DÉDICACE

A mon père. CHAULES TARDIIW, licencié en droit, ingénieur des mines,né à Messeix (Puy-de-Dôme) en 1h10, mort à tiennent (P.-de-D.) en M.

A 'na mère, MAIus PEYRONNET, son épouse, née k Aurières (P.-de-O.);en 1820, mOrte à Clermont-Ferrand, en 4895.

n dédicace de cet ouvrage, je la consacre7 au souvenir de mon père, homme de génie,I auquel on doit, en grande partie, te che-

min defer de Clermont à Tulle,qui dessert- Ro/al. Il s'occupa, toute sa vie, des mines-

des montagnes de l'Auvergne et futl'homme le plus libéral et le meilleur que

Von puisse voir. Sa mémoire vivra à lieraient, où il repose.Il fut le père de la démocratie de celle région et le bien-faiteur du pays. D'autre part, .sije réside, tous les été-i, à Royat,ma vénérée rnèie, qui fut, pou;' moi, un ange gardien et m'en-couragea dans mes ton qdes études historiques, en est, vraiment,la cause principale. Je suis né à Clermont-Ferrand, à deux pasde Royat et, voici plus de 40 ans que je m'occupe sans relâche

Document

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G HISTOIRE DE nOYÂT

de l'histoire de VA uvergne. La vue de ces pittoresques montagnesdu Puy-de-Dôme et le splendide panorama de la Limagne ont,toujours, ravi mon âme. Puisse ce volume sur Royat prôuvercombien j'admire ce vieux village, que je revois, chaque saison,avec un plâisir toujours nouveau et, aujourd'hui, connu auxquâtre coins du ciel /

L'AMOUR DE LA SCIENCE EST UN VRAI BONHEUR

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Ambroise TARDIEUHistoriographe de l'Auvergne

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CLEBMONTFERRÂND

IMPRIMERIE PAUI. RACLOT, ' T E BLATIN Si.

CHOCOLATERIE DE 110WFondée en 1830,- Chocolat nec plus ultra

L ROUZAUDLa chocolaterie actuelle de Royat u été l'ondée en 1892. En

1893, elle a acheté le matériel et la marque de l'ancienneChocolaterie Payrard, qui remontait à 1830. M. ROUZAIJ D,le propriétaire-fondateur de cette belle usine, a installé, dès1898, un merveilleux magasin à Vichy et un autre 'u Clermont-Ferrand, rue Neuve. A la fabrique de iloyat les agrandis-sements, commencés en 1900, viennent d'être terminés en1902 et component un superbe halle de vente.

Le chocolat de Il oyaL emporte aux quatre coins du monde lenom de la station thermale. Le vieux Royat a ses parchemins;le Royat modernasa chocolaterie. Cette superbe chocolaterieoccupe 45 à 50 personnes,en été,et 90 à 100, en hiver, presquetous habitant RoyaL. Elle fabrique journe)lementi000 à 1500kilogs de chocolat fins notamment l'inimitable Chocolat gra-nUlé et les bombons cliocolat.ElIe expédie 11,000 à 12,000 colispostaux par an. - Un album illustré est envoyé franco sur de-mande. Les commandes, atteignant 5 frs, sontaussi expédiéesfranco. - Voyer ci-dessus la vue de cette splendide maison.

OYAT (Puy-de-Dôme) est un chef-lieu decommune de 4,514 habitants. La stationthermale est située à 450 mètres d'alti-tude, aux pieds des monts Dôme, auxbords du gracieux ruisseau de la Tire-Laine. Le paysage est splendide, entouréde collines boisées, d'où descendent deseaux limpides qui murmurent à traversde pittoresques rochers. La vue, sur laLimagne, est, peut-être, unique.

1TtNRA1nE. - 1' Par la voie ferréeParis-Lyon-Méditerranée et Cler-mont-Ferrand (recommandée par ce guide) ; ° Par le chemin de fer deClermont â 'ruile (Compagnie d'Orléans) gare de Royat.

Aux peintres, dessinateurs. - Sites enchanteurs à Royat. Etu-des de rochers, d'arbres, d'horizon. 1' Monter le chemin qui va tomber duGrand Hôtel à Rellevue. Prendre le sentier, à droite ; et là, vue incom-parable (10,Royat u dans soit » ; 2° Aller ait où setrouvent des chataiguers dune grosseur énorme 3° Se rendre au bois dela Pauze (études d'arbres, nature agreste). 4 Monter derrière la placeAllard, vue splendide sur Clermont ; 5' Sur • la terrasse du Château deBellevue, panorama grandiose de Clermont et de la Liruagrie ; Cr Prendrele chemin qui va au restaurant de l'Observatoire ; se rendre un peu audelà, où l'on trouvera des horizons, (les coins inespérés ; 7 Vue de Cler-mont, au-dessous du Château de F3ellevue, à la station du chemin de terà prendre le matin) 8° Au-dessus de Iloyat. au chemin dit des chars

(connu), rochers très artistiques9 A Fontana, pittoresques bois10- Arbres et rochers au-dessus de la pépinière ; 11° Au sommet de Gra-venoire, rochers rougeatres. Dans le voisinage, l'un de ces rochers a lafarine d'un chien gigantesque Vue étendue sur la elialne (les montsDôme et les volcans éteints ; 42' Au sommet du Puy, de Châteix, un despuis beaux panoramas de France 43' Dans le village de Royat, diversesrues avec maisons anciennes et, surtout, la vue prise de' la petite placeSaint-Martin et celle die l'église, à. côté de l'hôtel de la Belle Meunière, enbas du village 14' Merveilleuse vue au-dessus de l'église du Sacré Coeur;15' Du Vélodrome (plateau ou avenue de Sédaiges) magnifique vue surClermont-Ferrand.

Aux géologues. - L'Auvergne est le pays des volcans éteints. Ony trouve des scories, de la pouzzolane comme dans les environs dekaples. Visiter absolument le cratère du volcan éteint du Puy de Parioutes cratères éteints, en beau lorrain rougeâtre. de Itandgnne.

Consulter ces ouvrages Cûoionns nT Vo,.cANs nTEnNTS DU CENTRE DELA FRANCE, par G. Poulett-Scrope. 1866, in-3, cartes, planches ; Dnscnni'-nON nu VOLCAN DE PAnnou par Il Lecoq, 1833, in-8. ITtNÉHAIIIR eu Pus'-DE-DÔME, on description de cette montagne et de la vallée de Royat etFontana. par H. Lecoq, 1836. in-8. id . ; MINÈRA,.oGnE nu IMPALVTEMENT DUFuY-DE-DÔME, par J. B. Bonillet, 1820 in-8. ml. ; MINÊHAL0GIE OU DÉi'n-TENRET Dli PUY-DE-DÔME, par F. Gonnard, Paris-Lyon, 1876, in-12 ; PROME-NADES AUX ENViRONS DE CLERM0N'r, par Il. Lecoq, 1833, In-8. Duscntpnox

t44t4t*4t*t*t4t4t-flt4DE LA VALLÉE DE ROTÂT ET 11E ForrÂrsA, par li. Lecoq (Annales d'Auvergne,T VI, p. 1) ; DESCRIPTION DE LA MONTAGNE DE GUAVENOIRE, par H. Lecoq,111-8. Tome I des Annotes de l'Auvergne.

Aux botanistes. - Ils trouveront, pour leurs herbiers, une foule

Viandes, rares et intéressantes, aux alentours de Royal. lI n été ni-

hué plusieurs Fwnrs o'AUVEnGNE. Lire celle de l'abbé Delarhre, (2 vol.'mL Clermont, 1800). L'abbé Dolarhre, d'abord curé de Rosat. en 1765.mort en 1807, fut un grand naturaliste. Voir aussi CLEF ANALYTIQUE DELA Fion D'AUVERGNE, par F. G., Clermont-Ferrand, 1873, in-18 Fi.onEn'Auvanous, par le Frère Hérihaud (Joseph), 1888, avec 2 suppl&nenls cii1892 et 4895.

Aux archéologues.— Visitez absolument le curieux château féodalde Tournoel, et celui de Châteaugay ; les ruines de la forteresse deMontrognon. Voyez plus 10111 les détails de ces excursions importantes.

Costumes anciens, danses. - Nos paysans des environs (10Royal, aux alentours du Puydu,-Dôine, n'ont pas conservé leurs ancienscostumes. Cependant, ou verra quelquefois, de ci le là, quelques excep-Lions curieuses. Pour les danses du pays, on petit, les jours de fêtes,assister à des montagnardes et à des bourrées intéressantes.

PROMENADES FACILES.nans le village de Royal.I' L'église, superbe monument historique, des VII', X' et X Il' sièrles. Lesmachicouhis de la nef sont de, 1410, environ, cl lion du XIV' siècle coliilinuon le répète par erreur. Le clocher t'a été élevé qu'en ISiS. Ciiii uxtombeau du IX' siècle dans l'église. Crypte avec des colonnes de hautintérét. 2' La croit gothique des Apôtres, A côté de la mairie, de l'an 1486:elle a cette inscriptionET, IVEYRT FIT FIAIIR CETTE CROIX I,'-ANMIL CCCCLXXX et VI. 3' La grande grotte (lit sur le bord de. laTiretaine. Elle a 30 mètres de long, 10 métros de profondeur et 3 mètreset demi de hauteur ; très célèbre lithographiée, pavée, dessinée, peinte,pbotoraphiée souvent. 4' La petite g rotte non loin de la grande grotte.A côte d'un escalier qui monte au village ; en face du pont sur la 'l'irelaine ; elle renferme les eaux potables de Clermont au-dessus sur lalave, inscription mise par l'ingénieur florentin, Gabriel Syméoni (158),qui fut chargé de conduire les eaux de Royat à Clermont et dont nousavons donné le portrait dans l'Histoire de Royal, Restes du mur d'enceintede Royat (XV' siècle) au fond de la petite rue St-Martin ; maison descélèbres cordemoy, place St-Martin. Pres de l'établissement thermal, lesintéressantes ruines des thermes gallo-romains, découvertes et déblayéesen 1882.

Il. A la grotte du chien. - Grande curiosité à quelques pas duparc. Elle est ainsi nommée parce que le chien qui veut y suivre sonmettre ne tarde pas A donner les signes du plus étrange malaise et àprendre la fuite. Une allumette s'éteint après avoir touché le sot. Lesphénomènes observés sont ceux de la grotte de Pouzolles, si célèbre, prèsde Naples. -

III. A Clermont-Ferrand. - Tram électrique butes les 5 ininu-tes pendant la saison thermale, coût : 0,20 cent. Clermont-Ferrand, 50,000âmes chef-lieu du Puy-de-Dôme ville coninierc-anle, fort ancienne.

Curiosités actuelles Cathédrale commencée en 1248 maguillqne édificegothique, l'un des plus beaux dé, la France. Fresques des XIII' et XV'siècles ; un Jacquemart du XVI' siècle qui provient dit siège d'tssonre orsdes erres de religion (1577).; un chandelier pascal merveilleux, du aCalU ri, (on en a offert cent mille francs) ; dans une chapelle, sarcophagedu VII' siècleDalles tumulaires curieuses des XIV' et XV' siolessurla place sud, monument des croisades (1895). L'église de Nolre-J)ome duPort, du Xl' siècle. Bel édificestatue miraculeuse lu XIV6 siècle, engrande vénération, dans la souterraine. Chapelle des Ursulines. Statue de

5la Vierge en marbre de Carrare5 par le célèbre Jacometti. Chapelle de laVisitation Deux mausolées des Xlii' et XIV siècles dalles tumulairesintéressantes. Chapelle des Carnzes-Décliau. Sarcophage du V' siècle, re-tiarquable. bans la cour de l'Hôtel-de-Ville, statue de Domat par

Chalounax. Lycée Biaise Pascal. Elevé en 1075, par les Jésuites. Hopztatqinéi'al. Beaux portraits historiques anciens. Théatre. construit en 1893.Pyramides de Desaât. Flevée en 1801, à Desaix. Fontaine rl'Aneôoise. lier-veille de sculpture de l'an 4515, élevée aux frais de Jacques d'Amboise,évéque de Clermont. Jardin botanique. Commence en 1745, transforméCil 1863-1808, grâce au zèle de M. Ilenri Lecoq, savant naturaliste, morten 1871. On lui a donné son nom. Belles serres. Square Pascal, ou l'onvoit la statue de l'immortel Pascal. Place de J'rude, 262 mètres delong,82 de largo, avec la statue du général Desaix. Le coin de cette place veutdu latin gallns (coqi 106 le peuple a lait, en patois local, Jo (coq). PlaceiJelille, où fut pyéchée la première croisade par Pierre l'llermite. Fontainespétrifiantes, k St-A lyre et au tond de la rue Gauttiier-de-Biauzat, célèbres,Maisons curieuses. Deux maisons romanes (Xli' siècle), rue des Chausse-fiers. Celle de Savaron, de 1513, rue des Chaussetiers, fort intéressantecelle oit est mort Jean Savaron en 1622, place du 't'errail; des Architectes,do 4560 environ, rite des Gras, très remarquable. Muraille ggllo-romaine,au château des Salles grande curiosité archéologique du iII' siècle. Elleest située dans le jardin des Salles. On s'y rend par une petite rue. aurond de la place de Jaillie, k droite. l'eut-dIre, était-ce un prétoire, unebasilique C'est le plus ancien débris -antique de Clermont. En haut de larue des Gras, bas relief du xII' siècle, représentant le lavement des piedsdes Apôtres (ancien devant d'autel de la cathédrale). Place St-Pierre, unecroisée du Xlii' siècle. Bibliothèque. 40,000 volumes. Musée, avec vestigesde l'époque gallo-romaine sarcophages quelques belles toiles. Portraitdu Maréchal Jean IV de Rieux, identifié à tort â celui de Jean d'Albon deSt-Audré, attribué à Clouet; 2 portraits par Hyacinthe Bigaud; 3 tableauxde Jacques Cahot un tableau de Van der Meulerl o Fumeurs », parDavid Teniers du même, <t Bonde de Farfadets n n l'Àrnionciation n,par Philippe de Champagne ; n Une cuisine n, par Fraocois Porbus

l'Arracheur de dents n, par Valentin du môme, o Oiseuse de bonneaventnre n; Etude de Géricault. sur le Radeau de la Méduse Esquisse dutableau « l'Enlèvement des Sabines n, par David ; « La Tourmente », parSchenk n Vie procession â St-Bonnet n, par Nicolas Berlbon. Citonsune boite en cuir gaufré donnée à Guillaume Savarori par le roi Louis Xi.Achetée 60 francs, ou en a refusé 30,000 francs. Musée d'histoire natu-relle, place Lecoq léguA par il. Lecoq..

IV. Parc àargoin. - Charmante promenade avec ombrages ; vueremarquable. Ce parc u été légué au département du Puy-de-Dôme, parM. Jean-Baptiste Bargoin, liche pharmacien de Clermont-Ferrand, né en1843, mort en 1885, administrateur et bienfaiteur des hospices de Cler-utout-Ferrand, lord nous donnons le portrait à l'Histoire de Royat, à sabiographie, ainsi que le portrait et la biographie de son fils Jocelyn.

V. A IVlontferrand. - Deux kilomètres de Clermont-Ferrand.Tramwa y électrique de Royat, 0,30 A. Ville curieuse et célèbre au Moyen-Age et qui conserve soit ancien. Visiter l'église (XIIi' siècle) agran-die aux XIV et XV' siècles riche portail ; boiseries de la renaissance.Quelques faibles restes des fortifications. Cette ville possède de précieusesliaisons des XV' et Xvi' siècles. Les principales sont celle dite del'Eléplsant (XII' siècle) an sud de l'église ; de l'Apothicaire, à l'angle desrues de la Bodade et de la Fontaine XV' siècle) ; du notaire Despiats, ruede la Fontaine (1586) ; des lIallet, près de l'église 1510, environ) ; l'hôtelde Jean de Royat, gouverneur de Nontferraud (1480) rue de la Rodade,belle porte gothique ; maison d'Adma et Eve, beau bas-relief, près del'église maison de St-Christopbe, beau bas-relief, rue de la Rodade. Cesliaisons sont à des artisans qui perçoivent, quelquefois, un droit pour lesvisiter,

tfl4tflfl4flnflfltnVI. A Chamalières. - On prend, pour 0,10 e, le tram électrique,

ou bien l'on s'y rend â pied. Eglise romano intéressante. Elevée au vit-siècle, par le comte lieues, reconsiruite au Xl' siècle. II reste un curieuxnarthex (Vit' siècle) avec des colonnes peintes et imitant le marbreripolin vert. Petite châsse émaillée XII' siècle, donnant le martyre deSainte Thecle. Château féodal, démoli en 1633. lI en reste un énorme pande mur (Xii' siècle) en pierre de taille à 10. de l'église. Une autre tourcarrée, existante, en lace de Montjo?i, porte le nom de tour des SarrazinsElle est du Xlt' siècle. Sur la place, un arbre de la liberté planté en 1703.

VII. Au château de Monijoli—Rebâti vers 1740, par Ùchel Girardde la Hausse, doyen de la cathédrale de Clermont. On y voit ses armoiriesaux grilles des fenetres. Les jardins, admirables de verdure, sont plusanciens. On les attribue au célèbre Le Nôtre.Propriétaires deNontjoli Mallet de Vandègre en 4O'k4, Vacliier (1664-1684), de Laire(1723), le marquis de Simiaue (1723-17361, Charbonnier (1736-175fl, Girardde la Ratisse (1751-1788), Grangier de la Mothe et de Cordés (1809-I815),de Wautier, de Harpon, de Lourniel (actuellement).

VIII. Au Puy Chateix, à la voie romaine. - 600 mèt. d'ail.Vue splendide sur la Limagne. Couronné, en 761, par un château fortfl"assiégea et prit le roi Pépin surWatfre, duc d'Aquitaine. Un tertreéboulé, de ce château, renferme des grains carbonisés que la tradition ditprovenir des greniers de César ; mais ce sont les grains brûlés par l'arméede Pépin. Arrivé en haut du puy de Chàteix, on prend un chemin àdroite. Il aboutit à la voie romaine, tout près du pont, suus te chemin defer.

IX Au Puy de Maulaudou. - On prend le chemin derrière leGrand-Hôtel, puis devant le château de Bellevue. On croit qu'il y a existéun temple à Mercure. On y trouve de vieilles murailles provenant, dit'on,d'un château qu'Odon, duc d'Aquitaine, y possédait en 688 de la, sonnom mous Odonis (montagne dOdon). En 1775, on y fit des fouilles etl'on y tronva des pavés en mosaïque, des marbres brisés, de la poterieromaine, etc.

X. A Gravenoire. - Volcan éteint, 822 mèt. d'aIl., que l'on peutgravirpar Bellevue, la route du Mont-Dore. On foule, une fois arrivé, lespouazolanes noires qui ont donné le nom de la montagne.

XI. A laPépinière ; à Fontana. - On suit la vallée ombragéede Royat, oit coule un joli ruisseau. Oui arrive ensuite aux abondantessources de Fontana qui, â l'époque gallo-romaine, alimentaieùt Clerrrior.t(Augusto-Neinetum) et dont l'acqueduc fut détruit, ers 532, par le roiThierry qui assiégeait Clermont. On va aussi par cette vallée à la i,ellepépiniere d'arbres forestiers créée par l'Et.at dans la gorge de Vaucluse.

XII, Vallée de Villars. - On y va par Chamalières. Elle esttraversée par la voie romaine de Clermont à Limoges. D'un côté, dominele rocher basaltique de Prudelles. Le village do Villars est en haut de lavallée. On remarque, là, les ruines d'un lieu que des fouilles ont permisd'attribuer â l'époques des invasion anglaises, eu Auvergue (XIV' siècle).

XIII. A Beaumont. - On va à Clermont, et, de là, facileinesit,parla route, à ce bour°, où il y a une église romane qui servait, avant 1789,à l'abbaye des Bénédictines. Restes de fortifications. Portes (le l'enceinte.En suivant, toujours, la graud'route, ou pourrait aller au village ombragéde Boisséjour.

XV. PROMENADES EN VOITURE.— A Durtol, Nohannent,Blanzat, Cebazat: - Total 23 kil. On passe par Chamalièresde là,à flurtol on suit la route de Pontgibaud on air ve à Noliannent, oissont les blanchisseries de Clermont on va A Blanzai. Avant d'arriver àce bourg, â gauche, 2 usines importantes la papeterie de Saint-Vincent,

fltt4tflt4ttt4t4t444*Il'une des premières de Franco, à MM. Voluisant frères, et l'usine â caout-chouc, dirigée par M. liideau. On va de Blauzat à Céba2at. On revient parMontferraud, Clerinont. -

XV. Au Pont de Ceyrat puis â Saulzet-le-Chaud, Clé-mensat, Romagnat. - Total 23 kil, On passe à Clermont, puis, delà, à Beaumont, puis au-devant de la chapelle de l'Agneau on va àBoisséjour de là ft Ceyrat, où l'oit trouve, à la sortie du village, le pont(on aperçoit les majestueuses ruines de Montrognon, à g.)' On monte 'àSaulzet-le-Chaud. On tourne A g. à Clémensat on arrive à liomagnat. Onrevient par le chemin de Clermont.

XVI. A Montrognon, Romagnat, Gergovia, Chanonat, LaRoche-Blanche. - Total 33 kil environ. On va à Beaumont par l'an-cienne route qu'y s'y rénd de Clermont. A 1,500 mètres de Beaumont, àl'ouest, on peut monter aux belles ruines de Moistrognon, d'où la vue estmagnifique. Montrognon a été bâti, en 1190, par Robert Dauphin d'An-vergue et démoli par ordre du roi, en 1633. La reine Catherine de Médiciset, après elle, la reine Margot,ont possédé cette forteresse que l'on ferabien de visiter- Belle vue. Ou passe à Romagnat. De Boma gnat, on monteà Gergovia par la route tracée, eu 186, pour la visite de Napoléon iII.De Gergovia; on peut aller à Chanonht puis à la Hoche-Blanche enfin,l'ois rentre par la route d'lssoirc en traversant le Petit-Pérignat, Clermontel, de là, Royat.

XVII. A Beaumont, Aublère. - 17 kit. On va do Clermont àBeaumont, puis à Milliers ois il y a une église du XV' siècle et près dubourg un menhir, et l'on revient â Clermont par la route d'Aubtere.

XVIII. Au Puy de Dôme. - (Test la plus belle des excursions. DeBoyat ail col de Ceyssat, aux pieds du Puy-de-Dôme, il y a 14 kilomètres( 2 i. et demie). C'est l'excursion classique. En landau ou en car, elle esttrès facile. Oit peut aussi la faire à pied. Sur la gauche, ruines du châteauféodal de Moutrodès qui, aux XIII' et XIV' siècles appartint â l'une desplus nobles maisons de l'Auvergne, celle des de Chasles. il y a, sur lemonticule de Moutrodês, une petite pyramide en lave -datée de 1811,portant le tient(lu maréchal de Gouvion-St-Cyr, qui visita la montagne dupuy de Dénie et'le monticule de Montrodès. Le puy de Dénie, formé d'unevariété de trach y te appelée donsite, roche poreuse, a 1465 mèt. d'altitude.A l'époque gallo-romaine, il y eut un superbe temple, dédié à Mercure,dont on voit les ruines, decouvertes en 1874. Ce temple fut détruit, selontoute apparence, par Chrocus, roi des Allemands, en 266, dans une in-vasion - PI portait le nom tic Wasso. En 1648, Florin Perler, beau-frère deJ'illustre Biaise Pascal, y lit des observations sur la pesanteur de l'air.Un bel observatoire a été établi sur le sommet, en 1873-1876. Bureautélégraphique. Panorama immense. Vue de la chaine des Dômes. Onessayera d'apercevoir le Mont-Blanc, si l'état de l'atmosphère s'y prête.

XIX. Au Puy de Parlou. (Excursion en voiture). Le puy de parlent,que l'on gravit dans l'herbe courte, a un cratère de volcan, éteint, depuisdes milliers d'années, de près d'un kilomètre de longueur et 80 mètres deprofondeur. C'est le plus beau de la chaîne les volcans. On peut revenirvers la route de Royat qui passe à Fontana.

XX. A Durtol, Sarcènat. - Chemin de fer de Royat à Durlol. Apied, â Sarcenat, ois il y a un château qui a appartenu â la familleSavaion, de t648 â 1780 et c'est (le cette maison de liante bourgeoisie deClermont qu'était l'illustre Jean Savaron, magistrat célèbre, qui vivaitsous fleuri IV (à Clermnont(. De Durtol,on peut aller aux Cotes de Cler-mont. Belle vue.

sXXI. A Charade. - ou va au puy de Gravenoije, dont nous avons

parlé à l'excursion n' L De Gravenoire, on va an hameau de Charade,où le paysage offre des plaines, des pâturages, comme dans les hauts pla-teaux du cantal. Il y a, à Charade, un chemin qui se dirige vers Royatet qui descend en lacets rapides.

• XXII. Le bois de la Pauze. - Après être, sorti du village de Royat,sur la route du Puy-de-Dénie, on prend, â 400 mètres environ, le premierchemin à gauche.'On suit le chemin pli passe â la droite d'un roc sur-monté d'une petite chapelle. 500 mètres plus loin, on rencontre, sur ladroite le chemin qui conduit au bois de la Pauze. Vue merveilleuse surla valfée de Royat et sur la Limagne. Le bois est ombragé de magnifiquessapins.

GRANDES PROMENADES ARCHÉOLOGIQUES.

- I. Au château de Tournoél. - En voiture particulière ou encar. Excursion indispensable. Tourno'él, château féodal (à M. le comtede Chabrol). Grande curiosité. Donjon en son entier, appartements diversdes seigneurs et de la garnison ; enceintes fortifiées. Sa forme presqueovale. Le donjon circulaire (96 pieds de mut), à l'ouest, Quatre enceintes.La première, le village la deuxième, la première cour la troisième, ladeuième, cour, où sont les tournellesta quatrième, le chemin de ronde.Trois époques la base du donjon est du VIII' ou du IX' siècle (pierreblanche). Appartements seigneuriaux du XV' et du xVI' siècles, ceux-ciconstruits par Jaques d'Alhon de Saint-André, maréchal de France.Entrons Tout d'abord, une tour circulaire à bosselage (du temps deFrançais P9 précède laporte d'entrée (celle-ci avec ses créneaux, ses ma-chicoulis, les rainures de sa herse). Montons par le chemin de rondevoici lagrand.e porte du château- surmontée des armoiries de Jacquesd'Albert (de sable, 4 ta croix d'or, au Iambe? d'argent), entourées ducollier de l'ordre de Saint-Mictiel. Cour du château. Au rez-de-chaussée,vaste salle habitéepar le seigneur, les plafonds ont disparu; restes d'unemagnifique cheminée (trois fois répétées, les armoiries de Jacques d'Albertde Saint-André, entourées du collier de l'ordre de Saint-Michel. A côté, lachambre de la châtelaine sur la cheminée, une armuoirie écarteléed'Apcl'mon (d'or, semé de (leurs de lys d'arn"), et de Alontvallat-(d'azur, auc/mdvron d'or accompagne de trots couronnes de même) Moutons par L'es-calier de droite Salle des gardes où l'on rendait la justice (manteau decheminée avec les armes des d'Apchon (d'or, semé dé fleurs de lysd'azur). Montons Voici une galerie couverte qui offre, répétées, le blasond'Albert de Saint-André. Passons â la petite chapelle. (Peintures â fresquetrès intéressantes). Pour aller au donjon, on suit, sur les toitures, , unpetit chemin. Remarquez le trou des halles, sur ce donjon, souvenir dusiège du château par le duc de Nemours (1594) Le donjon aplusieursportes, superposées dans un escalier étroit. Quand rune d'elles étaitforcée, il fallait s'emparer de la suivante. En montant l'escalier du don-jon, prenez garde 1 Une marche a été brisée (1594) par un boulet de Canondes troupes du duc de Nemours. Du haut du donjon, vue merveilleuse.Tournoel a subi quatre sièges: 1" En 1213, Guy de Dampierre, quidirigeaitl'armée du roi Philippe-Auguste. prit la place, Le deuxième siège, sous laLigue ; le marquis de Canillaois c, ligueur, l'assiégea, niais inutilement. Letrième, de 1594. Le château fut pris, pillé et en partie incendié par lescarabiniers du duc de Nemours, qui étaient ligueurs. Enfin, le quatrième,celui de 1632. 11 fut pris par Castel d'Orléans, frère de Louis XII], qui yétablit un instant soc quartier général. Seigneurs de Tournoelle l05l,comtes d'Auvergne 11l00'12i31, de Maumont (4313-1355) de la Boclie(1325-1509), d'Atbon de Saint-André (1509-1562), d'Apchon 0562-1645) de Mont-valait (1645-1734), de Naucaze 41734-1765), de chabrot (1766-1789).

ttt»t*t4*fl4tttw*44$!II. A Châteaugay. - 15 kilom. en voiture. Tonte la journée. Y aller

déjeuner 011 revient diner à RoyaL 10 Il appelé Viqoche, puisChâteauqay l eu 1385'. Le château féodal Elevé, en 1382, par Pierre deGiat, chancelier de Francs achevé en i480. Parfaitement conservé. Grandet haut donjon carré [80pieds de liant, 162 ioarcIies, attenant à un corpsde logis deux énormes tours circulaires. Fermé de trois cOtés par unfossé de 20 pieds de large à 'est, ravin. Trois portes crénelées. Belescalier à trois pans conduisant de la terrasse clans une petite cour la,l'entrée du donjon, celle de la tour triangulaire (donnant accès aux appar-temeutsl. La Grand'salle, longe de 42 pieds, mais divisée de nos jours.On y voyait une cheminée ornée d'une chasse, et des peintures poly-chromes nie table de chêne supportée par six I ions,[la cheminée a étévendue eu 18f56 ; la table cédée par la comnifliilie, en 1868, 100 fr. seule-ment Les 'nuis des appartements étaient lambrissés d'épaisses boiserieson recouverts ile tentures. Plafonds à caissons, à tympans, n voussures.Sur la porte do donjon, arilles mi-parti de ta Quemile, ici-parti duPeschin. Crie vaste salle datis les cinq étages. Vue splendide du sommet.Ce château, vendu nationaleu,eiit (1793), appartient partie à la communeet partie à des particuliers. Le cardinal de Richelieu, passant (1629) envue de Chleaugay, s'écria u Quelle belle résidence j'envie te sort deceux qui y habitent I o Le maréchal de la Tour-d'Auvergne (père ciaTurenne) se cacha dans cette forteresse, en 1374, fuyant la colère du roi.Seigneurs de Vigoche (1269-1303) de Giat (1369-1420), de la Queuille140-1789. Biographie J. (:1.-M.. comte de la Queuille, né dans ce cM-

teau eu 1742, député aux Etats-Géi,éraux, commandant en chef de lacoalition à Coblenta (1792).

III. Au château de Pontglbaud. - Prendre le cberhin de fer àRoyat (billet aller et retour), pour la station de I'outgihaud . Excursiond'une journée. Le château de Poiitgibaud, bâti en 1(90, par llohert Dau-phin d'Auvergne, réparé vers I O. par le maréchal de la Fayette, a unesuperbe calerte de tableaux anciens (toutes les éco!es). M. le comte (lePoutgihauii le laisse visiter gracieusement.

IV. A Orcival. - Prendre une voiture. Il faut toute la journée.Pari i r de grand matin. L'église d'Orcival est nu monument précieux lel'époque romane. Le statue miraculeuse et romane anciennej de Notre-baume dOrcival est célèbre. Site splendide dans la vallée. Près d'Orcival,le château féodal (XV' siècle) de Cordés, avec charmilles Lsilperlies dutemps du roi Louis XIV. Jardin tracé par Le Nôtre.

V. A Riom. - Prendre le chemin de fer à Royat, tour la station deRiom. Unie après-midi suffit. La ville de Riom, ancienne capitale duduché d'Auvergne, a des maisons du Moyen-Age de haut intérêt. Y voirla maison dite des Consuls, du temps de François 1" l'église St-A ,nahle(romane)

`église du Martliuret (gottmiqner belle statue de la Viergela

tour de tImorloge (XVI' siècle)la Ste-Chapelle [bâtie et! 1382], par le ducde Berry. Musée de toutes les écoles, avec des portraits historiques dAit-vergue. -

VI. A Thiers. - Prendre le chemin de fer à Royal, pour Thiersbillet d'aller et relourt - Il faut unie journée.., Aller déjeuner à Tlmiers or,

revient le soir A Loyal. l'lmie,'s est célelire par ses fabriques de cotit'l ter le.(Maisons en bois,. Voir I' le chàtean sengiiemi laI, dit du l'ire' de 44(l)envmroni 2' legIse St-.1r'an ; 3' la 1errasse du Rempart (vue splendide).Visiter une fabrique de couteaux. Voir aussi la rue de Lavant bordée demaisons du XV' siecle. Thiers est la deuxième ville du département duPuy-de-Dôme par sa population.

10

VII. Au lac d'Aydat. - En voiture ou en car. Toute la journée. Iilac a 4 kilomètres de tour, profond de 13 à 30 mètres. il est cé]êbrqSidoine Apollinaire, évêque de Clermont, littérateur, y résidait ail sièclçBeaux sites. I

VIII A Gergovia. - En vofture. Plateau de 1,800 mètres de long000 de large. Célèbre parla défense héroïque de Vercingétorix. Vii'étendue sa; la Limagne et les montagnes. liche excursion de toute Ijournée.

IX A Issoire. - Excursion [toute la journéej. Prendre le cheminfer à Royal. Superbe église (monument historique) édifice en style roulaimodèle do l'école auvergnate.

X. - Enfla, ou peut aller facilement en chemin (le fer (excursion •toute lajournée) visiter le Mont-Dore et la Bourboule, stations thermalifen grand renom, où les sites sont grandioses et alpestres.

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21v ont-roytiz

HISTOIRE DE ROTÂT

portance de Royat où, dès le siècle d'Àugusté, ils créérent unvaste établissement thermal, qui ne fut renversé que par lesinvasions des barbares.

Au Vo siècle, un philosophe, un saint disent les légendes, s'yretira loin du monde, élevant sa pensée vers l'au-delà ; et,bientôt, autour de lui des admirateurs se joignirent de là,l'origine d'un monastère. Un puissant duc d'Aquitaine cou-ronna, d'une forteresse, le puy au-dessus du monastère. Le roiPépin vint assièger ce fort et le détruisit, au Vl11 0 siècle. Aumême siècle, s'éleva, sur le point où fut bâti, depuis, le village,une belle église, remaniée postérieurement, et des religieusesvinrent s'installerprès du monument. On croit, d'après 'une-légende, que c'est à ce moment pie le village se forma. Mailes malheurs des temps, les Normands, dit-on, dispersèrent cesfemmes modestes et des moines, des bénédictins les rempla-cèrent, transformant les alentours parleur science. Ils passèrentà leur tour quoiqu'ayant résisté longtemps, et furent renverséspar la Révolution de 1789.

C'est à Royat que Clermont, en divers temps, capta les ma-gnifiques sources qui alimentent sa population.

Au XV° siècle, quand l'immortelle Jeanne d'Arc eut délivréla France des Anglais, Royat, comme tous les bourgs impor-tants, songea à s'entourer d'une muraille de défense et deportes. Cette enceinte a traversé les siècles et n'a été démoliequ'il -y a un demi-siècle. Nous en donnons de curieux débris,par les gravures de cet ouvrage,

Le XIX' siècle a vu revivre l'établissemant thermal antique.0e tous les pays viennent, depuis, à Royat, des malades ou destouristes. Ce livre, qui est non pas l'histoire complète etdétaillée, mais le résumé et la quintesencede faits intéressants,fera connaitre, aux curieux, ce que fut jadis, ce hôurg, qui apassé par bien des vicissitudes. Je n'ai qu'un but le (aireapprécier et celui de porter ma pierre à l'instruction populairede notre vieille France.

T-•tt Lr-

QDriqine be flognt

1 EST d'abord de

l'étymologie de lb-iat dont il fautdire un mot. Ccnom vient (lii latinetse traduisait parRubiacum, à cause,disent les savantsbénédictins, duterrain rougeâtrede la montagne deGravenoire, appe-lée, en latin, mousrubeas (montagnerouge). Qn a écrit,en frauçis, Royac(1 196)Roiac(( 209).

Population..— L'abbé d'Expilly, dans son Dictionnaire desGaules, en 1770, dit que Royat comptait alors 191 jeux. Ily en

10 HISTOIRE DE ROYAT

avait 1005, en 186 ; et il y en n, actuellement, 1514.

L'origine de 'Royat.— Une question historique obscure,est, généralement, celle de l'origine d'une ville, d'un bourg etde tout lieu habité. Il en est ainsi de Royat, dont la belle situa-tion topographique a dû attirer l'attention des hommes, dèsl'époque la plus reculée. Ce qui est certain, c'est qu'après laconquête de l'Arvernie par César et la fondation d'Auguste-Nemetum (Clermont-Ferrand) les Romains firent, de celte villeet belle provinee, un des pays les plus civilisés du mondeet jamais, peut-être, il ne futplus florissant. Il y avait, alors,des monuments grandioses, des voies romaines nombreuses etdes villas somptueuses, jusque dans les endroits les plus désertsde nos jours.

Etablissement thermal. - Or, il était d'usage quechaque grande ville, sous les Romains, eût des thermes et cefut à St-Mart, au-dessous du village de Royat, où; maintenant,s'élève un établissement thermal, que les gallo-romains édifiè-rent des bains magnifiques, dès la plus grande époque du siècled'Auguste; Mais le village de Royat lui-même existait-il alors?C'est très incertain. Cependant, on a des preuves que sesalentours étaient habités. Ainsi, à la base du puy Chateix, on adécouvert en 1840, un cippe de forme cubique, de l'époquegallo-romaine, portant, selon l'usage, une incription abrégée eten latin. D'autres sépultures ont été mises à nu par la piochedes monnaies romaines nombreuses ont été recueillies, dont unmoyen bronze de Claude; quantité de vases ont été trouvés,entiers ou en débris. On a même découvert, sur l'emplacementde l'hêtel Servant (Grand Hôtel) un pied de bronze d'environ40 centimètres de long, provenant d'une gigantesque statue etqui est déposé au Musée de Clermont-Ferrand. M. Fabre,,peintre sur verre, mort à Royat en 1894, créateur d'un musée'privé, a publié, dans un album in-4°, devenu rare, les anti-quités gallo-romaines qu'il n pu découvrir.

Nous revenons aux thermes élevés par les Romains,, à St-Mart. C'étaient des constructions magnifiques. Les débris demarbres trouvés, les mosaïques décoratives, le prouvent assez.Elles comprenaient une dizaine de bâtiments.

Or, depuis des siècles on suppoait que St-Mart avait un belétablissement gallo-romain. On! voyait, du reste, une sourceportant le nom de Bains de César. Le géographe Belleforest(en 1575) parle d'importants murs romains que l'on apercevaità St-Mart, dé son temps. Le docteur Banc écrivait, en. 1605, surSt-Mart « et qui ne voit, à Saint-Mart, une infinité de bellessources froides et chaudes; voire des bains encore adjencez parl'antiquité )) et il ajoute qu'il serait facile de réparer ces bains

qui marquent estre une pièce tort ancienne demploy et qui n'est

ÙIsTouiE DE ROTÂT Il

pas beaucoup ruinée. Il n'appartenait qu'aux Romains d'imrnor-taliser leur mémoire par l'architecture tant forte et bien cimen-tée.

En 1820-1821, on découvrit, à l'établissement dit des Bainsde César, des constructions antiques, des vases, de la bellepoterie samienne, des médailles du Haut-Empire. En 1843. lacommune de Royal s'occupa sérieusement des eaux de l'éta-blissement de St-Mart qui sont sur son territoire. Il existaitalors, en face des Bains de César, dans un communal quiappartenait à: cette commune, une source chaude, dite Bainsdes Pauvres, pouvant alimenter 3 baignoires au plus. M. l'abbé

VUE DE ROYAT (côté de l'est)

\TEDBINE, alors curé de Royal, et le maire, François TIIIDAISD-LÂNDRI0T, encourageaient beaucoup les habitants de Royat àfaire des fouilles, leur démontrant la présence de sources ira-portantes par le moyen d'observations scientifiques. Le 3 févrierr1843, sur l'indication d'un habile fontainier de Clermont, M.ZANY, aîné, on commença les fouilles à droite de' la route ; et,à 2 mètres de profondeur, on trouvaplusieurs petits [bouillonsd'eau chaude de 27 à 28 degrés. On entrcprit, alors, une se-conde fouille, à gauche de la même route. Le 22 février, ontrouva une piscine romaine, carrée de 4 mètres de côté, diviséeen deux compartiments. L'eau qui alimentait cette piscine

12 1HISTOIRE DE- ROYAT

fournisùii 30 mètres cubes en 24 heures. Elle avait 34 degrés.On mit, bientôt, à nu un énorme travertin, formé par 'es eauxmi nérales et duquel il jaillit de nombreuses sources d'une eauqui marquait 35 degrés de chaleur. Le 18 mai 1843, on déblayaune ancienne construction, qui ressemblait à une piscine, ayantI mètre 60 centimètres de profondeur. Après certaines péripé-ties, on construisit, sur les plans de M. Agis LEDRU, architecte àClermont-Ferrand,. l'établissement thermal actuel (1852.1853).En 4854, fut decouverte la source Eugénie. En 1875, on trouva,à côté du moulin de St-Mart, tin puits construit en béton ro-main, du fond duquel sort une source d'eau thermale . yenssoin de parler de ce puits dans unjournal de Clermont-Ferrandet je fis remarquer que, près de là, dans un jardin, on aper-cevait une cave voûtée à plat, entourée -d'un appareil dit opusaniiqaum dont la voûte était soutenu par une colonne du Vi e oudu VII' siècle. En 1882, l'administration des eaux de Royat semit en mesure d'agrandir son pare. Ces transformations ontamené, précisément au-dessus de l'antique cave dont nousvenons de parler, la plus grande partié de l'établissement-ther-mal gallo-romain dont on soupçonnait l'existence. Les vestigesde cet établissement se composaient de 3 belles piscines.Dans cesruines on a rencontré des cheminées en terre cuite, où l'onremarque le passage de la fumée. A côté, il y avait des conduitségalement en terre cuite et à cannelures. On croit qu'ils devaientlaisser passer de l'air chaud. Partout, dans cet établissement,on trouve des vestiges de marbres brisés. On pense que le solet les murs en étaient décorés. Il en a de gris-bleu, vert cipo-lin, d'Afrique, rose, veiné -rouge, blanc, etc. Ces marbres sonten plaque ou forment des bordures avec sculptures. On a aussirencontré des chapiteaux décorés d'ornements végétaux. Deplus, des fers servant à relier les marbres. Ce bel établissementétait couvert par des voûtes ornées de mosaïques. On a trouvédes débris de voûtes effondrées portant des traces de mosaïquesen verre bleu. On croit que ces bains ont été renversés, vers260 de l'ère chrétienne, lorsque les bandes du roi C/zroeus seruèrent sur l'Arvernie et détruisirent le temple du puy de Dôme,la ville gallo-romaine de Beauclair; près d'Herment (Puy-de-Dôme) (J.), les bains du Mont-Dore, etc.

Vers le milieu du XVIIi' siècle, le collège de médecine deClermont, qui était une société médicale et qui avait, parmi sesprivilèges, l'intendance ou direction des eaux minérales de labanlieue de Clermont, eut l'intention de faire élever un établis-sement thermal à St-Mart. Il nomma, le 28 octobre 1770, l'unde ses médecins agrégés pour intendant des mêmes eaux c'était

- ri) J'ai découert et fouillé (en 1882), la ville gai Io-rani aine de Beauclairque je crois la station de Fines de la carte Peulinger ce qui n donné lieu,de ma part, à un imporLant mémoire illustré quej'ai pnblié en format in-4°.

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ANTIQUITÉ GALLO-ROMAINES

t. Tuyau des eaux minérales, à vis, de la source Eugénie 2. Frag-ment de chapiteau en douille, trouvé à la grande source 3. Cippe oupierre tumulaire indiquant, par les outils (une scie, un marteau) laprofession du défunt L Cippe avec sou inscription ;•5. Beau vase ciné-raire, en couleur bronzée, trouvé près de la villa Cousteix 6. Doigt enbronze trouvé vers 1830, sur l'emplacement du Grand-Hôtel 7. Corni-che trouvée dans les fouilles de la source Eugénle ; S et 9 Vases trou-vés près le grand établissement thermal. (Tous ces objets ont fait partiedu musée Fabre, à Royat).

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14 HISTOIRE 1)11 ROTÂT

le docteur ANTOINE BASSIN. La Révolution arrêta les projets decette société.

Le roi Tierry (532). Aux premiers siècles, un bel aque-duc, conduisant les eaux potables de Fontana à Augusto-Neme-tain (Clermont-Ferrand),passait près de Royat. Or, une conspi-ration éclata dans la cité des Arvernes (Clermont) contre le roiThierry, fils de Clovis. Furieux, ce prince arriva sous ses murs(532), l'àssiègea, campa dans les faubourgs et détruisit l'aqueducdes eaux de.Foutana, dont il reste encore quelques vestiges.

Prieuré de St-lWart. - Vers lan 440, naquit, en Au-vergne, Saint-Nart. Il se relira dans la vallée de Royat, ains,que le raconte Grégoire de Tours, qui vivait peu de temps aprèsi -et creusa une grotte dans le rocher pour yvivredanslaretraite.Mais quelques amis arrivèrnt bientôt, se joignèrent à -lui et lenommèrent leur abbé. Ils vivaient tous d'aumônes. Attirée parla réputation des pères, la foule vint les visiter; ce qui les obli-gea â bâtir un monastère que l'on appella le monastère ai-verne.Saint-Mart y vécut près de 60 ans. - La tradition et les légendesécrites disent qu'il y fit de nombreux miracles. Florentins, pèred Grégoire de Tours, fut rendu à la vue par le célèbre abbé,qui mourut vers 530, et fut enterré dans la chapelle du monas-tère. Après sa mort, on le considéra comme sant; et sa fête futcélébrée le 13 avril. Elle attirait, avant 1789, un grand concoursde pèlerins. Saint-Mart n'était d'abord que laïc, lorsqu'il seretira dans la vallée qui, depuis, a retenu soi) nom-; mais il futélevé à la prêlrise: En 4777, d'après l'abbé Chardon, dans laFie des Saints d'Auvergne, il ne restait rien de l'antique cou-vent que la petite chapelle, qui avait été construite par lesbénédictins de St-Alyre quelquesannées auparavant. Elle étaitalors sous le vocable de SI-Mort. Or, les bénédictins de lacélèbre abbaye de St-Alyre, qui étaient devenus propriétairesdu monastère édifié par le pieux abbé, dès le XI, siècle, l'éri-gèrent en prieuré. Annet de la Rochebriant de Chanvance étaitprieur de St-Robert, de ilonÇerrand, de 'Bruinant, d'Orci\al etde St-Mart, en I 553. Ce prieuré avait été l'objet de largesses desseigneurs ou des habitants des environs. C'est ainsi qu'en 1208Raoul de la Roche, vicomte de la Rochebriant, et ses enfants,donnèrent, à l'abbaye de St-Âlyre, tout ce qu'ils possédaient àSt-Mart (1). Guillaume Vital vendit, à ce monastère, en 1347,le moulin qu'il avait à St-Mart. En 1789, le prieuré de St-Martse composait d'une petite chapelle (dont nous venons de parler)

(I) Les descendants directs de itaoul de la Roche prirent, an corniilen-cernent du XIV' siècle, le nom de la Itockebriant et formèrent, plus lard,deux branches principales. Lainée, celle des seigneurs de Ctmauvanlce; -s'est fondue par mnariace, en 1637, dans la maison.de Montagnac (existante),qui a retenu le nom & Otiauvauce ; et ta cadette, celle dea seigneurs do

HISTOIRE DE IIOYÂT 15

d'un corps de logis, d'un colombier, d'une grange et d'un mou-lin bâti à neuf. En 1793, les beaux moulins des bénédictins ettoutes les propriétés du prieuré furent vendus comme biensnationaux. En 4879, en ouvrant l'avenue de Clermont-Ferrandà Royat, on a mis à nu le cimetière mérovingien du couvent deSt-Mart ; et l'on y a trouvé des cercueils en pierre et une ins-cription, datée du roi Théodebert, de l'an 598, dit-on, et qui &été portée au musée de Clermont-Ferrand. On a rétabli l'ins-cription ainsi

IDIBTJS -!IIÀI1TIUS DIE Sue

INDICTIONE-X VIlil IIOMINI THEODERTI (REGNAN1'E)

M. G. Grange, antiquaire,à Clermont-Ferrand, a publié, en1879, une brochure in-8 Sur cette découverte. Elle est ornéede 2 planches, dont une de l'inscription, eu fac-%imile.

Monastère de Religieuses. - Il y avait, à Royàt, unmonastère fondé, dit dom lisliennot, dans son manuscrit sur lesantiquités bénédictines du diocèse de Clermont (qui est conservéà Paris, à la Bibliothèque nationale), par l'évêque de Clermont,Saint-Priest, (mort en 674). Saint-Bonnet, autre évêque de Cler-mont, qui vivait en 699,- donna, à ces religieuses, pour supé-rieure, une anglaise, amenée d Angleicrr, appelée Blanda, àlaquelle il avait rendu la vue. On croit que cette maison deprières disparut au X e siècle, lors des ravages des Normands,en Auvergne.

Les Sarrazins.— Ils ravagèrent Clerinont et les environsen 732, tellement que de vieux pans de murs, à Clermont-Fd età Chamalières, qui sont des restes de châteaux féodaux, portent,par erreur, le nom de murailles des sarrazirrs. Assurément,Royat nb fut pas épargné.

Le château de. Waïfre. - Waifre, Wa?fair ouGuaifre, fils dHunoald, succéda à son père dans le duchéd'Aquitaine en 745 et ravagea les terres frankes (761)- il em-porta beaucoup de butin. Le roi Pépin, vivement irrité, arrivaen Auvergne avec une armée et s'empara du château fort quepossdait ce duc sur le puy de Châteix (puy d p château), au-dess

és de Royat (761). IL nereste absolument rien de cette for-

teresse- Mais l'ôn dit qu'on y voyait, jadis, les restes d'uneéglise et celles d'habitations aux alentours; ce qui a fait croire

Cléravaux, dont le dernier mâle, le marquis Yves de la Roebebriant, asubstitué son nom, sou titre et ses armes à son neveu le ceinte d'Autier,par sou mariage de 3786. Celui-ci est I'ancdtre de M. le comte Rogerd'Antier (au château de Barmontot (Puy-de-Dôme), marquis de la Roche-bilant.

16 HISTOIRE DE noyst

que ce pourrait être le noyau du premier Royat t que ce fuiseulement,après la prise du château par Pépin et sa destruction,que se forma au-dessous, dans la vallée, le village actuel deRoyat, autour du monastère de femmes dont nous venons deparler. Ce qu'il y ade positif, c'est que l'on trouve au-dessousdu puy de Châteix des grains carbonisés. Une tradition fausseassure que, là, était un grenier incendié par César, d'où sonnom de grenier de César; et cette tradition ajoute que lors dusiège de Gergovia, César avait mis, dans ce lieu, les grains né-cessaires à ses troupes et qu'il les incendia pour en priverl'ennemi ; ce qui, assurément, est une fable.

£'Q3gti.6eR5-BELtE est l'église de Royat. C'estun monument historique classé, l'unfl des plus curieux de la France. Son

•I

• -patron est SI-Léger. Telle qu'elle

d'est, cette église offre des construc-tions architecture de divers siècles.

/ La première église fut bâtie au VII-• siècle. De cette époque, il reste les- colonnes de la crypte. Vers 980,

l'église fut rebâtie par les moines deMozat, dit-on. La crypte fut refaiteau XP siècle. Au XII', on entreprit

de grandes modifications dans la nef. C'est alors qu'on perça lesrosaces. Cette église a la forme d'une croix latine, avec uneseule nef, un transept, un choeur rectangulâire élevé de dixmarches au-dessus d'une crypte, de même forme- Ou a cru etnous-même avons répété cette erreur que l'église de Royalavait été fortifiée etsurmontée de machicoulis, ce qui lui donnaun aspect féodal, au XIV 8 siècle ; mais ces mâchicoulis que lesavant Viollet-le-Duc lui-même croyait du XIII' siècle, n'ontété placés qu'au milieu du XV' siècle, vers rail 1440. D'abord,les premiers machicoulis ne remontent qu'à la fin du XIII 0 siè-cle ; et ce fut sous le roi Charles VJI- que - nos petites villes etbourgs d'Auvergne élevèrent leurs enceintes fortifiées, tels queResse-en-Chandèze (en 1440), lieraient (en 1435), Pontjbaud(en 1444), etc. Quand l'immortelle Jeanne d'Arc eût chassé les.

RISTOIRE bE nOYÂT 17

Anglais de la France, on songea à l'avenir et les populationseffrayées pensèrent à se protéger par d'épais remparts. Ce mou-veinent se propagea dans toute la Franco Bien plus, quand iln'y avait pas de forteresses dans les bourgs, on fortifiait leséglises, faciles à défendre. Ceci eut lieu à St-Gervais, en Auver-Sus et à 11ermeLlt, où un beau château féodal existait ;les habi-tants soulurent même, en 1455, fortifier leur vaste et belleéglise mais le baron de la petite s'ilk s'y opposa comme étantun attentat à ses droits. Il n'est donc pas rare de rencontrer deséglises qui ont été fortifiées en Auvergne, au milieu du XVsiècle, comme celle de Royat. Le clocher de l'église de Royat,qui était crénelé, dit M. E. Thibaud, dans son Guide sur Royat,en 1843, fut rasé par ordre du conventionnel Couthon, en vertude deux arrêtés du 14 novembre 1793 et 10r mars 4794, qui,

VUE DE L'ÉGLISE DE RaYÂT, (coté de l'est).-

ordonnaient la démolition de tous les clôchers du départementdu Puy-de-Dôme. Beaucoup de clochers de notre départementont disparu à cette date fatale (celui d'Herrnent, non rebâti, deSt-Amable, de Riom, refait de N.-D. du Port, reconstruit, etc)L'église de Royat resta sans clocher jusqu'en 1848 qu'il futréédifié, en forme de forteresse, avec une simple terrasse, afinde donner à l'édifice un ensemble entièrement féodal, en rap-port , avec l'architecture militaire; ce. qui est original et honorel'architecte, M. EMILE Tiiuuun. fils du maire de Royal.

L'église de Royat et ses dépendances (ecclesia de, .Rubiaco,cam appendici.is est mentionnée en 1 165, dans une bullc dupape Alexandre LII que donne le Gallja Christiana, (tome Il) etqui fait savoir qu'elle était alors en mains 'de l'abbaye de Mozat.

IUSTOIRÉ DÊ ROEt&t

En 1169, ùne charte du roi Louis VII, confirmant les privilègesde l'abbaye de Mozat, y comprend aussi l'église de Royat et sespossessions (ecclesia de Rubiaco et possessiones).

Un anonyme, qui a donné la liste des églises- de Clermont,vers l'an 1.000, dit qu'à Royat il y avait alors, dans l'église, unautel à Ste-Marie, un autel à Ste-Ségolène, un autre à Ste-Geneviève et que Ste-Sacre reposait dans ce monument. DomEstiennot.ajoute qu'ony voyait, en 1675, deux châsses ayantdes reliques de St-Léopard et de SainCaprais, Ste-Flamine etautres. Un autre châsse portait alors cette inscription, en trèsantiques caractères CVSTANCIVS MIE ROC FECIT. Dulaurefait savoir qu'en 1789 le corps de 51e-Sacre reposait encoredans l'église de Royat.

M. du Ranquet, dans son cours d'architecture romane, enAuvergne, décrit l'église de Royat et pense que le nartex dusud semble avoir avoir été bâti pour abriter un tombeau etforme une sorte d'acroso/iurn. 'Il croit que ce tombeau qui,peut-étre, date de l'origine de l'église, du temps de St-Priest(S'il' siècle) est antérieure à l'an mil et probablement du X' siè-cle, au moment où les bénédictins de Mozat ont bâti l'église.Il ajoute qu'une tourelle de l'église desservait jadis le clocheret la galerie des machicoulis et que la porte en est à 3 mAt. 70du sol pour donner de la difficulté aux assaillants. On y arrivaitpar une échelle. Il cite les portes bouchées de l'église, donnantdans le cimetière et pense qu'elles servaient aux enterrements.

Curieux tombeau. - L'église 'de Royat conserve unantique tombeau, fort rare et de réel intérêt. Il est placé à droiteet à côté de la porte d'entrée de cette église, sous une arcaderomane ouverte dans le mur. Ce tombeau pourrait bien remon-ter au VIII' ou IXe siècle. Le couvercle, qui sert à la sépulture,est en pierre ayant la forme d'une toiture à deux pans.Au-dessus, une large croix est accompagnée de càractères quinous ont paru du VIII' ou IX' siècle. On croit apercevoir sûr lecouvercle un 'enduit noir, décoration insolite (Voir notre gra-vure).-

Jl peut se faire que ce tombeau soit celui d'une supérieuredes anciennes religieuses du monastère de Royat. Si le tombeau,toutefois,, n'était que du X I siècle, il renfermerait, peut-être,les restes d'un prieur des bénédictins de Royat, ou bien ceuxd'un seigneur laïc de ce fief. II existe aussi, dans l'église deRoyat, des reliques énumérées sur une bande de parcherùiii engothique. Un procès-verbal de ces reliques a été dressé 'parl'abbé Delarbre, curé de Royat.

Curés de Royat. - Voici ceux que nous' avons pu re-trouver :.

VERDIER, chanoinê, 1669-1670Antoine SEPCFIAT, 1671-1689,J. VIALLE, 1690-1731 ; Gabriel PASCHIER, 1732 ; mort le 23 octobre 1750,

e,

liISTOIRE bu novA?

à Royat, enterré dans l'église de ce lieuROUGANE, 1756-17640E-PIJECIT, 1764-1765 Antoine DELARERE. 176-1779 ensuite curé de lacathédrale de Clermoift-Fd. (Voir le chapitre « Pei'souuages dignes demémoire pour la biographie de ce di gne et très savant curé. LABO!)-HIER, 1779 ; SAULIAC, 1781 MARMONTEL, 1785-1791 OIIOLGAN (Chris-toplile-Alexis), né en friande, le O juin 1734, curé de 1802 à 1808VALMIER (Gabriel), né â Antignac (Cantal), le -31 mai 17, curé de 1808à 1809 COU VBEIJIL eu 1809-1811 ; LEMASSON (Thornas), prêtre habitué -de N--D- du port, né à -Clermond-17d, le 1 mars 1745, n'a probablementfait qu'un interim (1811-18121 TROUSSEL (Pierre), né-4 Sermentizon, le29 septembre 1755, curé de 1812 à 1816; TRIO!JLLIER li--B-1, lié à Vieille-Brioude, le 9juin 17,52, curé de 1817 â 1829 ; VEDIIINE (Antoine), "é à -l4omaguat, le 8 octobre 1792 ; curé dû 1829 à 1873 LUZUY (J -13), né àMouton, le 6octobre 1824. curé de 4873 à 1893 ; 1IOURLHONNE (J-B-). né:â Vertolaye, le j" noveinlnre 4850, curé de 4893-1897.; I4ELIN - (Auguste),né à Beauregard-Veudon. le 3juillet 1850, curé depuis 1897 à -nos jours-

Doeur en Mdccne; Curéde la Cathdra!rdiO.It;

Prieur de Si. Ju1kn.- de- laSocihé royale des Sciences.

4f Arts & Belles -. Lettres de

Ctermo; dqSecitQroya!u

de - Melçcinet'& , Paris.; de

I'Aradniie tic DiÇon'; Pro (e

--,feur de Botanique & DireCteur

du. Jardin royal de Clermont- -

- Ycrand.t

EX-LIBRIS - DE L'ABBÉ ,DELARBRECuré de Royat 1765-0791, avec son écriture fac-sin1ile

En 1535, la cure de Royat valait 60 sous mais il faut tenircompte du pouvoir de l'argent à cette-date dépendait deI'archiprêtré dé Clermont -; et c'était l'abbé de Moiat qui présen-tait à la cure. -- - -

Ancinne marguiflerie. - Voici ce qu'on lit au registre-des baptêmes de Royat, en l'an 1749. C'est"une supplique àl'évêque de Clermont au sujet d'une marguilleric « Supplie

i-IJSTORE DÉ nOYÂT

« humblement Gabriel Paschier, prêtre, curé de la paroisse de« Royat,disant que dans tous les temps, il a été reconnu parles

habitants de ladite paroisse de Royat.. qu'il n'y a presque« aucun fonds de marguillerie. Les habitants n'ont pas-jugé« à propos de nommer des marguillers. Ils Vont même refusé,« quoiqu'après une dernière visite de défunt Mgr Manillon,« votre prédécesseur évêque, le suppliaut,'les a priés Pt requis,« au prône de. la messe paroissiale, de procéder à la nominationo des marguilliers, par le ministère du sieur Dufraine, curé de« Ceyrat et qu'à la sortie de la messe paroissiale on fit sonnero la cloche pour l'assemblée des habitants, en sorte que la pa-• roisse n'ayant pas voulu délibérer, il 'ne fut pas nommé de• marguillers. Enfin, les mêmes habitants se sont décidés, depuis• environ un mois, de nommer . 2 marguilliers qui ont accepté

cette charge. Main enant, le suppliant désire rendre son« compte. » L'évêque nomma le curé à Ceyrat (le sieurDufraissc) pour recevoir les comptes, de sou collègue de Royal,le 26 septembre 1749.

TOMBEAU DANS L'ÉGLISE DE ROYAT, (8° ou 9e_siècle)

Les vieux registres paroissiaux.— On sait qu'avant1789 les registres paroissiaux des curés, relatant les baptêmes,mariages et décès, étaient rédigéspar des curés. Ces registresqui servent d'état-civil, ont, tous été transférés dàns les mairiesaprès la Révolution française. Certaines localités possèdentainsi des registresqui remontent au milieu du XV? siècle; mais, .en général, qui ne datent que de Louis XIV. Ceux de. Royatremontent à 1669. Ils sont conservés à la mairie. Certains sontannotés de la main du savant abbé Marbre, curé de Royat.

22 HISTOIRE DE ROTÂT

Cimetières. Comme dans tous les anciens villages,Royat avait son cimetière attenant à l'église. II en existait mêmedeux, l'un â côté de l'autre, à l'aspect méridional de l'église.Dans l'un de ces cimetières, on voyait encore, en 1830, une.croix gothique. II fut question de transférer les cimetières, dèsl'année 1844 (voir le chapitre Evenements chronologiques). En1853, on décida de placer le cimetière à l'endroit où il se trouveactuellemint (voir également le . chapitre Evdnemenjs chrono-logiques).

Prieuré beø &nébictinzVÀfl de commencer, constatons quele prieuré des bénédictins ne re-

d

monte probablement pas au-delàdu Xi' siècle déjà, dans une bulleu pape Alexandre III, en 1165,

-l'abbaye de Mozat possédait l'église-de Royat parmi ses dépendances.-

Il faut croire que

Ozu

t, abbaye-'riche et puissante, fondée par Cal--, minius, duc d'Aquitaine, vers 561,

avait établi un prieuré à Royat dèsle XI° siècle et peut-étré un peu avant. A l'origine, il y eutplusieurs moines et un prieur. Simon de Beaulieu, archevêquede Bourges, en tournée pastorale dans le diocèse de Clermont,

VUE DE L'ABBAYE DE MOZAT, EN 1450Le prieuré de Royat en dépendait)

visita ce prieuré en 1285, ainsi qu'on le voit dans les MiscellaneadeBajuze. Un moinede l'abbaye de Mozat fut d'abord désigné

GUILLAUME , OU PRAT

Evéque de Clermont, abbé de Mozat, prieur et'Seigneur de Royat (1529-1560)

24 HISTOIRE DE ROtÂT

pourêtre pHeur de Royat mais dès le règne de François I",à l'époque où les abbayes fuMnt mises en commende, le prieuréfut uni à la mense abbatiale depuis 'lors, les abbés de Mozats'intitulèrent prieurs et seigneurs de Royat, ce qui dura jusqu'àla Révolution française.

LISTE DES PRIEURS DE ROYATÂynzond Ri-un, qui, étant prieur de Royat (1284), fut nommé abbé de

Mozat (1284-4286 un prieur, dont les armes (un lion grimpant) figurentsur la cheminée gothique de la grande salle du prieuré (aujourd'hui dupreshytére), vers 440 Raymond de Marcenat, 4460-1467 Jean de Marce-nat (1470-1507, neveu du [décèdent. II lit peindre la fresque (existante)au-dessus de la cheminée précédente. où figurent ses armes de gueules,au chevron d'argent, acterapogrmd dc .3 roses de même (I). Louis de laCliassaigne, ancien sacristain de Royal et- aumônier de Mozat, 10745I5Claude du Prat, 1516-1510 Thomas du frai; évéque de Clermont, mort cri-1528 Guillaunno du Pi-al, évêque de Clermont, 1>52l), mort eu 1560Sébastien de I'Auhespine, 1568-1573 ;Nicolas de Neufvilhe de Villeroy ditoe Chezy, 4571-1648 Antoine Rigoullet, 1610-1639 ; Camille de Neu/villede Villeroy, archevêque de Lyon, abbé d'Esnay, comte de Lagni, 1640permuta en 1655. Né t flonie eu 1606 frère du maréchal de \TilteroyFrançois d'Allier, chmafioinecomte de Lyon, 165S, mort en mars 4705Josepti-Michel Archdn, né à Ibm, 1705-1749 Ferdinand deOossev, 4720-4736 Charles-François l3eaudonin, 1739-4764 ; Jean-François de Razé,17M-1789 Jean Sauderage, prêtre du diocèse de Besançon, 1783.

Les bâtiments du prieur&des bénédictins dé Royat attenantà l'église (au nord et à-l'est) existent encore et servent de pres-bytère. Ils forment une construction vaste, qui respire lavétusté et présente un certain cachet. Ces bâtiments ont étéélevés au milieu du XV' siècle, comme- le prouvent les che-minées gothiques, dont une démolie a été placée dans la cour.Nous pensons que lorsqu'on fortifia le bourg de Royat on s'oc-cupa de remanier et rebâtir les bâtiments du prieuré. Commedepuis le XVP siècle, époque où les abbés commendataires deMozat furent prieurs-seigneurs de Royat, ces dignitaires ne rési-dèrent plus dans leur monastère, le prieuré qui était le châteaude la terre seigneuriale, prit la qualificâtion de -château qu'il aconservée jusqu'en 1789 et qu'il portait encore au XIX' siècle.On voit, sur ta principale entrée du prieuré, un blason du XV'siècle. On a enlevé l'écusson en 1793il y reste les deuxsupports deux lions. Le château-prieuré de Royat passa, aprèsles Bénédictins, à M. Léger Bourgoignon et son fils, Gabriel-fleuri, l'a cédé à l'abbé Vedrine, curé- de Royat, moyennant unprix très modéré. La clef du prieuré (très curieuse a été donnéeau petit musée de l'établissement thermal de Royat par le filsde ce dernier, M. Arthur Bourgoignon.

Le 23 juillet 1665, les biens de l'abbaye de Mozat furent par-tagés en trois lots. Le premier lot échut à l'abbé de Mozat ; le

(1) Voir l'Àrmoiriai de Guillaume Recel, eu 1450. il- indique les ar-moiries ainsi; -

CAMILLE DE NEUFVILLE

Àrcbevéque de Lyon, abbé de \tozat, prieur et seigneur de RoyaL (1640-1655?Frère de Nicolas de Neufville, maréchal de France, duc de Villeroy.

né à Rame te 22 aott 1606; mort à L you eu 4698.(D'aprés unegravure du temps, de Moneorne.)

26 HISTOIRE DE ROTÂT

deuxième, au prieuré de Royat, y compris 1000 livres dues parla ville de Clermont et cette somme fut affectée, compris 1400livres, outre les charges, à payer 192 livres au curé de Royat,lequel percevrait aussi les décimes. Le sacristain recevrait 6poinçons de vin. Le domaine de la reine ( 1) aurait 2 quartesconseigle, plus 90 livres. La Charité de Royat toucherait deuxsetiers seigle. Le bailli de Royat aurait deux setiers seigle leprocuréur d'office quatre setiers conseigle et le greffier troissetiers conseigle. Le troisième lot échut à la communauté desbénédictins de Mozat (2)..

L'abbaye de Mozat, dont dépendait le prieuré de Royat, por-tait au 1", d'azur, à une fleur de lys d'or ;au 21 , d'azur, à uneclef d'argent posée en pal, l'anneau d'or ; au chef d'argent. Ceblason aurait dû être conservé dans les armes de Royal qui ontété composées, en 1888, d'une manière un peu ridicule et sansaucune érudition.

eroixr eutljique

F.OYAT, au Moyen-Age, avait, comme tous

- nos villages, de nombreuses croix. Il y-- en avait au coin des rues', à l'entrée du

- bourg, sur les places, au centre dequatre chemins et, forcément, dans les

• cimetières. Dans une lithographie de1830, on voit que le champ de reposdes morts possédait une croix gothique.

• Une de ces croix, la plus belle assuré-ment, fut cachée dans une grange

en 1793. C'est la belle croix gothique que nous admirons denos jours. Elle fut placée, après la Révolution, à l'angle de larue de la Mairie, du côté de l'église et fut transférée, en avril

en face la mairie, où elle se trouve. C'est alors (1842)que la Société française d'archéologie lafit restaurer à ses frais.Cette belle croix (monument historique) représente les douzeapôtres. Elle est-chargé&de sculptures et porte la date de 1486.

(I) Le domaine de la reine. De quelle reine s'agit-il? Peut flre,de Cathe-rine de Médicis qui fut comtesse d'Auvergne et de Clermont. (2) VoirRistoire de l'abbaye de Mozat, par H. Gomot,

28 HISTOIRE flE ROYAT

Elle a été élevée aux frais dEtieune Iveyrt, ainsi que lé prouvel'inscription (en lettres gothiques) suivante -

(ET (JENNE) IVEYRT FIT F(A)IRE CETTE CROIXL'AN MIL CCCC LXXX ET VI.

Le socle de cette croix, qui est du XVI 9 siècle, provient d'unetrouvaille faite par te curé Vedrine dans la Limagne.

Il a, à Royat, à côté de la petite place St-Martin, une trougothique, en partie brisée, portant ta date de 1721 qui rappelle,peut-être, la cruelle peste de Marseille de la même année.

Etablissements de charité.— Royat avait, au Moyen-Age, un bureau de bienfaisance, appelé la Charité. Il eu estparlé eu 1665 et, lorsque l'abbaye de Mozal fit partage de sesrevenus et alloua au prieuré de Ro yat une part importante, ilfut donné deux setiers de seigle à la Charité de Royat. Géné-ralement, ces établissements portaient, jadis, le n pm de laCharité. En 1790, ce bureau humanitaire disparut, les revenusféodaux ayant été supprimés. Mais, il existe, de nos jours, unbureau de bienfaisance fondé à Royat en 1874. On voit, dans lasalle de la mairie, un tableau avec tous les noms des principauxbienfaiteurs de ce bureau de bienfaisance les voici

Principaux Bienfaiteurs du Bureau de bienfaisance1873.À. VEDRINE, ancien curé .....................4000fr.1876. MBOLHIGOIGNON-FAYE ...................... 500- Le mètre

J. B. BARGOIIÇ ................................ 40001878Pierre CORDE'IOY-BOJSSEBAT ................. 1000

MONATE-CASSAN .............................. 5001880. II. HENOUX, maire ............................ 20001883. S. M. DON FERNANDO, roi de Porlugat ........ . 1000tSSS.J. B. BAIIGO1N ................................ 400001888.Mme Veuve MURAT ............................ .5001896. Viclor WEYEB, directeur de l'établisset thérmal004896.Jean GRAND ................................... 10001897. Mine Veuve BROCARD ......................... 800

IlistOikE DE hOYAt 29

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N Franc, avant 4789. chaque localitéavait tin sci gnèur. Celui-ci percevait lesdîmes diverses de la paroisse or, il n'yavait, aucun impôt autre que celui là,

ajouter que les dîmes qui étaient, en gé-p I us la taille mais il faut è! re juste et

néral, le dixième des productions de laterre ou du bétail, n'étaient perçuesqu'en nature, en tenant compte de la

même production ce que ne -fait plus I'Etat qui réclame unimpôt fixe, sans s'inquiéter si le Contribuable peut le payer oua prélevé des récoltes...

L'ÉGLISE ET LE CHÂTEAU, (prieuré de R?yàt) en 1858Au 4' plan, la porte St-Martin, démolie vers 1860.

(Cette gravu re est roue- d'opi'és taie vile 'die Wmps).

Les seigneurs de Royal, à l'origine, -portaient 'le nom de cevillage. -C'était assez général en France. Une: famille féodale,appdlée de Royal, exerçait ses dtoits de fief sùr une partie de

30 flxstoxri'ng ROTÂt

la paroisse car le prieur des bénédictins représentait le sei-gneur du village pour la plus grande part et, plus tard, sansdoute par acquisition ou donation, ce prieur se trouva l'entierseigneur jusqu'en 1789. Quand les noms de famille se sontformes, en France, à la fin du XI' siècle, les possesseurs de fiefsprirent les noms de ces derniers de là, des races féodalesportant le nom de leur terre.

Famine de Royat. - Elle a existé, richement posses'sionnée dans les monts Dôme. Au XllP siècle, probablement,elle a dû s'éteindre, par alliance, dans les de la hoche, vicomtesde la Rochebriant (voir page 14). Jean de Royac de flubiaco)était chanoine de la cathédrale de Clermont et se trouva présentà la charte de fondation de l'église d'Flerment (1145) qui futédifiée par Robert III, comte d'Auvergne (1). Aubert de Royatétait soigneur en partie de Royat en 1224 et avait le bois dePradels, aux pieds du puy de Dôme. Bertrand de iloyac vivaiten 1229 (2). P. de Royac était propriétaire de la montagne dupuy de Pariou. Il eut pour héritier Guillaume dela Roche, vi-comte de la Rorliebriant, époux de Catherine, lequel donuacette montagne à l'abbaye des prémontrés de Saint-André, deClermont, en 1236 (3).

Comtes d'Auvergne.. D'autre part. les comtes d'Auvergne,qui possédaient Clermont et les enviions, ont eu des droits surRoyat. Ainsi en 1209. GuylI, comte d'Auvergne, assigna. surla terre de Royal, le douaire de Pétronille de Chambon, safemme c4). Mais en 1213, lors de la conquête du comté d'Au-vergne sur ledit Guy 11 par le roi Philippe-Auguste, Royat a dûse trouver compris dans celte conquête et voilà, sans doute,pourquoi, plus tard, il fit partie de la sénéchaussée d'Au vergue,à Riom, jusqu'en 4789. Les comtes d'Auvergne portaient pourarmoiries d'or, au gonfanon de gueules, frangé de sinople. Lesavant Baluze a publié deux volumes in-folio sur l'Histoire gé-néalogique de la maison d'Auvergne, où l'on trouvera la généa-logie et tous les détails nécessaires. Il est probable qu'auxcomtes d'Auvergne et aux de Royat succédèrent, à la lin duXIII' siècle, comme seigneurs de-Royat. les prieurs-bénédic-tins de ce lieu, qui ont conservé cette terrejusquà la Révolutionfrançaise (1790). Le 10 juillet 1669, François d'Albon, abbé deMozat, prieur-soigneur de floyat, rendit foi-hommage an roi,à Riom, pour les fiefs de Marsat, de Tarniat, d'Artière. deRoyat, St-Ours et en partie de St- Pierre-le-Cliastel (V. Archivesnationales, a Paris, P. 499, n' 214).

(l Histoire de la ville d'Ijerment, par Ambroise Tardieu, p. 54.2) Baluze, Histoire. de la maison d'Auvergne, t. 11, p. 776. (3) Archivesdiparteojenta les du Piiy-de-Dôme, fonds de l'abbaye de St-André. (4) Baluze,Histoire de la maison d'Auvergne, t. il. p. 81.

HlStoIat DE ROflT M

Château et Chatellenie de Royat. - Comm; consé-quence de fief ou seigneurie Royat devint le chef-lieu dunechâtellenie ; aussi,le bliment qui servait au prieuré des béné-dictins parlait-il la qualification de château, qu'il a conservéeaprès 1789 et la rue attenante était appelée rue du château.

Baillage. - Il y avait,à Royat, comme danstoute châtelle-nicà justice haut» , moyenne et basse, unhaillage. avec bailli,procureur d'office ou fiscal,:greffier, sergent, etc. C'est ce qu'onappelait la cour du baillage et les magistrats étaient qualifiéscuriaux. Il y avait, pour ce baillage, droit de vie et de mort.Joachim Besson, seigneur de la Chaussade, était lieutenant aubaillage, en 1681. Français Bow-goignon cri était le procureurfiscal, en 1684-1746. et Guillaume Vinatier. notaire, le greffier.en 1673. Les exécutions se faisaient probablement près du che-.min d'Eliofourehe, qui part du chemin vicinal (le Bellevue pourfinir à la montée de Bosse, c'est-à-dire à la croix Dauphin oùdevait être le gibet. Le nom d'Eliofoarchc, rappelle, sans doute,la potence ou gibet, dénommés aussi, jadis, les fourches.

iortifirationsi bu 1ourgOCTES nos petites villes du Moyen-

......

Age, même de gros villages, ont eumdesurs d'enceinte. Ces fortifies-

Lions remontent au milieu du XV'siècle. C'et ainsi que Clermont futfortifié vers 410; Herment, en 1435;Besse-en-Chandèze, en.1440 Pont-gibaud en 1444, etc. Mais après ladélivrance de la France des Anglais,

- -par Jeanne d'Arc, Royal fut entouréd'une enceinte avec portes, selon

- l'usage du temps. A l'entrée de larue de la Mairie, il y avait la grande porte, avec une madonedans une niche, porte démolie vers 1860 seulement. Une autreporte, formant une arcade voûtée et allongée, se vo yait sur lapetite place St-3lartin elle a aussi disparu, vers 186. Près decette dernière, on remarque une- partie du mur d'enceinte deRoyat, du côté et au fond de la petite rue St-Martin. On y aper-

82 T -HISTOIRE DE IIOYAT

çoit deftx barbacanes pour les armes à feu et une jolie croiséetrilobée du XVe siècle. Une troisième porte, démolie en 1860,existait rue Cordemo"\ (jadis rue du Grand Couder[). Il y avaitaussi une petite portde quartier (existante) à l'entrée de larue dite des. Arcades. L'enceinte suivait les bords de lagrand'rue passait vers la rue Suie (rue Peglionx), la rue Ste-Aune, la rue du château; elle avait pour contreforts les rochersdominant la Tiret-aine et qui lui servaient de fortifications natu

RESTES DEDE L'ENCEINTE FORTIFIÉE DE ROYATde l'an 1440 environ. , lis sont au fonds de la petite rue St-MarLin.

relies. Le mur arrivait àla grande grotte, au-dessus de laquelleune petite tour à machicoutis.existe encore. Il arrivait . aussiprès de la porte St-Martin et passait dans la petite rue SI-Martin. Le plan que nous donnons permettra do se rendrecompte de ce mur. En 1589, Royat est cité parmi les bourgsfortifiés d'Auvergne, dans la liste donnée par Jean de Vernyes,président à la cour des aides de Montferrand,dans ses il!é,noires.C'est au commencement du XVIIP siècié que toutes les fortifica-tions de nos villes devinrent sans usage et abandonnées.

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HISTOIRE DE ROtÂT

La municipatiti

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csConsuls; Royat avait des consuls, ma-igistrats, élus chaque année, au nombre:.

maires et remontant, en général, au:Ide quaté, faisant les fonctions de nos

XIIie siècle, k l'époque de l'affranchisse-.ment des communes. Les consuls de.Royal, étaient,sùretnent,le résultat d'unecharte accordée par les prieurs des bé-

S , nédictins. H est fait mention des consulseu 1751: Ils ont disparu en 4790 1 à l'or-:

ganisation des munidip&itésmOdernes, remplacés par un maire.

Vue de l'église de Royat et du château, (prieuré),au dessous de l'arcade de la porte St-Martirl, vers 1845.

(D'aprés une gravure de cette époque, dont un exemplaire est, conservéla liébliot.frè que de Clet-mont-Et!.) -

Seulement, en 1790, Royal ne gagna pas au èhange et fit partiede la commune de Chamalières. La maison des assemblées

LÉGER BOtRGOIGNON D'ALÈS

né A Royat, lé 29 juin 1771, 2e iYairû de Royal. (1830-182).

Reproduction d 'un beau portrditpo!sédé par sa (anuite..

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36 HISTOIRE DE ROYAT

consulaires était placée dans la petite rue St-Martin. On l'appe-lait la maison de ville. Elle existe encore, habitée, par un parti-culier. Elle nous a paru du XV° siècle. Elle était très petite.L'entrée offre une grande porte à ogive où l'on remarque Fou-verture du mur où se plaçait la barre de bois qui fermait cetteporte. Royat resta annexé &Cbamatiêres, de 1790 à 1829. Mais,en 1829; à la suite de démarches multipliées, il devint lui-même chéf-lieu de commune. Le premier bâtiment qui servitalors de mairie était une maison placée sûr le bord du cime-tière, près de l'église, et dont nous parlons aux évènementschronologiques. C'est en 1853 qu'a été bâtie la mairie actuelle.

LISTE DES-MAIRES DE ROYAT

1. flOURGOIGNON-FA1 maire, (lu 1.

IL BOIJRGOIGNON IDIII. BOUCHET-RIGOULIV. BOURGOIGNON-FAV. THIBAUD-LANDRI

1842; lOnovenVI. PAUMARET (Char]

VII. BOIJRGOIGNON-SA1848 - 27 août

VIII. GRAND-CHAPU'F12 octobre 1851

IX. PEGHOUX (PierriFerrand, 24 d&

X. BOIJRGOIGNON-M

eanl. inertIe 10 Juin, en 1841 à Royal,et 1829 au 15 septembre 1830.15 septembre 1830 - 12 janvier 1832.rauçois), 12 janvier 1832 - 31 janvier 1836.eue), 31 janvier 1836 - 10 Juin 1841.rançois)

'imprimeur , â Clermont-Ferrand,

- 47 (léeemhre 4366.17 décembre 1840 - 28 mars 1848.-ULY (François). maire provisoire, 28 mars

maire, 27 août 1848 - 12 octobre 1851.icois), ad joint faisant foliotions de maire,

cia à Clermont-31 mars 1858.Lut Inactions de

maire, al mars 1858 - 22 janvier ISSU.,XI. MAURY (François', secrétaire perpétuel do. l'Académie de Cler-

,nont-Ferraud 21 janvier 1859— 8 octobre 1876.XII. RENOUX (And re-Louis-HvppoJyte), chevalier de la 'Légion d'hon-

'neur, 8 octobre 1878 - 4 septembre 1880. Mort eu 1880.XlH. cOHENDY-BOUCHET (Jean), conseiller municipal, depuis 1870,

siijolut faisant fonctions de flaire du 4 septembre au 23 jan-vier 1884 ; maire, depuis le 23 janvier 1881 jusqu'à ce jour.Propriétaire â Royat, où il est né le 11 mai 1844. Ancienconseillerd'arroudisseifleflt du cauitou nord de Clermont. (1880-1882), chevalier du Mérite agricole, eu 1887, officier en 1900.

ADJOINTS AUX MAIRES

JIOURGOIGNON (Michel)1 829-1836 ; BERTRAND (Pierre), remplit les fouie-Dons de maire eu 1841 et du 17 septembre an 19novembre 1843; adjoint de1830 à 1848 GRAND-CHAPIJT (François), provisoire, '28 mars ail août184€ adjoint du 27 août 1868 à 1855 ; 13OUEGOIGNON-MANLIIIOT (Légeri,1855-1867 ; DAVIGNON (jules) 1867-1876 CQIltNDY (Jeaul-Bouchet) 4876-1881 ; GRAND-GRAND (Pierre), 1881-1884 CHIARD (Hélias-Jeau) 1884-1887 ; mort le O septembre 1887 GRAND (J. B), 1888-1892; PAIJLET-CORDEMOY (Gabriel), 1892-1896 ; PBELIJT (Aittoniu), 1896, â nos jours.

Maire de Royat (1859-1876)Maire de Royat (1876-1880)F. MAURX H. RENOUX

F. T1IIBAIJD-1..ANO.RJO'P

LE DOCTEUR A. PEGFIOUXMaire de Royat (1$43-4846)

Maire de Royat (1852-1858)

38 HISTOIRE DE ROYÂT

• Armoiries. - Ces armoiries sont mo-derne$ et loin d'être héraldiques, c'est, à-dire

4- réguli?fres. Elles ont été composées à la suited'une 'délibération municipale du 9août 4888,sans observer les du blason, et

• cJ Coupé au 1°, d'azur, à une lettre R d'or; au 2°,de gueules, à une sirène d'argent, tenant unecoupe. La sirène ne devrait pas dépasser la

ligne de séparation du coupé et rester entière dans le 2° quar-tier. lljaudrait un coupé d'azur au 4" et, au 2°, un 2 0 coupéd'argent ou d'or car, dans un blason, on ne- met jamais cou-leurs sur couleurs.

Droits d'usage dans les bois. - Royat avait reçu, -des prieurs-bénédictins, un droit d'usage dans les bois commu-naux des environs. Une transaction, àce sujet, eut lieu en 4454entre le prieur du lieu et les habitants de Royat. Le prieur re-connut à ceux-ci le droit de prendre « toute ligne morté exceptélignes grosses, comme chênes, bet (bouleaux) freymouse, épi-nier (buisson) gros o. En 1838, l'Etat attaqua les habitants deRoyat au sujet de ces droits dosage. Le tribunal civil de Cler-mont donna gain de cause aux habitants de Royat (13 février1838). L'Eiat fil appel mais la cour royale de tHom maintintlejugemeni du tribunal(27 février 1839). Il existe aux Archivesnationales, à Paris, une copie du droit de pacage accordé, pourdouze paires de boeufs ou vaches,au domaine de Solagnat, prèsde Ro'at

'par Camille de Neufvillé, prieur-seigneur de Royat, à

M' Biaise Tailhandier, avocat à Clermont, propriétaire deSolagnat, claris les bois de la seigneurie de Royat, qui serontà plus de 3 ans de coupe (V. Achiues nationales Q' 938). Le 16avril .1783, l'abbé de Mozat, seigneur de Royat, réclama 'l'annu-lation de ce droit, parce que Martial Juge, banquier à Clermont,seigneur de Solagnat, en mésusait par l'intermédiaire de sesmétayers. Un accord fut passé entre eux. Les boeufs ne pour-,raient plus être envoyés paccager dans les bois qu'à la 5 annéede la coupe. -

Reboisements. - C'est dans le dépattement du Puy-de-Dôme qu'ont été exécutés,- en 1843, les premiers travaux dereboisement sur terrains communaux et c'est la commune deRoyat, dirigée par l'intelligent maire,. M. ThibaaVLandriot, qui-a donné l'exemple. Ces travaux ont été poursuivis 'avec succèsjuèqu'en 1850. Les semis, faits, à cette date, sur la montagne siaride de Gravenoire, ont couronné l'oeuvre. Il était, en effet,permis de supposer que les arbres ne pourraient pas naître etse développer sur un sol dépourvu de terre végétale composéexclusivement de pouzolannçs et de scories. L',é.nsernble 4e ces

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40 HISTOIRE DE ROTÂT

reboisements a eu pour réultat de mettre à l'abri des inondationsla riche vallée de Royat, aussi l'inondation désastreuse de 1835ne se renouvellera jamais.

C'est à M. Leclerc, inspecteur des forêts à Clerm'ont, que l'ondoit l'initiative de cette mesure et M. Louis Morin, agentcoopérateur, a participé, pour beaucoup, au reboisement deprès de 8,000 hectares dans ce département.

Après la promulgatioti de la loi de 1860 sur le reboisementune pépinière n été créée dans le l'ois domanial de Royal. Cetétablissement a beaucoup contribué à la plantation des terrainsparticuliers ainsi que des périmètres obligatoires.

Leu Sourreu

liTEs les sources minérales de Royatsont de premier ordre, 'Ces eaux ontété l'objet d'un historique précé-dent (Voir page 10). Donnons sim-plement. ici, l'indication des sourcesminérales de St-Mart.

Il'LJ -. 'Eaux minérales et ther-

-SI-t---- J males. - Royat possède, au lieuj de St-Mart, quatre sources miné-

rales 4° la grande Source Eugénie,découverte en 1854-$855. Elle donne 1,000 litres par 'minutel'une des plus belles du monde entier. , Elle a + 33' 2° laSource St-Mart, + 3Q. 3° la Source César 4 la Source SI-Victor + 20°. Un grand établissementthermal a été construit aulieu de St-Mart, en 1852, sur les plans de M. A9Lç Ledru, archi-tecte à Clermont-Ferrand. 11 n été ouvert en mai 1854.11 mesure80 mètres de Longueur.

Eaux potables. - U'abont'antessources- tombent avecgrand bruit des rochers basaltiques sur lesquels est bâti lebourg de Royat. Ces sources se trouvent principalement dansdeux grottes merveilleuses, notamment dans ta grande grotteou grotte du lavoir, l'une des curiosités de la France. Elle a 30.mètres de longueur, 10 mètres de profondeur et 3 mètres dehauteur. Elle a été l'objet de nombreuses poésies et dessinée oupeinte par une foule d'artistes. La petite grotte où, sont captées -

HISTOIRE DE ROTÂT

les eaux potables de Clermont, est fermée par une porte. Elleest à l'aspect nord, large de 16 pieds, élevée de 8, profonde de15. Sous les Romains, la ville de Clermont avait un aqueducqui prenaits les eaux à Fontana, au-dessus de Royat. Mais en532, le roi TiePry, qui assiégea Clermont, détruisit cet aqueduc.Clermont resta longtemps sans eau potable. On allait cherchercette eau aux environs et il était arrivé de grands incendies,sans qu'on put les éteindre. Cet état de choses changea sous lerègne de François 1e r , En effet, le 15 septembre 151f, Jacquesd'Arnhoise, évêque de. Clermont, seigneur de cette ville, le

VUE Â ROYAT DE LA PETITE GROTTE, OU SONT CAPTÉES-LES EAUX POTABLES DE CLERMONT-FD

Elle porte une inscription de 1558, placée par lingénlear Gabriel Syméoni

mémé qui .a. bâti, à Pari,l'hôtel.de Cluny, acquit .4e l'abbé deMèzat, seigneur de Royat, par bail amphitéotique, la source dela petite grotte, à condition de payer une rente de 5 sous tour-nois à la-St-Julien. J'ai donné, dans le tome II de l'Histoire deClermont-Fd,l'acte de vente de cette source, qui est placée sousle quartier dit du Thuel. Gabriel Syméoni, savant ingénieur deFlorence, appelé par l'évêque de Clermont, Guillaume de Prat,perça le rocher et conduisit l'eau de cette grotte à Clermont,

GABRIEL SYMEONI

Célèbre ingénieur florentin qui a dirigé la crniduit& des eaux de Royal,terminée en 1558.

Ce portrait est la reproduction exacte de celui qui est dans son curieuxouvrage, Description de la Limagne d'Auvergne, (1561, petit in-4')

44 HISTOIRE DE BOYAT

en 1558. L'excavation avait été commencée en 1515. Il fallutdonc 43 ans pour la mener à bout. Syméoni a gravé l'inscriptionSuivante sur la lave etie haut de cette grotte, à l'extéreur àgauche mais bien qu'elle, existe entière, elle se voit à peine. Ilfaudrait la restaurer.

D. M. MUSIS ET GENIOEl Biande scaturientihus floyaticis nynphL

Sui nominns A evéternœ nIenwriœ Gabriel SijmeonusFlot-entinvs, 1558, 27 oct.

Le 24 avril 1661, l'abbé de Mozat vendit autres 80 poucesd'eau à la ville de Clrmont, moyennant 1000 livres destinéesà réparer le bourg de Royat et l'abbaye de Mozat. En 1751,autre acquisition de supplément d'eau par la ville de Clermont;mais dans la grande grotte (dont nous avons parlé ci-dessus),ce qui coûta 1,000 livres à la villé de Clermont-Ferrand, sommedestinée à créer une fontaine sur la p]aêe de Royal. La ville deClermont possède, à Royal, un regard. dit de Lassant, consis-tant eo,un pavillon de 3 . mètres, (Jans lequel se trouve un bacen pierre de taille de 2 mètres de longueur sur un mètre delargeur et 80 cGntimètrés de profondeur, -

Cours d'eau. - Royat est entouré par deux cours d'eau.Le premier vient du liédat, petite rivière qui sort des sourcesde Fontana, sous le nom de Scatéon ou Tiretaine. La Tiretainereçoit les cours d'eau de Pasadoax et (le Vaucluse qui se joignent principalement ait (le Riveau, devenu Liabou.'r,formant le deuxième cours d'eau. Le Liaboux n 3 sources sé-parées au-dessus du hameau de Charade. il vient traverser lechemin de la fontaine Sainte, à l'entrée de Royal, en coupant lagrand rue. à là bifurcation du chemin de Charade. Le Paradouxet la Tiretaine viennent'd'Orcines et . le ruisseau de Vauclusesort de la frontière communale d'Orcint-s et de St-Genès Cliam-paneile. La Tiretaine va baigner Clermont et se jette dans la.Morge, qui se jette elle-même dans l'Allier, vers Maringues.-

101* t6 Qtijronotogiquctide l'origine de Royat, .à nos jours

rs évènements con-cernant RoyaL vontêtre classés chrono-logiquement. Nousallons résumer clin-que fait, de manière

ce quil offre uninL4 rêt historique ra-pide, en en répétantnième quelques-unsdéjà commentés,dauscetpuvrage.Au siècle d'Auguste.

Fondation des ther-mes gallo-romainsde Royat,.

480. Saint-Mart bâtitun monastère au

lieu qui, plustard, prend son nom.-532. Le roi Thierry détruit l'aqueduc de Fontana, près Royat,

qui conduisait les eaux potables de la ville d'Auvergne(Clermont-Fd).

Vers 674. L'cvêque du Clermont St-Priest (SancluÀ Prej ceins)fonde le monastère de religieûses de Royat.-

Vers 699. St-Bonnet, évêque de Clermont, guérit une anglaise

4Ei HISTOIRE bE ROSÂT

nommée Blanda et la place comme suprièure au monas-tère le Royat. 't

VIle siècle. Fondation de la première église dé Royat.-732. Les Sarazins pillent ClermonE et les environs; Rbyt n'est',

pas épargné.-761. Le roi Pépin le Bref déu'dit le château de Waïfre, duc

d'Aquitaine, au-dessus de Royat. --.Vers 85 et 910. Les Normânds ravagent lës environs de Cler-

mont et laissent, dit-on, le monastère des religieuses deRoyat en ruines. .

Vers 950, l'abbaye des Bénédictins de ?IozaL près de Riom,prénd Sus sa direction le monastère dè Royat et y met desmoines de Mozat. Elle rehaUt, alors, l'église de Royat, selontoute apparence.

Mie siècle. L'église de Royat est refaite en partie, notammentla nef, par les moines bénédictins de Mozat.

1209. Guy II, comte d'Auveigne, teste au château d'Hermebt(Puy-de-Dôme) avant de partir pour la guerre contre lesAlbigeois, et donne la terre de Royat en. douaire à sa femzfie -Pétronillede Chambon.

184. Aymon Btun, ancien prieur de Royat, est nommé abbéde Mozat.

1285. Simon de Beatilieu, archevêque de Bourges, en tournéepastorale, visite le prieuré de Royat, avec un nombreuxpersonnel ce qui fut onéreux au prieuré des bénédictins.

Août 1356. Un incendie se déclare à Royat, à l'entrée de la nuit.Presque tout le bourg fut détruit (MAVHY, Notice hisloriqhesur Royat, p. 47).

1415. Après la bataille d'Azincourt (septembre 1445) les Tuchinsde la montagne descendent jusqu'aux portes de Clermontet de Riom. Jean de Chalus, écuyer seigneur de Tours etde lloriat, revenant d'Azincourt, au mois de décembre,tombe dans leurs main, près de Chamalières et Royat ets'affilie à eux par peur de la prise de son hôtel (manoir) yen ayant beaucoup autour desdits brigands". La môme nuitqu'il fut enrolé, il fit une expédition autour de Nohannentce qui le fit nommer leur capitaine générai. Il occupaalors Marsat, près de Riom. Ces Tuchins étaient les anatrchistes de ce temps-là. Le même Jean de Chalcis avait septenfants. Sa femme (Isabeau de Sailhens, dame de. Moriat),était de vieille noblesse. Le roi, à ces considérations,; luidonna des lettres de rémission ou de pardon. (Y. Archzvçsnationales, à Paris. JJ. 470, n' 9).

Vers 1440. Royat est entouré d'un mur d'enceinte, percé deportes. Vers cette époque, le prieur de Royat fait remanierles bâtiments du prieuré et construire diverses salles ilfait mettre ses armes sur une vaste cheminée.

Vers 1440. A cette date,remonte une belle incription gothique

flSTOIRE DE noYÀt 41

portant ce vivat au roi Vive le tior (la fleur ou fleur delys) du roy. Elle se trouvait au-dessus d'une croisée, dansla grandrue, à Royat, où elle se vit longtemps, maisonplacée à côté de la grande porte et servant jadis de corpsde garde. Nous en donnons ci-dessous un fac-simile. Cetteinscription n été portée dans l'établissement thermal deRoyat, il y n environ vingt ans.

1454. Transaction entre les habitants de Royat et le prieur-seigneur du lieu, au sujet du droit d'usage dans ]es boisdes environs. La charte,-sur parchemin, se trouvait, à lamairie de Royat mais elle a disparu, ce qui est trèsregrettable. Ce serait, dit-on, un eo,lectioniieur qui auraitcommis ce larcin-

4486 Etienne Yvert fait élever la belle croix gothique de-Ttoyat,

25 septembre 1510. Sentence du baillage de Nontferrand, anprofit des habitants de Beaumont, Ceyrat, 'Royat, Cébazat,Romagnat, défendant aux élus de la municipalité Je Cler-mont et aux consuls de Montferrand, de ne lever aucun

droit de bàrre quand ils passeront à chars, charettes,boeufs, pour leurs héritages et labourages. (Titre donnéaux Archives départementales du Puy-de-Dôme, par M.A. Casss.&r).

1511. .Jacques d'Amboise, évêque de Clermont, achète, à l'abbéde M07atseigoeur de Iloyat,Ies eaux de la petite grotte pouralimenter Clermont. C'est lui qui a bâti'l'hôtel de Cluny, àParis, el la belle fontaine gothique qui porte son nom, àClermont.

1558. Gabriel Syméoni, savant ingénieur de Florence, achève laconduite des eaux de Royat à Clermont et place une ins-cription sur la petite grotte (elle existe encore (voirP. 44).

1631. Peste à Royat. On enterre les pestiférés près de la chapellede Notre-Dame de Lorette (1) appelée plus tard la chapellede la Porte, où Ion a créé le nouveau cimetière. La paroissefit voeu d'aller en procession à Notre-Dame d'Orcival. Lalégende raconte que la peste cessa. La paroisse , se rend

(1) Cette chapelle, qui tombait en ruines, fut démolie, au XIX' siècle,et remplacée par la chapelle actuelle, d'un joli style gothique, sansUsage actuellement et abandonnée ce qui est regrettable.

48 HISTOIRE 0E nOYÂT

encore à Orcival, (procession du voeu). La peste avait faitde terribles ravages en Auvergne, en 1631, notamment àClermont-Ferrand, où elle fit périr b à 6.000 personnes.

1721. Date de la croix quise trouve à la p]ace St-Martin. C'estl'année de la peste de Marseille qu'elle rappelle, peut-être. -

4736. Royat et presque détruit par un ouragan.1768. L'abbé Anoine Delw'bre, curé de Royat, fait faire u&beau

retable (maître-autel), pour l'église de la paroisse, par .1esculpteur Glyse. Ce retable coûta 600 livres et fut payé desdeniers du généreux curé. Il n'a disparu qu'à la Révolution.

-(Note des registres paroissiaux de Royat).1768. Le même abbé Oelarbre, qui précède, fait rompre les

rochers qui , étaient au bas du pré de Planche-Basse Il enfait clore ce pré. Ce travail coûta 24 livres. (Note des regis-tres paroissiaux de Royat.

Octobre 1783. Un ballon, lancé à Clermont. par un ecclésias-tique, d'après la nouvelle invention des frères Montgolfier,

tombe h Royat. C'était la première expérience de ce genrefaite en Auvergne.

1789. Léger Bourgoignon, né à Royal, en 1738, est nommédéputé de ce lieu, cri 1789, pour assister à la nominationdes membres de l'ASmblée constituante.-

1794. Georges Couthon ordonne la démolition des • clochers dudépartement du Puy-de-Dôme. Celui de Royat subit le sortfuneste de cet acte de vandalisme.

31 juillet 1816 Le duc dAngoulême et la duchesse, venus àClermont, visitent liovat et sa célèbre grotte

Septembre 1821. Madame la duchesse de Berry visite Royat ense rendant au Mont-Dore. Elle va à la papeterie de M.Serve et le félicite

9août 1829: Erection de Royat en chef-lieu.de commune. Anté-rieurement, depuis 1790, Royal faisait partie de Chama-lières. Installation du conseil municipal par M. Coste, jugedepaix de la' section S. 0. de Clermont-Ferrand, commispar 1€ Préfet. Le nouveau conseil s'assemble dans unechambre, au-dessus d'un four, bâti sur le terrain commu-nal. Première réunion du cônseil i le septembre 1829.

1830. Le duc d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe, venu à Cler-mont-Ferrand, visite t1orat, où il fut rcçù par M. LégerJ3ourgoignon, maire. Celui-ci lui présenta une compagniescolaire qui avait un drapeau brodé sur soie et manoeuvraitun petit canon (couleuvrine).

1833 (21 avril). Le conseil municipal achète la maison Gagnevinpour en faire une maison d'école

Avril 1834. Rapport au conseil municipal de Clermont, par M.Gaillard ,(imprimé in-4'),sur les sources de Royat qui, ali-mentent la ville de Clermont-Fd. Ce mémoire est fort bien

50 HISTOIRE DE ROTÂT.

fait, rempli de faits historiques. (Voir à la Bibliothèque deClermont-Fd, c 093 in-4', 24 pages).

16 juillet 1835Vers les heures du soir, une trombe &foritia -au-dessus de la montagne de Gravenoire et à Charade.Tout-à-coup, elle creva lançant des torrents d'eau. En ditminutes. 41 personnes périrent. Le village de Royat,inondé, perdit quantité de mobilier des maisons, desmoulins furent entraînés. L'eau, qui arriva à Clermont-F'd,au flughes et à Bien-Assis, s'éleva à'plus de 40 pieds.

1836. Construction du pont de 'Fontmaroux, dit de la Vallée,devant le lavoir.

2août 4837; Le projet du nouveau cimetière est ajournél Lachapelle dite de la Porte (Notre-Dame de Lorette) qui estsur le terrain qui avait été choisi pour ce cimetière, tom-bant en ruines, on résolut de la démolir.

2 août 1839. Le célèbre peintre Corot, né à Paris en 1796, mortdans cette ville en 1875, étant à Royat, y dessine nue bellevue de ce village, qui se trouve actuellement, dans lacollection de feu M. Versepuy, conservée à Chamalières(Puy-de-Dôme), 'et qui provient de l'éminent amateurHenri -Fouart. Un tableau peint, attribué à Corot, repré-sentant le même sujet, est conservé par-M. le-docteurPetit,, à Royat. -

22 juin 480. Le célèbre archéologue. M. de Caumont, faitaccorder par la Société française d'archéologie, au :ongrèsde Niort, la somme de 200 francs, pour aider aux répara-tions extérieures de léglise de Royat.

9 mai 1841. Abolition du droit de parcours dans la vallée deRoyal et dans toute la prairie de la vallée.

I février 1843. Fouilles faites, d'après les ordres du conseil mu-nicipal de Royal , à SI-Mart, sous la dircctfon de M. Zani,habile fontainier, à Clermont-[7d Elles amènent en deuxjours de recherches, plusieurs jets d'eau. Le curé de Royat,M. l'abb&Vedrine, concourt avec haute intelligence j cettebelle oeuvre. (Voir Gazette d'Auvergne, no du22février 4843).

août 1843. Projet de demande en concession, . pour la com-mune de Royat, des eaux thermales qui se trouvent dansla vallée de St-Mart. Pétition auPréfet.

n4" aout 1843. Le maire de Royat e autorisé à s'entendre avecM Bourgoignon, propriétaire de l'ancien château duprieuré , attenant à l'élisc paroissiale.' sur les conditions.de l'acquisition de cet immeuble.

40 novembre 1843. Le conseil municipal de Royal est d'avis dePrier le préfet d'obtenir, du Gouvernement, l'autorisation,pour la commune de Royat, de l'exploitation des eauxthermales - découvertes tout récemment au quartier desPierres. -

3 décembre 1843. Mise en ferme des eaux minérales de Royat,

HISTOIRE DE ROTÂT BI

au prix de 3,000 francs par an et pour 30 ans. La communese réserve, pour les habitants, 6.bains et. douches par jour. -Un certificat du maire permettra, à chaque habitant, de

-boire les eaux, c'est-à-dire à tout habitant domicilié dansla commune.

4avril 1844. Demande de translation des cimetières de Royat.Il y avait alorsdeux cimetières attenants, à côté de l'église,du côié sud.

Vers 1845, M. François Thibaud-Ladriot, maire de Royat, fait•organiser le premier service public de voitures-omnibus de

•Clermoût à Royat, ce qui était fort utile.1847. Après de. nombreuses réparations au presbytère, on décide

de construire un clocher à l'église.19 septembre 1847. La reconstruction du clocher de l'église est

sollicitée par le conseil de fabrique, lequel a les fondsnécessaires.

1848. On entreprend la restaurationde l'église. Les travaux sontévolués h 83,769 fr. 80 c Contruction du clocher.

1850. L'administration forestière qui, dès 1843, avait fait semerles bois communaux des environs de Royat, termine sesopérations ves 1850, et depuis, les sapins du bois de làPauze etaIitre5, ont prospéré elformé de magnifiques forets:

1850. Le ot'seil municipal vote l'acquisition (1700fr.) du bâtimentVimal (lienoit-Gcorges) pour y établir une mairie-école.C'est la maison de l'ancien four, bâti sur le terraincommunal où Ion tenait, dans une chambre spéciale, lesséances du Conseil, et qui e été démolie depuis, pouragrandir la place de la mairie; . Ce bâtiment venait du gé-néral Chambaud.

1851. Le four précédent devient commun à la. population, me.yennant O fr. 25 par chaque tourte. Le 8. novembre, il estloué au citoyen Blanc/ion, qui payera 70 francs par an â lacommune.

13 mai 1852, ta maison servant de --,presbytère sera occpeparl'instituteur communal de Royal, pour l'école. L'abandonen est fait parle curé de la paroisse, moyennant 100 francspar an. La commune, depuis cette année, a un vicaire quiaide le dèsservant. On lui accorde 250 francs par an. Cettemaison a été contre-écliangéeét laissée à U. Vimal (Jean),qui abandonna, en contre-échange, un bâtiment attenant àcelui qui, dès 1 .829, servit de maison commune. Il en estle possesseur actuel. -

2 novembre 1852. Les hospices de Clermont-Fd font apposerdes affiches, en qualité -de- propriétaires. pour mettre auxenchères la vente du Moulin des Pierres, dunesuperficie

• de 1600 mètres. Le maire de Royat est autorisé à traiterpour acquérir ce moulin.

8 décembre 4852. M. -Vincent Nivet, docteur-médecin, â. Ocr-

HISTOIRE DE ROTÂT

mont-Fd, est nommé médecin-inspecteur, de l'avis de lacommune de-Royat. M. Nivet, excellent médecin, a publié:Recherches sur les eaux minérales thermales de Royal,Clermont-Fd, 1855, in-8',; Dictionnaire des eaux minéralesdu département du Puyde-Dôme,. Clermont-F'd, 1846, in-8';Notice sur l'établissement thermal de Royal, 1855, in-8' (!pages).

15 décembre-1853. Le nouveau cimetière sera mis à l'endroit dela chapelle de Notre-Darne de Lorette, au 8.-O. et à 200mètres du village, sur un monticule. C'est, en effet, là quese trouve ce champs de repos.

1853: La mairie de Royat est bâtie, à l'ouest de l'église où ellese trouve.

1854.' On fait faire une cloture au cimetière ancien, près del'église.

4859. Le conseil municipal propose de fondS une cloche pourRoyat, estimée 4,987 francs, du poids de 1500 kilogs. Ladépense est faite au mo yen dune souscription volontaire.Le parrain de cette cloche a été M. Chassaine-Govon ; lamarraine, Mme Peghoux (le Seymiers.

1860. M. Allard, docteur-édecin, est nommé inspecteur deseaux de Royat. C'était un homme de haute valeur, qui alaissé un grand souvenir. Nous donnons sa biographie.(Voir le chapitre Biographie).-

1860. Création de la belle pépinière près de Royat, après lapromulgation de la loi (1860) sur le reboisement.

12 février 4860. Le conseil municipal décide que la rue de Suiesera appelée rue Peghoux en souvenir de I'ereelleut mairede Royat le docteur Auguste Peghoux).

1862. Le conseil municipal donne le nom dtrue Cordemoy à larue du Grand Coudert pour perpétuer la mémoire des deuxillustresCordemoy (d'une famille originaire de RoyaL.

4864. Arrivée des religieuses de Noire-Dame à Royal. Ellesoccupent une partie des bâtiments de l'ancien prieuré.

23 novembre 1865. Le maire, M. Maury, fait prendre une déli-bération pour que le ruisseau de la Tii'etaine reprenne sonvieux nom de Sôatéon. Le préfet approuve la délibé-ration.

21 févriér 1869. Mort à Clermont-Fd, à l'âge de78 ans, de FrançoisVictor Delorieux, professeur de dessin à l'école communaleprofessionnelle, artiste de valeur et fécond, qui enseignalongtemps son art dans cette ville. Dès 1824, appelé parla maison Thibaud-Landriot, il s'établit à Clermont et vintsouvent à Royat, dessiner les beaux sites du village. IIpublia, la même année, un curieux album de lithographiesà ce sujet, que l'on trouve à la Bibliothèque de Clermont-Ferrand. lI était né à Paris, en 1791. -

1 1871. Première formation d'un corps de sapeurs-pompiers

HISTOIRE- DE ROtÂT 53

1'872. En vertu du bail de cette année, avec- la- Compagnie desEaux, les habitants, domiciliés à Royal, ont droit à l'eauminérale gratuite et à des bains, ce : qui est de toute jus-tice.

1874. Création d'un bureau de bienfaisance.1877. Etablissement d'un plan d'alignement des rues, places,

de la commune de Royal, dressé par les architectS Chanutet Gaclier, en vertu d'une convention du 14 janvier 1877,plan approuvé par le Préfet, le 31 octobre 1877. Coût2,300 francs. On voit ce beau plan dans la mairie de Royal.

1870. L'église est dégagéeau flan sud, de deux maisons qui yrestaient. Coût 7.300 francs - L'une de ces maisons appar-tenait à M. Jean Vimal qui la contré-échangée pour uneautre ayant servi de presbytère et de maison d'école, etdont nous ayons parlé à l'année 1852 (Voir page 51).

1879. Création de la belle avenue de Chamalières à Royat, quifait! découvrir l'ancien cimetière mérovingien du prieurédeSt-Mart;-

1881. Restauration de la croix gothique..1882. Testament olographe de M. Jean-Baptiste BÂRGOIN, riche

pharmacien à Clermont-Fd, par lequel il donne, ait dépar-tement du Puy-de-Dôme, pour servir de promenade aupublic, son parc de Bellevue. (M. Bargoin est mort en 4885;nous en reparlerons au chapitre Biographie.)-

1882. Fondation de la Société musicale l'Echo de la vallée. (Enpleine prospérité de nos jours). - -

1882. Fouilles faites à l'établissement thermal. Elles amènentune série de bassins et piscines de l'époque gallo-romaine,sur lesquelles M. le docteur rredet, M. le docteur Petit etvotre serviteur ont écrit des mémoires archéologiques.

1882-1883. M A. Cliassan réunit avec haute intelligence et soinles antiquités gallo-romaines découvertes dans l'établisse-ment thermal mis à nu, à Royat, et en prépare un futurmusée archéologique pour le nouvel établissement. On nesaurait applaudir à cette savante initiative. M. Cliassan estactuellement directeur-propriétaire des eaux minéralesd'Ydes (Cantal). -

10 novembre 1883. Le conseil municipal sollicite, du ministrede l'intérieur, l'autorisation d'émettre une loterie de- deuxmillions pour la construction d'un casino et d'un muséearchéologique et artistique, autorisation qui, malheureuse-ment, n'a pas eu de suite.

1884. Le groupe, scolaire de Royat est construit à l'ouest dubourg.

1883. Médaille décernée à la commune de Royal par la Sociétéd'agriculture du Puy-de-Dôme. -

1886. Inauguration du, chemin de fer de Clermont-Fd à Tulle et- ouverture de la gare de Royal. On doit, en . grande partie,

54 IIISTOIBU DE ROTÂT

ce chemin de fer à mon père, Charles TÂRDtEU, ingénieurII a publié., en 1869, un mémoire in4° avec caries. Ce mémoire est intitulé Chemin de fer de Lyon à Bordeaux. Il aaussi édité un deuxième mémoire, à ce sujet, en 1874 (Voirà la Bibliothèque de Clermont-Fd, les numéros 1910 1911des.imprimés)..

16 avril 1887. Création d'un bureau permanent, pour les posteset télégraphes, à Royat.

Il juillet 1887. Le tribunal civil de Clermont-Fd concède à lafabrique de l'église de Royat, le legs fait par l'abbé AntoineVedrine, ancien curé de Royat, par testament du 18 juin1873, à la charge, par celle-ci, de donner immédiatement3,490 francs aux héritiers naturels et autres ayant droitsdésignés. C'est le château du prieuré, adossé à l'église,servant de presbytère. estimé 10,331 fr., ladite habitationdestinée au logement du desservant de la paroisse. Ledécret présidentiel est du 12 février 4880.

9 août 1888. Le conseil municipal approuve le choix d'armoiries,pour le bourg de Royat. Elles seront Coupé.- au 1°'à unelettre R, d'or au 2°, de gueules, à une sirène d'argent,tenant une coupe d'or. L'écu surmonté d'une couronne mu-raie crénelée. Ces armes- sont irrégulières étant couleursur couleur pour le coupé et la sirène émergeant à tort dufonds de gueulessur celui d'azur en somme, ce sont desarmoiries composées par un incompétent.

30 mars 1890. Ouverture d'un bureau de poste, à -la villa desBains (maison l3oucliet-Bertrand, propriétaire).

3 mars 1890. Autorisation d'élever, place Âllard une chapellepour le service des baigneurs. C'est labllc chapelledédiée au Sacré-Coeur et qui, certainement, est de hauteutilité à la station thermale. (Voir plus loin; année 1893).On ne saurait jamais assez appeler la générosité des bai-gneurs sur ce gracieux monument, digne d'intérêt à tousles points de vue.

1892. Fondation de la belle chocolaterie actuelle de Royat qui,en 1893, achète le matériel et la marque de l'ancienne cho-colaterie Payrard, remontant à Royal, en 1830. - Cettemaison, l'une des premières de France, dirigée par l'in-telligent propriétaire M. A. Rouzaud, est l'une des plusgrandes curiosités de Royat. Elle occupe 45 à 5.0 personnesl'été, et, 90 à 100; l'hiver. Elle fabrique 1,000à 1,500 kilogsde chocolats fins par jour.

il juillet 1893. Ouverture, au culte catholique, de la chapellede la place Allard, destinée aux baigneurs. (Voir année1890 ci-dessus). C'est la chapelle du Sacré-Coeur.-

26 août 1894. Création d'une compagnie- de sapeurs-pompiers,qui estinstallée officiellement, le 23 mars 1895.

1896. M. Jean Grand lègue, au bureau de bienfaisance, la

HISTOIRE DE IkOYÀT 55

somme de 1,000 francs et, à la commune de Royat, uncapital devant, assurer, à l'école de garçons et 'à l'école desfilles, un prix annuel de 50 francs.

.1896. M. CoffRer, membre du conseil municipal de Royat,donne 200 francs pour les pauvres.

1807. Mine Veuve Brocard donne 800 francs pour les pauvresde Royat.

4897. Pose de la première pierre de l'hôtel des postes et télé-graphes.

19 décembre 1897. Demande au conseil municipal, par M.Adolphe Peghoux (fils de l'ancien maire de Royat), pro-priétaire du château des Pliltes, près la gare de Royat,d'acquérir la chapelle (reconstruite, mais inachevée) deNotre-Dame de Lorette. Demande restée sans solution.(Mt Peghoux est mort depuis),

3 jnai 1898. Mort à Chamalières de M. Joseph (dit Ernest) VER-SEPUT, né à Clermont-Fd, fils de Jean Versepuy, restau-rateur, et d'Antoinette-Perette Verdier. C'était un peintrexcellent et de gott, qui n beaucoup dessiné et peint levieux Royàt. Ses loues sont dans les cabinets des ama-teurs.

22 mai 1898. Installation du gaz dans la commune de Royat.9juin 1898. Inauguration de l'hôtel des postes et télégraphes,

dans le nouveau parc, à Royal.11 octobre 1898. Demande en, concession d'un funiculaire au

puy de Gravenoire par M. le docteur Petit, à Royal, M.Douliairie, architecte à. Royat et M. Four.é. Projet déposéau conseil municipal de Royal. Ce projet grandiose, vraiemerveille, sur lequel nous appelions prompte solution,serait ue source de fortune pou? Royal. Le 27 mai 1890,une convention détaillée a eu lieu avec la commune deRoyal au sujet de ce funiculaire.

11 février 1900. Inauguration d'une plaque commémorative, àla mémoire de Jean GRAND, né à Royat. - Cette plaque est

placée dans la rue Jean Grand, deuxième maison à droite(anciennement rue du cimetière). Voici l'inscription

LA COMMUNE DE ROTÂTA JEAN-IIAPTJSTE GRAND

NÉ DANS CETTE MAISON, LE 10 MAI 1867,MORT A MADAGASCAR, LE 10 MAI 1896,1.

BIENFAITEUR DES ÉCOLES LAIQUES DE ROTÂT.11 FÉVRIER 1900.

18 septembre 1900. M. Ambroise Tardieu fait don, à la muni-cipalité de Royat, d'un grand tableau historique, manus-crit genre Moyen-Age, fait par lui et résumant l'histoire dece bourg. Ce tableau est placé dans la grande salle de lamairie,

56 HISTOIRE nr ROYAT

.24 mars 4901. Sur le désir de l'inielligeni et sympathique M.\Veyer, conseiller municipal, M. Romeuf, secrétaire de lamairie, expose au conseil municipal, que les deux noms del'abbé Antoine \TEninNE et de.Jan GRAND, sônt aûociéscomme bienfaiteurs de la commune de Royat. Le premiercuré, dès 189, a contribué beaucoup à la séparation deRoyat avec la commune de Chamalières. li découvrit ]esthermes gallo-romains, poussa les habitants à y faire desfouilles ce qui amena la découverte de la source Eugénie.Enfin, en 1873, à la veille de mourir, il donna, à la paroisse,son habitation (le château) attenante à l'église, pour logerles curés de Royat. Il légua aussi 1,000 francs au bureaude bienfaisance. Il était né à Rornagnat et mourut à 80 ans,le 14 juin 1873.

Mai 1902:M. l'abbé Belin, curé de Royat, fait placer à la cha-pelle du Sacré-Coeur, un maitre-autel splendide, sculptépar l'habile Mombur, maître-autel qui doit être visitépar tout artiste ou ami du beau.

Juin 1902. Un décret déclare d'utilité publique le funiculaire deClermont-Fd au sommet du puy-de-Dôme, passant parRoyat, funiculaire, très . utile qui attirerait une fouled'étrangers et dont il faut souhaiter la solution.

rnS- 4a'rai— '- et4, awM :Ir',, trr. .t

1iogrnptjie

r .i ALLARD (Gustave-Camille). Néh Marseille le 7 octobre 1832. Petit-fils d'un député aux Etats proiri-

-

cinux de 1788, d'une vieille familled'armateurs. Reçu docteur-médecin(14 décembre 1853), à peine âgé de-

21 ans. Nommé en 1856, médecin-inspecteur des eaux de St-iionoré-

- ::: Jl es -Bains (Nièvre), puis médecin-'. Inspecteur deÏtoyat(1860),ilsefia,

t alors, en Auvergne par son ma-.4'-. nage avec Mlle Dalbine. Les duc-

Docteur AilLe \IWteurs Lefort, Bazin et Nivet avaientNé en 1832, mort en 1864.pour ainsi dire découvert Royat,

le: docteur, Allard dcvint,pour cettestation thermale, ce que son ami le docteur 'Bertrand fut pourle Mont-Dore. Professeur suppléant à l'école de médecine deClermont-Ferrand, il s'y fit remarquer par son talent, li publiasur Royat des brochures excellentes. C'est le premier qui fitremarquer que Royat était le véritable Erns français. En 1863,chevalier de la Légion d'honneur. Les employés de l'établisse-ment se cotisèrent pour, lui remettre une croix enrichie de dia-mants. Epuisé par le travail, il mourut à Marseille, âgé de :33ans, le 23 mai 1864. En 1866, une souscription, lui éleva unbuste que l'on admire. encore dans l'établissement thermal de

58 HISTOIRE DE BOYAT

Royal. La municipalité a donné, avec juste raison, son nom âla place attenante à l'établissement thermal. La Société deseaux de Royal a, enfin, appelé. en 1881, galerie Allard, lunéde celles de l'établissement. C'est à M. le docteur Allard qu'ondoit, en collaboration avec le Père Dominique, de l'ordre desFranciscains, la fondation, à Royat, d'un hôpital destiné auxmalades pauvres, oeuvre que le couvent actuel des franciscainesa continuée au profit de malheureuses idiotes.

BARGOIN (Jean-Baptiste), né à Vie-le-Comte, le 28 juin1813, mort b son château de Bellevue, le 24 juillet 1885, fils deIslarien Bargoin, négociant. et de Jeanne Chartoire. Il fit for-tune étant pharmacien, à Clermont-Ferrand, grâce à la ventedu café de gland doux. Il employa, généreusement, son avoir àdes oeuvres de bienfaisance. Par son testament olographe de1882, il léga, au département du Puy-de-lïôrne, sa propriété deBellevue, près de Royat, pour les promeneurs. Il donna sa bellemaison de la rue Ballainvilliers aux hospices de Clermont10,000 francs au bureau de bienfaisance de Royal 200,000francs pour la construction d'un musée à Clermont-Ferrand,etc. Son buste est placé sur la porte d'entrée de la maison dela rue Ballainvilliers, léguée aux hospices de Clermont. Il-y a,au château de l3ellevue, un portrait arUstique de lui, dessinépar Courtois, vers 1861;

BARGOI N (Lou is-Albert-Jocelyn), né à Clermont-Ferrand,le 3janvier 184-1, mort à Pau, le 2 janvier 1876. Fils du précé-dent. Homme de lettres ; journaliste à Pau, où il dirigea unefeuille humoristique Jean qui rit et celle du Furet Auteur desSoirs d'hiver dont il existe une deuxième édition, (Paris,Lemerre, in-12), avec une préface de François Coppée, une.excellente notice biographique ae M. Ulysse Chabrol, son amiet un portrait gravé par Martinez. La commune de Royat adonné son nom à lune de ses avenues (rue Jocelyn Bargotn).Il était membre de la Société des gens de lettres, correspondantde l'Académie de Clermont-Fd. Le château de Bellevuc possèdede lui, un gracieux portrait, dessiné par Courtois, vers 1861.

BASSET (Paul-Louis), né Paris le 25 mars 1830, mort auchâteau de Chambeyot (Seine-et-Marne), le 4 décembre 1895.Interne des hôpitaux de Paris. Reçu docteur en médecine, en1858. Inspecteur des eaux de St-Nectaire (1858-1863) inspec-teur des eaux de Bot (186-1880). Chevalier de la Légiond'honneur (1869). Médecin des ambulances militaires de Royat,du'rant l'hiver de 1870-1871. A publié plusieurs brochures surles eaux de St-Nectaire et de Royat. Médailles de bronze etd'argent des eaux minérales.

BAZIN (le docteur), médecin de l'IJ6pitâl St-Louiè à Paris,

ARGOIN (J.-B.) né àVic4ecomte en 1813mort au château deBellevue, en 1885.

Bienfaiteur des Hospices deClermont-Ferrand et de lacommune de Royat. A donnéson pare de Bellevue, prèsRovat, au département duPuy-de-Dôme

ARGO1N (Jocelyn)fis du: reu1t,

L ne i Clermont 1 d.en 1844, mort à Pau en1876. Journaliste et litté-rateur. Sa vie à étépubliée dans un volumeoù sont ses écrits.

RAND (Jean) néRoyat en 1867, mas-sacré à Madagascar en1896. Bienfaiteur de

lécole laïque de Royal. Lacommune de Royat a donnéson nom une rue de cebourg et fait placer une pla-que sur sa maison natale.

C-

60 III5TØTItE DÉ nOYÂT

l'un des plus remarquables médecins dermatologistes du xIx6siècle. Avait apprécié les eaur de Royat. Il fut l'un des pre-miers à envoyer des eczémateux aux eaux de cette stationaussi a-t-on donné son nom estimé à l'une de ses belles ave-nues.

BOUCAIJMONT (François), né àp- -4 Clermont-Ferrand, I le 5 septembre

4 '1824, fils de François, géomètre etd'Anne Drelon. Mort, le 20 février- . 1892. -Excellent docteur-médecin.Elève de l'école pratique de chimie

t Ç. et maure en pharmacie de l'école

zçc t, supérieure de Paris. Vice-président

\ de la Société des eaux de Royat, il• - gI a. puissamment, concouru, par sa

-; longue pratique médicale, à sa pros-périté et à sa renommée. En 4881,

Le ilooLoar RIIIflhj'ION r il remplaça le docteur Basset comme" inspecteur des eaux de Royat. Citons

de lui: Les eaux thermo-minérales d'Auvergne ( en collaborationavec le docteur Allard, Paris, 1863, in-8'); Royal dans les ma-nifestations arthritiques, Paris, 4876 La douche froide dèspieds, Clermont-Fd, 1885. M. le docteur Boucaumont est l'undes médecins qui a laissé le meilleur souvenir à Royat, où ilétait très aimé et très estimé. Il a été le dernier inspecteur deseaux de Royat.

ROURGOIGNON D'ALÈS (Léger), né à Royat, le 29 juin1-774, maire de ce lieu, de 1830 à 1832, très-aimé à Royat,propriétaire du château de ce lieu, s'occupa avec succès descience, notamment d'un projet pour unir à Paris, Clermont-Ferrand-, la Limagne et Riom par un canal naviguable et detriangulation du cadastre, de météoorologie, etc. ; fit des confé-rences sur l'agriculture, et conçut divers plans grandioses pourla station thermale de Royat. En 1826, il reçut à Royal, le ducet la duchesse d'Angouléme ; en 181 1 . la duchesse de Berryet, en 4830, le duc d'Orléans. Il épousa, en 1848, la fille dudernier comte d'Alès de Montfaucon. Nous donnons, plus loin,.une notice sur cette grande maison féodale. Il est mort à Royat,le 11 juillet 1847.

CHAIVIBAUD (Pierre), né à Clermont-Fd, le4 février 1764 (4),fils d'Amahle, teinturier, et de Françoise Rogier. Soldat(1779)dans le régiment de Chartres-infanterie ; caporal, 1781 ; fit sur

(1). Nous avons dit par erreur, dans notre Dictionnaire biographivedu Puy-de-Dôme qu'il est né le 4janvier 1761, à Chamalières.

PIERRE CI-IAMI3AUD

né à Clermont-Ferrand, le 4 février 1761.Adjudant général général de brigade), sans Napoléon le!

mort à Thiers en 1831.

D'après une belle peinture sur toile, possédée parM. le docteur Fredet, â Royat.

HISTOIRE DE ROTÂT

le vaisseau le Diadème les campagnes de 1782-1783. Adjudantgénéral, chef de bataillon, nommé par les représentants dupeuple près l'armée des Alpes (1793) ; adjudant général, chefde brigade (l'an Hi) ; il tua 400 hommes et fit 500 prisonniersAux Piémontais au petit St-Bernard ; enleva le camp retranchéde Maichaussée. En l'an IV, à l'armée d'italie, il eut le brasdroit fracassé. Officier de la Légion d'honneur. A la grandearmée 1809). Au camp de Boulogne. Napoléon 1°' lui remit uneépée d'honneur, le 19décembre 1809; p-urvu d'un majorat enWestphal ie. L'Empereur lui accorda le titre nobiliaire de che-valier, pour lui et sa postérité avec ces armoiries . : d'azur, à lacuirasse d'argènt, surmontée'de 3 molettes d'éperon rangées enfasce d'or, à la champagne de gueules, au signe des chevaliers.De 1810 à 1815, maire de Chamalièrs.(Puy:de-Dôme) ; il donnasa démission, le 19 septembre 1815. lI était propriétaire duchâteau de l3ellevue, près de Royat où il avait caché, en 1815,le général Mouton-Duvernet

'dévoué à l'Empereur, lequel fut

- fusillé à Lyon, en 1816. Il est mort à Thiers, chez son gendre,M. Antoine Bellein, notaire. étant veuf de Marguerite Raynaud,le 24 août 4831. Son nom devrait être donné àuue rue de Cha-malières, qu'il a sagement administré. Sou beau portrait, peintsur toile, est conservé, par M. le docteur Fj'edet, medecinconsultant à Royat. Ses représentants actuels sont : lechevalier Pierre-Antoine-Auguste Chamhaud. à Neschers (Puy-de-Dôme) Louis Chambaud, ingénieur civil, à Paris ; MmeMarguerite F'rcdet, arrièrepetit-fils et arrière petite fille de cegénéral ; Marie Chambaud Antoine ilamadé, au Mont-Dore.

DE CORDEMOY (Gêraud), né à Paris,- le 6 octobre 1626,mort au ditlieu, le 8octobre 1684, fils d'autre Géraud, bour-geois de Paris, précepteur et professeur en langues humaines,puis contrôleur de décimes à Langres et de Nicole Buc4. il futphiiosophè et historien. D'abord avocat ; lecteur du Dauphin(1667), ami- de Bossuet, membre de l'Académie française (1673.On a de lui : Discernement du corps et de lôme, Paris, 1661Discours physique de la parole, 1668 ; Lettre à un savant reti-.gieux sur le système de Descartes touchant les bêtes, Paris, 1668,in-4° Traité de métaphysique et d'histoire, in-4" ; Traité de, lanécessité de l'histoire et de son usage. Il travailla 18 ans à uneHistoire de Charlemagne, que son fils (Louis-Géraud), fit paraî-tre sous le titre d'Histoire de France (2 volumes inf'). -il avaitquelque fortune, disent ses biographes. Sa famille était origi-naire de Royat où elle existe encore, représentée par de nom-breux Cordeinoy, la plupart cultivateurs. Nous donnons son

-portrait. , reproduction d'une gravure du temps.

DE CORDEMOY (Louis—Géraud), fils du précédent, né àParis, le 7 décembre 1651, mortdans cette ville le 7 février

--. - GÉRMJD DE CORDEMOY

né â Paris le 6octobre 1626, mort dans cette ville le 8 octobre M.Historien, membre de l'académie tranç.ase, lecteur du Dauphin.

Sa famille est originaire de Royat, ou elle existe encore,(gravure du temps)-

64. hISTOIRE DE ROTÂT

1722. Chanoine régulier de St-Jean de Soissons. prieur, de laFerté-sous-Jouarre (4706)'; abbé de Feniers (1679), ordre deCiteaux. il fit enregistrer ses armoiries, en 4697 à. l'Armorialgénéral de France Il fut théologien et 1nstorioraphe du roi. Ona de lui Récits de ta conférence du Diable avec Luther, Paris,1681 ;. Lettres écrites aux, nouveaux catholiques d'Arvert, enSaintonge, 1689 ; Lettres sur différents sujets dé controvèrses,

MAISON GORDEMOY A ROYAT, EN 1902Élie est à droite, sur la petite place St-Martin, et parait du XV' siècle.

Il y a apparence qu'elle était celle des illustres cordeinuy.

1702 Traité de linjaillibilité de tEglise, 1703, etc. ; Nouveautraité de toute l'architecture, Paris, 1706, in-12, avec sixplanches.

DELARBRE (Antolne)'

né à Clermont-Ferrand, le 15 janvier1714, fils de Jean, chirurgien et de Marguerite Jozat Etudia la

66 liisT011iE DE ROYAT

médecine à Paris (vers 1740). Docteur-médecin. Le célèbreBernard de Jussieu lui inspira le goût de la botanique. De retourà Clermont (1749), il parcourut les montagnes d'Auvergne pourrécolter les plantes. D'abord curé de Royat (1765-1779), puisl'un des deux curés de la cathédrale de Clermont (1779 .1792 etencore de 1802 à 4807). Il a publié: Flore dAuvérgne (1" édition,

•4792 ; 2e édition, 2 vol., 1800) Histoire naturelle des animauxsauvages de la province d'Auvergne, in-8° Notice sur l'Auver-gne et la ville de Clermont, 1805, in-81 . Il a fondé le jardinbotanique de Clermont, en 1781. Il fut membre d'un grandnombre de sociétés savantes. C'était un érudit modeste et phi-lantrope. Il mourut à Clermont-Fd, le 27 mai 1807. Il a lu, à laSociété littéraire de Clermont, divers mémoires, notammentUfi Mémoire topographique sur Royat et ses environs, (qui, mal-heureusement, est perdu). Sa famille était honorable et ancienneà Clermont. Son oncle, l'abbé Pierre Delarbre, curé de Vichy,est le bienfaiteur de l'hôpital de cette ville, où un beau portrait,de lui, se trouve. On peut voir, à la mairie de Royat, les regis-tres paroissiaux de ce bourg, annotés et écrits par l'abbéAntoine Delarbre. Un superbe fauteuil, de l'époque Louis XV!,possédé par ce savant curé, est entre les mains dcM. le docteurFmillet, à Royat, son petit-neveu.

FABRE(Guillaume)né à Vodable (Puy-de-

r- Dôme), le 22 aoÛt 183,F fils de Jacques, culti-

vateur et de Marie An--glard, mort à Royat, le

13 août 4894. Peintre-'-p) .verrier (élève dEmile

VThibaud) et antiquaire,-

il .avait formé, à Royaldans son habitation de

..; la place . Renoux, un-1 €V . .-;-.curieux musée composé

de colleutions d aimes,e SJ

&. C — depuis l'époque San-luise u nos jours. pein--. Â'Ikuressur cmai,uois,

Ai velin, verre et toiles detous les âges, tapisse-

Guillaume FABRE (en 1867)

ries, tentures, ferron-nerie, échantillons pa-

léontologiques de la. contrée, etc. Il vendit ce musée enrente viagère à M. Grimaud, commissaire-priseur à Clermont-Ferrand. Il était conseiller municipal de Royal. Nous donnons

HISTOIRE DE ROYAl' , 67

son portrait d'après une lithographie parue dans la Mouche cler-montoise, en 1867.

GRAND (Jean), né à Royat, le 10 mai 1867. Elève de l'écolecentrale des arts et manufactures, partit pour Mâdacascar,après la conquête de cet île, étant en mission au service d'unesociété de recherches métallurgiques. 11 tomba dans un guet-à-pens tendu par aco pirates et périt avec ses deux compagnonsqui turent massacrés avec lui (30 mai 1896). 11 avait donné4,000 fr. aux pauvres de 'Royat et, aux élèves pauvres desécoles laïques, deux prix de 50 francs chacun, chaque année.(Voir page 55, l'inscription que la commune de Royat a faitplacer sur sa maison. Voir aussi son portrait, page 59).

rrç-.an' LÉOPOLD (MON Jean-Claude), né à Nancy, le 2 avril1841, cousin du savant Jeanx,,Cayon, historiographe de laLorraine élève de Nadar père,

" vint s'installer à Clermotit-Fd,eu 1872, et fonda, à Royal, en187:3un atelier photographique

i (le premier ordre où affluèrentles plus grands noms. Il créa,dans dot atelier, une suite decurieux costumes auvergnats,

• très originaux et très goûtés.C'était un artiste de rare intelli-gence . et , ce! qui ne gâte rien,Ll.UI'iJLO 'I .flU.\ Je.LIz-C1411dt4 il était doué d'un grand coeur.

Il est mort à Clermont-Ferrand, le 9 septembre 1896. Nousl'avons beaucoup connu et beaucoup apprécié. Que ces lignessoient un faible hommage rendu k sa mémoire.!

IVIAURY (François), né à Ferlut, près de Moussages (Cantal),le 16 mars 1807, mort, à Clermont-Fd, le 2 octobre 1882,enterré dans le cimetière de Royat, avec belle épitaphe, mairede Royat (1859-1876), longtemps excellent secrétaire perpétuel.de l'Académie des sciences, arts, lettres de Clermont-F'd. Poètede grand talent, couronné par un grand nombre d'académies. Ila publié, en 1862, un volume. réellement intéressant, in-12(rare), intitulé : floyat, notice historique et description (M pages).On a aussi de lui Essai sur la réforme des études Desaix oula Thdbade,'poème en 3 chants, couronné par l'Académie deClermonl.-Fd Les Sionniènes, 1860, Paris. M. Maury, qui avaitfait d'excellentes études, au collège de Mauriac, créa, à Cler-mont-Fil, vers 1840, une institution modèle (l'institution Char.

68 HISTOIRE DE ROYAT

lemagne), qu'il dirigea jusqu'en 1852 (Voir son portrait page 37).Je demande à ce que le nom de Maury soit donné à une rue deRoyat, en souvenir de cet homme distingué. Sa veuve, EmilieMathieu, a été ensevelie à Royat, le 7 juillet 1902.

DE. NEUFVILLE (Camille). né à Rome, le 22 aoAt 1606, filsde Chartes, ambassadeur à Rome, (mort en 1642, audit lieu), etde Jacqueline de Harlay, et frère de Nicolas de Neufville, ducde Villeroy, maréchal de France. Il fut archevêque, comte deLyon, commandeur de l'ordre du St-Esprit, lieutenant généraldu Lyonnais, Forez et Beaujolais Il mourut h Lyon, le 3 juin1698, à 92 ans. (Voir son portrait, page 25). Il était aussi abbéde Mozat et, en cette qualité, prieur-seigneur de Royal.

PECHOUX (Pierre-Gabriel-Auguste), né au Puy (Haute-Loire), le 20 juin 1796, fils de Pierre-Dominique, propriétaire àClermont-Ferrand • et d'Antoinette Laurençon. Docteur-méde-cin, professeur à l'école secondaire de Clermont-Fd, conseillerde préfecture du Puy-de-Dôme. Erudit. Numismate, archéo-logue, auteur. Maire de Royat (1852-1858), qui & donné- sonnom, en 1861, à l'une de ses rues pour perVtuer le souvenirde. son intelligente administration. 11 est mort à RoyaL, le Oaoût 1858.

RENOUX (André-Louis-Hippolyte), né à Clermont-Ferrand,le 8 août 4803, fils de Pierre-Louis, dit lainé, négociant en dra-perie et d'Anne Rolland, mort à Royat, le 4 septembre 1880,âgé de 77 ans. Il fut président de la commission des hospicesde Clermont-Fd, chevalier de la Légion dhouneur, maire deRoyat (1876.1880). Le marché Renoux, à Clermont-Fd, a étécréé, grâce à sa haute générosité et par uti legs testamentaire.

aPour honorer sa mémoire, Royat donné son nom à lune deses places (place Renoux). (Voir son portrait). JI était le frèrede M. Claude Renoux, président du tribunal de commerce deClermont-Fd, né à Clermont-Fd, le 6 octobre 1801, marié àClaudine Dupny.

SYMÉONI (Gabriel), né à Florence, en 4509, où il est mortvers l'année 1575. (L'historien, d'Auvergne, Pierre Audigier,croitqu'il fut enterré aux Cordeliers de Clermout-Fd). Il fut ingénieursavant; médecin et archéologue, c'est-à-dire un curieux de sontemps. Sa publication sur la Limagne d'Auvergne (1561), etautres, annoncent un érudit. C'est lui qui, chargé, par l'év&1uede Clermont, Guillaume du Prat, de conduire les eaux de Royatà Clermont, termina ce Iiéau travail en 1558. (Voir son por-trait, page 43). - -

THIBAUD-LANDRIOT (François) Né à Moulins (Allier),mort à Clermont-Fd, âgé de 71 ans, le 27 àoùt 1848; D'abord

HISTOIRE DE ROYAT- 69

imprimeur-libraire à Riom, en 1809 puis imprimeur à Cler-mout-F'd (1821-1848). Epousa Jeanne-Anne- Landriot, qui luiporta les presses 4e son père, imprimeur à Clermont-Fd. Il futmaire de Royal (1843-4816), et grâce à sa liante intelligence et àson activité, devint, en prtic, la cause de la découverte des eauxthermales de Royat, en 1843, avec M. l'abbé Vedrine.

THIBAUD (Jean-Pierre-Emile), fils du précédentet d'AnneLandriot, né à Riom, le 10 décembre 1806, mort en sa propriétéde la Vervialle, près dEygurande (Corrèze), le 28 août 1896.Erudit, archéologue. Peintre sur verre de premier ordre. Il apublié, en 1843, Royal, ses eaux, ses environs, in-S. C'est luiqui a donné les plans du clocher de l'église de Royat, clocherélevé en 1848. Ce savant de haute intelligence, bienveillant,généreux, charitable, ami précieux, a encouragé nos travauxlongtemps. -Que la mémoire de cet homme de bien, qui aimaitbeaucoup Royal, passe à la postérité Son portrait (belle photo-graphie) est conservé dans les collections de M. l'abbé Teytard,curé dAubière, àuqdl nous avons cédé ce portrait. M. EmileThibaud a dirigé longtemps un superbe atelier de peinture surverre, à Clermont-Ferrand, dont les produits sont dans toute laFrance. Il a publié De ta peinture sur verre, 1835, in-8°, 31pages, planches.• .-

VEDRINE (Antoine). Prêtre dontieouvenir est inoubliable.11 naquit à Romagnat, le 8 octobre 1792, et mourut âgé de 80ans, le 14 juin 1873. C'est à lui que la commune de Royat estredevable de la découverte de l'établissement thermal gallo-romain et de la source Eugénie (1854) mais, dès 4843, il avaitencouragé les habitants à faire des fouilles ce qui amena ladécouverte d'eau thermale. Ayant acheté, à la famille Bourgoi-gnon, l'ancien château ou prieuré des bénédictins de Royat, ilen a fait don généreusement à la fabrique de la paroisse pourloger les desservants (1873). La commune de Royat a donnéson nom (aven, abbé! Vedrine) à une avenue du parc de l'établisse-ment thermal. L'abbé Vedrine n'a pas été peint ou photographiéde son vivant, niais à son lit de mort.

70 - HISTOIRE DE ROtÂT

iumitteø 2(neiennet•

iuelques familles

ie tradition pré-t se fixa en An-raque Tierrydé-)ntafla. Celte fa-n, parmi ses as-

rançois Bourgoi-du baillage de

siaux de Royal.)1695, pète demarié à Ântoi-né à Royal en

en 1789, députéde Royat pour la nomination de l'Assemblée constituante. Ileut V. Léger Bourgoignon, né à Royat en 1771, l'aire de celieu (4831), marié, le 2 juin 1818, à .Jeanne d'Alès de Mont-faucon (1), fille du dernier comte d'Alès de Montfaucon, dontVI. Gabriel-Henri Bourgoignon, architecte, industriel, né àRoyal, le 30 juin 180, marié, le 9avril 1850, à Agatlie Favier,dont P Gabriel-Arthur, né en 1851, officier de chasseurs alpins,à sa sortie de l'Ecole de St-Cyr, chevalier de la Légion d'hon-neur, membre correspondant de l'Académie de Savoie, etc.,marié à Mile Montenoise, dont: a. Gabriel b. Arthur e. Geor-ges d. Rend 2 .Philomène-Anne-Marie3' Jean-Antoine-

4 (1) La famille d'AISS, dALLES ou d'ALAIS.d'antique noblesse de chevalerie, remonte àFrancois d'Alès, chevalier, en 1296. Filiation de-puis Biaise.rl'Aiès, en 1510, pire mie Claude,écuyer,Go-seigneur, avec le roi, de la ville de lontraucon,en Velay, seigneur de Vazeille, de., juge duVelay, amicéire direct de Jeanne d'Alès de Mont-faucon, dernière héritière de SOU '10111, mariée,en 1818, à Léger Ilourgoignon, porté à la page 60.maire de Ro yal, en 1831. Armés : d'azur, aufaucon d'argent, accompagné-de 3 couron,ies d'or,en citer au ch( d'argent, charqé de 3 (leurs de

lys d'or ce qui est ci l'enguerre. Supports: 2 .lions grimpants. Couronne: decomte.

HISTOIRE DE ROYAT 71

Henri, né en 1857, officier d'artillerie à sa sortie de l'Ecole po-lytecniqne , marié à Mile Bonnet, donta. Paule b. Jeane. Simone. - N.-B. Le nom de cette famille a subi diversesvariantes, comme tant d'autres, en Fiance. Aussi, nous trou-vons un représentant d'une branche fixée ait en Velay,Gabriel Bergonhon, juge en la cour royale et commune • de tadite ville qui, en 1696, fit enregistrer ses armoiries à l'Armorialgénérai de France, d'argent, à un ours debout de sable, alluméd'argent.

De CORDEMOV On dit que cette famille(('\est originaire de Royat. Il y existe encore

"-J divers Cordemoy. Un Cordemoy a été no-taire à Beaumont, non loin de Royat, auXVIi' siècle. La branche des célèbres deCordemoy, qui s'était fixée à Paris, dès lafin du XVI" siècle, établit sa filiationcomme suit. Nous donnons sa généalogie

• d'après les documents conservés à Paris auxmanuscrits de la Bibliothèque Nationale

(pièces originales, Cordemoy, dossiers bleus. 210, cote 53577Nouveau d'Hoder, 103, cote 2087). I. Géraud de Cordcînoy, néen 1591, bourgeois de Paris, contrôleur des décimes à Langres(1636), maître ès art en l'Université de Paris, précepteur etprofessur de langues humaines (1620), épousa le 1 mars1620, Nicole ilucé, dont il eût! 1' Marie, née le 19 novembre4633, mariée le S août 1667, à Gilles Poupardin, élu en l'élec-tion de Bourges 2° Géraud, qui suit 3° Nicole, née le 28 juin4834, mariée, le 3 septembre 1666, à Clément-Gabriel deCombes, procureur au Parlement de Paris. 11. Géraud de Cor-demoy, baptisé à Paris, le 6 octobre 166, lecteur ordinaire duDauphin (4667), de l'Académie française (1675, mort à Paris le8 octobre 168. fut père de 1' Joseph, seigneur des Tournelles,marié à Catherine Moreau. Il fut confirmé dans sa noblesse enseptembre 1697, avec les armes Ecartelé d'or et de sable ; leJ'quartiei dot, chargé d'an tourteau de sable ; le 2' quartier desable, chargé d'un besant (l'or; le 3" et 4° quartiers, chargés d'unbesant-tourteau d'or et de sable, parti de l'un en l'autre et unchevron écartelé de sable et do,' brochant sur le tout; 2' Adrien,seigneur de la Saudraye, confirmé dans sa noblesse en mars1699, avec les mêmes armes que son frère Joseph. Il épousaMarie Grouard, le 25 février 1711 ; 3 Louis-Géraud, né à Paris,en 1651, mort en 172, théologien, historiographe du roi,auteur, abbé de Feniers. ] ,,a 4697, à l'Armorial général deFrance, il figura avec ces armes d'azur, à un cor de chasse,lié de gueules. Claude-François de Cordemoy, chevalier, sei-gneur de Francalmont et d'Oriccurt, qui lestait près de Vesoul,

72 HISTOIRE DE ROYAT

en 1697, fit enregistrer ses armes (registre de Bourgogne, I.p. 7799 d'azur, à une montagne à 3 coupeaux d'argent, sur-montée d'an soleil d'or.

,VIMAL. Barons de Murs, seigneurs du*Bouchet; de Berbezit, de St-Pal. dc. Origi-

naires d'Ambert (P-de-D.': Filiation depuisMathieu Vimal, d'Ambert, (1572.) ArmesTranché, au l e, de gueules, à la croisettetaillée d'argent au 2', de sinop/e,au sanglierd'or. Branche à Royat, depuis 1780. George-Benoît Vimal ,frère du chevalier Vimal, vintsefixerà Royal, vers 1780. Il y fut recueillipar un oncle et une tante, les époux Fency-

rol-Romeuf, alors fabricants de papier à Chamalières. Il habitaRoyal, rue du Château-d'eau, qui était celle de l'abbé Romeuf,frère de Mme Feneyrol. C'est ce N. Virnat qui, vers 4830, vendità la commune de Royat une maison qui servit, d'abord, demaison commune et fut transformée ensuite en four banal, etqui e été démolie pour agrandir la place de la mairie (voirpage M). Voici la généalogie de Georges- Benoît Vimal, conseillermunicipal, longtemps. Celui-ci, marié, vers 1800. à la Forie,près d'Ambert, à Mile Feneyrol,laissa P Jean qui suit; 2'Jeancélibataire, mort vers 1880, à RoyaL. Il. Jean Vimal épousa, vers1839, Marie Bouchet, et décéda à Royat en 1890. 11 eut : I'Jean-Benoît, qui suit 2 Jean, époux de Françoise Paulet. III. Jean-Benoît Vimal, conseiller municipal de- Royal, épousa MariaLuquet, dont le suivant. 1V. Jean Vimal, notaire à Ne,zel, épouxdé Juliette Masselotte. Il a P André; t Ilenriette 3' Eugénie.Il existe de nombreuses branches de celte estimable famille.Citons celles du Bouchet, les Vimal- Vialis, Vimal-Dessaignes,VimalLanaudie, Vimal du Montel, Vimal de Fléchai, Vimal-Montrouge.

•

we

Livres, Manuscrits, Archives, Gravures, etc,concernant l'histoire de Royat.

UAND on publie un ouvragedocumenté, il faut donnerune liste des sources con-sultées. Voici les plus utilesconcernant Royat

Archives départementalesdu Puy-de-Dôme. Fonds del'abbaye de Saint-Alyre, desPrémontrés, de Saint-Andréet de l'abbaye de Mozat. Leprieuré de St-Man, à Royat,dépendait de l'abbaye deSaint-Alyre le prieuré de

Royat de l'abbaye de Mozat.A rchiues de Mme la .4îarquisede Lisa-Châteaubrun, au château

de Noirorite Doubs). - Les de Cordemoy, branthe probablede ceux de Royat, sont cités sur une généalogie concernant lamaison de Bosredonl (d'Auvergne).

Audigier (l'abbé Pierre), mort k Clermont-Fd, en 1744. His-toire d'Auvergne, 9 vol.,. in-4' (manuscrit déposé, à la biblio-thèque nationale, à Paris).

ri [111F!

74 HISTOIRE DE ROTÂT

Baluze. Histoire généalogique de la maison d'Auvergne, 1708,2 vol. in-fol., planches.

Le même. Miscellunea, 1875-1715, 7 vol. in-8'.Bernard (Jacques. Le désastre et le réveil de Royal, etc. (en

vers). Clermont, 1836, in-8 1, 16 p.Bouillet (J-W). Guide du voyageur à Clermont et dans la

banlieue, 1836, in-16, pi.Le même. Tablettes historiques de l'Auvergne, 7 vol.i n-8'. (1840-

1846).Bruet. Pouitté des diocèses de Clermont et de SI-Flou,', 1882,

in-4'.Chabrol. Coutumes générales et locales de ta province d'Au-

vergne. Riom, 1784, in-4', 4 vol. -Chardon. Vie des saints d'Auvergne, 1777, in-8', 2 vol.Chassaing. Spicilegiwn Brivatense, 1886, in-4'.Chaumette (l'abbé). Souvenirs de Voyage. Les vacances en

Auvergne, 1857, in-8'.C. de C Fragment du voyage dune jeune Parisienne avec son

père, à Aigueperse et à Clermont-Pd, leur pays. Paris, 1843,in-8' (en vers).

Cuthat (Carlo). La Féta di Rojà. Clermont., 1826, in-8' (tra-duction de l'ouvrage de lZeymond, la Fée de floyat).

Delarbre (l'abbé Antoine). Notice sgr l'ancien royaume désauvergnats et la ville de Clermont Clermont, 1805, in-8'.

Deloricux. Vues pillorcques de l'Auvergne. Promenade àRoyat Lithographies d'après nature par Delorieux, (1828), •in-folio, impr. Thibaud-Landriot (A la Bibliothèque de Clermont-Fer rand.

Dulaure. Description de l'Auvergne, 1789, in-12. Donne unedescription de Royat.

Dom Estiennot. Antiquitafes in diocesi Claromontensi benedic-tino, sen chronica coenobiorum ordinis S. P. Benedicti in diocesiClaromontensi ut à banni XXII terminata est sitorum. L'auteurétait moine de l'abbaye de la Chaise-Dieu. MS. latin, fonds deSt'-Gerniain-des-Prés, n' 12.745. à la Bibliothèque nationale, àParis. L'ouvrage est de 1675. Ce qui concerne Royat, se trouveaux pages 153 et 501.

L'abbé d'Expi]ly. Dictionnaire géographique et historique desGaules, in-folio, 6 "ol. (1762-4770).

Fabre i 0 peintre-verrier. Antiquités, ruines et subs-tructions trouvées tant au village de Royal (en Auvergnç) quedans ses ?ntvirons, notamment au lieu de St-Mart. (Iri'primcrielithographique de Gilbertun, à Clermont-Ferrand, 4863,12 planches, avec texte lithographié sur la couverture. (Rare;non mis dans le commerce).

Fléchicr, évêque de Niines. Mémoires (de 1666, aux Grands1ours d'Auvergne).

HISTOIRE DE ROTÂT 75

D' Fredet. Note sur les thermes romains de Royat, Paris,4883. 44 p. in-8'.

Gallia Christiana, par les frères de Ste-Marthe, L. 11 (col. 36,357).

Ganit de St-Germain. Manuscrit de la fin du XVIII 0 siècle surl'Auvergne. (A la bibliothèque de Clermont-Fd),

Gomot (Hippolyte). Histoire de l'abbaye royale de Moud(ordre de St-Benoit). Paris, 1872, in-8°.

Grange (GustaveL Simp{es notes adressées M. le docteur L. M.(L. Marchant). de Djjon, par G. G. (Gustave Grange). 1879, in-8.planches 1 (à propos d'une inscription mérovingienne, trouvée àSt-Mart).

De Laizer. Recueil de Dessins à la plaine. Manuscrit de laBibliothèque de Clermont, exécuté en 1824. IL & la croix gothi-que de Royat, de 4486.

La Hanche Clermontoise, par Victor Collodion, 1867. Lithog,de Mont-Louis (Portrait Fabre, n' 20 de la collection). -

Lecoq (Il). Description de la vallée de Royat cl de Fontana(dans les Annales d'Auvergne, L. IV, p. I).

Legrand dAussy. Voyage fait, en 17é7 et 1788 dans la ci-devant haute et basse Auvergne, 3 vol. in-8' Paris., an in.

Mabillon. Acta sanctorum ordinis sancti Benedicti, 4668-1701,9 vol. in-folio. (La section lit, part. I. p. 93, parte de Royat.

Nattay (E.) Essai sur les églises romanes et romano-byzantinesdu Puy-de-Dôme, in-folio, 1841. (Page 31, église de Royal).

Mathieu (P. P.) Des colonies et des voies romaines, en Auver-gne, in-8'.

Maury (F.) Royat. Notice descriptive et historique, Clermont-Fd, 186e, in-12, 64 pages.

Mérimée (P). Notes d'un voyage en Auvergne, Paris, 1836.(V. pages 331, 333).

D' Petit. Recherches sur la découverte à Royal des subslruc-lions d'un établissement thermal gallo-romain, 1884, 20 pagesin-81 , planches.

Raban y-Beauregard, Promenade à Royal (1804) in-8', 16 p.Autre édition Clermont, 1823, in-8', 32 pages.

Raymond. La &e de Royàl, Clermont, 1821, in-8' le même,la Druidesse ou la Fée de Royal, en un chant, Clermont, 1827,in-8^, 24 p,

Silvain-Mourlevat, lithographe à Clermont-Fd.Cet artiste con-temprain possède une très .belle collection de vues anciennessur Royat et de sujets curieux, concernant ce village..Symeonl-(Gabrie). Description de la Limagne d'Auvergne

(traduction françaisc), Lyon, 1561, petit in-41 , carte.znème. La FontanLe a di Roiag in Overnia.

Tardieu (Ambroise). Histoire de Clermont-Ferrand, 1871-73,.2 vol in-4', planches nombreuses (rare, recherché). - Granddictionnaire historique du Puy-de-Dôme, 4877, in-4', planches

16 HISTOIRE DE ROTÂT

(râre, reèherèhé. -- histoire de Mohtfe&and et de Chamalières,in-4,", 4875, planches, (épuisé. très rare). - Histoire du pays;de ta ville et de la baronnie diierment, 1866, in-4', planches,(épuisé, rare). - Grand dictionnaire des anciennes familles del'Auvergne, 1884, in-4', blasons eu couleurs, (très rare. épuisé).- L'Auvergne illustrée (1886-1888), in-4f . ; nombreus»s planches (épuisé). - Les Thermes gallo-romains de Royat, Rame,1883. in-8, planches.— Collection de portraits concernant l'Air-vergne (belle collection personnelle de portraits litlio,raphiésgravés ou dessinés, photographies— Royat, son, histoire. Grandtableau manuscrit (genre Moyen-Age), dé l'an 1900; à la mairie deRoyaL. L'Auvergne (Puy-de-Dôme), Guide complet illustré,1885, iii-16, nombreuses planches.

Thibaud (Emile). Royal, ses eaux, ses environs, 1843, in-8',avec une carte de la vallée, 74 pages.

Topographie de la France ( Puy-de-Dôme). III' arrondissementClermont Ferrand. Volume coté V' 155. A la bibliothèque Na-tionale, aux estampes ; contient de nombreuses lithographieset vues de Royat, du commencement du XIX' siècle, la pluparttrès rares;

De Vernyes (Jean), conseiller à la cour des aides de Mont-rerrand, sous Hénri IV, Mémoires, publiés en 4838, in-8'.

Vimont (E). Clermont, Royal, les Monts-Dômes, in-12, 1872.Ajoutons que le d ''cteur Lizet étant inspecteur des

eaux de Royat, l'illustre chimiste Orfila a visité l'établissementthermal, en 1843.

able bee £ttatières.

DÉDICACE. page oAvant-propos ..............................Origine de RoyaL.9L'église ...................... ..............16Prieuré des Bénédictins ....................22Croix gothique .............................Seigneurs de Royat ........................29Fortifications du bourg ......................31La municipalité ............................34Les sources ................................40Faits chronologiques........................45Biographie.................................57Familles anciennes .........................70Sources ...................................73

Clermont—Fd. - Impr. Paul Raclot.

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