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1 Il Offre sa Femme Soumise à d’Autres Hommes Samuel guida sa femme en dehors de la voiture. Les yeux bandés, elle avait besoin de son soutien pour avancer en sécurité. Il savait qu’elle lui faisait entièrement confiance. Elle n’hésita pas lorsqu’il s’avança, la tenant doucement par le bras. Elle suivit le mouvement avec douceur. — Il y a une marche un peu plus loin, précisa-t-il. Elle la grimpa à sa suite et ils entrèrent dans le bâtiment en travaux. En ce dimanche, il était totalement vidé de ses ouvriers. Un endroit parfait pour jouer sans être dérangé. Il salua brièvement les personnes présentes dans la pièce avant d’amener son épouse au centre, et de la placer face à son public. Il sourit. Il sentit son excitation monter rien qu’à la promesse de ce qui allait bientôt suivre. C’était une première pour lui, mais il s’agissait d’un fantasme très vieux. Il avait été toutefois difficile de convaincre son épouse de jouer à ce jeu libertin. Il s’éloigna et sa femme ne bougea pas. Elle avait les mains libres et aurait donc pu retirer le bandeau la privant de la vue. Elle n’en fit rien, se contentant de se tenir, les mains dans les dos, le menton relevé, à attendre en silence. Il sourit de plus belle. Elle lui faisait honneur. — Messieurs, annonça-t-il aux hommes présents. Je vous propose de vous présenter un à un à ma femme, Hanane. Samuel s’assit à moitié sur une porte posée sur deux tréteaux. Ainsi, il se trouvait derrière les hommes, Hanane au loin. Il pouvait observer en toute quiétude. Un homme se leva, pas le plus proche, ni le plus éloigné. Aucun autre ne réagit. Il n’y avait pas d’ordre décidé. Cela se faisait au feeling. Samuel ne douta pas un instant que la suite se passerait bien. Le casting avait pris du temps mais il était fier du résultat. Il espéra qu’Hanane en serait aussi heureuse que lui. Le premier homme s’avança vers Hanane. Il lui prit délicatement un bras, attacha à son poignet droit un bracelet en cuir qu’il avait récupéré en passant sur une table avant de laisser pendre la main le long du corps. Il agit de même sur l’autre main, puis les lui replaça dans le dos. L’homme chuchota dans l’oreille de la jeune femme et elle répondit quelques mots. Sur ses lèvres, Samuel comprit « Bonjour, monsieur », bien qu’il n’eut rien entendu. Il hocha la tête. Hanane se comportait à merveille. Samuel savait que cet homme se faisait appeler Marc. Il s’agissait sans aucun doute d’un pseudonyme mais tous s’en moquaient ici. Marc regagna sa place et un autre homme nommé André se dressa. Au passage, il prit des chaines et des cadenas. Il s’appliqua à fixer les chaines aux bracelets puis à la barre en fer au-dessus d’Hanane. Samuel admira le professionnalisme de l’artiste. Les mouvements étaient fluides, assurés. Le résultat fut esthétique sans perdre en contrainte. Hanane se retrouva privée d’une certaine liberté de mouvement. Samuel ne la quittait pas des yeux, s’assurant de son bien-être. Il connaissait totalement sa femme. D’un regard, il était capable de comprendre son ressenti. Il sentit qu’elle était stressée et que la peur montait doucement. Il ne put s’empêcher de sourire. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle adorait se retrouver dans une situation la mettant en porte-à-faux. L’homme alla se rassoir après s’être présenté et avoir reçu le salut de la jeune femme. Mourad prit sa place. À l’aide d’une paire de ciseaux, il s’appliqua à réduire en lambeaux le joli débardeur de l’épouse ainsi offerte au jeu. Un soutien-gorge noir en dentelles fut dévoilé. Mourad le caressa, et Hanane sursauta légèrement de surprise avant de se détendre. Samuel sentit que tout se passait bien. Il observait les autres hommes, certains assis sur des chaises, d’autres debout, appuyés contre des murs ou des colonnes. Les spectateurs ne rataient rien de

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Un mari pervers organise une séance de jeux sadiques où sa femme est offerte aux désirs d'autres hommes.

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Il Offre sa Femme Soumise à d’Autres Hommes

Samuel guida sa femme en dehors de la voiture. Les yeux bandés, elle avait besoin de son soutien pour avancer en sécurité. Il savait qu’elle lui faisait entièrement confiance. Elle n’hésita pas lorsqu’il s’avança, la tenant doucement par le bras. Elle suivit le mouvement avec douceur.

— Il y a une marche un peu plus loin, précisa-t-il.

Elle la grimpa à sa suite et ils entrèrent dans le bâtiment en travaux. En ce dimanche, il était totalement vidé de ses ouvriers. Un endroit parfait pour jouer sans être dérangé. Il salua brièvement les personnes présentes dans la pièce avant d’amener son épouse au centre, et de la placer face à son public. Il sourit. Il sentit son excitation monter rien qu’à la promesse de ce qui allait bientôt suivre.

C’était une première pour lui, mais il s’agissait d’un fantasme très vieux. Il avait été toutefois difficile de convaincre son épouse de jouer à ce jeu libertin. Il s’éloigna et sa femme ne bougea pas. Elle avait les mains libres et aurait donc pu retirer le bandeau la privant de la vue. Elle n’en fit rien, se contentant de se tenir, les mains dans les dos, le menton relevé, à attendre en silence. Il sourit de plus belle. Elle lui faisait honneur.

— Messieurs, annonça-t-il aux hommes présents. Je vous propose de vous présenter un à un à ma femme, Hanane.

Samuel s’assit à moitié sur une porte posée sur deux tréteaux. Ainsi, il se trouvait derrière les hommes, Hanane au loin. Il pouvait observer en toute quiétude. Un homme se leva, pas le plus proche, ni le plus éloigné. Aucun autre ne réagit. Il n’y avait pas d’ordre décidé. Cela se faisait au feeling. Samuel ne douta pas un instant que la suite se passerait bien. Le casting avait pris du temps mais il était fier du résultat. Il espéra qu’Hanane en serait aussi heureuse que lui.

Le premier homme s’avança vers Hanane. Il lui prit délicatement un bras, attacha à son poignet droit un bracelet en cuir qu’il avait récupéré en passant sur une table avant de laisser pendre la main le long du corps. Il agit de même sur l’autre main, puis les lui replaça dans le dos. L’homme chuchota dans l’oreille de la jeune femme et elle répondit quelques mots. Sur ses lèvres, Samuel comprit « Bonjour, monsieur », bien qu’il n’eut rien entendu. Il hocha la tête. Hanane se comportait à merveille. Samuel savait que cet homme se faisait appeler Marc. Il s’agissait sans aucun doute d’un pseudonyme mais tous s’en moquaient ici.

Marc regagna sa place et un autre homme nommé André se dressa. Au passage, il prit des chaines et des cadenas. Il s’appliqua à fixer les chaines aux bracelets puis à la barre en fer au-dessus d’Hanane. Samuel admira le professionnalisme de l’artiste. Les mouvements étaient fluides, assurés. Le résultat fut esthétique sans perdre en contrainte.

Hanane se retrouva privée d’une certaine liberté de mouvement. Samuel ne la quittait pas des yeux, s’assurant de son bien-être. Il connaissait totalement sa femme. D’un regard, il était capable de comprendre son ressenti. Il sentit qu’elle était stressée et que la peur montait doucement. Il ne put s’empêcher de sourire. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle adorait se retrouver dans une situation la mettant en porte-à-faux.

L’homme alla se rassoir après s’être présenté et avoir reçu le salut de la jeune femme. Mourad prit sa place. À l’aide d’une paire de ciseaux, il s’appliqua à réduire en lambeaux le joli débardeur de l’épouse ainsi offerte au jeu. Un soutien-gorge noir en dentelles fut dévoilé. Mourad le caressa, et Hanane sursauta légèrement de surprise avant de se détendre.

Samuel sentit que tout se passait bien. Il observait les autres hommes, certains assis sur des chaises, d’autres debout, appuyés contre des murs ou des colonnes. Les spectateurs ne rataient rien de

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l’introduction. Comme convenu, nul ne parlait, seul celui qui s’était levé, détenant provisoirement le droit à l’expression orale.

Le silence rajoutait à la confusion de la jeune femme. Aucun sens ne lui permettait d’appréhender l’endroit où elle se trouvait ou le nombre de personnes en présence. Seules leurs présentations le lui indiqueraient avec précision. Pour le moment, trois hommes s’étaient présentés. Mourad regagna sa place.

Alexandre choisit de retirer la jupe de la femme, dévoilant des jambes nues et une intimité cachée par un petit sous-vêtement noir. Il caressa les mollets, les cuisses et remonta jusqu’à l’entrejambe, massant doucement. Hanane ne bougea pas, mais Samuel vit sa respiration s’accélérer et le rouge lui monter aux joues.

Clément libéra les seins de l’emprise du tissu les protégeant, dévoilant à tous une poitrine ferme et des tétons ronds et roses. Il caressa avec douceur, sans blesser, avec gentillesse et respect. Samuel constata que tous les hommes souriaient. Leurs regards fixés sur la scène, ils ne perdaient rien de ce qui se passait. Samuel les sentit prêts à se lever. Tous se retenaient, désireux de suivre le scénario. Tous savaient que l’attente fait aussi partie du plaisir. Ils avaient tout leur temps. Aucune raison de se brusquer…

Baptiste retira le dernier vêtement de la victime consentante. Hanane ne broncha toujours pas, même lorsque son « agresseur » caressa ses fesses puis ses lèvres épilées de près. Samuel scruta son invité. Il tenait à s’assurer que le script était respecté. Ce fut le cas. Baptiste se contenta de toucher sans pénétrer, d’effleurer sans blesser. Lorsque Baptiste s’éloigna, Samuel perçut un son en provenance de son épouse. Un soupir ? Un gémissement ? Cela ressemblait aux deux. Samuel comprit que sa femme crevait d’envie que l’introduction se termine afin d’arriver enfin dans le vif du sujet. Il sourit de son impatience.

Samuel vit les invités se tortiller de plaisir en voyant Julien s’emparer d’un objet sur la table. Il s’accroupit devant Hanane et fixa le bandeau de cuir à la cheville. Il caressa doucement l’intérieur de la cuisse de la jeune femme qui ne bougea pas. Calme et patient, il reproduisit son geste en insistant et Hanane écarta les jambes, permettant à l’intervenant d’attacher l’autre cheville au bout de la barre d’écartement. Julien ne toucha pas davantage la jeune femme. Il se présenta, elle le salua et il reprit sa place.

Après l’introduction, l’observation. Cette fois, les invités avaient le droit de parler et ils ne s’en privèrent pas. Ils décrivirent ce qu’ils voyaient, certains avec des tournures nobles, d’autres beaucoup plus crus ou vulgaires. Chacun avait son style, sa personnalité affirmée. Samuel constata que sa femme était figée, presque tétanisée. Il comprit qu’elle écoutait avec attention et rougissait à certains mots indécents et obscènes. Elle sourit à certains compliments, frissonna lorsque Baptiste évoqua son envie de faire rougir sa peau. À aucun moment elle ne montra un signe de détresse. Samuel en était certain : Hanane allait bien.

Elle n’était de toute façon pas bâillonnée. Elle pouvait s’exprimer en cas de besoin. Il lui avait interdit de parler sans qu’on lui eût adressé la parole, mais un problème rendait caduc cet ordre, Hanane le savait fort bien. Samuel écoutait parler les invités avec intérêt. Il n’intervint pas. Ce n’était pas son but. Aujourd’hui, il était l’instigateur du jeu, pas un acteur, et cela lui convenait à merveille. Cependant, ce rôle était nouveau pour lui, si bien qu’il ne se sentait pas encore à l’aise. De fait, il ne ressentait aucune excitation. Il était concentré sur la gestion des scènes, la surveillance du bon déroulement de la journée et du bien-être de chacun. Les paroles des invités le firent sourire, mais son bas-ventre n’en fut pas électrisé.

— Croyez-vous qu’elle mouille ? demanda André.

— Je vous propose de le vérifier vous-mêmes, messieurs, annonça Samuel, lançant ainsi la partie suivante.

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Les hommes se regardèrent un instant avant de s’avancer, presque ensemble. Samuel observa son épouse, guettant ses réactions. Une main se posa sur son ventre, une autre sur ses fesses. Jusque-là, rien d’inhabituel. Une autre s’empara d’un sein, une autre enserra sa gorge sans serrer, tandis que ses cuisses se faisaient caresser.

Hanane se mit à trembler. Samuel la vit tirer sur son bras droit. Pour la première fois, elle tirait sur ses liens. Elle prenait pleinement conscience de leur présence. Samuel savait que le moment était critique. La peur venait d’exploser dans l’esprit de sa femme. Ils en avaient suffisamment discuté pour qu’il le sache. Hanane était capable de se contrôler en temps normal, même enserrée dans un bondage beaucoup plus limitant que celui-là. Seulement d’habitude, il n’y avait pas sept paires de mains pour la caresser, lui tordre gentiment le bout des seins, la fouiller avec douceur et fermeté.

Samuel observa chaque tremblement de mâchoire, chaque mouvement de rejet de son épouse, chaque frisson, chaque gémissement. Il en conclut rapidement qu’elle luttait contre cette appréhension sans se laisser submerger.

Après une expiration, il vit les biceps de sa femme se relâcher l’espace d’un instant. Un sourire léger et rapide se forma sur son visage puis elle tira de nouveau. Samuel sourit à son tour. Elle venait de passer un cap. Désormais rassurée et en confiance, elle allait pouvoir vraiment apprécier les évènements.

Il capta aisément le regard de Baptiste et hocha la tête. L’homme ne se le fit pas dire deux fois. Il se saisit d’un martinet et caressa les fesses avec les lanières en cuir. Hanane reconnut l’instrument et se tortilla en gémissant. Le premier claquement fut accompagné d’un sursaut de surprise mais d’aucun cri. Samuel observa sa femme se faire fouetter gentiment. Il était dominateur, elle était soumise, il adorait la voir souffrir. Pour la première fois, il ne contrôlait pas sa souffrance. Il n’était que le spectateur et en était pleinement ravi. Ne pas avoir à maitriser chaque geste, à contrôler la force, à être précis, à graduer, à créer une routine pour mieux la briser et la surprendre fut un bonheur pour lui.

Le fantasme d’offrir sa femme au jeu sadique d’autres hommes le hantait depuis longtemps. Il ignorait toutefois comme il réagirait en réalité. Il fut rassuré. Il adorait. La voir gémir à chaque caresse, grimacer à chaque torsion de téton, se tortiller pour échapper en vain à ses adorateurs, se contorsionner inutilement dans le but d’éviter les coups de martinet… tout cela ne lui apportait que du plaisir. Il sentit son ventre chauffer.

Rassuré par le comportement posé et respectueux des invités, il se détendit doucement. Lentement, il fut en mesure d’apprécier le moment, sans toutefois perdre de vue son rôle de maître du jeu. Il remarqua que les invités s’offraient leur place avec gentillesse et amusement. Certains observaient, d’autres s’activaient, leurs rôles changeant régulièrement.

Samuel vit avec étonnement Marc placer des pinces sur les tétons d’Hanane. Sa surprise venait du fait que Marc n’avait à aucun moment fait part de son inclinaison pour les jeux de douleurs, au contraire de Baptiste. Samuel vit Marc jouer avec les pinces, appréciant chaque gémissement de son épouse.

Baptiste changea d’instrument pour saisir une cravache. Il fut tendre malgré tout. Samuel reconnut là un habitué. Il ne fallait pas fatiguer la victime trop vite sans quoi le jeu perdrait en saveur. Hanane avait ses seins et fesses martyrisés, mais Mourad, à genoux devant elle, s’occupait de lui apporter du plaisir en usant de ses doigts et de sa bouche. Samuel avait hâte que sa femme lui fasse part de son ressenti. Après la séance, ils feraient un débriefing et il savait déjà qu’il allait adorer. Il se concentra pour revenir au moment présent. Chaque chose en son temps…

Baptiste posa son arme et se recula pour devenir simple observateur. Clément prit sa place. Avec patience et douceur, il fit entrer un rosebud dans l’anus de Hanane. Toujours aux soins de Mourad, la jeune femme transpirait et gémissait de plus en plus. Une fois l’objet en place entre les fesses de son épouse, Samuel lança :

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— Mourad, vous devriez arrêter, sans quoi elle jouira beaucoup trop tôt.

L’invité cessa immédiatement et Hanane poussa un gémissement dégoûté mais ne prononça pas un mot, n’articula nulle plainte. Elle savait qu’elle devait se plier au bon vouloir de son mari. Indiquer son mécontentement serait inacceptable. Samuel vit sa femme trembler, mais fut ravi de son silence obéissant. Il sentit une bouffée de plaisir l’envahir, car non seulement il contrôlait son épouse, mais également les invités présents. Un homme, dominant comme lui, venait de se soumettre de bonne grâce à sa demande. Samuel sentit sa main trembler sous l’excitation. Il se força à se calmer.

— Elle ne semble pas heureuse qu’on ne s’occupe plus de son sexe, lança Marc.

L’invité se saisit de pinces et en disposa une demi-douzaine sur les lèvres intimes de la jeune femme qui grimaça mais ne cria pas. Samuel sourit. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait ignoré le gémissement de regret de son épouse. Un autre dominant en avait décidé autrement. Hanane savait désormais à quoi s’en tenir. Chaque geste, chaque mouvement, chaque son seraient étudiés, analysés et entraîneraient une conséquence.

C’était elle qui avait insisté. Ça avait d’ailleurs été sa seule contrainte lorsque Samuel lui avait demandé si elle accepterait de jouer avec d’autres hommes que lui. « Que des dominants alors, et des expérimentés », avait-elle répondu. Samuel n’en avait pas cru ses oreilles. Sa femme venait vraiment de lui dire « oui ». Il avait immédiatement passé des annonces et avait reçu énormément – trop – de réponses. Le tri avait été drastique.

Au départ, il avait imaginé trois intervenants. Il n’avait pu se résoudre à écarter les autres, dont les profils et les discussions n’annonçaient qu’un pur moment de délice. Pour le moment, Samuel ne regrettait pas. Même si l’organisation avait été compliquée – mettre en commun neuf emplois du temps s’était trouvé diablement complexe – le résultat en valait le prix.

Après avoir parlé avec certains, Samuel avait parfois pris peur. Et si celui-là était meilleur que lui ? Et si Hanane le préférait et partait, le délaissant pour un autre homme ? Elle avait su le rassurer. Il était son mari, celui qu’elle aime, son compagnon dans la vie. Entre eux, le sexe n’était que secondaire après l’amour. Samuel avait repris ses recherches. Ce moment était le résultat de mois de nombreuses conversations et d’heures de navigation sur d’innombrables sites dédiés.

— Une petite collation vous tenterait-elle ? proposa Samuel.

Tous les invités se tournèrent vers lui, délaissant totalement la jeune femme. Tous finirent par indiquer d’un geste ou d’un mot leur consentement. Samuel sortit des verres, diverses boissons non alcoolisées ainsi que des amuse-bouche. Les hommes s’emparèrent de chaises et se servirent, bavardant. Aucun d’eux ne se connaissait. Ils en profitèrent pour se découvrir et partager des expériences, des astuces, des anecdotes.

Une fois qu’ils furent tous servis et occupés à boire, manger ou bavarder, Samuel se dirigea vers sa femme. Il ôta d’abord la barre d’écartement. Tout en ouvrant les cadenas, il demanda :

— Tout va bien, Hanane ?

— Oui, mon chéri, merci, répondit la jeune femme.

Samuel était incapable de dire si son épouse le remerciait de s’inquiéter de son bien-être ou de lui avoir permis de vivre le moment qui venait de se terminer. Il ne demanda pas, préférant décider qu’il s’agissait des deux. Dès qu’elle eut les mains libres, Hanane les plaça dans son dos. À aucun moment elle ne tenta de retirer son bandeau ou les pinces blessant ses tétons et ses lèvres intimes.

— Au sol, lui ordonna-t-il après avoir rangé les chaines.

Il vit avec bonheur son épouse se mettre gracieusement en position animale. Il lui attrapa les cheveux et la força à le suivre. Elle obtempéra en douceur. Samuel amena sa femme au milieu des hommes qui cessèrent un instant de bavarder. Ils ne cachèrent pas leur surprise mais ne dirent rien

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non plus, attendant simplement les explications du mari. Cette scène n’était pas inscrite dans le scénario distribué au préalable. Samuel n’improvisait pas. Il savait qu’il allait le faire. Seuls les invités l’ignoraient.

— Hanane a besoin de reprendre des forces, précisa-t-il. Il faut qu’elle boive et mange pour nous permettre de continuer à l’utiliser. Elle mange dans vos mains et boit dans vos verres, si cela vous plaît et selon vos conditions.

Les hommes sourirent malicieusement. Le mari venait de leur offrir un moment délicieux.

— Hanane, finit Samuel, tu peux retirer ton bandeau.

La jeune femme s’assit sur ses talons et fut rapidement en mesure de découvrir ses « agresseurs ». Aucun n’était masqué. Tous assumaient pleinement leurs positions, leurs envies, leurs fantasmes, leurs rôles. À leurs vêtements, on pouvait différencier les hommes aux revenus aisés de ceux plus modestes. Pourtant, en ce lieu, ils étaient tous égaux, avec Samuel au-dessus d’eux.

Les invités reprirent leurs conversations sans se soucier de la jeune femme au milieu d’eux. Si elle voulait se restaurer, c’était à elle d’aller vers eux, pas l’inverse. Samuel se rendit compte que sa femme l’observait. Leurs regards se croisèrent. Malicieux, pétillant, un rien impertinent, Samuel reconnut bien là son épouse. Il lui fit un clin d’œil. Elle répondit d’un sourire qui voulait dire « Tu es un pervers » et Samuel haussa les sourcils en souriant pleinement.

Samuel vit sa femme quitter son regard et se tourner vers un invité, probablement pris au hasard. Elle s’avança vers lui en restant à quatre pattes puis s’assit à ses pieds et attendit. Il finit par poser son regard sur elle et lui indiquer d’un geste qu’elle avait l’autorisation de parler.

— J’aimerais boire et manger, indiqua Hanane. Pourrais-je connaître vos conditions, s’il vous plait, monsieur ?

— Comment je m’appelle ? interrogea-t-il.

Hanane se figea un instant. Elle était frappée de stupeur. Cela, elle ne s’y attendait pas du tout. Samuel avait volontairement choisi des dominants très différents. Julien aurait directement demandé une fellation, il n’en doutait pas. Baptiste utiliserait le champ de la douleur et Mourad réclamerait probablement qu’elle se caresse devant lui. Celui qu’elle avait choisi était davantage cérébral et très joueur.

Samuel rit doucement devant le désarroi de son épouse. Elle voyait pour la première fois les invités. Elle ne se souvenait probablement même pas de leurs prénoms à tous. Les identifier tenait de l’impossible. Pourtant, elle releva le défi.

— Pourriez-vous me dire autre chose, s’il vous plaît, monsieur ? réclama Hanane.

— Si tu veux, répondit-il en souriant tandis que la jeune femme fermait les yeux pour s’emplir du son de sa voix. Je peux te dire que j’adore tes seins doux, tes fesses rougies, ton sourire, ta façon de te mordre la lèvre quand tu es frustrée.

Hanane cessa de se mordre à la lèvre à cette remarque. Elle rouvrit les yeux et les riva dans ceux de son interlocuteur. Samuel comprit qu’elle n’avait pas la moindre idée de la bonne réponse.

— Une seule proposition, précisa le dominant. Si tu ne trouves pas, va voir ailleurs.

— Clément, proposa-t-elle.

— Perdu, annonça l’invité avant de détourner le regard pour participer à la conversation à sa droite.

Samuel haussa les épaules malgré lui. Sa femme avait pourtant fait preuve de perspicacité. Clément et Alexandre étaient les deux cérébraux du groupe. Ils avaient presque le même âge et venaient tous deux de la région parisienne. Hanane n’était pas tombée loin. La méprise était compréhensible.

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Hanane changea de côté et se présenta au premier homme à gauche. À nouveau, elle attendit qu’il lui donne la permission de parler pour renouveler sa demande. Il lui demanda ce qu’elle voulait boire. Elle annonça sa préférence. Il remplit son verre puis lui tendit en lui précisant de ne pas se servir. Elle garda l’objet en main, respectant à la lettre les volontés du dominant. Il lui indiqua de se placer sur ses genoux, jambes écartées. Elle obtempéra en prenant soin de ne pas renverser le liquide.

À peine fut-elle en place que Mourad joua avec son sexe ouvert. Il titilla son clitoris, entra un doigt ou trois, ou deux, selon son envie. Parfois, il enfonçait d’un coup, à d’autres moments avec douceur et lenteur. Samuel vit son épouse frissonner puis trembler. Il reconnut les signes du plaisir en elle. La respiration, les gémissements, les tremblements de sa mâchoire, ses mouvements du bassin, tout indiquait qu’elle appréciait le traitement de son tortionnaire.

Samuel se servit un nouveau verre puis se tourna de nouveau vers sa femme. Elle n’était pas loin de jouir et cette fois, il ne comptait pas intervenir pour faire cesser la délicieuse torture. Mourad était libre de l’amener où il voulait. Alors qu’Hanane était au bord de l’orgasme, il cessa puis annonça :

— Maintenant, tu peux boire.

D’une main sur son ventre, il l’empêcha de bouger. La jeune femme, tremblante, posa difficilement le verre sur ses lèvres et le renversa précautionneusement dans sa bouche. La première gorgée fut difficile. Hanane luttait contre les soubresauts de son ventre et la frustration. Elle avait tout, sauf envie de boire à ce moment présent.

Samuel était aux anges. L’imagination de ses invités lui convenait au plus haut point. Alors que son épouse tentait à nouveau d’approcher le liquide de sa bouche, Samuel vit Mourad reprendre l’exploration de son ventre. Hanane, incapable d’avaler, recracha la gorgée dans le verre en gémissant.

— Bois, indiqua Mourad.

La jeune femme luttait déjà pour ne pas renverser le verre tenu par ses mains tremblantes. Elle n’essaya même pas de l’amener à ses lèvres.

— Je viens de te donner un ordre, rappela Mourad d’un ton sévère et froid, qui dénotait avec la douceur dont il faisait preuve à ce moment-là avec ses mains.

Hanane frissonna sous l’autorité. Samuel rit doucement. Il savait qu’elle n’y arriverait pas. Totalement possédée par l’invité, elle ne parviendrait pas à lui obéir.

— Tu ne mangeras que si tu bois, annonça alors Mourad.

Le bâton et la carotte, reconnut Samuel. La menace sous-entendue d’une punition en cas de non-obéissance suivie d’une promesse de récompense en cas de succès. La combinaison parfaite. Samuel vit, étonné, son épouse avaler d’un trait le verre rempli. Il ne l’en aurait jamais crue capable. Mourad cessa immédiatement ses attouchements. Il prit le verre de sa main sèche puis indiqua à Hanane de s’assoir à ses pieds. Mourad s’essuya la main à l’aide d’une serviette puis plaça quelques bouchées dans sa paume qu’il tendit vers la jeune femme. Samuel était content de la voir manger. Elle devait reprendre des forces. Le jeu ne devait pas l’empêcher de se rappeler de prendre bien soin de sa femme.

Samuel entendit Hanane remercier son généreux donateur avant de partir changer de nouveau de côté. Elle ignora majestueusement Alexandre, dont elle n’avait pas trouvé le prénom, pour se concentrer sur son voisin. Comme Samuel s’y attendait, Julien ne prononça pas un mot. Il se contenta de dégrafer son pantalon. Hanane n’eut pas besoin d’explication. Elle s’appliqua à sucer avec application son sponsor. Elle y gagna de nouveau un verre et quelques amuse-bouche.

Samuel la regarda avec intérêt d’approcher de Marc. Il avait hésité à le prendre, ayant du mal à cerner cet homme réservé d’une quarantaine d’années. Il vit Marc vider son verre dans une assiette en plastique et la poser au sol, à ses pieds. Il attrapa doucement les cheveux de la jeune femme et lui

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indiqua qu’elle pouvait boire. Elle lapa consciencieusement l’assiette, ce qui prit un moment car la manœuvre n’était guère aisée. La nourriture lui fut également fournie dans une gamelle. Hanane accepta de bonne grâce de se plier à ce jeu qui n’était pourtant pas le sien. Ni Samuel ni elle n’appréciaient le trip « animal », et Marc n’avait jamais indiqué cette préférence. Cet invité n’avait de cesse de le surprendre.

Hanane se dirigea vers un autre dominant. Samuel frissonna pour sa femme. Qu’est-ce que Baptiste, sadique par excellence, allait proposer ? Il indiqua à la jeune femme de se mettre à genoux devant lui. Il lui tendit un verre qu’elle saisit de ses deux mains.

— Regarde-moi dans les yeux et ne lâche pas mon regard. Dans le tien, précisa Baptiste, je ne veux voir ni défi, ni insolence. Compris ?

Hanane hocha la tête en plongeant dans les deux océans bleus de son interlocuteur.

— Tu peux boire, annonça-t-il.

Au moment où Hanane mettait une gorgée dans sa bouche, Baptiste retira la pince toujours en place sur le sein droit. Samuel vit son épouse lutter pour ne pas cracher le jus d’orange au visage du dominant en face d’elle. La bouche pleine, elle ne fut pas en mesure de crier sa douleur. Elle trembla en silence puis avala.

— Encore, continua Baptiste d’une voix joueuse.

Lorsque le verre fut vide, Hanane n’avait plus aucune pince, ni sur les seins, ni sur le sexe. Elle transpirait, tant le moment avait demandé sa concentration la plus intense. Baptiste lui donna à manger sans rien exiger en échange. Lorsqu’Hanane s’approcha de l’invité suivant, Samuel fut surpris de l’entendre lui demander :

— Tu as réellement encore faim et soif ?

— Non, monsieur, admit la jeune femme. Mais je ne vais tout de même pas laisser certains d’entre vous en plan.

— Je te remercie, mais ça va, merci. T’admirer obtenir les faveurs de mes compagnons du jour m’a suffi. Tu as été merveilleuse.

Hanane plissa les yeux puis lâcha :

— Clément ?

Le dominant hocha la tête en souriant.

— Alors c’est Alexandre, grogna Hanane plus pour elle-même.

— Trop tard, lança Alexandre depuis sa chaise à deux mètres de là.

Hanane se tourna vers lui et lui sourit. De petits rires partirent d’un peu partout. Samuel était content. L’ambiance était bonne. C’était parfait. Samuel vit sa femme se diriger vers le dernier invité. Une fois qu’elle eut reçu l’autorisation de parler, elle demanda :

— Vous aussi ça vous va, monsieur ?

André secoua la tête. Il était d’humeur joueuse.

— Je n’ai ni faim, ni soif, précisa Hanane.

— Je n’ai parlé ni de punition en cas d’échec à ma condition, ni de récompense en cas de succès. Es-tu simplement joueuse ?

— Ça dépend du défi, je suppose, dit la jeune femme.

André sortit une corde nouée de manière à être correctement rangée et aisément transportable sans s’emmêler.

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— Dix mètres, c’est sa longueur, annonça André en la tendant à Hanane. Ton but : réussir à m’attacher avec. Si j’arrive à attraper…

Il prit une pièce et la jeta juste derrière la jeune femme.

— … ça, tu as perdu. Si j’échoue, tu gagnes. Il n’y a pas de prix. Juste le fun.

Samuel sut comment interpréter le sourire de sa soumise. Très rebelle, elle adorait moucher des prétentieux. André était l’expert en bondage dans la salle. Il maitrisait presque tous les nœuds et connaissait leurs points faibles. Surtout, supposa Samuel, il s’attendait à ce que la jeune femme se contente de nœuds simples, classiques, utilisés par une majorité de personnes. Samuel riait à l’avance, rien qu’à imaginer la tête d’André lorsqu’il constaterait que son adversaire n’était pas mal non plus dans l’art d’attacher.

— Tu as cinq minutes. Après, on s’ennuierait, précisa André.

Hanane se leva et fit le tour de la chaise, observant les défauts, les possibilités d’attache. Elle testa la solidité des barres en métal de ces assises de mauvaise qualité. Les sièges étaient aussi moches que résistants. Samuel vit son épouse prendre la corde nouée pour le rangement, défaire un petit bout et tirer d’un coup sec, libérant la corde entière. André pâlit légèrement et avala difficilement sa salive. Si la jeune femme savait faire cela, elle devait avoir d’autres connaissances. N’importe quel novice aurait déjà passé trois minutes rien qu’à défaire la corde.

André tendit sa main gauche mais Hanane l’ignora pour créer le premier nœud dans le vide. Une fois réalisé, elle le fit passer autour du poignet et serra le nœud coulant, avant de vérifier qu’il n’était pas trop serré en insérant deux doigts entre la corde et la peau. Samuel voyait André perdre de sa superbe à chaque seconde qui passait. Le défi, cependant, était de taille car il fallait maintenant lier l’autre main à la même corde. Une seule corde n’était pas le défi le plus aisé.

Samuel ne douta pas une seule seconde de sa femme. Il la vit attacher la main au barreau horizontal arrière puis attraper tendrement la main droite de l’expert en bondage et y pratiquer un nœud joli. Elle ne s’arrêta pas là, passant ensuite à la cheville droite puis la gauche. Elle jeta au sol le reste de la corde, comme s’il n’avait aucune importance. Samuel observa le résultat fini en seulement trois minutes. André tenta de se détacher, en vain. Il émit une sorte de grognement mécontent avant de s’avouer vaincu. Samuel sentit le bonheur de son épouse, mais il l’avait vue sourire bizarrement quelques secondes avant que l’expert en bondage ne déclare forfait.

— Qu’est-ce qui t’a fait rire, ma chérie ? interrogea-t-il.

— Pardon, mon amour ? répondit-elle en affichant un visage mi-surpris, mi-amusé.

— Je connais ce sourire. Tu as été insolente.

— J’ai eu une pensée insolente, avoua Hanane, mais je ne peux pas m’empêcher de penser.

André était libre. Hanane entreprit de renouer la corde afin de permettre son rangement.

— Pourrais-tu la partager avec nous ? insista Samuel.

— Je ne préférerais autant pas. C’était vraiment insolent, précisa Hanane.

— C’était insolent envers moi ? intervint André.

— Non, dit Hanane. C’était insolent envers vous tous.

La jeune femme ne put s’empêcher de lâcher un petit rire. Samuel sentit une certaine animosité monter. Rien d’agressif, juste des dominants se retenant d’agir pour défendre leur autorité.

— J’aimerais beaucoup entendre cette pensée insolente, annonça Alexandre.

— J’en doute, dit Hanane.

— C’était insolent envers moi aussi ? interrogea Samuel.

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Hanane réfléchit une seconde puis annonça :

— Non, mon chéri. Juste eux.

— Messieurs, je vous laisse régler ça comme il vous sied, dans le respect des règles édictées depuis le début, annonça Samuel.

Baptiste fut le premier à se lever. Les autres ne bougèrent pas. Il s’accroupit devant Hanane qui, une fois la corde rangée, s’était placée à genoux au milieu des hommes, à l’endroit exact où son maître l’avait placée au début de la collation.

— Explique à voix haute ta pensée insolente.

La différence n’échappa ni à Samuel, ni à sa femme. La tournure de phrase était volontaire. Baptiste venait d’ordonner, pas d’énoncer une préférence. Hanane hésita un instant. Samuel comprit qu’elle se demandait si elle avait envie d’obtempérer ou bien de refuser juste pour obtenir une réaction de son entourage.

Hanane adorait être le centre de l’attention. Elle pouvait faire preuve d’une imagination à toute épreuve pour être regardée. Elle balaya d’un regard l’assistance. Sept dominants, tous prêts à faire preuve d’autorité. Devant elle, le sadique du groupe. Samuel sut qu’elle luttait et que le choix était difficile. Finalement, elle baissa les épaules et annonça clairement :

— Non.

Samuel admira son épouse. Elle ne s’était pas contentée de ne pas répondre. Elle avait annoncé son refus d’obéissance.

— Votre femme est joueuse, mon cher, dit Alexandre.

— Extrêmement, acquiesça Samuel.

Hanane se tourna vers Alexandre et pouffa de rire.

— Non, là, c’est trop, dit Baptiste. André, voudriez-vous, je vous prie ?

L’expert en bondage se leva. Il réalisa rapidement quelques nœuds et fit signe à Hanane de se lever. Elle obéit volontiers. Elle ne s’opposa nullement à lui alors qu’il liait ses bras à des poutres au plafond ou ses chevilles et cuisses à des barres verticales en acier. Baptiste se saisit du martinet et arrosa les fesses, les seins et le sexe de la jeune femme. Samuel regarda la scène en souriant. Si Baptiste comptait la faire parler ainsi, c’était perdu d’avance. Sa femme adorait souffrir. Un simple martinet lui apportait davantage de plaisir que de souffrance.

Baptiste sembla s’apercevoir du contre-effet de ses actes. Il prit la cravache et attaqua les fesses avec précision. Samuel connaissait le résultat d’avance. L’échec fut éclatant. Hanane souriait pleinement pendant ce qui était censé être une punition visant à la faire parler. La badine la fit davantage crier mais elle ne perdit tout de même pas son sourire. Baptiste était clairement énervé.

— Laissez-moi faire, annonça Marc en se levant. Si vous le prenez trop à cœur, vous finissez par oublier que ce n’est qu’un jeu.

Baptiste obtempéra de bonne grâce et se força à se détendre.

— Je vous respecte tous énormément, annonça Hanane. J’espère que vous n’en doutez pas.

— Nous le savons, assura Alexandre.

Hanane leva les yeux sur lui puis son regard se posa sur Clément, un peu derrière. Tous constatèrent qu’elle retenait difficilement un fou rire.

— Toujours la même pensée insolente de base ? interrogea Samuel.

— Oui, mon amour. C’est horrible. Je n’arrive pas à l’enlever.

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— Ceci va peut-être t’aider, annonça Marc.

Hanane sursauta. L’invité était dans son dos sans qu’elle ne l’eût entendu bouger. Attachée comme elle l’était, elle ne pouvait se tourner vers lui. Elle ne fut ainsi pas en mesure de le voir. Elle sentit des pinces mordre ses petites lèvres intimes. Elle grimaça et se tortilla mais André avait réalisé une œuvre d’art. La jeune femme ne pouvait pas bouger.

Samuel observait cela avec un plaisir complet. Il voyait ce que Marc s’apprêtait à faire et s’en délectait à l’avance. Il rêva d’un canapé où il pourrait s’affaler pour profiter confortablement de la scène. Il se rappela qu’en cas de récidive, il faudrait prévoir des fauteuils et des canapés à la place des chaises.

Marc mit son doigt au-dessus d’un bouton et le tourna. Hanane hurla instantanément. Marc cessa d’appuyer et le bouton reprit son emplacement initial. La jeune femme haletait. Le choc électrique l’avait totalement prise par surprise.

— J’arrêterai quand tu nous expliqueras ta pensée insolente, annonça Marc avant de tourner une nouvelle fois.

Hanane hurla de plus belle. Samuel fut soudain inquiet. Il ne l’avait jamais entendue crier de la sorte. Certes, sa femme était en pleine capacité de dire le safeword et de faire cesser le jeu, mais il préférait s’assurer tout de même de son bien-être. Il s’avança et fit signe à Marc d’attendre. L’invité se plia volontiers au bon vouloir du mari.

— Ça va, Hanane ?

— Ça fait super mal, articula-t-elle difficilement.

— Ce n’était pas ma question, précisa Samuel.

Hanane lui lança un regard noir.

— Tu vas bien, comprit Samuel. Marc, je vous en prie, reprenez. J’aimerais qu’elle cesse de me fixer de la sorte.

Hanane hurla de nouveau. Lorsque la douleur cessa, Samuel saisit le menton de sa femme et la força à le regarder. Son regard avait changé du tout au tout.

— Pardon, mon chéri, murmura-t-elle.

— Mieux… beaucoup mieux… chuchota-t-il en retour avant de s’éloigner pour reprendre sa place.

Il venait de s’installer lorsqu’un nouveau hurlement retentit. Samuel vit sa belle tirer sur ses liens. Rien ne bougea. André avait fait un travail remarquable. Samuel l’admirait beaucoup. Réaliser un tel ouvrage en si peu de temps dénotait un entrainement long et d’importantes connaissances. Hanane cria une nouvelle fois.

Samuel constata que même les non-sadiques du groupe semblaient prendre plaisir à la scène. Ils voulaient tous connaître la pensée insolente de sa femme. La manière d’y parvenir leur importait peu. Celle-là leur convenait autant qu’une autre, tant qu’elle aboutissait.

Samuel fut surpris que ce soit si rapide. Hanane venait de reprendre son souffle. Marc allait appuyer lorsqu’elle lâcha :

— Non, je vous en prie. Je vais vous le dire. S’il vous plaît, arrêtez.

Marc posa l’appareil de contrôle au sol. Samuel n’en revint pas. Son épouse, adorant la souffrance, venait de craquer en moins de deux minutes. L’électricité devait vraiment être douloureuse. Il était vrai que la torture ici était totale : aucun plaisir physique n’était associé à la souffrance. Cela rendait le tout plus difficilement supportable. Samuel n’aurait tout de même pas parié sur une fin si rapide. Il vit sa femme hésiter à deux reprises puis fermer les yeux, serrer les dents et annoncer clairement à contrecœur :

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— Vous êtes les sept nains avides de vous taper Banche-Neige.

Samuel vit son épouse, partagée en fou rire nerveux et l’appréhension de la réaction des invités dominateurs.

— Il y a Grincheux, continua-t-elle en regardant André, le maître en bondage.

Samuel comprit pourquoi sa soumise était partie de là. Depuis qu’il avait perdu son défi, il boudait. Le sobriquet lui allait à merveille.

— Et Dormeur et Timide, lança-t-elle en désignant Alexandre et Clément, les deux cérébraux qui participaient très peu.

— Ai-je envie de savoir lequel de nous est Simplet ? lâcha Baptiste.

Hanane explosa. Le fou rire contenu partit tout seul. Samuel constata avec plaisir que les dominants ne réagissaient pas. Ils savaient tous la tension énorme que ce genre de scène pouvait avoir sur les soumises. Relâcher la pression était important. Parfois, cela se trahissait par des larmes et parfois par des fous rires incontrôlables. Ils attendirent simplement qu’elle se calme.

— Je vous assure qu’aucun de vous n’a reçu cette appellation dans mon esprit, finit par être capable de dire Hanane. J’ai seulement utilisé Grincheux, Dormeur et Timide.

— Quelle chance ! ironisa Baptiste.

— Blanche-Neige ? répéta Alexandre. Je doute que tu sois aussi pure et immaculée qu’elle. Tu n’as rien de cette princesse jeune et innocente.

Hanane sourit à l’insulte mais Samuel savait qu’au fond d’elle, elle n’appréciait pas. Elle ne répondit rien. Après tout, elle avait mérité cette remarque.

— Votre femme a beaucoup d’imagination, intervint Clément.

— Il parle ! ne put s’empêcher de murmurer Hanane.

Samuel intervint immédiatement. Un simple bruit de bouche de sa part et Hanane perdit son sourire, baissa les yeux et demanda poliment pardon. Clément indiqua d’un geste à Samuel que les excuses lui convenaient. Le mari pervers se sentit comme porté par un vent léger en constatant que tous les invités souriaient et hochaient la tête à cette preuve d’autorité. Nul ne doutait que si Samuel l’avait ordonné, Hanane n’aurait pas eu besoin d’être torturée pour dévoiler sa pensée insolente. Il s’était volontairement mis de côté afin de permettre à cette scène d’exister, mais tous savaient avec certitude qu’elle n’avait en aucun cas été une nécessité.

— André, voudriez-vous détacher notre neige pas si blanche, je vous prie ? lança Samuel. Nous allons changer d’environnement.

Le dominant obtempéra volontiers, tandis qu’Hanane grimaçait en sentant Marc retirer les pinces de ses lèvres intimes.

— Nous changeons de pièce, messieurs, annonça Samuel lorsqu’Hanane eut retrouvé sa liberté de mouvement. Si vous désirez vous assoir, emportez vos chaises avec vous.

Chacun prit son siège sauf Samuel, qui ordonna d’un geste à son épouse de s’en occuper à sa place. Il savait qu’elle détestait qu’il la traite comme sa bonniche. Il avait agi en toute connaissance de cause et se délectait de son regard dégoûté. Il constata avec plaisir que le visage de sa femme changea radicalement en découvrant le contenu de l’autre pièce. Un vrai sourire barra son visage. Elle le fixa et cette fois, ses yeux furent pétillants d’envie et d’excitation. Il lui lança son sourire pervers avant de désigner l’objet trônant au milieu de la pièce du menton.

Hanane s’avança. Samuel savait que c’était une première pour elle. Jamais elle n’avait été attachée à un pilori. Il s’occupa lui-même de la mettre en position. Afin de parfaire le tout, il replaça la barre d’écartement entre ses chevilles, obligeant sa femme à s’offrir totalement.

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— Messieurs, elle est à vous, finit-il par annoncer.

Il s’installa lui-même sur une chaise, faisant attention à avoir toujours dans son champ de vision le visage de sa bien-aimée. Les invités ne se firent pas prier. Tandis que l’un proposait son sexe à la bouche de la prisonnière, d’autres jouaient de ses seins, et un dernier profitait des trous offerts pour y plonger son sexe tendu depuis un moment. Samuel avisa que Clément restait très à l’écart. Il lui fit signe de le rejoindre.

— Cela ne vous plaît pas ? interrogea-t-il.

— Au contraire ! Simplement, mon rôle de voyeur me convient parfaitement pour le moment. Je trouve cette scène magnifique et votre épouse est parfaite.

— Je vous remercie.

— Ça ne vous dérange pas ? demanda Clément.

— Quoi donc ?

— Que votre femme soit prise ainsi par d’autres hommes ? Je suis naturellement très jaloux alors, personnellement, je ne le supporterais pas.

— C’est mon fantasme, précisa Samuel.

— C’est aussi le sien ?

— Je n’irais pas jusque-là. Disons qu’elle avait envie d’essayer sans pour autant fantasmer dessus. Je n’ai pas l’impression qu’elle est déçue.

— Je suis d’accord, confirma Clément.

De ses mains, Hanane caressait deux membres chauds et durs, en suçait un autre, se faisait remplir par derrière, le tout pendant que Mourad s’amusait à caresser et sucer ses seins pendants. La jeune femme s’offrait sans retenue, alertant cris et gémissements, tous clairement de plaisir.

— Elle apprécie, garantit Clément.

Samuel sourit pleinement.

— Vous ne comptez pas participer du tout ? interrogea Clément.

— Absolument pas, certifia Samuel.

— Ça ne vous dérange pas ?

— D’être l’instigateur de ce jeu, vous voulez dire ? demanda Samuel en lançant un regard entendu à son interlocuteur.

Clément sourit doucement.

— Et vous ? Ça ne vous dérange pas ? lança Samuel.

— Quoi donc ? interrogea Clément.

— De devoir m’obéir, précisa Samuel. Je ne sais pas comment je réagirais à votre place.

— Comment nous réagissons au fait de pouvoir laisser libre cours à notre perversité sans avoir à nous soucier de sécurité parce quelqu’un est suffisamment gentil pour le faire à notre place ?

À son tour, Clément lança un regard entendu à Samuel qui hocha la tête. Tout cela se tenait parfaitement.

— Je pense pouvoir parler au nom de tous en disant que nous avons beaucoup aimé votre scénario.

— Merci, dit sincèrement Samuel.

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— Votre épouse est-elle capable d’avoir un orgasme totalement muet ? interrogea Julien depuis le devant du pilori.

— Elle peut hurler ou ne pas dire un mot, précisa Samuel. Elle est capable des deux. Pourquoi ?

Julien désigna la femme devant lui dont il tenait la tête.

— Je crois qu’elle a un orgasme, précisa l’invité.

Samuel s’approcha. Il appela doucement sa femme mais celle-ci ne répondit pas.

— Elle a dit quelque chose ? interrogea-t-il.

— Elle m’a demandé d’arrêter de la prendre par la bouche, indiqua Julien. Elle s’est excusée de ne plus pouvoir continuer à cause de lui.

Julien désigna Mourad dont la main entière disparaissait dans le ventre de la jeune femme. L’invité sourit au mari, sans cesser son petit manège. Les autres invités observaient la scène, amusés et excités. Samuel s’accroupit afin de se placer à la hauteur du visage de sa femme.

— Allons ma chérie, lâche-toi. Pour une fois que tu peux crier, profites-en !

Hanane resta muette. Elle tremblait, le corps entier parcouru de spasmes, mais pas un son ne sortait.

— Je sais que tu adores hurler, mais que tu as toujours peur de déranger nos voisins. Aujourd’hui, il n’y a personne à des kilomètres à la ronde. Nous sommes les seuls à pouvoir t’entendre et nous en serions ravis. Crie donc, ma belle.

Hanane resta obstinément muette. Samuel secoua la tête. Il s’approcha de son oreille et murmura :

— Je t’ordonne de crier.

La jeune femme obéit immédiatement et tous purent se rendre compte de l’intensité de son plaisir. Les invités ne purent s’empêcher de rire à cette belle démonstration vocale. Lorsque Mourad retira sa main, Hanane trembla encore pendant plusieurs minutes avant de murmurer :

— J’ai froid.

Samuel la détacha et la couvrit. Tous comprirent que le film venait de toucher à sa fin. Ils retournèrent dans la première pièce. Hanane put boire et manger. Une fois habillée, elle se lova contre son mari, cherchant à se réchauffer autant qu’à profiter de sa protection. Elle s’endormit dans ses bras. Samuel remercia chaleureusement les invités. Il regarda sa belle dans son sommeil. Il était très fier d’elle. Il se sentit heureux, tout simplement.

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