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EHESS Histoire de l'Italie moderne. Tome I: Le Risorgimento (1770-1870) by Jacques Godechot Review by: Emile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 18e Année, No. 36 (Jul. - Dec., 1973), pp. 174-175 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30123775 . Accessed: 10/06/2014 22:10 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 193.105.154.17 on Tue, 10 Jun 2014 22:10:55 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Histoire de l'Italie moderne. Tome I: Le Risorgimento (1770-1870)by Jacques Godechot

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EHESS

Histoire de l'Italie moderne. Tome I: Le Risorgimento (1770-1870) by Jacques GodechotReview by: Emile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 18e Année, No. 36 (Jul. - Dec., 1973), pp. 174-175Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30123775 .

Accessed: 10/06/2014 22:10

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

tique face A l'entit6 arabe ? Pour Gellner, en effet, l'idbal type de la sociht6 segmentaire Cgalitaire est berbbre.

Constant Hames.

Gen:se du Pouvoir charismatique en Basse-Casamance (Spn6gal). Dakar, I.F. A.N. 1969, 372 p.

36.259 GIRARD (Jean).

Il est bien tard pour 6voquer ce beau livre. Et il est ? pr6sumer que l'auteur a, depuis 1969, blabor6 encore son traitement du f6ti- chisme, fil directeur de cette ph~nominologie du pouvoir charismatique telle qu'elle est prbsent~e ici dans une enqubte attentive: du f~tiche lignager a l'introduction d'un roi 6tranger comme desservant du f~tiche local; de l'apparition du f~tiche royal a la primaut6 royale sur les f~tiches qu'elle dessert ; - d'une vassalitb des lignages i l'extension de l'autorit6 royale, et m~me du roi social au roi cosmique...

Du moins la troisibme partie m~rite ici d'8tre releve : celle qui d~crit l'ultime muta- tion du pouvoir cosmique en pouvoir charis- matique, le ph~nombne t~moin 6tant ici un mouvement pr6-messianique animt par la proph6tesse Alinsitoue. On aimerait citer large- ment cette pr~cieuse monographie (p. 214-67) si document6e et si path~tique. Retenons du moins l'hypothise: ale culte d'Alinsitoui module la soci~t6 diola tout entibre, hommes et femmes les confondant dans une m~me recher- che de la spiritualit6 immat~rielle du Dieu c6leste unique

, (p. 214).

, Elle (la proph~tesse)

ne reniait (...) aucun des paliers de la v6rit6 traditionnelle qui tous 6taient int~gr6s confor- mement ? la cosmogonie africaine fonda- mentale, en son plus haut devenir de l'6poque ) (p. 267). L'amalgame suppose par l'administra- tion coloniale entre ce culte et une rbvolte sociale, pendant les premieres annbes de la deuxibme guerre mondiale, cautionne une r6pression assez brutale, des procks, des exils, des disparitions. La proph~tesse elle-m6me s'efface dans une rel6gation, a Tombouctou, sans qu'on puisse retrouver sa trace.

D'autres ph~nombnes contemporains gra- vitent autour d'autres personnages charisma- tiques : le gu6risseur Louis Mendi, le prophbte eschatologique Ahangalene, tous deux ren- contres et observes dans les ann~es rdcentes (1967-1968). Les pages finales sur le mouvement mouride sont trop succinctes et un peu posti- ches. Mais ce n'est pas ld l'essentiel. Les 300 pages qui precedent sont assez denses pour inciter ? une meditation nourrie.

Henri Desroche.

The New Left and Christian Radicalism. Grand Rapids (Michigan), Eerdman, 1970, 160 p.

36.260 GISH (Arthur G.).

La premiere partie de ce petit ouvrage est une comparaison entre le a radicalisme chr6- tien ) actuel et I'aile gauche de la R6forme, particulibrement l'anabaptisme. Le point de depart parait un peu fragile, dans la mesure oh I'6tymologie du terme < radicalisme est utilis6e pour rapprocher ce qui va rechercher la racine et tenter de d~gager ce type commun. Le signe de reconnaissance commun aux forma- tions religieuses, la barbe, ouvre le domaine de la fantaisie. Certes, bien des citations de Littell mettent en 6vidence une marginalit6 anabaptiste par rapport au monde, qui pr6figure celle de nos contestataires chr6tiens. Mais on ne trouve gu~re de pr6occupation de la sp6cifi- cit6 historique, des formes d'autorit6 et d'orga- nisation. L'ouvrage se termine par une thbologie de la rbvolution.

Frangois-A. Isambert.

Histoire de l'Italie moderne. Tome I: Le Risorgimento (1770-1870). Paris, Hachette, 1972, 581 p.

36.261 GODECHOT (Jacques).

Le Risorgimnento, ou quand, comment et pourquoi l'Italie a-t-elle fait son unit6 poli- tique, si tard, mais alors si vite ? Et B quel prix ? Est-ce l'influence des Lumibres ou de la Revolution frangaise ? Sans exclure celles-ci de son champ, J.G. d~veloppe ici la th~se qui lui est chore, d'une a rbvolution atlantique ), commenc6e en 1770 en Amnrique, gagnant d'autres pays et relanc6e par les 6vinements de 1789. Cette thse implique qu'on insiste sur les particularit6s nationales de chaque rbvo- lution. En I'espbce, l'Italie du Nord ignorait le r~gime f6odal, dont l'archaisme dominait celle du Sud: le Nord n'avait pas de raisons de le d6truire, et le Sud n'en avait pas les moyens. En Am6rique, en France, en Italic, il faudra le mime temps environ, un siicle, pour que la bourgeoisie atteigne ses objectifs, mais la troisibme connaitra, en son centre, un obstacle majeur qui lui fut propre: les Etats pontificaux, le pouvoir temporel de la papaut6. Fallait-il traiter avec celle-ci, trouver un accommodement ? Mais c'6tait espirer marier principes chr6tiens et principes r6volutionnaires, comme on disait alors: l'unification se fera sans le pape, malgr5 lui et contre lui, et longtemps pbsera cette hypothbque sur le destin national. Un autre obstacle, de poids, 6tait la presence des Tedes- chi sur le sol italien: legs du Moyen Age, presque aussi vieux que le pr6cident, et il jouera un r61e important dans la stratbgie internationale aussi bien de la Monarchie unitaire que du Saint-Sidge. Mais toute cette entreprise est I'ceuvre de la bourgeoisie, et Sson profit. Les ((masses, lui demeurent 6trang~res. Leur rbalitb, c'est la question agraire, qui, tout le sibcle, sera explosive, surtout dans le Sud, et plus tard la question

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Interaction Ritual. Harmondsworth, Penguin Books, 1972, 278 p. (1re ed., Londres, Cox and Wyman, 1967).

36.262 GOFFMAN (Erving).

En rendant compte de cet ouvrage de psy- chologie sociale dans nos Archives, il semble- rait que nous ayons jou6 sur les mots. Le Srituel n dont il est ici question est celui de la d~f~rence, de la politesse, bref celui qui

rtgle tous les rapports humains directs. Mais

y regarder d'un peu prbs, on pergoit une fone- tion de ces rituels qui est de rendre la commu- nication possible, problkme central s'il en est, en matihre religieuse. Et il n'est pas indiff&- rent au sociologue des religions de prendre connaissance de toute une psychologic de la susceptibilit6 et, d'une manitre g6ndrale, des difficultis que les humains rencontrent et des solutions qu'ils inventent pour pouvoir entrer en rapport les muns avec les autres de manibre non-conflictuelle. On voit alors l'analogie jouer a plein avec la difficulte d'entrer en rapport avec les dieux. On pourrait presque Atablir une correspondance terme d terme entre les rites de mise en rapports entre hornm- mes et ceux de mise en rapport entre hommes et dieux. L'A. l'a bien vu qui fait descendre les rites interindividuels de l'analyse de Durkheim de l'dme et du passage du mana collectif au mana individuel (p. 47), ou encore lorsqu'il rapproche les marques de d6f~rence A l'4gard d'une personne, de celles d'un catho- lique faisant genuflexion devant l'autel. Dans ce sens, on pourrait ouvrir une psycho- sociologie des rapports entre hommes et dieux, que l'on pourrait dedier i la m~moire de Gabriel Le Bras.

Frangois-A. Isambert.

BULLETIN DES OUVRAGES

ouvribre: le mouvement socialiste et le mou- vement catholique le sauront tous les deux et en joueront activement.

Emile Poulat.

La Philosophie des Lumieres en France. Paris, Klincksieck, 1972, 340 p.

36.263 GOYARD-FABRE (Simone).

Un manuel clair et utile qui, apris tant de syntheses plus amples - de Cassirer & Georges Gusdorf - s'inscrit dans les limites, de genre littbraire et de champ gbographique, definies par son titre ; un peu etroites sans doute pour une recherche qu'on pourrait suivre d'un (< th6ologien ) (Leibniz) h un ( spirituel , (Kant). On lira avec amusement et profit la gdndreuse preface oil M. Pierre Chaunu salue une forme d'histoire qui n'est manifestement pas la sienne.

Emnile Goichot.

La Civilisation hell6nistique et la mont6e de Rome. Paris, Bordas, 1971, 315 p. (His- toire Universelle 6, Le Monde m~diterranben dans l'Antiquit6 II).

36.264 GRIMAL (Pierre) et al.

Dans ce volume d'une Histoire Universelle connue sous le nom de Fisher Weltgeschichte, qui parait ici dans une version frangaise d'ailleurs excellente, la < civilisation hellknis- tique )) couvre une p~riode immense: en stricte chronologie, de 323, de la mort d'Ale- xandre, h la d~faite d'Hannibal ? Zama, en 202; mais, en un peu plus d'un sidcle, I'empire d'Alexandre s'est 6croul6 ; ses successeurs, les diadoques, ouvrent un des chapitres de l'histoire-bataille les plus denses, qui met en cause l'Orient tout entier; enfin, c'est la mont~e de Rome et du nouvel ordre politique, &conomique, culturel et religieux qu'elle instaure. Des six collaborateurs du present volume, P. Grimal est le plus accable : il en a r~dig6 les trois quarts, ne laissant aux autres que le soin de d~finir les civilisations margi- nales, l'Egypte, la Syrie, le pays d'Isra6l, la

M~sopotamie et les regions occupies par les tribus arabes. Inbvitablement, c'est la pCri- ph~rie, la zone des marches, qui fait l'int&r~t majeur du volume. En particulier pour les problhmes religieux, qui retiennent si peu l'attention de P. Grimal que ni la religion astrale ni le dieu cosmique n'ont trouve place dans les quelques paragraphes consacr~s '? ( la religion ? 'l6poque hellknistique s. Deux contributions s'imposent: celle de Ph. Der- chain sur l'Egypte, et la < M~sopotamie s6leucide de M. Meuleau. Ce dernier nous montre comment les grands temples de Baby- lone et d'Ourouk retrouvent sous les rois sileucides la plus large part de leurs privi- lges 6conomniques et culturels. Sous la direc- tion de quelques familles sacerdotales, on reconstruit et on rassemble des bibliothbques entikres, de vastes collections ofi se c6toient textes anciens recopiks et textes nouveaux. C'est le temps oh Bdrose entreprend de d6finir la culture babylonienne a l'intention des Grecs, ces Grecs qui avaient a l'int6rieur de I'immense Babylone leur (,cith a propre, avec son assemblee, son conseil, et ses magistrats souverains. Sur le plan religieux, I'Lvbnement le plus notable, c'est l'apparition de l'astro- logic horoscopique, que favorisent les progrbs de l'astronomie mathematique, et qui va d~sor- mais, diffusde par les Grees, rigner largement sur le monde mediterranLen.

Pour le monde Agyptien, le temps des Pto- lImbes et des Cdsars est aussi celui ofi un milieu intellectuel reagit aux pressions exercdes par divers regimes 6trangers en cherchant a prendre conscience de l'originalit6 de sa culture et de sa pensde. Dans cette civilisation des signes Lcrits, le temple ne cesse d'etre une figure de l'univers dont les mdcanismes sont

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