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Interventions efficaces et strat Interventions efficaces et strat é é gies gies gagnantes en sant gagnantes en sant é é publique publique D D é é veloppement des communaut veloppement des communaut é é s s 22 mars 2007 22 mars 2007

Interventions efficaces et stratégies gagnantes en santé é publiqueextranet.santemonteregie.qc.ca/userfiles/file/sante... · 2013-05-03 · Chicago 1995, vague de chaleur accablante

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Interventions efficaces et stratInterventions efficaces et stratéégies gies gagnantes en santgagnantes en santéé publiquepublique

DDééveloppement des communautveloppement des communautééss

22 mars 200722 mars 2007

Chicago 1995, vague de chaleur accablante Chicago 1995, vague de chaleur accablante du 14 au 20 juillet : 739 morts excdu 14 au 20 juillet : 739 morts excéédentairesdentaires

(au dessus de la moyenne pour la semaine)(au dessus de la moyenne pour la semaine)≠

une «

catastrophe naturelle »

la mort n’a pas frappé égal= une catastrophe sociale

partout à Chicago

E. Klinenberg : Heat Wave : A Social Autopsy of Disaster in Chicago. Chicago : University of Chicago Press, 2002, 320 p.

Figure 3. Mortalité et température maximale journalière à Chicago, du 10 au 20 juillet 1995. Normales de la période : 72 décès/jour et 26,3 oC (sources : Chicago Department of Health/Midwestern Climate Center).

2 quartiers voisins d2 quartiers voisins dééfavorisfavorisééss

North Lawndale et South Lawndale

durement frappés par le désengagement massif de l’aide gouvernementale et des services publics (après 1980)taux semblables de pauvreté et de personnes âgées vivant seules

2 quartiers voisins d2 quartiers voisins dééfavorisfavorisééss

North Lawndale : 96 % Noirs1960-1990 désindustrialisation

décroissance de la population(50 000)départ de la classe moyennefermeture de 75 % des commerces (sauf bars, prêteurs sur gage, arcades)

délabrement1 banque, 1 épicerie

2 quartiers voisins d2 quartiers voisins dééfavorisfavorisééss

South Lawndale :85 % Latino1960-1990 changement ethnique

augmentation de la population(113 000)achalandage des ruespetits commerces, restaurants, épiceries, banques

North Lawndale : taux élevé de crimes violents et homicides

taux de mortalité40/100 000

réseaux sociaux faiblespeur de sortir

South Lawndale : taux faible de crimes violents et homicidesréseaux sociaux fortsconfiance pour sortir

Dans cet épisode de chaleur accablante, les gens les plusvulnérables ont continué à faire ce qu’ils faisaient :

soit rester enfermé et mourir

soit sortir et aller se rafraîchir dans les commerces et rester vivants

taux de mortalité3/100 000

Quartiers de Chicago et revenu par capita, 1989.

Quartiers de Chicago et taux d’homicides, 1994-1995.

Quartiers de Chicago et mortalité reliée à la vague de chaleur, 1995.

SociSociééttéé CommunautCommunautéé IndividuIndividu

DSSDSS

StratStratéégiegie

Adapté

de OMS (2005), Commission des déterminants sociaux de la santé

Statut socio- économique• revenu• éducation• emploi

Développement des communautés

Conditions de vie• milieux de vie• logement• sécurité

alimentaire• transportCapital social• soutien social• cohésion sociale• participation A

cces

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DDééfinitionsfinitions

Déterminants sociaux de la santé (DSS)désignent les conditions sociales dans lesquelles les populations vivent et travaillent

Statut socio-économiqueposition d’un groupe particulier au sein d’une société, reflet de la hiérarchie sociale globale (« classe sociale »)

Risque de mortalité par cancer du poumonselon la défavorisation matérielle et sociale

et le sexe, Montérégie 2000-2003

RR ajusté pour l 'âge. Comparaison avec le quarti le le plus favorisé matériellement et socialement.Source: Fichier des décès, MSSS et perspectives démographiques basées sur le rescencement 2001, ISQ éditiÉquipe surv eillance de l'État de santé, DSP Montérégie 2007

1,01,2

1,6

1,0

1,7

2,0

Favo

risé

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en. fav

orisé

Défav

orisé

Favo

risé

Moy

en. fav

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orisé

0,0

1,0

2,0

3,0

RR

par

rap

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au

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favo

risé

Hommes Femmes

Espérance de vie à la naissance selon la défavorisation matérielle et sociale par sexe,

Montérégie 2000-2003

78,8

84,5

77,4

81,7

72,5

79,9

Hommes Femmes60

70

80

90

Esp

éran

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ns)

FavoriséMoyennementfavoriséDéfavorisé

Source: Fichier des décès, MSSS et perspectives démographiques basées sur le rescencement 2001, ISQ édition

Favorisé : correspond au premier quarti le de défavorisation matérielle et socialeMoyennement favorisé : correspond au 2eme et 3eme quarti les de défavorisation matérielle et socialeDéfavorisé : correspond au dernier quarti le de défavorisation matérielle et soc iale

Risque de mortalité par suicide selon la défavorisation matérielle et sociale

et le sexe, Montérégie 2000-2003

RR ajusté pour l 'âge. Comparaison avec le quarti le le plus favorisé matériellement et socialement.Source: Fichier des décès, MSSS et perspectives démographiques basées sur le rescencement 2001, ISQ éditiÉquipe surv eillance de l'État de santé, DSP Montérégie 2007

1,0

2,0

3,3

1,0

1,5

2,8

Favori

Moyen

. favo

risé

Défavo

risé

Favori

Moyen

. favo

risé

Défavo

risé

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

RR

par

rap

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Hommes Femmes

Capital socialprocessus interpersonnels qui établissent des réseaux, des normes et la confiance sociale mutuelle;facilite la coordination et la coopération dans l’intérêt des différentes parties;soutien social (capital social structurel) :

• réseaux sociaux informels (famille, voisins) et formels (associations, travail, clubs de loisirs, etc.)

• facteur de protection vs impact du stress chronique et mort prématurée : « effet tampon »

Capital socialcohésion sociale (capital social cognitif):valeurs communes partagées dans une communauté;confiance, normes sociales de coopération et de réciprocité;sentiment d’appartenance;associée à faible taux de crimes violents.

Capital socialparticipation sociale (civique)échange réciproque entre individu et collectivité;différentes formes :

• famille et proches;• milieux de vie : travail, école, vie communautaire,

loisirs;• bénévolat formel et informel;• participation publique;• participation électorale.

Capital socialparticipation sociale (civique) (suite)

bénévolat : participation sociale fondée sur un travail non-rémunéré et volontaire au profit des autres

comble les besoins d’appartenance, de compétence, de statut social

Développement des communautésprocessus de coopération volontaire, d’entraide et de construction de liens sociaux entre les résidents et les institutions d’un milieu local, visant l’amélioration des conditions de vie sur le plan physique, social et économique;développement social à l’échelle locale;exemples :

• V.V.S.• pacte rural

Développement des communautésune stratégie en promotion de la santé

mais aussimais aussi

un nouveau paradigmeune façon de voir les choses différemmentune façon différente de comprendre les problèmes et les solutionsune lunette différente

Pourquoi se tourner vers des stratégies de développement des communautés?

Une intervention de santé publique qui plafonne rencontre souvent des résistances de nature psychosociale et culturelle.Le développement des communautés est une stratégie d’intervention privilégiée pour s’attaquer à ce type de problématique.

Principes d’intervention en développement des communautés

1. Favoriser la participation des individus et des communautés locales

2. Encourager l’empowerment des personnes, des groupes et des communautés

3. Agir en concertation, en partenariat et en action intersectorielle

4. Viser la réduction des inégalités sociales de la santé

5. Travailler à l’harmonisation et à la promotion de politiques publiques favorables à la santé

6. Utiliser l’approcher territoriale

CRCD –

Chaudière-

Appalaches,

2000, p. 8

Principe 1 :Principe 1 : Favoriser la participation des individus et des Favoriser la participation des individus et des communautcommunautéés localess locales

Le concept de participation sociale présente l’avantage de faire référence à

un ensemble d’activités qui rejoignent de nombreux acteurs. En effet, la participation sociale prend plusieurs formes, en particulier :

le travail rémunéréles études à l’école, pour les jeunes ou les adultesle bénévolatl’entraideles activités de loisirs et de sportsles activités culturellesl’engagement dans des institutions démocratiques (municipalités, etc.)l’engagement dans sa propre famillel’investissement humain ou financier dans une entreprise ou dans un projet communautaire

INSPQ, avril 2002

Principe 2 :Principe 2 : Encourager lEncourager l’’empowerment des personnes, empowerment des personnes, des groupes et des communautdes groupes et des communautééss

Capacité d’agir concrètement et de façon autonome et processus pour atteindre cette capacité.Compétence de choisir, de décider, d’agir.Individus, groupes, communautés

Wallerstein et Berstein, 1994

Processus d’action sociale.Individus et groupes.Action pour acquérir contrôle sur leur vieDans contexte de changement de l’environnement social et politique.

Smedley et Syme, 2000

Principe 3 :Principe 3 : Agir en concertation, en partenariat Agir en concertation, en partenariat et en action intersectorielleet en action intersectorielle

Prochaine génération d’interventions préventives en santé :

partenariats avec communautés;

évaluation par les communautés des besoins et priorités.

Principe 3 :Principe 3 : Agir en concertation, en partenariat Agir en concertation, en partenariat et en action intersectorielleet en action intersectorielle

Relation entre des éléments de différents secteurs de la société.Établie en vue d’agir sur une question.De façon à atteindre des résultats en matière de santé.D’une façon qui soit plus efficace, plus rationnelle ou plus durable.Que si le secteur sanitaire avait agir seul.

OMS, 1999

Action intersectorielle

Principe 3 :Principe 3 : Agir en concertation, en partenariat Agir en concertation, en partenariat et en action intersectorielleet en action intersectorielle

Sur 30 ans d’espérance de vie gagnés au XXe siècle :8 ans = services de santé22 ans = amélioration de l’environnement, conditions de vie et habitudes de vie

Donc : le secteur de la santé et services sociaux doit sensibiliser autres secteurs à l’importance de leur contribution et les mobiliser

MSSSQ, 2005

Action intersectorielle

Principe 4 :Principe 4 : Viser la rViser la rééduction des induction des inéégalitgalitéés sociales s sociales de la santde la santéé

Objectif de la bonne santé = doublequalité = meilleur niveau réalisableéquité = plus faible différence possible entre individus et groupes

Si intervention ≠ objectif de diminution des disparités⇒ aggravation des écartsRéduction de l’inégalité = préalable de nature politique≠ simple choix à caractère technique

OMS, 2000

Fassin, 2000

Principe 4 :Principe 4 : Viser la rViser la rééduction des induction des inéégalitgalitéés sociales s sociales de la santde la santéé

MSSSQ, 2005

Services publics universels

Pour contrer transmission intergénérationnelle de la pauvreté

Plus stables en période de récession pour contrer les effets négatifs de la hausse des coûts de nourriture, logement, transport, garderies, médicaments

Principe 5 :Principe 5 : Travailler Travailler àà ll’’harmonisation et harmonisation et àà la promotion la promotion de politiques publiques favorables de politiques publiques favorables àà la santla santéé

INSPQ, avril 2005

Municipales, régionales, nationales

Essentielles pour améliorer les conditions devie et favoriser la participation

Santé publique : rôle de lobbying

Principe 6 :Principe 6 : Utiliser lUtiliser l’’approche territorialeapproche territoriale

RRSSSM-

CQ, 2002

Mode de gestion décentralisée et souple

Encourage participation et innovation

Transfert de compétences aux instances locales

Via réseaux de la société civile