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Resistance a I'aspirine, que dit le PFA-IO0 ? I I existe une resistance & I'acide acetyl-salicylique (Aspirine®), au sujet de laquelle on commence & life quelques publications. Selon les donnees d'un travail franco-tuni- sien presente aux 15 es Journees europeennes de la Societe fran- (;aise de cardiologie (1) sa preva- lence est de 5 & 40 O/o,selon la methode d'exploration utilisee et la population etudiee. Ce travail cooperatif a cherche & evaluer la prevalence de la resistance biolo- gique & rAAS & partir de rautomate PFA-100 de Dade-Behring (PFA : platelet function analyzer). Les sujets etudies etaient 204 coro- nariens hospitalises pour syndrome coronarien aigu (ex-angor instable), stable depuis plus de deux mois et utilisant quotidiennement de 100 & 250 mg d'AAS. L'etude de la capacite fonctionnelle plaquet- taire a ete realisee sur I'automate, qui permet in vitro d'estimer le temps i a i m E ibm i miD d'occlusion (TO), & partir soit de collagene, soit d'adrenaline. Les patients sont consideres resis- tants & rAAS avec TO collagene/ adrenaline normal (< 1 25 sec.). Les valeurs temoins avaient ete determinees chez 40 volontaires sains. La mesure du TO a permis de reperer 45 sujets resistants, soit 22,1% du groupe des patients. Cette particularite biologique n'est apparemment influencee ni par r&ge ni par le sexe des patients, ni par les facteurs de risque cardiovasculaire (tabac, diabete~ HTA, hyperlipemie), ni par rattein- te coronaire ni par I'indice de masse corporelle. He'moglobine, TG, cholesterol, numeration plaquet- taire ne different pas de ceux du groupe sensible & I'AAS. Conclusion : pres d'un quart des coronariens, patients auxquels la prescription d'AAS est devenue courante en prevention secon- Ill i at aMiD Ill i © Dade-eehring. daire, ont une resistance ~. cet antiplaquettaire (du moins utili- see comme tel), independante des parametres biologiques et cliniques (les facteurs de risque, le type de cardiopathie). Conse- quences cliniques ? Elles restent a. determiner, dit cette equipe. En fait, on peut se demander si tout coronarien sous AAS ne devrait pas d'abord passer par le Labm... J.-M, M. (1) Service de cardiologie et Laboratoire d'hematologie, CHU de Monastir(Tunisie), Laboratoire d'h~matologie biologique, Hetel- Dieu, Paris. I ~ ! / I / / E l Insuline inhalee : m mes performances que I'injectable I etude publiee par I'American Diabetes Association (1) est ta premiere montrant, selon un schema therapeutique identique ~. la realite, que I'insuline inhalee avant les repas, associee & une insuline lente le soir, normalise la glycemie aussi bien que deux ou trois injections quotidiennes. L'etude a suivi sur 24 semaines plus de 300 diabetiques de type 1 de 12 & 65 ans, repartis en deux groupes : d'un cete un traitement conventionne] par injections pluri- quotidiennes compare, de I'autre cete, & insuline rapide inhalee dix minutes avant le debut de chaque repas associee & 1 injection d'insu- line ultra-lenteau coucher. I 'insuline inhalee est une poudre seche deli- wee par un dispositif analogue aux inhalateurs pour asthmatiques. Lee doses d'insuline etaient de 1 et 3 mg, 1 mg etant l'equivalent de 2 & 3 unites d'insuline injectable. En moyenne, les patients necessi- talent 1 & 3 inhalationspour chaque dose. Au depart, I'hemoglobine glyquee des deux groupes etait de 8,1% en moyenne, en fin d'etude de 7,9 % dane le groupe inhalation,de 7,? 0/0 dans le groupe traitement conventionnel. La proportion de patients de chaque groupe ayant atteint une HbA1C inferieure & 7 % etait respectivement de 15,9 % et 15,5 0/0. La glycemie post-prandiale moyenne (2 h apres repas) etait moindre dans le grou- pe inhalation. Dans ce groupe, 2? o/0de patients ont rapporte des acces de toux (contre 5 0/o),qui se sont attenues par la suite. Les episodes d'hypo- glycemie severe etaient similaires pour lee deuxgroupes • environ 5 ev~- nements pour 100 patients-mole. Conclusion : ,, L'insuline inhalee est efficace, bien toleree et bien accep- tee chez les patients diabetiques de type 1 et assure une maftrise [de la glycemie] comparable ~ celle d'un traitement conventionnel ,,. J.-M. M. (1)Diabetes Care 27 (2004) 2622.2627. 8 Revue Fran~:aiee des Laboratoires, f~vrier 2005, N ° 370

Insuline inhalée : Mêmes performances que l'injectable

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Resistance a I'aspirine, que dit le PFA-IO0 ? I I existe une resistance & I'acide

acetyl-salicylique (Aspirine®), au sujet de laquelle on commence & life quelques publications. Selon les donnees d'un travail franco-tuni- sien presente aux 15 es Journees europeennes de la Societe fran- (;aise de cardiologie (1) sa preva- lence est de 5 & 40 O/o, selon la methode d'exploration utilisee et la population etudiee. Ce travail cooperatif a cherche & evaluer la prevalence de la resistance biolo- gique & rAAS & partir de rautomate PFA-100 de Dade-Behring (PFA : platelet function analyzer).

Les sujets etudies etaient 204 coro- nariens hospitalises pour syndrome coronarien aigu (ex-angor instable), stable depuis plus de deux mois et utilisant quotidiennement de 100 & 250 mg d'AAS. L'etude de la capacite fonctionnelle plaquet- taire a ete realisee sur I'automate, qui permet in vitro d'estimer le temps

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d'occlusion (TO), & partir soit de collagene, soit d'adrenaline. Les patients sont consideres resis- tants & rAAS avec TO collagene/ adrenaline normal (< 1 25 sec.). Les valeurs temoins avaient ete determinees chez 40 volontaires sains. La mesure du TO a permis de reperer 45 sujets resistants, soit 22,1% du groupe des patients. Cette particularite biologique n'est apparemment influencee ni par r&ge ni par le sexe des patients, ni par les facteurs de risque cardiovasculaire (tabac, diabete~ HTA, hyperlipemie), ni par rattein- te coronaire ni par I'indice de masse corporelle. He'moglobine, TG, cholesterol, numeration plaquet- taire ne different pas de ceux du groupe sensible & I'AAS. Conclusion : pres d'un quart des coronariens, patients auxquels la prescription d'AAS est devenue courante en prevention secon-

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daire, ont une resistance ~. cet antiplaquettaire (du moins utili- see comme tel), independante des parametres biologiques et cliniques (les facteurs de risque, le type de cardiopathie). Conse- quences cliniques ? Elles restent a. determiner, dit cette equipe. En fait, on peut se demander si tout coronarien sous AAS ne devrait pas d'abord passer par le Labm...

J.-M, M.

(1) Service de cardiologie et Laboratoire d'hematologie, CHU de Monastir (Tunisie), Laboratoire d'h~matologie biologique, Hetel- Dieu, Paris.

I ~ ! / I / • / E l

Insuline inhalee : m mes performances que I'injectable

I etude publiee par I'American

Diabetes Association (1) est ta premiere montrant, selon un schema therapeutique identique ~. la realite, que I'insuline inhalee avant les repas, associee & une insuline lente le soir, normalise la glycemie aussi bien que deux ou trois injections quotidiennes. L'etude a suivi sur 24 semaines plus de 300 diabetiques de type 1 de 12 & 65 ans, repartis en deux groupes : d'un cete un traitement conventionne] par injections pluri- quotidiennes compare, de I'autre cete, & insuline rapide inhalee dix minutes avant le debut de chaque repas associee & 1 injection d'insu- line ultra-lente au coucher. I 'insuline

inhalee est une poudre seche deli- wee par un dispositif analogue aux inhalateurs pour asthmatiques. Lee doses d'insuline etaient de 1 et 3 mg, 1 mg etant l'equivalent de 2 & 3 unites d'insuline injectable. En moyenne, les patients necessi- talent 1 & 3 inhalations pour chaque dose. Au depart, I'hemoglobine glyquee des deux groupes etait de 8,1% en moyenne, en fin d'etude de 7,9 % dane le groupe inhalation, de 7,? 0/0 dans le groupe traitement conventionnel. La proportion de patients de chaque groupe ayant atteint une HbA1C inferieure & 7 % etait respectivement de 15,9 % et 15,5 0/0. La glycemie

post-prandiale moyenne (2 h apres repas) etait moindre dans le grou- pe inhalation. Dans ce groupe, 2? o/0 de patients

ont rapporte des acces de toux (contre 5 0/o), qui se sont attenues

par la suite. Les episodes d'hypo- glycemie severe etaient similaires pour lee deux groupes • environ 5 ev~-

nements pour 100 patients-mole. Conclusion : ,, L'insuline inhalee est

efficace, bien toleree et bien accep-

tee chez les patients diabetiques

de type 1 et assure une maftrise

[de la glycemie] comparable ~ celle

d'un traitement conventionnel ,,.

J.-M. M.

(1) Diabetes Care 27 (2004) 2622.2627.

8 Revue Fran~:aiee des Laboratoires, f~vrier 2005, N ° 370