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EHESS Histoire de la philosophie espagnole by Alain Guy Review by: Guy Hermet Archives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), p. 266 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125495 . Accessed: 16/06/2014 16:14 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.89 on Mon, 16 Jun 2014 16:14:13 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Histoire de la philosophie espagnoleby Alain Guy

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Histoire de la philosophie espagnole by Alain GuyReview by: Guy HermetArchives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), p. 266Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125495 .

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

enquite menee par entretiens semi-directifs aupres de 40 personnes agees.

Les descriptions sont tres riches, sauf peut- &tre sur la mort dont les enquit&s repugnent d'autant plus a parler qu'ils se sentent, en rai- son de leur age, adirectement concernes par I'echance ultimen (p. 8). Mais on constate que certains recits sont nettement plus pre- sents que d'autres dans cette synth~se. D'un 6chantillon socialement diffhrenci6, les t~moi- gnages les plus intellectualises se detachent par leur pr~cision et leur clart : on se de- mande parfois s'ils n'oblitlrent pas les autres, et si l'enqu&te ne fait pas la part trop belle a ce ( dit)) tres bien dit, par rapport au non-dit , au mal dit ou a l'implicite des proltaires du langage qui sont aussi ceux de l'economie.

Autant les descriptions apportent, autant les (analyses, qui les suivent degoivent, parce qu'elles ne font trop souvent que repeter les mimes choses sous un autre decoupage: cin- quante redites ne font pas une interpretation... Cette remarque vaut notamment pour les questions religieuses, pourtant omnipresentes. On voit bien l'emprise de l'glise, sur les indi- vidus, tenus par le tribunal de la penitence (a A confesse ils nous faisaient peur *, p. 62), et sur la communaute, soumise a des usages repera- bles (par exemple un retard de bapt~me sanc- tionne par une privation de cloches, p. 25). On pergoit aussi ses limites, a la fois dans le maintien de (superstitions,) plus ou moins to- lerees ou recuperees par le clerge, et dans le detournement de pratiques obligatoires (la messe est aussi une sortie, une occasion de rencontre pour des jeunes gens qui n'ont guere d'autres possibilites). Mais la differencia- tion des strategies clericales n'est pas vrai- ment analysee, alors que les temoins signalent ici des cures de paroisse vilipendant ( l'oeuvre de chair,> et terrorisant sur ce chapitre les Enfants de Marie, et li des religieux itine- rants profitant d'une retraite ou d'une mis- sion paroissiale pour faire de l'education sexuelle et initier a la methode Ogino (p. 61- 63, p. 106). II faudrait bien stir une etude plus large et faisant appel a d'autres sources pour comprendre ces ecarts, qui relevent sans doute moins d'une opposition paroisse/mission ou clerge seculier/clerge rigulier que d'apprecia- tions divergentes sur I'&tat de la societ. La clef est peut-&tre dans ce que les enquiteurs considerent comme le plus pregnant chez leurs interlocuteurs: le poids de la famille, et

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singulierement des parents, sur leurs compor- tements. La famille, surtout en milieu rural, a longtemps ete ala charpente de la societe, (p. 143). L'Eglise en a accepte les archaismes religieux parce qu'elle la savait le meilleur rempart contre la montee de l'individualisme bourgeois. Mais jusqu'a quand? 11 s'est trouve un nouveau clerge (missionnaires peut- Atre, siirement aussi jeunes vicaires lies au de- veloppement de l'Action catholique speciali- see dans les ann~es trente) pour sentir comme inevitables les mutations economiques qui ebranlaient cette stabilite seculaire et condui- saient a l'Amancipation des individus. Au maintie des families chrtiennes, attitude dA- fensive qui dominait chez ses aines, il a substi- tue une nouvelle christianisation de la per- sonne, attitude offensive qui pouvait, de sur- croit, se presenter comme une epuration salu- taire des superstitions heritees.

Yvon Tranvouez.

58.285 GUY (Alain).

Histoire de la philosophie espagnole. Tou- louse, Association des publications de l'Um- versite de Toulouse-Le Mirail, 1983, 491 p., index.

L'auteur brosse un tableau quasiment ex- haustif et jusqu'alors introuvable en franQais des apports de la philosophie espagnole du Moyen Age a nos jours. De ce fait, son ou- vrage fait quelquefois penser a un simple cata- logue et le lecteur se prend a regretter l'ab- sence de syntheses partielles en chemin. Son utilite est pourtant incontestable dans le do- maine de la pensee religieuse en particulier. A cet egard, les 130 pages consacrees a la philo- sophie medievale apparaissent sans doute comme les plus importantes, etant entendu que les philosophes traditionalistes ou thomis- tes des XIXe et XXe siecles meritent egale- ment d'Atre consideres et font l'objet de deve- loppements Aclairants. Par ailleurs, I'index final ne constitute pas l'un des moindres mnri- tes de ce livre.

Guy Hermet.

58.286 HAASE (Wolfgang), ed.

Rome and the Anglicans. Historical and Doc- trinal Aspects of the Anglican-Roman Catho- lic Relations. Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1982, 301 p., index.

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