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NUMÉRO JANVIER 2016 DÉCEMBRE 2015 22 ICI SAINT DENIS LE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE SAINT-DENIS www.saintdenis.re EVENEMENT La Cité des Arts bientôt ouverte au public RENCONTRE Mégot, un artiste dans la ville Saint-Denis, ville solidaire DOSSIER

Ici Saint-Denis | N°22

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Le magazine d'information de la ville de Saint-Denis de La Réunion

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NUMÉRO

JANVIER 2016DÉCEMBRE 201522ICISAINT

DENISLE MAGAZINE D’INFORMATION

DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

www.saintdenis.re

EVENEMENTLa Cité des Arts

bientôt ouverte au public

RENCONTREMégot, un artiste dans la ville

Saint-Denis, ville solidaire

DOSSIER

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P.4 P.20P.46

P.28

SOMMAIREP. 4/5 // RENCONTRE Mégot, art abstrait, artiste concret.

P. 6/7 // L’ENTRETIEN La solidarité n’est pas une option.

P. 8/9 // ACTU 20 Désamb : nou la met ensamb !

P. 10>21 // DOSSIER Solidarité dans la ville : des paroles et des actes.

P. 22/23 // RETOUR EN IMAGES Les évènements marquants de ces derniers mois.

P. 24/25 // AGENDA Vos rendez-vous dionysiens...

P. 26 // EN LÈR Elodie Léocadie : bouger pour mieux s’impliquer ici.

P. 27 // PATRIMOINE Léproserie de Saint-Bernard : bientôt, des cachots à découvrir.

P. 28/29 // ÉVÈNEMENT Cité des Arts : bientôt l’ouverture !

P. 30/31 // UNE JOURNÉE AVEC Georges Marie Nacoulivala, Référent Sport Handicap pour Saint Denis.

P. 32/36 // LA VIE DES QUARTIERS L’actualité de votre quartier.

P. 37 // EN BREF Saint-Denis : prête à faire face aux risques cycloniques !

P. 38/39 // TRAVAUX Une ville que nous construisons ensemble.

P. 40/41 // REGARD SUR LA VILLE Familières ou insolites, des photos de Saint-Denis prises par ses habitants.

P. 42 // KOZ AN ZOUAN Jeux autour des plantes réunionnaises, avec Lofis « La lang kréol la Rényon ».

P. 43 // LESPASS MARMAY Jeux d’éveil pédagogique avec « Say it in English ».

P. 44/45 // TRIBUNES POLITIQUES Expression des groupes politiques.

P. 46 // VIE ASSOCIATIVE Portrait d’une association qui fait bouger notre ville.

P. 47 // SA MÈM LÉ BON ! Salade de poulet épicé.

VOS RÉACTIONS, VOS SUGGESTIONS :Envoyez-nous vos réactions : [email protected]

DIRECTION DE LA COMMUNICATIONMairie de Saint-Denis - 1 rue Pasteur - 97400 Saint-Denis

Tél. : 0262 40 04 04 - Fax : 0262 40 07 66 www.saintdenis.re villedesaintdenis974

Directeur de Publication : Didier Annette Directrice de rédaction : Estelle Choucair

Comité éditorial : Estelle Choucair, Ingrid Joubert Rédactrice en chef : Ingrid Joubert Rédaction : Amélie Fricker ( Koïnè )Maquette : Facto Saatchi&Saatchi

Photos :Fabrice Picot, Studio Lumière, Gaël Ayan, Shutterstock.Merci à Mme Techer et Mme Fulmar

pour leur participation à la photo de couverture.Impression : Graphica – Dépôt légal no6162

Ce magazine a été imprimé à 60 000 exemplairessur du papier écologique.

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Il développe une vraie fascination pour les supports :

le carton, le verre, la toile, mais aussi la pierre.

FB Mégot

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Mégot (Emmanuel Colinet de son vrai nom) a commencé… sur les planches ! « J’ai travaillé aux côtés de Sham’s (auteur, metteur en scène et comédien) pendant de nombreuses années. J’étais comédien et j’enseignais également le jeu aux enfants et aux adultes. Quand cette aventure s’est terminée, j’ai ressenti le besoin de trouver un nouveau moyen d’expression. Je me suis alors tourné vers le graffiti. »

Mais le jeune homme découvre un univers extrêmement codifié, dont il ne cessera d’élargir le champ d’action. Il commence à travailler des formes géométriques, abstraites, dans une forme d’épure, en noir et blanc, avec la volonté de développer une identité propre, d’explorer ce qu’offre la rue et de susciter des réactions dans l’espace public. Il rencontre les équipes de Lerka, sorte de laboratoire dédié à la création actuelle et basé à Saint-Denis, qui l’encouragent à travailler en atelier pour approfondir sa démarche artistique.

Multiplier les supports

Mégot enrichit ainsi son travail : formules mathématiques, lecture indo-océanique, introduction de la couleur rouge, en hommage à Louis Pavageau aka Ligne Rouge, street-artiste réunionnais disparu prématurément. Le travail en atelier nourrit le travail dans la rue et vice-versa. L’abstraction, l’épure, la limitation à trois couleurs, l’amènent à repousser ses limites créatives. Il développe une vraie fascination pour les supports : le carton, le verre, la toile, mais aussi la pierre. Attention, pas toutes les pierres ! « Seulement celles qui ont été déplacées par l’Homme, pour créer un mur ou boucher un chemin. Elles ont été utilisées pour construire, je veux les embellir. »

Artiste de la cité, il multiplie les collaborations, dont la dernière en date, un projet d’embellissement du jardin situé au cœur du quartier de Commune Primat, réalisé avec les habitants. Après avoir identifié les lieux un peu tristes qui méritaient un coup de neuf, une vingtaine de riverains, jeunes et moins jeunes, ont ainsi repeint avec l’artiste le mobilier urbain existant ainsi qu’une dizaine de grosses pierres au sol. Identité et partage : Mégot défend une certaine idée de la création.

RENCONTRE4

MÉGOT

art abstrait, artiste concretCela fait déjà près d’une dizaine d’années que Mégot embellit le réel en recouvrant friches, pierres et mobilier urbain de ses formes abstraites et géométriques. Rencontre avec un artiste autodidacte et tout-terrain, en prise avec la société.

Je me suis alors

tourné vers

le graffiti.

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L’ENTRETIEN

« Liberté, égalité, fraternité » : notre devise nationale induit la notion de solidarité. Elle devrait être au cœur des politiques publiques !

Notre mandature 2014-2020 se con-struit sous l’égide de la modernité mais surtout dans la solidarité. Bien sûr, nous poursuivons la construction d’une Ville moderne avec de grands projets qui la transformeront durablement. Mais nous sommes surtout engagés, habités par nos valeurs humanistes, à répondre au mieux aux Dionysiens qui souffrent de la crise. Nous multiplions les initiatives pour lutter contre les exclusions. Avec 42 % des familles qui vivent sous le sous le pauvreté, ce combat est une volonté de tous les jours.

Q. La solidarité concerne donc proportionnellement plus de monde à La Réunion ?

Oui, et pour moi qui suis socialiste, la solidarité, ce n’est pas une option. L’application de mesures solidaires est une garantie de l’intérêt général.Sans cela, c’est le décrochage des plus faibles et leur exclusion de la société. Et un citoyen qui est exclu de la société, c’est un homme ou une femme qui perd sa dignité, et cela nous ne pouvons l’accepter. L’équipe municipale actuelle a été choisie pour faire de Saint-Denis une ville moderne et solidaire. C’est tout l’enjeu de notre action.

L’application de mesures solidaires est une garantie de l’intérêt général.

Q. Comment cela se traduit dans notre ville ?

Déjà la première des choses, c’est d’appliquer ce qui est prévu par la loi ! Mais nous souhaitons aller plus loin et mettre en œuvre un pacte de lutte contre les exclusions. Et contrer les inégalités, ça démarre dès la petite enfance ! C’est pourquoi nous avons un pro-gramme ambitieux pour le développe-ment de micro-crèches sur le territoire (300 places devraient être créées d’ici la fin de la mandature) et l’ouverture de classes de Très Petite Section permettant d’accueillir les enfants à l’école dès l’âge de 2 ans.

Les experts sont formels : plus tôt un enfant est sollicité, meilleures sont ses chances de réussite scolaire.

Quand on parle de solidarité, on pense plutôt à ce qui est fait en faveur des personnes por-teuses de handicap !

Selon moi, la solidarité doit inspirer toute la politique de la ville. Bien sûr, comme il est précisé dans votre Dossier un peu plus loin, nous menons de nom-breuses actions en faveur des personnes handicapées, des précaires, des SDF, des chômeurs. Mais la solidarité peut être envisagée de façon plus globale. Je vais vous donner quelques exemples.

Quand nous initions la gratuité des cantines scolaires (cela concerne aujourd’hui 50 % des élèves à Saint-Denis), nous faisons acte de solidarité. Imaginez l’indignité ressentie par les familles qui ne peuvent payer leur facture, et celle ressentie par leurs enfants (car les enfants comprennent ces choses-là) !

la solidarité n’est pas une optionA l’heure de la crise économique, des tensions communautaires, des crispations liées à l’état des finances publiques, quelle est la situation sur notre île ? Peut-on encore parler de solidarité à La Réunion ? Comment s’incarne-t-elle à travers l’action municipale dionysienne ?

Un pacte de lutte

contre les exclusions.

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En poursuivant notre chasse au gaspil-lage, nous pourrons réaliser encore plus d’économies et ouvrir la gratuité à de nouvelles tranches d’administrés.

Autre exemple. Rendre les transports gratuits pour les 15-18 ans ou subven-tionner des bourses de voyage, c’est développer l’autonomie des jeunes issus des catégories sociales les plus fragiles, c’est leur donner confiance en eux, réduire la peur de l’inconnu qui est le premier frein au développement. C’est les rendre capable de réussir.

La multiplication des chantiers d’inser-tion (nous en réalisons 40 par an !), la mise en place des Ecobox, c’est pareil !

Nos politiques doivent apporter des opportunités de changement profond de mentalités. Il n’y a pas de fatalité, on peut avoir une chance, bénéficier d’une formation, trouver un emploi, créer son activité. Une société qui reprend confiance, c’est une société plus sûre et plus paisible. La solidarité, c’est aussi un facteur de cohésion sociale.

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A la Direction de la Culture, les équipes, soit une vingtaine de personnes, com-mencent à travailler sur l’événement dès le mois de janvier. Elles font le tour des associations dionysiennes pour identifier les différents intervenants (ils étaient 2 400 cette année !). Après les contrats finalisés en juillet/août, les préparatifs peuvent démarrer dans les quartiers, que ce soit pour participer au grand défilé ou pour organiser les kabars un peu partout dans la ville. Dès le mois d’octobre, des réunions hebdo-madaires rassemblent tous les interve-nants pour régler les derniers détails.

La journée du 20 décembre, point d’orgue de l’organisation, mobilise une quinzaine d’agents supplémentaires, en plus de la sécurité et des nom-breux bénévoles.

D’autres intervenants s’impliquent également : la direction du Patrimoine, le Réseau de Lecture Publique, l’Ecole Loulou Pitou… L’organisation s’est vou-lue cette année plus collaborative et ter-ritorialisée que jamais, avec des actions portées par et dans les quartiers, notamment sur le volet commémoratif. Le 20 Désamb à Saint-Denis, un événe-ment populaire et citoyen !

Au fil des ans dans la capitale dionysienne, le 20 Désamb, la Fèt Kaf, a pris de l’ampleur… sans perdre son âme. Car cette date où nous célébrons la liberté est aussi celle où nous rendons hommage à ceux qui ont lutté pour briser leurs chaînes.

20 DÉSAMB :

Nou la met ensamb !

L’organisation s’est voulue

cette année plus collaborative

et territorialisée que jamais

ACTU

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TEMPS FORTS : ILS ONT MARQUÉ L’ÉDITION 2015L’exposition « Un Maron » (visible jusqu’au 31 janvier à l’Ancien Hôtel de Ville) : regard sur le maronaz extrait de la BD de Denis Vierge (Des Bulles dans l’Océan).

Le festival du Film Documentaire Les Révoltés de l’Histoire (du 12 au 19 décembre au Ritz), consacré cette année aux « Musiques pour changer le monde »

Une résidence artistique itinérante dédiée aux pratiques culturelles et sociales de Rodrigues (du 12 au 17 décembre à travers les quartiers).

Des kabars dan kartiés portés par l’enthousiasme des associations et des habitants et avec la complicité du Kombi Sound System d’Arno Bazin, spécialiste du patrimoine musical de l’océan Indien (du 12 au 19 décembre, un peu partout !)

L’inauguration d’une plaque commémorative au Cimetière la Peste le 15 décembre, dans le quartier de la Jamaïque.

L’hommage rendu aux ancêtres, le 20 décembre à 11h, face à la stèle Géréon et Jasmin, au Barachois.

Le spectaculaire défilé, parti du Jardin de l’Etat jusqu’au Barachois, placé cette année sous le thème de la diversité.

La Nuit de la Liberté, plateau artistique regroupant Revelation Nu Kiltir, Sayaman, Tricodpo, Alpha Blondy et Rezonans… et s’achevant en risofé !

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« ACCOMPAGNER LE DEVOIR DE MÉMOIRE » PAR RENÉ-LOUIS PESTEL, ADJOINT DÉLÉGUÉ À LA CULTURE ET AU PATRIMOINE

« Avant 1983, la Fèt Kaf était fêtée dans l’intimité des familles, vécue comme un moment de recueillement à l’abri des regards. Puis l’institutionnalisation de ce jour férié a précipité la reconnaissance publique de ce temps nécessaire à la mémoire, un peu comme la Fête Nationale du 14 juillet. A Saint-Denis, nous tenons à ce que cette dimension commémorative côtoie la fête.

Chaque année, un hommage est rendu sur le lieu même où nos ancêtres se sont retrouvés en 1848 pour célébrer leur premier jour de liberté. Ce lieu chargé d’Histoire face à la mer est matérialisé depuis 2013 par une stèle symbolisant les esclaves Géréon et Jasmin, exécutés en 1812 au lendemain de la célèbre révolte de Saint-Leu.

Cette année, le travail de mémoire s’est aussi déployé à travers les quartiers. A la Jamaïque, après une remise en état par les services de la Ville, une plaque commémorative a été installée au Cimetière La Peste, également appelé Cimetière des Bannis, où malades et réprouvés étaient enterrés, mis au banc de la société jusque dans la mort. Il était important de redonner à ce lieu sa place dans l’histoire de la Ville, et plus largement dans l’histoire de La Réunion. »

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solidarité dans la ville : De la parole aux actesC’est une des responsabilités de la collectivité : renforcer le lien entre développement urbain et développement social et coordonner l’intervention publique pour favoriser l’insertion des populations les plus fragiles.

Dans notre ville, les dispositifs de solidarité sont majoritairement mis en œuvre par le CCAS.

Le CCAS, c’est plus de 380 salariés qui interviennent quotidiennement au service des plus démunis et des personnes en difficulté, c’est un budget de près de 15 millions d’euros et c’est aussi une synergie réussie avec d’autres services de la ville permettant de proposer des solutions d’urgence ou pérennes.

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SOMMAIRE

P.12/13 // LUTTER CONTRE L’EXCLUS ON reportage avec les équipes des abris de nuit

P.14 // A DER LES FAM LLES EN D FF CULTÉconnaissez-vous les aides facultatives du CCAS ?

P.15 // ACCOMPAGNER LE DEU Lzoom sur l’Etat Civil et les Affaires Funéraires

P.16/17 // FAVOR SER L’ NCLUS ON SOC ALE ET PROFESS ONNELLE le microcrédit, un dispositif encadré qui peut changer la vie

P.18/19 // SOUTEN R LES PROJETS NNOVANTSLa Maison de l’Economie Sociale et Solidaire (MESS) monte en puissance

P.20 // CHANGER DE REGARD SUR LE HANDICAPune politique volontariste pour Saint-Denis

P.21 // À VOUS LA PAROLE !

DOssier

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« Toutes ces personnes que vous voyez vivre dans la rue n’ont pas toujours été là. Elles ont eu une vie avant. Une vie fami-liale, une vie professionnelle, une vie comme vous et moi. » C’est le milieu de la matinée et Carine Le Dantic, directrice de la Maison de la frater-nité et de l’inclusion Sociale du Père Grienenberger, nous accueille dans son bureau pour évoquer la situation des sans-abris avec un infini respect. « On entend souvent dire que les per-sonnes en errance ne souhaitent pas quit-ter la rue. C’est plus compliqué que ça ! Quand vous êtes en situation de grande exclusion, quand vous avez le sentiment d’avoir tout perdu, tout raté, l’angoisse de la dégringolade est telle que la rue est devenue un repère, vous préférez autant y rester. » Mais sur les quelques 250 personnes en situation d’errance à Saint-Denis, ces cas extrêmes ne sont qu’une petite minorité.

Une population qui a diminué de moitié

« La grande majorité des personnes à la rue ne le sont que quelques mois. Elles ont un genou à terre (et pas deux !) et nous devons les aider à reprendre confiance en elles pour qu’elles se relèvent. » Grâce aux maraudes sociales, toutes les personnes vivant dans la rue sont identifiées sur notre commune. Mieux encore, leur parcours est assez bien connu grâce au travail en réseau d’un grand nombre d’acteurs : la Maison de la fraternité et de l’inclusion Sociale du Père Grienenberger bien sûr, la Protec-tion Civile, la Croix Rouge, la Boutique Solidarité, les Maisons-Relais, les Centres d’Hébergement d’Urgence, le 115, le CHU de La Réunion, les équipes mobiles psychiatriques de Saint-Paul, l’ANPAA… « On se tient informé et surtout on tient le même discours. Une personne qui a entamé une démarche de demande de logement sera encouragée par les autres acteurs qu’elle croisera, même si ce n’est pas de leur ressort. »

« Toutes ces personnes que vous voyez vivre dans la rue n’ont pas toujours été là. Elles ont eu une vie avant. Une vie familiale, une vie professionnelle, une vie comme vous et moi. »

SANS RELÂCHE, LUTTER CONTRE L’EXCLUS ON

reportage avec les équipes des abris de nuitIls accompagnent quotidiennement des hommes et des femmes que la vie n’a pas épargnés, mais leur engagement et leur espérance ne faiblissent pas. Les équipes de la Maison de la fraternité et de l’inclusion Sociale du Père Grienenberger forcent le respect. Reportage.

Notre but, c’est de rétablir cette

confiance, de recréer

du lien.

DOSSIER

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Et ça marche ! Ils étaient 150 à fréquen-ter l’Accueil de Jour en 2011, ils sont désormais 70. Sur 300 personnes pas-sées par la structure en 4 ans, les 2 tiers ont trouvé une solution d’hébergement, temporaire ou durable.

Nous rencontrons Monsieur André, 61 ans. Après quelques mois passés dans un Centre d’Hébergement d’Urgence, il a finalement obtenu un petit deux-pièces, près de la gare routière. Un chez-lui, après des années dans la rue. Il aimerait bien maintenant trouver un travail, même s’il sait que, sans quali-fication et à son âge, ce sera difficile. Il avance, malgré les regrets. Il se rappelle son enfance sportive, les camarades, le concours d’agent de police réussi. Puis les mauvaises fréquentations, la délinquance, la prison, et l’alcool, qui l’a en partie détruit. Depuis 10 ans qu’il n’a pas touché une goutte, Monsieur André tente de se reconstruire, et rêve aujourd’hui, pourquoi pas, de rencon-trer une compagne.

Rétablir la confiance

Pendant que les bénéficiaires terminent de déjeuner, Fabienne, agent social, prend des nouvelles, discute avec l’un, donne son courrier à l’autre (l’Accueil de Jour offre la possibilité aux sans-abris de bénéficier d’une adresse postale). « L’errance s’accompagne d’une perte de confiance, en soi, en la société, en l’intervention sociale » explique-t-elle. « Notre but, c’est de rétablir cette confiance, de recréer du lien. » Même son de cloche du côté de l’Abri de Nuit de la rue Monthyon, qui accueille les sans-abris à partir de 18h. Stéphane, agent social, précise « Nous savons eux et moi qu’ils préféreraient être ailleurs plutôt qu’ici. Mais ici, c’est toujours mieux que la rue. » Alors, une fois que Wilfried, l’agent de sécurité, a vérifié que les sacs ne contenaient ni alcool ni armes blanches, les bénéfi-ciaires (des hommes dans leur immense majorité) discutent, font le point de leur situation, évoquent leurs difficultés, avant de se laver, se raser, se changer ou d’aller dormir.

« Ce qu’il faut comprendre » explique Sté-phane « c’est que les personnes en situa-tion d’errance se déplacent sans cesse et que leur environnement, avec l’omni-présence de l’alcool, est souvent violent. Nous leur offrons la possibilité de prendre du repos, de baisser la garde, tout en étant en sécurité. » Avec sa voix douce et son regard timide, Jean-Philippe, la petite qua-rantaine, nous trace son parcours en quelques phrases courtes. « Je travail-lais dans le BTP, c’était dur, je buvais. Un jour, j’ai fait une chute, j’ai perdu mon emploi, avec ma femme nous avons com-mencé à nous disputer, j’ai préféré partir. Je fréquente l’Abri de Nuit depuis un an. J’ai arrêté de boire. J’ai fait une demande de logement et une demande de forma-tion. Mi reconstruis mon vie, ti pa ti pa. »

On se tient informé et surtout on tient

le même discours.

L’EDSI a changé de nom !

L’EDSI (Espace Dionysien de Solidarité et d’Insertion) est devenu la Maison de la

Fraternité et de l’Inclusion Sociale du Père Grienenber-

ger, en mémoire au prêtre d’origine alsacienne de

l’église Saint-Jacques qui, de 1960 à 1991, consacra

une large partie de son temps à l’accompagnement des plus exclus et construisit

le premier abri de nuit de Saint-Denis.

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Parce qu’une (trop) grande partie de la population à Saint-Denis vit sous le seuil de pauvreté, et que cette situation a encore été accentuée par la crise économique, le budget du CCAS a été multiplié par deux entre 2008 et 2014. Les agents du CCAS sont présents dans chaque mairie annexe pour accueillir, informer et orienter les familles en situation de précarité afin de les aider à constituer des dossiers de demande d’aide sociale facultative.

Cela recouvre :

• l’aide alimentaire,

• l’aide de règlement de factures de consommation d’eau et d’électricité,

• l’aide au mobilier de première nécessité,

• l’aide aux frais d’obsèques,

• l’aide aux vacances pour les enfants (centres aérés…),

• l’aide à la formation ou à la prospection d’emploi en métropole…

Ces aides sont destinées à toute personne domiciliée à Saint-Denis et dont les revenus n’excèdent pas un certain plafond de ressources mensuelles (à titre d’exemple, ce plafond est fixé à 949 euros pour une personne seule et à 1 803 euros pour un couple avec 2 enfants). Une fois le dossier constitué, il est examiné par une com-mission d’au moins 4 membres qui se réunit tous les 15 jours.

Pour Jean-François Hoareau, élu en charge des Affaires Sociales, le CCAS est là pour répondre à l’urgence sociale. Même si le seuil d’éligibilité a été relevé pour permettre à un plus grand nombre de bénéficier de ces aides, le CCAS a lancé trois axes de travail depuis 2014 pour améliorer son fonctionnement : la diminution des délais de traitement pour l’aide alimentaire, une plus grande professionnalisation, et un assouplissement du cahier des charges, pour mieux adapter les réponses aux demandes.

A DER LES FAM LLES EN D FF CULTÉ

connaissez-vous les aides facultatives du CCAS ?Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) porte l’action sociale sur le territoire de notre commune. Il peut être sollicité par les familles en situation de précarité dans un certain nombre de cas. N’hésitez pas à vous renseigner !

Le CCAS est là pour répondre

à l’urgence sociale.

Pour plus d’informations sur ces aides rendez-vous sur www.saintdenis.re rubrique Votre Quotidien, Solidarité et accès au droit.

DOSSIER

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Parce que de nos jours, environ 70 % des décès surviennent à l’hôpital, et que le chef-lieu centralise le plus gros établissement hospitalier de l’île, Saint-Denis est la commune dont les services funéraires sont les plus actifs. Toutes les personnes décédées à Saint-Denis ne sont pas inhumées ou incinérées à Saint-Denis, mais on compte tout de même environ 500 inhumations et 300 créma-tions par an. Les 8 cimetières de la ville n’offrant plus la possibilité d’acheter de nouvelles concessions, le cime-tière intercommunal de Bois-Rouge a été créé en 2006 pour répondre à cette situation de saturation.

Une mobilisation 365 jours par an

Munie du certificat de décès, la famille a 24h pour déclarer le décès et demander l’autorisation d’inhumation ou de crémation. Comme le souligne Claude Villendeuil, directeur de l’Etat Civil et des Services Funéraires : « Nos équipes sont habituées à travailler 365 jours par an, 24h sur 24, comme les services d’urgence. De plus, tous les agents ont été particulièrement formés à la psychologie du deuil et savent comment alléger la lourdeur des forma-lités administratives. Il faut savoir faire face à des familles en crise, terrassées par le chagrin ou par la colère, parfois en plein désaccord. »

Une fois ces formalités accomplies, la famille contacte un opérateur privé de pompes funèbres mais la Ville continue à être à ses côtés. Parmi les aides sociales facultatives, le CCAS peut apporter son soutien aux frais d’obsèques, mais également mettre à disposition un « colis mortuaire » (café, boissons, bougies…) bien utile en cas de veillée. Les mairies annexes peuvent elles aussi être sollicitées pour prêter du mobilier, lorsque la veillée se déroule à domicile. Mais les veillées de nos jours ont majoritairement lieu dans l’une des 4 chambres du centre funéraire de Prima. Ces salles peuvent être aménagées en fonction du culte souhaité. Les agents, habitués à travailler à la fois avec les sociétés de pompes funèbres et les représentants des différents cultes, accueillent et accompagnent les familles avec professionnalisme et respect.

ACCOMPAGNER LE DEU L

zoom sur l’Etat Civil et les Affaires FunérairesLe sujet est rarement évoqué, mais il peut toucher tout le monde. Nous vous proposons de découvrir de quelles façons la Ville de Saint-Denis accompagne les familles frappées par le deuil.

Claude Villendeuil, directeur Etat Civil et funéraire.

?Le Saviez-vous ?Pour plus de facilité, vous pouvez télécharger la déclaration de décès sur www.saintdenis.re, rubrique Vos démarches

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« On ne prête qu’aux riches » dit le proverbe. Pas tout à fait puisque le microcrédit est un prêt destiné aux personnes à faibles revenus, habituellement exclues des dispositifs de crédit traditionnels. Ce prêt peut s’élever jusqu’à 3 000 €, son remboursement doit s’effectuer sous 36 mois, et il ne fait pas l’objet de frais de dossier. Mais attention, le microcrédit n’est pas un crédit à la consommation. Inutile donc de le solliciter pour s’acheter le dernier gadget technologique à la mode !

Le microcrédit sert à financer des dépenses liées à l’emploi ou la mobilité (permis de conduire, réparation ou achat d’un véhicule, matériel informatique nécessaire à une acti-vité, formation…), au logement (déménagement, petits travaux, équipement ménager, impayé de loyer, frais d’agence…), à la santé (lunetterie, frais dentaires…), à tout ce qui va favoriser l’insertion sociale ou professionnelle.

Le microcrédit sert à financer des dépenses liées à l’emploi ou la mobilité.

Des agents du CCAS à l’écoute des bénéficiaires

En sollicitant les agents du CCAS pour monter leur dossier, les bénéficiaires acceptent expressément l’accompagne-ment social qui en découle. L’objectif étant que le projet soit clair et réaliste, le dossier accepté par l’organisme bancaire (Créasol ou Banque Postale) et les échéances honorées jusqu’à ce que le microcrédit soit remboursé. En 2015, 200 demandes ont été traitées par le CCAS de Saint-Denis.

FAVOR SER L’ NCLUS ON SOC ALE ET PROFESS ONNELLE

le microcrédit, un dispositif encadré qui peut changer la vieDepuis 2010, les CCAS jouent un rôle déterminant dans le développement du microcrédit en France. A Saint-Denis, une équipe dédiée accompagne les bénéficiaires dans leur demande. Mais qu’est-ce que c’est au juste le microcrédit personnel ?

Le microcrédit est un prêt destiné aux personnes

à faibles revenus.

Jean François Hoareau, élu délégué aux Affaires Sociales, lors de la signature de la convention avec les représentants de l’institut de Microfinance Créa-Sol.

DOSSIER

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Un exemple ? Marie* à La Montagne avait de gros pro-blèmes d’infiltration sur sa maison. L’humidité ambiante menaçait son habitat et la santé de ses enfants. Marie était éligible à un dispositif d’aide pour effectuer des travaux mais il restait une part résiduelle qu’elle ne pouvait prendre en charge et pour laquelle aucune banque ne lui accordait de crédit. Après avoir constitué un dossier avec un agent du CCAS, elle a vu sa demande acceptée. Marie a pu réaliser ses travaux et ne manque aucune mensualité.

Autre exemple avec Thérèse* qui a trouvé un emploi de caissière dans l’Est. Avec des horaires contrai-gnants, difficile de prendre les transports en commun. Thérèse a bénéficié d’un microcrédit lui permettant de faire l’acquisition d’un véhicule d’occasion et de régler l’assurance. Dans son cas, le microcrédit a vraiment permis de péren-niser son emploi et de conforter son projet professionnel !

Pour plus d’informations, contactez le CCAS : 02 62 40 04 11

*noms d’emprunt

?Le Saviez-vous ?Pour tous les dispositifs du CCAS vous pouvez prendre des renseignements auprès de la mairie annexe ou centre munici-pal le plus proche de chez vous.

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Arnaud Chéreau a tout juste passé le cap de la tren-taine mais cet ingénieur aéronautique de formation, qui a démarré sa carrière en sport automobile et dans l’innovation mécanique et électrique, n’a pas attendu le nombre des années pour voir son projet devenir réalité. Son idée ? Combiner développement durable et insertion économique. Concevoir un véhicule hybride, entre vélo et voiture, alimenté en énergie renouvelable et positionné comme une vraie alternative aux moyens de transport existants à Saint-Denis pour les collectivités, les entre-prises et acteurs du tourisme.

Innovation et insertion

Mais l’idée d’Arnaud était d’inscrire la production de son véhi-cule dans une logique locale et d’Economie Sociale et Solidaire. Ce sera bientôt chose faite ! Par le biais de l’ALIE (Association Locale d’Insertion par l’Economique), la MESS l’a aidé à monter un atelier d’insertion permettant l’embauche de 12 personnes afin d’aménager un local (mis à disposition par la Ville), pour réaliser l’assemblage des futurs véhicules et mettre en place un service de location. Le Vélo’CE (c’est son nom) verra ainsi le jour dans quelques mois grâce à des personnes en difficulté qui feront l’acquisition de compétences mécaniques, électriques, photovoltaïques et commerciales… et seront les premiers utilisateurs de cet outil de mobilité nécessaire à l’insertion.

Combiner développement durable et insertion économique

Un projet ESS & innovation récompensé fin 2014 par le Ministère des Outre-Mer et sélectionné par une fondation parisienne parmi 300 propositions.

L’ESS (Economie Sociale et Solidaire) regroupe en effet des structures différentes (associations, coopératives, start-up, PME ou grands groupes) mais qui partagent cer-tains principes fondateurs, définis par la loi en 2014 : l’utilité sociale (plutôt que le partage des bénéfices), la gouvernance participative, et une lucrativité limitée (obligeant la structure à consacrer une partie de ses béné-fices à son développement). L’ESS, c’est donc une façon d’entreprendre autrement, en replaçant l’homme au cœur de l’économie !

SOUTEN R LES PROJETS NNOVANTS

la Maison de l’Economie Sociale et Solidaire (MESS) monte en puissanceLe Mois de l’Economie Sociale et Solidaire vient de s’achever, apportant un coup de projecteur à ce secteur particulièrement dynamique ! A Saint-Denis, la MESS est l’interlocuteur indispensable des porteurs de projet.

Sonita présente son café itinérant (Lebaristarun) à la Ministre, George Pau Langevin, et aux élus dionysiens. Un projet innovant financé en partie par la MESS.

DOSSIER

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Un lieu d’accueil, d’information, d’accompagnement

Soutenue par la Ville de Saint-Denis, la MESS met en contact les futurs entrepreneurs de l’ESS et tous les acteurs susceptibles de les aider dans la réussite de leur projet.

Soutien administratif grâce aux Coopératives d’Acti-vités et d’Emploi (CAE) qui proposent aux porteurs de projet de développer leur activité sous le statut d’entre-preneur-salarié, ou grâce à la couveuse d’entreprises Reu.Sit qui permet de tester son activité en bénéficier du numéro de SIRET de la couveuse.

Soutien financier grâce à des structures proposant du micro-crédit ou du crowdfunding solidaire.

Soutien juridique aux associations, leur permettant de monter des projets d’ACI (Ateliers Chantiers d’Insertion).

Soutien matériel enfin, avec la mise à disposition d’un espace de coworking.

En 2014, la MESS a accueilli 197 porteurs de projet. Sur 141 personnes venues assister aux informations collec-tives, 74 d’entre elles ont demandé un rendez-vous individuel. Suite à cela, 30 porteurs de projet ont pu signer des contrats ou des conventions.

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Comme l’illustre le schéma ci-joint, Saint-Denis peut s’ap-puyer sur une Commission Communale pour l’Accessibilité. Celle-ci est consultée sur les travaux à venir (comme pour le projet PRUNEL, Projet de Rénovation Urbaine du Nord-Est Littoral) et permet à la Ville de bénéficier d’une expertise plus fine en matière d’aménagement. La CCA siège deux fois par an aux côtés des directions concernées dans le cadre d’ateliers thématiques (culture et sport, vie sociale et insertion, logement, voirie, transport et réseaux) et ses recommandations sont soumises en conseil municipal en fin d’année.

Il y a une volonté forte de faire se rencontrer le monde des valides et celui des personnes autrement capables.

Modifier les représentations

Si Saint-Denis cherche à rattraper son retard dans la prise en compte de la personne handicapée, elle pour-suit une politique d’inclusion volontariste afin de travailler sur les représentations. Le 3 décembre dernier, la manifesta-tion « Handikapab » a été l’occasion de réunir 1 500 enfants (valides et handicapés) ainsi que 35 associations sur le thème « Piétinons les préjugés ! ». Chaque année au mois d’avril, « Handi Aquatik » rassemble près de 500 partici-pants de tous âges à la piscine du Chaudron et à celle de La Source pour partager le plaisir de nager, ensemble. La Ville invite également régulièrement des athlètes afin d’aller à la rencontre des clubs et des écoles, pour partager et valoriser l’exemplarité d’un parcours, comme celui du champion paralympique de judo Cyril Jonard en 2015.

En marge de ces événements de sensibilisation, la Ville a également proposé à ses agents de s’investir. C’est ainsi qu’une dizaine d’agents issus de chaque direction suivent actuellement une formation en LSF (Langue des Signes Française). Une expérience humaine insoupçonnée pour tous ces volontaires. Comme le souligne Brigitte Hoarau, élue déléguée aux Handicaps, « il y a une volonté forte de faire se rencontrer le monde des valides et celui des personnes autrement capables. Que ce soit sur le plan sportif, culturel, professionnel, scolaire, en ville ou dans les écarts. C’est un travail de longue haleine, mais nous sommes déterminés ! »

Consultation

COMMISSION COMMUNALE POUR L’ACCESSIBILITE

Existante dans toutes les villes de plus de 5 000 habitants, et représentative des différents handicaps. Siège deux fois par an dans le cadre des ateliers thématiques.

Recommandations

VILLE DE SAINT-DENIS

CHANGER DE REGARD SUR LE HAND CAP

une politique volontariste pour Saint-DenisLa loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » impose un certain nombre de directives à notre collectivité. Mais Saint-Denis veut aller plus loin, alors que notre île accuse un sérieux retard.

Brigitte Hoarau, élue déléguée aux handicaps aux côtés de Margareth Gustave, médaillée d’or aux Jeux des Iles (lancer de poids).

Schéma fonctionnement CCA

DOSSIER

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Pour commenter l’actualité et les projets de votre Ville, n’hésitez pas, nous vous attendons sur SaintDenis Officiel !

à vous la parole !Stelly, La Bretagne

Josy, centre-ville

Frédéric, centre-ville

Santiago, centre-ville

Clémence, Saint-François

Raoy, centre-ville

Avec la Jeune Chambre Economique, je contribue à mener des actions sociales, culturelles

ou économiques. Cette année, nous avons notamment proposé des solutions pour aider les jeunes

à trouver un emploi plus facilement.

Chaque jour, j’aide mes proches, je rends service à mon entourage, qu’il s’agisse de la famille, d’amis ou de voisins. Je peux par exemple récupérer des marmay à l’école

si nécessaire, ou aller faire des courses pour ma mère quand elle est malade.

Je travaille en indépendant dans le secteur de la formation professionnelle. Chaque jour,

j’aide à placer les jeunes et les chercheurs d’emploi en général en entreprise ou en formation.

Je les prépare aux concours, je les soutiens lors de leurs remise à niveau, etc.

Je suis arrivé depuis quelques jours seulement à La Réunion

en provenance d’Italie, où j’intervenais bénévolement

trois fois par semaine dans une association de soutien scolaire.

J’ai récemment participé à Odysséa, comme chaque année depuis que je suis

à La Réunion. Au quotidien, j’essaie de transmettre mon expérience et mon écoute,

voire mon soutien, aux jeunes avec lesquels je travaille.

Quand j’étais scout, j’ai souvent contribué à récupérer des dons

d’argent pour venir en aide aux plus démunis.

Adhérent d’Action contre la Faim, je contribue financièrement chaque mois aux diverses actions

permettant d’aider les populations dans le besoin ou victimes de catastrophes naturelles.

Michel, Le Brûlé

Quelles sont les actions de solidarité que vous menez au quotidien ?

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Suivez toute l’actualité de votre ville en images sur les réseaux sociaux

Lamontraz, sobatkoz, fagotaz, rakontaz ou musik, la somèn kréol à Saint-Denis a une nouvelle fois permis de mettre en lumière toute la richesse de notre patrimoine réunionnais.

Du 14 au 25 oktob, c’est toute la créolité qui a résonné dans les rues du chef-lieu à travers de nombreuses animations. Point d’orgue de l’événement : un Kabarachois en hommage à Narmine Ducap et un Bel Marmit Zistoir sur la grande place de l’Espace Océan.

Pour sa 23e édition, la Ville de Saint-Denis a une nouvelle fois accueilli les différentes arrivées du Grand Raid.

Couronnant la victoire d’Antoine Guillon, cette cuvée 2015 a été marquée par le très faible taux d’abandons, inférieur à 30 %.

Entre animations et applaudissements, le stade de La Redoute a vibré du 23 au 25 octobre !

Somen Kréol

Marché de nuit

Solidaire

Grand Raid : ils ont

survécu !Créé par la Ville et porté par l’association La Réunion des Livres, le Grand Prix du Roman Métis récompense un roman francophone mettant en lumière les valeurs de métissage et de diversité.

Cette année, c’est l’auteur sénégalais Mohamed Mbougar Sarr qui a remporté le prix pour son roman « Terre Ceinte » dans lequel il aborde intégrisme religieux et menace terroriste.

Prix du Roman Métis 2015

Comme chaque année, à quelques jours de Noël, les familles ont pu profiter de l’ambiance chaleureuse du Marché de Nuit au Barachois.

Un marché aux couleurs de la solidarité avec la possibilité pour tous de déposer des jouets ou encore de faire des dons aux nombreuses associations présentes.

RETOUR EN IMAGES

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Présentation au drapeau pour le contingent d’octobre

Le 28 octobre dernier, Gilbert Annette et l’élu de Sainte-Clotilde Gérard Françoise ont eu l’honneur d’accueillir la présentation au drapeau pour le contingent du mois d’octobre du RSMA Réunion.

Cette cérémonie, venant clôturer le premier mois de formation militaire initiale pour ces 116 jeunes volontaires, s’est déroulée sur la place de l’Hôtel de Ville sous la présidence du Chef de Corps, le colonel Berte. Elle s’est poursuivie autour d’un vin d’honneur en présence des familles des nouvelles recrues.

RSMA

Commémoration de l’armistice

lutte contre les violences

Salon de

l’Education

Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Lors de cette journée qui s’est tenue le 25 novembre dernier, des lycéens ont participé à un concours d’éloquence et déclamé devant le public leurs visions des inégalités hommes-femmes. Ce concours organisé par le Club Animation Prévention a permis de désigner des ambassadeurs de cette cause dans les lycées.

Comme chaque année, la Ville a répondu présente au salon de l’Education du 26 au 28 novembre.

Un stand de 90 m2 a permis aux visiteurs de découvrir l’ensemble des dispositifs mis en place pour la jeunesse : activités périscolaires, restauration collective, bourses de voyage, petite enfance et médiathèque. Gilbert Annette a également échangé avec des élèves de CM2, aux côtés d’Ibrahim Cadjee, élu délégué à l’Education et Laëtitia Volia, élue en charge de la Jeunesse.

La Ville a rendu hommage 10 novembre dernier aux Réunionnais morts pour la France au cours du conflit mondial de 14-18 et notamment ceux tombés lors de la Bataille de Verdun.

Une exposition sur l’événement a été également présenté au centre municipal de la Petite-Ile.

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le sport DU 15 JANVIER AU 7 FÉVRIER TOURNOI OPEN DE TENNIS // Site de Champ Fleuri Comme chaque année des dizaines de joueurs sont attendus sur le site de Champ Fleuri pour un open de tennis incontournable ! 1 mois de compétitions, 1 mois pour faire vibrer les raquettes! Une initiative du Tennis Club Municipal (tél. : 0262 40 80 18).

28 FÉVRIER TRAIL DES ANGLAIS

// Départ à 5h30 // du Port à Saint-DenisIlop Sport organise ce trail devenu mythique ! Plus de 1 400 participants l’année dernière pour une course de 26 km pour 1 500 mètres de dénivelé positif, partant du Port (Stade Nelson Mandela) pour arriver à Saint-Denis (Stade de la Redoute) en passant par le chemin des Anglais et le Colorado.Contact : 0262 29 06 03

13 MARS MARCHE NORDIQUE

// Départ à 7h00 // Cœur Vert Familial Le Racing Club de Saint-Denis organise dans le Cœur Vert Familial une grande marche nordique. Dernière née au sein du club, la marche nordique est une autre conception de la marche avec des bâtons. Entre défi sportif et convivialité, venez tester cette discipline ouverte à tous.Contact : 0262 41 80 94

DE JANVIER À MARS LE KARATÉ DANS TOUS SES ÉTATS !

// Dojo Régional de Saint-Denis Dès le 24 janvier au Dojo Régional de Saint-Denis, les phases de qualifications pour les championnats de France sont lancées.Dates : 24 janvier, 14 février et 21 février, 6 mars et 27 mars.Contact de la Ligue Karaté Réunion : 0692 65 51 39

Les Rendez-vous mensuels Chaque mois la Ville de Saint-Denis vous propose des événements récurrents, différents et gratuits !

MARCHÉ DE NUIT // Tous les premiers samedi du mois //Barachois Votre traditionnel rendez-vous au Barachois ! Tous les premiers samedi du mois, venez à la rencontre des producteurs locaux et goûtez les produits bio dans une ambiance chaleureuse. Dates : 5 mars et 2 avril

NUIT DU ROLLER ET DE LA TROTTINETTE

// Une fois par mois // Vélodrome de Champ Fleuri

Une fois par mois au vélodrome de Champ Fleuri, l’OMS organise une grande soirée sportive à thème autour du roller, de la trottinette et du vélo.

Pour plus de renseignements, contactez l’OMS (Office Municipal des Sports) au 0262 41 62 60.

AGENDA

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la culture FÉVRIER

LE NOUVEL AN CHINOIS Saint-Denis //

Cette année encore, la Ville de Saint-Denis a le plaisir de participer aux festivités du Nouvel An Chinois.

Attendu avec impatience par la communauté, ce moment est l’occasion de véhiculer les valeurs mais également de faire découvrir des traditions ancestrales au plus grand nombre.Selon une légende ancienne, seuls douze animaux avaient répondu présent à l’invitation de l’Empereur de Jade pour

le Nouvel An. En remerciement, chacun se vit attribuer une année du Zodiaque chinois et c’est ainsi que nous

célébrons en 2016 l’année du singe.

Entre danses du lion et du dragon, spectacles, démonstrations et pétards, nous vous invitons à découvrir

le programme prochainement sur le www.saintdenis.re

JAZZ O BARACHOIS // Les deuxièmes samedi du mois // dès 19h00 // Barachois Sous les étoiles du Barachois, les notes jazzy vous emporteront à coup sûr ! Jazz O Barachois c’est le rendez-vous des mélomanes ! Dates : 13 février, 12 mars et 9 avril

KABARACHOIS // Les quatrièmes samedi du mois //

dès 19h // Barachois La culture péi se met en scène. Entre maloya, fonnkèr,

séga, contes et humour, venez profitez d’un moment inoubliable en famille.

Dates : 27 février, 26 mars et 23 avril

MARMIT ZISTOIR // Les derniers vendredi du mois // Krike krake ! Les conteurs de Marmit Zistoir vous concoctent

un ti moment d’évasion avec des histoires d’ici et d’ailleurs. Venez les écouter et entrer dans leur imaginaire.

Dates : 26 février, 25 mars et 29 avril

AÉROBIC // Les deuxièmes et derniers vendredi

de chaque mois // 18h // Champ Fleuri Un cours d’aérobic en plein air et ouvert à tous.

Chaussez vos baskets et rejoignez-nous à 18h ! Vos séances reprennent à partir du 29 janvier

25JANvierjanvier

MArsmars

FÉVrierfévrier

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Jeune bachelière, elle n’a pas hésité à sauter la mer avant, finalement, de se mettre au service de son île. Elodie a tout d’abord passé son BAPAAT (Brevet d’Aptitude Professionnel d’Assistant Animateur Technicien) dans les Hautes-Pyrénées. « Une région magnifique. J’ai été formée à l’architecture, au patrimoine, au théâtre, au jeu… Un bagage généraliste pour intervenir en centre de loisirs. Mais revenue à La Réunion, j’ai compris qu’il fallait que je poursuive mes études. »« Toute petite, j’étais tout le temps en train de dessiner et d’écrire des histoires, c’est donc assez naturellement que j’ai intégré l’ILOI (Institut de l’Image de l’Océan Indien) où j’ai passé une Maîtrise de Communication. » La jeune femme effectue un stage à l’Office de Tourisme Intercommunal de Saint-Denis… et complète sa formation par une Maîtrise en Management des Activités Touristiques à l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises). « L’OTI m’a finalement embauchée à l’issue de cette double-maîtrise. Disons que j’ai tout fait pour ! »

Créer, innover, partagerAujourd’hui la jeune femme fait vivre Ti’Nor, la mascotte de l’OTI, et pilote les actions de promotion de la région Nord à travers un office de tourisme mobile et itinérant présent sur de nombreux événements. « J’ai construit des ponts entre tout ce qui me passionne : la création graphique et audiovisuelle, la promotion du territoire, l’animation et les rencontres. »En parallèle, Elodie est également impliquée dans son quartier puisqu’elle est conseillère de secteur sur Sainte-Clotilde. « J’avais simplement envie de participer à la vie de mon quartier. Je suis allée à une réunion d’information par curiosité, j’ai proposé ma candidature, et j’ai été retenue. C’est l’occasion pour moi de connaître les projets qui concernent le lieu où je vis, de rencontrer les habitants, et de faire remonter les remarques et les initiatives. Une autre façon d’être créative ! »

10 questions à… Elodie Leocadie

Q : Quel est ta plus grande qualité ? Le dynamisme.

Q : Et ton principal défaut ?La peur. La peur de décevoir.

Q : Ce que tu détestes par-dessus tout ?L’hypocrisie.

Q : Ton héros préféré ?Wonderwoman !

Q : Ton livre préféré ?« Le château de ma mère » de Marcel Pagnol.

Q : Ton film préféré ?« La vie est belle » de Roberto Benigni.

Q : Le don que tu rêverais d’avoir ?Sans hésitation : voler, pour voir le monde d’en haut !

Q : Le pays où tu désirerais vivre ?La Réunion, jusqu’à mes vieux jours. Ensuite je me vois bien finir ma vie dans les Pyrénées, en pleine montagne.

Q : Ton plat préféré ?Le carry bichiques, le plat de fête par excellence !

Q : Quelle serait ta devise ?Quand on veut, on peut.

EN LÈR

ELOD E LEOCAD E

bouger pour mieux s’impliquer iciSon moteur ? La curiosité ! Pour Elodie, chargée de communication à l’Office de Tourisme de Saint-Denis, les études, la vie professionnelle ou la citoyenneté sont autant d’occasions d’apprendre auprès des autres. Portrait d’une jeune femme en mouvement.

Vous pouvez retrouver tous les portraits en lèr ainsi que des informations sur la jeunesse dionysienne sur le facebook Enlèr

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LÉPROSER E DE SA NT-BERNARD

Bientôt, des cachots à découvrir ! Construite dans sa forme actuelle en 1856, la léproserie de Saint-Bernard a accueilli les malades mutilés par la lèpre jusqu’à sa fermeture en 1982. Après la rénovation du bâtiment principal et de la chapelle en 2013, une démarche de valorisation des cachots situés à l’arrière de la léproserie a été initiée.

Un lieu longtemps considéré comme tabou

Redoutés par les habitants du quartier (combien d’histoires ont circulé sur ces lieux qui accueillaient les malades récalcitrants où les malades dont l’aspect était le plus repoussant !), les cachots étaient il y a peu encore entourés d’une poubelle à ciel ouvert. Un premier chantier d’insertion piloté par la Ville de Saint-Denis a permis durant le mois de septembre dernier de trier et d’évacuer tous ces déchets. Un accès sécurisé au site a ensuite été réalisé à partir des bambous trouvés sur place.

La deuxième étape (dès le feu vert de la CRPS obtenu) consistera en un vrai travail de valorisation du site : stabili-sation du talus (les cachots sont en effet situés sur un talus qui surplombe la léproserie et que l’érosion menace), fouilles archéologiques, puis conservation des cachots et de l’impluvium situé à leur côté (système de récupération des eaux de ruissellement). En parallèle, un travail de reboisement endémique sera réalisé en concertation avec le Parc National afin de sensibiliser les futurs visiteurs.

Laurent Hoareau est confiant. Cet histo rien en charge du volet scientifique de la conservation des cachots est actu ellement en discussion avec la CRPS (Commission Régionale du Patrimoine et des Sites) ainsi qu’avec le Parc National des Hauts afin de définir avec précision les modalités du chantier de restauration.

S’il est essen tiel de respecter un cahier des charges précis lorsqu’on touche à un lieu chargé d’Histoire, il était nécessaire d’agir, les cachots étant effectivement en triste état.

26 PATRIMOINE

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Pour accueillir la Cité des Arts, l’îlot Jeumon n’a pas été choisi par hasard. Ancien site industriel, haut lieu d’ébul-lition culturelle dans les années 90, il est au cœur d’un quartier en pleine mutation. Sur ces 15 000 m2, une fois passées les grilles d’entrée, deux espaces de diffusion ont été construits, complémentaires à l’actuel Palaxa : Le Banian, une salle d’exposition de 240 m2, et surtout, visible de loin grâce à son enveloppe de polycarbonate abritant 700 points de lumière, le Fanal, une salle de spectacle entièrement modulable (350 places assises, près de 1 000 places debout). A ses côtés, un bâtiment technique abritant la fabrication des décors, des acces-soires et des éléments de scénographie.

La structure a vocation à multiplier

les collaborations avec des artistes de l’océan Indien.

Après un peu moins de 2 ans de travaux, cet équipement culturel unique dans l’océan Indien se prépare à ouvrir ses portes. A la fois espace de création, lieu de diffusion, vecteur d’échange, de rencontre et de convivialité, la Cité des Arts porte de profondes ambitions pour le développement culturel de notre territoire.

C TÉ DES ARTS :

bientôt l’ouverture !

ÉVÈNEMENT

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Accompagner les processus de création

Mais la Cité des Arts n’a pas été conçue comme un seul espace de diffusion. Elle accueillera le travail de nom-breux artistes, toutes disciplines confondues, comme l’explique René-Louis Pestel, président de Territo’Arts, la Société Publique Locale réunissant les communes de la CINOR qui porte le projet : « Les artistes ont besoin de temps pour créer. C’est pourquoi la Cité des Arts souhaite leur proposer une forme de compagnonnage. Venir en résidence, ponctuellement ou régulièrement, bénéficier de lieux adaptés et d’équipes aux compétences précieuses (production, communication, médiation) et en parallèle, aller à la rencontre du public. Pour l’artiste, cela contribuera à enrichir son travail. Pour le public, ce sera l’occasion de se familiariser avec la création artistique. »

Au nombre des équipements proposés : 1 salle dédiée à la médiation culturelle, 3 studios de théâtre, 3 studios de danse, 8 ateliers d’arts plastiques et visuels, 4 studios de répétition pour la musique, 2 cabines d’enregistrement, 1 atelier de MAO, ainsi qu’une petite cafétéria, un espace de travail pour les rencontres professionnelles ou recevoir la presse et 8 appartements de type F1 pour héberger les artistes venus d’ailleurs. Car la structure a vocation à multiplier les collaborations avec des artistes de l’océan Indien pour faire rayonner la création régionale, et à tisser un réseau constructif avec d’autres établissements de même type en métropole.

Une agora ouverte sur les quartiers

La Cité des Arts n’a pas vocation à rester entre ses murs ! Bien au contraire, il y a une réelle volonté d’ouverture sur les quartiers. Une équipe dédiée sur le terrain partira à la rencontre du tissu associatif et des habitants pour effectuer LA mission la plus importante de la structure : REVELER LES TALENTS DE NOS QUARTIERS !

citedesarts

LÉKIP DE DIRECTION DE LA CITÉ DES ARTS

René-Louis Pestel, Président Directeur Général de la Société Publique Locale, Territo’Arts Raphaël Buhot, Directeur Général Délégué Patrick Tauran, Directeur de la Communication

Lékip Artistique : Amandine Moreau, chargée de production musiques Virginie Michel, chargée de production spectacles Nathalie Gonthier, chargée de production arts visuels

Lékip dans les quartiers : Karine Lallemand, Leïla Decomble, Ana Rivière, Damien Batou.

Téléphone : 02 62 92 09 90

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référent Sport Handicap pour Saint-Denis

GEORGES-MAR E NACOUL VALA,

Il a été médaillé d’argent aux tout premiers Jeux des Iles, en 1979. Sa spécialité, l’athlétisme, l’a amené à évoluer constamment au cours de sa carrière et à faire partager sa passion à tous les publics. Au service de la Ville de Saint-Denis depuis 36 ans, il a été employé polyvalent, chef de site, éducateur sportif, et depuis 2009, référent Sport Handicap, le seul à La Réunion.

Je suis en mesure de mettre en place

une pédagogie appropriée pour chaque enfant.

UNE JOURNÉE AVEC

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8h00 : je commence ma journée par une séance de marche nordique dans le cadre du Plan Senior en Action. J’apprécie de travailler avec les seniors, parce qu’ils sont particulièrement motivés. Ils viennent essentiellement pour garder la forme, mais ça n’empêche pas certains de vouloir repousser leurs limites !

10h30 : je reçois les marmailles scolarisés dans le cadre des ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire). Ces enfants porteurs de handicap présentent 4 types de troubles : cognitifs, moteurs, auditifs ou visuels. Parce que j’ai été formé en métropole à la Fédération Française du Sport Adapté, je suis en mesure de mettre en place une pédagogie appropriée pour chaque enfant. Et les résultats sont là, ne serait-ce que dans le bien-être qu’ils en retirent. Je suis convaincu à 200 % que le sport peut améliorer la vie des handicapés.

14h00 : au programme, grosse séance au Centre d’Entraînement des Personnes Autrement Capables. Dans ma vie, j’ai eu beaucoup de satisfaction comme entraîneur de sportifs valides. Mais avec les handicapés, une fois qu’on a construit une relation de confiance entre l’entraîneur, le jeune et sa famille, les résultats sont spectaculaires. Regardez Margaret Gustave : après 6 ans d’entraînement seulement, elle a remporté la médaille d’or au lancer de poids adapté aux derniers Jeux des Iles ! Au Centre, le projet est de préparer une élite locale capable d’intégrer les équipes de France en sport adapté. Et nous avons de sacrés potentiels, comme Lucas Tandrayen, jeune coureur trisomique de 16 ans.

16h00 : j’interviens aussi chaque semaine au club d’athlétisme L’Entente du Nord. Il existe un nombre impressionnant de clubs sportifs à Saint-Denis mais malheureusement, ils sont encore trop peu nombreux à accueillir les handicapés. Il y a un grand travail à faire pour mieux faire connaître le sport adapté. Mais les mentalités commencent à bouger !

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PRIMAT PLUS BELLE LA VIE !

Pendant plusieurs semaines, l’artiste Mégot a accom pagné les habitants dans un projet

d’embelli s sement du jardin situé au cœur du quartier.

Objectif : identifier les lieux un peu tristes qui méritaient un coup de neuf en accord avec les riverains,

puis repeindre le mobilier urbain existant (tables, bancs) ainsi qu’une dizaine de grosses pierres au sol.

Tout d’abord préparés au rouleau, les supports ont ensuite été décorés à l’aide des bombes aérosols, matériel favori de l’artiste. Ils sont ainsi une vingtaine, jeunes et moins jeunes, à avoir participé quotidienne-

ment à ce projet en vue d’embellir le quartier. Un projet partagé et convivial, au résultat réjouissant !

CENTRE-VILLE LES AIGLONS D’ORIENT ONT FÊTÉ LEURS 60 ANS !

que s’est-il passé dans votre quartier ?

Fondé en 1955 par la communauté chinoise rue Sainte-Anne, le club des Aiglons d’Orient est connu pour son palmarès en basketball et en tennis de table, mais aussi pour sa cohésion, qui fait du club une grande famille.

Après des Jeux des Iles où les deux sections ont souvent trusté les podiums, le club a fêté ses 60 ans lors d’une soirée de gala le 25 octobre dernier en présence d’Ericka Bareigts et de Gilbert Annette. A cette occasion, une quinzaine de bénévoles ont été récompensées, anciens dirigeants ou cadres techniques.

Les Aiglons d’Orient rassemblent à ce jour plus de 300 licenciés et ses résultats sont le fruit d’un important travail auprès des jeunes. Ainsi, une Ecole de Basket est ouverte du lundi au samedi de 16h à 18h pour les 7-9 ans, encadrée par Jean-Marc Lacaille, à la tête de la section depuis 1966.

N’hésitez pas à passer sur place, à l’angle de la rue Sainte-Anne et Jules Ollivier, ou à contacter le 06 92 43 10 45.

LA VIE DES QUARTIERS

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LA MONTAGNE LIVRAISON D’UN PARCOURS

DE STREET WORKOUT !

Depuis quelques semaines, les jeunes sportifs de La Montagne peuvent s’adonner au street workout

grâce à l’installation d’équipements adaptés. Le street workout, c’est une discipline à mi-chemin entre gymnastique et musculation, qui exige force, souplesse et équilibre et s’exerce en milieu urbain

grâce essentiellement à des barres de tractions.

Ce genre d’équipements manquait à La Montagne. Les jeunes du secteur ont donc rencontré l’élue,

Brigitte Hoarau, et lui ont exposé leur projet. Quelques semaines plus tard, le parcours de street

workout sortait de terre pour le plus grand bonheur des jeunes passionnés !

CAMÉLIAS / VAUBAN / PROVIDENCE UNE MAIRIE ANNEXE SURVITAMINÉE !

SAINT-FRANÇOIS NOUVELLE PASSERELLE POUR LE CHEMIN DES BRUMES

Depuis quelques semaines, les habitants du chemin des Brumes peuvent à nouveau accéder à leur domicile en toute sécurité. Grâce à l’intervention des services de la Ville, une nouvelle passerelle en acier galvanisé équipée de garde-corps a été installée, permettant aux riverains de franchir la ravine du Moufia. L’ancienne passerelle – fortement dégradée et oxydée – était devenue dangereuse, elle a été retirée. Coût total des travaux : 38 000 0.

Pour répondre au plus près des besoins des quelques 14 000 habitants du secteur, la mairie annexe Jacques Cœur a progressivement centralisé un grand nombre de services. Outre les fonctions classiques d’une mairie de quartier (Etat Civil, Environnement, CCAS…), Jacques Cœur héberge la Mission Locale et la CAF, afin d’offrir aux usagers une sorte de guichet unique pour faciliter leurs démarches.

Cybercase et salle de sport accueillent en outre de nombreuses associations. Toute la semaine, cours d’informatique, ateliers d’alphabétisation, séances de gym, de yoga, de fitness, de zumba (entre autres !) se succèdent. Au total, près d’une trentaine d’activités hebdomadaires qui s’adressent à tous : scolaires, seniors, handicapés, ou grand public ! Enfin, la mairie prête ses locaux aux associations pour la tenue de leurs assemblées générales.

Avec 1 200 visiteurs par semaine, Jacques Cœur est un espace public vivant et accueillant, qui cultive proximité et convivialité. Rendez-vous prochainement sur sa page facebook pour en savoir plus sur son actualité.

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LA SOURCE, UNITED BOXING CLUB, LA FABRIQUE À CHAMPIONS

LA MONTAGNE, L’ESCALIER LONGEANT L’ÉCOLE PHILIPPE VINSON SÉCURISÉ

Le United Boxing Club de La Source continue à monter en puissance. Après avoir raflé un titre pro (Samuel Andoche) et une médaille d’argent junior (Mickaël Cerveaux) aux derniers championnats de France de boxe thaï, le club s’est encore illustré aux derniers championnats de La Réunion d’octobre dernier avec 7 titres sur 10 inscrits. De bon augure pour les compétitions nationales 2016.

Dirigé par Madi Ahamed, le club continue sa progression et s’illustre dans le monde très masculin de la boxe par sa quasi mixité, puisque près de 45 % des licenciés sont des filles. Les entraînements ont lieu durant toute la semaine, du lundi au samedi, et accueille tous les âges. N’hésitez pas à contacter Madi pour toute demande d’informations au 06 92 81 01 40.

Les habitants de La Montagne ont toujours été très nombreux à emprunter l’escalier longeant l’école Philippe Vinson et menant

au cœur du village. Malheureusement, l’érosion du terrain sous les marches représentait un réel danger pour les usagers. Au mois de novembre, les services ont donc entrepris les

aménagements nécessaires et réhabilité totalement cet accès pour un coût total de 30 000 �.

Des travaux de proximité qui changent le quotidien !

que s’est-il passé dans votre quartier ?

SAINTE-CLOTILDE UN CHANTIER D’INSERTION POUR

SÉCURISER LA RAVINE DU BUTOR

Passablement abîmée par le temps mais aussi par le vandalisme, la clôture qui longe la ravine du Butor, Allée des Zinnias, avait besoin d’une

importante réfection. Un chantier d’insertion mobilisant 15 personnes a été mis en place

durant le mois de novembre afin de rénover et sécuriser cette Allée, notamment pour les enfants.

Ce chantier a permis de répondre à une

demande forte des habitants tout en préparant les

participants à intégrer des formations

qualifiantes ou des emplois en partenariat

avec les entreprises concernées.

Coût du chantier pour la Ville : 95 137,41 �.

LA VIE DES QUARTIERS

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BAS-DE-LA-RIVIÈRE UNE VIE ASSOCIATIVE PLUS ACTIVE QUE JAMAIS !

LA BRETAGNE LE CHEMIN FORESTIER RÉNOVÉ

La Fête Dan’ Fon la Rivière s’est tenue du 27 au 29 novembre dernier avec le soutien de la Ville de Saint-Denis. De nombreuses associations avaient mobilisé leurs énergies pour proposer au public, ateliers et animations.

Au programme : tressage du vacoa et de l’osier, peinture sur verre, confection de masques de beauté et de tenues traditionnelles, scrapbooking, concours de pêche, exposition de vannerie et de tableaux historiques. Côté sport : tournoi de football, de pétanque, démonstration d’escrime, gala de boxe thaï, et course à pied autour de la Petite Ile. Sur scène (entre autre !) : des chants et des danses traditionnels, un concert Afrostyle concocté par les enfants du quartier, du street dance proposé par la compagnie New Gravity, un radio-crochet et un show signé Lindigo.

Comme le souligne Daisy Thiburce, qui s’implique depuis plus de 30 ans dans plusieurs associations auprès des gramoun et des marmay, cette fête a reçu le ti nom gâté d’« Arc-en-Ciel », pour rendre hommage aux différentes communautés du Bas-de-la-Rivière. Une belle idée du vivre-ensemble !

Après des travaux de préparation, le Chemin Forestier a fait l’objet au courant du mois de novembre d’une application d’enrobé, d’une couverture des caniveaux, et d’un marquage au sol. Une réfection nécessaire alors que débute la saison cyclonique.

BOIS-DE-NÈFLES RÉFECTION DU CHEMIN DES PRUNIERS

Cela faisait des années que cette voie qui mène à Bois-de-Nèfles n’avait pas été rénovée.

C’est désormais chose faite depuis la mi-novembre. Les travaux ont duré trois semaines.

Ils ont consisté en la préparation du chemin, le reprofilage de certaines zones, la mise à niveau des différents regards et l’application de l’enrobé,

pour un coût total de 165 294 �.

35

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36

DOMENJOD INAUGURATION DE LA RÉSIDENCE CHEMIN CANAL

Les clés des 20 logements de la résidence Chemin Canal ont été remises à leurs locataires le 30 octobre dernier lors d’une inauguration officielle. Une opération à taille humaine, programme de la SIDR, située au cœur de Domenjod et particulièrement bien équipée. Local poubelles pensé pour le tri sélectif, équipements opérationnels pour le futur raccordement à la fibre optique, jardins privatifs pour tous les logements en rez-de-chaussée, portillon avec contrôle d’accès, brise-soleil, double-bardage en façade et brasseurs d’air pour plus de confort thermique…

La preuve s’il en est que logement social et qualité du cadre de vie sont parfaitement compatibles !

que s’est-il passé dans votre quartier ?

LE BRÛLÉ, LE CABINET MÉDICAL : UN SERVICE DE PROXIMITÉ DEVENU INDISPENSABLE !

MOUFIA DES JARDINS FAMILIAUX AU CŒUR DE LA CITÉ ROLAND GARROS

Ouvert depuis maintenant une petite année, le cabinet médical du Brûlé permet aux quelques 2 000 habitants excentrés de

bénéficier d’un service médical de proximité. Soutenu par la Ville de Saint-Denis qui en

a financé l’aménagement, le cabinet médical abrite une infirmière, un kinésithérapeute, et bien sûr un médecin généraliste, le Dr Gilles Stasica.

Pour ce dernier qui exerce le reste du temps chez SOS Médecins au Moufia, le bilan est

plus que positif. Les mardis et vendredis, de 8h à 18h, il reçoit en moyenne 30 à 40 patients,

qui pour beaucoup, ne sont pas véhiculés. Il a d’ailleurs organisé un système de livraison avec la pharmacie la

plus proche située à Bellepierre, afin de

mettre les prescriptions à disposition des

patients au sein même du cabinet médical.

Depuis plusieurs semaines, il y a un nouveau venu dans la famille des jardins familiaux. Les habitants de la cité Roland Garros peuvent désormais récolter au pied de leur habitation fruits, légumes et plantes aromatiques. Un échange enrichissant qui génère du lien social dans le quartier et un retour à la terre très apprécié par les habitants ! Après les jardins de Primat et de Bellepierre, Moufia emboîte donc le pas. Les jardins partagés sont en vogue à l’heure actuelle nul doute que de nouveaux jardins fleuriront sous peu dans d’autres secteurs.

LA VIE DES QUARTIERS

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SA NT-DEN S

prête à faire face aux risques cycloniques !

Le Plan Communal de Sauvegarde, c’est quoi ?

La loi de 2004 sur la modernisation de la sécurité civile et le Code de la Sécurité Intérieure de 2012 ont conduit notre commune à se doter d’un Plan Communal de Sauvegarde en cas de risques cycloniques. Il s’agit d’un guide, actualisé chaque année, servant de support pour la gestion de la crise lorsqu’une phase de sauvegarde est déclenchée.

Quelle organisation en cas de sauvegarde ?

Ce guide définit l’organisation des services de la commune avec :

une cellule de commandement pour prendre les décisions,

une cellule de reconnaissance et de sécurisation,

une cellule d’hébergement pour gérer et animer les centres d’accueil,

une cellule communication pour informer les médias et piloter le standard de crise,

une cellule logistique pour organiser les moyens matériels d’intervention sur le terrain.

Quels sont les hébergements d’urgence ?

Il existe 2 centres d’hébergement principaux :

l’Ecole Centrale, rue Jules Auber. Ce centre géré par le CCAS d’une capacité de 60 places accueille les familles.

Le gymnase des Deux Canons, rue Jean-Baptiste Ponama. Ce centre géré par l’EDSI d’une capacité de 120 places accueille les personnes SDF.

A noter : un Centre de Vie pour les personnes souffrant d’insu-ffisances respiratoires est également mis en place en cas de sauvegarde dans la salle polyvalente de l’Hôtel de Ville. Il est géré par l’ARS-OI et la Croix Rouge et peut accueillir 10 personnes.

EN BREF

Page 38: Ici Saint-Denis | N°22

TRAVAUX

une ville que nous construisons ensemble

www.saintdenis.re Suivez tous les travaux de votre quartier !

Se rendre chaque jour dans une école plus jolie et mieux bâtie, c’est aussi un gage de bien-être pour les enfants, et donc un gage de réussite. La période de décembre-janvier est propice aux travaux d’envergure. C’est le cas à l’école des Bancouliers au Moufia où un nouveau préau de 187 m2 est en train de prendre place. Outre l’étanchéité, les travaux consistent à construire des gradins en amphithéâtre et un passage couvert reliant les salles de classe au réfectoire. Le coût total des travaux s’élève à 260 000 €.

L’ouvrage centenaire qui permet l’alimentation de 50 % des ménages dionysiens en eau potable va subir un relifting total et primordial pour conserver la ressource. Dès le mois d’octobre dernier, les travaux préparatoires ont débuté avec la construction de la passerelle piétonne du village de la Colline ainsi que la réalisation d’une piste d’accès et des plateformes de chantier. Tout en préservant l’espace naturel, la phase la plus importante des travaux débutera d’ici le mois de mars avec notamment le réaménagement du bassin de captage et le renforcement de l’ouvrage.

UN NOUVEAU PRÉAU POUR L’ÉCOLE DES BANCOULIERS

RESSOURCES EN EAU : LES TRAVAUX DU CAPTAGE ONT COMMENCÉ

Page 39: Ici Saint-Denis | N°22

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Après les trois Ecobox installés chemin Grand Canal, c’est au tour des îlots Mazagran et Butor d’accueillir ces modules commerciaux, constructions modulaires de 18 m2.

Au total 8 Ecobox prendront place et seront proposés aux entrepreneurs qui désirent lancer leur activité sans être pour autant soumis à des loyers trop importants. Plus tard dans l’année, ce seront les riverains de La Montagne 15e qui pourront bénéficier de ces services de proximité.

DE NOUVEAUX ECOBOX SUR LE TERRITOIRE

Page 40: Ici Saint-Denis | N°22

Nous vous invitons à photographier Saint-Denis à travers des scènes de la vie quotidienne,

Photo prise par Stéphane BidoisSuite au concours photo lancé sur la page Facebook de la Ville, le gagnant est Stéphane Bidois.

REGARD SUR LA VILLE

Page 41: Ici Saint-Denis | N°22

Photo prise par Alexis GilliAlexis Gilli remporte le prix des internautes !

des paysages, des clins d’œil insolites... Envoyez vos photos à [email protected]

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Page 42: Ici Saint-Denis | N°22

C

Rényoné, konm toute demoune dessi La Tèr, défoi néna le nèr (malade des nerfs) ; défoi néna le « stress »

Bazilik (basilic), sapotiy (corrosol), tronpe-la-mor (sensitive) lé bon pou abate le nér, pour abate le stress.

Komen i abate le nér

Non fransé : Sensitive.

Non siantifik : Mimosa pudica.

Son famiy : mimosaceae.

Ousa i sorte : An Amérique tropikal.

Kèl boute demoune i anserve : Le fèy, le bransh.

Kosa bann siantifik i di : Porte atansion ! Saspé zerbaj-la i anpoizone.

Pou fèr demoune i anserv ali : Pou (a)bate lé nèr, pou lépilepsi (demoune i tonm kriz).

tronpe-la-mor kosa

i lé

AB

Extraits de l’exposition «Koz ek la lang n°3, Santé, maladi, tizane» de Lofis la lang kréol La Rényon.

Rép

onse

s : A

tron

pe-la

-mor

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b-i-d

or /

B ro

mar

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C k

olko

l, gu

éri-v

ite.

TRONPE-LA-MOR, ZÈRB- I-DOR

I ressemb koça ?

KOZ AN ZOUAN 42

Page 43: Ici Saint-Denis | N°22

The Cité des Arts is a cultural centre located in Saint-Denis.La Cité des Arts est un centre culturel construit à Saint-Denis.

« Say it in english".« La Cité des Arts ».

There will be many sections, such as a theatre.Il y aura plusieurs espaces, comme une salle de spectacle.

ou

In the theatre, you can go watch performances and plays.Dans la salle de spectacle tu peux aller voir une pièce.

In the Cité des Arts, you can also paint and dance.A la cité des Arts tu peux aussi peindre et danser.

say it in English

paint and dance / theatre / cultural centre / performances and plays

PUT THE RIGHT WORD AT THE RIGHT PLACE

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La Cité des Arts est un centre culturel construit à Saint-Denis.

Dans la salle de spectacle tu peux aller voir une pièce.

Il y aura plusieurs espaces, comme une salle de spectacle.

A la cité des Arts tu peux aussi peindre et danser.

The Cité des arts is a .......... built in Saint-Denis.

In the theater, you can go watch .......... .

There will be many sections, such as a .......... .

In the Cité des Arts, you can also .......... .

The Cité des Arts is a cultural centre located in Saint-Denis.La Cité des Arts est un centre culturel construit à Saint-Denis.

« Say it in english".« La Cité des Arts ».

There will be many sections, such as a theatre.Il y aura plusieurs espaces, comme une salle de spectacle.

ou

In the theatre, you can go watch performances and plays.Dans la salle de spectacle tu peux aller voir une pièce.

In the Cité des Arts, you can also paint and dance.A la cité des Arts tu peux aussi peindre et danser.

The Cité des Arts is a cultural centre located in Saint-Denis.La Cité des Arts est un centre culturel construit à Saint-Denis.

« Say it in english".« La Cité des Arts ».

There will be many sections, such as a theatre.Il y aura plusieurs espaces, comme une salle de spectacle.

ou

In the theatre, you can go watch performances and plays.Dans la salle de spectacle tu peux aller voir une pièce.

In the Cité des Arts, you can also paint and dance.A la cité des Arts tu peux aussi peindre et danser.

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La Cité des Arts

LESPASS MARMAY42

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TRIBUNES POLITIQUES

bonnes fêtes de la laïcité, de la liberté et de l’égalité a tous

WOPÉ ! 20 désanm la finiSOLIDARITÉ, FRATERNITÉ, L’ÉGALITÉ

Même si la population dionysienne n’est pas à la fête tous les jours, il est d’usage de lui souhaiter à des moments particuliers du calendrier une « Bonne Fête » !

La République nous en propose un certain nombre dont certains béné-ficient de plus d’éclat et d’engagement municipaux que d’autres. Ainsi le 9 décembre, Journée nationale de la Laïcité ne semble pas faire partie du calendrier de la Ville. Cette journée rappelle le vote de la loi du 9 décembre 1905 qui proclame la séparation des Eglises et de l’Etat. Longtemps, elle donna lieu à tort au sentiment antireligieux ou à l’anticléricalisme contre l’Eglise catholique. La loi proclame la liberté de conscience de chacun, elle garantit le libre exercice des cultes et affirme la neutralité religieuse de l’Etat. Chacun est libre en France d’avoir une religion (ou pas) et de la pratiquer librement dans le respect de la loi. Mais au-delà de la pratique religieuse organisée, la loi du 9 décembre consacre la laïcité comme élément déterminant du vivre-ensemble. Chacun peut avoir une religion, différente de son voisin, et peut la pratiquer dans l’espace privé, loin de son voisin. Mais alors, quand rencontre-t-il son voisin sur un pied d’égalité sans être invité à partager tel ou tel rituel ? Il peut le rencontrer dans l’es-

pace public autour des fêtes de la Nation. A part le 14 juillet et le souvenir républicain aux morts et à la victoire de la patrie les 11 novembre et le 8 mai, la République a peu d’occasions de rassembler les Français en toute liberté, égalité et fraternité. Et la mobilisation est loin d’être forte !

Où s’apprend la laïcité ? A l’Ecole de la République. Comme les croyances religieuses s’apprennent dans des lieux confession-nels autorisés par la loi française, la laïcité doit s’apprendre sur des lieux spécifiques et par des personnels qualifiés : instituteurs, enseignants et animateurs de l’Education populaire.

Profitons-en pour souhaiter à tous une bonne fête de la Liberté pour le 20 décembre, une bonne et heureuse année 2016 et une bonne fête de l’Egalité pour le 19 mars. Rappelons que le 19 mars 2016, La Réunion est département français depuis 70 ans. Partageons nos mutuelles différences et unissons-nous autour des temps collectifs proposés par la République ; c’est cet équilibre qui construit notre vivre-ensemble.

Le groupe « Pour Saint-Denis ». Tribune reçue avant les festivités du 20 désamb.

Somanké lé l’hèr, sirtou dann léta nout péi i lé : gramoun i mor tou sèl dann zot kaz, zène marmay i tié inn-al’ot… Somanké lé l’hèr di, fé konprann, fé passé, la sagesse gramoun la donne anou gran kèr : IN MIN I LAVE L’OT. ATANN PA BATON TON-TON POU DÉSSOTE LA RIVIR.

WOPÉ ! Wala in lané i sa rokomansé

?? La fèt KAF, fèt LA LIBERTÉ ?? In lané i sava rokomansé. Kossa pou nou domin ? Sirtou èk la droite la fine bien antère, laba Sénat, LA CHARTE DES LANGUES RÉGIONALES ! Ziskakan va kontinyé dégrinn anou, nout manir-viv, manièr-fé, nout tournéviré ? Kel soli-darité ? Zot i koze gra. Kel fraternité ?

Vote la loi là, noré été in fasson èt solidèr èk tout’ sak la kolonizas-sion épissa la néo-kolonizassion la krazé, ziska arash zot lang.

« La France jacobine, la Patrie des Lumières » i reste dann fénoir aforse awoir pèr son prop diversité. Ratifié la Charte-là, noré été anvoy in méssaz té i ve dire nout nassion i réspèkt toulmoun, in méssaz pou in sossiété pliss ansanm ansanm.

WOPÉ ! Wala 20 désanm la fini

FO ÈT FIER KOZÉ ÈK ÉKRI NOUT LANG. FO ÈT FIER APRANN NOUT KULTUR. NOU LA BEZOIN APRANN ÉPISSA POUSSE PLISS DOVAN. SINONSA TILANP TILANP VA ÉTINN.

WOPÉ ! Wala 20 désanm la fini.

É nou ? Ni réssite, ni shante : Axel GAUVIN : I DI KAF NA SET PO. Soidizan inn pou gro transpirasion, dé pou divé kann, troi pou gratèl pié sonz, l’ot pou mordaz fourmi, l’ot ankor pou travay dann kèr poikan solèy in èr, lo sizièm pou kapkap la bon o la plinn, lo dènié pou nèrf bèf madam Débassyns, détroi groblan la séré, somanké le tan lontan i arvien. In po, in soufrans in martir ...

Si lé vré le sèt po, akoz inn pou sof solèy asiz si la ros piké, dé pou la briz de mèr dann lonbraz filao, troi pou le karès fèy fanzan dann la foré bélouv, l’ot pou la rozé lèr ti kavkav i lèv, l’ot ankor pou le frolé péroké kan la lam i dévir, le sizièm pou lo fré la kaskad basin blé, le dèrnié pou la po in zézèr ninportékèl koulèr ?

WOPÉ ! Wala 20 désanm la fini !

Ni pousse pliss dovan pou 2016 : bonpé Lamour pou nout tout, la Santé, « l’Abondance Frugale » : é kan na pou 1 : néna pou 10, Lantrède, lo Travay : sof koman : ala nout gayar.

Le groupe « EELVR Ville de Saint-Denis ».

L’ensemble des élus de Saint-Denis vous souhaite une bonne année 2016 !

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Tribune

WOPÉ ! 20 désanm la finiSOLIDARITÉ, FRATERNITÉ, L’ÉGALITÉ

Face à la crise économique et sociale qui persiste, le CCAS de Saint Denis, présidé par le maire, conduit une politique d’action sociale qui lutte contre toute exclusion.

La Réunion connaît, depuis 2008, une crise économique et sociale qui contribue à rejeter tous les ans de nombreuses personnes en marge de notre société. Les élus de proximité, accompagnés de travailleurs sociaux, des agents des mairies annexes, au plus près de la population dans nos quartiers, ont vu grossir les rangs des demandeurs d’aides sociales, de familles avec enfants, de travailleurs pauvres et de personnes âgées. Chacun recherche une aide immédiate mais aussi un accompagnement à long terme pour sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve, sou-vent avec sa famille. Or, la Ville et son CCAS se retrouvent de plus en plus seuls dans ce travail de proximité. Pourquoi ? Parce que notre action politique s’inscrit dans des valeurs, dans une tradition, de solidarité. Nous croyons aux vertus d’une véritable politique sociale et combattons ceux qui ont démantelé l’accom-pagnement social relevant de leur compétence pour consacrer des moyens à la distribution d’aides à but électoraliste.

Nous avons dû adapter en 2010, le budget des aides facultatives que nous allouons au CCAS et avons révisé leurs critères d’attribution. Il est essentiel d’en simplifier le traitement et de permettre au plus grand nombre de trouver rapidement des solutions mêmes tempo-raires à leurs difficultés. Le plafond de ressources a été adapté au seuil de pauvreté, les délais de décisions seront encore raccourcis.

Nous avons surtout triplé les crédits alloués aux aides sociales, de 500 000 € en 2011 à 1 400 000 € aujourd’hui. C’est un effort que nous poursuivrons dans les années à venir.

Tous dispositifs confondus, nous gérons au CCAS un budget de près de 15 millions d’Euros au service des Dionysiens les plus fragiles. Notre établissement intervient dans l’accompagnement social des personnes, gère des équipements et des services de proximité essentiels à la population et notamment aux personnes les plus exclues.

Ce magazine est ouvert à la pluralité des opinions, dès lors ces pages sont proposées aux trois groupes politiques qui composent le conseil municipal de Saint-Denis. Ces articles n’engagent que leurs auteurs et aucunement la rédaction.

Réhabilitation de l’habitat insalubre, dispositif éco solidaire, ani-mation en direction des personnes âgées, service de transport des personnes handicapé es, petite enfance sont autant d’ac-tions qui complètent la politique sociale de la ville.

D’une manière générale, nous nous battons pour un modèle de développement plus juste, et nous tentons d’apporter des réponses qui permettent à chacun de mieux s’intégrer à la société : « Les inégalités toujours aussi prégnantes dans la société réunion-naise nuisent à la cohésion sociale et à notre vivre ensemble. ».

Face au désengagement d’autres collectivités dans le travail social, notre établissement fait face, souvent seul, à la détresse des familles. Nous ne pouvons que nous interroger sur la place, pourtant prépondérante dans les textes, du Département de la Réunion qui se retire de plus en plus de ce champ, malgré une aide supplémentaire reçue de l’Etat. Nous devinons leur intention.

En attendant, sur Saint-Denis, en plaçant l’humain au centre de nos préoccupations et de notre action, nous développons un véri-table « front d’action sociale » contre la pauvreté. Nous devons élaborer, avec nos usagers en souffrance, de véritables parcours pour les aider à sortir définitivement de l’exclusion et c’est cette volonté qui nous guidera encore en 2016.

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association des Rythmes UrbainsARU

Tout a commencé il y a presque 10 ans. Des jeunes de La Bretagne, Domenjod, Bois-de-Nèfles et Moufia avaient pris l’habitude de se réunir sur le parvis de la bibliothèque de La Bretagne pour danser. Mouvement spontané, sympathique, mais qui avait besoin d’être structuré pour que ces jeunes progressent dans leur pratique. L’association est née, portée par sa présidente, Murielle Balthazar, et soutenue par le chorégraphe Michaël Leduc, à l’époque installé sur l’île. Sur la petite dizaine de jeunes qui constituait l’essentiel des élèves à la création de l’ARU, 8 sont partis en métropole pour suivre une for-mation afin de devenir danseurs professionnels.

Aujourd’hui l’association représente 120 élèves, 230 adhérents, une dizaine de bénévoles et 8 professeurs. Les cours ont lieu à la Maison de Quartier de Grand Canal au rythme d’une quinzaine d’heures hebdomadaires : hip hop, dancehall, zumba, percussions, expression scénique… Mais les élèves participent aussi à de

Date de création : janvier 2006Objet : Dynamiser le quartier de La Bretagne en développant la culture urbaine sous toutes ses formes d’expression.

Aujourd’hui l’association représente 120 élèves,

230 adhérents, une dizaine de bénévoles et 8 professeurs.

nombreux événements : exhibitions, battles, concours régio-nal de danse, gala… Cette année, ils ont même partagé l’affiche avec Davy Sicard dans une comédie musicale écrite par Murielle Balthazar et présentée en mai sur la scène du Théâtre Canter.

Autre temps fort de l’année : la participation au défilé du 20 Désamb. Pour l’occasion, les parents, les amis, tous les habitants de La Bretagne sont invités à se joindre au cortège. La chorégraphie, impliquant jusqu’à 150 personnes de tous âges, est conçue par l’ensemble des professeurs. Les répétitions ont lieu chaque samedi pendant les 3 mois précédant l’événement. Décors et costumes sont réalisés avec talent par des bénévoles passionnés. Cette année, alors que la manifestation aura pour thème la diversité, l’association a choisi d’explorer les univers de la faune et de la flore. Comme le souligne Murielle : « C’est un boulot gigantesque, mais le jour J, on vit un moment de partage formidable ! Le défilé passe toujours trop vite ! »

VIE ASSOCIATIVE 46

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l’Ecobox gourmand !A 26 ans, Aurélie Sinamoutou rêve de monter sa propre activité après avoir enchaîné les petits boulots. Elle entend parler des Ecobox, ces containers mis à disposition par la Ville de Saint-Denis.

Mieux encore, elle apprend que des Ecobox doivent être installés chemin Grand Canal, à deux pas de chez elle et face à la Technopole, une vaste zone d’activité qui manque cruellement de lieux de restauration.

Elle dépose son dossier de candidature et la voici aujourd’hui à la tête du salade bar « Le Jardin Gourmand ». Un emplacement idéal pour une idée originale : nourrir une clientèle captive soucieuse de consommer des produits de qualité et bons pour la santé ! Alternant basiques indétrônables et produits de saison, Aurélie ne regrette pas d’avoir tenté l’aventure.

1 salade de feuilles de chêne200 g de mâche1 botte de radis émincés4 gros champignons blancs émincés1 poignée de cerneaux de noix concasséesQuelques olives4 blancs de poulet2 gousses d’ail mixées1 oignon mixé1 petit morceau de gingembre mixéSel, poivre, paprika, curcuma, cumin6 belles feuilles de basilic mixées avec 1 filet d’huile d’olive

INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNESSALADE DE POULET ÉPICÉ

Faire revenir les blancs de poulet avec l’ail, l’oignon, le gingembre et les épices. Une fois bien colorée, couper la viande en dés. Mélanger la salade et la mâche. Déposer délicatement les radis, les champignons, les noix, les olives et les dés de poulet. Arroser selon votre goût de l’huile au basilic.Bonne dégustation !

Le Jardin Gourmand06 92 75 67 76Ouvert du lundi au vendredi, de 11h à 14h8 ter chemin Grand CanalFacebook : Le-Jardin-Gourmand

SA MÈM LÉ BON

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