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COURRIER PICARD LUNDI 13 MARS 2017 46 SORTIES TMA02. Sélection ANNULATION Pas de Saint-Patrick à Amiens La production a décidé d’annuler la Saint-Patrick prévue à MégaCités-Amiens le 17 mars à 15 heures. Une modifica- tion de planning bouleverse la représen- tation du spectacle qui de ce fait « ne peut être maintenu ». Les billets sont remboursés dans un délai de 2 mois. Rens. Fnac, hypermarchés, nuitsdartistes.com THÉÂTRE Karamazov Entouré de sa troupe de comédiens- musiciens, Jean Bellorini adapte à la scène le roman de Dostoïevski. Une création du Festival IN d’Avignon 2016. Amiens (80). Maison de la culture, 2, place Léon Gontier. Mardi 14, mercredi 15 mars à 19 heures. 29 à 13 €. Rés. 03 22 97 79 77, www.maisondelaculture-amiens.com. Dans la peau d’un magicien Thierry Collet développe des spectacles où il interroge, avec les techniques de la magie, les questions de la manipulation. Beauvais (60). Au Théâtre du Beauvaisis hors les murs, sur le site de la maladrerie Saint-Lazare, 203 rue de Paris. Mardi 14 mars mardi à 19 h 30, (Bord de scène) ; mercredi 15 à 20 h 30. Tarifs de 5 à 23 €. Rens. 03 44 06 08 20, theatredubeauvaisis.com. CONCERTS Prokofiev, Mozart et Grieg Soliste de renommée internationale, le pianiste Leif Ove Andsnes se produit avec l’Orchestre de chambre Norvégien. Amiens (80). Maison de la culture, 2, place Léon Gontier. Jeudi 16 mars à 20h30. 36 et 16 €. 03 22 97 79 77, www.maisondelaculture-amiens.com. Messmer : nouvelle date Messmer le Fascinateur repart à la rencontre de son public avec son spec- tacle Mentalist. Une nouvelle date est programmée en Picardie en décembre. Amiens (80) Le Zénith, avenue de l’hippodrome. Jeudi 4 mai à 20 heures. 44,50 €. Margny-lès-Compiègne (60) Le Tigre. 20 décembre à 20 heures. 40 € Rens. Fnac, hypermarchés, ticketmaster.fr ; www.ginger.f SPECTACLES Le Bonheur De et avec Jean Michel Noirey. Tout commence par l’histoire d’un échouage dans une île du bout du monde... Rue (80). Au théâtre du Beffroi. Vendredi 17 mars à 20h30. 10 €. 03 22 25 69 94. Prête moi ta femme Léo aime Léa. Comme dans tous les couples, ils connaissent des hauts et des bas. Au bord de la rupture, ils consultent un psy pour sauver leur union. Saint-Riquier (80). Au théâtre du Préô vendredi 17, samedi 18 mars à 20h30. 10 à 16 €, Rens. 06 58 36 95 39. CONFERENCE Permissionnaires pendant la guerre Par Emmanuelle Cronier. Essentielles au moral des soldats et de leurs proches, les permissions permettent aux hommes de profiter des plaisirs de l’arrière avant de retourner au combat. Amiens (80). Archives. 61 rue Saint-Fuscien. Mardi 14 mars à 18h30. Gratuit. Rens. 03 60 03 49 50 ; archives.somme.fr. travailler avec Michel Drucker, Sté- phane Bern, Arthur… J’ai des publics très différents, aujourd’hui ; jeunes et moins jeunes ; issus de toutes les communautés... Je leur dis souvent : on est la meilleure preuve aujour- d’hui qu’on peut vivre et rire en- semble et plutôt que de regarder ce qui nous oppose, voyons plutôt ce qui nous réunit aujourd’hui. Vous vous mettez des limites ? Oui. J’ai une seule limite, ne pas bles- ser les gens, ne pas me moquer pour que ca me rende service… Ne pas être dans le jugement ; on tombe fa- cilement dans la critique de tout, pour mieux se cacher et se sentir plus heureux. Je déteste ça, je ne veux me moquer que de moi. Je veux qu’on ne rigole que de moi. Je crois que ca n’apporte rien de monter une communauté contre l’autre, ou de ri- goler aux dépens de quelqu’un. Je n’aime pas ça. Je suis quelqu’un de très sensible et plutôt que de subir les choses, je préfère en rigoler. Le titre du spectacle, Atypique est de vous ? J’ai mis longtemps à le trouver. Toute ma vie, on disait de moi « oh mais il est atypique, il n’est pas comme les autres ». Atypique...Cela résume bien ce que je suis. Vous arrivez à tout concilier, le cinéma, la mise en scène, la scène ? Je suis un hyperactif. Ma devise : ne remets pas à demain ce que tu peux faire le jour même. Je vis comme si chaque heure m’était comptée et je veux profiter de chaque moment qui me reste. Vous vous imaginez comment, dans cinq ans ? J’espère que je serai heureux. Je ne sais pas ce que je ferai. Aujourd’hui, je me sens comédien. Dans cinq ans, j’espère que je continuerai à faire ce qui donne sens à ma vie ; ce sera la scène, ou peut-être le cinéma, ou la télé ou totalement autre chose, parce que je suis aussi passionné par la plongée sous-marine. Je ne me fixe pas d’objectifs pour ne pas me mettre de pression qui n’aurait pas lieu d’être. PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE ENGEL Amiens. MégaCité, avenue de l’Hippodrome. Mardi 14 mars à 20 h. 29 à 32 €. Fnac, hypermarchés, réseau tickenet.fr ; nuitsdartistes.com “Plutôt que de subir les choses, je préfère en rire” En noeud papillon ou en princesse, Jarry reste atypique. Photo JULIEN BENHAMOU HUMOUR La tournée de Jarry passe par MégaCité à Amiens demain. Interview classique pour un comédien atypique. que je pensais m’ennuyer ou ne pas être intéressé par un métier, à chaque fois j’ai découvert en moi les res- sources naturelles nécessaires pour continuer. Vous avez été princesse ? C’est un clin d’œil ; un mot qu’on uti- lise pour parler des femmes. Un des rares mots qui n’existe pas au mascu- lin… Un prince ce n’est pas vraiment la même chose… Une princesse ne fait pas la guerre, ne monte pas à che- val et ne se bat pas. J’avais envie de plaisanter en disant qu’un garçon pouvait aussi être princesse dans le sens où il pouvait avoir envie de la vie de château et de belles choses, et pas forcément avoir cette dimension un peu masculine du combat. Votre galerie de portraits, elle grandit ? Elle évolue. J’ai découvert autre chose sur scène, l’interactivité avec le pu- blic. Je me disais, ils viennent me voir; il serait temps que je m’intéresse à eux, donc il y a des moments dans le spectacle où je leur parle. Et je pars en improvisation. Il y a des agriculteurs, médecins, juges, dans une même salle. Je trouve ça génial de se dire qu’à un moment donné on peut rire de tout en- semble ; ça me ras- sure… Qui est votre public ? Tous les âges ! De 7 à 77 ans. J’ai eu la chance de J arry, ce n’est pas le nom du créateur du Père Ubu, c’est d’abord le nom de jeune fille « de sa maman ». Il l’avait pris « pour lui faire la surprise, un jour alors qu’il avait 18 ans. » Un nom de scène unique, qui claque et qu’on re- tient. Vous saviez depuis toujours que vous vouliez deve- nir comédien ? En tout cas, je voulais être dans le milieu artistique... J’avais commencé par la danse. Il y en a toujours dans mes spectacles. Il y a des choses qu’on exprime mieux avec le corps, que les mots... Parlez-nous de votre dernier spectacle. Il est né dans la salle d’attente de Pôle Emploi. Un lieu de mixité so- ciale incroyable. Lors de l’entretien, mon conseiller m’a proposé une for- mation de boucher. Il avait précisé qu’aujourd’hui dans la vie on fait sept métiers. “Ce n’est pas parce que vous choisissez de faire boucher que vous serez boucher toute votre vie.” Je me suis dit, une fois chez moi, si je devais faire sept métiers, qu’est-ce que j’aurais fait ? C’est parti de là, le fait d’aller tester des métiers différents. Et es- sayer d’en faire un spec- tacle, pour dire qu’on est programmé pour une chose mais qu’il fallait rester curieux de tout. Vous avez même testé le GIGN ? J’ai testé de nombreux métiers, entre deux quatre jours, caissier chez Lidl, maître-nageur, membre du GIGN, prêtre... Un travail d’investigation et d’immersion pour être confronté à mes propres représenta- tions, mes tabous, mes angoisses. A chaque fois

HUMOUR “Plutôt que de subir les - Jarry Atypique PICARD 46 SORTIES LUNDI 13 MARS 2017 TMA02. Sélection ANNULATION Pas de Saint-Patrick à Amiens La production a décidé d’annuler

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COURRIER PICARDLUNDI 13 MARS 201746 SORTIES

TMA02.

Sélection

ANNULATION Pas de Saint-Patrick à Amiens La production a décidé d’annuler laSaint-Patrick prévue à MégaCités-Amiensle 17 mars à 15 heures. Une modifica-tion de planning bouleverse la représen-tation du spectacle qui de ce fait « nepeut être maintenu ». Les billets sontremboursés dans un délai de 2 mois.Rens. Fnac, hypermarchés,nuitsdartistes.com

THÉÂTREKaramazovEntouré de sa troupe de comédiens-musiciens, Jean Bellorini adapte à lascène le roman de Dostoïevski. Unecréation du Festival IN d’Avignon 2016. Amiens (80). Maison de la culture, 2,place Léon Gontier. Mardi 14, mercredi15 mars à 19 heures. 29 à 13 €. Rés. 03 22 97 79 77,www.maisondelaculture-amiens.com.

Dans la peau d’un magicienThierry Collet développe des spectaclesoù il interroge, avec les techniques de lamagie, les questions de la manipulation. Beauvais (60). Au Théâtre du Beauvaisishors les murs, sur le site de lamaladrerie Saint-Lazare, 203 rue deParis. Mardi 14 mars mardi à 19 h 30,(Bord de scène) ; mercredi 15 à 20 h 30.Tarifs de 5 à 23 €. Rens. 03 44 06 08 20,theatredubeauvaisis.com.

CONCERTSProkofiev, Mozart et Grieg Soliste de renommée internationale, lepianiste Leif Ove Andsnes se produit avecl’Orchestre de chambre Norvégien. Amiens (80). Maison de la culture, 2,

place Léon Gontier. Jeudi 16 mars à20h30. 36 et 16 €. 03 22 97 79 77,www.maisondelaculture-amiens.com.

Messmer : nouvelle dateMessmer le Fascinateur repart à larencontre de son public avec son spec-tacle Mentalist. Une nouvelle date estprogrammée en Picardie en décembre. Amiens (80) Le Zénith, avenue del’hippodrome. Jeudi 4 mai à 20 heures.44,50 €. Margny-lès-Compiègne (60) Le Tigre. 20décembre à 20 heures. 40 €Rens. Fnac, hypermarchés,ticketmaster.fr ; www.ginger.f

SPECTACLESLe BonheurDe et avec Jean Michel Noirey. Toutcommence par l’histoire d’un échouagedans une île du bout du monde... Rue (80). Au théâtre du Beffroi. Vendredi17 mars à 20h30. 10 €. 03 22 25 69 94.

Prête moi ta femmeLéo aime Léa. Comme dans tous lescouples, ils connaissent des hauts et desbas. Au bord de la rupture, ils consultentun psy pour sauver leur union. Saint-Riquier (80). Au théâtre du Préôvendredi 17, samedi 18 mars à 20h30.10 à 16 €, Rens. 06 58 36 95 39.

CONFERENCE Permissionnaires pendant la guerrePar Emmanuelle Cronier. Essentielles aumoral des soldats et de leurs proches, lespermissions permettent aux hommes deprofiter des plaisirs de l’arrière avant deretourner au combat.Amiens (80). Archives. 61 rueSaint-Fuscien. Mardi 14 mars à 18h30.Gratuit. Rens. 03 60 03 49 50 ;archives.somme.fr.

travailler avec Michel Drucker, Sté-phane Bern, Arthur… J’ai des publicstrès différents, aujourd’hui ; jeuneset moins jeunes ; issus de toutes lescommunautés... Je leur dis souvent :on est la meilleure preuve aujour-d’hui qu’on peut vivre et rire en-semble et plutôt que de regarder cequi nous oppose, voyons plutôt cequi nous réunit aujourd’hui.

Vous vous mettez des limites ?Oui. J’ai une seule limite, ne pas bles-ser les gens, ne pas me moquer pourque ca me rende service… Ne pasêtre dans le jugement ; on tombe fa-cilement dans la critique de tout,pour mieux se cacher et se sentirplus heureux. Je déteste ça, je neveux me moquer que de moi. Je veuxqu’on ne rigole que de moi. Je croisque ca n’apporte rien de monter unecommunauté contre l’autre, ou de ri-goler aux dépens de quelqu’un. Jen’aime pas ça. Je suis quelqu’un detrès sensible et plutôt que de subirles choses, je préfère en rigoler.

Le titre du spectacle, Atypique est de vous ? J’ai mis longtemps à le trouver. Toutema vie, on disait de moi « oh mais ilest atypique, il n’est pas comme lesautres ». Atypique...Cela résume bience que je suis.

Vous arrivez à tout concilier, le cinéma, la mise enscène, la scène ?Je suis un hyperactif. Ma devise : neremets pas à demain ce que tu peuxfaire le jour même. Je vis comme sichaque heure m’était comptée et jeveux profiter de chaque moment quime reste.

Vous vous imaginez comment, dans cinq ans ?J’espère que je serai heureux. Je nesais pas ce que je ferai. Aujourd’hui,je me sens comédien. Dans cinq ans,j’espère que je continuerai à faire cequi donne sens à ma vie ; ce sera lascène, ou peut-être le cinéma, ou latélé ou totalement autre chose,parce que je suis aussi passionné parla plongée sous-marine. Je ne mefixe pas d’objectifs pour ne pas memettre de pression qui n’aurait pas

lieu d’être. PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE ENGELAmiens. MégaCité, avenue del’Hippodrome. Mardi 14 mars à 20 h. 29 à32 €. Fnac, hypermarchés, réseau tickenet.fr ; nuitsdartistes.com

“Plutôt que de subir leschoses, je préfère en rire”

En noeud papillon ou en princesse,Jarry reste atypique. Photo JULIENBENHAMOU

HUMOUR

La tournée de Jarry passe par MégaCité à Amiens demain.Interview classique pour un comédien atypique.

que je pensais m’ennuyer ou ne pasêtre intéressé par un métier, à chaquefois j’ai découvert en moi les res-sources naturelles nécessaires pourcontinuer.

Vous avez été princesse ?C’est un clin d’œil ; un mot qu’on uti-lise pour parler des femmes. Un desrares mots qui n’existe pas au mascu-lin… Un prince ce n’est pas vraimentla même chose… Une princesse nefait pas la guerre, ne monte pas à che-val et ne se bat pas. J’avais envie deplaisanter en disant qu’un garçonpouvait aussi être princesse dans lesens où il pouvait avoir envie de la viede château et de belles choses, et pasforcément avoir cette dimension unpeu masculine du combat.

Votre galerie de portraits, elle grandit ?Elle évolue. J’ai découvert autre chosesur scène, l’interactivité avec le pu-blic. Je me disais, ils viennent me voir;il serait temps que je m’intéresse àeux, donc il y a des moments dans le

spectacle où je leurparle. Et je pars en

improvisation. Il ya des agriculteurs,

médecins, juges,dans une

même salle.Je trouve çagénial dese direqu’à unmomentdonnéon peut

rire detout en-semble ;ça me ras-sure…

Qui est votrepublic ?

Tous les âges! De 7 à 77 ans.

J’ai eu lachance

de

Jarry, ce n’est pas le nom ducréateur du Père Ubu, c’estd’abord le nom de jeune fille« de sa maman ». Il l’avait pris

« pour lui faire la surprise, un jouralors qu’il avait 18 ans. » Un nom descène unique, qui claque et qu’on re-tient.

Vous saviez depuis toujours que vous vouliez deve-nir comédien ?En tout cas, je voulais être dans lemilieu artistique... J’avais commencépar la danse. Il y en a toujours dansmes spectacles. Il y a des chosesqu’on exprime mieux avec le corps,que les mots...

Parlez-nous de votre dernier spectacle. Il est né dans la salle d’attente dePôle Emploi. Un lieu de mixité so-ciale incroyable. Lors de l’entretien,mon conseiller m’a proposé une for-mation de boucher. Il avait préciséqu’aujourd’hui dans la vie on faitsept métiers. “Ce n’est pas parce quevous choisissez de faire boucher quevous serez boucher toute votre vie.”Je me suis dit, une fois chez moi, si jedevais faire sept métiers, qu’est-ceque j’aurais fait ? C’est parti delà, le fait d’aller tester desmétiers différents. Et es-sayer d’en faire un spec-tacle, pour dire qu’onest programmé pourune chose mais qu’ilfallait rester curieuxde tout.

Vous avez même testé le GIGN ?J’ai testé de nombreuxmétiers, entre deuxquatre jours, caissier chezLidl, maître-nageur,membre du GIGN, prêtre...Un travail d’investigationet d’immersion pour êtreconfronté à mespropres représenta-tions, mes tabous,mes angoisses.A chaquefois