Initiative spécifique « Logement encadré novateur » focus

Logement encadré novateur – compte rendu des rapports d’activité 2013 Page 1

Initiative spécifique « Logement encadré novateur »

Synthèse des rapports d’activité concernant la période de

convention s’étalant du 01/01/11 au 31/12/13, avec un

focus sur son dernier tiers (16/11/12 au 15/11/13)

Agent référent : Olivier LUYCKX

Direction des services d’aide en milieu de vie

071/205.706

E-mail : [email protected]

Ce rapport est une synthèse des rapports (généraux) portant sur la 1ère période de

convention « Logement Encadré Novateur ». Les données relatives à la dernière

année (2012-2013) de fonctionnement des 9 projets retenus ont également fait l’objet

de traitements distincts afin d’enrichir les conclusions de cette phase test.

1. Présentation des projets

Bien qu’ils aient tous pour objectif de promouvoir l’acquisition d’une « autonomie

résidentielle » chez leurs bénéficiaires, les services « LEN » se sont diversifiés quant

à la manière d’y parvenir. Leurs particularités et actions respectives sont explicitées

au sein du résumé, non-exhaustif, réalisé ci-dessous.

Inclu…Toit

Le projet s’adresse à des personnes porteuses d’une déficience intellectuelle légère à

modérée. Il dispose de 3 maisons dans une cité de logements sociaux qui lui sont

louées par la société Logivesdre. Si 2 d’entre-elles sont directement destinées au

projet Logement Encadré Novateur, la troisième y est connexe et revient au voisin

solidaire actif. Le service loue également 3 appartements, convertis en LEN, à des

propriétaires privés. Ceux-ci se situent dans les quartiers résidentiels verviétois.

De manière générale, Inclu…Toit procède à du/de la :

Soutien à l’élaboration d’un projet de vie en autonomie

Recherche d’une formule de logement adaptée

Soutien ou encadrement sur mesure

Développement du travail en réseau

De manière plus spécifique, il opère à l’/la :

Evaluation des habiletés, des ressources de la personne

Elaboration de son projet de vie

Mise en place d’un accompagnement social et humain pour gérer la vie en autonomie

(personnel éducatif, voisin solidaire actif,…), mais aussi pour assurer un passage

progressif vers cette vie en autonomie

mailto:[email protected]


Sollicitation des ressources de la communauté pouvant faciliter la vie en autonomie

Collaboration avec les différents acteurs concernés, via notamment des réunions de

co-construction du projet. Il privilégie le travail en P³ (personnes-parents-

professionnels)

De manière concrète, avant d’intégrer une maison ou un appartement dit « encadré

novateur », tout jeune adulte passe par une période d’apprentissage, sans durée

circonscrite dans le temps, au sein d’un logement qui peut être qualifié de transition.

Cette phase permet à l’équipe éducative d’évaluer et de développer les compétences

nécessaires à la vie en autonomie et donc prérequis à l’intégration d’un des logements

à la disposition du service, ou privé. La fréquence à laquelle le personnel intervient

auprès de la personne s’estompe généralement au fur et à mesure du processus. Le

voisin solidaire actif lui garantit par ailleurs la quasi-permanence d’une personne

ressource à proximité de son logis (contextes de solitude, d’urgence, etc.).

Au 3ème

Le projet s’adresse à des personnes en situation de handicap désireuses de vivre

seules ayant un besoin de développer leur confiance en soi avant d’éventuellement

franchir ce pas.

Ce qui est sécurisant pour celles-ci dans la formule proposée est la combinaison de

2 offres de services, à savoir celle du LEN, qui se traduit par la mise à disposition d’un

total de 6 studios équipés (salle de bain–cuisine), dont 1 d’essai, répartis sur un même

étage, et celle du SAC. L’immeuble où logent les bénéficiaires se situant à proximité

géographique du service d’accompagnement, ces derniers peuvent donc être rassurés

rapidement. A noter d’ailleurs que le SAC reçoit de nombreuses demandes traduisant

un désir d’habiter dans son environnement immédiat.

Le service joue un rôle de mise en lien (activités collectives, réunions entre locataires),

il adapte le projet individuellement et travaille sur la mise en réseau.

Autre volet du projet : l’essai qui consiste en la mise en autonomie du candidat au sein

d’une chambre équipée (salle de bain), tout en lui donnant accès à un espace collectif

(salon, salle-à-manger, matériel électroménager,…) pendant une quinzaine de jours,

ou un mois, afin de lui donner l’opportunité de simuler son potentiel emménagement

ultérieur en logement individuel ou collectif de manière progressive. Des évaluations

sont entreprises à un rythme régulier par le service afin de rendre compte de toute

évolution chez la personne. Cette expérience est renouvelable.

Chaque projet est adapté individuellement et le service met l’accent sur l’importance

de la mise en réseau. Il vise notamment la solidarité entre voisins, la mise en lien et le

développement d’activités et d’apprentissages collectifs.


SIVS

L’objectif du projet est d’intégrer des LEN dans le Plan de Cohésion Sociale (PCS) de

la commune de Saint-Nicolas et d’effectuer des apprentissages auprès des personnes

intéressées. Il dispose d’un logement communautaire pouvant accueillir 3 personnes.

La philosophie générale du projet est la suivante :

Fournir une formule de logement adaptée aux besoins de la personne

Faciliter l’accès au logement en fournissant un encadrement, une assistance éducative

et un apprentissage à la vie autonome modulable en fonction des besoins des

personnes handicapées

Solliciter la participation et l’implication des ressources de la communauté

Maintenir ou conforter le réseau social et familial de la personne.

De manière plus spécifique, il opère à l’/la :

Recherche d’outils adéquats permettant d’évaluer les compétences des personnes

dans les différents domaines tels que : l’autonomie résidentielle, la socialisation, etc.

Analyse des compétences et des besoins de la personne en matière d’autonomie

résidentielle et réalisation d’un projet de vie

Organisation et le développement des apprentissages individuels ou collectifs avec le

service, le réseau personnel et le réseau des services généraux ou spécialisés

Stabilisation du réseau autour de chaque situation individuelle en fonction des besoins

Développement d’actions de sensibilisation sur la thématique du Logement Encadré

Novateur et du handicap (public-cible et communauté)

Création d'un réseau de personnes et de services communaux coordonnés autour des

missions du SIVS.

Sensibilisation et coordination du personnel communal du Plan de Cohésion Sociale

autour des bénéficiaires SIVS

Mise à disposition des nouveaux logements aux bénéficiaires du SIVS

Encadrement des bénéficiaires dans le cadre de « projets d'inclusion et de valorisation

sociale »

Intégration des bénéficiaires SIVS aux activités de Cohésion Sociale de la Commune

A la carte

Le projet vise à favoriser l’autodétermination des personnes et le choix d’un lieu de vie

en connaissance de cause.

L’approche qu’il propose présente plusieurs spécificités par rapport au travail réalisé

par le service d’accompagnement SAPHA :

Il s’adresse en effet à un public particulier, à savoir des personnes qui vivent en famille

et qui souhaitent trouver une formule d’habitat adapté à leurs besoins, qu’il soutient au

moyen d’une méthodologie enrichie par une expérience d’une quinzaine d’années

dans ce domaine.


Il permet à la personne de poser un choix éclairé en la matière, ceci en lui proposant

un outil concret pour l’y aider : le stage à l’autonomie à la carte. Celui-ci consiste à

donner à la personne la possibilité de réaliser un séjour de courte durée (libre et

reproductible, de 1 jour à plusieurs semaines) dans un studio aménagé où elle peut

expérimenter la vie en autonomie dans des conditions réelles. L’objectif recherché

étant qu’elle puisse vérifier si ce mode de vie lui convient et prendre conscience des

apprentissages qu’elle devra réaliser et des aides dont elle aura éventuellement besoin

si elle décide de vivre seule.

Afin de donner la possibilité à la personne de réaliser un séjour de courte durée dans

un studio, de lui apprendre à réaliser les actes de la vie quotidienne qu’elle désire être

capable d’entreprendre quand elle vivra seule (cuisine, nettoyage, etc.), le service met

à sa disposition un de ses deux studios d’essai. Ces derniers sont situés sur deux sites

d’exploitation, Ath et Mons, et couvrent leur propre territoire tout en partageant une

philosophie, une méthodologie et une direction commune.

Bien que la réalisation d’un stage à l’autonomie constitue un axe central du projet, il

ne se limite pas à cela. Suite à la période d’essai, un accompagnement est proposé à

la personne via le SAC afin de l’épauler dans l’intégration de l’habitat de son choix

(apprentissages, recherche de logement, démarches administratives, travail de

réseau, etc.). La spécificité de cet axe complémentaire de travail réside dans les

actions communautaires que le service mène afin d’augmenter les réponses que la

société peut donner aux besoins de ces personnes, qui souhaitent vivre seules mais

dans certaines conditions : partenariat avec des services d’aide aux personnes,

partenariat avec l’Association de Promotion du Logement (APL) « A toi Mon toit » afin

de permettre la mise sur pied de solutions alternatives, innovantes et répondant au

plus près aux attentes et besoins des personnes accompagnées. Les axes

d’intervention du SAPHA dans le cadre du projet LEN sont exclusivement individuels.

L’envolée familiale

L’objectif principal du projet est d’amener des adultes ayant une déficience mentale et

vivant encore en famille à développer leurs capacités d’autonomie, dans l’optique de

faciliter leur éventuelle intégration ultérieure d’un logement.

A cet escient, le service organise notamment des ateliers individuels et collectifs. De

plus, toutes les personnes effectuent, à un moment donné de leur projet, un essai dans

un logement du service qui, s’il est concluant, leur permettra d’occuper plus

longuement un de ces logements ou fera office de tremplin à leur installation au sein

d’un logement extérieur où d’autres apprentissages pourront être mis en place. Ceci

pour les conduire à une autonomie la plus complète possible, avec l’aide du SAC. Si

l’essai n’est pas concluant, le projet est alors revu en vue d’une seconde tentative

caractérisée par la mise en place d’autres apprentissages, d’autres alternatives

résultant d’une recherche conjointe avec la personne et ses parents.


Le service met une emphase particulière sur la préparation à la mise en autonomie

car, selon ses observations, fréquemment, et malgré les compétences qu’elles ont

acquises et leur possibilité d’acquérir un logement, les personnes suivies présentent

une peur de vivre par elles-mêmes : elles ont besoin de prendre leur temps. Il conçoit

dès lors comme essentiel de respecter leur rythme et de les rencontrer régulièrement

dans le cadre d’activités et d’entretiens individuels. L’entrée en logement peut se faire

de manière progressive, en cohérence avec le rythme de la personne (2 jours - 1 nuit,

1 semaine avec retour en week-end chez les parents, etc.).

A noter que le service dispose de 2 appartements, d’1 studio dont il est propriétaire et

qui sont situés dans le bâtiment du SAC, et d’une maison située à 100 mètres du

service mise à disposition par l’institution « Les Godets » (SRA-SAJA).

Le sablier

Le projet s’adresse à des personnes adultes présentant un handicap mental modéré

à sévère ayant déjà fait l’objet d’un suivi, encadrement au sein d’un service agréé par

l’AWIPH et ayant au moins une activité journalière (SAJA, ETA, etc.). Un logement de

type unifamilial d’une capacité de 6 chambres, situé à proximité de commerces, est

mis à la disposition de ces derniers.

De manière plus spécifique, il veille à :

Permettre aux personnes de tester la vie en autonomie en maison communautaire

Avoir une action visible sur le réseau

Offrir un accompagnement sur mesure (individuel) visant les apprentissages

L’accompagnement est limité dans le temps. Au terme de la période convenue entre

le service et la personne, celle-ci est amenée à faire un choix éclairé, sur base de son

expérience au sein du logement communautaire, et à mettre en place les aides

appropriées et nécessaires à la concrétisation de sa volonté.

Sésame avec Toit

Le projet s’adresse à toute personne handicapée en faisant la demande. Son public,

très varié, est composé d’individus présentant une déficience intellectuelle, physique,

psychique, sensorielle ou encore un « double diagnostic ». L’objectif du service est

d’offrir à ces derniers un soutien individuel et/ou collectif afin qu’ils aient l’opportunité

d’acquérir une autonomie dans tous les gestes du quotidien.

L’accompagnement se réalise au domicile des bénéficiaires, à leur demande et selon

leurs besoins, sous la forme d’un travail éducatif s’inscrivant dans le nouveau projet

de vie qu’est pour eux le logement en autonomie. Il a pour fonction de leur donner les

moyens de quitter le milieu familial/institutionnel et de voler de leurs propres ailes.

La personne est au centre de son projet et en est actrice par son investissement, sa

motivation à collaborer avec le professionnel. Dès la première rencontre, le service


analyse ses souhaits, ses compétences et capacités afin de réfléchir à l’élaboration

d’un plan d’action optimal. Quel que soit le type d’intervention pour lequel il opte, le

service ne fait jamais « à la place de… » mais « au côté de… ».

D’un point de vue individuel

Le projet accompagne la personne afin de la rendre la plus autonome possible en agissant sur l’intégralité des sphères gravitant autour d’elle.

D’un point de vue collectif

Le projet a mis en place deux ateliers de cuisine, baptisés « Graines de sésame », à Bastogne,

à Bertrix et bientôt à Marche (2014), dans l’idée de réunir les bénéficiaires, de leur transmettre

un savoir culinaire, de consacrer davantage de temps à l’apprentissage résidentiel des

bénéficiaires (3h toutes les deux semaines en plus du soutien à domicile) et de porter un autre

regard sur le bénéficiaire, non plus individuel mais collectif. C’est finalement une manière de

lutter contre l’isolement social dont souffrent certains en raison de leur incapacité de trouver

un travail, de leur manque de mobilité, etc.

Depuis 2013, 2 nouveaux types d’ateliers ont vu le jour, à savoir un groupe de paroles et un

atelier « Vie affective et sexuelle » :

Le premier a lieu une fois par mois, le samedi, à Bertrix et est un lieu de soutien qui permet

aux bénéficiaires de faire part de leurs souffrances, craintes ou peurs éventuelles, tout en leur

offrant un espace d’initiation favorisant l’apprentissage de l’écoute et la prise de parole de

chacun, et un moment d’échange, de libre expression, de partage autour d’une thématique,

etc. Les 3 animatrices le gérant veillent à aborder un thème différent d’une séance à l’autre,

conforme aux attentes et désirs du groupe (choix en début de période) tels le sport, la musique,

les sorties, l’amitié, internet et les réseaux sociaux. Une petite charte (règles de

fonctionnement), créée lors du 1er atelier, œuvre à l’instauration d’un climat de confiance et de

sécurité (non-jugement, liberté et confidentialité).

Le second a été initié en réponse aux fréquents questionnements au sujet de la vie affective

et sexuelle relevés auprès du public du service LEN, en collaboration avec un centre de

planning familial. L’intention était de mettre en place un groupe collectif dans les différentes

zones de la Province afin de donner l’occasion aux bénéficiaires LEN de discuter et partager

sur ce thème spécifique. Des séances collectives ont été organisées, dans un 1er temps à

Bastogne. Bien que celles-ci fussent susceptibles d’amener les personnes en ressentant le

besoin à un suivi individuel, elles ont été interrompues temporairement en raison des soucis

de santé du responsable. Sur Marche par contre, un atelier existe depuis septembre 2013.

Celui-ci diffère des deux autres puisqu’il est davantage axé sur les interrogations propres à

chacun des participants. Chaque bénéficiaire manifestant un intérêt pour la thématique est

invité à entreprendre la visite des services de planning, en avoir la présentation et à entamer

un suivi individuel adapté à son rythme personnel. Des échanges entre professionnels, du

service LEN et du planning, ont également lieu et ont pour fonction de parvenir à une gestion

optimale de certains comportements nuisant au bien-être et à l’intégration des bénéficiaires.

Le projet expérimente continuellement de nouvelles techniques pour accompagner au mieux

ses bénéficiaires. Il traite leur carte du monde afin de leur permettre de vivre en autonomie et

de parvenir au moment où leur besoin d’être soutenus ne se fera plus ressentir.


Il est ensuite prévu de développer un atelier d’apprentissage et de sensibilisation,

organisé en modules de rencontre se rapportant aux bonnes et mauvaises pratiques

relatives aux économies et à la gestion d’énergie au sein du logement, qui donnera

notamment l’occasion aux bénéficiaires de se pencher sur les notions de :

Libéralisation de l’électricité et le choix du fournisseur

Lecture des factures

Trucs et astuces pour faire des économies

Humidité dans le logement

Types de chauffage

A noter que suite à la présentation d’une opportunité d’obtenir un nouveau poste APE

dédié au logement pour tous les services d’accompagnement, en 2012, l’équipe du

service LEN s’est vue renforcée d’un poste, dénommé « Appartement Supervisé »,

dorénavant dédié au « LEN Light » ou « LA » (Logement Accompagné). Celui-ci

permet de prendre en charge les dossiers LEN pouvant être allégés et donc de

poursuivre le travail entrepris par le service avec la personne tout en renforçant ses

acquis et en développant ses capacités non-abouties. Cela s’avère d’autant plus

pertinent que les SAC sont rarement en mesure d’assumer un relai des suivis, en

raison du nombre important de dossiers qu’ils prennent en charge (+ listes d’attente).

Insieme

Le projet s’adresse aux personnes présentant une déficience intellectuelle qui n’ont

pas/plus le souhait ou les capacités de vivre en autonomie complète, pour lesquelles

une formule de logement « all inclusive » (SRA, etc.) ne s’avère pas pertinente. Il leur

permet d’intégrer un logement semi-autonome, inspiré du modèle de l’habitat groupé,

sans limite de temps.

Cet habitat regroupe dans un même bâtiment des appartements ou studios privatifs

ainsi que des espaces communautaires (cuisine, buanderie, salle polyvalente, etc.).

L’encadrement proposé aux bénéficiaires est double. Il consiste en des animations

collectives (pour l’essentiel) et en des suivis individuels. Les services mis en place

pour le soutien individuel des habitants sont maintenus et la mobilisation d’instances

générales ou spécifiques est favorisée dans la mesure du possible.

Un axe de travail prioritaire porte sur l’intégration du projet dans la vie du quartier. Les

objectifs du projet visent avant tout la création de lien social par l’appartenance à un

groupe, l’augmentation de l’estime de soi et du sentiment d’utilité, la valorisation des

compétences, etc. La volonté du service est de multiplier les lieux proposant ce type

de structure à mesure de l’évolution croissante des demandes.


La maison de l’Herbatte

Le projet s’adresse à des personnes adultes présentant un handicap mental léger à

modéré, ayant déjà une activité journalière ou désirant en entamer une, qui veulent

prendre leur indépendance par rapport à leur milieu familial et développer des projets

de vie les plus conformes possibles à leurs aspirations personnelles, avec l’aide de

l’équipe éducative du service.

L’objectif pédagogique général consiste en l’accompagnement des personnes et de

leur famille dans toutes les situations vis-à-vis desquelles elles sont les acteurs, afin

de leur permettre d’acquérir progressivement l’autonomie nécessaire à leur meilleure

insertion, reconnaissance, et liberté sociales. Les bénéficiaires sont au besoin amenés

à prendre leur distance avec leur famille ainsi qu’à trouver une formule de vie et de

logement qui leur soit plus adaptée.

C’est dans ce cadre que les bénéficiaires, en leur qualité d’acteur principal de leur

projet de vie, sont invités (avec leur famille) à participer à la construction de leur projet

individuel d’autonomie dont ils assument l’évolution avec l’aide de l’équipe éducative.

De manière plus spécifique, le projet veille à :

Favoriser la prise de conscience et l’acceptation de la réalité de leur propre existence aux bénéficiaires, avec leurs valeurs, ressources, droits (sociétaux, etc.) et devoirs

Accompagner la personne dans le développement de son réseau social et relationnel

Solliciter la participation et l’implication du réseau social en l’informant, sensibilisant, mobilisant et coordonnant

Aider, conseiller et soutenir la personne dans son projet d’autonomie résidentielle

Permettre à la personne de : o S’essayer concrètement à la vie en autonomie résidentielle o Choisir son mode de vie en connaissance de cause o Se préparer à la vie en autonomie résidentielle dans le respect de son rythme

individuel, de ses potentialités et difficultés

Faciliter l’accès au logement par la fourniture, au sein de celui-ci, d’un encadrement, une assistance éducative et un apprentissage à la vie autonome modulable

Permettre le renforcement, le développement et l’organisation de nouvelles aptitudes

Cibler et optimiser les outils nécessaires à la gestion de la vie journalière

Garantir les aspirations de la personne et satisfaire au besoin de sécurité parental

Travailler en collaboration avec la famille, fil rouge de l’histoire de la personne

Aider la personne dans la continuité, recherche et gestion de ses activités de journée

Faciliter, encourager, développer, susciter, rechercher, accompagner les expériences d’intégration et les contacts avec les pairs

Accompagner la personne dans sa transition dans son nouveau lieu de vie (rencontre personne-accompagnants, repérage du quartier, accommodation, transposition des apprentissages préalables, gestion du budget, etc.)

Le service dispose de 7 chambres, dont 1 destinée au voisin solidaire actif. Les

apprentissages sont réalisés par deux éducateurs, en après-midi et en soirée. La

moyenne d’âge actuelle des bénéficiaires du service est relativement basse.


2. Le personnel

2.1. Les fonctions

21,7 ETP sont dévolus aux projets, dont 13,21 (60%) résultent de financements APE.

Ils sont répartis de la manière suivante :

A noter que certains projets voient les actions du

personnel repris dans cette section renforcée

par le soutien des services d’accompagnement

leur étant éventuellement liés, du voisinage des

bénéficiaires (voisins solidaires actifs, etc.) et de

volontaires divers.

2.2. Les formations suivies

Durant sa première période de convention (2011-2013), le personnel affecté aux

projets a entrepris diverses formations et a participé à de nombreux événements

(colloques, conférences, intervisions, groupes de paroles, etc.) listés ci-dessous :

- Salon de l’autonomie

- Colloque sur l’habitat groupé

- Colloque « C’est ma place »

- Conférence sur l’estime de soi

- Conférence « Logements supervisés »

- Colloque « Mais oui, mais oui, l’école est finie »

- Colloque « Plaisir de choisir » sur la vie affective et sexuelle

- Formation sur la dépression

- Formation sur la gestion des conflits

- Initiation à la gestion administrative et financière

- Formation à la gestion d’équipe « Le management responsabilisant »

- Formation aux techniques d’intervention stratégique inspirées de la thérapie brève

- Formation à la promotion de la santé, hygiène, en lien avec un public fragilisé

- Intervision Fnams

- Groupe de paroles – AFrAHM

- Vendredi du social sur le logement

- Plateforme « Intégration de la personne handicapée »

Personnel administratif 1,03 (6%)

Personnel éducatif : - Educateurs - Enseignants - Assistants sociaux - Autres

20,49 (89%) 11,77 (54%) 1,3 (6%) 5,68 (26%) 0,6 (3%)

Personnel ouvrier 0,16 (1%)

Psychologues 1,13 (5%)


Et ont notamment abordé les thèmes suivants :

- « Eva Goa »

- « Cici logement » (ASAH)

- « Cérébrolésion »

- « Service mobile d’intervention »

- « Horaires de travail, lois sociales »

- « Ethique et déontologie dans nos pratiques »

- « La norme à l’épreuve de l’habitat alternatif »

- « Prévention et gestion des risques liés au feu »

- « Analyse des pratiques de l’accompagnement »

- « Etre présent à l’autre ou la relation au service de l’identité et de l’autonomie »

- « Prise en charge des personnes porteuses de trisomie 21 et syndromes assimilés »

3. Les prestations

Bien que l’on puisse les catégoriser de nombreuses manières, les prestations des

projets LEN consistent principalement en des actions (d’-e) :

- Accompagnement, individuel (38,28% des prestations) et collectif (19,12%) qui

diffèrent de celles opérées par les services d’accompagnement par leur emphase sur

les apprentissages impératifs à la vie en autonomie (moyennant des mises en

situations ou « stages », etc.), la recherche de logements privés et d’activités adaptés

aux besoins des bénéficiaires (avant, pendant et après le projet), des visites et

interventions ponctuelles contribuant au bien-être et à l’adaptation des personnes

suivies (auprès des administrateurs de biens, etc.).

- Administratives (16,62%) qui incluent les travaux de rédaction des rapports

individuels, de composition d’éventuels dossiers de candidatures, de gestion logistique

des locaux, de secrétariat, etc.

- Réseau (12,42%), qui s’illustrent par l’ensemble des activités de concertation, de

coordination mais aussi d’information, de sensibilisation, de mobilisation entreprises

par les projets avec leurs partenaires généralistes ou spécialisés, directs (locaux) ou

indirects, dont les familles des bénéficiaires.

- Réunions et coordinations internes (9,14%), qui donnent l’opportunité aux

intervenants de partager leur expérience et leur expertise avec leurs collègues tout en

leur permettant d’enrichir la qualité des suivis par l’échange de leurs observations et

remarques, tantôt congruentes tantôt dissonantes, à propos des personnes qu’ils sont

amenés à soutenir au quotidien.

- Création d’outils (2,87%), qui tendent à rajouter une touche d’objectivité à l’évaluation

des suivis tant en ce qui concerne leurs apports fonctionnels que la satisfaction

éprouvée par les bénéficiaires à l’égard du service. Le recours à des grilles et échelles

facilite aussi les réévaluations (gain de temps, etc.).


- Formation continue (1,54%), qui amènent les membres du personnel des 9 projets à

réévaluer leurs pratiques et à les faire évoluer vers un idéal.

Les permanences s’avèrent généralement sous évaluées et aucune statistique n’a pu

être élaborée à leurs propos. Les projets sont habituellement disponibles 24h/24h,

grâce à un système de garde (GSM de fonction) ou à une situation proximale par

rapport au logis des personnes qu’ils suivent, et tâchent généralement, lorsque ce

n’est pas le cas, à instaurer un système de « voisinage solidaire ».

Par service, la proportion des différents types de prestations est répartie de la manière

suivante :

On peut constater que les services ont des tendances relativement similaires. Les

quelques variations majeures mises en exergue, bien que susceptibles de refléter des

différences concrètes en termes d’organisation et de fonctionnement entre les

services, doivent être interprétées prudemment. Le protocole de cette mouture du

rapport d’activité, bien que faisant preuve d’une standardisation des données, n’a pas

été développé de sorte à permettre l’obtention d’une catégorisation précise de chaque

type de prestation. Les traitements effectués sur les données ici présentes doivent

donc intégrer une certaine marge d’inexactitude, la probabilité que des items aient été

classés/catégorisés de manière différenciée par les projets persistant.

A noter que plus de 94% des prestations sont effectuées en dehors des heures dites

inconfortables et à peu près 5% en soirée.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

TEMPS ALLOUE AUX 7 TYPES DE PRESTATIONS (par projet)

Formation continue

Création d'outils

Réunions internes

Travail en réseau

Travail administratif

Accompagnement collectif

Accompagnement individuel


4. Les activités collectives

Dans le but de favoriser la création de liens entre les bénéficiaires, de renforcer leurs

apprentissages (émergence de dynamiques d’émulation, de collaboration, etc.), et de

réduire par la même occasion les déplacements récurrents des intervenants pour des

questions dont la portée est davantage collective qu’individuelle, certains projets ont

développé des activités de groupe axés notamment sur le/la :

- Permis piéton

- Vie affective et sexuelle

- Gestion budgétaire (jeux, etc.)

- Préparation aux périodes électorales (vote, etc.)

- La communication entre les bénéficiaires (groupes de parole)

- Préparation à l’expérience de vie en habitat groupé (dynamique de groupe, etc.)

- Sortie de loisirs (cinéma, spectacle, marché, repas, excursion, fête de quartier, etc.)

- Création, l’entretien d’une identité sociale, citoyenne (concertation des habitants, etc.)

- Alimentation (cuisine saine et variée) et tâches annexes (tri sélectif des déchets, etc.)

5. Demandes

5.1. Période du 16/11/12 au 15/11/13

Demandes Dossiers actifs Dossiers clôturés

Cumuls Services Reçues Refusées Réorientées En attente Nouveaux Anciens

Envolée 4 0 1 4 0 11 0 1

Herbatte 8 0 0 7 2 7 1 0

Inclu…Toit 4 0 0 8 3 15 2 0

INSIEME 11 0 0 1 11 15 15 0

Sablier 9 0 0 2 4 0 3 0

A la Carte 6 0 0 0 6 13 7 2

Sésame 21 5 4 3 9 9 10 0

Au 3ème 12 0 1 2 8 9 1 0

SIVS 9 1 2 2 4 0 0 0

TOTAL 84 6 8 29 47 79 39 3

84 nouvelles demandes de suivi ont été adressées aux services durant cette période,

parmi lesquelles 47 se sont concrétisées en 2013, 6 ont été jugées non-pertinentes, 8

ont été réorientées et 29 sont toujours en attente.

Les services ont comptabilisé un total de 126 dossiers actifs en 2013 (soit 17 de plus

qu’en 2012), dont 79 ont été créés lors des 2 premières années de la 1ère période de

convention. A noter que cet intervalle a été marqué par la clôture de 39 dossiers et par

la réalisation de 3 cumuls, dont 2 avec un SRJ et 1 avec un service Répit.


5.2. Période du 1/01/11 au 15/11/13 (intégralité de la 1ère convention)

Demandes Dossiers Cumuls

Services Reçues Refusées Réorientées En attente Actifs Clôturés Totaux

Envolée 19 2 2 4 11 0 11 2

Herbatte 25 11 1 12 9 4 13 0

Inclu…Toit 36 9 0 8 15 4 19 0

INSIEME 40 0 3 1 15 21 36 2

Sablier 30 11 1 7 6 5 11 1

A la Carte 21 0 0 0 10 11 21 3

Sésame 52 13 8 5 15 10 25 1

Au 3ème 46 0 7 6 18 7 25 2

SIVS 21 3 3 2 8 4 12 1

TOTAL 280 39 25 45 107 66 173 12

Sur les 3 années couvertes par la 1ère convention LEN, 280 personnes ont procédé à

une demande de soutien dans leur projet de vie autonome en logement. La majorité

d’entre elles (173, 62%) ont eu l’opportunité d’accéder à un suivi par un service LEN.

107 en bénéficient toujours à l’heure actuelle, alors que 66 ont mis fin au projet, dont

seulement 12,12% pour cause d’inadéquation du projet LEN par rapport à leur profil,

au profit d’alternatives compilées en infra.

39 refus d’interventions ont été entrepris, le premier motif évoqué correspond au

constat d’une inadéquation de l’offre de services par rapport au profil de la personne

(double-diagnostic, sévérité du handicap, âge précoce, etc.) et de son projet de vie.

Le second concerne exclusivement les services proposant une formule de logement

communautaire et relève de la limitation des places disponibles. Les 5 autres raisons

avancées, moins prégnantes, sont aussi recensées dans le graphique ci-dessous.

0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00%

Retour/maintien en famille

Inadéquation de l'offre de services

SAJA

Logement privé

SAC

SLS

ETA

Autre service de logement

Craintes de la personne

CMI

APL

Décès

Non-précisé

MOTIFS DE CLOTURE


25 réorientations ont été opérées. Compte-tenu de la pauvreté des données portant

sur les circonstances de ces dernières, aucune statistique fiable n’a pu être élaborée.

Les variables les plus évoquées pour les justifier sont d’une part la mise en exergue

d’une inadéquation de l’offre de services LEN avec le profil de la personne (besoins,

projet de vie, investissement, etc.). Bien qu’il n’y ait pas davantage de données pour

ce qui relève de la finalité des réorientations, il apparait que les services ayant été les

plus sollicités soient les SAC, les SRA, les CMI, et les centres psychiatriques.

12 cumuls ont été réalisés, ces derniers étant assez rares en définitive et se justifient

majoritairement par la volonté des bénéficiaires SRJ (ou SLS) d’entreprendre un test

à la vie en autonomie au sein d’un studio d’essai LEN, en anticipation de leur sortie

d’institution (motif d’âge, choix, etc.). L’intervention d’un service répit a quant à elle

été motivée par la volonté d’un locataire de bénéficier d’un soutien durant les nuits et

les weekends durant un laps de temps assez court, en l’absence de relais familiaux.

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00%

Inadéquation de l'offre de services LEN

Manque de places disponibles

Manque de motivation et d'implication

Contexte familial peu propice

Incompatibilité du territoire

Avis médical négatif

Autre situation de logement

Non-précisé

MOTIFS DE REFUS

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%

SRJ

SRT

Répit

Non-précisé

CUMULS REALISES


Avant de clôturer cette section, il est intéressant de mettre en exergue l’allongement

d’année en année des listes d’attente, qui illustre l’attractivité des valeurs défendues

par les 9 projets pour les personnes en situation de handicap, ainsi que le succès

rencontré par l’offre de services LEN auprès des partenaires du réseau associatif. Bien

que la part de responsabilité des familles et professionnels dans le phénomène

d’accroissement des demandes soit difficilement quantifiable (« cumuls » probables),

les données récoltées suggèrent qu’une majorité des demandes (56,9%) résulterait du

moins partiellement :

- De campagnes d’information - sensibilisation organisées par les projets LEN ;

- D’orientations réalisées par les SAC, Transition 16-25, SAI, SAJA, SRJ et BR ;

- D’orientations réalisées par des établissements scolaires (écoles et internats) ;

- De colloques, groupes de travail (AWIPH, etc.) intégrant les services LEN ;

- D’orientations réalisées par les Services d'Accueil et d'Aide Educative (SAAE) ;

- D’orientations réalisées par les CPAS, dans le cadre des PCS ;

- De publicités indirectes (site Web AWIPH et services LEN) ;

- D’orientations réalisées par les Maisons Médicales ;

- Du « bouche-à-oreille » (non-négligeable : 6,9%) ;

Enfin, en guise de clôture, notons qu’en raison de la variabilité interpersonnelle des

requêtes, les suivis réalisés au cours des 3 années se sont révélés très diversifiés et

se sont traduits par des rencontres ciblées sur l’analyse de la demande, la définition

du projet de vie en autonomie, des mises en situation avec apprentissages, etc.

0,0% 1,0% 2,0% 3,0% 4,0% 5,0% 6,0% 7,0% 8,0% 9,0%

CampagnesSAC

Bouche à oreilleEtablissements scolaires

Transition 16-25Colloques/GT

Bureaux RégionauxSAI

SAJASRJ

SAAECPAS

PCSSite Web AWIPHSite Web service

Maisons médicalesActivités citoyennes

SSMHopitaux

Centres d'hébergementAides familiales

EmployeursFamilles

Aides familialesAfrahm

MutuellesCommunes

CPMSCMI

Réseaux sociauxProjets Insertion-Transition

ForemCFPSLS

Lieux de loisirs

ORIENTATION INITIALE (source/origine)


6. Les bénéficiaires

6.1. Profil

A. Sexe

Durant la dernière année de la période de convention, les hommes (57,69%) ont été

légèrement plus représentés que les femmes (42,31%) au travers des bénéficiaires.

B. Age

La majorité des bénéficiaires durant cette même année était située dans la fourchette

d’âge « 21-25 », immédiatement suivie de celle « 26-35 ». De manière transversale,

80,22% des personnes accompagnées par les services avaient moins de 35 ans.

Hommes58%

Femmes42%

PROPORTION "HOMMES-FEMMES"

20 et moins

21-25

26-35

36-45 46-5556 et +

FOURCHETTES D'ÂGE


C. Handicap

La majorité des bénéficiaires, durant les 1ères années de convention, présentaient

une déficience intellectuelle (63%) et/ou des troubles psychiques (22%). Seule une

minorité de ces derniers présentaient par contre une déficience d’ordre physique,

auditive, visuelle, une cérébrolésion ou un trouble d’apprentissages. Quelques

comorbidités (diagnostics multiples) ont également été constatées.

D. Difficultés rencontrées

La majorité des bénéficiaires présentent une déficience intellectuelle, dans la plupart

des cas, légère à modérée, parfois associée à divers troubles physiques et mentaux,

susceptibles d’accroître leurs tracas quotidiens et de contrevenir à la réalisation de

leur projet de vie en autonomie. Les difficultés les plus fréquemment rencontrées par

les bénéficiaires, dans le cadre des projets LEN, concernent les domaines suivants :

(ordre aléatoire)

- Scolarité ;

- Habillement ;

- Vie en couple ;

- Isolement social ;

- Recherche emploi ;

- Hygiène et bien-être ;

- Contextes de deuil, etc. ;

- Démarches administratives ;

- Orientation spatio-temporelle ;

- Perte d'autonomie liée à l'âge ;

- Parentalité (lien parent-enfant) ;

- Gestion quotidienne du logement ;

- Principe de "réalité" (autisme, etc.) ;

- Précarité des revenus, du logement, etc. ;

DI63%

TPsy22%

DPh4%TED

4%Cérébrolésion3%

TA1%

DV2%

DA1%

DEFICIENCE


- Autodétermination (choix personnels, etc.) ;

- Ménage (nettoyage, vaisselle, lessive, etc.) ;

- Acceptation et compréhension du handicap ;

- Motivation (investissement dans le projet, etc.) ;

- Gestion budgétaire (administrateur de bien, etc.) ;

- Estime de soi, sentiment d’efficacité personnelle ;

- Déplacements (code de la route, trajets bus, etc.) ;

- Vie en communauté (intégration sociale, citoyenneté) ;

- Organisation de sa journée, semaine (priorisation, etc.) ;

- Alimentation (courses, régime alimentaire, cuisines, etc.) ;

- Planification (gestion de l'agenda, etc.), gestion des imprévus ;

- Capacités de communication (langage, écriture : illettrisme, etc.) ;

- Recherche de logement, déménagement (au sortir d'un SRJ, etc.) ;

- Santé somatique (diabète, etc.) et mentale (double-diagnostic, etc.) ;

- Connaissance et respect des règles de vie en communauté (ROI, etc.) ;

- Gestion des ressentis et des émotions (solitude, angoisses, stress, etc.) ;

- Gestion des activités : loisirs et emploi (poste de travail, employeur, etc.) ;

- Relations familiales : conflits de loyauté, désaccord quant au projet LEN, etc. ;

E. Sources de revenus

En guise de complément d’information quant à la situation financière, parfois précaire

des bénéficiaires des services LEN, leurs sources de revenus ont été inventoriées au

sein du graphique en infra.

Une franche majorité (55,61%) des personnes suivies par les projets perçoivent des

allocations de la part du SPF, dont 24,77% consistent au moins en des allocations de

remplacement de revenus et 22,90% en des allocations d’intégration. Seules 7,48 et

8,88% d’entre-elles reçoivent respectivement un salaire, des allocations de chômage

25%23%

9%

8%

8% 7%

7%

4%4%

3%

1%

1%

0%

0%5%

SOURCES DE REVENUS

ARR AI Chômage

SPF (non-spécifié) Allocations familiales Salaire

Inexistante Non-précisé RIS (CPAS)

Indemnité de mutuelle Pension (retraite) Pension d'orphelin

Pension de survie GRAPPA


(à noter que des cumuls sont souvent opérés entre ces diverses catégories de rentrées

financières). Enfin, 7,48% de celles-ci ne disposent d’aucune source, stable et

régulière, de revenus.

6.2. Activités (période de la convention : 1/01/11 au 15/11/13)

Certains services LEN stipulent, parmi leurs conditions d’accès, l’obligation pour les

personnes de jouir d’une voire de plusieurs activité(s) hebdomadaire(s), pour contrer

notamment les risques d’isolement social liés à la vie en autonomie, etc. De manière

générale, les activités des bénéficiaires, outre celles d’apprentissage organisées par

les services, consistent en :

- Des formations de nature diverse et variée (16,30%) :

CFP/CAP (7,49%)

Enseignement (5,73%)

Opérateurs externes (3,08%) : Habilux, etc.

- Des activités en Centres de Jour (13,66%) :

SAJA (12,78%)

INAMI (0,88%)

- Des prestations de travail rémunéré (11,89%) :

Emploi Ordinaire (7,05%)

ETA (4,85%)

- Des activités citoyennes, de bénévolat (7,49%) ;

- Des activités sportives (7,05%) ;

- Des activités de loisir (7,05%) ;

37%

13%

7%

7%7%

7%

7%

6%

5%3%

1%15%

ACTIVITÉS

Sans occupation SAJA

Formation (CFP-CAP) Bénévolat/Activités Citoyennes

Emploi ordinaire Activités Sportives

Activités de loisir (CEC, Altéo, etc.) Ecole

Emploi ETA Formation (Habilux, etc.)

Centre de jour (INAMI)


36,56% des bénéficiaires ne disposent d’aucune source de divertissement, d’investissement

en dehors de celles s’inscrivant dans le cadre des services LEN. Cette proportion est surtout

représentée par des chercheurs d’emploi, des individus incapables d’assumer une fonction de

type professionnelle, etc.

7. Loyer et/ou part contributive

Les logis des personnes recourant aux services sont classifiables en 3 catégories :

1. Logements individuels (propriété des bénéficiaires ou location externe) privés : domicile.

2. Logements communautaires (propriété des projets ou location), mis à leur disposition par

les projets LEN, au moyen d’un contrat de bail ou d’une convention d’occupation.

3. Logements individuels (propriété ou location des services), mis à leur disposition par les

projets LEN, au moyen d’un contrat de bail ou d’une convention d’occupation.

Selon les régions, et les types d’habitations concernées, les loyers/parts contributives

peuvent varier de quelques centaines d’euros. Ainsi, pour les logis de la catégorie 1,

les frais, hors charges privatives, se situent souvent entre 400 et 800€. Ils sont bien

sûr en moyenne moindres (250-320€) lors du recours à une Société de Logement de

Service Public (SLSP), à une agence immobilière sociale (AIS), à une APL ou encore

à un studio/appartement des catégories 2 ou 3 (225 à 588€).

8. Le réseau

Comme énoncé en supra, le travail en réseau représente environ 1/10ème (12,42%) du

travail quotidiennement réalisé par les 9 services LEN. Il semble en effet impératif, afin

de favoriser l’autonomisation « résidentielle » des bénéficiaires de conjuguer les

ressources respectives des partenaires directs-indirects, généralistes-spécialisés, du

réseau associatif.

8.1. Secteur du handicap (AWIPH)

- CMI : intervention commune (double-diagnostic, etc.), relais réciproques ;

- SAC : intervention commune, coordination, relais réciproques (orientation), échange

d’informations, mission d’expertise (dynamiques de recherche d’emploi, etc.) ;

- Services Répit : intervention commune temporaire, susceptible d’être motivée par le

caractère urgent d’une situation (handicap lourd, absence de relais sociaux, etc.) ;

- Agents de l’AWIPH (référents LEN-ASM (BR) + DSAMV) : suivi, échanges, soutien

de projets, développement de collaboration ;

- SAI et Services de Transition 16-25 : intervention commune, coordination, relais

réciproques (orientation), échange d’informations ;


- LEN : relais réciproques (orientation), échange d’informations ;

- SAF : intervention commune, relais réciproques (orientation) ;

- SLS : échange d’informations, relais réciproques (orientation) ;

- SRJ : intervention commune (stages à l’autonomie LEN, etc.), relai univoque ;

- SRA, SAPS, SRT : relais réciproques (attente : solutions urgentes et provisoires) ;

- CFP : intervention commune (activités journalières), échange d’informations ;

- ETA : intervention commune (intégration professionnelle), échange d’informations ;

- SAJA : intervention commune, coordination, relais, échange d’informations ;

- Activités Citoyennes : intervention commune, relais réciproques (orientation) ;

8.2. Autres secteurs (FWB, Aide à la Jeunesse, Santé Mentale, etc.)

- CPMS : relais réciproques (orientation) ;

- Etablissement scolaire (dont promotion sociale, université) : échange d’informations

(projet de vie, évaluations), relais réciproques, coordination ;

- Commune : handicontacts, activités de loisir, etc. ;

- PCS : activités de valorisation et d'inclusion sociale, etc. ;

- CPAS : offre de services (taxis, etc.), soutien administratif et financier, coordination ;

- Police locale : sensibilisation, prévention (droits, etc.), aide à la gestion des conflits ;

- Altéo : activités de loisir ;

- Mutuelle : activité sportive ;

- INAMI (centres de jour, etc.) : activités de loisir ;

- Centre d’Expression et de Créativité (CEC) : activités de loisirs, etc. ;

- SAAE et SPJ : collaboration ;

- SAJ : soutien à la parentalité ;

- Crèche : travail de coordination pour la maman et l'enfant ;

- Service d'aide en milieu ouvert (AMO) : aide à l'éducation, la stimulation d'un bébé ;

- Planning familial : sensibilisation des bénéficiaires

(animations au développement de l’estime de soi, à la vie affective et sexuelle, etc.) ;

- Revert Environnement Energie (asbl) : sensibilisation des bénéficiaires

(animations Sauvons la Planète et Economies d'énergie à domicile) ;

- Logopède : suivi ;

- Médecin (maison médicale, etc.) : informations, bilan médical, conseils santé ;

- Psychologue : évaluation régulière, informations, soutien (personne ressource) ;

- Service de Santé Mentale (SSM) : soutien psychologique et social, sophrologie, etc.;

- Jobcoaching : recherche d'emploi ;

- Transition insertion (projet FSE) : intégration socioprofessionnelle des jeunes issus

de l'enseignement spécialisé ;


- Service d'Insertion Sociale (RW) ;

- Aide familiale : aide, soin, soutien ;

- ASPH, AFrAHM, UMH : collaboration ;

- IBSR (CARA) : soutien examen permis de conduire ;

- Agence immobilière et SWL : recherche de logements ;

- SPF Sécurité Sociale : intervention commune (précarité des revenus, etc.) ;

- Administrateur de biens : questions budgétaires, d’'équipement électro-ménager ;

- TEC – SNCB : sensibilisation au projet et collaboration ;

- Association de quartier : sensibilisation au projet et collaboration ;

- Grande surface et commerce de proximité : sensibilisation au projet ;

…. et bien d’autres services/organismes, sollicités ponctuellement ou périodiquement par

les personnes en fonction de l’évolution de leurs besoins. Citons à titre d’exemple : l’ONE,

FOREM, ONEM, CAPAC, etc. La famille, le voisinage, etc., restent bien sûr des acteurs clés

et constituent souvent des ressources élémentaires dans le cadre de l’IS LEN.

9. Complémentarité

Les projets s’estiment complémentaires à d’autres dispositifs dont :

- Les maisons communautaires, les services résidentiels et d’accompagnement, qu’ils

suppléent en apportant une réponse à un besoin non rencontré en leur sein, donnant

ainsi l’opportunité aux personnes en situation de handicap désirant vivre en autonomie

de poser un choix éclairé face à une variété de formules d’habitat ;

- Les services et associations œuvrant dans le secteur du logement, dont ils alimentent

les réflexions ;

- Le projet Transition 16-25 (minorité-majorité) qui a pour but de permettre aux jeunes

d’entrer dans la vie adulte dans des conditions optimales, logement inclus ;

- La famille et entourage (aidants proches, etc.).


10. Conclusion

Le bilan des services LEN, au terme de cette 3ème année de convention s’avère très

positif bien que, au vu de leur diversité, certains projets rencontrent encore quelques

soucis pour certains aspects de leur fonctionnement.

10.1. Points positifs

- La richesse des stages d’essai à la mise en autonomie ;

- La possibilité d’effectuer des apprentissages « sur mesure » ;

- Le développement grandissant du réseau, globalement collaborant ;

- La sécurité propre à l’offre de services LEN : risques d’incidents réduits en raison des

aptitudes des bénéficiaires à trouver des solutions à leurs problèmes ponctuels ;

- L’allongement des listes d’attente qui reflète le succès et la pertinence de l’offre de

services LEN auprès des personnes en situation de handicap en quête d’autonomie ;

- La significativité des résultats obtenus durant la 1ère convention : accroissement des

capacités et compétences de bénéficiaires, suite aux apprentissages entrepris.

- Etc. ;

10.2. Points à améliorer

- Pérennisation des projets ;

- Acquisition de nouveaux logements ;

- Passivité de certains acteurs du réseau ;

- L’isolement social, la solitude de certains bénéficiaires logeant seuls ;

- La précarité des revenus d’un nombre non-négligeable de bénéficiaires ;

- Emergence de difficultés liées à la vie communautaire chez certains bénéficiaires ;

- Les relais, dans un laps de temps raisonnable, entre la phase d’essai et l’ « après » ;

- Législation relative au statut des locataires (isolé/cohabitant) : entrave à la colocation ;

- Le travail avec les familles, parfois générateur de freins dans la réalisation du projet ;

- Les contraintes propres au secteur du logement : limitation des possibilités en termes

d’accessibilité financière et de diversification des formules ;

- La prise en charge des besoins spécifiques à certains types de handicap (nécessité

d’une présence importante au cours de la mise en autonomie, etc.) ;

- Le renforcement de l’effectif ou une diminution de la charge de travail du personnel,

fort sollicité au quotidien et devant dégager du temps pour la recherche et la mise en

place d’outils, tout en gérant un éventuel parc ;

- Etc. ;

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Initiative spécifique « Logement encadré novateur » focus