1
268 antibiothérapie. Les symptômes du foyer infectieux primitif sont manquants dans 14 % des cas. La modalité de l’antibiothérapie reste controversée, elle est acquise en préopératoire, probabiliste, large par la suite, la durée totale est sujette à discussion. La chirurgie idéale associe une résection maximale du foyer sep- tique initial et donc de l’aorte infectée avec une revascularisation in situ par allogreffe artérielle. Elle permet de traiter le foyer septique, de corriger la rupture tout en offrant au patient une revas- cularisation ayant une perméabilité à long terme meilleure qu’un pontage extra-anatomique. Le traitement endovasculaire est séduisant pour les patients fragiles ou pour les lésions « mal placées » soit dans une optique curative, si le patient présente un sepsis peu sévère et un germe peu agressif, soit comme une solution d’attente comme par exemple dans une fistule aortique. Conclusion.— Cette pathologie relève d’une prise en charge multi- disciplinaire : elle constitue un challenge diagnostique, un challenge bactériologique, et un challenge chirurgical. Les résultats de la chi- rurgie dépendront de plusieurs facteurs. La revascularisation in situ semble être la meilleure solution chez les patients en bon état général. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.071 P5 Étude du comportement des veines épifaciales sous bas de compression : hypothèse pour expliquer l’action de la compression après sclérothérapie D. Rastel a,, B. Lun b a Selurl Philangio, Grenoble, France b Sigvaris, St-Just St-Rambert, France Mots clés : Compression ; Sclérothérapie Auteur correspondant. Introduction.— Le rôle des bas médicaux de compression (BMC) uti- lisés en post sclérothérapie, soit pour réduire les effets secondaires, soit pour en améliorer l’efficacité, est débattu. La littérature montre une réduction du nombre de microthrombectomies sur les veines épifaciales. En revanche, les BMC n’auraient aucun effet sur les veines grandes et petites saphènes. L’objectif de ce travail est d’étudier le comportement des veines épi- et sous-faciales sous compression pour tenter d’expliquer ces divergences. Matériel et méthode.— Les veines du plan cutané ont été étudiées par échographie mode B (sonde de 13 MHz) sous BMC au niveau de cinq zones de varices jambières chez deux volontaires avec insuf- fisance veineuse superficielle (C2EPAsPR), en position debout. Une botte à eau fenêtrée a été mise au point pour pallier tout biais lié à la pression de la sonde sur la peau. Un BMC de classe 2 (norme AFNOR G 30 102 B), a été utilisé. Le rayon de courbure local du plan cutané en regard des varices et les sections intraluminales des veines (ratio de l’ellipse R/r) ont été mesurés, par traitement d’images numé- riques, par deux opérateurs (chaque mesure répétée cinq fois) puis les médianes comparées. Résultats.— Le rayon de courbure médian des veines pathologiques épifaciales sans et avec compression est augmenté (p = 0,0001), la section des veines sans et avec compression est diminuée (p = 0,018). Il n’y a pas de variation significative des paramètres en ce qui concerne les veines dans les compartiments saphéniens (p > 0,05). Les veines épifaciales modifient donc leur forme mais moins que la courbure de la peau créée par la veine variqueuse qui disparaît sous compression. Aux pressions exercées la section des veines sous- faciales n’est pas modifiée par les BMC. Conclusion.— L’hypothèse avancée est donc que les compartiments saphéniens jouent un rôle naturel protecteur des effets secondaires de la sclérothérapie qui n’existe pas pour les veines épifaciales. Ces dernières, sous l’effet des BMC de classe 2, se déforment sans écrasement mais s’enfoncent dans le plan cutané ce qui équivau- drait à créer un compartiment protecteur. Par ailleurs, ces résultats confirmeraient qu’avec un BMC de classe 2 on parvient à modifier l’anatomie d’une veine dans laquelle la pression intravasculaire lui est au moins égale. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.072 P6 Incidence et facteurs de risque de la maladie thrombo-embolique veineuse dans le lymphome à grandes cellules S. Dupas a,, C. Mane-Vandwalle a , S. Samy-Modeliar a , B. Royer b , G. Damaj b , J.-P. Marolleau b , M.-A. Sevestre a a Service de médecine vasculaire, CHU d’Amiens, France b Service d’Hématologie Clinique, CHU d’Amiens, France Mots clés : Lymphome ; Maladie thrombo-embolique veineuse Auteur correspondant. Background.— L’incidence des accidents thrombo-emboliques vei- neux chez les patients présentant un lymphome à grandes cellules varie de 11,5 % à 12,8 % dans la littérature. Dans cette population, les facteurs de risque liés à ces évènements péjoratifs sont mal connus. Méthode.— Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers médi- caux des patients diagnostiqués ou en rechute de lymphome à grandes cellules, de janvier 2009 à décembre 2010, et suivis dans le service d’hématologie clinique du CHU d’Amiens. Quatre-vingt-quatre patients ont été identifiés et nous avons colligé leurs caractéristiques cliniques, les examens biologiques réalisés au moment du diagnostic, les données relatives au lymphome et à ses traitements, aux types et circonstances de survenue des accidents thrombo-emboliques veineux documentés. Résultats.— Dix patients ont présenté un accident thrombo- embolique veineux pendant la période étudiée (11,9 %). Il s’agissait : — d’une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs dans six cas (dont deux compliquées d’embolie pulmonaire) ; — d’une thrombose veineuse jugulaire interne ou du tronc veineux brachiocéphalique dans trois cas (dont une compliquée d’embolie pulmonaire) ; — d’une embolie pulmonaire isolée dans un cas. Tous les évènements sont survenus durant les trois premiers cycles de chimiothérapie. Dans sept cas sur dix, la survenue d’un événement thrombo- embolique veineux était contemporaine d’un épisode infectieux. Les autres facteurs de risque identifiés dans l’étude sont : — le sexe féminin ; — un taux de LDH > 450UI/mL et un taux d’hémoglobine < 10 g/dL au moment du diagnostic de lymphome. L’Index Pronostique International (score IPI) n’a pas pu être rensei- gné chez 17 patients (20 %), mais ne semble pas influencer le risque thrombo-embolique veineux. Conclusion.— L’incidence des accidents thrombo-emboliques vei- neux dans notre étude est comparable aux données de la littérature. Les patientes qui avaient un taux de LDH élevé et un taux d’hémoglobine bas au moment du diagnostic de lymphome étaient particulièrement à risque, notamment lors d’épisodes infectieux, en début de chimiothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.073

Incidence et facteurs de risque de la maladie thrombo-embolique veineuse dans le lymphome à grandes cellules

  • Upload
    m-a

  • View
    213

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Incidence et facteurs de risque de la maladie thrombo-embolique veineuse dans le lymphome à grandes cellules

2

amLatLtiscpLolsfiCdbrsg

h

PÉblDa

b

M∗IlsmvldcMpcfiblGedrlRél(e(LlsfCsd

Cédcle

h

PItgSGa

b

M∗BnvDpMcgsQlmttReI—s—bp—TdDeL——mLgtCnLd’hémoglobine bas au moment du diagnostic de lymphome étaientparticulièrement à risque, notamment lors d’épisodes infectieux,en début de chimiothérapie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.073

68

ntibiothérapie. Les symptômes du foyer infectieux primitif sontanquants dans 14 % des cas.

a modalité de l’antibiothérapie reste controversée, elle estcquise en préopératoire, probabiliste, large par la suite, la duréeotale est sujette à discussion.a chirurgie idéale associe une résection maximale du foyer sep-ique initial et donc de l’aorte infectée avec une revascularisationn situ par allogreffe artérielle. Elle permet de traiter le foyereptique, de corriger la rupture tout en offrant au patient une revas-ularisation ayant une perméabilité à long terme meilleure qu’unontage extra-anatomique.e traitement endovasculaire est séduisant pour les patients fragilesu pour les lésions « mal placées » soit dans une optique curative, sie patient présente un sepsis peu sévère et un germe peu agressif,oit comme une solution d’attente comme par exemple dans unestule aortique.onclusion.— Cette pathologie relève d’une prise en charge multi-isciplinaire : elle constitue un challenge diagnostique, un challengeactériologique, et un challenge chirurgical. Les résultats de la chi-urgie dépendront de plusieurs facteurs. La revascularisation in situemble être la meilleure solution chez les patients en bon étaténéral.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.071

5tude du comportement des veines épifaciales sousas de compression : hypothèse pour expliquer

’action de la compression après sclérothérapie. Rastel a,∗, B. Lun b

Selurl Philangio, Grenoble, FranceSigvaris, St-Just St-Rambert, France

ots clés : Compression ; SclérothérapieAuteur correspondant.ntroduction.— Le rôle des bas médicaux de compression (BMC) uti-isés en post sclérothérapie, soit pour réduire les effets secondaires,oit pour en améliorer l’efficacité, est débattu. La littératureontre une réduction du nombre de microthrombectomies sur les

eines épifaciales. En revanche, les BMC n’auraient aucun effet sures veines grandes et petites saphènes. L’objectif de ce travail est’étudier le comportement des veines épi- et sous-faciales sousompression pour tenter d’expliquer ces divergences.atériel et méthode.— Les veines du plan cutané ont été étudiéesar échographie mode B (sonde de 13 MHz) sous BMC au niveau deinq zones de varices jambières chez deux volontaires avec insuf-sance veineuse superficielle (C2EPAsPR), en position debout. Uneotte à eau fenêtrée a été mise au point pour pallier tout biais lié àa pression de la sonde sur la peau. Un BMC de classe 2 (norme AFNOR

30 102 B), a été utilisé. Le rayon de courbure local du plan cutanén regard des varices et les sections intraluminales des veines (ratioe l’ellipse R/r) ont été mesurés, par traitement d’images numé-iques, par deux opérateurs (chaque mesure répétée cinq fois) puises médianes comparées.ésultats.— Le rayon de courbure médian des veines pathologiquespifaciales sans et avec compression est augmenté (p = 0,0001),a section des veines sans et avec compression est diminuéep = 0,018). Il n’y a pas de variation significative des paramètresn ce qui concerne les veines dans les compartiments saphéniensp > 0,05).es veines épifaciales modifient donc leur forme mais moins quea courbure de la peau créée par la veine variqueuse qui disparaîtous compression. Aux pressions exercées la section des veines sous-

aciales n’est pas modifiée par les BMC.onclusion.— L’hypothèse avancée est donc que les compartimentsaphéniens jouent un rôle naturel protecteur des effets secondairese la sclérothérapie qui n’existe pas pour les veines épifaciales.

es dernières, sous l’effet des BMC de classe 2, se déforment sanscrasement mais s’enfoncent dans le plan cutané ce qui équivau-rait à créer un compartiment protecteur. Par ailleurs, ces résultatsonfirmeraient qu’avec un BMC de classe 2 on parvient à modifier’anatomie d’une veine dans laquelle la pression intravasculaire luist au moins égale.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.072

6ncidence et facteurs de risque de la maladiehrombo-embolique veineuse dans le lymphome àrandes cellules. Dupas a,∗, C. Mane-Vandwalle a, S. Samy-Modeliar a, B. Royer b,. Damaj b, J.-P. Marolleau b, M.-A. Sevestre a

Service de médecine vasculaire, CHU d’Amiens, FranceService d’Hématologie Clinique, CHU d’Amiens, France

ots clés : Lymphome ; Maladie thrombo-embolique veineuseAuteur correspondant.ackground.— L’incidence des accidents thrombo-emboliques vei-eux chez les patients présentant un lymphome à grandes cellulesarie de 11,5 % à 12,8 % dans la littérature.ans cette population, les facteurs de risque liés à ces évènementséjoratifs sont mal connus.éthode.— Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers médi-aux des patients diagnostiqués ou en rechute de lymphome àrandes cellules, de janvier 2009 à décembre 2010, et suivis dans leervice d’hématologie clinique du CHU d’Amiens.uatre-vingt-quatre patients ont été identifiés et nous avons colligé

eurs caractéristiques cliniques, les examens biologiques réalisés auoment du diagnostic, les données relatives au lymphome et à ses

raitements, aux types et circonstances de survenue des accidentshrombo-emboliques veineux documentés.ésultats.— Dix patients ont présenté un accident thrombo-mbolique veineux pendant la période étudiée (11,9 %).l s’agissait :

d’une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs dansix cas (dont deux compliquées d’embolie pulmonaire) ;d’une thrombose veineuse jugulaire interne ou du tronc veineux

rachiocéphalique dans trois cas (dont une compliquée d’embolieulmonaire) ;d’une embolie pulmonaire isolée dans un cas.

ous les évènements sont survenus durant les trois premiers cyclese chimiothérapie.ans sept cas sur dix, la survenue d’un événement thrombo-mbolique veineux était contemporaine d’un épisode infectieux.es autres facteurs de risque identifiés dans l’étude sont :le sexe féminin ;un taux de LDH > 450UI/mL et un taux d’hémoglobine < 10 g/dL auoment du diagnostic de lymphome.

’Index Pronostique International (score IPI) n’a pas pu être rensei-né chez 17 patients (20 %), mais ne semble pas influencer le risquehrombo-embolique veineux.onclusion.— L’incidence des accidents thrombo-emboliques vei-eux dans notre étude est comparable aux données de la littérature.es patientes qui avaient un taux de LDH élevé et un taux