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www.saintdenis.re NUMÉRO AOÛT 2015 21 Développement Humain : le point sur une politique qui cultive le bien-être DOSSIER ACTU Bourses de voyage : engagement respecté ! LA VIE DE QUARTIER Toute la ville en bref par ceux qui l’aiment et l’animent ICI SAINT DENIS LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

Ici Saint-Denis | N°21

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Le magazine d'information de la ville de Saint-Denis de La Réunion

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www.saintdenis.re

NUMÉRO

AOÛT 201521

Développement Humain : le point sur une politique qui cultive le bien-être

DOSSIER

ACTUBourses de voyage : engagement respecté !

LA VIE DE QUARTIER

Toute la ville en bref par ceux qui l’aiment

et l’animent

ICISAINTDENIS

LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

Page 2: Ici Saint-Denis | N°21

P.4 P.16 P.34P.27

SOMMAIREP. 4/5 // RENCONTRE Guillaume Ethève prend son envol.

P. 6/7 // L’ENTRETIEN Le développement humain, pourquoi c’est important ?

P. 8/9 // ACTU Bourses de voyage : engagement respecté !

P. 10>21 // DOSSIER Une politique de la ville pour soutenir le développement humain.

P. 22/23 // RETOUR EN IMAGES Les évènements marquants de ces derniers mois.

P. 24/25 // AGENDA Vos rendez-vous dionysiens...

P. 26 // EN LÈR Fabrice Lau Tim Ling : des images au service de nos émotions.

P. 27 // PATRIMOINE Arbres remarquables : des témoins à préserver.

P. 28/29 // ÉVÈNEMENT Cœur Vert Familial : inauguration réussie !

P. 30/31 // UNE JOURNÉE AVEC Stéphane Mouëzy, responsable des Activités Physiques et Sportives à la Direction des Sports.

P. 32/36 // LA VIE DES QUARTIERS L’actualité de votre quartier.

P. 37 // EN BREF Spécial Jeux des Iles

P. 38/39 // TRAVAUX Une ville que nous construisons ensemble.

P. 40/41 // REGARD SUR LA VILLE Familières ou insolites, des photos de Saint-Denis prises par ses habitants.

P. 42 // KOZ AN ZOUAN Jeux autour des plantes réunionnaises, avec Lofis « La lang kréol la Rényon ».

P. 43 // LESPASS MARMAY Jeux d’éveil pédagogique avec « Say it in English ».

P. 44/45 // TRIBUNES POLITIQUES Expression des groupes politiques.

P. 46 // VIE ASSOCIATIVE Portrait d’une association qui fait bouger notre ville.

P. 47 // SA MÈM LÉ BON ! Carry la patte cochon.

VOS RÉACTIONS, VOS SUGGESTIONS :Envoyez-nous vos réactions : [email protected]

DIRECTION DE LA COMMUNICATIONMairie de Saint-Denis - 1 rue Pasteur - 97400 Saint-Denis

Tél. : 0262 40 04 04 - Fax : 0262 40 07 66 www.saintdenis.re villedesaintdenis974

Directeur de Publication : Didier Annette Directrice de rédaction : Estelle Choucair

Comité éditorial : Estelle Choucair, Ingrid Joubert, Henri Jacques Riquel

Rédactrice en chef : Ingrid Joubert Rédaction : Amélie Fricker ( Koïnè )Maquette : Facto Saatchi&Saatchi

Photos : Fabrice Picot, Gaël Ayan, Shutterstock.Merci à Mme Techer, Lisa et Matthéo

pour leur participation à la photo de couverture.Impression : Graphica – Dépôt légal n° 6103

Ce magazine a été imprimé à 60 000 exemplairessur du papier écologique.

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RENCONTRE4

Guillaume Ethève, prend son envol

« Quand j’ai vu que trois des quatre coachs se retournaient sur ma presta-tion lors des auditions, j’étais éperdu de reconnaissance. » Choisissant de rejoindre l’équipe de Florent Pagny, le candidat malheureux en deuxième saison tenait sa revanche. « J’avais travaillé, ma voix avait mûri. Finaliste du Sankofa Soul Contest à Paris en 2014, j’ai été contacté par la production de l’émission pour retenter ma chance. Et, même si je ne suis pas arrivé en finale, on peut dire que The Voice a changé ma vie. »

Depuis, les projets ne manquent pas. « Tout est allé extrêmement vite !» sourit Guillaume. « Rencontres, opportunités, dates, cachets… tout s’est enchaîné.» Le jeune homme intègre le spectacle Gospel pour 100 Voix, qui se produit un peu partout, en France, en Europe et jusqu’au Magreb, et se voit même proposer le premier rôle d’une comédie musicale… qu’il doit refuser pour dispo ser du temps nécessaire à l’enre-gistrement de son premier album.

Bientôt au Kaloo Bang« Ce sera vraiment un album qui me ressemble, entre pop, soul, gospel et maloya. J’en ai d’ailleurs composé certains titres. Il sortira en octobre… et il se pourrait que je dévoile l’un des titres lors de ma prochaine venue à La Réunion. » Sollicité en effet par le festival Kaloo Bang, le Dionysien originaire du Chaudron s’est empressé d’accepter.

« Je ne pouvais rêver mieux. Revenir à La Réunion pour me produire à Saint-Denis, dans ma ville, sur le Barachois, pour un concert gratuit, accompagné de musiciens réunionnais. Cette date, le 27 septembre, est extrêmement importante pour moi. Ce sera l’occasion de rendre au public réunionnais tout cet amour que j’ai reçu et de pro-poser un vrai show qui ambiance ! » Positif, généreux et chaleureux, à l’image du jeune homme !

Retrouvez @GuillaumeEtheve sur les médias sociaux : Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat.

Tout est allé extrêmement

vite !

Je ne pouvais rêver mieux. Revenir à La Réunion pour me produire

à Saint-Denis, dans ma ville,sur le Barachois, pour un concert gratuit, accompagné

de musiciens réunionnais.

Le jeune chanteur reconnaissable à son éternel nœud papillon a enflammé les réseaux sociaux lors de la dernière saison de l’émission télévisée The Voice. S’il a quitté le show avant la finale, il a cependant gagné le cœur de tous les Réunionnais… et bénéficié d’un sacré coup de projecteur en métropole, où il réside désormais. Mais le jeune homme ne rate jamais une occasion de revenir dans son île. Il a récemment ouvert le concert de Michel Fugain lors des festivités du 14 juillet, et sera à l’affiche du Kaloo Bang en septembre. Rencontre avec un passionné, entre joie de vivre et sincérité.

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7L’ENTRETIEN

financiers dont nous avons bénéficié sont 10 fois supérieurs à ceux d’une région comme le Limousin, dont la population est équivalente à la nôtre. C’est pourquoi nous sommes plutôt bien lotis en matière d’équipe-ments, ce que j’appelle la « façade » de La Réunion.Mais derrière cette façade, derrière ce dynamisme apparent, peut-on vraiment parler de développement ? Bien sûr, les témoins du tan lontan nous rappellent à quel point la vie était dure par le passé. Et face à certains de nos voisins, nous avons conscience d’être protégés. Mais pourtant… On considère qu’un tiers de la population réunionnaise est en « décrochage » : décrochage scolaire, mais aussi décrochage pro-fessionnel, économique, social… A long terme, si l’on n’investit pas des moyens importants pour rattraper ce décrochage, pour lutter contre le fossé qui sépare cette population des autres Réunionnais, ceux qui réussissent à l’école, qui réussissent professionnellement, qui réussissent leur vie tout court, on va au-devant de réels dangers pour notre société.

Q. Comment éviter cette société à deux vitesses ?Il faut lutter contre l’indignité, le fatalisme, le sentiment d’infériorité. Redonner à chacun le sentiment d’avoir sa place dans notre société et de pouvoir y apporter sa contribution. Le Développement Humain, c’est exactement cela. Redonner aux parents leur dimension éducative à travers la mise en place de Lieux d’Accueil. Contribuer à l’insertion professionnelle de ceux qui ont vécu de longues périodes de chômage.

Inciter à la pratique sportive et à la création artistique, source de fierté, de satisfaction, de confiance. Donner aux jeunes le goût de s’ouvrir au monde en bénéficiant de bourses de voyage. Inviter les séniors à rompre l’isolement et à prouver qu’à travers leur participation à de nombreuses activités, ils contribuent au dynamisme de notre ville.Par-dessus tout, notre projet « Géné-ration Ambition » est l’illustration de cet effort constant pour éviter cette société à deux vitesses. L’Etat l’a bien compris en renouvelant sa dota-tion pour cette rentrée 2015-2016. Un enfant qui a dépassé sa peur de l’eau et qui a appris à nager, qui possède les rudiments d’anglais nécessaires pour nouer une conver-sation, qui a touché au théâtre, aux échecs, au yoga… cet enfant n’est plus le même. Il possède les outils indispensables pour croire en ses chances et pour aborder le futur avec confiance et avec la certitude qu’il y a sa place. Pour moi, c’est plus qu’un objectif, c’est une obsession : nous devons réussir ce bond qualitatif.

le développement humain, pourquoi c’est important ?

Lutter contre l’indignité,

le fatalisme, le sentiment d’infériorité.

Q. Pourriez-vous d’abord nous rappeler ce que recouvre l’appel-lation « Développement Humain » ?L’Indice de Développement Humain (IDH) permet de juger du bien-être d’une population selon trois critères principaux : sa richesse, sa longévité et son éducation. Notre IDH est proche de celui des Seychelles par exemple.

Mais quand on regarde le dernier classement de l’UNESCO en matière d’éducation, on observe que La Réunion se classe au 102e rang mondial, les Seychelles au 62e rang, la France au 27e rang ! La cruauté de ces chiffres a le mérite de nous ramener à la réalité…

Q. C’est-à-dire ?Quand nous observons notre île, nous sommes victimes d’une sorte d’illusion d’optique. Ou pour le dire autrement, La Réunion se porte mieux que le Réunionnais. Par souci de cohésion entre les territoires, l’Europe a attribué à La Réunion depuis 40 ans de très importants fonds structurels. Les moyens

Sur une île où le chômage atteint des records, doit-on vraiment se soucier de la question du bien-être de la population ? N’y a-t-il pas plus important, plus urgent ? Et si causes et conséquences n’étaient pas celles que l’on pensait ? Et si le développement humain contribuait à la production de richesses pour notre territoire ?

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engagement respecté !BOURSES DE VOYAGE

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COMPOSITION DU COMITÉ CONSULTATIFLætitia VOLIA : élue à la Jeunesse (présidente)Ericka BAREIGTS : élue à l’Insertion et à la Démocratie participative (vice-présidente, suppléante)Alain COUDERC : élu au SportRené-Louis PESTEL : élu à la Culture et au PatrimoineGérard CHOPINET : élu à la Vie AssociativeJean-Pierre LESSORT : président de l’OMS (Office Municipal des Sports)Serge FABRESSON : président du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse)Jean-Luc RAMASSAMY : président de la FEDEP (Fédération Dionysienne d’Education Populaire)Frédéric SALVAN : président de la Ligue de l’EnseignementNicolas MARTIN : dirigeant de Réunionnais du Monde (suppléant)

INGRID HOARAU, 25 ANS : « ACCOMPLIR UN RÊVE ET OFFRIR MIEUX À MES FILLES »

Être maman de deux petites filles de 3 et 7 ans, avoir les pieds sur terre et des rêves plein la tête, c’est compatible. Ingrid vient d’obtenir son BEP secrétariat après avoir un temps exercé dans la vente de chaussures.

Son diplôme, c’est un acquis, une sécurité. Mais son dada, c’est la mode. Sauf qu’elle a conscience que le domaine est aussi vaste que les tendances sont fluctuantes. Alors quand elle découvre une académie qui dispense une formation d’aide à la création d’entreprise « Industrie Mode, Styliste et Représentation », le tout au Canada où elle rêve d’aller depuis toujours...son cœur fait « boum ».

Elle postule et est acceptée. Problème : le financement. Elle a calculé, hors billet d’avion elle a besoin de 3 000 euros pour assurer le logement et son quotidien durant les 11 semaines que dure la formation à Montréal. Ingrid avait lu dans la presse la mise en place des bourses de voyage. Là aussi la jeune Dionysienne souscrit avec succès. Et le rêve prend forme. « Là-bas je vais toucher à plein d’univers et je compte bien rentrer avec une idée lumineuse, un concept à développer comme il n’en existe pas encore à La Réunion. C’est pour cela que j’y vais. Me structurer, m’ouvrir d’autres portes. »

Une seule ombre au tableau, être loin de ses petites filles pendant 3 mois. « Mais c’est aussi pour elles que je le fais. Je veux me créer de nouvelles opportunités pour leur avenir. » Ingrid est partie le 7 août conquérir le grand Ouest. Pour la petite histoire, c’est une jeune Réunionnaise « exilée » qui dirige cette fameuse académie à Montréal...

La première commission pour l’attributiondes bourses s’est tenue le 2 juillet dernier

Parce qu’ils représentent une part importante de la population dionysienne, parce que se confronter à un nouvel environnement en dehors de notre île est à coup sûr une expérience déterminante et enrichissante, et parce que trop souvent les parents ne peuvent financer ce type de projets, la ville de Saint-Denis propose désormais aux jeunes de 6 à 30 ans des bourses de voyage afin d’initier des projets dans les secteurs culturel, sportif, linguistique ou économique.

Initier des projets de mobilitéLes dossiers de candidature, disponibles à l’Hôtel de Ville, en mairies annexes et sur internet, listent les critères d’éli-gibilité. La bourse est attribuée à titre individuel, pour accompagner la réalisation d’un projet élaboré collective-ment (via un club de sport, une association ou un établis-sement scolaire par exemple). Elle s’adresse en priorité aux jeunes qui n’ont jamais voyagé.

La démarche doit répondre en tout ou partie aux caracté-ristiques suivantes : humanitaire, citoyenne, respectueuse de la parité homme/femme, équitable, collaborative, innovante, environnementale, durable. Le jeune doit évidemment habiter Saint-Denis et les conditions de ressources de son foyer fiscal de référence sont étudiées.

La bourse démarre à 300 e dès lors que le quotient familial n’excède pas 16 000 e par an et peut monter jusqu’à 500 e pour un foyer dont les revenus sont infé-rieurs à 10 000 e par an.

100 bourses en 2015Les demandes de bourses une fois remplies doivent être transmises à l’Hôtel de Ville ou en mairies annexes impé-rativement 4 mois avant la date de départ. Un Comité Consultatif composé d’élus et de membres de la société civile examine les dossiers de candidature et se pro nonce sur leur éligibilité.

Avec l’objectif de 100 bourses attribuées en 2015, la ville entend montrer qu’elle soutient la mobilité de sa jeunesse. Ces bourses doivent participer à leur ouverture sur le monde et favoriser leur autonomie et leur épanouissement !

Plus d’infos sur www.saintdenis.re rubrique Votre Quotidien.

Promises par l’équipe municipale en début de la mandature, les bourses de voyage sont désormais une réalité pour les jeunes Dionysiens. Leur ambition ? Apporter un soutien financier à la concrétisation de projets de mobilité dans de nombreux domaines.

ACTU

Explication du dispositif à l’Office Municipal Des Sports

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SOMMAIRE

P.12/13 // TEMPS D’ACTIVITÉS PÉRISCOLAIRES où en est-on, un an après ?

P.14 // LES BONS PLANS VACANCESfêtent leurs 5 ans !

P.15 // INSTRUCTION CIVIQUE ET GASPILLAGE ALIMENTAIRE

les lignes bougent à La Chaumière

P.16 // LE YOGA ou l’art du bonheur

P.17 // INSERTIONun chantier de longue haleine

P.18 // LIREétudier, se cultiver, se rencontrer

P.19 // « SENIORS EN ACTION »,vieillir en restant actif !

P.20 // TRANSPORT GRATUITun outil d’indépendancepour les jeunes !

P.21 // À VOUS LA PAROLE !

Une politique de la ville pour soutenir le développement humain

En 1990, le PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) révolutionnait la façon de mesurer le bien-être individuel et collectif. Son IDH (Indicateur de Développement Humain) basé sur

la longévité d’une population, son instruction et ses conditions de vie bouleversait les politiques publiques. La Réunion reste sur ces points très en retard par rapport à la métropole. A Saint-Denis, une direction

du Développement Humain a été créée et de nombreuses initiatives ont été mises en place pour corriger ce retard. Petit tour d’horizon.

DOssier

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Mis en place à l’occasion de la réforme des rythmes scolaires il y a tout juste un an, les TAP (Temps d’Activités Périscolaires) représentent tout à la fois un défi organisationnel, un coût pour la collectivité et un enjeu majeur de développement des petits Dionysiens. Explications avec Ibrahim Cadjee, conseiller municipal en charge du Plan Educatif Global.

Q. Comment s’est passée la réforme des rythmes scolaires il y a un an ?

A Saint-Denis, nous défendions la semaine de 5 jours avec école le samedi matin (comme le conseillent les chronobiologistes). Nous avons organisé 9 forums citoyens pour mieux faire connaître tous les aspects de la réforme et recueillir les avis des différentes parties prenantes (conseils d’école, enseignants, parents d’élèves…). Au final, notre projet a recueilli 70 % d’opinion positive. La rentrée s’est donc déroulée avec la mise en place de deux heures d’enseignement le samedi matin.

Nous avons embauché

200 intervenants titulaires du BAFA que nous avons

formés.

Q. Comment cette organisation est-elle jugée un an après ?

Ne nous voilons pas la face : l’absentéisme est très élevé le samedi matin. Nous avons beau rappeler que 2h de classe manquées par semaine, cela représente sur l’année 3 semaines d’école, certains parents estiment qu’il est difficile de réveiller leurs enfants le samedi. Quant aux enseignants, ils considèrent que 2h, c’est peu pour mettre en place une action pédagogique efficace.

Q. Faut-il remettre en cause l’école le samedi matin ?

Non. Je le rappelle, les chronobiologistes insistent sur la nécessité d’une coupure le mercredi pour le bien-être des enfants. De plus, nous ne faisons qu’accompagner ces réflexions, il n’est pas de notre ressort de fixer les horaires des écoles. Le Rectorat a suggéré d’élargir à 3h la classe le samedi matin, et de laisser les enfants se reposer 1 samedi sur 4, mais cette proposition a été retoquée par le Ministère de l’Education. Nous abordons donc la rentrée avec une organisation identique à l’année dernière.

Q. Qu’en est-il des activités périscolaires ?

L’implication de la ville dans les activités proposées aux enfants à l’école (comme le Plan Savoir Nager) n’est pas nouvelle. Lorsque la réforme a été votée, il a fallu multiplier par 4 l’offre périscolaire (de 11h30 à 13h15 et de 15h15 à 16h15) et l’étendre à l’ensemble des établissements. Nous avons embauché 200 intervenants titulaires du BAFA que nous avons formés et de nouvelles activités ont été proposées.

Q. Quel est le bilan de cette première année ?

Les chiffres de fréquentation sont bons mais peuvent encore progresser. Ces activités demeurent facultatives, c’est à nous de mieux faire comprendre aux parents tous les bénéfices que leurs enfants peuvent en retirer, surtout dans les milieux les moins favorisés. Nous considérons depuis le départ que la contrainte de cette réforme est en réalité une opportunité pour le développement de nos enfants.

Les activités périscolaires, mode d’emploi

La Ville met en place deux temps d’activités périscolaires dans la journée, l’un entre midi et deux, l’autre après l’école de 15h15 à 16h15.

Les parents peuvent ainsi faire leurs choix en fonction de leur organisation familiale.

Ces activités gratuites sont proposées le lundi, mardi, jeudi et vendredi et débuteront le 1er septembre.

Pour bénéficier de ces activités, il suffira aux parents de remplir en début d’année un dossier

d’inscription (valable toute l’année). Il est à retirer auprès du secrétariat de leur école.

Yoga, judo, patrimoine, percussions, Hindi ou encore moringue, n’hésitez plus à inscrire vos enfants !

TEMPS D’ACTIVITÉS PÉRISCOLAIRES :

où en est-on, un an après ?

13DOSSIER

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Les Bons Plans Vacances concernent deux types d’accueil : ce que l’on appelle communément les centres aérés et les ateliers qui proposent une activité thématique, quelques heures par semaine.

En 5 ans, le nombre de places en centres aérés a augmenté, passant d’un peu plus de 7 000 en 2010 à près de 8 000 en 2015. Le nombre d’enfants concernés par les ateliers a quant à lui presque doublé : moins de 6 000 en 2010 et quasiment 10 000 en 2015 !

Des moyens considérables ont été mobilisés ces deux dernières années pour proposer des ateliers au cœur des quartiers. Pour cela, la ville s’est appuyée sur les com-pétences et savoir-faire des associations déjà en activité dans ces quartiers. Elle a également proposé des ateliers accessibles à l’ensemble des membres d’une même famille, afin de favoriser les liens intergénérationnels et de mieux faire connaître en quoi ces ateliers consistent. Autre point, la mixité avec des enfants porteurs de handi-cap a été favorisée autant que possible.

Des déchets alimentaires

divisés par deux !

LES BONS PLANS VACANCES,

fêtent leurs 5 ans !INSTRUCTION CIVIQUE ET GASPILLAGE ALIMENTAIRE

les lignes bougent à La Chaumière

Emmenée par leur enseignante, Aurélie Florance, la classe de CM1 de La Chaumière a ainsi entrepris un important travail de sensibilisation auprès des 350 élèves de l’école. Régulièrement au cours de l’année (une semaine par période), les élèves de CM1 ont été amenés à prendre leur repas avant les autres, puis à intervenir lors du déjeuner. Identifiés par un dossard, les petits ambassadeurs adressaient à leurs camarades cartons verts ou cartons rouges, en fonction des restes dans leurs assiettes. Une façon ludique d’aborder avec eux les notions de rations et de gaspillage alimentaire. Parallèlement, les cantinières jouaient le jeu en demandant

« Nous sommes ce que nous mangeons » professait Hippocrate au Ve siècle avant J.-C. C’est pourquoi il est si important de sensibiliser au bien-manger dès le plus jeune âge : goûter à tout et manger selon son appétit… surtout lorsque les denrées surgissent automatiquement et avec abondance sur les plateaux de nos enfants à la cantine.

Mieux formés, les animateurs soumettent désormais leurs projets pédagogiques à la ville pour que l’information soit davantage partagée. Et on peut dire que les acti-vités ne manquent pas ! Pour ces dernières vacances, les thématiques étaient nombreuses (tous les ateliers étaient accessibles pour un tarif compris entre 1 et 10 euros) : body karaté, gymnastique, pelote basque, VTT, tennis, bowling, laser game, vélo couché, natation, rollers, kar-ting, ju-jitsu, randonnée, mais aussi cirque, fauconnerie, danse, zumba, éveil musical, karaoké, peinture sur soie ou sur tissu, street art, mosaïque, origami, composition florale, éducation à l’image, bricolage, cuisine… Pour grandir, s’éveiller, faire des rencontres et s’ouvrir au monde, quel que soit son âge ou son environnement social.

Créés en 2010, les Bons Plans Vacances proposent des activités culturelles, sportives et de loisirs aux enfants résidant à Saint-Denis âgés de 3 à 17 ans. Bien loin de se limiter à occuper les marmay, l’objectif est ambitieux : permettre de nouvelles découvertes, surtout à ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances.

L’école de La Chaumière dans les bas de Saint-François s’investit fortement depuis trois ans dans une démarche d’éducation au développement durable. Labellisé Eco-Ecole, l’établissement a travaillé l’année dernière sur le gaspillage alimentaire. Réduction spectaculaire des déchets et éveil des consciences : retour sur un projet remarquable.

à chaque enfant s’il souhaitait être servi pour une « petite faim » ou « une grosse faim ». Ces interventions régulières ont été complétées par des actions ponctuelles durant l’année afin de mieux connaître les aliments et leurs qualités nutritionnelles.

Les résultats ne se sont pas faits attendre : les déchets alimentaires ont été divisés par deux dès la première semaine de sensibilisation. Ces actions ont permis à La Chaumière d’obtenir le label Eco-Ecole pour la 3e année consécutive (elles ne sont que 3 écoles à avoir obtenu ce label à La Réunion !), ainsi qu’une dotation de la CINOR de 400 €. Le directeur de l’établissement, Denis Ruet, espère que ce type d’initiative sera repris par d’autres écoles du secteur du collège de Montgaillard, afin de créer à cette échelle une génération de jeunes éco-citoyens, conscients de leurs responsabilités civiques, écologiques et économiques.

15DOSSIER

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LE YOGA,

ou l’art du bonheur

Le fait que le premier élu en soit un adepte convaincu n’est peut-être pas étranger à l’engouement pour le yoga dans notre ville. Cette discipline vise par la méditation et les exercices à réaliser l’unification de l’individu, sur le plan corporel, psychique et spirituel. Les bienfaits sont donc physiques, que ce soit au niveau de

la souplesse, de la musculature, de la digestion ou encore de la respi-ration, mais également émotionnels : le yoga augmente notre persévérance, il développe notre vitalité et améliore notre détente et notre sommeil.Magique le yoga ? En tout cas il ren-contre un sacré succès. Tout d’abord dans le cadre des activités périsco-laires, puisque 16 écoles sont con-cernées, et l’année dernière, pas moins de 1 000 petits Dionysiens ont pu s’y initier gratuitement. Rencontrés le 16 juin au Cœur Vert Familial à l’occa-sion d’un grand rassemblement, les enfants témoignent : « Ma posture préférée, c’est celle de l’arbre » déclare Thomas, 7 ans. « Moi, c’est la posture du diamant » affirme Léa.

« Moi, je sais pas expliquer, mais le yoga, ça nous repose et en même temps ça nous donne de l’énergie » explique Tara. « Les enfants sont clairement plus concentrés quand ils pratiquent le yoga quatre fois par semaine » souligne cet enseignant. « En classe, on voit vraiment la différence. »

Une pratique accessible à tousMême constat du côté des gramounes. Mimose pratique le yoga depuis deux ans à Jacques-Cœur dans le cadre du dispositif Seniors en Action. « J’y vais une fois par semaine, c’est vraiment important de pratiquer régulièrement. Au début j’avais un peu peur de ne pas réussir les postures, mais fina-lement la souplesse, ça s’acquiert.

On apprend le lâcher-prise, et ça, ça fait vraiment beaucoup de bien. »Le yoga, c’est également un formi-dable vecteur de confiance en soi. Intéressés par cette discipline, des professionnels du Centre de la Ressource ont fait le déplacement durant cette semaine de sensibilisation en compagnie de plusieurs jeunes, sourds ou malentendants. Face à

eux, Laurence, qui s’apprête à leur faire découvrir le yoga, explique en langage des signes : « Vous devrez garder les yeux ouverts pour comprendre mes consignes, mais vous finirez par intérioriser vos émotions. Le yoga ne s’explique pas, il s’expérimente. Vous partez donc avec les mêmes chances que les entendants ».

Comment lutte-t-on contre l’exclusion ?

En multipliant les dispositifs ! Déjà on utilise les moyens existants, comme les Ateliers Chantier d’Insertion (ACI), les contrats d’Avenir, les clauses d’insertion dans les appels d’offre. Et puis on en crée de nouveaux en signant des conventions avec la Mission Locale, les associations, l’Etat, l’Europe. Par exemple, à Saint-Denis nous avons demandé à être territoire pilote afin de mettre en place la Garantie Jeunes, un dispositif visant à accompagner les jeunes vers l’emploi ou la formation tout en leur offrant une garantie de ressources.

INSERTION

un chantier de longue haleine

« Le but de l’insertion, ce n’est pas l’activité,

c’est le travail ! »

Atelier permanent Le Jardin de Cocagne à La Montagne

L’idée est de pouvoir proposer une activité aux personnes en situation d’exclusion ?

Non, justement, le but de l’insertion, ce n’est pas l’acti-vité, c’est le travail ! Et ce processus d’insertion se joue aussi dans les représentations. Participer à un chantier d’insertion pendant quelques semaines, ça ne suffit pas. Il faut que la personne soit impliquée dans ce chan-tier, qu’elle en retire une reconnaissance personnelle. C’est pourquoi nous privilégions les chantiers d’insertion qui contribue à un projet de développement du territoire. En œuvrant à un chantier visible de tous, la personne en situation d’insertion en retire fierté et confiance. Elle change de regard sur elle-même et sur le chômage de longue durée, vécue comme une fatalité. La confiance en soi, c’est un premier pas vers le retour à l’emploi.

Outre les dispositifs publics, l’économie sociale et solidaire est en plein développement…

Oui, et c’est pour accompagner les porteurs de projets que nous avons mis en place CAPAB, la Maison de l’Economie Sociale et Solidaire. Cette structure permet de rassembler la totalité des informations dont ils ont besoin en un seul lieu. On peut aussi y domicilier son entreprise le temps qu’elle prenne son envol. L’objectif est de faire émerger et d’accompagner les projets d’utilité sociale et créateurs d’emplois. Ce soutien ne relève pas du champ de compétence de la ville, mais on ne peut être un responsable politique et rester les bras croisés face aux défis de l’insertion.

Lors du Conseil Municipal du 27 juin dernier, la programmation des ACI 2015-2016 a été actée : 24 chantiers dont 4 permanents concerneront 321 bénéficiaires

Depuis plusieurs années, Saint-Denis propose de découvrir les bienfaits du yoga à travers divers dispositifs. Dans le cadre de la Journée Internationale du Yoga, la ville a organisé du 15 au 19 juin une semaine dédiée à cette pratique millénaire, avec l’intervention de professeurs reconnus d’Inde, de Maurice et de La Réunion.

L’insertion sociale et professionnelle des plus exclus est une des composantes de la politique du développement humain mise en œuvre dans la ville afin de travailler à l’émancipation et au bien-être de la population. Entretien avec Ericka Bareigts, conseillère municipale en charge de l’Insertion et de la Démocratie Participative.

17DOSSIER

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DOSSIER

LIRE, « SENIORS EN ACTION »

étudier, se cultiver, se rencontrer

« Réseau de lecture publique » : c’est ainsi que l’on nomme l’ensemble des bibliothèques qui couvrent notre territoire. Outre la médiathèque de la Trinité, actuellement en travaux, on compte 7 bibliothèques communales ou intercommunales à Saint-Denis : à La Montagne, le Bas-de-la-Rivière, La Source, Moufia, Chaudron, Bois de Nèfles et La Bretagne. Depuis le mois de juin, un point lecture a également été mis en place rue du Maré chal Leclerc (face à Ravate) pour pouvoir consulter sur place, revues et périodiques.

Médiabus dernière générationDeux médiabus dernière génération ont également été acquis par la ville et sont en cours d’aménagement. Dès le mois de février 2016, ils seront employés à desservir les écarts pour amener au public une toute nouvelle collection, actuellement en cours d’acqui sition, adaptée à leurs attentes. Livres, revues, CD, DVD, jeux de société… seront proposés au prêt des populations les plus éloignées des bibliothèques. Entièrement modulables,

disposant d’une batterie fonctionnant à l’énergie solaire, ces médiabus embarqueront également chacun 7 ordinateurs portables pour des ateliers ou de simples consultations.Avec ces médiabus, et avec les importants travaux de refonte de la médiathèque, le réseau se dote pro-gressivement des moyens nécessaires pour accomplir sa mission de service public. Mais le réseau de lecture publique, c’est aussi de nombreux événements proches de chez vous ! Des actions hors les murs, comme l’opération « Lire en short » qui s’est tenue au Cœur Vert Familial au mois de juillet dernier. Ou encore de nombreuses animations dans les bibliothèques du réseau : des séances d’initiation à l’informatique, des ateliers créatifs à partir de vieux livres, les soirées Marmit Zistoir… N’hésitez pas à suivre leur actualité sur les réseaux sociaux.

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Renseignez-vous !

Bas-de-la-Rivière 41 rue de la République 0262 94 33 99 La Bretagne 5 chemin des routiers 0262 52 69 21

La Montagne 41 Route des Palmiers 0262 23 71 23

Bois de Nèfles 130 Route des Ananas 0262 28 09 89

Moufia Alain Peters 5 rue du Bosquet 0262 93 88 70

La Source Alain Lorraine Allée des Pierres de Lune 0262 90 49 90

vieillir en restant actif !

À La Réunion, les plus de 65 ans représentaient 24 000 personnes en 1982. En 2007 elles étaient 62 000 et on estime qu’elles seront 106 000 en 2020. Cette augmentation rapide a conduit le chef-lieu à redéfinir sa politique à destination des seniors. En initiant une démarche d’obtention du label « Ville Amie des Aînés », Saint-Denis s’engage ainsi à mieux prendre en compte le bien-être des seniors dans un certain nombre de domaines, conformément aux recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : transports et mobilité, habitat et logement, espaces extérieurs et bâtiments, accès aux services de santé, participation au tissu social, respect et inclusion sociale, participation citoyenne, information et communication.

Renseignez-vous !

Inscriptions Direction des Actions Sociales et de la Solidarité0262 40 03 34

Saint-Denis s’engage ainsi à mieux prendre en compte

le bien-être des seniors !

Rester actif et rompre l’isolement

C’est dans ce cadre que la ville a mis en place le dispositif « Seniors en Action » : un grand nombre d’activités à tarifs préférentiels (5 € par an par activité) dans différents quartiers de la ville. Avec 900 inscrits cette année (contre 350 en 2014), ce dispositif connaît un vrai succès. Il répond à une réelle attente de nos aînés, qui souhaitent rester actifs et rompre l’isolement. Au palmarès des activités les plus prisées : l’aquagym, la natation, l’initiation à l’informatique, le tai-chi, la danse en ligne ou encore le golf. Face à une demande de plus en plus forte (et des listes d’attente à rallonge !), la ville envisage de créer encore plus de places en 2016, et notamment de développer des activités dans les écarts afin que tous ceux qui le souhaitent puissent en bénéficier.

Parallèlement aux travaux de la médiathèque François Mitterrand, le réseau de lecture publique est en pleine restructuration. Son ambition ? Rendre les collections accessibles au plus large public possible, quels que soient les quartiers.

Dans le cadre de sa démarche d’obtention du label « Ville Amie des Aînés », Saint-Denis a mis en place depuis 3 ans le dispositif « Seniors en Action ». Retour sur un projet de société qui nous concerne tous.

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21

à vous la parole !

Nadarajan, Sainte-Clotilde

Guillaume, Saint-François

Sylvia, Trinité

Dayane, Vauban

Sitti, La PossessionLaetitia, Saint-Paul

Le coût de la vie est cher mais on est bien informés des aides possibles et de tout ce qui se passe en ville. Question animation, entre le Cœur Vert Familial et le Barachois,

en famille il y a de quoi faire !

En 7 ans de vie à Saint-Denis, il y a clairement du mieux ! Le Cœur Vert, les animations

le samedi soir... La circulation aussi, ce n’est pas encore ça mais ça s’est amélioré. Cela dit il manque en peu de fréquence dans

les transports jusque là-haut chez moi ...

Il faut plus d’activités pour les jeunes, plus de médiathèques pour les inciter à la lecture

et leur ouvrir l’esprit ! L’école et les transports, rien à dire, mais on manque d’infos

sur ce qui se passe, sur les associations existantes qui pourraient intéresser et aider une maman comme moi.

Il faut miser sur le sport et la jeunesse. Les terrains il y en a, mais moi je fais

du foot et je voudrais plus de tournois organisés dans la ville.

Qui sait, quelqu’un pourrait repérer mon talent !

Sitti : J’ai fait mes études

à Saint-Denis et y viens souvent.

C’est bien aménagé, et les transports

c’est super comparé à chez moi !

Laetitia : Le sport, les associations

pour les jeunes, c’est plus facile ici.

Oui, le réseau de transport est bien

mais l’amende a beaucoup augmenté !

(Rires)

810

710

510

1010

Moi je suis né ici, j’adore Saint-Denis à 100 % ! Je travaille trop pour profiter des animations

mais la ville est bien entretenue.

Patrick, Trinité

810

7,510

TR ANSPORT GR ATUIT

un outil d’indépendance pour les jeunes !

Deuxième poste de dépenses après le logement et avant l’alimentation, le transport représente 15 % du budget moyen d’un ménage, soit 5 000 e/an. Dans ce contexte, il était indispensable pour la Ville de Saint-Denis de proposer une mesure adaptée. Et en quelques mois, c’est une véritable mesure de solidarité qui s’est mis en œuvre dans le chef-lieu comme l’explique Jacques Lowinsky, 1er adjoint au Maire.

« Nous avons fait le choix de la bienveillance sociale, une bienveillance qui guide tout notre axe politique. Depuis 2008, nous œuvrons pour la jeunesse via notre Projet Educatif Global. Aujourd’hui cette jeunesse a grandi et elle a des attentes différentes. Il faut s’adapter pour ne laisser personne sur le bord du chemin, c’est le cas de le dire ! »

Depuis 2008, nous œuvrons pour la jeunesse via notre

Projet Educatif Global.

Dans la pratique, les 9 600 personnes concernées par cette gratuité sont invitées à remplir un formulaire d’inscription dans l’une des 18 mairies annexes que compte le territoire (cf. liste des pièces à fournir). Elles se verront alors remettre un bon à aller échanger dans un des points de vente Citalis contre leur carte d’abonnement annuel.

L’objectif affiché est bien sûr de faciliter la vie aux jeunes et à leurs parents. A l’image de la gratuité de la cantine, ce dispositif contribue à l’épanouissement humain, ainsi que le souligne Jacques Lowinsky. « Se déplacer libre-ment, gagner en indépendance, découvrir sa cité sans contraintes financières, c’est primordial et c’est cela que nous souhaitons développer pour la jeunesse dio-nysienne : des outils capables d’alléger les contraintes et qui permettent de se concentrer sur l’essentiel ! Un jeune qui souhaite rencontrer ses amis en ville, aller à son activité sportive, rendre visite à sa famille pourra le faire sans se soucier de sa capacité à se déplacer ».

Parallèlement, la prise en charge des cartes d’abonnement est aussi une mesure incitative pour l’utilisation des transports en commun face à un système du « tout voiture » qui s’épuise de plus en plus. Le 1er adjoint au maire en est convaincu : « si l’on permet aux jeunes de se déplacer gratuitement, cela veut dire qu’on leur permet aussi de découvrir un autre mode de transport moins polluant que la voiture par exemple. Cela deviendra peut-être une habitude pourquoi pas ! »

Le coût de cette mesure pour la première tranche d’âge (15-18 ans) est de 200 000 euros pour la Ville de Saint-Denis. Et ce n’est qu’un début... Les services travaillent déjà sur la gratuité des 10-15 ans et des 6-10 ans.

La Ville de Saint-Denis travaille au quotidien pour proposer aux dionysiens une meilleure qualité de vie. Est-ce suffisant ? Ecoles, activités, infrastructures, transports : vous avez noté Saint-Denis, de 0 à 10 !Dès le 1er septembre, 9 600 jeunes de 15 à 18 ans révolus pourront,

grâce à la Ville de Saint-Denis, se déplacer gratuitement sur tout le territoire dionysien. Un engagement respecté par la municipalité qui vise, avec cette mesure, un double enjeu. Explications.

DOSSIER

Carte Nationale d’Identité ou passeport

Le livret de famille

Justificatif de domicile de Saint-Denis

Autorisation parentale pour les mineurs

Une photo d’identité

PIÈCES À FOURNIR

POUR L’ABONNEMENT

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Immense succès pour l’édition 2015 de la Fête Nationale à Saint-Denis, avec un défilé exceptionnel qui a ravi petits et grands. La fête a ensuite battu son plein avec un magnifique feu d’artifice sur le thème « Amour et Fraternité », avant le concert mémorable de Michel Fugain. Le tout face à l’océan : grandiose.

La commémoration de l’indépendance de Madagascar est toujours l’occasion de vivre pleinement la culture de la Grande-Île. L’édition 2015 de la Fety Gasy au Barachois

le 26 juin fut riche de défilés, parades et danses traditionnelles, sans oublier les expositions et les découvertes de l’art culinaire. Alors « Veloum » ... et à l’année prochaine !

14juillet

La Flamme des Jeux des Iles a parcouru le chef-lieu le 24 juillet. 50 sportifs dionysiens se sont relayés de Mamode Camp à la mairie annexe de Saint-François, puis de la piscine du Chaudron au Gymnase du Moufia avant un splendide final au Cœur Vert Familial : 2 500 enfants ont formé une haie d’honneur jusqu’au sommet de la colline.

Le nonuple champion de France de Judo en Handisport était à Saint-Denis à l’invitation du Dojo Huang le 23 juin dernier. De nombreuses rencontres ont ainsi pu avoir lieu autour du judo. A l’école Les Badamiers par exemple, il a pu rencontrer des enfants dionysiens. Ces derniers ont eu droit à un entraînement sur mesure !

Miss Réunion 2015, Mlle Azuima Issa, a été reçue avec les honneurs par M. Gilbert Annette, le maire de Saint-Denis. Après lui avoir présenté ses félicitations, le maire a fait la nouvelle reine de beauté citoyenne d’honneur de la Ville : « vous êtes le symbole, chère Azuima, d’une génération ambitieuse. Faites briller partout La Réunion ! »

Le Stade de l’Est a eu un coup de chaud le 4 juillet, 5ème édition du Run Ball oblige ! Prenez des basketteurs de renom comme Ian Mahinmi, qui évolue en NBA chez

les Indiana Pacers, et Florent Piétrus, actuel ailier de Nancy et champion d’Europe 2013 avec l’équipe de France. Ajoutez des handballeurs ayant déjà tout

gagné comme Daniel Narcisse, Thierry Omeyer, Jeffrey M’Tima et Benoit Kounkoud. Mixez le tout avec nos

champions péi et les étincelles fusent ! Pour le plaisir de tous les spectateurs dionysiens et d’ailleurs.

Le SBA, vous connaissez ? Comprenez le « Small Business Act ». La Ville de Saint-Denis s’engage en effet auprès des très petites et moyennes entreprises afin qu’elles puissent répondre aux appels d’offres de la collectivité dans les meilleures conditions. Un autre moyen de soutenir le tissu économique local toute l’année. Et il s’agit de la deuxième édition à Saint-Denis.

Comme chaque année, la Bretagne et Domenjod ont brillé les 17, 18 et 19 juillet, à l’occasion de la fête de ces deux quartiers dionysiens. En plus des animations multiples pour toutes les familles, la course de la Boucle de la Roche-Ecrite a fait le plein d’athlètes, dont Jean-Pierre Grondin, le champion du jour. Félicitations à toutes et à tous.

La ville de Saint-Denis a célébré l’Eïd avec deux temps forts. Le dimanche 26 juillet avec le Village Culturel au Barachois, qui présentait des expositions, des shows artistiques et des découvertes. Le mardi suivant, le public a pu assister à la conférence d’Edwy Plenel, éminent journaliste d’investigation (co-fondateur et président de Mediapart) à l’ancien Hôtel de Ville sur le thème de « Nos causes communes : la république, la laïcité et l’égalité ». Eïd Moubarak à toute la communauté musulmane dionysienne !

Nos enfants ont du talent ! Le 13 juin dernier la salle polyvalente de l’Hôtel de Ville a accueilli la grande finale d’échecs. 172 jeunes dionysiens de 43 écoles se sont affrontés dans les règles de l’art. Les organisateurs, la Direction du Projet Educatif Global ainsi que la Ligue d’Échecs de La Réunion, ont pu vérifier sur pièce le très bon niveau de nos jeunes joueurs. Le Cavalier prend la Tour, échec et mat : bravo !

Jeux des Îles

Fety Gasy

SBA

Cyril Jonard AZUIMA, notre jolie

miss !

Fête de la

Bretagne

Finale d’échecs,

une reussite !

L’EÏD

RUN BALL 2015 au rebond !

RETOUR EN IMAGES 23

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les récurrents Chaque mois la Ville de Saint-Denis vous propose des événements récurrents, différents et gratuits !

la culture De la musique, de l’art, des traditions...

MARCHÉ DE NUIT // Tous les premiers samedi du mois //Barachois Votre traditionnel rendez-vous au Barachois ! Tous les premiers samedi du mois, venez à la rencontre des producteurs locaux et goûtez les produits bio dans une ambiance chaleureuse. Prochains thèmes, prenez date ! 5 septembre : Spécial santé et bien-être 3 octobre : Arts, traditions et patrimoine 7 novembre : Fleurs, couleurs et senteurs (Dipavali) 5 décembre : Marché solidaire

JAZZ O BARACHOIS // Les deuxièmes samedi du mois // dès 19h00 // Barachois Sous les étoiles du Barachois, les notes jazzy vous emporteront à coup sûr ! Jazz O Barachois c’est le rendez-vous des mélomanes ! Dates : 12 septembre, 10 octobre et 14 novembre

KABARACHOIS // Les quatrièmes samedi du mois //

dès 19h // Barachois La culture péi se met en scène. Entre maloya, fonnkèr,

séga, contes et humour, venez profitez d’un moment inoubliable en famille.

Dates : 26 septembre, 24 octobre et 28 novembre

MARMIT ZISTOIR // Les derniers vendredi du mois // Krike krake ! Les conteurs de Marmit Zistoir vous concoctent

un ti moment d’évasion avec des histoires d’ici et d’ailleurs. Venez les écouter et entrer dans leur imaginaire.

Dates : 25 septembre, 30 octobre et 27 novembre

AÉROBIC // Les deuxièmes et derniers vendredi

de chaque mois // 18h // Champ Fleuri Un cours d’aérobic en plein air et ouvert à tous.

Chaussez vos baskets et rejoignez-nous à 18h !

NUIT DU ROLLER ET DE LA TROTTINETTE

// Une fois par mois // Vélodrome de Champ Fleuri

Une fois par mois au vélodrome de Champ Fleuri, l’OMS organise une grande soirée sportive à thème autour du roller, de la trottinette et du vélo.

Pour plus de renseignements, contactez l’OMS (Office Municipal des Sports) au 0262 41 62 60.

DU 19 AU 20 SEPTEMBRE LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE (JEP)

// Dans toute la ville Le week-end du 19 et 20 septembre sera placé sous le signe

du patrimoine et de sa préservation. Riche de ses bâtiments historiques et de son label Ville d’Art et d’Histoire décroché en 2011, la Ville proposera des découvertes, des visites, des conférences... Une occasion unique (et gratuite) de découvrir des lieux parfois rarement accessibles au public.

Détail de la programmation à venir sur le site www.saintdenis.re

DU 19 AU 25 SEPTEMBRE SEMAINE CRÉOLE

// Du 19 au 25 septembre // Un temps pour revendiquer, célébrer et se souvenir... La semaine créole est un temps fort pour tous les réunionnais.

Un temps où l’identité créole sous toutes ses formes est mise à l’honneur. Venez célébrer la culture péi et découvrez animations, kabar fonnkèr ou encore sobatkoz.

DU 25 AU 27 SEPTEMBRE KALOO BANG ! // Parc des Expositions de Saint-Denis Le festival est de retour pour sa 6è édition et l’équipe nous a préparé une programmation musicale de haute voltige ! Du reggae avec Pix’l et Burning Spear, de la samba Jazz avec Agathe Iracema, du rap avec Blacko, de la world music avec Teta et de la pop avec Fréro Delavega et bien d’autres artistes !

Programmation complète sur le site www.kaloobang.re

7 NOVEMBRE DIPAVALI // Square Labourdonnais

Venez célébrer la Fête de la Lumière avec les danses et les musiques traditionnelles indienne. Un moment de partage lumineux !

DU 16 AU 22 NOVEMBRE SEMAINE DE L’HISTOIRE // L’Ancien Hôtel de Ville

La Ville de Saint-Denis vous propose une plongée dans l’histoire avec une série de conférences et de débats.

Détail de la programmation à venir sur le site www.saintdenis.re

20 DÉCEMBRE 20 DÉSAMB

// Barachois Evénement phare de la Ville, la journée du 20 désamb

proposera à tous les réunionnais un hommage aux ancêtres, le Grand défilé et la nuit de la liberté au Barachois.

Détail de la programmation à venir sur le site www.saintdenis.re

26 SEPTEMBRE 5È TRAIL URBAIN

// Départ 13h // Barachois Des centaines de coureurs traverseront le centre historique du chef-lieu et s’affronteront autour de 4 courses presque folles : 3 km, 10 km, 24 km et course fun !

27 SEPTEMBRE 69È TOUR CYCLISTE ANTENNE RÉUNION

// Barachois Pendant plus d’une semaine, les coureurs sillonneront l’île pour

cette nouvelle édition du tour cycliste. A suivre : le départ de la 1re étape au Barachois le dimanche 27 septembre.

4 OCTOBRE 61È RELAIS DE SAINT-DENIS

// Dans les rues de Saint-Denis Les coureurs s’élanceront en relais dans les rues de Saint-Denis. Ouvert à tous !

10 OCTOBRE GALA INTERNATIONAL DE BOXE

// Petit stade de l’Est Venez encourager les meilleurs boxeurs réunionnais

et kréopolitains !

le sportSaint-Denis accueille les plus grands évènements !

DU 22 AU 25 OCTOBRE GRAND RAID C’est reparti pour le traditionnel Grand Raid. Une 24è édition avec une arrivée des premiers champions prévue vers 19h au stade de la Redoute, dans une ambiance toujours festive pour saluer les héros...

6 NOVEMBRE MAXI FIGHT 5

// Petit stade de l’Est L’Association Culturelle Sport et Evénement organise un gala

international de boxe thaïlandaise et de Pancrace. A (re)découvrir...

3 DÉCEMBRE JOURNÉE INTERNATIONALE DU HANDICAP // de 8h00 à 18h00 // Complexe de Champ Fleuri Une journée multisports avec plus de 2 000 participants et 350 encadrants !

12 DÉCEMBRE SUPER CROSS

// Stade de la Redoute Un grand spectacle de bolides à moto vous attend !

Au programme : les 10 meilleurs pilotes du Championnat de France 2014, des cascadeurs et le vice-champion du monde de freestyle, rien que ça !

AGENDA 25SEPtembreseptembre

NOVembrenovembre

OCTobreoctobre

DÉCembredécembre

Page 14: Ici Saint-Denis | N°21

26

« Après un Bac Informatique de Gestion, je me suis naturellement orienté vers le BTS du même nom. Mais honnêtement, ça ne me plaisait pas » avoue Fabrice. Le jeune homme réalise qu’il est fait pour l’artistique, pas pour la technique. Il intègre l’ILOI basé au Port (Institut de l’Image de l’Océan Indien) et découvre la 3D. C’est le coup de foudre. « Cette formation généraliste m’a beaucoup appris. Mais j’avais envie d’aller plus loin. Supinfocom à Valenciennes était à l’époque considérée comme la meilleure école de formation à la 3D au monde. J’ai passé le concours et j’ai été pris. »Le jeune homme intègre donc pour 3 ans la prestigieuse école située dans le Nord de la France. La dernière année est consacrée à la réalisation d’un film d’animation collectif. Les plus grands professionnels du secteur se succèdent pour transmettre leur savoir-faire… et recruter les futurs réalisateurs numériques français, très prisés par les studios américains et japonais.

La French Touch, un mélange de talent et de sensibilité

Fabrice intègre en 2010 Buf Compagny, une société française spécialisée dans les effets spéciaux. Il travaille à l’époque sur des blockbusters comme « Thor » de Kenneth Branagh ou encore « The Grandmaster » de Kar Wai Wong. Puis il rejoint Illumination Mac Guff (Universal) et travaille sur la 3D des films d’animation « Le Lorax » ou « Moi, moche et méchant 2 ». Une expérience passionnante, même si chaque équipe a une mission bien spécifique et ne dispose pas d’une réelle vision d’ensemble du film. En 2014, il choisit de revenir à La Réunion pour monter son propre studio de production audiovisuelle et d’animation 3D. « A Paris, j’avais commencé à toucher à la vidéo. J’avais le souhait de me lancer là-dedans tout en me rapprochant de ma famille. » Le jeune homme propose aujourd’hui ses services aux agences de pub et aux particuliers (mariages) mais n’exclut pas de repartir pour travailler sur de futurs projets. « Dans ce métier, pour rester au top, il ne faut pas rester éloigné des studios trop longtemps ». Bonne route Fabrice !

10 questions à… Fabrice Lau Tim Ling

Q : Quelle est ta plus grande qualité ? La gentillesse si j’en crois ce que disent mes amis !

Q : Et ton principal défaut ?La timidité

Q : Ce que tu détestes par-dessus tout ?L’hypocrisie

Q : Ton héros préféré ?Iron Man, pour son charisme, entre puissance et humour

Q : Ton livre préféré ?Malheureusement, je ne lis pas !

Q : Ton film préféré ?Impossible d’en choisir un seul… Toutes les réalisations du studio d’animation japonais Ghibli !

Q : Le don que tu rêverais d’avoir ?Avoir la maîtrise de chaque chose…

Q : Le pays où tu désirerais vivre ? Pendant longtemps ça a été le Japon. Puis j’y ai fait un stage et j’ai réalisé que j’adorais ce pays mais que je ne pourrais pas y vivre…

Q : Ton plat préféré ?Le boulgogi, du porc braisé pimenté, un plat coréen que j’ai découvert à Paris

Q : Qu’emmènerais-tu sur une île déserte ?Ma caméra. Non, mon téléphone. Non, mon ordinateur. En fait, je ne peux vivre sans les trois !

EN LÈR

ARBRES REMARQUABLES,

des témoins à préserver FABRICE LAU TIM LING

des images au service de nos émotions

Voitures et passants ne font pas très attention à lui. Mais un superbe flamboyant (delonix regia) déploie ses branches au-dessus de la terrasse du restaurant Roland Garros depuis plus de 60 ans. Juste en face, sur la promenade du Barachois, les arbres de l’intendance (ficus microcarpa) protègent les jeux des enfants et invitent à la flânerie grâce à leur ombrage. Non loin de là, dans la cour de la DEAL, de majestueux baobabs (adansonia digitata) impressionnent par leur taille, mais à 170 ans, ils sont encore très jeunes ! Et si vous remontez jusqu’à la place Leconte de Lisle, un cliché insolite s’offre à votre regard : un arbre de l’intendance et un flamboyant ont mélangé leurs branchages et sont enlacés depuis plus de 50 ans.

Les arbres, dans les villes comme ailleurs, apportent aux populations mille bienfaits : leur rôle est essentiel dans le cycle de l’eau, dans la purification de l’air, ou dans le maintien de la biodiversité puisqu’ils nourrissent et abritent de nombreux oiseaux. Mais ce n’est pas tout. Les arbres structurent nos espaces, créent des repères dans la ville, favorisent les lieux de vie et nous protègent du soleil. Enfin, ils sont des témoins de l’Histoire et nous montrent le temps qui passe grâce au marquage des saisons. Alors, aujourd’hui plus que jamais, protégeons nos arbres ! Pollution, bétonisation, élagage sauvage ou dégradations, soyons vigilants et pensons aux générations futures.

Niché dans le sous-sol de la maison familiale à Bellepierre, le studio de pro duction audio-visuelle et d’animation 3D de Fabrice Lau Tim Ling abrite quelques beaux projets, de nombreux souvenirs, et un jeune homme aussi talentueux que modeste. Rencontre.

Les arbres, au même titre que les bâtiments, sont des éléments importants de notre patrimoine. Soumis parfois à rude épreuve, nous devrions pourtant en prendre soin. Petite présentation de certains arbres remarquables de Saint-Denis.

PATRIMOINE

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29ÉVÈNEMENT

inauguration réussie !CŒUR VERT FAMILIAL :

été proposées autour de la statue de Gandhi, tandis que le théâtre en plein air avec ses gradins en demi-cercle accueillait contes, danses et fonnkèr… sans être troublés par les marmay qui s’arrosaient dans les jeux d’eau non loin de là !Si la pluie s’est invitée en milieu d’après-midi, elle s’est ensuite effa-cée pour laisser la fête continuer. « Je viens parfois pour profiter des aires de jeux avec mes enfants» précise Carole, venue du Moufia, « mais en réalité je n’avais jamais fait le tour complet du site, c’est vraiment top !

On a découvert la tyrolienne qui se trouve près du front de mer, et les nouveaux restoparks, c’est vraiment une bonne idée !». Résigné, Jean-Claude nuance : « C’est sûr, c’est bien pour la ville... Mais moi qui viens y faire mon footing depuis longtemps, je préférais quand ça avait moins de succès…». Mais c’est Mimose, 72 printemps, qui conclut cette journée avec sagesse : « Mi aim le Cœur Vert ! Jeunes ou moins jeunes, sportifs ou pas, néna la place pour tout’ domoun !»

Ils étaient des milliers à avoir fait le déplacement. Après l’inauguration officielle en présence des élus, le public a pu profiter des nombreuses animations proposées. Côté « Espace Loisirs» (Trinité) : activités ludiques pour les marmay (gros succès pour les karts électriques !), animations musicales, conférences-débats, ate-liers créatifs, expositions d’ouvrages artisanaux, chants, danses, et zumba

géante ! Non loin de là, le Karouselaz (carrousel lontan) construit à la Fabrik par des jeunes en insertion faisait le bonheur des plus jeunes.« L’ Espace Sports » (à proximité du skatepark) a lui aussi fait le plein. Des ateliers-découverte étaient pro-posés aux jeunes (dessin, peinture, slam, mode…), des démonstrations impressionnantes de roller, trotti-nette, skateboard et autre BMX, ainsi

que des initiations pour les non-initiés (tir à l’arc, skate, yoga, zumba, streching, body-karaté, tyrolienne, marche nordique, poney, beach-volley ou beach-tennis…).Du côté de « l’Espace Culture » (à côté de la Médiathèque), tout était fait pour valoriser les nouveaux équipements. Ouvrages de lecture et chaises longues étaient mis à disposition du public, des danses indiennes ont

Le poumon vert de Saint-Denis a été inauguré le 3 mai dernier. A cette occasion, de multiples animations se sont déroulées toute la journée. Les Dionysiens étaient nombreux à répondre présent afin d’investir dans la bonne humeur cet espace de 35 hectares dédié aux sports, aux loisirs et à la Culture.

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31

responsable des Activités Physiques et Sportives à la Direction des Sports

STÉPHANE MOUËZY,

UNE JOURNÉE AVEC

8h : les premières écoles m’appellent ! Avec l’aide de 4 administratifs, notre service gère le planning de 26 ETAPS (Educateurs Territoriaux des Activités Physiques et Sportives) et 40 vacataires. Ces derniers interviennent auprès des scolaires lors des activités périscolaires ou dans le cadre du plan Savoir Nager. Mais aussi à l’Office Municipal des Sports le mercredi, lors des Bons Plans Vacances, auprès du public féminin via Elle est Sports… Donc si un intervenant est en retard ou absent, c’est toute une organisation à repenser dans l’urgence !

11h30 : après avoir fait le point avec mon équipe, j’ai rendez-vous sur le terrain. Je dois réaliser la recon-naissance du parcours de la flamme des Jeux des Iles à travers la ville pour estimer le nombre de relayeurs nécessaires. Cet événement d’envergure a été mon gros chantier durant ces derniers mois. Saint-Denis accueillant de nombreuses compétitions, il a fallu préparer l’aménagement des sites, commander le matériel et les travaux nécessaires, et veiller au respect des délais ! Notre service apporte ainsi son soutien sur des événements ponctuels, comme la Journée Handikapable, le Relais Pédestre de Saint-Denis, ou les rencontres des Kréopolitains.

7h00 : j’arrive de bonne heure parce que dans la journée, mon téléphone n’arrête pas de sonner ! A cette heure-ci, je dispose du calme nécessaire pour travailler en mode « projet ». Comment concrètement, sur le terrain, pouvons-nous dynamiser encore davantage la pratique sportive à Saint-Denis ? Par quels mécanismes pouvons-nous inciter le plus grand nombre à découvrir et pratiquer l’une des nombreuses disciplines proposées ? L’ambition de la ville, c’est de ne laisser aucun public déconnecté de la pratique sportive.

Dans son bureau, des cartons jusqu’au plafond, stockés là de façon provisoire, et de nombreux posters de volleyeurs en pleine action (il est également le Président du Saint-Denis Olympique Volley Ball). Cet ancien éducateur travaille depuis 2006 à la mise en place de la politique sportive de la ville.

16h : je passe voir un des clubs sportifs de la ville. J’essaye de ne pas manquer les rencontres impor-tantes, mais les échanges informels aussi sont utiles. L’objectif, c’est de faire remonter les caractéristiques de la vie associative aux élus : les initiatives, les oppor-tunités, mais aussi d’éventuels problèmes financiers ou d’organisation… Notre ville est extrêmement dyna-mique sur le plan sportif, mais il faut rester à l’écoute. Le sport, c’est un formidable booster de confiance. Le sport permet de lutter contre l’échec scolaire, contre la maladie, contre l’exclusion… Alors, à mon niveau, je fais tout pour que tout le monde en fasse !

Page 17: Ici Saint-Denis | N°21

LA VIE DES QUARTIERS 33

BAS DE LA RIVIÈRE NOUVEAUX AMÉNAGEMENTS

AU PIED DE L’ESCALIER TI KAT SOU

Avec la réhabilitation du petit jardin et la création d’un boulodrome, un nouveau lieu de détente

accueille désormais les habitants du Bas de la Rivière.

Réalisés par une équipe de 15 personnes

en insertion (dont 8 jeunes de moins de 26 ans), les travaux ont porté

sur la rénovation des murs anciens existants,

le nettoyage du site, la création du boulodrome,

les plantations, la pose de scories

et la peinture à la chaux. Un superbe résultat !

CHAUDRON PARENTS, LE LAPE VOUS ACCUEILLE

Le LAPE (Lieu d’Accueil Parents Enfants) a ouvert ses portes en mars dernier juste à côté du groupe scolaire Michel Debré et rencontre un vrai succès. Le principe ? Des professionnels de la petite enfance accueillent les parents et leurs enfants âgés de 0 à 4 ans et leur offrent un moment d’échange, d’écoute, de convivialité, de jeu, pour les soutenir dans leur fonction parentale et favoriser la création de liens entre parents et enfants.

L’accueil est anonyme et sans rendez-vous. Pour Josy, venue de Bellepierre avec son fils de 2 ans, c’est vraiment positif. « Chez nous, mon fils est tout le temps accroché à moi, il est turbulent, parfois difficile. Ici, il découvre plein d’autres jeux et des petits camarades. Je le trouve plus autonome, plus calme. Il faudrait un LAPE dans chaque quartier ! » Terie, habitante du Chaudron, confirme : « On est venu avec ma fille de 3 ans pour sortir un peu de l’appartement. Les équipements et les jeux sont super. Je crois que les gens n’osent pas venir, ils ont peur que leurs enfants ne se tiennent pas bien. Mais ils ne devraient pas ! Ici on nous écoute, on nous aide, personne ne juge personne. »

Lieu d’Accueil Parents Enfants : 0262 72 80 37 ou 0692 09 95 70 LA BRETAGNE

INFORMER, C’EST CAPITAL !

Saviez-vous qu’au cœur de La Bretagne, juste à côté de la Mairie annexe, une petite équipe de passionnés

avait monté une radio associative, Capital FM ?

Cette radio généraliste propose depuis fin 2011, 24 heures sur 24, plages musicales, bulletins

d’informations et émissions thématiques, notamment autour des questions environnementales.

Son ambition ? Relayer toute l’actualité du Nord de La Réunion (de Saint-Denis à Suzanne).

Diffusée sur la fréquence 90.2 FM, elle est également accessible en ligne sur www.capitalfm.re.

Pour lui faire part d’un événement, contactez Yannis au 0692 71 71 01.

PRIMAT : RENAISSANCE D’UN GALLODROME ORIGINAL

Un gallodrome d’un nouveau genre est sur le point d’être livré à Primat. Cette structure entièrement

modulable d’une capacité de 450 places proposera des événements entièrement dédiés

au patrimoine réunionnais : batay coq mais aussi spectacles de séga, de maloya, de moringue,

expositions d’artisanat local.

La restauration sur place sera elle aussi entièrement tournée vers la gastronomie réunionnaise. Un espace ouvert à tous, aux Réunionnais

ainsi qu’aux touristes de passage dans le chef-lieu !

LA MONTAGNE : UN QUARTIER PILOTE POUR LA FIBRE OPTIQUE

Après 18 mois de travaux préparatoires pilotés par Orange et les services techniques de la Ville,

le premier nœud de raccordement au réseau de fibre optique dionysien déployé par l’opérateur

a été inauguré le 29 juin dernier. Dès le mois d’octobre, 3 000 logements seront ainsi raccordés à La Montagne. Pour les autres quartiers,

il faudra attendre 2016, avec un objectif de 10 000 raccordements sur cette seule année.

La fibre optique est une technologie qui vient remplacer avantageusement le cuivre, puisqu’elle

permet de multiplier par 10 les capacités d’échanges des données en transportant les informations

à la vitesse de la lumière et qu’elle n’est nullement soumise aux aléas climatiques. Pour les habitants

de La Montagne, cette technologie révolutionnaire devrait concourir au désenclavement du secteur,

en favorisant notamment le télétravail.

SAINT-FRANÇOIS LA SUPÉRETTE VIVAL DÉVELOPPE SES SERVICES

Inaugurée en janvier dernier, la supérette de Saint-François rend bien des services. Ce commerce de proximité s’est doté depuis peu d’un comptoir PMU, et propose également aux personnes les plus fragiles (personnes non véhiculées, âgées ou handicapées) la livraison de leurs courses à domicile. Si vous ne pouvez vous déplacer au magasin, Eric Rivière, le gérant du Vival qui est lui-même originaire de Saint-François, propose même de venir vous chercher !

Ne restez pas isolé : contactez le 0262 73 18 24.

que s’est-il passé dans votre quartier ?

Page 18: Ici Saint-Denis | N°21

LA VIE DES QUARTIERS 35

SAINTE-CLOTILDE : LES ALAMANDAS CHANGENT DE VISAGE

LA SOURCE : DÉMÉNAGEMENT DU MARCHÉ FORAIN

Autrefois à proximité de l’école Gabriel Macé, le Ti Bazar La Source occasionnait quelques nuisances

sonores pour les élèves et les enseignants, ainsi que pour les habitants de la rue Leblond.

Après concertation, les services de la ville ont trouvé une solution pour préserver la tranquillité des riverains et l’activité économique des bazardiers.

Le Ti Bazar La Source et sa quinzaine de commerçants accueillent désormais le public

tous les jeudis matins sur le boulevard Jean Jaurès, à proximité de la clinique vétérinaire.

Le nouveau site a fait l’objet d’un certain nombre d’aménagements : traçage des emplacements,

équipement en eau, sanitaires et éclairages, pour un coût total de 27 000 euros.

BRÛLÉ DE NOUVEAUX LOGEMENTS

SOCIAUXDans le cadre de son Plan Communal de Lutte contre

l’Habitat Indigne, la ville poursuit son engagement : dans le quartier des Fushias au Brûlé (Rue Jacob) se construit actuellement

un ensemble de 24 logements locatifs très sociaux.

Totalement inséré dans son environnement, le site permettra aux familles de disposer

d’un logement neuf avec jardin. Un cadre de vie amélioré pour un épanouissement au sein de son

quartier, telle est la volonté de la commune.

La phase de construction a débuté, livraison prévue courant 2016.

CENTRE-VILLE OUVERTURE D’UN POINT LECTUREDepuis le 16 juin, une vingtaine de journaux et revues généralistes sont mis à disposition du public pour consultation sur place au bureau municipal de proximité de la rue Maréchal Leclerc.

Rémi DOYE, jeune agent de 28 ans atteint d’autisme de haut niveau, est en charge de ce nouveau service proposé par la médiathèque. En contrat avec la mairie depuis plus de 4 ans, Rémi assurera la gestion du point lecture 22 heures par semaine en totale autonomie, relayé le reste du temps par les autres agents du bureau. Quand insertion rime avec information et convivialité !

que s’est-il passé dans votre quartier ?

Pour ce lotissement construit dans les années 1970 qui n’avait jamais fait l’objet d’une réhabilitation, la ville a tout d’abord investi plus de 2 millions d’euros pour la rénovation de 30 logements : démolition des extensions, étanchéité des toitures, peinture ou encore mise aux normes électriques.

Parallèlement, un ACI (Atelier Chantier d’Insertion) a été mis en place. Le Local Collectif Résidentiel Fruits à Pain a été réhabilité pour pouvoir accueillir une association de quartier, et l’aire de jeux a été entièrement réaménagée. Une équipe composée de 10 hommes et 5 femmes a participé à ce chantier : ils ont permis d’améliorer considérablement le cadre de vie des habitants tout en bénéficiant d’une formation et d’un suivi professionnel.

BELLEPIERRE LE SPORT, VECTEUR D’ANIMATION, ENTRAIDE ET RÉINSERTIONLe 9 août l’association de kick boxing de Bellepierre dirigée par José Boutmez, infatigable et incontournable éducateur sportif du quartier, a participé à une action en faveur d’enfants malades nécessitants une opération en métropole.

Une démonstration bénévole pour rappeler que le sport ne s’éloigne jamais d’une dimension d’action sociale. Dans le « Club Sandra Bellepierre Boxing Thaï » de José, on croise des jeunes qui ont parfois eu affaire à la justice, et se reconstruisent. Loin de tout jugement justement, mais écoutés, suivis, entraînés physiquement, cadrés. Un pas vers la réinsertion...

Contact : 0692 88 14 60 ou sur Facebook : Jose Thaibellepierre

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LA VIE DES QUARTIERS 36

LA MONTAGNE 15È VERS UNE GRANDE RETENUE D’EAU POUR LES AGRICULTEURSL’eau, ce bien si précieux... l’Association pour le Développement Agricole de St-Bernard a été créée en 1975. Autant d‘années de combat pour garantir à la dizaine d’exploitants membres un approvisionnement en eau suffisant lors de la saison sèche. Un éboulis avait endommagé le captage l’été dernier. Grâce à une subvention l’ouvrage a pu être réparé, et en en phase de consolidation. Mais c’est pour la création d’une grande retenue d’eau de 6 000 m³ que les agriculteurs de la Montagne se battent aujourd’hui.

« On veut développer la zone, mais il nous faut de l’eau pour cela », plaide Anselme Proserpine, président de l’association depuis près de 18 ans.

BOIS DE NÈFLES JEAN-LUC ROBERT, LA PASSION DU KICK BOXING

CAMÉLIAS UNE NOUVELLE ASSOCIATION

POUR LA JEUNESSEFreddy Aimé, 26 ans, animateur au sein de « St-Denis Enfance », habite le quartier

de la Trinité de longue date. Soutenu par l’élue Brigitte Adame, il vient de créer l’association « Jeunesse Trinité ». Au programme, activités

sportives avec le rendez-vous du mercredi sur le terrain de foot, mais pas seulement :

parcours à vélo avec le concours de la police municipale, visite du Parc Aventures de l’ONF,

tour de l’île en bus... Ça bouge à la Trinité !

Contact : 0693 33 29 86

Les athlètes dionysiens reçus à l’hôtel de ville

Avec 7 disciplines sur 14 organisées à Saint-Denis, la Ville confirme sa place de Capitale Sportive ! Le 20 juillet dernier, à quelques jours du lancement des Jeux des Iles, le Maire, Gilbert Annette, ainsi que les élus ont tenu à recevoir tous les sportifs dionysiens sélectionnés pour leur témoigner leur soutien.A l’occasion de cette rencontre et parallèlement aux encouragements chaleu-reux, les conventions indispensables à la tenue des Jeux ont été signées avec le comité organisateur, le COJI.

Des infrastructures rénovées

Révision de l’éclairage, ravalement, installation de gradins supplémentaires : du gymnase de Champ Fleuri à celui des Deux-Canons en passant par le Dojo Régional, les courts de tennis ou le Complexe Jean Ivoula, pas moins de 6 sites de compétitions ont pris un coup de jeune pour l’occasion.

A la piscine du Chaudron, on a même installé le chauffage des bassins. Le coût total des travaux, s’élève à 1 930 000 euros.

Le passage de la flamme dûment fêté

C’est un symbole fort que l’on ne peut ignorer : Arrivée tôt le 24 juillet à Mamode Camp dans le quartier du Brûlé, la flamme des Jeux a ensuite été relayée à travers la Ville et les sites sportifs. De nombreuses animations culturelles et sportives (danses, musique, acro-baties...) sont venues ponctuer cette journée particulière. Le point d’orgue fut certainement l’après-midi qui s’est déroulé au Cœur Vert Familial et où 2 500 dionysiens ont formé une chaîne humaine intergénérationnelle. La flamme est passée de main en main avant de repartir vers le vélodrome de Champ Fleuri puis l’Ancien Hôtel de Ville. Le passage qui a suscité un réel engouement et qui restera un moment de partage marquant autour des valeurs du sport !

SPÉCIAL

jeux des îles de l’Ocean IndienCela faisait 17 ans que La Réunion n’avait pas accueilli les Jeux des Iles de l’Océan Indien. La ville de Saint-Denis a tout mis en œuvre pour recevoir dans les meilleures conditions public et athlètes de cet événement sportif majeur.

que s’est-il passé dans votre quartier ?

22 ans qu’il a créé l’association « Kick Boxing Muai Thaï Bois de Nèfles », dans ce quartier qui

l’a vu grandir. Jean-Luc Robert, éducateur de toujours auprès des jeunes, a tutoyé les

sommets de sa discipline. Multiple champion de France, double champion d’Europe

en 1997 et 1998, il a tout gagné.

Adepte des sports de combat dans leur ensemble, il en salue les valeurs d’endurance,

de respect de l’autre, de sacrifice. Pédagogue né, il a formé l’intégralité des 10 moniteurs qui

l’accompagnent aujourd’hui au sein de l’association. Et il enjoint les filles à rejoindre les rangs et le ring...

EN BREF

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39TRAVAUX

une ville que nous construisons ensemble

Inscrit depuis 2010 à l’inventaire des monuments historiques, le Château Morange est actuellement en cours de restauration en vue d’intégrer pleinement le Programme de Rénovation Urbaine des Camélias comme équipement structurant. Il est destiné à accueillir des activités culturelles à vocation cinématographique.

De ce fait, des travaux ont démarré récemment en vue d’améliorer les liaisons avec le quartier et de réorganiser totalement les locaux, et s’achèveront l’année prochaine, pour une ouverture au public en septembre 2016.

Coût total : 2 958 218 €

RÉHABILITATION DU CENTRE CULTUREL CHÂTEAU MORANGE

RÉHABILITATION ET RESTRUCTURATION DU GROUPE SCOLAIRE FRANÇOISE MOLLARD

Intégrée au Programme de Rénovation Urbaine des Camélias, cette opération permettra d’améliorer l’accueil des élèves et d’accroître la capacité de l’école de 4 classes supplémentaires.

Les travaux ont démarré et portent sur :• la construction d’un espace de restauration (réfectoire et cuisine de 511 m2), de locaux administratifs (bureaux, salle des professeurs, sanitaires, infirmerie) et de salles d’activités (bibliothèque, salle informatique),• l’aménagement d’espaces récréatifs (préau),• la transformation des anciens locaux de restauration en salles des classes,• le réaménagement de l’entrée de l’établissement.

La livraison est prévue pour juin 2016. Coût total : 3 730 560 €

RESTAURATION INTÉRIEURE DE L’ÉGLISE DE LA DÉLIVRANCE

CONSTRUCTION DE LA NOUVELLE MAISON RÉGIONALE DES SPORTS

D’importants travaux ont démarré depuis le mois d’avril :

• la restauration complète des décors intérieurs et de la voûte,• la réparation des cloches et la mise aux normes des automatismes,• le remplacement et l’intégration de divers réseaux électriques,• la réfection de l’éclairage intérieur avec mise en valeur des éléments remarquables,• la réfection de l’éclairage extérieur de la façade Est,• la restauration du mobilier en bois et du sol,• la restauration des éléments extérieurs classés (caveau des prêtres, oratoire, grotte…).

L’office est maintenu pendant les travaux, qui s’achèveront en octobre 2016.

Coût total : 2 958 218 €

A proximité immédiate de l’actuelle Maison Régionale des Sports au Butor, des travaux ont démarré en fin d’année dernière.

Un immeuble de bureaux en R+1 d’une surface de 700 m2 est en construction. Il est composé d’un accueil et de locaux communs comportant plusieurs salles de réunion (football, rugby, tennis, ORESSE).

Cette construction sera complétée par un aménagement extérieur de 608 m2.

Livraison en décembre 2015.

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Nous vous invitons à photographier Saint-Denis à travers des scènes de la vie quotidienne,

Photo prise par GaëlleFête des voisins aux Camélias

des paysages, des clins d’œil insolites... Envoyez vos photos à [email protected]

41REGARD SUR LA VILLE

Page 22: Ici Saint-Denis | N°21

KOZ AN ZOUAN 42

C

Kank demoune néna le/la diabète (sikré), zot san lé dou (ils ont trop de sucre / de glucose dans le sang).

Défoi, pou le/la diabète, i di : « la diablèsse », po farsé.

Rényoné i di konmsa : pikan, miryé, janblon, roz-amèr lé bon pou diabète. Porte atansion, roz-amèr lé ossi « neurotoxique ». Rényoné i di : margoz ossi lé bon pou maladi-la.

An Inde, i anserv in bon-pé zerbaj-la.

Koman i soign diabète ?

I ressemb koça ?Non fransé : momordique, concombre amer.

Non siantifik : charantia momordica.

Son famiy : cucurbitaceae.

Ousa i sorte : lazi.

Kèl boute demoune i anserv : le frui, le fèy.

Kossa bann siantifik i di : lé bon pou le diabète.

Pou fèr demoune i anserv ali : pou le diabète.

Margoz, kosa i lé

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Extraits de l’exposition «Koz ek la lang n°3, Santé, maladi, tizane» de Lofis la lang kréol La Rényon.

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say it in English You take the bus ?

go anywhere / go picnicking / courtesy / a bus lane

PUT THE RIGHT WORD AT THE RIGHT PLACE

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Faire du tourisme grâce au Bus, aller pique-niquer en famille dans la forêt, c’est aussi possible !

Sightseeing with the bus, .................... with family in the forest, it is also possible !

4

A partir de l’arrêt de bus de l’Hôtel de Ville, on peut aller partout à Saint-Denis

From the bus stop to the City Hall, you can ........................ in Saint-Denis.

2

Un TCSP (Transport en Commun en Site Propre)

est une voie réservée aux bus. Objectif : arriver

à l’heure sans trop d’embouteillages.

A TCSP is ...................... Objective : To arrive on time without much traffic.

3

La politesse c’est chouette pour rencontrer de nouveaux amis.

The ..................... is better for meeting new friends.

1

LESPASS MARMAY

Page 23: Ici Saint-Denis | N°21

TRIBUNES POLITIQUES 45

la tisane donne du souff le

hommage à Sudel

égalité réelle = égalité de développement humainLe Brûlé, terre dionysienne, un vieux tisaneur, à la démarche bancale mais assurée, coupe sa haie

envahie de liane papillon. En fin de journée, il pose son sabre, s’assoit et boit une décoction d’ambaville.

• La tisane est un fait de société. 1 Français sur 2 consomme de la tisane contre 9 Réunionnais sur 10. La pratique est quotidienne, culturelle et ancestrale. Un héritage millénaire d’origine asiatique, indienne, européenne, africaine et malgache se transmettant de génération en génération. Un savoir basé sur l’empirisme et pour lequel la Science internationale porte un grand intérêt. C’est dire le bon sens développé par nos ancêtres basé sur l’observation et l’adaptation à leur environnement.

Science et Tradition co-évoluent parce qu’ils vont ensemble. C’est l’exemple de la médecine chinoise, ayurvédique, chamanique : La Réunion est un modèle.

• La tisane est une politique de santé. La politique de santé est fortement encadrée par la loi : c’est nécessaire. Cependant elle n’empêche pas la pratique, la transmission, l’utilisation de méthodes traditionnelles pour se soigner. La Science confirme les bienfaits de la tisane. Laquelle, médecine alternative côtoie la médecine conven-tionnelle non seulement dans des émissions de la chaîne publique, et surtout dans notre quotidienneté : toutes deux co-construisent la santé de demain.

• La tisane est le manger et le boire. L’objectif visant à interdire les herbicides, comme le plan Ecophyto, est bon parce qu’il préserve la plante, le sol, la chaîne alimentaire. Au bout de toute cette chaine, la tisane nous préserve nous. Notre santé en sort triomphante.

Aujourd’hui, la tisane est aux balcons, aux plafonds, aux salons, sur les toits : partout elle donne du souffle, comme à notre vieux tisaneur.

Nous prônons depuis longtemps qu’il faut multiplier les jardins thérapeutiques dans nos hôpitaux, nos centres d’accueil de nos malades, des jardins familiaux, à chaque immeuble son jardin, à chaque immeuble ses papillons, à chaque immeuble ses ruches, à chaque immeuble SA JOIE et L’ART DE VIVRE RÉUNIONNAIS DOIT S’ENTENDRE, SE VOIR, SE TRANSMETTRE.

Il n’est pas vrai que notre bonheur est fondé sur la une croissance économique dominée par la consommation à outrance et notre bonheur c’est nous aussi qui le fabriquons au quotidien ; c’est ce que Hippocrate enseignait à ses élèves...

Le groupe « EELVR Ville de Saint-Denis »

Nous déplorons depuis des années que les retards de développement dans les départements Outre-mer, et à La Réunion en particulier, restent encore trop importants par rapport aux moyennes nationales. Cela fait des années que nous prétendons qu’une bonne vision du développe-ment de notre île passe obligatoirement par une véritable stratégie en matière de développement humain.

C’est pour cela que réussir l’éducation des enfants dionysiens est notre axe politique majeur depuis 2008. Nous voulons une parfaite égalité des chances et d’épa-nouissement humain à travers notre projet Génération Ambition. Au-delà du Projet Educatif Global qui guide nos actions dans les écoles, nous visons par les politiques de Petite Enfance, de Développement Culturel, de Promo-tion du Sport, et vis-à-vis de la Jeunesse, l’amélioration de l’estime de soi et de la confiance en soi afin de faire de tout Dionysien un acteur citoyen, capable de préserver et développer notre île dans son environnement.

Tout ceci va connaître un nouvel élan. En effet, le gouverne-ment, que nous soutenons, s’est donné comme objectif de réduire les inégalités à travers de politiques publiques spé-cifiques de réduction des écarts en matière d’éducation, de niveau de vie, d’emploi, de logement, de santé, etc.

L’Indice de Développement Humain, que nous suivons, permet de mesurer les niveaux atteints dans la santé, l’éducation et les pouvoirs d’achat. A La Réunion, notre IDH nous place au niveau de la moyenne française d’il y a 20 ans, plus près des Seychelles et de l’Île Maurice, en raison de mauvais résultats dans l’éducation et notam-ment le taux d’illettrisme.

Saint-Denis. Il a été conseiller municipal de Saint-Denis en 1989, adjoint au maire chargé des affaires culturelles et sportives. Conseiller général de La Réunion en 1991, il en devient le vice-président en 1994. En 2014, il redevient conseiller municipal sur la liste conduite par René-Paul VICTORIA. Le 12 Juillet 2014, Sudel nous quitte pour un voyage sans retour. « S’il faut mourir en mer, c’est une belle mort », disait-il. C’est en mer qu’il est parti…

Un an déjà !

Sudel, ton sourire et ta mémoire demeurent toujours vivant sur la terre que tu as aimée.

Le groupe « Pour Saint-Denis »

Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.

Les récentes déclarations du gouvernement nous laissent entrevoir une nouvelle étape de notre développement. Il s’agit de mettre les régions d’outre-mer française au niveau de développement et de richesse de la France hexagonale. L’égalité réelle est donc considérée comme la quatrième étape de l’égalité de l’outre-mer, après « l’égalité civique » liée à la fin de l’esclavage en 1848, « l’égalité politique » avec le passage de colonies en départements et collectivités d’outre-mer en 1946, et « l’égalité sociale » avec l’alignement des prestations sociales de la fin des années 90. Une dernière avancée reste à conquérir: l’égalité réelle de développement qui constituera notre challenge pour les décennies à venir.

Faire aboutir l’égalité réelle à Saint-Denis, c’est d’abord investir massivement comme nous le faisons dans l’éduca-tion au sens le plus large possible. C’est aussi continuer à se battre pour la mise en œuvre d’emplois et de solutions d’insertion professionnelle pour le plus grand nombre.

En somme, dans cet engagement, nous voulons à travers le projet politique que nous réalisons à Saint-Denis pro-mouvoir les idéaux de solidarité sociale et d’égalité réelle.

Le groupe « Saint-Denis pour Tous »

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carry la patte cochon

Lorsqu’il entend parler de l’ouverture des futurs restoparks, il suit une forma-tion afin d’être habilité à diriger une exploitation, puis dépose son dossier de candidature auprès de la CINOR. Cet amoureux de la bonne chère

convainc son auditoire : il défend l’idée d’une cuisine privilégiant la qualité à la quantité. Ne réalisant aucune préparation à l’avance, choi-sissant ses menus en faisant ses courses chaque jour, Thomas Carrere cuisine

avec gourmandise et propose une carte bistro savoureuse et authentique. Attention, la Case de l’Oncle Tom n’abrite que 30 couverts : Pensez à réserver !

- 1 patte arrière + 1 jarret - 4 gros oignons- 3 tomates- 1 tête d’ail péi- 1 bon morceau de gingembre- 1 pointe de safran péi (curcuma)- 5 à 6 clous de girofle- 3 à 4 feuilles de 4 épices- Du thym- Un fond de vin rouge charpenté- Sel, poivre

INGRÉDIENTS4 PERSONNES

• Plonger la viande dans une casserole d’eau froide et porter à ébullition.

Au bout de 5 minutes, égoutter. Séparer les morceaux de viande (prédécoupés par votre boucher).

• Dans une marmite, saler et poivrer la viande et faire colorer sans matière grasse.

Verser les oignons grossièrement coupés.• Quand les oignons commencent à fondre,

rajouter l’ail, le gingembre pilé, les clous de girofle, le 4 épices, le thym, le safran.

• Quand l’ensemble présente une belle couleur, déglacer au vin rouge.

Rajouter les tomates coupées en dés et un peu d’eau.

• Cuire 2h à 2h30 à feu très doux.• Servir avec du riz blanc ou du zambrocal,

et un piment cabri.

Bonne dégustation !

La Case de l’Oncle TomRestopark Le Mies06 92 85 87 39

Ouvert le midi, du mardi au dimancheFacebook : lacasedeloncletom

Cette jeune association a été créée par Jacqueline Techer, animatrice patrimoine au CAP (Club Anima-tion Prévention) et bien connue dans le quartier pour être également con-seillère de secteur. « Nous sommes plusieurs à vouloir améliorer la qua-lité de vie à Primat. Pour les habitants, souvent en appartement, disposer d’un jardin c’est faire des économies sur les achats alimentaires, mais c’est bien plus que ça. Cultiver un jardin, c’est se vider la tête, c’est faire plaisir autour de soi, et c’est renouer avec ses racines. »

On entre dans les Jardins Familiaux de Primat après avoir poussé une grille qui protège les 26 parcelles des chiens errants. « Ce n’est pas fer mé à clé. Si on constate des vols on se réunit autour d’une table avec les adhé-rents et on en parle. Mais c’est rare. Qui voudrait voler un jardin ? » En échange d’une cotisation de 25 € par an, les adhérents bénéficient d’une parcelle à cultiver. Un point d’eau et quelques outils sont mis à disposition.

Pour les graines, les semis et les con seils, Jacqueline n’est jamais loin ; Piments, oignons, brèdes, songe, manioc, citrouilles, carottes, bringelles, petits pois, thym, vétiver…

« Tout est bio ici, on n’utilise ni en grais, ni pesticides, mais plutôt les astuces lontan. » Si certaines par-celles sont parfaitement entretenues, d’autres le sont moins. « Certains adhérents rencontrent parfois des soucis familiaux, des problèmes avec l’alcool ou des pépins de santé. On ne touche pas à leur parcelle et on attend qu’ils soient en mesure de revenir. A leur retour, jardiner va les aider à aller mieux. »

« C’est un succès ! Les terrains ont été mis à disposition par la SHLMR et aménagés par la ville grâce à un chantier d’insertion. Idéalement nous aimerions faire grandir ces jar-dins car nous avons une liste d’attente et ne pouvons répondre à toutes les demandes. »

A suivre…

Quel bilan après un an d’existence ?

ASSOCIATION des Jardins Familiaux de Primat

Accessible depuis le parking situé à l’arrière de la Médiathèque François Mitterrand, la Case de l’Oncle Tom est l’un des trois restoparks nichés dans le Cœur Vert Familial. Le maître des lieux, Thomas Carrere, est cuisinier. Il a été formé au Centhor avant de faire ses armes à Paris, sur les Champs Elysées. Revenu dans son île, il a ensuite mis son talent au service de nombreux établissements, avec toujours en tête, l’idée d’ouvrir un jour sa propre affaire.

Date de création : septembre 2014Objet : Faire la promotion et permettre le développement de la culture des jardins potagers à Primat, à des fins non lucratives ou commerciales.

VIE ASSOCIATIVE 46 SA MÈM LÉ BON

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