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2012 Luc Girard-Madoux Energy Center - CREM 8/20/2012 GUIDE de la Planification Energétique Territoriale ENERGY CENTER

GUIDE de la Planification Energétique Territoriale · EDITOS Les collectivités publiques peuvent jouer et jouent déjà, aussi bien en Suisse et en France, un rôle important pour

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2012

Luc Girard-Madoux

Energy Center - CREM

8/20/2012

GUIDE de la Planification Energétique Territoriale

ENERGY CENTER

« Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une

réalité. » (Citation de Dom Helder Camara)

C’est dans cet esprit que SuisseEnergie pour les communes et Energy Cities ont initiés le projet REVE d’Avenir avec 27 collectivités françaises et suisses. L’objectif de « REVE d’Avenir » fut de développer des territoires-laboratoires avec des signataires de la Convention des Maires, afin de dépasser les 3x20 fixés par l’Union européenne d’ici 2020 (à savoir, augmenter de 20 % l’efficacité énergétique, diminuer de 20 % les émissions de CO2 et couvrir 20 % des besoins en énergie par des énergies renouvelables). Pour ce faire, SuisseEnergie pour les communes et Energy Cities (cf ci-contre) sont devenus les porteurs du projet. Ils ont parié sur la mobilisation des acteurs du territoire (administrations, acteurs publics, entreprises, citoyens, etc.) pour un travail d’équipe qui s’adapte aux échelles et à la complexité de nos territoires. Ils ont dynamisé une force de proposition pour des actions locales et communes. Ils ont aussi souhaité rendre les résultats des ces actions visibles et concrets avec

le développement d’une Plateforme 3x20. Celle-ci est dorénavant active sur le web. Elle sert à quantifier, spatialiser et mutualiser les économies d’énergie réalisées et le CO2 évité à l’échelle du territoire des collectivités. L’originalité du projet « REVE d’Avenir », coordonné par Energy Cities et SuisseEnergie pour

les communes, fut de mobiliser les 27 collectivités territoriales engagées autour d’actions communes liées aux objectifs énergétiques et climatiques européens. Par exemple l’installation parallèle de milliers de panneaux solaires). Pour atteindre ses objectifs et favoriser le partage des savoir-faire entre les métiers et les acteurs, le projet Rêve d’Avenir s’est construit autour de trois pôles d’intérêts menés par des groupes de collectivitées : Pôle d’intérêt 1 : Plus de climat dans le label European Energy Award. Pôle d’intérêt 2 : Charte qualité des acteurs climat. Pôle d’intérêt 3 : Planification énergétique territoriale. Ce travail est réalisé dans le cade du programme de coopération territoriale européenne INTERREG IV A France-Suisse 2007-2013.

27 collectivités et leurs 3,5

millions d'habitants impliqués

dans un même projet : dans le

cadre de « REVE d'Avenir » ils

initient, sur leur territoire, de

véritables actions pour

l'énergie et le climat afin de

montrer l'exemple et

déclencher le changement.

SuisseEnergie est le programme de la

Confédération en faveur de l’efficacité

énergétique et des énergies renouvelables. SuisseEnergie pour les communes est le volet

qui soutient les collectivités locales. Dans ce

cadre, le label Cité de l’énergie sert depuis 20

ans d’outil phare aux communes pour mettre en œuvre une gestion énergétique durable. Le label

Cité de l’énergie est octroyé aux communes, à

condition qu’elles aient prévu ou appliqué des

actions de politique énergétique clairement définies. Il y a plus de 200 Cités de l’énergie en

Suisse qui regroupent plus de 40% de la

population. Le label suisse Cité de l’énergie a été

adapté et adopté à l’échelle européenne sous l’appellation de l’European Energy Award. C’est

un outil reconnu par la Commission Européenne

pour les « plans d’action énergie » de la

Convention des Maires.

www.citedelenergie.ch www.suisse-energie.ch

Depuis 20 ans, la philosophie d’Energy Cities

repose sur le travail en réseau : pour relever les défis énergétiques actuels, il nous faut de

nouveaux modes de gouvernance, une mise

en commun d’idées, d’outils et de stratégies.

Pour cela, l’association réunit 1 000 villes européennes de 30 pays autour du concept

de la ville à basse consommation énergétique

et à haute qualité de vie pour tous.

Avec la Convention des Maires, qu’Energy Cities soutient depuis le début, un

mouvement à grande échelle est né.

Energy Cities, ce sont aussi des initiatives-

phare, comme la Campagne Display®, qui permettent de conjuguer les dimensions

locales, européennes, pratiques et politiques,

sans oublier la communication pour faire

comprendre et aimer la question énergétique

à des non-spécialistes. www.energy-cities.eu

Les collectivités publiques peuvent jouer et jouent déjà, aussi bien en Suisse

et en France, un rôle important pour arriver à une utilisation plus rationnelle

de l’énergie dans les milieux urbains. Dans ce cadre, la planification

représente un outil extrêmement important car elle permet d’entamer, puis

de consolider, le dialogue nécessaire avec tous les acteurs du territoire, des

entreprises énergétiques aux citoyens, en passant bien entendu par les

acteurs économiques et sociaux. C’est dans ce sens que l’Energy Center

s’emploie depuis plusieurs années à réaliser, en collaboration directe avec

des collectivités publiques, des outils informatiques visant à réaliser des

planifications énergétiques détaillées et incluant tant les aspects de la

demande que de l’approvisionnement énergétique. De nombreuses autres

pistes sont évoquées également dans ce guide pour et par les collectivités

publiques, un véritable petit « vademecum », incomplet certes, mais déjà

bien fourni. Bonne lecture et … bonne application !

Dr. Massimiliano Capezzali Energy Center, adjoint du directeur [email protected] Participation à des organismes externes SIA, Société suisse des ingénieurs et architectes, membre de la commission Energie

M. Gaëtan Cherix Directeur Ingénieur mécanicien EPFL [email protected] Participation à des organismes externes - Groupe d'experts suisses ''Société à 2000 watts''. Membre - Société suisse des ingénieurs et architectes (SIA). Membre

- Groupement des Jeunes Dirigeants d'entreprises.(GJD). Membre

M. Florent Moragas,

Efficacité énergétique : approches territoriales de l'énergie et de

l'environnement - Urbanisme - organisation des transports pour

les agglomérations des départements 70 et 39.

Production et consommation éco-responsables : actions

transversales des collectivités - bilan carbone collectivités pour

les agglomérations des départements 70 et 39.

Fonctions transversales : sensibilisation - formation

EDITOS

Le CREM est né d’un problème énergétique urbain : comment planifier à

l’échelle du territoire d’une ville, le développement de réseaux énergétiques

concurrents ? Vingt-cinq ans plus tard, la thématique est plus que jamais

d’actualité ! Les politiques et employés d’administration des villes suisses et

françaises œuvrent pour un avenir plus durable, énergétiquement plus

efficace, vers des villes à basses émissions de gaz à effet de serre. Les

ressources d’énergies renouvelables doivent être exploitées partout là où

c’est possible, des infrastructures énergétiques sont construites aux endroits

où les densités de consommation le justifient etc. Les villes se réapproprient

leur territoire du point de vue énergétique. Le CREM, de par ses nombreux

travaux de terrain et de R & D, supporte les décideurs locaux en leur portant

conseil, ainsi qu’en développant avec eux des outils de planification

énergétique territoriale. Ce guide est un retour sur expériences, bibliothèque

d’information fort utile pour démarrer un projet.

« L'ADEME soutient l'innovation et les réflexions prospectives sur les questions

énergétiques et climatiques en s'appuyant sur les acteurs de terrain. Notre

travail dans le cadre du projet REVE d'Avenir, sur la planification énergétique

territoriale est la première pierre d'un édifice qui aura une importance capitale

pour atteindre nos objectifs de maîtrise de l'énergie et de réduction des gaz à

effet de serre. La ville de demain ne se concevra qu'avec une réflexion

énergétique de grande envergure. Indicateurs, pratiques et méthodes, voilà ce

que nous avons cristallisé, français et suisses, dans cet ouvrage. »

Sommaire ................................................................................................................................................................................ 2

EDITOS ..................................................................................................................................................................... 3

................................................................................................................................................................................ 3

A PROPOS ................................................................................................................................................................ 5

RESUME ................................................................................................................................................................... 5

PREREQUIS .............................................................................................................................................................. 7

Les objectifs réglementaires : ............................................................................................................................. 7

Les objectifs stratégiques : .................................................................................................................................. 8

Les objectifs opérationnels : ............................................................................................................................... 9

................................................................................................................................................................................ 9

Buts et Définition de la Planification Energétique Territoriale (PET) .................................................................... 10

Fiches de Bonnes Pratiques .................................................................................................................................. 12

Villes SUISSES : .................................................................................................................................................. 12

Villes FRANCAISES : ........................................................................................................................................... 12

Les Outils de la PET : ............................................................................................................................................. 25

.............................................................................................................................................................................. 34

Données et Indicateurs territoriaux ...................................................................................................................... 35

Données actuelles et souhaitées : .................................................................................................................... 35

I. a) Sommaire : .......................................................................................................................................... 35

CONCLUSION ......................................................................................................................................................... 40

ANNEXES : ............................................................................................................................................................. 41

ANNEXE 1 : Politique globale ............................................................................................................................ 42

MEU – Une plateforme web et cartographique ............................................................................................... 43

ENQUETE DE PROCESSUS: ................................................................................................................................. 51

PLANIFICATION ENERGETIQUE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE ........................................................................... 59

Introduction et conclusion du Rapport Bundtland ........................................................................................... 63

30 Energy Cities’ proposals for the energy transition of cities and towns ....................................................... 65

A PROPOS

Le Guide de la Panification comporte les éléments suivants :

Fiches de Bonnes Pratiques (FBP)

Fiches de présentation des outils de planification (FPO)

Une classification des données et indicateurs de nos territoires

Des recommandations globales en termes d’aménagement du territoire.

Principe de la lecture :

Voir ce qui se fait de mieux actuellement sur le territoire, soit l’objectif des FBP.

Voir comment faire suivant ses moyens et son échelle, soit l’objectif des FPO

Voir quelles sont les erreurs à ne pas faire

Voir quelles sont les démarches conseillées.

Le fil conducteur de votre lecture doit être l’échelle de votre territoire mis en regard avec les moyens

d’actions que vous y exercez. Pour ce faire, toutes les informations de ce guide sont reliées à la

notion d’échelle et de processus. Vous l’aurez compris, il s’agit de comprendre le pourquoi mais aussi

le comment, pour que le REVE d’Avenir devienne réalité.

RESUME

Le Guide de la Planification Energétique

Territoriale (GPET) permet de synthétiser tout le

travail qui a été effectué dans le cadre du pôle

d’intérêt 3 du projet Rêve d’Avenir. Dans un

premier temps, nous rappellerons les enjeux de la

Planification Energétique Territoriale(PET) en tant

que processus d’impulsion et d’aide à la décision

quant aux aménagements territoriaux. Puis, nous

partirons d’exemple phare d’aménagement du

territoire afin de donner un aperçu global des

bonnes pratiques actuelles, en veillant à montrer

comment les enjeux énergétiques viennent

s’insérer dans la procédure de réalisation. Ensuite,

nous verrons quels outils de planification

énergétique territoriale peuvent être utilisés en

précisant leur échelle d’application, leur mode de

fonctionnement sur le fond et la forme. Puis, on se

posera la question de savoir quelles données

territoriales sont les plus représentatives. Pour ce

faire, elles seront mises en regard avec leur

échelle, leur temporalité/granularité, leur origine

et leur processus d’obtention pour que leur

utilisation soit maitrisable et réalisable. Un certain

nombre d’outils existants qui permettent de

calculer des indicateurs pertinents pour la PET

seront présentés. Enfin, au regard des échanges ec

les collectivités du projet Rêve d’Avenir et en

partant des différentes conclusions concernant les

données, les outils, les indicateurs et les bonnes

pratiques, des recommandation globales seront

proposées afin que ce guide vous accompagne

dans la réalisation de planifications énergétiques

performantes et durables de vos territoires.

INTRODUCTION

Depuis maintenant plus de 50 ans, des réflexions

poussées ont été effectuée sur la philosophie

durable de l’aménagement territorial. Il a toutefois

fallu attendre 1995 pour voir émerger le premier

document politique qui fixe un certain nombre

d’objectifs de durabilité au niveau des territoires

avec la signature du protocole de Kyoto. Ce traité

international est entré en vigueur en 2005 et a été

ratifié par 168 pays en 2010. Cela montre qu’une

certaine conscience écologique commence à naître

dans les plus hautes sphères politiques mondiales.

Une réelle volonté de changement se fait donc

jour.

Ce désir s’est concrétisé grâce à un processus sans

précédents initié par la

Commission européenne

et géré par des réseaux

d’autorités locales : La

Convention des Maires.

Il s’agit d’un mouvement de maintenant 2000

maires qui s’engagent à dépasser les objectifs des

3x20 de l’Union européenne d’ici 2020. A présent,

toutes les institutions européennes se réfèrent à la

Convention des Maires qui alimente les

réflexions sur les prochaines perspectives finan-

cières européennes.

La convention des Maires, au même titre que le

protocole de Kyoto, fixe des objectifs aux

collectivités : communes, villes et régions/cantons.

Elle présuppose leur capacité à effectuer un état

des lieux et un suivi énergétiques des territoires,

prémisses de planifications énergétiques qui

tiennent compte des acteurs présents, des besoins

et des réalités économiques.

En effet, les signataires de la convention

s’engagent, par-delà les grandes entités

transnationales, à compter l’énergie qui se

consomme sur leurs territoires ainsi que les

émissions de CO2 correspondantes. Il s’agit

d’établir une base de référence pour définir des

objectifs puis mesurer les résultats. Les signataires

préparent un Plan d’actions pour l’énergie durable

à moyen terme en collaboration avec les acteurs

locaux et les citoyens, dans un délai d’une année.

Deux ans plus tard, ils présentent un premier

rapport d’avancement des actions menées.

Lors de ce processus, l’implication des autorités locales est primordiale pour plusieurs raisons. 80% de la population européenne vit en milieu

urbain. Sans une action très ambitieuse des villes,

et c’est aujourd’hui un principe généralement

admis, il n’y a aucune chance d’atteindre un jour

les objectifs européens. Leur rôle est crucial. A leur

côté et pour les soutenir, quelques Communautés

d’Agglomérations ainsi que des réseaux de

collectivités (comme Energy Cities, FMVM, AMGVF)

constituent dorénavant une réelle structure de

soutien.

De plus, le changement climatique est désormais

une réalité qui ne fait plus débat scientifique. Il est

donc urgent de généraliser, à l’ensemble du

territoire, la mise en œuvre de politiques publiques

adaptées. Si la question est planétaire et relève

d’une prise en charge internationale et nationale,

les réponses sont, elles, de l’ordre de l’action

locale. En tant que premier niveau de l’autorité

publique, les collectivités territoriales ont, pour

cette raison, un rôle déterminant à jouer.

Le projet Rêve d’Avenir a constitué en ce sens un

réel moteur vers une action territoriale

intelligente, construite sur les expériences et les

réflexions de chaque collectivité.

PREREQUIS Il est important de rappeler qu’une démarche de

planification énergétique territoriale est

totalement inutile si les enjeux et les objectifs

d’une politique globale ne sont pas définis. Nous

partons du principe que la politique d’un territoire

est une synthèse des politiques Internationale,

Européenne, Nationale et Communale influencées

par des organisations (Energy Cities, INTEREG…) ou

des coalitions (Convention des Maires…) qui

proposent des modèles de développement

structurel, démographique, économique et

énergétique.

* Vous trouverez en annexe 1 un exemple de politique globale pour

l’aménagement territorial des villes ainsi qu’un tableau récapitulatif

de modèles proposés par des organisations et coalitions de différents

types.

Le guide AMETER réalisé dans le cadre du

projet INTEREG III A France-Suisse 2000-2006

propose une définition précise des objectifs de

l’aménagement du territoire. Il est rappelé qu’il

existe 3 types d’objectifs pour un aménagement

territorial donné :

1. Les objectifs réglementaires.

2. Les objectifs stratégiques.

3. Les objectifs opérationnels.

Les objectifs réglementaires :

Les objectifs réglementaires sont la politique

énergétique internationale

Il s’agit des objectifs fixés dans les règlements et

conventions internationales (protocole de Kyoto…),

européennes (convention des maires…) et

nationales (loi sur l’énergie en Suisse, grenelle de

l’environnement en France…).

Par exemple les objectifs réglementaires issus du

protocole de Kyoto sont les suivant : « Les pays

signataires s’engagent à réduire leurs émissions de

gaz à effet de serre d’au moins 5% par rapport aux

niveaux de 1990 durant la période 2008-2012. »

Ces textes (conventions, protocoles, traités,

règlements…) peuvent être approuvés, signés

et/ou ratifié par les pays. Cela montre que

l’acceptation de ces textes est fortement

modulable. Le choix du type d’acceptation est

extrêmement important pour chaque pays car une

ratification, à l’inverse d’une signature ou d’une

approbation, implique des engagements concrets

qui doivent être entrepris sur le territoire. Une

ratification peut donc permettre des subventions

pour stimuler la réalisation mais des sanctions

peuvent s’appliquer en dernier recourt si les

exigences du texte ratifié sont bafouées.

Les objectifs règlementaires fixés par les textes

ratifiés par le pays doivent donc être inséré dès le

début d’une planification énergétique sous peine

de voir des sanctions s’abattre sur le projet

construit.

Il faut savoir qu’aux échelles sociétales majeures :

internationale, européenne et nationales, la

législation de l’environnement est devenue une

réalité. Le droit de l'environnement est créé. En

permanence, il est amélioré afin d’assurer le

respect des objectifs réglementaires issus des

textes ratifiés. On parle d'un mécanisme

« d'observance », c'est-à-dire de « contrôle du

respect des engagements et de sanction du non-

respect ».

En ce qui concerne le protocole de Kyoto, c'est lors

de la réunion des Parties de Montréal en 2005

qu'un texte sur ce sujet a été signé. Ce texte définit

plusieurs principes novateurs pour l'observance du

protocole de Kyoto. Il s'agit principalement de la

création d'un comité d'observance, séparé en une

chambre de facilitation (qui conseille

techniquement les parties) et une chambre de

l'exécution (qui incite et accompagne l'État en

manquement avant de le sanctionner). Ce nouveau

mécanisme d'observance est aussi accompagné

d'une volonté de résoudre les conflits par la voie

diplomatique ou, en dernier recours, au sein de la

Cour internationale de justice...

Cf en annexe un tableau récapitulatif de ces textes

de référence. A FAIRE AVEC :

Internationale (Rapport Brundtland en 1987,

Protocole de Kyoto par l’ONU, l’Agenda 21 lors de

la conférence de Rio 1992…),

Europénne (Commission Européenne par le

Parlement Européen et le Conseil de l’Union

Européenne)

Législation française (Loi pope, Grenelle de

l’environnement…)

Législation suisse (Loi sur l’énergie….)

Les objectifs stratégiques :

Les objectifs stratégiques sont la politique de la

collectivité sur son territoire.

Les objectifs de la politique globale faite par

chaque collectivité sur son territoire

conformément aux directives nationales et

européennes sont appelés objectifs stratégiques.

Autrement appelés lignes/principes directeurs, les

objectifs stratégiques constituent la volonté de

développement que la collectivité entend

poursuivre durant les années à venir. Ils se

concrétisent par des engagements formels.

Exemple : «En tant que collectivité responsable, notre Ville s’engage à réaliser et soutenir toute mesure visant la réduction de la consommation d’énergie, l’utilisation des énergies renouvelables et la réduction du trafic». Les objectifs stratégiques doivent être définis à partir d’un état des lieux énergétique, environnemental et énergétique. Malheureusement, l’on constate actuellement que les collectivités ne sont pas en mesure d’effectuer un état des lieux complet dans un temps raisonnable. Des outils facilitant ce travail vous sont exposés au travers des fiches de présentation d’outils, plus loin dans le guide.

Néanmoins à partir de nombreuses études de terrains, la collectivité arrive à créer une définition recevable de ses objectifs stratégiques. Elle peut aussi reprendre des objectifs stratégiques standardisés proposés par les organismes de normalisation comme par exemple, la Société des Ingénieurs et Architectes (SIA) en Suisse ou l’Agence de Développement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) en France. Les objectifs stratégiques dépassent pour un certain nombre d’entre eux le caractère unique des projets urbains. De ce fait les objectifs stratégiques d’une collectivité sont regroupés officiellement dans des documents urbains, futurs références des projets. Le Plan Local Urbanisme en France ou le Plan Directeur Communal en Suisse sont des exemples de documents urbains qui rassemblent l’ensemble des objectifs stratégiques à l’échelle d’une commune. *Vous êtes invités à consulter l’annexe 2 qui présente un tableau récapitulatif des documents urbains stratégiques aux échelles cantonale/régionale, départementale, intercommunale, communale et de quartier.

Les objectifs opérationnels :

Les objectifs opérationnels sont les plans d’actions, les scénarios envisagés suite à une planification énergétique territoriale en accord avec la politique territoriale de la collectivité. Voici la définition des objectifs opérationnels proposés par le guide AMETER, projet INTEREG III France Suisse 2000-2006 : « Les objectifs opérationnels constituent les résultats attendus du plan stratégique. Ceux-ci doivent être garantis par la collectivité en conséquence de la réalisation de son plan d’actions. S’ils sont atteints, la vision devrait l’être aussi, si aucun événement extérieur ne vient l’empêcher. Pour qu’ils remplissent pleinement leur rôle, les résultats attendus (ou objectifs opérationnels) doivent être formulés

de manière « SMART », c’est-à-dire, qu’ils doivent être : • Spécifiques : ils décrivent de manière précise et en détail la situation que la collectivité veut atteindre. • Mesurables : ils peuvent être vérifiés au moyen d’indicateurs. • Acceptables : ils répondent aux critères légaux, moraux, sécuritaires. • Réalistes : cohérents avec le plan d’actions et les capacités financières et humaines de la collectivité. • Temporels : ils doivent être situés dans le temps. Exemple : D’ici 2010, l’augmentation de la consommation d’électricité ne doit pas dépasser 5%. »

Les objectifs opérationnels sont le résultat de la

planification énergétique territoriale. Qu’ils soient

standardisés, propres à une commune, propres à

un projet donné, ils devront guider les entreprises

et l’architecte tout au long du projet.

Depuis, la création du projet Rêve Jura

Léman, rebaptisé projet Rêve d’Avenir, la rédaction

d’objectifs opérationnels avec le souhait d’intégrer

les aspects énergétiques de l’aménagement du

territoire à la procédure de construction a été

adoptée par une série de villes françaises et

suisses. La réussite d’un tel processus passe par un

concept, une méthodologie qu’on a appelé la

Planification Energétique Territoriale (PET). Les

expériences menées par les collectivités du projet

Rêve d’ Avenir ont permis de préciser ce qu’est la

planification énergétique territoriale et comment

elle se réalise. Dans la partie qui va suivre une

définition de la planification énergétique

territoriale vous est présenté.

Buts et Définition de la Planification Energétique Territoriale

(PET)

QUOI : La Planification Energétique Territoriale(PET) est un processus qui permet aux collectivités de mener un aménagement du territoire autonome et durable. Cet aménagement s’est longtemps construit en prenant compte principalement des contraintes économiques ; dorénavant, il vient à intègrer les enjeux énergétiques, techniques, environnementaux et

socio-économiques.

COMMENT : Pour orienter leurs décisions, les collectivités évaluent différents scénarios d'aménagement, notamment du point de vue énergétique, via des outils multicritères. En effet, les services municipaux ou d'agglomération doivent pouvoir se baser sur des critères économiques, écologiques et sociaux précis et mesurables. Ils choisissent alors des solutions appropriées à leur territoire en remplissant les objectifs pré-fixés.

POURQUOI : pour une efficacité énergétique, des performances urbaines et un cadre de vie sain et intégré au naturel, tout ceci dans un souci de durée. La réalisation d’une Planification Energétique Territoriale moderne permet de donner une cohérence territoriale à un espace géré par la collectivité.

ECHELLES : Bâtiments, Communes, Agglomération, Canton, Département, Région, la Planification Energétique Territoriale est applicable à toute les échelles territoriales, néanmoins, une adaptation des outils et de la procédure de construction est nécessaire.

INTERETS : Le fait de créer une synergie entre le tissu urbain, les transports et les énergies passe par une utilisation maximale des potentiels locaux. Ceci permet de tirer pleinement avantage des ressources locales, dans une approche intégrée. Cela participe aussi à l’optimisation des investissements et de leur amortissement. A terme, cette approche permet de réduire la consommation d'énergies fossiles et d’augmenter l’autonomie.

Les ACTIONS de la Planification Energétique Territoriale : ETUDIER, EXAMINER, PARTICIPER, ELABORER, ESSAYER, ADOPTER, REAJUSTER.

Fiches de Bonnes Pratiques

Dans ce chapitre, en guise de traduction concrète des principes généraux évoqués ci-dessus, il est proposé de

découvrir des exemples-phare de réalisations, présentés sous formes de fiches de bonnes pratiques. Afin de

pourvoir obtenir une vision représentative des sujets d’aménagements sur nos territoires, toutes les échelles

de villes sont abordées, l’objectif étant que vous puissiez vous reconnaitre à travers les exemples proposés.

Ces fiches de bonnes pratiques présentent la démarche globale d’aménagement du territoire, les spécificités

de la ville en prenant comme référence un projet urbain phare issu d’une planification énergétique territoriale

ou du moins d’une approche multicritère qui inclut les enjeux énergétiques actuels. Des rubriques permettent

une visualisation rapide et efficace afin de pouvoir comparer et synthétiser ce qui se fait dans les différentes

villes. Un système de navigation rapide vous est proposé : cliquez sur le bouton correspondant à la fiche

désirée, un bouton de retour vous permettra ensuite de revenir sur le sommaire.

Villes SUISSES :

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de Genève

Projet « Gare des Eaux vives ».

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de Lausanne

Quartier durable des « Plaines-du-Loup » intégré à un projet

global d’aménagement du territoire : le Projet

« Métamorphose ».

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de La Chaux-de-Fonds

Rénovation de bâtiments locatifs : Projet « Cernil- Antoine et

Agassiz ».

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de Martigny.

Quartier durable « Prés Magnin ».

Villes FRANCAISES :

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de Lyon.

Projet «Confluence ».

Fiche de Bonnes Pratiques de la ville de Grenoble.

Quartier durable » de Bonnes ».

Genève

Lausanne

Echelles

Lyon

Echelles Grenoble

LaCdF

Martigny

Fiche de Bonnes Pratiques

Genève

CREM / Energy Center, 23 août 2012

PROJET

« Gare des Eaux Vives »

But :

Développer et optimiser le tissu urbain Minimiser les nuisances Mettre en valeur les centres d’activité : gare, centre-

ville, aéroport Alléger la pression sur le centre Créer une nouvelle centralité pour Genève afin

d’assouplir, de redistribuer les contraintes liées à la forte attractivité de l’hyper-centre.

Philosophie :

Densifier le tissu urbain et assurer une qualité de vie.

Démarche globale :

Approche globale qui prend en compte les enjeux

énergétiques, urbanistiques et socio-économiques. Elle

vise à créer des nouveaux pôles d’intérêt annexés à

Genève pour libérer le centre.

Pour chaque point d’aménagement (ex : coordonner

les surfaces commerciales avec celles de la gare,

réaliser un programme de logements, d’activités et de

parkings…) du projet, rédaction d‘une fiche décrivant la

situation, les objectifs et les mesures envisagées.

RESUME PROCEDURE & ACTEURS

Décision de construire la ligne de train CEVA (Liaison ferroviaire

Cornavin — Eaux-Vives — Annemasse). Lancement de mandats

d’études pluridisciplinaires par les CFF (Chemins de Fer Fédéraux),

la Ville et le Canton.

Elaboration du PDQ (Plan Directeur de Quartier) mandaté par les

CFF, la Ville et l’Etat

Création d’une société de valorisation du projet de la gare des Eaux

Vives : la SOVAGEV (Membres : les CFF, Ville, Etat) Cette société

constitue une personne morale qui va représenter le projet en tant

que maitre d’ouvrage.

Etude d’impact environnemental mandatée par la SOVAGEV

(obligation légale au niveau national) intégrée au PDQ, Rédaction

d’un cahier des charges énergétiques (par la SOVAGEV)

Plan Localisé de Quartier (Rédigé et Suivi par la Ville et l’Etat) qui

intègre un concept énergétique territorial du projet réalisé par un

bureau d’études spécialisé (AMSTEIN et WALTHERT)

Etude de besoin actuel, Etudes des futurs besoins du quartier

Optimisation du projet à l’aide de standards énergétiques et

d’études de scénarios

Choix des scénarios basé sur des critères techniques (GES, Energies

Primaires, faisabilité des procédés) défini dans le concept

énergétique territorial.

Disponibilité de scénarios secours pour rebondir sur un potentiel

échec du scénario numéro 1 choisi.

Lancement d’un concours d’architecture par la Ville. Objectif :

dessiner les plans, les valider vis-à-vis du PLQ et du cahier des

charges de la SOVAGEV

Construction, Evaluation.

METHODOLOGIE

Références :

Loi Cantonale sur l’énergie Plan Directeur Cantonal de l’énergie: document technico-

politique qui détermine un certain nombre d'actions à mettre en œuvre au niveau cantonal.

1) Favoriser la diminution de la dépendance énergétique du canton, en application de la loi cantonale.

Diversification des sources d’approvisionnement. Développement de la production locale. Recours plus systématique à des énergies renouvelables. Utilisation rationnelle et économe des énergies.

2) Assurer la réalisation des objectifs de la politique énergétique cantonale et de la politique énergétique et climatique de la Ville de Genève.

Le plan directeur de l’énergie, lequel comprend notamment les plans directeurs des énergies de réseaux qui fixent les lignes directrices de leur développement.

3) Coordonner l’aménagement du territoire et la politique énergétique, notamment lors de la localisation des zones à bâtir.

Intégrer la notion de concept énergétique dès les études préliminaires de planification d’un projet.

Plan Local de Quartier Politique énergétique et climatique de la ville de Genève Projet :

Plan Directeur de l’Energie (document politico-technique, création de critères techniques, cartographie interactive SITG permettant une interprétation technique et politique, aide à la décision, base pour une étude technique plus approfondie, point d’ancrage et de charnière pour avoir une vision globale du territoire : réel tableau de bord pour le monitoring)

BEI Baseline émission inventory : indicateurs de performances aux niveaux énergétique et climatique

Interaction entre sphères communale et cantonale :

Intégration de la Ville à des groupes de travail cantonaux

Recommandations de la Ville : moteur des révisions de loi cantonale

sur l’énergie.

Principe:

Approche multicritères technico-économiques

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE

Base de données géo référencées : SITG :

Système d’Information Territoriale Genevoise.

finesse du maillage : bâtiment création d’indicateurs du bâtiment à

l’échelle communale. Utilisé via l’outil ArGIS

POINTS FORTS

Questions énergétiques inclues en amont dans la

procédure. Volonté politique qui impulse les projets

durables de la Ville en donnant des lignes directrices fortes.

Echanges permanents entre acteurs, apprentissage

commun. Approche multi énergétiques sans censures,

ouverture prônée afin de ne pas passer à côté de certaines

opportunités.

POINTS FAIBLES

Pluralité des enjeux parfois difficile à synthétiser.

La visibilité de la planification s’arrête à l’échelle du

quartier. Il est souhaité de pouvoir étendre cette vision à

l’échelle de la ville pour ajuster les objectifs de quartier.

Manque de coordination des échelles de l’aménagement

territorial

Discussions à engager sur les ressources cantonales

(ex l’eau du lac)

RECOMMANDATIONS

Ne pas rechercher de critères généraux mais privilégier une

approche pragmatique qui reprend les différentes expériences de

projets déjà réalisés.

Valoriser une implication politique pour optimiser l’efficacité du

jeu des acteurs.

La planification énergétique globale ne doit pas avoir des règles

trop précises car cela peut constituer un frein à l’adaptation du

concept à de futurs projets.La gestion des ressources cantonales

gratuites (eau du lac, géothermique, éolien…) devrait rester aux

mains d’un opérateur public afin d’assurer des prix raisonnables et

un contrôle politique. Ici les SIG.

Fiche de Bonnes Pratiques

Lausanne

CREM / Energy Center, 23 août 2012

PROJET :

L’écoquartier des Plaines du Loup faisant partie

intégrante du projet « Métamorphose » à Lausanne

Objectifs :

Société à 2000 Watts et chaleur 100% renouvelable Mixité social et intergénérationnelle Mixité fonctionnelle (activités + logements).

Créer un axe fort de transport public désservant le quartier (m3)

Philosophie :

Créer un morceau de Ville dense privilégiant les formes urbaines propices à une amélioration des performances énergétiques.

Assurer une qualité de vie. Optimiser la mobilité de chacun.

Démarche globale :

Définition par la Ville et validation politique des

objectifs du le quartier. Un travail en équipe

pluridisciplinaire (service d’urbanisme, du logement

et des gérances, routes & mobilité, etc)

Une démarche participative initiée dès le début

permet d’intégrer le point de vue de la population.

RESUME PROCEDURE & ACTEURS

Travail d’enquête sur les quartiers durables existants dans le nord de l’Europe afin de définir les lignes directrices à adopter pour la création du futur éco quartier. Choix des domaines d’études désirés par la ville : biodiversité, qualité de l’eau, lumières et ensoleillement, matériaux, morphologie des bâtiments…

Pour chacun de ces thèmes retenus, une étude approfondie a été réalisée afin de définir les objectifs opérationnels à entreprendre notamment les solutions techniques et méthodes de réalisation.

Création d’un concept de quartier durable : édiction de 13 principes de durabilité dans le préavis d’intention Métamorphose, adoption politique de l’atteinte du concept 2000 watts pour le quartier des Plaines-du-Loup, etc.

Etablissement d’un concept énergétique pour le futur quartier. Cf : http://www.lausanne.ch/Tools/GetLinkedDoc.asp?File=16651.pdf&Title=Concept+%E9nerg%E9tique+pour+le+quartier+des+Plaines%2Ddu%2DLoup

Consultation de la population. Concours international d’Urbanisme (organisé par la ville de Lausanne)

Critères de sélection : Critères énergétiques :

Forme urbaine et besoins de chauffage, Forme urbaine et besoins en énergie grise, Energie primaire globale, Emissions de gaz à effet de serre…

Critères de durabilité : Suivi du projet à l’aide de l’outil SméO, traitant notamment de la densité (CUS, COS), des surfaces vertes et de la biodiversité, des mixités sociales et fonctionnelles (utilisation des RDC pour activités, etc.) …

Critères d’intégration : Intégration du quartier au tissu existant et mise en relation avec les quartiers voisins, Intégration (connexion aux emplois, services, attractivité du quartier, etc.)…

Critères économiques : Valorisation des terrains en DDP, optimisation des coûts d’équipements et amélioration des finances publiques…

Critères de mobilité : Potentiel de réduction des émissions de GES, potentiel de réduction de la congestion routière, potentiel d’accroissement de la sécurité…

Approche et composition pluridisciplinaire du Jury (Urbanistes, Financiers, Ingénieurs Sélection du Lauréat sur la base d’un master plan Rédaction par le lauréat d’un plan directeur localisé sur la base du projet issu du concours

(pilotage : service d’Urbanisme ; collaboration : logement et gérances, routes et mobilité, Etablissement de Plans Partiels d’Affectation. Processus d’attribution des lots aux investisseurs Organisation de concours d’architecture Délivrance des permis de construire et octroi des droits distincts et permanant de

superficie (DDP) après votation du conseil communal. Les objectifs de durabilité du projet seront mentionnés dans les DDP.

Réalisation avec un accompagnement des investisseurs et une évaluation de la durabilité des projets concrétisés.

METHODOLOGIE

Agir sur les bras de levier suivants :

1. Standard énergétique des bâtiments. 2. Morphologie urbaine. 3. Valorisation de l’ensoleillement. 4. Mode constructif. 5. Efficacité des appareils électriques et productions renouvelables d’électricité. 6. Efficacité des véhicules et report modal (utilisation des Transports publics, pistes cyclables…). Pour chacun des points ci-dessus, l’action territoriale passe par la création d’indicateurs graphiques. Cela permet une sélection des solutions technologiques, le critère final étant la solution qui est ou se rapproche des exigences de la société à 2000 Watts. Ex d’études : la morphologie des bâtiments. Objectif : optimiser la morphologie du quartier en agissant sur certains paramètres comme le nombre d’étages ou la taille moyenne des bâtiments qui le constituent, en vue de minimiser les consommations. Indicateur graphique :

Oui mais, comment faire ? Mettre en place un groupe de travail composé des acteurs de l’aménagement de la ville et des organismes spécialisés et autres BE tels que le CREM et l’ENERGY CENTER. Ce groupe pilote permet alors de tester les technologies (géothermie profonde à 500m, panneaux thermiques sous vide, pile à Combustible-gaz naturel) et donc de sélectionner le mieux pour l’éco-aménagement désiré. Il est fortement conseillé d’informer les fournisseurs de technologies de ce travail : c’est l’occasion pour eux d’ajuster et d’optimiser leurs technologies. Une étude approfondie du modèle économique. (Définition des paramètres à retenir pour un contracting énergétique= investissement + gérance des systèmes énergétiques…) doit être fait en parallèle.

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE

SméO : Outils de management de la durabilité des projets depuis la

genèse jusqu’à la réalisation.

Afin d’atteindre les objectifs d’une PET, à savoir choisir les bons

aménagements parmi différents scénarios envisageables, la ville de

Lausanne utilise la méthode SméO. Vous pouvez vous inscrire et

utiliser gratuitement cette plateforme nationale (Suisse) depuis les

sites www.smeo.ch ou www.quartiersdurablesbysmeo.ch (ces deux

portails aboutissent à des résultats identiques). Initié par le Canton de

Vaud et la Ville de Lausanne pour évaluer la durabilité des bâtiments,

cet outil a été étendu à l’échelle des quartiers dans le cadre d’un

partenariat entre les offices fédéraux de l’énergie (OFEN) et du

développement territorial (ARE), le canton de Vaud, la ville de

Lausanne et le Schéma directeur de l’Ouest lausannois (SDOL). Il se

veut une aide à la décision et à la création de bâtiments et de

quartiers durables et s’adresse aux professionnelles de la planification.

Intégré dans le programme «SuisseEnergie pour les communes»,

SméO figure depuis 2011 en tant que nouvel instrument dans le

processus Cité de l’énergie. Durant l’année 2010, cet outil a été testé

sur six quartiers pilotes : Carré Vert à Genève, Ecoparc à Neuchâtel,

Bullinger à Zurich, Dreispitz à Bale, Malley situé sur les communes de

Renens-Lausanne et Prilly et enfin les Plaines du Loup à Lausanne.

La plateforme SméO offre un

management de la durabilité

des opérations de construction

ou de revitalisation de friches

urbaines. Pour appréhender

SméO, il est indispensable de

comprendre la double approche

temporelle sous-jacente à sa

conception. (Deux échelles de

temps pour une approche

globale). S’il prend en

considération toutes les phases

de développement d’un projet

(un cercle par phase), cet outil

se structure également autour

de la notion de cycle de vie,

lequel est scindé en cinq étapes

: Genèse, Matérialisation,

Utilisation, Entretien et

Déconstruction (un secteur de

couleur par étape).

Grâce à cette approche axée sur

le cycle de vie complet d’une

réalisation constructive, les

utilisateurs de SméO bénéficient

d’un outil d’aide à la décision

systémique basé sur une

réflexion intégrant le long

terme.

POINTS FORTS

Maitrise du foncier (La ville de Lausanne propriétaire à environ 95% des territoires touchés par Métamorphose)

La Ville est propriétaire des SIL (Services Industriels de Lausanne) Cela permet une maitrise des besoins et des ressources.

La proximité des centres de recherches de l’EPFL en collaboration sur de nombreux projets, en complément des compétences internes à la Ville et aux SIL est aussi un atout considérable.

POINTS FAIBLES

La longueur des procédures rend difficile l’implication permanente de la

population.

RECOMMANDATIONS

Lors de la rédaction d’un DDP (Droit Distinct Permanent), il est conseillé de veiller à ce que

les charges du futur locataire : facture énergétique + loyer n’excède pas les montants

actuels.

Une solution pour abaisser au maximum ces charges est de mettre en concurrence les

contracteurs énergétiques.

Une démarche participative réelle et intégrée dès le début d’un projet permet d’enrichir se

dernier des réflexions de la population et éventuellement d’aboutir à une meilleure

acceptation. Pour éviter les malentendus, il est toutefois essentiel de cadrer la démarche

participative en définissant les points négociables et non-négociables. La démarche

participative doit se faire sous tous les fronts et tout au long du projet : fêtes, ateliers,

questionnaires…

La création du lien social passe souvent par des activités pour les enfants.

La pluralité des outils de la démarche participative est importante pour toucher toutes les

tranches de la population.

Dans le cas d’une potentielle trouvaille archéologique sur le terrain, il est judicieux de faire

des études préliminaires (sondages archéologiques et géologiques pendant la phase

d’étude).

Enfin, la clef de la réussite des projets d’aménagement à Lausanne est la capacité de la

Ville à rassembler des acteurs aux compétences complémentaires. (Ingénieurs, Urbanistes,

Services spécialisés de la ville : logement et gérances, mobilité, assainissement…)

Fiche de Bonnes Pratiques

La Chaux-de-Fonds

CREM / Energy Center, 22 août 2012

PROJET de RENOVATION

Cernil-Antoine et Agassiz

But :

Entretenir le parc immobilier communal.

Philosophie :

Préserver les biens culturels immobiliers, l’authenticité du patrimoine de la ville. Atteindre les objectifs de la société à 2000

Watts. Utiliser les standards énergétiques Minergie. Dépasser les objectifs de la loi cantonale sur

les énergies.

Démarche globale :

Respecter le Plan d’Aménagement de la ville construite. Planification énergétique de rénovation ciblée

du patrimoine bâti appartenant à la ville par groupe de bâtiments. L’assainissement se veut global sur tous les

éléments : vitrage, murs, toitures, combles, systèmes énergétiques.

RESUME PROCEDURE & ACTEURS

Dans le cadre de la RENOVATION du bloc de bâtiments locatifs

Cernil- Antoine et Agassiz :

(Bâtiments communaux)

Etablir le bilan énergétique global des bâtiments de la ville

permet de cibler les bâtiments à rénover en accord avec leur

état de vétusté. L’analyse in situ par le service énergétique de

la ville est primordiale.

Séance de coordination entre le gérant communal (gestion de

l’entretien et du budget global de l’exploitation des bâtiments)

et le service énergétique.

But : définir une priorisation d’intervention de rénovation.

Rédaction par le service énergétique du concept énergétique

(mandaté par la gérance) issu de la planification énergétique

réalisée au préalable (analyses de terrains, outil MEU :

Management Energétique Urbain…)

Séance de présentation de ce concept énergétique à

l’architecte qui définira le cahier des charges du projet en

accord avec le concept énergétique.

La gérance dépose le permis de construire.

Validation du permis de construire par le service énergétique

de la ville. Critère de validation : respect du cahier des charges.

Au besoin, réajustements de certaines contraintes avec

l’architecte, le service énergétique et le gérant.

Lancement du chantier basé sur les critères finaux et contrôles

in situ par le service énergétique.

Gestion du chantier par le maitre d’ouvrage : la gérance

communale.

Réception, réglages des installations et suivi des

consommations (chauffage, électricité, eau, installation

solaire…)

* Cette procédure s’applique aussi pour des gérances privées

et architectes qui désirent travailler main dans la main avec les

services de la ville.

METHODOLOGIE

Rencontre annuelle entre le service

énergétique de la ville, les responsables et le

personnel communal impliqués en cas de

rénovation ou de construction neuve.

Objectifs : mettre en application les

directives énergétiques validées par les

autorités communales.

Implication du délégué à l’énergie lors de

l’inception de toute intervention sur le

patrimoine bâti et les installations

techniques.

La densification des réseaux d’énergies (CAD,

gaz naturel) est considérée comme

prioritaire par la ville, le distributeur local

VITEOS est alors systématiquement impliqué

dans le projet.

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE

Suivi des consommations annuelles d’énergies (chauffage,

électricité, eau, installations solaires…) issues des données de la

gérance communale et du fournisseur local d’énergies de réseaux.

Outils :

Poster Display, CECB : suivi des performances, communication et

exemplarité. Ces campagnes d’affichages permettent de répondre

à un devoir d’information auprès de la population, cela permet

aussi aux autres collectivités de s’évaluer par comparaison et

d’avoir envie de se lancer dans des aménagements ayant fait leur

preuve.

Plate-forme MEU : outil de planification très visuel qui permet

d’avoir une vue d’ensemble sur les quartiers de la ville afin de

cibler les interventions.

Vision systémique tant sur l’approvisionnement que sur la

demande énergétique.

Identification des potentiels d’actions énergétiques.

Monitoring dans le temps, outil de collaboration commun avec le

distributeur multi énergétique local.

POINTS FORTS

Synergie entre acteurs, proximité du service énergétique de

la ville avec les gérants et les architectes afin de cibler les

objectifs : gain de temps considérable, qualité des dossiers

(cohérence énergétique, structurelle, urbanistique),

contrôles de chantier facilités.

Valorisation des travaux effectués par les économies

d’énergies qui impulse de nouveaux projets basés sur le

même modèle d’excellence énergétique.

Rénovation globale qui permet une efficacité au long terme

via la cohérence énergétique de la ville.

Interaction entre les autorités, les services de la ville, le

gérant et les architectes, qui permet une réalisation de

terrain rapide et cohérente.

POINTS FAIBLES

L’acquisition des données de consommations reste un point

délicat pour des raisons de confidentialité mais aussi de

travail supplémentaire de la part des distributeurs locaux

d’énergie.

RECOMMANDATIONS

Collecte des données : les relations donnant-donnant

entre le service énergétique et le ou les distributeurs

locaux d’énergie sont la clef de la réussite.

Un projet de rénovation doit être pensé dans sa

globalité. La dispersion sur de nombreux projets peut

induire des incohérences graves entre éléments de

rénovation. La synergie de chantier est garante de la

qualité du bâtiment rénové. Le gérant, en partenariat

avec les services énergétiques de la ville et l’architecte,

doivent mener de front tous les domaines de

rénovation (murs, vitrage, combles, réseaux d’eau

chaude…). Les gains de temps et d’argent sont

considérables.

Difficultés :

Gestion de la base de données, l’import des données

effectué par la collectivité n’est que partiellement pris en

charge par l’outil. L’Energy Center se charge d’accompagner

l’utilisateur. Les ajustements de MEU liés à cette utilisation

pilote est une étape cruciale vers une diffusion de l’outil

plus globale.

Fiche de Bonne Pratique

Martigny, 17 août 2012

CREM / Energy Center

PROJET

Quartier Durable « Prés Magnin »

Objectifs : Bonne gestion d’un territoire exigu avec des constructions diverses : habitat, infrastructures publiques, industrie et artisanat. Atteindre les objectifs de la Société à 2000 Watts Développer la ville de Martigny et devenir un modèle d’excellence pour le Valais. Philosophie :

Prendre en compte les trois aspects du développement durable :

l’économie, l’environnement et le social.

Démarche globale :

Travail multidisciplinaire entre les urbanistes, les services de la ville et le

CREM (Centre de Recherches Energétiques et Municipales)

RESUME PROCEDURE & ACTEURS

Projet urbain mandaté par la ville sous la forme d’un Concours d’Urbanisme (lancé par la ville) afin de répondre à un besoin d’aménagement d’un nouveau quartier.

Conception et validation d’un projet urbain par un consortium d’urbanistes sélectionnés à l’issu du précédent concours.

Pour une cohérence urbanistique du

futur quartier :

Rédaction d’un PAD qui officialise le projet proposé. Rédaction mandatée par la ville, faite par une entreprise générale associée à un cabinet d’urbanisme

Validation politique du PAD par la Commune s’il respecte le règlement des constructions

Pour une cohérence technique du futur

quartier :

Elaboration de scénarios et rédaction d’un concept énergétique par le CREM

Validation du concept énergétique par l’exécutif de la ville et par le fournisseur et distributeur local d’énergies : Sinergy.

Ventes sous conditions (contraintes techniques ex : raccord au réseau de biogaz…) de certaines parcelles du quartier notamment pour des infrastructures spécialisées : hôpital, maison de convalescence.

Le propriétaire mandate un maitre d’œuvre pour concrétiser son projet selon les contraintes défini par le cahier des charges.

Construction du quartier Retour sur investissement, contrôle des

performances

METHODOLOGIE

Processus de définition des enjeux urbanistiques :

Buts :

Donner une logique urbanistique Définir des volumétries cohérentes qui définissent des

espaces publiques et privés de qualité Définition des zones de circulation, parkings Donner les cadres et les règles tout en laissant la liberté aux

architectes de définir leur construction.

Outils urbanistiques:

Echelle de la ville : Plan de zones, règlement des constructions rédigés par la Commune et validé par le Canton, renouvelés tous les 15 ans.

Échelle du quartier : Plan d’Aménagement Détaillé, Plan de quartier (zones plus spécifiques du quartier)

Echelle du bâtiment : Droit de superficie (DDP) ou vente du Terrain

Processus de réalisation du cahier des charges techniques

pour le quartier :

Récupération des données du PAD Simulation des besoins thermiques des bâtiments (avec l’outil

CitySim développé par l’EPFL) Evaluation des ressources locales disponibles (brainstorming

entre les services de la ville et le distributeur local d’énergies) Elaboration de scénarios (création d’une feuille de calcul) Comparaison des scénarios avec pour référence les objectifs

de la société à 2000 Watt Présentation des résultats à la ville (Président, Commission

énergie de la ville) Décision pour le type d’approvisionnement Rédaction d’un cahier des charges (rédigé par le CREM

mandaté par la ville) destiné aux futurs investisseurs et promoteurs des parcelles

Validation de ce cahier des charges* par le Conseil Municipal.

*Document remis lors de la vente de la parcelle ou lors de la

signature d’un contrat de droit de superficie (DDP : Droit Distinct

et Permanent)

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE

Développement d’un outil de modélisation et

d’évaluation de scénarios d’aménagement de

quartiers durables (EPFL, CREM, HES-SO Valais)

Bureaux d’étude qui reprend les documents

urbanistiques contenant les données

structurelles des bâtiments (dimensions, taux de

construction des parcelles, affectation…)

POINTS FORTS

Valorisation de la ressource locale biogaz issu

d’une STEP (Station d’Epuration), levier

incontournable pour atteindre les objectifs de la

société à 2000 Watt

Synergie entre les services de la ville et le

fournisseur local d’énergie pour élaborer les

documents urbanistiques.

Levier du contrôle du développement, Martigny est

propriétaire à 80% du territoire figurant sur le PAD

du quartier.

Maitrise des étapes de réalisation, définition du

timing par la ville

Echelle du Bâtiment : discussion possible entre

l’architecte de ville du service technique et le

promoteur pour une cohérence du quartier.

POINTS FAIBLES

Le Plan d’Aménagement Détaillé (PAD) a figé la

morphologie du quartier ce qui n’a pas permis une

optimisation énergétique idéale du quartier.

Evolution du terrain qui peut dépasser

l’actualisation des documents urbanistiques, il faut

donc faire attention au degré de précision donné à

ces documents lors de leur élaboration.

RECOMMANDATIONS

Faire travailler main dans la main les urbanistes avec un bureau d’ingénieur pour tenir compte des enjeux énergétiques lors de la

conception du PAD et lors du concours d’urbanisme.

Tenir comptes des propres ressources du terrain pour l’élaboration de scénarios.

Il est vivement recommandé à la ville de contrôler les performances des différents bâtiments afin de vérifier la bonne exécution du

scénario réalisé.

Un droit de superficie est plus adapté à des bâtiments locatifs ou à usage commercial que pour des PPE

Solution possible : vendre sous conditions fixées par la ville et par le cahier des charges technique.

Fiche de Bonnes Pratiques

Grand Lyon

CREM / Energy Center, 10 sept. 2012

PROJET

projet urbain de la ZAC Lyon Confluence, alias l’écoquartier Confluence située sur la presqu’île du même nom. Trois îlots (A, B et C) vont ainsi voir le jour au cœur d’un quartier en voie de requalification puisqu’il s’agit pour l’instant de la 1ère phase de la ZAC. Les trois îlots A, B, et C composent le secteur concerné par le projet RENAISSANCE. Toutes les constructions doivent respecter différents critères de Haute Qualité Environnementale (HQE®) et de performances énergétiques.

But: En termes de stratégie urbaine, le premier objectif de l’aménagement de La Confluence était de doubler le potentiel du centre-ville pour permettre à Lyon d’acquérir une stature de métropole européenne. Cette stratégie s’est aujourd’hui développée autour d’une diversité économique et sociale, avec notamment: La création d’un pôle de loisirs et de commerces La réalisation d’espaces publics de qualité (place nautique, parcs,

cheminements,...) Des constructions ou réhabilitations emblématiques consacrées à la culture L’Hôtel de la Région Rhône-Alpes La réalisation de logements, commerces, bureaux et équipements publics

de proximité : 1 400 nouveaux habitants, 800 emplois dans les bureaux, commerces,... Une répartition de l’offre de logement équilibrée : > haut de gamme : 44% des logements ; > standard et locatif intermédiaire : 33% ; > programmes à vocation sociale : 23%.

Philosophie : Prolonger le centre ville, réinventer les fonctions urbaines, valoriser l’existant dans un souci de performances tant énergétiques que fonctionnelles.

Démarche Globale : Le programme CONCERTO, né du 6ème Programme Cadre de Recherche et Développement (PCRD) de l’Union Européenne, soutient les collectivités Européennes à réaliser des projets urbains ambitieux intégrant l’utilisation des énergies renouvelables et le recours à des stratégies d’efficacité énergétique. La 1ère génération CONCERTO compte 9 projets dont RENAISSANCE et implique 28 collectivités européennes. 4 collectivités françaises impliquées dans 4 projets CONCERTO ont été retenues :

RENAISSANCE : Lyon (FR), Saragosse (ES), Région de Lombardie (IT) Act2 : Hanovre (DE), Nantes (FR) CRRescendo : Ajaccio (FR), Almer (NL), Milton Keynes (GB), Viladecans

(ES) SESAC : Delft (NL), Grenoble (FR), Växjö (SE)

Forte de son succès, la Commission européenne a lancé en 2008 un nouvel appel

à proposition pour mettre en place CONCERTO III.

RESUME PROCEDURE & ACTEURS

Approche urbanistique : 2003 : Schéma de composition urbaine proposé par un consortium d’urbanistes, prestataires du Grand Lyon. L’efficacité énergétique n’était pas encore une pièce maitresse du débat mais des réflexions se sont engagées sur les questions d’approvisionnement énergétique et plus globalement sur le niveau de prise en compte des thématiques environnementales pour le projet Confluence.

Approche Technico-environnementale : Création de groupes thématiques formés par des experts en collaboration avec le bureau d’étude TRIBU. Résultat : Rédaction d’un concept énergétique selon la méthode HQE (Haute Qualité Environnementale) par TRIBU ce qui a permis de donner les prescriptions environnementales pour les promoteurs. En parallèle de ce travail, une réponse à l’appel de projet européen CONCERTO a été entreprise. Cela a permis de compléter le concept énergétique initial par des objectifs chiffrés et rehaussés.

Approche politique et organisationnelle avec notamment la Constitution des partenariats : Durant le délai de réponse à l’appel à projets, HESPUL et le Grand Lyon ont sélectionné les structures et acteurs susceptibles de constituer le partenariat local du projet RENAISSANCE. Il s’agissait de s’entourer des experts capables de par leurs compétences à la fois d’aider à la définition d’objectifs pertinents à proposer à la Commission européenne et de devenir partenaires en titre en cas de sélection du projet, de façon à participer à la réalisation des tâches à conduire. SPLA Lyon Confluence partenaire incontournable, en sa qualité d’aménageur de l’opération. l’Agence Locale de l’Énergie de l’agglomération lyonnaise (ALE) en tant que conseillère en efficacité énergétique et énergies renouvelables aux particuliers et aux collectivités locales sur le périmètre du Grand Lyon. cabinet Enertech, bureau d’études expert dans la conception de bâtiments à hautes performances énergétiques. (enveloppes, l’efficacité énergétique des systèmes et la maîtrise de la demande en énergie). Il exerce des missions de maîtrise d’œuvre pour la conception de bâtiments, de conseil technique auprès d’acteurs publics ou privés, ainsi que d’études et de recherche. CETHIL (centre de thermique de Lyon)qui est un laboratoire de recherche spécialisé dans la thermique du bâtiment commun à L’INSA de Lyon et à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Ses principaux domaines de compétences sont: - la modélisation du comportement thermique des bâtiments, - le confort d’été et d’hiver, - l’acquisition, le traitement et l’analyse des données de fonctionnement des bâtiments. les promoteurs ont été intégrés au consortium dans le but de garantir l’application des exigences CONCERTO dans leurs programmes de construction. N’étant pas connus au moment de la réponse à l’appel à projets européen, ils ont été, en accord avec la Commission européenne, inscrits « virtuellement » en attendant leur désignation par voie concours dans le cadre des procédures habituelles. Finalement, 3 équipes de promoteurs et architectes ont été retenues pour la réalisation de ces constructions ( 1 / ilot)

Partenariat Européen : Toujours dans le cadre de l’appel à projet CONCERTO, l’agglomération du Grand Lyon par l’intermédiaire d’HESPUL a été sollicitée par le consortium de Zaragossa en Espagne afin de répondre en groupe à cet appel d’offre. Finalement, le projet RENAISSANCE a reçu la meilleure note des 9 projets européens sélectionnés par des experts européens. RENAISSANCE est le fruit du travail de 4 collectivités : le Grand Lyon, la Ville de Bracknell en Grande Bretagne, la Ville de Saragosse en Espagne et la Région de Lombardie en Italie en tant que collectivité observatrice.

Etapes principales :

Coordination globale du projet et Communication par le Grand Lyon et HESPUL. Conception et Expertise Technique : coordonnées par Enertech, réalisées par le CETHIL, les BE des

promoteurs, les architectes accompagnés par HESPUL et l’ALE pour optimiser les insertions de systèmes énergétiques.

Suivi de la réalisation et de la livraison par Enertech et Formations des ouvriers par l’ALE. Exploitation et Maintenance (E&M) : accompagnement des maîtres d’ouvrages et des syndics par l’ALE,

accompagnement des futurs acquéreurs par l’ALE et la SPLA, campagne de mesures par Enertech et HESPUL.

Bilan « Economique »:

Coût total estimé de l’opération : 18,0 M€, correspondant au surinvestissement lié aux objectifs CONCERTO y compris celui des bâtiments et aux activités connexes (gestion, R&D, suivi technique et socio-économique) Contribution européenne : 8,5 M€, dont 4 M€ destinés aux programmes de construction.

METHODOLOGIE

1ière phase du projet réalisée dans le cadre du programme européen CONCERTO. Cette impulsion politique a permis de fixer des objectifs énergétiques très élevés définis par l’étroite collaboration entre architectes et les principaux partenaires lyonnais, notamment l’ALE, Enertech, HESPUL et le Grand Lyon.

Logements Bureaux

Chauffage (kWh/m2/an) Objectifs RENAISSANCE <60 <40

moy. Nationale 110 X

Eau chaude sanitaire (kWh/m2/an) Objectifs RENAISSANCE <25 <5

moy. Nationale 40 X

Electricité (kWh/m2/an) Objectifs RENAISSANCE <25 <35

moy. Nationale 50 X

Climatisation (kWh/m2/an) Objectifs RENAISSANCE X <10

moy. Nationale X X

Utilisation des énergies

renouvelables

Consommation chauffage + eau chaude 80%

Consommation électricité parties

communes 50%

Confort d’été

température ambiante maintenue en dessous de 28°C à l’exception de

40heures/an

Equipements : Chaufferie bois à l’échelle de chaque îlot + panneaux thermiques et photovoltaïques… Les objectifs de performances énergétiques ont été calculés pour être 50% plus bas que la RT 2000. Méthodologie de mesure des performances :

La campagne de mesure porte sur l’ensemble des usages de l’énergie, sur la qualité de l’air, les caractéristiques des systèmes, le confort hygrothermique. Elle

comporte aussi un relevé d’informations (questionnaire) sur l’utilisation des équipements par les occupants, etc. L’objectif clairement affiché est d’évaluer le plus

objectivement possible à la fois les performances effectives du bâtiment, mais aussi ce qui a été mis en œuvre et qui marche bien, et ce qui a été réalisé et qui

marche moins bien, ou même assez mal, en cherchant à comprendre pourquoi, de manière à pouvoir corriger et améliorer les performances et le fonctionnement

global de ce type d’ouvrage.

POINTS FORTS Le projet a montré que de tels objectifs sont réalisables.

Fiabilisation des méthodes de réalisation de bâtiments BBC. Les partenaires du projet ont choisi de mettre en place des actions

spécifiques en fonction des risques connus de rupture dans la chaîne d’appropriation à chacune des phases :

Conception Expertise des projets,

Réalisation Suivi de chantier et formation,

Livraison Livret d’accueil, usage

Exploitation et maintenance Guide technique. L’intégration des promoteurs en tant que contractants du projet a été un

facteur clé de succès pour garantir leur implication tout au long du projet.

POINTS FAIBLES Surinvestissements : pour partie liés à l’innovation architecturale, pour

partie à la performance énergétique. Schéma de composition urbaine figé au lancement du projet Renaissance,

donc pas d’optimisation au regard de principes d’architecture bioclimatique.

CONTEXTE DE REALISATION Ainsi, au moment où les partenaires lyonnais décidaient de répondre à

l’appel à projets CONCERTO, la France commençait à peine, sous la

pression du droit européen, à faire évoluer son arsenal législatif et

réglementaire dans le domaine de l’énergie. Finalement, la volonté

politique européenne via le programme Concerto a permis de stimuler

des projets de terrains afin de bénéficier de retours d’expérience en vue

de faire évoluer les réglementations nationales.

RECOMMANDATIONS Intégrer dès les études préalables une réflexion sur la planification

énergétique à l’échelle du projet. Nécessité d’un soutien politique fort, depuis la décision d’engagement

initiale jusqu’à la phase finale. Identifier précisément les risques de rupture de la chaine

d’appropriation et rôle de chacun des acteurs en vue de trouver les meilleures solutions pour traiter ces points de fragilité.

Intégrer les promoteurs en tant que contractants du projet : facteur essentiel de succès qui garantit leur implication tout au long du projet.

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE

L’équipe RENAISSANCE étant par nature pluridisciplinaire, chaque partenaire a pu mettre

son expertise à disposition du projet qui s’est articulé autour de 5 volets : coordination,

accompagnement technique, recherche, démonstration et communication. Le bureau

d’études Enertech a piloté l’accompagnement des promoteurs et de leur BET Fluides pour

la conception de l’enveloppe et des systèmes énergétiques à travers la définition des

paramètres à utiliser dans les logiciels de simulation, des conseils techniques, et

l’évaluation des projets jusqu’au stade des dossiers de consultation d’entreprises. En

parallèle, l’INSA a réalisé durant la phase de conception plusieurs simulations thermiques

dynamiques afin d’évaluer la qualité et la conformité aux objectifs des projets de

bâtiments en amont de la validation et du dépôt du dossier de permis de construire.

HESPUL a apporté son expertise en accompagnant les promoteurs, leur BET et architectes

pour le dimensionnement,l’intégration et le raccordement des systèmes photovoltaïques,

tandis que l’ALE faisait de même pour le dimensionnement et l’intégration des chaufferies

bois et du solaire thermique au cœur de chaque îlot.

Campagne de Mesures des performances :

Appareils de mesures :

cf : Rapport Methodologie Monitoring_FR_ENERTECH (document pdf)

Fiche de Bonnes Pratiques

Grenoble

CREM / Energy Center, 11 sept. 2012

PROJET

But : Prouver par l’exemple qu’une exigence de

durabilité intégrant des performances énergétiques élevées n’est pas une utopie, mais peut bel et bien devenir une réalité.

Elargir le centre-ville et créer une nouvelle centralité afin d’éviter notamment les déplacements périurbains.

Faire preuve d’exemplarité en termes de qualités environnementale et urbanistique.

Intégrer ce nouvel éco quartier au centre-ville. Valoriser une caserne à l’abandon.

Philosophie :

Refaire la ville sur la ville afin d’atteindre une

harmonie urbaine : modèle d’un développement

durable qui se fortifie à chaque nouveau projet.

Contexte : Ville compacte. Caractéristiques environnementales spécifiques et contraignantes : nappe phréatique sous-jacente, proximité du relief, des hivers rigoureux, des températures estivales élevées…. Un centre, marqué par une discontinuité commerciale.

Démarche Globale : De l’audace lors de la inception du projet, un travail

collectif, porté par le système public, riche d’une

étroite collaboration entre recherche et action,

entre services urbanistiques et environnementaux…

une volonté politique visant la ville durable, un

contexte institutionnel qui pousse les enjeux vers le

haut…. En somme une aventure humaine.

RESUME PROCEDURE & ACTEURS Dans le cadre de la réalisation du premier Eco-Quartier de France : le Quartier de Bonne. 2000-2001 Lancement d’un marché de définition par la ville de Grenoble et le ministère de la Défense afin

d’explorer le potentiel de reconversion de l’ancien site militaire. Mise en place du processus de

concertation avec les unions de quartier, les associations et les grenoblois. Création d’un groupe de

pilotage, organisation de réunions et de visites publiques.

2002 : Choix du Lauréat du marché de définition sur l’urbanisme. Le projet Christian Devilliers arrive en tête

devant ses deux concurrents de par l’harmonie et l’innovation proposées. L’étude du marché de définition

(réalisée sur 2 ans) contient un plan de masse qui a défini les gabarits, les niveaux, les retraits…etc du futur

quartier. D’autre part, cette étude a constitué les grandes lignes nécessaires à l’élaboration d’un plan

directeur puis d’un plan local d’urbanisme très « développement durable ». (obligation de construire des

logements sociaux pour toute opération de plus de dix logements, conserver des parcelles en pleine terre,

végétaliser les toitures, utiliser l’énergie solaire…)

2003 : Candidature de la Ville de Grenoble au programme européen Concerto. Lancement d’une étude de

haute qualité environnementale et d’accessibilité.

2004 : Création de la ZAC (Zone d’Activité Concertée) de Bonne en partant du PLU conçu à la suite du projet

C.Devilliers. La Ville de Grenoble confie le titre d’aménageur à la SAGES (Société d’économie mixte locale).

Choix de l’architecte en chef : l’agence Aktis Architecture est retenue. Celle-ci a assuré le suivi de la

réalisation et la mise en commun des cahiers des charges détaillés pour chaque espace public et chaque

construction écrit par chaque architecte d’opération.

2005 : Choix de l’assistant à maitrise d’ouvrage en environnement et énergie, les sociétés Terre Eco et

Enertech sont retenues.

Désignation des promoteurs pour les opérations de logements, l’espace commercial et les bureaux.

2006 : Lancement du chantier : réseaux, terrassements, réhabilitation des bâtiments de la cour d’honneur,

démarrage des chantiers des premiers immeubles. Sélection de la paysagiste Jacqueline Osty pour la

réalisation du parc urbain.

2008-2011 : Livraison des bâtiments : école, esplanade, logements, résidences (étudiantes, seniors et

services Résidhome Apparthôtel), jardins, espace commercial, établissement pour personnes âgées, cinéma

et hôtel.

Le projet étant arrivé à terme, les réactions des différents acteurs sont nombreuses. Les promoteurs ont eu

le sentiment d’acquérir un savoir-faire nouveau, une vitrine d’avenir. Les services de la ville ont eu

l’occasion de travailler ensemble. Ils ont vu les perspectives qu’un tel travail collectif peut apporter à

l’aménagement de Grenoble. Les habitants eux-mêmes ont pris conscience de l’émergence d’un nouveau

type de construction. Ils ont réalisés les progrès qui ont été fait en termes de performances énergétiques.

De plus, l’ensemble des Grenoblois ont pu découvrir un nouveau quartier intégré à la ville. Ils ont constaté

sur le terrain la nouvelle approche urbanistique pluridisciplinaire adoptée de part ces espaces verts intégrés

au quartier, ce centre commercial ouvert, ces toits végétalisés et recouverts de panneaux solaires…

D’autre part, la façon de faire n’est plus la même. Avant l’architecte faisait son projet et le remettait au

bureau d’études pour vérifier les fluides…. Aujourd’hui on constate qu’architecte et ingénieur travaillent

ensemble dès le début.

MOYEN DE MISE EN ŒUVRE PLU de Grenoble : un outil pour la ville durable. Entre 2006 et 2010, sur l’ensemble des permis de construire délivrés par la Ville pour des immeubles de plus de dix logements (dans et hors ZAC) :

32% des logements familiaux sont des logements sociaux.

80% possèdent une isolation par l’extérieur.

80% ont des toitures végétalisées (soit 10 ha)

70% sont équipés de panneaux solaires (soit 20 700 m2) Base de données Excel collectées par l’agglomération auprès de ses 28 communes. Calcul d’indicateurs globaux sur l’agglomération notamment, les émissions de GES et les potentiels locaux d’énergies primaires. Permet un état des lieux qui peut orienter les futurs aménagements.

3 facteurs de réussite et de reproductibilité : Un environnement financier, énergétique et structurel favorable : Au moins

une société d’économie mixte (acteurs publics et privés) de production et de distribution d’énergies locales, en mesure de soutenir un tel projet d’aménagement dans la durée. Un maillage de transport public préexistant et donc facilement ajustable.

Un espace à juste mesure, ni trop petit, ni trop grand afin d’éviter le manque de mixité fonctionnelle ou le manque d’insertion au reste de la ville.

Un lieu situé en centre-ville.

La formation des entreprises sur le terrain est primordiale pour ne pas voir tous les

objectifs de performances énergétiques définis en amont partir en fumer. Le

mode de construction base consommation et au-delà demande bien souvent une

mise à jour des méthodes et des matériaux de construction.

POINTS FORTS La ville de Grenoble est propriétaire de fournisseurs locaux d’énergies. (énergie hydraulique notamment) Tous les acteurs de la recherche, de l’énergie, de l’industrie, de la construction ont pris part au projet. Cette synergie est une tradition que la volonté politique permet de perpétrer et d’orienter. En ce qui concerne le quartier de Bonne, l’aménageur n’a eu affaire qu’à un seul propriétaire, l’armée, ce qui a considérablement facilité la phase de négociation et d’acquisition foncière. Le virage énergétique pris sous l’impulsion du programme européen Concerto a permis de créer un projet laboratoire avec une volonté d’innover non seulement aux niveaux technologique et opérationnel, mais aussi dans le suivi des réalisations (formation des entreprises de construction) et des consommations des bâtiments. (développement des techniques de mesures).

POINTS FAIBLES Les gérants des bases de données ont une connaissance pointue de leurs pratiques et leur remplacement reste un souci pour assurer un héritage complet et efficace de ces bases de données. Le business modèle de vente immobilière a abouti à un résultat satisfaisant avec 40% de logements sociaux et un prix de vente moyen équivalent à celui du marché alentour. Néanmoins, ce n’est pas ce qu’a retenu le grand public. L’obligation de vendre une partie des logements à un prix inférieur à celui du marché a fait grimper excessivement les prix des appartements les mieux placés, berceau d’une rumeur qui a fait dire que de Bonne était un quartier « de riches ». Des progrès sont à faire dans ce domaine, notamment sur la communication des promoteurs qui doit faire apparaitre la logique globale du business plan de vente sur le quartier. Les urbanismes ont beau faire des efforts en termes de mixité sociale, si cette dernière est dénigrée dès le début par la population, il y a peu de chance que le résultat attendu soit là.

RECOMMANDATIONS GLOBALES Une étude prospective sur l’agglomération mettant autour de la table l’ensemble des communes n’est pas recommandable, les conflits d’intérêts peuvent naitre

trop facilement et bloquer le débat. L’agglomération, en vue d’élaborer un projet intercommunal doit donc rencontrer chaque commune pour peser les enjeux de chacun et ensuite proposer une esquisse de projet.

Il faut être à l’affut des programmes européens afin de ne pas manquer l’occasion de voir ses objectifs de performances énergétiques boostés et ses fonds financier généreusement agrémentés. La pression engendrée sur tous les acteurs du projet de l’aménageur jusqu’aux promoteurs constitue un réel moteur : une réduction des délais, une aide financière, une pression incitatrice qui met toutes les bonnes personnes autour de la table et qui les motive.

Le rôle des élus est essentiel, leur devoir de définition d’une volonté porteuse du projet passe par la coordination des acteurs afin de faire émerger une légitimité collective du projet qui dépasse l’intérêt immédiat de chacun des acteurs. Pour Innover, il est alors parfois nécessaire de contourner les systèmes politiques établis, et se tourner vers d’autres acteurs comme le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) et le CSTB (Centre Scientifiques et Technique du Bâtiment).

Dans le cadre d’une programmation énergétique (rédaction du Plan Climat, Observatoire des Energies Renouvelables, Etudes des potentiels Energétique, Etudes des consommations) faite par l’agglomération, l’échange des données collectées par l’agglomération et par la ville permettrait un gain de temps et une visualisation des données adaptée. Une base de données géolocalisée partagée entre l’agglomération et la ville pourrait alimenter les études énergétiques.

RECOMMANDATIONS DE PROJET L’une des clefs de la réussite du quartier de Bonne fut une programmation multifonctionnelle des espaces (espace public, espace privé, logements, commerces, résidences étudiantes et seniors…) issue d’un marché de définition lancé lors des prémisses du projet. Cette multifonctionnalité peut être atteinte si et seulement si elle est définie dès la réalisation du marché de définition. A cette occasion, le Lauréat a intérêt à trouver des soutiens sous la forme de lettres d’intentions de gestionnaires de centres commerciaux, de promoteurs de bureaux… afin de démontrer l’attrait réel de potentiels opérateurs. La lecture des études énergétiques réalisées par les bureaux d’études doit se faire par le service de la ville compétent : la direction de l’environnement de la ville de Grenoble. Standardiser le reporting des rapports à l’état, à l’Europe (convention des maires), à la ville serait un gain de temps considérable pour les services de la ville et de

l’agglomération. Du bon sens, un gain de temps pour se concentrer sur l’avenir, voilà ce que désirent les collectivités.

METHODOLOGIE

Afin d’assurer le bon déroulement de la réalisation du quartier de Bonne, un

projet test qui reprend les principaux points du nouveaux PLU a été lancé

dans un autre quartier. Cela a permis de valider une isolation par l’extérieur

et une production d’eau chaude sanitaire par panneaux solaire thermiques

(PT) .

Pour des éco quartiers, une ville durable:

Lors d’une planification énergétique un partage de l’état des lieus et des

grandes agglomérations dès l’initiation d’une telle démarche est assurer une

vision des enjeux multiples.

(distributeurs, service de la ville : environnement, aménageurs : villes + SEM,

bailleur sociaux, élus…)

Dans le cadre d’un état des lieux intercommunal afin d’agrémenter la

rédaction de documents directeurs : Plan Local Urbanisme Intercommunal

(PLUi), Plan Climat Energie Territorial (PCET), Schéma de Cohérence

Territoriale (Scot)… il faut que l’agglomération réunissent autour de la table

les communes concernés et tous les distributeurs locaux d’énergies.

Démarche participative : La concertation a été très importante au cours des deux années qui ont suivi

la désignation du lauréat de 2002 à 2004. Avant, il s’agissait surtout

d’information. La discussion avec les habitants du quartier voisin a amené

une amélioration du projet notamment en termes d’ajustement des

espaces. De plus, la concertation permet aux riverains de mieux

comprendre le projet, ce qui est important lorsqu’on va devoir supporter un

chantier pendant plusieurs années.

Les Outils de la PET :

Aide à la décision pour agir juste et bien!

Précurseurs de nos objectifs opérationnels régionaux, cantonaux et communaux en termes de PET.

Sensibilisation de la population et des acteurs industriels et institutionnels.

Principe : L’intelligence territoriale

Le choix de l’outil de planification énergétique se fait avant tout

selon l’échelle de l’aménagement désiré. Certaines fonctionnalités

spécifiques déterminent ensuite le choix final. Vous trouverez ci-

dessous un sommaire des outils qui se révèlent actuellement les

plus aboutis du marché. Ces outils sont les premiers conçus dans le

but de faciliter la prise en charge d’une planification énergétique

territoriale par la collectivité sur ses territoires. Ils ont tous été

soumis à un temps d’adaptation et de développement

complémentaire afin de répondre efficacement à la complexité

structurelle des territoires ainsi qu’aux nombreuses difficultés qui

doivent être dépassées lors de la conception de scénarios

énergétiques. Certains de ces outils sont multi-échelles, leur utilisation est donc plus complexe et nécessite un

accompagnement. Vous trouverez adossé à chaque fiche, un contact qui pourra vous donner plus d’informations

notamment les formalités d’une éventuelle utilisation. Le bouton vous permet d’accéder en un seul

clic à la fiche désirée.

Echelles :

MEU

PlanETer

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville-Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville-Commune

Quartier

Batiment

Fiche de présentation de l’outil MEU.

Fiche de présentation de l’outil PlanETer.

Fiche de présentation de l’outil OPTEER.

Fiche de présentation de la platteforme WATTACT3x20.

Canton-Région

Ville-Commune

Quartier

Batiment

WATTACT

OPTEER

L’Outil :

CREM / Energy Center, 6 septembre 2012

BUT & DEMARCHE GLOBALE

But :

Aide à la décision pour la planification énergétique de

zones urbaines (plusieurs centaines de bâtiments)

Philosophie :

Pas d’optimisation mais suivi des performances

énergétiques des zones urbaines et construction de

scénarios futurs directement pas les utilisateurs (-

trices).

Approche cartographique (GIS) et interactive (pas de

programmation).

Démarche Globale

Etablissement d’un état des lieux énergétiques d’une ou plusieurs zones urbaines, par l’import et la consolidation de données externes : cadastre numérisé, bâtiments, réseaux, consommations énergétiques mesurées (si disponibles)

Construction de scénarios en tant que modification d’un état des lieux donné, tant pour la demande énergétique que l’approvisionnement énergétique.

Calcul d’indicateurs énergétiques par bâtiment et agrégés sur l’ensemble d’une zone urbaine.

CAS D’UTILISATION & ACTEURS

Scénarios énergétiques pour le Quartier de la Maladière

(Neuchâtel) :

Quartier mixte à haute densité doté d’un grand centre commercial et d’un hôpital, ainsi que d’une STEP et d’installations sportives. Le but du projet a consisté à étudier un certain nombre de scénarios de rénovation de bâtiments, d’intégration d’énergies renouvelables et de densification des réseaux CAD déjà existants.

Recueil des données énergétiques caractérisant le territoire : consommations mesurées des bâtiments reliés à des énergies de réseaux, systèmes énergétiques présents dans les bâtiments, réseaux de distribution CAD et gaz naturel.

Collaboration étroite avec le multidistributeur énergétique local (VITEOS SA).

Collaboration avec les services énergétiques et géomatique de la ville.

Cette étape (recueil et import des données sur la plateforme) ainsi que la suivante doivent, pour l’instant, être effectuée en grande partie avec l’aide d’un(e) ingénieur(e) affilié(e) à l’EPFL ou au CREM.

Consolidation et réconciliation des données dans la base de données MEU.

Estimation des consommations énergétiques non mesurées (bois et mazout)

Etablissement de scénarios réalisable et\ou souhaitables pour la ville et VITEOS SA ; calcul des indicateurs en question

Affinage d’un ou plusieurs scénarios.

Suivi de l’évolution des consommations et des actions entreprises sur plusieurs années. Les résultats obtenus par le biais de la plateforme MEU étant présentés sous forme cartographique, ils permettent une communication aisée avec les décideurs politiques, les acteurs du territoire,(régie immobilière, gérance…), ainsi qu’à l’intérieur des services concernés de la ville (urbanisme, STEP, service économique…etc)

METHODOLOGIE & FONCTIONNALITES

La plateforme MEU est entièrement accessible par le biais du web : l’utilisateur s’enregistre au travers d’une page d’accueil et à ensuite accès à toutes les fonctionnalités. Aucune installation de software n’est donc requise, la plateforme étant accessible sur tout navigateur.

Les calculs sont effectués par des serveurs dédiés, sur lesquels se trouve également la base de données distante : tous les résultats sont accessibles sur la plateforme.

L’utilisateur interagit avec la carte de la zone urbaine souhaitée, par le biais des empreintes des bâtiments importés du cadastre et de fenêtres pop-up décrivant ces derniers. Ces fenêtres permettent notamment de modifier les caractéristiques physiques des bâtiments (en cas d’assainissement énergétique) et\ou des technologies les alimentant.

Les résultats sont visualisables sur la carte ou par le biais des tableaux de synthèse.

POINTS FORTS

Le caractère web de la plateforme MEU garantit une grande accessibilité et ne requiert aucune installation sur les ordinateurs des utilisateurs. Le niveau de détail des données et des calculs effectués, permet une planification énergétique quantifiée et précise pour toute zone urbaine ainsi qu’un suivi des performances. La construction de scénarios permet aux villes de dessiner leur plan de développement en tenant compte des spécificités et des contraintes locales. L’approche cartographique permet une communication facilitée et à très large spectre.

POINTS FAIBLES

La quantité de données à importer dans la plateforme en vue de son utilisation est particulièrement importante.. Des étapes de réconciliation de données énergétiques sont inévitables. Les calculs pour des zones urbaines de grandes dimensions (au-delà de mille bâtiments) demandent un temps de calcul de plusieurs heures.

ENTREES

Bâtiments : Cadastre numérisé avec empreinte au sol des bâtiments et adressage géoréférencé. Dans la mesure de la disponibilité des données, les caractéristiques physiques du bâtiment telles que la part de vitrage, composition des murs, la hauteur du bâtiment…etc sont insérées aux calculs. Si les données physiques du bâtiment ne sont pas disponibles, il est possible d’affecter des données par défaut comme par exemple la période de construction. Systèmes énergétiques : Technologies énergétiques présentes dans les bâtiments (puissance consommées, années d’installation…etc) Répartition des services énergétiques par technologie (chauffage, froid, service électrique) Si données relatives aux services énergétiques non disponibles, possibilité de réaliser des estimations par bâtiment directement sur la plateforme. Réseaux : Couches GIS des réseaux énergétiques présents dans la zone urbaine considérée.

SORTIES INDICATEURS

Deux formes d’indicateurs :

BUT & DEMARCHE GLOBALE

Buts :

Fournir aux décideurs locaux (commune, région, canton, agglomération) une vision énergétique globale de leur territoire avec un niveau de détail à l’échelle du bâtiment.

Déterminer l’évolution souhaitable de l’approvisionnement et de la consommation énergétique ainsi que décrire les moyens et mesures requis pour mettre en œuvre une politique énergétique locale.

Constituer une base pour un Plan Directeur Energétique fixant les objectifs à long terme avec une orientation des grands projets, des adaptations de la réglementation, et autres mesures à mettre en œuvre.

Démarche Globale :

Le Centre de Recherches Energétique Municipales

(CREM) qui a développé l’outil PlanETer se tient à

disposition des collectivités pour réaliser leur

planification énergétique territoriale grâce à cet outil.

Les résultats sont fournis sous forme de données

cartographiques qui peuvent être intégrées à leur propre

SIT. (Service d’Information Territoriale).

CAS D’UTILISATION & ACTEURS

Les collectivités qui souhaitent utiliser PlanETer :

Sur mandat des collectivités, le CREM réalise l’intégralité de la planification énergétique territoriale en se basant sur l’outil PlanETer. Une séance de lancement permet de considérer la politique de la collectivité (Energie, Climat, Territoire, Economie, Social…) dans l’élaboration des scénarios et de la stratégie énergétique. Les phases de collecte et de traitement des données sont réalisées principalement par le CREM sans que les collectivités ne doivent investir trop de temps. Les résultats sont fournis sous la forme d’une carte du territoire qui intègre les indicateurs énergétiques ainsi que d’un rapport qui résume les valeurs clefs et les fiches d’actions des projets. Un tout qui permet une amélioration de l’efficacité énergétique, une réduction des émissions de GES et une augmentation de la part d’énergies renouvelables dans le bilan énergétique global.

Les collectivités qui ont utilisées PlanETer:

Fully, Gland, Colombey- Muraz, Montreux, Monthey, Région

Espace Mont-Blanc (Bagnes, Champéry, Finhaut, Orsières,

Salvan)

PlanETer a permis à ces collectivités de :

Les collectivités au centre des enjeux énergétiques !

Aujourd’hui, les collectivités publiques veulent :

Valoriser leurs ressources énergétiques locales, Maitriser leurs dépenses énergétiques, Réduire leur impact sur l’environnement, Tout en développant leur économie locale.

SORTIES INDICATEURS

Données géo-référencées :

METHODOLOGIE

L’utilisation des Systèmes

d’Informations

Géographiques (SIG) permet

de spatialiser différentes

sources de données

énergétique et rend ainsi

possible une analyse de la

situation d’un territoire à

différentes échelles

(Bâtiment, Quartier,

Commune, Région)

« Les couches énergies »

crées grâce aux SIG servent

de base à l’analyse de la

situation énergétique et à la

mise en place d’une stratégie

et d’une planification

énergétique territoriale.

L’outil PlanETer permet de

manière automatique de :

Importer et de traiter plusieurs bases de données.

Calculer plusieurs scénarios multiéchelles et de pré dimensionner les projets.

Communiquer tous ces résultats sous forme de données cartographiques.

ENTREES Données énergétiques : Mix de données énergétique issu des données accessibles à la collectivité : données distributeurs, ramoneurs, bâtiments privés et entreprises. Données Territoriales :

Cadastre, Plan d’Affectation des Zones, Réseaux existants (gaz, eaux, CAD)

1.Etat des lieux

Potentiel géothermie par zones Potentiel éolien (vitesse des vents) Densité de besoins de chaleur kWh/m2

2. Potentiels des ressources énergétiques locales

Tracé du CAD et étapes d’avancements Données énergie-coûts

3. Projets Porteurs

Besoins à saturation de zone Agents énergétiques Conso annuelles Puissance des chaudières mazout

POINTS FORTS

Niveau de détail à l’échelle du bâtiment. Les données de bases sont issues de données réelles et non statistiques. L’agrégation des données permet de définir des scénarios et des stratégies énergétiques allant du bâtiment à la région. La réalisation de PlanETer dans plusieurs collectivités a permis d’agrandir et de préciser la base de données.

CADRE D’UTILISATION

PlanETer n’a de sens que pour les collectivités qui ont une volonté affirmée de réaliser des projets qui valorisent leur patrimoine énergétique local.

CREM / Energy Center, 17 août 2012

BUT & DEMARCHE GLOBALE Economisons, Vivons Mieux et Agissons pour le climat! But : Service web sous la forme de plateforme Mobiliser les acteurs du territoire pour

atteindre les objectifs des 3x20 en leur permettant de voir ce qu’ils peuvent faire à leur échelle.

Mettre à disposition un outil web qui met en avant les actions réalisées sur le territoire.

Constituer un réel réseau d’échange entre collectivités, organismes et particuliers.

Informer des nouveautés techniques et des volontés politiques concernant l’aménagement énergétique territorial.

Démarche : Pas d’analyse territoriale mais un suivi

poussé des aménagements territoriaux entrepris via une agrégation des mesures.

Incitation, mise en commun des efforts des acteurs du territoire : particuliers, acteurs économiques, collectivités publiques.

Promotion du travail des collectivités. Démarche participative active, informatique

et didactique. Outil de suivi, de mobilisation orchestrée par

les collectivités.

METHODOLOGIE

Logique du processus :

Initiative, simulation, engagement sur une ou plusieurs action(s)

Valider les actions via la mesure des impacts. Actions proposées à des individus, un groupe, une ville, à

minima l'ensemble des pays partenaires.

3 moments clefs de la plateforme :

Entrée/adhésion Investissement Retour sur investissement

FONCTIONNALITES

La plateforme contient trois fonctionnalités principales :

Un engagement sur des actions menant à des économies d’énergies. Suggérées, expliquées puis simulées, la plateforme accompagne et permet de voir et comprendre les intérêts écologiques et économiques de chaque action entreprise sur le territoire.

Un suivi territorial effectué par les utilisateurs via la création de compteurs des consommations, des productions d’énergies et de la mobilité permet de suivre les résultats de vos investissements et de vos actions.

Une évaluation des performances énergétiques de vos bâtiments via la certification Display.

DISPONIBILITE

La plateforme est dorénavant libre d’accès sur le web : www.3x20.org

Concept novateur et unique en son genre, des améliorations sont à venir.

Son utilisation, en pleine croissance, contribue déjà à de nombreux

ajustements.

CAS D’UTILISATION & ACTEURS

En tant que particulier : Découverte et inscription sur la plateforme. Enregistrement de vos bâtiments. Simulation d’actions proposées et engagement. Evaluation des performances énergétiques de vos bâtiments via la création de poster Display. Suivi de vos consommations sur graphiques. Recherche cartographique des actions, des poster Display, des utilisateurs et des résultats des collectivités de la plateforme.

En tant que collectivité, entreprise ou association :

Les collectivités, entreprises ou associations ont les mêmes

possibilités que les particuliers. En revanche, elles ont accès

aux statistiques du territoire en termes d’utilisation de la

plateforme et, plus classiquement, en termes d’émissions de

GES, de consommations et d’économies d’énergies.

POINTS FORTS

Synergie entre utilisateurs via un réseau d’échange pour une vision globale du territoire et une observation éclairante de la situation.

PERSPECTIVES D’AVENIR Un greffe aux données issues du Smartmetering donnerait une force de suivi et de visibilité sans égal à l’heure actuelle. Afin de toucher plus efficacement le grand publique, des reconfigurations et améliorations de l’interface graphique sont envisagées. Le fond, à savoir les fonctionnalités d’actions, d’évaluation et de suivi des performances, constituent par une approbation commune une ossature forte pour la plateforme.

CONTEXE D’UTILISATION : Les particuliers bénéficient des nombreuses explications et informations. Ils pourront suivre et donc optimiser leurs consommations dans leurs lieux de vie afin de faire des économies d’argent et d’énergie. Les collectivités, en plus de cela, sont accompagnées par les relais de la plateforme présents sur le territoire.

ENTREES

Concernant les ACTIONS :

Les entrées sont proposées selon les actions. (puissances des

lampes, types de systèmes énergétiques, agents énergétiques,

dimensions d’installations… ) Ces données figurent sur des sites

suggérés par la plateforme, sur vos factures ou vos plans du

bâtiment.

Concernant les poster DISPLAY : Consommations d’énergies (eau, électricité,

gaz, fioul…) issues des factures.

Données structurelles (systèmes énergétiques

– puissance, années, surfaces…) issu des

factures et plans.

Concernant le SUIVI : Habitat / Bâtiment : Consommations ou Production(s) d’énergies renouvelables : Intégration de vos relevés de compteurs sur plusieurs années. Cf factures. Mobilité : Année de mise en service des véhicules, relevés du compteur kilométrique, consommation… Cf données constructeur + relevés personnels.

SORTIES INDICATEURS

Tableau de bord :

Inserer image

Recherches cartographiques par filtres :

Inserer image

Affiches Display :

Graphiques de suivi :

Inserer image

CONSEILS D’UTILISATION

BUT & DEMARCHE GLOBALE

OPTEER : Observatoire et Prospective Territoriale Energétique à l’Echelle

Régionale (Franche Comté)

Service web sous la forme d’une plateforme d’aide à la décision au service

de la planification énergétique territoriale.

But :

Offrir aux acteurs territoriaux des outils mutualisés de connaissance, d’analyse et de prospective dans le domaine de l’énergie notamment par la définition d’indicateurs.

Créer pour les collectivités un état des lieux de l’énergie, du climat, de l’air et du contexte socio-économique.

Permettre une visualisation des consommations/productions d’énergie, des émissions de CO2, de la qualité de l’air et des ressources énergétiques disponibles à l’échelle d’un territoire. De la commune jusqu’à la région.

Constituer une aide à la réalisation de documents politiques suivants : Plans climat énergie territoriaux (PCET) des différentes collectivités

(communes, EPCI, Pays, Départements, …), Convention des Maires, Cit’ergie, Plans de Déplacements Urbains (PDU*) sur les agglomérations franc-

comtoises, Schéma de Cohérence Territorial (ScoT), Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE*) de la Franche-Comté

mandaté par la loi du Grenelle 2 de l’environnement.

Philosophie :

Mobiliser des connaissances pour comprendre les structures et les

dynamiques propres à nos espaces et aux sociétés qui les peuplent.

Démarche Globale :

Collecter, analyser, agréger les données liées à l’énergie, au climat, à l’air et

au contexte socio-économique afin d’obtenir des visions communales,

départementales et régionale les plus révélatrices possibles. Une solution :

la plate forme web OPTEER, développée par le laboratoire ThéMA

(Université de Franche-Comté) avec le soutien de l’ADEME, de la Région

Franche-Comté et du Grand Dole, et administrée par ATMO Franche-

Comté, une association agréée pour la surveillance de la qualité de l'air,

membre de la fédération ATMO.

ORGANISATION

Le Comité de pilotage est constitué de l’ADEME, la Région Franche-Comté, la DREAL, la communauté d’agglomération du Grand Dole, le laboratoire ThéMa et ATMO FC et se réunit tout les 3 mois. En complément, un Comité technique se réuni une fois par an (acteurs locaux à collectivités, fournisseurs d’énergie, gestionnaire de réseau, industriels, chambres consulaires, personnes de compétences, …) pour proposer des idées d’évolution et renforcer le réseau d’acteurs autour de l’observatoire (des outils et des données/indicateurs) En parallèle, des groupes de travail développent, en collaboration avec les acteurs locaux, certaines thématiques : données bois-énergie, données EnR (hors bois), planification territoriale, indicateurs de suivi des engagements, interopérabilité des outils.

CAS D’UTILISATION & ACTEURS Les utilisateurs de cette plate forme sont les collectivités territoriales à différents échelons : Région, pays, EPCI (Etablissement Publique de Coopération Intercommunale), communes.

En phase de

diagnostic, l’outil est

utilisé

quotidiennement

pour visualiser l’état

des lieux des

performances

énergétiques et

environnementales

du territoire.

Suivi du dispositif

OPTEER

Chambres du

commerces et de

l’industrie, Chambres

d’agriculture, ...

Energie-Cité,

AJENA, Gaïa

Energies, ...

EPCI, Conseils

généraux, Conseil

Régional, ADEME,

DREAL, ...

CLIMAT

AIR

ENERGIE

ATMO FC

Données brutes

COPIL

Comité techniqueavec groupes de travail

thématique

Bd

D

Partenaires

« réseau »

Exper

tise E

xpertise

GrDF EDF

ADEME

Franche-

Comté...

Partenaires

« données »

Pro

po

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ERDF et

régies

Plateforme 3X20 (projet

Interreg IV -Rêve d’Avenir)

SRCAE (Région)PCET (des CT aux Pays)

Convention des maires

Cit’ergie

...

Propositions

d’orientations

et d’évolutions

Exper

tise

Comité

scientifique

DREAL

Franche-

comté

Utilisation d’OPTEER

Participation à la vie de l’observatoire

Un outil développé par Théma à son origine et soutenu par l'ADEME et la Région Franche-Comté.

METHODOLOGIE Collecter des données sur tout le territoire de La Franche Compté avec pour données les plus fines, les données communales. Les agréger pour permettre une analyse multi échelles : de la commune jusqu’à la région. La conceptualisation du territoire est réalisée grâce à des indicateurs territoriaux standardisés ou constructibles par la collectivité. Les données et les indicateurs

peuvent être représentés de différentes façons (graphique, carte, tableau). Leur superposition est possible sur la carte du territoire afin d’en déduire les interactions.

POINTS FORTS Les mécanismes de fonctionnement de la plate forme OPTEER permettent l’agrégation des données collectées sur l’ensemble des différents territoires, à de multiples échelles. La création d’indicateurs est une force dans le sens où la planification énergétique territoriale peut s’enrichir d’indicateurs très spécifiques, propres au territoire d’étude.

PERSPECTIVES

D’AVENIR Le concept OPTEER pourrait être

étendu à d’autres régions en dehors

de la Franche-Comté.

POINTS FAIBLES La granularité la plus faible des

données est l’échelle communale.

Les échelles du quartier et des

bâtiments ne sont pas visibles.

CONSEILS Une bonne utilisation de la

plateforme OPTEER requiert un

travail collaboratif avec ATMO

Franche Comté. Il est vivement

conseillé de réaliser au moins une

planification énergétique territoriale

accompagné par un membre

d’ATMO FC, afin de découvrir et

comprendre toutes les possibilités

de l’outil.

ENTREES Données brutes : Extraites de l’inventaire énergie, GES et polluants réalisé par ATMO FC. Ces inventaires sont le fruit d’un travail de longue haleine avec tous les acteurs du projet : l’ensemble des acteurs régionaux d’agriculture, de l’industrie, du logement, des transports, gestionnaires et distributeurs d’énergie de réseau … ATMO FC travail depuis près de 10 ans sur l’élaboration des inventaires et utilise des méthodologies de calcul référentes et reconnues aux échelons national et européen. Les autres sources de données brutes sont les statistiques de l’INSEE concernant les données socio-économiques. Pour des données plus spécifiques comme pour la mobilité, la plate forme OPTEER utilise des modèles de trafics et des outils de calcul développés par d’autres Associations Agrées à la Surveillance de la Qualité de l’Air en France (AASQA).

FONCTIONNALITES ET RESULTATS En sortie les utilisateurs exploitent les données brutes (pour l’état des lieux de leur

territoire) ou des indicateurs reposants sur ces données (ex : GES par habitants, % EnR dans les consommations, …) Les résultats des recherches entreprises par l’utilisateur sur la plateforme OPTEEER peuvent être rassemblées sous la forme d’un profil de territoire constitué par :

des fiches thématiques configurées par l’utilisateur qui montrent les données et/ou indicateurs du territoire de la collectivité. (Énergie, climat, air et contexte territorial)

Indicateurs illustrés par des cartes dynamiques, des graphiques ou des tableaux

Ces données et/ indicateurs peuvent aussi être exportés sous Excel. L’ensemble des fiches et des cartes peuvent être exportées dans un document PDF. Ces fiches sont dynamiques, cela veut dire qu’elles sont automatiquement mises à jour lorsque les données sources sont modifiées. L’utilisateur peut éventuellement personnaliser son territoire, cette option offre la possibilité de créer son propre territoire de projet et de cartographier l’ensemble des indicateurs sur cette nouvelle entité géographique. Une fiche de synthèse peut être éditée sur ce territoire. De la même façon, l’utilisateur peut calculer ses propres indicateurs personnalisés directement sur la plateforme. Les indicateurs personnalisés sont sauvegardés sur le profil de l’utilisateur et peuvent être directement cartographié ou être exportés au format Excel. • Accès à l’intégralité de la base de données • Création de la formule par la collectivité grâce à une calculatrice donnant la possibilité de créer ses propres indicateurs et les sauvegarder.

ACCESSIBILITE

La visibilité de l’utilisateur sur la plateforme

s’arrête toujours là ou fini son rayon d’action et de

compétence. La plateforme OPTEER est visible sur

le web, néanmoins l’accès aux données fines des

territoires requiert un mot de passe et une

demande d’adhésion. Pour ce faire

contacter Benjamin Pauc.

CONTACT

[email protected]

Chargé d'études - Observatoire OPTEER

Inventaires énergie-climat-air ATMO Franche-Comté 15 rue Mégevand 25 000 BESANCON Tél : 03 81 25 06 57 Fax : 03 81 25 06 61

Données et Indicateurs territoriaux

Energétiques, Géographiques, Environnementales, Economiques, Législatives et Socio-comportementales. La caractérisation du territoire s’effectue en amont au travers d’une large collecte de données. Leur accessibilité est

alors primordiale, elle réside en la connaissance de la source et du processus d’obtention de cette donnée. La notion

d’échelle est toute aussi importante car elle permet de considérer une donnée fidèle au lieu et à l’instant.

La question que l’on doit se poser est donc de quelles données a-t-on besoin avant de se lancer dans un processus

de planification énergétique territoriale et comment les obtenir ?

Cette partie du guide n’a pas pu encore être complétée dans le cadre temporel du projet. Les tableaux ont été

préparés mais, pour des questions de temps, la validation n’a pas pu être effectuée avec toutes les collectivités

publiques participant au Pôle d’intérêt 3 du projet Rêve d’Avenir. La structure est donnée dans le chapitre suivant.

Les lecteurs d’entités participant au projet Rêve d’Avenir peuvent accéder à tous les documents relatifs à la collecte

des données et à l’établissement d’indicateurs sur un serveur OneNote dédié. Les autorisations d’accès peuvent être

obtenues auprès du Energy Center de l’EPFL. Ces documents n’ont pas encore été consolidés, mais ils offrent

néanmoins une vision très détaillée de ce qui existe déjà au sein des collectivités, des méthodes mises en œuvre, des

métadonnées associées, etc. Vous y retrouverez également des questionnaires que vous pouvez utiliser afin de

cerner de manière complète les processus et les données liés à la planification énergétique territoriale au sens large.

Données actuelles et souhaitées :

I. a) Sommaire :

Techniques :

Liées aux bâtiments :

Liées aux sources d’énergie :

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Liées aux réseaux de distributions :

Environnementales :

Liées aux ressources naturelles :

Liées aux ressources d’infrastructures locales :

Liées à l’air et au climat :

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville-Commune

Quartier

Batiment

Socio-économiques :

Liées à la mobilité :

Liées à la démographie :

Canton-Région

Ville -Commune

Quartier

Batiment

Canton-Région

Ville-Commune

Quartier

Batiment

Materiaux_locaux_et_d

urables.docx

Un_concept_energetiqu

e_sain.docx

Ecogestion_de_leau.doc

x

Preservation_du_sol_et

_de_la_biodiversite.doc

x

Tendance_zero_dechet.

docx

Top of the Document

Solidarite_convialite-et-

participation.docx

Bienetre_sante_et-

confort.docx

Culture_et_patrimoine.

docx

Securite.docx

Mixite_fonctionnelle_&

attractivite_du_quartier.

docx

Economie_locale_et_res

ponsable.docx

Aliments_locaux_et_dur

ables.docx

L’Aménagement Durable du Territoire

Le Projet

Ateliers d'invention destinés à la population

Tractes d'information sur

les choix du scénario de

construction

Cérémonie d'Ouverture du

concours d'urbanisme.

Cérémonie de fermeture du

concours d'urbanisme avec récompense du

Lauréat.

Soirée de Présentation du

projet final

Inauguration en présence de tous les membres du

projet, la population étant

à l'honneur.

Sondage de la population

Procédure globale d’Aménagement

La Population

CONCLUSION La planification énergétique territoriale, pour une grande majorité de collectivités publiques françaises et suisse –

ainsi qu’européennes en général … - en est à ses balbutiements. Toutefois, un certain nombre de villes,

agglomérations et territoires ont joué et continuer de jouer un rôle de pionnier et ont véritablement ouvert la voi, en

montrant les bénéfices que peuvent tirer les acteurs du territoire d’une telle démarche.

Ce sont les expériences de ces collectivités pionnières qui ont été recueillies ici, de manière systématique, certes,

mais aussi sous forme d’exemples concrets et de recommandations précises. Les aspects nationaux ont été mis en

évidence, sans négliger les grandes lignes d’objectifs, qui nous ramènent toujours aux objectifs 3x20.

Au cœur de toute démarche de planification énergétique reste le défi de la disponibilité des données et cette

problématique est clairement ressentie des deux côtés de la frontière. Les besoins quant aux indicateurs

représentent, de même, un point unificateur, avec un accent plus fort sur la précarité énergétique en France et sur

les énergies renouvelables en Suisse. Mais ces différences ne sont que des déclinaisons d’une même volonté : se

diriger vers une utilisation plus rationnelle des énergies et une forte pénétration des énergies décarbonnées.

Accompagnement technique de l’équipe d’experts RENAISSANCE de la consultation d’opérateurs à la phase d’E&M

ANNEXES :

1. Politique globale

2. Tableau récapitulatif des textes internationaux, européens et nationaux. (objectifs réglementaires)

3. Tableau récapitulatif des documents urbains qui résument les objectifs stratégiques à l’échelle

régionale/cantonale, intercommunale, communale, quartier.

4. Tableau récapitulatif de documents qui rassemblent les objectifs opérationnels d’un projet.

5. Collage d’articles et textes

ANNEXE 1 : Politique globale

OBJECTIFS d’une politique énergétique globale pour les villes :

Fixés par la collectivité :

Assurer le développement démographique et économique,

Réaliser des aménagements exemplaires du point de vue énergétique, environnemental et socio-

économique.

Enjeux énergétiques et environnementaux :

réduire les consommations d’énergies

réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre)

augmenter la part d’énergies renouvelables.

Enjeux socio-économiques :

Éviter les dynamiques de gentrification.

Favoriser la mobilité douce ou par le biais de véhicules moins polluants autant que faire se

peut.

Favoriser la mixité d’affectations au sein des quartiers.

Moderniser les équipements.

Développer une offre attrayante en termes de transports publics.

Fixés par un plan d’action international pour le 21ième siècle :

L’Agenda 21

Fixés par des directives et accords Européens :

les 3x20

la Convention des Maires

Fixés par un modèle d’excellence énergétique :

la sociétés à 2000 Watts :

Le concept de «Société 2000 Watts» repose sur deux fondements. Le premier est une réduction des consommations d’énergie primaire, notamment dans l’objectif de répartir équitablement les ressources énergétiques à l’échelle planétaire. Le second est une gestion durable des ressources, en vue de limiter l’impact environnemental global de nos sociétés.

MEU – Une plateforme web et cartographique

pour le management et la planification énergétique de zones urbaines

Massimiliano Capezzali 1, Gaëtan Cherix 2, 1 Energy Center, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), 1015 Lausanne (VD), Suisse

2 Centre de Recherches Energétiques et Municipales (CREM), 1920 Martigny (VS), Suisse

Résumé

Cet article présente les résultats du projet MEU (http://meu.epfl.ch), une nouvelle application web et orientée GIS pour le management et la planification énergétique des zones urbaines. Le projet a été réalisé en collaboration étroite avec quatre villes partenaires en Suisse Romande et avec les entreprises multi-énergies locales, dans une approche bottom-up. La méthodologie développée implique la mise sur pied d’une base de données géo-référencée qui structure toute l’information disponible au sujet de la demande et de l’approvisionnement énergétique d’une ville. Des solveurs permettent ensuite de construire et d’évaluer des scénarios futurs, basés sur l’état des lieux à une année donnée. Les services web fournis par le biais d’ArcGIS Server sont utilisables en termes d’import de données, de calculs et de visualisation. La présentation des résultats sur base cartographique - utilisant les fonctionnalités GIS – facilite la communication avec tous les acteurs du territoire. L’outil fournit une série d’indicateurs constituant une base solide pour guider la politique énergétique et d’investissements. Un projet complémentaire se concentrant sur l’analyse des flux énergétiques sur un territoire beaucoup plus large, comme un canton, est aussi présenté.

Contexte et objectifs

L’énergie au niveau urbain s’est complexifiée ces 20 dernières années, notamment à cause :

de la pénétration sur le marché de nouvelles technologies qui sont en compétition avec les systèmes basés sur les énergies fossiles;

de l’évolution des systèmes énergétiques en clé multi-fluide et multi-services;

du rôle accru des villes – au niveau mondial – en termes de politique énergétique et d’objectifs dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Ainsi, les villes et les entreprises énergétiques locales ont besoin d’outils sophistiqués, de manière à pouvoir, d’une part, gérer les infrastructures énergétiques existantes et, d’autre part, développer des stratégies de planification couvrant tant la demande que l’approvisionnement énergétique. Toutefois, ces outils, en plus d’être en mesure de traduire la complexité énergétique de zones urbaines, devraient aussi permettre une meilleure communication avec les décideurs et le public. L’utilisation d’une technologie GIS représente donc un élément essentiel quant à cette exigence.

Le projet MEU a comme objectif de développer et de tester un outil web qui réponde précisément aux besoins des planificateurs de systèmes énergétiques urbains. Ce projet a permis de mettre ensemble des partenaires académiques, ainsi que quatre villes Suisses – à savoir, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny and Neuchâtel – et des entreprises multi-énergies – à savoir, Viteos SA, Sinergy SA et Services Industriels de Lausanne. L’outil propose les caractéristiques suivantes :

• interface cartographique GIS comme environnement de travail principal;

• plateforme web basée, notamment, sur des services fournis par le biais d’ArcGIS Server;

• évaluation quantitative d’une série d’indicateurs énergétiques et environnementaux pour une zone urbaine, tant au niveau des bâtiments (demande) que de l’approvisionnement;

• accès direct à la planification de zones urbaines, par le biais de la création, puis de l’évaluation quantitative de scénarios construits directement par l’utilisateur, sur la base de modifications directes réalisées sur l’état des lieux énergétique d’une année arbitraire;

• monitoring continu et sur base annuelle des flux énergétiques, des consommations, ainsi que des actions énergétiques entreprises, par le biais d’une base de données temporelle.

Un premier prototype de la plateforme MEU se trouve présentement dans une phase intesive de tests, basés sur des cas concrets définis avec les villes-partenaires. Un effort de consolidation de l’architecture informatique est également entrepris, afin d’améliorer la robustesse de l’outil.

Architecture informatique de la plateforme MEU

L’architecture basée sur ArcGIS Server et un certain nombre de services web permet l’inclusion de modules additionnels sur la plateforme MEU. La base de données géo-référencée a été codée en postGRESQL; elle contient les informations détaillées et structurées sur les bâtiments et les systèmes énergétiques les alimentant. Elle possède un large potentiel en termes de requêtes et de calcul d’indicateurs, qui vont au-delà de ce qui est présentement implémenté sur la plateforme.

Figure 1 – Architecture de développement de la plateforme MEU

La plateforme a été développée selon une architecture WSOA (Web Service Oriented Architecture), voir Figure 1, et est basée sur quatre blocs distincts et communicants, c’est-à-dire :

la base de données géoréférencée et structurée;

deux solveurs (CitySIM et E-tech, développés à l’EPFL);

l’interface-utilisateur (web);

le webservice MEU, entièrement dédié à l’“orchestration” des différents services (requêtes sur la base de données, gestion des appels aux solveurs, traitement des résultats, etc.).

Fonctionnalités principales et interface de la plateforme

La plateforme MEU et ses fonctionnalités ont été construites dans le cadre d’une approche bottom-up, c’est-à-dire en se basant sur les requêtes et les besoins concrets des villes-partenaires et des entreprises multi-énergies. La plateforme est construite autour des éléments-base suivants.

Bâtiments

Les bâtiments représentent l’élément central de la plateforme, puisque c’est à travers de chacun des bâtiments que la demande et les systèmes d’approvisionnement énergétiques sont définis, à l’exception des énergies de réseau. En cliquant sur un bâtiment, ce dernier devient surligné en jaune. L’utilisateur a ensuite accès à une liste exhaustive de données physiques et structurelles quant à ce bâtiment, avec possibilité de modifier les champs, voir Figure 2. La période de validité de ces données quant au bâtiment sélectionné sont données, ainsi que l’adresse exacte.

Figure 2 – Visualisation des données structurelles d’un bâtiment sélectionné

Les fonctionnalités principales de la plateforme MEU sont accédées ou visibles par le biais des empreintes des bâtiments (fenêtres pop-up avec données, visualisation des indicateurs, etc.).

Technologies de conversion énergétique

Dans chaque bâtiment, n≥1 technologies de conversion énergétiques sont présentes, afin de couvrir partiellement ou complètement m≥1 parmi les 4 services énergétiques de base, à savoir le chauffa-ge, l’eau chaude sanitaire, la climatisation et les services électriques. La plateforme offre une palette complète de technologies – voir Figure 3 -, allant des chaudières à différents types de pompes à chaleur, pouvant être caractérisées de manière détaillée. La distribution entre services énergétiques peut être introduites manuellement ou se baser sur une simulation numérique du bâtiment. En plus, tant des technologies centralisées que décentralisées peuvent être prises en compte, en utilisant le géo-référencement des systèmes énergétiques, par le biais de leur localisation dans un bâtiment.

Figure 3 – Liste des technologies dans un bâtiment et distribution des services énergétiques

Consommations

Pour autant qu’elles soient disponibles, les consommations annuelles mesurées pour chacune des technologies énergétiques sont introduites sur la plateforme (Figure 4). Cet aspect est relativement aisé en ce qui concerne les énergies de réseau – comme le gaz naturel par exemple. Toutefois, obtenir des consommations pour des vecteurs comme le mazout ou le bois est plus compliqué. Ainsi, si les consommations mesurées ne sont pas disponibles, la plateforme utilise les résultats des simulations CitySIM, qui permet d’estimer la demande énergétique d’un bâtiment en prenant en compte, notamment, les données structurelles, ainsi que l’influence de l’horizon proche et lointain.

Figure 4 – Consommations des technologies présentes dans un bâtiment sélectionné

Réseaux énergétiques

Les réseaux énergétiques géo-référencés – chauffage à distance, électricité, gaz naturel à basse et haute pression – peuvent être ajoutés en tant que couches visualisables sur la plateforme. Cela permet d’obtenir une vision cartographique des connections présentes, ainsi que du poteniel pour de futures extensions. Des activités de recherche sont d’ores et déjà prévues afin d’exploiter la nature GIS des réseaux, notamment pour effectuer du pré-dimensionnement et des calculs géométriques.

Pour les technologies de conversion énergétique qui sont alimentées par un réseau, ce dernier peut être caractérisé en termes de distribution d’énergies primaires et d’impact CO2 y relatif, par le biais de la définition de contrats (liés aux réseaux). Cette définition détaillée permet de prendre en compte, par exemple, des contrats spécifiques d’électricité d’origine renouvelable ou, encore, des efforts d’amélioration de l’efficacité énergétique globale des réseaux de chauffage à distance.

Ligne du temps

Une ligne du temps est disponible et permet de visualiser toutes les données visibles dans une fenêtre active à différentes années (si disponibles), ainsi que les empreintes des bâtiments sur la carte. En effet, la granularité choisie pour la présente version de la plateforme est annuelle.

Metadonnées

Toutes les données introduites sur la plateforme sont caractérisées par un ensemble de métadonnées. Ces dernières permettent de préciser la qualité des données afin d’informer l’utilisateur, notamment, s’il s’agit de quantités

effectivement mesurées sur le terrain ou ont été introduites par défaut ou, encore, si elles sont le résultat d’une simulation (CitySIM par exemple). Les métadonnées donnent aussi accès aux personnes qui ont introduit et/ou modifié les données – et des commentaires -, en assurant ainsi une traçabilité fort intéressante en termes contrôle des processus.

Etat des lieux énergétique d’une zone urbaine

En se basant sur les données introduites au niveau des bâtiments, de leurs systèmes énergétiques et de leurs approvisionnements respectifs, la plateforme permet d’obtenir une vision très détaillée de l’état des lieux énergétique d’une zone urbaine – c’est-à-dire jusqu’à plusieurs centaines de bâtiments - pour une ou plusieurs années (accessibles par la ligne du temps), si les données en question sont disponibles. En particulier, une ensemble d’indicateurs énergétiques et environnementaux sont calculés et visualisables directement sur la représentation cartographique de la zone urbaine, au travers d’une symbologie appropriée ou dans des tables aggrégées (Figure 5).

Figure 5 – Display de l’état des lieux énergétique d’une zone urbaine et des indicateurs

Scénarios

L’élément central de la plateforme MEU est constitué par la possibilité de modifier un ou plusieurs éléments caractérisant l’état des lieux énergétique d’une zone urbaine (correspondant à une année choisie) et de définir un dénommé scénario. L’outil recalcule ensuite tous les indicateurs résultant de telles modifications; ces derniers sont visualisables exactement de la même manière que dans le mode “Etat des lieux”. Les scénarios servent à traduire concrètement, au niveau des bâtiments sur la plateforme, des plans de développement urbain choisis par les villes ou les entreprises multi-énergies, afin d’évaluer quantitativement leur impact en termes énergétiques et environnementaux.

Les scénarios peuvent être enregistrés et modifiés par l’utilisateur au travers d’une bibliothèque spécifique, qui présente clairement les propriétés des scénarios, notamment les états des lieux à partir desquels ils ont été calculés (voir Figure 6). Une séparation visuelle claire entre le mode “Scénarios” et “Etat des lieux” a été implémentée, afin d’éviter toute confusion possible.

Figure 6 – Ouverture d’un scénario existant, avec les informations sur ses propriétés

Il s’agit de souligner que l’environnement cartographique est bien adapté afin d’obtenir une vision globale d’une zone urbaine, par le biais de la visualisation des indicateurs pertinents, ainsi que d’une symbologie appropriée et claire. De même, ce choix permet une construction relativement aisée de scénarios énergétiques futurs, avec un accès direct aux bâtiments et réseaux énergétiques.

Monitoring des flux énergétiques au niveau cantonal

En parallèle au projet MEU, l’Energy Center de l’EPFL entreprend également le développement d’une autre plateforme web qui servira à visualiser et à quantifier de manière interactive toute la chaîne énergétique, soit des énergies primaires aux secteurs finaux d’utilisation, au niveau d’un canton entier (ou d’un territoire). Par conséquent, le projet élargit considérablement l’échelle de travail propre à MEU – de l’échelle de la zone urbaine à toute entité territoriale subnationale – de manière à créer un outil complémentaire pour l’aide à la décision et pour le monitoring dans le temps. La plateforme centralisera, à cet effet, toute l’information pertinente sur les sources énergétiques, les unités de conversion/transformation et les utilisations finales. Ainsi, cet outil donnera accès à une vue d’ensemble globale ou détaillée tant de l’approvisionnement que de la demande énergétique au niveau d’un canton/territoire donné.

L’objectif final de ce projet en cours est celui de pouvoir mettre à disposition les mêmes informations qui existent au niveau national sur la chaîne énergétique, mais pour un canton, tout en permettant des requêtes plus ciblées. Ainsi, cet outil innovant permettra d’établir des bilans tant au niveau primaire, que des unités de conversion et des secteurs d’utilisation, également dans une approche géo-référencée, ce qui donnera accès à des analyses par sous-entité géographique, comme un district ou une municipalité. Les données insérées dans la base seront mises à jour automatiquement et le géo-référencement donnera accès, à terme, à une visualisation directe dans un environnement cartographique.

Enfin, ce futur outil, qu’il est prévu de rendre opérationnel dans le courant de l’année 2013, offrira la possibilité de caractériser et de visualiser des entités relativement complexes du point de vue énergétique, à l’instar des usines de traitement des eaux usées ou des centrales à co-génération.

Conclusions

Par le biais d’une approche bottom-up avec quatre villes Suisses et les entreprises multi-énergies locales, une collaboration directe et fructueuse entre le monde académique et des entités territoriales a été établie. Les résultats suivants sont à souligner :

un prototype de logiciel d’aide à la décision dans le domaine de la planification énergétique urbaine a été développé et se trouve actuellement en phase de tests extensifs, de consolidation et de réalisation d’un certain nombre de fonctionnalités supplémentaires;

la plateforme informatique MEU se propose de répondre aux besoins des villes au travers d’une approche web cartographique interactive et la mise en place d’une structure de données apte à traduire la complexité énergétiques d’une zone urbaine décrite de manière détaillée.

La force de ce projet consiste à permettre à des villes – notamment de taille moyenne - et à des entreprises multi-énergies de ne pas devoir sous-traiter l’élaboration et l’évaluation de projets énergétiques de construction ou d’assainissmenet de quartiers à des entités extérieures. La plateforme MEU leur permet de réaliser ce travail d’analyse stratégique par elles-mêmes, au niveau des avant-projets mais aussi par le biais du monitoring. Le logiciel leur donne l’opportunité de construire, puis de comparer des scénarios qui touchent tant la demande que l’approvisionnement énergétiques, sur la base d’un état des lieux détaillé, structuré et mis à jour de portions importantes de leur territoire. De même, de nouveaux cadres réglementaires peuvent être étudiés de manière détaillée et leur implémentation suivie dans le temps.

Dans le cadre d’une approche plus large et parfaitement complémentaire, un nouveau projet a été lancé par l’Energy Center de l’EPFL avec comme but celui de pouvoir visualiser l’entiéreté de la chaîne énergétique au niveau d’un canton (ou de toute autre entité subnationale). Le logiciel en cours de préparation se basera également sur une plateforme web orientée GIS, qui représentera un outil unique pour la quantification et la comparaison des sources énergétiques, des entités de conversion et des secteurs d’utilisation finaux.

Remerciements

Les travaux de recherche présentés dans cet article ont été financés par l’Office Fédéral de l’Energie (OFEN), le Fonds de Recherche de Développement et de Promotion de l’Industrie Gazière suisse (FOGA), les villes de La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny and Neuchâtel, ainsi que les Cantons Vaud et Valais. Les travaux de reccherche ont été réalisés en collaboration avec deux laboratoires de l’EPFL, à savoir le Laboratoire d’Energétique Industrielle (LENI), le Laboratoire d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment (LESO-PB), le Centre de Recherches Energétiques et Municipales de Martigny (CREM) et la Haute Ecole Spécialisée du Canton du Valais (HES-SO Valais). Le soutien et l’implication directe des entreprises multi-énergiesViteos SA, Sinergy SA et Services Industriels de Lausanne ont été déterminants. Les auteurs sont également reconnaissants à l’entreprise de software GIS ESRI (ESRI Suisse SA) pour la collaboration et l’utilisation du logiciel ArcGIS Server.

Liens internet et contacts

Des informations complémentaires quant aux deux projets MEU et SPEEC peuvent être obtenues aux adresses URL suivantes :

http://meu.epfl.ch

http://speec.epfl.ch

Adresses-mail des auteurs : [email protected]

[email protected]

ENQUETE DE PROCESSUS:

« Un rêve est la réponse à une question que nous n’avons pas encore appris à poser. »

Chris Carter

Objectif : Identifier la démarche globale de votre Planification Energétique Territoriale (PET).

Comment : en décrivant toutes les phases du projet.

I) PET de RENOVATION :

INCEPTION, CONCEPTUALISATION :

1. Dictons de votre PET : quelle philosophie énergétique pour votre ville ?

2. Références ?

a. Techniques : L’échelle, bases de données,

Organismes publiques (OFS, OFEN…) ou

indépendants (Laboratoires de l’EPFL...) b. Urbanistiques : PLQ*(Suisse), PLU*(France), Plan

Directeur Cantonal*= PDC*(Suisse)…

c. Politiques : Convention des maires, Commission Européenne, OFEN…

ANALYSE :

1. Etude de marché : quels potentiels techniques ? quels

potentiels socio-économiques, comment les évaluer ?

2. Avez-vous un outil de PET ? une méthode ? :

a. Description de votre outil :

i. Contenu :

ii. Forme :

iii. Comment l’avez-vous créé ? : démarche

participative ? appel à de(s) organisme(s)

spécialisé(s) : Laboratoires tels que l’Energy

Center, le CREM ?

b. Choix de l’outil de planification :

i. Justification du choix par rapport : à l’échelle, aux indicateurs désirées

ii. Propositions de concepts génériques-systémiques pour le choix de l’outil

3. Collecte des données : quelles sont les données auxquelles vous avez accès ?

« Compléments de Procédure

en termes d’Energie »* :

potentiels

thermie

hydraulique

éolien

insertion de l'aspect énergétique dans la machine

institutionnelle et actualisation des documents de référence.

PLQ*

PADD*

doc. officiels

a. Description du processus : quels actes ? quels acteurs ?, quelles obligations

administratives et financières ?

b. Droits et devoirs : quelles limites d’accès aux données? Quelles mesures prises

pour faciliter l’accès aux données ?

c. Propositions d’améliorations : comment assouplir la collecte des données

techniquement, juridiquement, politiquement… ?

4. Utilisation de l’outil :

a. Description du processus : actes, acteurs,

obligations techniques, obligations financières…

b. Problèmes, difficultés rencontrés :

c. Propositions : sur la forme et le fond de l’outil, à

justifier techniquement, économiquement,

socialement…

5. Matériaux de construction : critères de choix économiques-

stratégiques et écologiques ?

6. CONCLUSION de L’ANALYSE : cahier des charges de la

collectivité

a. L’avis des énergéticiens : critères de

performance, recommandations

PRECONCEPTION :

1. Appel d’offre : pour répondre au cahier des charges de la collectivité. 2. Concours d’Urbanisme : esquisses de cabinets d’architecture. 3. Sélection du lauréat : en concertation avec la collectivité et les énergéticiens.

FINANCEMENT :

1. Quelles cibles ? Entreprises ? Institutions ? 2. Comment les contacter : en faisant la Promotion de l’esquisse du Lauréat.

a. Forme : type(s) de Communication (vidéo, esquisse 3D…), stratégie ? b. Fond : quel contenu ? quels éléments de l’esquisse mettre en avant ?

i. Points techniques ?

ii. Points économiques ?

3. Combien : d’argent, de temps ?

ARCHITECTURE-PLANIFICATION :

1. Travail de l’architecte : quelles sont vos directives ? quelles étapes ? a. Dialogue Préliminaire avec :

i. Le maître d’ouvrage : collectivité, industriel

ii. Energéticiens : Energy Center, CREM, Experts.

Dialogue visant à insèrer les enjeux énergétiques au

cahier des charges du projet.

Collectivité

Energéticiens

Quels points clefs aborder pour impulser le travail

de l’architecte ?

Pour présenter les objectifs de la Collectivité et des

Energéticiens fixés dans le cahier des charges de la

collectivité.

b. Dialogue de suivi avec :

i. Energéticiens : comment et quand doivent-ils

intervenir pour apporter leurs conseils et leurs

validations ?

ii. Bureaux d’études : pourquoi et quand leur faire

appel ?

c. Proposition de plan : problèmes rencontrés par l’architecte, solutions apportées ?

d. Rédaction du contrat de RENOVATION: en concertation avec tous les acteurs : la

collectivité, le service Energétique de la ville et l’Architecte. Quels conseils ?

e. Demande de permis de construire : à qui ? quels impératifs ?

2. Validation du permis de construire : par quel(s) organisme(s) ?

i. Par le(s) Organisme(s) gouvernementaux (ex : DDE en France) : frais de

dossier ?

ii. Par les Energéticiens : quels sont leurs conditions ? Quels critères de

validation énergétique ?

iii. …

3. Offre de marché : choix d’entreprises spécialisées en infrastructures énergétiques ?

quels critères de choix ? pour quels types d’infrastructures ? Dans quelle mesure ?

Quelles assurances financières ?

CONSTRUCTION :

1. Coordination des acteurs par l’architecte : rédaction du plan d’exécution, quelles

solutions retenues ? Propositions ? 2. Problèmes rencontrés : solutions envisagées ? quelles assurances techniques ?

EVALUATION : avez-vous prévu une évaluation de vos constructions ?

1. Technique : a. Mise en place de compteurs : quelle technologie pour quel vecteur

énergétique ? Relevage des compteurs, stockage des mesures : quelles

fréquences, quel(s) moyen(s)? b. Retours sur investissements : quelles recommandations pour de futurs

projets ? 2. Socio-économique : enquêtes de satisfaction auprès des résidents, quelles

propositions d’évaluation ? Recommandations? 3. Problèmes rencontrés ?

II) PET pour nouvelles CONSTRUCTIONS :

Dialogue visant à insèrer les enjeux énergétiques à la

procédure de construction.

institutions

architectes

ingénieurs

Ci-dessous figurent les notions supplémentaires qui interviennent lors d’une PET d’innovation. Si la

construction initiale n’avait pas pris en compte ces points, ils peuvent servir à une PET de

RENOVATION.

INCEPTION, CONCEPTUALISATION :

Aucune modification par rapport à la RENOVATION. A moins que vous ayez des

suggestions ?

ANALYSE :

Appropriation du nouvel espace :

Technique:

mesures des données, stockage des données, organisme(s) ? outils ? financement ?

données existantes ? comment insérer ces mesures à des bases de données

existantes ?

création/modification du cadastre ? par qui ? comment ? combien ?

Socio-Economique :

Comment bien répartir des offres de logements adaptées à chaque catégorie

sociale ? dans quelle proportion ? quelles solutions pour ajuster les prix à la

demande ?

Analyse des besoins de l’espace :

comment déterminer les besoins en eau, eau chaude, électricité, gaz, mazout… du

futur bâtiment ?

critères de choix entre plusieurs solutions d’approvisionnement ?

Démarche de dimensionnement et de construction des nouveaux réseaux ?

techniquement, administrativement ?

Matériaux : quel mixte de matériaux choisir pour le scénario de construction ? références ?

critères de choix ?

Le choix des matériaux, contrairement à un scénario de RENOVATION, est alors

totalement libre. Cette liberté induit une difficulté de choix qui conditionne les

performances et l’avenir esthétique, culturel et symbolique du quartier.

PRECONCEPTION :

Les cabinets d’architectures sont libres de créer ce qu’ils souhaitent. La collectivité

peut alors, si elle le souhaite fixer des contraintes initiales pour le concours

d’urbanisme qu’elle lance. Ces contraintes devront refléter les choix esthétiques,

culturels et structurels défini par le cahier des charges du projet rédigé par la

collectivité et les Energéticiens à la fin de l’analyse.

FINANCEMENT :

Aucune modification par rapport à la RENOVATION

ARCHITECTURE-PLANIFICATION :

Un scénario de nouvelle construction complexifie le contrat de construction. Quelles

différences entre un contrat de RENOVATION et un contrat de CONSTRUCTION. Quels

points doivent être précisés dans le permis de construire.

CONSTRUCTION :

Aucun ajout par rapport à la procédure de RENOVATION.

EVALUATION :

Aucun ajout par rapport à la procédure de RENOVATION.

GLOSSAIRE :

DDE : Direction Départementale de l’Equipement.

PADD : le projet d'aménagement et de développement durable est un document élaboré par les élus, en

concertation avec les habitants, pour constituer un projet de Schéma de Cohérence Territoriale= SCoT (à l’échelle

de l’agglomération) ou de Plan Local d’Urbanisme (communal). Pour le SCoT, le PADD expose les objectifs

d’évolution du territoire de l’agglomération en présentant les grands choix stratégiques retenus. Ces choix doivent

être effectués dans le respect des principes de développement durable exprimés dans l’article L 121-1 du code de

l’urbanisme :

assurer un équilibre entre les différents modes de développement urbain que sont l’urbanisation de

terrains naturels et la reconstruction de la ville sur elle-même

garantir au sein de l’agglomération la diversité des fonctions urbaines (commerces, activités, logement, loisirs…) et la mixité sociale de l’habitat

utiliser de manière économe et équilibrée les différents espaces : naturels, urbains, périurbains, ruraux…

Le PADD, établi sur la base d’un diagnostic, présente donc les objectifs des politiques publiques d'urbanisme à mener sur le territoire du SCoT. Il couvre l'ensemble des problématiques (transports, habitat, environnement, économie), afin d'apporter une réponse équilibrée aux besoins des habitants en recherchant à rendre le territoire plus solidaire, mieux organisé et plus attractif. Il n’a pas de valeur réglementaire.

PDC : Plan Directeur Communal : Le plan directeur communal a pour horizon le moyen terme (10 à 15 ans). Sa

fonction est de donner une vision d'ensemble du développement de la commune, sur l'ensemble de son territoire, et des besoins de coordination avec le canton et avec les communes voisines. Il s'inscrit dans le cadre du plan directeur cantonal. PDCn : Plan Directeur Cantonal

Comment garantir un cadre de vie agréable à l’ensemble des Vaudois ? Comment accueillir 160'000 à 190'000 nouveaux habitants d'ici 2030 ?

Comment concilier les attentes de la population sur un espace limité ? Comment renforcer l'attractivité économique du canton ?

Comment mettre en valeur les richesses de son patrimoine naturel et culturel ?

Le plan directeur cantonal (PDCn) s’attache à répondre à ces questions. Il permet de coordonner l’action des collectivités (Confédération, cantons, communes et régions) sur le territoire pour que le développement de ces prochaines années serve à l’amélioration du cadre de vie. Le Plan directeur cantonal est régulièrement mis à jour. La deuxième adaptation est entrée en vigueur le 15 juin 2012. La troisième adaptation est en consultation publique du 15 juin au 20 juillet 2012. Toutes les communes, les institutions concernées, la population du canton, les régions françaises et les cantons limitrophes sont invités à y participer.

PLQ : Un plan directeur de quartier donne l’image future d'un quartier à moyen terme (10 à 15 ans). Il fixe les

principes du projet urbain et paysager et les conditions de mise en œuvre, mais non le détail des opérations d'aménagement et de construction, qui sont du ressort des plans d'affectation et des autorisations de construire. Son rôle est d'instituer une vision d'ensemble réglant l'aménagement, l'urbanisation du périmètre et les besoins de coordination avec les quartiers voisins, dans le respect des plans directeurs cantonal et communal. Son but est de garantir un aménagement de qualité intégrant les constructions, les transports, les espaces libres, la protection des sites, le paysage, etc. Ce cadre pré-négocié renforce l'action des autorités, améliore l'information de la population et des acteurs privés et facilite les projets de construction.

PLU : le Plan Local d'Urbanisme est un document d’urbanisme qui présente le projet de développement durable

d’une commune (occupation de l’espace, gestion des paysages et des espaces naturels, agricoles ou forestiers,

habitat et déplacements). La comptabilité avec le schéma de cohérence territoriale (SCoT) doit être assurée. Il

remplace le plan d’occupation des sols (POS). Le PLU est composé du rapport de présentation (diagnostic de la

ville), du PADD (cf. ci-dessus), et du règlement qui détermine le droit des sols à la construction, notamment la

délivrance des permis de construire. D'autres documents comme les annexes, les servitudes et les documents

graphiques constituent également le PLU.

PLANIFICATION ENERGETIQUE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE

Gaëtan Cherix, Directeur, CREM Martigny La Planification énergétique territoriale est un moyen de traduire en mesures concrètes les objectifs fixés par

les collectivités locales dans le cadre de leurs politiques énergie-climat. Pour être pertinente, cette

planification doit être aussi intégrative que possible. Tant les données caractérisant la zone considérée que

les systèmes énergétiques et cadres réglementaires doivent être pris en compte. Cet article présente une base théorique, ainsi que quelques outils existants ou en cours de développement.

Contexte

Dans le cadre de la politique « énergie – climat » de l’Union Européenne, dans laquelle cette dernière s’est

engagée à atteindre les objectifs dit des 3x201, les villes ont un rôle central et majeur à jouer. En effet, d’une

part, les villes et agglomérations concentrent plus du 70% des émissions de CO2 liées à l’activité humaine, et

d’autre part, elles constituent le niveau administratif le plus proche de la société civile. Elles bénéficient

fréquemment aussi des compétences nécessaires pour mettre en place, au niveau local, des politiques « énergie – climat » durables et efficaces.

De ce fait, de nombreuses collectivités locales développent des stratégies innovantes visant à réduire leurs impacts sur l’environnement et leurs émissions de gaz à effet de serre, et à diminuer leur dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. Les mesures élaborées dans le cadre de ces stratégies consistent principalement à :

Promouvoir et développer l’efficacité et la sobriété énergétique afin de diminuer les consommations2 ;

Promouvoir et développer l’utilisation des énergies indigènes et / ou renouvelables ;

Investir dans des réseaux urbains de transport et de distribution multi énergies, ainsi que dans des unités de

production centralisées à haut rendement et/ou valorisant des énergies renouvelables ;

Développer des politiques énergétiques locales et les outils règlementaires associés permettant d’influencer

ou de forcer les choix des acteurs énergétiques, voire de promouvoir des solutions durables pour

l’aménagement du territoire.

La problématique énergétique urbaine doit ainsi faire partie d’une approche intégrée et durable au sens large, garantissant aux décideurs que leurs choix ont été faits sur la base d’une connaissance fine de l’état des lieux et des solutions possibles.

Comment traduire des objectifs énergétiques globaux en politiques

énergétiques locales et plans d’actions associés

La planification énergétique territoriale est une approche systémique de l’approvisionnement et de la consommation d’énergie au niveau territorial qui permet de structurer l’élaboration de stratégies énergie-climat localement. Elle peut être considérée comme un moyen de traduire en mesures concrètes les objectifs fixés par les collectivités locales, dans le cadre de leur politique énergie-climat, en intégrant au moins partiellement les éléments suivants :

la collecte et la mise à jour de données de terrain permettant d’évaluer et de suivre les performances

énergétiques, économiques et environnementales des systèmes énergétiques globaux ;

les systèmes énergétiques en place ou projetés, tant pour la demande3 que pour l’approvisionnement ;

les cadres règlementaires nationaux, cantonaux et communaux ;

Ces trois éléments sont explicités brièvement ci-dessous :

La gestion et la planification de systèmes énergétiques en zones urbaines reposent largement sur la

connaissance de données de terrain (Keirstead & Shulz 2009). Ces dernières, sont utilisées pour caractériser

1 Réduction de 20% des émissions de CO2, augmentation de 20% de l’efficacité énergétique et augmentation à au moins 20% la

part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique 2

Enveloppe des bâtiments, systèmes de conversion d’énergie, etc. 3 Dont notamment l’influence des choix architecturaux et de l’aménagement du territoire

en phase de projet les services énergétiques4 à fournir aux utilisateurs, les ressources à disposition dans le

voisinage du périmètre considéré et les performances du système en fonction des choix technologiques et

urbanistiques. Les récoltes de données de mesure doivent ensuite permettre de suivre les consommations

d’énergie primaire, et émissions de gaz à effet de serre qui résultent des « activités » de la zone urbaine

concernée. Ce suivi et contrôle des performances énergétiques des systèmes mis en place doit permettre

aux décideurs, d’une part, de vérifier l’atteinte des objectifs fixés, et, d’autre part, d’améliorer les prochaines itérations tant pour les projets urbains que pour l’élaboration du cadre règlementaire local.

Figure 1 : Exemple de structuration de données énergétiques effectuées dans le cadre du projet MEU, Ville de la Chaux-

de-Fonds. Réalisation CREM

D’un point de vue technologique, « l’amélioration des performances énergétiques d’une zone urbaine est

le résultat de l’intégration de quatre mesures : Amélioration de l’enveloppe des bâtiments, utilisation de

systèmes de distribution, utilisation de ressources indigènes et amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes de conversion » (Girardin & al. 2009).

Peuvent être cités pour exemple :

l’utilisation de réseaux multi-énergie5 permettant d’exploiter les synergies entre consommations et

productions locales (Cherix & al. 2007) : Les rejets thermiques de l’usine d’incinération des ordures

ménagères TRIDEL, construite au centre de la Ville de Lausanne, alimentent un chauffage à distance qui couvre le tiers des besoins en chaleur des bâtiments situés sur la commune.

L’utilisation de technologies efficientes et/ou utilisant des ressources locales et renouvelables (Clean

tech) : Le Projet Genève Lac Nation a permis de rafraîchir et de chauffer les bâtiments de

l’entreprise SERONO et tout le quartier d’institutions internationales proche, par le biais d’une valorisation énergétique d’eau pompée dans le lac Léman.

De plus, dans le cas de quartiers en projet à hautes performances énergétiques, l’architecture et

l’aménagement du territoire peuvent avoir une influence majeure sur les besoins en chaleur ainsi que sur les consommations d’énergie grise6.

Enfin, les politiques énergétiques7 et cadres règlementaires associés doivent permettre aux décideurs de

garantir la mise en application sur le terrain de la stratégie définie dans le cadre de leurs planifications

énergétiques territoriales. Plusieurs mécanismes de politiques énergétiques peuvent être cités pour

caractériser les instruments à disposition des décideurs urbains : Aménagement du territoire et règlements

de construction, programmes d’encouragement (subventionnement, incitation, etc.), mesures

économiques (taxes, etc.), soutien à l’innovation technologique (projets pilotes et démonstrations) et

campagnes d’incitation ou d’information (Capello, Nijkamp, & Pepping, 1999). Ces politiques énergétiques

locales doivent être réalisées en complément aux cadres structurels nationaux et cantonaux (Cherix & al. 2009).

4 Confort thermique, eau chaude, lumière, multimédia, etc.

5 Electricité, gaz, chaleur, froid, eau

6 Cf. outil CitySim décrit ci-dessous

7 Actions menées par les autorités publiques locales pour influencer l’approvisionnement et la demande d’énergie sur leurs

territoires, et d’en gérer les impacts sur les systèmes énergétiques dans et hors des frontières des villes (Keirstead & Shulz 2009)

Outils de planification énergétique territoriale existants

Ces dernières années, de nombreux modèles de calcul et d’optimisation énergétique très performants -

tant du point de vue des bâtiments, des réseaux, que des systèmes urbains - ont été développés. Quelques-uns, déjà utilisés aujourd’hui, sont présentés ci-dessous :

EnerGIS est un outil de planification énergétique développé par le Laboratoire d’Energétique Industriel de

l’EPFL. Basé sur un système d’informations géographiques, il permet d’évaluer les performances des

systèmes de conversions énergétiques en zones urbaines, en visualisant les résultats de manière

cartographique (Girardin & al. 2009). Cet outil a pour objectif d’intégrer en plus de l’échelle des bâtiments,

l’échelle de la ville, voire de la région, ce qui permet de considérer les synergies et compétitions entre

ressources et services énergétiques. Les résultats de cet outil peuvent être utilisés comme base scientifique pour l’élaboration d’un plan directeur énergétique.

CitySim est un outil de simulation basé sur la modélisation précise des bâtiments et de leurs consommations

de ressources. Il a été conçu par le Laboratoire d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l’EPFL, dans

l’optique de faciliter la compréhension et le traitement de la complexité urbaine, et de faciliter ainsi les

prises de décision pour la réalisation de quartiers durables. Il utilise une interface graphique 3D à partir de

laquelle l’architecture de la zone analysée peut être intégralement modélisée, permettant ainsi de tenir

compte de l’irradiation solaire (Kämpf & al. 2009) et des effets de la morphologie du quartier sur l’environnement extérieur (température, vitesse des vents, etc.).

Figure 2 : Evaluation de l’impact de la forme urbaine sur l’énergie solaire reçue par les différentes surfaces du quartier BedZed de Londres. Réalisation EPFL LESO-PB

Au niveau européen, l’outil GEMIS, mis au point par l’Öko-institut de l’université polyvalente de Kassel peut

être cité comme exemple. Il s’agit d’un instrument qui permet de comparer les impacts environnementaux

et financiers des systèmes énergétiques, de transport, et de flux de matière. Son fonctionnement est basé

sur le recensement de données statistiques dans des tables et n’utilise ainsi pas une approche territoriale

(Lacassagne & Schilken, 2003).

Conclusions et perspectives Pour être pertinentes à long terme, les décisions concernant la planification énergétique territoriale doivent

être basées sur une analyse intégrée des données de besoins énergétiques8, systèmes d’approvisionnement

et cadre réglementaire. En effet, il semble opportun d’analyser les relations entre la mise en vigueur d’outils réglementaires, et, les

choix urbanistiques et décisions concernant les systèmes énergétiques. L’intégration de ces aspects

permettrait de déterminer comment une décision politique va influencer la morphologie d’un quartier et la conception des systèmes énergétiques.

De même, une méthodologie intégrant ces différents aspects permettrait de sélectionner parmi plusieurs

options, quels sont les outils règlementaires qui maximisent les chances d’atteindre les objectifs fixés à

l’échelle d’une zone urbaine, en fonction des systèmes énergétiques existants : Si un gouvernement local

souhaite diminuer de 20% les consommations d’énergie primaire d’une zone urbaine, doit-il subventionner

ou forcer la rénovation de bâtiments ? Déployer massivement des énergies de réseaux ? Subventionner les installations solaires, etc.

Dans le but de répondre à cette problématique, l’Energy Center de l’EPFL et différents partenaires9

publiques, institutionnels et industriels réalisent actuellement le projet MEU, Management Energétique

8 Largement influencés par les choix architecturaux et urbanistiques dans le cas de quartier à hautes performances énergétiques

9 Office fédéral de l’énergie, Fonds de recherche et de développement de l’industrie gazière,

La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny, Neuchâtel, CREM, Laboratoires d’Energétique industriel de l’EPFL, Laboratoire d’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l’EPFL, HES-SO Valais

Urbain. L’objectif de ce projet consiste à fédérer les méthodes et modèles de calculs actuels, afin de

développer et de valider une méthodologie intégrée de planification et de management de systèmes

énergétiques en zones urbaines.

Huit projets urbains ont déjà été réalisés dans le cadre de MEU et ont permis aux villes pilotes partenaires de

mettre en œuvre des mesures concrètes pour la rénovation énergétique de zones urbaines. Dans le même

temps, et sur la base des projets urbains réalisés, une méthodologie de traitement des données et de

calculs, ainsi que le cahier des charges de l’outil qui est en cours de développement, ont été élaborés. Des

premiers tests sur cet outil seront réalisés au premier trimestre 2011 et la plateforme Web MEU sera

fonctionnelle dès la fin 2011.

Figure 3 : Premier draft d’interface pour la plateforme MEU. Réalisation EPFL Energy center

Enfin, d’un point de vue énergétique, rien ne sert de construire une maison individuelle passive, si elle est

construite loin de tout centre d’activités et sans desserte efficace par des transports publics (Chalon 2008).

Tel que le montre les résultats du programme SuisseEnergie publiés récemment (SuisseEnergie 2010), les

objectifs de diminution de CO2 pour 2010 ne seront largement pas atteints, en particulier, dû à

l’augmentation de consommation de carburant : Objectif -8% en 2010, résultat +12.8% en 2009. L’étape

suivante pour le développement de méthodes et d’outils, devra ainsi consister en l’intégration de la

mobilité.

Références Capello, R., Nijkamp, P., & Pepping, G. (1999). Sustainable cities and energy policies, Advances in Spatial

Sciences. Berlin, New York: Springer.

Chalon C., Clerc D., Magnin G., Vouillot H., Pour un nouvel urbanisme : La ville au cœur du développement

durable, éditions Yves Michel, Adels, 2008

Cherix, G., Capezzali, M., Chapuis, A., Püttgen, H. B., & Finger, M. (2009). Action and influence of the

multiple decision levels over the whole energy chain. Dubrovnik Conference on sustainable development of

Energy, Water and Environment Systems. Dubrovnik.

Cherix, G., Weber, C., Maréchal, F., & Capezzali, M. (2007). Intégration otimale des coulages chaleur-force

dans les systèmes urbains. Bulletin SEV / AES 9 .

Girardin, L., Maréchal, F., Dubuis, M., Calame-Darbellay, N., & Favrat, D. (2009). EnerGis: A geographical

information based system for the evaluation of integrated energy conversion systems in urban areas. Energy

1-11 .

Kämpf, J., Montavon, M., Bunyesc, J., Bolliger, R., & Robinson, D. (2009). Optimisation of buildings' solar

irradiation avaiability. Solar Energy .

Keirstead, J., & Shulz, N. (2009). London and beyond: Taking a closer look at urban enrgy policy. Energy

Policy 07 .

Lacassagne, S., & Schilken, P. (2003). Les outils de planification énergétique territoriale, bonnes pratiques

européennes. Besançon: ADEME / Energie-Cités.

SuisseEnergie (2010), Plateforme de l’avenir énergétique, 9ème rapport annuel SuisseEnergie 2009/2010,

Office fédérale de l’énergie

Introduction et conclusion du Rapport Bundtland

Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), est une publication

rédigée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'Organisation

des Nations unies, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de

la Terre de 1992, le rapport a popularisé l'expression de « développement durable » et a notamment

apporté la définition communément admise du concept.

Le rapport définit le concept ainsi :

« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du

présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

Deux concepts sont inhérents à cette notion :

le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient

d’accorder la plus grande priorité,

l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de

l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir1.

Depuis cette date, l'expression développement durable s'est répandue dans le monde entier.

Introduction

En plein milieu du XXe siècle, nous avons pu voir pour la première fois notre planète depuis l’espace. Les historiens jugeront peut-être un jour que cette prouesse a davantagerévolutionné la pensée que ne l’avait fait au XVIe siècle la révolution copernicienne qui fit pourtant alors beaucoup pour détruire l’image que l’homme se faisait de lui-même, et ce, en prouvant que la Terre n’était pas le centre de l’univers. Depuis l’espace, nous voyons une petite boule toute fragile, dominée non pas par l’activité et les constructions de l’homme, mais par une nébuleuse de nuages, d’océans, de verdure et de sols. L’incapacité de l’homme à intégrer ses activités dans cette structure est actuellement en train de modifier de fond en comble les systèmes planétaires. Nombre de ces changements s’accompagnent de dangers mortels. Il nous faut absolument prendre conscience de ces nouvelles réalités – que personne ne peut fuir – et il nous faut les assumer. Fort heureusement, cette nouvelle réalité s’accompagne de phénomènes plus positifs ayant marqué ce siècle. Nous sommes en effet désormais capables de faire voyager biens et informations plus rapidement que jamais; nous pouvons produire plus de produits alimentaires avec un moindre investissement en ressources; nos sciences et techniques nous donnent ne serait-ce que la possibilité d’approfondir et donc de mieux comprendre les systèmes naturels. Depuis l’espace, nous pouvons nous pencher sur la Terre et l’étudier comme un organisme dont la santé est fonction de celle de tous ses éléments. Nous avons le pouvoir de concilier l’activité humaine et les lois de la nature et de mener une existence plus heureuse grâce à cette réconciliation. Dans cette démarche, notre patrimoine culturel et spirituel peut venir en aide à nos intérêts économiques et à nos impératifs de survie.

La Commission est persuadée que l’humanité peut créer un avenir plus prospère, plus juste, plus sûr. Dans notre rapport, Notre avenir à tous, notre démarche n’est pas de prévoir une dégradation constante de l’environnement ni une progression de la pauvreté et des difficultés dans un monde de plus en plus pollué où les ressources seraient de moins en moins nombreuses. Nous envisageons plutôt la possibilité d’une nouvelle ère de croissance économique, s’appuyant sur des politiques qui protégeraient, voire mettraient en valeur la base même des ressources. Nous estimons que cette croissance est absolument indispensable pour soulager la misère qui ne fait que s’intensifier dans une bonne partie du monde en développement. Mais l’espoir que la Commission place en l’avenir est conditionné par la prise immédiate de mesures politiques décisives pour commencer à gérer les ressources de l’environnement de manière à assurer un progrès durable et à garantir la survie de l’humanité. Nous ne prédisons pas l’avenir : nous nous bornons à signifier à l’humanité – et ce, de toute urgence et à partir des données scientifiques les plus fiables et les plus récentes – qu’il est largement temps de prendre les décisions qui s’imposent pour s’assurer des ressources qui feront vivre cette génération et celles à venir. Nous n’avons pas de cadre strict à imposer; nous nous contentons d’indiquer une voie qui permettrait aux peuples de la Terre de multiplier les sphères de coopération. » Conclusion

Au sens le plus large, le développement durable vise à favoriser un état d’harmonie entre les êtres humains et entre l’homme et la nature. Dans le contexte spécifique des crises du développement et de l’environnement des années 80, que les organismes politiques et économiques nationaux et internationaux n’ont pas résolues – et ne sont peut-être pas en mesure de résoudre – la poursuite du développement durable exige les éléments suivants :

un système politique qui assure la participation effective des citoyens à la prise de décisions,

un système économique capable de dégager des excédents et de créer des compétences techniques sur une base soutenue et autonome,

un système social capable de trouver des solutions aux tensions nées d’un développement déséquilibré,

un système de production qui respecte l’obligation de préserver la base écologique en vue du développement,

un système technologique toujours à l’affût de solutions nouvelles,

un système international qui favorise des solutions durables en ce qui concerne les échanges et le financement, et

un système administratif souple capable de s’autocorriger. Ces conditions sont en fait les objectifs que devraient se fixer tous ceux qui entreprennent des activités, nationales ou internationales, dans le domaine du développement. Ce qui compte, c’est la sincérité avec laquelle ces objectifs sont recherchés et l’efficacité des actions correctrices. »

30 Energy Cities’ proposals for the energy transition of cities and towns

Empowering local actors 6 1.1 Take local control of energy supply 7 1.2 Unite all stakeholders in a local energy alliance 8 1.3 Ensure public budgets integrate positive and negative energy externalities 9 1.4 Co-create a long-term vision to shape all policies 10 1.5 Eradicate local fuel poverty 11 1.6 Lead by example by transforming municipal energy management 12 1.7 Prepare an Energy Transition Action Plan 13

Knowing our territories’ resources and flows 14 2.1 Know the territory’s metabolism so as to optimise local potential 15 and reduce the impact of human activities on the ecosystem 2.2 Identify local energy potential in order to live within our means 16 2.3 Prepare a local heat plan to match need and available resource 17 2.4 Create and implement a territorial bio-waste action plan 18 2.5 Make the best use of energy and material flows by encouraging synergies between players 19

Rethinking finance in general 20 3.1 Keep money spent on energy near to home 21 3.2 Collect local savings and invest them in sustainable local energy projects 22 3.3 Integrate future energy prices in the economic calculations made prior 23 to investment decisions 3.4 Dedicate human capacities in financial engineering 24 3.5 Set up financial structures dedicated to the energy transition 25

Inventing a new local governance 26 4.1 Create interface capacities between public authorities and the civil society 27 4.2 Establish cross departmental links to avoid silo mentality 28 4.3 Prove that it works and create a snowball effect 29 4.4 Give public visibility to motivated players and citizens 30 4.5 Raise opportunities for experimenting new practices to encourage their dissemination 31 4.6 Make arts and culture part of the energy transition process 32

Urban planning as a way of reducing energy use 34 5.1 Make planning system drive territory’s energy transition 35 5.2 Prepare an energy retrofitting plan for the whole building stock 36 5.3 Ensure that new neighbourhoods are “100%” renewable 37 5.4 Plan modal shift to sustainable transport 38 5.5 Transform railway stations into territorial structuring hubs 39 5.6 Design a street code to favour walking and cycling 40 5.7 Implement goods delivery schemes 41