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Histoire de l’Europe de l’Est et des Balkans Premier cours : Les républiques de la Baltique

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Histoire de l’Europe de l’Est et des Balkans

Premier cours : Les républiques de la Baltique

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Premier cours : Les républiques de la Baltique

1 – Estonie

2 – Lettonie

3 – Lituanie

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1 — Estonie• 1.1 – Notions générales• 1.1.1 – Géographie

• L’Estonie, avec ses 45 227 kilomètres carrés, est l’un des plus petits pays de l’Union européenne, frontalier de la Lettonie au sud et de la Russie à l’est.

• Son climat est de type maritime : les hivers y sont relativement doux, et les étés relativement frais.

• L’ensemble du territoire est très plat, surtout près des côtes, et ne s’élève que graduellement, le point culminant, le Suur Munamägi, est de seulement 318 mètres.

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• C’est un pays de forêt et d’eau. Le nord-ouest est constitué de tourbières, alors que la forêt, qui couvre 50 % du territoire du pays, devient omniprésente à l’est.

• L’eau est partout. D’abord le long de ses 3800 kilomètres de côté, mais surtout grâce au réseau fluvial très dense. On compte 420 rivières et fleuves de plus de dix kilomètres. Les trois plus importants sont la Narva, l'Emajögi et le Pärnu.

• On trouve environ 1400 lacs, dont le lac Peïpous, le quatrième lac le plus important d’Europe.

• C’est un petit territoire très pollué. La Mer baltique est très contaminée et à l’intérieur du territoire, le développement industriel a entrainé une pollution importante de l’air et des cours d’eau, même si la désindustrialisation des années 1990 a fait chuter les émissions de produits polluants.

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1.1.2 – Démographie

• L’Estonie est une république de la région baltique, mais ce n’est pas une république balte : son peuple n’a rien à voir avec les peuples baltes situés au sud.

• Les Estes appartiennent à branche finnoise de la famille finno-ougrienne et sont ainsi apparentés aux Finlandais, aux Lapons et aux Caréliens de Russie septentrionale.

• La population de l’Estonie s’élève à environ 1,3 million d’habitants : 70 % d’Estes, 26 % de Russes et 4 % partagés entre Ukrainiens, Finlandais et Biélorusses, entre autres.

• La population est en baisse depuis 1991, à cause d’un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme) et de l’émigration.

• Le taux de croissance est ainsi négatif (- 0,6 % annuellement) et l’âge médian est aujourd’hui de 41 ans.

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• L’espérance de vie, de 74 ans, est de nouveau en hausse après les baisses des années 1980 et 1990.

• Le taux d’alphabétisation est de 100 %, ou à peu près.• Le niveau de vie, plus faible qu’en Europe de l’ouest, est tout

de même assez élevé. En 2010, l’Estonie occupait le 34e rang dans l’indice IDH, premier de sa région, 3e parmi les nouveaux membres de l’UE, en hausse de 6 places par rapport à 2009.

• L’appartenance à l’URSS entre 1940 et 1990 a entrainé un recul important du luthérianisme. La population de l’Estonie est peu religieuse : 14 % de la population se dit luthérienne, 13 % orthodoxe, les autres confessions regroupant 1,5 % seulement de la population. Le reste de la population ne se reconnait aucune allégeance religieuse.

• La plus importante ville, Tallin, qui est aussi la capitale, compte 400 000 habitants. Les autres villes importantes sont Tartu (100 000 habitants), Narva (74 000) et Parnu (52 000).

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1.2 – Évolution historique1.2.1 – Des origines au XXe siècle

• Au 5e siècle avant notre ère, les Estes vivaient en petits groupes peu structurés et ce n’est qu’à partir du IXe que ces diverses tribus s’unirent vaguement pour contrer les Vikings.

• Ce fut ensuite au tour de l’Ordre de Livonie de menacer ces populations. Dans la foulée de la christianisation, le roi de Danemark Valdemar II fonda Tallin en 1219, qui rejoignit alors la Ligue hanséatique en 1248.

• En 1345, l’Ordre de Livonie acheta aux Danois leurs droits sur l’Estlandie en maintenant les paysans estes dans l’esclavage.

• Avec la Réforme, certains propriétaires germaniques installés sur ces terres adoptèrent le luthérianisme, bouleversant l’équilibre et donnant l’occasion au tsar moscovite Ivan IV dit le Terrible d’attaquer la Livonie et l'Estlandie.

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• Cette guerre entraîna l’effondrement de l’Ordre livonien et le vide fut comblé par la Pologne et surtout la Suède, qui se divisèrent le territoire, avant qu’un conflit les opposants permette à la Suède d’établir son contrôle sur le territoire.

• À l’issu de la Guerre du Nord (1700-1721), le traité de Nystad mit fin à la domination suédoise sur toute la région, qui passa dès lors sous le sceptre de l’empire russe naissant.

• La domination russe va permettre à l’Estlandie de connaître près de deux décennies de paix. Au XVIIIe siècle, les propriétaires allemands maintiennent leur domination économique, mais au début du XIXe siècle, les territoires baltes furent les premiers à voir l’abolition du servage.

• Au cours du XIXe siècle émerge un nationalisme estonien. La russification, affaiblissant l’allemand, permet l’émergence d’une langue estonienne moderne, ainsi que d’un mouvement politique (Jeune Estonie – Noor Eesti).

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1.2.2 – Le XXe siècle

• En 1917, le territoire est disputé entre les révolutionnaires russes et les nouvelles autorités estoniennes. L’avancée allemande mit fin temporairement au conflit, permettant, le 24 février 1918, la proclamation de l'indépendance.

• Mais Tallin, envahie dès le 25 février par les troupes allemandes, resta occupée jusqu'en novembre 1918. Survint une nouvelle tentative pour établir un pouvoir bolchevique, mais la victoire de l’armée estonienne fut confirmée par le traité de Tartu du 2 février 1920.

• La constitution estonienne alors proclamée était difficilement applicable et les difficultés économiques provoquées par la guerre, les incertitudes quant à l’avenir de la jeune République, accentuées par la crise des années 30, provoquèrent un raidissement autoritaire en 1933, qui se solda par un coup d’État en mars 1934.

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• En vertu du pacte Ribbentrop-Molotov, l'U.R.S.S. reçut le contrôle de l’Estonie et en septembre 1939, le gouvernement estonien dut accepter l'installation de troupes soviétiques.

• En juillet 1940, Moscou exigea de nouvelles élections sous la menace militaire. L'Estonie devint une République socialiste soviétique le 6 août 1940 et le modèle stalinien fut appliqué.

• Ce qui explique que l'armée du Reich ait été accueillie en libératrice dans un premier temps. Puis la population se partagea en deux groupes, proallemand et prorusse.

• Après la guerre, un effort important fut fait par Moscou pour développer l'industrie, ce qui attira un grand nombre d'émigrés : en 1989, ils représentaient plus de 35 % de la population. Dans les villes, la langue russe dominait.

• Cela contribua bien sûr au développement d’un mouvement nationaliste, lequel deviendra la base de la « Révolution chantante » de 1990 et de l’indépendance de 1991.

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• 1988 est l’année décisive : en janvier, un parti indépendantiste est crée et en avril, le drapeau estonien fait une première apparition depuis 1940 et tout au long de l’année, des manifestations culturelles agitent le pays.

• Mais c’est surtout la création d'un Front populaire qui fait de 1988 l’année du grand tournant, le front parvenant à mobiliser la population en réclamant davantage de pouvoir économique, parvenant ainsi à se glisser entre le parti communiste et le parti indépendantiste.

• Le 16 novembre 1988, le Parlement estonien vote en faveur de la souveraineté de l'Estonie.

• Le Front populaire se radicalise tout au long de 1989, Tallin s’approprie de plus en plus de pouvoirs et le 30 mars 1990 l’Estonie proclame son indépendance, qui sera officiellement restaurée le 20 août 1991, à la faveur du putsch avorté contre Gorbatchev.

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1.2.3 – Depuis l’indépendance

• L'Estonie se distingue par ses choix en matière sociale et surtout économique et est souvent présentée comme un modèle de transition économique.

• Le 28 juin 1992 a été adopté une constitution de compromis, instituant un équilibre entre le gouvernement, le parlement et le président. Élu au suffrage universel indirect, pour cinq ans, les pouvoirs de ce dernier sont limités.

• Le 20 septembre 1992 se sont déroulées les premières élections depuis l'indépendance. Deux semaines plus tard, l'écrivain, cinéaste et ethnologue Lennart Meri devint le premier président de l’Estonie indépendante. Il sera réélu quatre ans plus tard pour un autre mandat, de cinq ans.

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• Les débuts politiques de l'Estonie indépendante ont été marqués par des coalitions instables, mais les choses se sont stabilisées depuis et la vie politique estonienne est désormais beaucoup plus calme, même si, par le système électoral choisi, les coalitions gouvernementales restent éphémères.

• Peu à peu, les Estoniens ont déserté les partis politiques radicaux pour se réfugier au centre. Même les électeurs russophones ont délaissé leurs partis nationaux pour appuyer des formations politiques centriste.

• Les gouvernements qui se sont succédé depuis 1991 ont pour caractéristiques d'être à la fois jeunes et féminisés, conformément au modèle nordique.

• Au plan économique, l’Estonie indépendante a choisi l’ultralibéralisme. L’adhésion à l’UE en 2004 a forcé le pays à se plier à certaines réglementations, limitant dès lors un libéralisme jugé par certains excessif.

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• Cette orientation économique est apparue d’autant plus évidente que l'Estonie était la république soviétique la plus libérale et bénéficiait d'une véritable culture d'entreprise, tout en étant relativement moins intégrée.

• Grâce entre autres à la forte présence économique des États nordiques voisins, l’Estonie s’est rapidement développée au cours des vingt dernières années.

• La politique étrangère suivie par Tallin depuis 1991 a été dominée par le désir de s’affranchir le plus rapidement possible de son passé soviétique.

• Les négociations d’adhésion à l’UE ont commencé en 1997 et le pays a rejoint l’organisation en 2004. Les relations avec l’OTAN, vues comme une garantie d’indépendance, a conduit Tallin à intégrer l’organisation en 2004.

• L'Estonie demeure soumise au facteur russe, à la fois du fait de la présence d'une forte communauté russophone sur son sol et de ses relations complexes avec la Russie.

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2 — Lettonie2.1 – Notions générales2.1.1 — Géographie • La Lettonie est composée de quatre provinces historiques,

dont l’unification a donné naissance au pays dans sa forme actuelle : la Vidzeme, au nord, la Kurzeme à l'ouest, la Zemgale au sud et la Latgale à l'est.

• La Lettonie s’étend sur un territoire de 64 589 kilomètres carrés au nord-est de l'Europe et partage à l’est une frontière avec la Russie et la Biélorussie, au nord avec l’Estonie et au sud avec la Lituanie.

• La Lettonie compte près de 500 kilomètres de côte sur le golfe de Riga, presque toujours libre de glace et très pollué.

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• La quasi-totalité du territoire de la Lettonie est constituée de plaine ou de faibles collines. Le point culminant du territoire ne s’élève qu’à 312 mètres d’altitude.

• La proximité de la mer, la latitude nordique et sa faible altitude font en sorte que le territoire est couvert de tourbières, de marécages et de forêts, celles-ci couvrant près de 45 % de la surface du pays.

• Le climat est maritime sur la côte et continental à l'intérieur des terres. L'été est court et l'hiver est plutôt long et fortement neigeux.

• La Lettonie jouit d’une généreuse hydrographie : le pays compte plus de 12 000 fleuves et rivières, dont la Daugava, la Lielupe, et la Gauja (452 km), qui irrigue la Livonie.

• On compte aussi plus de 3 000 lacs, dont le plus grand est le lac Lubans, avec une superficie de 80,7 km2.

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2.1.2 – Démographie

• La Lettonie est une république balte : l’ethnie majoritaire du pays, les Lettons, appartient à la famille des peuples baltes, branches de la sous-famille germanique de la grande famille des peuples indo-européens.

• Avec ses 2,3 millions d’habitants, le pays demeure l’un des États les moins peuplés de l’Union européenne. Et cette population est en baisse depuis les années 1980.

• La population actuelle est composée à 58 % de Lettons et à 29 % de Russes. Le reste étant réparti entre des Biélorusses, des Ukrainiens, des Polonais et diverses autres nationalités. La baisse de la population a eu ceci de bon que depuis 1991, la part des nationaux est passée de 52 à 58 %, donnant un coup de pouce à la cohésion nationale.

• L’espérance de vie de 71 ans tend à croître depuis 10 ans.

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• Mais le taux de croissance de la population demeure négatif (-0,6 % par année), à cause de l’émigration et d’un taux de fécondité de 1,27 enfant par femme. L’âge médian de 39 ans témoigne ici aussi des difficultés démographiques à venir. La population du pays est totalement alphabétisée.

• En ce qui concerne le niveau de vie, le pays appartient à la catégorie des États disposant d’un IDH élevé et occupait en 2009 la 48e position de ce classement.

• On ne trouve pas de religion dominante sur le territoire : le protestantisme (16 % de la population), le catholicisme (15 %) et l'orthodoxie (8 %) sont les principales confessions. Surtout, 60 % de la population ne se reconnait dans aucune religion.

• La Lettonie ne compte que deux villes dont la population est supérieure à 100 000 habitants : Riga, la capitale (750 000 habitants) et Daugapils, en Latgale (110 000 habitants). La majorité de la population habite dans des villes de taille moyenne de 100 000 habitants et moins.

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2.1 – Évolution historique2.1.1 – Des origines au XXe siècle

• Le territoire de la Lettonie est habité depuis le 2e millénaire avant notre ère. Il y a environ 3000 ans, les migrations regroupèrent les Baltes en quatre communautés : Coures, Latgaliens, Séloniens et Sémigaliens.

• Jusqu’au déclin des Vikings, le territoire servait de transit, mais la disparition de ceux-ci entraîna le développement de la piraterie des Coures, incitant les Germaniques, à lancer une croisade contre ces populations.

• La ville de Riga fut fondée en 1202 et devint le centre de la conquête des chevaliers Porte-Glaive, qui s'étendit rapidement vers le nord pour englober à peu près les territoires actuels de l'Estonie et de la Lettonie, mais ils furent défaits par les Lituaniens en 1236.

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• Après la création de l’Ordre de Livonie, on assista à la mise en place d’un système féodal, dans lequel les conquérants devinrent les seigneurs des populations locales lettonnes, système qui se maintint jusqu’au début du XIXe.

• La Réforme remporta un grand succès et jusqu’à sa disparition en 1561 sous les assauts de Moscou, l’ordre de Livonie devint protestant. Suite à la guerre de Livonie, deux des provinces lettones (Courlande et Zemgale) conservèrent une existence indépendante pendant quelques décennies, alors que le nord du territoire demeura suédois jusqu’en 1721.

• Par la suite, la Courlande passa sous la suzeraineté officielle de la Pologne, avant d’être annexée par la Russie lors du 3e partage de la Pologne en 1795.

• La Latgale avait pour sa part déjà été annexée en 1772, après un siècle dans le giron polonais. À la fin du XVIIIe siècle, tous les territoires lettons étaient contrôlés par l’empire russe.

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• Au XIXe siècle se forme une bourgeoisie locale qui épousa la cause nationale et vers 1860 parurent les premiers journaux lettons et se formèrent les premières associations culturelles. À la faveur de la lutte contre l’allemand, la langue lettone put se développer et naquit alors une littérature nationale

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2.2.2 – Le XXe siècle

• Riga s’étant industrialisé, c’est de là que naquit le mouvement ouvrier. Les Lettons ne demeurèrent pas à l’écart de l’effervescence de 1905, mais ici, c’est contre les propriétaires allemands que la colère populaire se manifesta.

• Pendant la guerre, la formation d'un corps de tirailleurs lettons contribua au renforcement de l'idée nationale. En 1917, ce corps national se divisa, une partie ralliant le camp de la révolution, tandis qu'une autre se mettait au service des autorités lettones dans un projet d’indépendance nationale. Ces dernières proclamèrent, le 18 novembre 1918, la naissance de la République de Lettonie.

• Les Lettons commirent les mêmes erreurs que les Estoniens dans l’élaboration de leur constitution, entraînant le même résultat : instabilité politique et instauration d’un pouvoir autoritaire par le premier ministre Karlis Ulmanis en mai 1934.

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• Malgré une existence brève, la Lettonie de l’entre-deux-guerres parvint à réaliser de grandes réformes, dont la réforme agraire, ainsi que la mise en place d’un cadre législatif protégeant les minorités nationales et les femmes.

• Au plan international, après avoir intégré la SDN, la Lettonie essaya d'établir avec ses voisins des relations de bon voisinage, avant d’être emportée par la tourmente de 1939.

• En vertu des protocoles secrets du pacte de non-agression, la Lettonie passa sous le contrôle de l’URSS, qui y appliqua le modèle stalinien et déporta une grande partie des élites nationales en 1940-1941, période que la mémoire nationale a retenu comme « l’année des horreurs ».

• Cela incita la population à rejoindre l’Allemagne à la première occasion et au lendemain de la guerre, Moscou lui fit payer sa « trahison » : près de 120 000 Lettons furent alors déportés ou emprisonnés.

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• Le tiers de la population ayant disparu, des migrants d’URSS prirent la place et le pouvoir fédéral, capitalisant sur la tradition industrielle du pays, y concentra certaines industries de pointe. Les Lettons devinrent presque minoritaires dans leur pays, le russe s’imposant dans les villes. En dépit, ou à cause de cela, le sentiment nationaliste des Lettons demeura fort.

• Les conséquences des Accords d'Helsinki (1975) ainsi que les réformes de Gorbatchev permirent la formation de plusieurs organisations de masse, notamment le Front populaire letton (Tautas Fronte), qui exigeaient l'autonomie au sein de l'U.R.S.S. Après l'échec du putsch de Moscou en août 1991, l'indépendance fut proclamée le 21 août.

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2.2.3 – Depuis l’indépendance

• Dès 1991, la Lettonie s'attelle à la définition de son identité et à sa réorganisation dans un contexte démographique très difficile, dans le but de construire d'un État de droit et une économie de marché, solidement ancrés à l’Ouest

• Le 6 juillet 1993, le texte de la Constitution du 12 février 1922 est proclamé loi fondamentale du pays. Depuis, le texte de la Constitution a été amendé, par exemple en 1999, avec le rejet de la peine de mort.

• Une part non négligeable des chantres de l’indépendance est issue des organes dirigeants de la république ou du PC . C’est le cas d’Anatolijis Gorbunov, président du parlement letton à partir de 1988, qui occupa le poste de Secrétaire général du parti. Après l’indépendance, il devient chef de l’État, poste qu’il occupera jusqu’en 1993.

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• L’une des grandes difficultés qui ont ralenti le cours des réformes tient au mode électoral choisi dans un contexte de forte disparité ethnique. Au milieu des années 1990, la Lettonie comptait plus de trente partis politiques.

• Mais la vie politique s’est depuis rationalisée, les partis extrémistes ont peu à peu disparus au profit des formations centristes, même si le clivage ethnique demeure.

• La Lettonie n’a pas tardé à mettre en place un système économique libéral, mais elle a traversé une profonde crise économique. Par exemple, à la fin de 1993, le PIB réel ne représentait plus que la moitié de celui de 1990 et, en 2006, la Lettonie était considérée comme le pays le plus pauvre de l'Union.

• Plus intégrée à l'économie russe, l’économie lettone subit les contrecoups des crises de celles-ci. Ce fut le cas en 1998, alors que le secteur bancaire a été particulièrement affecté par l’effondrement du rouble.

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• Au plan social, les réformes ont été douloureuses, et la volonté de Riga de rejoindre rapidement l’Union européenne a poussé les différents gouvernements depuis 1991 à adopter des mesures impopulaires.

• Mais le consensus existant au pays quant à l’objectif de rejoindre les institutions européennes ont permis au pays d’avancer d’un pas ferme, malgré la rebuffade essuyée en 1995 par Riga.

• En 1997, les négociations ont été officiellement lancées, ce qui a permis à Riga de rejoindre les institutions européennes en 2004.

• La Lettonie a aussi très tôt après son indépendance manifesté son désir de rejoindre l’OTAN, ce qui fut plus difficile à accepter pour les russophones. Néanmoins, et puisque l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord ne réclame pas de référendum, Riga a pu rejoindre celle-ci en 2004.

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• Car même si les craintes concernant la survie politique de la Lettonie au moment de l’indépendance ce sont aujourd’hui apaisées, il va de soi que les principaux problèmes internationaux du pays concernent la Russie. La minorité russe est aujourd’hui en baisse, mais elle a pesé considérablement sur l’évolution du pays depuis 1991.

• Au lendemain de l’indépendance, Riga a adopté une législation très restrictive concernant la citoyenneté, qui a retiré de fait à la quasi-totalité de la population russe, le statut de citoyen transformant ceux-ci en apatrides.

• Depuis 1994, la loi est un peu plus souple, mais les Russes de Lettonie continuent d’être des citoyens de seconde zone et les tensions interethniques se manifestent toujours entre les deux groupes à chaque fois que l’occasion se présente de souligner un événement historique, que ce soit l’occupation du pays par les nazis, la « libération » par l’Armée rouge, etc.

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3 — Lituanie

3.1 – Notions générales3.1.1 – Géographie

• La Lituanie, jadis un immense État, est aujourd’hui réduite au territoire où habitait aux origines la population lituanienne.

• Située sur les bords de la mer Baltique, sa superficie actuelle est de 65 300 kilomètres carrés, soit à peu de chose près la même superficie que la Lettonie.

• La Lituanie est un pays de plaines. Elle est bordée au nord par la Lettonie, à l'est par la Biélorussie, au sud-est par la Pologne et l’enclave russe de Kaliningrad. À l’ouest, le pays s’ouvre sur la Mer baltique.

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• Pays très plat, la Lituanie culmine au mont Juozapine à 294 mètres, au sud-est du pays. De ces « hauteurs » coulent vers la mer de nombreux cours d’eau ou étendues d’eau relativement importants, comme le Drukšiai (45 km2). Le plus important cours d’eau est le fleuve Nemunas, ou Niémen, long de 937 kilomètres, qui coule sur 475 kilomètres sur le territoire lituanien.

• La Lituanie est composée de quatre régions géographiques : au nord-est l'Aukštaitija, au nord-ouest la Semaitija (Samogitie) et au sud, la Dzukija et la Suvalkija.

• Environ 25 % du territoire est recouvert par une forêt mixte qui dispose d’une faune nordique assez riche.

• Quant au climat, il est semi-continental, avec des hivers longs et enneigés et des étés courts, mais chauds et ensoleillés.

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3.1.2 – Démographie

• Peuplée de 3 450 000 habitants, la Lituanie est le plus homogène des pays baltiques : 82 % de Lituaniens, peuple balte comme son voisin du nord, 8,5 % de Russes, près de 8 % de Polonais, 1,5 % de Biélorusses et 1 % d’Ukrainiens.

• La minorité juive ne compte plus que 5 000 personnes, mais elle connaît une renaissance culturelle. Grâce à cette homogénéité, la Lituanie n’est pas confrontée aux difficultés que connaissent la Lettonie et l’Estonie.

• La situation démographique n’est pas très bonne non plus, avec une croissance de la population de -0,3 % annuellement.

• Ici aussi, une part de la baisse démographique a été causée par les départs parmi les minorités slaves, même si, moins industrialisée que les deux autres républiques de la région, ces migrants n’y furent jamais aussi nombreux.

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• Les choses tendent à s’améliorer depuis quelques années, puisque le taux de fertilité est aujourd’hui en hausse et il est aussi le plus élevé de la région, à 1,45 enfant par femme. L’âge médian étant de 38 ans, les problèmes démographiques que le pays rencontrera y seront ainsi moins graves

• À 74 ans, l’espérance de vie de la population lituanienne, alphabétisée aussi à 100 %, est aussi bonne qu’en Estonie. Particularité moins réjouissante : en 2005, la Lituanie avait le taux de suicide le plus élevé du monde.

• La particularité religieuse de la Lituanie explique peut-être la situation démographique moins dramatique : 79 % de la population du pays se dit encore aujourd’hui catholique. L’orthodoxie (4 %), le protestantisme et le judaïsme sont également présents. À noter que le pays héberge la dernière communauté karaïte d’Europe et que le néopaganisme connaît un certain essor.

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• Occupant le 46e rang mondial dans le classement IDH en 2009, la Lituanie offre à ses habitants un niveau de vie élevé, à mi-chemin entre ceux de la Lettonie et de l’Estonie.

• La capitale Vilnius rassemble environ 16 % de la population totale (560 000 en 2005). Kaunas, avec ses 360 000 habitants, est la deuxième ville du pays. 3 autres villes (Kleipeda - 180 000 ; Siauliai – 129 000 ; Panevezis – 115 000) comptent plus de 100 000 habitants. Le pays est urbanisé à près de 70 %.

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3.1.3 – Évolution historique3.2.1 – Des origines au XXe siècle

• Au plan historique, la Lituanie se distingue radicalement de ses voisins, car les Lituaniens ont dirigé pendant quelques siècles un empire qui s’étendait de la Baltique à la Mer Noire.

• Grâce à la pression des menaces extérieures, les peuplades lituaniennes occupant ce territoire depuis le début de l’ère chrétienne se fédérèrent sous Mindaugas, au XIIIe siècle.

• L’expansion des « chiens chevaliers » incita Mindaugas à se convertir au christianisme romain en 1251 pour éviter la guerre. En 1263, il fut assassiné par une population refusant d’abandonner le paganisme, de sorte que ce n’est qu’au XIVe siècle, sous Guédimine que la Lituanie devint catholique.

• C’est sous ce règne que Vilnius devint la capitale. Développant ses relations avec l’ouest, il étendit son autorité à l'est, posant les fondements du grand-duché de Lituanie.

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• Sous la pression des Teutons, les Jagellons décidèrent de s’unir à la Pologne (traité de Krewo en 1385), en maintenant l’autonomie du Grand Duché de Lituanie.

• Puis les forces coalisées polono-lituaniennes infligèrent aux Teutoniques une défaite dont ils ne purent se remettre, consolidant la domination des membres de l’Union sur l’Europe centrale et orientale du nord.

• Jusqu'en 1572, les deux nations connurent une époque riche sur plusieurs plans, mais peu à peu, les Polonais s’imposèrent aux Lituaniens et l’Union de Lublin en 1569 concrétisa la prééminence polonaise par la création de la Rzeczpospolita.

• Le XVIe siècle fut marqué par les conflits religieux, mais solidement appuyé par les Jésuites, le catholicisme finit par s’imposer sans partage sur l’ensemble du territoire.

• Malgré deux cents ans de rayonnement, le pouvoir politique se désagrégea peu à peu, particulièrement après l’introduction du Liberum veto.

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• Les conflits permanents entre les rois élus et la noblesse aboutirent au déclin et finalement au partage de ce qui avait été le plus grand État d'Europe.

• Le territoire lituanien devint ainsi pour plus d’un siècle une province russe. Les rébellions nationales contre le pouvoir russe conduisirent celui-ci à réprimer durement les élites.

• Puis à partir de 1863, commença une période de russification systématique : l'orthodoxie fut imposée, l'enseignement du lituanien fut interdit et le gouvernement imposa l'utilisation de l'alphabet cyrillique pour écrire le lituanien.

• Le mouvement national ne fut pas pour autant écrasé et la seconde moitié du XIXe siècle vit le développement d’une littérature moderne et la langue lituanienne continua d’être enseignée clandestinement. Ce renouveau s’exerçait à la fois contre la domination russe et l’emprise culturelle polonaise.

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3.2.2 – Le XXe siècle

• Après 1905, l'empire russe permet à nouveau l'enseignement du lituanien, favorisant ainsi les désirs d’indépendance.

• Occupés par les Allemands en 1915, les Lituaniens réclamèrent immédiatement l'indépendance, qui fut proclamée le 16 février 1918, et l'armistice de Brest-Litovsk en mars 1918 mit fin aux prétentions des bolcheviks. En juillet 1920, la Lituanie et la RSFSR signèrent la paix à Moscou. Les Polonais signèrent aussi en octobre, mais s'emparèrent de Vilnius et la Lituanie dut se donner une autre capitale, Kaunas.

• Une constitution fut proclamée, instaurant un pouvoir parlementaire, qui eut le temps de faire certaines réformes.

• Ici aussi, le système politique instable déboucha sur un coup d’État autoritaire en 1926. Une nouvelle constitution présidentielle fut proclamée en 1928 et le président Smetona exerça jusqu’en 1940 un pouvoir dictatorial.

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• La Lituanie rejoignit la SDN en 1923, mais ne put récupérer Vilnius, qu’un arbitrage international attribua à la Pologne.

• Les années de l'entre-deux-guerres permirent au peuple lituanien de reprendre conscience de son unité, de ses valeurs et de son identité.

• Suivant le 1er protocole secret du pacte Ribbentrop-Molotov, la Lituanie devait revenir à l’Allemagne, mais le second protocole fit passer le territoire entre les mains de l’URSS.

• Staline y envoya des troupes, en même temps qu'il lui rendait sa capitale Vilnius. En juin 1940, l'U.R.S.S. exigea la formation d'un gouvernement populaire et commença à déporter les élites. Elle imposa une nouvelle Constitution qui transforma la Lituanie en République socialiste soviétique.

• Prise entre deux feux, la population lituanienne se divisa au cours de la guerre entre antisoviétiques et antinazis. Pour sa part, la minorité juive (300 000 personnes) fut exterminée.

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• Avec la victoire de l’URSS, les purges s’abattirent sur les collaborateurs, entraînant le développement d’une guérilla connue sous le non des « Frères de la forêt », stimulée par l’application du modèle soviétique et la lutte antireligieuse. Il fallut attendre en 1953 pour que le mouvement soit maîtrisé.

• C’est de Lituanie que démarra véritablement le processus de démantèlement de l’URSS. Dès les années 70, les Lituaniens manifestèrent fréquemment leur opposition à la mainmise de Moscou et c’est naturellement ici que naquit le premier front populaire, le Sajudis, créé dès juin 1988.

• D’autonomistes, les membres du front devinrent rapidement indépendantistes et remportèrent les élections au Soviet suprême de l’URSS au printemps 1989.

• Le 18 mai 1989, la Lituanie proclama sa souveraineté et, lors des élections du printemps, Landsbergis, chef du Sajudis, devint président du Soviet suprême de la République. Enfin, le 11 mars 1990 fut proclamée l'indépendance du pays.

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3.2.3 – Depuis l’indépendance

• Au lendemain de l’indépendance, le Sajudis, mouvement de coalition, ne put conserver sa cohésion et les querelles aboutirent à une perte de confiance des Lituaniens envers Landsbergis, considéré comme le père de l’indépendance.

• En mai 1992, il proposa un projet de Constitution instaurant un régime présidentiel fort, qui fut un échec. C’est finalement en octobre 1992 que fut proclamée la constitution lituanienne, qui fait du pays une république parlementaire .

• La vie politique depuis 1991 a été passablement confuse, surtout dans les premières années, alors qu’une série de scandales politiques et économiques ont forcé souvent le président du pays a abandonner prématurément ses fonctions : depuis l’indépendance, et même si la constitution du pays prévoit que le mandat d’un président s’étend 5 ans, pas moins de neuf personnes ont occupées ce poste.

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• Mais le modèle parlementaire adopté a permis une certaine stabilité des gouvernements, ce qui s’est avéré essentiel à la mise en place des réformes politiques et économiques.

• Les Lituaniens ont mis en œuvre plus tard que leurs voisins lettons et estoniens les réformes visant la mise en place d’une économie de marché. Il a fallu au pays près de dix ans pour rétablir sa situation économique.

• La stratégie de réformes et les choix politiques ont révélé une volonté des élites d'atténuer le choc des réformes. Il en est résulté une transition à la fois plus lente et plus chaotique que dans les pays voisins.

• L'affirmation européenne de la Lituanie a été facilitée par son passé étatique et sa tradition historique, sa taille et son poids démographique. Tout cela fait en sorte que Vilnius a pu se présenter d’une certaine façon comme le chef de file de la zone, ce qui explique par ailleurs ses ambitions politiques.

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• L'objectif de la politique étrangère de Vilnius fut aussi le rapprochement avec l’Occident.

• Dès 1995, Vilnius signe un accord avec l'UE et dépose sa demande d'adhésion et en 2000, Vilnius entame les négociations et celles-ci progressent rapidement, pour aboutir à la signature du traité en 2004..

• Il en fut de même pour l'OTAN, les Lituaniens étant conscients d'être incapables d'assurer leur sécurité face à la Russie. Malgré les réticences de celle-ci, la Lituanie a adhéré au Partenariat pour la paix de l'OTAN et le 29 mars 2004, la Lituanie a rejoint officiellement l’OTAN.

• Les relations avec la Russie sont moins acrimonieuses que celles de ses voisins, ce qui a permis à Vilnius de jouer un rôle d’intermédiaire. La faiblesse de l’élément russe sur le territoire et des politiques moins discriminatoires par rapport à celui-ci ont d’ailleurs permis à la Lituanie d’occuper ce rôle très rapidement.