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CHLAMYDIOSE VARROA TUBERCULOSE PARATU- BERCULOSE IBR BORDER DIDEASE NEOSPO- ROSE FIEVREQ BVD EHRLICHIOSE CAEV FCO VISNAMAEDI TOXOPLASMOSE SPRD PIETIN CAEV SALMONELLOSE MORTELLARO MYCOPLASMOSE BESNOITIOSE LISTERIOSE CRYPLTOSPOIRDIOSE FRELONASIATIQUE CHLAMYDIOSE VARROA TU- BERCULOSE PARATUBERCULOSE IBR BORDER DIDEASE NEOSPOROSE FIEVREQ BVD EHRLI- CHIOSE CAEV FCO VISNAMAEDI TOXOPLASMOSE SPRD PIETIN CAEV SALMONELLOSE MORTEL- LARO MYCOPLASMOSE BESNOITIOSE LISTE- RIOSE CRYPLTOSPOIRDIOSE FRELONASIATIQUE CHLAMYDIOSE VARROA TUBERCULOSE PARATU- BERCULOSE IBR BORDER DIDEASE NEOSPO- ROSE FIEVREQ BVD EHRLICHIOSE CAEV FCO VISNAMAEDI TOXOPLASMOSE SPRD PIETIN CAEV SALMONELLOSE MORTELLARO MYCOPLASMOSE CONTAGIEUX STRUCTURES L’organisation du sanitaire P.4-5 Pouvoirs publics FRGDS - FNGDS ACERSA ANSES Conseil départemental OPA : Chambre d’agriculture, syndicats, Loire Conseil Elevage, Commerce d’animaux vivants Laboratoire vétérinaire départemental DDPP Vétérinaires sanitaires GDS Eleveurs Distribution Consommateurs CONSTITUTION DU TROUPEAU Les précautions à prendre P.6-7 MÉDECINES ALTERNATIVES Quelle place en élevage ? P.19-20 Hébdomadaire d’information générale agricole et rurale LES ÉLEVEURS SONT LES PREMIERS ACTEURS DU SANITAIRE, mais plusieurs structures gravitent autour. Ce hors-série met en évidence que le sanitaire doit être conduit collectivement pour être efficace. Hebdomadaire d’information générale agricole et rurale 43, avenue Albert Raimond - BP 30031 - 42272 SAINT-PRIEST-EN-JAREZ CEDEX 01 - 04 77 92 80 30 - paysansdelaloire@paysansdelaloire.fr n° 3352 - Vendredi 24 novembre 2017 - N° ISSN 1245-0855 - 2,20 d e l a SURVEILLANCE P.14 à 18 Prévenir plutôt que guérir Surveillance et prévention aident à maintenir le troupeau en bonne santé et à détecter d’éventuelles maladies. RÉGLEMENTATION P.9 à 11 Se conformer à la loi Une partie des actions sanitaires sont réglementaires. Chaque éleveur doit donc être en conformité avec la loi. TÉMOIGNAGES P.7, 8, 15, 17 et 20 Ils font part de leur expérience La parole a été laissée à plusieurs éleveurs du département sur des sujets spécifiques. d e la HEBDOMADAIRE D'INFORMATIONS GENERALES AGRICOLES - Directeur de publication : Bernard Denis - Edité par la société d'exploitation du journal “Paysans de la Loire” - S.A.R.L. au capital de 24 000 euros - R.C. St-Etienne 564 503 480 - Principaux associés : F.D.S.E.A. - C.R.C.A. Loire - Haute-Loire - Chambre d’Agriculture - Prix de l'abonnement annuel : 103 - Avec revue technique : 153 - Prix du numéro : 2,20 - REDACTION ADMINISTRATION : 43, avenue Albert-Raimond - BP 30031 - 42272 Saint-Priest-en-Jarez - “PAYSANS DE LA LOIRE” est habilité à recevoir les annonces légales pour le département de la Loire - Tél. 04.77.92.80.30 - Publicité locale : au bureau du journal - N° d’inscription à la commission paritaire de publication et agence de presse : 0921C85967 - N° ISSN : 1245-0855 - Dépôt légal : à parution - Impression : Imprimerie du groupe Centre-France. Ce journal a été imprimé sur du papier recyclé (taux de fibres recyclées compris entre 60 et 100%) ou sur du papier certifié PEFC issu de forêts durablement gérées. Il a été fabriqué en France, en Espagne ou au Canada. L’eutrophisation des eaux (fabrication pâte et papier) est de 0,01 kg/t. Sanitaire L’affaire de tous AVANCEZ GROUPÉS DEFENSE D’ENTRER HORS-SÉRIE

HORS-SÉRIE · 2020. 4. 21. · thème de ce hors-série. Merci aux éleveurs qui ont bien voulu témoigner, et à tous nos partenaires de leur contribution. Bonne lecture. David

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  • CHLAMYDIOSE VARROA TUBERCULOSE PARATU-BERCULOSE IBR BORDER DIDEASE NEOSPO-ROSE FIEVREQ BVD EHRLICHIOSE CAEV FCOVISNAMAEDI TOXOPLASMOSE SPRD PIETIN CAEVSALMONELLOSE MORTELLARO MYCOPLASMOSEBESNOITIOSE LISTERIOSE CRYPLTOSPOIRDIOSEFRELONASIATIQUE CHLAMYDIOSE VARROA TU-BERCULOSE PARATUBERCULOSE IBR BORDERDIDEASE NEOSPOROSE FIEVREQ BVD EHRLI-CHIOSE CAEV FCO VISNAMAEDI TOXOPLASMOSESPRD PIETIN CAEV SALMONELLOSE MORTEL-LARO MYCOPLASMOSE BESNOITIOSE LISTE-RIOSE CRYPLTOSPOIRDIOSE FRELONASIATIQUECHLAMYDIOSE VARROA TUBERCULOSE PARATU-BERCULOSE IBR BORDER DIDEASE NEOSPO-ROSE FIEVREQ BVD EHRLICHIOSE CAEV FCOVISNAMAEDI TOXOPLASMOSE SPRD PIETIN CAEVSALMONELLOSE MORTELLARO MYCOPLASMOSE

    CONTAGIEUX

    STRUCTURESL’organisationdu sanitaire� P.4-5

    Pouvoirs publics

    FRGDS - FNGDSACERSAANSESConseil

    départemental

    OPA : Chambre d’agriculture,

    syndicats, Loire Conseil Elevage,

    Commerce d’animaux vivants

    Laboratoirevétérinaire

    départemental

    DDPP

    VétérinairessanitairesGDS

    Eleveurs

    DistributionConsommateurs

    CONSTITUTIONDU TROUPEAULes précautionsà prendre� P.6-7

    MÉDECINES ALTERNATIVESQuelle place en élevage ?� P.19-20

    Hébdomadaire d’information générale agricole et rurale

    LES ÉLEVEURS SONT LES PREMIERS ACTEURS DU SANITAIRE, mais plusieurs structuresgravitent autour. Ce hors-série met en évidence que le sanitaire doit être conduitcollectivement pour être efficace.

    Hebdomadaire d’information générale agricole et rurale43, avenue Albert Raimond - BP 30031 - 42272 SAINT-PRIEST-EN-JAREZ CEDEX 01 - 04 77 92 80 30 - [email protected]

    n° 3352 - Vendredi 24 novembre 2017 - N° ISSN 1245-0855 - 2,20 €

    de la

    SURVEILLANCE � P.14 à 18

    Prévenir plutôt que guérirSurveillance et prévention aident àmaintenir le troupeau en bonne santéet à détecter d’éventuelles maladies.

    RÉGLEMENTATION � P.9 à 11

    Se conformer à la loiUne partie des actions sanitaires sontréglementaires. Chaque éleveur doitdonc être en conformité avec la loi.

    TÉMOIGNAGES � P.7, 8, 15, 17 et 20

    Ils font part de leur expérienceLa parole a été laissée à plusieurséleveurs du département sur des sujetsspécifiques.

    de la

    HEBDOMADAIRE D'INFORMATIONS GENERALES AGRICOLES - Directeur de publication : Bernard Denis - Edité par la société d'exploitation du journal “Paysans de la Loire” - S.A.R.L. au capital de 24 000 euros - R.C. St-Etienne 564 503 480 - Principaux associés : F.D.S.E.A. - C.R.C.A. Loire - Haute-Loire - Chambre d’Agriculture - Prix de l'abonnement annuel : 103 € - Avec revue technique : 153 € - Prix dunuméro : 2,20€ - REDACTION ADMINISTRATION : 43, avenue Albert-Raimond - BP 30031 - 42272 Saint-Priest-en-Jarez - “PAYSANS DE LA LOIRE” est habilité à recevoir les annonces légales pour le département de la Loire - Tél. 04.77.92.80.30 - Publicité locale : au bureau du journal - N° d’inscription à la commission paritaire de publication et agence de presse : 0921C85967 - N° ISSN : 1245-0855 -Dépôt légal : à parution - Impression : Imprimerie du groupe Centre-France. Ce journal a été imprimé sur du papier recyclé (taux de fibres recyclées compris entre 60 et 100%) ou sur du papier certifié PEFC issu de forêts durablement gérées. Il a été fabriqué en France, en Espagne ou au Canada. L’eutrophisation des eaux (fabrication pâte et papier) est de 0,01 kg/t.

    SanitaireL’affaire de tous

    AVANCEZ

    GROUPÉSDEFENSE

    D’ENTRER

    HORS-SÉRIE

  • Préambule

    Abréviations �ASDA : Attestation sanitaire à délivrance anticipéeBPH : Bonnes pratiques d’hygièneBVD : diarrhée virale des bovinsCAEV : virus de l’arthrite encéphalite caprineCOFRAC : Comité français d’accréditationDASRI : Déchet d’activité de soins à risques infectieuxDDPP : Direction départementale de la protection des populationsDRAAF : Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêtEBE : Excédent brut d’exploitationEDE : Etablissement départemental de l’élevageERP : Etablissements recevant du public FAO : Food agriculture organisationFCO : Fièvre catarrhale ovineFEADER : Fonds européen agricole pour le développement ruralFNGDS : Fédération nationale des groupements de défense sanitaireFREDON : Fédération régionale de défense contre les organismes nuisiblesFRGDS : Fédération régionale des groupements de défense sanitaireGDS : Groupement de défense sanitaire

    GIP : Groupement d’intérêt publicGPBH : Guide des bonnes pratiques d’hygièneGTV : Groupement technique vétérinaireHACCP : Hazard analysis critical control point, en françaisanalyse des dangers et points critiques pour leur maîtriseIAHP : Influenza aviaire hautement pathogèneIBR : rhinotrachéite infectieuse bovineIPI : Infecté permanent immunotolérantMAAF : Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la ForêtOIE-OMSA : Organisation mondiale de la santé animaleOMS : Organisation mondiale de la santéOPA : Organisation professionnelle agricoleOVVT : Organismes vétérinaires à vocations techniquesPCR : Polymerase chain reaction, méthode d’analysePSE : Plan sanitaire d’élevageSDIS : Service d’incendie et de secoursPlan OESC : programme d’Organisation des secoursPCS : Plans communaux de sauvegardePMS : Plan de maîtrise sanitairePPA : Peste porcine africainePPC : Peste porcine classiqueSSP : suivi sanitaire permanentVIVEA : Fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant �

    EditorialGROUPEMENT DE DÉFENSE SANITAIRE

    Sanitaire : la réussitepasse par une gestioncollectiveLe sanitaire, comme vous allez le découvrir en lisant cesupplément, ce n’est pas le GDS seul qui peut le faire évoluer. Lesanitaire est collectif à tous niveaux. Les éleveurs et le GDS sontau centre du « système » mais des pièces maîtressesindispensables gravitent autour : services de l’Etat (DDPP),vétérinaires, Conseil départemental, structures decommercialisation des animaux, Chambre d’agriculture…Les enjeux du sanitaire sont stratégiques. Et il a toujours étécompliqué de prendre des décisions collectives dans l’intérêt deséleveurs. Il y a 60 ans, des éleveurs s’opposaient à la mise enplace des prophylaxies contre la tuberculose et la brucellose, alorsque l’enjeu était majeur pour l’avenir de notre élevage.Aujourd’hui, la situation est identique pour l’IBR, la BVD, la FCO.Cette dernière en a été une illustration parfaite lors du dernier

    épisode. Des organisationsprofessionnelles ont fait pressionpour ne pas rendre la vaccinationobligatoire. Ce fût une erreur.L’exportation est la clé pourobtenir des prix rémunérateurs.Or, l’importateur impose sesexigences sanitaires, et nousdevons les prendre en compte.Certains éleveurs reprochent auGDS d’être trop ferme sur lagestion de l’IBR. Demain, il ensera de même pour la BVD. C’estune volonté que j’assume

    pleinement. Nous devons aller vite pour l’IBR, qui coûte36 millions d’euros par an à l’élevage français, 600 000 euros pourla Loire. La gestion des échanges commerciaux est compliquéepour les éleveurs, les négociants, les exportateurs. Peut-oncontinuer à gérer ces contraintes ? La réponse est non ! Certainspays voisins sont déjà indemnes, arrêtons de perdre notre avanceacquise par les générations antérieures. Le sanitaire, c’est dumutualisme et du collectif. Le GDS aidera les éleveurs quiavancent vite mais ceux qui ne voudront pas suivre le chemin del’éradication rapide de l’IBR devront assumer pleinement les coûtsde gestion et les contraintes commerciales.En ce qui concerne la BVD, des décisions nationales sont en courspour aller vers l’éradication. C’est une bonne chose vu l’ampleurdes dégâts qu’elle fait. De plus, les contraintes commerciales vonts’accentuer pour les animaux sans statut BVD connu. Nous devonsarrêter d’élever des IPI. Des solutions efficaces existent,rapprochez-vous de votre GDS et de votre vétérinaire pour endiscuter.Les éleveurs caprins et ovins font face à un ensemble de maladiesqui ont de graves conséquences sur leurs cheptels. Au sein de lasection « petits ruminants » du GDS, ils ont élaboré un programmede travail qui correspond bien à leurs besoins. Il est basé sur laprévention, le dépistage, l’assainissement ou des mesurespermettant d’éviter l’apparition de formes cliniques, la formationet les réflexions collectives.L’apiculture fait partie de l’équilibre de nos campagnes. Sansabeilles plus d’agriculture, et sans agriculture plus d’abeilles. Lestypes d’élevages ne se connaissent pas assez et échangent encoretrop peu. Le GDS a créé une section apicole, présidée par MickaëlLejeune, dont la mission est de donner envie aux apiculteurs defaire un suivi régulier et rigoureux des colonies d’abeilles. Quel que soit le type d’élevage ou la dimension du cheptel, laréussite passe toujours par un sanitaire de qualité et travaillé defaçon collective. Ne l’oublions jamais, nous sommes tousresponsables.Merci à Paysans de la Loire d’avoir choisi le sanitaire commethème de ce hors-série.Merci aux éleveurs qui ont bien voulu témoigner, et à tous nospartenaires de leur contribution.Bonne lecture. �

    David Duperray,président du Groupement de défense sanitaire de la Loire

    Préambule . Abréviations � P.2. Principales maladies rencontrées dans la Loire � P.3

    Organisation du sanitaire . Schéma des partenaires du sanitaire � P.4

    . Direction départementale dela protection des populations � P.4

    . Groupement de défense sanitaire � P.4

    . Laboratoire Terana � P.5

    . Vétérinaires � P.5

    . Chambre d’agriculture � P.5

    . Conseil départemental � P.5

    Je constitue ou j’agrandismon troupeau. Les précautions sanitaires à prendre � P.6

    . Journée dédiée aux jeunes installés � P.7

    . Témoignage de Maxime Subtil � P.7

    . Interview de Rémi Jousserand � P.7

    . Création d’un atelier detransformation à la ferme � P.8-9

    . Témoignage de Thomas Camerlo � P.8-9

    Je qualifie mon cheptel. Vigilance vis-à-vis de la tuberculose � P.9

    . Lutte contre les maladies animales � P.10

    . Principales maladies épizootiques � P.10

    . Ce qui est réglementaire � P.11

    . Non réglementaire mais conseillé � P.12

    . Interview de Didier Roche � P.13

    . Interview de Philippe Dumas � P.13

    Je surveille mon troupeau. Observer son troupeau � P.14. Outils sanitaires au service des éleveurs � P.15

    . Témoignage de Lydie et Stéphane Thollot � P.15

    . Avortements et diarrhées � P.16

    . Témoignage du Gaec Beaujeu � P.17

    . Témoignage du Gaec Pachoux � P.17

    . Gestion sanitaire du rucher � P.18

    Les nouvelles techniques. Plan Ecoantibio � P.19. Médecines alternatives � P.20. Témoignage d’Ismaël Granjon � P.20

    Les enjeux du sanitaire. Interview de David Duperray � P.21. Interview de Michel Poncet � P.22. Interview de Nathalie Guerson � P.22

    . Interview de Chantal Brosse � P.23

    . Interview de Pierre-Louis Dumas � P.23

    SOMMAIRE

    2� technique & économie Vendredi 24 novembre 2017

  • Vendredi 24 novembre 2017 technique & économie � 3Préambule

    Maladie Agent pathogène Espèces(1)

    Particularités Symptômes Transmission

    Tuberculose Bactérie B, O, C Réglementée / zoonose Lésions pulmonaires, toux Sécrétions nasales, matières fécales, ...

    Paratuberculose Bactérie B, O, C Forte diarrhée, amaigrissement, mortalité Lait maternel et matières fécales

    Besnoitiose Parasite B En émergence Fièvre, œdèmes, “peau d’éléphant” Vectorielle : taons, stomoxes, aiguilles

    IBR Virus B Réglementée / en voied’éradication Respiratoire Contact, par léchage, par voie respiratoire, génitale et sanguine

    BVD Virus B Diarrhées, avortements, malformation, veaux chétifs, problème de reproduction Contact, “de mufle à mufle”, de la mère à son fœtus

    Border Disease Virus O Avortements, malformation, petits chétifs et trembleurs Contact direct, de la mère à son fœtus

    Néosporose Parasite B Avortements, mort-né, malformation Mère à son fœtus, alimentation souillée par déjections canine contaminées

    Fièvre Q Bactérie B, O, C Zoonose Problème de reproduction : avortements, mises-bas prématurées, métritesVoie aérienne : bactérie excrétée dans produits d'avortements, fecès --> conta-mination par inhalation des aérosols de ces produits - piqûres de tiques infectées

    Chlamydiose Bactérie B, O, C ZoonoseRétentions placentaires et métrites, avortements, mises-bas prématurées de produits chétifs, infertilité,problèmes respiratoires

    Voie digestive principalement : dans fecès, annexes fœtales, sécrétions utérineset vaginales, lait des femelles infectées

    CAEV Virus C Arthrites (gros genoux), problèmes respiratoires, mammitesVoie digestives chez les jeunes : lait et colostrum contaminé - adultes lors de la traite (manchons contaminés) ou contact avec sang infecté (blessures, aiguilles…)

    FCO Virus B, O, C Réglementée Fièvre, troubles respiratoires, salivations, œdème de laface Voie vectorielle : insectes piqueurs hématophages (culicoïdes)

    Visna Maedi Virus O Souvent asymptomatique. Amaigrissement, difficultésrespiratoires, paralysie progressive Lait, sang, parfois aérienne

    Toxoplasmose Parasite B, O, C Zoonose Avortements , mortinatalités, naissances de jeunes faibles...Voie digestive (ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par des fécès de chatsinfectés et excréteurs) - contamination possible de la mère au fœtus

    Mycoplasmose Bactérie B, O, CV Polyarthrites, troubles respiratoires, kératites, mammites Voie digestive : lait, diverses sécrétions et contact avec le milieu contaminé

    SDRP Virus P Troubles respiratoires et de la reproduction, perte d’appétit, agalactie Contact : nasal, insémination, voie transplacentaire

    Piétin Bactérie O Boiteries : de la simple dermatite à la nécrose et la chutede l'onglon Contact avec le milieu contaminé : litière mal entretenue, sol humide et tiède…

    Salmonellose Bactérie B, O, CV Réglementée / ZoonoseAvortements, chute de lait, chute de pontes, septicémies,mortalité, diarrhées

    Ingestion par l'eau ou les aliments, voie aérienne, contact avec le milieu conta-miné

    Ehrlichiose Bactérie B En émergence Fièvre, chute de production, avortements, œdème au pâturon Piqûre de tiques, aiguilles contaminées

    Mortellaro (dermatite digitée) Bactérie B Boiteries aigües et sévères

    Contact de proximité entre animal infecté et animal sain (via la peau ou via l’environnement proche).

    Listériose Bactérie B, O, C, P Réglementée / Zoonose Souvent asymptomatique sur les animaux, méningites épidémiques, avortements, septicémies des jeunes Voie digestive : alimentation, eau contaminée

    Cryptosporidiose Parasite B, O, C Zoonose Chez les jeunes : diarrhés, amaigrissement, mort Voie oro-fécale (milieu contaminé : litière, bâtiment,...)

    Varroose Parasite (acarien) A Affaiblissement des colonies et mortalités, baisse de l’immunité Mouvement de colonnies et d’abeilles

    Aethina tumida Parasite (coléoptère) A En émergence en Italie Destruction du couvain, fortes mortalités Déplacement du petit coléoptère, mouvement de colonnies et d’abeilles

    Frelon asiatique Insecte A En fort développement Prédation des ruchers : stress des abeilles, mortalité Extension géographique par multiplication des nids

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    Les principales maladies animales rencontrées dans la Loire

    (1) B : bovins ; O : ovins ; A : abeilles ; P : porcs ; V : volailles

  • 4 � technique & économie Vendredi 24 novembre 2017Organisation du sanitaire

    L ’équipe du Groupement de défense sanitaire (GDS)de la Loire compte 10 salariés auxquels tout éleveurpeut faire appel. Un travail quotidien en réseauavec les autres départements au niveau régional (GDSRhône-Alpes) et au niveau national (fédération GDS France)est en place. Cela permet de mutualiser des moyens etd’harmoniser les méthodes d’intervention pour répondreplus efficacement aux demandes des éleveurs. Le GDSest administré par un conseil d’administration composéde 16 membres élus, éleveurs et adhérents de l'associa-tion.Chaque année, le conseil d’administration nomme dansson sein, à la première réunion qui suit l’assemblée gé-nérale annuelle, un bureau composé d’un président, detrois vice-présidents, d’un secrétaire, d’un trésorier etde deux membres du bureau.Le GDS de la Loire veille au bon état sanitaire des troupeaux,étudiant les risques spécifiques au département et auxraces et conseillant les éleveurs sur les conduites à tenirdans un but de prévention : vaccination, hygiène, conditionsd'élevage... Il rassemble aujourd'hui plus de 97,68% deséleveurs de bovins et plus de 70% des éleveurs de caprinsou d'ovins.Organisme à vocation sanitaire, le GDS a une délégationpour gérer administrativement les prophylaxies et éditerles documents sanitaires officiels d'accompagnementdes bovins. Il a aussi la gestion des introductions dans lescheptels bovins. Le GDS a ensuite pris l’initiative de mettreen place des actions collectives portant sur d’autres ma-ladies : la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) et levarron. Ces maladies présentaient un impact pathologiqueet économique, et une entrave aux échanges commerciauxd’animaux.Parallèlement, le GDS s’est impliqué dans une approche

    plus individuelle, avec des actions portant sur des maladiesinfectieuses au retentissement économique importantcomme la BVD, la paratuberculose, la besnoitiose, lanéosporose, la salmonellose… A cet effet, il s’est doté decompétences techniques propres pour définir les actionset les coordonner, d’un financement autonome à traversla cotisation volontaire de leurs adhérents, et d’une indé-pendance juridique vis-à-vis du syndicalisme devenu mul-tiple. Le soutien financier important du Conseil départe-mental de la Loire a aussi contribué à la mise en place deces actions. Le GDS s’est également diversifié au fil dutemps, en mettant en place divers services aux éleveurstels que les formations, les analyses d’eau, la collectedes déchets d’origine vétérinaire (fûts à Dasri)… A la suite des Etats généraux du sanitaire, le GDS obtientune nouvelle reconnaissance en 2014 avec le statut d’Or-ganisme à vocation sanitaire animal pour l’échelon ré-gional. C’est dans ce contexte qu’une réorganisation aété opérée afin de permettre la création de sections parespèce au sein de GDS Rhône-Alpes. Ainsi, une sectiondépartementale s’est ouverte aux élevages de petits ru-minants (ovins et caprins), avec la mise en place d’actionscomme les statuts sanitaires, ou encore les kits d’analyseà l’introduction. Une section apicole a été mise en placepour répondre aux problématiques sanitaires émergentes :varroa, aethina-tumida, frelon asiatique…Le GDS est donc passé d’un rôle initial d’accompagnementde l’administration dans le domaine de la santé publiqueà une démarche active de prise en charge impartiale dela santé animale dans sa globalité : des questions sanitairesavec leurs impacts sur l’économie des exploitations aucommerce des animaux et à la qualité sanitaire desproduits issus de l’élevage régional. �

    Jéromine Laleuf, GDS 42

    GDS /

    Renforçons notre coopération pourun troupeau sain, sûr et rentable

    DDPP /

    « Les gendarmes et lespompiers du sanitaire »L a Direction départementale de laprotection des populations de laLoire (DDPP 42) assure la préven-tion et la gestion des risques alimen-taires, sanitaires, et environnementauxdans le département, sous l’autorité di-recte du Préfet pour toutes les mesuresadministratives, et des procureurs pourtoutes les mesures judiciaires. Les ser-vices assurent également la protectionéconomique et la sécurité des consom-mateurs vis-à-vis des produits industriels(non alimentaires) comme les jouets oules produits de la vie courante par exem-ple.Si la dénomination « protection des po-pulations » est assez générale et peuprécise, celle des quatre services qui lacomposent est très explicite et détailleles missions qui y sont opérées :- le service Produits et services agro-alimentaires (PSAA) assure la sécuritésanitaire des produits alimentaires del’abattoir jusqu’au consommateur finalen passant par tous les stades de latransformation et de la distribution (en-trepôts, restauration, GMS, métiers debouche, producteurs fermiers, et com-prend également l’alimentation ani-male...), ainsi que la promotion de l’ap-provisionnement local en restaurationcollective.- le service Populations animales (PA)assure la surveillance de la santé et dela protection animales, des animaux derente mais également des animaux do-mestiques et de la faune sauvage captive,dont les élevages de gibiers par exem-ple.- le service Environnement et préventiondes risques (EPR) assure la protection

    de l’environnement et la surveillancedes installations classées comme lesélevages et industries agroalimentaires,la prévention des Etablissements rece-vant du public (EPR) en lien avec le Sdis,ainsi que la gestion des Plans commu-naux de sauvegarde (PCS).- le service Protection économique et dela sécurité des consommateurs (PESC),veille à l’information loyale des consom-mateurs (affichage des prix, mentionsvalorisantes, …) et la sécurité de ces der-niers par le contrôle des produits ditsindustriels (non alimentaires).C’est donc une surveillance de toute lachaîne alimentaire qui est opérée, de lafourche à la fourchette, en allant de l’ali-mentation des animaux, de la surveil-lance des semences, en passant par lesélevages, les abattoirs puis l’ensembledes étapes jusqu’au consommateur final,et ceci pour toute cession gratuite ouonéreuse de produits alimentaires, d’ori-gine végétale (en lien avec la Draaf) ouanimale (viande, poisson, œuf, miel). Les 105 agents de la DDPP de la Loiresont issus des ministères de l’Agricul-ture, des Finances et de l’Intérieur, exer-cent pour la grande majorité d’entre euxdes missions d’inspection, de contrôleou d’enquête sur tous les secteurs de« police spécialisée » précédemment dé-crits. Les objectifs poursuivis portent sur laprévention des risques et la gestion descrises sanitaires. Il s’agit donc d’une di-rection regroupant « les gendarmes etles pompiers du sanitaires ». �

    Nathalie Guerson, directrice départementale

    de la protection des populations

    Pouvoirs publics

    FRGDS - FNGDSACERSAANSESConseil

    départemental

    OPA : Chambre d’agriculture,

    syndicats, Loire Conseil Elevage,

    Commerce d’animaux vivants

    Laboratoirevétérinaire

    départemental

    DDPP

    VétérinairessanitairesGDS

    Eleveurs

    DistributionConsommateurs

    Les partenaires du sanitaire

  • L e 1er janvier 2016, le laboratoired’analyses et de recherche de laLoire a intégré Terana, un Grou-pement d’intérêt public (GIP), aux côtésde trois autres départements : le Cantal,la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme. Laconstitution de cette nouvelle structureadministrative permet aux quatre la-boratoires publics de mettre en com-mun leurs compétences au serviced’une mission d’intérêt général. En-semble, ils renforcent leur action dansle domaine de la sécurité sanitaire auservice de la santé publique. Structuretournée vers l’avenir, Terana est ac-tuellement dirigé par Sylvain Naulot etsouhaite consolider ses périmètresd’activité dans les années qui viennent. Les missions des laboratoires seconcentrent sur plusieurs secteurs :la santé animale, l’hygiène alimen-taire, l’hydrologie et l’environ-nement ainsi que la métrologie.C’est dans ce cadre que Te-rana réalise des prélève-ments et des analyses va-riées destinées à denombreux clients. Fia-bilité, qualité, dispo-nibilité et proximitésont des valeurs una-nimement parta-gées et défenduesau quotidien par leséquipes de techni-ciens travaillant surles quatre sites deTerana. L’an der-nier, plus d’un mil-lion d’échantillonsont été analysés parles 130 techniciensque compte le grou-pement. Des forma-tions en hygiène ali-mentaire et sécurité desaliments sont égalementdispensées tout au long del’année afin de répondre auxbesoins des professionnels dela restauration, et plus largementdu secteur des métiers de bouche.

    La Loire conserve son site de Montbrison Le laboratoire de la Loire, historique-ment implanté dans la zone industriellede Montbrison, est un partenaire localincontournable pour de nombreux pro-fessionnels (restaurateurs, éleveurs,etc.). Acteur de proximité de premierplan, il participe à créer un réseau in-dispensable et constitue un relais entredifférents partenaires locaux commeles éleveurs, les vétérinaires ou encoreles GDS.La réalisation desanalyses estinté-

    grée dans une démarche qualité re-connue par des agréments ministérielset par la délivrance d’une accréditationpar le Cofrac (Comité français d’accré-ditation). Cet organisme indépendantreconnait la capacité de Terana Loire àrépondre à des exigences internatio-nales. Cette reconnaissance concernel’hygiène alimentaire, la microbiologiedes eaux et la santé animale. Le labo-ratoire démontre ainsi son engagementquotidien à proposer des services de

    qualité à ses usagers. �

    Terana

    VÉTÉRINAIRES /

    Les soins individuelsaux animaux malades,mais pas uniquementL e vétérinaire est présent dans lemonde de l’élevage pour y assu-mer différentes missions. La plusconnue d’entre elles, les soins individuelsaux animaux malades, reste importanteen production bovine. La prévention dela pathologie prend une place encoreplus importante en élevage « organisé »,filière aviaire et porcine, ou en « petitsruminants », ovins et caprins, les inter-ventions sanitaires se faisant au niveaudu troupeau et non plus des individus.Les suivis de troupeau peuvent être éga-lement à la charge des vétérinaires selonles productions : suivi sanitaire et pro-duction en élevage organisé avec l’appuide techniciens d’élevage. En élevagebovin, le vétérinaire est bien placépour s’occuper du suivi de la re-production des vaches, en liensouvent avec la qualité del’alimentation (surtoutchez les vaches laitières),mais aussi du suivi dela qualité du lait, suivides boiteries, suivi dela parasitologie…Ces missions desuivi sont souventpartagées avec dif-férents interve-nants techniciensd’élevage privésou salariés d’OPA. Le vétérinaire estpar contre

    l’unique prescripteur de médicamentsdu monde de l’élevage, soit dans les éle-vages dans lesquels il apporte « des soinsréguliers », soit par le biais de groupe-ments d’élevage qui ont un Plan sanitaired’élevage (PSE). Le vétérinaire du grou-pement doit visiter régulièrement lesélevages et délivrer les médicamentsnécessaires à la prévention de la patho-logie dans ces élevages dans le cadre duPSE.Le vétérinaire a également une respon-sabilité administrative : chaque élevagechoisit« un vétérinaire sanitaire », chargédes interventions sanitaires à la demandede l’administration (DDPP) ou du GDS,comme les opérations de prophylaxiecollective, les analyses à l’introductionou la visite sanitaire annuelle (bovine,porcine, ovine, aviaire…). Le vétérinaireassure un lien important et incontour-nable entre l’administration départe-mentale, le GDS et l’élevage.Le GTV, Groupement technique vétéri-naire, organisation départementale (avecun échelon régional et national), est encharge de l’animation du réseau des vé-térinaires en productions animales (for-mation des vétérinaires, représentationsauprès de différents organismes et ad-ministration d’élevage, apports d’outilsde gestion d’élevage, adhésion volontairedes vétérinaires). �

    Pierre-Louis Dumas, président du GTV Loire,

    en concertation avec Patrick Brosseet Jacques Devos

    CHAMBRE D’AGRICULTURE /

    Identification et traçabilité des animauxL a Chambre d'agriculture de la Loire est un établisse-ment public administratif, régie par les règles de lacomptabilité publique ayant notamment comme com-pétences le développement agricole.Cette entreprise a à sa tête une assemblée d'élus avec troisrôles :- au titre de l'établissement public, elle assure un servicepublic sur des missions réglementaires et joue un rôle demédiation ;- au titre de l'organisme de services, elle fixe les orientationsdu développement, détermine les actions prioritaires etleurs modes de financement ;- au titre de l'assemblée délibérante, elle définit l'intérêtgénéral agricole et donne son avis sur les questions agricoleset para-agricoles.Dans le cadre des missions de service public, la Chambred'agriculture de la Loire est agréée comme Etablissementde l'élevage (EdE), pour la gestion de l'identification des

    animaux et de la certification des parentés bovines. Depuis2015, cette compétence s'étend au périmètre interdépar-temental de la Loire, de l'Ardèche, de la Drôme et du Rhône.C'est la Chambre d'agriculture de la Loire qui porte cetteactivité avec un agrément pour les quatre départements.Il a été souhaité conserver un service de proximité, prochedes éleveurs et des structures les accompagnant, notammentle GDS.Les activités concernant l'identification, la traçabilité desanimaux et la tenue des fichiers assurées par la Chambred'agriculture sont en lien direct avec la gestion du sanitaire.En effet la Base de donnée nationale de l’identification(BDNI) permet, de façon automatisée, la mise à jour desdonnées des bases sanitaires servant à la surveillance épi-démiologique des cheptels. �

    Gilles Chomienne, Chambre d’agriculture de la Loire

    Vendredi 24 novembre 2017 technique & économie � 5Organisation du sanitaire

    Pousser l’élevage ligérien vers toujours plus de qualité et de compétitivitéest indissociable d’une politique sanitaire ambitieuse au service deséleveurs. Conscient de ces forts enjeux sanitaires, le Département afait de la santé animale l’une des grandes priorités de sa politique agri-cole.Une mauvaise gestion du sanitaire à l’échelle départementale ou un accidentsanitaire au sein d’une exploitation peuvent générer de lourdes conséquencesen termes de santé publique, sur le plan économique et au niveau social.Dans un contexte budgétaire contraint, le Département de la Loire a fait lechoix de maintenir les moyens nécessaires pour contribuer à répondreaux enjeux sanitaires de l’élevage ligérien. Ce sont ainsi chaque annéeplus d’un million d’euros qui sont consacrés d’une part à la prise en charged’une partie des analyses et des actes vétérinaires réalisés au sein desélevages et à la mise en place d’actions préventives, et d’autre part aumaintien du laboratoire d’analyse de Montbrison (GIP Terana), outil deproximité indispensable pour une action sanitaire réactive et efficace.Le contexte en santé animale étant très évolutif, un véritable travail colla-boratif avec le Groupement de défense sanitaire, les services de l’Etat, leGIP Terana et la profession vétérinaire permet au Département de conti-nuellement adapter sa politique d’intervention aux thématiques prioritaires.Ainsi, la convention de partenariat avec le GDS est entièrement revue etadaptée chaque année, en cohérence avec les problématiques émer-gentes. �

    Chantal Brosse, Conseil départemental

    CONSEIL DÉPARTEMENTAL /

    Maintenir lesmoyens nécessaires

    pour répondre auxenjeux du sanitaire

    TERANA /

    Des laboratoires d’analyses au service de la santé publique

  • 6� technique & économie Vendredi 24 novembre 2017Je constitue

    T out contact avec des animaux oudes moyens de transport exté-rieurs représente une source decontamination potentielle. Tout prêt, miseen pension, participation à un rassem-blement, retour de marché, passage d’unélevage à un autre dans le cadre d’unecopropriété, transport par un moyen col-lectif… est à considérer comme une in-troduction et requiert une applicationadaptée de différentes étapes pour nepas perturber l’avenir de l’élevage.

    Je me renseigne sur le statut sanitaire ducheptel vendeurAvant l’introduction, il est nécessaire dese renseigner sur le statut sanitaire ducheptel d’origine. Celui-ci est-il indemneen IBR ? Est-ce un élevage sous garantieparatuberculose ? Quel est son statutvis-à-vis de la BVD ? Ces renseignementssont indispensables afin de vérifier si

    les statuts des deux cheptels sont diffé-rents. Ils permettent de déterminer lesanalyses à réaliser. Privilégier les chep-tels « indemne en IBR » et les bovins déjàconnus « non-IPI ».

    J’observe assidûment l’animalL’observation assidue de l’animal est in-dispensable. Outre l’aspect général, ilest important d’examiner les pieds afinde constater s’il y a des lésions ou non.Cela peut permettre d’éviter d’introduireune maladie très contagieuse commepar exemple la dermatite digitée (maladiede Mortellaro). Un traitement contre lesparasites externes et internes est éga-lement recommandé.

    Je vérifie l’identification de l’animalIl est de la responsabilité de l’éleveur encharge du cheptel où l’animal est détenude réaliser une identification conforme.

    Pour un bovin, les deux boucles d’iden-tification sont obligatoires. De même, ilconvient de vérifier la correspondanceavec le passeport et l’Asda (carte verte).L’Asda doit être remplie (date de départ,information sur la chaine alimentaire)et signée au recto par le vendeur, etdatée et signée au verso par l’acheteur.

    Je signe un billet de garantie conventionnelau moment de la venteLe billet de garantie conventionnel estun document par lequel le vendeur etl’acheteur s’entendent sur l’annulationpossible de la vente en cas de résultatpositif à l’une des maladies non concer-nées par le vice rédhibitoire (par exem-ple : paratuberculose, besnoitiose, néos-porose). Ce document est à signer aumoment de la vente par les deux parties.L’idéal est de réaliser les analyses di-rectement chez le vendeur ; cela évited’introduire un animal positif dans soncheptel et de devoir le faire reprendre.

    Je privilégie un transport direct et j’isolel’animal dès son arrivéeTout animal introduit est en phase destress, ce qui entraine un déséquilibreimmunitaire et une augmentation durisque de transmission de maladies. Lorsd’un transport collectif, il a pu être encontact avec des animaux excréteurs degermes infectieux et être porteur à sontour. Il est recommandé de privilégierun mode de transport direct et sans al-lotement. En cas d’allotement ou de prêtdu véhicule de transport, il faut s’assurerque celui-ci soit nettoyé et désinfectéavant et après le transport. Il est néces-saire de garder l’animal isolé dans l’at-tente des résultats d’analyses et pendant15 jours minimum après son arrivée. Laquarantaine est essentielle pour limiterla contamination du cheptel introducteurpar de nouvelles pathologies (maladiesspécifiques, mais aussi germes variésde diarrhées ou de grippes). Si cetteétape peut parfois être difficile à mettreen place, elle n’en demeure pas moinsindispensable. Avant chaque achat, ilfaut se poser la question sur la possibilitéou non d’isolement de l’animal introduit.Enfin, l’introduction de vache en coursde lactation est à éviter car la quarantaineest impossible à mettre en place dansce cas.Une bonne quarantaine est un local d’iso-lement qui se situe à l’extérieur du bâ-timent principal (une case dans le bâti-ment séparé par des barrières, l’infir-merie ou le box de vêlage ne suffisent

    pas !). Pour un jeune animal, une nicheà l’extérieur peut faire l’affaire. Pour unlot d’animaux, l’isolement peut se faireen pâture à condition qu’il n’y ait pas decontact avec des animaux de pâturesmitoyennes (animaux du cheptel ou descheptels voisins). Des doubles clôturesou des prairies bordées de haies sontdes barrières efficaces. Le local de qua-rantaine doit être nettoyé et désinfectéentre chaque arrivée. En cas de détectionde certaines maladies (paratuberculose,salmonellose…), les fumiers devront fairel’objet d’une gestion particulière : ne pasépandre sur des prairies, privilégier lecompostage ou le bâchage du tas… Pourles quarantaines en pâture : chauler laparcelle et attendre quelques mois avantde faire pâturer d’autres animaux.Je réalise les contrôles d’introductionobligatoires : IBR, BVD.Pour les bovins, la recherche IBR estobligatoire dans les 15 à 30 jours qui sui-vent l’introduction, quel que soit l’âgede l’animal (même un veau). Les bovinsissus d’un cheptel non qualifié « indemneIBR » devront en plus faire l’objet d’uneprise de sang dans les 15 jours avant lasortie du cheptel vendeur. L’analyse BVDest également obligatoire pour tous lesbovins, sauf s’ils sont déjà connu non-IPI. Les contrôles à l’introduction peuventvarier en fonction du taux de rotation del’élevage, de l’âge du bovin, de la locali-sation du cheptel vendeur et de la duréedu transport. Ainsi, en fonction de cescritères, une tuberculination et une ana-lyse brucellose peuvent être demandées(en cas de doute, contacter le GDS). Ànoter que pour les bovins en provenance

    de l’étranger ou d’un cheptel à risquevis-à-vis du varron, un traitement hypo-dermicide est obligatoire à l’arrivée del’animal.

    Je réalise des analyses complémentaires :kit introductionOutre les contrôles d‘introduction obli-gatoires chez les bovins, il est vivementconseillé de rechercher d’autres mala-dies qui « s’achètent ». Le GDS proposeun kit d’analyse à l’introduction com-prenant trois maladies : la besnoitiose,la paratuberculose et la néosporose. Lesanimaux porteurs de ces maladies peu-vent être porteurs asymptomatiques etne jamais les déclarer. En revanche, ilsrisquent de contaminer d’autres animauxet entrainer des conséquences sanitaireset économiques importantes à longterme. Les éleveurs ne doivent pas hé-siter à demander le kit introduction àleur vétérinaire pour chaque achat. Deplus, ces analyses sont aidées par leConseil départemental et le GDS.

    Je notifie rapidement l’entrée de l’ani-malPour que le GDS édite la nouvelle Asdaau nom de l’acheteur, il faut bien fairesuivre l’Asda d’origine complétée (recto-verso) avec les prélèvements. Il faut aussieffectuer la notification d’achat auprèsde l’EDE dans les sept jours qui suiventl’introduction. Si les contrôles d’intro-duction et la notification sont conformes,alors la nouvelle Asda sera éditée. �

    Gaëtan Hamard,GDS 42

    Cas d’une fusion oud’un agrandissement �

    Introductions d’ovins / caprins �Au niveau réglementaire, le cheptel vendeur doit fournir une attestation cer-tifiant qu’il est indemne de brucellose et les animaux doivent impérativementêtre en règle au niveau de l’identification. Il n’y a pas de prise de sang obliga-toire à l’introduction ; cependant, des recherches volontaires peuvent êtrefaites. Pour l’introduction de lots d’animaux, il est conseillé de réaliser dessondages sérologiques (entre 7 et 15 animaux en fonction de la taille du trou-peau) de plusieurs maladies dans chacun des deux troupeaux afin de définirleur statut sanitaire et ainsi de vérifier leur compatibilité. Par exemple, si lesondage révèle que la paratuberculose est présente dans les deux trou-peaux, alors il est possible de réaliser des échanges car la maladie est déjàprésente de part et d’autre. Par contre, si le cheptel acheteur est négatif etque celui du vendeur est infecté (ou l’inverse), alors l’échange représente unrisque de contamination important.Les maladies recherchées dans le cadre des statuts sanitaires sont :- pour les caprins : Caev, paratuberculose, chlamydiose, fièvre Q,- pour les ovins : visna maedi, paratuberculose, chlamydiose, fièvre Q.Une fois les résultats connus, une comparaison croisée des deux statuts per-met de vérifier la compatibilité des troupeaux. �

    Il faut absolument anticiper une fusionou un agrandissement de troupeau. Eneffet, la modification de la hiérarchiedu troupeau, un bâtiment trop juste ensurface ou en ventilation, une conduitealimentaire différente, une surchargede travail, sont autant de facteurs quipeuvent permettre l’expression de bles-sures, accidents ou maladies telsqu’avortements, boiteries, stress, pa-thologies respiratoires, maladies mé-taboliques, diarrhées des veaux… C’estla raison pour laquelle il est indispen-sable d’anticiper et de prévoir en amontdu regroupement le plan d’alimentationadéquat, un logement adapté en surfaceet en ventilation au nombre d’animauxqu’il doit héberger. Il faut égalementréfléchir à l’organisation du travail etne pas négliger la surveillance des ani-maux ou le paillage. Il faut donc se pré-parer au moins six mois avant la fusiondes deux troupeaux et prendre contactavec les nombreux partenaires du sa-nitaire mais aussi de la nutrition, dulogement et de la conduite d’élevage(vétérinaire traitant, GDS, organismede contrôle de performances, techni-ciens bâtiment), ceci afin d’élaborer unplan d’action. Il faudra particulièrements’interroger sur les points suivants :- BVD : vérifier le statut de chaque trou-peau. Par exemple, pour un cheptel

    séronégatif qui fusionnerait avec uncheptel séropositif, il faut analyser lasituation et vérifier si le virus est réel-lement présent dans le troupeau àrisque. - paratuberculose : y a-t-il eu des cascliniques dans l’un ou l’autre des trou-peaux ? Si oui, il faut prévoir un dépis-tage des bovins de plus de 2 ans, prévoirl’élimination des positifs et mettre enplace des mesure de prévention pouréviter la contamination des veaux.- boiterie : vérifier le statut de chaquetroupeau vis-à-vis de la dermatite di-gitée car c’est une maladie qui s’achète.Un relevé de lésions réalisé par un pa-reur qualifié permet d’estimer le risquede boiteries liées au bâtiment et sonenvironnement. Il faut anticiper sur lebâtiment pour un confort optimal desanimaux (logettes permettant un cou-chage et relevage aisé, bétons rainuréset neutralisés, bonne ventilation, solssecs…).- mammites : quel est le pourcentagede vaches atteintes ? Quelles sont lesrécidives ? L’objectif est de fusionnerdeux troupeaux dans lesquels le tauxde vaches à taux cellulaires élevés estle plus faible possible. Des réformespeuvent donc s’imposer avant la fu-sion. �

    ACHAT D’ANIMAUX, REGROUPEMENTS DE CHEPTELS… / Toute introduction d’animal représente un risque potentiel pour letroupeau au niveau sanitaire. Pour éviter des conséquences parfois désastreuses sur le troupeau, il est indispensable de suivrequelques règles simples et peu onéreuses.

    Les précautions sanitaires à prendreObservation del’animal, identification,transport, prise desang, isolement…plusieurs précautionssont à prendre lors del’achat d’animaux.

  • Vendredi 24 novembre 2017 technique & économie � 7Je constitue

    L es études des dossiers Caissescoup dur du GDS ont mis en évi-dence qu’une part importante desproblèmes sanitaires surviennent sou-vent dans les premières années d’ins-tallation ou dans les années suivant lesagrandissements et modifications de lastructure de l’élevage. Le GDS a doncdécidé d’apporter un appui particulieraux éleveurs dans ces moments critiquesde changement. Ainsi, plusieurs actionsont été mises en place à destination desjeunes installés, en collaboration avecle Conseil départemental, la DDPP et leCrédit mutuel.

    Thèmes abordésLors de la journée dédiée aux jeunesinstallés, plusieurs thèmes sont abordés.Les éleveurs commencent par apprendreà connaitre le Groupement de défensesanitaire de la Loire ainsi que son fonc-tionnement, ses actions et ses respon-sables professionnels. Le rôle de chaquestructure qui entoure le GDS est aussiexpliqué afin que les éleveurs ne mé-langent pas les organismes.En deuxième partie de matinée, les tech-niciens présentent tout ce qu’il faut savoirsur les prophylaxies, les Asda et les vi-sites obligatoires afin que les éleveurs

    puissent au mieux respecter la règle-mentation. Après un moment de partage le tempsde midi, la DDPP de la Loire forme leséleveurs sur la bonne utilisation du mé-dicament vétérinaire et sur les obliga-tions des éleveurs mais aussi des vété-rinaires. En fonction de l’actualité sani-taire, des sujets peuvent être ajoutés àcette intervention.Le GDS présente ensuite les différentsplans (BVD, paratuberculose, besnoi-tiose, border disease…) et les outils deprévention à mettre en place lors d’in-troduction d’animaux dans les cheptels(prise de sang d’introduction IBR, BVD,kit introduction…).Un point est aussi fait sur les formationsproposées par le GDS en partenariatavec le GTV. Lors des formations, les éle-veurs bénéficient d’apports théoriquesmais surtout d’exemples pratiques. Plu-sieurs types de formations sont propo-sés ; pour les bovins : confort des vacheslaitières, médecines alternatives, et maî-trise et pratique du parage. Pour lespetits ruminants, une nouvelle formationa été mise en place en 2017 : médecinealternative. Une formation sur la biosé-curité en élevage de volailles est aussi

    proposée suite aux épizooties d’influenzaaviaire.Les services proposés par le GDS de laLoire sont aussi mis en avant lors decette journée. Les analyses de la qualitéde l’eau sont détaillées afin que les jeunesinstallés prennent conscience desrisques sanitaires associés à la consom-mation d’eau contaminée pour arriver àles éviter. La collecte annuelle des fûtsDasri par le GDS est aussi évoquée enfin de journée.Chaque section du GDS (bovine, ovine,caprine, apicole) est présentée lors decette journée afin de permettre à chaqueéleveur de trouver les informations dontil a besoin en fonction de son exploita-tion.

    Pourquoi participerà cette journée ?A la fin de la journée, une pochette estremise à chaque jeune installé. Elle com-porte plusieurs documents :- un chéquier jeune installé, qui est uneaide financière sous forme de « bons deréduction » pour des services sanitaires :parage, rainurage, désinfection, analysesde laboratoire, formations, visite d’ex-ploitation… Ces services ont pour voca-

    tion d’aider le jeune installé dans la priseen main de son exploitation. La prise encharge est faite à hauteur de 80% ducoût avec un plafond de 400 €.- des plaquettes des partenaires du GDS42 (Farago, Crédit mutuel, Conseil dé-partemental…).- une version papier des projections dela journée, avec des explications sup-plémentaires,- des documents d’information sur lesanitaire dans les différents types d’éle-vage ;- une clé USB avec les principaux docu-ments du GDS (tarif des prophylaxies,adresses utiles, différents formulaires…).Un des intérêts majeur de cette journéeest que les éleveurs peuvent tous béné-ficier d’une visite d’exploitation sur de-mande. Cette nouvelle action est le fruitd’un travail de GDS Rhône-Alpes. Untechnicien du GDS convient d’un rendez-vous. Un guide de visite est préparé parl’éleveur en amont. La visite dure environdeux heures durant lesquelles un tourde l’élevage est effectué, les objectifs etles moyens à mettre en place sont notés.Un point est fait sur les facteurs de risquesanitaire sur l’exploitation. Des mesuresde prévention sont convenues et un suivi

    peut être organisé si besoin. La visite sedéroule de préférence avec les autresintervenants du sanitaire (vétérinairetraitant et technicien). Le GDS peut aussi, suite à la demandedu jeune installé, étudier les conditionsde regroupement ou d’agrandissementde cheptel. Anticiper est un gage de réus-site, notamment en ce qui concerne l’in-troduction de maladies. Des analysescomplémentaires sur les deux troupeauxpeuvent être décidées et aidées par leGDS et le Conseil départemental, ainsique la mise en place de mesures sani-taires préventives. �

    Jéromine Laleuf, GDS 42

    APPUI AUX JEUNES INSTALLÉS / La journée d’information s’adressant à tous les éleveurs qui sont installés depuis trois ans ainsiqu’aux éleveurs qui sont en parcours à l’installation est organisée deux fois par an. Elle a pour but de présenter l’ensembledes activités et du fonctionnement du GDS, mais aussi de mieux connaitre les besoins et attentes des jeunes installés. C’estaussi l’occasion pour les éleveurs de rencontrer les équipes techniques et leurs futurs interlocuteurs.

    Pourquoi une journée pour les jeunes installés ?Prochainesession de formation �Pensez à vous inscrire auprès duGDS de la Loire à la prochainejournée Jeunes installés qui auralieu jeudi 7 décembre à la sallepolyvalente du Lycée agricole dePrécieux. �

    L ’installation en élevage est liée àun moment décisif du point devue sanitaire : la constitution, lareprise ou l’agrandissement d’un trou-peau. Dans tous les cas, il faut être vi-gilant et tout mettre en œuvre pour dé-tecter les éventuelles maladies et em-pêcher leur propagation, comme lesouligne Rémi Jousserand : « C’est unebonne assurance pour la suite et c’estencourageant de savoir que tout va bien. »Le président de Jeunes agriculteurs,lui-même éleveur, ne prend pas ce sujetà la légère : « Il arrive qu’à la suite del’installation d’un jeune, on ait à faire àdes situations très difficiles qui posentproblème dans le plan d’entreprise et quivont même jusqu’à remettre en cause laviabilité de l’exploitation. »Pour lui, la journée d’information or-ganisée par le GDS a toute sa place ausein de la formation continue des jeunesinstallés. « Ce sont des bons momentsd’échanges sur la réglementation maisaussi sur les cas concrets de nos exploi-tations. Aujourd’hui, les jeunes ont déjàune bonne base à l’issue de leur formationinitiale, mais le sanitaire connaît des évo-

    lutions permanentes qu’il faut suivre.C’est parfois compliqué pour les porteursde projet car il y a beaucoup de choses àgérer lors de l’installation, mais il est im-portant de se tenir informé, et même toutau long de son activité. »

    Avancer collectivementEn tant que syndicat agricole, sur levolet sanitaire, Jeunes agriculteurs sepose essentiellement comme relaisd’informations et de formations auprèsde ses adhérents. « Nous répondons àla problématique suivante : commentmieux informer demain nos adhérentsen restant en contact permanent avecles organismes du sanitaire. »Cela passepar un suivi régulier avec la présenced’un administrateur de JA au conseild’administration du GDS. Le président souhaiterait que l’espritcollectif soit plus développé pour êtreplus efficaces : « c’est important de semettre tous autour de la table pour avan-cer. On n’est jamais assez vigilants etpourtant nous avons tous les outils à dis-position. » �

    AL

    JEUNES AGRICULTEURS LOIRE / Rémi Jousserand,président du syndicat, revient sur l’importancede suivre les évolutions du sanitaire enparticulier au moment de l’installation.

    Le sanitaire : sujet incontournable au moment de l’installationM axime Subtil fait partie de la quinzaine de jeunesqui a participé à la journée d’information sur lesanitaire du 1er juin 2017 organisée par le GDS.Il s’est installé sur la ferme familiale en janvier 2016 et a

    ainsi rejoint ses parents, son oncle et ses deux frèrespour former un Gaec à six associés (Gaec de Saligny).L’élevage comporte un atelier allaitant (160 mères derace Charolaise) et un atelier laitier (115 vaches de racePrim’holstein). L’exploitation s’étend sur 360 hectaresde cultures de maïs et de céréales ainsi que des prairiespâturées et fauchées. Dans ce Gaec où chacun est polyvalent et peut réalisertoutes les tâches, le sanitaire concerne tous les associés :« Aucun d’entre nous n’est spécifiquement tourné vers lesanitaire, tout le monde s’en occupe au quotidien. J’ai toujourseu l’habitude de vacciner, et la prévention fait partie de nospratiques. »Celle-ci passe par l’alimentation et notammentla complémentation en minéraux, mais aussi par l’agen-cement des bâtiments qui ont été construits pour respecterau mieux le bien-être animal. Ainsi, lorsqu’il s’est installé, Maxime Subtil connaissaitdéjà les bases du sanitaire grâce à sa formation et à sonexpérience au sein du Gaec. Conscient des difficultés quepeuvent amener les problèmes sanitaires, c’est naturel-lement qu’il a participé à cette journée organisée par leGDS : « Lorsque qu’une maladie s’installe, on peut vite êtreen difficulté, voire perdre le troupeau. »

    Sortir du quotidien pour étoffer son savoirLa journée dédiée aux jeunes installés a permis à MaximeSubtil de mettre ses connaissances à plat et d’en apprendre

    plus, notamment sur l’importance du dépistage des ma-ladies : « J’ai appris des choses, notamment sur la BVD, jene pensais pas que ça pouvait être si important… Et aussisur le carnet sanitaire : marquer ce que l’on fait permet derépertorier d’où peuvent venir les problèmes quand il y ena. » La journée est également un moyen de mieux cerner lerôle de chacun des organismes du département intervenantsur le volet sanitaire. Enfin, Maxime Subtil a apprécié depouvoir échanger avec les autres participants : « Celapermet de savoir ce qu’il se fait dans les autres élevages. » �

    Anaïs Labrosse

    MAXIME SUBTIL / Lors de son installation en Gaec sur la ferme familialeà Parigny, Maxime Subtil avait déjà une bonne connaissance des enjeuxliés au sanitaire. Sa participation à la journée d’information organiséepar le GDS en juin 2017 lui a permis d’en apprendre un peu plus.

    Une journée pour faire le point

    Sur son exploitation d’élevage bovin, Maxime Subtilgarde en tête les enseignements qu’il a tirés lors de lajournée dédiée aux jeunes installés à laquelle il aparticipé.

  • 8� technique & économie Vendredi 24 novembre 2017

    TRANSFORMATION À LA FERME / La prise en compte des exigences sanitaires est incontournable l’utilisation d’un atelier de transformation à la ferme. Aperçu avec Thomas Camerlo, éleveur de

    Mise en place d’un laboratoire : le sanitaire en

    TRANSFORMATION FERMIÈRE / La DDPP rappelle les principales règles en matière de création d’un de la déclaration de l’activité jusqu’aux informations à donner sur l’étiquette du produit, en pass ou les matériaux à utiliser dans le laboratoire.

    Je créée mon atelier : les règles à L a réglementation sanitaire des denrées ali-mentaires s'appuie sur des règlements eu-ropéens. Elle est désignée sous le termegénérique de « Paquet hygiène ».Ce paquet hygiène englobe l’ensemble de la filièreagroalimentaire depuis la production primaire,animale et végétale, jusqu’au consommateur enpassant par l’industrie agroalimentaire, les métiersde bouche, la restauration, le transport et la dis-tribution.Chaque exploitant du secteur alimentaire est res-ponsable de la conformité et de la sécurité desproduits, de la traçabilité des denrées alimentairesà toutes les étapes de la production, de la trans-formation et de la distribution.Elle définit les obligations majeures suivantes :- l'obligation de mise en place de procédures ba-sées sur les principes de l'HACCP ;- l'obligation de la formation d'au moins une per-sonne à l'HACCP ou au guide de bonnes pratiquesd'hygiène du secteur concerné.

    La déclaration d’activitéLe préalable à toute activité entrant dans le champsdes établissements préparant, traitant, transfor-mant, manipulant ou entreposant des denréesanimales et d’origine animale est de déclarer sonactivité (conformément à l’arrêté du 28 juin 1994)à la Direction départementale de la protectiondes populations du département dans lequels’exerce l’activité, à l’aide du formulaire Cerfa13984 (à télécharger à l’adresse http://mesde-marches.agriculture.gouv.fr/).Outre la déclaration d’activité, des cas particuliersobligent l’exploitant à demander un agrément sa-nitaire ou une dérogation à l’agrément sanitaire.Le champ d’application et les documents de dé-claration sont disponibles sur le même site.

    Plan de maîtrise sanitaireL’une des obligations majeures de la réglemen-tation est de mettre en œuvre toutes les exigencesdu Plan de maîtrise sanitaire (PMS) adapté à sonétablissement. Ce document regroupe les mesuresvisant à réduire le risque sanitaire au sein de

    l’établissement (par exemple : procédures de net-toyage-désinfection, formation du personnel, qua-lité de l’eau, etc). Tout établissement non agréé,dérogataire à l’agrément ou agréé, est tenu de lemettre en place.Les trois éléments constitutifs d’un plan de maî-trise sont :- la mise en place de Bonnes pratiques d’hygiène(BPH) générales et spécifiques ;- la mise en place de procédures fondées sur leprincipe de l’HACCP, en particulier les conclusionsde l’analyse de danger conduite individuellement(entreprise) ou collectivement (GBPH) ;- la traçabilité des denrées produites.L’utilisation des guides de bonnes pratiques d’hy-giène et d’application des principes HACCP (GBPH)est encouragée. Plus d’informations sur ces guidesà l’adresse :http://agriculture.gouv.fr/guides-de-bonnes-pra-tiques-d,10454

    Système de traçabilité Chaque producteur doit pouvoir à tout momentassurer la traçabilité des denrées qui transitentchez lui, afin qu’en cas d’alerte les produits dan-gereux puissent être retirés de la commerciali-sation et que les consommateurs puissent êtreprévenus.La traçabilité doit obligatoirement être assuréeen amont (au niveau des produits reçus) et enaval (au niveau des produits livrés) en cas de re-trait/rappel.

    Locaux et équipementsLes locaux dans lesquels les matières premièreset denrées sont entreposées, manipulées ou re-froidies doivent être situés et construits de façonà limiter les risques de contamination.Ils doivent être protégés contre les nuisibles, bienséparés des locaux personnels et de ceux où sonthébergés les animaux.Les surfaces des équipements entrant en contactavec les denrées doivent être faciles à nettoyer età désinfecter, et bien entretenues. Cela exige l'uti-lisation de matériaux lisses, lavables et non toxiques.

    Après utilisation, ces surfaces doivent être net-toyées et désinfectées.Voir le chapitre I, II et III de l’annexe II du Règlement(CE) 852/2004 pour plus de précision.Tous les locaux dans lesquels sont manipuléesdes denrées sont alimentés en eau potable. Sil’utilisation de l’eau du réseau n’est pas envisa-geable, un dossier d’autorisation doit être constituéet transmis à l’unité territoriale de l’agence ré-gionale de santé, service environnement.Des aides financières à la constitution du dossieret à la réalisation des analyses sont octroyées(renseignements à la DDPP de la Loire).

    Stockage et transportdes denréesDes règles générales de stockage des denréessont à respecter. Il y a obligation de respecter lachaîne du froid, et d’en apporter toutes les preuvesaux services de contrôle au moyen notammentd’une mesure régulière de température de l’air.Les denrées doivent être stockées dans des en-ceintes de capacité adaptée aux volumes stockés.Elles doivent faire l’objet d’une maintenance ré-gulière (notamment dégivrage) et être maintenuesen bon état de fonctionnementLe transport des denrées doit être assuré dans lerespect des températures fixées par la réglemen-tation, notamment l’arrêté du 21 décembre 2009relatif aux règles sanitaires applicables aux acti-vités de commerce de détail, d’entreposage et detransport de produits d’origine animale et denréesalimentaires en contenant, et les règlementsn°852/2004 et 853/2004.

    Autocontrôles et durée de vie d’une denréeLes analyses microbiologiques de denrées ali-mentaires sont un des outils disponibles pours’assurer que l’on met sur le marché de denréessûres. Elles valident et permettent de vérifier l’ef-ficacité des mesures préventives de maîtrise sa-nitaire mises en place. Elles sont présentées auxservices de contrôles durant les inspections.C’est dans le règlement (CE) n°2073/2005 qu’un

    L’utilisation d’un autoclave pour la fabrication de conserves Le décret n°99-1046 et l’arrêté du 15 mars 2000susvisés fixent des obligations concernant l’uti-lisation d’un autoclave dont :- la formation du personnel manipulant l’auto-clave :- l’entretien correct et régulier ;- la visite périodique comprenant l’ensembledes organes de sécurité, l’inspection intérieureet extérieure de la cuve et l’étalonnage du ther-momètre tous les 18 mois par un expert d’unorganisme habilité ;- requalification périodique concernant l’épreuvede la cuve tous les 10 ans ou à chaque change-ment à la fois d’établissement et d’exploitant,par un expert d’un organisme habilité ;- présence obligatoire des éléments de sécuritétels que les dispositifs de limitation de pressionet de surveillance de la température ;- disposer de la notice d’emploi, l’attestationde conformité, le registre de sécurité contenantles procès-verbaux de requalifications et de vi-sites (d’entretien et d’inspection) et indiquantles incidents relatifs à l’utilisation de l’appareil.Toute intervention notable sur un équipementdoit faire l’objet après réparation ou modificationd’une requalification (épreuve de la cuve) parun expert d’un organisme habilité.Le traitement thermique doit assurer la stabilitébiologique du produit à température ambiantepar la destruction ou l’inhibition de toutes lesformes microbiennes végétatives et sporulées,et plus particulièrement de Clostridium botu-linum, qui est la bactérie prise comme référenceparmi les espèces pathogènes.Un traitement thermique est défini par le coupletemps/température (barème de stérilisation).Un barème est déterminé pour un produit condi-tionné dans un récipient donné et pour des ca-ractéristiques de matériel données.

    Le travail à façonUn établissement qui effectue le travail à façonpour votre compte doit être obligatoirement ti-tulaire d'un agrément sanitaire pour l'activitéconcernée. Les établissements bénéficiant d'une dérogationà l'obligation d'agrément ne sont pas autorisésà exercer du travail à façon pour le compte d'unétablissement de remise directe.L’agrément sanitaire est octroyé sous conditionpar la DDPP.

    La vente à distancePour des raisons d'hygiène, la vente à distanceavec l'envoi par colis postal de denrées réfri-gérées ou congelées est fortement déconseillée.En effet, le délai d’acheminement des colis étantaléatoire, le professionnel ne peut pas assurerson obligation de résultats en matière de respectdes températures des produits, quand bienmême les colis seraient isothermes et munisde plaques eutectiques.Le droit de rétractation ne peut être exercé,sauf si les parties en ont convenu autrement,entre autres, pour les contrats de fourniture debiens qui, du fait de leur nature, ne peuvent êtreréexpédiés ou sont susceptibles de se détériorerou de se périmer rapidement (article L121-20-2 du code de la consommation). �

    VENTE À DISTANCE,TRAITEMENT THERMIQUE /

    Lesobligationsliées à certainsprocédés

    A vant son installation en 2010,Thomas Camerlo est salarié duGaec de Boisy. La ferme produitdéjà 350 000 litres de lait de vache entransformation fromagère et en ventedirecte. Lors de son installation, il re-joint le Gaec formant ainsi une structureà quatre associés. Il crée alors un atelierd’engraissement avec une productiond’environ 50 porcs par an. Au départ,il fait tout transformer par le laboratoirecollectif de Ressins et vend la viandeen caissette et auprès des bouchers.Le magasin à la ferme déjà présentpour les fromages et la demande desclients pour la viande de porc le condui-sant à développer la transformation etla vente directe. En 2014, il décide decréer son propre laboratoire pour «proposer de la viande de façon plus ré-gulière et faire de la vente au détail »,explique-t-il. Il suit d’abord une for-mation au lycée de Ressins pour inté-grer les bases du fonctionnement d’unlaboratoire de transformation de viande: normes d’hygiène, respect de la chaine

    du froid… Il faut ensuite procéder étapepar étape pour mener à bien ce projetsoumis à des normes réglementairesbien établies. Pour cela, il n’hésite pasà solliciter les conseils de structurescomme la Chambre d’agriculture pourles aspects techniques de la conceptiondu laboratoire, le Pôle agroalimentaireLoire et la DDPP pour les aspects ré-glementaires. « Lors de la conception du laboratoire, ilne faut rien oublier : intégrer dans lesplans un sas d’entrée et une sortie cou-verte, prendre en compte les contraintesd’isolation et de nettoyage lors du choixdes matériaux… », se remémore le pro-ducteur.

    Entre accompagnement et autonomieOn peut aussi être accompagné pourles dossiers d’agrément sanitaire oules demandes de dérogations. ThomasCamerlo est satisfait des conseils qu’ila pu recevoir : « On ne viendra pas vouschercher, mais il ne faut pas hésiter à

    Pour créer son laboratoire de transformation de viande, ThomasCamerlo a dû procéder étape par étape, en allant chercher lesconseils techniques et réglementaires auprès des structurescompétentes.

  • Vendredi 24 novembre 2017 technique & économie � 9Je qualifie

    lors de l’installation et de porcs à Pouilly-les-Nonains.

    première ligne

    atelier de transformation fermière, ant par le plan de maîtrise sanitaire

    respecter

    L a tuberculose est une maladie infectieuse,commune à l’Homme et à de nombreusesespèces animales, connue depuis l’Anti-quité. Elle est due à différentes espèces bacté-riennes appartenant au genre Mycobacterium.Trois types principaux de bacilles sont reconnus :M. tuberculosis (humain), M. bovis (bovin),M. avium (aviaire). Toutes les espèces domes-tiques et sauvages d’animaux vertébrés peuventêtre infectées par des bacilles tuberculeux. Elleengendre des lésions inflammatoires : les tuber-cules, d’où son nom. Sur le plan de la santé pu-blique, la tuberculose est une zoonose, c’est-à-dire une maladie pouvant se transmettre direc-tement ou indirectement entre les animaux etles humains. En France, la tuberculose d’originezoonotique est rare, ce qui n’est pas le cas dansles pays où la lutte contre la tuberculose bovinen’est pas organisée : pasteurisation du lait, dé-pistage des animaux, abattage des bovins issusde troupeaux infectés.La tuberculose bovine, d'évolution chronique, esttransmissible à l'Homme. Les animaux infectésne présentent le plus souvent pas de symptômescaractéristiques. Elle est le plus souvent provo-quée par une bactérie appartenant au genreMycobacterium bovis, particulièrement adaptéeaux ruminants et à la faune sauvage. La France a été reconnue par l’Union européennepays officiellement indemne de tuberculose bovineen décembre 2000. Cela signifie que le taux decheptels infectés est inférieur à 0,1% et le tauxde cheptels « officiellement indemnes » est supé-rieur à 99,9%.Cette situation permet à la France d’expédier desbovins dans toute l’Europe sans test de dépistagepréalable. L’économie pour la filière est subs-tantielle. Pour les 100 000 bovins exportés de laLoire cela représente plus de 500 000 eu-ros.La tuberculose bovine constitue pourtantdepuis quelques années une préoccu-pation émergente. En effet, plusieursdépartements (Côte d’or, Dordogne, Py-rénées-Atlantiques) et régions proches deces derniers ont connu, à partir de 2005,une augmentation du nombre d’élevagesatteints. La découverte de cas de tubercu-lose chez des animaux sauvages (blai-reaux, sangliers…) dans ces départe-ments suscite la plus vive inquiétude,étant donné le rôle que jouent ces espècesdans l’entretien de la tuberculose.En l’absence de réservoir sauvage, l’introductionde la tuberculose dans un cheptel est principa-lement liée aux achats de bovins. Les 51 000bovins introduits en 2016 dans les cheptels ligé-riens font du département de la Loire un dépar-tement à risque vis-à-vis de la tuberculose.

    Surveillance de la tuberculoseLa surveillance de la tuberculose en France s’ap-puie, d’une part sur le dépistage des animaux vi-vants en élevage, et d’autre part sur la recherchede lésions en abattoir. Le dépistage en élevage correspond à une pro-phylaxie obligatoire. Dans la Loire, seuls les chep-tels en lien épidémiologique avec un foyer de tu-berculose sont concernés par ce dépistage annuel.De même, tous les bovins achetés dans un dé-partement considéré à risque vis-à-vis de la tu-berculose (Côte d’Or, Dordogne, Pyrénées-At-lantiques...) doivent subir un contrôle par intra-dermotuberculination lors de leur introductiondans un cheptel ligérien.La surveillance à l’abattoir repose sur l’inspectionde toutes les carcasses de bovins abattus. En cas

    de détection de lésions suspectes, des prélève-ments sont effectués pour une analyse en labo-ratoire.

    Foyers de tuberculose détectés dans la Loire de 2007 à 2017Dix foyers de tuberculose ont été mis en évidenceces 10 dernières années. Neuf de ces dix foyerssont liés à l’achat de bovins.Un troupeau infecté est placé sous arrêté pré-fectoral de déclaration d’infection. Le troupeauest assaini par abattage total des bovins détenus.Après abattage, les locaux et matériels font l’objetd’un nettoyage et d’une désinfection poussés,suivis d’un vide sanitaire. Tous les frais engagés(renouvellement du cheptel, perte de production,frais de désinfection) sont pris en charge parl’Etat.

    Mesures de biosécuritéLa biosécurité vise à limiter l’introduction et ladiffusion de pathogènes dans le troupeau. Pour

    le département, compte tenu dunombre de bovins achetés, plus de50 000 par an, la sécurisation

    des achats est donc primordiale. Toutefois, lesrisques liés aux troupeaux voisins et aux visiteurset intervenants ne doivent pas être perçus commemoins importants.Il est recommandé, pour prévenir l’introductionde pathogènes, de :- contrôler et isoler les animaux introduits (qua-rantaine) ;- s’assurer de l’hygiène des matériels et équipe-ment mutualisés ;- limiter les contacts avec les troupeaux voisins ;- protéger les animaux de la faune sauvage ;- mettre à disposition un pédiluve pour les inter-venants extérieurs. �

    Maurice Desfonds,chef de service Populations animales

    Foyers de tuberculosebovine mis en évidence

    entre 2007 et 2017 dans la Loire

    Direction Départementale de la Protection des Populations de la Loire

    Source : IGN - DDPP de la Loire

    critère microbiologique définit «l’acceptabilité d’un pro-duit, d’un lot de denrées alimentaires ou d’un procédé,sur la base de l’absence, de la présence ou du nombrede micro-organismes. En cas de risque sanitaire (toxi-infection alimentaire), c’est l’assurance-sécurité d’unproducteur car ce sera à lui d’apporter la preuve qu’ilavait réalisé des autocontrôles en nombre suffisant etbien ciblés.Au sujet de l’étiquetage des denrées, au-delà des obli-gations d’information réglementaires générales ou spé-cifiques à certains secteurs d’activité en matière deprix, la communication ou la publicité faite aux consom-mateurs doit toujours être vraie, sincère et loyale et lespratiques commerciales déloyales ou trompeuses sonttoujours répréhensibles (Art. L120-1 à L121-1-1 ducode de la consommation).L'étiquetage des denrées alimentaires et les modalitésselon lesquelles il est réalisé ne doivent pas être de na-ture à créer une confusion dans l'esprit de l'acheteurou du consommateur, notamment sur la nature, l'iden-tité, les qualités, la composition, la quantité, la durabilité,l'origine ou la provenance, le mode de fabrication oud'obtention (Article R.112.6 du code de la consomma-tion).

    Le terme fermierIl n'existe pas de définition réglementaire applicable àtous les produits fermiers. Cependant, la jurisprudencepréconise des méthodes de production traditionnelledans un circuit intégré à la ferme, en indiquant que lesproduits doivent provenir principalement de l'exploita-tion. �

    Sandrine Ayral, chef de service Produits

    et services agroalimentaires,Rachel Astier Tissot,

    chargée de missions produits fermiers

    3 Pour de plus amples renseignements, contacter laChambre d’agriculture, le Groupement de défense sanitaire de la Loire.Les informations de cet article sont issues de : http://draaf.au-vergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Fiches-d-information-reglementaire

    MALADIE / Le choix a été fait de faire un zoom sur la tuberculose. Effectivement, lasituation en matière de tuberculose bovine, bien que satisfaisante, reste fragile dans ledépartement. Les nombreux achats, 51 000 bovins introduits en 2016, font de la Loire undépartement à risque vis-à-vis de la tuberculose. Tous les partenaires du sanitaire(vétérinaires, éleveurs, groupement de défense sanitaire et l’Etat) doivent rester vigilantsvis-à-vis du risque « tuberculose ».

    Tuberculose bovine : une nécessaire vigilance

    contacter les différents organismes. J’ai eu généralementles renseignements que j’attendais. »Dans le quotidien de l’activité, il faut aussi faire preuved’autonomie pour la maîtrise de l’hygiène mais ausside la qualité des produits. Les autocontrôles permettentd’y parvenir. Thomas Camerlo réalise par exempledes analyses des surfaces après nettoyage pour vérifierque ce dernier est efficace : « Cela permet d’ajuster letemps d’action du produit ». Il effectue également descontrôles de température et de pH qui peuvent avoirdes répercussions sur le développement des microor-ganismes mais aussi sur les caractéristiques orga-noleptiques du produit fini. Il résume : « les autocontrôlespermettent de savoir où on en est au niveau sanitaire,mais aussi d’aller vers une meilleure qualité du produit. »C’est un gage de sécurité pour le consommateur etdonc pour la pérennité de l’entreprise en vente directe.Le respect de la traçabilité est aussi un pré requis im-portant : « On doit être capable de savoir à quel lot d’ani-maux appartiennent les produits pour pouvoir les identifieren cas de problème. » Aujourd’hui, avec ses 200 porcsproduits par an, Thomas Camerlo poursuit sa formationet améliore de façon continue ses pratiques et sesoutils de gestion et de suivi. �

    Anaïs Labrosse

    Je constitue

    Lésions de tuberculose sur un bovin acheté enCôte d’Or. La tuberculose engendre des lésionsinflammatoires, les tubercules, d’où son nom

  • A près des décennies de lutte, laFrance bénéficie d'un contextefavorable dans le domaine de lasanté animale. Le maintien d'un statutindemne vis-à-vis des maladies commela brucellose et la tuberculose est pri-mordial mais pas suffisant. La préventionet la préparation à la maîtrise des ma-ladies émergentes ou exotiques suscep-tibles d'être introduites en France sontégalement aujourd'hui incontournables.La lutte contre les maladies animales aun double enjeu : économique (entraveau commerce) et de santé. Certainesmaladies en tant que zoonose (maladiequi se transmet des animaux à l'hommeet vice et versa) ont un impact direct surla santé de l'Homme.L'éleveur est un acteur incontournablede la lutte contre les maladies animalesqui comprend deux volets :- la surveillance programmée (prophy-laxies) ;- la surveillance évènementielle (détec-tion des signes cliniques).On parle respectivement de veille activeet passive.

    Les prophylaxiesobligatoiresLes prophylaxies obligatoires sont diri-

    gées par l'Etat, réalisées par le vétéri-naire sanitaire de l'élevage et à la chargedu détenteur.Tous les cheptels et les espèces du dé-partement sont concernés par des testsou des prélèvements annuels ou pério-diques permettant le dépistage de :- la brucellose, la tuberculose, la leucose,le varron et l'IBR chez les bovins ;

    - la brucellose chez les ovins ;- la peste porcine et la maladie d'Aujeszkychez les porcs ;- la salmonellose chez les volailles.En cas de non réalisation des prophy-laxies obligatoires, ces dernières peuventêtre effectuées d'office aux frais du dé-tenteur par la DDPP.

    Les prophylaxiesencouragées par l'EtatL'Etat n'intervient pas directement dansla mise en oeuvre des plans de luttecontre les maladies. Il encourage les or-ganismes à vocation sanitaire (les grou-pements de défense sanitaire) à conce-voir leurs propres programmes d'actionet/ou de certification.

    Lutte contre les maladiesémergentes ou ré-émergentesLa lutte contre les maladies émergentesou ré-émergentes s'appuie sur unechaîne de vigilance qui comprend en pre-mier lieu les éleveurs et détenteurs d'ani-maux. Elle est bien évidemment com-posée des vétérinaires praticiens quidoivent être consultés sans délai par leséleveurs dès que des signes cliniquesinhabituels apparaissent. Les éleveurs, s'ils constatent un pro-blème sanitaire inhabituel, ont l'obliga-tion de faire appel à leur vétérinaire sa-nitaire ou de le signaler à la DDPP.En cas de maladie avérée, l'absence dedéclaration est très lourdement sanc-tionnée. Cette vigilance a pour objectif de détecter

    précocement l'introduction d'un agentinfectieux dans une population ou ungroupe d'animaux afin d'éviter sa diffu-sion, et si possible l'éradiquer.La prévision de la survenue des maladiesest illusoire, comme le prouve l'épizootiede Fièvre catarrhale ovine (FCO) en Hol-lande en 2006. En conséquence, la meil-leure réponse aux émergences infec-tieuses est la vigilance des éleveurs etdétenteurs pour les détecter au plus tôt.La rapidité de mise en oeuvre de la chaîned'alerte conditionne l'éradication de lamaladie. La préparation des acteurs àréagir est donc indispensable. Pour cela,en France, chaque département a l'obli-gation de mettre en place un plan d'in-tervention de lutte contre les épizootiesmajeures. Ce dispositif de lutte est inté-gré au plan Orsec. Il comprend notam-ment des procédures pré-établies quiseront mises en oeuvre dès la phase desuspicion de la maladie. Pour rendreopérationnel ce plan, chaque année desexercices de simulation sont réaliséspar les services de l'Etat en lien étroitavec leurs partenaires. �

    Maurice Desfonds, chef de service Populations animales

    SURVEILLANCE / Une veille active (prophylaxie) et une veille passive (signes cliniques) doivent être menées conjointementpour assurer une bonne lutte contre les maladies animales. Néanmoins, il n’est pas toujours possible de prévoir l’émergenced’une maladie.

    Lutte contre les maladies animales : les éleveurs, premiers acteurs

    Mise en place d’un rotoluve lors d’un exercice de simulation d’un pland’intervention de lutte contre une épizootie.

    10� technique & économie Vendredi 24 novembre 2017Je qualifie

    La fièvre aphteuseClassiquement, la maladie débute par une hy-perthermie qui peut atteindre 41°C. Elle s'ac-compagne d'abattement, d'anorexie, de larmoie-ment, de jetage, de sialorrhée (salivation exces-sive) et d'une chute brutale de production. Lepremier signe cutané est l'apparition d'un héris-sement de poils suivi de l'apparition d'aphtes surles muqueuses, la trachée, la mamelle et lesmembres.

    Influenza aviaire hautementpathogène (IAHP)Les signes cliniques sont variables et peuventêtre discrets notamment chez les palmipèdes.L'IAHP se traduit par une atteinte importante del'état général et des symptômes respiratoires,digestifs et/ou nerveux avec évolution rapide versla mort. De ce fait, toute mortalité brutale ou en progres-sion sur deux jours, toute baisse inexpliquée dela consommation d'eau ou d'aliment ou toutechute de ponte doit être signalée sans délai auvétérinaire sanitaire de l'élevage.

    La fièvre catarrhale ovine (FCO)On connaît aujourd'hui 27 sérotypes du virusBluetongue. Le risque d'introduction en Francen'est pas négligeable. Tout signe clinique suspect de FCO doit être si-gnalé au vétérinaire sanitaire de l'élevage afind'écarter la présence d'un sérotype exotique, etplus particulièrement le sérotype 4 présent enItalie, en Corse et en Europe centrale.L’abattement, la chute de l’appétit, la chute de laproduction laitière, l’hyperthermie, la tachypnée(respiration pulmonaire accélérée), la dyspnée

    (difficulté respi-ratoire), l’œdèmede la face, le je-tage nasal, lescroûtes sur lemufle sont lessignes cliniquesles plus fréquem-ment rencontrés.

    Les pestesporcinesLa Peste porcineclassique (PPC)et la Peste por-cine africaine(PPA) sont clini-quement indiffé-renciables. LaPPA circule ac-tuellement en Eu-rope de l'Est (Po-logne, Répu-

    blique Tchèque, Pays Baltes, Moldavie).La peste porcine se caractérise par la grande di-versité de ses formes. Dans sa forme suraiguë,les animaux peuvent mourir en 24 heures sanssignes d'alerte. Dans sa forme aiguë, le tableauclinique est constitué de signes caractéristiques :hyperthermie, apathie (état de fatigue et de mo-lesse), troubles locomoteurs, hémorragies cu-tanées des parties distales, épisodes successifsde constipation/diarrhées (hémorragiques),symptômes nerveux et avortements. �

    Maurice Desfonds, chef de service Populations animales

    PRINCIPALES MALADIES ÉPIZOOTIQUES MAJEURES /

    Les signes cliniques évocateurs

    Lésions de fièvre aphteuse au niveau de lacavité bucale et de la mamelle.

    Prise de sang pour détecter la grippe aviaire.

    Lésions hémorragiques provoquée par la pesteporcine.

    Cyanose de la langue.œdème facial et de l’auge.

    Lésions buccales. Jetage.

    Plusieurs signes cliniques doivent faire penser à la FCO.

  • Vendredi 24 novembre 2017 technique & économie � 11Je qualifie

    RÉGLEMENTATION / Le médicament vétérinaire est un produit strictement réglementé. Sondéveloppement nécessite des études de sécurité et d'efficacité. Sa production et sa distribution sontréservées à des entreprises soumises à autorisation. Sa distribution est réservée, sauf dérogationparticulière, à des professionnels. L'utilisation du médicament vétérinaire est un enjeu de santépublique. Sa présence éventuelle comme résidus dans des produits d'origine animale impose uncontrôle de son utilisation. Le médicament vétérinaire n'étant pas un produit comme les autres, saprescription et sa délivrance sont strictement encadrées par le code de la santé publique.

    L’utilisation du médicament vétérinaire n’est pas un acte anodinL e code de la santé publique précisequ'un médicament est : «  toutesubstance ou composition présentéecomme possédant des propriétés curativesou préventives à l'égard des maladies ani-males ; ou toute substance ou compositionpouvant être utilisée chez l'animal ou pou-vant lui être administrée en vue soit derestaurer, de corriger ou de modifier desfonctions physiologiques en exerçant uneaction pharmacologique, immunologiqueou métabolique, soit d'établir un diagnosticmédical ». Est donc considéré commemédicament tout produit revendiquantdes propriétés thérapeutiques.

    Délivrance du médicamentsanitaireLa délivrance du médicament vétérinaireest soumise à la rédaction préalable parun vétérinaire d'une ordonnance remiseà l'éleveur et doit être précédée d'unexamen clinique systématique des ani-maux, « au chevet du malade ».La délivrance au détail du médicamentvétérinaire, sauf dérogation, est réservéeaux vétérinaires et aux pharmaciens.Un médicament vétérinaire administréhors prescription vétérinaire sera inef-ficace, coûteux voire dangereux.

    Le suivi sanitairepermanentDepuis 2007, le vétérinaire peut prescrirelégalement un médicament vétérinaireà l'éleveur en dehors d'un examen cli-nique systématique, si l'éleveur et le vé-

    térinaire ont mis en place préalablementun suivi sanitaire permanent (SSP). Pourêtre conforme, ce suivi sanitaire perma-nent doit comprendre obligatoirementles quatre éléments distincts suivants :- la réalisation de soins réguliers dansl'élevage par le vétérinaire qui établit leSSP  ; ce sont toutes les interventionscourantes du vétérinaire ; - l'établissement d'un bilan sanitaired’élevage annuel : bilan des maladiessurvenues et priorités sanitaires de l'éle-vage, les mesures à mettre en place pouragir sur ces priorités, les autres mé-thodes de prévention et de soins ;- la rédaction d'un protocole de soinsactualisé au minimum une fois par an.Ce document rédigé par le vétérinairedoit être établi spécifiquement pourchaque exploitation. Le protocole de soinsprécise pour chaque maladie habituelledans l'élevage les signes cliniques quipermettront à l'éleveur de l'identifier,les mesures de prévention et de lutte àmettre en place en dehors des traite-ments (hygiène, isolement,...), les trai-tements à effectuer (nature, durée), laméthode de contrôle de leur efficacitéet les critères d'alerte au-delà desquelsune visite du vétérinaire devient indis-pensable ;- la réalisation d'au moins une visite desuivi par an qui donne lieu à un compterendu.C'est seulement quand ces quatre condi-tions sont réunies que le vétérinaire peutprescrire des médicaments vétérinaires

    sans examen cliniqu