Upload
others
View
7
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Guide méthodologique pour évaluer et assurer
la tenue au séisme des canalisations de
transport enterrées en acier
Séminaire PACA
7 mars 2013
Essais interaction
sol/canalisation - CRIGEN
1
2
3
4
1
2
3
4
Le contexte sociétal d’une politique
de prévention sismique: le cas français
Les constats... • Le constat de Starr: Acceptation de l’exposition volontaire et involontaire
• Le constat de Wiggins: Principe du moindre regret
…érigés en principes décisionnels
L’accroissement de l’exigence sécuritaire
Les fenêtres d’opportunité • Situation paroxystique: Orléansville (1954), Agadir (1960), ElAsnam (1980),
Spitak (1988), Loma Prieta (1989)
• Glissement de l’exécutif vers le législatif: loi n
87-565 du 22 juillet 1987
Le contexte sociétal d’une politique de prévention sismique: le cas français
La réglementation parasismique représente la réunion d'un
consensus technique traduisant l'état des connaissances scientifiques et d'un consensus sociétal traduisant les limites de la protection parasismique définies comme acceptables
Formulation de la réglementation • En termes normatifs pour le risque normal – convention a priori
• En termes exigentiels pour le risque spécial – convention ad-hoc
Évolution des termes exigentiels dans la nouvelle réglementation notamment pour la définition de l’aléa sismique
Le contexte sociétal d’une politique
de prévention sismique: le cas français
Le cadre réglementaire normatif s’appuie en particulier sur l’arrêté du 22 octobre
2010 comporte un zonage sismique conventionnel, une classification des
ouvrages, une démarche conventionnelle de protection liée aux éléments précités,
des prescriptions techniques conventionnelles à l’usage de l’ingénieur et enfin une
obligation de les appliquer. L’ouvrage qui s’inscrit dans ce cadre est réputé
parasismique. C’est le résultat d’une convention a priori avec la Puissance
Publique. Ce cadre s’applique aux équipements ou aux ouvrages dits à « risque
normal », pour lesquels les conséquences d’un sinistre restent circonscrites à
l’ouvrage lui-même, ses occupants et son environnement immédiat.
Le contexte sociétal d’une politique
de prévention sismique: le cas français
Le cadre réglementaire exigentiel qui s’appuie pour le cas d’une ICPE sur l’arrêté
du 24 janvier 2011, comporte désormais le même zonage sismique conventionnel
retenu pour les ouvrages relevant du « risque normal », défini par décret du 22
octobre 2010, mais une étude de danger propre à l’installation, des prescriptions
techniques, une instance habilitée à se prononcer sur le caractère parasismique
de l’équipement, de l’ouvrage ou de la partie de l’installation analysée, la DREAL
(Direction Régionale de l’Environnement et de l’Aménagement et du Logement) ou
DEAL, l’obligation de satisfaire cette instance en appliquant les prescriptions.
L’équipement, l’ouvrage ou la partie de l’installation étudiée sera parasismique si
l’instance habilitée accepte la preuve apportée par le maître d’ouvrage. C’est le
résultat d’une convention ad-hoc. Ce cadre s’applique aux équipements ou aux
ouvrages à « risque spécial », pour lesquels un dommage, même mineur, en cas
de séisme, peut avoir pour la population et l’environnement des conséquences
« catastrophiques » et sans commune mesure avec les dégâts subis par l’ouvrage
lui-même.
L’évolution des textes réglementaires (1)
Loi n
87-565 du 22 juillet 1987 relative à la prévention des risques majeurs
Loi n
76-663 du 19 juillet 1976 relatives aux installations classées
• Arrêté du 10 mai 1993 fixant les règles parasismiques applicables aux installations classées
SMHV: Séisme Maximal Historiquement Vraisemblable
SMS: Séisme Majoré de Sécurité
L’évolution des textes réglementaires (2)
Abrogation de l’arrêté du 10 Mai 1993
Décret du 22 octobre 2010 Portant délimitation des zones de sismicité du territoire français
Arrêté du 24 janvier 2011 Fixant les règles parasismiques applicables aux installations classées
Utilisation du formalisme Eurocodes Notion de période de retour traduite par un coefficient d’importance
Traduction réglementaire pour l’aléa sismique
a gR IS a RT , T , ,S
: Pseudo-accélération
: PGA sur le sol de référence (rocher (A))
: Coefficient d’importance
: Forme spectrale normalisée
aS T ,
gRa
I
R T , ,S
Traduction réglementaire pour l’aléa sismique
D : durée de vie de la structure = 50 ans
T : période de retour de l’évènement sismique= 475 ans
Installations classées
11
1 10%
D
gR
DP a a
T T
501
5000gR
D ansa aP %
T= ans
Mise en œuvre de la nouvelle réglementation
Installations neuves
• Au moment du dépôt de la demande d'autorisation d'exploiter
• Moyens de protection mis en œuvre à la mise en service
Installations existantes
• Étude à produire au plus tard le 31 Décembre 2015
• Mise en œuvre fixée par arrêté préfectoral au plus tard le 31 Décembre 2016
avec date butoir au
1er Janvier 2021
Mise en œuvre de la nouvelle réglementation
Plan de modernisation des installations industrielles lancé en 2010
Distinction de deux catégories d’ICPE
• ICPE « risque normal » = soumises à autorisation hors SEVESO
• ICPE « risque spécial » = SEVESO (seuils haut et bas; 1124 sites)
Redéfinition des dispositions applicables aux installations classées
pour la prise en compte du risque sismique
• Aléa de référence (Arrêté du 24 janvier 2011)
• Conception et dimensionnement des installations et équipements (guides
techniques en cours d’élaboration)
Équipements à risque spécial
Il s’agit des équipements ou des ouvrages au sein de l’installation susceptibles en cas de séisme de conduire à un ou plusieurs phénomènes dangereux tels que les « zones de dangers graves » correspondantes pour la vie humaine dépassent les limites su site, sauf si ces zones ne concernent, hors du site, que des zones sans occupation humaine permanente.
Les phénomènes dangereux susceptibles d’avoir des effets hors du site sont essentiellement: • les émissions aériennes de produits toxiques,
• les BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion),
• les déflagrations de nuages de gaz inflammables,
• la pollution significative des ressources en eau potable.
Guides techniques d’application
14
Le CT15-2013 a pour objet d’être un guide réglementaire de niveau 2
qui donne la méthodologie pour évaluer et assurer la tenue au séisme
des canalisations de transport enterrées en acier
Le CT15-2013 est conforme à la réglementation parasismique française
Le CT15-2013 est conforme aux prescriptions de l’Eurocode 8, en
particulier l’Eurocode 8-4
15
Ce guide répond à un besoin spécifique d’avoir des méthodes pour
évaluer la tenue sismique des canalisations de transport …
… et à une demande du Ministère de tutelle
La précédente réglementation ne visait pas les canalisations de
transport spécifiquement…
… mais les pratiques de la profession étaient déjà encadrées par les 2
guides AFPS CT15 & 21 reconnus par l’Administration
16
CT15-2013 vise le réseau de transport
• Gaz
• Hydrocarbures
• Autres produits
Couvre tout l’enterré
• Environ 50 000 km en France
Couvre les parties aériennes de faible longueur (quelques mètres)
• Des vannes, piquages, passages en fosse de faible longueur, etc. justifiés par le REX
NB : les tuyauteries seront traitées dans le Groupe de Travail
Tuyauterie/Robinetterie dans le cadre de la réglementation sur le
risque spécial
Photo : La Voix du Nord
Photo : France TP
NON
VISE
17
D. LE FRIANT SPMR C. FERNANDEZ GDF
SUEZ/CRIGEN
R. ARNAUD GRTgaz D. MESTRUDE EDF
G. ARP TRAPIL P.-A. NAZÉ GDS – AFPS
L. BOURGOUIN GDF SUEZ/CRIGEN T. LUBET TIGF
A. CHAPELON TOTAL J.M. SAGOT AIR LIQUIDE
M. CUSHING IRSN – AFPS P. SOLLOGOUB AFPS
P. DESCHAMPS GESIP M. ZARÉA GDF
SUEZ/CRIGEN
18
CT15-2013
Guide à valeur réglementaire simple d’utilisation
adapté aux canalisations enterrées de transport
INDUSTRIELS
CONNAISSANCE DES INFRASTRUCTURES
EXPERTISE SCIENTIFIQUE
EXPERTISE SISMIQUE
EXIGENCE REGLEMENTAIRE
19
Plan du Cahier Technique 15-2013
1. Introduction
2. Comportement des canalisations soumises au séisme
3. Données d’entrée 1. Canalisation
2. Sol
4. Caractérisation de l’action sismique à prendre en compte
5. Vérification au séisme de la canalisation 1. Mouvements vibratoires
2. Déformations permanentes
3. Liquéfaction
6. Dispositions constructives
7. Annexes
20
Spécificité du CT 15-2013: annexe applicative construite à l’aide des études paramétriques
1. Annexe A : Retour d’expérience qui permet de traiter la majorité des cas à l’aide d’études paramétriques
2. Annexe B : Étude paramétrique pour la justification des mouvements vibratoires
3. Annexe C : Étude paramétrique pour la justification déformations permanentes et liquéfaction
4. Annexe D (informative) : Pratiques japonaises
5. Annexe E : APPLICATION SOUS FORME DE LOGIGRAMMES
6. Annexe F (informative) : calcul des déformations selon pratiques japonaises
7. Annexe G (informative) : pratiques japonaises dans les coudes
21
5 < M < 6
M désigne la magnitude telle que relevée à l’époque du séisme, Mrichter,, Mw, etc.
6 < M < 7 7 < M < 8 8 < M < 9 M = 9
Photo : geoatlas.com
Retour d’expérience
22
Retour d’expérience
CT15-2013 propose une mise à jour du REX du CT15 depuis 1995 (post-Kobé), il comprend des séismes importants (Izmit, L’Aquila) à majeurs (Tohoku, Chili, Wenchuan)
Les ondes sismiques affectent une large zone grand nombre de conduites • Pas de dommage rapporté sur les conduites à cause des ondes sismiques depuis
l’abandon des soudures oxyacétyléniques (plus de conduite de ce genre en France)
Les déplacements permanents peuvent affecter les conduites : • Déplacement de faille
• Mouvement de terrain
• Liquéfaction
Pas de dommage rapporté sur les conduites de transport construites selon les pratiques françaises pour la dernière décennie
Kobé : Tokyo
Gas, pas de
rupture
23
• Diamètre, épaisseur,
• Loi de comportement,
• Revêtement,
• Pression interne, Température
• Profil,
• État de la corrosion
Canalisation
• Classe de sol (EC8),
• Profondeur
• Matériaux de remblai,
• Profondeur de la nappe,
• Propriétés du sol
Sol
E
T
U
D
E
24
Seuils ASCE :
Seuil avec prise en compte du glissement :
Axe de la canalisation
λ/2
Direction de propagation
θ δ
0 00 2
0
1V Aet
C r C
00 max min 1%;40
m
V e
C D
max 4 4
u
eE
0
11 tan
2u uc H K
25
1er calcul des déformations effectué avec une célérité des ondes sismiques très conservative,
c = 110 m.s-1
Calcul de la célérité des ondes conservative correspondant à une longueur d’onde d’un sol conservatif ;
T = 5 s
i.e. f= 0,2 Hz
(EC8 : T=4s)
2ème calcul des déformations effectué avec la célérité mise à jour
C = 260 m.s-1
pour un sable de Loire
Pas de glissement εcana = εsol
Glissement pris en compte
max 4 4
u
eE
Toutes les
canalisations en
France
métropolitaine
sont conformes
au seuil
3 x 19 x 3 = 342 calculs
RN neuf + RS neuf + RS existant
19 diamètres
3 épaisseurs
26
Caractérisation de l’action sismique
Vitesse particulaire
• V0 est la vitesse particulaire du sol
• Tc est la période du spectre selon EC8
Valeurs réglementaires :
• L’accélération du sol : A0 en m.s-2
• La magnitude : Mw
0 0/ / ²2
CT sV m s A m s
27
Les risques normal & spécial s’appliquent pour les canalisations neuves
Le risque spécial s’applique aussi pour les canalisations existantes
sous certaines conditions :
Si un tronçon est situé dans une case grise et traverse une faille sismotectonique définie
comme potentiellement active sismogène capable dans un plan de prévention des risques
naturels prévisibles (PPRNp) approuvé avant la date de sa première mise en service ou une
étude technique portée à connaissance par le préfet en application de l’article L. 121-2 du
code de l’urbanisme avant cette date, il appartient également à la classe « à risque spécial
» et est exclu du champ du « risque normal ».
Catégorie d’importance
Nexp(ELS) en personnes
Zone de sismicité
1 2 3 4 5
III Nexp(ELS) > 300
II 100 < Nexp(ELS) ≤ 300
30 < Nexp(ELS) ≤ 100
I Nexp(ELS) ≤ 30
RS
RN
28
CRIGEN
29
ZONE DE SISMICITÉ
VALEUR DE A0 (m.s-2) POUR UN SOL DE CLASSE D
RISQUE NORMAL
(Catégorie d’importance II)
RISQUE SPÉCIAL
Canalisation neuve
Canalisation existante
Zone 1 (très faible)
Zone 2 (faible) 1,12
Zone 3 (modérée) 1,76 3,87 3,26
Zone 4 (moyenne) 2,56 4,75 4,00
Zone 5 (forte) 4,05 8,91 7,49
30
Valeurs réglementaires :
Sols homogènes : c = 1000m.s-1
Sinon : C = valeurs du Tableau de l’EC8
Configuration de l’hétérogénéité Coefficient S
Passage d’un sol de classe A ou B à un sol de classe C
1,2
Passage d’un sol de classe A ou B à un sol de classe D ou E
1,4
31
Δi
Δd
Δi
Faille inverse – Faille décrochante – Faille normale
RISQUE NORMAL RISQUE SPÉCIAL ZONE DE SISMICITÉ
Mw m (m) Mw m (m)
Zone 2 (Faible) 5,0 0,05 Zone 3 (modérée)
6,0 0,25
Zone 4 (moyenne)
6,5 0,50
Δi
θ Δd
δ
Canalisation
32
Basé sur le REX San Fernando (1971) : 3 m de déplacement répartis
sur 400 à 500 m de longueur droite
2
12500
xy
Présence d’un coude pour raison de conservatisme ;
Rayon de courbure = 20 fois le diamètre
33
Fu
δ u
L Mouvement
Paramètres Longitudinal Axial
Transversal vertical vers le bas
ARGILE
Contrainte ultime
Argile raide δu = 10 [mm] δu = 0,03D
Argile molle δu = 5 [mm] δu = 0,05D
SABLE
Contrainte ultime
Sable dense (φ = 40°)
δu = 2 [mm] Nγ = 110 et Nq = 86
δu = 0,03D
Sable lâche (φ = 30°)
δu = 5 [mm] Nγ = 20 et Nq = 23
δu = 0,05D
u uc 2u uH c
0
11 tan
2u H K
1
2u qDN HN
4 types de sol
4 diamètres 211 calculs
2 épaisseurs
Plusieurs orientations de faille
34
Des essais de flexion sans sol avaient été réalisés pour se donner des
ordres de grandeur pour les modèles numériques
Essai de flexion CRIGEN sur un tube de transport, diamètre 500 mm
35
POINT CHAUD DEFORMATION REPARTIE
36
Amplitude du déplacement [m]
Décrochement ou faille normale
Faille inverse
0<d 0,1 FC=0,72 FC=0,72
0,1<d 0,2 FC=0,72 FC=0,72
θ=30° si D>508mm
0,2<d 0,3 FC=0,72 FC=0,72
θ=30° si D>508mm
0,3<d 0,5
FC=0,40 si D 820mm FC=0,72 si D>820mm
-
0,5<d 0,7 FC=0,40
θ=90° -
Δi
θ Δd
δ
Canalisation
FC : facteur de charge, correspond à une épaisseur de tube en fonction du diamètre ; FC = 0,72 correspond à la plus faible épaisseur à diamètre donné
37
D’une façon générale, l’étude paramétrique montre que les
déformations restent toujours inférieures à 1 % dans le cas des
conduites droites
La déformation peut atteindre 1,5 % avec la présence d’un coude
On cherchera à éviter la présence de cintres et/ou de coudes dans les
zones liquéfiées
On mettre place des dispositions constructives dans les zones
liquéfiées
36 calculs ont été réalisés
38
Les cas où les sollicitations sont trop importantes sont traités par des
dispositions constructives
• Matériau de remblai pour diminuer les frottements
• Revêtement de la canalisation pour diminuer les frottements
• Élargissement de la tranchée
• Réduire le nombre de points d’ancrage au minimum dans les zones de faille/liquéfaction
• Radiographier à 100 % toutes les soudures dans les zones de faille/liquéfaction
• Orientation spécifique des canalisations dans les zones de faille
• EXEMPLE : Éviter de poser la canalisation dans la zone grise :
• EXEMPLE : cas extrême, ne pas enterrer la canalisation :
RIVIERE CANALISATION
20°
39
ETUDE SISMIQUE
DE LA
CANALISATION
Cat. d'imp. I Pas de vérification du
risque sismique
Risque normal pour cat. III
Zone 1 Pas de vérification du
risque sismique
Zone 2 Cat. d'imp. II Pas de vérification du
risque sismique
Zone 3 Cat. d’imp. III Risque spécial pour cat. III
Traversée faille Risque spécial pour cat. II
Risque normal pour cat. II
Zone 4 100 < Nexp(ELS) ≤
300 Risque spécial
Traversée faille Risque spécial
Risque normal Risque spécial
PREMIERE
ETAPE
Le tracé
traverse-t-il des
pentes
instables ?
Le tracé passe-t-
il au-dessus de
cavités ?
Y a-t-il risque
d’éboulement ?
Tenue de la
canalisation justifiée TROISIEME ETAPE
Oui
Oui
Oui
Non
Non
Non
40
Approche simplifiée pour traiter les piquages : 17 calculs effectués
montrant que l’on est au-dessous des limites
Approche simplifiée pour traiter les coudes : 3 diamètres calculés et au-
dessous des seuils
D1, e1 Déformation piquage
Déformation té côté
piquage
Déformation té côté canalisation
Déformation
canalisation
D2, e2 e3