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Institut d tude du D veloppement conomique et Social 2006-2007 MASTER tudes sociales : Travail et D veloppement Mention tudes du D veloppement _______________________SP CIALIT _______________________ D veloppement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales Responsables: Ga lle Gillot Ma tre de conf rences [email protected] IEDES Service de la Scolarité 45bis avenue de la Belle Gabrielle 94736 Nogent sur Marne Cedex 01 43 94 72 15 mail : [email protected]

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Institut d’Étudedu DéveloppementÉconomique et Social

2006-2007

MASTER« Études sociales : Travail et Développement »

Mention« Études du Développement »

_______________________SPÉCIALITÉ_______________________

« Développement local : acteurs sociauxet dynamiques spatiales»

Responsables: Gaëlle GillotMaître de confé[email protected]

IEDES Service de la Scolarité45bis avenue de la Belle Gabrielle 94736 Nogent sur Marne Cedex 01 43 94 72 15 mail : [email protected]

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Spécialité« Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales»

PRESENTATION ET OBJECTIFS DE LA SPECIALITE

Les évolutions récentes des pays en développement (crise économique, ajustements structurels, libéralisation sous contrainte, mondialisation, désengagement des Etats, montée en puissance des sociétés civiles, décentralisation, démocratisations relatives, paupérisations, urbanisation soutenue …) ont entraîné de fortes mutations sociales et territoriales. Dans ce contexte, les échecs du développement administré ont contribué à donner une plus grande place à la dimension locale pour la réalisation des conditions d’un développement durable, approprié aux spécificités géographiques et sociologiques. Cette nouvelle orientation a renforcé chez les professionnels du développement un besoin de connaissance et d’analyse des facteurs économiques, géographiques, sociaux et culturels, particulièrement déterminants dès lors qu’il s’agit, non plus d’imposer une croissance économique planifiée d’en haut sous l’impulsion du pouvoir central, mais d’approprier l’offre d’un « développement humain » (intégré, multidimensionnel et participatif) à des situations locales et à des groupes sociaux identifiés à travers leurs caractéristiques propres

Dans le cadre des études du développement, la spécialité « Développement local » a l’objectif de former des professionnels capables d’appuyer leurs interventions sur l’analyse des situations concrètes et localisées de développement, dans un contexte complexe et pluridimensionnel. Afin de diagnostiquer une situation, de monter un projet et de le mener à bien, en milieu rural comme en milieu urbain, il est nécessaire de disposer de repères précis définis à partir des expériences professionnelles (les méthodes, les outils, les pratiques et les modèles évoluant rapidement) et d’être en même temps capable d’une appréhension synthétique de manière à ne pas retomber dans les ornières de la standardisation et de l’hyperspécialisation techniciste. Il s’agit, par conséquent, pour cette spécialité, de former des professionnels aptes à interpréter et à gérer, en généralistes, des situations de développement requérant nécessairement une approche interdisciplinaire, donc aptes, par conséquent, à connaître et à utiliser les ressources pratiques des approches plus spécialisées et monodisciplinaires.

L’enjeu de la spécialité « développement local » est donc d’offrir des instruments permettant d’être à même de faire les va et vient indispensables entre des exigences complémentaires :

- analyser dans toutes ses subtilités la complexité multidimensionnelle des situations et des actions locales de développement ; - comprendre les différentes rationalités et logiques (sociales, spatiales, économiques, politiques, culturelles) mises en œuvre dans les stratégies des acteurs ; - gérer la multiplicité des spécialisations thématiques et techniques concourant aux processus de développement.

La spécialité comporte donc, à côté d’enseignements offrant les outils intellectuels indispensables à la construction de véritables problématiques du développement, des enseignements plus étroitement spécialisés de manière à permettre à la fois une bonne analyse des contextes particuliers (urbain ou rural) et l’identification précise des contenus et de la portée des compétences plus techniques (développement agricole, opérations d’urbanisme, analyse de projets, montages financiers, gestion budgétaire des projets…) afin qu’ils puissent les utiliser de manière pertinente et gérer efficacement la collaboration avec les spécialistes.

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Il convient également de souligner que, si la spécialité privilégie évidemment les études de cas, la microsociologie des acteurs, la méthode inductive et la théorie enracinée dans l’expérience de terrain (« grounded theory »), elle fait toute sa part nécessaire à la contextualisation macrosociale indispensable pour comprendre et agir dans des situations de plus en plus déterminées par des dynamiques d’échanges, d’interactions et d’ouverture grandissante sur l’extérieur. En particulier, les migrations croisées entre la ville et la campagne, l’urbanisation généralisée, les migrations internationales, les brassages matériels et culturels à l’échelle des nations et de la mondialisation interdisent que l’on perpétue certains schémas ddichotomiques (tradition/modernité, villes/ campagnes, communauté/ société, cultures locales/ civilisations universalistes…). C’est pourquoi la spécialité « développement local » présente un parcours très largement commun à ceux des étudiants qui se destinent plutôt au développement urbain et à ceux qui se destinent plutôt au développement rural. Toutefois, afin de ne pas alourdir excessivement le volume horaires des cursus respectifs, quelques uns des enseignement plus spécialisés et/ou plus techniques relèvent d’une option (rurale ou urbaine).

RECRUTEMENT

La spécialité « Développement local » accueille un effectif d’environ 30 étudiants par promotion. Elle s’adresse à trois types d’étudiants :

- ceux qui ont un cursus classique, notamment en sciences sociales (anthropologie, sociologie, géographie, mais aussi AES et économie).

- ceux qui relèvent d’autres disciplines (sciences politiques, histoire, philosophie, ingénieurs ou architectes…) et présentent un dossier prouvant leur intérêt pour la question du développement (choix des matières, engagement militant ou associatif, séjours significatifs dans un pays du sud, apprentissage d’une langue vernaculaire).

- ceux qui ont déjà une expérience professionnelle avérée dans le champ du développement et qui souhaitent acquérir ou réactiver des outils analytiques, conceptuels et méthodologiques qui leur permettront de progresser dans leur métier. [La validation d’acquis professionnels est possible selon les modalités en vigueur. Le candidat devra faire la preuve que ces acquis professionnels sont liés aux thèmes développés dans la spécialité].

DEBOUCHES

La spécialité « Développement local » vise à former d’abord des professionnels de terrain -chargés d’études socio-anthropologiques, socio-urbanistes, cadres généralistes, gestionnaires, coordinateurs, experts-juniors, évaluateurs, consultants – destinés avant tout à travailler dans les ONG de développement, dans les bureaux d’études et dans le cadre de la coopération décentralisée, mais aussi dans les institutions nationales, européennes ou internationales.

Les débouchés peuvent être présentés par grandes familles :

- ONG chargées d’actions de développement intégré en milieu rural ou en milieu urbain ou engagées dans des programmes sociaux spécifiques (développement social des quartiers, insertion professionnelle, travail des enfants, projets éducatifs et socio-éducatifs, programmes de santé primaire, promotion féminine…) : par exemple Aide et Action, Enfants Réfugiés du Monde, ENDA, CCFD, Fondation Abbé Pierre, Secours Catholique section Internationale, Fondation des Apprentis d’Auteuil section international, CEMEA section international, Solidarité Sida…

- Réseaux tels que Coordination Sud, Cités Unies France.

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- Bureaux d’études et cabinets d’experts intervenant sur des programmes de développement économique en milieu rural comme en milieu urbain ou sur des interventions sectorielles (amélioration de l’habitat, promotion des PME, modernisation du secteur informel, adduction d’eau, infrastructures, etc.) tels que SODETEG, SOFRECO, GRET, CIEP, ISTED, etc.

- Organismes publics (collectivités territoriales : Municipalités, Conseils généraux, Conseils régionaux, …) ou privés (Sociétés d’Economies Mixtes) intervenant dans le champ de la coopération décentralisée avec leurs homologues des PED ou sur le développement local en France (aide à la création de petites structures économiques, économie solidaire, accueil et insertion des migrants, éducation au développement, gestion urbaine, …)

- Administrations publiques (françaises ou étrangères) de l’enseignement, des universités et de la recherche publique ou institutions privées.

- Institutions internationales de coopération dans les domaines du développement économique, de l’éducation, de la santé, de l’enfance, etc. (MAE Paris, les postes SCCAC des Ambassades, UNESCO, UNICEF, BIT, Commission européenne Direction des Affaires Sociales, PNUD, projets VIH/sida, PNUE, FAO) ; intégration aux fonctions publiques internationales par voie de concours ou par voie contractuelle.

Poursuite d’études doctorales en France, dans l’UE ou un pays tiers.

EQUIPE PEDAGOGIQUE DE LA SPECIALITE (S2 et S3):

ARDITI Claude, Anthropologue et consultant internationalBEY Marguerite, Ingénieur d’Etudes IEDES – Université Paris-ICHAMPETIER Séverine, ConsultanteCREPIN Xavier, Directeur général ISTEDDESTREMAU Blandine, Chercheur CNRS/IEDESDIAZ, Isabel, chargée de mission ville ISTEDDIOP Moustapha, Université Paris 1DOLIGEZ François, Délégué général IRAMFAVIER Agnès, politologue, ATER au collège de FranceGILLOT Gaëlle, Maître de conférences, Université Paris 1 - IEDESGRAMONT (DE) Alain, Consultant internationalGROSSAT Bernard, Professeur, Université Paris 1GUENARD Charlotte, Maître de conférences, Université Paris 1 - IEDESHILLCOAT Guillermo, Maître de conférences, Université Paris 1 - IEDESLE NAELOU Anne, Maître de conférences, Université Paris 1 - IEDESLE ROY Etienne, Professeur, Université Paris 1LHOPITAL Louis, consultantMERLET Michel, IRAM,consultant internationalMULLER Elisabeth, directrice financière, CICDA/VSFPACQUEMENT François, Adjoint au Directeur général, MAE DGCIDSOLINIS German, UNESCO, ECOMOS

PARCOURS DE FORMATION ET ORGANISATION DES ENSEIGNEMENTS

Le premier semestre (258 h) est commun à toutes les spécialités du master. Il vise à l’acquisition de « fondamentaux » nécessaires à l’étude et à l’action dans le domaine du développement. Ce premier semestre commun favorise également la consolidation d’une culture générale scientifique, voire de mise à niveau. A la fin du premier semestre de tronc commun, sur la base de leurs résultats et de leur projet professionnel, les étudiants s’orientent vers la spécialité « Développement local », à la suite d’un entretien avec une commission d’orientation.

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Le second semestre (228 h) est constitué d’enseignements de tronc commun d’orientation généraliste et d’enseignements spécialisés permettant d’aborder des questions relatives au développement local sous une perspective pluridisciplinaire. La possibilité de choisir une orientation à dominante urbaine ou à dominante rurale est offerte par des séminaires optionnels au sein de la spécialité.

Le troisième semestre (228 h) est essentiellement consacré aux enseignements de spécialités, centrés sur les aspects professionnels et méthodologiques du développement local (analyse des acteurs, méthodes des enquêtes, montage et évaluation de projets, utilisation des SIG - Systèmes d’Information Géographique). Comme au second semestre, les étudiants pourront choisir un parcours à dominante urbaine ou rurale et personnaliser leur itinéraire d’étude par le choix d’une option.

Le quatrième semestre est entièrement consacré à un stage obligatoire (4 mois minimum, 6 mois maximum) qui est le moment clé de la formation, et vise à préparer l’étudiant à s’insérer dans le milieu professionnel du développement local. Il requiert par conséquent une définition précise par l’étudiant de son projet professionnel. Il est fortement recommandé aux étudiants de s’orienter vers un stage de terrain au cours duquel ils soient amenés à recueillir de première main l’essentiel de leurs informations. Cependant, les stages effectués au siège des organismes d’accueil ne sont pas interdits dès lors que les stagiaires prennent l’organisme lui-même comme objet d’enquête et d’étude. L’étudiant recherche lui-même son stage, aidé par la Mission Université Entreprise de Paris 1, notamment pour la rédaction du CV et de lettres de motivation, et la mise à disposition d’une base de données sur les organismes susceptibles d’accueillir des stagiaires.

Une convention de stage obligatoire devra être signée entre l’IEDES et l’organisme d’accueil, selon les règles communes de l’Université de Paris 1.

Après accord de la commission d’orientation, les étudiants peuvent effectuer un semestre de scolarité dans d’autres Masters européens agréés par l’IEDES.

VALIDATION DE LA MAITRISE D’UNE LANGUE ETRANGERE

Cette validation est obligatoire dans le cadre des masters.

Le TD de langues est obligatoire en S1 de M1, à l’exception des étudiants présentant un diplôme spécifique de langue (dont la liste sera établie par le SEGLAS et le SELVA, services d’enseignement des langues de Paris 1) ; la note de contrôle continu sert de base à la validation, qui est donc incluse dans l’ensemble des crédits (pour 2 ECTS). Le volume horaire du TD de langue, obligatoire, est comptabilisé en S1 de M1.

Trois cas de figure sont possibles :- les étudiants qui choisissent l’anglais ou l’espagnol se voient proposer un TD dans une de ces deux langues à l’IEDES.- les étudiants qui choisissent une autre langue, enseignée par le SELVA et le SEGLAS (services des langues de Paris 1) : italien, allemand, portugais, arabe, russe, chinois (sous réserve pour ce dernier) se voient offrir la possibilité de suivre un enseignement par ces services. Ils peuvent également, sous réserve de l’accord du directeur de la spécialité, choisir de valider leur connaissance d’une autre langue, certifiée par une autre institution (par exemple l’INALCO pour les langues « orientales »).- les étudiants dont la langue « maternelle » est une des langues citées ci-dessus ne peuvent choisir de valider leur connaissance de cette langue ; soit ils choisissent une autre de ces langues, soit ils choisissent un enseignement de « FLE » (Français langue étrangère) qui sera assuré par le SEGLAS.

Les étudiants entrés directement en S2 de M1, ou en M2, doivent présenter une certification de leur maîtrise d’une langue étrangère obtenue dans le M1 qu’ils ont suivi ; à défaut de celle-ci, ou de la possession d’un diplôme spécifique de langue (dont la liste sera

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établie par le SEGLAS et le SELVA), ils suivront obligatoirement un TD de langues durant le 1er semestre de M2, en lieu et place de « l’option libre ».

CONTROLE DES CONNAISSANCES

Le contrôle des connaissances, pour la spécialité « Développement local » est conforme aux dispositions générales pour la première année de la mention « Etudes du développement » (voir présentation générale). Pour la seconde année de la mention, voir également la présentation générale et le tableau.

Pour cette spécialité, une note de stage inférieure à 8/20 est éliminatoire. Le jury se réunit immédiatement après la notation des rapports de stage et calcule la moyenne générale annuelle de chaque étudiant sur la base des coefficients prévus. Pour tenir compte de situations très particulières, il peut attribuer des « points de jury » aux étudiants qui n’ont pas obtenu la moyenne générale de 10/20.

SCHEMA d’organisation du master

S3 Spécialité : UE 1 à 3

S4 Stage

MENTION« ED »

Spécialité« Développement local : acteurs et

dynamiques spatiales»

Orientation

Maîtrises sciences sociales, AESDiplômes IEPDiplômes ingénieurs ou équivalentsValidations d’acquis

S1 Tronc Commun : UE 1 à 3

EntréesParcours

Licences sciences économiques et sociales, gestion, AES, IEPDiplômes équivalents

S2 Tronc Commun : UE1Spécialité : UE 2 à 3

Orientation

Validations d’acquis

M1

M2

Autres S1 de l’Université de Paris 1

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TABLEAU d’organisation des enseignements de S1 :Tronc commun à tout le M1

Intitulé des UE et des enseignements CM TD Total Coeff. Contrôle des connaissances

Semestre 1UE n° 1 : Perspectives historique et mondiale du développement 10

Histoire du développement : B. LautierEconomie internationale et économie du développement : M. Lanzarotti et G. GrelletTD del’UE 1

1848

16

26

2

Epreuve écriteEpreuve écrite

Contrôle continuUE n° 2 : Socio-anthropologie du développement 10

Sociologie du développement et sociologiepolitique des PVD : N. Khouri et A. GuichaouaAnthropologie du développement : A. MarieTD de l’UE2

48

2416

5

32

Epreuve écrite

Epreuve écriteContrôle continu

UE n° 3 Espaces et Populations des PVD 10

Géographie des territoires et géopolitique du développement : G. Gillot et P. JaninDémographie des PVD : B. GrossatTD de l’UE 3

TD de langues et validation de la maîtrise d’une langue étrangère

36

1816

18

4

22

2

Epreuve écrite

Epreuve écriteContrôle continu

Contrôle continu

Volume semestriel des enseignements

Volume semestriel par étudiant 192 66 258 30

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Organisation des enseignements S2 à S4 de la spécialité :« Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales »

Enseignements au choix :

(R) parcours à dominante rurale (U) Parcours à dominante urbaine

Semestre 2 CM TD Coeff. CréditsContrôle des

connaissancesNote sur 20

UE n° 1 : Actions et acteurs (TC) 72 8Acteurs et politiques de l’aide : F. Pacquement, A. Guichaoua, A. Le Naëlou, P. DauvinConférences : Pratiques sociales et professionnelles du développement coordonnées par G. Gillot, A. Le Naëlou, M. MarouaniLes outils d’interventions internationales : des institutions à la société civile : coordonné par M. Marouani et A. Le Naëlou

24

24

24

3

3

2

Epreuve écrite

Dossier

Epreuve écrite

UE n° 2 : Espaces et sociétés : problématiques générales 84 12Urbanisation et aménagement du territoire : G. GillotEconomie urbaine et territoriale : G. HillcoatPauvreté, inégalités : définitions, interventions (ET) : C. Guénard et B. DestremauProblèmes fonciers : E. Le Roy et M. Diop, M.Merlet

242412

24

12

333

3

Epreuve écriteEpreuve oraleDossier ou contrôle continuContrôle continu

UE n° 3 : Développement local : interventions et pratiques sociales

72 10

Anthropologie des sociétés locales face au développementDéveloppements décentralisés et dynamiques sociales : M. Bey, A. Favier(R) Dynamiques des sociétés paysannes: M. Beyou(U) Sociétés urbaines et pratiques citadines

242424ou24

343ou3

Contrôle continuContrôle continuEpreuve écrite

Contrôle continu

Volume semestriel par étudiant : 228 30

Semestre 3UE n° 1 : Méthodologie et évaluation des projets de développement

132 18

Méthodologie des enquête et évaluations : C. Guénard, A. Le NaëlouDéveloppement local et coopération internationale : G. SolinisMétropolisation et stratégies des acteurs : X. CrépinInformatique et SIG appliqués à l’aménagement territorial : B. Grossat(R) Anthropologie des opérations agricoles : C. Arditiou(U) Outils de l’aménagement et du projet urbains : G. Gillot

3624242424ou24

53333ou3

Contrôle continuContrôle continuContrôle continuContrôle continuContrôle continu

Contrôle continu

UE n° 2 : Gestion de projets locaux 96 12Gestion de projet : microfinance : F. DoligezGestion de projet : dimensions comptables et financières : S. Champetier, E. Muller(R) Le cycle du projet agricole : méthode et analyse : A. de Gramontou(U) Maîtrise d’ouvrage et analyse de projets : I. Diaz, L. LhopitalOption libre 1

2424

24ou2424

33

3ou33

Contrôle continuContrôle continu

Contrôle continu

Contrôle continu-

Volume semestriel par étudiant 228 30

Semestre 4UE n° 1 : STAGE 4 à 6

mois30 Stage et rapport

pour le 1er

septembre + évaluation. Note plancher : 8/20

Volume total des enseignements de la spécialité par étudiant

456

Volume total y compris S1 et les langues(258h) 714

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Résumés des enseignements de la spécialité

« Développements décentralisés et dynamiques sociales (Monde arabe, Afrique, Amérique latine) »

Agnès Favier (8 heures) : A partir d'une approche politologique, la décentralisation dans le monde arabe est envisagée ici sous l'angle de la « municipalisation » des villes et villages. A partir de la place des municipalités dans la gestion de projets urbains ou sectoriels au Maroc, au Liban et en Palestine, nous interrogeons la pluralité et les ambiguïtés des processus de décentralisation.

Alain Marie (8 heures) : A partir de l'étude anthropologique de plusieurs cas de développement local en Afrique de l'Ouest sous l'égide de la coopération décentralisée avec la France, on s'interroge sur les difficultés et les ambivalences des modalités et des effets de ce type de coopération.

Marguerite Bey (8 heures) : Cette partie traitera des différentes formes de la décentralisation et leur impact sur le développement national, à partir des cas du Pérou (centralisme politique versus décentralisation), du Mexique (décentralisation financière) et de la Bolivie (avec la dimension des mouvements sociaux pour la reconnaissance des identités et des territoires).

« Pauvreté, inégalités : définition, interventions » B. Destremau, C. Guénard

Ce cours se partage en deux parties :- un enseignement magistral qui traitera des éléments d’analyse du système international de lutte contre la pauvreté et de ses évolutions récentes (valeurs et discours, instruments de mesure de la pauvreté et des inégalités, acteurs et institutions, politiques et modes d’intervention) ;- des séances de travaux dirigés qui traiteront sur des études de cas, des questionnements spécifiques et des réflexions comparatives (cas de pays ayant développé des programmes innovants de lutte contre la pauvreté, pauvreté urbaine versus pauvreté rurale, inégalités de revenus, de « patrimoine », éducatives etc.).

« Dynamiques des sociétés paysannes », M. Bey

Ce cours présente les dynamiques des sociétés paysannes dans les pays du Sud. Il s’agit de dégager la logique, les stratégies et les pratiques des acteurs locaux en s’appuyant sur des études de cas en Amérique latine et en Asie. On abordera les stratégies familiales de reproduction (après une définition des concepts de famille, communauté, stratégies de reproduction et cycle de vie) dans leur application aux domaines de l’éducation, de l’agriculture, des relations avec les villes, des migrations, tout en montrant leur réactivité aux politiques publiques.

« Problèmes fonciers », M. Diop, E. Le Roy, M. Merlet

L'enseignement traitera des questions relatives à l'environnement foncier du développement local selon une approche socio-anthropologique. Basé sur des exemples de l'Afrique Noire, d'Amérique du Sud ou d'Europe, il privilégiera une analyse des questions d'accès à la terre, des représentations et des effets de la répartition du foncier sur le développement local, en tenant compte des déterminants aux échelles nationale et internationale..

« Développement local et coopération internationale », Germán Solinís

Ce séminaire donnera un aperçu général des grandes tendances, des conceptions et des applications du développement local à partir des expériences et pratiques d’acteurs sur différents terrains et depuis les diverses approches du métier du développement. Parmi les thèmes traités, nous avons, par exemple : Décentralisation et développement local dans un monde globalisé ; le local et le territoire ; les grandes institutions de la coopération internationale ; la coopération bilatérale et décentralisée ; la coopération technique pour le développement ; la coopération non gouvernementale, l’expertise, spécialisation et partage des connaissances, etc.

Quant à son objet, le séminaire sera centré sur les organisations internationales, les organismes de coopération bilatérale et de la société civile ; quant à sa forme, il se centrera sur la construction collective des connaissances et analyses critiques par des débats structurés et du travail d’équipe.

Nous viserons à illustrer les contradictions et l’évolution des pratiques du développement à partir d’une conception au-delà de l’économie, et considérant la dialectique transformation - développement et l’articulation entre les trois niveaux de la régulation politique (mondial, national et local). La matière de

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base sera la recherche d’une information de qualité par la lecture d’ouvrages, d’articles, les rencontres avec des acteurs, les débats, etc.

En général, chaque séance sera organisée autour d’un exposé sur un thème choisi dès le début et une réflexion collective. Chaque nouvelle séance commencera par un effort de synthèse de ce qui a été fait pendant la séance précédente, présentée oralement par une autre équipe. Le tout sera rapporté à l’aide d’un dossier thématique par séance, qui contiendra l’essentiel du contenu exposé et discuté collectivement en séminaire.

« Anthropologie d'opérations de développement en Afrique subsaharienne », Claude Arditi

À partir d'études de cas d'opérations de développement, allant du microprojet mis en oeuvre de nos jours par une ONG au grand projet réalisé pendant la colonisation, l'objectif de ce séminaire est d'analyser sur la base d'une connaissance du terrain et de travaux anthropologiques, géographiques et historiques les relations complexes qui lient développeurs et ceux qu'on appelle par euphémisme « bénéficiaires ». Une attention particulière est portée sur les discours, les pratiques, et les méthodes de l'évaluation externe des d'opérations de développement. Cette notion, apparue tardivement chez les développeurs, est souvent présentée comme une pratique faisant désormais partie intégrante du cycle de projet. En réalité son objectif affiché, porter un regard distancié et objectif sur les opérations de développement financées par l'aide internationale, est systématiquement bafoué par de nombreuses contraintes : choix « d'évaluateurs maison », temps octroyé etc. Le résultat est en général proche d'une autocélébration et la responsabilité des rares « échecs » reconnus est immanquablement attribuée à l'archaïsme et au refus du progrès des populations africaines.

« Métropolisation et stratégies d’acteurs », Xavier Crépin

Après quelques rappels sur le processus de métropolisation dans les pays en développement et le repérage des acteurs impliqués dans ce processus, il s'agira essentiellement d'analyser les stratégies de ces acteurs pour accéder aux biens et services essentiels. En s'appuyant sur des cas concrets, seront ainsi abordés à titre d'exemple la mobilité, l'eau et l'assainissement, mais également l'accès au sol et à l'habitat. La deuxième partie du cours sera consacrée aux projets et programmes ayant pour objet d'améliorer la gestion des villes en impliquant les acteurs locaux, au niveau des quartiers, des collectivités locales et plus généralement pour le renforcement de la stratégie des villes pour accompagner leur développement.

« Urbanisation et aménagement du territoire dans les PED », Gaëlle Gillot

Depuis un peu plus d’un demi siècle les pays en développement se sont urbanisés à un rythme si rapide que les plus grosses villes du monde y seront essentiellement situées d’ici à 2015. Il est dès lors impossible de faire l’impasse sur un phénomène aussi massif et complexe que l’urbanisation. Cet enseignement vise à donner des repères en ce qui concerne les grandes thématiques touchant à l’urbain dans les pays en développement. La démarche thématique permet d’aborder les questions essentielles qui caractérisent les villes d’aujourd’hui et de les analyser. La croissance spatiale et du nombre d’habitants, la structure fonctionnelle et sociale, l’impact du tourisme sur les villes mais aussi sur l’aménagement du territoire, le logement, le transport et l’accès à l’eau (par exemple) sont autant d’entrées qui permettent de comprendre les données des défis auxquels doivent faire face les villes des pays en développement, les enjeux, les difficultés, mais également les solutions qui ont été apportées, les politiques urbaines, les grandes tendances actuelles de l’évolution des villes tant dans leurs structures que dans leur gestion, rapportées aux tendances mondiales. A l’issue de l’enseignement, l’ensemble des thématiques abordées se complètent mutuellement et forment un tout qui dessine un panorama général de la situation de l’urbanisation et de l’aménagement du territoire dans les PED.

« Atelier maîtrise d'ouvrage et analyse des projets urbains », Isabel Diaz, Louis Lhopital

L'atelier se présente comme un temps de préparation au stage et une introduction aux pratiques professionnelles. Il est encadré par deux intervenants de l'ISTED, l'un plus spécialisé sur l'actualité des questions urbaines (Isabel Diaz), l'autre sur la méthodologie et la démarche-projet (Louis Lhopital). L'atelier s'inscrit autour de trois orientations pédagogiques principales que l'étudiant pourra approfondir dans la suite de sa formation :

Analyser pour comprendre : se donner des clés de lecture d'une situation donnée dans laquelle peut s'insérer un projet, maîtriser les outils d'un diagnostic, identifier les acteurs, les enjeux et la demande sociale. Conceptualiser pour agir : concevoir, monter un projet ; le cycle du projet , le cadre logique, la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre, les limites de la démarche projet.

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Faire évoluer ses pratiques : l'évaluation et la capitalisation. Des repères, outils et méthodes sont proposés et testés avec les étudiants à partir de cas concrets qui se référent aux grandes problématiques urbaines actuelles (habitat social, services urbains, patrimoine, prévention des catastrophes…). En fin d'atelier les étudiants présentent sous une forme écrite puis orale, un dossier d'étude thématique en s'appuyant sur les connaissances acquises, sur la méthodologie et la démarche-projet illustré d'exemples choisis.

« Approche socio-anthropologique des sociétés urbaines », Alain Marie

1/ Rappel des principales problématiques, des concepts centraux et des démarches qui ont orienté les études urbaines (de l’Ecole de Chicago à l’anthropologie urbaine contemporaine en passant par l’Ecole de Manchester et par la sociologie marxiste).2/ Les sociétés urbaines : la dialectique de la tradition et de la modernité (anciennes et nouvelles formes de sociabilité et d’identité ; crise et pratiques de crise : pauvreté, anomies, marginalités, religiosités de refuge ; la dialectique des politiques et des pratiques (politiques urbaines et pratiques sociales ; les sociétés face aux pouvoirs : mouvements sociaux urbains ; revendications démocratiques face aux religiosités de contestation).

« Outils de l’aménagement et du projet urbains », Gaëlle Gillot

Cet enseignement s’organise en deux parties : une partie théorique, puis une partie illustrative.

Au cours de la partie théorique l’enseignement s’attarde sur une petite histoire des théories de l’urbanisme, indispensables à une bonne compréhension de la fabrique de la ville dans la mesure où elles ont largement influencé les opérations d’aménagement urbain. On ne peut bien comprendre la ville si on ne connaît pas quelles représentations et quelles idées ont présidé à sa mise en œuvre. Un détour par l’Europe est nécessaire ici puisque c’est en Europe que les théories de la ville moderne ont été élaborées, et expérimentées dans des pays du sud. Il s’agit dans cette partie de travailler essentiellement sur la ville planifiée, « officielle », puisque les outils de l’urbanisme et de l’aménagement ont par définition été conçus pour elle. Ainsi, l’enseignement fait le point par exemple sur les schémas d’aménagement, les POS, et aborde les nouvelles réglementations, les questions de politiques publiques et les attributions des différentes institutions.La seconde partie a pour objectif de traiter de cas pratiques de mise en œuvre des outils et des théories de l’aménagement abordées en première partie, dans les pays du sud. Ainsi, par exemple, on pourra confronter précisément à la réalité les théories de l’aménagement des villes nouvelles, des politiques de logement social collectif, de l’aménagement à visée patrimoniale touristique dans des villes, et de cette façon, comprendre comment la ville se fabrique, comment elle évolue, et comment elle fonctionne, souvent fort loin des cadres légaux.

« Gestion de projet : microfinance » François Doligez

Microfinance, finance solidaire et systèmes financiers locaux. Cette intervention constitue une introduction à l'analyse des nouvelles formes du développement financier et de ses articulations avec le développement local. En partant d'un historique du financement du développement, elle s'attache à fournir les clés de l'analyse de l'émergence des nouvelles formes d'épargne-crédit, s'interroge sur les conditions de leur viabilité et synthétise leurs résultats en termes d'impact.

« Le cycle du projet agricole : méthode et analyse », Alain T. de Gramont

Le cours de ATG présente les méthodes et les voies pratiques d'identification, préparation, montage et évaluation de projets de développement du secteur rural et du secteur informel en général, en se fondant sur les expériences de terrain vécues en Amérique latine, en Asie du S-E, en Afrique et dans le monde arabe. Il déroule également le cheminement qui a amené la coopération-développement à passer du concept de "développement agricole" à celui de "développement rural" puis à celui de "lutte contre la pauvreté / secteur informel" et enfin, de "développement local", en impliquant tous les partenaires locaux ou régionaux, publics, privés et associatifs, dans une approche de planification et d'exécution participatives des projets identifiés et portés par les populations organisées. Enfin, il s'efforce de mettre en relief les réalités, contraintes et opportunités, du développement économique et social sur le terrain, réalités qui ne sont d'ailleurs pas toujours "politiquement correctes", en particulier lorsque l'on souhaite "pérenniser" les activités de développement entreprises et au delà, pérenniser les acteurs mêmes du développement et par là, enclencher un processus à long terme de développement autonome au niveau local.

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« Economie urbaine et territoriale », Guillermo Hillcoat

Ce cours aborde la relation entre l'espace et l'économie. Il est organisé en trois volets.

Le premier est consacré à la régionalisation de l'économie mondiale. En effet, en parallèle avec l'accélération de la mondialisation on constate ces dernières années, le renforcement du processus de constitution de blocs économiques régionaux. Il s'agit de présenter par une démarche comparative l'intégration régionale Nord-Nord, Nord-Sud et Sud-Sud. Dans ce cadre certains concepts de l'économie géographique et techniques de mesure seront présentés : effets de proximité, convergence, modèle gravitationnel. Dans cette partie il sera question également d'étudier les déterminants de la localisation des firmesmultinationales (FMN) : effets d'agglomération ; délocalisations-relocalisations…

Le deuxième volet est consacré à l'économie spatiale dans le cadre national : - développement économique régional, - développements économiques et urbanisation, - la localisation des activités économiques : externalités et économies d'agglomération, - politiques de développement local.

Le troisième volet est voué aux réformes structurelles dans les pays en développement. D'une part, ces réformes supposent un changement du modèle de développement et postulent la réinsertion des PVD dans l'économie mondiale ; dès lors, l'analyse de la compétitivité et celle du rôle des territoires vont de pair. D'autre part, ces réformes modifient le rapport entre l'Etat et le marché : encore une fois ceci touche la question spatiale : décentralisation, subsidiarité, réformes sectorielles, privatisation des services publics…

« Informatique et SIG appliqués à l’aménagement », Bernard Grossat

L’informatique est désormais incontournable dans la plupart des métiers et la maîtrise de logiciels techniques est un plus incontestable sur le marché de l’emploi.

Il s’agit au cours des séances d’initier les étudiants à l’utilisation de 3 logiciels : Le Sphinx (logiciel d’enquêtes), Mapinfo (SIG) et Idrisi (analyse d’images satellitales et photos aériennes). Les cours sont partagés entre des séances d’enseignement théoriques et des séances de pratique sur les logiciels.