HUJTIÊME ANNEE. 3 Mars 1897. NUMÉRO 278i

LE

VÎÎHÎÊÊJOURNAL HEBDOMADAIRE D'ÉTUDES ÉSOTÉRIQUES

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|i¿_SppNA'|'UR|;|AU

Directeur : PAPÎJS L E H A S A |{[)- V Rédacteur en chef: LUCIEN MÁUCHEL

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Le Numéro: 10 Centinles Î- *

^3°"""'5"T3 Administration: 5, rue de Savoie ^B9'f""'E'"sf',¢;,,,¿¢þÿ ¼ [mon postale

un ix ........ þÿ f :fr. Redaction : 4, rue de Savoie UN AN . . ..... . 2; lgó_ _ _ , 3 -- six nous _.... 1gizxuinîiîis. . . _ 1 --

_ _?AF1s .. þÿ ïû sþÿ : L o l Î _ ¿ _ ¿ _ ¿ . _ } _ _ :

son emfelone «ui les contient, les ras-. ._

. ll 1þÿ l lû fû û , semble, le' conserve et les corroborc,

Î_ selon cette H i' universelle des choses.

_,

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Il y a dans chaque chose, soit maté-

rielle, soitïimmatérielle, une force impul-sive, qui est le principe d'o`i Cette chosereçoit son existence... _ _

Mais cette force impulsive universelleque nous observons dans la nature n'au-rait pas lieu, si une force compressive etcomme opposée, ne la resserrait, pour en

augmenter Pintensité 1 c'est elle qui, en luidonnant du ressort, opère,en même tempsle développement et Fapparence de toutesles propriétés et de toutes les formes en-

gendrées parfélan de la force impulsive.La vegétatorr, surtout, nous offre ces

deux lois distinctement, dans toutes leursdilïérentes pmgressions. Dans le noyau (l'unfruit, la résistance l'ëmpnrte sur la force,aussi rcste-I,-il- dans l'inaction; lorsqu'oul'a planté, et que la végétation s'établit,elle n'a lieu que parce que la force combatla résistance, et se met en équilibre avec

elle. Lorsqiue le'fl`ruit paraît, c'est'l:1 lhrce

qui l'a emporté sur là résistance, et quiest parvenue à vaincre tous les obstacles,quoique äiéanmoins ce fruit ne s'oiÎre ànous que comme étant l'uniou d'une forceet d'une résistance,§eu ce qu'il estcomposéet de ses propriétés substantialisées, et de

O

-1*nu:yuv__

l)'après P : tableau, ou voitquelles plaiesa soulfert la nature actuelle, en comparai-son de cette nature primitive et éternelle,que nous «vous reconnue comme devantavoir été Papanage de Phomme.

þÿ S : m ' r - M A n ' r m .

Dv l`0sprz't.(1esc/zosrsorz coup d'afz`l plz/-/usop/zíque sur la nature des êtres elsur/`nb_/`et de leur enzríslence. Paris, 2 vol-

iu-8, an VIII. T. 1" p. 140.

-_..__.._..¢.-iÎ.

~LA RÉSl.lRRECT_l0N(Suite et Fin)

_

L`¢-nfant (écrit-illétail froide; lc þÿ c S u rni le poulsne battaient plus... .l`ompm-le le 'pauvre corps sur

un lit ; j`ouvrc mes vêtements, je la place sur mg

poitrine ; je lui souflloà la fois dans la bouche etdans les nnrines : je sens qu'elle commence à se

dégourdir. Alors, je prends un peu d`eau tiède, et

m'écrie, en la lui versant doucement sur lefront : -Maria ! Si quid est in baptisnmlc cafholicoresurreclionis el vitw, vive christiann :ego enim !e

bapliso, in nomine 1* Palris el 1- Filii el'l' Spirilússnnrli..1men.' Mon ami, je ne vous raconte pas icides rêves. L`enl'aul ouvrit immédiatement ses

grands yeux bleus etonnés et se mit à sourire. Jeme lei/ai précipitamment avec un grand cri dcjoie

.

Êiåã.5. 4

2 LE volu-: D`ISIS

et je la portai dans les bras de sa mere, qui ne

pouvait en croire ses yeux... Remarquez bien queje ne crois pas au miracle tel quo le comprend le

vulgaire ; mais il y a pourtant bien quelque chose,dans de pareils faits, qui passe Pintelligence 'del`homI'ne (1)... þÿ :

Toutes les grandes religions ont eu des ritesrelatifs au résurrectionnisme : mais ces rites

ne purent être jamais que d'exception, vu l'ex-

trême rareté des cas où cette þÿ S u v r ethauma-

tui-gique semble otfrir quelques chances de

succes. .

H

Il iut de tradition sacerclotale,à toute epoque,de ne tenter qu'à peu près à coup sûr le miracleou ce qui doit passer pour tel (2). Le pontiteagit au nom de Dieu : il n'a pas le droit de se

tromper, et répugnera toujours à risquer un

échec. Aussi ne tentera-t-il, -du moins offi-ciellement et en public, -- une þÿ S u v r eace

point aléatoire, s'il n'y va d'un intérêt majeurpour son Eglise. Encore prendra-t-il soin desubordonner les rites solennels du résurrec-

tionnisme à ceux d'une cérémonie occulte

próalable,qui lui accorde ou lui refuse l*indiced'une heureuse issue. K*

Si l'on nous demandait où nous puisons la

substance d'informatio.ns aussi précises, nous

dirions sans nous expliquer davantage, que

(l) Correspondance d`ÉliplIas Lévi avec M. lebaron Spedalieri. Mss. inédit, lX° cahier, page23, panim. '

(2) Qu'on þÿ n ` o l : j e c t epas les grands pèlerinages.,les miracles de Lourdes et de la Salette. _ Là,c`est la foule des fidèles qui va implorer la Sainte

Vierge; et non le prêtre qui commande au miracle

et l'annonce d'avance au nom du Ciel. A Loin-deset dans les sanctuaires analoguesje rôle du pr«`-trese þÿ l : o r n eÎl dire :<< Priez, ayez la foi ; faites jaillirde vos þÿ c S u r svers lu Bicnheurt-use Vierge un.

suprême élan de confiance et d`amour ! Peut-êtreseres-vous cxaucés, comme þÿ I : c a u e o u | :l`ont été

déjà þÿ : .Et' les miracles, assez fréquents, sont tou-

jours en raison directe des inllux collectifs d`cn-thousiasmo et'de rósignation mystique in la Volontéd`En llaul.

Quant aux miracles, et particulièrement aux

résurrections, opérés par de saints personnages,dans une irrésistible jaculatíon de charité dt de foi,nous u'avons garde d'y contredire. Exemple : Saint

François-Xavier aux lndcs. Ce sont là þÿ S u v r e sspon-tanées et individuelles, nullement sacerdotales el

ritualinées; le secret en reste entre Dieíu même cl

Finatrument humain qu'il a choisi. " '

c'est it la réserve ésotérique, -toujours et invariable - des multiples symbolismcs etdes cultes contradictoires d'aspect qui se sontsuccédés sur la terre,

'

ll n`est point d'autorité légitimement initíaÀ§ I

tique dont nous ayons à craindre un déiiieiitiïziëLes enseignants qui pourraient nous þÿ c o n t r e ïû îdireontperdu la clefde leurs propres mystèrc-s,ÀÎ{"'Quant /Z crew- qui savent, le seul reproc ,_`qu`ils seraient tentes de nous faire, d"aventura,-¿c'est de nous être montré trop explicite. Maleils n'ignorent point, ceux-là, que nul þÿ e n g aû ment ne nous lie, et que pourtant, sommes des leurs, devoues à la même þÿ S u i t áet tendant au même Ciel I...

Le vêtement de la vérité change, mais ls;déesse demeure, et son esprit rayonnÿimmuable éternellement, sous les variations,temporelles de la lettre. ¿ î

S. ns Gunn.

I

nv

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1

BIBLIOGRAPHIE ,¿~Chanlfard. - Les þÿ p : - o p h è t e s a - a p p r o c h e s

des oracles sacrés. Toulouse, Sistac, 14, rue

Saint-Etienne. 2 vol.in- 16.

A diverses époques, dans ce siècle sitroublé, la France þÿ c r o y a n t e rû ainterrogé,_anxieusement les prophéties modernes. LJmartinistes d'avant 1789, savaient que laiRévolution durerait au moins un siècle. (1), -

Après 1875, le paysan Martin (de (lallardon),g_étonna un grand nombre de Français. Mais?c'est surtout en 1830, en 1840, en þÿ l 8 T : O , e t ,en 1871 que les prophéties ont étéavide-.~ment scrutées par les chercheurs catho*

liques. Plusieurs ont un caractère þÿ a b s o l u iû d'autres un caractère conditionnel ; célles-ci mentionnent certains hommes pro*videntiels qui ont été rejetés. "

M. Chaulïard l'a compris, lui qui, depltisfla mort* du regretté Adrien Peladan, est-~-'

presque seul à écrire des livres de valeusur les prophéties comme sur l'Apocalyps

'

ll distingue nettement les prédictions com-

minatoires, c'est-à-dire conditionnelles, de,

_

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...__ _ .___ _..'L _____.-_.......14

(l) liiém. de la baronne 'd`Obci*hicli,_ au! finem.-'

. 5.

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._.

' LE vous o`1s1s 3

celles qui ont le caractère absolu des con-

clusions providentielles.Ce savant 'auteur a démontré dans ses

ouvrages (publiés chez Therin), la corré-

lation des symboles de l'Apocalypse et des

épîtres avec les divisions de l'liistoire de

l'Eglise en septpériodes inégales. Pour lui,les 'prophéties modernes soht destinées à

vulgariser la révélation de Faigle dc

Pathmos.`

Uhypothèse qu'il avance sur les trois

millénaires et demi d'un futur triomphe de

l'Eglise pourra soulever bien des critiques.Elle ne paraît pas s'accorder avec certaines

révélations privées, comme celles de sainte

Hildegarde, de sainte Brigitte, de þÿ s S u r

Nativité, sans parler de Nostradamus. sur

la venue de l'Antéchrist et la lin de l'huma-

nité. Le refoulement de Satan, dont parlesaint Jean, me parait désigner seulementun triomphe inattendu de l'Eglise catho-

lique, bientôt suivi de la réaction quiamènera le triomphe bien plus court del'AntéchrisI.

M. Chauiïard; lui, suppose que la þÿû ndumonde n'aurait lieu que vers 2400 ; quele Grand Monarque français dont ona tant

parlé n'apparaîtrait qu'après un assez

grand nombre þÿ d a a n n é e s(page 129, lål,et* tome II, p.- þÿ E : 8 , 1 2 . 3et 187) ; que toute-

fois il y aura~.dans un avenir très prochainun monarque français, allié d'un princepuissantetcapable de relever l'Eglise catho-

lique. Cette 'deuxième hypothèse ne me

paraît pas bien rattachée avec la précé-dente, mais elle s'accorde avec les prédic-tions de La Salette, de Mlle Couedon et d'unnombre incroyable de voyants. Ce n'est pasque le sérieux et consciencieux exégète n'ait

conservé lui-même quelques doutes sur

son système nouveau d'interprétation, con-

sistant à étendre jusqu'aux premières annéesdu xxe siècle la 4° période de l'histoire de

l'Eg|lise, que dautres ont fait finir :`i l'appa-rition de Lltther. (l, p. Mi).;-*L'éminent écrivain catholique me paraîtlÿmir été ramené inconsciemment,pour les

þÿ i l tû s o i n sde sa thèse, à sÎécarter du vrai,Qfbãkà-dire des traditions sur la þÿû npro-

If".I l'

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chaine de l'humanité. llme semble que la

décadence rapide qui précéderait l`Anté-

christ s'explique rait par la þÿ I I ] 0 l " l . ] ) ! ' ! : l ) I ( l Î I l I ' l ; ¬ou subite tout on moins du prochain Grand

Monarque,et par la prompte dissolution deson empire.

Au reste j'admets qu'il y ait encore une

période heureuse,mais relativement courte,

après la, mort de l'Antéchrist : et sur ladate exacte de la lin du monde, s'il faut

supposer retardée celle que donne Nostra-damus (l"an l999),je fais les plus expressesréserves.

Les curieux trouveront dans ce travailun choix judicieux des prophéties privées,et d'excellentes`pages sur le rôle prochaind'un empereur de Russie, comme sur une

restauration en France, qui serait de très

courte durée et suivie du règne du Grand

Monarque (d'après les prophéties de Belley,d'Olivarius, de saint Thomas, de VVerdin,de Vatiguerro). Ifouvrage mérite d'etre

relu et médité.7

Sxrunnisus.'

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-Lunovrcu Luvusnix. l)e .sper-lrís, þÿ I , e m u r z ` ( : u s ,varusque þÿ p r S s a -þÿ _ q 1 ' l z ' o n z ' l : u . s * .Tractutus vera allrc*us.

Lugd. Batav. 'l659,relié parchemin,þÿ l : e lexemplaire .......- H. C. AGRIPPA5. De ,/H.'(!/'/I'lll-

rl/'ne et Verílate omnium scientía-

rum, etc. suivi : [Je Nobilitale et

prmcellenlía þÿ F S m í n e z 'se.1*um, etc.

Lugd. Batav. 1643 (belle impres-sion, mauv. reliure) .....

- Phílosop/n`e de 1)llll0I¿, Expo-sition, Histoire et Critique de laThéorie des Idées, par A. FOUILLÊE,

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(Ier .'(ihu', par K." VON þÿ E C K A n T a -IIAIJSI-JN, in-8", 424 p. Ouvrage trèsrare sur la mystique des nombres.- Ifoslís Iícisr' vun M0/'gen

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