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© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Résumés des communications affichées 2S87 Jeudi 12 avril 2007 Jeudi 12 avril 2007 Jeudi 12 avril 2007 H - 15 Métastases intracérébrales d’un oligodendrogliome anaplasique médullaire Ramirez C., Paradot G., Allaoui M., Dubois F., Blond S. Service de Neurochirurgie, Hôpital Roger Salengro, CHRU de Lille, rue Émile Laine, F-59037 Lille Cedex, France. Introduction. Les métastases cérébrales secondaires aux gliomes intramédullaires sont rares. Nous rapportons le premier patient présentant des métastases cérébrales histo- logiquement prouvées d’un oligodendrogliome anaplasi- que médullaire. Observation. (Cas n° SB/04/141) Un patient de 22 ans, traité par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie pour un oligodendrogliome médullaire cervical de grade III, présentait 19 mois plus tard une symptomatologie d’hyper- tension intracrânienne. L’IRM encéphalique montrait 2 lésions rehaussées par le gadolinium, qui n’existaient pas sur l’IRM réalisée lors du diagnostic tumoral médullaire initial. Une des lésions était latéralisée à droite dans le cer- velet, à proximité du 4 e ventricule, et l’autre était localisée dans le plexus choroïde droit. On ne trouvait pas de lésions méningées diffuses et l’IRM médullaire ne mettait pas en évidence d’évolutivité de la lésion initiale. Il existait une hyper-protéïnorachie (0,96 g/l) associée à une hypercytose (7,2/mm 3 ), mais sans cellules anormales, à la ponction lombaire. Le patient décédait 3 mois plus tard. L’analyse immunohistochimique des prélèvements autopsiques confirmait le diagnostic de métastases cérébrales d’un oli- godendrogliome anaplasique. L’étude microscopique trou- vait une atteinte tumorale des leptoméninges. Discussion. Les métastases cérébrales des gliomes médul- laires sont probablement secondaires à une dissémination des cellules tumorales, qui peut être favorisée par le contact de la tumeur avec les voies d’écoulement du LCR et par les effractions chirurgicales, comme en témoigne la proximité des métastases du système ventriculaire, et l’atteinte micros- copique des leptoméninges dans notre observation. Conclusion. Ce cas suggère un mécanisme de dissémina- tion des cellules tumorales le long des voies de circulation du LCR, qui pourrait être favorisée par la manipulation chirurgicale. H - 16 Stratégie anti-gène anti IGF-I dans le traitement du glioblastome Trojan J. (1), Anthony D.D. (2) (1) INSERM U602 — Hôp. Paul Brousse 94807 Villejuif — France. (2) School of Medicine — Case Western Reserve University, Cleveland, OH 44106 — USA. Introduction. La stratégie « antigène anti IGF-I » dans le traitement du glioblastome, consiste à induire chez le malade une réponse immunitaire anti-tumorale, en injec- tant des cellules tumorales autologues où l’IGF-I a été sup- primé. Observation. L’application récente en clinique de l’appro- che « anti-gène anti IGF-I » a donné des résultats très encourageants. (Dossier : Wiley Gene Therapy Clinical Trial Database n° 636 ; NATO Science Programme 2004/ 2006 n° LST 980517). Les patients atteints du glioblas- tome — 5 cas traités (phase I : États-Unis, Pologne, Thaïlande), après chirurgie suivie de la radiothérapie, ont été « vaccinés » en injectant en sous-cutanée, des cellules provenant des biopsies tumorales d’un même malade, et modifiées génétiquement : en supprimant le facteur de croissance IGF-I par la technique antisens/triple-hélice anti IGF-I, ces cellules induisent chez les patients une réponse immunitaire de type lymphocytaire. Nous avons démontré chez les patients vaccinés un taux élevé des molécules CD8 et CD8 + 11b- dans les cellules PBL (il n’y avait pas de changements significatifs dans le taux de CD4). Le taux de CD8 et CD8 + 11B- a augmenté de façon significative après chacune des trois vaccinations successives effectuées dans un intervalle de quatre semaines. La survie des patients a atteint 17, 18, 18, 19 et 24 mois en comptant à partir du premier diagnostic. Dans l’approche précédant, en utilisant la stratégie antisens anti IGF-I (États-Unis), la survie médiane a été de 13-14 mois. Discussion. Les résultats cliniques sont en accord les don- nées expérimentales obtenues chez les animaux. L’injec- tion ex vivo chez les rats Wistar porteurs du gliome, des cellules CNS 1 du gliome — après inhibition d’expression d’IGF-I par la technique antisens ou triple hélice anti IGF- I (impliquant le mécanisme apoptotique et immune), induit in vivo la réponse immunitaire de type T CD8, et la sup- pression de la tumeur. Conclusion. Le nouveau type de vaccin « antisens/triple- hélice anti IGF-I » appliqué en clinique pour le traitement du glioblastome, augmente la survie médiane des patients jusqu’à 18-19 mois.

H - 16 Stratégie anti-gène anti IGF-I dans le traitement du glioblastome

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Métastases intracérébrales d’un oligodendrogliome anaplasique médullaire

Ramirez C., Paradot G., Allaoui M., Dubois F., Blond S.

Service de Neurochirurgie, Hôpital Roger Salengro, CHRU deLille, rue Émile Laine, F-59037 Lille Cedex, France.

Introduction. Les métastases cérébrales secondaires auxgliomes intramédullaires sont rares. Nous rapportons lepremier patient présentant des métastases cérébrales histo-logiquement prouvées d’un oligodendrogliome anaplasi-que médullaire.Observation. (Cas n° SB/04/141) Un patient de 22 ans,traité par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie pourun oligodendrogliome médullaire cervical de grade III,présentait 19 mois plus tard une symptomatologie d’hyper-tension intracrânienne. L’IRM encéphalique montrait2 lésions rehaussées par le gadolinium, qui n’existaient passur l’IRM réalisée lors du diagnostic tumoral médullaireinitial. Une des lésions était latéralisée à droite dans le cer-velet, à proximité du 4e ventricule, et l’autre était localiséedans le plexus choroïde droit. On ne trouvait pas de lésionsméningées diffuses et l’IRM médullaire ne mettait pas enévidence d’évolutivité de la lésion initiale. Il existait unehyper-protéïnorachie (0,96 g/l) associée à une hypercytose(7,2/mm3), mais sans cellules anormales, à la ponctionlombaire. Le patient décédait 3 mois plus tard. L’analyseimmunohistochimique des prélèvements autopsiquesconfirmait le diagnostic de métastases cérébrales d’un oli-godendrogliome anaplasique. L’étude microscopique trou-vait une atteinte tumorale des leptoméninges.Discussion. Les métastases cérébrales des gliomes médul-laires sont probablement secondaires à une disséminationdes cellules tumorales, qui peut être favorisée par le contactde la tumeur avec les voies d’écoulement du LCR et par leseffractions chirurgicales, comme en témoigne la proximitédes métastases du système ventriculaire, et l’atteinte micros-copique des leptoméninges dans notre observation.Conclusion. Ce cas suggère un mécanisme de dissémina-tion des cellules tumorales le long des voies de circulationdu LCR, qui pourrait être favorisée par la manipulationchirurgicale.

H - 16

Stratégie anti-gène anti IGF-I dans le traitement du glioblastome

Trojan J. (1), Anthony D.D. (2)

(1) INSERM U602 — Hôp. Paul Brousse 94807 Villejuif — France.(2) School of Medicine — Case Western Reserve University,Cleveland, OH 44106 — USA.

Introduction. La stratégie « antigène anti IGF-I » dans letraitement du glioblastome, consiste à induire chez lemalade une réponse immunitaire anti-tumorale, en injec-tant des cellules tumorales autologues où l’IGF-I a été sup-primé.Observation. L’application récente en clinique de l’appro-che « anti-gène anti IGF-I » a donné des résultats trèsencourageants. (Dossier : Wiley Gene Therapy ClinicalTrial Database n° 636 ; NATO Science Programme 2004/2006 n° LST 980517). Les patients atteints du glioblas-tome — 5 cas traités (phase I : États-Unis, Pologne,Thaïlande), après chirurgie suivie de la radiothérapie, ontété « vaccinés » en injectant en sous-cutanée, des cellulesprovenant des biopsies tumorales d’un même malade, etmodifiées génétiquement : en supprimant le facteur decroissance IGF-I par la technique antisens/triple-hélice antiIGF-I, ces cellules induisent chez les patients une réponseimmunitaire de type lymphocytaire. Nous avons démontréchez les patients vaccinés un taux élevé des moléculesCD8 et CD8 + 11b- dans les cellules PBL (il n’y avait pasde changements significatifs dans le taux de CD4). Le tauxde CD8 et CD8 + 11B- a augmenté de façon significativeaprès chacune des trois vaccinations successives effectuéesdans un intervalle de quatre semaines. La survie despatients a atteint 17, 18, 18, 19 et 24 mois en comptant àpartir du premier diagnostic. Dans l’approche précédant,en utilisant la stratégie antisens anti IGF-I (États-Unis), lasurvie médiane a été de 13-14 mois.Discussion. Les résultats cliniques sont en accord les don-nées expérimentales obtenues chez les animaux. L’injec-tion ex vivo chez les rats Wistar porteurs du gliome, descellules CNS 1 du gliome — après inhibition d’expressiond’IGF-I par la technique antisens ou triple hélice anti IGF-I (impliquant le mécanisme apoptotique et immune), induitin vivo la réponse immunitaire de type T CD8, et la sup-pression de la tumeur.Conclusion. Le nouveau type de vaccin « antisens/triple-hélice anti IGF-I » appliqué en clinique pour le traitementdu glioblastome, augmente la survie médiane des patientsjusqu’à 18-19 mois.