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81 Les églises du canton de Châteauneuf-la-Forêt ROZIERS SAINT GEORGES 06 11 ème – 12 ème – 16 ème – 19 ème siècles Guide de visite

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Guide de visite 06 11 ème – 12 ème – 16 ème – 19 ème si ècles L e s é g l i s e s d u c a n t o n d e C h â t e a u n e u f - l a - F o r ê t 81 3 - Historique 7 – La cloche 5 – Description - extérieur 4 – Description - intérieur 6 – Mobilier 82

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Les ég l ises du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

ROZIERS

SAINT GEORGES

06

11ème – 12ème – 16ème – 19ème siècles

Guide de visite

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Sommaire

1 - Le culte de Saint Georges

2 – Saint Georges

3 - Historique

4 – Description - intérieur

5 – Description - extérieur

6 – Mobilier

7 – La cloche

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Le culte de Saint Georges01

Cette église est vouée au culte de saint Georges, dont une fontaine, unfauteuil de pierre et un bac ou abreuvoir perpétuent le souvenir.Grégoire de Tours écrit dans son « Histoire des Francs » que les reliquesde ce saint oriental ont été portées en Limousin.

Saint Georges aurait, selon la tradition locale élaborée sans doute auxVII°-VIII° siècles, séjourné au cours d’un de ses d éplacements, à Roziers.En raison de sa position géographique par rapport à la voie decommunication reliant Limoges à Eymoutiers, on peut supposer queRoziers doit son origine au déplacement de ces reliques.Le nom même de Roziers (dérivant de l’ancien occitan roussin, cheval),qui doit donc se comprendre Cheval-saint-Georges), se rapporte au saint.

Les traces de saint Georges sont visibles à quelques pas de l’église :

- Le fauteuil, formé de trois grosses pierres de granite, situé entrel’église et la fontaine, permettait à saint Georges de se reposer.

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- La fontaine est toujours un lieu de pèlerinage, le 23 avril de chaqueannée.

A une période encorerécente, une processionse rendait après la messeà la fontaine, conduite parle curé et deux enfants dechœur portant la croix etla bannière brodée desaint Georges, qui n’amalheureusement pasrésisté aux assauts dutemps. On transportaitgens et bétail maladespour implorer uneguérison.

(Pour plus de précisions, se référer au guide Fontaines à dévotion ducanton de Châteauneuf-la-Forêt par Lise Jabet dans la mêmecollection)

- Le grand bac de granite qui étaitautrefois placé près de la fontaineet où saint Georges faisait boireson cheval, reste un mystère.

Nous le trouvons actuellement près del’église. En effet, suivant la légendeconstitutive du culte du saint etillustrant ses pouvoirs, le propriétairedu pré, ayant décidé de transporter cebac chez lui pour en faire un abreuvoir,l’avait chargé sur une charrette tiréepar deux bœufs ; arrivé devant l’église,l’attelage refusa d’avancer ; on luiajouta deux autres bœufs en vain … lebac resta donc à son emplacementactuel.

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Saint Georges02

Né vers 275 en Cappadoce (actuelle Turquie) de parents chrétiens,Georges, officier dans l’armée romaine, traverse un jour une villeterrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux et exigedes habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort.

Georges arrive le jour où lesort désigne la fille du roi, aumoment où elle va être victimedu monstre.Georges engage avec ledragon un combat acharné.Avec l’aide du Christ il finit partriompher ; la princesse estdélivrée.

Plus tard Georges est lui-même victime despersécutions anti-chrétiennesde l’empereur Dioclétien. Ilsubit le martyre en Palestine ;livré à de nombreux supplices(ébouillanté, brûlé …) il survitmiraculeusement avant d’êtrefinalement décapité en 303.

Le martyre de saint Georgessuit ainsi un modèle largementutilisé au IV° s. par l’églisepour célébrer les victimes dela dernière persécution.D’autre part les saints personnages domptant des dragons et autresmonstres sont communément sollicités aux VII°-VIII° s. pour christianiserd’anciens cultes païens d’origine néolithiques. Saint Georges fut sansdoute ainsi utilisé à Roziers comme saint Martin le fut à la même périodeà Linards.

Le tableau ci-dessus figurant dans l’église date de la fin du XIX° siècle.

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03Historique

La paroisse de Roziers peut prétendre à une origine gallo-romaine ouplutôt mérovingienne.Roziers-Saint-Georges était une cure de l’ancien archiprêtré de SaintPaul, qui était sous le vocable de saint Georges.

Aymeric de Serres, évêque de Limoges, donna cette église le 24 juin 1272aux doyens et chapitre (chanoines) de sa cathédrale, « pourl’augmentation du service divin ».L’évêque de Limoges nommait primitivement les curés de Roziers, maisaprès cette donation ce droit de nomination passa à l’Aquilaire de lacathédrale qui l’exerçait au moment de la Révolution.

En 1292, les consuls de Masléon, alors sur le territoire de la paroisse deRoziers, ayant entrepris d’ériger une chapelle en ce lieu sans l’autorisationnécessaire, les habitants furent condamnés à faire réparation et amendehonorable au curé de Roziers.L’évêque de Limoges autorisa la construction d’une église à Masléon le6 février 1300 en précisant que cette église future serait soumise à cellede Roziers.

En 1498 l’église de Roziers avait beaucoup souffert de la guerre ; elle futréparée grâce à des indulgences accordées (vendues) par l’évêque JeanBarthon de Montbas.1

En 1598 il y eut de nouvelles réparations tant à l’église qu’à son clocher.

Les dernières réparations remontent à 1973 avec réfection du clocher enbardeaux et mise à nu des pierres dans le chœur ; ces travaux réalisésgrâce à une collecte auprès des habitants et l’aide de la commune ont étéinaugurés le 1/11/1973 par Mgr Gufflet.

La toiture a été refaite fin 2008 en tuiles vieillies.

1 Abbé Leclerc - Dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne

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Description - Intérieur04

L’intérieur de cette église secompose d’une nef uniquevoûtée en lambris, d’unchœur formé d’une travéedroite et d’un sanctuaire àchevet plat qui date de la findu XI° ou du début du XII°siècle.

LA NEF présente une porteen plein cintre à l’ouest etdeux fenêtres en plein cintreau sud.

Une corniche moulurée dedés en bois s’observe à labase de la voûte en bois.

LE CHŒUR est constituéd’une travée droite.Une fenêtre à gradins trèsprofonde s’ouvre au sud.Une corniche en quart de ronddélimite la base de la voûted’ogives.Ces ogives en forme deboudins très archaïques,retombent sur les angles depilastres situés de chaquecôté.Il n’y a pas de clé de voûte

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LE SANCTUAIRE a une travée moins large et très ancienne.

Au nord, deux arcades aveugles en plein cintre retombent sur un hautsoubassement.Les chapiteaux grossiers semblent dater du XI° sièc le.

Au sud, l’arcature est coupée pour faire place à une grande fenêtre enplein cintre.

Le mur du fond est garni par trois arcades, les deux latérales plus étroitesque celle du milieu.La retombée se fait en deux colonnes adossées aux chapiteaux trèsarchaïques correspondant au XI° siècle. 2

2 Eglises de Briance-Combade - De Laborderie (1946)

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Description - Extérieur05

LE PORTAIL OUEST est ancien ; il présente deux voussures montéessur pilastres avec chapiteaux moulurés de baguettes superposées, d’untype assez rare.

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Au dessus, une corniche très saillante, formée d’un bandeau, repose surhuit modillons sculptés de masques, de têtes d’animaux et de billettes.

L’ÉLÉVATION SUD présente deux contreforts plats du type XII° siècl e etdes fenêtres modernes.

LA PREMIERE TRAVEE DU CHŒUR porte un clocher à base carréesurmontée d’un massif carré couvert d’ardoises et d’une flèche octogonaleen bardeaux de châtaignier. Le mur paraît très ancien, avec ses deuxcontreforts et sa fenêtre non ébrasée.

LE MUR SUD DU SANCTUAIRE avec ses six modillons et le MURORIENTAL DU CHEVET avec ses deux vieux contreforts et sa cornichesur dix modillons semblent très anciens.

L’ELEVATION NORD est certainement refaite. De très gros contreforts àtalus soutiennent le clocher.

La corniche faisant le tour de l’édifice et son niveau semblent attester quele bâtiment a été surélevé3.

La toiture a été restaurée fin 2008

3 Eglises de Briance-Combade - De Laborderie (1946)

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Mobilier06

Statue de saint Georges , en bois taillé, doré, peint, du XVIII° siècle.

Equipé d’un casque et d’une armure mi-antiques, mi-médiévaux, enveloppéd’un grand manteau rappelant son étatmilitaire, le saint tient la palme dumartyr dans la main droite et la poignéede son épée de la main gauche.

Saint Joseph

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La Vierge aux rayonsSœur Catherine Labouré s’était couchée pleine d’espoir, ce 18 juillet1830, au 140 rue du Bac à Paris. Vers minuit elle fut réveillée par un petitenfant qui la conduisit vers la chapelle. La maison était tout illuminée etles portes fermées à clef s’ouvraient facilement sous les doigts de l’enfant.La Vierge était dans la chapelle, resplendissante et s’assit dans le fauteuilde l’aumônier ; Catherine se jeta à ses genoux. Pendant des heures, laVierge Marie parla à Catherine.Ensuite la vie ordinaire continuajusqu’au 27 novembre 1830. Cesoir-là, vers 17h30, pendant que lesœurs se trouvaient réunies à lachapelle pour la méditation, lasainte Vierge revint. Elle foulait aupied un serpent verdâtre et tout àcoup les doigts de ses mains seremplirent d’anneaux porteurs dediamants qui jetaient des rayonsde tous côtés.Elle dit : « C’est l’image des grâcesque je répands sur les personnesqui me les demandent » ; lesdiamants qui ne brillent pas sont« les grâces qu’on oublie de medemander. »Puis un tableau ovale se formaautour de la Vierge et Catherineput lire « Ô Marie conçue sanspéché priez pour nous qui avonsrecours à vous ». Le tableau seretourna. Un grand M, initiale deMarie, surmonté d’une croix, apparut ainsi que deux cœurs, ceux deJésus couronné d’épines et celui de Marie percé par le glaive, entourés dedouze étoiles.Catherine mourut à 46 ans et ne révéla son secret qu’à son directeur.Son corps, parfaitement conservé, est dans la chapelle des Filles de StVincent de Paul, rue du Bac à Paris.

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Saint Antoine sulpicien, XIX° s.

Chaire à prêcher en bois taillé etpeint.

On y accédait par un escalier (qui adisparu) et un portillon. La cuve

hexagonale est ornée de losanges enpointe de diamant.

Date gravée : 1743

Colombe du St Esprit dans lesnuages, peinte sous l’abat-voix.

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Armoire du XVIII° s . avec fenestragesgothiques évidés au nombre de trois.

Bénitier en granite (anciennemesure à grains, ancien

chapiteau ?) antérieur au XIX°s.

Baptistèreorné d’unecolombe et d’unbouquet,permettant lebaptême parimmersion.

Croix de procession , laitonet bois, XIX° s

Jardinière à fleurs , faïencepeinte polychrome, débutXX° s

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La fresque représentant St Georgesterrassant le dragon a été réalisée en 1973par Pierre Q…maire de la commune.

Chandeliers d’autel et croix en métalargenté, fin XIX° :

Vase d’autel , porcelaine blanche et dorures,fin XIX°

Jardinière à fleurs , porcelaine peinte polychrome,milieu XIX°

Vase à fleurs , porcelaine peintepolychrome et dorée, milieu XIX°

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La cloche

Statuette de la Vierge à l’enfant, en biscuit deporcelaine, fin XIX°

Une statuette de Jeanne d’Arc en biscuit deporcelaine de la fin du XIX° s. portant la marque d eRaymond Laporte, porcelainier à Limoges de 1883 à1897, citée à l’inventaire des monuments historiques,a aujourd’hui disparu.

Deux "vases de mariée "datés de 1910 ont étérécemment replacés dansle sanctuaire :

La cloche porte l’inscription suivante :Mre Daniel Lafon du Mazubert, curé, Mre Jean-Baptiste de la Lande,seigneur de Lavaud Saint-Etienne, Neuvillars et Lajaumont, parrain. DameAnne Dalesme, épouse de Mre Le Bloy, seigneur de Rosiers, marraine.Joseph Parri, scindic fabricienCe qui permet de la dater de la fin du XVIII° siècl e