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S290 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique L’aspect radiologique de la reconstruction montrait soit une masse hétérogène densifiée, soit une clarté centrale et une densification périphérique. Quatorze patients étaient très satisfaits et deux autres satisfaits. Quinze patients ne regrettaient pas l’indication initiale de recons- truction. Discussion.— Les déficits fonctionnels étaient en rapport avec les dégâts initiaux des parties molles. Les douleurs articulaires sont liées à de l’arthrose. L’aspect néotubulaire de la reconstruction était observé dans les reconstructions sans défaut d’axe. L’étendue de la PSO n’était pas un facteur pronostique en soi. Conclusion.— Les résultats à plus de dix ans incitent à poursuivre les indications de conservation de membre pour des lésions pluri- tissulaires graves chez des patients jeunes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.040 63 Les protéines ostéo-inductrices améliorent-elles la consolidation des pseudarthroses des os longs ? Étude comparative multicentrique de 59 cas Xavier Semat , Xavier Flecher , Patrick Tropiano , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, AP—HM, hôpital Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des pseudarthroses des os longs du membre inférieurs reste un problème complexe en chirurgie trau- matologique. L’obtention de la consolidation osseuse fait l’objet de nombreux travaux afin de développer de nouvelles théra- peutiques. Les protéines ostéo-inductrices (Bone Morphogenetic Proteins [BMPs]) font partie de ces nouveaux traitements. L’objectif de notre étude était de déterminer dans le traitement de la pseu- darthrose aseptique du fémur et du tibia : — de comparer l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7 ; — d’analyser les facteurs d’échecs de consolidation. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique a été menée de juillet 2006 à août 2010. Nous avons inclus 59 patients (45 hommes, 14 femmes) d’âge moyen 44,8 ± 14,0 ans (min 18,1, max 67,9) représentant 59 pseudarthroses du tibia (n = 31) et du fémur (n = 28) traitées par une ostéosynthèse (31 clous, 27 plaques) associée à de la rhBMP2 (Inductos ® ; n = 42) ou rhBMP7 (Osigraft ® ; n = 17). Un examen radiographique protocolisé a été réalisé à un, trois, six, 12 mois et au dernier recul. Le tabagisme, la consom- mation d’anti-inflammatoire, un antécédent d’épisode septique superficiel ou profond, le diabète, le caractère ouvert de la fracture et la longueur des pertes de substances osseuses ont été relevés. En postopératoire, les complications ont été recherchées. Le recul moyen était de 33,4 ± 16,4 mois (min 12—max 63). Résultats.— La consolidation a été obtenue pour 88,2 % pour le groupe rhBMP7 et 80,9 % pour le groupe rhBMP2 (p = 0,71) avec une durée moyenne de 7,9 ± 2,3 mois et 7,6 ± 2,5 mois respectivement (p = 0,26). Aucun événement indésirable secondaire à l’application des deux BMPs n’a été relevé. Le tabac et les pertes de substances osseuses ont été deux facteurs d’échec de consolidation (p = 0,03 et p = 0,058). Conclusion.— Il n’existe pas à notre connaissance de série ayant comparé l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7. Bien que nos deux groupes soient peu comparables en termes d’effectif, nous n’avons pas trouvé de différence en termes de taux et de délai de conso- lidation. Nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature avec des taux de consolidation compris entre 72 % et 100 % dans le cadre de traitement conventionnel des pseudarthroses aseptiques avec autogreffe corticospongieuse isolée et 86 à 100 % avec l’adjonction de BMP, et ce, dans un délai compris entre quatre et dix mois selon les séries. Des études prospectives ou multicen- triques à grande échelle sur des groupes homogènes sont encore nécessaires afin d’apporter la preuve de l’efficacité de ces traite- ments adjuvants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.041 64 Performance diagnostique de la TEMP-TDM quantitative versus IRM dans les fractures occultes du carpe. une série prospective comparative de 43 patients Thomas Williams , Solene Querellou , Benjamin Le Jacques , Arnaud Clave , Sylvain Breton , Dominique Le Nen Service d’orthopédie, CHU de Brest, boulevard Tanguy-Prigent, 29609 Brest, France Auteur correspondant. Introduction.— Le TEMP-TDM quantitatif (TTQ) est l’évolution de la radioscintigraphie quantitative (RSQ) utilisée depuis une dizaine d’année pour le diagnostic des fractures occultes du carpe. Cet examen combine une scintigraphie osseuse fusionnée aux images TDM et compare la fixation du poignet traumatisé au poignet sain. L’IRM est considérée comme le gold standard pour le diagnostic de ses fractures. Le but principal de l’étude est de comparer la performance diagnostique de la TTQ à l’IRM. Patients et méthodes.— Cette étude prospective comparative a été réalisée sur un an. Les patients suspects de fractures occultes du carpe étaient sélectionnés après examen clinique entre j6 et j12, une TTQ et une IRM étaient alors demandées. Une TTQ diagnos- tiquait une fracture si le rapport poignet traumatisé/sain était supérieur à 2 et l’excluait si ce rapport était inférieur à 1,9. Les résultats des examens étaient comparés et confrontés aux données cliniques et radiologiques à six mois de recul, terme du suivi. Résultats.— Quarante-trois patients sur 55 patients inclus ont effec- tué les deux examens d’imageries. Le délai moyen entre les deux examens était de 4,7 jours (0—16). La TTQ retrouvait 22 fractures chez 18 patients. L’IRM retrouvait 21 fractures chez 15 patients. Une pseudarthrose est survenue au terme du suivi. La TTQ avait une sensibilité de 93,7 % une spécificité de 88,9 %, une VPP de 83,3 %, une VPN de 96 %. L’IRM avait une sensibilité 93,7 %, une spécificité de 100 %, une VPP de 100 %, VPN de 96,4 %. La corrélation entre les deux examens pour le diagnostic de la présence d’une fracture était &#312 ; = 0,806. Discussion.— Aucune étude n’a comparé la TTQ et l’IRM dans le diagnostic des fractures occultes. L’IRM, dans la littérature a une sensibilité et spécificité proche de 100 % en se basant sur le suivi clinique. Il peut malgré tout être pris en défaut comme cela a été le cas dans notre étude. Le TDM simple souffre d’une sensibilité insuffisante autour de 85%. Toutefois, nous ne retrouvons pas les résultats de Garbuio qui pour la RSQ retrouvait une sensibilité et spécificité identique à l’IRM. Conclusion.— La TTQ est un examen pertinent pour le diagnostic des fractures occultes, mais ne semble pas apporter plus d’informations que la RSQ car la TDM associée n’a pas permis de diagnostiquer toutes les fractures. L’IRM reste l’examen de référence. La sensibilité et spécificité de la TEMP-TDM pourraient encore être améliorées en modifiant les rapports de diagnostic/exclusion des fractures occultes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.042 65 Infection des traumatismes ouverts des membres par germes multirésistants : place de l’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 %

Infection des traumatismes ouverts des membres par germes multirésistants : place de l’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 %

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’aspect radiologique de la reconstruction montrait soit une masseétérogène densifiée, soit une clarté centrale et une densificationériphérique.uatorze patients étaient très satisfaits et deux autres satisfaits.uinze patients ne regrettaient pas l’indication initiale de recons-

ruction.iscussion.— Les déficits fonctionnels étaient en rapport avec leségâts initiaux des parties molles.es douleurs articulaires sont liées à de l’arthrose.’aspect néotubulaire de la reconstruction était observé dans leseconstructions sans défaut d’axe.’étendue de la PSO n’était pas un facteur pronostique en soi.onclusion.— Les résultats à plus de dix ans incitent à poursuivre

es indications de conservation de membre pour des lésions pluri-issulaires graves chez des patients jeunes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.040

3es protéines ostéo-inductrices améliorent-elles laonsolidation des pseudarthroses des os longs ?tude comparative multicentrique de 59 casavier Semat ∗, Xavier Flecher , Patrick Tropiano ,ean-Noël Argenson , Dominique Poitout

Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, AP—HM,ôpital Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le traitement des pseudarthroses des os longs duembre inférieurs reste un problème complexe en chirurgie trau-atologique. L’obtention de la consolidation osseuse fait l’objete nombreux travaux afin de développer de nouvelles théra-eutiques. Les protéines ostéo-inductrices (Bone Morphogeneticroteins [BMPs]) font partie de ces nouveaux traitements. L’objectife notre étude était de déterminer dans le traitement de la pseu-arthrose aseptique du fémur et du tibia :de comparer l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7 ;d’analyser les facteurs d’échecs de consolidation.

atients et méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique até menée de juillet 2006 à août 2010. Nous avons inclus 59 patients45 hommes, 14 femmes) d’âge moyen 44,8 ± 14,0 ans (min 18,1,ax 67,9) représentant 59 pseudarthroses du tibia (n = 31) et du

émur (n = 28) traitées par une ostéosynthèse (31 clous, 27 plaques)ssociée à de la rhBMP2 (Inductos® ; n = 42) ou rhBMP7 (Osigraft® ;= 17). Un examen radiographique protocolisé a été réalisé à un,

rois, six, 12 mois et au dernier recul. Le tabagisme, la consom-ation d’anti-inflammatoire, un antécédent d’épisode septique

uperficiel ou profond, le diabète, le caractère ouvert de la fracturet la longueur des pertes de substances osseuses ont été relevés.n postopératoire, les complications ont été recherchées. Le reculoyen était de 33,4 ± 16,4 mois (min 12—max 63).ésultats.— La consolidation a été obtenue pour 88,2 % pour leroupe rhBMP7 et 80,9 % pour le groupe rhBMP2 (p = 0,71) avec uneurée moyenne de 7,9 ± 2,3 mois et 7,6 ± 2,5 mois respectivementp = 0,26). Aucun événement indésirable secondaire à l’applicationes deux BMPs n’a été relevé. Le tabac et les pertes de substancessseuses ont été deux facteurs d’échec de consolidation (p = 0,03 et= 0,058).onclusion.— Il n’existe pas à notre connaissance de série ayantomparé l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7. Bien que nos deuxroupes soient peu comparables en termes d’effectif, nous n’avonsas trouvé de différence en termes de taux et de délai de conso-idation. Nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans laittérature avec des taux de consolidation compris entre 72 % et

00 % dans le cadre de traitement conventionnel des pseudarthrosesseptiques avec autogreffe corticospongieuse isolée et 86 à 100 %vec l’adjonction de BMP, et ce, dans un délai compris entre quatret dix mois selon les séries. Des études prospectives ou multicen-

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

riques à grande échelle sur des groupes homogènes sont encoreécessaires afin d’apporter la preuve de l’efficacité de ces traite-ents adjuvants.

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4erformance diagnostique de la TEMP-TDMuantitative versus IRM dans les fractures occultesu carpe. une série prospective comparative de3 patientshomas Williams ∗, Solene Querellou , Benjamin Le Jacques ,rnaud Clave , Sylvain Breton , Dominique Le Nen

Service d’orthopédie, CHU de Brest, boulevard Tanguy-Prigent,9609 Brest, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le TEMP-TDM quantitatif (TTQ) est l’évolution dea radioscintigraphie quantitative (RSQ) utilisée depuis une dizaine’année pour le diagnostic des fractures occultes du carpe. Cetxamen combine une scintigraphie osseuse fusionnée aux imagesDM et compare la fixation du poignet traumatisé au poignet sain.’IRM est considérée comme le gold standard pour le diagnostice ses fractures. Le but principal de l’étude est de comparer laerformance diagnostique de la TTQ à l’IRM.atients et méthodes.— Cette étude prospective comparative a étééalisée sur un an. Les patients suspects de fractures occultes duarpe étaient sélectionnés après examen clinique entre j6 et j12,ne TTQ et une IRM étaient alors demandées. Une TTQ diagnos-iquait une fracture si le rapport poignet traumatisé/sain étaitupérieur à 2 et l’excluait si ce rapport était inférieur à 1,9. Lesésultats des examens étaient comparés et confrontés aux donnéesliniques et radiologiques à six mois de recul, terme du suivi.ésultats.— Quarante-trois patients sur 55 patients inclus ont effec-ué les deux examens d’imageries. Le délai moyen entre les deuxxamens était de 4,7 jours (0—16). La TTQ retrouvait 22 fractureshez 18 patients. L’IRM retrouvait 21 fractures chez 15 patients. Uneseudarthrose est survenue au terme du suivi. La TTQ avait uneensibilité de 93,7 % une spécificité de 88,9 %, une VPP de 83,3 %,ne VPN de 96 %. L’IRM avait une sensibilité 93,7 %, une spécificitée 100 %, une VPP de 100 %, VPN de 96,4 %. La corrélation entre leseux examens pour le diagnostic de la présence d’une fracture était#312 ; = 0,806.iscussion.— Aucune étude n’a comparé la TTQ et l’IRM dans leiagnostic des fractures occultes. L’IRM, dans la littérature a uneensibilité et spécificité proche de 100 % en se basant sur le suivilinique. Il peut malgré tout être pris en défaut comme cela a étée cas dans notre étude. Le TDM simple souffre d’une sensibiliténsuffisante autour de 85 %. Toutefois, nous ne retrouvons pas lesésultats de Garbuio qui pour la RSQ retrouvait une sensibilité etpécificité identique à l’IRM.onclusion.— La TTQ est un examen pertinent pour le diagnostic desractures occultes, mais ne semble pas apporter plus d’informationsue la RSQ car la TDM associée n’a pas permis de diagnostiqueroutes les fractures. L’IRM reste l’examen de référence. Laensibilité et spécificité de la TEMP-TDM pourraient encore êtreméliorées en modifiant les rapports de diagnostic/exclusion desractures occultes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.042

5nfection des traumatismes ouverts des membres

’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 %

Page 2: Infection des traumatismes ouverts des membres par germes multirésistants : place de l’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 %

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Résumés des communications

Jean-Baptiste Caruhel ∗, Raphaël BarthélémyService d’orthopédie et de traumatologie, HIA Percy, 101, avenueHenri-Barbusse, 92140 Clamart, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Des souches bactériennes résistant à tous les anti-biotiques ont été récemment responsables de surinfection detraumatismes ouverts des membres. En l’absence de molécule dis-ponible pour réaliser une antibiothérapie classique, nous avons eurecours à une antibiothérapie locale par sulfamylon en s’inspirantdes protocoles réalisés dans les centres de traitement des brûlés.Le but de ce travail est d’évaluer l’efficacité de cette option thé-rapeutique.Patients et méthode.— Étude rétrospective menée sur des blessésprésentant une surinfection de traumatisme ouvert d’un membrepar des germes résistant à l’ensemble des antibiotiques testés.Traitement local par sulfamylon 5 % solution (mafénide acétate,antibiotique topique bactériostatique) selon le protocole des grandsbrûlés (application bi-quotidienne).Résultats.— Deux patients inclus. Le premier était porteur surplusieurs plaies d’un Acinobacter Baumanii multi-résistant. Après20 jours de protocole sulfamylon, résolution des signes infectieuxcliniques et négativation des cultures autorisant une ostéosynthèseinterne.Le second patient présentait une infection à Stenotrophomonas Mal-tophilia multi-résistant, avec arrêt du protocole à j5 pour difficultéstechniques. Échec bactériologique.Discussion.— L’émergence des germes multirésistants dans lessurinfections des traumatismes ouverts des membres impose derechercher des traitements efficaces. En l’absence de nouvellesmolécules systémiques, l’antibiothérapie locale peut être une solu-tion adaptée. Alternative possible, la forte toxicité de la colymycineou de la tigécycline limite leur utilisation. L’antibiothérapie localeest actuellement restreinte aux seuls centres de traitement desbrûlés, attitude validée par des résultats probants et bien documen-tés. La présomption d’une efficacité de ces résultats sur des plaiesnon thermiques est licite. Pour l’utilisation en orthopédie, aucunedocumentation récente n’est disponible. Les études comparant lesdifférents antibiotiques locaux entre eux soulignent l’efficacité dusulfamylon. Aucune étude évaluative de forte puissance n’existeactuellement dans la littérature. La réussite thérapeutique dupremier patient incite à poursuivre les études. Les difficultés ren-contrées pour le second signalent les obstacles possibles. Les coûtsimportants et les autorisations de mise sur le marché restreintes dece traitement doivent en limiter les indications.Conclusion.— En l’absence d’autres solutions thérapeutiques,l’usage d’antibiotiques locaux dans le traitement des infectionscutanées à BMR est une option à envisager. L’absence de valida-tion et le manque de données bibliographiques impose de réaliserdes études complémentaires afin de pouvoir affronter ces situationsémergentes et problématiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.043

66Blessés par armes de guerre pris en charge dans unhôpital de la corne de l’Afrique : étudeobservationnelle des lésions orthopédiques surtrois ansAntoine Bertani ∗, Franck Mottier , Romain Gorioux ,Laurent Mathieu , Frédéric RongiérasService de chirurgie orthopédique, HIA Desgenettes, 108,boulevard Pinel, 69003 Lyon, France∗

Auteur correspondant.

Introduction.— La corne de l’Afrique est au centre d’une zone dontl’instabilité géopolitique est majeure, essentiellement liée à laguerre civile en Somalie, au conflit entre l’Erythrée et Djibouti et

p(7f

S291

a piraterie dans le golfe d’Aden. Les structures médicochirurgi-ales y sont peu nombreuses, ce qui rend les évacuations de blessésongues et complexes. C’est dans ce contexte que nous avons ana-ysé les caractéristiques des blessures des membres par arme deuerre prises en charge dans une structure hospitalière de cetteégion afin d’en individualiser les particularités et de les comparercelles des blessures liées aux précédents conflits.

atients et méthode.— Il s’agit d’une étude monocentrique obser-ationnelle réalisée dans un hôpital militaire francais situé enépublique de Djibouti entre juin 2008 et octobre 2011. Les bles-ures par balle et par explosion ont été répertoriées de manièrerospective, en analysant topographie lésionnelle, prise en chargehirurgicale et durée d’hospitalisation. Les blessés des membres ontté individualisés et leurs dossiers analysés de manière rétrospec-ive.ésultats.— Sur 82 blessés inclus, 68 présentaient des lésions desembres, totalisant 121 lésions orthopédiques élémentaires. Les

ésions les plus fréquentes étaient les plaies des parties molles45 %) et les fractures ouvertes (37 %). Leurs principales localisa-ions étaient la main au membre supérieur (71 %) et la jambe auembre inférieur (48 %). Les blessures étaient consécutives à un faite guerre (65 %), un accident (25 %), ou une agression (10 %). Dans0 % des cas, il s’agissait de plaies balistiques et dans 40 % des cas,e blessures par explosion. La médiane des durées d’hospitalisationtait de 13 jours (1—126), celle du nombre d’interventions chirur-icales de deux par patient (0—15). Quarante-deux pour cent desatients ont été perdus de vue, toujours après la cicatrisation deslaies mais cependant avant la consolidation osseuse.onclusions.— La majorité des lésions observées à l’occasiones conflits survenant dans la corne de l’Afrique concernent lesembres. L’analyse de la littérature montre une similitude avec

es lésions observées lors des précédents conflits, avec cependantuelques particularités. Les plaies par balles sont majoritaires. Lesocalisations au niveau de la main et du pied apparaissent sur-eprésentées et sont souvent d’origine accidentelle ou liées à uneuto-mutilation. Le nombre élevé de patients « perdus de vue »’explique par le fait qu’ils vivent loin de Djibouti. Il est ainsi peurobable que ces blessés revoient un jour un orthopédiste. Cetspect particulier interpelle sur le bien fondé de certaines prisesn charge conservatrices ambitieuses.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.044

enou

9ne évolution de voie d’abord dans la prothèse

otale de genou : la voie d’abord en Ytienne Pénétrat ∗, Michel Yvroud , Régis Traversari

Hôpital Belle-Isle, 2, rue Belle-Isle, 57000 Metz, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Knee ; Minimally invasive ; Y approach ; Quadricepsparing’arthroplastie totale de genou est désormais une interventioneproductible aux résultats fonctionnels satisfaisants. L’apparition’une instrumentation mini-invasive et les recherches concernanta réduction de la voie d’abordmid vastus, sub vastus ou du quad-paring ont également contribué à l’amélioration de cette chirurgie.a voie d’abord en Y permet à la fois une bonne visualisation de’ensemble du genou, une traction moins importante sur les partiesolles, un respect maximal de l’appareil extenseur, et réalisable

our tous les patients. La série prospective est de 120 patientsX PTG), 66 femmes pour 54 hommes, avec une moyenne d’âge de2,3 ans. Les interventions ont été réalisées par trois opérateurs dif-érents de juillet 2008 à décembre 2008. Contrairement aux voies