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Ann. Endocrinol., 2004 ; 65, 6 : 490-518© Masson, Paris, 2004
CONGRÈS REIMS SFE 21, 29 septembre – 2 octobre 2004
Sont rapportés dans les pages ci-après les textes des séances plénières, symposia et ateliers, communiqués par leursauteurs au Conseil scientifique du Congrès SFE 21, qui s’est tenu à Reims du 29 septembre au 2 octobre 2004.
Séance plénière
HYBRIDES SOMATOSTATINERGIQUES-DOPAMINERGIQUES : VERS UN CIBLAGE THÉRAPEUTIQUE DES TUMEURS NEURO-ENDOCRINES
Ph. JaquetService d’endocrinologie, CHU de la Timone, Marseille.
Dans les tumeurs neuroendocrines, tant hypophysairesque celles développées aux dépends du tractus digestif,les analogues de la somatostatine (SSA) ou de la dopa-mine (DA) peuvent exercer des effets suppresseurs sur lessécrétions hormonales et/ou sur le contrôle de la crois-sance cellulaire. L’association de SSA et DA ne produitpas, de façon convaincante, d’effets synergiques sur lescontrôles des sécrétions ou de la croissance de ces tu-meurs neuroendocrines.Nous rapportons l’effet additif d’une nouvelle classe demolécules chimériques associant les sites pharmacophoressomatostatinergique et dopaminergique. Dans les tu-meurs hypophysaires somatotropes humaines les ARNmessagers codant pour les sous-types de récepteurs de lasomatostatine (sst2 et sst5) ainsi que pour le récepteur D2de la dopamine (D2DR) sont toujours coexprimés avec desniveaux d’expression variable (0,4 ± 0,1, 5,3 ± 1,9 et 2,0± 0,4 copies/copie de béta-glucuronidase respectivement).La coexpression ainsi que la fonctionnalité de ces trois ré-cepteurs, en termes d’inhibition des sécrétions de GH oude PRL, à partir de cellules tumorales en culture, a conduitau développement d’analoges trihybrides présentant desaffinités variables pour les récepteurs sst2, sst5 et D2DR.Parmi ces molécules chimériques, les BIM-23758, BIM-23760 et BIM-23761 se présentent comme des superago-nistes de sst2 avec des constantes d’affinité de 1-4 pico-
moles/litre et des affinités variables pour sst5 ou D2DRselon les composés. Dans les tumeurs somatotropes résis-tantes à l’octréotide, ces analogues produisent une sup-pression maximale des sécrétions de GH et PRLsignificativement plus importante que celle obtenue paroctréotide (p < 0,01). Les études pharmacocinétiques,à l’aide du BIM-23761, montrent un effet suppresseur surla sécrétion de GH durant 24 heures soit 4 fois plus pro-longé que celui produit à l’aide des composés individuelssomatostatinergique ou dopaminergique. Dans les adéno-mes non sécrétants ou gonadotropes ainsi que les lignéescellulaires gonadotropes murines, L-
βT2, les sous-typessst2, et D2DR sont constamment coexprimés. Les molé-cules chimériques sst2-D2DR exercent un contrôle inhibi-teur partiel sur la croissance de telles cellules tumorales enculture. L’ensemble de ces données indique une puissancesupérieure de ces molécules hybrides en termes de con-trôle de la sécrétion hormonale et de la croissance tumo-rale des cellules hypophysaires.
Par ailleurs, la mise en évidence de la coexpression dessous-types de récepteurs sst2 et D2DR dans des tumeursneuroendocrines digestives comme dans certaines li-gnées de cancers bronchiques humains (Calu-6) ouvredes perspectives sur le contrôle de la croissance cellu-laire dans de telles tumeurs d’origine neuroendocrine ouectodermique.
Symposia Augmenter la masse osseuse : un nouveau choix thérapeutique ?
RÉGULATION DE LA FORMATION OSSEUSE
Fr. DebiaisService de Rhumatologie, Hôpital la Milétrie, Poitiers.
De nombreux progrès concernant la connaissance desostéoblastes, ainsi que la régulation des différentesétapes processus d’ostéogenèse ont récemment été ef-
fectués. De nouvelles stratégies thérapeutiques visant àaugmenter la formation osseuse pourraient en découlerdans certaines affections telles que l’ostéoporose.