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N O 978 - 13 novembre 2013 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste Haitian Vybz pour le rap autrement Haitian Vybz pour le rap autrement

Haitian Vybz, pour le rap autrement

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NO 978 - 13 novembre 20135 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

Haitian Vybz pour le rap autrementHaitian Vybz pour le rap autrement

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2 13 novembre 2013No 978

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

34 826FANS

Grâce à une initiative du secteur privé, les petites bourses pourront désormais avoir accès gratuitement à un coach et à des équipements spécialisés pour des exercices physiques. L’inauguration d’un gymnase en plein air sur la place Solida-rité, à Tête-de-l’eau, ce mardi 12 novem-bre 2013, est la première réalisation de ce projet qui vise la création d’une vingtaine de gymnases en plein air dans différentes zones du pays.

Entrepreneur, entraîneur profession-nel, ex-bodybuilder, Boris Brézault est en grande partie celui à qui on doit cette initiative. « Il s’agit de mettre sur pied des espaces sportifs dans des lieux publics, comme les places avec des équipements conçus pour le plein air », explique le fon-dateur et initiateur de Ultimate Fitness. « En Haïti, ce sont les disciplines comme le football qui sont sponsorisées. Les sports individuels sont traités en parents pauvres. Notre objectif est donc d’appor-

ter notre support aux sports individuels, d’aider le développement d’autres types de talents, de former une sélection et de viser l’athlétisme et, pourquoi pas ? les Jeux olympiques », continue Boris Brézault.

C’est dans cette optique que la conception d’une vingtaine de gymnases en plein air dans différentes zones du pays comme Tabarre, Kenscoff, Petit-Goâ-ve et Saint-Marc, entre autres, est prévue. S’étendant sur environ 30 à 50 mètres carrés et comportant neuf types de ma-chine ayant chacun deux à trois stations, ces gymnases devraient permettre à près d’une trentaine de personnes de travailler en même temps. L’accès à ces espaces est entièrement gratuit mais, en vue de veiller à l’entretien des machines, un horaire sera fixé dépendamment de la zone où l’on se trouve et un moniteur supervisera les travaux. Sur la place Solidarité, le grand public peut déjà avoir

accès au site tous les jours entre 6 h et 9 h a.m. et 3 h et 6 h p.m.

Boris Brézault, qui a déjà réussi à allier un sponsor officiel à sa cause, Lesly center, et plusieurs autres entités qui ne veulent pas encore être cités, dit espérer contribuer dans le domaine social en aidant à réduire l’oisiveté notamment.

Des concours interzones, entre autres, sont prévus et des primes seront remi-ses aux participants en vue de stimuler l’intérêt des bénéficiaires. Les gagnants pourront bien entendu intégrer les sélec-tions qui seront formées.

Avec à son actif la mise sur pied de quatre gymnases, Boris Brézault a foi en son projet. Le gymnase de Kenscoff devrait être inauguré à la fin du mois de novembre et d’autres suivront. Une loua-ble initiative qui, on l’espère, durera.

Daphney Valsaint [email protected]

Du sport pour tous

Quelques mois après la disloquation de Nou Krezi, une nouvelle formation musicale vient de voir le jour à Port-au-Prince.

Dénommé Bèl Plezi, ce groupe est constitué de huit musi-ciens, pour la plupart d’anciens de la bande à David Dupoux dont Roberto Pierre-Paul (Berto), ex-Tempo & Krezi et Jean Marc-André (Marco), ex-Barikad Crew, comme chanteurs, Vilaire Jean Dahnis (Black EZ), ancien de Krezi, chanteur et batteur, Serge Laguerre (Sergo), ex-Krezi au tambour, Mendes Cofy (Junior Cofy), keyboardiste, Sainrald Jean René (Ti Bass), ex-Krezi, bassiste, Brutus Rochelin, ex-Mass Konpa, guitariste et Nixon Sonne, ex-Krezi, percussionniste. Le staff de mana-gement, quant à lui, est formé de Hennessy Productions, Bash Entertainment et Réal Louis.

Dans une note de presse parue le 11 novembre 2013, les responsables de Bèl Plezi annoncent la présentation du groupe à la presse au début du mois de décembre.

Parallèlement, Bèl Plezi a sorti le lundi 11 novembre 2013 une démo comportant deux chansons: « Mèsenè » et « Chante pou ou » interprétées par Berto et Marco. Cette démo annon-ce l’arrivée du premier album studio de ce band qui devrait sortir après les festivités carnavalesques de 2014.

Actuellement, musiciens et membres du staff de mana-gement de Bèl Plezi sont partout dans les médias et dans certains clubs en vue de faire la promotion du groupe et de ses deux chansons.

Freslet [email protected]

Des anciens de Krezi créent Bèl Plezi

Chaque secteur, à sa façon, travaille pour l’avancement de la culture haïtienne. C’est le cas de Noulive.com, ce site d’hébergement gratuit de vidéos permettant de visionner, de mettre en ligne, de stocker, de partager et de commen-ter des vidéos. Depuis novembre 2011, il met les nouvelles technologies au service des utilisateurs comme des créa-teurs de contenu en donnant accès à des vidéos HD et de haute qualité.

Ce site, qui est original et qui a innové, permet de suivre l’actualité, de découvrir Haïti et sa culture. En si peu de temps, il est devenu sur Internet le plus grand répertoire de vidéos d’artistes haïtiens.

Fêtant ce lundi 11 novembre 2013 en République do-minicaine son deuxième anniversaire, l’équipe de Noulive.com déclare que sa mission, qui est de rendre le quotidien haïtien plus enrichissant tout en divertissant, reste la même.

Selon Léonidas Léandre, à l’occasion de ce nouveau prin-temps, Noulive est en train d’ajouter à ses archives toutes les vidéos de la musique haïtienne datant de 1980 à nos jours, toutes tendances musicales confondues, afin de devenir le plus grand répertoire de vidéos haïtiennes sur Internet.

Il faut remarquer que, depuis sa création en novembre 2011, Noulive.com, qui est un espace de visibilité pour les jeunes talents et tous les groupes musicaux haïtiens, reçoit des vidéos des jeunes artistes évoluant tant en Haïti qu’à l’étranger et les publie gratuitement.

Avec le nombre croissant de ses visiteurs quotidiens, Noulive.com, pratiquement le premier site haïtien de par-tage de vidéos est un espace intéressant pour des entrepri-ses haïtiennes et étrangères désirant faire la promotion de leurs produits.

Freslet Gilles

[email protected]

Noulive.com2 ans après voit loin

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313 novembre 2013No 978

Temps sombre et frais, public joyeux et âgé, la cour de l’hôtel El Rancho récemment réhabilitée, accueille la ven-te-signature de l’album « Archives » de Lionel Benjamin. On est vendredi soir à Pétion-Ville, aux abords d’une piscine au décor simple, coloré. Des murmures, ve-nant des conversations des gens heureux de se retrouver dans un espace attrayant, rendent la programmation plus intéres-sante. Devant, Lionel, accompagné de sa femme, signe, rit, pose avec des fans et amis sous les regards de Konpè Filo, bon ami, grand fan de musique classique.

L’ingénieur fait le dernier check sound, Boulo Valcourt en profite pour accorder sa voix et son instrument. Sa guitare prend les notes d’une chanson qu’apparemment tout le monde aime ici, sa voix de barde apporte la mélodie magique qui fait cadencer plus d’un : « Lanmou se pa yon plezantri… ». Les

Dans les Archives de Lionel Benjamin

applaudissements se font entendre, les sourires égayent les visages, ce sera la seule chanson de la soirée, la pluie est venue rappeler aux organisateurs qu’en cette saison, les programmes en plein air sont à risques.

Le spectacle vente-signature de l’album Archives de Lionel Benjamin est renvoyé à Le Vilatte pour ce jeudi 14 novembre, 7 h p.m, avec toujours Wooly Saint-Louis, Boulo Valcourt et Lionel B.

Plésius Junior [email protected]

Klass présente « You don’t want me » au Karibe le 12/11/13Le groupe Klass a présenté à la presse, ce mardi 12 novembre, la vidéo de « You don’t want me », troi-sième clip extrait de son album « Fè l vini avan » sorti en avril dernier. Réalisée par les productions Clear shot de Robenson Lauvince, la vidéo a été distribuée aux représentants des médias présents et devrait déjà être en rotation sur nos différentes chaînes de télévision. La qualité de l’image est appréciable, les talents d’acteur de Pipo sont louables et… pas la peine de s’inquiéter, pas de pantalon fleuri en vue ! Bon travail, Klass !

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4 13 novembre 2013No 978

et un grand rêve se réalise!

et un grand rêve se réalise!

et un grand rêve se réalise!

Antonia, mettant en œuvre une stratégie marketing qui va se révéler payante, prend l’initiative d’o�rir une prime aux clients qui e�ectuent un achat important, en signe de remerciement et, bien entendu, pour les inciter à acheter de nouveaux articles.

C’est sur la petite bouteille de Rhum Barbancourt que se porte le choix d’Antonia comme récompense à ses �dèles clients. En bonne femme d’a�aires, à partir du lancement de la promotion ENJOY, Antonia réalise qu’elle peut tirer avantage de son initiative et détache les étiquettes des bouteilles qu’elle o�re, ce qui lui permet de multiplier ses chances de participer au tirage ENJOY

26 Septembre : Antonia reçoit un appel d’Izolan qui vient lui annoncer qu’elle est la gagnante du Gros Lot du Tirage. Les organisateurs, s’attendant plutôt à une explosion de joie, s’étonnent de la quasi indi�érence avec laquelle elle réagit. En fait, Antonia croit à un canular. Il a fallu qu’un représentant de Barbancourt la relance personnellement pour arriver à la convaincre qu’elle venait e�ectivement de décrocher les $10.000, US. Grâce à cette somme, Antonia a en�n les moyens de s’o�rir cet atelier dont elle n’osait plus rêver.

Aujourd’hui, 6 semaines après avoir reçu son chèque, Antonia con�rme que son projet est en cours de réalisation et déclare avec une grande émotion : « Tout sa se gras a Rhum peyi’m nan… Mwen pap jan m bliye ou Babankou. Ou sou kèm pou toujou… »

Petite con�dence : elle s’est attelée à la réalisation d’un magni�que drapeau perlé qui sera son propre cadeau à Barbancourt pour la Fin de l’Année.

« Mwen pap jan m bliye ou Barbancourt. Ou sou kèm pou toujou… » (Antonia)

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513 novembre 2013No 978

Difficile de garder son origi-nalité par les temps qui cou-rent. Le rap kreyol contem-porain est un échiquier où tous les coups sont permis et particulièrement la répétition à l´infini de flows dénués de sens et de la moindre esthéti-que. Autant dire que l´on ju-bile quand on tombe sur une perle comme Haitian Vybz qui sert , à l’image de leur tube 10 pwen pa mwen, un rap qui se démarque du lot.

L´aventure a commencé il y a plus de 15 ans à Jérémie, la capitale du konparèt. 4 jeunes garcons dont Georges Wilton Lafond dit Ge-O-Win, Jerryson Toussaint dit Fireman T-Clone, son frère jumeau Jeff Toussaint dit Jeefscorpio et Berge Junior Elysée dit B-j, tous férus de musique, se sont mis ensemble pour partager leur passion.

Le groupe s’appelle d´abord Obstak ensuite Zodead puis Dead Money. En 2011, ils terminent tous leurs études secondaires et rentrent à Port-au-Prince, notamment dans le quartier de Delmas où règnent sans partage les gars au foulard noir. Ils se rendent rapidement compte que Port-au-Prince n’est pas la

Grand’Anse. Dans cette ville, gon jan pou ye.

Par conséquent, ils optent pour Hai-tian Vybz comme nouvelle nomenclatu-re. D´abord ils le jugent plus commercial et aussi en conformité avec leur style sur lequel on reviendra plus loin.

A Jérémie, ils composaient des chansons pour animer les petites fêtes, les matchs de football ou de basket mais jamais ils n’ont enregistré leur voix sur le moindre support car, dans cette ville, il n’y a pas de studio.

Dans la métropole nationale, c’est pas ça qui manque. Ils optent pour Tapajè Records qu’ils estiment prestigieux. C’est un idée géniale mais d´autres difficultés ne tarderont pas à se présenter. Puis-que c’est un studio très achalandé, leur rendez-vous pour enregistrement est reporté plusieurs fois pour cause d’en-combrement. Quand enfin on les reçoit, c’est surtout la nuit. Des fois, les techni-ciens ne sont pas là ou il y a un problème de courant...Ce chapelet de diificultés ne les décourage pas. Ils les surmontent jusqu´au bout et se donnent 10 sur 10 de moyenne tel qu’ils l’évoquent à grands renforts de méthaphore dans leur tube du même nom.

True Haitian est la première chanson lancée en 2011. En 2012, il lancent 10 pwen pa mwen qui cartonnent au point d´éclipser des hits de ténors sur les lèvres des «resan» et dans les tap-tap de Carrefour-Feuilles.

En 2013, ils lancent deux vidéo-clips du tube. Le premier est tourné dans un paysage désolant sur fond du camp canaan. Tout au long de la mélodie, ils évoluent autour d’une vieille bagnole. C´est plus que la classe pour un groupe rap de nos jours. Dans l’autre version, ils optent pour leur quartier, en l’occurrence Delmas 32. La maison montrée dans le

clip est celle où vivent les jumeaux et qui sert de quartier général au groupe.

Ils travaillent pour l’heure sur un autre clip qui s’intitule «Irremplaçable» qui est sur les ondes déjà. Ils y chantent la valeur de la musique dans leur vie.

Vybz est mis pour vibes dans le titre de leur groupe pour évoquer la mixité de leur musique. Ils disent qu´ils ne font pas que du rap. Ils refusent de nier les mul-tiples influences auxquelles ils étaient exposés depuis leur enfance. Ge-O-Win dit avoir un faible pur la musqiue des sambas, les jumeaux préfèrent bien Pipo ou autres chanteurs à bien des rappeurs à succès, B-J aime le reggae et c’est l’une des raisons pour lesquelles il adopte les tresses comme coiffure. Coté fond, ils promettent d’éviter dans leurs textes la vulgarité, les mots grossiers.

Quand je leur demande leur avis sur la tiédeur du mouvement rap à laquelle on assiste, ils répondent à l’unisson que c’est le choix des paroliers qui est en cause. «Les textes sont vides», note Ge-O-Win. Fireman T-Clone déclare pour renchérir: «ils choisisent aussi des sujets comme le SWAG qui est déconnecté de la réalité du peuple… Pourquoi persisiter à chanter pour des habits et des chaus-sures qui valent une fortune dans un pays où beaucoup de jeunes peinent à manger ? Au final, on ne vous prend plus au sérieux».

En matière de spectacle, ils ne comptent plus le nombre de fois qu´ils ont joué dans leur ville natale. À Port-au-Prince, ils ont roulé leur bosse partout

ou on fait des spectacle hip-hop. On les a contactés aussi pour des spectacles dans d´autres villes comme Arcahaie ou Léogâne.

Ge-o-Win a 24 ans, les trois autres ont chacun 23. Leur succès n’a pas changé leur vie. Ils sont à tour de rôle vidéogra-phes, créateurs de mode et infographis-tes. Pas question pour eux d´abandonner les études meme si jamais ils ne consen-tiront à de longs cursus. Dans leur quar-tier, tout le monde les connaît. Pour les trouver, il suffit de demander à n’importe quel chauffeur de moto travaillant dans la zone de Delmas 32 de vous emmener à leur adresse.

Comme dit le vieil adage, il n’y a pas de rose sans épines. Leur polularité leur apporte aussi quelques ennuis. Il leur arrive souvent d´etre menacés de mort au téléphone. Dans leur quartier certains voisins les associent à des gangsters en raison de leur look. Autre difficulté ma-jeure, c’est le fait pour eux d’être annon-cés sur des affiches à leur insu. En effet, des organisateurs de bal sans scrupule ne ratent jamais l´occasion d´ajouter leurs photos ou leur logo sur des flyers ou autres éléments de promotion. Nos gars peinent à trouver la bonne solution pour arrêter ses usurpateurs.

Nos 4 Jérémiens ont 21 chansons en stock. Pour combler leur désir de lancer leur premier album qui s´intitulera sans surprise 10 pwen pa mwen, il leur faudra traverser la vallée de l´enregistrement en studio, mais pour ce faire, il faut du sponsorship et du management, deux éléments qui font défaut à un groupe qui vit depuis ses débuts des ses propres ressources.

Chancy [email protected]

Haitian Vybz pour le rap autrement

Berge Junior Elysée dit B-j

Georges Wilton Lafond dit Ge-O-Win Jeff Toussaint dit Jeefscorpio

Jerryson Toussaint dit Fireman T-Clone

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Mercredi 13 novembre 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Eclairage

SBL / FinaLeS

Inédit : le CIO “demande” au comité olympique haïtien de “maintenir la situation intéri-

maire à sa tête” et “de ne procéder à aucune élection ou remplacement de membres à ce stade”.

Une fois l’autonomie de ce COH remise en question par cette injonction, advienne que pourra.

Si le COH exprime la nécessité d’un audit externe (courrier du 15 octobre 2013 ) pour faire la lumière sur les faits reprochés à deux de ses membres, cela impliquerait-il que le COH doit se courber au dictat du CIO, à savoir, par exemple, le moment où il faudra organiser des élections?

Par ailleurs, le COH serait-il privé du droit de récuser les deux délégués de la mission d’audit, car soupconnés d’être trop proches de l’ex-président du comité olympique haïtien, en l’occurence Luis Mejia Oviedo, président du comité olym-pique dominicain, maître d’oeuvre des jeux dits de l’amitié haïtiano-dominicaine et Gerardo Werthein, président du comité olympique argentin et membre du CIO?

D’ici le verdict de cette mission d’évaluation, beaucoup d’eau, voire de fraudes, pourrait couler sous les ponts. De quoi nous faire avaler plusieurs couleuvres et nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Le suspense a régné pour la 3e et dernière manche des finales opposant les formations de Mache Ti Thony et les produits

Bongú dans le cadre de la dernière journée du championnat de la Senior Basket-Ball League (SBL). Alors qu’ils menaient au score par six points d’écart à deux minutes de la fin, les partenaires du shooting guard et ca-pitaine Sébastien Pétion (Bongú) sont rattrapés au score avant de perdre la partie face à leur coriace adversaire de toujours (Mache Ti Thony) emmené par un Evens Gédéon Evens (MVP de la rencontre) au top de sa forme.

Après avoir démarré sous les chapeaux de roue, Mache Ti Tony allait perdre le rythme, ce dont profita Bongú pour prendre l’avantage et mener au score sur son adversaire. Ne pouvant contenir le pressing et la défense élaborée par l’entraîneur Romial Thimothé de Mache Ti Thony, Bongú éprouva de sérieuses difficultés à conserver l’avantage.Les partenaires de Michael Tilus (Kélo) en ont profité pour remettre les choses à égalité et basculer le résultat en leur faveur. Au grand dame de l’entraîneur Jacky Phi-lémon qui croyait surtout à la victoire de ses protégés . Encore une fois à l’occasion d’une compétition, Mache Ti Thony a eu raison de Bongú et,

Mache Ti Tony, gagnant au dernier quart-temps

dorénavant, les confrontations entre ces deux formations constitueront sans aucun doute un véritable derby dans l’histoire du basket haïtien. Pour Jacky Philémon, c’était totalement l’amertume avec promesse de ter-

rasser l’adversaire à l’occasion d’une prochaine confrontation. Quant à Romial Thimothé, c’est la satisfaction totale et déjà il a les yeux tournés sur les Dominicains, réputés pour leur basket très rapide. Ce dernier déclare ne pas avoir peur des Dominicains et qu’ il va travailler à la mise en place d’un système de jeu pour leur faire échec et remporter la rencontre. Avis partagé d’ailleurs par l’homme à tout faire de Mache Ti Thony, qui n’est autre que Anthony Bennet. En effet, il croit beaucoup dans les possibilités de ses joueurs et s’attend bien sûr à un bon comportement de ses joueurs face aux Dominicains. A signaler que Mache Ti Thony et Bongú représen-teront Haïti au challenge de l’Ile qui opposera champion et vice-champion de la Senior Ligue de Basket-Ball face à ceux de la première ligue de Santo Domingo, Mauricio Baez et El Milion.

L’effectif de Mache Ti Thony à l’occasion de sa participation dans la SBL est la suivante : Anthony Bennet (Shooting Guard) Michael Michael (Guard) Steven Icart (Power Foward) Emerson Jean François (Center) Dimitri Yves (Guard) Rod-ney Colas (Foward) Evens Gédéon (Shooting Guard) Feguens George (Power Foward) David Louissaint (Shooting Guard) Brisly Paul (Center) Richenol Sylvène (Center) Réginald Albert (Shooting Guard) Henson Tilus (Power Foward) Daniel Blanc (Shoo-ting Guard) Magma Tingué (Power Foward) Shouby (Guard) Entraîneur : Romial Thimothé Assistant : Roberson Réjouis Team manager :Feddy Valcin (Jimmy) Conseiller : Guito Bennet

Emmanuel Bellevue [email protected]

anthony Bennet reçoit le trophée récompensant l’équipe championne des mains de Jason Valbrun (Photo : Yonel Louis)

Gédéon evens MVP de la SBL (Photo : Yonel Louis)

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Mercredi 13 novembre 2013 7

Ticket Sport: Vous êtes une femme et je ne vous vois pas en haltérophile, qu’est-ce qui vous a poussée à l’organiser une telle compétition?

Carline Désira : J’ai choisi de valoriser les athlètes en tant que propriétaire d’un club de gym, ensuite de faire la promotion des haltérophiles. Enfin, je choisis de mettre en évidence une discipline qui manque singulièrement de po-pularité dans le pays.

Ticket Sport : En tant que propriétaire de club de gym, vous pratiquez l’haltérophilie?

Carline Désira : J’ai été à l’Ins-titut de massage thérapeutique et d’aromathérapie (IMTA) où j’ai dé-croché un diplôme en mars 2010. Ensuite, j’ai suivi beaucoup de séminaires de formation pour conti-nuer à améliorer mes connaissances pour pouvoir être plus compétente dans la gestion de mon club. En fait, je suis propriétaire de All fitness depuis 2010 et depuis mars 2013, je suis monitrice de yoga dans le domaine relatif à la pratique spor-tive mais aussi monitrice d’aérobie dans mon club.

Ticket Sport : Après la pre-mière édition de la “soirée des étoiles” le 13 octobre 2012 au Nu Moving Club de Thor 14 qu’est-ce qui vous a motivée à organiser une 2e édition?

Carline Désira : Il y a de

nouveaux athlètes qui ont intégré l’haltérophilie tout comme il y a de nouveaux bodybuilders et de powerlifters depuis. Et je ne vous étonnerai pas si je vous dis qu’il y en aura toujours tous les ans. Je crois que continuer à organiser régulièrement les éditions est une manière de montrer aux pratiquants que l’on pense à eux mais aussi de montrer aux aînés qu’ils ont un challenge à relever où à tenir.

Ticket Sport : Qu’est-ce qui est réservé aux différents vainqueurs pour récompenser leurs exploits?

Carline Désira: Ils recevront des primes en es-

Née le 5 janvier 1982 à Del-mas, Carline Désira a fait ses études primaires à Sainte Tri-

nité avant d’émigrer à Carrefour pour des études secondaires chez les frères du Sacré Cœur.

Ensuite, elle rentre au Centre Maurice Laroche pour des études universitaires en sciences compta-bles. Ce n’est qu’à 21 ans qu’elle commence à faire du sport un de ses dadas. En fait, l’ancienne élève des frères pratiquait le sport comme une obligation académi-que mais sans passion. A 21 ans, elle commence à vivre un peu plus près de son grand frère Sony qui est un passionné du sport. L’amour fraternel porte Carline à observer un peu plus près son aîné et graduellement elle se laisse séduire par le sport. Elle commence d’abord par les exer-cices physiques (Dynamic Club à Turgeau) puis se met à l’haltéro-philie ( 40 kg arraché, jeté....elle rit. J’ai oublié) C’est donc en tant que pratiquante de l’haltérophilie qu’elle est devenue membre de la fédération haïtienne de cette discipline qu’elle a voulu posséder son club afin de contribuer au développement du sport. Carline Désira est mariée et mère d’un enfant en attendant.

Qui est Carline Désira ?

HaLtéroPHiLie

Carline Désira présente la 2e édition de “Soirée des étoiles”

pèces et en nature. Ils recevront par exemple du matériel sportis (banch, trademeal, bicyclette d’entraînement, etc....) et un peu d’argent. Je ne dirai pas combien.

Ticket Sport : Parmi les concurrents inscrits jusqu’ici quels noms marquants pouvez-vous annoncer au public comme compétiteurs présents?

Carline Désira: Je pourrais en citer plu-sieurs mais restons avec le champion sortant, Dimitry Souverain et un nouveau challenger sérieux en la personne d’Adrien Jean en catégo-rie poids lourds.

Ticket Sport : Les inscriptions se termi-nent quand? Carline Désira: Les inscriptions seront fermées ven-dredi 15 novembre et la pesée se fait samedi, 2 heures avant l’ouver-ture des compétitions au Centre sportif de Carrefour.

Enock Néré [email protected]

Carline Désira

On reprochera éventuellement à l’équipe de France de ne pas avoir su se qualifier pour le

Mondial. Mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir préparé leur barrage face à l’Ukraine.

Lundi, à Clairefontaine, Didier Deschamps et ses joueurs ont affiché une bonne connaissance de leur ad-versaire vendredi à Kiev, puis mardi prochain au Stade de France. Et pas seulement parce que les Bleus avaient affronté, et battu, cette équipe lors des phases de poules de l’Euro 2012 (2-0). Depuis,l’Ukraine a connu quelques évolutions sensibles. Mais celles-ci n’ont pas échappé non plus aux Tricolores qui semblent avoir bien révisé le sujet de leur examen.

Didier Deschamps est logique-ment bien informé sur l’Ukraine. Le sélectionneur a pris soin d’étudier son

adversaire, mentionnant notamment un match “particulièrement engagé” face à la Pologne qu’il a observé. Mais surtout deux chiffres : 4 et 10. Le premier correspond au nombre de buts encaissés par l’Ukraine sur ses dix matches de qualification pour la Coupe du monde 2014, au sein d’un groupe qui comprenait notamment l’Angleterre, la Pologne et le Mon-tenegro. Le deuxième correspond au nombre de joueurs ukrainiens mena-cés de suspension au Stade de France en cas d’avertissement reçu vendredi à Kiev. “L’Ukraine, c’est d’abord un collectif solide, une équipe qui prend peu de buts”, résume Deschamps, qui a aussi répété que les Bleus devraient particulièrement surveiller les ailiers Andreï Yarmolenko et Yevhen Kono-plyanka. “C’est une équipe agressive, mais le haut niveau, c’est de l’agres-

sivité”, a-t-il conclu.

Basa a briefé MavubaMais le sélectionneur n’est pas

le seul à avoir révisé. Les joueurs ont également montré qu’ils ne partiraient pas dans l’inconnu vendredi à Kiev. Ce n’est pas surprenant concernant Franck Ribéry et Blaise Matuidi, qui étaient à l’Euro 2012. Le Parisien est notamment très au point sur le sujet Andreï Yarmolenko, un joueur qu’il avait recroisé la saison dernière avec le PSG face au Dynamo Kiev en Ligue des champions. “Il marque des buts, il a un bon pied gauche, il joue à droite mais il rentre beaucoup dans l’axe. Et il est en pleine confiance”, prévient-il. Ribéry est allé plus loin en définissant des points faibles à exploi-ter. “L’Ukraine laisse des espaces sur les côtés. Il faudra bien gérer certaines

situations”, a lancé le Bavarois.Rio Mavuba, lui, n’était pas à

l’Euro 2012 et n’a pas joué contre le Dynamo Kiev. Mais le milieu lillois n’a pas fait l’impasse pour autant. Il a trouvé au sein de son club un in-formateur de qualité en la personne de Marko Basa. “Il a joué contre l’Ukraine avec le Monténégro dans les groupes de qualification, a-t-il rap-pelé. Il m’a dit que c’était une équipe rajeunie avec une majorité de joueurs qui évoluent dans leur championnat. Que c’était très costaud, avec de très bons joueurs de couloirs. Une belle équipe”. Deschamps peut être ras-suré, ses joueurs son briefés. Mais il a quand même tenu à mettre ses hom-mes en garde contre toute suffisance. “Il faut être conscient que ce ne sont pas des touristes en face. Ils sont tête de série”, a-t-il conclu.

France -Ukraine : à tout casser !CouPe Du MonDe 2014 / BarraGeS

Deschamps et ses joueurs sont déjà bien informés sur l’Ukraine. Et ils s’en méfient.

22 concurrents répartis en deux catégories de poids (lourds et moyens) disputeront la 2e édition de la soirée des étoiles le samedi 16 novembre courant au centre sportif de Carrefour. La principale organisatrice de cette compétition Carline Désira en parle

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8 13 novembre 2013No 978