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:–) B -) : D :* :( :((((( FAITS ET CHIFFRES Au service des enfants. Depuis 1919. PROTÉGER LES ENFANTS DES ABUS SEXUELS Sources: Office fédéral de la statistique, Etude Optimus Suisse 2012, Etude de l’Université de Fribourg, kinderschutz.ch, Save the Children, Worldbank Database 1 Pourcentage de parents élevant seuls leurs enfants. 2 Cas d’exhibitionnisme, de harcèlement sexuel verbal ou sous forme écrite, de présentation de matériel pornographique ou remarques à caractère sexuel et attentats à la pudeur par le biais de moyens de communication électroniques. Ainsi que l’atteste une étude de la fondation Optimus Suisse, près d’un jeune sur sept en Suisse a été une fois dans sa vie contraint à des rapports sexuels ou à des attouchements sur les parties intimes contre son gré. Plus de trois quarts des coupables sont des proches ou des personnes de confiance. Internet et téléphone mobile Prenez l’habitude de lui demander comment s’est passée la journée sur Internet – exactement comme vous lui demandez ce qui s’est passé à l’école aujourd’hui. « Tu as parlé à qui ? Il s’est passé quelque chose de drôle ? de désagréable ? » Au cas où vous craignez qu’il soit arrivé quelque chose à l’enfant, faites attention à vos réactions. Evitez de vous comporter comme un « policier ». Partez d’un événement concret ou d’une situation particulière qui vous préoccupe. Ne l’obligez pas à répondre – dites-lui que vous êtes à sa disposition s’il souhaite en parler, et qu’il peut aussi s’adresser à d’autres adultes ( grand-mère, grand-père, parrain, marraine, maître ou maîtresse d’école, etc. ). En cas de soupçon concret, faites appel à un spécialiste. ADOLESCENTS Montrez que vous êtes attentif et engagé. Ayez constamment des échanges de vues sur sa vie avec votre enfant. Soulignez que la promiscuité et la sexualité sont quelque chose de positif et de beau, mais en même temps, que cela peut aussi poser problème, être risqué, voire illicite. Rappelez-lui qu’un « non » reste toujours un « non ». Proposez-lui d’être son interlocuteur, sans le con- traindre ou le mettre sous pression. S’il ne souhaite pas répondre à vos questions, respectez sa décision. ENFANTS EN ÂGE SCOLAIRE Aidez l’enfant à acquérir une image saine et différenciée de son corps, de la promiscuité et de la sexualité. Complétez l’image que l’enfant s’est formée grâce au savoir qu’il a acquis, par exemple, au travers des médias ou au contact de ses frères et sœurs plus âgés. Expliquez-lui clairement que la promiscuité est quelque chose de positif et de précieux. Mais en même temps, dites-lui dans quels cas elle est une mauvaise chose et ne doit pas être tolérée. Dites-lui que, s’il s’est passé quelque chose, il peut à tout moment le raconter. Et laissez votre enfant choisir lui-même à qui il souhaite se confier. LES TOUT-PETITS Lors de la toilette quotidienne, associez l’enfant à vos gestes. Dites-lui ce que vous faites avec son corps et pourquoi. N’exigez pas de l’enfant qu’il embrasse des proches ou des amis, ou qu’il s’assoie sur leurs genoux. Demandez plutôt à l’enfant s’il le souhaite vraiment. Expliquez-lui que l’on peut aussi dire « non » à des adultes ou des gens qu’on aime bien. DES BONS ET DES MAUVAIS SECRETS Expliquez à votre enfant la différence entre les bons et les mauvais secrets. Les bons secrets sont, par exemple, des cadeaux que l’on prépare pour son papa ou sa maman – quelque chose qui fait plaisir et qu’on ne raconte à personne. Les mauvais secrets sont des choses qui rendent tristes ou qui font mal. On peut toujours les raconter – même si quelqu’un a dit de ne pas le faire. Suisse Nombre d’habitants : 7 997 125 Proportion d’enfants : 21,20 % Espérance de vie : 83 ans Taux de pauvreté : 7,9 % de la population résidente permanente vit avec moins de 2250 francs par mois Victimes d’abus sexuels : 20 % à 30 % des enfants et adolescents Enfants (de 1 à 4 ans) auxquels on inflige régulièrement des châtiments corporels : 40 % Pourcentage des parents qui recourent encore aux châtiments corporels : 14 % Age moyen du premier mariage (f) : 29,5 ans Age moyen du premier mariage (m) : 31,7 ans Familles monoparentales 1 : 12,4 % Nombre d’enfants par femme : 1,53 La meilleure protection est la force psychique de votre enfant, autrement dit la confiance en soi. Cela signifie oser se fier à son propre sentiment et savoir ce qui fait du bien et ce qui est néfaste. Il n’existe malheureusement aucune protection absolue. Toutefois, grâce à une éducation adaptée à leur âge et une sensibilisation à la question, les enfants savent qui peut les toucher, à quelle occasion, où et comment. Savoir dire « non » et pouvoir fixer des limites sont des facultés qui offrent une solide protection contre les abus. Vous trouverez des conseils pour aborder le sujet, en tant que parents et adultes, avec des enfants de différents âges dans la nouvelle brochure « Stop ! C’est mon corps ! » que nous avons compilée à votre intention. Vous pouvez télécharger l’intégra- lité de cette brochure à l’adresse savethechildren.ch/ stop. Que pouvez-vous faire pour protéger vos enfants de tout abus sexuel ? Près d’un jeune sur sept en Suisse a été déjà une fois victime d’abus sexuel avec contact physique. Près d’un jeune sur trois en Suisse a déjà été une fois victime d’abus sexuel sans contact physique. 2 La violence à l’égard des enfants compte parmi les violations des droits de l’enfant qui constituent un facteur d’inhibition décisif pour le développement physique, spirituel et social d’un enfant. La violence est omniprésente – ouverte ou cachée – et souvent socialement tolérée. La protection des enfants contre la violence revêt donc une importance cru- ciale dans notre société. Vivre une enfance sans violence est un droit fondamental pour chaque enfant. Tous les pays ayant ratifié la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant doivent le garantir partout et à tout moment – la Suisse également. Donnez à votre enfant non seulement une voix, mais aussi les mots qu’il faut pour s’exprimer. Apprenez-lui aussi tôt que possible les dénominations correctes des parties de son corps.

Infographie - Protéger les enfants des abus sexuels

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En Suisse, presque un jeune sur sept a déjà été une fois dans sa vie victime d’un abus sexuel. Notre infographie montre comment les parents peuvent protéger leurs enfants.

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Page 1: Infographie - Protéger les enfants des abus sexuels

:–) B-) :D :* :( :(((((

FAITS ET CHIFFRES

Au service des enfants. Depuis 1919.

PROTÉGER LES ENFANTS DES ABUS SEXUELS

Sources: Office fédéral de la statistique, Etude Optimus Suisse 2012, Etude de l’Université de Fribourg, kinderschutz.ch, Save the Children, Worldbank Database

1 Pourcentage de parents élevant seuls leurs enfants.2 Cas d’exhibitionnisme, de harcèlement sexuel verbal ou sous forme écrite, de présentation de matériel pornographique ou remarques à caractère sexuel et attentats à la pudeur par le biais de moyens de communication électroniques.

Ainsi que l’atteste une étude de la fondation Optimus Suisse,

près d’un jeune sur sept en Suisse a été une fois dans sa

vie contraint à des rapports sexuels ou à des attouchements

sur les parties intimes contre son gré. Plus de trois quarts

des coupables sont des proches ou des personnes de confiance. Internet et téléphone mobile

Prenez l’habitude de lui demander comment s’est passée la journée sur Internet – exactement comme vous lui demandez ce qui s’est passé à l’école aujourd’hui. « Tu as parlé à qui ? Il s’est passé quelque chose de drôle ? de désagréable ? »

Au cas où vous craignez qu’il soit arrivé quelque chose à l’enfant, faites attention à vos réactions. Evitez de vous comporter comme un « policier ». Partez d’un événement concret ou d’une situation particulière qui vous préoccupe.

Ne l’obligez pas à répondre – dites-lui que vous êtes à sa disposition s’il souhaite en parler, et qu’il peut aussi s’adresser à d’autres adultes ( grand-mère, grand-père, parrain, marraine, maître ou maîtresse d’école, etc. ). En cas de soupçon concret, faites appel à un spécialiste.

ADOLESCENTS

Montrez que vous êtes attentif et engagé. Ayez constamment des échanges de vues sur sa vie avec votre enfant.

Soulignez que la promiscuité et la sexualité sont quelque chose de positif et de beau, mais en même temps, que cela peut aussi poser problème, être risqué, voire illicite.

Rappelez-lui qu’un « non » reste toujours un « non ».

Proposez-lui d’être son interlocuteur, sans le con-traindre ou le mettre sous pression. S’il ne souhaite pas répondre à vos questions, respectez sa décision.

ENFANTS EN ÂGE SCOLAIRE

Aidez l’enfant à acquérir une image saine et différenciée de son corps, de la promiscuité et de la sexualité. Complétez l’image que l’enfant s’est formée grâce au savoir qu’il a acquis, par exemple, au travers des médias ou au contact de ses frères et sœurs plus âgés.

Expliquez-lui clairement que la promiscuité est quelque chose de positif et de précieux. Mais en même temps, dites-lui dans quels cas elle est une mauvaise chose et ne doit pas être tolérée.

Dites-lui que, s’il s’est passé quelque chose, il peut à tout moment le raconter. Et laissez votre enfant choisir lui-même à qui il souhaite se confier.

LES TOUT-PETITS

Lors de la toilette quotidienne, associez l’enfant à vos gestes. Dites-lui ce que vous faites avec son corps et pourquoi.

N’exigez pas de l’enfant qu’il embrasse des proches ou des amis, ou qu’il s’assoie sur leurs genoux. Demandez plutôt à l’enfant s’il le souhaite vraiment.

Expliquez-lui que l’on peut aussi dire « non » à des adultes ou des gens qu’on aime bien.

DES BONS ET DES MAUVAIS SECRETS

Expliquez à votre enfant la différence entre les bons et les mauvais secrets. Les bons secrets sont, par exemple, des cadeaux que l’on prépare pour son papa ou sa maman – quelque chose qui fait plaisir et qu’on ne raconte à personne. Les mauvais secrets sont des choses qui rendent tristes ou qui font mal. On peut toujours les raconter – même si quelqu’un a dit de ne pas le faire.

Suisse Nombre d’habitants : 7 997 125 Proportion d’enfants : 21,20 % Espérance de vie : 83 ans Taux de pauvreté : 7,9 % de la population résidente permanente vit avec moins de 2250 francs par mois Victimes d’abus sexuels : 20 % à 30 % des enfants et adolescents Enfants (de 1 à 4 ans) auxquels on inflige régulièrement des châtiments corporels : 40 % Pourcentage des parents qui recourent encore aux châtiments corporels : 14 % Age moyen du premier mariage (f) : 29,5 ans Age moyen du premier mariage (m) : 31,7 ans Familles monoparentales 1 : 12,4 % Nombre d’enfants par femme : 1,53

La meilleure protection est la force psychique de votre enfant, autrement dit la confiance en soi. Cela signifie oser se fier à son propre sentiment et savoir ce qui fait du bien et ce qui est néfaste. Il n’existe malheureusement aucune protection absolue. Toutefois, grâce à une éducation adaptée à leur âge et une sensibilisation à la question, les enfants savent qui peut les toucher, à quelle occasion, où et comment. Savoir dire « non » et pouvoir fixer des limites sont des facultés qui offrent une solide protection contre les abus.

Vous trouverez des conseils pour aborder le sujet, en tant que parents et adultes, avec des enfants de différents âges dans la nouvelle brochure « Stop ! C’est mon corps ! » que nous avons compilée à votre intention. Vous pouvez télécharger l’intégra-lité de cette brochure à l’adresse ☛ savethechildren.ch /stop.

Que pouvez-vous faire pour protéger vos enfants

de tout abus sexuel ?

Près d’un jeune

sur sept en Suisse

a été déjà une fois

victime d’abus sexuel

avec contact

physique.

Près d’un jeune sur

trois en Suisse a

déjà été une fois

victime d’abus sexuel

sans contact

physique. 2

La violence à l’égard des enfants compte parmi les violations des droits de l’enfant qui constituent un facteur d’inhibition décisif pour le développement physique, spirituel et social d’un enfant. La violence est omniprésente – ouverte ou cachée – et souvent socialement tolérée. La protection des enfants contre la violence revêt donc une importance cru-ciale dans notre société.

Vivre une enfance sans violence est un droit fondamental pour chaque enfant. Tous les pays ayant ratifié la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant doivent le garantir partout et à tout moment – la Suisse également.

Donnez à votre enfant non seulement une voix, mais aussi les mots qu’il faut pour s’exprimer. Apprenez-lui aussi tôt que possible les dénominations correctes des parties de son corps.