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Histoire de la Sainte Croix L’église de Bassevelle n’est pas connue sous le vocable d’un saint particulier. Elle l’est sous celui de l’Invention de la Sainte Croix et de l’Exaltation de la Sainte Croix (« invention » est à prendre ici, dans le sens de « Découverte »). L’empereur Constantin ayant remporté la victoire sous le signe de la Croix – comme le lui avait promis le Christ dans un songe – sa mère l’impératrice Hélène (sainte Hélène qui mourut en 327), se rendit à Jérusalem pour retrouver le bois de la Vraie Croix. Cette entreprise ne manquait pas de difficultés ! La Croix fut retrouvée et authentifiée. L’impératrice fit bâtir sur le lieu même, une basilique où fut déposée la Croix qu’elle avait déterrée. Les aventures de la Sainte Croix n’étaient pas terminées. Plus tard, le roi des Perses – Chosroès – après avoir pillé Jérusalem, emporta la Croix vénérée. L’empereur Héraclius la reconquit en 628 et la remit en place après sa victoire sur Chosroès. Ces deux grands évènements de la Quête et de la Reconquête de la Sainte Croix furent commémorés dans les liturgies grecque et romaine. .La Croix retrouvée donna lieu à la fête de l’Invention de la Sainte Croix, qui se célèbre le 3 mai. A Bassevelle, on la commémorait autrefois à l’église et dans la commune, le premier dimanche après le 3 mai. Plus récemment, dans les années 1950 et ce jusqu’à sa disparition, la fête au village avait lieu le dernier dimanche d’avril. La Croix reconquise donna lieu à la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix qui se célèbre le 14 septembre. C’est cette date que la paroisse de Bassevelle retient maintenant, pour sa cérémonie et ses festivités annuelles.(d’après la documentation d’Anne-Marie Langou, parue dans « Messager d’Amitié » - n° 349 et « Hebdo Infos Secteur de Saâcy-sur-Marne » du 6 septembre 2009).

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Histoire de la Sainte Croix

L’église de Bassevelle n’est pas connue sous le vocable d’un saint particulier. Elle l’est sous celui de l’Invention de la Sainte Croix et de l’Exaltation de la Sainte Croix (« invention » est à prendre ici, dans le sens de « Découverte »).

L’empereur Constantin ayant remporté la victoire sous le signe de la Croix – comme le lui avait promis le Christ dans un songe – sa mère l’impératrice Hélène (sainte Hélène qui mourut en 327), se rendit à Jérusalem pour retrouver le bois de la Vraie Croix. Cette entreprise ne manquait pas de difficultés ! La Croix fut retrouvée et authentifiée. L’impératrice fit bâtir sur le lieu même, une basilique où fut déposée la Croix qu’elle avait déterrée.

Les aventures de la Sainte Croix n’étaient pas terminées. Plus tard, le roi des Perses – Chosroès – après avoir pillé Jérusalem, emporta la Croix vénérée. L’empereur Héraclius la reconquit en 628 et la remit en place après sa victoire sur Chosroès.

Ces deux grands évènements de la Quête et de la Reconquête de la Sainte Croix furent commémorés dans les liturgies grecque et romaine.

.La Croix retrouvée donna lieu à la fête de l’Invention de la Sainte Croix, qui se célèbre le 3 mai. A Bassevelle, on la commémorait autrefois à l’église et dans la commune, le premier dimanche après le 3 mai. Plus récemment, dans les années 1950 et ce jusqu’à sa disparition, la fête au village avait lieu le dernier dimanche d’avril.

La Croix reconquise donna lieu à la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix qui se célèbre le 14 septembre. C’est cette date que la paroisse de Bassevelle retient maintenant, pour sa cérémonie et ses festivités annuelles.■ (d’après la documentation d’Anne-Marie Langou, parue dans « Messager d’Amitié » - n° 349 et « Hebdo Infos Secteur de Saâcy-sur-Marne » du 6 septembre 2009).

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Patrimoine – particularités de l’église.

L’édifice a été élevé fin XVe siècle ou début XVIe en pierres de pays, meulières et grès, recouvertes de plâtre. Son plan rectangulaire de 30m sur 15m se prolonge à l’est par une abside semi octogonale et par une sacristie au sud. Rare : son clocher surmonte le portail d’entrée à l’ouest. Ses trois nefs voûtées de même hauteur sont séparées par des piliers octogonaux. La chapelle nord est dédiée à la Vierge. La chapelle sud est dédiée à Saint-Blaise.

Un autel est consacré à saint Blaise, dans la nef de droite.

Le 3 février : fête de saint Blaise

L’église de Bassevelle est dédiée à la Sainte-Croix. Son deuxième patron est saint Blaise (Sourp Vlas dit saint Blaise, évêque de Sébaste en Arménie et martyr). La fête de saint Blaise se célébrait à Bassevelle par une « messe haute » dite le lendemain de la Chandeleur. La pratique a disparu, mais le village n’oublie pas ce saint homme. Son autel dans la nef sud, est en bois sculpté, peint en faux bois et doré. L’huile sur toile du retable représente le saint avec ses attributs d’évêque et un peigne à carder, objet de son martyre. Vie, miracles et martyre, selon la tradition. Blaise est né en 283 ( ?) à Sébaste, aujourd’hui Sivas en Turquie. C’était une ville importante, carrefour sur la route

de la soie. La région, réputée pour ses médecins, était alors majoritairement évangélisée, des évêques étant présents en Arménie dès le IIIe siècle. Blaise était un très habile médecin qui soignait les hommes et les animaux par les herbes et la prière. Chrétien très vertueux, faisant en sorte d’éviter le mal, pratiquant la douceur et la modestie, il fut élu évêque de Sébaste par ses compatriotes qui le tenaient en grande estime. Mais inspiré de Dieu, il quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir sur le mont Argée, suivi par certains hommes qui l’entouraient. Il y vécut en ermite dans une caverne, en harmonie avec les bêtes sauvages qui abondaient dans la

région : tigres, léopards, lynx, panthères, loups… Découvert par les soldats du gouverneur romain qui chassaient les animaux sauvages dont ils avaient besoin pour les jeux du cirque, il fut capturé et jeté en prison, le gouverneur ne voyant pas sa popularité d’un bon œil. C’était le règne de Dioclétien, empereur romain qui exerçait une insatiable cruauté envers les chrétiens. Blaise refusant d’abjurer sa foi, il fut battu avec des verges,

Un plan de 1840

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déchiré avec des peignes de fer de cardeurs. On essaya de le noyer sans succès et pour en terminer, on le décapita ! Entre temps, il avait guéri plusieurs malades qu’on lui amenait à cause de sa réputation de sainteté et il aurait réalisé deux miracles : celui du loup auquel il demanda de rendre à une vieille femme le porcelet qu’il lui avait dérobé et

surtout la guérison miraculeuse d’un enfant qui se mourait, étouffé par une arête de poisson. Il posa sur sa gorge deux cierges de la chandeleur disposés en croix de saint André et pria. Ce miracle resta gravé dans la mémoire populaire. Cela se passait en février 316, date la plus souvent retenue.

Le culte d’un saint populaire et universel.

Après avoir été canonisé en 1244, son culte fut officiellement reconnu par le Vatican en 1584. Si Blaise n’a jamais quitté sa région où il fut enterré, le culte de Sourp Vlas (en Arménie), saint Blaise, san Biagio, sankt Blasien, san Blai… fut véhiculé par des religieux arméniens et grecs ramenés par les soldats romains qui racontèrent son martyre, par les Croisés, les explorateurs… Son culte fera le tour de l’Europe à travers les établissements bénédictins et comme pour un certain nombre de saints des premiers siècles, il prit la succession de celui des dieux païens. La variété des invocations qui lui sont adressées montrent sa popularité : des affections de la gorge à la protection du bétail et des récoltes, en passant par… la recherche d’un bon mari, il répond aux préoccupations du quotidien. C’est

le saint patron de nombreuses corporations : bouviers, cardeurs de laine, drapiers, laryngologistes, des chanteurs professionnels, cultivateurs, maçons, tailleurs de pierre... Il figure dans les premiers martyrologues au VIe siècle, et dans les calendriers du Moyen Âge parmi seulement quelques dizaines de saints. Tout le monde voulait alors en avoir une représentation dans son église Vous le reconnaîtrez dans ses représentations, à ses attributs variés correspondant à son martyre : un peigne de cardeur ; aux miracles qu’il a réalisés : des cierges entrecroisés qui servent à bénir les gorges, un loup ou des animaux sauvages qu’il soignait ; à son titre religieux : une mitre d’évêque, malgré son origine orientale, une crosse. Il a en général une belle barbe.

Dévotion à saint Blaise en Seine-et-Marne. L’espace nous fait défaut pour dresser la liste exhaustive de tous les lieux dédiés à ce saint protecteur. D’après nos recherches, il n’y aurait pas moins de vingt-cinq églises, chapelles, reliquaires, fontaines recensés dans notre département (d'après Roger Lecotté en 1953 et Armand Tchouhadjian en 2000). Nous en mettons cinq en exergue, faciles d’accès pour les lecteurs du site :

Bassevelle ......................... : autel et retable de saint Blaise.

Brie-Comte-Robert ......... : relique du saint dans l’église saint Etienne.

La Ferté-sous-Jouarre ...... : relique, venant de l’abbaye de Jouarre ( ?).

La Houssaye-en-Brie ......... : l’église saint Blaise du XIIIe siècle fut dédicacée à saint Nicolas

en 1536.

Provins ............................... :

la chapelle basse dans la cave du palais des comtes et sa tour César (1176) est dédiée à saint Blaise, comme indiqué au XIIIe siècle. Ancienne confrérie au XVIe siècle, sans doute due à la présence des drapiers dont l’activité était importante avec les foires.

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Nous ajoutons une antique chapelle à voir dans l’Essonne : la chapelle Saint-Blaise des Simples, à Milly-la-Forêt. Elle dépendait d’un ensemble de bâtiments connus sous le nom de Maladrerie de saint Blaise - aujourd’hui détruits - et qui furent édifiés en 1136 pour soigner les lépreux (*). On venait prier à la chapelle et y invoquer saint Blaise, le guérisseur, qui avait la réputation d’avoir soigné les hommes et les animaux par les « simples » (c’est-à-dire par les plantes médicinales) et par les prières. On y

trouve des reliques de saint Blaise. Décorée de fresques représentant la jusquiame, la belladone, la valériane, la guimauve, l’arnica, la renoncule, le colchique, l’aconit, la menthe - fresques exécutées sur les plans de Jean Cocteau en 1959 - elle est devenue « La Chapelle Saint-Blaise-des-Simples ». L’artiste a été inhumé à l’intérieur de cette chapelle le 23 avril 1964 et c’est la voix de Jean Marais qui vous accueillera dans les lieux et vous en contera l’histoire.

Inhumés dans l’autel de saint Blaise, en l’église de Bassevelle. Des seigneurs et personnages ayant marqué leur époque, ont trouvé sépulture en ces lieux. Mais nous ne pouvons les citer, l’espace étant limité dans cette rubrique ! A chaque fête en l’église, unissons-nous autour de l’autel de saint Blaise, honorons sa mémoire, souvenons-nous des défunts reposant ici depuis plusieurs siècles. ■ Documentation recueillie par Anne-Marie Langou (Extrait de « Au Fil de l’Amitié – n° 30) --------------------

(*) Saint Blaise est souvent invoqué contre la peste au Moyen Âge, suite à des guérisons miraculeuses de lépreux qui lui sont attribuées. Il y avait déjà des léproseries dans la région de Sébaste au IIIe siècle. Saint Blaise est parfois appelé saint anti-pesteux.

Les vitraux de l’église de Bassevelle

L’église de Bassevelle diffuse la lumière de ses magnifiques vitraux, la plupart issus du renommé Atelier des maîtres verriers MAUMÉJEAN.

Dans les pages qui suivent, nous nous attarderons sur ceux de Sainte Godelieve et de Saint Pierre Fourier, peu connus du grand public et qui, cependant, ont eu une vie exceptionnelle

Vitrail de Sainte Godelieve et hagiographie de la sainte

Le vitrail de Sainte Godelieve, patronne de la Flandre a été réalisé par les ateliers MAUMÉJEAN en 1928. Il a été offert par les fermiers flamands de Seine-et-Marne alors que l’abbé RADENAC était curé de la paroisse.

Sainte Godelieve Fêtée le 6 Juillet

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Vie et légende de la sainte

Fille d’Heinfrid, noble vassal du comte Eustache (père de Godefroi de Bouillon) et d’Odgive, Godelieve est née vers 1052 au château de Londesvoorde à Wierne-Effroy dans le comté de Boulogne qui dépendait de la Flandre. Dans sa légende, nous relevons d’étranges phénomènes, tel celui où Godelieve enfant avait « pillé » la cuisine paternelle pour nourrir les pauvres qui étaient à la porte du château : elle fut réprimandée et on lui demanda d’ouvrir son tablier qui devait être plein de vivres, mais… on n’y trouva que des copeaux de bois. Une autre fois on dit qu’elle distribua tout le festin préparé pour recevoir les hôtes de ce même château. Son père entra dans une terrible colère, mais… Godelieve se mit en prière et tous les plats vides se remplirent à nouveau. À l’âge de dix-huit ans, elle épouse Bertulf, seigneur de Gistel, le plus riche parti de la région. Hélas, dés le premier jour de son mariage, sa vie fut très malheureuse. Godelieve devait accomplir toutes sortes de travaux très humbles qui, à son époque, étaient avilissants pour une Dame. La légende dit qu’elle dut chargée, entre autres, d’écarter les corbeaux d’un champ nouvellement ensemencé. Quand elle entendit sonner la messe, elle battit des mains et les oiseaux vinrent se poser dans la

grange où ils restèrent comme en cage, bien que la porte fut ouverte. Elle put assister à la messe, sans négliger son travail. À la fin de l’office, les oiseaux sortirent et elle reprit la chasse. À toutes les persécutions de son mari et de sa belle-mère Islinde, qui habitait près du couple, Godelieve ne répondait que par un sourire très doux et une inaltérable patience… Elle était connue dans toute la région pour sa grande bonté envers les pauvres et les malheureux. Un jour, cependant, elle s’échappa de son cachot pour s’enfuir chez son père, mais l’évêque de Tournai exigea que les époux reprennent la vie commune ! Et à son retour à Gistel – vraisemblablement le 6 juillet 1070 – Godelieve fut étranglée par deux valets, Landbert et Hacca, et plongée dans l’eau de la mare toute proche, sur ordre de son mari. Elle fut enterrée dans l’église de Gistel. Le comte de Flandre se soucia peu de cet assassinat, ayant d’autres problèmes avec ses seigneurs !

De nombreux miracles confirmant les vertus de Godelieve, le moine Drogon fut chargé de procéder à une enquête approfondie. L’élévation des reliques sorties de sa tombe, eut lieu le 30 juillet 1084 en présence de Radbord II, évêque de Tournai et de Noyon. Au XIIIème siècle, l’Anonyme de Gistel rassembla les légendes populaires qui étaient

racontées dans les fermes et les auberges (et qui s’amplifiaient avec les années) dans La vie merveilleuse de sainte Godelieve. Cette œuvre souvent rééditée fit connaître la vie miraculeuse de la sainte d’après la légende flamande.

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Sur les lieux du martyre à Gistel : l’abbaye Ten Putte (*) Gistel se situe en Belgique, en Flandre occidentale, entre Ostende et Bruges. Dés 1150, on y trouve trace d’une abbaye bénédictine qui aurait été fondée en 1125 – sur les lieux mêmes du martyre de Godelieve – par Édith, née du second mariage de Bertulf. Aveugle de naissance, Édith aurait été guérie par l’eau du puits, qui n’est autre que celle de la mare où Godelieve fut plongée par ses bourreaux. Ce puits a donné son nom à l’ensemble du monastère. Détruite en 1578, reconstruite en 1891, l’abbaye a été réédifiée de 1952 à 1958. La tour est le seul vestige des constructions anciennes.

Le culte de sainte Godelieve Malgré les destructions au 16ème siècle, malgré l’absence de religieuses pendant plus de trois siècles, Ten Putte demeura un lieu saint pour les habitants de la région. Cette abbaye est actuellement un lieu de pèlerinage très fréquenté surtout pendant les solennités du 6 au 30 juillet de chaque année. Le dimanche suivant le 5 juillet, une procession parcourt les rues de Gistel. Les scènes jouées par les groupes rappellent la vie de Sainte Godelieve. L’intercession de la sainte est particulièrement demandée pour la guérison des yeux et de la gorge et pour le rétablissement de la paix des familles.

L’iconographie

L’image, modèle du vitrail de Bassevelle, a été trouvée au

musée de l’abbaye Ten Putte (*)

Sainte Godelieve est représentée le cou enserré par un lien. Ses attributs sont quatre couronnes qu’elle porte dans les mains. Chacune symbolise une période de sa vie : vierge, mariée, veuve (c’est-à-dire ici répudiée) et martyre. Peut-être souhaiterez-vous maintenant visiter l’abbaye Ten Putte, sa vieille tour et le cachot de Godelieve, monter à la Chapelle aux corbeaux, voire vous joindre aux festivités de juillet ? (*) Ten Putte se traduit en français par « au puits »

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Vitrail de saint Pierre Fourier et hagiographie

Saint Pierre Fourier fêté le 9 décembre

La baie n° 12 de l’église Sainte-Croix de Bassevelle est ornée d’un vitrail figurant Saint Pierre Fourier. Ce vitrail fait partie d’une série de dix vitraux réalisés par les ateliers MAUMÉJEAN à la demande de l’abbé Hippolyte RADENAC, curé de Bassevelle, Bussières et Pavant.

1925 : attristante détresse de l’église Ordonné prêtre en Hollande, missionnaire Oblat de Marie Immaculée, directeur des missions lorraines de Notre-Dame de Sion, nommé administrateur de Bassevelle le 4 octobre 1925, ce breton a soixante ans quand il découvre une église dans une attristante détresse : courants d’air, fenêtres en lambeaux où siffle le vent, fenêtres vides, tristes comme de grands yeux blancs de malades…

Dominé par cette pensée animatrice – l’église mérite tout notre amour et toutes les manifestations de notre zèle – pèlerin infatigable qui sait à quelle porte frapper – conformément à la loi divine, le prêtre ne fait que son devoir en demandant le prélèvement filial de la part de Dieu – il oeuvrera sans relâche afin de construire, reconstruire, restaurer, réparer, embellir la maison de Dieu. Et quelle efficacité ! Bénédiction de quinze vitraux en trois ans de présence à Bassevelle, la bénédiction de cinq premiers vitraux par Monseigneur GAILLARD, évêque de Meaux, eut lieu le 26 juin 1927 : il avait fallu trouver l’argent auprès des donateurs connus ou

inconnus, originaires de Bassevelle, de Paris, d’Alsace, de Haute-Saône, l’abbé RADENAC fut lui-même un généreux donateur, passer les commandes aux maîtres verriers issus d’une famille qui a créé dans ses ateliers de Paris, Hendaye et d’Espagne, des vitraux qui furent exportés dans le monde entier, les faire réaliser… L’année suivante, ce sera la bénédiction de quatre vitraux à Pavant (Aisne). Une bénédiction de trois vitraux neufs aura lieu également à Thieux (Seine-et-Marne), en 1932, soit une année seulement après son arrivée dans cette paroisse.

Pourquoi un vitrail dédié à un curé ? Dans son discours, prononcé à l’occasion de la bénédiction des vitraux, l’abbé RADENAC explique les raisons de la présence de saint Pierre Fourier à Bassevelle.

Mais pourquoi un vitrail à un curé, et à ce curé-là ? Ce curé-là est un homme de progrès aux larges et puissantes initiatives, comme saint Vincent de Paul, c’est un grand ancêtre de l’enseignement chrétien…

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Pourquoi ce curé-là ici ? Parce qu’il a été invoqué ici. En 1730, l’Église le béatifiait. A cette date, Messire François L’EMPEREUR de MORFONTAINE était curé de la florissante et riche paroisse de Bassevelle. Il l’eut pour patron officiel, comme tous les curés de cette époque… [dans l’église, un marbre noir dû à son frère Michel, rappelle sa mémoire] Pourquoi un prêtre au milieu du groupe des saintes de la Patrie ? Parce que, après Dieu, et de par la volonté de Dieu, les saints et saintes doivent tout au prêtre. C’est à son école que les saints se forment dans la prière et la fréquentation des sacrements. Alors même que le prêtre ne ferait pas de miracles lui-même, continuateur de Jésus-

Christ, il engendre à la vie spirituelle, il instruit, il nourrit d’eucharistie les faiseurs de miracles. Les saints doivent à son ministère leur sainteté comme les élus moins brillants lui doivent leur bonheur éternel… Promu chef, il a l’obligation d’exercer son commandement suivant les ordres reçus, sinon il sera déclaré lâche et traître au jugement de Dieu, et puni comme coupable de la perte éternelle des baptisés, dont il était le chef et le père spirituel, et qu’il avait la mission sublime de conduire à la victoire définitive et au bonheur. Rien de grand, rien d’éternellement beau ne se fait sans Jésus-Christ perpétué dans le prêtre.

Vie et convictions

Pierre FOURIER est né le 30 novembre 1565 à Mirecourt en Lorraine indépendante (actuellement dans le département des Vosges) dans une famille profondément chrétienne et bourgeoise, son père commerçant prenait part au gouvernement de cette ville d’importance. Il y apprit la sincérité avec soi-même, le respect d’autrui, l’accueil aux pauvres et les graves questions de la cité. Se rendre utile à tous et nuisible à aucun fut sa devise de toute une vie. À l’université des Jésuites de Pont-à-Mousson, c’est un élève brillant, ou il prie ou il étudie diront de lui ses maîtres. Il s’attire l’estime de l’élite du pays. Il se passionne pour la réforme religieuse et les décrets du concile de Trente

achevé deux ans avant sa naissance qui, face au mouvement protestant, révisaient complètement la discipline de l’Église et en réaffirmaient solennellement les dogmes, en réaction aux désordres et dérives dus aux

ingérences du pouvoir temporel. A vingt ans il entre chez les chanoines réguliers de saint-Augustin. Après un retour à l’université de Pont-à-Mousson pour six années d’études théologiques, il retrouve le monastère, où il est promu économe. Il veut y mettre en pratique la Réforme. Cette ferveur fait scandale parmi ses confrères. Il doit s’éloigner et accepter la

petite paroisse de Mattaincourt. Humaniste accompli, il s’était déjà fait maître d’école à Chaumousey où il était parvenu à créer des bourses pour des étudiants pauvres. Cette mise à l’écart est le point de départ d’une carrière stupéfiante. Il se met à l’œuvre avec un courage et une

persévérance qui ne se démentiront jamais. Ses entreprises très audacieuses apporteront une réponse aux insatisfactions d’une société en crise. C’est de cette paroisse pauvre que partira le mouvement en faveur de l’éducation des enfants du peuple.

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Attentif au bien des âmes, il l’est aussi à celui des corps : sans cesse sur les routes, il secourt ses paroissiens dans leurs nécessités en organisant des distributions régulières de nourriture, vivant lui-même dans la plus stricte austérité et distribuant aux indigents ses moindres possessions. Il crée une bourse de commerce. Chef de justice dans sa paroisse, il instaure une justice de paix et crée l’assistance judiciaire : ses méthodes semblent déjà très actuelles. Mattaincourt devient vite la paroisse modèle où on vient s’instruire, où l’on consulte.

Il ne peut souffrir les sangsues de la cour à cause desquelles il faut que les peuples gémissent. La générosité, l’action ponctuelle ne suffisent pas, le pauvre doit retrouver sa place dans la société, et pour Pierre FOURIER le plus sûr moyen d’y parvenir est de créer de petites écoles gratuites qui assureront la promotion sociale et accueilleront les catholiques et les protestants, les riches et les pauvres, les garçons et les filles.

Éducation gratuite, soins, assistance alimentaire En 1597, Alix LE CLERC et ses amies décidèrent de créer une maison nouvelle pour les petites filles délaissées. Elles rejoignaient le projet de Pierre FOURIER et formèrent le noyau de l’ordre des chanoinesses de saint-Augustin Notre-Dame. C’est sous le patronage de Notre-Dame que le père Pierre FOURIER plaça la congrégation qui avait pour mission l’éducation gratuite des jeunes filles pauvres. Elle avait aussi une mission de soins et d’assistance alimentaire. Ces écoles ont un tel succès qu’elles essaiment rapidement dans toute la France.

Suite à ses longs séjours au château de Château-Thierry, le roi Louis XIII y voulut l’ouverture d’un établissement du Père Fourier dont l’enseignement gratuit des jeunes filles avait une très bonne réputation. Le 20 avril 1663, les religieuses s’installèrent dans la ville, venant de Soissons. Marguerite Bourgeoys, originaire de Champagne, arrive à Ville-Marie (Montréal) en Nouvelle-France en 1653. Elle y crée en 1658 la première école et fonde la branche canadienne de la congrégation Notre-Dame. Elle aurait pu y accueillir Antoinette, la fille de Médard Chouart dit DES GROSEILLIERS, venu de Bassevelle.

Les risques de l’amitié Pierre FOURIER devint le conseiller et l’ami fidèle de la famille de Lorraine et permit de sauver l’indépendance de la Lorraine pour un temps. Mais son dévouement à leur égard lui fera prendre le chemin de l’exil pour fuir les persécutions de Richelieu dont il avait mis les plans en échec. En 1636, il arriva à Gray, en Franche-Comté. Il y continua son œuvre et il y fut le conseiller des puissants.

En compagnie de M. MUNO, le facteur chargé de la restauration de l’orgue historique de Bassevelle, qui réside dans les environs de Gray, nous visitâmes en septembre 2004 cette maison – dite GAUTHIOT d’ANCIER – où Pierre FOURIER fut logé par le seigneur de BONHOURS. Il mourut à Gray le 9 décembre 1640 et fut canonisé en 1897. Son cœur est conservé à Gray. D’après -Discours prononcé par l’abbé RADENAC le 30 septembre 1928 à l’occasion de la bénédiction des vitraux de Bassevelle ; -saint Pierre Fourier à Gray, conférence donnée par la mère M.H. DERREAL, à l’occasion du 400ème anniversaire de la naissance de Pierre Fourier ; -Mme RAPINE, bulletin n° 18 Arts et Histoire de Château-Thierry, p 9 à 14

La tour-refuge de Gray

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Une cloche nommée Charlotte

La cloche de Bassevelle a bénéficié d’un coup de baguette magique de la « fée électricité » - en l’occurrence le Conseil Municipal en 2003 – qui l’a dotée d’un système moderne pour

sonner l’angélus à 9 h, midi et 19 h tous les jours, et s’élancer lors des évènements tels que mariages, baptêmes, funérailles, messe mensuelle, fête patronale, fête de la moisson…

La cloche pendant les travaux.

Les Bassevellois l’appellent amicalement Charlotte, mais la copie dactylographiée de son inscription, nous renseigne précisément selon les inscriptions vérifiées dans le bronze :

Précision sur le parrain, figurant sur 4 lignes de côté : Ancien Capitaine de cavalerie, Chevalier de l’Ordre de Saint Louis et de la Légion d’Honneur, propriétaire de Lille (*)

En signature accompagnée des armoiries impériales avec couronne et manteau : Auguste Hildebrand à Paris, Fondeur de l’Empereur.

Quelques précisions : le tour de taille de Charlotte est imposant, son diamètre étant de 106cm. Elle pèse environ 700 kg et est réalisée dans un bronze de première qualité (d'après le contrat signé entre le maire et le fondeur en date du 27/11/1857).

(selon documentation d’Annie Courtier, parue dans « Messager d’Amitié » - n° 361). (*) Lille : aujourd’hui l’Ile, près de la Butte Rouge.

J’ai été fondue en 1857 sous l’administration de Mrs Julien Pierre-Alexandre, Maire de cette commune et Lamiche Hubert,

Adjoint.

J’ai été baptisée par Mr Cornuel Félicien, Curé de cette paroisse.

Je m’appelle Béatrix Jeanne Marie.

Mon parrain est Mr Bouruet Jean-Hector, propriétaire de Salnove

et ma marraine, Mme Decornuette Béatrix Charlotte, épouse de Mr de Saint Just Antoine-François.

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A découvrir en visitant l’église

Le chemin de croix

Il y a toujours des évènements d’importance, dans notre Doyenné. Ainsi, le 16 septembre 2006, le père Piotr Kacprowski a béni un « nouveau » Chemin de Croix à l’occasion de la fête patronale, en l’église Sainte Croix de Bassevelle. Cet ensemble est composé de quatorze stations qui suivent la tradition du XVIIe siècle, auxquelles s’ajoute une quinzième station. C’est l’aboutissement d’une belle et longue chronique. Ici, un Chemin de Croix fut béni le 8 avril 1894 (son « certificat de bénédiction » en fait foi).

Ses quatorze stations traditionnelles tournaient bien dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme en témoignent d’anciennes photographies. Décrochées depuis plusieurs dizaines

d’années et remisées dans l’autel de saint Blaise, elles sont maintenant plus ou moins endommagées. Une restauration n’était pas envisageable : si les tableautins font illusion dans leurs cadres, ce ne sont en fait que des chromolithographies (*) vernies et collées sur des toiles. Fin 2002, venant de restaurer la peinture à l’huile qui orne la bannière de procession dédiée à la Vierge, Madame Szyc-Zielinski - professeur en restauration et conservation des peintures, à l’école de Condé Paris-Bastille - proposa que ses élèves imaginent et réalisent un Chemin de Croix pour l’église de Bassevelle, comme sujet d’étude pendant leurs cours. Cette idée fut abandonnée courant 2003, le conseil municipal du village préférant une copie du Chemin de Croix existant depuis plus de cent ans.

Quand l’art de copier ne suffit plus : il faut imaginer et reconstituer les parties manquantes. Le 15 janvier 2004, ledit conseil vote les travaux de copie et le financement des matières premières nécessaires. En mars 2004, une convention est signée par Bernard Richard (maire de Bassevelle) et Madame Chamiot (directrice de l’école de Condé Paris-Bastille).

Le Chemin de Croix (suite et fin) Les étudiants des 2ème et 3ème années copieront et reconstitueront les quatorze stations du Chemin de Croix de 1894, au bénéfice de l’église de la commune, ceci dans le cadre strictement pédagogique de leurs cours. Leur professeur de copie et d’arts plastiques, M. Gary Smiljkovski, se chargera de créer à notre demande, la quinzième station « Jésus ressuscité ».

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Jésus ressuscité :

XVe station du Chemin de Croix de Bassevelle.

Pendant deux années, de bonnes relations se nouèrent avec les élèves, les professeurs et l’administration, au cours de nos cinq visites à l’école et de leur venue lors des journées du patrimoine. Et fin juin 2006, à la date prévue, les quinze huiles sur toile nous remises, travail de treize élèves et de leur professeur. Le temps était venu d’encadrer les toiles. Ce travail fut réalisé par André Couvreux (menuiserie), Germaine Richard (teinture et vernis) et Christine Kinziger (peinture des numéros). Puis, il fallut décider de l’endroit où elles seraient accrochées afin que tout soit prêt pour la bénédiction.

Des élèves, leurs familles et amis, les professeurs, avaient rejoint les Bassevellois et autres paroissiens des alentours, en ce jour mémorable du 16 septembre 2006. Voici les paroles d’Elvire, une des élèves : « Merci pour la confiance que vous nous avez accordée à tous, en nous laissant l’opportunité de réaliser ce Chemin de Croix pour votre église. Bien plus qu’une simple expérience pédagogique et pratique, participer à ce travail prouve et accroît d’une certaine manière, notre intérêt commun pour le patrimoine et sa conservation à travers les générations. ». � (Article d’Anne-Marie Langou, paru dans « Au Fil de l’Amitié » n° 19).

(*) La chromolithographie est l’un des procédés d’impression en couleurs les plus utilisés au XIXe siècle pour l’imagerie populaire. Sur une pierre, l’artiste trace un dessin au crayon gras. Après fixation définitive du dessin et humectation de la pierre, on étend une couleur, une encre grasse, avec un rouleau. Cette couleur se dépose sur la pierre, exactement à l’endroit voulu par différence d’affinités avec l’eau et la graisse. Il faudra utiliser autant de pierres que de couleurs différentes qui seront reproduites par impressions successives. Cette technique avec un passage par couleur est très délicate, mais le procédé permettant la reproduction à de multiples exemplaires, le coût n’en est pas très élevé. Entre autres, il servit à reproduire avec une exactitude parfaite, des œuvres de grands maîtres.

Encore quelques objets remarquables

Lorsque les fêtes permettent l’accès à certaines œuvres la plupart restaurées, c’est un vrai plaisir des yeux que de les contempler. En voici quelques unes.

Fonts baptismaux en marbre rouge et couvercle en bois

sculpté (18ème siècle). Bâton de procession en bois sculpté polychrome et doré (18ème et 19ème siècles).

Statue du retable nord : visage de la Vierge de l’Immaculée

Conception en bois peint doré et polychromé (19ème siècle), statue restaurée par

Laurence Chicoineau et bénie par le Père Piotr Kacprowski lors de son installation sur le secteur de Saâcy-sur-Marne le 21/09/03 (avec

premier système anti-vol de l’église).

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Au centre de la bannière de

procession : l’huile sur toile, restaurée en 2002

par Marguerite Szyc-Zielinski.

Confessionnal restauré au

printemps 2006 par Jacky Plonquet, menuisier

ébéniste à Bussières.

Lustre restauré en 1989

(grâce à la générosité d’une famille bassevelloise)

Renommée de Bassevelle L’église de Bassevelle a depuis toujours inspiré les artistes peintres ou amateurs. D’ailleurs, des tableaux représentant l’édifice décorent les intérieurs de quelques habitants du village, soigneusement transmis de générations en générations. En voici quelques-uns signés (par ordre alphabétique) Philippe Arnaud, Etienne Bellan, Gilbert Langou, Hervé Le Bourdelles, Fernand Pinal, Adrienne Pinard.

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Quant à Jean-Michel Fauvet, artiste peintre contemporain, il a réalisé ce

tableau représentant l’orgue historique de Bassevelle, acquis par la

commune en 2007.

A suivre sur les pages du site : toute l’histoire de la renaissance de l’Orgue Historique de Bassevelle (18ème siècle) avec son buffet en bois sculpté et ses trophées, racontée par la présidente de l’association : Annie Courtier.■

Comme un tableau

En conclusion, nous aimerions vous faire partager le plaisir de la vue de l’église Sainte Croix de Bassevelle, au crépuscule…