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Histoire de l'A.S. Nancy-LorrainePRÉFACE Si vous avez décidé de lire cette "Histoire d'un Club", c'est que vous êtes attachés à l'A.S. Nancy-Lorraine. Moi aussi. J'ai donc accepté

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HISTOIRE DE

L'A.S. NANCY-LORRAINE

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Jean-Pierre HOPP

HISTOIRE DE L'A.S. NANCY-LORRAINE

Préface de Michel PLATINI

Editions HORVATH

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A Christiane

R E M E R C I E M E N T S

L'auteur remercie toutes les personnes qui lui ont permis de réaliser cet ouvrage et en particulier :

- les dirigeants de l'A.S. Nancy-Lorraine et principalement MM. Gérard Rousselot et André Gauthrot,

- le personnel administratif, - MM. Jacques Granger et Hervé Collot qui lui ont fourni leurs

archives personnelles, - MM. Jacques Glory et Roger Claudin, photographes à l'Est

Républicain, auteurs de toutes les images qui illustrent cette His- toire de l'A.S. Nancy-Lorraine,

- M. Michel Laurent, - M. René Dupuy, de la Société Japy France, - M. Claude Cuny sans les idées et le travail duquel ce livre

n'aurait jamais existé.

Réalisation Gérard Tisserand - Corinne Poirieux

Copyright Editions Horvath, 27, bd Charles-de-Gaulle, 42120 LE COTEAU I.S.B.N. 2.7171.0569.7

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P R É F A C E

Si vous avez déc idé de lire cet te "His to i re d 'un Club" , c 'est que vous êtes a t tachés à l 'A.S. Nancy -Lor ra ine . Mo i aussi. J 'ai donc accep té vo lon t ie rs d 'en écr i re la p ré face dès que Jean-P ie r re m 'a sollicité.

M o n côté fa ta l is te m ' a m è n e à p rendre la vie c o m m e elle vient. A u j o u r le jour. Ce la ne m ' e m p ê c h e pour t an t pas de c o n s e r v e r au plus p ro fond de mo i les images des m o m e n t s forts que le footbal l m' a apportés .

Avec l ' insouc iance d 'un g a m i n de 17 ans j 'a i découve r t que m o n passe - t emps favori pouva i t m e rappor te r de l 'argent. C 'es t dans l 'arr ière-sal le d 'un café de Sa in t -Max , tout près du s tade Picot , qu 'un d i r igeant m'a fait s igner m o n cont ra t de s tagia i re et m'a tendu un chèque de 300 F, montan t de mon salaire mensue l .

En 1972, m o n père avai t déc idé de r é p o n d r e f a v o r a b l e m e n t aux sol l ic i ta t ions des t echn ic iens de l ' A S N L qui c roya ien t en moi . Je coucha is en Forê t de Haye dans le bâ t imen t rése rvé aux pen- s ionnai res de ce que l 'on appela i t a lors "Le Conserva to i re" . J 'étais é levé à Sa in t - Joseph , mais après six mois en Seconde , Alber t Bat- teux conse i l l a à m e s parents de pr iv i lég ier le footbal l . Ils quit- tèrent J œ u f pour s 'occuper des é lèves du Conse rva to i r e logés dans une ma i son que le c lub ache ta à Sa in t -Max . Je rev iva is donc c o m m e à la maison . Cet e m m é n a g e m e n t co ïnc ida avec la mise en service des ins ta l la t ions de la Forê t de Haye. Ainsi , depuis Saint- Max , je mon ta i s tous les j ou r s en Forêt , a lors que l ' année avant , j e venais depuis la Forê t m 'en t ra îne r à Picot. H e u r e u s e m e n t Hervé Mar io t et Ala in Fe lden posséda ien t des voi tures .

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Des jun io r s à l ' équipe de Div i s ion 3, le pas fut vite f ranchi . Je m 'en t ra îna i s avec les pros et c 'est dans les ves t ia i res que j 'ai appris que j e r emplace ra i s K u s z o w s k i b lessé contre Nîmes . Je n'ai été ni f ier ni craint if . Joue r avec les pros ou en réserve: du m o m e n t qu'il y avai t un bal lon!

Le bal lon c 'est l 'essentiel pou r moi . Cet te idée, j 'a i eu la chance de la pa r t age r avec ceux que l 'on appela i t les pens ion- na i res du lycée Papi l lon. R o u y e r que j 'ai v ra imen t connu en 1975, à son re tour de C h a u m o n t , Rub io m o n c o m p a g n o n de France O l y m p i q u e et Mou t i e r avec qui j 'ai a ccompl i m o n service mili- taire au Bata i l lon de Joinvi l le . Ils é ta ient c o m m e moi, céli-

bataires . Les après m a t c h e s é ta ient l 'occas ion de fêtes, la p lupar t du t emps au Capri , une p izzér ia de la rue Stanis las . La d ié té t ique , nous ne conna i s s ions pas.

En d é p l a c e m e n t n o u s d e s c e n d i o n s s o u v e n t à Novo te l . Je pa r tagea i s alors m a c h a m b r e avec M o u t i e r car, c o m m e j 'é ta is plus gros que lui, il accep ta i t de m e la isser o c c u p e r le g rand lit. En Forê t de Haye q u a n d nous al l ions au "vert", les lits é ta ient de m ê m e g r a n d e u r et, c 'est avec Ol iv ie r que m e re t rouvais . Nous j o u i o n s t e l l ement pou r nous amuser , que nous n ' accep t ions pas l ' injust ice. Un soir à Lyon nous avons enca i ssé un but alors que la p remiè re m i - t e m p s deva i t être t e rminée depuis trois ou quatre minutes . Avec la bande , nous avons a c c o m p a g n é M. Wur tz par le tunnel , ce qui à Ger land , représen te env i ron trois cents mètres . Nous d iscu t ions ent re nous su f f i s ammen t fort pou r qu'il entende. "Dis- lui qu'il est mauva i s" . "Pourquo i moi? De toute façon il le sait qu'il est mauvais" . "T 'en as dé jà vu des aussi mauva i s que lui?". "Jamais . C'est v ra iment le pire".

Rober t Wur tz n 'a pas bronché . Très digne. Nous , nous nous s o m m e s fait plaisir. Avec le recul j 'ai honte .

J'ai v ra iment cru que nous al l ions a t te indre les s o m m e t s tous e n s e m b l e en 1979. Nous ven ions de g a g n e r la C o u p e de F rance et j e m e s o u v i e n d r a i t o u j o u r s q u e G i s c a r d d ' E s t a i n g m ' a v a i t embra s sé en me la remet tant .

M e r c h a d i e r , P i n t e n a t et Z é n i e r , t ous i n t e r n a t i o n a u x A,

a r r iva ien t en renfor t . Et pu i s M e r c h a d i e r et mo i nous nous s o m m e s blessés g ravement . Tout s 'est ef fondré .

L 'A .S .N.L . avait t rouvé les m o y e n s f inanciers pour me conser- ver mais je voula is vivre autre chose. Joue r dans un club qui dis- pute une C o u p e d 'Europe tous les ans. Pour parven i r à ce but, il faut de bons joueurs . Pour avoi r de bons joueurs , il faut de l'ar- gent. Les bons j oueu r s ob t iennen t géné ra l emen t des résultats . Les bons résul ta ts at t i rent le publ ic et les sponsors qui a m è n e n t de

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l'argent, grâce à cet argent, on achète des bons joueurs, etc... C'est un cercle vicieux. Claude Cuny a tout essayé pour obtenir cet argent. Il a bien fait son boulot mais il n'a pas été suivi. J'au- rais gagné autant en restant à Nancy, mais je voulais surtout obtenir des résultats en me faisant plaisir. Le passage chez les "Verts" a servi à m'aguerrir avant d'aller à l'étranger. En 1974, Valence déjà m'avait fait des offres. Je ne me suis expatrié que huit ans après. En Italie. Dans le meilleur club du monde à mon avis. Toujours pour me faire plaisir. Pour découvrir autre chose. Si j'en avais fait une affaire financière je serais allé ailleurs, m'embêter très certainement. J'ai songé à mon grand-père qui avait accompli le chemin inverse. Lui aussi pour connaître mieux. Sans garantie de réussir.

J'ai fait rapidement le tour de ma carrière en expliquant ce qui m'a amené à la conduire comme je l'ai conduite. A ma guise. Sans les conseils de personne. J'aurais peut-être pu me vendre mieux. Tant pis. Ce n'était pas le principal. Sentir le ballon, l'offrir à un copain, le mettre au fond des buts, comme quand j'étais gamin à Jœuf m'apparaît pour moi essentiel. Entre Jœuf et la Juventus il y a eu Nancy. C'est là que j'ai appris, grâce à Antoine Redin, que l'on ne progresse qu'en s'entraînant. C'est là d'ailleurs que je me suis entraîné le plus. A Saint-Etienne et à la Juventus, les matches de championnat s'ajoutaient à ceux de la Coupe d'Europe et de l'équipe de France et c'est surtout la récupération qui me préoccu- pait.

Je n'oublierai jamais que ma notoriété n'aurait peut-être pas été telle si je n'étais pas passé par l'A.S.N.L. Je ne regrette pas d'avoir été l'un des joueurs de cette équipe dont le nom était synonyme de spectacle. Nous n'avons perdu qu'un ou deux matches à Picot à l'époque du fameux lycée Papillon. Nous étions conquérants, avides de buts. Notre joie de jouer offrait au public une joie de regarder. Cette communion nécessaire entre acteurs et spectateurs me rend fier d'avoir porté le maillot blanc frappé du chardon rouge.

Il est désormais celui de mon fils Laurent.

Comme le ballon, la roue tourne. Michel PLATINI.

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Lui aussi restera dans l'histoire de l'ASNL. Mathieu Schneider, très vite sur- nommé " Boby ", marquera le premier but du nouveau club nancéien.

(Document de l'auteur)

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L E V E R D E R I D E A U

L'A.S.N.L. existerait-elle s'il avait plu ce jour de 1966? La question restera à jamais posée. Le soleil de juin invitait à la promenade. Claude Cuny, comme pas mal de Nancéiens s'en alla chercher la fraîcheur au hasard. Son itinéraire le conduisit à passer devant le stade de Tomblaine. Il montra à ses enfants cette immense enceinte vide. Deux ans auparavant, le F.C. Nancy y achevait sa carrière devant une dernière poignée de fidèles résignés.

Pour assister à un match pro, il fallait désormais accomplir la soixantaine de kilomètres séparant Nancy de Metz.

En rentrant à la maison, Claude Cuny se met à réfléchir. Le F.C. Nancy c'est la prime jeunesse de ce trentenaire. Vite convain- cu qu'il ne serait jamais professionnel, Claude Cuny a troqué le maillot rouge du club nancéien pour la tenue noire d'arbitre, puis pour le survêtement d'accompagnateur des équipes de jeunes.

Dans l'esprit du directeur de la Bourse de sous-traitance des métaux, la nostalgie cède vite le pas à l'enthousiasme. Un stylo, du papier, et Claude Cuny passe une nuit entière à mettre noir sur blanc les idées qui lui sont venues pour remplir à nouveau le stade du Pont d'Essey.

Il soumet son travail à quelques amis fidèles, tous passionnés de football. MM. Roland Cadré, Roger Cattier, Lucien Courtin, Serge Etienne et François Fiatte apportent leur point de vue, font part de leurs réflexions. Le groupe de ce qui s'appellera "les pro-

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moteurs" travaille dans l'ombre durant quelques mois. En novem- bre, Claude Cuny invite à son bureau de la place d'Alliance, Michel Laurent grand reporter à l' Est Républicain et spécialiste du football. Le journaliste demeure sceptique devant l'assurance manifestée par Claude Cuny, mais il est ébahi par la teneur du dossier. Rien de tel n'a encore été imaginé dans le monde du foot- ball. Le discours de Claude Cuny se résume ainsi : "Il faut faire table rase du passé. Mon club aura des structures solides et modernes. Nous le ferons collaborer avec le commerce et l'indus- trie car le football est un fait social". Le 16 décembre, "l'associa- tion pour l'étude et la création d'un club régional de football à section professionnelle" dépose ses statuts à la préfecture de Meurthe et Moselle. L'Est Républicain lance l'opération "BP 17", intitulé de la boîte postale où sont reçus les témoignages de sou- tien. Le chef de service des sports de l'époque y croit tellement peu que les premiers résultats paraissent dans les pages régionales. Il sera contraint de s'incliner devant l'engouement sus- cité par l'opération. Plus de 17 000 signatures parviennent à la boîte postale.

Le 15 janvier 1967, Nancy accueille le match de Coupe de France Lille-Besançon. 6.000 spectateurs y assistent. Le potentiel de public existe. Claude Cuny et ses amis mettent alors sur pied une campagne d'adhésion baptisée "Cinquante jours en bleu, jaune, rouge". Il s'agit de la couleur des cartes qui seront remises aux donateurs des différentes catégories. Bleues pour les fonda- teurs auxquels il est demandé 200 F, jaunes pour les bienfaiteurs qui versent 50 F et rouges pour les supporteurs qui paient 10 F. Le secrétariat du club, installé provisoirement dans deux pièces prêtées par la Foire Exposition, enregistre 2000 adhésions à la mi- février.

Les promoteurs obtiennent la caution d'une vingtaine de per- sonnalités locales et régionales de la politique, des collectivités locales et de l'économie. Claude Cuny ne peut qu'annoncer : "Nous avons atteint le point de non retour".

Les lecteurs de L'Est Républicain choisissent à une très impor- tante majorité le nom du futur club "Association sportive Nancy- Lorraine". La municipalité de Nancy s'engage à couvrir le tiers du budget, Claude Cuny dessine le maillot et soumet son dossier au Groupement du Football Professionnel. L'A.S.N.L. espère bien être sur la ligne de départ le 19 août.

Le 10 juin, le Groupement rejette la candidature nancéienne et accepte celle de Lorient.

Le dossier des Bretons, s'il n'est pas plus solide, présente

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Pour "inventer" l'ASNL et une grande partie du nouveau football professionnel, Claude Cuny a fait travailler ses méninges. Mais il montre aussi l'exemple quand il s'agit de mettre la main à la pâte pour amé- nager les locaux de la Forêt de Haye.

(Photo Jacques Glory)

Claude Cuny sort de la mairie de Nancy avec le sourire. La municipa- lité a accepté de couvrir le tiers du budget du nouveau club. L'ASNL est prête à attaquer son premier championnat. (Photo Jacques

Glory)

l'avantage d'être plus traditionnel, plus conformiste. Les sexa- génaires qui régissent le Football Professionnel à Paris sont du genre conservateur. La nouveauté les effraie. A Nancy, on refuse la sanction. Claude Cuny, soutenu par la ville, invite en Lorraine M. Pujol, l'un des patrons du G.F.P. Rassuré et convaincu, l'admi- nistrateur donne son feu vert et l'A.S.N.L. est admise à devenir club professionnel le 16 juin. Claude Cuny a remporté son match. C'est désormais aux joueurs d'entrer en scène.

1967 - 1968 : Une équipe est née. Il fait beau ce 21 juin 1967. Le moral des Français est au

zénith. C'est l'été qui commence. Dans les bureaux, les ateliers, les commerces, on tire des plans sur la comète. On rêve déjà aux rivages ensoleillés où l'on s'entassera. Où des tonnes de chair blanche vont rougir et, espère-t-on, brunir. A Jœuf, un jeune garçon nommé Michel Platini souffle en famille les douze bougies de son gâteau d'anniversaire. A Nancy, ou plus exactement à

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Il est venu de Sedan en compagnie de Serge Marie et Jean-Paul Kraft. En signant son contrat quelques minutes avant eux, Charles Gasparini restera comme le premier professionnel de

l'ASNL. (Photo Jacques Glory)

Lorrain d'origine, l'ex-international René Pleimelding a retrouvé Nancy pour prendre en mains les destinées du dernier-né du football français.

(Photo Jacques Glory)

Tomblaine, sur la pelouse du stade de l'Université, une quinzaine de footablleurs commencent leur footing. René Pleimelding, pre- mier entraîneur de l'A.S. Nancy-Lorraine, passe en revue un effectif de joueurs disposés à signer un contrat en faveur du dernier né du football professionnel français. Au sein du groupe, on reconnaît quelques professionnels sedanais Kraft, Gasparini, Marie, le Strasbourgeois Stieber et de jeunes espoirs lorrains Lanini, Formica, Woltrager; René Pleimelding a amené son fils Gérard.

Une semaine plus tard, jour pour jour, devant 5 600 curieux venus découvrir leur équipe, l'A.S.N.L. dispute le premier match de son histoire. L'adversaire s'annonce coriace. Ni plus ni moins que l 'équipe de France militaire. Parmi les "bidasses" un défenseur nantais à l'allure élégante, Henri Michel. Côté nancéien, Roger Piantoni. Le plus célèbre des footablleurs lorrains est venu spécialement de Carpentras pour apporter son talent. Parrain du bébé en quelque sorte. Les militaires ne forcent pas pour l'em- porter 3 - 0. La toute première équipe de l'A.S.N.L. était ainsi

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Michel Platini et Jean-Pierre Hopp

(1987)

Déjà parus dans cette collection : - Histoire du F.C. Sochaux-Montbéliard - Histoire de l'A.S. Saint-Etienne - Histoire de l'Olympique Lyonnais - Histoire du Havre-Athlétic-Club - Histoire du Lille-Olympique-Sporting-Club

A paraître : - Histoire du F.C. Metz - Histoire du S.C. de Toulon et du Var - Histoire du F.C. Nantes

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