20
Ne pas jeter sur la voie publique Paris 1 à l'ère du numérique septembre 2010 ‑ N° 4 ‑ www.univ-paris1.fr Page 3 Interview : Christian Vanin, directeur des TICe Page 10 Personnels à l'honneur : Hizia Kertous Page 16 Chupicuaro : une civilisation mystérieuse La mémoire de la culture Chupicuaro retrouvée par les recherches du laboratoire Archéologie des Amériques. Page 7 CNRS/Oboukoff S. SMBG : Classement sous tension

Interview : Christian Vanin, directeur des TICe · à tous les usagers de l’Université les ... Les TICe pour la pédagogie numérique L’engagement de l’Université Paris 1

Embed Size (px)

Citation preview

Ne

pas

jete

r sur

la v

oie

publ

ique

Paris 1 à l'ère du numérique

septembre 2010 ‑ N° 4 ‑ www.univ-paris1.fr

Page 3

Interview :Christian Vanin, directeur des TICe

Page 10

Personnels à l'honneur :Hizia Kertous

Page 16

Chupicuaro : une civilisation mystérieuse

La mémoire de la culture Chupicuaro retrouvée par les recherches du laboratoire Archéologie des Amériques.

Page 7

CN

RS/O

bouk

off S

.

SMBG :Classement sous tension

Le fil de Par1s - septembre 2010

2 EN UNE

Une direction nouvelle pour le CRIR

Quel est le rôle du CRIR au sein de l’Université Paris 1 ?

Le CRIR est un service transversal à l’établissement. Ses missions prin-cipales se réalisent au service des missions fondamentales de l’Uni-versité (enseignement, recherche et insertion professionnelle), mais égale-ment au service de la gestion. Il met en place des éléments de structuration et d’urbanisation du système d’informa-tion. C’est un service qui va évoluer dans sa structure en une Direction des systèmes d’information (DSI) ou de manière plus générique en une direction du numérique. Les objec-tifs sont de développer le système d’information (SI) dans son contenu, son organisation et sa qualité au regard des objectifs de l’établisse-ment, mais également son accessibi-lité par le développement des services numériques et de l’environnement numérique de travail (ENT). À cela il convient d’ajouter l’amélioration de l’assistance utilisateur et de la coordination de l’ensemble de l’activité sur le « numérique ».

Ce début d’année universitaire est marqué par le lancement du projet d’élaboration

Le Centre de ressources informatiques et du réseau (CRIR), c’est aujourd’hui trente-deux per-sonnes qui gèrent les équipements numériques et les cinq mille postes de travail de Paris 1. Un rôle abstrait dont nous connaissons mal la portée. Pourtant ses fonctions sont indispensables dans une université qui évolue de plus en plus vers le numérique. Thierry Bédouin, directeur du CRIR, nous éclaire sur les différentes missions de son service et sur ses objectifs.

du schéma directeur du SI afin de faire le point sur l’ensemble du SI et le numérique à Paris 1 et d’établir une perspective des travaux à me-ner sur les cinq années à venir. C’est un travail conjoint avec les TICe. Le CRIR, versus DSI, a donc aujourd’hui un rôle central au niveau de l’établissement et dans les échanges d’information avec les différents partenaires de l’établissement dans une dimension de dématérialisation des documents et procédures, de « médiatisation » de l’enseignement et de formation de l’ensemble des acteurs.

Quelles sont les missions des pôles/services du CRIR ? Nous avons un service réseau-ser-veurs qui s’occupe des infrastructures, systèmes, messagerie, stockage avec une part d’activité de gestion de parc. Le Service informatique pédagogique (SIP) s’occupe principalement de la mise en place des salles d’enseigne-ment pour les cours ayant recours à des logiciels (près de 200 logi-ciels différents) et les salles en libre accès pour les étudiants

leur permettant d’accéder à leur ENT. Ensuite, il y a le service informatique de gestion (SIG) plus en charge des applications de gestion.

Nous avons aujourd’hui une structure CRIR qui n’est plus adaptée au dé-veloppement du SI et du numérique dans l’Université. D’où le projet de structurer le CRIR en regroupant les compétences de manière homogène

par thématique (gestion de parc, gestion des infrastructures et système d’information et applications). Cette évolution vers une DSI pren-dra en compte ces éléments afin de gérer au mieux la transversalité du domaine et d’être au cœur du projet d’établissement en le dotant d’un SI complet, efficace et accessible.

Quelles sont les principales dif-ficultés que vous rencontrez ? Et quels sont vos objectifs ? Ce service met en œuvre de la tech-nologie, de l’électronique, or l’élec-tronique reste fragile. Ainsi, toutes les difficultés d’usage que peut rencontrer chaque utilisateur nous arrivent. Une des principales difficultés est de bien orienter le contact vis-à-vis de l’utilisateur afin de lui apporter la réponse la

mieux appropriée.

Ainsi, la mission de la DSI va être d’améliorer tout ce dispositif organi-sationnel et qualitatif en partenariat avec les directions. Il s’agit d’offrir à tous les usagers de l’Université les services numériques leur permettant de fonctionner dans leur quotidien. À l’étudiant on se doit, de lui trans-mettre son emploi du temps à jour, ses notes dès qu’elles sont validées

par le jury, de lui permettre de dis-poser de son ENT avant le début de ses cours, de lui donner accès à l’ensemble de ses ressources pédagogiques ou documentaires, à sa messagerie, etc. De même pour l’enseignant, on se doit de lui donner accès à sa message-rie, à son emploi du temps, à des espaces de partage avec ses étudiants, etc. Et pour la personne

mutée à l’Université, qu’elle puisse bénéficier de son ENT avant qu’elle n’occupe son poste. Cela repose sur le développement de l’ENT et des services numériques associés. Il faut donc mettre en place ce type de service pour pouvoir traiter élec-troniquement les informations et en faciliter les échanges. Tel est l’enjeu de ce vaste chantier. L’objec-tif majeur est de faire en sorte que l’information ne soit saisie qu’une seule fois et de la mettre à dispo-sition de tous, avec un référentiel unique. C’est au CRIR de déployer la technique et de provoquer les évolutions en termes organisation-nels en travaillant en complémenta-rité avec toutes les directions métiers concernées, afin d’offrir un service numérique de qualité et efficace.

Propos recueillis parLucia Hernandez

Contact :Centre de Ressources Informatiques et du Réseau (CRIR)Centre Pierre Mendès France 90, rue de Tolbiac 75013 Paris Tél. : 01 44 07 89 65 Fax : 01 44 07 89 66 Courriel : crir@univ‑paris1.fr

“Il s'agit d'offrir à tous les usagers les services numériques leur permettant de

fonctionner dans leur quotidien”

D.R.

3 Le fil de Par1s - septembre 2010

EN UNE

Les TICe pour la pédagogie numériqueL’engagement de l’Université Paris 1 dans l’enseignement numérique s’est incarné dès 2003 dans la création d’un service, élément important des systèmes d’information : le service Technologies de l’in-formation et de la communication pour l’enseignement (TICe). Il a pour mission d’impulser, de piloter et de mettre en œuvre les actions qui relèvent des applications pédagogiques des technologies de l'information et de la communication (TIC). Il a pour ambition de permettre d’enseigner et d’étudier avec le numérique à Paris 1. Entretien avec Christian Vanin, directeur du service TICe.

Pourriez-vous nous pré-senter votre service et son rôle à Paris 1 ?

Le service TICe est un service de création récente. Il a pour mission de faciliter l’appropriation par tous des outils, des services et des res-sources numériques et de favori-ser le développement des usages pédagogiques du numérique. Lors du contrat quadriennal 2006-2009, sous l’impulsion du précédent di-recteur Michel Moreau-Belliard, les grands domaines d’action ont été définis et les premiers dispo-sitifs mis en place : formation des enseignants, des personnels et des étudiants à une meilleure pratique des TIC (formation et certification aux C2i niveaux 1 et 2) ; déploiement de services pédagogiques numériques en appui à l’enseignement présen-tiel avec les espaces pédagogiques interactifs (EPI) ; accompagnement des enseignants dans la conception et la mise en œuvre de leurs projets intégrant le numérique ; conception, production, diffusion et valorisation de ressources multimédias.

Le nouveau contrat quadriennal nous donne l’occasion de renforcer ces axes, d’enrichir la palette des services proposés afin de permettre au plus grand nombre d’enseignants de s’approprier ces technologies pour faire évoluer leurs pratiques. Nous y travaillons en interaction avec la plupart des composantes et services de l’Université.

Quelles nouveautés en termes de dispositifs pédagogiques numériques propose le service TICe aux différents acteurs de l’Université ? Les EPI, micro-sites Web qui permet-tent aux enseignants de proposer à leurs étudiants des documents et informations pédagogiques en ac-compagnement des enseignements présentiels, font maintenant partie

du paysage à Paris 1. Ils ont permis de créer une dynamique autour des problématiques liées aux usages pédagogiques du numérique. Le service TICe voudrait maintenant avancer avec les enseignants sur de nouvelles situations d’apprentissage (comme, par exemple, la plateforme d’enseignement en ligne « e-cours » qui répond à des besoins complé-mentaires et différents).

Paris 1 est aussi une université de pointe dans la production et la dif-fusion de podcasts pédagogiques. Cette activité devrait continuer à pro-gresser de manière importante, que ce soit dans le cadre des enseigne-ments ou dans le studio audiovisuel de Paris 1 qui est en fonctionnement depuis quelques mois maintenant.

Cette année, visioconférences et webconférences ont commen-cé à se développer et de-vraient encore gagner en ampleur dans les années à venir.

Notre rôle est donc de permettre un dia-logue constructif entre l’avancée des technologies et les demandes et besoins des enseignants qui ré-fléchissent à l’évolution de leurs pratiques pé-dagogiques, innovent, expérimentent et in-ventent pour permettre à leurs étudiants de mieux étudier et de mieux réussir.

Quels sont les grands projets du service TICe ?

Optimiser l’offre de formation en vue de la réussite étudiante est un des objectifs stratégiques du contrat quadriennal qui cadre notre action et nous conduit à proposer : de faire désigner par les départements un enseignant « correspondant TICe » ; de renforcer la formation des en-seignants à la pédagogie et aux

nouvelles technologies ; de mettre en œuvre un nouveau service ex-périmenté en 2009-2010 à Paris 1, l’évaluation en ligne des enseigne-ments par les étudiants, notamment pour permettre aux enseignants de Paris 1 de mieux adapter leurs cours à leurs différents publics et contextes d’enseignement et de diagnosti-quer plus efficacement leurs besoins éventuels en matière de formation ;

de renforcer l’accompagnement d’enseignants et d’équipes pédago-giques ; de conforter notre avance en matière de formation et de cer-tification C2i niveau 1 en le rendant obligatoire ; d’enrichir l’offre de C2i avec la mise en place du C2i niveau 2 enseignants, véritable défi pour Paris 1 ; de constituer un co-mité éditorial pour encourager une meilleure valorisation et diversifi-cation des canaux de diffusion des productions des équipes de Paris 1; de renforcer notre démarche d’inno-vation pédagogique expérimenta-tion-action ; et enfin, de réaffirmer la transversalité de notre démarche en confortant les interactions avec les composantes et les services.

Propos recueillis parLucia Hernandez

Contact :Service TICeCentre Pierre Mendès France90, rue de Tolbiac 75013 ParisTél. : 01 44 07 88 41Fax : 01 44 07 88 93Courriel : tice@univ‑paris1.fr

“Notre rôle est de permettre un dialogue constructif entre l'avancée des technologies

et les besoins des enseignants”

D.R.

Le fil de Par1s - septembre 2010

4 EN UNE

Les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICe) regroupent un ensemble d’outils et de produits numériques destinés à l’enseignement. Le fonctionnement des universités s’en est trouvé modernisé et profondément changé. Mais pour que le progrès technologique en matière d’informatique et d’Internet ne soit pas un obstacle à l’enseigne-ment et qu’il ne creuse pas de « fracture numérique », les accès à ces technologies ont dû être facilités par les universités (for-mations, mise à disposition du matériel, accès à l'Internet…). L’Université Paris 1 guide ses membres sur le chemin du numé-rique. Le service TICe offre ses compétences afin de permettre aux différents acteurs de l’Université de s’approprier les outils, services et ressources numériques.

Paris 1, une Université numérique à la portée de tous

L’accès au numériqueLe développement d'enseignements numériques et de ressources péda-gogiques numériques améliore la qualité et l’efficacité de l'enseigne-ment. Le projet ENT (environnement numérique de travail), initié par le Ministère de l’éducation nationale en 2003, marque les débuts de l’ère numérique. L’ENT est un en-semble de services numériques mis à la disposition de la communauté éducative par l’Université. Les ENT sont comme des « bureaux virtuels » accessibles de n’importe quel ordi-nateur connecté à Internet.

Une adresse électronique – automa-tiquement attribuée à tout nouveau personnel qui prend ses fonctions à Paris 1, ainsi qu’aux étudiants dès leur inscription – permet de se connecter à la messagerie de Paris 1 et d’avoir accès aux différents ser-vices en ligne de l’ENT. L’adresse se présente sous la forme suivante : [email protected]

L’étudiant peut être ainsi renseigné sur son emploi du temps, ses notes et résultats d’examens, son dossier de scolarité, son compte lecteur en bibliothèque, etc. http://ent.univ-paris1.fr

Le Wi-Fi (Wireless Fidelity, marque déposée de Wi-Fi Alliance) est une technologie qui permet aux étudiants, personnels et enseignants de l’Univer-sité de se connecter à l’Internet sans fil, gratuitement et à haut débit. Les réseaux Wi-Fi permettent d’accéder à tous les services numériques (ser-vices pédagogiques, documentaires, scolarité) ainsi qu’aux ressources numériques. L’Université Paris 1 offre cet accès Wi-Fi au sein de ses diffé-rents sites. Paris 1 met également à disposition des salles informatiques (dont la plupart se trouvent au Centre Pierre Mendès France) et quelques postes en libre consultation.

Services pédagogiques numériquesLes TICe offrent des services numé-riques à des fins administratives (comme la messagerie, l’intranet),

mais aussi pédagogiques. Les étudiants disposent d’une plus grande autonomie grâce aux envi-ronnements pédagogiques complé-mentaires à l'enseignement présen-tiel. Les services numériques vont donc de la plus simple utilisation pédagogique comme le dépôt de cours en ligne (sur un site) aux plus complexes, comme des cours en ligne (visioconférence et webconférence). Ils permettent une plus vaste diffusion de l’information et des connaissances.

Les espaces pédagogiques interactifs (EPI), sont un

dispositif numérique (imaginé par l’Univer-sité Paris 1 en 2005) d 'accompagnement des enseignements pré-sentiels. Ce sont des sites web qui permettent de publier et de diffuser

facilement des documents pédago-giques. Ils favorisent l'information et la communication pédagogique. Les EPI sont aujourd’hui plébiscités par plus de 600 enseignants. http://epi.univ-paris1.fr

La plateforme d’enseignement numérique « e-cours » donne une nouvelle situation d’apprentissage. Il s’agit d’un service pédagogique numérique conçu pour la formation en ligne. Elle « répond à des besoins complémentaires et différents et qui peut permettre la mise en œuvre d’une réelle pédagogie hybride ou mixte (présentiel et en ligne) » précise Christian Vanin, directeur du service TICe. Dans le cadre de formations à distance ou en ac-compagnement des enseignements présentiels, la plateforme d'ensei-gnement numérique propose des modules et des parcours de forma-tions créés à l'initiative des ensei-gnants de Paris 1 ou dans le cadre des Universités Numériques Théma-tiques (UNT). Elle propose aussi une préparation (modules interactifs) en ligne au C2i.http://e-cours.univ-paris1.fr

Le podcast pédagogique est une sélection de ressources multi-médias issue des EPI. Il s’agit d’un dispositif de production de contenus sonorisés enregistrés dans le cadre des enseignements présentiels ou lors de conférences. Les séquences audio/vidéo proposées en téléchar-gement sont signalées avec la men-tion APPN (APPrentissage Nomade). Il est possible de s'y abonner pour les télécharger automatiquement sur son ordinateur, sa clé USB, son téléphone mobile ou son lecteur multimédia portable. Une sélection de ressources est en accès libre sur l’espace podcast des EPI : http://epi.univ-paris1.fr/podcast

Points d’accès Wi-Fi dans les différents centres de l’Université Paris 1 :

Centre Broca : dans l'ensemble du centre Broca sauf la BibliothèqueInstitut de Géographie : dans le hall et au 2e étageCentre Malher : couverture totale du bâtimentCentre Pierre Mendès France (PMF) : du 11e au 22e étageCentre Michelet : 2 bornes au sous-sol, 2 bornes au 2e étage et 2 bornes au 4e étageMaison des Sciences Économiques (MSE) : au rez-de-chausséeCentre Sorbonne : couverture totale du bâtimentCentre Valette : couverture totale du bâtiment

5 Le fil de Par1s - septembre 2010

EN UNE

La plateforme iTunes U1. Depuis le 9 mars 2010, l’Université Paris 1 diffuse en libre accès sur la pla-teforme iTunes U, pour tout public, une partie des ressources audio et vidéo produites par ses enseignants-chercheurs (plus de 300 ressources) dont très récemment des ressources du Centre audiovisuel d'études juridiques2 (CAVEJ). Ce qui marque « la volonté d’ouverture et de partage de notre établissement qui veut contri-buer à la diffusion du savoir » soutient,

Christian Vanin.

La visioconférence et webconférence autorisent les échanges distants en mode synchrone, avec l'image et la voix de deux ou plusieurs parti-cipants. Ces dispositifs permettent la classe virtuelle, le séminaire en ligne, la soutenance à distance, le suivi d’étudiants, la réunion d’équipe pé-dagogique et de recherche…

Ressources numériquesL’Université offre des ressources numériques pédagogiques de qualité répondant aux attentes des étudiants

et des enseignants. Ils peuvent ac-céder en un clic, quel que soit le lieu où ils se trouvent, aux ressources documentaires électroniques de l’Université (bases de don-nées, revues en lignes). Domino est l'index de toutes les bases de données et bouquets de pé r i od ique s de l'Université Paris 1, dont les abon-

nements ont été souscrits pour tout le campus, ainsi qu'une trentaine de ressources gratuites

en ligne. Domino est le point d’entrée essentiel car c'est l'interface qui gère l'accès distant aux ressources électroniques de Paris 1.

Pour se connecter : Depuis le portail documentaire Dominohttp://domino.univ-paris1.frRepérer l’icône accès distantCliquer sur le titre d’une ressource en ligne.S’identifier avec le login et le mot de passe de votre messagerie Paris 1.

Bases de données :Factiva c’est l’accès à toute la presse française et internationale. L’Encyclopaedia Universalis pour approfondir ses connaissances en un clic. Dalloz.fr pour des recherches en droit en ligne.

CAPE, le système de Communication Audiovisuelle à destination des Per-sonnels et des Étudiants, installé en Sorbonne, diffuse en permanence des messages sur les différents accès aux ressources numériques de l’Uni-versité.

La photothèque :Accéder à une banque d’images en ligne constituée des archives de l’Université et qui s’enrichit au fur et à mesure des nouveaux reportages photographiques réalisés par le ser-vice de la communication : http://phototheque.univ-paris1.fr

Des formations pour tous les usagers de l’UniversitéSi la maîtrise des TICe favorise la réussite universitaire, et améliore les qualités d’enseignement encore faut-il que l’étudiant et l’enseignant disposent de ces connaissances. Le

service TICe accompagne étudiants, enseignants et personnels dans leur quête du numérique. Le service de la formation et des concours, propose aussi des formations TIC et TICe. La maîtrise des technologies de l'in-formation et de la communication (TIC) passe donc par des formations

Le Guide des usages du numériques :

L' UNPIdF (Université numérique Paris-Ile-de-France), qui regroupe toutes les universi-tés franciliennes dont l’Université Paris 1 est l'établissement porteur, propose, à l'occa-sion de la rentrée, un guide des usages du numérique (GUN). Déjà diffusé auprès des étudiants en 2008-2009, le GUN 2009-2010 est décliné pour les enseignants et les personnels.

Conçu pour les accompagner dans la prise en main des environnements numériques, il offre des rubriques généralistes sur le bon usage du numérique ainsi qu'un cahier central décrivant les services numériques (administratifs et pédagogiques) disponibles à Paris 1 et leurs modalités d'utilisation : compte de mes-sagerie, environnement numérique de travail (ENT), espaces péda-gogiques interactifs (EPI), plateforme de formation en ligne « e-cours », ca-talogue en ligne du SCD n'auront plus de secrets pour vous. Une version numérique est également proposée sur le site : http://tice.univ-paris1.fr

dispensées aux enseignants, étu-diants et personnels. Les enseignants peuvent intégrer ces connaissances dans leur pratique pédagogique. Le service TICe accompagne les ensei-gnants dans la réalisation de leurs projets pédagogiques numériques. Les étudiants peuvent acquérir une maîtrise des outils numériques et ainsi des compétences qu’ils pourront mettre à profit pour la poursuite de leurs études et pour leur insertion professionnelle. Paris 1 intègre les formations au Certificat informatique et Internet (C2i) dans le cursus universitaire des enseigne-ments. Le C2i niveau 1 (licence) et le C2i niveau 2 (master) attestent des compétences acquises dans la maî-trise des nouvelles technologies par les étudiants et par les personnels (qui peuvent aussi passer leur C2i niveau 1). L’UNPIdF propose égale-ment des formations (les formations Techniques, et les formations Usages Pédagogiques) aux usages du numérique.

En 2009, dans le cadre du plan li-cence, deux salles de formation pour les enseignants ainsi qu’un studio audiovisuel ont été aménagés. De même, grâce aux financements de la région (apprentissage nomade) et au plan de relance gouvernemen-tal sur le podcast, en collaboration avec la division CEL (La division des constructions et équipements et de la logistique) et le CRIR, ce sont onze amphithéâtres qui ont pu être mis à niveau pour le son et la vidéo-projection et pré-équipés pour des enregistrements audio et vidéo.

Lucia Hernandez

Les TICe en chiffres3 :10 départements participent au dispositif C2i

1 600 étudiants ont déjà passé les épreuves de certification600 enseignants contributeurs sur les 400 EPI166 enseignants ont déjà participé à des formations TICe31 projets pédagogiques accompagnés

500 heures de ressources audiovisuelles et « rich media » réalisées

[ [Pour en savoir plus :http://tice.univ-paris1.fr

1Plateforme de diffusion de la société Apple.2 Le CAVEJ offre une formation à distance en droit et en ligne.3 Indicateurs 2009, http://tice.univ‑paris1.fr/tice‑en‑chiffres

Le fil de Par1s - septembre 2010

6

PRES, qui sommes-nousLe fil de Par1s vous présente les partenaires du PRES Hésam. Ce mois-ci, le CNAM et l’ÉFEO sont à l’honneur.

Le Conservatoire national des arts et métiersLe Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) est l’un des douze membres fondateurs du PRES Hésam, (Pôle de Recherche et d’Enseigne-ment Supérieur des Hautes études – Sorbonne – Arts et métiers). Lumière sur cette institution bicentenaire présidée par Gérard Mestrallet et dirigée par Christian Forestier.

Le CNAM propose des formations professionnelles et dispense des en-seignements par l'apprentissage à un public d'adultes. L’institution est de grande envergure, en témoignent les quelque 85 000 auditeurs inscrits en 2007-2008. On y recense 510 enseignants-chercheurs au total : 62 professeurs CNAM, 58 profes-seurs des universités, 222 maîtres de conférences, 1 assistant de l'ensei-gnement supérieur, 31 enseignants du second degré et 136 enseignants contractuels.

HÉSAM

Parallèlement, on compte 1 139 ingénieurs et techniciens de recherche et de formation, person-nels de bibliothèque, d'orientation, administratifs, ouvriers spécialisés (BIATOS) au sein de l’établissement, ainsi qu’environ 2 000 intervenants professionnels.

Le CNAM se concentre sur trois missions qui sont : la formation pro-fessionnelle des adultes, la recherche technologique et l'innovation, la diffusion de la culture scientifique et technique. À noter que cette forma-tion professionnelle peut se réaliser à distance. C’est d’ailleurs l’option choisie par plus d'un apprenant sur cinq. Le budget total 2008 de l'éta-blissement public s'élevait à 108,1 millions d'euros.

Le CNAM couvre à l’heure actuelle un large champ de compétences dans 350 métiers, dans tous les secteurs d'activité et pour toutes les fonctions de l'entreprise : économie-gestion, travail et société, sciences et technologies de l'information et de la communication, sciences et techniques industrielles.CD

Le CNAM en chiffres :38 doctorats habilités

322 doctorants accueillis1 375 unités d’enseignement

337 diplômes, certificats et titres de Bac+1 à Bac+825 équipes de recherche reconnues

169 thèses soutenues depuis 4 ans860 mémoires d’ingénieur en 2007-2008

L’École française d’Extrême-OrientDes travaux transversaux tournés vers le monde asiatique et une large collaboration avec des chercheurs de tous horizons, font de l’École française d’Extrême-Orient (ÉFEO) une institution tournée vers l’interna-tional. Elle est dirigée par Franciscus Verellen depuis mars 2004.

Créée en 1898 comme mission ar-chéologique en Indochine, L’ÉFEO s'est déployée ensuite dans douze pays d'Asie, de l'Inde au Japon, pour oc-cuper sous l'égide de l'Académie des inscriptions et belles-lettres une place éminente aux côtés d'autres grands instituts français à l'étranger. Elle constitue aujourd’hui, en

France, en Europe et dans le monde, un élément essentiel pour les études asiatiques sur le terrain. Une mission première pointue, mais vaste telle que l’exploration archéologique, la col-lecte de manuscrits, la conservation des monuments, l’inventaire ethno-graphique des groupes ethniques, l’étude du patrimoine linguistique, sans oublier l’histoire de toutes les civilisations asiatiques.

Aujourd’hui, l’École française d’Ex-trême-Orient est un établissement qui relève du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, pour un budget global annuel de dix millions d’euros. Elle s’occupe en priorité de l’étude des civilisations classiques de l’Asie, au travers des sciences humaines et sociales. Autour de ses

dix-sept centres et antennes, installés dans douze pays, se sont constitués des réseaux de chercheurs locaux et internationaux.

L’ÉFEO aborde l’Asie par des recherches pluridisciplinaires et comparatistes, associant aussi bien l’archéologie, que l’histoire, l’an-thropologie, la philologie, ainsi que les sciences religieuses.

L’ÉFEO a parmi ses caractéristiques de pouvoir accueillir dans ses centres asiatiques, pour une ou plusieurs années, des chercheurs d’autres ins-titutions françaises ou étrangères. 25 personnels BIATOS complètent

les équipes de l’établissement qui compte 42 enseignants-chercheurs.

L’originalité du projet scientifique de l’ÉFEO repose sur sa capacité à porter des projets transversaux de grande envergure tels que l’étude de la diffusion du bouddhisme de l’Inde au Japon, fédérant les travaux de différents spécialistes et divers centres à travers l’Asie.CD

Contact :École française d'Extrême‑Orient22, avenue du Président Wilson75116 ParisTél. : + 33 1 53 70 18 60Fax : + 33 1 53 70 87 [email protected]

L'ÉFEO en chiffres :10 millions d'euros de budget global annuel

42 enseignants-chercheurs 15 thèses25 personnels Biatos

Entrée du CNAM rue Saint‑Martin

Contact :CNAM292, rue Saint‑MartinF‑75141 Paris CEDEX 03Tél. : + 33 1 40 27 20 00www.cnam.fr

7 Le fil de Par1s - septembre 2010

Brigitte Faugère, maître de conférences HDR d'Histoire de l'art et d'archéologie (UFR03), codirectrice du projet Chupicuaro avec Véronique Darras, archéologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), membre de l’Unité mixte de recherche Archéologie des Amériques (UMR 8096), nous initie à cette culture si peu connue et pourtant une des entités culturelles majeures du préclassique mésoaméricain.

Les mystères de la culture Chupicuaro

Brigitte Faugère a suivi l’ensemble de son cursus à l’Université Paris 1, la seule

université qui proposait alors cette spécialité Archéologie de l’Amé-rique préhispanique. Elle part près de six semaines par an au Mexique, pour poursuivre ses recherches sur le terrain et suivre ses doctorants. Laissons-nous guider et pénétrons avec elle dans l’univers de la culture Chupicuaro.

La culture Chupicuaro est une culture préclassique mésoaméricaine qui s’est développée dans le centre-nord-ouest du Mexique entre 600 avant J.-C. et 250 après J.-C. En 1946, des fouilles archéologiques préventives à la construction d’un barrage – dont les eaux recouvrent désormais une partie importante de la vallée comprise entre les agglomérations d’Acambaro et de Tarandacuao – furent réalisées. Elles dévoilèrent une importante nécropole et initièrent les premières recherches sur cette culture réalisées près du vil-lage éponyme de Chupicuaro.

En 1998, débuta le projet Chupicuaro qui est un programme archéologique plus ambitieux sur cette culture.

Le projet ChupicuaroLes secrets de la culture Chupicuaro auraient pu rester engloutis sous les eaux du barrage – qui allaient recouvrir une partie de la vallée d’Acambaro et avec elles la plupart des sites qui renfermaient la mé-moire de Chupicuaro – si en 1946, les fouilles archéologiques (préven-tives à la construction du barrage) n’avaient pas eu lieu. Cinquante-deux ans plus tard, le projet Chu-picuaro relançait les recherches sur une des cultures majeures de la pé-riode préclassique mésoaméricaine. Et pour preuve, le musée du quai Branly a choisi une sculpture Chupi-cuaro comme emblème révélant par cela-même l’importance de l’art Chupicuaro (la statuette fait une trentaine de centimètres de hau-teur et représente une femme enceinte). Chupicuaro est donc une des cultures emblématiques de l'art précolombien.

Le site archéologique de Chupicuaro, où ont été réalisées les fouilles dans les années 1940, est désormais recouvert par les eaux du rio Lerma rendant le travail des archéolo-gues plus difficile. Les lagunes sont envasées, les sites sont donc sous

plusieurs mètres de dépôts, faisant ainsi obstacle aux recherches suba-quatiques. Les fouilles s’effectuent donc essentiellement autour du lac artificiel où plus de deux-cents sites, pour la plupart inconnus jusqu’alors, ont été localisés.

Avant d’être inondé à la fin des années 1940, le site de Chupi-cuaro était systématiquement pillé. Des objets emblématiques de l’art Chupicuaro, des poteries, des sta-tuettes, des figurines, des récipients zoomorphes ou richement décorés se trouvaient dans les collections particulières et dans les grands musées. Dans les années 1950, les archéologues purent replacer ces pièces issues de pillages dans un contexte chronologique grâce à des pièces trouvées en fouille et les dater de la période préclassique.

Le projet Chupicuaro associe le Centre d’études mexicaines et cen-traméricaines (CEMCA) et l’UMR 8096 Archéologie des Amériques du CNRS, en concertation étroite avec l’Institut National d’Anthro-pologie et d’Histoire du Mexique (INAH). Il est essentiellement financé par la commission des fouilles du Ministère des affaires étrangères et le CNRS. En 1999, il permet de reprendre les fouilles sur les sites de la vallée restés hors de l’eau afin de découvrir les origines de

la culture Chupicuaro et de mieux comprendre l’organisation socio- politique des populations, les modalités d’occupation de l’espace des populations.

« Ces cultures ont été pratiquement anéanties et c'est par l'archéo-logie que nous pouvons surtout les appréhender, précise Brigitte Faugère. Afin de préserver du pillage des pièces très prestigieuses, nous sommes parfois obligés de faire garder les sites. Pour cela nous bénéficions le plus souvent de l'ap-pui des autorités locales qui sont bien entendu soucieuses de leur histoire et de la conservation de leur patrimoine. Nous faisons aussi un travail pédagogique auprès des écoles et des populations locales pour expliquer notre travail. Au ni-veau fédéral, il y a eu des accords entre le gouvernement mexicain et le gouvernement français dans les années 1960. Ces accords font que nous sommes très privilégiés par rapport aux autres pays. Le Centre d’études mexicaines et centraméri-caines (CEMCA) est un centre de re-cherche qui dépend de l'ambassade de France. Il nous permet d’avoir sur place un laboratoire, car aucune pièce trouvée lors des fouilles ne peut sortir du Mexique et les travaux de labora-toire doivent entièrement être effectués sur place. »

DossIER

Vue de la structure circulaire surbaissée du site TR 6 : Cuizillo de Don Fidel

Le fil de Par1s - septembre 2010

8 DossIER

La pluridisciplinarité, une méthode d’investigationLa culture Chupicuaro est une culture différente de celle des Mayas, pré-cise Brigitte Faugère. C’est une so-ciété sans écriture, contrairement aux Mayas. Sans ce support la connaissance de cette culture est donc plus difficile. « La pluridiscipli-narité nous permet alors d'avancer. Lorsqu'il y a un écrit, l'archéologue vérifie ; alors que là, l'archéologue enquête et formule des hypothèses. Les "sciences dures" permettent d’ajuster les raisonnements. Grâce aux sciences de la nature, en ana-lysant les ossements, nous savons, par exemple, ce que ces populations mangeaient (leurs éventuelles ca-rences), la qualité de l’eau qu’elles buvaient ou dans quel environne-ment elles vivaient. »

La pluridisciplinarité a permis aux archéologues de reconstruire quelques éléments du mode de vie Chupicuaro : « En réalisant des prospections autour de sources thermales, riches en carbonates, en sels, en argiles nous nous sommes aperçus, grâce à la géochimie,

qu'aux alentours des gisements de matières premières il y avait des pig-ments et des colorants qui sont pré-cisément ceux utilisés pour peindre les prestigieuses pièces Chupicuaro. Nous avons pu ainsi retracer le développement de certaines activités artisanales. Les analyses des pig-ments des objets retrouvés permet-tent de comprendre comment ils sont préparés et de connaître le savoir technique des artisans. »

Différentes disciplines accompa-gnent donc la quête de l’archéo-logue. Comme le prouve encore, la datation au carbone 14 qui a

permis d’établir une séquence chro-nologique grâce à la fouille de deux sites (le site JR 24, La Tronera, et le site TR 6, Cuizillo de Don Fidel) et ainsi de confirmer que la culture Chupi-cuaro fait partie des cultures les plus anciennes de Mésoamérique.

« Ce qui a été essentiel dans ce projet, c'est aussi la découverte de l'architecture monumentale et domestique. Car nous ne savions rien sur le sujet auparavant. Nous ne connaissions que les pièces, nous ne connaissions pas les villages » indique Brigitte Faugère. Les sites ne sont pas, pour la plupart, des constructions visibles, c’est donc par des prospections géophysiques, électriques et magnétiques qu’ils ont pu être localisés. Les fouilles ont permis ensuite de découvrir, des sépultures, des foyers, des autels… Des constructions en pierres, des vestiges de constructions en adobes et en torchis ont été mis au jour. L’architecture monumentale est prin-cipalement réalisée en pierre, avec de vastes cours quadrangulaires ou circulaires. L’habitat simple était plus modeste, il s’agissait de huttes de branchages, de torchis ou d’adobes, des constructions ovales ou circulaires.

« Nous savons désormais que ce ne sont pas des sociétés

embryonnaires avec peu de différenciation so-ciale, affirme Brigitte Faugère. Dans cette région des réseaux commerciaux étendus existent depuis des

époques anciennes, par exemple, la circulation

de coquillages, les strom-bus gigas ou conques, qui

proviennent des Caraïbes. Ces populations importaient donc des

produits des Caraïbes, et peut être même du sud-ouest des États-Unis. Ils parcouraient déjà des milliers de kilomètres pour se procurer cer-taines matières premières qui étaient très importantes notamment dans le cadre religieux. Ce que nous avons pu également découvrir grâce aux analyses chimiques des objets que nous trouvons dans les fouilles.

Nous travaillons aussi beaucoup sur les études de genre (activités fémi-nines et masculines). Les sépultures et les représentations anthropo-morphes nous apprennent beaucoup sur le sujet. Par exemple, nous avons trouvé dans certaines sépultures, des ossements de femmes extrêmement usés

au niveau des poignets et des che-villes. Et, dans plusieurs cas, elles avaient les dents (du côté droit) complètement arasées. Nous pen-sons qu'elles travaillaient avec leurs dents pour certaines activités arti-sanales. Et l'usure des poignets et des chevilles, serait due à la mou-ture du maïs qui se fait à genoux sur des pierres. Le maïs est l'aliment principal, les femmes, toute leur vie, menaient cette activité quotidienne qui laisse ces marques sur les ossements. C'était donc une activité féminine.

Pour les hommes nous avons deux types d'activité, le pouvoir et la guerre. Les représentations féminines sont essentielle-ment des femmes enceintes avec des enfants. Lorsque ce sont des hommes, ils sont souvent habillés, avec un cache-sexe, ils exhibent des coiffes avec des pointes et des turbans, qui mon-trent qu'ils ont un statut particulier. Nous voyons que ce sont des spécia-listes rituels c'est-à-dire des hommes qui avaient des fonctions spécialisées dans la société et qu’ils sont liés à la sphère politico-religieuse. Il n’y a jamais de femme repré-sentée avec ce type de costumes distinctifs. »

Les divinités mésoaméricaines

« Les archéologues doutent qu'il y eût des divinités dans cette partie de la Mésoamérique jusqu'au Xe siècle c'est-à-dire des divinités qui auraient composé un véritable panthéon. Ce sont des forces naturelles qui sont divi-nisées : la foudre, les nuages, l'orage, la pluie, le tonnerre, la terre… Ces différents éléments sont associés dans des entités, mais sont mouvantes. Au post classique (à partir de 900 après J.-C.) nous connaissons le dieu du feu, de la pluie, de la guerre et d'autres divinités, mais qui ont également de

multiples avatars. L'étude des reli-gions mésoaméricaines est donc

particulièrement complexe.

Ce sont des peuples d'agri-culteurs. Il y a sept mois secs, car nous nous trouvons dans

des régions subtropicales. Par conséquent, tout ce qui était lié à l'eau était très important. Pour nous l'eau n'est qu'une seule matière, mais

pour eux elle comportait des éléments très différents. Il y a de nombreuses divini-tés liées à l'eau. Il y a des eaux masculines et des eaux féminines.

Vue aérienne du site TR6 qui laisse apparaître deux constructions semi‑enterrées, l’une sub‑carrée de 22 m de côté et l’autre circulaire de 43 m de diamètre datant de 400‑100 avant J.‑C.

Figurine de type « Choker » (400‑100 avant J.‑C)

Récipient de type « Polychrome noir »

CN

RS ‑

UM

R 80

96/D

ARRA

S V.

9 Le fil de Par1s - septembre 2010

DossIER

Comme le dieu Tlaloc, qui est asso-cié à l'orage, à la pluie masculine.

Certaines sculptures semblent représenter des divinités, mais nous ne sommes pas certains que ce ne sont pas plutôt des prêtres qui au-raient revêtu les attributs de ces divinités. Nous savons, par exemple, qu’à l’époque tardive des fêtes très importantes rythmaient le calendrier. À cette période, un prisonnier de guerre, ou un individu prédestiné (prédestiné parce qu'il avait les che-veux implantés d'une certaine ma-nière ou des grains de beauté placés de telle façon), incarnait le dieu. On l'honorait pendant parfois plusieurs années et il finissait par être sacrifié.

Comme les dieux qui, selon les récits mythiques, s’étaient eux-mêmes sacrifiés pour les hommes. C’est en partie pour ces raisons que nous ne sommes pas certains que ces statuettes, de toutes les époques d’ailleurs, reproduisent des dieux ou s’il s’agit de la personne qui incarne le dieu un certain temps ou alors des prêtres qui étaient attachés à la maison de ce dieu. Nous igno-rons si les dieux avaient, dans l'es-prit des mésoamé-ricains, une appa-rence humaine fixe et

des éléments qui permettraient de les reconnaître de façon constante. »

La conception de la mort Chupicuaro

« Nous avons trouvé dix-sept sépul-tures au total », indique Brigitte Faugère. Ce qui a permis de connaître certaines de leurs coutumes fu-néraires. Des individus étaient inhumés dans des « tombes à puits », ce sont des puits ver-ticaux qui débouchent sur une chambre funé-raire, après avoir franchi deux marches. « Cette tech-nique de construction est caracté-ristique de l'occident du Mexique. Nous pensons qu’elles reconstituent le couloir qui permet d'accéder à la mort. C'est aussi comme une ma-trice. » Les défunts sont allongés sur le dos et sont entourés d’offrandes.

« Nous avons retrouvé un enfant de cinq ans, dans une fosse en

forme de « botte » fermée par une dalle, témoigne Brigitte Faugère. La sépulture était entourée d’offrandes. L’en-fant avait un masque funé-raire de couleur blanche sur le haut de la tête avec une bande rouge peinte

sous le menton. Le traitement funé-raire est lié au destin de la personne après la mort. La sépulture de l’en-fant richement dotée souligne le statut élevé du défunt. En effet, les enfants morts étaient généralement enterrés dans des fosses et sans offrandes, ou avec une pierre de chaux sous la tête. »

Les archéologues ont pu com-mencer à appréhender la conception Chupicuaro de la mort, même si l’ancienneté de la culture rend ces études particulièrement complexes. « Dans les cultures mésoa-méricaines tardives, il y a

treize niveaux vers le ciel et neuf niveaux dans l'in-

framonde », explique Brigitte Faugère. Les morts doivent franchir ces niveaux. Si l’individu mourrait de façon peu glorieuse – dans son lit par exemple – il avait à franchir différents niveaux de l'inframonde, dont l’un, où le corps était complè-tement déchiqueté et le parcours du défunt s’achevait dans le néant. Il était donc souhaitable d’avoir une mort glorieuse, comme celle de mou-rir à la guerre, et pour les femmes de mourir en couche. Certains morts foudroyés ou noyés étaient liés au paradis du dieu de la pluie, d’autres avaient le droit de suivre le soleil dans sa course. En Mésoamérique, les hommes gagnaient donc leur paradis

en fonction de leur mort et pas de ce qu’ils avaient réalisé de leur vivant.

« C'est très enrichissant de pouvoir entrevoir qu'il y a d'autres formes de pensée et de façon de concevoir l’existence, c'est ce que j'aime trans-mettre aux étudiants, révèle Brigitte Faugère. »

Sur les quelque deux-cents sites lo-calisés dans la région, deux ont été fouillés en profondeur, et six de façon plus limitée. Ce qui permet d’espérer de passionnantes futures découvertes sur cette culture pré-classique mésoaméricaine. Donnons alors rendez-vous à Brigitte Faugère et à ses collègues dans quelques années pour nous immerger un peu plus dans le monde Chupicuaro.

Lucia Hernandez

Pour en savoir plus :http://www.diplomatie.gouv.fr (culture et science > archéologie > amérique > mexique - chupicuaro)

Éric Taladoire et Brigitte Faugère, Archéologie et art précolom-biens : la Mésoamérique, Bro-ché, coll. Manuels de l'École du Louvre, Paris, 2002.

Méthode de prospection géophysiqueSépulture d'un sujet adulte localisée sur le site TR 6 (Cuizillo de Don Fidel)

Ci‑contre, le crâne de l'enfant recouvert d'un masque funéraire. Ci‑dessus, une reconstitution du masque

Le fil de Par1s - septembre 2010

10

La Direction des ressources humaines a soumis au Service de la communication, l’idée d’une mise en lumière des personnels administratifs de Paris 1. Le fil de Par1s étant le journal de tous les acteurs de l’Université, l’idée nous a paru très bonne, d’où cette nouvelle rubrique, qui débute avec Hizia Kertous, au service planning.

PERsoNNELs À L'HoNNEUR

Planning : l’art humain est la clé d’une logistique personnalisée

Le premier amphi que nous lui avons proposé fut jugé trop sombre, il a fallu

le changer. L’année suivante l’éloi-gnement entre le Panthéon et la Sorbonne était trop épuisant, nous avons donc à nouveau changé. Le troisième choix ne lui paraissait pas assez aéré… ”

D’aucuns pourraient penser à tort que le planning est le stéréotype né-gatif parfait de la fonction publique. Tâches répétitives, systématiques, routinières… ennuyeuses. Il n’en est rien. Autour de Caroline Kazazian (Chef de service), Yann Dumas et Hizia Kertous, tous trois s’affairent tout au long de l’année pour que la « planification » des cours, des TD, des conférences, des colloques… se déroule au mieux.

Hizia Kertous a 28 ans et se dit contente de travailler au service planning de Paris1.

Elle y est entrée à la fin de l’année 2006. Lorsque l’on a travaillé notam-ment chez le suédois Ikea, l’améri-cain TWA ou pour la japonaise Issey Myake, que peut-on bien trouver de passionnant au service planning d’une grande université comme Paris 1 ?

Le métier d’Hizia est aujourd’hui d’organiser au mieux l’occupation de 76 salles et amphithéâtres en Sorbonne, au Panthéon, rue du Four et au Foyer international. Pour cela, elle manie avec maestria le complexe logiciel Hyperplanning, sorte de calendrier électronique permettant de croiser formations et volume d’étudiants dans un espace temps donné. Une chorégraphie délicate.

Comme son collègue Yann Dumas, elle est en contact direct avec les différentes UFR pour intégrer leurs besoins pérennes ou ponctuels. Par-fois, certaines demandes émanent directement des enseignants.

Des enseignants il faut le reconnaître, pas

n é c e s sa i r e -m e n t

t o u j o u r s c o n s c i e n t s des multiples contraintes lo-gistiques qui viennent parfois contrarier leur projet. Le fait que les deux princi-

paux sites gérés (le Panthéon et la

Sorbonne) le sont en collaboration avec

d’autres universités, le fait que toutes les salles

n’ont pas la même capacité,

le fait que toutes les formations n’ont pas le même rythme… constituent autant de variables qui ne sont pas toujours prises en compte. Aussi, quand certains enseignants, rares bien entendu, entrent au service

planning prestement en commen-çant par baisser le store parce qu’ils trouvent sans doute la lumière incommodante, et qu’à l’invite de prendre une chaise ils ré-torquent tout aussi pres- t e m e n t

qu’ils ne sont pas déména-

g e u r s … peu t - ê t r e

faut-il rap-peler que « le

planning », a v a n t d’être un service de

l’Université, ce sont aussi

des personnes qui s’évertuent chaque jour

à rendre service à l’ensemble de la communauté enseignante.

Alors ce qu’Hizia trouve de pas-sionnant au service planning d’une grande université comme Paris 1, malgré ces cas anecdo-tiques ? La possibilité de prendre des initiatives, de devoir recher-cher en permanence des solutions aux problèmes qui lui sont soumis, de faire du cousu-main au jour le jour parce la spécificité univer-sitaire s’accommode mal avec l’automatisme informatique. Pas banal quand dans une autre vie, on a côtoyé la haute-couture et ses

desiderata où prime en perma-nence l’unicité.

Après une période contractuelle conventionnelle, Hizia est deve-nue titulaire en mars dernier. Elle

n’oublie pas Fernande Reggiori qui fut la première à lui faire confiance, et dit apprécier sincèrement le dyna-misme renouvelé dont bénéficie au-jourd’hui le service planning.

Elle est parfaitement consciente qu’une université comme Paris 1 se doit d’imaginer et de créer en per-manence de nouvelles formations, quand bien même le périmètre de l’offre de salles reste… constant. Lourcine sera sans conteste un ballon d’oxygène très appréciable.

À 28 ans on est encore gourmande d’utopie, alors Hizia imagine que les UFR deviennent plus prévoyantes quant à leurs demandes, et plus conciliantes quant à leurs exigences, afin de mieux les servir. Mais un défi de taille l’attend ainsi que ses collè-gues en cette rentrée 2010, le gel de tous les amphithéâtres de la partie médiane en Sorbonne, ainsi que le basculement du calendrier universi-taire (lire page 14). Un défi de plus à relever pour faire de son métier, l’un des rouages indispensables au bon fonctionnement de l’Université. À l’occasion d’une des nombreuses cé-rémonies en son honneur, la grande chorégraphe américaine Twyla Tharp déclara : « Ma vie entière, j’ai eu l’opportunité de me lancer des défis. C’est un don inestimable. »

Jean-marc Lehu

“D’aucuns pourraient penser à tort que le planning est le stéréotype négatif

parfait de la fonction publique”

11 Le fil de Par1s - septembre 2010

Cyril le Grix, 38 ans, diplômé en 2007 du master 2 professionnel Scénario, réalisation (département Arts plastiques et sciences de l’art), est aujourd’hui metteur en scène et auteur-réalisateur. Il témoigne de son parcours universitaire et professionnel, nous fait partager sa passion pour le théâtre et le cinéma et nous dit pourquoi Paris 1 fut un tremplin efficace.

Ce qu’ils sont devenusGenèse d'un parcours artistique

Après avoir obtenu un mas-ter 2 recherche de lettres à Paris IV, il décroche

quelques années après le master 2 pro Scénario, réalisation, production de Paris 1. Il est aujourd’hui, metteur en scène et auteur-réalisateur. « Ce qui m'intéressait, précise Cyril le Grix, c'était la direction d'acteurs, j'ai donc fait les trois ans du cours Florent non pour être acteur, mais metteur en scène. Il n’y a aucune formation qui enseigne la direction d’acteurs. Ensuite, j'ai commencé à faire de la mise en scène de théâtre. C’est à cette période que j'ai rencontré Frédéric Sojcher1, et appris l'existence du master 2. Je cherchais à suivre une formation "courte "qui me permette d'acqué-rir les bases cinématographiques pour pouvoir faire de la réalisa-tion. Je me suis donc présenté au concours d'entrée du master et je l'ai intégré en 2006. »

Cette formation à l’Université Paris 1 lui a permis, en seulement huit mois, de se familiariser avec un langage, le langage du cinéma. Ensuite, d’être initié à des problèmes de scé-nario, de réalisation et de produc-tion. « L’intérêt du master c'est aus-si sa démarche professionnelle », explique Cyril le Grix. « Nous sommes déjà, contrairement à un autre parcours universitaire clas-sique, plongés dans la réalisation. Ce qui n'empêche pas qu'il y ait des cours plus théoriques, comme l'analyse du cinéma, qui sont très intéressants et très

complémentaires. Ce qui est très enri-chissant aussi, ce sont les intervenants

extérieurs qui témoignent de leurs expériences. » Cette année-là, il y avait un par-tenariat du master avec Arte qui donnait la possibilité de réaliser, soit un court métrage de fiction, soit un documentaire de création. Hélène Vayssière était responsable du

TREMPLIN

court métrage de fiction et Luciano Rigolini du documentaire de création.

Chacun de ses projets a été choisi. Il a donc réalisé deux films produits par Arte : un documentaire de créa-tion, de 16 minutes, L’Absente, pour l’émission La Lucarne et un court mé-trage de fiction, de 16 minutes, Le Voyage, pour l’émission Court-cir-cuit et diffusé plusieurs fois en 2008 et 2010.

Cyril le Grix a acquis des com-pétences aussi bien dans la mise en scène que dans la réalisation. Ses actualités théâtrales et cinéma-tographiques confirment ses apti-tudes. « Pour le théâtre, informe-t-il, j’ai adapté et je viens de monter Don Juan de Molière. Cette pièce s'est jouée deux ans à Paris et elle part en tournée l'année prochaine. Je viens de finir la mise en scène d'un Labiche qui se joue en ce moment et qui s'appelle Brûlons Voltaire. J'ai deux autres projets de théâtre en préparation. Une pièce de Lars Noren qui s'intitule Démons, et une pièce L'avenir oublié, d'un auteur algérien Slimane Benaïssa. Pour le cinéma, j'ai un moyen métrage qui s'appelle Le pont de Grenelle qui vient d'entrer en production. J'ai un court métrage qui s'appelle Castor et Polux. Et je suis dans l'écriture de mon premier long métrage. »

Une bonne formation et des disposi-tions artistiques indéniables ont per-mis à Cyril le Grix de se réaliser à la fois dans le monde du cinéma et du théâtre. Il invite donc les étudiants du master 2 pro Scénario, réalisation à s’engager dans ce master en ayant déjà une idée précise et un but pro-fessionel afin d’essayer de le réali-ser à travers le master.

« Ils ne doivent pas attendre et se laisser guider », soutient-il. « Il faut y apporter ce que l’on sait. Lorsque je suis arrivé on m’a regardé d’un

drôle d’oeil parce que je venais du théâtre. On me disait que le théâtre et le cinéma ce n’est pas la même chose, alors que ce sont des arts complémentaires. »

Lucia Hernandez

1Frédéric Sojcher, est le responsable du mas‑ter 2 pro Scénario, réalisation, au départe‑ment Arts plastiques et sciences de l’art de Paris1.

Extrait et affiche du film L'Absente de Cyril le Grix

D.R.

D.R.

Le fil de Par1s - septembre 2010

12

réflexe de l’apprentissage permanent pour développer leurs compétences.

Des débouchés professionnelsLe master DPSE permet aux étudiants d’appréhender et de maîtriser l’envi-ronnement juridique du champ de la protection sociale dans l’entreprise afin de pouvoir prendre en charge

des fonctions d’encadrement et de direction ou de perfectionner leur savoir-faire en la matière. Il les prépare à diverses missions telles que celles de conseiller les entre-prises sur les aspects juridiques de l'assiette des cotisations sociales ou de l'indemnisation des accidents du travail, rédiger ou superviser la conclusion des contrats collectifs d'assurance décès de branche ou d'entreprise ou encore, organiser le statut social d'expatriés. Elle doit aussi leur permettre d’être prêts à l’exercice de fonctions de conseil, d’encadrement et de direction dans les secteurs concernés.

Des grandes entreprises (SNCF, Ca-sino, Renault), des organismes as-sureurs (Pro BTP, Novalis-Taitbout, l'OCIRP, SCOR, et B2V et AXA) et les cabinets d’avocats du secteur (Gide Loyrette Nouel AARPI, Fromont Briens & associés, Michel Ledoux & associés, Flichy Grangé & associés, Rigaux et associés) sont associés au programme. La Fédération française du bâtiment, le Centre technique des institutions de prévoyance, le GIE ARIRC-ARRCO, le Groupement des entreprises mutualistes d'assurances

Ce nouveau master 2, dirigé par Francis Kessler, maître de conférences à l’Université Paris 1, vise à former des juristes de droit social destinés à appréhender des problématiques de protection sociale dans l’entreprise. Il complète les M2 recherche Droit social et M2 professionnel Juristes de droit social dans l’offre de formation du département Travail et étude sociales, AES et droit social (UFR12).

FoRMATIoNs

Master 2 professionnel Droit de la protection sociale d’entreprise

À la rentrée 2010, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, accueille une première pro-

motion d’une vingtaine d’étudiants prétendant au master 2 professionnel en apprentissage Droit de la pro-tection sociale d'entreprise (mas-ter DPSE). Il s’agit d’une formation spécialisée préparant directement à la vie professionnelle dans un domaine du droit qui connaît une importance grandissante dans la vie économique : celui des méca-nismes de couvertures des risques sociaux pour les salariés et diri-geants d'entreprises. La protection sociale comprend l’ensemble des sujets liés aux litiges sur les cotisa-tions sociales, à l'application des règles sur les accidents du travail ou encore la mise en place et le fonc-tionnement de régimes d'assurance (frais de soins complémentaires)… Cette formation est à ce jour unique en France. L’objectif est de former des juristes experts pour tous les enjeux de la protection sociale. Une fois installée, Francis Kessler a l’am-bition d’en proposer une version en

formation continue. Ce master est, pour le moment, réservé aux étudiants de moins de 26 ans puisqu’il s’agit d’une formation en apprentissage.

La rentrée est organisée en deux temps : le stage intensif d'anglais en vue de la préparation du Test Of English for International Communi-cation (TOEIC) à la mi-septembre et la rentrée de la formation en alternance fin septembre. Le début du contrat d'apprentissage d’un an est fixé au 4 octobre 2010. Aussi, la première promotion alternera ses études à raison de deux jours à l'Université et de trois jours en entre-prise, sous le statut d'apprenti.

L’enseignement est dispensé par des enseignants-chercheurs de l’École de Droit de la Sorbonne, mais égale-ment par une proportion importante de praticiens du droit, experts re-connus dans leurs domaines. Ils ap-portent leurs connaissances et leurs compétences aux étudiants, contri-buant à la qualité du programme.Ce double éclairage permet de former des acteurs en prise directe

avec la réalité économique et sociale, mais aussi

dotés de la distance cri-tique nécessaire à leur progression professionnelle. Cette forma-tion permet de préparer les étudiants à une insertion p r o f e s s i o n -nelle rapide. Elle garantit é g a l e m e n t leur em-

p l o y a b i l i t é tout au long de leur vie pro-

fessionnelle en leur donnant des bases solides et le

(GEMA), l'URSSAF de Paris et le Centre de liaisons européen et inter-national de sécurité sociale et deux éditeurs juridiques Francis Lefebvre et le groupe Revue fiduciaire sont également partenaires.

À la croisée de plusieurs disciplines juridiques spécialisées, droit du travail, droit de la sécurité sociale,

droit des assurances, droit fiscal et de domaines peu abordés dans les facultés de droit tels le droit de la mutualité, le droit comptable, le droit de la paye ou encore le droit des cotisations sociales, cette for-mation vise à qualifier les étudiants dans une spécialité dans laquelle les offres d’emploi sont très loin d'être pourvues. Outre des postes de juristes experts en protection sociale, ils pourront aussi aspirer à des fonctions auprès de cabinets d’avocats, d’organismes assureurs, d’entreprises et d’organisations professionnelles (syndicats de sala-riés ou d’employeurs).

Lucia Hernandez

“L’objectif est de former des juristes experts pour tous les enjeux de la

protection sociale”

Contacts :Département Travail et études sociales, AES et droit social (UFR12)• Directeur de la formation :

Francis Kessler• Responsable administratif du

diplôme : Nicolas Fortune Tél. : 01 44 07 77 37 nicolas.fortune@univ‑paris1.fr

13 Le fil de Par1s - septembre 2010

L’année 2010 marque le bicentenaire des indépendances d’Amérique Latine, c’est l’occasion pour nous de revenir sur ce moment d’histoire de ces pays avec le regard avisé d’Annick Lempérière, professeur d’histoire de l’Amérique latine contemporaine à l’Université Paris 1, au laboratoire MASCIPO de l’Unité mixte de recherche 8168.

L’Amérique latine du bicentenaire

Moment fondateur des na-tions latino-américaines, les révolutions d’indé-

pendance sont célébrées officielle-ment dans un grand nombre de pays durant l’année 2010 : au Venezuela le 19 avril, en Argentine le 25 mai, en Colombie le 19 juillet, le 18 sep-tembre au Chili. Dans chaque cas on commémore à ces dates le ren-versement des autorités espagnoles et la création des premiers gouver-nements autonomes, des « juntes » (juntas de gobierno) patriciennes qui n’avaient alors rien de militaire. De leur côté, l’Équateur et la Bolivie ont célébré leur bicentenaire respective-ment le 25 mai et le 10 août 2009, pour commémorer la fondation à Quito et à Sucre de leurs premières juntes, qui ne durèrent chacune que quelques semaines.

Dans tous les cas, on célèbre en réalité les débuts du processus d’in-dépendance, qui ne s’acheva que dix ou quinze ans plus tard. Au Mexique, le bicentenaire de 2010 commémore la sanglante rébellion qui éclata la nuit du 15-16 sep-tembre dans la paroisse de Dolores sous la conduite de son curé Miguel Hidalgo. Cas particulier, le Mexique célèbre aussi en 2010 le cente-naire du début de la révolution qui vit naître, après dix ans de guerres civiles, le Mexique moderne. Dans d’autres pays enfin, une tradition commémorative différente célèbre la proclamation effective de l’indé-pendance. C’est ainsi que le Para-guay attendra le 14 mai 2011 pour célébrer le bicentenaire, et le Pérou, 2021, car la grande vice-royauté andine resta obstinément fidèle à la monarchie espagnole durant dix ans. Le Brésil quant à lui commémo-rera les 200 ans de son indépen-dance en 2022.

Comme à l’époque du centenaire en 1910, les gouvernements latino-américains ont créé des com-missions officielles chargées de mettre au point le programme des

PARoLE D'EXPERTs

célébrations. Et tout comme en 1910, le bicentenaire est un « label » sous lequel s’abritent des centaines d’initiatives très diverses, dont usent les gouvernements en place pour s’attirer les faveurs de l’opinion citoyenne : grands travaux de voi-rie, programmes de santé ou d’éducation publique, ouverture ou rénovation de mu-sées, plaques com-mémoratives, tracés de « routes de l’in-dépendance » à vi-sée touristique ou « caravanes du bicentenaire » dans les petites villes et les vil-lages, amé-nagement de n o u v e a u x espaces pu-blics urbains, ateliers de musique ou de théâtre à destination des jeunes…

Signe des temps, l’Internet est l’outil privilégié de l’information sur les initiatives étatiques, plus ou moins centralisées selon les pays. Au Chili, le président Piñera, dont l’élection récente incarne le tournant à droite de l’électorat populaire, occupe l’es-sentiel de l’actualité officielle du bi-centenaire sur la toile et ne ménage pas ses efforts pour paraître présent sur tous les fronts de l’agenda éco-nomique et social. Le Venezuela de Chavez et de la « révolution boliva-rienne » affiche l’union du « peuple » et de « l’armée » comme aux temps de l’épopée du Libertador. Interactif et hésitant entre hommages à San Martín et grand tirage de la loterie nationale, le site officiel argentin invite les citoyens à choisir les deux cents symboles de l’identité argen-tine, de Maradona au drapeau national en passant par la cuisine

et le tango. Triomphant en 1910, le nationalisme se fait souvent

plus discret en

2010, mais le Mexique reste fidèle à lui-même : « deux cents ans or-gueilleusement mexicains » ! Plus ori-ginal, l’Équateur, État « interculturel et plurinational » selon sa constitu-tion de 2008, affiche sans complexe les doutes qui le traversent depuis deux décennies quant à son identité d’État-nation : « treize cités, onze na-tionalités, trois pays, un seul destin ».

Partout les historiens se sont mo-bilisés pour organiser congrès et colloques. Mais contrairement à l’époque du centenaire, où ils furent les grands prêtres du récit national et directement sollicités par les pouvoirs

en place, en 2010 la connexion de leur expertise avec les célébrations officielles est des plus modestes. Ils se sont eux aussi saisis de l’outil Internet pour publier en ligne, sans

excès d’esprit critique,

mais avec générosité, des corpus documentaires considérables, désor-mais à la disposition des chercheurs du monde entier. L’Université Paris 1 s’honore d’avoir compté parmi ses enseignants-chercheurs l’un des plus grands historiens de la période des indépendances hispano-américaines, François-Xavier Guerra (1942-2002). Le bicentenaire, ici comme de l’autre côté de l’Atlantique, nous donne l’occasion de saluer sa mémoire et son œuvre immense.

Annick Lempérière

Célébration du bicentenaire : codex Aeroscriptus Ehrenbergensis, un art‑book de Felipe Ehrenberg (1990)

D.R.

Le fil de Par1s - septembre 2010

14 VIE DE L'UNIVERsITÉ

Basculement du calendrier universitaire

Quelle est la solution qui a fini par être adoptée par le CEVU puis le CA ?

Le 1er juillet 2010, le CEVU a adopté la solution du basculement de la deuxième session en une seule fois. Ce qui conduit à un raccour-cissement de l'année universitaire prochaine puisqu'elle sera amputée d'une semaine chaque semestre. C'est-à-dire onze semaines de cours et une semaine pédagogique le pre-mier semestre et douze semaines de cours au second semestre. Le CA a entériné cette décision.

Quels sont les autres grands changements par rapport au calendrier 2009-2010 ?

Hormis la contraction des semestres, un autre changement sera de pré-voir la deuxième session d'examens au mois de juin plutôt qu'au mois de septembre. Les examens au pre-mier semestre se dérouleront sur deux semaines au lieu de trois. C'est encore une fois à titre provisoire, pendant l'année de basculement. Ces aménagements se retrouveront au second semestre puisque le

Le 22 juin 2010, la commission en charge du calendrier universitaire s’est réunie afin de soumettre des propositions au Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) et au Conseil d’administration (CA) de l’Université dans la perspective d’un éventuel déplacement de la seconde session d’examens, du mois de septembre au mois de juin. Grégoire Loiseau, vice-président du CEVU, revient sur ces mesures adoptées par le CEVU le 1er juillet et par le CA le 5 juillet 2010.

principe de trois semaines d'exa-mens a été adopté. Cet allègement se retrouvera également lors de la deuxième session qui elle aussi devra être ramenée à dix jours.

La troisième nouveauté sera intro-duite l'année prochaine, et a vocation à devenir pérenne. Il s’agit de l'intro-duction des semaines pédagogiques.

Dès lors qu'il y a moins de deux mois entre la première et la deuxième session d'examens, les textes régle-mentaires commandent qu'il y ait des semaines pédagogiques. Cela répond à une attente des étudiants. Pendant ces semaines pédagogiques, les étudiants sont à l'Université, donc les bibliothèques et quelques salles informatiques leurs seront ouvertes. Et, les enseignants seront présents pour répondre aux difficultés qu’ils pourraient rencontrer à ce moment.

L'année prochaine, il y aura une semaine pédagogique à l'issue du premier semestre. En revanche, il n'y aura pas de semaine pédagogique à l'issue du second semestre (com-pression oblige). Il y aura cepen-

dant à nouveau une semaine pédagogique prévue avant la

seconde session d'examen (fin juin-début juillet). L'objectif, l'année sui-vante (2011-2012), est d'introduire la semaine pédagogique également à l'issue du second semestre.

Ces changements ne sont pas sans soulever quelques difficultés. Nous avons essayé d’arbitrer entre les intérêts des différentes parties pre-nantes, les enseignants, les person-nels administratifs et les étudiants, néanmoins il persistera un minimum de contraintes à gérer pendant l'an-née de basculement.

Existe-t-il d’autres mesures d’accompagnement des étu-diants dans leur parcours universitaire ?

Une des mesures adoptée est le prin-cipe de compensation annuelle de droit entre le premier et le second semestre. Concrètement, il faut avoir eu les résultats du premier et second semestre avant de pouvoir savoir quels sont les étudiants éligibles à la seconde session d'examens. D'où la nécessité de trois semaines environ entre la fin de la première session du second semestre et la seconde session. La deuxième est la systématisation de l’anonymat des copies. La troisième est

le respect des principes du contrôle continu (pas seulement une note de partiel). La quatrième est la généra-lisation de la règle de trois absences motivées par semestre en contrôle continu. La cinquième est le principe des cinq inscriptions dans la logique du LMD avec cette précision qu’un étudiant ne peut pas redoubler plus d’une fois sa première année (sauf dérogation).

Quel est finalement votre sentiment à propos de ce bas-culement du calendrier ?

Pour les étudiants salariés, ou pour ceux qui n’ont pu participer à la première session, il y avait un inté-rêt que la session soit plutôt en sep-tembre qu’en juin. Pour des raisons évidentes de période de révisions plus longue.

Par ailleurs, l’année du basculement, nous ne serons pas, matériellement, en mesure d’organiser les délibé-rations au cours du mois de juillet. L’affichage des résultats aura donc lieu début septembre. Ce qui est néanmoins un progrès, les étudiants (qui passent une deuxième session), sauront avant que ne commencent les enseignements de la nouvelle année en quelle année s’inscrire. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le deuxième intérêt est pour les étudiants de master 1 pour lesquels aujourd’hui le recrutement en master 2 se fait en juin dans la plupart des universi-tés. Pour les étudiants étrangers c’est également un avantage.

Un dernier avantage, c’est le dixième mois de bourse, qui n’est accordé que pour les universités qui mettent en place une deuxième

session en juin.

Propos recueillis parLucia Hernandez

Le fil de Par1s - septembre 2010

16 INTERVIEw

SMBG : le classement des meilleures formations françaises et internationalesL'agence d'évaluation et de notation SMBG1, à l'origine du fameux classement français des meilleurs masters et licences, universités et grandes écoles confondues, a produit un classe-ment mondial des 1 000 meilleures business schools du monde . Fondateur et directeur du cabinet SMBG Martial Guiette, accompagné de Marie-Anne Urli, responsable de la com-munication et de l'élaboration des classements, répondent à nos questions.

Les organismes produc-teurs des classements sont toujours source

d'interrogations voire de sus-picions. Qu'est-ce que sMBG ?

Martial Guiette : Au départ, SMBG est un cabinet d’orientation qui accompagne l’étudiant de la ter-minale jusqu'à bac +6 à l’intégra-tion des meilleurs formations. Nous avons débuté en décembre 1994. À partir de 1998, les grandes écoles et les universités y ont vu un obser-vatoire marketing privilégié, ce qui les a poussées à acheter des pres-tations de conseil. Et c’est en 2002 qu’apparût pour la première fois le classement SMBG, qui était celui des masters.

Marie-Anne Urli : Même si dès la sortie du classement les étudiants se le sont appropriés, à l’origine SMBG est une démarche visant les pro-fessionnels, et notamment les ressources humaines (RH), afin de les aider à répondre aux ques-tions du type : où trouver son nouveau chef de produit ?

Quels critères de sélection utilisez-vous pour vos classe-ments an-nuels ?

M.G. : Il fal-lait donc des

critères de marché, et non exclusi-vement de notoriété académique. Le premier critère est justement cette accréditation de l’établissement. Elle est appréciée à deux niveaux : celui du DRH, autrement dit, de quelle ins-titution va-t-il choisir les diplômés ? et celui de l’étudiant, ce qui revient à évaluer la pression à l’entrée de la formation. Le second critère est le salaire immédiat de l’étudiant à la sortie de sa formation. Pour cela, SMBG fait ses propres enquêtes. C’est le responsable de la formation qui donne la moyenne des salaires de sortie de ses élèves, donc ces données sont déclaratives, mais SMBG a son système de contrôle. Enfin, le troisième est celui du retour de satisfaction des étudiants sortant du programme, critère original qui fait la différence avec tous les autres classements. Concrètement, on envoie un questionnaire sur la boîte

e-mail des étudiants. Cela se dé-roule sur deux mois. Les ré-

sultats sont analysés puis déposés chez un huissier.

M-A.U. : Pour affiner les notes, nous prenons en compte une série de critères (points bonus) qui s’ajoute à la mé-

thodologie, tels que le placement à

l’étranger, l’ac-cueil des

cadres en reprise de formation, le taux de participation des étudiants à l’en-quête, le nombre de nationalités…

Comment se situe Paris 1 dans le classement ? M.G. : En droit, il existe un tiercé Assas-Sorbonne-Dauphine, qui se disputent les 3 premières places du classement, dans des ordres parfois changeants. En gestion, on retrouve ce même trio Dauphine-Sorbonne-Assas. La concurrence est celle de l’ESCP, HEC… Toutefois, la Sorbonne est la marque européenne la plus puissante, supérieure à celle d’Oxford en Europe. Elle rivalise même avec Harvard au niveau mon-dial. Paris 1 se retrouve générale-ment dans le top 5, avec des places différentes selon les disciplines.

sMBG publie un classement international. Qu’est-ce que la sélection Eduniversal ?

M.G. : Eduniversal est une sélection des 1 000 meilleures business schools du monde, lan-cée en 2007. Elle comprend les écoles de commerce, les instituts d’administration des entreprises, et les facultés d’éco-gestion. Cent cinquante trois pays sont pris en considération, et un système de quotas a été mis en place (cin-quante places pour la France), déterminés sur le PIB, le nombre d’étudiants dans le pays et la tradition d’éducation du pays. Cette sélection officielle utilise un système de palmes.

Les cent meilleures ont 5 palmes, les deux cents suivantes 4 palmes… sachant qu’une palme ne veut pas forcément dire que l’école est mau-vaise, mais qu’elle est en situation de quasi-monopole dans le pays. Cette année nous lançons le classement

Eduniversal masters ranking, qui est un classement des meilleurs masters parmi ces 1 000 bu-siness schools. Le classement est régional, et couvre 8 zones géo-graphiques (Amérique latine, Amérique du Nord, Asie du sud-est, Asie centrale, Océanie, Europe de l’ouest, Europe de l’est, Afrique). La sélection mondiale est traduite en 5 langues, dont le chinois et le russe.

Quelle est l’utilité d’un tel classement ? M.G. : Le classement Eduniversal permet à une entreprise qui s’ins-talle dans un autre pays de savoir dans quel établissement elle peut recruter, constituant ainsi un véri-table repère. Selon nos détracteurs, il n’est pas possible de comparer les programmes offerts par les grandes écoles et ceux proposés par les universités. Or, ils sont comparables dans la mesure où l’étudiant, comme le DRH, a un choix à faire devant toutes ces formations. Par ailleurs, tous ceux qui ont été exclus des autres classe-ments mondiaux jusque là, ont eu le droit de participer à celui d’Eduni-versal (Orient, Russie, Amérique latine, Yémen, Cuba, Congo…).

Il sert aussi à favoriser la mobilité des étudiants et à leur apporter des repères et des modes de compa-raison quand ils souhaitent partir à l'étranger.

Propos recueillis parClémence Demachy

1 SMBG sont les initiales des co‑fonda‑teurs, Martial Guiette et Sébastien Bonnin.

Pour en savoir plus :www.meilleures-licences.com

www.meilleures-grandes-ecoles.comwww.meilleurs-masters.com

ethttp://www.eduniversal.com

[ [

17 Le fil de Par1s - septembre 2010

l’évolution de leur projet professionnel respectif et la vie à l’université, ont permis aux interviewés du jour de fournir de précieux conseils et témoignages à leur cadets. « J’aime que ce soit des jeunes qui s’adressent à d’autres jeunes, cela a plus de por-tée », précise d’ailleurs Azanie. Quant à relater son parcours ? « Je serais prêt à recommencer, explique Maxime, cela m’a appris à m’exprimer devant une caméra. »

Où voir la vidéo ? Site www.univ-paris1.fr > Pa-ris 1 vu à l'écran.CD

ACTUs

Deux étudiants dans l’Étudiant

Questions à deux étudiants de Paris 1 interviewés par le magazine L’Étudiant sur leur parcours uni-versitaire et leurs aspirations professionnelles. Maxime Grosset, 22 ans, étudiant en L3 de droit privé, et Azanie M’packo Massadian, 20 ans, étu-diante en L3 d’Histoire.

Faire part de leur propre expérience, de leurs doutes, de leurs souhaits et ainsi en faire profiter un maximum de futurs étudiants, tels sont les ob-jectifs des mini-vidéos diffusées sur le site Internet de L’Étudiant. Des questions axées sur leur cursus,

Le site du centre de recherche d'Histoire du XIXe fait peau neuve

Le centre de recherche en Histoire du XIXe siècle vient de mettre en ligne son nouveau site Internet. Il est plus attractif et permet une plus grande visi-bilité du centre. Il propose de nouveaux services aux étudiants ainsi qu'aux chercheurs comme la mise en place d'un abonnement à une lettre d'in-formation et un accès à Netvibes. Prochainement, seront mis en ligne, des actes de colloques, des séminaires et des articles ainsi que des expositions virtuelles, la première portera sur Louis Chevalier (1911-2001), historien et démographe, professeur au Collège de France et spécialiste du milieu parisien. LH

Contact : Sophie Lhermitte01 40 46 28 [email protected]://www.univ-paris1.fr/centres-de-recherche/crhxix

Un lien avec les AnciensEn mai dernier le président Colliard a souhaité que soit proposée aux Anciens de Paris 1, la possibilité de recevoir le fil de Par1s à leur domicile. Après avoir collecté et vérifié au mieux les adresses postales, le Service de la communication a en-voyé à ces « abonnés potentiels » un exemplaire du journal ainsi qu’une proposition assortie d’un bulletin réponse et d’une enveloppe adressée. En marketing direct, le succès d’une telle opération est considéré lorsque l’on atteint 5% de taux de retour. Dans le cas présent, au moment où ces lignes sont imprimées, 46,56% des personnes contactées ont retourné leur bulletin indiquant leur

souhait de recevoir le journal (3,1% des envois sont revenus pour

cause d’adresse n’étant plus valide) ! Chaque

mois, le Service de la communication leur adressera donc

un nouvel exem-plaire du fil de Par1s les

informant de la vie aca-démique et adminis-

trative de notre Université.JML

e-Paris1

C’est à un programme très riche auquel le pro-fesseur Jean-François Lemoine (département Ges-tion Sorbonne) nous a convié pour la 9e édition des Journées de Recherche sur le e-marketing, à Paris 1 ce vendredi 10 septembre. Les thèmes des sessions où furent présentées neuf communications originales : étude du comportement de l’internaute, marketing mobile, études de marché et Internet, communautés virtuelles, stratégie marketing. Le tout conclu par une table ronde aux enseignements très pertinents sur le sujet de l’âge numérique, création artistique et valorisation.

Cette journée de recherche organisée avec la caution de l’Association Française du Marketing est devenue « la » référence française en matière de e-marketing. Paris 1 proposera d’ailleurs très prochainement sur son site Internet, un accès gratuit à la bibliothèque numérique constituée par l’ensemble des papiers scientifiques présentés ces neuf dernières années. JML

Azanie M'packo Massadian

Maxime Grosset

Une association étudiante Sorbonne Law Society

Deux jeunes étudiants de l’Université Paris 1,

Gaëlle Colin et Sarah Bell, sont à l’origine de la création de Sor-bonne Law So-ciety, une nou-velle association ayant pour but

de réunir les étu-diants en droit des

plus grandes uni-versités du monde, et

d’établir des liens avec des internationaux pour faciliter la vie juridique future (stages, offres d’emploi).

À peine un mois après sa création, cette association est implantée dans les plus grandes universités (telles que Yale, Cambridge, Harvard, Berlin, Bogota, Le Caire) à travers tous les conti-nents.

La sortie d’un journal trimestriel est pré-vue, et l’association effectue actuellement des recrutements. À bon entendeur…CD

Contact : Site: www.s-lawsociety.com

D.R.

D.R.

Le fil de Par1s - septembre 2010

18 ACTUs

Jurisguide, pour la recherche d'informations en sciences juridiquesJurisguide est un site collaboratif, coordonné par la bibliothèque Cujas. Il s'adresse aux étudiants en sciences juridiques et aux enseignants à la recherche d'informations juridiques. Il propose un panorama des ressources documentaires dis-ponibles dans le domaine du droit, une banque d'exercices pédagogiques, des méthodes et des

guides pour une recherche efficace, des outils et des supports de formation pour les enseignants. Avec plus de 20 000 connexions par mois en 2010, il est déjà référencé par de nombreux or-ganismes de formation ou outils de veille juridique.LH

Contact : Isabelle Fructus (Bibliothèque Cujas)01 44 07 80 [email protected]://jurisguide.univ-paris1.fr

Le Campus Barreau de Paris 2010 à Paris 1Le Campus Barreau de Paris 2010 s’est tenu les 6, 7 et 8 juillet 2010 au sein des différents am-phithéâtres des centres Sorbonne et Panthéon. Introduit par le discours du bâtonnier du barreau de Paris, Jean Castelain, cette manifestation a consisté en un ensemble de conférences autour de divers thèmes de débats originaux, tels que l’ave-nir de l’avocat et ses nouveaux métiers, la respon-sabilité pénale des dirigeants, les délits racistes de presse, ou encore le lobbying des avocats et institutions européennes.LH

Plongée dans la fête du sport, saison 2010 Le 1er juillet 2010 a eu lieu la traditionnelle fête du sport des personnels de Paris 1, organisée conjoin-tement par Anne Barbero, service de la vie des personnels et l’Unité d’enseignement et de forma-tion des activités physiques et sportives (UEFAPS). Des activités proposées aussi diverses qu’origi-nales, allant du football à la pétanque, en passant par la salsa, la plongée particulièrement appréciée ou encore le tai-chi depuis cette année.

Sa mission ? En plus de valoriser le sport auprès des agents de Paris 1, cet évènement permet de fédérer des personnels affectés dans près d’une trentaine de sites, et de développer un senti-ment d’appartenance à une même communauté professionnelle.

Rendez-vous l’année prochaine en pleine forme pour l’édition 2011.CD

Jean‑Claude Colliard signe le contrat d'établissement 2010‑2013 en présence de la ministre de l'enseigne‑ment supérieur et de la recherche

Intervention de Benoît Duquesne (à droite), enseignant à l'école des journalistes lors du Campus Avocats Paris (Sorbonne, 6 juillet 2010)

Signature du contrat quadriennal L’Université Paris 1, en la

personne de son président Jean-Claude Colliard, a

signé le 29 juin 2010 le contrat quadrien-

nal de la vague D (2010-2013), en présence de Valérie Pécresse,

ministre de l’ensei-gnement supérieur et de

la recherche.

Lors de cette cérémonie, les vingt-huit présidents des établissements concernés (quinze univer-sités, cinq écoles d'ingénieurs et huit autres établissements) étaient réunis pour scel-ler ces contrats d’orientation stratégique. CD

19 Le fil de Par1s - septembre 2010

AGENDA

Activités à l'honneur4e édition université de rentrée du wwFLes 16 et 17 septembre 2010 se tiendra rue de Grenelle la 4e édition de l’université de rentrée du WWF sous le patronage de la société Eiffage et Paris 1, notam-ment, sur le thème « Biodiversité et économie : vers une entente féconde ? ». Durant deux jours, scientifiques, décideurs d’entreprises, responsables politiques, ONG

et journalistes se rencontreront pour comprendre les liens entre l’entreprise et la biodiversité, les outils dont elle dispose aujourd’hui et les voies d’une entente possible. Sept conférences seront consacrées aux relations entre les entreprises et la biodiversité dont les enjeux sont bien de comprendre comment l’économie peut apprendre à vivre en harmonie avec l’environne-ment. Le professeur Pierre Pech interviendra lors de la session intitulée « La biodiversité, capital de l’entreprise ». Au début de cette année, Paris 1 et le groupe EIFFAGE ont créé la première chaire d’entreprise spécialisée dans les questions de biodiversité, dans le cadre des grands projets d’infras-tructures, intitulée BEGI (Biodiversité, Environnement et Grandes Infrastruc-tures). Compte tenu de son positionnement scientifique, la chaire BEGI – lire le fil de Par1s de juillet 2010 – a également organisé, en juin dernier, le colloque portant sur le thème « La géomatique, outil d'accompagnement et instrument innovant pour une gestion durable de la biodiversité ».LC

Dates : jeudi 16 et vendredi 17 septembre 2010Lieu : salle Natureparif, 84 rue de Grenelles 75007 Paris Contact et inscription : [email protected]

11e Forum Juridique de Paris 1 Panthéon-sorbonneChaque jour, le Forum Juridique réunira une quinzaine de cabinets d'avocats internationaux ou services juridiques d'entreprises, soit au total près d’une cinquantaine d'entreprises sur trois jours.

Le forum s’adresse aux étudiants en droit de master et de doctorat, invités à se présenter aux responsables de recrutement, aussi bien pour la recherche de stages que d'emplois. Le jour du forum, il est conseillé aux étudiants de se

munir de CV à jour et de lettres de motivation à laisser après les différents entretiens. Des séances de préparation sont organisées de façon à optimi-ser les candidatures de chacun : deux ateliers CV, le jeudi 4 novembre et le mardi 9 novembre 2010 à 17h30 ; et deux ateliers de préparation aux entretiens avec des professionnels des cabinets d'avocats et d'entreprises, le jeudi 18 novembre de 18h30 à 20h et le mardi 23 novembre de 18h30 à 20h. Ce forum juridique est initié et organisé par le bureau évènementiel et relation entreprises et vise à favoriser l'insertion professionnelle des étu-diants et diplômés de Paris 1, de fait, sa fréquentation ne cesse d’augmenter chaque année. Le bureau travaille en collaboration avec les départements de droit (Droit, administration et secteur publics - Droit des affaires - Études internationales et européennes - Travail et études sociales AES et Droit social - Etudes juridiques générales).Pour solliciter un conseil ou s’inscrire aux ateliers, écrivez à : [email protected]

Date : du mardi 30 novembre au jeudi 2 décembre 2010 (9h30-12h30 et 14h-18h)Lieu : Institut océanographique – 195, rue Saint-Jacques, Paris 5eEntrée libre

Premier symposium international web et Philosophie (Philoweb 2010)La première conférence internationale consacrée au Web et à la philosophie, est le résultat de l’effort commun pluridiscipli-naire entre l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA).

Elle se tiendra le samedi 16 octobre 2010 à Paris. Elle est organisée par le Collège des écoles doctorales de Paris 1, l’Équipe philosophies contemporaines (PHICO), Composante expérience et connaissance

(EXeCO), et l’INRIA Sophia Antipolis (équipe Edelweiss).

Le Web tel que nous le connaissons est au croisement de nombreuses disciplines et écoles de pensées. La Philosophie, comme en témoigne les nombreuses références du Web et du Web sémantique à la sémantique formelles, aux ontologies, à la question de l'identité ou de la signification, ou encore aux noms propres logiques, a joué un rôle majeur dans ces avan-cées et ce, quand bien même trop peu de philosophes en sont aujourd'hui conscients.

L’ambition de PhiloWeb 2010 est de mettre en lumière cette dynamique de manière à favoriser, à l'avenir, les coopérations entre philosophes, infor-maticiens et ingénieurs pour contribuer à façonner une discipline nouvelle

Le forum juridique, édition novembre 2008

dotée de son propre programme de recherche. C'est pourquoi PhiloWeb 2010 entend jouer un rôle fondateur en posant les linéaments d'une authentique philosophie du Web.CD

Date : samedi 16 octobre 2010 (8h15-20h00)Lieu : centre Sorbonne, Amphi Gestion, Paris 5eEntrée libre et gratuite (dans les limites des places disponibles) site web : http://web-and-philosophy.org

D.R.

Le fil de Par1s - septembre 2010

20

Consultez les publications de la Sorbonne sur www.publicationsdelasorbonne.fr

Directeur de la publication : Jean-Claude Colliard – Directeur de la communication et de la rédaction : Jean-marc Lehu – Rédactrice en chef : Laure Christophe – Comité de rédaction : Laure Christophe, Clémence Demachy, Lucia Hernandez, Jean-marc Lehu, Émilie Naouri, Nicolas Ronsin, Émilie Roux, Thibaud Urbain-Mathis – Illustrations : Nicolas Ronsin – Crédits photos : p.1, p.7, p.8, p.9 : CNRS/Françoise Bagot/Véronique Darras/Brigitte Faugère/Joëlle Gaillac/Serge Oboukoff ; p1, p.2 p.3, p.4, p.5 : Université Paris 1/ Émilie Naouri/tous droits réservés ; p.6 : CNAM/Christian Dao - Image & son - CNAM/Jean-Claude Wetzel/ÉFEO ; p.10, p.12 : Université Paris 1/Service de la communication ; p.11 : tous droits réservés/Jérôme Plon ; p.12 : MESR/Claire Cocano; p.12, p.14, p.15, p.17, p.18 : Université Paris 1/ Clémence Demachy/ Service de la communication ; p. 13 : Annick Lempérière/tous droits réservés/Felipe Ehrenberg ; p.19 : Université Paris 1/TICe – Mise en page : Nicolas Ronsin – Tirage : 5 000 exemplaires – ISSN : 2109-3482 – Service de la communication - 12 place du Panthéon - 4e étage - 75231 Paris cedex 05 – Tél. : 01 44 07 79 40 – Fax : 01 44 09 79 39 – [email protected] – disponible en format pdf à l'adresse : www.lefildepar1s.fr

PUBLICATIoNs

Lire, voir, entendreLa réception des objets médiatiquesSous la direction de Pascale Goetschel, François Jost, Myriam TsikounasÉditions : Les Publications de la Sorbonne, Paris, 2010

L’histoire proposée ici est celle des écrits, des images ou des sons mis en forme par les médias les plus divers : roman et presse, spectacle vivant, cinéma et télévision, Internet. Organisé en trois grands moments : les discours de la réception, usages et appropriations et la spirale production/réception, ce livre présente un grand nombre d’études de cas – du compte-rendu académique des livres d’histoire aux réseaux de lectrices de littérature senti-mentale, de la réception des paysages peints par Otto Dix aux interprétations journalistiques de la téléréa-lité – tout en offrant un bilan historiographique et des approches théoriques renouvelées.

Le karst, indicateur performant des environnements passés et actuels Actes du colloque de l’AFK, Arette, Pyrénées AtlantiquesCoordination Nathalie Vanara et Michel Douat. ARDK & ARSIP, Karstologia mémoires, n°17, 2010

En choisissant le massif emblématique de la Pierre Saint-Martin pour le colloque de karstologie intitulé « Le karst, indicateur performant des environnements passés et actuels», les auteurs ont voulu souligner l’extraordinaire évolution de la spéléo-karstologie depuis deux décennies, vaste champ d’exploration aux frontières du sport et de la science. Comparable à une « boite noire », le karst est une mémoire de la Terre qu’il convient de déchiffrer au sein d’un espace-temps asymétrique, non linéaire car scandé de phases d’accéléra-tion et de repos tout comme l’évolution des civilisations et des sociétés. Ces actes constituent un ouvrage riche d’informations diversifiées et de réflexion qui fait honneur aux recherches de terrain.

Romain Rolland, une œuvre de paixTextes rassemblés et présentés par Bernard DuchateletÉditions : Les Publications de la Sorbonne, Paris, 2010

Cet ouvrage, issu d’un colloque tenu à Vézelay en oc-tobre 2008, tente de répondre à cette question à travers des études tant littéraires qu’historiques, qui montrent quelle évolution douloureuse et compliquée a menée Romain Rolland au-delà du « pacifisme ». Elles révèlent en particulier un Romain Rolland inattendu qui, dès juin 1940, témoin impuissant, regrettant une impossible réconciliation franco-allemande un instant entrevue, se retire dans la « vie de l’esprit ». Ce livre rend ainsi hom-mage à l’originalité et à la grandeur d’un moraliste, précurseur de l’intellectuel engagé du XXe siècle.

Entreprise, État et risques géopolitiques au XXe siècle Actes de la journée d’études du 4 décembre 2009Sous la direction de Laurence Badel et Alain BeltranÉditions : Les Cahiers Irice, n°6, Paris, 2010

Des études de cas ont été produites pour comprendre le processus qui a conduit à une mutation fondamentale de l’environnement des entreprises. Elles décortiquent les modalités de l’adaptation des entreprises industrielles ou bancaires lors des crises qui ont marqué le siècle passé. L’intervention de l’Etat dans ce processus de la fin des années 1920 à la fin des années 1980 est des phéno-mènes marquants analysés dans cet ouvrage. De grands témoins des années 1970 sont venus apporter pour la première fois leur témoignage sur une période charnière qui s’est conclus par un désengagement étatique. Celui-ci est-il définitif ? Rien n’est moins sûr…

Facebook, Twitter et le web social Les nouvelles opportunités de business Emmanuel FraysseÉditions : Agence Kawa, coll. Les fondamentaux du web et du marketing, Paris, 2010

Internet est rentré dans un nouvel âge, celui du web social, celui du web choisi. Au cœur de cette mutation, l’internaute producteur de contenu dispose d’un espace de liberté sans précédent. Conséquences : les leviers tradi-tionnels de marketing/communication perdent de leur efficacité, l’internaute se tourne de plus en plus vers ses pairs et non plus vers les experts, les détenteurs tradi-tionnels du savoir. Que faire face à tous ces changements radicaux ? En appliquant une stratégie d’influence SRM (Social Relationship Management), toute entreprise peut tirer profit du web social.