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Luxembourg, le mardi 8 décembre 2015
Dossier de presse
Inauguration du Cabinet des Médailles
Sonia da Silva
Chargée de communication
T +352 47 93 30 - 399
Table des matières
(c) Éric Chenal
1. Un nouveau parcours au cœur du Musée national d’histoire et d’art
2. Qu’est-ce qu’un Cabinet des Médailles ?
3. Historique d’une fabuleuse collection
4. Une nouvelle scénographie à découvrir
5. Caractéristiques d'une collection diversifiée
6. Événements
7. Banque d’images
8. Supports divers (carton d’invitation, dépliant du parcours B)
1. Un nouveau parcours au cœur du MNHA
(c) Éric Chenal
Le 9 décembre 2015, le Musée national d’histoire et d’art inaugure son nouveau
Cabinet des Médailles. À l’occasion des travaux de rénovation et d’aménagement
des salles du MNHA, l’exposition des collections des monnaies et médailles a été
totalement repensée.
Grâce à un concept développé en collaboration avec l’Atelier Schubert (Stuttgart-
Luxembourg), sa riche collection est abritée dans des salles entièrement rénovées.
Les surfaces d’exposition ont été sensiblement augmentées et offrent aux visiteurs
un large panorama de l’histoire monétaire du Luxembourg, depuis la période antique
jusqu’à l’apparition de l’euro. Les objets les plus prestigieux bénéficient d’une mise
en valeur, notamment, via des projections vidéo.
Enfin, loin de se cantonner dans une présentation chronologique, le parcours
« histoire métallique » propose au visiteur de découvrir les aspects de la
numismatique à travers différentes thématiques : les trésors monétaires, les
prestigieuses collections, l’iconographie monétaire, la frappe et le matériel de
production, le change et les billets de banque, les médailles et enfin, les décorations.
Ainsi mises en valeur, les pièces révèlent non seulement leurs conditions de
fabrication mais aussi leurs qualités artistiques.
2. Qu’est-ce qu’un Cabinet des Médailles ?
© MNHA / Tom Lucas
La mode des Cabinets des Médailles remonte à l’époque de Louis XIV. Le Roi-Soleil
cultive à Versailles une Histoire Métallique, habile mélange de pièces antiques et de
médailles de son règne. Ils sont héritiers des cabinets de curiosités des princes de la
Renaissance. Leurs collections hétéroclites reflétaient un monde en miniature : on y
trouvait des objets d’histoire naturelle, des matériaux précieux, des œuvres d’art,
des antiquités, des médailles en cire.
À partir du XIXe siècle, les médailliers princiers passèrent en grande partie aux mains
des États. À cette époque, de nombreuses sociétés savantes, cercles d’histoire,
écoles ou universités ont constitué des collections de monnaies destinées à être
ouvertes aux chercheurs et aux amateurs.
Ayant pour mission de rassembler l’ensemble des monnaies émises ou qui ont
circulé sur le territoire national, les cabinets des médailles se sont majoritairement
constitués grâce aux trouvailles archéologiques, aux dons et aux achats, parfois de
collections entières.
Si à travers le monde, plus de 500 cabinets des médailles sont recensés, au
Luxembourg, il n’en n’existe qu’un.
3. Historique d’une fabuleuse collection
(c) MNHA / Tom Lucas
La collection numismatique du Luxembourg trouve son origine dans la Société
Archéologique, fondée en 1845 et précurseur du MNHA. Ou, plus exactement, a
précédé cette vénérable première institution patrimoniale du Grand-Duché. En
effet, dès 1839, J. Ulveling, conseiller de gouvernement, donne 99 monnaies à la
collection numismatique de l’Athénée de Luxembourg, qui sera par la suite prise en
charge par la Société Archéologique. Très modeste à ses débuts, elle s’agrandit
rapidement grâce aux nombreux dons et aux découvertes réalisées sur le territoire
du pays. Les premières publications de la Société Archéologique témoignent de
l’intérêt de ses membres pour l’étude des monnaies anciennes et publient de
nombreuses trouvailles monétaires.
À partir de 1927, ses collections sont déposées au Musée de l’État «qui réunit des
collections archéologiques, numismatiques, folkloriques, une collection d’armes,
des collections de tableaux et d’objets d’art ». Par ailleurs, un arrêté grand-ducal
consacre le caractère inaliénable des collections.
(c) MNHA / Tom Lucas
Plusieurs collections particulières et prestigieuses seront acquises grâce à des dons
ou à des achats, au cours des XIXe et XXe siècles
En 1966, une exposition permanente numismatique est inaugurée dans deux petites
salles des Musées de l’État, grâce à l’engagement pour la première fois d’un
conservateur chargé de l’étude et de la mise en valeur de la collection.
En 2002, la réouverture du MNHA entraîne le réaménagement des surfaces
d’exposition et les collections numismatiques se voient attribuer 300 m2 de surface
d’exposition. Le parti pris était d’intégrer les collections numismatiques à la mise en
contexte des objets archéologiques. Ainsi, les collections des monnaies ont été
« éclatées » à travers différents étages du musée.
Depuis cette date, non seulement les collections se sont accrues (elles comportent
à présent plus de 200.000 objets), notamment grâce à de très belles acquisitions sur
le marché de l’art, mais le MNHA a également changé de visage !
L’ouverture de ce nouveau cabinet des médailles couronne et achève les quatre
nouveaux parcours (A, B, C et D) proposés au visiteur. Sans renier l’aspect
indubitablement archéologique de certaines découvertes numismatiques, la section
Monnaies et Médailles propose de mettre en valeur au cœur du premier étage du
musée une de ses collections les plus riches, les plus secrètes et les plus précieuses.
Accessible gratuitement, ce parcours B nouvellement mis en scène achève de
compléter l’offre patrimoniale du MNHA et permet d’exposer pour la première fois
un grand nombre de pièces et d’objets précieux, à l’exemple de la collection des
billets de banque ou bien du matériel de frappe des premières monnaies
luxembourgeoises.
4. Une nouvelle scénographie à découvrir
Réalisée en collaboration avec des scénographes de l’Atelier Schubert à Stuttgart
(également concepteurs de la mise en scène du prologue voisin), le nouveau Cabinet
des Médailles cherche à attirer le regard du visiteur et à lui proposer de découvrir
les différents aspects de la collection.
4.1. Un nouveau parcours – suivez la lettre « B » !
Le parcours « Histoire Métallique » propose une promenade thématique à travers
les collections variées du médaillier national. L’iconographie, les trésors, la
production monétaire, le change, les billets de banque et les médailles seront
abordés de l’Antiquité aux Temps modernes.
4.2. Aperçu des nouvelles salles
Dans chacune des salles, une approche thématique a été retenue.
Dans la première salle, le visiteur est invité à partir dans une fabuleuse chasse aux
trésors en découvrant les principales trouvailles monétaires réalisées sur le sol
luxembourgeois depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Par la suite, des agrandissements époustouflants permettent de mettre en valeur
quelques-unes des plus belles pièces de la collection du musée. L’iconographie de
gemmes, intailles antiques, monnaies en or et portraits finement ciselés n’aura plus
aucun secret pour le visiteur.
Articulée autour d’une presse qui a été utilisée pour la frappe de jeton, la salle
« Monnaie » expose les monnaies qui ont circulé au Luxembourg, ainsi que leur
matériel de production, depuis la période gauloise jusqu’à l’introduction de l’euro,
en 2002. Comment fabrique-t-on une monnaie ? Où étaient frappées les pièces
luxembourgeoises ? Quand est apparu le premier franc luxembourgeois ? Autant de
réponses à trouver dans cette salle ronde comme une pièce de monnaie !
L’espace suivant est consacré à la problématique du change monétaire. Essentiel
durant l’époque médiévale où de nombreuses dénominations étaient en circulation,
le métier du changeur de monnaies a évolué pour faire place à celui de banquier. À
partir de la fin du XIXe siècle, certaines banques deviennent émettrices de billets.
Cette collection particulièrement rare et fragile est pour la première fois exposée au
public et mise en valeur à travers des agrandissements sur un écran tactile.
Les médailles, éditées au Luxembourg ou à l’étranger, sont également mises en
valeur. Un immense mur accueille les bas-reliefs qui servaient de modèles aux
artistes pour réaliser ces portraits dans le bronze, l’argent ou l’or. Cette présentation
insolite évoque directement l’image du tiroir d’un médaillier grand format et attire
l’attention sur les qualités artistiques de ces objets, rarement montrés au public. Les
plus belles médailles datées du XVIe au XXe siècle de la collection complètent la
présentation.
Enfin, le parcours s’achève autour de monnaies médiévales frappées par les princes
de la Maison de Luxembourg en Bohême et en Italie, sur des décorations portées et
offertes par des hommes politiques illustres, sur des reproductions de sceaux du
Moyen-Âge et sur des livres précieux aux gravures exceptionnelles.
Ce panorama non exhaustif permet de découvrir quelques-unes des plus belles
pièces du musée. Pour la plupart inédits ou rarement exposés, ces objets précieux
bénéficient dans ces espaces totalement repensés d’un nouvel éclairage.
5. Caractéristiques d’une collection diversifiée
• La pièce LA PLUS ANCIENNE
©Photo : Tom Lucas
Tablette cunéiforme, Pierre, Mésopotamie - Umma, vers 2030 av. J.-C.
Si, en résumant, on peut dire que les collections de pièces sont à l’origine de la
Société Archéologiques et, donc du MNHA, il est plus délicat de définir avec
exactitude quelle pièce fut intégrée la première aux collections. Ces monnaies
antiques romaines ont été livrées le plus souvent en lot.
Un des objets les plus anciens du Musée est par contre exposé à l’entrée du nouveau
Cabinet des Médailles. Qui plus est, elle a été acquise en 1924, ce qui en fait une de
nos plus anciennes en écriture cunéiforme.
Il s’agit d’une pierre retrouvée à Umma, ville de Mésopotamie, qui rapporte la
reconstruction du sanctuaire de la principale divinité de la ville. C’est une des plus
anciennes du système d’écriture attesté au monde formé par des signes,
ressemblant à des cunei (des petits clous, en latin). Cette écriture cunéiforme a été
utilisée dans de nombreux comptes de temples et de sanctuaires répertoriant les
offrandes faites aux dieux. La monnaie fait son apparition bien plus tard (au sixième
siècle avant notre ère, en Asie mineure) en répondant également aux besoins des
hommes de compter et de faciliter les échanges.
• L’acquisition LA PLUS RÉCENTE
Médaille de gueux, Jacques Jonghelinck, 1566
Récemment, le Cabinet des Médailles a pu acquérir une médaille d’une grande
rareté. En vermeil (argent doré), elle a été ciselée en 1566 par le sculpteur et graveur
anversois Jacques Jonghelinck (1530-1606). À vrai dire, le Cabinet des Médailles
prépare une prochaine exposition, à l’horizon 2017, sur ce prolifique artiste de la
Renaissance flamande dont les médailles sont des merveilles de finesse et de
délicatesse, alors que la période était sombre sur le plan politique et social. Cette
petite médaille, appelée médaille de gueux, illustre pleinement cette époque
marquée par des conflits civils sanglants entre les fidèles du Roi Philippe II d’Espagne
et ses opposants.
• LA PLUS CHÈRE / PRÉCIEUSE / RARE
©Photo : Tom Lucas
Trésor d’Altrier, 32 statères en or
C’est une question délicate ! Certaines pièces peuvent atteindre des sommes
mirobolantes lors des ventes aux enchères, tout comme on peut trouver des
merveilles dans une boîte à cigares remplie de vieilles monnaies dans le grenier de
nos grands-parents…
Une réponse est certainement à chercher dans la nouvelle salle « Trésors » du
MNHA… Elle rassemble 19 trésors qui ont été trouvés dans le Luxembourg toute
époque confondue. Le trésor d’Altrier qui rassemble 32 monnaies celtiques en or est
certainement un ensemble au caractère exceptionnel. Ces monnaies, qui sont
splendides, ont été frappées sur le territoire du Luxembourg, par les Trévires,
peuplade gauloise qui y vivait avant la conquête romaine. Enfuies dans le sol pour
une raison inconnue, elles ont été retrouvées des siècles plus tard et ont pu être
acquises par le musée en 2008.
• LA PLUS INSOLITE
©Photo : Tom Lucas
Balancier, Presse manuelle pour la frappe de jeton, Luxembourg, XXe siècle
Le balancier ! Ou plus exactement la presse manuelle qui servait à la frappe de
jetons. Elle provient des établissements NIMAX de Luxembourg. Cette presse
fonctionne comme un balancier qui a permis une fabrication plus standardisée et
donc plus rapide des monnaies à partir du XVIIIe siècle. Cette presse à jetons en est
un modèle réduit, qui fonctionnait selon les mêmes modalités Dans la nouvelle salle,
ronde comme une monnaie, consacrée à la frappe monétaire, elle a trouvé sa place
pour illustrer les différents ateliers et périodes de frappe des pièces au Luxembourg.
• LA PLUS GRANDE
©Photo : Tom Lucas
La Grande Duchesse Charlotte, Claus Cito, Bronze, 1939
Certainement une des médailles du mur de bas-reliefs ! Évoquant le tiroir d’un
médaillier à une échelle gigantesque, ce mur a été garni par 20 sculptures d’artistes
luxembourgeois ou étrangers qui se sont illustrés dans l’art de la médaille aux XIXe
et XXe siècles. En effet, grâce aux progrès techniques et à l’invention du tour à
réduire qui fonctionne comme une sorte de pantographe, des sculpteurs ont pu
également devenir des concepteurs de médailles, métier autrefois réservé aux
graveurs. Ces immenses bas-reliefs en bronze, en plâtre ou en résine, étaient les
premiers projets (ou les étapes de réalisation) de la médaille.
• LA PLUS PETITE
©Photo : MNHA
Intaille en cornaline rougeâtre, Provenance: Welfrange, Ier siècle après J. Ch.
Cette minuscule intaille en cornaline rougeâtre est plus petite qu’un
ongle ! Heureusement, grâce aux agrandissements proposés dans la salle
consacrée aux images monétaires, le visiteur pourra en explorer les
moindres détails. Les intailles sont des pierres semi-précieuses finement
ciselées ornant des bagues qui témoignent de la progression de la
civilisation romaine dans nos régions. Sous Auguste, l’exécution est
soignée et les motifs s’inspirent de la mythologie grecque. Leur
popularité, qui illustre l’essor économique de la Gaule, ne survit pas aux
troubles du IIIe siècle, ni au christianisme qui condamne les sujets païens.
Celle-ci représente le dieu grec Apollon jouant de la lyre.
6. Événements
© Éric Chenal
• Des visites guidées exceptionnelles permettront aux visiteurs de découvrir
le « revers de la médaille ». Conservateur et concepteurs du nouvel espace
numismatique vous invite à découvrir ses trésors les plus secrets.
Jeudi 10 décembre 2015 à 18h
Dimanche 13 décembre 2015 à 15h
Dimanche 20 décembre 2015 à 15h
Jeudi 7 janvier 2016 à 18h
Dimanche 10 janvier 2016 à 15h
• Œuvre du mois d’avril Renc’ART autour de la médaille de Charles Quint
©MNHA
Médaille de Charles Quint (1500-1558) en argent doré et émaillé, Par Hans Krafft, d’après les
dessins d’Albrecht Dürer
• Afin de célébrer sa réouverture, le Cabinet des Médailles de Luxembourg
accueillera en 2016 les conservateurs des plus prestigieuses collections
numismatiques européennes. Ce cycle de conférences « Pile ou face »
exceptionnel est conçu comme une invitation à la découverte de ces
magnifiques collections, souvent méconnues du grand public et qui recèlent
de luxuriants trésors.
• Toutes les richesses du Cabinet des Médailles n’ont pas encore été
révélées… Nous vous donnons dès à présent rendez-vous pour une
exposition temporaire. Conçu autour de la figure du sculpteur et graveur de
la Renaissance Jacques Jonghelinck, ce projet mettra en valeur les plus belles
médailles Renaissance de notre collection ainsi que celles de la Bibliothèque
royale de Belgique. Un patrimoine d’exception et une époque fascinante à
découvrir à l’automne 2017 au MNHA.
Médaille de gueux, Jacques Jonghelinck, 1566
• À l’occasion de l’inauguration du nouveau Cabinet des Médailles, le MNHA
propose à la vente plusieurs ouvrages et catalogues numismatiques de
référence à des prix promotionnels. Ces livres seront disponibles au shop du
MNHA lors du vernissage et les jours suivants l’ouverture de l’exposition
permanente.
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