Guide de l’exposition

Présentation de l’exposition Concept : « Manman dlo » est une exposition interactive composée de :

• 24 panneaux (titres, textes, iconographie), • 2 maquettes, • 10 manipulations, • 4 objets. • 1 borne multimédia

Sa surface d’installation est comprise entre 120 à 150 m². Destinée au grand public et aux établissements scolaires, l'exposition « Manman dlo » est composée de 8 totems, (sorte de triptyques) constitués chacun de 3 faces et de 2 tablettes relevables, permettant d’installer les manipulations, objets ou maquettes. Chaque totem portera donc 3 panneaux ainsi que 2 manipulations, maquettes ou objets.

« Manman dlo » s’organise autour d’un parcours axé sur 5 grands thèmes. La scénographie indique au public le sens de progression. Il est à noter cependant que chacun des grands thèmes peut être abordé indépendamment. La conception de l’exposition permet aux visiteurs d’accéder facilement à l’information de manière autonome. Toutefois la présence d’un animateur peut aider à une meilleure compréhension.

Objectifs : L'exposition « Manman dlo » traite de l’eau dans son ensemble et plus spécifiquement de l’eau à la Martinique. Elle s’articule autour de 5 grands thèmes :

- « Eau, élément culturel » : approche culturelle montrant la valeur symbolique et l’omniprésence de l’eau dans la Caraïbe.

- « Eau, élément chimique » : approche scientifique mettant en avant les propriétés chimiques et physiques de l’eau.

- « L’eau sur Terre » : présentation de l’eau à l’échelle de la planète et à l’échelle de la Martinique.

- « L’eau et les Hommes » : présentation des normes de potabilité et des pollutions, ainsi que la gestion de l’eau sur l’île.

- « Eau, élément à préserver » : approche écologique sur la préservation de cet élément ainsi que les gestes éco citoyens, et les interrogations sur le devenir de l’eau à la Martinique.

L’objectif de l'exposition est de sensibiliser le public sur le rôle indispensable de l’eau et aux risques de voir, de jour en jour, cette ressource se dégrader et se raréfier.

Le but est donc de montrer, par différents aspects, que l’eau est fragile et qu’elle est un bien nécessaire à sauvegarder et à préserver pour les générations futures.

LES PANNEAUX

Eau, élément culturel

Totem I : Eau, élément culturel Panneau 1 : La valeur symbolique de l’eau Panneau 2 : Croyances et mythes dans la Caraïbe Panneau 3 : L’eau, lien des populations

L'eau, élément chimique

Totem II : Définition de l'eau Panneau 1 : Un composé différent des autres Panneau 2 : La molécule d’eau, H2O Panneau 3 : L’eau sous toutes ses formes

Totem III : L’eau dans tous ses états Panneau 1 : Un « super-solvant » Panneau 2 : Ses particularités physiques Panneau 3 : Une formidable source d’énergie

L’eau sur Terre

Totem IV : L'eau de notre planète Panneau 1 : L’apparition de l’Eau sur Terre Panneau 2 : Le cycle naturel de l’eau Panneau 3 : Salée, pas salée ou mélangée ? Totem V : L'eau de notre île Panneau 1 : Une richesse pour la Martinique Panneau 2 : Les chemins de l'eau Panneau 3 : Les risques liés à l'eau

De l’eau et des hommes

Totem VI : Les normes de potabilités et les pollutions Panneau 1 : Un élément naturel sous surveillance Panneau 2 : Les pollutions… Panneau 3 : … et leurs conséquences

Totem VII : Gestion de l'eau à la Martinique Panneau 1 : L’utilisation de l’eau au quotidien Panneau 2 : Un bien commun à usage réglementé Panneau 3 : Pour une gestion opérationnelle de l’eau

Eau, élément à préserver

Totem VIII : Un élément à préserver

Panneau 1 : « Eau » si fragile Panneau 2 : Des gestes simples pour changer des habitudes Panneau 3 : Les enjeux pour la Martinique

LES OBJETS, MANIPULATIONS, MAQUETTES

Eau, élément culturel Totem I : Eau, élément culturel Objet associé au panneau 2 : Recueil de textes Objet associé au panneau 3 : Utilisation de l’eau « antan lontan »

L'eau, élément chimique Totem II : Définition de l'eau Manipulation associée au panneau 2 : Construction d’une molécule d’eau Maquette associée au panneau 3 : La glace et l’eau liquide

Totem III : L’eau dans tous ses états Manipulations associées au panneau 2 : Un bateau, ça flotte ! • La peau de l’eau ! Manipulation associée au panneau 3 : Un bon conducteur

L’eau sur Terre

Totem IV : L'eau de notre planète Manipulations associées au panneau 2 : Cycle naturel de l’eau + maquette Carbet des Sciences/ODE

Totem V : L'eau de notre île Manipulation associée au panneau 1 : De la pluie ? / Pli ka tombé ! Manipulation associée au panneau 3 : Risque d’inondation

De l'eau et des hommes

Totem VI : Les normes de potabilités et les pollutions Manipulation associée au panneau 1 : « Potable » ou « non potable » ?? Objet associé au panneau 3 : Photos chocs Totem VII : Gestion de l'eau à la Martinique Manipulation associée au panneau 1 : L’eau à la maison Maquettes associées au panneau 3 : Minis stations + maquette Carbet des Sciences/ODE

Eau, élément à préserver

Totem VIII : Un élément à préserver

Manipulation associée au panneau 2 : « J’économise », « Je gaspille » ou «je pollue » ? Objet associé au panneau 3 : Bande dessinée

Recueil de textes Partie I Totem 1 Panneau 2 Objet 1

Objectif et description : Ce classeur comporte plusieurs textes sur la légendes / le mythe de la Manman dlo. Ces textes montrent la présence permanente de la Manman dlo dans la culture antillaise, au fils des années. Lutrin : Ce recueil de textes contient des extraits anciens et récents illustrant les divinités aquatiques antillaises, et les croyances qui y sont associées.

� Extrait 1 tiré de « la Magie Antillaise », E. Revert, 1946 :

« La manman D’lô existe toujours au contraire pour les pécheurs de l’Anse-Couleuvre. C’est même une entité redoutable, qui n’a d’ailleurs plus de queue de poisson puisqu’on peut la rencontrer jusque sur les sentiers des mornes ou remontant vers les sources des rivières. Elle change en pierre ou en serpent, en les touchant simplement du doigt, ceux contre qui elle est irritée. C’est pourquoi on soutient dans l’extrême nord où ils abondent, qu’il faut bien se garder de tuer de prime abord tous les serpents qu’on rencontre. On doit épargner, et c’est même une nécessité vitale, le serpent qu’on voit lové mais, qui, au lieu de darder son regard, balance sa tête de droite à gauche et inversement comme dans un mouvement de dénégation. Il s’agit alors d’une « âme sœur » victime de la Manman D’lô et qui vous supplie de passer votre chemin sans lui causer le moindre mal. Il ne reste qu’à obéir et à disparaître au plus vite, en faisant un signe de croix. »

� Extrait 2 tiré de « Croyances et pratiques magiques dans la vallée de Marbial », Tome XLII, Alfred Métraux :

« Ces divinités aquatiques aiment à s’asseoir sur une roche au bord de l’eau pour peigner leur longue chevelure. C’est une bonne fortune de les rencontrer, comme le prouve l’aventure de Surin Tanis, paysan de marbial, se promenant le long de la gosseline, il aperçut un Maîtresse de l’Eau, celle-ci entendant du bruit, plongea en toute hâte oubliant sur un rocher le peigne en or avec lequel elle étirait ses belles boucles. Cette même nuit ; la maîtresse de l’eau lui apparut en songe. Elle lui tendit un paquet avec ces mots : « Regarde ce que je t’ai apporté ; rends moi ce que tu as trouvé ». Tanis, en se réveillant, découvrit près de son lit un paquet plein d’argent, mais le peigne avait disparu. Il n’eut pas à le regretter car le don de la naïade fut le commencement de sa fortune. »

� Extrait 3 tiré de « Dans la fourche des deux rivières », Louis-Félix OZIER-LAFONTAINE, 2006 :

« Aussitôt un silence total s’empare des passagers qui furtivement jettent des regards inquiets par-dessus bord. Et si c’était vrai ce que tout le monde a soi-disant entendu de la bouche d’un autre dont on a oublié l’identité ou entrevu de ses propres yeux sans être pour autant sur de rien ? Cette chose que tous partagent au tréfonds de l’imaginaire commun et qui se dessine sous les formes d’une manman dlo. Belle chabine aux yeux bleus comme la mer, aux cheveux aussi longs que des filaos et aussi fins que de la mousseline. Etrange joliesse tout de même que celle d’une chabine au visage d’ange et aux cheveux noirs de jais.

Son extrême beauté trompe ceux qui ne se donnent pas le temps de voir la nageoire de poisson qui lui sert de jambes et de pieds. Sirène des eaux profondes réputée pour sa débordante féminité et qui sait si bien user de son incontournable pouvoir de séduction pour attirer et s’emparer de ses admirateurs et admiratrices. (…) Cette déesse de la beauté aquatique et de la cruauté féminine aurait élu domicile précisément à Trou manman. Elle bénéficierait même de la protection rapprochée d’un féroce et gigantesque barracuda dont le dos charnu porterait des kyrielles de coquillages colorés. Plus d’un pêcheur l’aurait aperçu là, s’adonnant avec une grâce infinie à des jeux d’eau ou se réchauffant nonchalamment au soleil matinal. Plus d’un avoue aussi avoir difficilement résisté à son charme ainsi qu’à ses implicites avances. Malheur à l’imprudent qui se laisserait tenter par ses attraits envoûtants. (…)

Doute ou certitude peu importe, en attendant, à bord du canot, personne ne laisse traîner la main dehors. Le moindre clapotis de vaguelette créé par l’avancée de la yole fait tressaillir de crainte. »

� Extrait 4 tiré de « Manman dlo contre la fée Carabosse », Patrick Chamoiseau, 1982 :

« Aaaa Diablesse des pié-mangeots et des surettes Ame de la Lézarde Matador de la Capote Mes enfants c’est Manman dlo qui fait des vagues pour disperser le plancton Manger des petits poissons. C’est elle qui Avec le soleil et la lune Provoque les marées salvatrices C’est elle Qui indique les courants chauds Aux poissons malades et frileux Et qui montre le Nord Aux troupeaux de titiris égarés. Ooo mes enfants Elle soigne les poissons blessés Libère des nasses abandonnées les captifs affamés Guide hors des rivières polluées Les z’habitants et les lapias. Pendant la sécheresse du carême Elle fait tomber les pluies Pour les rivières en agonie et les marigots en déveine Elle oxygène les mares obscurcies Et équilibre les mangroves Oo sacrée Manman qui nous protège notre eau ! Un petit applaudir s’il vous plait Merci hum Elle habite, Vous le savez bien Partout et nulle part Mais plutôt Du coté des rivières où on lave le linge Et Caché sous les cayes rondes Avec les z’habitants les papa-jaks les lapias et les crabes Elle chante Ooo elle chante bien ! Et elle envoûte Et Boidiake boudoume boudoume blo !

Elle jaillit rugissante pour avaler glouque ! L’impertinente lavandière Qui aurait commencé sa lessive Sans l’avoir avant toute chose Saluée Oo vous ti-manmaye désobéissants Incrédules de la ville Esclaves du rationnel Oui vous lavandières mal élevées Pêcheurs sans politesse Baigneurs sans déférence Poètes de la sécheresse Braconniers des rosées N’oubliez pas qu’en prenant la mer qu’en approchant des rivières des marigots des mangroves Ou de toutes qualités modèles de flaques d’eau Vous devez à trois reprises et comme il faut Dire la chanson de Salut et de Respect À manman dlo !

Utilisation de l’eau antan lontan Partie I Totem 1 Panneau 3 Objet 2

Objectif et description : Il s’agit de présenter différents objets ou ustensiles relatifs à l’utilisation de l’eau autrefois tels que : la calebasse, le filtreur à eau en pierre ponce, la dame Jeanne… Lutrin : Filtre à eaux : Pour ceux qui ne disposaient pas de source proche de leur habitation, le filtrage des eaux de pluies était une nécessitée. Recueillies par les gouttières, l’eau tombait dans la « pierre à eau », faite en pierre ponce et creusée en entonnoir ; puis était récupérée en goutte à goutte dans une jarre en terre cuite ou un réservoir placé sous le filtreur à eau. Dame Jeanne : Il s’agit d’une grosse bouteille de grés ou de verre souvent enveloppée d’osier ou de jonc et contenant de 20 à 50 litres. Elles étaient le plus souvent utilisées pour le transport de l’eau. Calebasses : Vidées et nettoyées, elles étaient utilisées pour transporter l’eau. On enlevait juste un petit couvercle de façon à obtenir un récipient à l’encolure resserrée afin que l’eau ne gicle pas. Les calebasses pouvaient aussi être vidées, nettoyées et coupées en deux parties égales ; on appelle cela un kouï. En rajoutant une petite anse à ce kouï, on obtenait une sorte de louche appelée « chaspann » ou « chassepagne », qui servait à puiser l’eau dans les grandes jarres ou d’unité de mesure. Carafe martiniquaise : Cette carafe à col étroit était en terre cuite et fabriquée aux poteries des Trois Ilets. Originale à la Martinique, elle avait la propriété de garder l’eau bien fraîche. D’une hauteur de 24 à 25 cm, d’une base de 7 à 8 cm et d’une hauteur de col de 8,5 cm, sa panse disposait d’une circonférence de 44cm ; cette carafe pouvait donc contenir jusqu’à 14 dl d’eau. La vraie n’avait pas de anse et se tenait au goulot. Jarres : Les jarres permettaient de conserver en grande quantité l’eau, surtout dans les régions les plus sèches de l’île. Elles étaient fabriquées en argile plastique tantôt modelés directement à la mains, tantôt formés d’épais rubans de terre soudés les uns aux autres. L’eau était ensuite retirée de la jarre à l’aide d’une chassepagne, faite en calebasse, en coco ou d’un pot en fer blanc.

Construction d’une molécule d’eau Partie II Totem 2 Panneau 2 Manipulation 1

Objectif et description : Cette manipulation consiste à construire des molécules d’eau. L’objectif est de permettre aux visiteurs de visualiser la structure chimique d’une molécule d’eau. Différents éléments sont mis à la disposition du public pour la construction :

- Sphères rouges, représentant les atomes d’Oxygène, - Sphères blanches, représentant les atomes d’Hydrogène, - Bâtonnets noirs, représentant les liaisons chimiques intermoléculaires.

Pour construire une molécule d’eau, il faut assembler 2 atomes d’Hydrogène à 1 atome d’Oxygène. Les atomes d’Hydrogène sont reliés à l’atome d’Oxygène par des liaisons chimiques intermoléculaires. La structure chimique de l’eau prend alors la forme d’une sorte de « tête de Mickey ». Lutrin : Construisez votre propre molécule d’eau !!! Pour cela, vous disposez de différents éléments :

- des atomes d’oxygène bivalent, représentés par les sphères rouges. - des atomes d’hydrogène, représentés par les petites sphères blanches. - les liaisons chimiques intermoléculaires, représentés par les bâtonnets noirs.

Maintenant, c’est à vous de jouer… A vos constructions… !!! Réponse : Afin de construire la molécule d’eau, il convient d’assembler 2 atomes d’Hydrogène (blanc) à 1 atomes d’Oxygène. Les atomes d’Hydrogène sont reliés à l’atome d’Oxygène par des liaisons chimiques intermoléculaires. La structure chimique de l’eau prend alors la forme d’une « tête de Mickey ».

Une molécule d’eau simple représente l’eau à l’état gazeux. Grâce à l’agitation thermique, les molécule d’eau bougent dans tous les sens et les liaison hydrogène n’y résistent pas ; les molécules d’eau deviennent alors indépendantes les unes des autres. NB : L’Oxygène et les Hydrogènes d’une molécule de vapeur d’eau ne commencent à se dissocier que vers 1300C.

Construire de la glace et de l’eau liquide Partie II Totem 2 Panneau 3 Manipulation 2

Objectif et description : Cette manipulation consiste à construire des molécules d’eau à l’état solide et à l’état liquide. L’objectif est de permettre aux visiteurs de visualiser les différents assemblages des molécules en fonction de l’état physique de l’eau. Là aussi les différents éléments des molécules d’eau sont mis à la disposition du public pour la construction :

- Sphères rouges, représentant les atomes d’Oxygène - Sphères blanches, représentant les atomes d’Hydrogène - Bâtonnets noirs, représentant les liaisons chimiques intermoléculaires.

L’eau à l’état solide forme une structure hexagonale régulière. L’eau à l’état liquide forme de amas de quelques molécules. Lutrin : Le but de cette manipulation est de construire de l’eau à l’état liquide et solide. Pour cela, on dispose sur la tablette de différents éléments :

- des atomes d’oxygène bivalent, représentés par les sphères rouges. - des atomes d’oxygène, représentés par les petites sphères blanches. - les liaisons chimiques intermoléculaires, représentés par les bâtonnets noirs.

A vous de construire ces structures… ! Réponses : A l’état liquide , les molécules d’eau sont extrêmement mobiles. Elles roulent les unes sur les autres et se lient en petits groupes qui se font et se défont constamment. Les molécules se déplacent en tous sens et s’entrechoquent sans cesse. L’un des atomes d’hydrogène d’une molécule d’eau se lie à l’atome d’oxygène d’une autre molécule d’eau par l’accroissement des liaisons hydrogène.

A l’état solide, les molécules d’eau ne peuvent plus se déplacer et forme une construction régulière, un cristal. Les liaisons hydrogène deviennent permanentes et conduisent à l’état solide. Les molécules sont maintenues toutes à distance fixe les unes des autres.

Un bateau, ça flotte… Partie II Totem 3 Panneau 2 Manipulation 3

Objectif et description: L’objectif de cette manipulation est de mettre en pratique le principe de la Poussée d’Archimède et de montrer que suivant la forme que l’on donne à un objet, il peut flotter ou couler. On dispose de 2 récipients remplis d’eau et de 2 morceaux identiques de pâte à modeler. Avec l’un des morceaux, on forme une boule. On modèle ensuite le second morceau de façon à ce qu’il ressemble à une barque aplatie. On pose délicatement chacun d’eux à la surface de l’eau de récipients. Dans le 1er cas, la boule de pâte coule et dans le 2ème cas, la « barque » flotte. Lutrin :

Vous disposez de 2 récipients remplis d’eau et de 2 morceaux identiques de pâte à modeler. Avec l’un des morceaux, formez une boule et posez la sur l’eau du récipient 1. Modelez le second morceau de pâte en forme d’une barque aplatie, puis posez la délicatement sur l’eau. Que se passe-t-il dans chacun des cas? A votre avis, Pourquoi ? Comment se nomme ce phénomène ? Réponse : Dans le 1er cas, la pâte à modeler coule et dans le second cas, elle flotte ! Pourtant, il s’agit de deux morceaux identiques de pâte à modeler.

Explications : Ce phénomène s’appelle la Poussée d’Archimède. L’eau pousse vers le haut tous les objets qu’elle reçoit. La force donnée à cette poussée est égale au poids d’eau que l’objet déplace en s’enfonçant. La boule de pâte à modeler, en s’enfonçant dans l’eau, déplace une boule d’eau de même dimension. Mais la boule de pâte coule car la boule d’eau déplacée est moins lourde. Par contre la barque en pâte est remplie d’air et déplace une même barque d’eau, qui est plus lourde qu’elle. C’est pour ça que la barque de pâte flotte. Donc si un corps est plus dense que l’eau, il coule (1) ; s’il est moins dense, il flotte (2). Si la densité est la même, la corps reste flottant à n’importe quelle profondeur (3).

La peau de l’eau !! Partie II Totem 3 Panneau 2 Manipulation 3’

Objectif et description : Cette manipulation consiste à montrer que certain objet peuvent se poser à la surface de l’eau sans couler ni être immergé. L’objectif de cette manipulation est de mettre en évidence le phénomène de tension superficielle. On dispose d’un récipient rempli d’eau et de plusieurs gerris faits en fils de fer. Il suffit de déposer délicatement le gerris sur l’eau et d’observer ce qui se passe. Le gerris est maintenu sur l’eau sans percer sa surface. Lutrin : Le Gerris est une punaise aquatique vivant sur les eaux calmes des rivières et des étangs. Ce petit animal possède une particularité… A votre avis de quoi s’agit-il ??

Prenez un gerris et déposez le délicatement à la surface de l’eau. Qu’observer vous ? Comment appelle-t-on ce phènomène ? Réponse : Le gerris reste à la surface de l’eau. Ce phénomène s’appelle la tension superficielle Explications : Le gerris possède des pattes hydrofuges, recouvertes de poils fins et denses, lui permettant de courir sur l’eau sans briser le film de surface de l'eau. Cette faculté est possible grâce à la grande superficie de contact des pattes de l’animal avec l’eau, à ses faibles poids et taille et au phénomène de tension superficielle. La tension superficielle, encore appelée énergie de surface, est la tension à l’interface du milieu liquide et du milieu gazeux.

Les molécules d'eau sont liées entre elles, créant un film très fort dont la tension est supérieure à celle de tout autre liquide.

A l’état liquide, les molécules d’eau ne sont pas ordonnées et celles de surface sont attirées par les molécules de dessous. L’eau est aussi soumise à la pression de l’air et donc ses molécules de surface sont soumises à l'attraction ou à la répulsion des molécules d’air. La forme de la surface de l’eau résulte de l'équilibre entre la pression de l’air, l'attraction intérieure de l’eau et le poids de la masse d’eau

Bon conducteur Partie II Totem 3 Panneau 3 Manipulation 4

Objectif et description : Cette manipulation consiste à montrer que l’eau est un bon conducteur électrique. On dispose de 2 piles à Auge et de 2 voltmètres. Les lames de zinc et de cuivre sont disposées verticalement dans un bac à parois isolantes. L’une des piles est vide et l’autre est remplie d’eau. Les voltmètres sont branchés. Le courant ne passe que dans la pile remplie d’eau, ce qui montre le pouvoir conducteur de l’eau. Lutrin :

Vous disposez sur la tablette de deux piles à Auge. Ces piles sont constituées de lames de zinc et de cuivre disposées verticalement dans un bac étanche. Les lames de chaque extrémité sont reliées à un voltmètre. Le bac de la 1ère pile est vide. Lorsque l’on branche le voltmètre que se passe-t-il ? Le bac de la 2ème pile est rempli d’eau. Lorsqu’on allume le voltmètre, que se passe-t-il ? Réponse : On remarque que le courant passe seulement dans la 2ème pile. L’eau établit le « contact » entre les différentes plaques de métal. L’eau est donc conductrice et permet de transporter les électrons.

Clycle naturel de l’eau Partie III Totem 4 Panneau 2 Manipulation 5

Objectif : Cette manipulation consiste à montrer les différentes étapes du cycle naturel de l’eau. L’objectif est de mettre en évidence qu’il s’agit d’un phénomène cyclique et perpétuel.

On dispose d’un puzzle, représentant les différentes étapes du cycle de l’eau. Les visiteurs doivent replacer les différentes étapes du cycle dans le bon ordre.

Lutrin : Le cycle de l’eau est un phénomène en mouvement perpétuel. A vous de recomposer le puzzle de ses grandes étapes dans le bon ordre !!

3 Précipitations sur

terre (pluies) 4 Infiltrations de l’eau de

pluie dans le sol (eaux souterraines)

Ecoulements de surface (rivières, lacs)

2 Condensation de la

vapeur d’eau en nuages

5 Retour de l’eau

à l’océan

1 Evaporation des océans

De la pluie ?? Partie III Totem 5 Panneau 1 Manipulation 6

Objectif :

L’objectif de cette manipulation est de montrer que les précipitations moyennes annuelles sont différentes entre le nord et le sud, l’est et l’ouest de l’île.

Pour cela, nous avons utilisé les données de Météo France sur les relevées des précipitations moyennes annuelles de 1971 à 2000.

On dispose d’un socle, où sont inscrits les noms de 6 communes, et de 6 bâtonnets représentants les différentes précipitations moyenne annuelle. Il faut redonner à chaque commune le bon bâtonnet. Lutrin : A votre avis, dans quelle commune pleut-il le plus ? En plaçant les différents bâtonnets, retrouvez pour chacune des communes la précipitation annuelle correspondantes. Réponses :

Villes Précipitations annuelles (1971-2000) Morne Rouge 4700 mm Basse Pointe 2300 mm

Robert 1700 mm Sainte-Luce 1500 mm

Anses d’Arlet 1300 mm Carbet 1100 mm

Risque inondation Partie III Totem 5 Panneau 3 Manipulation 7

Objectif et description :

Le but de cette manipulation est de visualiser la situation de certaines communes de la Martinique en cas de fortes pluies et de montée rapide des eaux ; et donc de voir lesquelles seraient inondées ou pas. On dispose d’une Martinique dans un cylindre en plexiglas et en actionnant une poignée « précipitations », l’eau commence à monter dans le cylindre. Lutrin : Actionnez la poignée des « précipitations »… et observez ce qu’il se passe sur le relief martiniquais. Explications : En cas de fortes pluies, les zones inondables sont les zones à plus bas relief. Dans ces endroits là, le risque inondation est important et peut provoquer de dommages sérieux quant aux biens et aux personnes.

« Potable » ou « non potable » ?? Partie IV Totem 6 Panneau 1 Manipulation 8

Objectif et description :

L’objectif de cette manipulation consiste à s’interroger sur la potabilité d’une eau et à montrer qu’une eau limpide et claire n’est pas forcement potable. On dispose de 3 flacons étiquetés sur lesquels sont notés quelques éléments de la composition de l’eau (couleur, polluants, pH…). Les visiteurs doivent dire si l’eau est potable ou non en regardant la composition physico-chimique de l’eau. Lutrin :

Voici 3 flacons de composition chimique différente… A votre avis quelles sont les eaux potables ?? 1ere étiquette : Couleur : limpide pH : 8 Pesticides : 2 µg/l Plomb : 30 µg/l 2ème étiquette : Couleur : limpide pH :3 Pesticides : 1 µg/l Plomb : 0 µg/l 3ème étiquette : Couleur : claire pH : 7 Pesticides : 1 µg/l Plomb : 10 µg/l Réponses : 1er flacon : eau potable 2ème flacon : eau non potable (Attention au pH) 3ème flacon : eau potable

Photos choc Partie IV Totem 6 Panneau 3 Objet 3

Objectif et description : Ce classeur comporte une dizaine de photos représentants des pollutions de rivières, de mangroves ou de littoral. L’objectif est de montrer aux visiteurs les différentes pollutions que l’on peut trouver dans les cours d’eau de l’île et donc de les sensibiliser à la protection de leur milieu aquatique. Lutrin : Observez ces photographies… C’est peut-être tout prêt de chez vous… ! Alors qu’en pensez vous ?!

L’eau à la maison…

Partie IV Totem 7 Panneau 1 Manipulation 9 Objectif et description :

Cette manipulation consiste à faire réfléchir les visiteurs sur la quantité d’eau utilisée quotidiennement à la maison en fonction de leur manière de vivre, leurs activités ou des différents appareils utilisés. Pour cela, on dispose de la maquette d’une maison « ouverte » dont l’intérieur est protégé par une plaque de plexiglas. Cette maison comporte 6 pièces. Dans chacune d’elle est représentée une situation de vie ou un appareil consommateur d’eau. Les visiteurs doivent coller (magnets) les quantités d’eau correspondantes à chaque situation ou appareil, sur les emplacements prévus à cet effet. NB : La maison ne doit pas être trop haute afin de ne pas gêner la lecture du poster derrière. (hauteur envisagée= 40cm) Lutrin :

Cette maison représente 6 scènes de la vie quotidienne… Quelle quantité d’eau est utilisée pour chacune d’entre elles ? Associez à chaque situation à la quantité d’eau correspondante. Réponses :

Les quantités d’eau à placer sont les suivantes : � 1) Salle de bain � baignoire = 160L � 2) WC � chasse d’eau = 10L � 3) Cuisine � lave-vaisselle = 60L � 4) Salle d’eau � douche (environ 4-5min) = 50L � 5) Buanderie � lave-linge = 80L � 6) Jardin � laver la voiture au jet = 190L

Minis stations Partie IV Totem 7 Panneau 3 Maquette 1

Objectif et description :

Ces maquettes sont la reproduction d’une station d’épuration et d’une usine de traitement d’eau potable. Chacune d’entre elle sera accompagnée d’un lutrin expliquant le fonctionnement des installations Lutrin :

Station de traitement d’eau potableStation de traitement d’eau potableStation de traitement d’eau potableStation de traitement d’eau potable

L’eau potable ne se rencontre quasiment plus à l’état naturel. Il faut donc transformer et

traiter l’eau brute, prélevée dans les rivières, dans des usines de traitement d’eau potable,

avant de la distribuer.

Cette potabilisation se déroule en plusieurs grandes étapes :

1) La Station de prélèvement, pompe l’eau en milieu naturel. Il s’agit d’une eau brute. 2) Le Bassin de décantation élimine les matières colloïdales par coagulation. 3) Dans le bassin de traitement et de désinfection, une oxydation chimique détruit

toute faune microbienne susceptible de transmettre des maladies. L’injection de chlore est le procédé le plus courant mais il a l’inconvénient de donner à l’eau une odeur et une saveur peu appréciées.

4) Stockage des réactifs (Chaux et Sulfate d’alumine) 5) Bassin de stockage des boues de décantation 6) La filtration : une couche de sable retient les particules restantes ; on peut aussi

traiter les matières organiques et l’ammoniaque, grâce à des bactéries. La filtration sur charbon actif permet de fixer les micropolluants tels que les pesticides et les hydrocarbures.

7) Stockage/Réservoir 8) Château d’eau 9) Distribution au robinet

Station d’épurationStation d’épurationStation d’épurationStation d’épuration

Assainissement des eaux usées Assainissement des eaux usées Assainissement des eaux usées Assainissement des eaux usées Les eaux usées sont « lavées » dans les stations d’épuration ! Ce principe consiste à débarrasser l’eau de ses matières en suspension ou dissoutes par différents processus. L’eau ainsi épurée est rejetée dans les cours d’eau. Les boues produites sont utilisées comme engrais, mises en décharge ou incinérées pour produire de l’énergie. Plus en détail, les différentes phases de l’assainissement : (Rapportez vous au numéros de la maquette) 1) Collecte des eaux usées 2) Poste de relevage 3) Bassin des matières de vidange 4) Le dégrillage élimine les gros déchets (bois, chiffons, plastique…) apportés par les égouts. Suivi du dessablage et du déshuilage, les particules lourdes (terre, sable) vont au fond des bacs, tandis que les matières grasses et les hydrocarbures sont amenés en surface par l’injection de bulles d’air et récupérés par raclage. 5) Puis c’est la décantation primaire ; les particules se déposent au fond d’un bassin, où l’eau stationne, avant d’être évacuées sous formes de boues d’épuration. 6) L’ aération, par brassage ou insufflation d’air dans le bassin suivant, active des bactéries qui se nourrissent de la matière organique dissoute. 7) La clarification : l’eau est séparée des boues, purifiée 8) Traitement des boues 9) Rejet en milieu naturel : l’eau purifiée peut-être rejetée dans le milieu naturel aquatique (rivière, lac ou mer). Attention cette eau ne peut en aucun cas être considérée comme potable.

J’économise… Je gaspille… Partie V Totem 8 Panneau 2 Manipulation 10

Objectif et description :

Cette manipulation consiste à montrer les situations dans lesquelles on économise ou on gaspille de l’eau. Trois cubes (5x5cm) en plexiglas sont mis à la disposition du public. Sur chacune des faces, une mise en situation est représentée. Suivant le jet des dés, les visiteurs doivent dire, en fonction de la situation, s’il gaspille ou économise l’eau ! 18 mises en situation sont proposées :

- Robinet qui fuit - Mousseur au bout d’un robinet - Laver la voiture au jet d’eau - Laver la voiture à l’éponge - Chasse d’eau normale - S’équiper de chasse d’eau avec régulateur de débit (chasses d'eau à double-

commande de 3 à 6 litres contre 6 à 12 litres pour une chasse d'eau ordinaire) - Prendre une douche - Prendre un bain - Arroser le jardin le soir (pour éviter que l'eau ne s'évapore trop vite) - Arroser le jardin en pleine journée - Se laver les dents robinet ouvert - Utiliser un verre pour se rincer les dents et sa brosse - Remplir le lave-linge ou lave-vaisselle à moitié - Nettoyer sa terrasse au jet d’eau - Nettoyer sa terrasse avec un balai brosse/ une raclette et un seau - S'informer sur la consommation d'eau lors de l'acquisition d'un lave-linge ou d'un

lave-vaisselle (Un lave-linge récent consomme de 40 à 90 litres par lessive contre 70 à 120 litres pour un ancien)

- Faire la vaisselle à eaux vives - Utiliser l’eau de pluie (cuve de rétention) pour arroser le jardin, laver la voiture,

la terrasse Lutrin : Faites tourner les trois dés… Et dites selon la situation observée si les personnages sont en train d’économiser de gaspiller ou de polluer l’eau… ! Infos supplémentaires : Les fuites représentent 15 à 20% des quantités d'eau consommées en moyenne par les ménages : - Goutte-à-goutte : 4 litres par heure soit 35 m3 par an. - Mince filet d'eau : 16 litres par heure soit 140 m3 par an. - Chasse d'eau qui fuit : 25 litres par heure soit 220 m3 par an.

Bande Dessinée Partie V Totem 8 Panneau 3 Objet 4

Objectif et description :

Cette bande dessinée à pour but de s’ouvrir aux différentes problématiques et gestions caribéennes avec les exemples de la Dominique, de St Barthélemy et d’Haïti.

Exposition Manman Dlo, une production du Carbet des Sciences. COMITE DE PILOTAGE COMITE DE BASSIN : Madeleine de GRANDMAISON DIREN : Noémie VARADO DRRT : Agnès LEZIN IRD : Marc MORELL ODE : Lise MOUTAMALLE / Félicie DAVID UAG : Pascal SAFFACHE PRODUCTION Carbet des Sciences, CCSTI Martinique Directeur : Christophe SIMONIN Chargé de projet : Christophe SIMONIN / Marie Pierre MAGNAT Mobilier : Carbet des Sciences / G-conception Manipulations : Carbet des Sciences / G-conception Infographie : Hexode Crédit Photos : Philippe Bourgade / Carbet des Sciences / DIREN / ODE Illustrations : Junssun Lo Sculpteur : Hervé BEUZE L’exposition a été financée par le FEDER, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche et l’Office de l’Eau Martinique.