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HOUFFALIZE, 27 février au 1er mars 2013
Enseignement catholique Liège / Fondamental
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Etes-vous prêts à parier avec nous sur le bon-heurt ? LLe temps d’un arrêt sur image représentons-nous, voulez-vous, la diversité des trajectoires qui seront empruntées par les nombreuses voitures qui, fin février 2013, convergeront vers Houffalize. Et demandons-nous ce que sera la motivation de ces femmes et de ces hommes à vouloir s’arracher à leur quotidien, par ailleurs si accaparant, pour pouvoir rallier ce lieu devenu symbolique dans l’exercice de leur fonction de direction. VVenant d’ancrages locaux très diversifiés, directrices d’écoles maternelles, directrices et directeurs avec ou sans classe, chefs d’établissement d’enseignement fondamental ou d’enseignement secondaire exercent en milieu rural ou en milieu urbain avec des publics peu ou très hétérogènes. Chacune et chacun est certainement mu, pour une part, par des motivations personnelles directement liées à sa propre trajectoire professionnelle. MMais ne pouvons-nous penser que chez toutes et tous, il y a de toute évidence un élan à vouloir venir rejoindre et participer à une « dynamique de reliance » fructueuse; dynamique susceptible de renforcer ou de raviver l’enthousiasme et le sens de cet investissement personnel et collectif si exigeant au service d’une école de qualité. IInventée, nous dit-on, par le sociologue belge Marcel Bolle de Bal, la notion de reliance désigne le fait de relier, de se relier et ce qui en résulte. La reliance donne une couleur plus active à la relation et souligne sa puissance transformatrice pour les individus et l’environnement dans lequel ils agissent. IIvan Maltcheff, ancien DRH, coach et spécialiste en accompagnement des changements en entreprise, est d’avis que « s’inscrire dans une logique de reliance conduit naturellement à vouloir dépasser le manichéisme, à intégrer la diversité des opinions, à explorer des processus de gestion des désaccords et de prises de décision plus égalitaires et plus participatifs ». SSi c’est bien cette avidité de reliance qui habitera les participants à notre prochain séminaire, il y a de fortes chances que « le pari du bon-heurt » auquel nous vous convions pourra être tenu. EEn effet, après vous avoir titillés à propos de l’effet chef d’établissement (séminaire 2011), après avoir voulu vous sensibiliser au fait que votre métier en vaut aussi… la joie (séminaire 2012), nous vous attendons, cette année, partenaires pour venir relever avec nous le pari du « bon-heurt ». CC’est tout le bonheur professionnel que je vous souhaite, que je nous souhaite à partir du programme de ce séminaire 2013 concocté à votre intention.
Jean DESERT, Directeur diocésain
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Le pari du bon-heurt : pourquoi ce thème ? « Quand dans un Etat vous ne percevez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est plus. » Edouard Herriot Choisir de traiter des heurts à l’école, c’est reconnaitre que chaque école est traversée par des conflits de toutes sortes et que cela ne va pas de soi pour une direction. En effet, dans notre société, le conflit est peu valorisé, peu encouragé ; on n’aime pas trop les vagues… on a peur des émotions que toute confrontation suscite… Et en tant que direction, il y a déjà tant à faire que lorsque la mer est calme… on souffle un peu. Et pourtant, nous reconnaissons tous que tout changement en profondeur, toute évolution significative est le fruit de confrontations qui ne sont pas toujours faciles à vivre, que cela demande du temps, de l’énergie, des ressources. Aussi, le conflit ne devrait-il pas acquérir un nouveau statut au sein des organisations et en particulier au sein de notre école ? Une équipe éducative n’est-elle pas plus créative lorsqu’elle est capable de s’exposer au conflit socio-cognitif pour construire une vraie collaboration ? Durant notre séminaire, nous appréhenderons ce thème en envisageant trois points de vue complémentaires : les points de vue philosophique, relationnel et pédagogique. Pourquoi et comment accueillir, traverser, voire stimuler certains heurts pour qu’ils soient source de … bonheurs ?
Christine JAMAER
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Le pari du bon-heurt De l’importance des confrontations pour des relations saines et de la nécessité des conflits
socio-cognitifs pour progresser, évoluer, se transformer, grandir…
[…] « Le vivre ensemble passe par une éducation à la gestion des différences et à la confrontation rituelle des points de vue. Le conflit n’est pas un fléau en soi, au contraire, c’est une opportunité de se mesurer sainement et de se construire en se fortifiant. […] »
D. CRUTZEN, J. DEBATTY, Entre-prendre la violence à l’école , Apprendre à réfléchir en communication de crise,
Edipro, 2010
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Mercredi 27 février
Jeudi 28 février
Vendredi 1 mars
7h30 Temps d’intériorité 8h Accueil : remise des clés et des fardes Café 8h Petit déjeuner 8h Petit déjeuner
9h Le pari du bon-heurt : le point de vue relationnel Exposé, Thomas d’Ansembourg
9h Le pari du bon-heurt : le point de vue pédagogique Exposé, Myriam van der Brempt et Joseph Stordeur Témoignage, Joseph Stordeur
11h Pause 11h Pause
9h Accueil par les directeurs diocésains World Café fondamental/secondaire
11h30 Activité : « Qui suis-je en situation de conflit ? »
11h30 Activité en sous-groupes : vivre un conflit socio-cognitif
12h30 Repas 12h30 Repas 12h30 Repas
14h Le pari du bon-heurt : le point de vue philosophique Exposé interactif, Myriam van der Brempt
14h Activité en sous-groupes : « Des, mes, nos ressources ... lesquelles ? »
14h Activité en sous-groupes : explorer les conditions de mise en place d’un conflit socio-cognitif
16h30 Pause 15h30 Retour sur les productions des entités, Myriam van der Brempt
15h Retours, évaluation et clôture du séminaire
18h Intervention de G. Cartuyvels
16h15 Pause Activités de détente
16h Clôture
19h Apéritif de bienvenue 18h Spectacle
19h30 Repas 19h Apéritif et repas festif
PPROGRAMMEROGRAMME
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Myriam van der Brempt est romaniste, docteur en philosophie, kinésiologue. Elle a enseigné pendant dix-sept ans, d’abord dans l’enseignement secondaire et ensuite à l’Université de Namur comme assistante. Puis, une formation professionnelle en kinésiologie lui a fait découvrir en profondeur les mécanismes du stress, ainsi que les ressources de l’être humain pour y faire face et cheminer vers un équilibre de vie. Depuis 2005, son temps professionnel s’est partagé entre la kinésiologie, la formation continuée de formateurs et d’enseignants, et la recherche-action en pédagogie (dans le cadre du Centre Interfaces, à l’Université de Namur). Myriam sera notre intervenante « fil rouge ». Elle nous apportera son éclairage durant les trois jours, assurera les liens entre les journées et les retours du travail en entité.
Joseph Stordeur est orthopédagogue de formation. Il a été professeur de pédagogie pour la formation d’enseignants du fondamental en Ecole Normale. Membre actif du mouvement pédagogique « Changement pour l’égalité » depuis le début des années 80, il a eu l’occasion de vivre de nombreuses formations en interaction avec des chercheurs belges et étrangers. Il a ainsi construit, en conflits socio-cognitifs, une vision de l’apprentissage centrée sur les
enfants en vue de lutter contre l’échec scolaire. Pensionné depuis quelques années, il continue à chercher pour établir des liens concrets entre les neurosciences et la pratique quotidienne de la classe. C’est dans ce cadre qu’il continue son travail de formation des enseignants commencé depuis bientôt quarante ans.
LLESES INTERVENANTSINTERVENANTS
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Thomas d'Ansembourg a été avocat, puis consultant juridique en entreprise pendant 15 ans ; concomitamment il a été responsable d’une association de jeunes en difficultés pendant 10 ans. Depuis 1994, il travaille comme psychothérapeute, consultant en relations humaines et formateur certifié en Communication Consciente et Non Violente. Il est l’auteur des best-seller « Cessez d'être gentil, soyez vrai » (paru en 2001, publié à plus de 500 000 exemplaires et traduit en 26 langues), « Etre Heureux ce n'est pas nécessairement confortable » (paru en 2004) et « Qui fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? - Vers l’intériorité citoyenne » (paru en 2008). Il anime des conférences illustrées de jeux de rôle éclairants et des ateliers de transformation très appréciés en Europe, au Québec et au Maroc. Il propose un travail de connaissance et pacification de soi permettant de déjouer les pièges de l’ego, de s’aligner sur son élan vital propre et de mettre ses talents au service de la communauté. Pour lui, le développement personnel profond est la clé du développement social durable. www.thomasdansembourg.com
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Pour poursuivre la construction de la (des) liaison(s) entre le fondamental et le secondaire, un World café vous sera proposé. La matinée du mercredi matin sera consacrée à un temps d’échange, de partage, de co-construction qui rassemblera les directions du fondamental et du secondaire autour du thème :
« Tous les élèves peuvent-ils réussir à l’école ? » Une méthodologie dynamique permettra aux participants d’aller à la rencontre des représentations des collègues des deux niveaux d’enseignement. Pour le reste… surprise !
J1 J1 -- M MATINÉEATINÉE FONDAMENTALFONDAMENTAL//
SECONDAIRESECONDAIRE
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J1 J1 -- L LEE POINTPOINT DEDE VUEVUE
PHILOSOPHIQUEPHILOSOPHIQUE
Objectif Aborder une lecture philosophique du conflit/heurt dans notre culture, et en particulier dans la fonction de direction d’école. Après la matinée de travail avec les collègues du secondaire, nous vous proposons d’entrer dans la thématique du bon-heurt par une approche philosophique. Posons-nous la question : pourquoi est-il si difficile, dans notre culture, d’assumer un conflit, d’accepter d’être en dispute, d’accueillir les heurts ? Quelle y est la place du conflit ? Avec quelles conséquences ? L’histoire de la philosophie occidentale nous fournit une clé de lecture assez intéressante pour comprendre la façon dont se présente et se vit aujourd’hui le conflit. Myriam van der Brempt, notre intervenante « fil rouge », entamera le débat, sous la forme d’un exposé interactif.
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J2 J2 -- L LEE POINTPOINT DEDE VUEVUE
RELATIONNELRELATIONNEL
Objectifs • Découvrir notre posture personnelle en situation de conflit. • Explorer des ressources pour aborder le conflit. Quel qu’en soit l’objet, un conflit induit souvent une charge émotionnelle et relationnelle, parfois difficile à gérer. Cette seconde journée vous propose de tenter d’y voir un peu plus clair dans cette gestion de l’aspect relationnel du conflit. Après un exposé de Thomas d’Ansembourg, formateur en communication non violente, conférencier international et auteur notamment du best seller « Cessez d’être gentil, soyez vrai », nous vous proposerons des outils pour vous situer, mieux vous connaitre en situation de conflit. Ensuite, un temps de travail en sous-groupe permettra à chacun d’explorer des ressources et de les mettre à l’épreuve de situations vécues. Myriam van der Brempt proposera ensuite sa lecture des narrations de conflits récoltés en entité. Détente et humour clôtureront la journée !
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J3 J3 -- LELE POINTPOINT DEDE VUEVUE
PÉDAGOGIQUEPÉDAGOGIQUE
Objectifs • Découvrir le potentiel du conflit sociocognitif. • Explorer les conditions de sa mise en place. • Identifier des conflits porteurs d’évolutions au bénéfice des élèves. Pour cette troisième journée, nous vous proposons d’assister et de participer à un conflit socio-cognitif auquel se prêteront Myriam van der Brempt et Joseph Stordeur. Quelle est leur conception, leur définition de ce type de conflit, quelles sont les conditions à remplir pour que celui-ci soit constructif ? Ensuite, Joseph Stordeur répondra à une interview portant sur son expérience du conflit socio-cognitif : quels sont les conflits qui, personnellement, l‘ont fait avancer, quels sont ceux qu’il a portés auprès du public avec lequel il travaille depuis bientôt 40 ans, ... ? En sous-groupes, nous travaillerons autour des conflits qui nous semblent porteurs pour l’école de demain : quels sont les « noeuds » autour desquels il serait important qu’une équipe confronte ses points de vue pour construire une école de la réussite pour tous ? Comment une direction peut-elle mettre en place ces conflits socio-cognitifs dans les meilleures conditions ? Pour clôturer, un moment de synthèse et d’évaluation nous permettra de vérifier si le séminaire en valait .. la joie !.
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J2 J2 -- A ACTIVITÉSCTIVITÉS DÉTENTE
DÉTENTE
J2 J2 -- S SPECTACLEPECTACLE
Pour se donner de l’air dans le programme des 3 jours … Jeudi de 16h15 à 18h, du temps pour discuter, ne rien faire ou participer à une activité de détente en toute liberté. Vos initiatives seront les bienvenues !
Cabaret burlesque et chantant Mimi-les-Pinsons vous présente quelques amuse-bouche enchanteurs. Accords sur le fil, envolées inattendues et chutes insoupçonnées : Un vrai Juke box a cappella ! Regardez-les droit dans les oreilles, ce quatuor poussera loin la chansonnette ! Mise en scène: Francy Bégasse assistée d’Anne Van Ermegem. Avec Anne van K, Gaëlle de Crombrugghe, Jean Louyest et Vincent Leclercq
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MMODALITÉSODALITÉS PRATIQUES
PRATIQUES
LLIEUIEU Le séminaire aura lieu à Houffalize, à l’hôtel Ol Fosse d’Outh. Le logement se fait en chambre individuelle. Toutefois, si vous désirez partager une chambre double, faites-le nous savoir afin de faciliter la gestion des réservations. Toutes les chambres sont équipées de téléphone, télévision, douche, toilette et terrasse. DDATESATES Les 27, 28 février et 1er mars 2013. Arrivée possible le mardi soir sur réservation. CCOUTOUT Le prix du séminaire est fixé à 250 € par personne, 320 € si vous arrivez la veille. La participation financière est à verser au moment de l’inscription sur le compte « FoCEF Centrale 240-0388440-56 » en précisant « Séminaire résidentiel directions Liège 2013, votre nom et le nom de l’école ». Attention : en cas de désistement, veuillez avertir pour le 15 février au plus tard. Au-delà de cette date, les frais devront vous être facturés. IINSCRIPTIONNSCRIPTION ETET CONFIRMATIONCONFIRMATION Nous attendons votre inscription pour le 31 janvier au plus tard. Une lettre de confirmation vous sera envoyée début février. RREMPLACEMENTEMPLACEMENT ÉVENTUELÉVENTUEL Un budget a été réservé pour assurer le remplacement des directions ayant charge de classe. Si vous êtes dans ce cas et que vous souhaitez bénéficier de cet avantage, n’oubliez pas de le mentionner sur le bulletin d’inscription.
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FFORMULAIREORMULAIRE DD’’INSCRIPTION
INSCRIPTION
A renvoyer à la FOCEF - Liège pour le 31 janvier 2013 au plus tard Boulevard d’Avroy, 17, 4000 Liège
Tel : 04/2305726 - 27 Courriel : [email protected]
Remplacement : Je suis directeur/trice avec classe (DAC) et je souhaite un remplacement Nombre de jours : Dates : Réservation :
Arrivée le mardi soir (souper et logement compris, prévenir si vous ne prenez pas le souper)
Chambre individuelle
Chambre double à partager avec ……………………………………………………………………………
Régime alimentaire particulier (à préciser) :……………………………………………………………
Coordonnées personnelles Nom : Prénom :
Adresse :
Code postal : Localité :
Téléphone :
Courriel :
Coordonnées de l’établissement Ecole :
Adresse :
Code postal : Localité :
Téléphone : Fax :
Courriel :
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Liège
Avec le soutien de
Conception et préparation du séminaire Les membres du Bureau du SeDEF: Jean Désert, directeur diocésain Joseph Corman, inspecteur de religion Christian Haccour, coordinateur des inspecteurs épiscopaux Jean-François Heynen et Catherine Philippet, gestionnaires FoCEF Christine Jamaer, coordinatrice des conseillers pédagogiques ainsi que les inspecteurs de religion, la conseillère pastorale, les inspecteurs épiscopaux et les conseillers pédagogiques Réalisation de la brochure Jean-François Heynen et Catherine Philippet
BUREAU DIOCESAIN DE LIEGE asbl www.adesio.be
Le pacte des loups est souvent utilisé comme métaphore pour illustrer l’importance des rituels dans la gestion des groupes. Parmi ces rituels, le conflit occupe une place de choix. […] Trois conditions sont nécessaires à la vie rituelle d’un groupe : • avoir plus que tout seul : le chef de meute met en évidence la bonne nourriture qu’on va chasser ensemble ; quand on chasse tout seul, on mange du lapin ; quand on chasse en groupe, on mange du cerf… • avoir la garantie de ne pas être attaqué aux points vitaux pendant la chasse ou en cas de conflit interne : le chef de meute est garant du pacte ; les conflits seront exprimés en face et dans les règles, à savoir pas d’atteinte aux points vitaux ; • vérifier que le leader confronte si nécessaire les dangers : personne ne suivra une victime/une proie qui pratique la fuite de peur. Dans ces conditions, l’important n’est pas d’être à tout prix le premier dans la hiérarchie. Chaque rôle comporte ses avantages et ses inconvénients en termes de responsabilités et de prises de risque. Ce qui importe, c’est que chacun contribue à la chasse en fonction de sa compétence. Le reptilien/mammifère s’apaise lorsque l’individu identifie sa place et son rôle dans la meute. Pour chaque compétence s’établit une hiérarchie que chacun respecte dans son propre intérêt (avoir plus que tout seul, être en sécurité…) comme dans celui du groupe.[…]
D. CRUTZEN, J. DEBATTY, Entre-prendre la violence à l’école , Apprendre à réfléchir en communication de crise,
Edipro, 2010