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INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Pr My El Abbes FAOUZI LABORATROIRE DE PHARMACOLOGIE ET DE TOXICOLOGIE FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-

Interactions Médicamenteuses

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Interactions Médicamenteuses

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Page 1: Interactions Médicamenteuses

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES

Pr My El Abbes FAOUZI

LABORATROIRE DE PHARMACOLOGIE ET DE TOXICOLOGIE

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-

Page 2: Interactions Médicamenteuses

Les médicaments sont souvent pris ensemble soit de façon délibérés, soit accidentellement. Les chances de potentialisation, d’antagonisme, ou de modification qualitative des effets de la drogue augmentent très probablement avec le nombre de médicaments pris ensemble.

C’est un problème de plus en plus important. En moyenne au cours d’une hospitalisation un malade reçoit plus

de dix médicaments différents. Par ordonnance, la moyenne des substances prescrites est de trois

à quatre.

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INTERACTIONS PHARMACOCINETIQUES

Changer l’absorption d’une drogue.

Déplacer une drogue des ses dépôts de stockage dans l’organisme (protéines plasmatiques par exemple).

Altérer les biotransformations.

Altérer l’excrétion.

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INTERACTIONS PHARMACOCINETIQUES

1- Au niveau de la résorption

- Modification du pH :

Toute modification du pH gastrique ou intestinal par un médicament ou par un aliment va modifier le % d’ionisation du médicament concerné et donc va modifier sa résorption digestive.

Formation de complexes non résorbés :

Certains médicaments peuvent former avec d’autres des complexes (chélates) non résorbables, ce qui conduit à la disposition de leur activité.

- Modification de la motilité gastrique et intestinale

Mauvais contact avec la muqueuse digestive :

Tout médicament qui entrave le contact d’un autre médicament avec la muqueuse digestive (pansements gastrique) va ralentir sa résorption.

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INTERACTIONS PHARMACOCINETIQUES

2- Au niveau de la liaison aux protéines:

La liaison de deux médicaments à une même protéine plasmatique, peut être à l’origine d’une compétition.

Le déplacement de l’équilibre augmentent la fraction libre de l’un des deux médicaments (forme biologiquement active) et aura pour conséquence une augmentation de l’effet thérapeutique.

3- Au niveau du métabolisme :La plus part des médicaments sont biotransformés en particulier dans le foie, qui conduit à un ou plusieurs métabolites, en général moins actif que le médicament lui-même (inactivation).

- Induction enzymatique- Inhibition enzymatique

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L’activité des enzymes peut être modifiée par la prise de certains médicaments. On observe soit une inhibition soit une induction.Inhibition enzymatique :L’inhibition peut être recherchée ou fortuite, et dans ce cas

elle est souvent indésirable. Lorsqu’elle est recherché, on l’obtient par la prise d’un

inhibiteur enzymatique : par exemple un inhibiteur de la mono-amino-oxydase.

Inhibition enzymatique :L’inhibition peut être recherchée ou fortuite, et dans ce cas elle est souvent indésirable. Lorsqu’elle est recherché, on l’obtient par la prise d’un inhibiteur enzymatique : par exemple un inhibiteur de la mono-amino-

oxydase.

Page 7: Interactions Médicamenteuses

Lorsqu’elle est fortuite, elle survient lors de la prise de médicaments non utilisés comme inhibiteur enzymatique mais qui peuvent cependant avoir une action inhibitrice. Il en existe de

nombreux exemples Le valproate de sodium inhibe l’hydroxylation du phénobarbital. La cimétidine inhibe l’hydroxylation de plusieurs autres

médicaments tels que la warfarine. Les macrolides comme l’érythromycine inhibe le catabolisme

d’autres médicaments comme la théophylline, la carbamazépine.L’inhibition du catabolisme d’un médicament par un autre peut,dans des conditions particulières, être utilisée en thérapeutique, par exemple pour réduire la posologie d’un médicament coûteux.

Page 8: Interactions Médicamenteuses

2-Induction enzymatique :L’induction a été mise en évidence initialement chez l’animal. On a constaté que des souris ou des rats qui avaient reçu quelques jours auparavant du phénobarbital devenaient insensibles à son effet hypnotiques lors d’une administration ultérieure. On a montré que cette perte d’activité provenait essentiellement d’une métabolisation plus rapide du phénobarbital La première administration avait déclenché une synthèse accrue des enzymes d’oxydation, cytochromes P-450, responsables de l’hydroxylation accélérée du phénobarbital lors d’une administration ultérieure.Les principaux médicaments inducteurs sont les barbituriques (phénobarbital), l’équanil, la carbamazépine…

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L’induction enzymatique peut avoir des conséquences en pharmacologie :

la perte ou la diminution d’efficacité du médicament inducteur lui-même et des autres médicaments qui sont inactivés par les mêmes réactions enzymatiques

la prise d’un médicament inducteur enzymatique comme la rifampicine peut rendre inefficace le cortisol par exemple et entraîner la réapparition des crises chez un asthmatique ou rendre inefficace un contraceptif oral et entraîner une grossesse non souhaitée.

Le tabac modifie aussi le métabolisme de nombreux médicaments : il accélère l’inactivation de la théophylline, du propanolol.

Page 10: Interactions Médicamenteuses

INTERACTIONS PHARMACOCINETIQUES

4- Modification de l’excrétion

L’excrétion des médicaments et de leurs métabolites est réalisée surtout par le rein et par le tube digestif (excrétion biliaire).

Deux médicaments peuvent entre en compétition au niveau des différentes phases de l’élimination rénale :

- le déplacement d’un médicament de sa liaison aux protéines plasmatiques peut augmenter sa filtration glomérulaire,

- la modification du pH urinaire modifie le % d’ionisation et ainsi favoriser ou diminuer la réabsorption tubulaire.

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INTERACTIONS PHARMACOCINETIQUES

La compétition pour le même transporteur peut diminuer la sécrétion tubulaire d’un des médicaments.

Excrétion biliaire :

L’excrétion biliaire met en jeu des systèmes de transport spécialisés prenant en charge des acides faibles, des bases faibles ou des substances non ionisables.

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INTERACTIONS PHARMACODYNAMIQUES

Sur le plan pharmacologique, l’interaction de deux substances peut traduire par les trois types de conséquences suivantes :

1- Synergie : elle s’exerce entre deux substances possédant une activité qualitativement semblable. L’effet global de l’association est supérieur à celui du plus actif de ses constituants, mais trois cas sont possibles :

a- Synergie additive complète, lorsque les effets s’ajoutent totalement : 1 2 3

b-Synergie additive partielle, lorsqu’ils s’ajoutent partiellement : 1 2 > 2 et < 3

c-Synergie potentialisatrice, lorsque les effets s’exaltent mutuellement : 1 2 > 3

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2- Antagonisme :

Il s’exerce entre deux substances possédant une activité qualitativement semblable ou différente, là encore il faut distinguer deux cas :

a- antagonisme partiel, lorsque l’effet global de l’association est inférieur à celui de l’un ou de l’autre de ses constituants pris isolément :

1 2 < 1 ou < 2

b- antagonisme total, lorsque les effets des deux substances se compensent et que la résultatante est nulle 1 2 0

3- Potentialisation : elle s’exerce entre deux substances possédant une activité qualitativement différente. Les effets de l’association sont toujours supérieurs à ceux de l’un ou de l’autre des ses constituants pris isolément.