22
19 Introduction Nous passons une large partie de notre vie à communiquer, consciemment et inconsciemment, et pourtant la communication pose régulièrement des difficultés qui aboutissent à des incompréhensions et des conflits. Il ne suffit donc pas de pratiquer la communication pour bien la maîtriser et beaucoup parler ne signifie pas que l’on parle bien et encore moins, que l’on communique bien. Par ailleurs, les gens pensent fréquemment que la communication est essentiellement verbale. En réalité, nous communiquons avec l’intégralité de notre corps. La communication passe également par des gestes, des expressions du visage, l’intonation, le rythme de la voix, des bruits et des silences, notre coupe de cheveux, des vêtements, des accessoires ou des objets… Tout notre « Être » parle et donne du sens à notre communication. Pour que cette dernière soit efficace, il est indispensable qu’il y ait congruence, c.à.d. un accord, entre le message verbale et le message non verbale qui peut être conscient ou inconscient. Par exemple : que pensez-vous d’un fumeur qui explique à ses enfants qu’il est mauvais de fumer Alors, pour bien maîtriser la communication, il est donc nécessaire d’apporter une attention particulière aux signes non verbaux que l’on envoie et contrôler ainsi les réactions de son interlocuteur qui nous indique en retour ce qu’il a perçu de notre message. Communiquer s’apprend, et pour bien communiquer on doit tous connaitre nos atouts et nos faiblesses afin de rendre plus performante notre communication. En aidant les gens à mieux se connaitre et à mieux se comprendre, la Programmation NeuroLinguistique (PNL) peut

Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Introduction

Nous passons une large partie de notre vie à communiquer,consciemment et inconsciemment, et pourtant lacommunication pose régulièrement des difficultés quiaboutissent à des incompréhensions et des conflits. Il ne suffitdonc pas de pratiquer la communication pour bien la maîtriseret beaucoup parler ne signifie pas que l’on parle bien et encoremoins, que l’on communique bien.

Par ailleurs, les gens pensent fréquemment que lacommunication est essentiellement verbale. En réalité, nouscommuniquons avec l’intégralité de notre corps. Lacommunication passe également par des gestes, desexpressions du visage, l’intonation, le rythme de la voix, desbruits et des silences, notre coupe de cheveux, des vêtements,des accessoires ou des objets… Tout notre « Être » parle etdonne du sens à notre communication. Pour que cette dernièresoit efficace, il est indispensable qu’il y ait congruence, c.à.d.un accord, entre le message verbale et le message non verbalequi peut être conscient ou inconscient.

Par exemple : que pensez-vous d’un fumeur qui explique àses enfants qu’il est mauvais de fumer

Alors, pour bien maîtriser la communication, il est doncnécessaire d’apporter une attention particulière aux signes nonverbaux que l’on envoie et contrôler ainsi les réactions de soninterlocuteur qui nous indique en retour ce qu’il a perçu denotre message.

Communiquer s’apprend, et pour bien communiquer on doittous connaitre nos atouts et nos faiblesses afin de rendre plusperformante notre communication.

En aidant les gens à mieux se connaitre et à mieux secomprendre, la Programmation NeuroLinguistique (PNL) peut

Page 2: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

aider à améliorer la relation interpersonnelle et lacommunication en général.

Présentation de la ProgrammationNeuroLinguistique

Historique :

La P.N.L (Programmation NeuroLinguistique) est apparuedans les années 70 aux USA. Elle a été développée par deux «personnages américains »: John Grinder et Richard Bandler.Leur objet a été d’étudier la communication et les «communicateurs ». Parmi les « communicateurs » ils sesont intéressés aux psychothérapeutes -car lespsychothérapeutes sont des personnes qui s’efforcent decommuniquer avec leurs clients et patients.

Dans les années soixante-dix, ils ont sélectionné troispsychothérapeutes : Fritz Perls créateur et fondateur de laGestalt thérapie, Virginia Satir à l’origine de la thérapiefamiliale et Milton Erikson, psychiatre hypno thérapeute trèsconnu.

Nos deux « chercheurs » ont étudié le fonctionnement de cesthérapeutes, Ils ont utilisé un outil conceptuel « laSémantique Générale » mise au point par Korzybsky.

Korzybsky d’origine polonaise a mis au point toute uneanalyse du langage qu’il a appelé la « Sémantique Générale »,elle permet de comprendre les mécanismes, de choisir lesmoyens pour mieux communiquer avec nous-mêmes et avecles autres, de voir de « l’extérieur » notre propre langue, et de

Page 3: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

ne pas se laisser enfermer dans des systèmes de pensée,quelque soit sa valeur à nos yeux car « nous avons tendance àvoir le monde tel que les mots nous ont appris à le voir » A.KORZYBSKI, fondateur de la Sémantique générale.

Bandler et Grinder en mille neuf cent soixante dix, ont doncrepris cet outil conceptuel pour analyser ce qui se passe entermes de communication entre un thérapeute et son patient.

Fondateurs :

Richard Bandler :

Mathématicien et informaticien formé à la philosophie. Ils’oriente ensuite vers la recherche en psychologie à l’universitéde Santa Cruz. Il y prépara une thèse de doctorat sous le thème« The Structure of Magic ».

Selon lui, les gens confondent la réalité de sesreprésentations. Ils pensent que la réalité est leur modèle, et seprivent ainsi de points de vue différents, donc de choixcomportementaux. Il a donc cherché à montrer commentaborder d’autres visions et agir directement par l’élargissementde l’esprit en montrant les possibilités de choix, enabandonnant ce qui ne fonctionne pas, pour essayer d’autrespistes.

John Grinder :

Linguistique et professeur à l’université de Santa Cruz, il aencadré la thèse de Bandler.

Page 4: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Il fut intrigué par l’extraordinaire capacité de Bandlerd’influencer ses interlocuteurs par son langage : Bandler savaitintuitivement modéliser le comportement de personnes tellesque Fritz Perls et Virginia Satir.

Grinder lui proposa alors : « Si tu m’apprends à faire ce quetu fais, alors je t’expliquerai ce que tu es entrain de faire ».

Robert Dilts :

Assistant de Grinder et Bandler, il a travaillé surl’épistémologie et les relations entre la PNL et laNeurophysiologie.

Terminologie :

Programmation :

Programmation fait référence à la comparaison entre lefonctionnement de l’ordinateur et celui du cerveau humainqui crée et applique des « programmes »comportementaux. Le terme de programmation désigne lesprocessus dynamiques mis en jeu dans l’expérience.

Neuro :

Neuro concerne le traitement par le système nerveux desdonnées issues de la perception sensorielle. Cette prise encharge neurologique des perceptions sensorielles élaboreun état interne propre à l’expérience en cours.

Linguistique :

Page 5: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Linguistique concerne les comportements et le langage.Ceux-ci sont le reflet de l’état interne que vit la personnedans son expérience. Alors la PNL transformeneurologiquement les programmes inconscients pourmodéliser des programmes d’excellences.

Les Postulats de la PNL :

Il y a plusieurs postulats, qu’on appelle aussi « Présupposés »,mais on va en citer les principaux :

La carte n’est pas le territoire qu’elle représente :

Notre perception du monde (Carte) est subjective etcorrespond partiellement à la réalité (Territoire), notre réalitén’est pas le reflet objectif de la réalité ultime. Pourquoi ? Toutsimplement, car on a des filtres au niveau de nos perceptions,de nos croyances, de notre éducation, de nos voiles

Page 6: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

émotionnels. En une seule phrase : « Personne ne détient laRéalité ».

De la même manière, la représentation que je me fais de laréalité de la personne en face de moi n’a rien à voir avec cequ’elle vit en son for intérieur. Exactement, l’autre se présenteà nous avec aussi ses filtres, ce qu’il a envie de nous montrer…Dès lors, il y a autant de perceptions de la réalité qu’il y ad’individus, donc, il faut se garder d’enfermer l’autre dans notreréalité.

Il y a une citation d’un moine Tibétain « Kalou Rinpotché »qui illustre un peu ce postulat :

« Si 100 personnes dorment et rêvent, chacune d’elles feraen songe l’expérience d’un monde différent. On peut dire quechaque rêve est vrai, mais cela n’aurait aucun sens d’affirmerque le rêve d’une personne représente le monde réel, et quetous les autres sont des illusions. Chaque rêve perçoit la véritéen fonction de ces perception ».

Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son modèle du monde :

La relation avec l’autre impose obligatoirement une volontéde comprendre et de s’adopter à sa représentation du monde,c.à.d. qu’il faut considérer l’autre dans son entité.

On va revoir cette partie plus en détail qu’on parlera de laSynchronisation.

Tout comportement est généré par une intention positive :

Influencée par les travaux de Maslow sur la hiérarchie desbesoins, la PNL postule que nos actes résultent toujours d’uneintention positive destinée à satisfaire nos besoinsfondamentaux.

Donc, ici, on dit que quelle que soit la personne que l’on a enface de soi, quel que soit son comportement, on va présupposerque son intention est positive. Cette intention donne unechance de pouvoir introduire un changement car il n’y pas dejugement.

Page 7: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

On parle de Positif, mais est-ce que « Positif » veut dire « Bienpour moi » ? C’est quoi le Positif ici ?

Tout simplement, le positif c’est ce qu’on va essayer de faireémerger de la personne. Peut-être que cette dernière ne saitpas elle-même qu’elle a une intention positive. Il faut, toutd’abord, bien comprendre que c’est un présupposé et non pasune vérité.

On va prendre un exemple :

Un enfant timide qui n’ose pas parler en groupe, l’entendreparler de son problème, il va dire : « Je suis un raté, je suisfaible, personne ne m’écoutera, on va se moquer de moi… » Onpourrait dire qu’il n’y a pas d’intention positive, c’est lapremière réaction. Mais, en cherchant bien, on peut dire quecette timidité est une forme de protection, il veut se sentir ensécurité. Voilà pourquoi, si on arrive à faire émerger chez luicette intention positive, ce sera une grande découverte qui valui permettre d’accepter dans un premier temps soncomportement, ce comportement qui lui pose problème. Il vadire alors : « Ok, je suis timide parce que cela me procure tel ettel bienfait. Mais si vous avez un autre moyen pour me procurerces mêmes bienfaits, je suis Preneur ».

Alors, s’il n’y a pas de base positive pour que la personnepuisse s’accrocher, on ne pourra pas introduire de changement.

Il n’est pas possible de ne pas communiquer :

L’absence de communication est déjà une forme decommunication. Ce qui veut dire que les personnes autistes,repliées dans leur coin, communiquent de cette manière uneinformation aux autres.

Pour les thérapeutes, la séance commence quand le patientpasse la porte, ce n’est pas quand il s’assied et dit bonjour.Quant a la communication, elle débute dés l’instant où il y ainteraction entre des personnes, elle peut être d’ordre verbal ounon verbal : la gestuelle, l’ensemble de la personne, là où ellefocalise son regard etc. On considère que quand cette personneest en train de parler et fait des gestes, elle décrit son mondeintérieur et le met en place. Ca va aider dans la communication.

Page 8: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

La PNL accorde une importance particulière au verbal quilaisse transparaître nos fonctionnements, nos pensées... et aunon verbal qui donne accès à des informations conscientes etinconscientes.

Exemple :

En termes de visualisation, quand une personne a des imagesdans la tête, elle focalise son regard sur un endroit dansl’espace, c’est l’endroit précis où elle a disposé l’image qu’elleest en train de créer mentalement à ce moment là.

On peut repérer, lorsqu’elle raconte une histoire, subitementqu’un phénomène émotionnel apparaît ; en effet, si vous avezété attentif vous aurez remarqué que très probablement uneimage est passée très rapidement dans l’esprit de la personne,elle s’y est connectée et que c’est cette image là qui adéclenché la réaction émotionnelle.

Quand on a une bonne habitude, on voit ses yeux se focaliserune seconde ou moins. On dit alors : « stop, quelle était cetteimage ? » Et là elle va vous décrire la scène traumatique.

Il n’y a pas d’échec, seulement de l’information en retour (FeedBack) :

Dans ce présupposé, si l’individu n’arrive pas à réaliserquelque chose, il ne va pas le prendre comme un échec ; il aune information : il voulait obtenir ceci, il a fait cela et lerésultat a été ça. Donc le résultat n’est pas celui qu’il attendait.

Exemple :

Je joue au basket et mon ballon passe à coté du panier, je voisque j’ai tiré trop à gauche. J’ai donc l’information pour pouvoirrectifier. Ce présupposé permet d’éviter une forme decristallisation sur l’échec, de se dire je n’y arriverai jamais, je nesuis pas capable, etc.

Donc en cela, l’événement n’est plus un échec mais un‘feedback’ qui nous montre nos peurs, nos attachements, etquelles sont les émotions à travailler.

Page 9: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Tout réussite et tout échec nous procure une information etune expérience que nous utiliserons ultérieurement pourprogresser.

Le sens de la communication est dans la réponse que nous recevons :

Celui-ci est redoutable. En termes de communication celaveut dire que ce qui va décider du sens de ce que j’ai exprimé,c’est la réponse que j’en ai !

Exemple :

Si je demande à quelqu’un de me passer le sel et qu’il mepasse le poivre, je ne vais pas dire que c’est un imbécile et qu’iln’a rien compris.

C’est moi qui me suis mal exprimé. Ma communication a étédéfaillante et si je reviens à l’étape précédente : il n’y a pasd’échec, il n’y a que du ‘feedback’ autrement dit : je n’ai paséchoué en voulant obtenir du sel, mais j’ai l’information qu’endemandant du sel, j’obtiens du poivre ; je vais demanderdifféremment : dans le flacon où c’est blanc à l’intérieur, à cemoment là j’aurai du sel.

C’est le principe de calibrer notre propre communication et dela calquer sur l’autre. Si on veut obtenir un résultat, ce n’est pasl’autre qu’il faut changer, c’est nous d’abord qu’il faut changeret notre communication en particulier.

Nous avons en nous-mêmes les ressources qui nous sont nécessaires :

Sur le plan de la P.N.L., ce n’est pas tout à fait ça : nous avonsen nous toutes les ressources, dans certains contextes nousdisposons de la ressource et dans d’autres nous n’y avons pasaccès.

Exemple :

Quelqu’un peut dire : « Je ne peux pas parler en public carchaque fois je suis si stressé que je me mets à trembler et nepeux décrocher un seul mot ». Si on l’interroge et on luidemande : « De quelles ressources as-tu besoin pour pouvoir le

Page 10: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

faire ? – J’ai besoin d’être calme et détendu. – Y a-t-il desmoments dans ta vie où tu es calme et détendu ? – Oui, quandje suis assis dans ma pièce de méditation ». On voit que lapersonne a la ressource pour être calme et détendu, mais ne l’apas dans le contexte d’un auditoire, où elle en aurait besoin.

Le travail ici, va consister à rendre cette ressource disponibledans le contexte où elle n’est pas disponible habituellement.

Le Calibrage :

Comme on a déjà vu, la PNL s’appuie sur le fait que la carten’est le territoire, ce qui veut dire que nous agissons selon notrecarte personnelle de la réalité. Ceci explique les complexités dela communication humaine, chaque être est différent etpossède sa propre carte de la réalité. Donc, l’outil de base est la« Perception ».

Pour comprendre la façon d’ont se construisent ces cartes, il ya ce qu’on appelle le « Calibrage ».

La Calibrage consiste à identifier, chez son interlocuteur, lesindicateurs du comportement (Attitude, langage, élémentsverbaux et non verbaux) susceptibles de nous révéler sasensibilité, sa personnalité, ses sentiments, ses pensées, sescroyances, ses valeurs.

Page 11: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Plusieurs outils peuvent nous aider dans cette tâche : Lesprédicats, le vocabulaire, les comportements, les mouvementsdes yeux.

Les systèmes de perception sensorielle – Prédicats : V.A.K.O.G

Selon les individus, les sens ne sont pas développés de façonidentique. Certains sont plus sensibles à ce qu’ils voient,d’autres à ce qu’il entendent, d’autres à ce qu’ils touchent etd’autres enfin à ce qu’ils sentent ou gouttent.

Cette sensibilité est également appelée un « Prédicat », on endistingue 5 :

Visuel Auditif Kinesthésique Olfactif Gustatif

Les 2 derniers prédicats sont fréquemment regroupés. Ils nerésultent pas d’un acquis, mais correspondent à uneprédisposition.

Tous ces sens sont présents chez une personne, mais il y en atoujours un qui est dominant.

Exemple :

On s’aperçoit que l’enseignement s’adresse en premier lieu auxauditifs (qui écoutent le professeur), aux visuels (qui photographient intérieurement les tableaux, images…) et peu aux kinesthésiques qui ont besoin de toucher, de tester pour comprendre. Les jeunes en difficulté dans le système scolaire sont souvent des personnes de type kinesthésique.

Voilà, en résumé le système de perception sensorielle :

Page 12: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Le vocabulaire :

Les mots, les expressions verbales et globalement le langagerévèlent le prédicat dominant d’une personne.

Les personnes visuelles utilisent plutôt des adjectifs, des verbes, des expressions visuelles ;

Page 13: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Les auditifs utilisent un registre qui renvoie à un univers sonore ;

Les kinesthésiques à un univers tactile.

Comportements et attitudes :

Nos comportements et nos attitudes sont influencés par notresystème de perception dominant. Le tableau de la pagesuivante donne des indicateurs capables de nous aider à mieuxcalibrer une personne. Cependant, il ne doit pas être pris defaçon absolue, car fréquemment les personnes combinent lestrois canaux sensoriels.

Page 14: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Le mouvement des yeux :

Les mouvements des yeux sont une grande sourced’information sur les pensées internes de l’autre. Nouspourrons, grâce à eux, comprendre comment il construit sesprocessus mentaux, stratégies, son expérience. Quand ondonne une information à quelqu’un, il se la représenteintérieurement, ce qui entraîne des mouvements plus ou moinsimportant des yeux, vers le haut, le bas, la gauche et la droite.

Page 15: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

En bref :

Lorsqu’on observera la personne aller vers le haut et la droitedu regard, cela signifie qu’elle se souvient d’images. En haut età gauche, elle construit de nouvelles images. Quand le regardest fixe, la personne réfléchit toujours au moyen d’images,comment elle se représentera la nouvelle information.

La PNL et le Cerveau :

Nous n'avons pas deux cerveaux, l'un à droite, l'autre àgauche. La terminologie cerveau gauche, cerveau droit est doncune approche fonctionnaliste et métaphorique.

Cerveau gauche :Une personne très "cerveau gauche" est logico-déductive,

analytique, digitale, rationnelle, à l'aise avec la théorie. Lecerveau gauche gère le langage, les codes. C'est le lieu del'abstraction. L'approche est axée sur les détails:métaprogramme spécifique, différence.

Cerveau droit : A l'inverse, le cerveau droit gère les images, il est synthétique, global. Il

fonctionne non pas avec les codes mais avec les analogies, il est le lieu du concret,du palpable, de l'action. Une personne "cerveau droit" utilise volontiers lescomparaisons et les métaphores. C'est le lieu de l'intuition, de la créativité.L'approche est plus axée sur les ensembles: métaprogramme global, similitude.

Exemple pratique :

Page 16: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Les méthodes de la PNL :

La synchronisation :

Se synchroniser avec son interlocuteur conduit à créer unerelation de proximité, de confiance, de compréhensionréciproque qui facilite la communication. A ce niveau ondistingue deux types de synchronisation :

La Synchronisation non verbale :Elle consiste, en observant les éléments non verbaux de la

communication de l’interlocuteur, à les reproduire de façonintelligente - sans imitation et sans volonté de manipulation -afin de créer une harmonie favorable au développement d’unerelation de confiance. (Attention de ne pas en faire trop et de nepas donner à l’autre le sentiment d’être mimé ou grimé).

La synchronisation concerne : la posture, les mouvements ducorps, les expressions du visage, le ton et le rythme de la voix,la façon de respirer, le partage de vécus etc. Cette attitudepositive à l’égard de l’interlocuteur sera ressentie,consciemment ou inconsciemment, par ce dernier qui enressentira une sympathie et un accord grandissant à votreégard.

Lorsque la synchronisation est suffisamment importante, il estpossible en modifiant peu à peu des éléments de lasynchronisation d’induire des changements chez votreinterlocuteur.

La Synchronisation verbale :La technique est comparable à celle de la synchronisation

non verbale. Elle consiste à :

Page 17: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

o Adapté son registre verbal à celui à son interlocuteuren utilisant ses structures et tournures de phrases eten utilisant des mots ou des expressions propres auregistre sensoriel de son interlocuteur.

o Monter à l’autre la qualité de notre écoute par lareformulation qui permet de s’assurer que l’on a biencompris. Exemple : « Si j’ai bien compris, tu pensesque…, Si je te comprends bien, tu veux dire que… »

L’Ancrage :

« Un ancre est un stimulus qui, chez une personne donnée,déclenche une réaction automatique »

Une Image, une odeur, un geste, un mot peut réveiller dessouvenirs, provoquer des émotions, des sentiments, desréactions, des comportements.

Le stimulus initial fonctionne comme une ancre pour celui quis’en souvient, en s’accrochant à un endroit précis de samémoire.

Nous avons tous des ancrages qui provoquent des étatsinternes (Joie, tristesse, motivation,…) ce sont des réactionsquasi pavloviennes à une stimulation.

L’ancrage en PNL consiste à utiliser un code défini destiné àsusciter chez l’autre une réaction inconsciente et automatiquequi peut être positive ou négative. A chaque fois que le stimulus(l’ancre) se produit, il génère la même réaction.

Un ancrage peut être auditif, visuel ou kinesthésique. Donc,pour être efficace, l’ancrage doit utiliser le prédicat del’interlocuteur.

Exemple :

Poser la main sur le bras d’un personne évoque le soutien etle réconfort ;

Un sourire évoque le plaisir ;

Page 18: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

La publicité utilise beaucoup l’ancrage pour susciter lepassage à l’acte d’achat.

On pose et reçoit des ancres quotidiennement, sans mêmes’en apercevoir. Elles peuvent devenir des atouts importants sinous savons les utiliser correctement et à bon escient.

Comment l’ancrage marche ?

Voici les étapes :

Le choix de l’émotion : Déterminer quelle émotionon souhaite pouvoir provoquer

Le choix de l’expérience : Identifier dans notremémoire, du passé, l’expérience qui a déjà provoqué cetteémotion

Le choix du stimulus : Identifier un stimulus adaptésur lequel on veut ancrer cette émotion

La visualisation : Ressentir l’émotion recherchée envisualisant l’expérience vécue et effectuer l’ancrage sur lestimulus choisi.

Comme tout apprentissage, l’entraînement multipliel’efficacité d’un ancrage.

Il ne faut donc pas hésiter à reproduire cette séance qui nedure, en fin de compte, que quelques minutes pas plus.

Plus vous aurez d’entraînement, plus l’ancrage se ferarapidement.

Le recadrage :

Le travail par la PNL permet de :

Identifier les limites et difficultés puis d’étudier lesraisons comportementales et psychologiques de cesproblèmes de communication,

Trouver les ressources, pour les développer et lesutiliser ;

Page 19: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Le recadrage permet de dépasser ses limitationsfonctionnelles personnelles et d’élargir son répertoire decomportements afin d'avoir un éventail de choix plus important.

Cette démarche générale impose de travailler sur troisniveaux : sur les croyances et les présupposés ; sur les objectifs; sur les méta-programmes.

Les croyances et les présupposés :Nos croyances et nos présupposés sur nous-mêmes, sur les

autres et sur tout ce qui nous entoure peuvent être un frein ànotre communication et à notre relation interpersonnelle.

Exemple :

Un jeune diplômé, de couleur, peine à trouver du travail. Il se présente à un entretien d’embauche dans une entreprise très connue, dans laquelle il rêve de travailler. Les croyances et présupposés suivants peuvent perturber l’entretien :

Il peut se sous-estimer parce qu’il est de couleur, Il peut présupposer que le recruteur sera raciste, Il peut croire que l’entreprise est trop bien pour lui, Il peut croire que ses diplômes ne suffiront pas, Il peut penser qu’il n’a pas le niveau, Il peut penser qu’ils préféreront recruter une fille, Etc.Dans cet exemple nous analysons simplement les croyances

et présupposés du jeune. Mais le recruteur peut avoir sespropres présupposés concernant le jeune et le poste à pourvoir.

Objectifs :Les limites sont en général perçues de façons négatives,

avec une certaine fatalité. La PNL propose de transformer ceslimites en objectifs à atteindre. Ce changement de perceptionnous fait passer du statut de personne passive et victime, austatut de personne active et combattante.

Cette condition n’est pas suffisante pour réaliser lechangement, mais il en est la première étape. L’objectif étant

Page 20: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

identifié (réussir un examen, prendre la parole en public, dire ceque l’on pense à une personne, négocier un prix etc.), il devientpossible : de réfléchir aux stratégies à mettre en œuvre ; auxcomportements et aux actions possibles ; de s’entraîner pourson succès.

Mais attention, encore faut-il qu’un objectif soit réaliste etréalisable. Pour cela un objectif doit avoir cinq caractéristiques :

Il doit être positif (je veux réussir…..);

Sa réalisation doit être vérifiable ;

Sa réalisation doit dépendre uniquement de nous ;

Il doit pouvoir se réaliser au moment de sadétermination et à l'endroit où l'on se trouve ;

Il doit être bon pour nous et pour notreenvironnement.

La position "méta" ou « dissociation » :

La PNL propose de devenir spectateur d’une situation enprenant un regard « méta » (= extérieur), de se dissocier pourse voir et s’entendre comme le ferait un observateur extérieur.Cette technique permet de prendre de la distance avec soi-même et avec une situation et de réaliser une autoanalyse deson comportement par un travail d’introspection qui doit êtrepositif.

La position méta peut être mise en œuvre :

à priori pour s’entrainer ou préparer une action.

en temps réel pour s’auto corriger au cours d’uneaction. Mais ce travail est délicat, car mené de façonnégative elle peut se retourner contre la personne etlui faire perdre ses moyens. Par conséquent elle doitêtre réalisée de façon positive, pour améliorer endirect le déroulement de l’action.

à postériori pour comprendre ce qui s’est passé,revoir et analyser les causes d’une situation, d’unévénement ; comprendre son déroulement ; analyser

Page 21: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

son ressenti et ses émotions ; se projeter dansl’avenir pour voir comment on la revivrait et pouréventuellement se corriger.

Page 22: Introductiond1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385afab30674.pdf · Le rapport consiste à rencontrer l’autre dans son ... besoins, la PNL postule que nos actes résultent

19

Conclusion :

Beaucoup critiquent la PNL. Parfois vue comme une sciencede « charlatan », de la psychologie bon marchée, elle estcritiquée par bon nombre de revues et de professionnelles.Néanmoins, les preuves sont faites depuis bien longtemps quela PNL augmente l’efficacité de la communication.

Faire de la PNL ce n’est pas faire tout cela, c’est enprendre conscience et optimiser des phénomènes naturels pouraméliorer la communication. La persuasion reste compliquée.On ne peut pas persuader une personne d’une idée farfelue ouqu’il ne partage pas du tout. Par contre, dans un cadre denégociation, de communication, il est possible de maintenirnotre interlocuteur dans un état d’ouverture certain, commenous l’avons vu.

La PNL a prouvé son efficacité et est utilisée dans denombreux domaines tels le management, l’éducation, lapolitique, la psychologie, le sport de haut niveau…