Histoire generale de la Chine et de ses relations avec les pays etrangers depuis les temps lesplus anciens jusqu'a la chute de la dynastie mandchoue by Henri CordierReview by: George SartonIsis, Vol. 4, No. 3 (Apr., 1922), pp. 530-532Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/223844 .

Accessed: 08/05/2014 23:33

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isis. iv. 1922 isis. iv. 1922

character of OI,YMPIODOR'S letter was sufficient cause for the emperor's indignation.

With the last important writer, STEPHANOS, alchemy is shown to have so far disappeared from the every-day life of man in the viith century that this writer and so-called alchemist, as Professor of Phi-

losophy at Constantinople, actually delivered his series of irpaEEtg or lectures to students in the University on the philosophical and ethical

bearing of alchemy ! This study of the writers of the Gnostic-Neoplatonic period is all

quite new and a most valuable exegesis on a section of history here- tofore very dimly understood.

The book closes with a few notices on minor authors succeeding STEPHANOS.

(Amherst, Mass.). A. J. HOPKINS.

Henri Cordier. - Histoire generale de la Chine et de ses relations avec

les pays etrangers depuis les temps les plus anciens jusqu'a la

chute de la dynastie mandchoue, 4 vol., 1863 p. Vol. I-III, 1920; Vol. IV, 1921. Paris, PAUL GEUTHNER. [100 fr.]

Apres l'avoir bien longtemps attendue, nous avons enfin entre les mains cette oeuvre monumentale qui marque le point culminant d'une

longue carriere devouee tout entiere i l'histoire de l'Extreme-0rient. Ces quatre volumes imprimes sous une forme tres compacte sont le fruit d'une erudition enorme. Ils nous offrent une histoire de la Chine

qui est de beaucoup la plus complete et la plus fiddle que nous ayons et

qui sans doute ne sera pas (letronee d'ici longtemps. I1 faut avouer toutefois que si ce recit est exact, il manque d'inspiration. Ce n'est pas une oeuvre litteraire. 11 e,t bien rare que l'auteur s'enthousiasme ou se deride; il ne nous emeut jamais. A force d'etudier les annalistes chinois, il semble que CORDIEi ait contracte leurs habitudes mentales, et ses annales sont a peu pres aussi monotones que les leurs. Je ne veux

pas dire qu'il soit aussi denue qu'eux du sens de la perspective. Au

contraire, il se rend bien compte de l'importance relative des 6vene- ments, mais son recit ne met pas suffisamment en relief les faits decisifs. On m'objectera qu'une histoire anssi longue que celle des vingt-deux dynasties chinoises doit necessairement devenir un peu monotone: il doit s'y trouver bien des repetitions apparentes. Sans doute; et il fau- drait avoir l'ame et le talent d'un grand artiste pour peindre cette fres-

que avec beaute sans compromettre son exactitude. Un ecrivain de race aurait mis de la couleur et du relief, - sans aucun delayage. I1 aurait su gagner et garder notre attention; il aurait touche notre sensibilit6 aux endroits pathetiques, - et ceux-ci ne manquent point. Qu'on me

character of OI,YMPIODOR'S letter was sufficient cause for the emperor's indignation.

With the last important writer, STEPHANOS, alchemy is shown to have so far disappeared from the every-day life of man in the viith century that this writer and so-called alchemist, as Professor of Phi-

losophy at Constantinople, actually delivered his series of irpaEEtg or lectures to students in the University on the philosophical and ethical

bearing of alchemy ! This study of the writers of the Gnostic-Neoplatonic period is all

quite new and a most valuable exegesis on a section of history here- tofore very dimly understood.

The book closes with a few notices on minor authors succeeding STEPHANOS.

(Amherst, Mass.). A. J. HOPKINS.

Henri Cordier. - Histoire generale de la Chine et de ses relations avec

les pays etrangers depuis les temps les plus anciens jusqu'a la

chute de la dynastie mandchoue, 4 vol., 1863 p. Vol. I-III, 1920; Vol. IV, 1921. Paris, PAUL GEUTHNER. [100 fr.]

Apres l'avoir bien longtemps attendue, nous avons enfin entre les mains cette oeuvre monumentale qui marque le point culminant d'une

longue carriere devouee tout entiere i l'histoire de l'Extreme-0rient. Ces quatre volumes imprimes sous une forme tres compacte sont le fruit d'une erudition enorme. Ils nous offrent une histoire de la Chine

qui est de beaucoup la plus complete et la plus fiddle que nous ayons et

qui sans doute ne sera pas (letronee d'ici longtemps. I1 faut avouer toutefois que si ce recit est exact, il manque d'inspiration. Ce n'est pas une oeuvre litteraire. 11 e,t bien rare que l'auteur s'enthousiasme ou se deride; il ne nous emeut jamais. A force d'etudier les annalistes chinois, il semble que CORDIEi ait contracte leurs habitudes mentales, et ses annales sont a peu pres aussi monotones que les leurs. Je ne veux

pas dire qu'il soit aussi denue qu'eux du sens de la perspective. Au

contraire, il se rend bien compte de l'importance relative des 6vene- ments, mais son recit ne met pas suffisamment en relief les faits decisifs. On m'objectera qu'une histoire anssi longue que celle des vingt-deux dynasties chinoises doit necessairement devenir un peu monotone: il doit s'y trouver bien des repetitions apparentes. Sans doute; et il fau- drait avoir l'ame et le talent d'un grand artiste pour peindre cette fres-

que avec beaute sans compromettre son exactitude. Un ecrivain de race aurait mis de la couleur et du relief, - sans aucun delayage. I1 aurait su gagner et garder notre attention; il aurait touche notre sensibilit6 aux endroits pathetiques, - et ceux-ci ne manquent point. Qu'on me

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pardonne d'insister la-dessus. Les erudits francais, par la haute tenue litteraire de leurs oeuvres, nous ont habitue a ces exigences.

L-s deux premiers chapitres du volume I sont relatifs a l'etude des

origines de la civilisation chinoise et des sources de son histoire. I1 est a peine besoin de dire que CORDIER ecarte entierement l'hypothese de l'origine b,bylonienne (TERRIEN DE LACOUPERIE; C. J. BALL). S'il est

vrai du reste que la Chine nous offre l'exemple de la plus longue tra- dition nationale, de la plus longue civilisation ininterrompue, il est

6galement vrai que cette civilisation a commence longtemps apres celle de l'Egypte et de la Mesopotamie. - J'ai eu beaucoup de plaisir a lire ce qui suit (I, 38):

Nous avons eu l'habitude d'envisager l'histoire du monde exclusivement au point de vue occidental... Et cependant tel fait qui s'est produit en Europe n'est que le contre-coup d'un 6v6nement qui s'est deroule dans la lointaine Asie... II est tel regne de l'Empire Chinois qui a plus d'importance pour l'histoire gDnerale du monde que tel autre considere comme capital a l'autre extr6mit6 du globe... L'histoire du monde forme une unite; si on la consid6re seulement d'nn c6te de la planete, si on n'etudie pas sur toute la surface du globe les evenements qui s'y deroulent, cette histoire perd ses proportions reelles; on ne perqoit pas la vue de son ensemble, on ne mesure pas exactement les r6sultats ou le contre-coup de l'action de diff6rents peuples les uns sur les autres... L'histoire se compose non seulement d'une serie de faits qui, reunis, coordonnes, constituent l'histoire generale, mais aussi de vastes ensembles qui servent a jalonner les grandes lignes de l'histoire de l'humanite.

Ces idees sont precisement celles du Nouvel Humanisme; ce sont elles qui ont inspire Isis des le debut: ce qui nous int6resse, ce n'est

point l'histoire de telle ou telle province, mais celle de l'humanite tout

entiere, l'histoire de l'homme. Malheureusement, CORDIER 6tant essen- tiellement un historien politique, il n'a guere developpe les pages de l'histoire chinoise qui seraient les plus precieuses pour l'historien de la civilisation. Ainsi les chapitres consacres a CoNFUCIUS, a LAO TSEU et aux pelerins bouddhistes, sont bien maigres. 11 consacre quel- ques pages a la sculpture des Wei, mais ne nous parle guere de l'art des

T'ang ou des Soung! Cela parait assez arbitraire et je ne vois pas d'autre explication que celle-ci: l'auteur a commence son histoire avec d'admirables intentions, mais bientot, accable par sa documentation et sans doute, entraine par ses propres penchants, il s'est consacre de plus en plus aux faits purement militaires ou politiques, n6gligeant tout le reste.

La premiiere question que se pose le critique charg6 d'examiner une ceuvre aussi vaste se rapporte a ses proportions generales. Les voici: les quatre premieres dynasties (c'est a dire celles d'avant les Han) occupent 218 p.; les Han, 74. les autres dynasties pr6cedant les

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ISIS. IV. 1922 ISIS. IV. 1922

T'ang, 114; les T'ang, 166; les Cinq Dynasties, 56; les Soung, 131; les Youen, 245; les Ming, 89; les Ts'ing, 476; la Republique, 37. Je ne critiquerai pas l'enorme importance accordee a la derniere dynastic. Cela satisfera sans doute les besoins pratiques de notre temps. Si l'on examine seulement les deux premiers volumes (jusqu'" 1368), ce qui frappe c'est la large place occupee par les Mongols Cela est dfu au fait

que c'est a ce moment que le contact entre la Chine et l'Europe a ete veritablement et definitivement etabli. D'ailleurs les chroniques des missionnaires (1) et des voyageurs etrangers donnent 'a l'historien une abondance de materiaux interessants dont CORDIER a su tirer

parti (2) Apres la dynastie Ming l'auteur a intercale une sorte d'inter- mezzo (142 p.) consacre aux decouvertes geographiques des xve et xvie siecles et aux premieres entreprises coloniales des Europeens en Extreme-Orient. A la fin de chaque dynastie, il nous donne un tableau des regnes et a la fin de l'ouvrage des listes des vingt-deux dynasties, des missions catholiques et des divisions territoriales et un resume

statistique (1919,. II y a un index copieux qui sera d'autant plus utile que ces livres seront plus souvent consult6s que lus. C'est bien dommage que CORDIER n'ait pu terminer son livre quelques annees avant la guerre, car cela aurait permis une publication moius etriquee. L'editeur aurait pu y ajouter, par exemple, quelques cartes historiques. La lacune la plus regrettable, toutefois, c'est l'absence presque com-

plete de references bibliographiques; une absence que la publication anterieurede la Bibliotheca sinica ne justifie point, car peu de personnes possedent cet ouvrage. D'ailleurs, ce qu'il aurait fallu ici, ce n'est point une bibliographie complete, mais plutot a la fin de chaque chapitre ou de chaque dynastie une bibliographie choisie et critique.

Quoi qu'il en soit, l'ceuvre de CORDIER est d'une importance fonda- mentale. GEORGE SARTON.

Sir Thomas Heath. - A History of Greek Mathematics, 2 vol., xv+446 p. xi+586 p. Oxford, Clarendon Press, 1921. [50 sh.]

It seems hardly necessary to speak at great length of a book of which most scholars knew long before it appeared, for few books have been awaited with greater impatience. (It was begun in 1913). Neither is a detailed analysis needed, for the development of Greek mathematics is already on the whole one of the best known parts of the history of science The student of CANTOR'S Vorlesungen (third ed. of vol. I, 1907) and of GINO LORIA'S excellent manual (Le scienze esatte nell' antica

(1) Le mouvement chr6tien date du concile de Lyon, 1245. (2) I1 cite in extenso de nombreux fragments des chroniques m6dievales

T'ang, 114; les T'ang, 166; les Cinq Dynasties, 56; les Soung, 131; les Youen, 245; les Ming, 89; les Ts'ing, 476; la Republique, 37. Je ne critiquerai pas l'enorme importance accordee a la derniere dynastic. Cela satisfera sans doute les besoins pratiques de notre temps. Si l'on examine seulement les deux premiers volumes (jusqu'" 1368), ce qui frappe c'est la large place occupee par les Mongols Cela est dfu au fait

que c'est a ce moment que le contact entre la Chine et l'Europe a ete veritablement et definitivement etabli. D'ailleurs les chroniques des missionnaires (1) et des voyageurs etrangers donnent 'a l'historien une abondance de materiaux interessants dont CORDIER a su tirer

parti (2) Apres la dynastie Ming l'auteur a intercale une sorte d'inter- mezzo (142 p.) consacre aux decouvertes geographiques des xve et xvie siecles et aux premieres entreprises coloniales des Europeens en Extreme-Orient. A la fin de chaque dynastie, il nous donne un tableau des regnes et a la fin de l'ouvrage des listes des vingt-deux dynasties, des missions catholiques et des divisions territoriales et un resume

statistique (1919,. II y a un index copieux qui sera d'autant plus utile que ces livres seront plus souvent consult6s que lus. C'est bien dommage que CORDIER n'ait pu terminer son livre quelques annees avant la guerre, car cela aurait permis une publication moius etriquee. L'editeur aurait pu y ajouter, par exemple, quelques cartes historiques. La lacune la plus regrettable, toutefois, c'est l'absence presque com-

plete de references bibliographiques; une absence que la publication anterieurede la Bibliotheca sinica ne justifie point, car peu de personnes possedent cet ouvrage. D'ailleurs, ce qu'il aurait fallu ici, ce n'est point une bibliographie complete, mais plutot a la fin de chaque chapitre ou de chaque dynastie une bibliographie choisie et critique.

Quoi qu'il en soit, l'ceuvre de CORDIER est d'une importance fonda- mentale. GEORGE SARTON.

Sir Thomas Heath. - A History of Greek Mathematics, 2 vol., xv+446 p. xi+586 p. Oxford, Clarendon Press, 1921. [50 sh.]

It seems hardly necessary to speak at great length of a book of which most scholars knew long before it appeared, for few books have been awaited with greater impatience. (It was begun in 1913). Neither is a detailed analysis needed, for the development of Greek mathematics is already on the whole one of the best known parts of the history of science The student of CANTOR'S Vorlesungen (third ed. of vol. I, 1907) and of GINO LORIA'S excellent manual (Le scienze esatte nell' antica

(1) Le mouvement chr6tien date du concile de Lyon, 1245. (2) I1 cite in extenso de nombreux fragments des chroniques m6dievales

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