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Dossier de presse Introspection : 7 ans d’acquisitions

Introspection: 7 ans d’acquisitions

13.05 > 13.08.2017

Dossier de Presse


Quel est le point commun entre un lavabo, un service à café, des langues géantes ou 29.000 bâtonnets emmêlés ?

Il s’agit d’œuvres en céramique acquises par Keramis. Bien avant l’ouverture du musée en 2015, pour compléter et développer ses collections, l’association Keramis a fait l’acquisition d’œuvres qui couvrent tous les aspects de la création céramique (design, sanitaire, sculpture, art contemporain…). Par quelques achats, des créations in situ et surtout de nombreux dons, le patrimoine du musée s’est significativement étendu. L’exposition donne un aperçu de cet ensemble et met en évidence l’une des fonctions principales du musée, la collecte du patrimoine.


« Introspection : 7 ans d’acquisitions »

13.05 > 13.08.2017 « Un musée est une institution permanente sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l'humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation » (définition du musée par l’ICOM). Cette exposition est consacrée à l’acquisition, fonction muséale essentielle et particulièrement fragilisée en cette période d’austérité économique. Accroître le patrimoine du musée revitalise son offre et permet des échanges avec des institutions sœurs. De plus, le développement des collections élargit les horizons de la recherche historique. Keramis a été érigé sur le site de l’ancienne faïencerie Boch Frères (1841-2011) pour en valoriser le riche patrimoine constitué d’un atelier abritant trois anciens fours classés et plusieurs milliers de faïences qui y ont été produites. Les œuvres qui constituent la collection appartiennent à la Fédération Wallonie-Bruxelles, à la Wallonie (Société Régionale d’Investissement de Wallonie), à la Province de Hainaut, à la Ville de La Louvière et à la Fondation Roi Baudouin. A côté des fonds céramiques Boch, Keramis étudie et gère une importante collection de céramiques d’artistes constituée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dès la création de l’association Keramis en 2009, les fonds mis à disposition ont été inventoriés et étudiés. La connaissance des forces et faiblesses de la collection a permis de définir une politique d’acquisition opportuniste et ciblée. Celle-ci s’articule en trois axes : les productions de la faïencerie Boch (céramiques, matériel de production, archives écrites et orales), la céramique d’artistes et le design (vaisselle et sanitaire). Ces sept dernières années, cette politique a motivé des décisions d’achats. De plus, à la suite de l’ouverture du musée en 2015, l’afflux de dons a permis de combler certaines lacunes. La vaisselle de table à décors imprimés a été enrichie par trois grandes donations. Des domaines restent en friche comme le domaine du sanitaire dont la connaissance est parcellaire. Keramis acquiert par différents canaux. Le musée réalise des achats auprès de professionnels, dans les salles de ventes ou les foires, mais également auprès de personnes privées, parfois sur les trottoirs de brocantes. Après 7 ans de prospection, la collection du musée s’est bien développée. Les budgets d’acquisition restant maigres, dans le domaine de la céramique contemporaine, l’accès au marché de l’art est limité et toute exhaustivité est impossible. Ce sont surtout les dons consentis par des particuliers (amateurs, collectionneurs avertis ou artistes) qui ont permis d’enrichir considérablement le patrimoine du musée. Que toutes les personnes qui ont contribué à l’accroissement de la collection trouvent en cette exposition la marque de notre profonde gratitude. Ludovic Recchia, Conservateur


Keramis remercie les donateurs :

Solange André-Stenuit,

Colette Arendt, Serge Augendre,

Mario Baeck, Famille Giuseppe Battaglia,

Eliane et Léopold Bragard, Christiane et Walther Bourgies,

Fondation Pierre Caille, Maxime Callewaert, Fabienne Capot, M. Cicek,

Michel Clerbois, Fondation Corneille, Étienne Cosyns, Mr et Mme Culus,

Christian Dangriau, Pierre Darville, Patrick Deltour, Pierre et Michelle Duroisin-Lenglez,

Claire Feulien, Sonia et Eric Gardiner, François Godefroid, Marie-Anne Grollinger,

Arlette et Baudouin Hachez, Reginald Lechêne, Danièle Leidgens, Elmyre Lescart,

Monique et Michèle Maillard-Luypaert, Juliette Maloteaux, Marie Teresa Mancini,

Anne Marré-Muls, Martine Rys, Marc Pairon, Yves Randaxhe, Antonino Spoto,

Anatoly et Kinga Stolnikoff, Dirk Storme, Thérèse Thomas, Andrée Van Cappelen,

Anne-Claire Vanden Hende, Thérèse Van Opstal, Sofi Van Saltbommel,

Georges et Jeanne Vercheval, Famille Antoine de Vinck,

Claudine Werquin

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Céramiques d’Artistes

Keramis valorise la collection de céramiques modernes et contemporaines de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agit d’un ensemble d’œuvres acquises par l’Etat belge puis la Communauté française à partir de 1979. Les achats étaient un moyen efficace de soutenir les céramistes et leur permettre parfois de vendre des œuvres sculpturales plus ambitieuses. Mirage ou illusion ? (1970) de Noël Jacques illustre cette caractéristique. Cette politique, à laquelle ont œuvré des fonctionnaires passionnés de céramique comme René Léonard ou Jean-Pierre Vlasselaer, a conduit à la constitution d’une collection incontournable. Malheureusement, dans le courant des années 2000, les acquisitions dans le domaine de la céramique actuelle ont pratiquement cessé. Malgré l’étroitesse des budgets qui y sont réservés, Keramis tente à présent de rattraper le temps perdu. Le musée essaie de compléter et prolonger cette collection par des achats auprès d’artistes qui exposent au musée ou travaillent dans l’atelier. La première acquisition importante est l’ensemble Les 7 Samourais de Chantal Talbot obtenu en salle de vente en 2011. Les familles de trois figures historiques de la céramique belge - Antoine de Vinck, Marc Feulien et Noël Randaxhe - ont fait des dons significatifs à Keramis. En 2016, la Fondation Corneille a offert une composition en terre cuite de ce Maître hollandais de la peinture et de l’estampe. Keramis tente par tous les moyens de conserver les traces de l’actualité de la création. Avec le soutien de la Fondation Mons 2015, Emile Desmedt a réalisé Etat II, une œuvre monumentale réalisée in situ devant le musée. Cette sculpture, dont la fabrication s’est étalée sur 6 mois avec près de 60 bénévoles, a été suivie par Joël Splingart qui en a réalisé un documentaire. En 2017, grâce au budget spécifique dégagé par la Ville de La Louvière, Keramis fera l’acquisition du triptyque Canis Lingua de Marc Alberghina. Enfin, fière de l’impact de son œuvre dans les salles de Keramis, l’artiste californienne Bean Finneran vient d’annoncer qu’elle cédait au musée son emblématique Red Ring présenté actuellement dans la nef.

Canis Lingua de Marc Alberghina ©Keramis


Collection Boch Keramis a été érigé sur le site de l’ancienne manufacture Boch Frères (1841-2011) La collection de faïences est la plus importante du musée. Riche de plus de 3 500 pièces, elle couvre un siècle et demi d’activités à La Louvière. Les objets proviennent en premier lieu de l’ancienne entreprise où ils ont été acquis par la Communauté française et la Société Régionale d’Investissement de Wallonie après la première faillite de 1986. S’ajoutent à cela les dépôts de la Province de Hainaut, de la Ville de La Louvière et de la Fondation Roi Baudouin. Cette dernière a déposé une impressionnante collection de faïences et de grès du Maître de l’Art Déco, Charles Catteau. Elle a été rassemblée par un duo de collectionneurs : Claire De Pauw et Marcel Stal. Ceux-ci avaient formulé le vœu de la voir exposée et valorisée à La Louvière, sur le site même où Charles Catteau avait travaillé. L’ouverture du musée en 2015 a suscité une vague de générosité. Les Amis de Charles Catteau ont offert quelques pièces rares. En 2015 et 2016, les importantes collections Boch de Léopold Bragard (Verviers), Etienne Cosyns (Gand) et Serge Augendre (Huy), toutes consacrées à la vaisselle à décors imprimés, ont rejoint Keramis. Deux vitrines situées dans la réserve visitable leur sont consacrées. Si certaines pièces signées d’artistes connus sont devenues inaccessibles, d’autres, tout aussi rares mais d’artistes beaucoup moins connus, sont acquises. Une collection muséale doit être raisonnée et prospective. La collection Keramis cherche à couvrir tous les champs créatifs de la faïencerie, de l’art pour l’art à l’utilitaire, y compris les articles sanitaires.

Assiette de Pierre Caille,

Boch Frères Keramis © Keramis


Design Céramique La faïencerie Boch Frères a été l’une des plus importantes productrices belges de vaisselle de table. La volonté de lier le beau et l’utile, l’art et l’usage, est une vieille préoccupation des grands industriels de la céramique comme Victor Boch, Philip Rosenthal ou Josiah Wedgewood. Le sens du mot « design » tel qu’on l’utilise aujourd’hui dans la langue française a été popularisé par Henry Cole dans le premier numéro du Journal of Design and Manufactures (1849). Même si cette expression n’a alors rien à voir avec l’usage qu’on en fait aujourd’hui, elle apparaît donc au moment où Boch Frères entreprend la production en série parfaitement homogène d’objets de table décorés mécaniquement ou à la main. Le concept de design évoluera au fil du temps. Dans les années 1950, décennie d’apogée du design dit « industriel », l’entreprise fait appel à des designers extérieurs. Olivier Strebelle crée en 1956 deux services de table aux formes organiques : l’un pour la manufacture de porcelaine de Baudour, l’autre pour Boch Frères. De telles collaborations restent rares, la manufacture préférant travailler avec les créateurs qu’elle forme dans ses ateliers. A La Louvière, ils sont d’ailleurs peu connus. Ernest D’Hossche est souvent cité comme le créateur de services célèbres des années 1950-60. L’important fonds de vaisselle produite à la faïencerie constitue le socle de développement d’une collection de design céramique (19-21e siècles) élargie à d’autres manufactures et maisons d’édition nationales et internationales (Alessi, Arzberg, Bernardau, Moooi, Rosenthal...). Keramis entend rassembler des jalons du design céramique de son temps. Ces dernières années, des œuvres de Matteo Thun, Alain Berteau, Ronan et Erwan Bouroullec, Lucile Soufflet, Fréderic Ruyant, Christian Ghion, Charles Kaisin, Nicolas Bovesse... ont enrichi la collection.

Service Perdrix Boch Frères Keramis © Keramis


CONTACT PRESSE

• Pour toute question sur Keramis : Ludovic Recchia, conservateur - [email protected] - 064 23 60 71

• Pour toute information sur les expositions et activités de Keramis : Maëlle Delaunoit, attachée pédagogique au service des publics et communication - [email protected] - 064 23 60 75

INFOS PRATIQUES Keramis // Centre de la Céramique de la Fédération Wallonie - Bruxelles asbl 1 Place des Fours-Bouteilles, 7100 La Louvière,Belgique www.keramis.be +32 (0)64 23 60 70 - [email protected] Facebook : KERAMIS HORAIRES Ouvert : ma 9–17h / me-di : 10–18h Fermé : lu / 01.01, 24, 25 et 31.12 / durant le carnaval de La Louvière TARIFS 7 € 5 € : 65+, min.15 p.,PMR 3 € : demandeurs d’emploi 1,25 € + 1 ticket : Art. 27 Gratuit : 18-, Amis de Keramis, ICOM, presse, carte prof. Entrée gratuite les premiers dimanches du mois. Visite guidée FR-NL-EN (sur réservation) 100 € (+ 5 € pp) 75 € (+ 5 € pp) : 65+, PMR 75 € : scolaire, CPAS, Promotion Sociale 100 € (+ 15 € pp) : lunch compris Atelier (sur réservation) 120 € 75 € : scolaire, CPAS, Promotion Sociale, PMR

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