès ont été accomplis dans la fourniture et la livraison de services liés au

VIH / SIDA (PTME, ART distribution de préservatifs et de centres de CDV), l'effort est encore plus

nécessaire compte tenu du fait que seulement 4% des répondants savaient tous les trois des moyens de

prévenir la transmission du VIH.

Le paludisme est l'une des zones que le Soudan a fait des progrès tangibles. L'expérience montre que tous

les États sauf le Nil Bleu (12,5%) et du Darfour Ouest (7,1%) ont rapporté une prévalence de moins de 3%.

TB: Bien que le Soudan montre une amélioration par rapport à 2004 le taux de détection (40%), la

réalisation est encore loin de l'objectif global de 70%. Cette faible détection des cas est particulièrement

problématique dans les zones touchées par la guerre et d'après-conflit.

1

Annexe 5

Objectif 1: réduire l'extrême pauvreté et la faim 19901 20002 20113

47,0 47,0 47,3

31,8 38,4 31,7

... ... 19,8

39,0 26,0 22,0

... 72,3 82,7

... 61,3 71,1

... 42,3 57,2

... 43,0 ...

... 10,0 18,1

80,4 86,6 90,1

81,5 92,1 88,1

51,0 67,0 90,0

86,3 68,0 59,2

141,2 105,9 90,5

86,3 ... 49,2

9,9 ... 7,6

930,0 870,0 730,0

119,0 119,0 119,0

... ... 1,0

... ... 0,3

0,2 0,6 1,1

0,4 0,7 0,6

27,0 26,0 26,0

63,0 60,0 58,0

7,9 26,5 47,0

... 8,0 101,4

... 28,0 405,4

2,5 27,4 8,6

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour:

Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.

Indice de pauvreté à 1,25 $ par jour (PPA) (% de la population)

Prévalence de la sous-alimentation (% de la population)

Objectif 2 : assurer l'éducation primaire pour tous

Taux d'alphabétisation, les jeunes femmes (% des femmes de 15-24 ans)

SoudanPROGRES REALISES DANS LA MISE EN OEUVRE DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE

Ratio emploi / population, 15 +, total (% )

Prévalence de la malnutrition, le poids pour l'âge (% des enfants de moins de 5)

Proportion de sièges occupés par des femmes dans les parlements nationaux (% )

Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire,

Rapport filles/garçons dans l’enseignement secondaire

Objectif 4 : réduire la mortalité infantile

Taux d'alphabétisation des adultes (% de personnes âgées de 15 et plus)

Taux d'achèvement du primaire, total (% du groupe d'âge concerné)

Total des inscrits, primaire (% net)

Objectif 3 : promouvoir l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes

Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié (% du total)

La prévalence des contraceptifs (% des femmes âgées de 15-49 ans)

Taux de mortalité maternelle (pour 100000)

Objectif 6 : combattre le VIH/SIDA, la malaria et les autres maladies

Vaccination, la rougeole (% des enfants âgés de 12-23 mois)

Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

Taux de mortalité, moins de 5 ans (pour 1000)

Objectif 5 : améliorer la santé maternelle

Objectif 7 : assurer un environnement humain durable

Émissions de CO2 (kg par $ de PIB PPA)

Installations d'assainissement amélioré (% de la population ayant accès)

Source d'eau améliorée (% de la population ayant accès)

Incidence de la tuberculose (pour 100, 000 habitants)

Prévalence du VIH, femmes (% ages 15-24)

Prévalence du VIH, de sexe masculin (% ages 15-24)

Prévalence du VIH, total (% de la population âgée 15-49)

Nombre de lignes fixes, pour 1000 habitants

juin-12

1 Dernière année disponible dans la période 1990-1995; 2 Dernière année disponible dans la période 2000-2004; 3 Dernière année disponible dans la période 2005-2011

Objectif 8 : construire un partenariat mondial pour le développement

Aide par habitant (current US $)

Nombre d’utilisateurs d’Internet, pour 1000 habitants

Abonnés à un service de téléphonie mobile, pour 1000 habitants

0,00

50,00

100,00

150,00

1990 2000 2011

Incidence de la tuberculose (pour 100, 000 habitants)

SH.TBS. INCD

0

20

40

60

1990 2000 2011

Ratio emploi / population, 15 +, total (%)

SL.EMP.TOTL.SP.ZS

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

1990 2000 2011

Taux d'achèvement du primaire

#REF!

75,0

80,0

85,0

90,0

95,0

1990 2000 2011

Ratio de scolarisation des filles par rapport aux garçons au primaire

#REF!

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

1990 2000 2011

Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

SP.DYN.IMRT.IN

0,0

200,0

400,0

600,0

800,0

1000,0

1990 2000 2011

Taux de mortalité maternelle (pour 100000)

SH.STA.MMRT.NE

0,0

100,0

200,0

300,0

400,0

500,0

1990 2000 2011

Abonnés à un service de téléphonie mobile, pour 1000 habitants

IT.CEL.SETS.P3

54

56

58

60

62

64

1990 2000 2011

Source d'eau améliorée(%)

SH.H2O.SAFE.TO.ZS

1

Annexe 6

Année Soudan Afrique

Pays en

Dévelop-

pement

Pays

Déve-

loppés

Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2011 2 506 30 323 80 976 54 658Population totale (millions) 2011 44,6 1 044,3 5 733,7 1 240,4Population urbaine (% of Total) 2011 40,8 40,4 45,5 75,4Densité de la population (au Km²) 2011 18,8 36,1 59,9 36,5Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2010 1 270 1 549 3 304 38 657Participation de la Population Activ e - Total (%) 2011 62,0 74,7 65,0 60,4Participation de la Population Activ e - Femmes (%) 2011 29,4 42,5 49,2 50,2Valeur de l'Indice sex ospécifique de dév elop. humain 2007 0,516 0,502 0,694 0,911Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2011 169 ... ... ...Population v iv ant en dessous de 1,25 $ par Jour (%) 2009 19,8 40,0 22,4 ...

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2011 2,5 2,3 1,3 0,4Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2011 4,3 3,4 2,3 0,7Population âgée de moins de 15 ans (%) 2011 39,8 40,4 28,7 16,5Population âée de 65 ans et plus (%) 2011 3,6 3,4 5,9 16,2Taux de dépendance (%) 2011 76,7 78,1 53,0 48,6Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2011 101,5 99,5 103,4 94,6Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2011 24,2 24,4 26,2 23,6Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2011 61,5 57,7 77,7 67,0Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2011 63,3 58,9 68,9 81,1Taux brut de natalité (pour 1000) 2011 32,4 34,5 21,1 11,4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2011 8,8 11,1 7,8 10,1Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2011 59,2 76,0 44,7 5,4Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2011 90,5 119,5 67,8 7,8Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2011 4,3 4,4 2,6 1,7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2010 730,0 530,7 230,0 13,7Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2007-09 7,6 28,6 61,2 72,4

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2008 28,0 57,8 112,0 276,2Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2008 84,0 134,7 186,8 708,2Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%)2007-09 49,2 53,7 65,3 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2010 58,0 65,7 86,3 99,5Accès aux serv ices de santé (% de la population) 2007-09 ... 65,2 80,0 100,0Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2010 26,0 39,8 56,1 99,9Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2009 1,1 4,3 0,9 0,3Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2010 119,0 241,9 150,0 14,0Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2010 90,0 85,5 95,4 ...Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2010 90,0 78,5 84,3 93,4Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2007-09 31,7 30,9 17,9 ...Apport journalier en calorie par habitant 2007 2 282 2 462 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2009 2,0 2,4 2,9 7,4

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 2009 72,7 101,4 107,8 101,4 Primaire - Filles 2009 68,8 97,6 105,6 101,3 Secondaire - Total 2009 39,0 47,5 64,0 100,2 Secondaire - Filles 2009 36,5 44,3 62,6 99,8Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2009 61,3 44,3 60,7 81,7Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010 71,1 67,0 80,3 98,4Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010 80,1 75,8 86,0 98,7Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010 62,0 58,3 74,9 98,1Dépenses d'éducation en % du PIB 2007-09 ... 4,6 4,1 5,1

Indicateurs d'Environnement

Terres arables (en % de la superficie totale) 2009 8,5 7,6 10,7 10,8Taux annuel de déforestation (%) 2007-09 1,4 0,6 0,4 -0,2Forêts (en % de la superficie totale) 2010 29,4 23,0 28,7 40,4Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2009 0,3 1,1 2,9 12,5

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: juin 2012

Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.

SoudanINDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

20

03

20

04

2 0

05,0

0

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

Taux de mortalité infantile(Pour 1000 )

Soudan Afrique

2,2

2,2

2,3

2,3

2,4

2,4

2,5

2,5

2,6

2,6

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

201

0

201

1

Taux de croissance démographique (%)

Soudan Afrique

111213141516171

54

,2662

40

4

54

,6643

07

65

55

,0863

51

56

55

,5267

57

23

55

,9771

95

98

56

,4293

47

91

56

,8745

64

32

57

,3058

11

22

57

,7188

26

34

Espérance de vie à la naissance (ans)

Soudan Afrique

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

RNB par Habitant $EU

Soudan Afrique