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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT 23 P. 25 ANALYSE Holcim Maroc, vers un rattrapage cette année P. 26-27 INTERVIEW Khalid Ayouch, administrateur directeur général d'Inforisk P. 28 PLACEMENT Placements CGI, un nouvel emprunt obligataire de 1,5 MMDH P. 29 MARCHÉS Les plus de la gestion de portefeuille sous mandat P. 31 Bilan positif pour la mission commerciale africaine Banque Centrale Populaire

Holcim Maroc, vers un rattrapage P. 26-27 · globe 8 modules répartis en trois thèmes et validés en fin de cursus par trois examens écrits et un examen oral. Aluminium du Maroc

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014

ÉPARGNE &INVESTISSEMENT

23

P.25

ANALYSEHolcim Maroc, vers un rattrapage cette année P. 26 -27

INTERVIEWKhalid Ayouch, administrateur directeurgénéral d' Inforisk P. 28

PLACEMENTPlacements CGI, un nouvel empruntobl igataire de 1 ,5 MMDH P. 2 9

MARCHÉSLes plus de la gestion de portefeui l le sousmandat P. 3 1

Bilan positifpour la missioncommercialeafricaine

Banque Centrale Populaire

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L e Maroc a enfin clôturéson émission obliga-taire, libellée en euros.

L’opération, qui marque le re-tour sur le marché de l'euroaprès une absence de 4 ans,a permis au pays de leverpour 1 milliard d’euros (11,3milliards de DH) sur une ma-turité de 10 ans. Il s’agit làd’une idée ingénieuse du mi-nistre Boussaïd. Le recoursaux marchés internationaux,avec des emprunts libellés eneuros, dans un contexte deréduction des taux d’intérêtsopérée par la Banque cen-trale européenne, est au-jourd’hui très intéressant. Lapreuve, le Maroc a réussi àemprunter avec un taux d'in-térêt de 3,5%. Pour mémoire,le dernier emprunt sur lesmarchés internationaux,conclu en mai 2013, avaitporté sur deux émissions d'unmontant global de 750 mil-lions de dollars. L’émission de500 millions de dollars d’unematurité de 10 ans, avait bé-néficié d’un taux de 4,25 %. Ils’agit bien là d’une baisse de75 points ! L'autre facteur qui acontribué à la baisse du pri-cing est la récente réforme dela compensation relative à laréduction des subventions decertains produits énergé-tiques. Celle-ci reflète pour lesinvestisseurs l'engagementdes autorités et une volontépolitique à mettre en placedes réformes structurelles.Conséquence : l’empruntobligataire du Maroc a étésur-souscrit deux fois, témoi-gnant de la confiance enl’économie marocaine. ●

Un franc succès

Salima [email protected]

BILLETLe Maroc n’a pas reconduitson contrat de hedging

C’est officiel, le Maroc se passera du mé-canisme de couverture du risque demarché, hedging pour les initiés, quiconstitue la clé de voûte du mécanismed’indexation. Comme le rapporte Reu-ters, le ministre des Finances Boussaid aindiqué vendredi dernier que, contraire-ment à l'année dernière, le Maroc n'avaitpas conclu un contrat de couvertureavec les banques pour se protégercontre les hausses du prix du pétrole.Selon le ministre, le Maroc n'avait pas be-soin de contrat de couverture en raisonde son travail en matière de réductiondes subventions. Soulignons toutefoisque le prix du pétrole a augmenté à unniveau élevé vendredi dernier, attei-gnant près de 115 $ le baril, sur descraintes de perturbation de l'approvi-sionnement, après une montée de laviolence en Irak.

Sothema,Un rendement dedividende de 3,5%C’est acté. L’Assemblée générale ordi-naire des actionnaires de Sothema a ap-prouvé la distribution d'un dividendeunitaire brut de 45 DH (contre 40 DH en2012). Il s’agit là d’un taux de rendementde dividende de 3,5% comparativementau cours de 1.300 DH observé à la datedu vendredi dernier. 2013 a été unebonne année pour la société et ce, endépit d'un contexte sectoriel difficile etfortement concurrentiel.

Masi, Objectif de 9.550points en juinDans son analyse technique du moisde juin, BMCE Capital Bourse est opti-miste quant à l’évolution du Masi du-rant ce mois. La société de bourse

maintient d’abord un objectif de coursdu Masi à 9.350 points, soit une perfor-mance s'élevant à +2,6% depuis ledébut de l’année. Par la suite, l’indicedevrait se diriger vers les 9.550 points.À ce stade, il s’agira d’une performancedepuis le début de l’année de l'ordre de+4,8%, selon les prévisions des ana-lystes de la société de bourse.

APSB, démarrage du cycled’habilitation aux métiersde la bourse En attendant la réhabilitation de la placecasablancaise, le cycle d’habilitation auxmétiers de la bourse de l’APSB – Asso-ciation professionnelle des sociétés deBourse - a démarré vendredi dernier sa7e édition. Ce cycle a pour objectif lamise à niveau des intervenants du mar-

ché boursier, en misant notamment surla formation continue. La formation sedéroule sur une durée de 14 jours et en-globe 8 modules répartis en troisthèmes et validés en fin de cursus partrois examens écrits et un examen oral.

Aluminium du Maroc Bénéfices revus à la baisseAlphaMena a révisé à la baisse le tauxde croissance des bénéfices d’Alumi-num du Maroc et pour cause. Ce der-nier opère dans un contexte caractérisépar le ralentissement du marché immo-bilier et une forte pression concurren-tielle. Ainsi, le bénéfice par action Alumi-num du Maroc de 2014 s'élèvedésormais à 103,62 DH, soit une baissede 14,54 DH par rapport à la précédenteestimation.

AGENDA

Un championnat de la Bourse à l’ENCG SettatL’ENCG de Settat organise le 1er championnat de Bourse à l’échelle nationale, en colla-boration avec le laboratoire de recherche Finance, audit et comptabilité (FAC) et le labo-ratoire de recherche Systèmes d’information et aide à la décision (SIAD) d’une part, et Di-rect FN, leader de la rediffusion d’informations financières, d’autre part. Ce championnatest destiné aux étudiants de la filière finance et sera sanctionné par un prix. Dans le détail,il s’agira de gérer un portefeuille virtuel (compris entre 3 et 5 MDH). Les inscriptions sepoursuivront jusqu’au 22 septembre 2014. La période de trading s’étendra du 15 octobreau 30 novembre.

AGO du groupe AddohaLes actionnaires du groupe Addoha sont convoqués à une AGO le 14 juillet à 10 heures,à Casablanca. À l’ordre du jour figurent l'autorisation d’émission d’obligations pour unmontant maximum de 2 MMDH, la délégation des pouvoirs au Conseil d’administrationà l’effet de procéder à cette émission obligataire en une ou plusieurs fois, ainsi que l'arrêtdes termes et conditions de cet emprunt obligataire. Il sera question de l’autorisation detoute hypothèque et/ou promesse d’hypothèque sur le bien immobilier objet du titre fon-cier n° 27916/58 ainsi que la délégation de pouvoirs au Conseil d’administration à l’effetde définir les modalités de toute hypothèque et/ou promesse d’hypothèque susvisée.

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NEWS

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Le CDVM élu à la présidence de l’ IFREFILa 13e réunion annuelle de l'IFREFI (Institut francophone de la régulationfinancière) organisée par le Conseil régional de l'épargne publique et desmarchés financiers de l'Union monétaire ouest-africaine (CREMPF), à Abid-jan, a connu l’élection du CDVM à la présidence de l'IFREFI. Du côté duCDVM, une volonté de «renforcer le rapprochement entre les régulateursdes marchés de capitaux africains, en vue d'une cohésion plus grande ausein des différentes instances régionales» est affichée. Pour rappel, l'IFREFIa été créé à l’initiative des autorités de régulation des marchés financiersde l'espace francophone, dans le but de promouvoir la formation, la coor-dination et la coopération technique entre ses membres.

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ACTUALITÉ

contrats qui concernent les do-maines de l’électricité et du câ-blage, en plus d’un accord relatif àl’implantation dans ce pays d’uneunité de transformation agroali-mentaire et à la facilitation de l’ex-portation des produits agroali-mentaires vers le marché duNigéria voisin. Après le Bénin, c’estla capitale économique ivoirienne,Abidjan, qui était l’hôte de cette

mission commerciale pendantdeux jours, les 11 et 12 juin. Cetteétape ivoirienne a été marquéepar la tenue de 600 rendez-vous Bto B en une seule journée et, entreautres, par la signature d’uncontrat de 46 millions de dirhamsdans le secteur du textile. Au Sé-négal, dernière escale de «B to B inAfrica», 500 rendez-vous d’affairesont été organisés entre les opéra-

Àen croire les responsa-bles de la Banque Cen-trale Populaire (BCP), lamission commerciale «B

to B in Africa», organisée conjointe-ment par Maroc Export et labanque, a pris fin sur un bilan extrê-mement positif. À la veille de l’an-nonce par Maroc Export des résul-tats de cette mission, qui s’esttenue du 9 au 14 juin dans troispays ouest-africains, Bénin, Côted’Ivoire et Sénégal, la BCP nous enlivre un avant-goût. Ainsi, plus de1.500 rendez-vous d’affaires dans 9secteurs d’activité ont été organi-sés et plusieurs dizaines de millionsde dirhams de contrats signés. Ilest à souligner que «l’objectif decette mission commerciale, à la-quelle 98 entreprises clientes de laBanque Populaire ont pris part, estde créer un cadre d’échanges favo-rable entre hommes d’affaires ma-rocains et subsaharienset de pro-mouvoir l’offre exportablemarocaine vers ces marchés», ontsouligné, à cet égard, les responsa-bles de la banque. Dans le détail,l’étape béninoise, qui a accueilli ladélégation «B to B in Africa», les 9et 10 juin à Cotonou, a été mar-quée par la signature de plusieurs

teurs économiques locaux et leurshomologues marocains. L’étapesénégalaise a été marquée par lasignature d’un accord portant surl’achat de 3.000 véhicules à usagede taxi et des contrats relatifs àplusieurs domaines, notammentl’agroalimentaire, les services, lesindustries mécaniques et métallur-giques et l’électricité.

Un potentiel certainOutre le fort engouement qu’a sus-citée cette première édition de «Bto B in Africa» auprès des opéra-teurs économiques rencontrés, ledénominateur commun entre lestrois pays visités est qu’ils ont tousmanifesté un fort intérêt pour despartenariats dans les secteurs del’agriculture, de l'agro-industrie, desproduits de la mer et du BTP/géniecivil. «Le potentiel de développe-ment de l'Afrique de l'Ouest est réelet important, la croissance annuelledans les pays, la jeunesse des po-pulations, ainsi que l'émergenced'une classe moyenne sont autantd'indicateurs qui aiguisent les appé-

tits à l'échelle internatio-nale. Mais les entreprisesmarocaines auront plusde facilités à se dévelop-per dans le cadre de par-tenariats au niveau de lasous-région, en raison dela proximité des besoinsdes marchés et de biend'autres paramètres quipeuvent contribuer à ren-

forcer la compétitivité en Afrique del'Ouest et générer une croissanceharmonieuse et pérenne dans l'en-semble de ces pays», affirme Sou-mia Alami Ouali, directrice de labanque PME, à la BCP. Comptetenu du succès exceptionnel decette première édition, les pro-chaines missions, dans d’autrespays, s’annoncent tout autant pro-metteuses. ●

● Plus de 1.500 rendez-vous d’affaires dans 9 secteurs d’activité ont été organiséset plusieurs dizaines de millions de dirhams de contrats signés.

Bilan positif pour la missioncommerciale africaine

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Les 98entreprises quiont répondu àl’appel de laBCPreprésententl’ensemble desrégions duMaroc.

Q/R

Les ÉCO : Pourquoi, la BCPentreprend-elle ce genre demissions ?Soumia Alami Ouali : L'une desraisons qui ont motivé à l'acquisi-tion de la Banque Atlantique, im-plantée dans 7 pays de la zoneUEMOA, était justement d'étendrenotre approche régionale pour ac-compagner le développement desentreprises à l'échelle de la sous-ré-gion. Le choix s'est d'ailleurs portésur la Banque Atlantique, car elle al-lait permettre, de par la nature de sapolitique commerciale et de sonportefeuille clients, d'accompagnerle développement de la bancarisa-tion et du soutien au développe-ment des stratégies sectoriellesdes pays d'implantation, mais éga-lement d'offrir la possibilité de ren-forcer les échanges entre le Marocet ses voisins d'Afrique de l'Ouest.

Selon quels critères les treprises ont-elles étésélectionnées ?Le dispositif «BtoB in Africa» a étéconçu d'abord pour les PME. L'idéeétait d'apporter une solution àcette catégorie d'entreprise, parceque c'est elle qui a le plus de mal às'exporter, notamment en Afriquede l'Ouest, pour de multiples rai-sons : les freins psychologiques,la méconnaissance des mar-chés... et ce constat est encoreplus vrai dans nos régions. Pour lamise en œuvre du concept, nousavons consulté les PME etquelques entreprises de taille in-termédiaire, clientes de l'ensem-ble de nos Banques populaires ré-gionales. Les 98 entreprises quiont répondu à l'appel, et c'est là laforce de notre modèle, viennentde l'ensemble des régions duMaroc. 80% d'entre elles sontprimo exportatrices et exercentdans plusieurs secteurs clés. ●

Soumia Alami Ouali,directrice de la banque PMEà la BCP

Banque Centrale Populaire

Électricité, textile,agroalimentaire, services...la coopéra-tion est diversifiée.

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ANALYSE

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filiale marocaine du groupe helvé-tique avait pâti plus que ses deuxconcurrents avec l’entrée de nou-veaux acteurs dans un contextemarqué par le ralentissement de lademande (baisse des volumes de

7,9% depuis 2011)», expliquent àcet effet les analystes d'Alpha-Mena. D’ailleurs, les revenus deHolcim Maroc sur la période 2010-2013 ont reculé en moyenne de

4,23%, contre 2,02% pour les ci-mentiers marocains cotés. Cepen-dant, «à l’instar de l’ensemble dusecteur, Holcim Maroc a réussi àconsolider ses marges en dépit dela baisse des volumes, grâce à sonimpressionnant pricing power», ar-guent les mêmes analystes. Il y alieu de noter que le pricing powerdéfinit la capacité de la société depouvoir fixer ses prix de vente enfonction de ses coûts de revient,tout en conservant sa clientèle.Certes, la tendance baissière desvolumes persiste encore durantce début d’année (-3,4% au moisde mai), mais le scénario d’unecroissance entre 0-1% des vo-lumes en 2014 reste jouable, selonces experts. Selon ces derniers, laquestion liée à la fusion entre La-

Les perspectives sont pro-metteuses pour l’actionHolcim Maroc. Cette der-nière bénéficie en effet de

recommandations favorables dela part des analystes, notammentceux d'AlphaMENA, unbureau d’analyse finan-cière indépendant quicouvre la zone MENA. Etpour cause, HolcimMaroc se porte demieux en mieux depuisle début de l’année. Lacimentière affiche lameilleure performance(+20,4% à l’heure ou nous mettionssous presse) depuis le 1er janvier2014 du secteur ciments coté à laBouse de Casablanca. Plus en-core, Holcim Maroc affiche ladeuxième meilleure performanceparmi les cimentiers couverts parAlphaMENA, derrière l’égyptienSuez Cement (+52,2%).

Un retard depuis un anToutefois, sur une année, le retardde Holcim Maroc reste importantavec une hausse de 29,2% contre68% pour Ciments du Maroc et56,2% pour Lafarge Ciments. «La

farge et Holcim et ses implicationssur les actifs marocains sera leprincipal thème d’investissementdurant les mois qui viennent. Pourrappel, le groupe cimentier suisseHolcim et son rival français La-farge, ont annoncé vendredi 4 avril2014, leur intention de fusionnerleurs activités mondiales sous unmême toit et de créer ainsi le plusgrand groupe de ciment dumonde, pour une valeur d’aumoins 40 milliards d'euros.

Un potentiel de 39,2%«La décision ne devrait plus tarder,mais le tableau est encore flou.D’ailleurs, les dernières nouvellesliées à la cession de Lafarge d’unactif en Équateur d’une part et lafusion annoncée entre ses filialesnigériennes et sud-africaines d’au-tre part, accroissent les incerti-tudes. En outre, la présence de SNIdans le capital de Lafarge Cimentsrend la décision encore plus déli-cate», expliquent les analystes tu-nisiens. D’un point de vue valorisa-tion, AlphaMENA fixe le cours ciblede Holcim Maroc à 6 mois à 2.310DH, offrant un potentiel de 39,2 %.Holcim Maroc se paie 14,2x ses bé-néfices de 2014, en ligne avec lamoyenne de ces deux dernièresannées, mais la croissance des bé-néfices attendue en 2014 (14%) estla plus élevée depuis 2009. Par ail-leurs, e bureau d’analyse financièreindépendant tunisien table surune reprise solide de la demandeà partir de 2015 et la question liéeà la fusion Lafarge Holcim pour-raient renforcer davantage le sen-timent du marché. En consé-quence, il recommande auxinvestisseurs d’acheter l’action Hol-cim Maroc. ●

Vers un rattrapage cette année● L'action affiche un retard important par rapport aux autres cimentières. Toutefois, les perspectives sont prometteuses pour un rattrapage avant la fin de l'année.

La cimentièreaffiche sa meilleureperformance, soit+ de 20,4 %.

●●●

La questionliée à la fusionentre Lafargeet Holcimet sesimplicationssur les actifsmarocainssera leprincipalthèmed’investisse-ment durantles prochainsmois.

Holcim Maroc

Beaucoup de synergies

Comme déjà soulevé par les analystes de la place, des synergies pourraient provenir de la fusion de Lafarge-Holcim.Tout d’abord, des économies immédiates sont liées à la fermeture d’au moins un siège. La fusion permettrait égale-ment une réduction des coûts de logistique. Le groupe écoulera sa production à travers sept usines, ce qui permettrasans doute des économies de logistique, surtout que le prix de transport pèse énormément sur le coût de productiondu ciment. Enfin, elle donnerait la possibilité de réduire les coûts de production. En effet, la fusion créera un grandgroupe, disposant d’une puissance d’achat plus importante et par ricochet, une maîtrise des coûts de production.

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ANALYSE

ce fait, les analystes de BMCE Ca-pital Bourse recommandent auxinvestisseurs de conserver l’actionSBM dans les portefeuilles (Versusalléger précédemment). Pour mé-moire, le CDVM a visé en date du26 mai dernier la note d’informa-tion relative à l’augmentation decapital SBM au titre d’une opéra-tion de fusion-absorption de sa fi-liale Branoma. Cette augmenta-tion de capital porte sur un totalde 4.452 actions (sachant queSBM détient 99,1% du capital deBranoma). Dans la foulée, SBM de-vrait également absorber sa filialela Sociéte brasseries de Tanger

(SBT) et ceci sans impact sur le ca-pital du fait qu’elle est détenue à100%. «La fin totale de l’exonéra-tion fiscale de la ville de Tangerprévue à partir de 2015 sembleavoir motivé cette opération», sou-lignent les analystes. Le groupedes Brasseries du Maroc est ac-tuellement le seul opérateur in-dustriel sur le marché de la bièreavec une part de marché de plusde 95%.

Bénéfices plus élevés à l’avenirCe dernier s’est engagé, depuisquelques années, dans un pro-

L’annonce de l’opérationde fusion-absorption parla Société des brasseriesdu Maroc (SBM) de sa fi-

liale, la Société des brasseries dunord marocain (Branoma), n’estpas tombée dans l’oreille d’unsourd. Les analystes de BMCE Ca-pital Bourse viennent d’actualiserleur valorisation ainsi que leur re-commandation de l’action SBMcotée à la Bourse de Casablanca.Ils fixent le cours cible de la valeurà 2.315 DH. Ce dernier offre un po-tentiel de croissance de 6,4% parrapport au cours de 2.175 DH del’action SBM observé vendredi. De

Une fusion pragmatique ● Les analystes de BMCE Capital Bourse viennent d’actualiser leur valorisationde l'action SBM. Ils estiment que son rendement est susceptible d’augmenter àl’avenir.

gramme de diversification de sesactivités, notamment la commer-cialisation de la boisson à base demalte «Fayrouz» en 2005, l’eau mi-nérale Ain Ifrane en 2010 et l’huile

d’olive en 2011. Sur le plan bilan-ciel, la société affiche une struc-ture financière solide reflétée no-tamment par une capacitéd’endettement intacte, en dépitd’un programme d’investisse-ment important, de 259 MDH surla période 2014-2015. En consé-quence, les analystes de BMCECapital Bourse anticipent pourSBM, une évolution annuellemoyenne du chiffre d’affairesconsolidé de 9% pour atteindre2,7 MMDH en 2015. Le résultat netconsolidé devrait, lui, se hisser de25,2% à 339,4 MDH en 2014, inté-grant un résultat non courant de40,6 MDH (dont une plus-value decession de 57,8 MDH relative à lavente de la malterie de Tit Mellil).En 2015, les bénéfices du groupedevraient s’améliorer de 16,2% à394,4 MDH. Les analystes attirenttoutefois l’attention des investis-seurs sur le fait que le groupe SBMpourrait procéder ultérieurementà un retrait de la Bourse de Casa-blanca, compte tenu de sa faibleliquidité sur le marché (en raisond’un flottant de 6%), ainsi que d’unrendement susceptible d’aug-menter à l’avenir suite à cette nou-velle réorganisation. ●

Le groupe SBM pourrait procéder ultérieurement à un retrait de la Boursede Casablanca.

Brasseries du Maroc

Retrouvez tous les mardisla nouvelle formule en 10 pagesde notre

Cahier Afrique

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INTERVIEW

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l’entreprise, etc. Inforisk met à dis-position des Risk Managers de nou-veaux services innovants. Toutd’abord, le «Cercle Inforisk» est unoutil unique de réseau social pro-fessionnel permettant aux utilisa-teurs Inforisk de partager leurs in-formations sur les entreprises. Il viseà être un espace d’échange effi-cace et en temps réel, pour les RiskManagers. Le Cercle Inforisk per-met de demander ou de partagerdes appréciations, des informa-tions ou des pièces officielles surune entreprise. De manièreconcrète, vous avez eu une expé-rience positive ou négative avecune entreprise cliente ou fournis-seuse, et vous souhaitez la partageravec les autres utilisateurs Inforiskqui sont intéressés par la même en-treprise. Grâce au cercle, le réseaud’expériences s’élargit. Autregrande nouveauté, le «Smart Moni-toring». Notre plateforme intelli-gente fait ressortir automatique-ment les événements juridiques lesplus récents rattachés aux der-nières entreprises consultées parl’utilisateur Inforisk. Ainsi, si un évé-nement négatif (redressement ouliquidation judiciaire) touche uneentreprise déjà consultée il y a unmois, l’utilisateur est automatique-ment alerté, au fil de l’eau. Dernière

nouveauté, AnalytiX propose unservice de veille économique. Ceservice permet d’afficher quoti-diennement, dans l’espace d’ac-cueil personnalisé, de nouvellescréations d’entreprises. À partir dela rentrée 2014, l’utilisateur aura lapossibilité de paramétrer lui-mêmece service pour afficher les sec-teurs qui l’intéressent.

Vous avez également lancéCharika.ma. Quelles sont lesdifférences entre ce dernier etAnalytiX ?Le portail Charika, fort d’une basede données de 350.000 sociétésmarocaines, est spécialisé dans lerenseignement commercial, juri-dique et financier sur les entre-prises. Charika vise surtout à rendreaccessible à tous l’informationcommerciale et financière, en per-mettant à chacun d’y accéder libre-ment. Autre élément de différen-ciation, Charika représente pour lesentreprises une vitrine et un sup-port de communication BtoB effi-cace. Les sociétés auront la possi-bilité de renseigner elles-mêmesleurs fiches «Entreprise» (informa-tions de contact, nom des diri-geants, logo de la société). Bienplus qu’un simple répertoire enligne, Charika.ma permet de télé-

Les ÉCO : Qu'est-ce qui a mo-tivé le lancement d’AnalytiX, la nouvelle plateformed’Inforisk ?Khalid Ayouch : AnalytiX est lanouvelle plateforme réservée auxclients Inforisk. Notre objectif estde proposer à nos clients de nou-veaux services à valeur ajoutée quiles aideront encore davantagedans leur gestion du risque et d’of-frir plus d’interactivité entre nosutilisateurs via le Cercle Inforisk.Sur ce dernier point, nous souhai-tons insister sur la notion de «com-munauté d’utilisateurs». Grâce auCercle Inforisk, le Risk Manager saitqu’il fait partie d’une communautébeaucoup plus large et qu’il pourraéchanger avec eux des apprécia-tions, des informations ou des do-cuments sur une entreprise quil’intéresse.

Concrètement, quels sont sesavantages ?AnalytiX met à la disposition desRisk Managers de nombreux outilsleur permettant de gérer leur risquede contrepartie. Outre les ru-briques traditionnelles d’Inforisktelles que le score Inforisk, les bilansfinanciers, l’analyse financière et lesratios avec un comparatif sectoriel,les événements juridiques liés à

charger un Business Report sur uneentreprise. Dans les prochainsmois, de nouveaux services appa-raîtront sur Charika, faisant du por-tail un forum de discussion permet-tant un véritable espace d’échangeinterprofessionnel.

Les entreprises sont-ellesconscientes des enjeux d’unebonne gestion du risque com-mercial ?Oui, les entreprises sont de plus enplus conscientes de l’importancede gérer le risque clients ou fournis-seurs. En période de forte haussegénéralisée des délais de paiementet des impayés, il faudrait être in-conscient de ne pas prendre enconsidération ces problématiques,tout en risquant de mettre en périlson entreprise. D’ailleurs, onconstate chez nos clients «GrandsComptes» et «PME» un phéno-mène qui commence à se généra-liser. Ces sociétés intègrent en in-terne la gestion des risques clientsou fournisseurs, via la création decellules de Risk Management/risque crédit en charge de gérercette problématique spécifique.

Quel est le rôle de l’informationsur les partenaires dans la ges-tion du risque ? En matière de gestion du risque, lechef d’entreprise a plusieurs op-tions. Soit il ne fait rien. Dans ce cas,pour chaque transaction conclueavec ses partenaires commerciaux,il prend le risque de ne pas connaî-tre assez bien son nouveau parte-naire et espère que la chance soitde son coté pour que son client lepaie en temps et en heure. Autrechoix pour le dirigeant d’entreprise,agir «préventivement» dans la sé-lection de ses partenaires commer-ciaux. Cette solution en amont per-met à l’entreprise de se renseignersur le partenaire-prospect, d’obtenirun Business Report synthétisant lesinformations signalétiques de l’en-treprise (dénomination, adresse,activité, capital social, etc.), ses bi-lans, ses dirigeants et associés…D’ailleurs, je tiens à préciser, à titred’exemple, que ce type de procé-dure (consultation d’un rapportd’information à travers un spécia-liste) peut même être exigé dansles processus de vente et d’achatdes grandes multinationales etgrands groupes. ●

Un nouvel outil pour gérer le risque de contrepartie

KHALID

AYOUCHAdministrateur directeur général d'Inforisk

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Grâce au Cercle Inforisk, le riskmanager saitqu’il fait partied’une commu-nauté beaucoup pluslarge et qu’ilpeut échangerdes informa-tions sur n’importequelle entreprise.

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014 29

PLACEMENT

entre 4,60% et 4,80%, en référence autaux plein des BDT 52 semaines de l’ad-judication du Trésor du 03 juin 2014, soit3,20% sur base monétaire. Ce derniersera donc augmenté d’une prime derisque comprise entre 140 et 160 pbs. Latranche B, cotée également ; est assor-tie d’un taux fixe compris entre 5,22% et5,42%, en référence à la courbe des tauxde référence du marché secondaire desBDT 5 ans du 10 juin 2014, soit 3,82%augmenté d’une prime de risque com-prise entre 140 et 160 pbs.

Deux catégories d’investisseursLa Tranche C, elle, est non cotée. Aumême titre que la tranche A, le taux estrévisable. Il est en référence au taux pleindes BDT 52 semaines augmenté d’uneprime de risque comprise entre 140 et160 pbs. Pour la première année, ce tauxest compris entre 4,60% et 4,80%, en ré-férence au taux plein des BDT 52 se-maines de l’adjudication du Trésor du03 juin 2014, soit 3,20% sur base moné-

taire. Enfin la tranche D, non cotée, estassortie d’un taux fixe compris entre5,22% et 5,42%, en référence à la courbedes taux de référence du marché se-condaire des BDT 5 ans du 10 juin 2014,soit 3,82% augmenté d’une prime derisque comprise entre 140 et 160 pbs.Lasouscription est réservée à deux caté-gories d’investisseurs : les investisseurs Iet II. La première catégorie comprend

La Compagnie générale immo-bilière (CGI) compte encoreune fois faire appel au marché.La filiale immobilière de CDG

Développement a obtenu le visa duCDVM pour lancer une émission obliga-taire. La société a pour ambition de lever1,5 MMDH à travers l’émission de 15.000titres d’une valeur nominale de 100.000DH. La période de souscription s’étendradu 23 au 27 juin inclus. Cette importanteopération marque le retour de la CGI surle marché de la dette privée après uneabsence de 4 ans. En 2010, elle avaitlevé 1,5 MMDH pour une maturité de 5ans, répartis en 2 tranches (cotée et noncotée) au taux fixe de 3,84%. Cette fois,l’émission obligataire de la CGI sera ré-partie sur 4 tranches. Tout d’abord, latranche A est cotée. Le taux, révisable,est en référence au taux plein des bonsdu Trésor (BDT) 52 semaines, augmentéd’une prime de risque comprise entre140 et 160 points de base (pbs). Pour lapremière année, ce taux est compris

un nouvel emprunt obligataire de 1,5 MMDH● La société immobilière cherche à lever 1,5 MMDH, à travers un emprunt obligataire d’une maturité de 5 ans.

tous les investisseurs qualifiés et per-sonnes morales de droit marocain ouétranger tel que définis dans la note d’in-formation. La deuxième catégorie elleconcerne tous les détenteurs d’obliga-tions CGI, émises en 2010 à échéancedécembre 2015 qui souhaitent sous-crire dans le cadre d’une opérationd’échange. A travers l’émission obliga-taire, la CGI a certes pour objectif le fi-nancement d’une partie de son pro-gramme d’investissement sur lapériode 2014-2016, l’accompagne-ment de la croissance de ses activités,mais également la gestion proactive deson passif. Le nombre de titres allouésà chaque catégorie d’investisseurs estde 7.500 obligations. Cependant, si lenombre de titres souscrits par une ca-tégorie d’investisseurs (I ou II) est infé-rieur à l’offre correspondante, la diffé-rence est attribuée à l’autre catégoried’investisseurs. ●

Placements CGI

La dette privée, plébiscitée

2014 s'annonce sous de bons auspices pour le marché obligataire. Lasortie de l’État sur le marché extérieur de la dette s’est concrétisée. Lemouvement baissier de la courbe des taux auquel nous assistons de-puis le début de l’année est donc appelé à persister en raison d’une de-mande importante des investisseurs en bons du Trésor. Les investis-seurs attendent le retour des émissions privées pour pouvoir faire leplein sur les obligations privées avec des maturités entre 5 et 7 ans.

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9.000

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MARCHÉ ACTIONS

L’écartement excessif de l’indice du marché de sa moyennemobile, reflété par le franchissement à la baisse de l’enveloppeinférieure de Bollinger, a engendré une force de rappel sur lemarché qui, en s’exerçant, a sommé son indice général de re-gagner son intervalle de fluctuation régulier. À cet effet, le Masiboucle la semaine sur une note positive de 0,69% à 9.403points. Même son de cloche pour l’agrégat des valeurs les plusactives, le Madex, qui profite de cette montée mécanique pourfinir la semaine sur une hausse de 0,72% à 7.671 points. Dans lesillage de ce redressement, le Masi porte sa performance YTDà 3,17%, tandis que le Madex brandit un accroissement annuelde 3,40%. Par ailleurs, le volume d’échanges atteint cette se-maine 334 MDH, en régression de 21% par rapport à la semained’avant. Les principales transactions sont concentrées autourde Lesieur Cristal qui rafle à elle seule près de 55% du flux glo-bal. Le bilan d’étape établi une semaine après l’entrée en circu-lation des titres Lesieur attribués dans le cadre de l’OPV, nousdévoile que la valeur traite à 103 DH, offrant une plus-value de10,7% par rapport au prix arrêté dans l’offre. De quoi réjouir lesparticipants à l’OPV, et les réconforter dans leur choix d’inves-tissement. Sur la semaine, en revanche, notons bien que la va-leur a accusé une correction baissière de 5,33% due au jaillisse-ment, dans l’effervescence ayant caractérisé les premiers jourssuccédant l’OPV, d’ordres de vente émanant des investisseursempressés d’empocher les bénéficies de l’opération. Pourcompléter ce tour d’horizon du marché, soulignons que lesblue chips de la place ont été aux abonnés absents cette pé-riode, IAM n’ayant drainé que 25 MDH, ADH 8,4 MDH, et ATW7,2 MDH. S’agissant de leur comportement boursier, toutes lestrois terminent la semaine dans le vert. Par ordre croissant, IAMréalise une hausse contenue de 0,05% à 96,65 DH, ATW avanceelle de 0,8% à 313,5 DH, alors qu’Addoha gagne 2,3% à 59,4 DH.Au registre des plus fortes variations, la meilleure progressionest attribuée à Mediaco dont le cours a grimpé de 13,15% à 29DH. Elle est suivie par Risma qui avance de 9,31% à 299,5 DH,puis par Agma qui s'adjuge 7,25% à 2.500 DH. À l’opposé,Eqdom chute de 11,47% à 1.575 DH. Med Paper recule de 9,22%à 35,26 DH. Enfin, Nexans Maroc ferme la marche des plusfortes baisses sur un retrait de 6,88% à 153,55 DH. ●

Rebondissement sansgrande portée!

plusieurs investisseurs européens à la veilledu lancement d'un nouvel emprunt interna-tional en euro. On parle déjà de 1,25 mil-liards d’euros.

Marché secondaireLes investisseurs temporisent sur le marchésecondaire des bons du Trésor. Le peu dedeals qu’ils ont conclus n’ont impacté lacourbe secondaire des taux que de ma-nière mineure puisque la variation la plus si-gnificative est à mettre au registre des opé-rations du marché primaire. Ainsi, le ténor 5ans a perdu 7 points de base pour se situerà 3,82%. Dans ce contexte, le MBI M< s’estdistingué et s’est adjugé la meilleure perfor-mance hebdomadaire (0,29%). Le MBI gé-néral a gagné 16 points de base, ramenantsa performance YTD à 6,09%. ●

MARCHÉ OBLIGATAIRE

Marché primaire Depuis quelques semaines déjà, le Trésorsuit un régime. Il ne veut plus des milliardsde dirhams qui lui sont proposés à chaqueséance adjudicataire. Seulement quelquescentaines de millions font l’affaire pour lui.Les raisons d’un tel régime sont solides.D’un côté, l’argentier du royaume maîtriseses finances publiques et, de l’autre, le re-cours au financement extérieur s’avère deplus en plus imminent. Ceci dit, l’on seraittenté de penser que le Trésor marocain pré-fère manger richement à la table d’autruique de se servir marocain. L’argentier del’État, par le biais d’une importante déléga-tion, a effectué son road show auprès de

Recours imminent au financement extérieur

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014

MARCHÉS

flash hebdomadaire

30

EN PARTENARIAT AVEC

MARCHÉ MONÉTAIRE

L’équilibre a régné sur lemarché monétaire durant lasemaine passée. La mon-naie Banque centrale et lesplacements de trésorerie ef-fectués par le Trésor expli-quent cette situation. Par conséquent, les tauxmonétaires sont restés iden-tiques à leurs niveaux de la

semaine précédente, à sa-voir 3% pour le TMP inter-bancaire et 2,90% pour lesopérations de repo au jour lejour. Pour la semaine pro-chaine, le système bancairene devrait pas éprouver dedifficultés à boucler l’ac-tuelle période de constitu-tion en dépit de la ponction,par BAM, d’1 MMDH (30MMDH : montant servi autitre de l’avance à 7 jours

Les taux restent inchangés

contre 31 MMDH une se-maine auparavant). Et pour cause, l’excédentconfortable cumulé par lesbanques (16 MMDH en datedu 12 juin, soit 2,7 MMDH parjour de constitution restant)d’un côté et un flux de tréso-rerie entrant de 3,6 MMDHprovenant du rembourse-ment d’une tombée de ladette domestique sont ànoter. ●

13 Sem - - 3,08% 3,08% 0,026 Sem 3 450 - 3,15% 3,15% 0,052 Sem - - 3,20% 3,20% 0,02 ans - - 3,26% 3,26% 0,05 ans 1 889 200 3,80% 3,86% -6,610 ans - - 4,42% 4,42% 0,015 ans 290 - 4,98% 4,98% 0,020 ans - - 5,55% 5,55% 0,030 ans - - 4,62% 4,62% 0,0TOTAL 5 629 200 - - -

MATURITÉ MONTANT MONTANT TAUX TAUX VAR.PROPOSÉ ADJUGÉ S S-1

ADJUDICATIONS DU 10/06/2014RÈGLEMENT LE 16/06/2014 (EN MDH)

ÉVOLUTION DE LA COURBE SECONDAIRE DES TAUX

13 Sem. 26 Sem. 52 Sem. 2 ans 5 ans 10 ans 15 ans 20 ans3,00%

3,50%

4,00%

4,50%

5,00%

5,50%

6,00%

■ 31/12/2013■ 05/06/2014■ 12/06/2014

ÉVOLUTION DU MASI DEPUIS DÉBUT 2014

31-Déc. 31-Janv. 3-Mars 3-Avril 3-Mai 3-Juin

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 16 JUIN 2014 31

CONSEILS

couvrir contre les mouvements erratiques dumarché, le gérant dispose de la possibilité de ré-duire la volatilité de son portefeuille en sélection-nant des classes d’actifs moins corrélées au mar-

«Malgré la morosité du marchéqui a décéléré la croissancede la gestion de portefeuillesces dernières années, le sec-

teur reste très promoteur au Maroc surtout avecla reprise du marché et la création de nouveauxproduits financiers»souligne d’emblée Hassan ElHajjaji, gérant de portefeuilles de la société deBourse M.S.IN. Pour décrire la situation de la ges-tion de portefeuilles sous mandat au Maroc, il està préciser que cette dernière consiste à confierla gestion de portefeuilles à un gérant spécialistedes marchés financiers, via la signature d'unmandat de gestion. Le gérant aura alors toute la-titude pour gérer ledit portefeuille dans l’objectifd’obtenir le meilleur couple performance/risque.Quels sont les avantages pour un particulier quia recours à la gestion de portefeuille sous man-dat ? Pour Hassan El Hajjaji, il est évident queconfier la gestion de son portefeuille à un spécia-liste, permet d'accéder au savoir faire de ce der-nier, mais également de bénéficier d’une gestionactive dans un cadre clairement défini.

Volatilité«Le gérant de portefeuilles suit et analyse en per-manence le marché et cherche à anticiper sonévolution puis décide des meilleurs investisse-ments pour le client au moment le plus propice.Son lien direct avec le marché lui apporte une trèsgrande visibilité pour profiter en permanence desopportunités sur les valeurs», souligne le gérant

de portefeuilles. Cependant, ledit gérant de por-tefeuille sous mandat est tenu de respecter leprofil du client. Ainsi, il construit un portefeuillesur mesure qui correspond parfaitement à lastratégie de placement du client en fonction desa sensibilité au risque et de son horizon d'inves-tissement. Contrairement au gérant de porte-feuille OPCVM, le gérant de portefeuille sousmandat n'est pas soumis aux ratios prudentielset il dispose de plus de marge dans ses interven-tions sur le marché. Dans ce cas, peut-on réelle-ment lui faire confiance en cette période où lesmarchés sont volatils ? A priori oui, car pour se

ché. D’ailleurs, la diversification constitue aussiune stratégie qui vise à la fois la diminution du ni-veau de risque du portefeuille et l’optimisation deson potentiel de rendement. ●

Les plus de la gestion de portefeuille sous mandat ● En fonction du profil de risqueet de l’horizon d’investissementdu client, le gérant aura toute la-titude pour gérer son portefeuilledans l’objectif d’obtenir le meil-leur couple performance/risque.

En diversifiant sonportefeuille, on aug-mente son potentiel eton limite les risques.