24
NOUVELLES 2 CRÉATIONS 3 FESTIVALS 5 PUBLICATIONS 6 COLLOQUES 6 T RIBUNE 7 AGENDA 15 FORMATIONS 19 CONCOURS 22 APPELS 22 AUDITIONS 22 ANNONCES 22 CONTREDANSE 23 Bureau de dépôt 1000 Bruxelles 1 4 e trimestre 03 LA DANSE A L’ÉCOLE DANSE L’ACTUALITE DE LA PERIODIQUE TRIMESTRIEL N° 25 - AUTOMNE 2003 info

info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

NOUVELLES 2CRÉATIONS 3FESTIVALS 5PUBLICATIONS 6COLLOQUES 6

TR I B U N E 7

AGENDA 15FORMATIONS 19CONCOURS 22APPELS 22AUDITIONS 22ANNONCES 22CONTREDANSE 23

Bureau de dépôt 1000 Bruxelles 1

4e trimestre 03

LA DANSE A L’ÉCOLE

D A N S EL ’ A C T U A L I T E D E L A

PER

IOD

IQU

E T

RIM

ES

TR

IEL N

° 2

5 -

AU

TO

MN

E 2

00

3

info

Page 2: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Beaucoup de projets en chantiercette saison pour Michèle Noiret.Outre sa nouvelle chorégraphiepour cinq danseurs, Territoiresintimes, prévue pour mars 2004 dans

le cadre de Lille 2004 et dont les répéti-tions débutent en ce mois d’octobre, lachorégraphe participe à l’élaboration dequatre films autour de son travail avec lecinéaste belge Thierry Knauff. Unecréation pour le ballet de l’Opéra deParis est prévue pour février 2005 tandisque 2004 verra encore la sortie d’un livreconsacré au parcours et à l’œuvre de lachorégraphe.

Répétition aussi pour la Cie Mossoux/Bonté de Générations, une installationpour treize danseurs qui sera créée lors dela Biennale de Charleroi/Danses (avril2004).

En projet pour la Compagnie Irène Kinstallée à Eupen, une nouvelle créationpour enfants, intitulée Le Jardin desSortilèges prévue pour janvier 2004.

Belge, brésilien et français : trois lieux derésidence accueilleront la future créationde Claudio Bernardo, Wave, inspirée parLa Mer de Debussy et les musiquesd’Antonio Carlos Jobim, chef de file de la

Bossa Nova qui a été très influencé parles compositions des impressionnistesfrançais. Musique live, donc, pour quatredanseurs. Première prévue pour mars2004.

Création de Outbound en Estonie ce moisd’octobre pour Matteo Moles, qui asigné cette pièce pour dix danseurs duVanemuine Teater à Tartu, basée sur lesrelations entre corps et espace.

La danseuse Ida de Vos a invité dix cho-régraphes de la Communauté française àcréer un solo de 10 minutes. La genèsed’Emma, c’est le nom du projet, serafilmée par Ludovica Riccardi, qui avaitdéjà signé les portraits de FrédéricFlamand et Jean Nouvel. Première enfévrier prochain.

Après la direction artistique de Co(…)inci-dences, premier spectacle de la jeune com-pagnie marocaine D’ici-là présenté àCasablanca en septembre dernier, FatouTraoré retrouve le monde du cirquecontemporain avec Le Vertige du Papillon,prochaine création (janvier 2004) de lacompagnie Feria Musica, dont elle signela chorégraphie. Parallèlement à cette col-laboration, Fatou Traoré entame en cedébut de saison les répétitions de Mar» L,son prochain projet avec le compositeurKris Defoort, qui verra le jour en mars2004 dans le cadre de la Biennale deCharleroi/Danses.

Après Raining Dogs, Michèle Anne DeMey continuera d’explorer le rapport aupublic qui, pour sa prochaine création, InSomnia, fera partie intégrante du dispo-sitif scénique. Création en deux voletsqui verra le jour en janvier 2004 enFrance.

Dans le cadre d’une exposition qui lui estconsacrée à Marseille, Pierre Droulerscréera une intervention au Musée d’Artcontemporain. De sa prochaine créationpour la Biennale de Charleroi/Danses,l’on sait qu’elle s’appellera Inouï. Au prin-temps, une carte blanche donnée par leCentre chorégraphique de Bretagne et unatelier danseurs/plasticiens avec la com-pagnie de Mathilde Monnier…

Suite de la création de Display/copy onlypour Joanne Leighton au Vivatd’Armentières, qui intégrera les premierséléments de scénographie.

Erratum. Il fallait lire RucheleZandavalle et non Zandalle ainsi queMonsters in a panic et non simplementMonsters. Toutes nos excuses à l’artistepour ces deux coquilles.

Cet automne, Transition met en routeun nouveau projet de recherche qui s’éta-lera sur deux années et questionnera lesprincipes de base du spectacle d’improvi-sation. En-dehors des laboratoires detravail, des moments de rencontre sontprévus sous forme de stages et de jams,en Martinique, à Bruxelles, et à ClermontFerrand.

On croit rêver… Alors que le gouvernement françaisa donné son agrément à propos de la réforme durégime d'indemnisation des intermittents du spectaclemalgré la très forte mobilisation du milieu artistependant les vacances – et que certains ici en Belgiquecraignent que cela ne donne de mauvaises idées à nosdirigeants, notre Ministre de la Culture (pour la partiefrancophone du pays), Daniel Ducarme, « impres-sionné » par le combat des intermittents du spectacle

en France, déclarait1 récemment : que « la moindre deschoses est de faire quelque chose pour les artistes … que siune profession assure le lien social à travers la culture, elledoit pouvoir bénéficier des avantages sociaux… Et qu'ilfaudrait prévoir une discrimination positive à leur égard afinqu'ils aient des droits équivalents à ceux des autres tra-vailleurs ». Magnifique ! D'autant que la déclaration s'ac-compagne de propositions d'actions puisque DanielDucarme, profitant de la prochaine Conférence nationalede l'Emploi, a déposé au Premier Ministre une liste trèsprécise des mesures pour l'amélioration nécessaire du statutde l'artiste – alors que celui-ci vient d'être revu, mais soit.Etonnant dans la bouche d'un ministre libéral dont on a dit2

qu'il avait rarement fait preuve d'intérêt pour la Culture etque la tendance en Europe est plutôt à la libre concurrenceet à la réduction des droits sociaux. Nos artistes seraient-ilsdonc si mal lotis à côté de leurs homologues français ? Sansentrer dans une analyse comparative, tant la législation dansce domaine est complexe, on peut néanmoins se poser cer-taines questions. Combien d'artistes en Belgique bénéficientd'allocations de chômage par exemple ? Réponse : 2 271 enjuillet dernier3. En France, ils sont environ 53 0004. Mais cepays est dix fois plus grand que le nôtre… Le niveau de viey est différent… Se limiter à ce rapport proportionnelapproximatif pour juger du nombre trop peu ou pas assezélevé d'artistes qui bénéficie d'indemnisation paraît bienarbitraire. Autre exemple : on entend dire régulièrementqu'en France, les artistes sont privilégiés par rapport aureste de l'Europe parce que certains d'entre eux – maiscombien sont-ils ? – touchent jusqu'à 3410 euros d'indem-nisation par mois5, alors qu'en Belgique, l'allocation maxi-male de chômage est de 1005, 98 euros par mois6, soit à peuprès trois fois moins il est vrai. Mais pour combien detemps… ? Ce dernier chiffre représente aussi à une dizained'euros près, le salaire d'une couturière7 employée dans unedes plus grandes institutions culturelles de notre plat pays,pour 37 heures de travail hebdomadaire… Bref, il a tou-jours moyen de relativiser, d'objectiver des données, dessituations satisfaisantes ou non. On lit encore que la moitiédes intermittents du spectacle en France vit avec desrevenus qui se situent en dessous du Smic. Ils ne sont certespas les seuls et continuent par ailleurs à bénéficier d'unecouverture sociale en matière de soins de santé parexemple. Les revendications des intermittents n'en sont paspour autant moins légitimes, mais l'Europe politique tellequ'elle est construite, provoque et renforce tellement cemaudit individualisme, pour ne pas dire corporatisme, qu'ildevient presque impossible de regarder ailleurs que dans lecreux de sa main. La vraie question n'étant pas de savoir sinos artistes sont mieux lotis que nos amis français, maisquelle politique culturelle subsistera pour eux et pour nous,lorsqu'elle sera aux mains de l'Europe ou pire de l'OMC.

Béatrice Menet

1 Guy Duplat, Améliorer le statut de l'artiste, in La Libre Belgique, 12/09/22032 Yvon Toussaint, Quand il entend le mot culture…, in Le soir 10/05/2003 etG.DT., Ducarme suscite la perplexité in La Libre Belgique, 28/5/20033 chiffre officiel donné par l'ONEM et qui concerne les artistes créateurs etinterprètes4 Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autre médias par le CollectifCulture en danger in les infos d'Acrimed, action critique médias, 10/7/20035 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par laCoordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net.

6 Chiffre publié sur le site de l'ONEM pour un isolé en première période7 Si elle a dans ce cas précis un statut d'ouvrière, celle-ci réalise quandmême des costumes de scène.

PA

GE 2

- ED

ITO

RIA

L

ED

ITO

RIA

LEDITORIAL

D’I

CI

NOUVELLES

Photo de couvertureKoninklijk Ballet van VlaanderenCircles & Mind GamesChor. Danny Rosseel© Luk Monsaert

Char

leroi

/Dan

ses-

Plan

K,S

illen

t Coll

ision

sD

e Fr

édér

ic Fl

aman

d/Th

om M

ayne

(Mor

phos

is)©

Pin

o Pi

pito

ne

»

Page 3: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Deux créations et une premièreeuropéenne vont ouvrir la saison duBallet royal de Flandre. Circle ofFifths, créé par le chorégrapheChristopher d’Amboise pour leNew-York City ballet : un ballet néo-classique dont les figures chorégra-phiques seront exécutées sur leConcerto pour violon et orchestre dePhillip Glass. Journey, de Mauricio

Wainrot qui, dans la lignée de DistantLight, jouera sur le « Harmonielehre » deJohn Adams. Enfin Danny Rosseel, quipour Unveiled Senses replonge dans lescompositions de Peter Sculthorpe. Unprogramme intitulé Circles & Mind Gamesà voir à partir du 2 octobre au TheaterEilandje à Anvers.

Un solo et une pièce pour un danseur etdeux musiciens sont les volets d’unesoirée composée par Julien Bruneau.« centaure : une flaque animale de miel brun(avec des poils dedans) » propose une situa-tion de représentation scénique minimaledans laquelle la destination du mouve-ment n’est pas toujours claire, à l’imagedu titre qui évoque une certaine sensua-lité à la fois appétissante et repoussante.La danse s’attache à l’émergence et audéveloppement d’irrégularités dans unrapport à l’extérieur, au in situ. La

seconde performance se présentecomme une improvisation structurée.« éteindre les lanternes, tendre les vessies » estle résultat d’une recherche que J. Bruneaumène avec les musiciens MélodieGeluck et Eric Gunera. A travers uneobservation attentive du corps, ils ontcultivé des champs communs de sensibi-lité pour affirmer ensuite chacun sapropre exploration en tendant le fil de sapratique. Etoilement appelant tensions,repos lové, enchevêtrements, fuites.Première le 2 octobre au Kan’h(Bruxelles).

Question de sens, de mouvement, derapport au public, Michèle Anne De

Mey multiplie les interrogationsdans sa nouvelle pièce Raining Dogsdont des étapes de travail avaientété présentées lors du festivalDanse à la Balsa en juin dernier etdont la première a eu lieu en juilletdernier à Amsterdam. Pourmusique, Gloomy Sunday duHongrois Rezso Seress (1933) dans35 de ses versions, puisqu’une foistraduite en anglais, cette chansondevint l’une des plus enregistrées,reprise par des chanteurs commeArtie Shaw ou Billie Holliday, alorsqu’à sa sortie, elle fut associée à unevague de suicides et définitivementconsidérée par certaines radioscomme trop pessimiste pour êtreprogrammée. Popularité et mise auban ont ainsi accompagné cettechanson qui sied bien au thème dela pièce : l’errance et implicitementl’inconnu, la dérive… Une errance qui vainfluencer les corps traversant l’espacesans destination précise et jouer sur lesrapports au public, proche ou lointain,d’autant qu’un nouveau rapport à lascène voit le jour. Le « frontal » cède dés-ormais la place à de multiples champs devision dans une mise en espace et enlumière plus proche de l’installation plas-tique que d’une scénographie ; chaquelieu de représentation engendrant sonespace propre. Raining Dogs se définit

donc comme une installation dansée quiverra le jour à Liège le 7 octobre auThéâtre de la Place.

Métissages multiples pour JoséBesprosvany avec la création de LaPrincesse de Babylone d’après le conte deVoltaire. Sur scène des danseurs, descomédiens, des chanteurs, des manipula-teurs-danseurs, des marionnettes de taillepresque humaine, un acrobate et desmusiciens interprètent pour l’empereurl’histoire de la Princesse. Mais très vitecelui-ci et l’auteur deviennent les manipu-lateurs de ce conte philosophique. Unemise en abîme du texte qui s’accorde bienavec la dimension baroque du jeu de

manipulation. D’où la présence indispen-sable de ces marionnettes géantes signéesGilles Herdies, et articulées dans la lignéedu bunraku. La musique composée parGabriel Laufer s’inspire des traditionsmusicales d’Indonésie et se décline auson du Gamelan de Bali, ensemble degongs, de métallophones de bronze et detambours indonésiens. L’adaptation dutexte a séparé les scènes en tableaux, misles dialogues en rythmes, écrit des chan-sons. Quant à l’histoire, dont il serait

dommage de révéler l’in-trigue, sa trame est celled’un voyage initiatique,qui aborde des thèmeschers à Voltaire commel’intolérance, la politiqueet l’humanisme. LaPrincesse de Babylone n’enreste pas moins un conted’amour et de voyage.Première le 14 octobreaux Halles de Schaerbeek.

Exercice de réductionmaximale où les possibi-lités offertes par le corps,l’espace, la lumière, lamusique, le mouvement etle temps tentent de com-muniquer et s’articulent àtravers l’enchaînement decontradictions, la nouvellecréation de Marc VanRunxt, Unspeakable, s’ins-crit dans la série de solosqu’il a conçus pour defortes personnalités, tou-tes féminines : ici KittyKortes Lynch dont la ren-contre sera évoquée aux

côtés d’autres événements historiques,confrontés à de nouvelles idées et moti-vations. Le portrait par Khnopff de sasœur représente l’introspection et le rêve,l’écriture de La Vénus à la Fourrure : uneexploration du masochisme et du narcis-sisme, tandis que la chanson Venus in Furspar Velvet Underground, l’opéra Neithercosigné par Samuel Beckett et Antimateriedu même Marc Vanrunxt évoquent descontrastes extrêmes à l’image du conflitentre la bourgoisie et l’avant-garde, l’aris-tocratie et l’anarchie, bref, de la quêteincessante de l’essence de l’existence,pour reprendre les mots de l’auteur. Dansla scénographie blanche de KoenraadDedobbeleer, la danseuse explore

l’espace ouvert par ces oppositions,tandis que les « noirs » proposent unautre rapport au public, et que le texte sefait présent pour la première fois dansl’œuvre du chorégraphe. Première le 16octobre au Kaaitheaterstudio’s. MarcVanrunxt sera encore au cœur d’uneinstallation multimédias signée Anne-Mievan Kerckhoven : Dieper. Filmée dansune série de lieux ordinaires, la présencephysique du danseur se transforme enune succession d’images dédoublées enmiroirs, masquées, accélérées, déformées,coloriées… Et projetées sur les quatremurs d’une pièce depuis une plate formetournante. A voir jusqu’au 18 octobre auCentre culturel De Spil à Roulers.

Après sa création à Venise dans le cadrede la Biennale, Silent Collisions deFrédéric Flamand sera en première le17 octobre aux Ecuries à Charleroi. Dutexte d’Italo Calvino, Les Villes invisibles,Frédéric Flamand a gardé les signes rela-tifs à l’espace, à la critique de ce quepeuvent être les villes aujourd’hui etsurtout à la considération du corps vivantdans les cités, celles décrites par l’auteuritalien, mais aussi celles d’aujourd’hui.Sur scène, la configuration de l’architec-ture scénographique signée par leCalifornien Thom Mayne se module enfonction de chaque ville. Zobéide, où ladanse de labyrinthe inspirée par une scé-nographie digitale de Marco Pozziévoque la première des villes invisiblesauxquelles Calvino a donné un nom defemme. Valdrade se dévoile dans le jeudes corps en miroir et l’interrogation deleurs reflets. Isaura, la ville qui monte,laisse s’échapper à travers des colonnesd’eau des danseurs virtuels. Tamara, oùl’architecture déconstruit l’espace et dés-intègre le sujet prisonnier d’un environ-nement de codes contemporains.Marozia, dans laquelle les espaces semodifient, assurant la liberté deséchanges et la mise en place des opposi-tions. Dans Zora, les structures chorégra-phiques se mêlent aux signes de diffé-rents alphabets géants. A Eudoxie,les traces au sol des danseurs filméesdialoguent avec les corps vivants.Pirra montre comment les nomsd’endroits peuvent parler del’Empire américain et de la mondia-lisation. Leonie, lieu d’une véritableavalanche de publicités issues duweb et projetées sur la peau des

CR

ÉA

TIO

NS

CRÉATIONS

PA

GE 3

- C

RÉA

TIO

NS

DreamlandsChor. Arco Renz © Jean-Luc Tanghe

Raining DogsChor. Michèle Anne De Mey, © Herman Sorgeloos

Page 4: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

danseurs. Smeraldine déploie unechorégraphie à l’image des réseaux etdes grands axes. Enfin, Argie évoquela mort et l’espoir. Pour cetteconfrontation de la danse à unearchitecture de métamorphoses et detransformations, George Van Dam aimaginé un métissage des genresmusicaux typique de la vie urbaine,lié par son violon live. Première le17octobre aux Ecuries à Charleroi.

Dans la lignée des pièce précédentes,Think M, Thickness, states et Mirth,Dreamlands développe un langage scé-nique qui crée des histoires en modulantles paramètres abstraits de la danse (letemps, l’espace et les diverses qualités del’énergie physique) ; ce que Arco Renzappelle une « dramaturgie abstraite ».Cette nouvelle pièce a aussi permis dedévelopper plus avant l’échange que lejeune chorégraphe – formé à PARTS –entretient depuis deux ans avec la BaliPurnati Foundation. Si a priori toutsépare la culture balinaise de l’euro-péenne, les artistes du spectacle tradi-tionnel travaillent sur les mêmes paramè-tres de temps, d’espace et d’ énergiephysique. C’est ainsi qu’une série d’é-changes ont été mis en place avec la com-pagnie Kobalt Works, dont les danseursse sont familiarisés avec les techniques etles modes de composition des spectaclestraditionnels balinais. Dreamlands analyseces affinités en les replaçant dans uncontexte contemporain marqué par desidées telles que le post-modernisme ou lamondialisation. Pas question ici de métis-sage ou d’adaptation européenne, l’utili-sation des principes et des expressions dela danse traditionnelle balinaise devientune base universelle. Le rêve sert, lui, decadre pour traduire « la narration drama-tique en abstraction dramatique » via l’in-tégration des motifs, des symboles desrêves que Jung nommait l’inconscientcollectif. Première le 30 octobre au Stuk àLouvain.

D’origine cubaine, Julio Arozarena, àl’image de bien des danseurs de laCommunauté française, s’est installé àBruxelles pour y fonder une nouvellecompagnie. Ballet national de Cuba,Béjart Ballet Lausanne, Zingaro, ce par-tisan du métissage artistique vivantcherche aujourd’hui à créer une structureoù des artistes de scène pourront éla-

borer avec lui une nouvelle alchimie duspectacle. Dans L’air de rien qu’il présenteen première à Bruxelles, la musique deJean Bruno Meier, Moncel Genoud ouThierry Hochstatter flirte avec la scéno-graphie de la plasticienne SandraWauquaire pour nous livrer un mondeonirique en proie à des remous ascen-sionnels. Première le 31 octobre auCentre culturel d’Auderghem.

Out of the sigth of Heaven était la premièreétape d’une série chorégraphique autourde la mort. Ce solo (2002) représentait larelation entre le danseur et chorégrapheMatteo Moles et une sonate pour pianode Beethoven, en hommage à un êtreproche disparu. Aujourd’hui, l’arguments’est amplifié et a pris la forme d’unesérie de petites pièces, solo, duo ou trioqui entourent le thème de sa nouvellecréation : Thanatos. Gestes et parolesviennent du vécu de chaque interprètetandis que les images du photographe etcinéaste André Goldberg – connu pourses portraits des rescapés des camps deconcentration – ou les natures mortesfilmées de Pascal Bernier les accompa-gnent. Chants et musiques traditionnelsd’Italie et d’Afrique, sont brassés avecdes compositions électroniques contem-poraines ou de simples bruitages.Première de ce trio le 13 novembre auCentre culturel de Braine-l’Alleud.

Fidget Company qui rassemble la choré-graphe Claire O’Neil et l’artiste visuelFrancisco Rodriguez a pour objectifd’explorer les actions nerveuses et sansfinalités. Après NOWhere/towards a newready made, créé en juin dernier àNadine, le duo signe, avec le comédienAlexandre Tissot et l’ingénieur du sonHerman Martin, une nouvelle pièce :Lost Property, conçue comme une « acti-vité » étendue dans le temps, à l’imagedu processus traditionnel de développe-ment propre au « momentum dramatur-gique ». Jouant du double sens de sontitre, Lost Property fait référence auxobjets perdus, mais aussi aux élémentsréprimés de la personnalité comme sespropriétés mentales et psychiques. Ceséléments trouvent leur expression dansdes formes comme l’alter ego ou la dra-maturgie – discipline susceptible deperdre ses propriétés. A l’intérieur de ceconcept et travaillant en étroite collabo-ration avec le matériel sonore (échan-tillons de voix, de sons corporels…)créé en direct, Claire O’Neil trouve son

inspiration dans la transforma-tion d’états physiques et detempéraments vocaux. Ceux-ci, évoluant d’abord à travers lamanipulation et la distorsiondes champs sonores, sontensuite déplacés au sein desconcepts visuels, autorisant unespace où la danse et l’actethéâtral s’autocommentent.Première le 20 novembre à L’L(Bruxelles).

D’origine anglaise, SarahGoldfarb se définit commechorégraphe/compositeur tra-vaillant avec la voix, les corpset les objets. Depuis 1990, ellea développé une danse-théâtreexpressive qui intègre le phy-sique et le sonore. A Bruxellesoù elle a fondé une compagnie,on a pu voir l’an passé dans lecadre du festival L’L, Don’t shutme. Elle est accueillie cettesaison sur les planches desTanneurs avec une créationimportante pour neuf dan-seurs, chanteurs et comédiens :L’art du plongeon. Inspirée dumythe de Héro et Léander, lapièce est le récit d’une passionérotique qui se déroule enspirale à partir de madrigauxitaliens baroques : fuguechantée à huit voix qui s’entre-mêlera à la danse et à la vidéo.Dans la tradition de la dansethéâtre, son écriture chorégra-phique se préoccupe de l’émo-tion par le mouvement. Surscène, des personnages sedéclinent dans des histoires passionnéesen duos, trios, ou quatuors tandis que lesmouvements d’ensemble évoquent desactions comme le désir, l’élan, lachute… Le film conçu et réalisé parDelphine de Blic constitue l’autre lieu devertige de ce spectacle, qui met en scèneles mêmes personnages dans un envi-ronnement aquatique. Une véritablechorégraphie sous eau a ainsi été crééepour les danseurs, évoluant tantôthabillés tantôt nus, en groupes ou ensolo. L’eau, matière sensuelle et poé-tique, devrait modifier nos perceptionsterrestres, tout comme la musique faitede chuchotement, cris, soupirs, cris…Signée en partie par Sarah Goldfarb.Première le 26 novembre au Théâtre lesTanneurs à Bruxelles.

CR

ÉA

TIO

NS

CRÉATIONS (...)P

AG

E 4

- C

RÉA

TIO

NS

L’Air de RienChor. Julio Arozarena, © Clara Arozarena

L’Art du PlongeonComposition et chor. Sarah Goldfarb© Film de Delphine de Blick

Page 5: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Mini mais très concentré, dansfes-tival au Centre culturel deMaasmechelen qui se veut unéventail de ce qui se fait ces dixdernières années et dans lequel lesorganisateurs distinguent deux ten-dances : d’une part les artistes quitravaillent le mouvement d’uncorps virtuel via le multimédia et

abordent d’une manière interactivecette relation : tels Meg Stuart & MagaliDesbazeille (Sand Table), Heine R. Adval& Christoph De Boeck (Terminal) etVincent Dunoyer qui présentera en pre-mière belge Solos for Others. De l’autre,les chorégraphes improvisateurs ourigoureux dans le processus de compo-sition, à la recherche de l’essence mêmede la danse, comme AlexanderBaervoets & Heike Langsdorf (Duet etune création : Schäme dich), Katrien VanAerschot, autre danseuse travaillantavec le chorégraphe anversois, qui pré-sentera un nouveau solo. Du 1er au 3octobre. Infos : 089 76 97 97

Alain Platel étant de retour sur scène, etdonc fort occupé pour assumer pleine-ment son rôle de curateur de Klapstuk,ses codirectrices ont invité le FrançaisJérôme Bel à prendre la relève. Un ton etun rythme différents, puisque le festivalredevient véritablement festivalier et nonplus de saison. Pour l’affiche, exceptédans son coup de cœur personnel suite àun voyage au Brésil pour le Grupo de ruade Niterio de Bruno Beltrao, faiseur dehip hop, on sent bien la griffe de JérômeBel – ne serait-ce que par la présenced’anciens collaborateurs – quant au fondet à la forme des spectacles – où les per-formances et les spectacles inclassablesdominent. Tels ceux de ForcedEntertainment que les Bruxellois ont puvoir deux années de suite auKunstenfestival des Arts et qui ouvrent lefestival. En clôture, par contre, la pré-sence plutôt exceptionnelle du choré-graphe australien Gideon Obarzanek etde sa compagnie Chunky Move dans unspectacle issu d’un sondage sur la danseréalisé dans la population locale. Lesréponses étant dansées sur scène… Avecexagération, satire dans un paysage « clas-sique » projeté sur scène. Autre tendance,celle d’une réflexion sur le statut de lareprésentation. Comme en témoigne laprésence du groupe français GrandMagasin qui se posera en public unequestion difficile : Que se passe-t-il en cemoment ici même ? La réponse : 0tâche(s) ont été effectuées correctement. Laperformance consiste pour une grandepart à décrire le cadre et le contexte danslequel elle se produit. Sur scène, troispersonnages s’évertuent à détournernotre attention par toute une série destratagèmes, parlant du temps qui passeet non de celui qu’il fait. Résultat : c’estcomme si on se voyait en tant que spec-tateur d’un spectacle. Découverte égale-ment récemment à Bruxelles, ClaudiaTrozzi toujours en solo dans un de sesdispositifs dont elle a le secret ; assem-blage complexe et poétique d’objetshétéroclites. Dans sa performance précé-dente, la Berlinoise Eva Meyer-Kellermettait à mort quarante cerises selonautant de techniques différentes. « Des

choses qu’elle n’avait pas pu faire étantpetite fille » et inspirées par les contes defée. Il sera encore ici question de mort etd’objets qu’elle considère comme vivantset doués de capacités… Voilà pour leParcours 1. Quant au Parcours 2, il inviteà découvrir l’installation de Prue Langinspirée par les écrits de Jorge LuisBorges et dont les structures narrativesexplorent les temporalités simultanéesvia un dispositif scénique particuliercomposé de cinq pièces adjacentes avecdeux corridors le long de chacun d’eux,contenant une partie du public assis.Chaque spectateur est ainsi mis en rela-tion avec les performers de sa pièce, maisaussi ceux des autres pièces et peutchanger librement de place. Amai Urrainterrogera, lui, la perception du tempsvia la relation qui s’établit entre la réalitédu spectateur et la fiction de son télévi-seur. Des images et des sons, donc, plusque de la chair. Interrogation du tempsencore pour Cuqui Jerez qui met entension celui du théâtre et de la vidéo.Conçu comme un dialogue digital entreune femme et son ordinateur, Or PressEscape d’Edit Kaldor va plus loin endonnant l’impression que le computer estune extension d’elle, la progression deson solo se faisant suivant les formes quelui propose le PC en partie en direct de lascène. Jonathan Burrows proposera lachorégraphie musicale qu’il a conçueavec Matteo Fargeon, examinant leslimites et les potentialités de la danse et lamanière dont elle observe la musique etréciproquement. Sous l’impulsiond’Alain Platel, Isnel da Silveira a imaginéun événement ouvert à des danseurs etdes performers qui viendront présenterdes bribes, des « spots » issus d’un atelierdirigé par David Zambrano autour dequestions telles que : quel danseur suis-jeaujourd’hui ? Trois groupes d’artistes –connus et moins connus – présenterontdonc quatre événements lors d’unesoirée intitulée Open House, Theexpress Dance Floor Fever, sortede « free podium » où toutsera permis. Klapstuk #11 du 3 au 17 octobre auStuk à Louvain. Infos :016 320 320

Double tournant pour lefestival Danse en vol quipour sa quatrièmeédition se fait interna-tional – présentationset échanges de courtesrésidences – et sedédouble physique-ment. C’est désormais àL’L, structure et lieu quil’ont vu naître et auCentre culturel JacquesFranck, qu’un pro-gramme de doublesoirée permettrade découvrirdes jeunes ettrès jeunestalents de laCommunautéf r a n ç a i s e ,d’une part, etdu Canadad’autre part. Autotal 14 compa-gnies présenteront

de courtes formes. Du côté des compa-gnies les plus affirmées, on retrouveracelle d’Edith Depaule, une habituée dufestival, dans un trio féminin qui, enattente le long d’une route déserte,nous plongera dans un univers de« gestes bavards ». Après XL et XS,Maria Clara Villa-Lobos se préoccupeencore de taille pour explorer lamoyenne, c’est-à-dire ce qui n’est « niexceptionnel, ni hors du commun, maisplutôt banal, voire ennuyeux ». Venue

de Marseille, Barbara MavroThalassitis a fondé une compa-

gnie à Bruxelles et mettraen scène et en mouve-

ment un Pas de deux.Troisième solo déjà

pour Claire O’Neilqui, avec le plasti-

cien FranciscoRodriguez, a tra-vaillé sur le

concept d’i-dentité (voirla rubriqueC r é a t i o n s ) .De Montréal,nous découvri-rons le projetde reche-rchede SonyaBiernath, espoirde la jeune danse

québécoise ; deVancouver, Alvin

Erasga Tolentino,vétéran de la nou-velle générationdont les œuvresparsemées de réfé-rence ont construitla réputation. Ilprésentera Field,un solo en hom-mage à ses racines.

Les connections entre l’espace, le corpset les questions de genre sont au cœurde la recherche de Daelik qui travailleavec la vidéo. De Toronto, JennGoodwin présentera son style théâtralet « street smart » dans The Wet Project,une trilogie sur les fluides. Six tousjeunes projets constituent le secondvolet du festival, tantôt bien bruxellois,tantôt canadiens. Marie Martinez (dan-seuse) et Luéa Ritter (plasticienne) sesont rencontrées lors du Laboratoirechorégraphique organisé par MarianDel Valle et Monica Klingler àBruxelles. Dans un univers surréaliste etludique, trois danseurs et un musicienévoluent en « lots » de sons, lumières etcorps. Carole Karemera – actrice dan-seuse – et Denis Sung-Hô proposerontun solo, Shabaa, autour de la littératureet de la musique. Enfin, Acetyl et Co,un collectif de recherche sur le mouve-ment, nous parlera en gestes, mots, tex-tures, sons et images de La Chute.D’outre-Atlantique, Victor Quijadamarie le hip-hop à la technique clas-sique. Grande technicité égalementchez Tara Cheyenne Friedenberg dontles personnages forts construisent sespièces de danse-théâtre dotées d’uncertain expressionnisme. Lift parleranon sans dérision et du vieillissementdes femmes et de son interdit. KateAlton a choisi, elle, d’explorer les mal-adies mentales par la gestuelle dans Letme tell you about my day. Deux soirées deprojection de films ponctueront ce pro-gramme de trois semaines. Du 13 au 29novembre à Bruxelles. Infos :02 512 49 69.

Nouvelle édition du festivalTurbulences organisé par le Centredramatique de Wallonie pourl’Enfance et la Jeunesse qui fait lapart de plus en plus belle à la danse.

FES

TIV

ALS

FESTIVALS

PA

GE 5

- FES

TIV

ALS

Danse en Vol, LiftChor. Tara Cheyenne Friedenberg © Chris Morris.

Klapstuk – Grupo de Rua de Niteroi, TelesquatChor. Bruno Beltrao.

Page 6: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Valentine VERHAEGHE & alii,Ephéméride, pièce chorégraphique, Lamain courante, La Souterraine, 2002 etClaude LOUIS-COMBET, Danser au-dedans, Montagne Froide, Montbozon,2002.Voici deux petits ouvrages faisantécho au travail de la danseuse etperformeuse Valentine Verhaeghe.Le premier est une sorte de carnet-trace de l’œuvre polyphonique

Ephéméride, qui a eu lieu en cinqmoments et a été le fruit de quatre ren-contres de la danseuse avec les écrivainspoètes Mathieu Messager et JulienBlaine, le plasticien Bob Lens et la plas-ticienne du son Eleonore Bak. Il enrésulte des poèmes-partitions oupoèmes-opéras ponctués de photos, sou-venirs de la pièce chorégraphique et deses passages dans divers lieux : Jussey,Planchers-les-Mines, Berlotte-Saint-Laurent... La danseuse y apparaît enmouvement dans la nature, sur une placede village,… Les quelques écrits-parti-tions des artistes précités ont fourni ainsimatière à la danse : autant d’indicationstantôt claires et précises tantôt seule-ment suggestives. Le deuxième carnet,un petit in-folio glissé dans une enve-loppe translucide, que l’on manipuleavec soin et délicatesse, est dû à ClaudeLouis-Combet. Cet auteur dédie ici untexte à la danseuse et à sa danse auxcontenus contrastés. Il y évoque ses per-formances dans la nature, sorte de céré-monial où le corps se fait l’expression dusacré, et l’une de ses créations scéniques,Inquiète quiétude d’une écriture où ne restede la nature que des projections. Il y estquestion de l’expérience interne de l’écri-ture et de son effet sur son auteur, et sur

le corps de la danseuse. Le pointcommun de ces deux ouvrages, au-delà de la personne de ValentineVerhaeghe, est donc la confronta-tion de la danse et de l’écriture: pré-occupation qui semble être au cœurdu questionnement de cette artiste.

CDP

Philippe NOISETTE, Couturiers de ladanse, Editions de la Martinière, Paris, 2003.

La danse et la mode ont en commun des’attacher à la célébration du corps. Pointerleurs lieux de rencontre comme l’a entre-pris Philippe Noisette est donc en soi uneidée judicieuse. Néanmoins, il n’est pas iciquestion d’une analyse évolutive de l’his-toire du costume de danse. Mais plutôt deflashes illustrant des moments phares etdes rencontres prestigieuses entre stylisteset chorégraphes au XXe siècle. Unique-ment des grands noms, les incontourna-bles donc pour ce beau livre magnifique-ment illustré de photos de danse et decroquis. L’image l’emporte d’ailleurs sur letexte, volontairement réduit pour laisserplace au mariage des couleurs, des tissus etdu corps en mouvement. Dix couples decréateurs sont ici célébrés. Citons entreautres Béjart et Versace, Roland Petit etYves Saint-Laurent, Les Ballets Russes etCoco Chanel… Un rapide coup d’œil feraconstater que la mode semble se résumerà Paris… C’est en effet le choix de l’auteurde se centrer sur la création française etprincipalement celle de la capitale.Plusieurs pages sont ainsi consacrées auxcréations réalisées pour les ateliers del’Opéra de Paris, où travaillent minutieuse-ment un grand nombre de spécialistes dela couture. Un livre pour les yeux.

CDP

Dans le cadre du festivalTurbulences organisé par le Centredramatique de Wallonie pourl’Enfance, une journée de réflexionsera consacrée aux Enjeux de ladanse à l’Ecole. A partir de l’expé-rience française, et en compagnie deMarcelle Bonjour, fondatrice entreautres du Centre national des cultures

et des ressources chorégraphiques pourl’enfance et la Jeunesse : Danse au cœur, etresponsable des formations interministé-rielles dans le domaine, seront interrogéesles possibilités d’un projet fédérateur enBelgique. Avec quels objectifs, quellesdémarches, quelle philosophie. Cette pre-mière partie comprendra entre autres unatelier de travail ouvert aux responsablesde structures culturelles. L’après-midi seraconsacré à la découverte de spectaclesjeune public. En fin de journée, uneconférence-débat qui rassemblera les cho-régraphes, des danseurs, des enseignants,des directeurs de structures culturelles,sous la houlette toujours de MarcelleBonjour, interrogera la philosophie dupartenariat. L’art à l’école est-ce biennécessaire ? Quel intérêt pour l’enseignantd’ouvrir sa classe à un projet de danse ?Comment travailler à deux ? Commentdévelopper un projet pour que l’ensei-gnant se l’approprie ? Le 21 novembre auThéâtre de Namur. Infos : 064 66 57 07

L’Association Information Recherche(A.I.R.) spécialisée dans le travail et lathérapie des enfants handicapés etl’Institut de Recherche Pour l’Eveil et laCommunication Corporelle, spécialisé en

danse thérapie se rassemblent pour orga-niser un colloque intitulé « Danse,corps, mouvement et relation d’aide.Quelques fondements pour la danse thé-rapie ». Au programme, trois jours deconférences et ateliers centrés sur ladanse-thérapie, une pratique encore assezmal connue, en tous cas en Belgique.Parmi les intervenants, citons FranceSchott-Billmann (directrice de formationen danse-thérapie, auteur), Benoît Lesage(danse-thérapeute, formateur, médecin),L. Sheleen (danseuse, auteure),… Le col-loque se déroulera du 8 au 10 octobre àBesançon. Infos : 0033/381 50 00 44 [email protected].

Les Chantiers de la Danse proposent unséminaire tant pratique que théorique quiquestionne les relations enfant, danseet musique. Comment la musique est-elle source d’un mouvement dansé etinversement ? Quel moyen de transmis-sion utiliser ? Ouverts à tous les profes-sionnels en relation avec la petite enfanceet l’enfance, ce séminaire ne requiertaucune pratique de la danse et de lamusique et sera dirigé par SylvieDuchêne et Béatrice Ratier. Des mises ensituation d’éveil à la musique et à la danseseront suivies par un temps de réflexionpédagogique et par un atelier d’échanges.Quelle danse pour l’enfant ? Séminaire deréflexion sur la pédagogie de l’éveil. Du27 au 29 octobre à Lille aux Chantiers dela danse. Infos : 33/320 12 04 60 ouhttp://leschantiersdeladanse.org.

PA

GE 6

- FES

TIV

ALS

CO

LLO

QU

ES

COLLOQUES

PU

BLIC

ATIO

NS

PUBLICATIONS

Formations, spectacles, colloque,ateliers, sont proposés dans la per-spective de la Danse à l’Ecole. Ainsi,des ateliers rencontres pratiques,destinés aux enseignants et aux dan-seurs, se dérouleront dans plusieursclasses des établissements scolairesde la région autour des Fables de LaFontaine comme projet. Une présen-

tation publique du projet de ces classesest prévue. Par ailleurs, Marcelle Bonjouret le chorégraphe Dominique Hervieudirigeront un atelier ouvert aux adultesartistes et enseignants (voir la rubriqueFormation). Fables que le tout publicpourra découvrir dans la version de troischorégraphes français. Le Corbeau et leRenard par Dominique Hervieu, le créa-teur de Io Ito, Le rat des villes et le rat deschamps par Dominque Rebaud ainsi que

Le Chêne et le Roseau par le chorégraphede la Cie Kafig. D’autres spectaclesaccessibles au jeune public sont pro-grammés au Théâtre de Namur. Ni vu niconnu, par la Cie Ouragane, explore avecespièglerie l’univers des objets. Sujet plussérieux pour Romanzo d’infanza du duoAbbondanza/ Bertoni, pour la premièrefois en Belgique, qui explorera lesrapport de l’enfant avec ses parents, lemonde… Passant du grave au léger avecpoésie. Carte postale de FélicetteChazerand et enfin Mécaniques, un spec-tacle du français Dominique Boivin quimontre comment naît le mouvement,comment se construit la danse… Brefrépond à la question : c’est quoi la dansecontemporaine ? A ne pas manquer nonplus la journée de colloque en relationavec le sujet de notre tribune (voirrubrique). Du 17 au 23 novembre àNamur. Infos : 064 66 57 07.

FES

TIV

ALS

FESTIVALS (…)

Turbulences, Romanzo d’infanzaChor. Abbondanza / Bertoni

Page 7: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

LA DANSE A L’ÉCOLEDOSSIER RÉALISÉ PAR BÉATRICE MENET

POURQUOI, SELON TOI, EST-IL IMPORTANT DE DÉVE-LOPPER LA DANSE À L’ÉCOLE ?

JC : Comme je travaille en grande partie en milieu défa-vorisé, je touche un public qui autrement n’aurait pasl’occasion de rencontrer la danse. Quand je danse avecune classe, tous les enfants doivent participer, mêmeceux qui sont récalcitrants au départ. L’enseignant etmoi les introduisons dans une dynamique de groupequi, si elle fonctionne, génèrera un sentiment d’unité etla sensation d’être, chacun, important et même moteurdu projet qui deviendra collectif. Parler et écrire avecson corps sont complémentaires et la danse peutdevenir partenaire des apprentissages scolaires.

FC : La danse est un art à part entière qui, par son his-toire, touche directement notre système culturel etsocial et qui, par sa pratique chorégraphique, développeun processus pédagogique particulier : le corps etl’esprit ne sont en aucun cas exclus ; l’individu lié augroupe a toute sa place et vice et versa.

LC : La danse pose un regard sur le monde qui peutêtre décalé par rapport à un fonctionnement institu-tionnel. C’est ce décalage, qui peut nourrir « l’esprit »,de préférence critique. Danser, c’est s’ouvrir à unchamp de perceptions qui désamorcent beaucoup detabous. La danse amène en plus une dimension poé-tique qui transforme réellement le regard posé sur lelieu où l’on est, sur l’autre. C’est autoriser l’enfant, lejeune, à préserver une capacité d’expression nonverbale indispensable pour rééquilibrer des enseigne-ments où l’on privilégie le développement intellectuel.J’y vois aussi un acte politique.

SSM : D’abord pour permettre à l’enfant de prendreconscience de son corps et de ses capacités, de décou-vrir puis d’expérimenter une forme d’art en fait assezpeu répandue. Prendre très tôt conscience du mouve-ment dansé s’avère excellent et pour le physique et pourle moral, et pour la relation aux autres. Via la danse,l’enfant peut trouver à l’école ce qui lui correspondnaturellement, c’est-à-dire bouger librement. Ensuitepour l’instituteur, qui prend conscience du pouvoirqu’il détient non seulement en termes d’éducation,mais aussi comme modèle corporel… Il a la possibilité

de découvrir son élève sous une « tutelle » différente eta ainsi l’occasion d’établir avec lui une relation diffé-rente, plus proche.

POURQUOI AS-TU CHOISI DE L’EXPÉRIMENTER ?

JC : C’est l’enseignante de ma fille qui était en maternellequi m’y a invitée, suite à une discussion sur le refus des trèsjeunes enfants de danser spontanément sur des musiquesafricaines. Ayant mis ma carrière en suspens pour êtremère à temps plein, j’ai eu le temps d’observer le potentielcréatif du très jeune enfant. Mais l’enfant d’aujourd’huipasse une grande partie de son temps, et ce pendant aumoins cinq ou six ans, assis les pieds en l’air sans toucherle sol devant une télé, un ordinateur ou sur son game-boy.Le sens de l’ancrage s’estompe et pour moi la danse donneces racines. J’ai donc eu envie de voir ce que je pouvaisinventer comme jeux dansés pour redynamiser ce plaisird’habiter un corps inventif qui prend plaisir à bouger touten restant solide et enraciné comme un arbre.

FC : Je suis danseuse, chorégraphe et pédagogue et je nepeux abstraire dans ma démarche le chemin parcouru. Lechoix d’en faire une profession pose la question de l’impli-cation, de la détermination et de la réflexion aiguisant laperception pour voir les projets aboutir. Nous retrouvonstous ces ingrédients dans le processus de la création cho-régraphique. A la suite de plusieurs expériences au sein d’é-coles, j’ai rencontré chez l’enfant un même désir de jouer,de bouger, d’organiser, de se confronter, de dire. L’aspectludique, spontané qui se révélait dans nos rencontresmettait en valeur une écriture du corps avec une fraîcheuret une poésie qui me correspondaient et me stimulaient. Ilsme redonnèrent le goût de chorégraphier et, cette fois,pour eux et parfois avec eux.

LC : Pendant quatre années, j’ai travaillé dans un foyer del’enfance comme éducatrice.En proposant des ateliers oùchacun explorait sa créativité, j’ai constaté à quel point ladanse, dégagée des images reçues du « joli », restaurait unedignité pour des enfants en difficulté et leur permettait dereconquérir leur espace. J’ai trouvé là un sens à cette néces-sité que j’avais moi-même de chercher en dansant d’autresmots, d’autres états pour une nouvelle communication. J’airencontré au même moment Marcelle Bonjour1, OdileDuboc et Mic Guillaumes2. La Danse à l’école réunissait

les différents plansqui me passion-naient : artistique,pédagogique, sym-bolique, humainautour de la relationà l’autre dans le pro-cessus de créationen danse. Pour moi,c’était une évidence :tout était là.

SSM : Des circons-tances et des ren-contres m’y ontamené. M’étant déjàpenché sur la péda-gogie avec des dan-seurs amateurs etprofessionnels enFrance, j’ai très vitepressenti l’intérêtqu’il pourrait y avoir à concocter une pédagogie qui puisseêtre valable dans tous les cas et pour tous, mais qui soitégalement suffisamment nuancée pour correspondre auxdifférents besoins selon l’individu. J’étais curieux de savoircomment des enfants appréhenderaient ma danse. J’aidonc accepté la proposition qui m’était faite d’enseignerpendant deux années à plusieurs tranches d’âge : 3-4 ans, 9-12 ans et adolescents.

À TES YEUX, QUELLE(S) DIFFÉRENCE(S) Y A-T-IL ENTRELA DANSE À L’ÉCOLE TELLE QUE TU LA PRATIQUES ETCELLE QUE L’ON ENSEIGNE EN ACADÉMIE, DANS LESÉCOLES PRIVÉES OU DANS LES COURS DEGYMNASTIQUE ?

JC : D’un cours privé, je m’en distingue franchement carje ne suis pas une « prof » de danse. Je suis Johanne, dan-seuse-chorégraphe qui propose avec l’enseignant unprojet de création où la danse occupe une place cen-trale. En collaboration avec un autre artiste, nous cher-chons à tisser nos écritures, même lors des ateliers derecherche de composition ou d’exploration desmatières qui seront retravaillés par les enfants. Mon butn’est pas d’enseigner une technique précise mais bien

PA

GE 7

- TR

IBU

NE

TR

IB

UN

E

QUATRE VOIX D’ARTISTESJOHANNE CHARLEBOIS, FÉLICETTE CHAZERAND, LAURENCE CHEVALLIER, SAID SI MOHAMMED

Fin des années nonante, on a assisté àla multiplication sur les scènes belges despectacles de danse créés pour le« jeune public »1, le plus souventprogrammés par des lieux, desstructures déjà actives dans ce domaine,mais en théâtre. Parallèlement, desactions de sensibilisation à la dansecomme art de la scène se sontdéveloppées dans les écoles, proposéesentre autres par ces mêmes structures2.Plus récemment, sont apparus desprojets dont l’objectif premier semblemoins artistique, « utilisant » la dansecomme moyen de toucher des enfants,des adolescents issus de milieuxdéfavorisés, voire de canaliser laviolence à l’école. Bien avantl’émergence de ce mouvement, quelquesartistes chorégraphes ou danseursexpérimentaient déjà en solo la Danse àl’Ecole. Aujourd’hui elle s’est structurée,même si elle est loin d’être généralisée :quand un enseignant souhaite monter unprojet « danse » dans sa classe, il aurad’abord la possibilité de se former viades ateliers de danse donnés par desartistes professionnels, de développer

ensuite son projet en collaboration avecun artiste chorégraphe à travers desateliers, cette fois avec les enfants, dansle cadre scolaire, et ce dans un esprit devéritable partenariat, et enfin desensibiliser de manière plus généraleses élèves au monde de la danse, enallant voir des spectacles. Ceciressemble fort au schéma idéal de laDanse à l’Ecole tel qu’il a été pensé enFrance il y a une quinzaine d’années parMarcelle Bonjour, et tel qu’il est mis enpratique par l’association Danse auCœur (1989), pleinement soutenue parles pouvoirs publics. Mais voilà, dans laréalité d’un terrain relativement vierge,comme c’est le cas en Belgique, celapeut se passer autrement. Unenseignant peut très bien monter unprojet danse sans être formé, sans êtrepréparé à utiliser ce langage particulier.Un autre privilégiera au contraire larichesse d’un atelier de recherche audétriment de la représentation. Dans telleécole, le chorégraphe viendra 20 demi-journées sur l’année, dans une autre il ypassera juste trois fois pour dispenserquelques conseils sur le travail en cours.

Et que dire des relations entreenseignants et artistes, si ce n’est queleurs modalités sont multiples et que,dans ce domaine aussi, il n’y a pas derègles, seulement des individus qui vontpartager différemment leur savoir et leurpouvoir3. C’est de cette diversité dontnous avons voulu rendre compte endonnant la parole à des artistes et desenseignants au « profil » et àl’expérience différents, cette dernièreétant indissociable du contexte, du cadrequi l’a vue naître. Et les contrastes nemanquent pas entre les propos despionnières que sont Johanne Charleboiset Laurence Chevallier et ceux de SaïdSi Mohammed dont l’expérience est plusrécente. Nuances aussi chez FélicetteChazerand, chorégraphe de spectacles« accessibles »4 au jeune public, et pourqui la création, le travail de sacompagnie sont indissociables de sesactions de sensibilisation. Réalitésdifférentes également pour NathalieMosselmans, qui enseigne dans uneécole à discrimination positive et EdithSalle, professeur dans un établissementscolaire qui dépend de l'agence pour

l'Enseignement Français à l'Etranger.Pas de théorie, donc, mais desexpériences et des points de vueconvergents et divergents sur qu’est etpourrait être la Danse à l’Ecole enBelgique francophone si elle se« généralisait ». Et il semble qu’il y aitdes envies en ce sens… Faut-il pourautant en tirer des enseignements et lesconfronter à l’expérience française, seuleréférence en la matière ? Le colloque5

proposé par le Centre dramatique deWallonie pour l’Enfance et la Jeunessetentera d’y répondre. Sujet doublement àpropos puisque c’est aussi la Rentrée…Et que nous continuerons d’investir dansun prochain numéro.

1 Voir l’article d’Antoine Pickels publié dans laRevue Scènes n° 7, décembre 2001 : Danser pour lesenfants n’est pas (encore) un jeu d’enfants.2 Voir notre encadré page 143 Car c’est aussi de cela qu’il s’agit.4 « pour le jeune public » sous-entendant à la seuledestination de celui-ci.5 Les Enjeux de la Danse à l’Ecole, le 21 novembre àNamur (064/66 57 07). Voir notre rubriqueColloques.

Atelier dirigé par Edith Salle© Edith Salle

Page 8: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

de mettre à disposition des notions simples à intégrer avecle corps qui peuvent être reprises en classe (petit échauffe-ment du matin pour se réveiller et se dire bonjour) assisderrière son pupitre d’élève. Je mets tout en œuvre pourfaire sentir aux enfants que, dans un premier temps, jerecherche plus une qualité de présence qu’un savoir-faire.Puis j’aborde la composition.

FC : L’école a pour mission l’éducation avec un « grandE », il me semble indispensable de faire connaître ce avecquoi on fonctionne, avec quoi on pense, avec quoi on estcréatif et de se donner les moyens d’expérimenter toutesles facettes dont regorge l’être, le corps étant le principaloutil. L’école est un lieu privilégié, car il permet à tout unchacun sans exclusion de connaître, de rencontrer et d’en-suite choisir. Lorsque le choix paraît plus évident et qu’il ya un désir d’approfondir, les académies et les écoles privéessont là. En ce qui concerne le cours de gymnastique, il nes’appelle pas cours de danse ; les objectifs sont différents,la gymnastique est un sport, la danse est un art, l’approcheest par conséquent différente.

LC : Certains apprentissages considèrent que l’élève estune sorte de contenant vide qu’il faut remplir pour qu’ilacquière le savoir. Enseigner et non apprendre à : c’esttransmettre les signes nécessaires pour développer unlangage. Dans les ateliers, je propose une expérience dumouvement dansé, ce qui inclut la notion de recherche àpartir de ses propres perceptions. Le but est toujours depermettre la singularité de la danse de chacun. Ce qui dif-férencie la danse à l’école dans son essence, c’est le parte-nariat. Il détermine un fonctionnement tout autre. C’est unart et une pédagogie de la rencontre.

SSM : Dans le cadre précis du Projet Mus-e, j’ai été librecomme l’air de choisir le type d’enseignement qui me sem-blait le plus approprié, quoique la notion d’art était àmettre en avant. Pas seulement l’œuvre, mais aussi le pro-cessus. Je n’ai eu aucune contrainte en termes de pro-gramme, hormis une guide line prônant la tolérance, la non-violence, le respect de l’autre et qui m’empêchait parexemple de forcer un élève à « obtempérer » c’est-à-diredanser, ou de le renvoyer… L’enseignant est aussi convié àparticiper au cours.

QUI, D’APRÈS TOI, DOIT ASSURER CETTE DANSE ÀL’ÉCOLE ? LE CHORÉGRAPHE, LE DANSEUR, L’ENSEI-GNANT, L’ÉDUCATEUR, L’ANIMATEUR SOCIOCULTUREL ?POUR QUELLES RAISONS ?

JC : Je pense que chaque personne est importante à partirdu moment où elle est investie dans son rôle et perçoit sescompétences et ses limites. L’enseignant qui s’impliquedans un projet Danse à l’école souhaite dans la majoritédes cas le soutien de l’artiste. S’il n’est pas pour autant par-tenaire du projet, cela devient un réel handicap. Le choré-graphe, comme le danseur, a un rôle à jouer à l’école àpartir du moment où il accorde une place suffisante danssa pratique pour aller à la rencontre de ce milieu spécifique.Il n’a pas lieu d’avoir une activité de chorégraphe pourmener un projet de création à l’école, je crois par contrequ’une connaissance des outils de création dans le cadred’ateliers de composition s’impose. Il est souhaitable queces deux partenaires soient mis en contact avec d’autresenseignants et artistes qui ont déjà une expérience deterrain. La rencontre entre l’artiste et l’enseignant sans for-mation (les deux) est beaucoup plus aléatoire.

FC : Il ne faut pas oublier que la danse est un art qui a sonhistoire, il me semble important qu’elle soit enseignée pardes praticiens expérimentés et connaisseurs. L’école estune structure en soi, le monde de la danse en est une autre,d’où l’importance de connaître le territoire de chacun.L’ouverture et l’échange qui découlent de ce partenariat

pédagogique sont tout aussi nécessaires à la structurescolaire qu’à l’intervenant artiste. Le partenariatartiste et enseignant est une chose qui ne s’improvisepas.

LC : Si l’on parle de Danse à l’école, on évoque l’exis-tence d’ateliers de pratique artistique sur le temps sco-

laire. Elle concerne le chorégraphe, le danseur et l’ensei-gnant dans un partenariat… Danseur-chorégraphesuppose une connaissance du corps, une pratique régulière,une conscience du poids, de l’espace, du rythme, de l’é-nergie, des notions de composition et une relation auxautres arts. C’est cette vision singulière du monde à traverstous ces éléments, qu’il va chercher à transmettre. La danseà l’école le poussera à se définir toujours un peu plus, afinde « passer » avec simplicité. L’enseignant peut réajuster etrouvrir les propositions, car il a une connaissance desélèves et des chemins à trouver pour parvenir jusqu’àeux… Il va tout d’abord observer la matière proposée, puisextraire ou transformer les propositions pour que l’élèvecherche, affine, construise. Pour tous les deux, au fur et àmesure, un transfert de compétences s’établit mais je pré-fèrerais dire que leurs sensibilités s’élargissent par l’expé-rience.

SSM : Un jour, abordant la motricité animale, une ensei-gnante (ayant comme souvent reçu des notions de psycho-motricité) m’a dit : « mais on fait déjà ça ! » puis s’estemparé des rênes pour me montrer ses façons de faire.Bien qu’il s’agissait d’une même base de travail, sa façon del’aborder était totalement différente de la mienne, sansqu’elle s’en rende compte. Tout dépend donc du coursdont il s’agit et pas seulement de la matière. D’autre part,je me demande ce qu’auraient été mes cours sans le soutiendes enseignants. Car, certaines fois, seul en compagnie desenfants, tout s’est merveilleusement passé, mais il m’estarrivé de vivre une montée d’énergie chaotique, due à unrelâchement soudain et liée à la disparition de l’enseignant,qui m’interroge encore quant au pouvoir, à la discipline, età la manière de juguler une violence qui peut exister dansles rapports.

QUELLES COMPÉTENCES DEVRAIENT AVOIR CES PER-SONNES ?

JC : Il m’est difficile de parler de compétence sans fairemention du désir. Une formation serait fortement souhai-table, mais j’ai personnellement commencé ce travail enautodidacte. J’ai cherché dans mon trajet de danseuse-cho-régraphe ce que je pouvais mettre en partage avec lesenfants pour leur donner envie de danser, d’être curieuxenvers les différents modes d’apprentissage offerts dans lemonde artistique, de les rendre conscients de leur potentielcréatif et de faire des liens avec l’apprentissage à l’école.Cela m’a demandé beaucoup de rigueur, de recherchesauprès de spécialistes de la petite enfance (psychomotri-ciennes, pédagogues). J’ai eu l’occasion de travailler avecdes enseignantes sans aucune formation artistique particu-lière. J’ai aussi rencontré des résistances auprès d’ensei-gnants et de directions ainsi que des pouvoirs subsidiantsqui m’ont permis d’affiner et de mieux définir mes objec-tifs dans la danse à l’école. C’est aussi une forme d’ap-prentissage.

FC : La compétence est liée au désir. Dans ce contexte,danseurs, professeurs, chorégraphes peuvent mener à biencette expérience pour peu que leur motivation soit liéeaussi à la connaissance du terrain que les objectifs du for-mateur en danse qui fait partie de la profession citée plushaute, soient également compris par l’enseignant qui s’en-gage à vivre et à faire vivre le projet à sa classe. Il est doncnécessaire d’établir au préalable des formations permettantaux formateurs en danse et aux enseignants de partager etd’établir ensemble le projet qui se déroulera dans l’école.

LC : Pour l’éducation, c’est en envisageant des formationsà tous les niveaux de l’enseignement que les uns et lesautres pourront progresser dans leur rencontre. Mais jecrois qu’il faut différencier l’approche pour que ces tempsdeviennent plus spécifiques et ne restent pas « unmoment ». Pour les danseurs et chorégraphes, la nécessitése situe dans l’expérience de l’intervention en parallèle avecune formation sur le partenariat. Qu’ils sachent ce qu’unenfant doit apprendre à quatre ans, sept ou dix, n’est pas lepropos. Le pédagogue est là pour veiller. Il est indispen-sable ensuite de pouvoir proposer des temps plus longs etplus réguliers où les formations sont données par des cho-régraphes et pédagogues en partenariat. Elles peuvent pro-

poser des temps où, en commun, les intervenants des deuxsecteurs suivront des ateliers de pratique sur les fonda-mentaux du mouvement et les cultures chorégraphiques,les interventions de philosophes, de psychanalystes, desateliers de méthodologie, et toutes les références qui per-mettront à chacun d’identifier les matières et la leur. Dansle même temps, ils développeront leur capacité à mettre lesélèves en relation avec des pratiques et des œuvres, sanscoller à un système de recettes.

SSM : Elles devraient posséder avant tout le sens de lasécurité, de sorte qu’à aucun niveau, physique ou psycho-logique, l’enfant ne se sente en danger ou se blesse.L’expérience m’a montré que si l’on désire canaliser uneclasse d’enfants qui a l’habitude de se trouver assise toutela journée et qui se retrouve debout, cela nécessite uneénergie incroyable. Etre à l’écoute de chaque enfant et dechacune de ses demandes, du groupe entier, avoir beau-coup de patience et de compréhension, sans perdre de vuele but assigné en termes de pédagogie sont pour moi lescompétences nécessaires à l’apprentissage en danse.

QUEL(S) TYPE(S) DE RAPPORT INSTAURES-TU AVEC L’EN-SEIGNANT, L’ÉDUCATEUR ?

JC : C’est un partenaire privilégié qui est à la fois, acteur caril participe aux ateliers, spectateur à certains momentsquand arrive le travail de recherche gestuelle. Initiateuraussi, car je lui demande de poursuivre le travail amorcé enatelier avec ses idées et celles des enfants. Critique, car nousavons des réunions de concertation où nous évaluons laprogression des ateliers et la suite du projet à construire, lecomportement des enfants, les difficultés rencontrées et,bien entendu, les liens avec les autres formes d’apprentis-sage scolaire.

FC : L’enseignant est une personne à part entière et nouspartageons entre adultes nos mondes, nos réflexions, nosquestionnements afin de rendre cohérents les ateliers quisont proposés aux enfants. L’observation de la part de l’en-

PA

GE 8

- TR

IBU

NE

Johanne Charlebois est danseuseet chorégraphe. D’origine québécoi-se, elle vit en Belgique depuis 1991.Formée à Montréal, New York etParis, elle chorégraphie des courtespièces, participe à diverses perfor-mances et co-réalise trois moyensmétrages de danse. En Belgique,

comme conceptrice de projets créatifs pour enfantsdans le cadre scolaire et formatrice pour enseignants etartistes, elle a collaboré, entre autres, avec le ServiceEducatif de La Monnaie, le Centre dramatique deWallonie pour l’Enfance et la Jeunesse, l’Ecole enscène, le Centre dramatique Jeunes Publics « Pierre deLune » et Les Jeunesses Musicales.

Félicette Chazerand est d’originefrançaise et vit à Bruxelles depuis1978. Elle s’est formée aux tech-niques classiques et contemporaines,notamment à l’école Mudra deMaurice Béjart. Elle s’est intéresséeaux techniques orientales. Le« contact » et « l’improvisation » font

partie de son bagage artistique, notamment par ses ren-contres avec Andrew Harwood et Lisa Nelson.Actuellement, elle enseigne l’art du mouvement à l´Institutdes Arts de Diffusion de Louvain-La-Neuve. Depuis la fon-dation de l’a.s.b.l. Parcours, en 1992, le travail de FélicetteChazerand se situe à la croisée des chemins de la créa-tion en danse contemporaine et de la sensibilisation à cetart : ateliers dans les écoles, formations à l’attention desenseignants et futures enseignants… Depuis trois ans, lescréations de sa compagnie s’orientent résolument vers lejeune public : Carte Postale (à partir de 2 ans et demi),Poil et Plume (à partir de 5 ans), et dans la même veinePénélope, sera créé en 2004.

Page 9: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

seignant vis-à-vis du formateur en action est indispensablepour ensuite faire le relais et s’approprier le projet pour lemener à bien. Ce sont là des exigences nécessaires. Le for-mateur en danse est un passeur, la démarche chorégra-phique un moyen, l’enseignant un relais. Les enfants reçoi-vent tout en participant.

LC : A chaque projet, il y a découverte des partenaires.Les possibles et les impossibles en tissent le contenu. Leprojet peut inviter à ce que je prenne contact en « prenantla température » de la vie de la classe. Puis les ateliers com-mencent. Mais il est parfois juste de proposer un ateliersans se connaître et qu’il permette à l’enseignant de« visualiser » un atelier danse. Il peut alors s’appuyer surcette première expérience pour faire des liens avec sondésir et celui des élèves. Il est essentiel que le professeursoit présent à chaque séance. Il peut ainsi ritualiser cesmoments là en reprenant certains gestes de la préparationcorporelle et installer cet « état de danse ». Je préfèreespacer mes passages. A mon retour, je regarde l’évolutionde la dynamique et des qualités de mouvement…L’enseignant peut s’approprier la matière. Parfois j’im-pulse et l’instituteur reprend certaines formules lorsqu’ilsent que la proposition n’est pas comprise. Il replace desexigences ou encourage et rassure. Certains préfèrent êtreobservateurs actifs. D’autres prennent très vite le relais etles séances se passent dans un aller-retour permanent.Dans tous les cas, le regard instaure les fondements decette relation.

SSM : Tout dépend de l’enseignant, qui était toujoursconvié à participer à mes ateliers. Certains n’ont eu aucunepeine à comprendre la portée de mon enseignement. Uneconnivence des premiers instants a ainsi été très profitablepour la classe, mais certains autres refusaient systémati-quement tous types de jeux ou de mouvements dès lorsque mon cours se passait en silence et non en musique ouque nous devions nous allonger au sol... Ma tactique étaitalors de laisser l’instituteur soit participer, soit s’asseoir etregarder de loin. Ainsi, je lui faisais peu à peu entrevoir ce

qui m’intéressait dans le mouvement: ce quelquechose que l’adulte semble avoir perdu mais quel’on trouve encore chez l’enfant.

COMMENT SE DÉROULE UN ATELIER DE DANSETEL QUE TU LE DIRIGES ? COMMENT TRA-VAILLES-TU ?

JC : J’ai toujours une thématique avec des objec-tifs bien définis. Cela peut varier en fonction demes partenaires artistiques (écrivain, plasticien,musicien, conteur) ou pédagogiques : certainesécoles me soumettent une proposition de projetartistique ou pédagogique dans laquelle j’insèremes compétences et ma force créatrice. Travaillersur un projet court me demande une approchesynthétique du travail d’exploration et de compo-sition sauf si l’enseignant devient le moteurcentral du projet. Dans ce cas précis, mon travailconsiste à donner plusieurs pistes de travail : unematière chorégraphique à développement mul-tiple, des vidéos de danse à regarder, différentesmusiques pour travailler la gestuelle. Lors de laséance suivante, je regarde l’évolution du travail, jerebondis à mon tour sur la matière proposée et jel’enrichis avec de nouveaux éléments chorégra-phiques choisis en fonction de la thématique dudépart. Les projets longs me permettent un tempsde chantier où le droit à l’exploration et l’expéri-mentation sont beaucoup plus présents. Je peuxmieux conjuguer les différentes portes d’entréedans le monde de la création. Ce qui ne donne pasun résultat plus performant mais plutôt unematière riche d’épaisseurs successives.

FC : Le travail corporel est abordé avec lesenfants en les mettant directement en situation eten les responsabilisant avec ce qu’ils savent faireconsciemment ou inconsciemment. Mettre enexpérimentation des mots-clefs tels que squelette,articulation, volume, sol, support, périphérie

etc… Quelques verbes incitant à l’action comme respirer,pousser, rythmer, se relâcher, tirer, aller vers etc…Quelques adjectifs comme doux, rugueux, froid, lent,rapide, ample, étrique etc. Donner des repères pour per-mettre a l’imaginaire de s’ouvrir. Poser des questions sur lecontenu chorégraphique afin que l’enfant puisse en fairel’expérience. Utiliser un accessoire peut inspirer une danse.Stimuler et rythmer le geste par une musique, un son, unbruit développe l’écoute en n’oubliant pas que la premièrematière sonore est le silence. Toutes ces étapes permettentaux enfants une approche concrète, imaginaire et gestuelledu mouvement chorégraphique. Elles mettent en évidenceles repères nécessaires stimulant la créativité, l’observation,le sens critique qu’il soit individuel ou partagé au sein dugroupe. Le résultat se situe d’une part dans les échangesdes matières corporelles en relation avec des situationsimposées ou stimulées par l’imaginaire, d’autre part lesessais des propositions : les respirer, les rythmer, les orga-niser dans l’espace, les manipuler, les danser, chorégra-phier. Cette démarche est celle de la compagnie et met envaleur notre processus pédagogique mis à la dispositiondes groupes scolaires.

LC : Parfois, la thématique est décidée préalablement àmon intervention. Elle se dessine aussi après un ou deuxateliers comme une émergence de la danse des enfants. Jepeux choisir un élément de travail. Une phase d’explora-tion progressive s’ensuit. La préparation corporelle se faiten relation avec la thématique. Je propose ensuite dechoisir un geste pour que chacun ait un ancrage. Le travailse diversifie encore avec des qualités contrastées : dur-mou,pétillant-lourd, etc. Je demande alors de fixer une phrasechorégraphique ; les qualités ont transformé le mouve-ment dans son rythme et son inscription dans l’espace. Onrépète la phrase et on approfondit sa musicalité. Une miseen relation des éléments constitués amorce une construc-tion chorégraphique qui s’affirmera ou restera aléatoire.Cette grille m’a toujours beaucoup aidée dans le parcoursd’une séquence : explorer, choisir, diversifier, fixer, appro-fondir, mettre en relation, mais elle est là pour être aban-

donnée. C’est l’ambivalence d’un processus en mouvementpour quelqu’un qui souhaiterait que les choses soient« enfin » établies. Je suis vigilante à ce que ma thématiquen’enferme pas la recherche dans un développement nar-ratif. Il est indispensable qu’elle offre des pistes de travailen termes de mouvement. J’essaie de saisir tout ce qui,chez chaque enfant, lui paraît raté, fragile, décalé, pas beaupour l’élargir avec lui. De « l’erreur », il passe ainsi à sa fan-taisie, sa force, sa qualité spécifique.

SSM : Mon but étant de faciliter la relation terre-ciel, l’en-tente entre les enfants, et enfin de développer leur créati-vité, les chemins pour y parvenir sont de plusieurs ordres.Mon cours commence par un échauffement sur lesnotions de gravité et de support. Je laisse ensuite aller lemouvement vers une expression plus libre. Même si, audébut, j’obéis à la disposition type du cours de danse – moidevant et tout le monde derrière –, j’en arrive vite à placerles enfants deux à deux ou par petits groupes sous le regarddes autres, puis à laisser le champ libre pour « diriger » desexpériences ludiques par petits groupes que je laisse seconstituer. Je me suis ainsi très vite conforté dans un typed’enseignement entre libre et dirigé, dans le fait d’être unguide plutôt qu’un modèle, jouant aux similarités. Au fil dutemps, je peux augmenter la « difficulté » en tenant comptedes acquis, tout en respectant ce que je désire le plus : faireexpérimenter le mouvement dansé sans trop tenir comptede la forme, mais en favorisant plutôt le fond, c’est-à-direla confiance en soi, l’intention et la conscientisation dugeste, le mouvement dans l’espace et la relation à autrui.Plus tard encore, je peux me pencher sur la chorégraphieet la créativité, la conscience d’appartenir à un groupe et laresponsabilité individuelle ou collective.

LA CRÉATION D’UN SPECTACLE, LA MISE EN PLACE D’UNPROJET, CONCRET ET VISIBLE, TE SEMBLENT-IL NÉCES-SAIRES DANS CE CONTEXTE ?

JC : Je pense que oui, mais je distingue le spectacle de laprésentation d’un travail d’ateliers et la performance oumini-happening. Il est intéressant de pouvoir jouer avec cesdifférentes formes pour rendre visible le travail. La distinc-tion n’est pas toujours bien comprise par le public ou lespouvoirs subsidiants car il est tout simplement plus faciled’apprécier un objet fini et brillant par sa forme. Mais jetiens à garder cet espace de liberté et de choix d’expressioncar je peux alors questionner mes systèmes d’écriture, lesrendre plus fragiles comme un artiste le fait aussi avec sonœuvre. Cette fragilité n’est pas apparente lors des atelierscar chaque préparation de cours me demande un contenufort. C’est dans la phase finale que j’ose chercher et assem-bler des matières fragiles. Et je compte sur la conviction etla force des enfants qu’ils me démontrent à chaque atelieren adhérant à cette matière avec tout leur cœur.

FC : Nécessaires, non, mais pourquoi pas ! Il est très valo-risant pour un enfant et pour l’enseignant de participer àl’aboutissement d’un projet pour lequel ils ont une respon-sabilité. De participer à l’agencement du spectacle dans unlieu donné tel que le théâtre. La rencontre avec une équipeartistique au complet leur permet de se rendre mieuxcompte de l’exigence que demande la création.L’enseignant et l’enfant sont en général sur le même piedd’égalité, ils découvrent ensemble et peuvent ainsiéchanger avec l’aide de l’équipe.

LC : La finalité d’une série d’ateliers est très importante.Chaque chose procède par cycle, avec un début et une fin.Il est maintenant nécessaire d’inventer la forme qui vaconclure : spectacle, parcours atelier public. C’est aussi uneréférence à donner aux élèves que l’histoire de la dansenous renseigne sur l’existence d’autres formes de spec-tacle : notamment la performance. Présenter son travail,devant un regard, reste un acte tellement symbolique duspectacle, que je ne peux pas envisager une série d’ate-liers sans ce passage-là pour les enfants et les adoles-cents. En ce qui concerne le projet de Jean Bosco, lachorégraphie a été présentée au Festival Danse auCœur et au Théâtre de Namur pour la réunion declôture de l’Ecole en scène. Pour les adolescents, c’étaitune sorte de challenge de faire exister leur danse

PA

GE 9

- TR

IBU

NE

Saïd Si Mohammed, est un chorégrapheperformer qui, en France, avec le groupeE 436, s’est penché sur les techniquesrelease et la composition chorégraphique,et qui, depuis son installation en Belgiqueen 1996, a trouvé dans l’école d’improvisa-tion américaine (Lisa Nelson, Steve Paxton,Simone Forti…), le moyen de poursuivre

ses recherches sur l’écriture du mouvement et des lettres.Dans le cadre du projet Mus-e, il a enseigné durant deux ansdans des écoles à discrimination positive (primaire) et à desadolescents en exil en centres ouverts. Actuellement, il s’inté-resse de très près aux arts plastiques.

Laurence Chevallier est originaire de larégion de Chartres (France) et vit à Bruxellesdepuis cinq ans. Elle a une formation d’édu-catrice spécialisée et s’est formée en dansecontemporaine à Paris via de nombreuxcours (pas d’école). Elle a suivi la formationinterministérielle Danse à l’école (France) etparticipe régulièrement aux formations natio-

nales et Universités d’été. Avec sa Cie Astragale créee en BasseNormandie, elle a réalisé un travail de création et de sensibilisa-tion à la danse contemporaine. Elle collabore avec Danse auCœur (Chartres) depuis sa création (ateliers de pratique auprèsdes secteurs maternels, primaires, collèges, éducation spécialisée,formation d’enseignants). En Belgique, elle est membre de l’équi-pe de consultance du projet L’Ecole en scène pour la danse, artis-te en résidence à l’Ecole Jean Bosco (Chastre) et artiste associéeau CDWE (Centre Dramatique pour l’Enfance et la Jeunesse)pour la Danse à l’école. Parallèlement, elle continue à développerun travail de recherche sur le sens du mouvement et sur la rela-tion Danse-taï chi, au sein de l’asbl LE GESTE.

Page 10: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

jusque-là. C’est aussi seulement là que nous avons pu lesvoir prendre le risque d’un véritable élan avec uneconfiance en l’espace. Porter son projet plus loin, c’estaussi pour l’élève élargir son monde et participer à unréseau.

SSM : Non, pas nécessairement. Une des quatres classesavec lesquelles j’ai travaillé, m’a demandé de monter unspectacle. Nous avons donc répété dès le début et tout aulong de l’année et je n’ai pas décelé une nette amélioration,dans l’intégration par les élèves des principes de mes ate-liers. J’ai même eu le sentiment que le spectacle piétinait.Bien sûr, le plaisir de le danser restait toujours présent,cependant ; il était devenu le but alors que j’aurais aiméqu’il reste un moyen, et tous n’attendaient que le momentde répéter, au détriment de l’atelier de recherche. Deuxautres classes m’ont aussi demandé de monter un spec-tacle, mais seulement quelques semaines avant la fin descours. La mémoire des cours du début de l’année étaitrestée. Le focus basé sur le mouvement présent, impro-visé, plutôt que sur la chorégraphie et la répétition de pas,avait servi à ces enfants et leur attente, en quelque sortedésintéressée, leur avait permis de bien mieux s’imprégnerde mon atelier, d’apprendre davantage et de ressortir plusaisément les principes de base auxquels j’étais attaché. Laquatrième classe n’a jamais évoqué ce désir de spectacle.Elle semble d’ailleurs avoir été celle qui a tiré le plus debénéfices de mon enseignement – mais peut-être était-ceseulement lié à leur enseignant…

FAIS-TU DES COMPROMIS PAR RAPPORT À TES PROPRESCONVICTIONS OU PRATIQUES EN DANSE ?

JC : Non aucun.

FC : Non, c’est un choix délibéré de monter une compa-gnie avec comme objectif de présenter des créations cho-régraphiques pour le jeune public, de jouer pour les sco-laires et le tout public. D’allier cette démarche à uneouverture pédagogique renforce mon discours « la danseest un art qui n’a pas de frontière et s’adresse autant aumonde de l’enfance qu’au monde de l’adulte, son langageest perceptible puisque son principal véhicule est le corps,qu’il soit petit ou grand ». J’aime à garder dans une saisonun à deux projets pédagogiques spécifiques à la formationet aux ateliers d’écoles. Nous rédigeons également uncarnet pédagogique à la sortie de chaque création, il estdistribué aux enseignants intéressés.

LC : Je ne vis pas le partenariat comme une science ducompromis. J’aime la notion de coexistence. Chacuncultive et renforce les compétences liées au chemin qu’il achoisi. Ce sont ces deux axes suffisamment ancrés qui per-mettront au troisième (l’élève) de se créer. La plupart dutemps, le partenariat est possible, si l’on ne place pas desintentions et un enjeu qui n’ont pas lieu d’être. Les pro-jections intimes du danseur ou du chorégraphe se font surun autre terrain. Je crois que c’est à chacun d’évaluer si lanégociation lui demande trop d’abandon. Certains projetsm’ont désarçonnée en France où j’ai beaucoup travailléavec Danse au Cœur. Sur des premiers projets danse où jepensais ne pas être entendue, l’ouverture se passait parceque l’enseignant était tout à coup touché par un gested’enfant. C’est l’émotion qui, tout à coup, incite à aller plusloin sans en saisir tout l’enjeu.

SSM : Non, aucun.

COMMENT AMENER LES ENFANTS, LES ADOLESCENTS ÀFAIRE DES CHOSES DIFFÉRENTES DE CE QU’ILSAURAIENT ENVIE DE FAIRE (CF. LA STAR ACADEMY) ?

JC : En les plongeant dans un univers tellement différentdu leur. En me servant de référents artistiques(reproductions de peinture, spectacles et vidéos dedanse, découverte de techniques diverses utilisées pard’autres artistes). Le conte, qu’il soit mythique, histo-rique ou symbolique sous-tend régulièrement montravail et propose d’autres univers esthétiques. Ilm’est plus facile d’éveiller la curiosité du petit enfantque de l’adolescent.

FC : En les écoutant et en partageant par le visionnementd’autres spectacles, des points de vue qui peuvent par la suiteêtre expérimentés en atelier ou vice-versa.

LC : Les choses se passent toujours en termes de négo-ciations avec les enfants et les plus grands. Demander àdes adolescents, dès le départ, d’aller vers des gestes créa-tifs non-référencés, c’est sans doute leur faire violence. Ilsont besoin de se reposer sur du connu pour être reconnus.Je leur propose donc des ateliers où ils apprennent des pascomme à Star Academy. Puis on peut progressivementprocéder par l’inclusion de très courts moments plusinconnus. Alors, il n’y a pas destruction de leurs proposi-tions. La composition de solos peut leur permettre unevalorisation et d’aller vers des intentions plus personnelles.Je leur propose alors une alternance danseur-spectateurqui leur donne la possibilité de poser un regard sur lemouvement de l’autre. Le spectateur repère alors leschoses sans juger, avec une sorte de grille des termes dumouvement : occupation de l’espace, variation d’énergieetc. On peut aussi aborder avec eux la danse métissée. Apartir de toute forme dansée (flamenco, classique,contemporain, capœira), on établit des croisements et desdialogues qui leur font frôler le jeu de la différence sans semodeler.

SSM : Je crois avoir tout essayé… Et essuyé bien desrefus. C’est évidemment la première demande des enfantset souvent leur seule manière de concevoir la danse.Pourtant, lorsqu’ils s’aperçoivent qu’il leur est possible derouler au sol, de crapahuter, de sauter etc. Et que cela aussis’appelle « danser », il est possible de leur « faireoublier »… Je travaille d’ailleurs presque toujours ensilence et met un point d’honneur à échapper à la relationdanse-musique. Je leur demande aussi de reproduire toutce qui constitue une cour de récréation enjouée à partir dequoi je peux envisager un travail plus consistant. Il m’estarrivé une fois ou deux de prendre ce type de dansecomme base de travail, en l’envisageant de biais, demanière plus créative. L’enfant mimait alors des mouve-ments vus à la télé et nous improvisions ensuite, à partirde cette base et dans des voies différentes ou bien encoretravaillions soit l’énergie, la vitesse d’exécution ; soit lachorégraphie (déplacements, ententes, mémorisation…),afin d’en obtenir « autre chose ».

AS-TU RENCONTRÉ DES DIFFICULTÉS AUTRES SUR LETERRAIN ?

JC : Une inspectrice qui a voulu s’immiscer dansmon travail de création. Un manque d’ouverturede la Direction de la danse à reconnaître ce travailcomme un travail de création à part entière. Et duchemin reste encore à faire de la part des respon-sables politiques de l’éducation et de la culturepour se rencontrer et unir leur force afin de cons-truire un réel réseau d’artistes compétents interve-nant à l’école.

FC : La plus grande difficulté est l’ignoranceautant de la part du milieu scolaire que du milieuartistique. Ce qui engendre des peurs, des frilosités,des fuites et parfois des abandons lorsque nousabordons une série d’ateliers. D’où la nécessité demettre en place des formations où la pratique et laréflexion ouvriraient à une pédagogie de la dansespécifique au milieu scolaire. Les locaux mis à ladisposition ne sont pas toujours adéquats etnuisent au bon déroulement des ateliers. Il seraitsouhaitable d’avoir une classe artistique adaptée etpolyvalente pour chaque établissement.

LC : Ce qui m’a sans doute le plus interpellé, c’estle « non » des tout petits (en maternelle) et celuides adolescents. Ils ont, curieusement, à des âges siéloignés, une capacité à s’arrêter, qui est très trou-blante. On ne sait jamais si l’on va parvenir jusqu’àeux en proposant sous une autre forme. C’est aussice qui est passionnant : aller chercher un autresigne qui permettra de ne pas s’exclure tout enrespectant cette force du Non.

SSM : Aborder les questions de disciplines : le fossé entrece que je demande au corps et l’attitude qu’on oblige l’en-fant à adopter à l’école m’a semblé infranchissable. Parfoisaussi, mon cours constituait une sorte de « pompon », ilm’était alors difficile de m’opposer à la décision de l’en-seignant de priver un élève de mon atelier. La violence àl’école ne m’a pas non plus épargné. Les vêtementssouvent inadéquats ou la poussière rebutante des plan-chers sont parfois des obstacles, mais pas franchementinsurmontables.

AU TRAVERS DE TES EXPÉRIENCES, TROUVES-TU QUELES OBJECTIFS DE LA DANSE À L’ÉCOLE, TELS QUE CITÉSPLUS HAUT, SONT ATTEINTS ? AUTREMENT DIT, EST-CEQUE ÇA MARCHE ?

JC : J’aime ce métier et j’y crois. La danse à l’école proposeune autre vision et une autre perception du corps et deson potentiel créatif. Il implique également une dyna-mique de groupe qui resserre les liens entre les partici-pants. Mais surtout, il génère un questionnement sur l’ap-prentissage en général. Je rencontre de plus en plusd’enseignants qui s’engagent dans un processus derecherche incluant la danse à l’apprentissage scolaire. C’estencourageant. Quand les questions sont posées et quetoute l’équipe essaie d’y répondre, il n’y a pas de recettemiracle qui surgit, il y a parfois des réponses justes, adap-tées à la situation que nous vivons et aux objectifs duprojet. Je termine deux projets qui m’ont permis de ques-tionner ma manière de faire entrer les enfants dans ladanse. J’avais pour objectifs de soutenir l’apprentissage del’écriture et de la lecture pour des enfants entre 5 et 8 ans.Ces deux projets m’ont amené à décortiquer mes propresprocédés pour faire les liens avec les procédés de lectureet d’écriture. Le temps de recherche était aussi riche etintense que lorsque j’ai réalisé mes films de danse enFrance.

FC : Actuellement non, mais, c’est sur la bonne voie. Je negénéraliserais donc pas. Chaque classe présente sa particu-larité et le formateur en danse a sa responsabilité égale-ment dans la qualité d’échange avec le milieu scolaire et laclasse à qui il s’adresse, cette qualité d’échange fait partiedu processus pédagogique.

LC : J’ai commencé mes interventions à la création dufestival Danse au Cœur, il y a quinze ans. J’ai suivi une pro-

PA

GE 1

0-

TR

IBU

NE

Page 11: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

gression incroyable dans les relations, les vocabulairesemployés, les représentations de la danse. Mais noussavons qu’en termes d’ouverture, jamais rien n’est acquis.La danse à l’école est là, elle existe. Qu’elle marche ou pas,je ne sais trop quoi répondre. L’intérêt des élèves est là. Ilest assez impressionnant de voir comme les acquis deconscience corporelle, de rythme et d’espace agissent pro-fondément sur leur vie à l’école. Toute la symbolique dumouvement permet de restaurer des choses étonnanteschez certains enfants. Ils développent tous, très rapide-ment, une pensée associative… En ce sens, les objectifssont atteints. Maintenant, je crois que la durée est unfacteur essentiel et que quelques notions restent àaffirmer : dégager des budgets pour les formations desdanseurs et enseignants serait sans doute le prochainobjectif pour que les projets ne restent pas dans l’intimité,et soient valorisés…

SSM : Je suis sûr que tous mes élèves, quels qu’aient été lesprogrès qu’ils aient pu faire en termes de souplesse, decréativité ou de conscientisation de mouvement, se sou-viendront qu’un type est venu leur apprendre que l’onpouvait se rouler par terre sans se faire gronder, que lesbras pouvaient aller dans le dos; lequel était mobile et nonpas obligatoirement tenu droit ou que le sol était un ami ouencore qu’il valait mieux avoir des amis que des ennemis,que l’agressivité engendrait l’agressivité… Et même lors-qu’à l’issue d’un atelier je me disais : « Zut ! Aujourd’hui jen’ai pas réussi à les motiver, ils n’ont pas vraimentcompris » je savais au fond que, par mon écoute incessante,la compréhension, une certaine permissivité aussi, mesrequêtes ou sermons restaient dans les têtes. Je savais queplus tard, un élève me ferait une remarque prouvant quel’idée que je croyais mal comprise sur le coup avait germéet fait son chemin.

AS-TU FAIT L’EXPÉRIENCE DE « DÉRAPAGES » ?

JC : Des malentendus avec des enseignants qui avaientpourtant demandé de travailler avec moi suite à une for-mation que j’avais donnée quelque mois plutôt. Le travailde recherche a commencé avec des groupes de quarante-cinq adolescents. Je devais créer des chorégraphies devants’inscrire dans le cadre d’une mise en scène théâtrale qu’ilsne connaissaient pas et que je n’avais jamais vue puisque lemetteur en scène travaillait de son côté en même tempsque moi. Je devais me baser sur des textes écrits l’année

précédente avec un autre artiste écrivain. Je me suis sentidépassée par l’ampleur du projet et l’attente des ensei-gnantes qui ont fini par me demander des petites choréesillustrant le propos théâtral. Le travail de partenariat mesemblait impossible.

FC : Personnellement, non.

LC : A partir du moment où il n’y a pas de philosophiecommune défendue clairement avec des outils didactiqueset des moyens financiers, par une structure, les dérapagespeuvent s’installer à partir de l’école ou à partir de l’artisteintervenant. Si le désir est essentiel, la « bonne volonté » nesuffit pas. Oui, j’ai vu des dérapages avec l’utilisation de l’a-telier de pratique artistique comme promotion chez cer-tains artistes et pour certaines écoles.

SSM. Non, du moins pas que je sache.

TROUVES-TU QUE C’EST LE RÔLE DE LA DANSE QUE DECOLMATER LES BRÈCHES D’UN SYSTÈME ÉDUCATIF QUEL’ON DIT DÉFAILLANT ?

JC : Non, mais il est vrai que dans certains projets, le rôlede la danse et sa fonction créatrice peuvent apporter cer-taines solutions à des problèmes de comportement chezcertains enfants.

FC : Surtout pas, je suis chorégraphe et pédagogue, maisc’est en tant que chorégraphe que j’enseigne et mets enplace différents projets. Il est nécessaire de respecter lemétier de chacun et son contexte pour éviter toute confu-sion afin de favoriser un enseignement de type artistiquevalorisant une pédagogie adaptée au milieu scolaire.

LC : Si la danse à l’école devient un projet philosophique,artistique et pédagogique, elle n’est pas là pour colmaterquoi que ce soit. L’école n’est pas là pour recevoir desvocations déçues. La danse à l’école n’est pas non plus unprojet « socio-cu’ ». Etablir des liens suppose des transfor-mations, des risques. La danse à l’école va, en ce sens, bienplus loin que flirter avec la différence : elle permet derecontacter ses racines et prend en compte la mémoire cor-porelle. Mais les racines ne sont pas « patrimoine » ; lesélèves peuvent les retrouver en revisitant la tradition qui lesrenseigne sur des connaissances universelles comme appuipour une modernité. Ils peuvent alors découvrir cette

danse nomade dont parlent les contemporains sansque ce ne soit une errance.

SSM : Si la danse peut aider à cela, c’est très bien. Jevois assez mal les enseignants enseigner la géographieou l’histoire tout en dansant. Les danseurs ont unemanière formidable de se mouvoir et de concevoir lesrelations tant humaines, physiques que spatiales ouénergétiques. Ils peuvent apporter au monde bien desconnaissances jusque-là insoupçonnées… Alorspourquoi ne pas commencer dès le plus jeune âge às’envisager autrement que comme une prison dansune armure ?

QUE PENSES-TU DE L’IDÉE DE CRÉER ENBELGIQUE UNE STRUCTURE FÉDÉRATRICE TELLEQUE DANSE AU CŒUR EN FRANCE POUR GÉRER ETFAVORISER LA DANSE À L’ECOLE ? QUELS ENSERAIENT LES AVANTAGES ET PEUT-ÊTRE LESTRAVERS ?

JC : Je pense que le modèle français est certainementune bonne source de réflexion. Il existe en Belgiqueun bon nombre d’initiatives visant à introduire desartistes dans le milieu enseignant, mais les ponts entrechaque proposition n’existent pas. Des enseignantssuivant des formations dans le cadre de la formationcontinuée (journée pédagogique) ne sont pasinformés qu’il existe des aides financières pour inviterdes artistes dans leur classe. Ils ne connaissent pasnon plus les structures qui mettent sur pied des for-mations et des projets danse dans les écoles. Il n’existeaucun centre d’information ayant une banque dedonnées sur ce qui se fait et de ce que l’on peut mettre

en chantier. Les danseurs et chorégraphes qui ont envie dese lancer dans l’aventure sont livrés à eux-mêmes. Lesécoles de danse qui forment des futurs danseurs ou choré-graphes ne parlent jamais de cette possibilité d’enseigne-ment dans les écoles et n’invitent aucun artiste à venirtémoigner de son expérience. Faut-il fédérer les structuresexistantes pour rendre visible ce qui se fait dans l’ombredepuis plusieurs années et amener le ministère de l’éduca-tion et de la culture à une rencontre pour débloquer unepoche financière commune et reconnaître ce travail ? C’estune bonne question dont les artistes ayant un parcoursdans ce milieu pourraient débattre…

FC : Une structure fédératrice, oui avec une réalité belge.S’inspirer du projet français, pourquoi pas, il me semblenéanmoins nécessaire de voir plus loin et de penser à l’é-chelle européenne. A nous de trouver comment créer, avecnotre réalité, une ou des structures fédératrices de cetenseignement. Dans un premier temps, conscients de l’im-portance de ce que ce nouvel enseignement est porteur, lesstructures comme le CDW avec l’Ecole en scène et d’au-tres initiatives comme la Formation pour enseignants etartistes en danse ; la Montagne Magique qui accueille descompagnies faisant, en parallèle de leur diffusion de spec-tacles, des formations pour enseignants et en milieu sco-laire ; le Théâtre La Guimbarde qui crée des événementsartistiques où se mêlent théâtre, danse et musique avec desgroupements d’écoles ; Pierre de Lune alliant atelier etspectacles… Sont prêts à collaborer. Il me semble que lavoie est ouverte, à nous de mette un partenariat institu-tionnel cohérent en pratique.

LC : Danse au cœur est la montagne née d’une réflexionet d’une pratique menées depuis des années par FrançoiseDupuy et Marcelle Bonjour. Mon parcours3 est lié à tout cecheminement. Il m’intéresse de participer au développe-ment de ce réseau en Belgique où toute la matière est là. Ilreste à établir des liens officiels pour que les expériencesindividuelles trouvent une inscription dans un projet pluslarge. Fédérer, c’est aller plus loin dans le public concerné ;ça n’est pas niveler les choses. Danse au cœur est lieu deculture et de ressource et n’est pas un modèle. Un parcoursa été effectué et il me semble toujours intéressant deprendre connaissance des recherches menées par un réseaudepuis des années. On peut alors différencier son expé-rience, trouver ses filiations. Il me semble, pour ma part,qu’une reconnaissance de la danse à l’école comme valeurartistique indépendante du théâtre à l’école est indispen-sable, dans un premier temps. Cela implique un espace réelà lui faire, des termes à changer au niveau des structuresconcernées et de l’argent à dégager. Un réseau fédérateurpermettrait peut-être de ne pas associer systématiquementla danse à l’école à la création jeune public. Il me sembleque les énergies s’organisent autour de ce projet et qu’il estencore trop tôt pour en pressentir la forme.

SSM : L’école doit-elle avoir le choix du type d’enseigne-ment en danse qu’elle voudrait dispenser à ses élèves oudoit-on lui fournir un éventail restreint et un seul interlo-cuteur ? Je l’ignore. Je sais que plusieurs associations tra-vaillent dans les écoles de Belgique. Il semble qu’elles aientenvie de s’associer entre elles mais de là à être gérées parune structure fédératrice, je crois que le pas est grand. Toutdépend sûrement du type de gestion envisagé et de laliberté accordée aux différentes associations. J’ai bien peurqu’il me faudrait alors édulcorer certaines notions essen-tielles ou de ne tout simplement pas trouver de place, dansun premier temps, si une ou deux personnes venaient àjuger tel type de danse ou tel enseignement pour favorisertel autre.

_____________________________

1 Fondatrice en France de Danse au Cœur, Centre National des Cultures etdes Ressources chorégraphiques pour l’Enfance et l’Adolescence qui proposedepuis 17 ans des ateliers de création artistique à l’école, des formations deformateurs, des stages à l’attention des chorégraphes et des enseignants,… Etorganise les Rencontres nationales et européennes de Danse à l’école àChartres qui rassemblent des élèves de toute la France dans leur chorégra-phie2 chorégraphes qui ont beaucoup oeuvré pour le développement de la philo-sophie Danse à l’Ecole en France.3 Je suis née en Eure et Loir et j’ai été élèvee à Chartres.

PA

GE 1

1-

TR

IBU

NE

Projet de Félicette Chazerand© Benoît Richard

Page 12: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

1 POURQUOI, SELON VOUS, EST-IL IMPORTANT DEDÉVELOPPER LA DANSE À L’ÉCOLE ?

NM : Je pense que la danse est un moyen d’expressiontout comme la parole, la peinture, la sculpture,… Et quele corps occupe une place très importante chez les jeunesenfants. J’ai vu des enfants renfermés au sein du groupeclasse, ayant des difficultés au niveau de la langue fran-çaise, donc tout à fait bloqués, s’épanouir et avoir unecréativité incroyable au niveau du corps. J’ai redécouvertces enfants-là sous un autre jour et ceci grâce à la danse.

ES : Avant tout, pour que tous les enfants, quelle que soitleur appartenance sociale, puissent découvrir cet art. Lecorps est notre premier rapport au monde. Pour lesjeunes enfants, s’exprimer par des mots est encore diffi-cile. Le passage par le corps les aide à structurer leur ima-ginaire et à le mettre en mots : La danse aide les enfantsà apprendre. Ils gagnent en concentration et ont unemeilleure appréhension de l’espace et du temps. L’élèvequi a des difficultés scolaires est souvent très à l’aise dansle mouvement, danser le valorise et lui permet de prendreconfiance en lui et de moins rejeter l’école. C’est unmoment privilégié pour « vivre ensemble » et découvrirson agressivité ou, au contraire, son effacement dans legroupe… Enseigner la danse à l’école relève d’un choixde société. L’école, si elle n’accorde pas une place à l’artet à la culture, cède la place à la télévision et à la « culturePokémon ».

POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT LE CHOIX PERSONNEL DEL’EXPÉRIMENTER ?

NM : Je me rends compte que tout apprentissage passepar le corps, l’enfant doit avoir vécu pour comprendre etconstruire. Personnellement, c’était un domaine danslequel je ne me sentais pas bien à l’aise, ce qui influençaitmon travail en classe et le choix de mes activités. Je mesuis lancée en participant à un projet de théâtre en m’ins-crivant à des formations pour enseignants, ce qui m’apermis de découvrir un domaine moins exploité à l’école.Quand je vois le résultat obtenu avec les enfants, jesuis émerveillée et ils adorent !

E.S : J’ai suivi un stage de formation continue enFrance pendant lequel j’ai découvert la danse et sesintérêts pédagogiques. En dansant, j’ai réalisécombien j’apprenais sur moi-même, sur mes rap-ports aux autres, sur ma façon de réagir face à denouvelles situations. J’étais, dès lors convaincue. Ladanse m’avait fait progresser et pouvait, de lamême façon, aider mes élèves.

A VOS YEUX, QUELLE(S) DIFFÉRENCE(S) Y A T-ILENTRE LA DANSE À L’ÉCOLE TELLE QUE VOUS LAPRATIQUEZ, ET CELLE QUE L’ON ENSEIGNE ENACADÉMIE, DANS LES ÉCOLES PRIVÉES OU DANSLES COURS DE GYMNASTIQUE ?

N.M : Je pense que dans les écoles privées ou aca-démies, on impose des choses, des mouvements,de la théorie et il y a certainement un niveau àatteindre. Avec mon groupe, je n’impose rien. Cesont les enfants qui créent, qui bougent et surtoutqui prennent du plaisir car cela doit rester unplaisir et non une contrainte. D’ailleurs, je laisse lechoix aux enfants. S’ils n’ont pas envie de parti-ciper au projet, ce choix est tout à fait respecté.

Mais je tiens à dire que chaque fois, tous lesenfants ont participé.

ES : Je ne peux pas répondre à cette question.Nos objectifs sont différents. Ce que je peuxdire c’est que la danse est vraiment au cœur dema pédagogie et m’aide dans mon travaild’enseignante.

QUI, D’APRÈS VOUS, DOIT ASSURER CETTE DANSE ÀL’ÉCOLE ? LE CHORÉGRAPHE, LE DANSEUR, L’EN-SEIGNANT, L’ANIMATEUR… ? POUR QUELLESRAISONS ?

NM : C’est un travail d’équipe. Chaque membre ason rôle à jouer. Au départ, l’enseignant a besoin deformations donc de gens compétents comme leschorégraphes et les danseurs car avant de pouvoir lecommuniquer aux enfants, il faut l’avoir vécu soi-même. Puis, on a besoin d’un soutien, de conseils(surtout lorsqu’on débute !), alors, il y a l’animateurqui passe à l’école. Et puis, le jour de la représenta-tion, lorsque tout le monde est réuni pour savourer lerésultat, on éprouve une sensation indescriptible, unecertaine fierté… Cette année, il y a eu un suivi avecune chorégraphe, une danseuse, et une animatrice.Ce n’est pas toujours le cas mais il y a toujours uneformation à la clé.

ES : Le danseur chorégraphe a un rôle essentiel àjouer : il apporte sa compétence, sa poésie, sonaudace et sa vision, mais j’estime que les enseignantsdevraient assurer l’enseignement de la danse aumême titre que celui des autres matières. En effet, àl’école, elle fait partie d’un projet plus général et est reliéeaux différents domaines scolaires par des liens interdis-ciplinaires. Un vrai partenariat avec l’artiste permet larencontre directe. C’est une joie de le recevoir, sa venuese prépare, puis elle se digère. Il a insufflé dans le travaildes enfants son énergie et leur a donné l’envie d’ouvrirplus grand la porte de son monde : la scène.

QUELLES COMPÉTENCES DEVRAIENT AVOIR CES PER-SONNES ? DOIVENT-ELLES ÊTRE FORMÉES À CETTEFIN ?

NM : Un groupe d’enfants n’est pas facile à gérer. Ces per-sonnes devraient bénéficier d’une formation pédagogiquepour obtenir un résultat optimal.

ES : L’enseignant a besoin d’une formation, en danse, biensûr et d’une bonne réflexion avec d’autres enseignants surla manière de l’aborder. La rencontre avec différents cho-régraphes avec d’autres expériences, l’échange et le dia-logue lui permettent d’éclaircir sa démarche. Pour moi il estessentiel de mettre la danse au programme des écoles nor-males tout comme les arts plastiques et la musique et demontrer aux étudiants des exemples. Pour le danseur cho-régraphe c’est plutôt un état d’esprit. Il ne doit avoiraucune formation particulière, mais devrait s’engager dansle projet avec enthousiasme et en collaboration avec l’en-seignant. La meilleure façon est de se rencontrer, de tra-vailler, de concevoir le projet ensemble et d’en définir lesobjectifs et les axes. Le jour de son intervention, l’artistedevrait être disponible et, surtout, à l’écoute des enfants.

AVEZ-VOUS DÛ SURMONTER DES DIFFICULTÉS, DESPEURS PERSONNELLES DANS CETTE APPROCHE D’UNEEXPRESSION SANS PAROLE ?

NM : Oui, certainement ! En tant qu’adulte en premierlieu car les enfants sont spontanés, ils osent tout simple-ment. J’ai eu beaucoup de difficultés au début, je n’osaispas. Je ne me sentais pas bien du tout dans mon corps. Enplus, il n’y a pas que l’aspect physique. Le corps en dansantlibère plein d’émotions et il faut gérer cela aussi. Avec letemps, on apprend à mieux se connaître et la spontanéitéréapparaît.

ES : Non car j’étais bien préparée… Je revenais d’un stagede formation continue de quatre semaines. Avec d’autresenseignants, nous avions dansé, réfléchi, observé et analyséle travail de nos collègues. Nous avions travaillé et nousétions motivés. Nous avions même exposé notre premièreséance au groupe et nous l’avions peaufinée ensemble.Celle-ci a fonctionné au delà de mes espérances. Lemoment de danse, est, depuis, un plaisir pour moi.

QUEL(S) TYPE(S) DE RAPPORT INSTAUREZ-VOUS AVECL’ARTISTE QUI VIENT À L’ÉCOLE ?

NM : L’enseignant qui se retrouve seul dans son école faceà son projet à besoin d’être entouré. C’est avec grandplaisir et parfois aussi un soulagement que l’on accueillel’artiste. J’explique toujours aux enfants qui va venir, cequ’on va réaliser ensemble, ce qui crée une certaine relationau niveau du groupe. Chacun respecte l’autre, on échange,on essaie et cela tous ensemble. On a parfois besoin d’unpetit coup de pouce pour redémarrer. Ce qui est impor-tant, c’est qu’il n’y a aucun jugement ni au niveau de l’en-seignant, ni au niveau des enfants. Tous ensemble, on secomplète pour arriver à réaliser son projet.

DEUX VOIX D’ENSEIGNANTESNATHALIE MOSSELMANS, EDITH SALLE

Nathalie Mosselmans, institutricematernelle au Collège LaFraternité / Ecole fondamentale SteUrsule à Laeken, dite à discrimina-tion positive. Travaille depuis 5 ansavec le Théâtre de La Montagnemagique dont un projet sur l’ex-pression corporelle (2001) et unprojet sur la danse cette année-ci.

Edith Salle institutrice primaire

(2e) au Lycée français deBelgique à Bruxelles, pratique laDanse à l’école depuis quatreans en collaboration avec Pierrede Lune et le CDWEJ.

PA

GE 1

2-

TR

IBU

NES

Atelier dirigé par Edith Salle© Edith Salle

Page 13: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

ES : Je demande à travailler dans la confiance et le dia-logue. Alors que, dans d’autres domaines, j’ai parfois ététrès déçue par certains intervenants qui récitaient une ani-mation, jusqu’à présent, en danse, cela a très bien marché :nous nous comprenons très vite et nous établissons desliens très chaleureux dans le respect des compétences dechacun. Ces rapports se transforment parfois en amitié…Les enfants, quant à eux, sont curieux, enthousiastes etheureux.

COMMENT SE DÉROULE UN ATELIER DE DANSE TEL QUEVOUS LE DIRIGEZ OU L’ACCOMPAGNEZ ? COMMENT TRA-VAILLEZ-VOUS ?

NM : Je travaille avec tout mon groupe classe c’est à direentre 20 et 25 enfants. Tout d’abord, je leur présente leprojet. Je leur explique le déroulement : nous allons voirdes spectacles en relation avec le projet danse ; je vaissuivre une formation ; nous créons un petit spectacle avecun suivi par une animatrice ; nous présentons notre spec-tacle sur scène. Cette année, noussommes partis du contenu de la for-mation. J’ai proposé divers petitsexercices aux enfants et différentesmusiques. J’ai observé la réaction desenfants, leurs mouvements, leursidées. La chorégraphe est venue pournous aider à relier nos idées de façonà former un tout. C’est à ce momentque la plus grande partie du travailcommence. Il faut travailler chaquephase, apprendre à occuper l’espaceavec son corps, apprendre à se maî-triser, à contrôler ses mouvements.Pour cela, il faut utiliser la salle degym car ce travail est impossible enclasse. J’ai eu l’aide d’une danseusequi est venue trois fois à l’école. Cequi est très important aussi, ce sontles moments de discussion avec lesenfants : ce qui va, ce qui pose pro-blème, le choix des musiques, etsurtout ce qu’ils ressentent endansant. Ainsi, petit à petit, nousavons créé un petit spectacle dedanse que nous avons présenté surscène avec l’aide d’une animatrice duthéâtre. Ceci est un projet à longterme étalé sur toute l’année scolaire.

ES : Nos programmes définissentdes compétences à acquérir partranche d’âge. Je travaille celles-ci, endanse, en programmant une série deséquences qui fonctionnent à partird’éléments déclencheurs : un thème,une musique, un conte… Un axe est plus particulièrementtravaillé : rythme, espace… Il s’agit de danse créative.Pendant la séance, il n’y a ni juste, ni faux, chaque contri-bution est importante. Les enfants sont danseurs maisaussi spectateurs. C’est un moment de liberté dans lamesure où les règles fondamentales sont respectées. C’estun moment d’échanges, de verbalisations, d’analyses et decritiques. Ces ateliers sont liés entre eux et avec les autresmatières dans un projet de classe artistique et culturel.L’année dernière, le thème du voyage nous a emmenésdans différents pays et différentes époques. Danse, artsplastiques et écriture étaient explorés avec et grâce à mespartenaires.

LA CRÉATION D’UN SPECTACLE, LA MISE EN PLACED’UN PROJET CONCRET ET VISIBLE, VOUS SEMBLENT-ILNÉCESSAIRES DANS CE CONTEXTE ?

NM : Nécessaire, non puisque le but est et reste le plaisiret la découverte de son corps. Mais personnellement,j’opte pour le projet car présenter le spectacle sur scènemet en valeur tout ce que nous avons vécu et puis pour lesenfants, c’est magique ! J’enseigne dans un milieu où lesenfants n’ont pas l’occasion de vivre cette expérience avecleurs parents. Le théâtre, ils ne connaissent pas, donc, je

veux leur apporter ce petit plus en leur faisant découvrir cemonde magique. Alors, présenter leur spectacle plein decouleurs et comme de vrais artistes, cela leur procure unmoment de rêve !

ES : Jusqu’à présent, mon point de vue était de ne pastravailler pour mettre en place « un spectacle ». Je crai-gnais de devoir faire trop de concessions à mes prin-cipes pédagogiques. C’est pourquoi, en juin, les enfantset moi mettions en forme le travail de l’année écouléeet nous le présentions aux parents. L’année dernièrenous avons montré plusieurs fois ce montage à diffé-rents publics : parents, classes de petits, classes degrands, autre école… Et je voyais mes élèves qui évo-luaient et précisaient leurs mouvements. Ils y prenaientun réel plaisir, les « représentations » devenaient de plusen plus intéressantes. Cette année, j’ai donc décidé departiciper au projet : « Fables de La Fontaine ». Je pensepouvoir continuer à travailler dans l’esprit des annéesprécédentes tout en bénéficiant de la stimulation

qu’offre la création d’un vrai spectacle et le travail enparallèle avec d’autres écoles.

QUAND VOUS « ENSEIGNEZ » LA DANSE, FAITES-VOUSDES COMPROMIS PAR RAPPORT À VOS CONVICTIONSPÉDAGOGIQUES ?

NM : Je suis convaincue que la danse apporte un aspectpositif dans les apprentissages. Cela forme un tout. Si unenfant est bien dans sa peau, s’il est heureux et confiant, ilévoluera. Dans ma classe, c’est le premier objectif que jeme fixe. Je suis persuadée que la danse contribue à déve-lopper cet objectif, donc je réserve impérativement uneplace à celle-ci. Seulement, j’ai dû faire le premier pas, oser,et ce qui m’a poussé à faire ce pas, c’est ma convictionpédagogique. Par rapport à l’importance du développe-ment de l’expression corporelle chez l’enfant.

ES : Non ! tout au contraire ! Les enfants actuels serontd’autant mieux intégrés à la société s’ils ont des capacitésd’adaptation, un esprit critique et d’ouverture, une créati-vité développée et des compétences de communication etd’échange. Un ancrage solide dans leur corps leur est main-tenant, plus que jamais, nécessaire. En passant de la voitureà la télévision et au virtuel, ils perdent leurs références

concrètes. Le rapport au corps leur est trop souventproposé comme celui du corps dominé. La danse permetune autre approche.

COMMENT AMENER LES ENFANTS, LES ADOLESCENTS ÀFAIRE DES CHOSES DIFFÉRENTES DE CE QU’ILSAURAIENT ENVIE DE FAIRE (CF. LA STAR ACADEMY) ?

NM : J’ai une classe de 3ème maternelle et cela se passede façon tout à fait naturelle. Comme je l’ai dit plus haut,rien n’est imposé aux enfants. Je suis là pour les observeret les guider. Les enfants sont très réceptifs et ouverts àtout ce que vous leur proposez. Seulement, il faut que lemessage passe et je reste persuadée que cela n’est pos-sible que si vous l’avez vécu vous-même, d’où l’impor-tance des formations et du suivi. C’est aussi notre rôle deleur ouvrir de nouvelles portes.

ES : Est-ce vraiment ce qu’ils ont envie de faire ou sont-ce leurs seules références culturelles ? C’est pour cela que

l’enseignant devrait pouvoir imaginer,organiser et mettre en place des pro-positions de situations qui échappentaux stéréotypes. Des musiquesdiverses, des mots, des images, unevidéo, une poésie, un conte, unefable… Peuvent servir d’amorce.L’ima-ginaire des élèves est alors solli-cité par des exemples multiculturelsvariés. Dans cette diversité d’horizons,de styles, d’époques, l’enfant, l’adoles-cent percevra des échos. L’idéal étant,bien sûr, d’aller voir de la danse…

A TRAVERS VOS EXPÉRIENCES,TROUVEZ-VOUS QUE LES OBJECTIFSDE LA DANSE À L’ÉCOLE, TELS QUECITÉS PLUS HAUT SONT ATTEINTS ?AUTREMENT DIT EST-CE QUE ÇAMARCHE ?

NM : Oui. Tout à fait ! Chaque année,je suis étonnée de voir le potentiel dechaque enfant, je les découvre autre-ment et je reste émerveillée par cettecréativité qu’ils ont en eux. Malheu-reusement, cela n’est pas toujoursexploité et plus ils grandissent, moinson laisse de place à cette créativité.

ES : Pour ma part je suis convain-cue… En s’engageant dans une dyna-mique de création, individuelle et col-lective les enfants acquièrent unemeilleure conscience d’eux-mêmes,des autres et du monde extérieur. Ils

ressentent concrètement le besoin d’être attentifs et deprendre une place active dans un travail commun. Ilsapprennent à être responsables, à coopérer. Ce travailcorporel les aide à se concentrer et à canaliser leurénergie. De plus, les règles d’écoute, de valorisation dechaque point de vue, acceptées naturellement dans lesséances de danse, sont respectées en classe Voicicomment Lorenzo (6 ans, 1ère année primaire) parled’une de nos séquences : « Je tourne avec un ruban Avec unruban Je me suis envolé Et j’ai adoré Parce que j’ai dansé. »

TROUVEZ-VOUS QUE C’EST LE RÔLE DE LA DANSE QUEDE COLMATER LES BRÈCHES D’UN SYSTÈME ÉDUCATIFQUE L’ON DIT DÉFAILLANT ?

NM : Non, je n’aime pas cette définition et je ne voudraispas que la danse devienne un moyen de remédiation. Ilfaut que l’enfant puisse jouer, bouger, parler, commu-niquer avec son corps. Le corps est un outil indispen-sable, plein de richesses que l’on oublie souvent d’ex-ploiter. Chaque enseignant a le droit et la possibilitéde développer la danse à l’école mais il y a peut-êtreun manque d’information à ce niveau-là. C’est l’ensei-gnant qui doit aller vers la danse alors que la dansepourrait peut-être venir jusque dans les écoles.

PA

GE 1

3-

TR

IBU

NE

Sables et Traces, Projet de Johanne Charlebois, © Luc Bernaerts

Page 14: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

ES : Défaillant ? L’enseignant par manque de moyenscolmate des brèches. Il a besoin de formation continue,ses effectifs sont trop lourds, il manque de temps pourles échanges et le travail en équipe… La danse n’y peutrien. Certes, elle éduque les enfants et les aide à beau-coup d’égards mais voilà…

COMMENT DÉVELOPPER LA DANSE À L’ÉCOLE AVECLA GRILLE HORAIRE ET LE CADRE DU PROGRAMMEQUI VOUS SONT IMPOSÉS ?

NM : C’est un choix. A mon niveau, il est tout à faitpossible d’introduire un projet de ce type dans monhoraire. De plus, les compétences développées par ladanse sont reprises dans le programme des activités. Jene vois aucun obstacle, à part peut-être l’organisationmatérielle.

ES : Je travaille dans le cadre des programmes françaisoù sont prévues trois heures d’éducation artistique ettrois heures d’éducation physique et sportive. La danserentre dans ces deux domaines. Les programmesencouragent les liens interdisciplinaires. La danse estcitée dans l’éducation physique et sportive. Il est prévude « permettre à l’enfant de concevoir et réaliser desactions à visée artistique, esthétique ou expressive ».

A QUELS AUTRES PROBLÈMES ETES-VOUS CON-FRONTÉE, DANS LA RÉALITÉ DU TERRAIN QU’ESTL’ÉCOLE ?

NM : Les problèmes rencontrés sont surtout des pro-blèmes de locaux, en ce qui me concerne. Nous nepossédons qu’une salle de gymnastique tout le tempsoccupée par des cours, le seul moment libre étant mes50 minutes de gym. Les enfants perdaient donc leurpériode de psychomotricité pour faire place à la danse.C’est dommage. En plus, il s’agit d’un endroit trèsbruyant avec beaucoup de passage. Le revêtement dusol est froid (carrelage) et parfois sale. Ce n’est doncpas un endroit confortable et calme privilégié pour ladanse. De plus lorsque les animations sont planifiées,il est très difficile d’obtenir la salle pour ne pas direimpossible ! Cela remet donc en cause le développe-ment d’un tel projet.

ES : Je me heurte, comme tout le monde, aux com-plexités matérielles : problèmes de locaux, de planning,d’organisation et surtout de coûts : monter un projetvisible coûte cher. Mais ma plus grande difficulté vientdu manque de temps : enchaîner les week-ends de ren-contre et la semaine de travail, saupoudrer de vie fami-liale etc. Je vous passe les détails… Je m’use et heureu-sement mes amies artistes sont là pour me ré insufflerleur enthousiasme.

QUE PENSEZ-VOUS DE L’IDÉE DE CRÉER ENBELGIQUE UNE STRUCTURE FÉDÉRATRICE TELLEQUE DANSE AU CŒUR EN FRANCE POUR GÉRER ETFAVORISER LA DANSE À L’ÉCOLE ? QUELS ENSERAIENT LES AVANTAGES ET PEUT-ÊTRE LESTRAVERS ?

NM : Je ne connais pas mais je suis favorable à touteinitiative prise pour favoriser la danse à l’école.Comme je l’ai dit plus haut, il faudrait plus d’informa-tions dans les écoles. Je suis persuadée qu’il existe pleinde choses à ce sujet mais, souvent, la communicationau niveau des écoles ne se passe pas bien et c’estdommage. Il faudrait que les enseignants soient mis aucourant des diverses possibilités existantes.

ES : « Danse au Cœur » ne gère pas la danse àl’école en France. Certaines classes dansent, d’au-tres non. Parmi celles qui dansent, certaines dési-rent participer aux rencontres de « Danse au

cœur ». D’autres enseignants travaillent isolément,ou se groupent dans un projet qu’ils définissent ouauquel ils adhèrent. D’autres structures existent« Danse à Lille » organise des rencontres avec deschorégraphes et des formations. Les écoles nor-males (IUFM) proposent parfois de la formationen danse pendant les heures de travail. « Danse aucœur » a pour objectif de mettre en rapportartistes et enseignants, d’organiser des rencontreset des formations. Marcelle Bonjour et son équipeont fait un magnifique travail de promotion de ladanse à l’école. C’est peut-être cet enthousiasme,ce dynamisme, cet esprit de « pionnier », qu’ilserait important de cultiver au sein d’une équipe,dans la diversité et l’échange.

PA

GE 1

4-

TR

IBU

NE

QUELQUES STRUCTURES QUI « FONT » LADANSE À L’ECOLE.

Centre dramatique Jeune Public – et donc subven-tionné par la Communauté française de Belgique,Pierre de Lune est actif depuis 25 ans dans la pro-grammation de spectacles « Jeune public » dans diverslieux de Bruxelles (Théâtre Marni, Botanique, EspaceDelvaux…), n’ayant pas de salle propre, la priorité étantdonnée aux séances scolaires. Il programme de ladanse depuis 1999. Dans le domaine de l’initiation artis-tique, il propose des ateliers dans les écoles (fonda-mental et secondaire) donnés par des animateurs enpartenariat avec l’école, en général autour d’un thème,qui aboutissent à une présentation publique. Enfin, ilpropose des ateliers aux enseignants et futurs ensei-gnants, entre autres dans le cadre de la formationcontinue. Infos : 02 218 79 35

Créé à Strépy Bracquegnies en 1982, le Centre dra-matique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse(CDWEJ) est l’équivalent de Pierre de Lune, pour laWallonie, à la différence qu’il possède son propre lieu.Ce qui ne l’empêche pas de diffuser des spectacles« jeune public » destinés au maternel et au primaire à laLouvière, ou de collaborer à la programmation àVerviers. Il travaille donc en décentralisation. Il pro-gramme de la danse à partir de 1997. Dans l’idée dedévelopper un esprit de partenariat entre le monde del’école et le monde artistique, il propose des formationsaux enseignants, futurs enseignants et occasionnelle-ment aux professionnels de la petite enfance. Suitelogique, il accompagne les enseignants dans la direc-tion d’ateliers à l’école en théâtre et en danse. Il orga-nise encore le festival Turbulences. Infos :064 66 57 07.

Coordonné jusqu’à maintenant par le CDWEJ, le projetL’Ecole en Scène a été initié en 2001 par le ministreHazette et la Fondation Roi Baudouin. Des artistes enrésidence dans des écoles secondaires pendant l’ho-raire scolaire, pour initier les jeunes à une pratique artis-tique et favoriser leur intégration socio-culturelle, voilàl’objectif. Lancé comme expérience pilote dans 25écoles de la Communauté sur une période de deux ans,il s’est étendu dès à sa deuxième édition à 43 écoles etconcerne tous les arts de la scène même si le théâtrereste dominant (trois projets de danse). A côté des inter-

ventions, des moments de réflexion sont prévus dans lebut de développer un véritable partenariat entre artisteset enseignants. La présentation d’un spectacle en fin deparcours n’est pas obligatoire. Dans ce but également,des formations extérieures leur sont proposées.Constituée tout récemment en asbl, l’Ecole en Scèneprend le large pour s’installer au nouveau Centre deressources pédagogiques situé à Wavre. Infos : 064 2678 64.

Subventionné par la Cocof, le Théâtre de La Montagnemagique est un centre permanent de diffusion, d’ani-mation, de formation et de documentation des Arts de lascène pour l’Enfance et la Jeunesse. Situé au cœur deBruxelles, son objectif est la sensibilisation du jeunepublic via des spectacles – premier spectacle de danseprogrammé en 2000 –, des animations en classes pré-cédant lesdits spectacles et des formations à destina-tion des enseignants. Un accompagnement est proposéà ceux qui veulent travailler sur un projet. Celui-ci faitl’objet d’une présentation publique au Théâtre de laMontagne magique s’ils débouchent sur un projet.Infos : 02 210 15 90.

Créé en 1999, le projet Mus-e est une initiative de laFondation Yehudi Menuhin international – mais géréepar son antenne belge – dont l’ambition est de proposerdes réponses créatives aux problèmes de violence,d’exclusion et de pauvreté et ce dans douze pays euro-péens. Via la rencontre avec un artiste au cours d’ate-liers hebdomadaires proposés durant les horaires sco-laires en primaire et en secondaire, les enfants, lesadolescents peuvent ainsi aborder l’art. L’enseignantchoisit la discipline, scénique ou non. Il n’y a pas l’obli-gation de spectacle en fin de parcours car le projet seveut à long terme (trois ans) et a pour devise : « Mus-e= Pour rien ».

Depuis 2001, la Raffinerie, Centre chorégraphique de laCommunauté française Wallonie-Bruxelles, s’investitdans les écoles de la Commune de Molenbeek, dans leprojet DAS subventionné par le Gouvernement de laRégion de Bruxelles capitale et la Cocof, dont l’objectifest de mettre à la disposition des établissements sco-laires des moyens leur permettant de favoriser l’accro-chage scolaire. Bien qu’ils concernent les écoles pri-maires, les ateliers sont donnés en dehors des horairesscolaires et aboutissent à une représentation.

Projet de Félicette Chazerand © Jean-Pierre Guého

Page 15: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Alost

11/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)CC de Werf (053 73 28 11)

21/11Azuur / Alexander BaervoetsSwollipCC de Werf (053 73 28 11)

Anvers

2-5/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)Theater’t Eilandje (03 203 95 85)

10-11/10Centre chorégraphique national deMontpellier / Mathilde MonnierDéroutesDe Singel (03 248 28 28 ouwww.desingel.be)

16-18/10Philippe DecoufléCreation De Singel (03 248 28 28 ouwww.desingel.be)

21-23/10Jean-Luc DucourtFataal Aamouour (titre provisoire)Monty (03 238 91 81 ouwww.monty.be)

14-15/11Kobalt Works / Arco RenzDreamlandsMonty (03 238 91 81 ou www.monty.be)27-29/11Damaged Goods / Meg StuartVisitors onlyDe Singel (03 248 28 28 ouwww.desingel.be)

27-28/11Hooman SharifiAs if your death was your longest (sneezeever)Monty (03 238 91 81 ouwww.monty.be)

17-20/12La RibotAnna y las mas distinguidasDe Singel (03 248 28 28 ouwww.desingel.be)

20/12Rosas / Anne Teresa DeKeersmaekerCounterPHRASESDe Singel (03 248 28 28 ouwww.desingel.be)

Berchem

16/10Ann Van den BroeckQuartet with oneCC (03/286 88 28 ou www.ccbe.be)

17-22/10Retina Dance CompanyMe:MoCC (03/286 88 28 ou www.ccbe.be)

30-31/10Candas Bas/Lima LalithaMiroir/Une journée framboiseCC (03/286 88 28 ou www.ccbe.be)

4/11Charlotte Vanden EyndeMap MeCC (03/286 88 28 ou www.ccbe.be)

10-11/12Hush hush hush/AbdelazzizSarrokhArgilesCC (03/286 88 28 ou www.ccbe.be)

Braine-l’Alleud

13-14/11Cie Matteo Moles ThanatosCC de Braine-l’Alleud (02 384 59 62ou www.braine-lalleud.be/fr)

Bruges

20/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)CC Brugge (050 44 30 60 ouwww.brugge.be/cultuurcentrum)

22-23/10Rosas / Anne Teresa DeKeersmaeker Small hands (out of the lie of no)CC Brugge (050 44 30 60 ouwww.brugge.be/cultuurcentrum)

6/11Cie Thor / Thierry SmitsDionysos’ last day/stigmaCC Brugge (050 44 30 60 ouwww.brugge.be/cultuurcentrum)

19-20/12Ultima Vez / Wim VandekeybusSonic boomCC Brugge (050 44 30 60 ouwww.brugge.be/cultuurcentrum)

Bruxelles

2-11/10Dunia Dance Theatre, Motra deLomé & Jamaican School of dance/ Harold GeorgeYokoEspace Delvaux (02 672 14 39)

A G E N D A O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R E

PA

GE 1

5-

AG

EN

DA

Aals

t

Berc

hem

An

twerp

en

Bra

ine

Bru

gg

eB

russ

el

Page 16: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Bruxelles

3-4/10Barbara Krauswell/come to the club of pleasure (a shape-shifter story)Kaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

8-15/10Emio Greco/PC TeoremaKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

14-17/10Cie Sosta Palmizi/RaffaellaGiordanoQoeurThéâtre 140 (02/733 97 08)

14-25/10Cie José Besprosvany La Princesse de BabyloneHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

16-18/10Marc VanrunxtUnspeakableKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

18/10Aterballetto / Mauro BigonzettiLes Noces & CantataThéâtre Saint-Michel (02 734 16 65)

23/10Les Ballets C. de la B. / KoenAugustijnenJust another landscape for some juke-boxmoneyThéâtre 140 (02/733 97 08)

21-23/10Vincent DunoyerSolos for othersKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

23-25/10Needcompany /Jan LauwersNo CommentKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

24/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen/Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)CC de Meent (Alsemberg) (02 380 23 85)

28-29/10Cie Zoo / Thomas HauertVerosimile

Kaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

29/10-1/11Claudio BernardoOff KeyCC Riches Claires (02 548 25 80)

30/10-1/11Julio ArozarenaL’air de rienCC d’Auderghem (02 660 03 03)

31/10-2/11Cie La CliqueO2, histoire d’un glissement de terrain(Cirque)Halles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

5-8/11Niels Radtke KlienPerformancesKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

6-8/11Cie Baladeu’xDouble tour (Cirque)M. BolzeFenêtresHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

7-8/11Kobalt Works / Arco RenzDreamlandsKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

10-11/11Cie EaRisLooking through eardrumsHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

12-14/11Cie Robyn OrlinWe must eat our suckers with the wrapperson ...Théâtre 140 (02/733 97 08)

13-15/11Maria Clara Villa-Lobos«M» une pièce moyenneCie Machinenoisey / DaliekBody BuildingCC Jacques Franck (02 512 49 69 [L’L]ou llasbl.be)

14-15/11Jeux de pisteHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

14-18/11Cie des Fameuses pralines / EdithDepauleMilles bornesAlvin Easga TolentinoFieldL’L (02 512 49 69 ou www.llasbl.be)

20-22/11Fidget Company / Claire O’Neil &Franscico RodriguezLost PropertyWhat what I what / Sonya BienrthBetween/WithinCC Jacques Franck (02 512 49 69 [L’L]ou llasbl.be)

21-22/11Xavier Le RoyProjectKaaitheater (02 201 59 59 ouwww.kaaitheater.be)

21-25/11Barbara Mavro Thalassitis /Roberta Dance Compagnie Pas de deux

Turbo Bonz Dance Projcts / JennGoodwinThe wet projet (Trilogy-Wet/Spit/Go)L’L (02 512 49 69 ou www.llasbl.be)

23-25/11Cie Abbondanza/Bertoni Romanzo d’infanzia (à partir de 6 ans)CC Jacques Franck (02 538 90 20)

26/11-6/12Cie 1 one 2 / Sarah GodfarbL’art du plongeonThéâtre Les Tanneurs (02 502 37 43ou www.lestanneurs.be)

28-29/11Cie Mossoux/BontéLightThéâtre Varia (02 640 82 58 ouwww.varia.be)

28-29/11Marie Martinez & Luéa RitterWaterskinCarole Karemera & Denis Sung HôShabaaAcetyl et CoLa ChuteRubberbandance group / VictorQuijadeReflections of movement particlesTara Cheyenne FridenbergLiftKate Alton/Overhall DanceLet me tell you about my dayL’L (02 512 49 69 ou www.llasbl.be)

2-6/12Cie Mossoux/BontéLightThéâtre Varia (02 640 82 58 ouwww.varia.be)

6/12Cie Félicette ChazerandPoil et Plume (à partir de 5 ans)Théâtre de la Montagne magique(02 210 15 90)

7-18/12Ultima Vez / Wim VandekeybusBlushKVS/de Bottelarij (02 412 70 70 ouwww.kvs.be)

11-20/12Cie Michele Anne De Mey Raining DogsHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

11-19/12Cie Mossoux/Bonté Les dernières hallucinations de LucasCranachThéâtre Varia (02 640 82 58 ouwww.varia.be)

16/12sA & REFUG-collective / WimVandekeybusL’art de la fuiteKVS/de Bottelarij (02 412 70 70 ouwww.kvs.be)

A G E N D A O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R EP

AG

E 1

6-

AG

EN

DA

Bru

ssel

Page 17: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

26-27/12RosasBal ModerneHalles de Schaerbeek (02 218 21 07 ouwww.halles.be)

Charleroi

3/10Charleroi/Opérettes / WojcekRybakLes saltimbanquesPalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

17-31/10Charleroi/Danses / FrédéricFlamandSilent CollisionsLes Ecuries (0800 50 142)

8/10Ensemble SinfoniettaVersailles chante et dansePalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

24/10RosasBal ModernePalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

27-30/10Societas Raffaello SanzioBuchettinoPalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

27-31/10Circus baobabLes tambours sauteursEden/Centre culturel régional (071 2029 99 ou www.charleroi-culture.be)

3/11Charleroi/Opérettes / PatriciaVanackerHello DollyPalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

6-7/11Fuepalbar Cie/Fernando Martin /Fernando & Julian MartinMismoringenEden/Centre culturel régional (071 2029 99 ou www.charleroi-culture.be)

18/11Les 7 doigts de la mainCirquePalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

3/12Charleroi/Opérettes / WojcekRybakChanson gitanePalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

10/12Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /André ProkovskyCasse-noisettePalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

12-13/12Les Ballets C. de la B./CapillaFlamenca / Sidi Larbi CherkaouiFoiPalais des Beaux-Arts de Charleroi(071 31 12 12 ou www.pba.be)

Courtrai

23/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)De Kortrijkse Schouwburg (056 23 9855 ouwww.dekortrijkseschouwburg.be)

Dilbeek

8/10Cie Michèle NoiretMes jours et mes nuitsCC Westrand (02 466 20 30 ouwww.applaus.be)

18/11Alexander BaervoetsSwollipCC Westrand (02 466 20 30 ouwww.applaus.be)

Gand

2-3/10Vincent DunoyerSolos for othersVooruit (09 267 28 28 ou

www.vooruit.be)

4, 11, 18, 25/10Pé VermeerschDance nightsThe Small house for radicalart/happenings (09 217 08 57)

14-16/10Heine R. Adval & YukikoShinozakiDeep blueVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

24-25/10Emio Greco/PC TeoremaVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

29-31/10Charlotte Vanden EyndeMap me (performance)Vooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

31/10Marc VanrunxtUnspeakableVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

1/11Pé VermeerschDance nightsThe Small house for radicalart/happenings (09 217 08 57)

8-9/11Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosselCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)Vlaamse Opera (070 77 00 00 ouwww.festival.be)

11-12/11Philipp GehmacherMountains are mountainsVooruit (09 267 28 28 ou www.vooruit.be)

18-20/11Emil Hrvatin & cieCollectif-ifVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

4-11/12Pé VermeerschVery informal dances and songs(Programme danse et musique)The Small house for radicalart/happenings (09 217 08 57)

5-7/12Rosas / Anne Teresa DeKeersmaekerOnceVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

12/12Rosas / Anne Teresa DeKeersmaekerCounterPHRASESVooruit (09 267 28 28 ouwww.vooruit.be)

19-21/12Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /André ProkovskyCasse-noisetteVlaamse Opera (070 77 00 00 ouwww.festival.be)

20-29/12Pé VermeerschA dance dinnerThe Small house for radicalart/happenings (09 217 08 57)

Geel

26/11Kobalt Works / Arco RenzMirthCC de Werft (014 57 03 41)

Genk

2/10Alexander Baervoets & HeikeLangsdorfDuet + Schame dichCC Genk (089 30 93 11 ouwww.genk.be)

4/10Alexander Baervoets & HeikeLangsdorfSchame dichAlexander Barvoets & AlexisDestoopEcce homo (Installation vidéo)CC Genk (089 30 93 11)

2/12Kobalt Works / Arco RenzDreamlandsCC Genk (089 30 93 11 ouwww.genk.be)

Hasselt

21/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)CC Hasselt (011 22 99 33 ouwww.cchasselt.be)

17/12Ultima Vez / WimVandekeybusSonic boomCC Hasselt (011 22 99 33 ouwww.cchasselt.be)

A G E N D A O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R E

PA

GE 1

7-

AG

EN

DA

Ch

arl

ero

i

Dil

beek

Gen

t

Hass

elt

Geel

Gen

k

Ko

rtri

jk

Danse en vol, Actyl et CoLa Chute © Walter Mirtl.

Off Key, Chor. Claudio Bernardo© Jean-Luc Tanghe

Page 18: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Heusden-Zolder

10/10Annabel Schellekens/ThomasDevensBlanco spoorCC Muze (011 53 05 50 ouwww.muze.be)

19/12Amgod / Bruxe Campbell, TimCouch, Misha Downey, Kosi HidaSecond AlbumCC Muze (011 53 05 50 ouwww.muze.be)

Liège

7-11/10Cie Michèle Anne De MeyRaining DogsThéâtre de la Place (04 342 00 00)

25/10As Palavras/Cie Claudio Bernardo Vas & Histoire de selOpéra de Liège (04 220 00 00)

Lier

28/11Kobalt Works / Arco RenzMirthCC Lier (03 488 06 79)

Louvain

3/10Forced Entertainment / TimEtchellsAnd on the Thousandth nightStadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

4-7/10Grupo de Rua de Nateroi / BrunoBeltradTelesquat

Stuk (016 320 320 ouwww.stuk.be)

4-17/10Forced Entertainment / TimEtchells & Vlatka HorvatInsults and Praises (Installationvidéo)Stuk (016 320 320 ouwww.stuk.be)

5/10Forced Entertainment / TimEtchellsInstructions for ForgettingStuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

7-9/10Parcours 1Cespi / Claudia TrozziParkEva Meyer-KellerDeath is certain Stuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

9-11/10Grand magasin / Pascale Murtin &Françoise Hiffler0 tâche(s) sur 1 ont été effectuée(s)correctementStuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

10-11/10Edit KaldorOr Press EscapeStuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

12/10Jurij Konjar,GabrielleNankyvell, HeleenVervonde…..Open House/freepodium (the expressdance floor fever)Stuk (016 320 320 ouwww.stuk.be)

12-13/10Jonathan Burrows& Matteo FargionBoth sitting duetStuk (016 320 320 ou

www.stuk.be)

14-15/10Parcours 2Prue LangInfinite Temporal Series Amaia UrraEl Eclipse de A.Stuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

15-16/10Cuqui JerezA Space Odyssey (2002)Stuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

16-17/10Chunky Move / Gideon ObarzanekWanted : ballet for a contemporarydemocracyStadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

22/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)Stadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

30-31/10Kobalt Works / Arco RenzDreamlandsStuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

7/11Needcompany / Jan LauwersNo CommentStadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

19-20/11sA & REFUG-collective / WimVandekeybusL’art de la fuiteStuk (016 320 320 ou www.stuk.be)

28/11Cie Thor / Thierry SmitsDionysos’ last day/stigmaStadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

11-12/12Ultima Vez / Wim VandekeybusSonic boomStadsschouwburg Leuven (016 22 21 13)

Maasmechelen

1/10Vincent DunoyerSolos for othersCC Maasmechelen (089 76 97 97 ouwww.ccmaasmechelen.be)

2/10Alexander Baervoets & HeikeLangsdorfDuet + Schame dichKatrien Van AerschotSoloMeg Stuart & Magali DesbazeilleSand table (installation)CC Maasmechelen (089 76 97 97 ouwww.ccmaasmechelen.be)

3/10Heine R. Adval & Christoph DeBoeckTerminalCC Maasmechelen (089 76 97 97 ouwww.ccmaasmechelen.be)

19/10RosasBal ModerneCC Maasmechelen (089 76 97 97 ouwww.ccmaasmechelen.be)

Mol

25-26/10Rosas / Anne Teresa DeKeersmaekerBitches Brew/Tacoma NarrowsCC Mol (014 33 08 88)

25-26/10Magali Desbazeille, Meg Stuart& Damaged GoodsSand TableCC Mol (014 33 08 88)

5-6/12Damaged Goods / Meg StuartVisitors onlyCC Mol (014 33 08 88)

Mons

9-12/10Claudio BernardoOff KeyLa Machine à Eau (065 39 59 39)

13-14/11Hybrid / Bud BlumenthalGroundscapeLa Machine à Eau (065 39 59 39)

13-14/11Russel MaliphantOne part, two times three, quintetLes Arbalestriers (065 39 59 39)

Namur

8-9/11Cie des fêtes galantes / BéatriceMassinQue ma joie demeureThéâtre de Namur (081 22 60 26)

9/11Cie des fêtes galantes / BéatriceMassinLa danse baroque (Conférence dansée)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

15/11Cie Ouragane / Marie AméliePierret & Laurence SalvadonNi vu ni connu (à partir de 2 ans)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

16/11Cie Abbondanza/Bertoni Romanzo d’infanzia (à partir de 6 ans)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

19/11Dominique BoivinMécaniques (à partir de 9 ans)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

23/11La Petite Fabrique / DominiqueHervieu, Dominique Rebaud &Mourad MerzaouiLes Fables de la Fontaine (Petites pièceschorégraphiques)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

23/11Cie Félicette Chazerand Carte postale (à partir de 5 ans)Théâtre de Namur (081 22 60 26)

11-13/12Charleroi/Danses / FrédéricFlamandSilent CollisionsThéâtre de Namur (081 22 60 26)

A G E N D A O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R EP

AG

E 1

8-

AG

EN

DA

Liè

ge

Maas

Nam

ur

Mo

lM

on

s

Lie

rLeu

ven

Cie Irène K, ToledoChor Irène Borguet, © Ludwig Kuckartz

Aterbaletto, PressionChor. Mauro Bigonzetti

Heu

sden

Page 19: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

par Cathy De Plee

Un nouveau cours technique dedanse contemporaine organisé parla Compagnie O s’ouvre à Bruxellesdébut septembre. Il sera donné parStéphane Chapelle le vendredi de 18à 19h30 à l’espace Refugio (Forest).

La technique proposée consiste en untravail sur la structure profonde du corpsmécanique et de la perception interne,accompagné d’un travail d’analyse dumouvement. Le mouvement sera abordésous trois aspects : son origine, sa colora-tion (en fonction de notre imagination)et son interprétation en rapport avec nosschémas et notre relation à l’extérieur.Infos : 0495 11 15 59 [email protected]

Saluons l’ouverture, à Bruxelles, d’uncours peu commun, puisqu’il s’agit d’uncours de danse khmère ou danse popu-laire et classique cambodgienne. Sa titu-laire n’est autre qu’une ex-danseuse duBallet Royal du Cambodge et professeurà l’Université des Beaux-Arts de Phnom-Penh : Kunthea Ken. Le cours sedonnera tous les jeudis à Ten Weyngaert,1190 Bruxelles. Infos : 02 343 24 00 et02 286 98 32 ou www.kunthea.com.

A la suite des stages qu’il organise depuistrois ans à Bruxelles, l’Espace-Tempsasbl propose désormais, ce premiersemestre, des séances régulières deKiryuho guidées par EmmanuelleBonheure, formée par le Maître KajoTsuboi. Pour rappel le Kiryuho est lenom donné par son fondateur KajoTsuboi à une discipline à la fois corpo-relle et mentale, artistique et martiale, quiillustre les principes de l’énergie fonda-mentale inhérente à la structure même del’univers et à son rythme. Apparenté auxgrandes disciplines corporelles issues dela culture de l’Asie (Tai-Chi-Chuan,Aïkido....), le Kiryuho enseigne unegrammaire du corps et de l’imaginaire,condensée dans la figure de l’infini, lehuit ou la spirale sans fin connectant lesmultiples niveaux de la vie et de la réalité.Le Kiryuho propose une approche dumouvement fondée sur la relation avec la

gravité. Ces séances se tiendront le vend-redi matin à Saint-Josse. Infos : FrédéricRuymen au 0477 57 16 32.

L’école de danse Ballettomania (Etterbeek)dirigée par Piotr Nordelli, connue surtoutpour son enseignement de la danse clas-sique, ouvre un nouveau cours de cla-quettes pour enfants et adolescents àpartir de septembre. Il aura lieu le samedi à13 h. Infos : 02 734 26 56.

Les possibilités de training pour danseursprofessionnels se multiplient à Bruxelles. Acôté de la Raffinerie et du Laster Studio, leDans Centrum de Jette dirigé par la dan-seuse Roxane Huilman propose aussi unprogramme régulier avec professeursinvités. En voici le contenu pour ce débutde semestre. En octobre, du 6 au 10,contemporain avec Jordi Gali ; du 13 au 17et du 20 au 24, contemporain avec ClaireO’Neil ; du 27 au 31, contemporain avecDavid Hernandez. En novembre, du 3 au7, contemporain avec Roberto Olivan ; du10 au 14, contemporain avec MartinKilvady ; du 17 au 21, contemporain avecDavid Hernandez. Les cours se donnent lematin de 10h30 à 12h au 30/32 rue G. VanHuynegem, 1090 Jette.Infos : [email protected].

Voici le training programme organisé parCharleroi/Danses à La Raffinerie àBruxelles ce semestre. Du 13 au 17octobre, release avec Julie Bougard ; du 27au 31 octobre, danse contemporaine avecMarion Ballester ; du 10 au 14 et du 17 au21 novembre, travail au sol avec InakiAzpillaga (Ultima Vez). Du 8 au 12décembre, danse contemporaine avecMartin Kilvady (Rosas) ; du 5 au 9 janvier,technique Limon avec Michèle Swennen ;du 19 au 23 janvier, danse contemporaineavec Nienke Reehorst (Ultima Vez). Lescours sont destinés aux danseurs profes-sionnels ou en voie de l’être. Ils se donnentle matin de 10h30 à 12h à La Raffinerie(Molenbeek). Infos : 02 410 33 41 ouwww.charleroi-danses.be.

Le cirque contemporain aime puiser dansles techniques de danse. L’EspaceCatastrophe, lieu au départ dévolu auxtechniques de cirque fait donc une placede plus en plus grande à la danse dans son

programme de formation. Plusieurs for-mules sont proposées. Un training enjournée (pour artistes professionnels etpré-professionnels) : les lundis, physicaltraining et danse-mouvement avecGabriella Koutchoumova et MarianoBolfarini, les mardis, atelier mouvementavec Ana Stegnar et Jordi Vidal, les mer-credis, atelier mouvement sur techniqueindividuelle avec Michou Swennen etJordi Vidal, les jeudis, improvisation avecAna Stegnar et Jordi Vidal, les vendredis,analyse du mouvement avec EstellaUndurraga et Ciro Carcatella. Les coursdu soir (destinés aux amateurs « mordus »)suivent la même ligne que l’an dernier :danse-travail au sol, contact improvisa-tion, sens et maîtrise du mouvement. Parailleurs quatre stages internationaux pourartistes professionnels sont prévus : du 20au 24 octobre, rythmes et mouvementavec Michou Swennen ; du 27 au 31octobre, danse et distance avecDominique Duszynski ; du 1er au 5décembre, technique d’improvisation etcomposition chorégraphique par JordiVidal et du 15 au 19 décembre, « la dansec’est vraiment pas drôle » par GabriellaKoutchoumova. Les vacances deToussaint (du 27 au 31 octobre) serontaussi le moment de participer à des stagestous publics : improvisation et composi-tion, atelier du corps, zapateo, bombos etboleadoras. Infos : 02 538 12 02 ouwww.catastrophe.be.

La Cie Claudio Bernardo, en collaborationavec les danseurs de la Compagnie MiltonPaulo et Boris Cossio, propose cetteannée dès le mois d’octobre des ateliers encontact improvisation et perception-mouvement à la Machine à Eau à Mons.Le cours se développera selon deux axesfondamentaux pour la danse contempo-raine : le premier se concentrera autourd’un travail sur les sens et en particuliersur l’exploration du sens du mouvement(poids, notion de temps et d’espace) grâceà une approche basée sur le toucher, lecontact et la manipulation, etc. Le secondaxe abordera le contact improvisation.Aucun pré-requis en danse n’est néces-saire. Horaire : lundi, mercredi, vendredien soirée. Infos pour : Perception et mou-vement : Milton Paulo au 0499 24 00 50ou [email protected] ; et pour le

Contact impro : Boris Cossio au 02 772 5102 ou [email protected].

L’enseignement de Pé Vermeerschs’ancre dans son expérience et sarecherche artistique concrète. Marquée parl’étude de la philosophie, par son expé-rience des danses traditionnelles comme leKathakali d’Inde, le Nô japonais, maisaussi par le ballet occidental et les stylescontemporains, elle développe surtout sapropre danse, liée à celle de ses deuxmaîtres japonais Akira Kasai et MinTanaka, pionniers du mouvement Butoh.L’un des objectifs principaux de ses coursest de créer un corps complexe etconnecté dirigé par l’expérience person-nelle. Les moyens et les techniques offertsaident le danseur aussi bien à composerune danse improvisée, qu’à travailler ausein d’une chorégraphie. Les stages etcours de Vermeersch se caractérisent parleur longue durée et leur intensité.Discours, entraînement physique et desensibilisation, improvisation et travailchorégraphique en sont les composantesprincipales. Ouverts à tous ceux qui dési-rent pousser plus loin leur expérience endanse et sont suffisamment motivés, lescours se donneront à Gand les mercredis8, 15, 22 et 29 octobre, 5 et 12 novembre,3 et 10 décembre de 19 à 22h ; les jeudis 9,16, 23 et 30 octobre, 6 et 13 novembre, 4et 11 décembre de 9h30 à 13h30 ; lessamedis 4, 11, 18 et 25 octobre de 10h30 à14h30 et de 16h00 à 18h00 et les diman-ches 5, 12, 19 et 26 octobre de 15h00 à19h00. Elle donnera également un stage àParis les 7, 8, 9 et 15-16 novembre. Infos :09 217 08 57 ou 0472 21 54 21.

Karine Weinhofer propose depuis plu-sieurs années des ateliers de danse cons-cience, mêlant des éléments de la dansecontact, de la danse créative de l’eu-tonie, la voix, l’improvisation… Ils’agit au départ de consignes simples,de danser dans l’écoute et le respectdu bien-être, seul ou avec d’autres,dans une recherche de simplicité. Lesdates des ateliers de ce trimestre sontles 11 et 18 octobre et 8 et 15novembre. Une jam d’improvisationest également prévue le 22 novembre.Infos : 081 659 343 ou [email protected]

Peruwelz

11/12Cie Irène K / Irène KalbuschAu départ de TolèdeCC Peruwelz

Roulers

18/10Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /Christopher d’Amboise, MauricioWainrot, Danny RosseelCircles & Mind games (Circle of fifths,journey, unveiled senses)CC de Spil (051 265 700) 16/11-7/12Anne Mie Van Kerckhoven & MarcVanrunxtDieper (Installation/performance)CC de Spil (051 265 700)

20/11Cie Thor / Thierry SmitsDionysos’ last day/stigmaCC de Spil (051 265 700)

5/12Koninklijk Ballet Van Vlaanderen /André ProkovskyCasse-noisetteCC de Spil (051 265 700)

Tongres

22/10Amgod / Bruxe Campbell, TimCouch, Misha Downey, Kosi HidaSecond AlbumDe Velinx (012 39 38 00 ouwww.develinx.be)

26/11David Hernandez3/0De Velinx (012 39 38 00 ouwww.develinx.be)

16/12Cie Zoo / Thomas Hauert5De Velinx (012 39 38 00 ouwww.develinx.be)

A G E N D A O C T O B R E N O V E M B R E D É C E M B R E

PA

GE 1

9-

AG

EN

DA

BELG

IQU

E

FORMATIONS

Peru

welz

Ro

sela

ere

To

ng

ere

n

Page 20: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Lu Marivoet propose des cours etstages de danse contemporaine àAnvers tout au long de l’année. A labase du cours : l’écoute du corps.Chaque séance se développe demanière évolutive autour de la cons-cience de soi-même et du groupe etsur la perception de l’espace. Les fon-damentaux de la danse constituent le

point de départ du travail individuel et desimprovisations en groupe. Chaque coursse donne dans un esprit d’interactivité etest accompagné de musique live. Les coursréguliers ont lieu le mardi matin et soir. Unsamedi par mois (toute la journée) estconsacré à un travail thématique. Les datessont : les 18 octobre, 15 novembre, 13décembre, 17 janvier, 14 février et 20 mars.Infos pour les cours du matin : 03 260 8050 ou [email protected] ; pourles cours du soir et les samedis : 03 248 8793 ou [email protected].

Suite au constat que de plus en plus dedanseurs et d’artistes du mouvement dési-raient entamer des projets avec de nou-veaux publics, hors des circuits habituels,et que, parallèlement certains responsablesde structures socioculturelles sont endemande de projets où la danse aurait uneplace importante, la Communauté fran-çaise lance une formation à la gestion etau suivi de projets éducatifs et artis-tiques en danse. L’opératrice de cettesession comportant cinq ateliers répartisd’octobre 2003 à mars 2004 est JohanneCharlebois, danseuse, chorégraphe etconceptrice de projets créatifs. Cette for-mation s’adresse autant à des artistes dumouvement qu’à des responsables destructures socioculturelles, éducatives etd’insertion professionnelle et sociale. Ellevise, d’une part, à permettre aux partici-pants de partager l’expérience de cinq créa-tions en danse issues de milieux divers et,d’autre part, de les initier aux techniques etméthodes spécifiques aux projets pré-sentés. Les ateliers consisteront donc en untravail pratique de danse, simple et acces-sible à tous et de la vision et de l’analyse del’œuvre ainsi que des conditions néces-saires à la mise en place du projet. Les cinqprojets auxquels les participants assisterontont été choisis pour leur diversité et lespublics différents qu’ils touchent : projetcréatif et pédagogique en milieu scolairepour enfants de 5-8 ans; spectacle créépour la compagnie Théâtre Stap qui tra-vaille avec des acteurs ayant un handicapmental ; travail de création dans le cadre dela Zinneke Parade, projet de quartierdestiné à des adultes et des enfants ; ateliers

artistiques pluridisciplinaires initiés àMolenbeek par La Raffinerie visant essen-tiellement les enfants en difficulté scolaire ;laboratoire de recherche sur l’éloquence dumouvement pour personnes âgées. Lesdates sont : les 20 octobre, 12 décembre,12 janvier, 17 février et 15 mars. Infos :02 413 25 33.

L’Académie de danse classique deCharleroi organise plusieurs journées dedanse indienne (Bharata Natyam)ouvertes à tous, à suivre séparément ou entotalité. Les dates sont les 19 octobre, 16novembre 22 février et 21 mars. Infos :[email protected] ou fax : 082 64 63 16

La chorégraphe Karyn Vyncke ouvre lescours de sa compagnie aux personnes inté-ressées du 20 au 24 octobre. Ils se tien-dront à Bruxelles (83 rue Van Aa, Ixelles)de 10h à 12h. Infos : [email protected].

Camille Matthys donne régulièrement descours de flamenco à Bruxelles et organisedivers stages durant l’année. Les prochainssont prévus du 27 au 31 octobre et du 8 au11 novembre. En plus de sa formation enflamenco, Camille est également diplôméede l’école de théâtre Lassaad. Infos : 02 21969 96 ou 0496 45 66 94.

Patricia Kuypers donnera un stage decontact improvisation à Bruxelles dulundi 27 octobre au vendredi 31 octobreau studio de répétition L’Escaut, incluantune jam ouverte le samedi 1er novembre.Un temps d’apprentissage et de pratiquedu contact improvisation où le focus seramis sur le flux du mouvement dans lecontact, sur la modulation du tonus mus-culaire, sur les changements d’état de corpsque suscitent cette forme de danse et larencontre de différents partenaires. Lapratique du contact improvisation seramise au service d’un corps dansant,improvisant avec ce qui lui arrive, serendant disponible et adaptable pourpouvoir répondre à n’importe quelle sti-mulation. Infos : 02 779.51.29 ou [email protected].

Des jams de contact improvisationorganisées par Transition en collabora-tion avec Contredanse et le Laster Studioseront proposées à divers moments de lasaison. Il s’agit d’ouvrir un moment depratique libre du contact improvisation,une occasion de rencontrer d’autres dan-seurs et de danser sans contrainte, dans unespace temps ouvert où une introductionet un échauffements sont guidés si néces-saire, mais où chacun aussi pratique enrestant responsable de sa propre sécurité

et dans le respect des partenaires. Desmusiciens ou praticiens d’autres disciplinessont les bienvenus. Chacun est invité às’accorder à ce moment avec ses propresoutils. Des danseurs plus expérimentéssont à disposition des nouveaux venuspour leur transmettre les principes de baseen dansant. Premières dates : Le 1er

novembre 2003 de 13h à 17h et le 31décembre à partir de 18h au Studio PierreDroulers, 19, rue des Ateliers 1080Bruxelles. Infos : 02 779.51.29 ou [email protected].

An Goedertier, thérapeute en body minddonnant régulièrement des cours de danseenvisagée comme moyen de développe-ment personnel, propose un week-end àBruxelles intitulé « la roue desémotions ». Ce stage propose une explo-ration de la richesse des émotions à traversla danse comme outil d’expression et detransformation. Les 1er et 2 novembre.Infos : 0485 91 78 72 [email protected].

Fré Werbrouck et Céline Curvers organi-sent un stage de danse contemporaine àBruxelles les 15 et 16 novembre. Lamatinée (11 à 13 h) sera consacrée à uncours technique et l’après midi (14 à 16h) àun atelier d’improvisation. Infos :02 539 20 19 ou 0472 63 18 58.

La danse comme média suscitant la ren-contre, l’échange, le développement per-sonnel et la créativité en milieu scolaire adéjà convaincu en France. La danse àl’école en Belgique en est à ses débuts.Des initiatives émanant de structures offi-cielle ou autres commencent à voir le jour.Ainsi le CDWEJ (Centre Dramatique deWallonie pour l’Enfance et la Jeunesse)organise un week-end de formationdestiné aux artistes et enseignants partici-

pant ou désirant participer à un projetdanse en milieu scolaire. Elle consistera enun atelier pratique le matin donné par lachorégraphe Dominique Hervieu à partirde la fable Le corbeau et le renard et uneanalyse de l’atelier l’après-midi donnée parMarcelle Bonjour, spécialiste de la danse àl’école. Les problématiques posées seront :comment travailler la danse à partir d’unethématique ? Quels partenariat pour unevision plurielle ? Poésie et écriture choré-graphique, quel parcours pour l’élève ?Cette formation aura lieu à Namur(Maison de la culture) les 22 et 23novembre. Infos : 064 66 57 07.

Du 27 novembre au 4 décembre 2003 leCIFAS propose un stage de 7 jours « dansl’esprit du butoh » destiné à 16 danseurs etcomédiens professionnels, donné parCarlotta Ikeda. Cette chorégraphe, japo-naise d’origine, ayant beaucoup travaillé enEurope a intégré à sa danse le mélange debutoh et de danse contemporaine. Le stagese déroulera en trois temps : d’abord unentraînement physique et des exercices d’é-chauffement permettant une initiation à laconnaissance et au contrôle du corps(découverte et utilisation de chaque partiedu corps, travail sur le contact pied, sol,travail sur la sensation). Ensuite, uneapproche technique permettant une nou-velle perspective sur le corps (travail sur lerapport entre le corps et l’expression).Enfin, des improvisations individuelles :recherche de la matière chorégraphiqueofferte par le parcours et l’origine des par-ticipants. La finalité consiste à analyser ettirer les enseignements de la confrontationentre cette matière et la pratique du butoh.Le stage se déroulera à Bruxelles. Infos :02 502 54 27 ou www.cifas.be. (Date limited’inscription : 24 octobre 2003).

PA

GE 2

0-

FO

RM

ATIO

NS

BELG

IQU

E

FORMATIONS (…)

Page 21: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

La compagnie de Wim Vandekeybusorganise régulièrement des stages avec lesdanseurs de la compagnie destinés à desdanseurs professionnels. Les participantsse confronteront à l’énergique vocabulairedu chorégraphe via un travail au sol et avecdes partenaires et aborderont le mouve-ment comme acte théâtral plutôt quecomme technique. En voici les dates : du 2au 5 décembre avec Juha-Pekka Marsalo,du 13 au 15 décembre avec NienkeReehorst, du 19 au 22 décembre avecRasmus Olme et Max Cuccaro. Ce dernierest ouvert également aux acteurs. WimVandekeybus dirigera lui-même un stageavec Laura Aris Alvarez pour un groupesélectionné de danseurs professionnels du20 au 24 octobre. Un C.V. et une lettre demotivation sont à envoyer à Ultima Vezstudio, 34 B, Borrenstraat, 1050 Bruxelles.Un week-end consacré plus spécifique-ment au répertoire des pièces existantes, 7for a secret never to be told et In Spite ofWishing and Wanting, sera donné parNordine Benchorf les 11 et 12 décembre.Infos : 02 219 55 28 ou [email protected]

Jordi L. Vidal propose un Atelier DeRecherche en Improvisation etComposition Chorégraphique s’adressantaux professionnels des arts de la scèneayant un bon niveau en mouvement. Cetteformation permet aux participants dedécouvrir leurs expressions personnellesde la danse et de développer leur person-nalité. Elle leur permet aussi d’avoir denouveaux outils pour des improvisations etpour créer leurs matériels chorégraphiques.Du 1er au 5 décembre 2003 à Bruxelles.Sélection sur CV et lettre de motivation àenvoyer à l’Espace Catastrophe, 18, rue dela Glacière, 1060 Bruxelles. Infos : 02 53812 02 ou [email protected].

En plus des cours et ateliers réguliers endanse, théâtre, musique et arts audiovi-suels, l’association Wisper, située àLouvain propose également des stages deweek-end tout au long de l’année. En voicila liste pour la danse, ce premier trimestre.Danse contemporaine à Gand les 13 et 14décembre avec Marie Anne Schotte. Week-end Ultima Vez pour se confronter aulangage gestuel de Wim Vandekeybus avecAna Stegnar et Ann Caillau du 26 au 28novembre à Dworp. Flamenco pour débu-tants avec Ann Wens les 4 et 5 octobre àLouvain. Signalons également une forma-tion plus suivie en danse contemporaines’étalant sur toute l’année à raison de un oudeux week-ends par mois donnée par AnnCaillau et des professeurs invités. Cette for-mation se terminera par une compositionde groupe à présenter publiquement.Infos : 016 25 16 21 ou [email protected].

Voici le programme des Masterclassesdonnées aux Ateliers de Paris pource premier trimestre. Du 13 au 18octobre : atelier technique et d’impro-visation avec Carolyn Carlson. Du 27au 31 octobre : danse classique pourdanseurs contemporains avec Joëlle

Mazet. Du 24 au 28 novembre : atelier detravail au sol et d’exploration du mouve-ment basé notamment sur la techniqueFeldenkrais par le danseur suisse IvanWolfe. Du 1er au 5 décembre : techniqueCunningham avec Thomas Caley.Sélection des candidats sur dossier (CV etlettre de motivation). Infos : 33/1 417 41707 ou www.atelierdeparis.org

La Fondation Royaumont située dansl’Abbaye du même nom soutient notam-ment le centre de recherche et de compo-sition chorégraphique dirigé par SusanBuirge. Pour ce premier trimestre, celui-cipropose un atelier de répertoire dirigépar Shelley Senter danseuse et artiste asso-ciée à la compagnie de Trisha Brown. Lesstagiaires (douze danseurs expérimentés)seront amenés à reconstruire des extraitsde Foray Forêt de Trisha Brown, créé en1990. Cette pièce s’inscrit dans le cycle« back to Zero » où la chorégraphereplonge aux sources de la danse pourretrouver l’inconscient du geste brut,simple, essentiel. La sélection se fait surdossier à envoyer avant le 18 septembre.Le stage se déroulera à Asnières-sur-Oisedu 26 octobre au 2 novembre. Infos :33/130 35 58 22 ou www.royaumont.com.

La pédagogie de la danse classique serenouvelle au cours de ces dernièresdécennies. Voici un stage basé sur unedémarche intéressante : marier la danseclassique à l’imaginaire et la connaissance

du corps en apprenant à se servir de lanotion de répertoire pour développer unlangage corporel contemporain. Il seradonné par Jean Guizerix, danseur etmaître de ballet à l’Opéra de Paris, etproche collaborateur de Wilfride Piollet. AMarseille les 23, 24 et 25 octobre 2003.Infos : Arcade : 33/442 21 78 00 ouwww.arcade-paca.com.

Betty Jones et Fritz Ludin sont des ex-danseurs de la José Limon DanceCompany. Ils donneront un stage à Nicevisant à transmettre les fondements de lamodernité en danse, en proposant descours techniques et un travail sur le réper-toire Humphrey et Limon. Du 27 au 30octobre. Infos : Arcade : 33/442 21 78 00ou www.arcade-paca.com

Plusieurs stages thématiques et cycles decours organisés par le Centre Nationalde la Danse, se succèdent en Iles deFrance et en Rhônes Alpes. Ces forma-tions s’adressent à des danseurs profes-sionnels. En voici les intitulés. En Ile-de-France du 23 au 25 octobre :« Expériences poétiques: des Sylphides auSacre du Printemps, du ciel à la terre, dupoète à l’élue », donné par Agnès Bretel,Sophie Billy, Henri Charbonnier et AnneLucas. D’octobre à décembre (dates àdéfinir) : « Danse et nouvelles technolo-gies : les enjeux des nouvelles technologiesen danse » avec Emanuelle Quinz,Armando Menicacci, Andrea Davidson,Maurice Kadaoui et Tania Barr. EnRhône-Alpes, du 8 au 12 décembre : « l’a-telier de pratique et culture chorégra-phique en milieu scolaire » (moduleméthodologique) dirigé par BernadetteLeguil et Anne Marie Reynaud entreautres. Infos : 33/1 48 05 07 45 ouwww.cnd.fr.

FR

AN

CE

FORMATIONS

PA

GE 2

1-

FO

RM

ATIO

NS

Page 22: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

Anne Garrigues est danseuse impro-visatrice et chorégraphe. L’impro visa-tion en spectacle est sa forme artis-tique préférée. Son enseignements’appuie, outre sur les techniquesd’improvisation, également sur leBody Mind Centering et la Technique

Alexander. Elle propose à Grenoble unstage « Trace et mémoire dans l’impro-visation » pour danseurs professionnels etpré-professionnels du 10 au 14 novembre.Chaque journée commencera par une pré-paration technique cheminant du toucherau mouvement de danse, puis s’enchaînerapar l’atelier d’improvisation proprementdit, reposant sur des supports écrits, des-sinés ou modelés et se terminera par unmassage. Infos : 33/476 48 56 00 [email protected].

L’Ecole allemande, et particulièrementcelle de Essen d’où sont issus Kurt Joosset Pina Bausch, a développé une orienta-tion très spécifique dans le domaine de ladanse moderne et contemporaine : laTanztheater. Cécile Berrebi, chorégraphede la Cie Agora, propose deux week-endspour découvrir cette technique. Ces stagessont destinés à des artistes de spectacle ouadultes débutants si très motivés. Ilsconsisteront en un cours technique, untravail de conscience corporelle et kinésio-logie, d’un atelier d’improvisation et unautre de recherche et composition enrapport avec d’autres arts. Ils se déroule-ront à Montreuil les 9 et 10 novembre et 7et 8 décembre. Infos : 33/663 78 08 13 ouhttp://membres.lycos.fr/compagniea-gora.

« Pratiques artistiques et pratiquesd’enseignement : quel sens àpartager ? », tel est l’intitulé du stage d’unweek-end que donnera Jean Jacques Félixà Marseille. Les objectifs de ce stage sonttriples : d’une part, approfondir lesconnaissances sur les méthodes et lesdispositifs d’enseignement susceptible dedévelopper une « pédagogie du sens » dansle cadre d’un enseignement artistique àl’école ; d’autre part, réfléchir sur le rôle etla place de l’« atelier » dans le cadre de cettepédagogie du sens ; enfin, envisager le rôleet les modalités d’évaluation dans cemême cadre. Le support de réflexion seraprincipalement celui de la danse. Ce stages’adresse à des danseurs et chorégraphesintéressés par les ateliers artistiques, desprofesseurs de danse, de musique ou d’artdramatique ou tout autre enseignant. Les28 et 29 novembre. Infos : Arcade :33/442 21 78 00 ou www.arcade-paca.com

PA

GE 2

2-

FO

RM

ATIO

NS

Tout un week-end de jam decontact improvisation se dérouleraà Londres les 11 et 12 octobre. Lesdeux jours débuteront par un échauf-fement avec Rick Nodine, JoBlowers, Lucia Walker et RobertAnderson. Les moments de jamseront accompagnés par des musi-ciens : David Leahy et Matt Davis.Des performances informelles et desprésentations de vidéos sont égale-

ment prévues. Les débutants sont égale-ment les bienvenus. Infos : ChisenhaleDance Space : 44/20 8981 6617 ouwww.chisenhaledancespace.co.uk.

Annik Saunier animera plusieurs week-endsde contact improvisation et de libérationpsycho-corporelle par le mouvement àLausanne ce semestre. Elle enseigne le CIdepuis trois ans et possède un certificat depraticienne MLC (méthode de libérationdes cuirasses). Les dates sont : les 18 et 19octobre, 15 et 16 novembre et 13 et 14décembre. Infos 0033/79 744 67 14 [email protected].

Durant le Holland Dance Festival serontorganisés deux jours de rencontre, de dis-cussions et de workshops centrés sur la viedu danseur, envisagée sous toutes sesfacettes: sa santé, son bien-être, sa compéti-tivité, son corps, son mental, tous les pro-blèmes auquel il est quotidiennement

confronté. « Comment faire face aux défisque représente cette profession, commentoptimiser ses potentialités ? » seront lesprincipales questions abordées au cours dedivers workshops. Ces deux jours serontdivisés en quatre demi journées centréeschacune sur une thématique précise. Lamatinée du 7 novembre aura pour thème« Votre corps, votre âme, votre instrument »et sera illustrée par un atelier sur l’anatomieau service de la technique. L’après-midi seraconsacrée à « Apprendre tout au long de savie » ou comment adopter une attitudeflexible face à différentes situations, exer-cices de préparation mentale à la perfor-mance. La matinée du 8 novembre aurapour thème: « Extrêmes et paradoxes » oucomment gérer son mode de vie en tantque danseur, comment réaliser un plan etune stratégie d’entraînement, pour sup-porter les pressions fréquentes du métier,de la compétition… Enfin l’après-midi du 8portera sur la création d’un environnementoptimal ». Les intervenants seront autantdes danseurs et des chorégraphes interna-tionaux que des professionnels d’autresmilieux tels que l’anthropologie, la méde-cine, la programmation, l’enseignement, …Ces journées s’intitulent « Not just any body& soul. Facing the challenge » et se déroule-ront à La Haye les 7 et 8 novembre. Infos :31/20 670 16 51 ou [email protected].

FR

AN

CE

FORMATIONS (…)

AU

TR

ES

PA

YS

FORMATIONSAmnesty international, dans lecadre d’une série d’actions sur lethème de la lutte contre la peine demort, a imaginé un projet qui vise à lafois à sensibiliser les jeunes mais aussile public. Il lance ainsi ce mois d’oc-tobre trois concours de créativité surce thème dans le domaine de lachanson, de la mode et de la danse.

Des personnalités dans ces trois domainesseront choisies – pour la danse, des choré-graphes – pour parrainer les gagnants quiauront réalisé une chorégraphie. Ceconcours s’adresse à tous les jeunes deBelgique francophone. Les meilleures cho-régraphies seront sélectionnées par un juryde professionnels et par un chorégraphe.Les créations seront d’une durée de 10minutes maximum et conçues pour sixparticipants au plus. Tous les styles dedanse sont acceptés. L’audition finalepublique se déroulera fin mars 2004. Leprix sera une rencontre entre le choré-graphe et les gagnants, sous forme d’unemini formation, de conseils… Entre lemoment où il fera partie des gagnants et lareprésentation publique. Thierry Smits etMichèle Anne De Mey ont d’ores et déjàaccepté de participer au projet. Les candi-dats doivent envoyer CV et lettre de moti-vation pour fin novembre à « Pas laPeine », Roland d’Hoop, Amnesty interna-tional, programme jeunesse. Infos : 02 53881 77 ou [email protected].

CO

NC

OU

RS

CONCOURS

Espace de danse à louer au GarciaLorca, rue des Foulons, 47-49 à1000 Bruxelles au 1er étage.Location par heure ou par 1/2jour. Contact et renseignements :Fré Werbrouck 02 539 20 19 ou0472 631 858.

Bureaux à louer pour compagniede danse, théâtre, musique ou

vidéo. Location souple, de 1 à 5 jourssemaine, partage frais et mise encommun des ressources. Rez de chausséed’une Maison/ASBL « arts du spec-tacle ». Quartier Flagey. Contacter Sarah02/5385977.

En Septembre 2004 aura lieu la 5ème

édition du festival Danse etIndustrie dans la région des troisfrontières D/B/NL. Pour cet évé-nement sont recherchées de petitesformes dont la durée ne dépasse pasles 20 minutes. Ces petites formes

peuvent aussi bien être prévues pourl’extérieur que pour l’intérieur. Sont éga-lement recherchés une production pouradultes et un spectacle jeune public. Lesproductions doivent avoir un caractèrecontemporain, pouvoir s’intégrer dansun cadre industriel et donc ne pas néces-siter d’une infrastructure trop lourde.Envoyer candidature avec Vidéo jusquefin novembre 2003 : Compagnie IrèneK. Ancienne route de Malmédy 27 B-4700 Eupen Infos : 087 555575 [email protected] ou www.irenek.be.tf.

Plasticienne recherche chorégraphe/danseuse pour projet sur le thème dulangage. Lieu : Bruxelles. Infos :Françoise Pacé au 0497 48 61 84 [email protected].

Photographe, cinéaste, vidéaste cherchecollaborations avec danseurs et compa-gnies de danse afin de participer au pro-cessus créatif d’un spectacle des arts dela scène. infos : 02 534 17 43 et 0477 2551 73 ou [email protected].

« Motherland project for artistic coope-ration » rassemble des artistes aux pra-tiques mulmedia. Ils organisent ce moisd’octobre un festival à Novi Sad ; pre-mière formule, modeste, d’un évènementà ambition internationale qui se tiendraau printemps 2004.A l’initiative de ceprojet se trouve une famille de musiciens,et d’artistes, Alice in WonderBand. Ils

sont impliqués dans de nombreuses col-laborations qui les amènent à créer cefestival où se côtoieront musique, danse,art vidéo, art électronique, ready-made,installation, peinture, performance, sty-lisme et joaillerie, poésie, lecture. ils sontà la recherche de sponsors, d’aidesdiverses pour la mise en place de l’édi-tion du printemps 2004. Infos : AnaVilovka Dinjaschwillov 381 64 2712536et 381 63 8700581 ou [email protected] ou www.alicein-wonderband.com

AP

PELS

APPELSA

NN

ON

CES

ANNONCES

Franco Dragone, directeur artistiquedu Cirque du Soleil, cherche poursa nouvelle création des artistes etdes athlètes. Audition à Paris le 17octobre pour la danse, et les 18 et 19octobre pour l’acrobatie, la gymnas-tique et la techniques de cirque.Envoyer CV et photo ainsi qu’unedémonstration à : Dragone-Casting,rue de Belle-Vue 23, 7100 La

Louvière ou à [email protected] : www.dragone.be.

AU

DIT

ION

S

AUDITIONS

Page 23: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

N° 34-35, printemps-été 1998 Danse Nomade.

15 euros

Regards d’anthropologues et d’artistes

Laurence Louppe, Adrienne Kaeppler, Joann Kealiinohomoku,

Andrée Grau, Georgiana Gore, Johannes Odenthal, André Lepecki,

Dominique Dupuy, Nicole-Lise Berheim, David Zambrano, Elsa

Wolliaston, Marielle Bauters, Enzo Pezella, Claudio Bernardo et

Nadine Ganase.

N° 38-39, printemps-été 1999 Contact Improvisation.15 eurosCette édition dresse un large panorama de cette forme de dansenée aux États-Unis dans les années 70, avec notamment : SallyBanes, Bruce Curtis, Simone Forti, Mary Fulkerson, Lisa Nelson,Cynthia Novack, Steve Paxton, Alan Ptashek, Nancy Stark Smith,Randy Warshaw, … Un bilan inédit en français sur l’apport d’unepratique aux applications multiples qui s’étend du champ de l’art àcelui de la recherche scientifique.

N° 40-41, automne-hiver 1999 Danse et Nouvelles Technologies.15 eurosÀ l’heure où les inventions et les développements des technologiesnumériques connaissent une évolution exponentielle, Nouvelles deDanse explore les différentes approches et réactions d’artistes, dan-seurs et chorégraphes face à ces nouvelles possibilités. Plusieursquestions y sont posées : depuis l’apport de ces nouveaux moyensde communication, aux avantages de l’outil informatique dans la créa-tion, aux modifications que ces nouvelles technologies et nouveauxmoyens de « re-présentation » apportent à notre perception et notrevision. On y dresse l’histoire et le panorama actuel de cette dansetechnologique, développés notamment par Scott deLahunta et SallyJane Norman. On y aborde les réflexions d’artistes tels que Stelarc,Merce Cunningham, William Forsythe ou Susan Kozel. On évolueentre réalité virtuelle, Internet, téléprésence ou CD-Rom.

N°42-43, printemps-été 2000 Danse et architecture. 15 eurosCette édition explore les connexions liant ces deux disciplines anta-gonistes. A partir d'une approche historique abordant notamment lesréflexions scéniques d'Appia, les travaux spatiaux d'OskarSchlemmer, l'architecture de Laban, la construction du théâtre pourLoïe Fuller ou les scènes d'Akarova, ce sont les nouvelles relationsémergentes entre corps et espace, le travail chorégraphique dans sastructure architecturale, la conception chorégraphique induisant unearchitecture qui sont étudiées ici. D'un point de vue architectural,diverses conceptions et théories d'architectes travaillent sur la per-ception et le mouvement, que ce soient Bernard Tschumi ou Jean-François Pirson, ils nous conduisent à l'exploration d'une nou-velle vision de notre perception spatiale. On retrouve également dansce numéro, les interviews de Lucinda Childs, Trisha Brown etFrédéric Flamand dont les questions chorégraphiques sont fortementmarquées par l'architecture. De même, sont présents d'autres choré-graphes tels William Forsythe, Rui Horta, Lucia Latour, Hervé Robbe.

N° 44-45, aut.-hiv. 2000 Simone Forti. Manuel en Mouvement. 15 eurosSimone Forti débute la danse en 1955 avec Anna Halprin qui explo-rait alors un travail tout à fait nouveau en improvisation. Elle s’installeà New York City. Elle y étudie la composition au studio de MerceCunningham avec le musicologue/pédagogue de danse, RobertDunn. Commence alors sa collaboration avec les artistes qui fonde-ront le Judson Dance Theater des années 60. Depuis ses premièresdanses minimalistes/constructions, jusqu’à ses observations d’ani-maux et ses récits d’actualités, Forti travaille avec l’intention de créerdes idiomes pour explorer des formes et des comportements natu-rels. Durant ces quinze dernières années, elle développeLogomotion, une forme de danse/récit dans laquelle le mouvement etles mots jaillissent spontanément à partir d’une source commune. Elleenseigne et présente des spectacles à travers le monde entier et écritpour des revues telles que Contact Quarterly et Movement ResearchPerformance Journal.

N° 46-47, printemps-été 2001 Incorporer.15 eurosComment enseigner la danse aujourd'hui ? Y a-t-il des nouveauxmodes d'enseignement ? De nouvelles pratiques ? De nouvellesrelations enseignant/enseigné ? De nouveaux espaces de trans-missions ? Autant de questions qui ont égrené ce numéro et cons-truit une réflexion sur comment former son corps, comment s'en-seigner. Car, c'est de plus en plus au danseur en recherche quel'on s'adresse. Avec notamment : Christiane Blaise, Alain Buffard,Cathie Caraker, Bonnie Bainbridge Cohen, Dominique Dupuy,Claude Espinassier, Hubert Godard, Peter Goss, Julyen Hamilton,Eva Karczag, Laurence Louppe, Claude Rabant, Joan Skinner,Nancy Stark Smith, Mabel E. Todd…

N° 48-49, automne-hiver 2001 Vu du corps. 15 eurosAutour du corps sensible et de la démarche artistique de LisaNelson, chorégraphe, improvisatrice et vidéaste, ce numéro deNouvelles de Danse modifie la vision classique des sens pour offrirun éclairage nouveau sur la perception. De l’appréhension de nossensations corporelles à la construction cohérente de notre envi-ronnement, comment perçoit-on ? Par la concentration sur l’un oul’autre de nos sens, comment agissons-nous sur notre perception,sur notre création ? Quels rôles jouent nos sens ? Quels sont-ils ?Tant de questions auxquelles répondent notamment : AlainBerthoz, Rosalyn Driscoll, Katie Dymoke, Moshe Feldenkrais, J. J.Gibson, Lisa Nelson, Steve Paxton, Christie Svane, JosephTornabene

N° 50, 2002 Sentir, ressentir et agir.25 eurosComment l'esprit s'exprime-t-il à travers le corps en mouve-ment ?Creuser cette question a été l'œuvre de la vie de BonnieBainbridge Cohen, pédagogue du mouvement. Son appro-che novatrice de l'analyse du mouvement et de la rééduca-tion, le Body-Mind Centering®, est le sujet de ce recueild'essais, d'entretiens et d'exercices rédigés pour ContactQuarterly Dance Journal entre 1980 et 1992. S'inspirant à la fois des connaissances scientifiques occi-dentales et orientales, le Body-Mind Centering® est uneétude par l'expérience des principaux systèmes du corps —squelettique, musculaire, liquide, organique, neuroendocri-nien — et des schèmes de développement liés à l'évolutionqui sous-tendent tous les mouvements humains. Les idéesfulgurantes qui jalonnent Sentir, ressentir et agir s'adres-sent à tous ceux qui s'intéressent au mouvement et à l'ex-périence du corps-esprit.

Achetez d’anciens numéros et oubliez les frais postaux

De nouvelles formules d’abonnement et de nouveaux prix

Abonnement à Nouvelles de Danse et à NDD Infos

Individuel 1 ans : 30 euros Institution 1 an : 60 eurosIndividuel 2 ans : 55 euros Institution 2 ans : 110 euros

Abonnement à NDD Infos

Individuel 1 ans : 15 euros Institution 1 an : 30 eurosIndividuel 2 ans : 25 euros Institution 2 ans : 50 euros

Mode de paiementpar carte de crédit via notre site web : www.contredanse.org

de Belgique : par virement bancaire au compte 523-0801370-31de Belgique ou de France : par chèque bancaire

de l’étranger : par virement sur le compte BE 04523080137031 code swift :TRIOBE91 — de la banque Triodos

193, rue Haute 1000 Bruxelles

de partout : Mandat postal international adressé à ContredanseVisa/eurocard/Mastercard

N° de carte : ...........................................................Nom du Titulaire : .................................................Date d’expiration : ................./ Signature ...............

Pour toutes informations complémentaires : www.contredanse.org (rubrique « catalogue » et « boutique » ou [email protected])Tél : +32 2 502 03 27 / Fax : +32 2 513 87 39

Page 24: info...5 Chiffre trouvé dans le nouveau modèle d'indemnisation proposé par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France mis sur le net. 6 Chiffre publié sur

NDD info est édité par CONTREDANSE asbl

à la Maison du Spectacle-la Bellone46, rue de Flandre 1000 Bruxelles

Tél.: 32.(0)2.502.03.27 Fax: 32.(0)2.513.87.39

Site Internet: http://www.contredanse.orgE-mail: [email protected]

Le prochain numéro de NDD info paraîtra en janvier 2004.

Pour que nous puissions les publier,vos informations doivent nous

parvenir au plus tard pour le 1er décembre 2003. Merci !

INTÉRESSÉ(E)PAR UNE

INSERTION PUBLICITAIRE?

1 page760 euros

Pour un an (4 parutions) - 20%2500 via réseau Zoom of arts à Bruxelles

700 dans les lieux de danse à Bruxelles500 dans les lieux de danse en Wallonie

1000 dans les centres chorégraphiques français600 aux responsables culturels européens

500 abonnés (Belgique, France, Suisse principalement et autres pays)200 à la presse internationale

Pour toutes informations complémentaires contactez Contredanse au tél. 32.(0)2/502.03.27 ou par e-mail: [email protected]

Seul journal d’informa-tion sur la danse publié

en Belgique.

Diffusé gratuitement etpar abonnement

à 8000 exemplairesen Belgique et en France.

Auprès du public et des professionnels.

1/2 page455 euros

1/4 page229 euros

Les heures d'ouverture du Centre de documentation : du mardi au vendredi de13h30 à 16h30 et le jeudi jusqu'à 18h !

Guide des Professionnels de la danse…

Contredanse projetait de publier à la suite duGuide de l’Enseignement, un Guide desProfessionnels. Un outil qui aiderait les pro-fessionnels à s’y retrouver dans le chemine-ment de la création.

L’outil Internet nous est apparu comme lemédia le plus adapté pour ce type de publica-tion : chercher un studio à louer plus grandque,... des festivals à telle période, des jour-nalistes dans telle région, des compagnies,chorégraphes, subventions,...

Le contenu de cet « ouvrage » se modifieraen permanence, suivant « en direct » lesévolutions des compagnies elles-mêmes(déménagement, nouvelle expérience,...)

Après quelques mois passés à collecter lesdonnées, nous publions les trois premiers volets : les compagnies, les chorégraphes belges ainsi qu’une listedes possibilités de subventions et de bourses en Belgique.Dans les mois qui viennent ce guide se verra complété par les données presse, programmateurs, studios,…

En vous rendant sur notre site vous verrez que ce guide est bien plus qu’un annuaire des compagnies et chorégra-phes belges. Pour chaque compagnie vous saurez si elle ouvre ses cours, si elle loue des studios, depuis quandelle existe, quels en sont les chorégraphes, danseurs,… Ce guide est aussi un outil qui vous permettra de générer on-line des étiquettes pour vos mailings ou d’envoyerdirectement vos e-mails via notre site.

Venez le découvrir sur www.contredanse.org.

WWW.CONTREDANSE.ORG

JAM DE CONTACT IMPROVISATION

Il s’agit d’ouvrir un moment de pra-tique libre du Contact Improvisation,une occasion de rencontrer d’autresdanseurs et de danser sanscontrainte, dans un espace tempsouvert où une introduction et unéchauffements sont guidés si néces-saires, mais où chacun aussi pra-tique en restant responsable de sapropre sécurité et dans le respectdes partenaires. Des musiciens oupraticiens d’autres disciplines sontles bienvenus. Chacun est invité às’accorder à ce moment avec sespropres outils. Des danseurs plusexpérimentés sont à disposition desnouveaux venus pour leur transmett-re les principes de base en dansant.

Le 1 novembre 2003 de 13h à 17h,lieu à déterminer.

Le 31 décembre à partir de 18h auStudio Pierre Droulers 19, rue desAteliers 1080 Bruxelles (Métro Yserou Comte de Flandre/Tram 18)

Organisation: Transition asbl00/32/(0)2/779.51.29Email : [email protected] en col-laboration avec Contredanse et leLaster Studio.

ESPACE DYNAMIQUE DE RUDOLF LABAN

Réali

satio

n:B

éatri

ce M

enet

.Réd

actio

n:B

éatri

ce M

enet

ave

c Ca

thy

De

Dep

lee (P

ublic

atio

ns e

t For

mat

ions

).Tr

ibun

e:Co

mité

de

réda

ctio

n:C

ontre

dans

e.Av

ec la

parti

cipat

ion

de Jo

hann

e Ch

arleb

ois,

Félic

ette

Cha

zera

nd,L

aure

nce

Chev

allier

,Saïd

Si M

oham

med

,Nat

halie

Mos

selm

ans,

Edi

th D

Salle

Rele

ctur

e:Je

an D

anha

ive.

Gra

phism

e:

Cont

reda

nse/

blab

laXpr

ess.

Publ

icité

:Con

treda

nse.

Impr

essio

n:I

mpr

imer

ie H

avau

x.D

iffus

ion

et a

bonn

emen

ts:M

ichel

Chev

al.E

dite

ur r

espo

n-sa

ble:

Mich

el Ch

eval

à la

Mais

on d

u Sp

ecta

cle-la

Bell

one

- 46,

rue

de F

landr

e - B

e - 1

000

Brux

elles

.ND

D in

fo e

st é

dité

ave

c le

sout

ien d

es in

stitu

tions

sui

vant

es:

Le M

inist

ère d

e la C

omm

unau

té fr

ança

ise,S

ervi

ce d

e la D

anse

,La C

omm

issio

n Co

mm

unau

taire

fran

çaise

de l

a Rég

ion

de B

ruxe

lles-

Capi

tale,

La S

ociét

é des

Aut

eurs

et d

es C

ompo

siteu

rs D

ram

atiq

ues.

Publ

ié av

ec le

con

cour

s du

Cent

re N

atio

nal d

u Li

vre

et la

Vill

e de

Bru

xelle

s (E

chev

inat

des

Bea

ux-A

rts).

Composé de Textes inédits, de Choreutique et deVision de l’espace dynamique, cet ouvrage proposepour la première fois en français les recherches deRudolf Laban sur l’espace et le mouvement, une tra-versée dans l’œuvre essentielle de ce chorégraphe etthéoricien du début du XXe siècle.Ouvrant la publication, six manuscrits inédits dénichésdans le Rudolf Laban Archive, illustrés de dessins éga-lement inédits, esquissent les diverses perspectivesspatiales qui questionnent Rudolf Laban. Ces Textesinédits sont des ébauches de réflexion, allant de lamatérialisation de l’espace à l’espace vivant, étudiantle sens spatial ou le sens du mouvement. Ils nousintroduisent à sa pensée et à Choreutique, la réflexionet l’analyse théorique majeures de Laban sur les rela-tions harmoniques entre l’espace et le mouvement ducorps. Dans cette pièce maîtresse de son œuvre, viteépuisée dans son édition anglaise et non rééditée, ondécouvre une élaboration graphique de sa pensée del’espace. Telle une sorte de géométrie en mouvement,tous les éléments du langage dansé s’y combinentpour construire un modèle permettant la compréhen-sion du rayonnement du mouvement dans l’espace.Cette réflexion d’envergure est suivie par la traductionde Vision de l’espace dynamique, une compilationd’extraits de textes et de dessins publiée post-mortempar Lisa Ullmann. La pensée théorique de Laban secomplète ici d’écrits poétiques, philosophiques oumême mystiques et d’une multitude d’esquisses et dedessins alimentant sa vision de l’espace dynamique.Autant de facettes qui nourrissent l’étude complète etcomplexe qui a occupé Rudolf Laban tout au long desa vie. Espace dynamique est ainsi une pensée àdécouvrir ou à redécouvrir, ancrée dans le mouvement,toujours actuelle.

Espace dynamique, Rudolf Laban, coll. Nouvelles deDanse, Éd. Contredanse, Bruxelles, 2003, 304 pages,ISBN: 2-930146-21-4.