35
Mars 2003 Bulletin de liaison de la Commission Plongée de la Fédération Franqaise de Spéléologie Au sommaire de ce numéro : Page 2 : Editorial Page 20 : Exurgence de la Bouriette Page 3 : Information Page 23 : Grégols Page 5 : Retour aux sources Page 25 : Source bleue de Villiers sur Marne Page 7 : Inventaires siphons Hautes - Alpes Page 27 : Goul du Pont Page 12 : Notre Dame Des Anges Page 3 1 : Bibliographie Page 14 : Source de Bullac Page 33 : Nouveau Règlement Intérieur EFPS Page 17 : Font d'Erbies

IP90

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Page 27 : Goul du Pont Page 12 : Notre Dame Des Anges Page 3 1 : Bibliographie Page 14 : Source de Bullac Page 33 : Nouveau Règlement Intérieur EFPS Page 17 : Font d'Erbies Page 2 : Editorial Page 20 : Exurgence de la Bouriette Page 3 : Information Page 23 : Grégols Page 5 : Retour aux sources Page 25 : Source bleue de Villiers sur Marne Au sommaire de ce numéro : Page 7 : Inventaires siphons Hautes - Alpes

Citation preview

Mars 2003

Bulletin de liaison de la Commission Plongée de la Fédération Franqaise de Spéléologie

Au sommaire de ce numéro :

Page 2 : Editorial Page 20 : Exurgence de la Bouriette Page 3 : Information Page 23 : Grégols Page 5 : Retour aux sources Page 25 : Source bleue de Villiers sur Marne Page 7 : Inventaires siphons Hautes - Alpes Page 27 : Goul du Pont Page 12 : Notre Dame Des Anges Page 3 1 : Bibliographie Page 14 : Source de Bullac Page 33 : Nouveau Règlement Intérieur EFPS Page 17 : Font d'Erbies

INFO PLONGEE No 90 Page 2

EDITOfilEAE Joëlle Locatelli

Depuis quelques temps nous parlons beaucoup de dysfonctionnement inter-fédéraux. Les problèmes existants avec la Commission Nationale Plongée Souterraine de la fédération française d'études et sports sous - marins ne sont pas récents, comme certains voudraient le laisser croire. Les problèmes existent, je crois, depuis la création de la deuxième commission, et en tout cas bien avant mon arrivée et bien avant que je ne devienne plongeuse. Ces problèmes ne sont pas liés seulement aux personnes : Pour ma part, Claude Touloumdjian n'est sûrement pas l'ennemi à abattre, bien au contraire : « nos ennemis de longue date sont souvent considérés comme des amis P. Par contre, ceux qui tirent les ficelles sont dangereux. Ceux là - même qui ne se mettent pas en avant, mais portent la haine au plus profond d'eux. Je connais bien un de ceux là, un de ceux qui ne communiquent qu'avec des mots malsains et des mensonges. La seule question qui se pose est pourquoi ? peut être simplement parce que, lorsque l'on veut être parfait, il faut faire disparaître ceux qui savent que vous ne l'êtes pas ! Faire disparaître ceux qui connaissent vos failles ! *

Je reconnais que si la CNPS et L'EFPS ont parfois des difficultés à travailler en commun, nous avons la même vision de la spéléo - plongée. Se battre pour un nombre de jours de stage n'est pas raisonnable et doit pouvoir se discuter. Notre avenir commun doit être axé sur la sécurité et la liberté de pratique. Récemment j'ai lu que «je n'avais pas répondu à la proposition de convention de secours faite par la CNPS . J'ai apporté une réponse, qui était celle-ci : «Je ne peux pas souscrire à une convention de secours qui élimine complètement le Spéléo Secours Français ». Un projet de convention mixte élaborée suite à une réunion commune avec la CNPS n'a pas aboutie. Une proposition pour discussion a été reçue comme un projet finalisé . .. Un malentendu de plus . . .

Autre malentendu : Depuis la création de l'EFPS, un bruit circule avec obstination entre les spéléos -plongeurs : Abandon de la

cornmission plongée, donc abandon de la partie exploration à la FFS. J'essaie de répondre à cette inquiétude, mais apparemment tous ne sont pas convaincus. C'est normal lorsque le feu de la discorde est entretenu régulièrement, il ne peut pas s'éteindre. : L'EFPS n'existe pas dans le but de faire uniquement de l'enseignement - L'enseignement est une partie intégrante de notre approche d'exploration. Nous formons des futurs explorateurs. Comme 1'EFS forme des spéléos capables d'utiliser des techniques pour aller sous terre en toute sécurité, L'EFPS forme des spéléos capables d'utiliser des techniques spécifiques pour aller dans les siphons en toute sécurité. L'enseignement n'est pas dissociable de l'exploration. En ces temps où les responsabilités sont mises en avant, les stages sont là, pour remplacer les formations sur le tas. Nous avons écris un référentiel de formation, déposé au ministère de la jeunesse et des sports, pour rendre officiel ce que nous faisions depuis de nombreuses années. Pour écrire ce référentiel, nous nous sommes bien entendu appuyé sur le travail réalisé par la Commission Inter Fédérale d'agrément. Le contenu des stages n'a pas changé.

Je suis toujours très surprise, d'entendre, même venant de quelques-uns de ceux qui se sont assis autour de la table pour écrire ce référentiel que tout a changé )) . . . « qu'ils ne se reconnaissent plus dans cet enseignement. » - Bien sur, nous avons mis très fortement l'accent sur la sécurité, mais en restant toujours dans nos prérogatives : Inutile de posséder un niveau de plongeurs pour participer à un stage ! Inutile de posséder un niveau de plongeur pour enseigner ! La spéléo plongée est exclu de l'arrêté de 98. Nous continuons à privilégier encore et toujours la pratique du terrain ! Quel plus grand bonheur pour les enseignants, que de se dire en parlant d'un plongeur : Il est issu de nos stages, il est bon plongeur, il est vivant . . .

* J'espère qzie personne ne se reconnaîtra dans ces propos, je ne tiens pas à déclencher une guerre de . . . dix ans . . . OZL plz~s . . .

ICNFO PLONGEE No 90

1NPOIRR.IATXONS XMPOIRTMTES

Page 3

En 1991, les présidents des fédérations, Fédération Française de Spéléologie et Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Ma-ins ont signé une coiivention décidant de la création de brevets bi-fédéraux d'eilseigneinent en matière de plongée souterrai~ie. Ils ont de même acté pour la inise en place d'une Commission Interfédérale d'Agrément - CIA - composées des inoniteurs des deux fédérations dont les inissions sont d ' a s s ~ ~ e r la gestion de l'enseigneinent en matière de plongée soutenaine, de valider les cadres et de coopter les nouveaux cadres.

Projet d9 établissement d'une Commission mixte Dans un esprit de continuité, une réunion comnune entre les deux fédérations s'est prononcée le 20 février 2001, pour l'élaboration d'une coin~nission mixte qui définirait plus précisément la gestion cornInune de I'e~~semble des activités de la plongée souterraine. Co ime il en avait été décidé, la FFS avait pour mission d'élaborer un premier projet de commission mixte afin de le soumettre à discussion à la FFEFFM. Ce document a été transmis en début d'année 2003 à la FFESSM pour analyse et réflexion avant signature.

Il est , d'une part étonnant, de constater le rejet systématique de ce projet élaboré entre les représentants des deux fédérations, à savoir les DTN, les présidents et présidents adjoints de la CNPS et de 1'EFPS ; ce rejet s'étant réalisé sans explication, ni discussion au préalable.

D'autre part, plus récemment, la consigne a été donnée par les membres de la CNPS- FFESSM aux plongeurs, de ne pas se rendre à la réunion de la Commission Interfédérale d'Agrément, organisée annuelleinent et dont la mission est de valider les cadres en fonctioii et de coopter les nouveaux cadres.

La Cominissioi~ Plongée Sotrten-aine de la FFESSM - CNF'S - peut-elle se permettre de détruire unilatéralement et sans concestation, les relations établies et actées par les instances politiques des deux fédérations ? A cet effet,

une réunion aura lieu le 3 mars 2003, entre les présidents de la FFS et la FFESSM afin d'établir un bilan à 10 ans.

1 - CONSTAT

> Positions prises par la CNPS - Gommissioni Nationale de Plongée Souterraine de la PFESSM - Sources C. Touloumdjian et JP Stefarznto - Actuellement, le Comité Directeur de la FFESSM reproche à la Commission Nationale Plongée Souterraine - un budget trop élevé - des expéditions à l'étranger chères et considérées comme des vacances. - La FFS coûte de l'argent à la FFESSM : Expéditioils communes où la FFESSM paie vingt fois plus que la FFS et où apparaît le do~tble logo. - En ce qui concerne les secours : ((Ce sont les plongeurs de la FFESSM qui ont des accidents et les plongeurs de la FFS qui interviennent et reçoivent les honneurs »

P Conséquences 1 - La CNPS décide de ne plus participer à la Commission Interfédérale d'.Agrément et supprime la réunion prévue le 23 février 2003, eii avertissant par inail une partie des moniteurs, excluant ceux qui ne sont pas connectés et curieusement, quelques autres sont oubliés.. . 2 - La CNPS décide de faire valider par coursier les dossiers des futurs cadres et de ce fait, ne tient plus compte des règles édictées par la CIA. 3 - La CNPS décide que les cadres souhaitant voir renouveler leur agrément annuel doivent en faire la demande à la CNPS en fournissant la preuve qu'ils ont encadré.

On peut se dernander si cela rze se passera pas cor?znze pour les demandes de carte CMAS dont la plupart sont toujours refusées d'être délivrées ?

4 - La CNPS décide que lorsqu'elle aura accordé son agrément, les moniteurs seront entérinés par le coinité directeur de la FFESSM 5 - Le président de la CNPS, Claude TOULOUMDJIAN, deinande à I'EFPS ses

INFO PLQNGEE No 90 Page 4

INFORMATIONS IMPORTANTES

Eii 1991, les présidents des fédérations, Fédération Française de Spéléologie et Fédération Française d7Etudes et de Sports Sous-Marins ont signé une convention décidailt de la création de brevets bi-fédéraux d'enseigneinent en matière de plongée soute~~aine. Ils ont de même acté pour la mise en place d'une Cominission Interfédérale d'Agrément - CIA - composées des inoniteurs des deux fédérations dont les missions sont d'assurer la gestion de l'enseignemeilt el1 matière de plongée souterraine, de valider les cadres et de coopter les nouveaux cadres.

Projet d' établissement d'une Commission mixte Dans un esprit de coiltinuité, une réunioii coininuile entre les deux fédérations s'est pronoiîcée le 20 février 2001, pour l'élaboration d'une commission mixte qui définirait plus précisément la gestion commune de l'ensemble des activités de la plongée souterraiize. Coinme il en avait été décidé, la FFS avait pour mission d'élaborer un premier projet de commission mixte afin de le sotmettre à discussion à la FFEFFM. Ce doculnent a été transmis en début d'année 2003 à la FFESSM pour analyse et réflexion avant signature.

Il est , d'une part étonnant, de constater le rejet systématique de ce projet élaboré entre les représentants des deux fédérations, à savoir les DTN, les présidents et présidents adjoii~ts de la CNPS et de 1'EFPS ; ce rejet s'étant réalisé sans explication, ni discussion au préalable.

D'autre part, plus récemment, la consigne a été donnée par les membres de la CNPS- FFESSM aux plongeurs, de ne pas se rendre à la réunion de la Commission Interfédérale d'Agrément, organisée annuellement et dont la mission est de valider les cadres en fonction et de coopter les nouveaux cadres.

La Commission Plongée Souterraine de la FFESSM - CNPS - peut-elle se permettre de détruire unilatéralement et sans concertation, les relations établies et actées par les instances politiques des deux fédérations ? A cet effet,

une réunion aura lieu le 3 mars 2003, entre les présidents de la FFS et la FFESSM afin d'établir un bilan à 10 ans.

1 - CONSTAT

P Positions prises par la CNPS - Commission Nationale de Plongée Souterraine de la FFESSM - Sources C. Toulourn~ian et JP Stefarzato - Achiellement, le Comité Directeur de la FFESSM reproche à la Gomiission Nationale Plongée Souterraine - un budget trop élevé - des expéditions à l'étranger chères et considérées comme des vacances. - La FFS coûte de l'argent à la FFESSM : Expéditions communes où la FFESSM paie vingt fois plus que la FFS et où apparaît le double logo. - En ce qui concerne les secours : (( Ce sont les plongeurs de la FFESSM qui ont des accidents et les plongeurs de la FFS qui interviennent et reçoivent les hoimeurs »

P Conséquences 1 - La CNPS décide de ne plus participer à la Commission Interfédérale d'Agrément et supprime la réunion prévue le 23 février 2003, en avertissant par mail une partie des moniteurs, excluant ceux qui ne sont pas connectés el curieusement, quelques autres sont oubliés.. . 2 - La CNPS décide de faire valider par courrier les dossiers des fuhirs cadres et de ce fait, ne tient plus compte des règles édictées par la CIA. 3 - La CNPS décide que les cadres souhaitant voir renouveler leur agrément annuel doivent en faire la demande à la CNPS en fournissant la preuve qu'ils ont encadré.

On peut se demander si cela ne se passera pas conzme pour les dernandes de carte CMAS dont la plupart sont toujours refusées d'être délivrées ?

4 - La CNPS décide que lorsqu'elle aura accordé son agrément, les moniteurs seront entérinés par le comité directeur de la FFESSM 5 - Le président de la CNPS, Claude TOULOUMDJIAN, demande à I'EFPS ses

INFO PLONGEE No 90 Page 5

Retour aux sources

Bertochio Philippe 1 spéléo club alpin de Gap

En novembre 1998, les membres Spéléo- Club de Gap décident de revoir le fond du chourum des Aiguilles -682 m (Agnières en Dévoluy 1 Hautes-Alpes), pour améliorer un équipement vieillissant et renouer avec la cavité qui a marqué l'histoire du club. De nombreux points d'interrogation nous qpâraissei~t alors sur la topo et dans les coinptes rendus d'explo. Nous décidons de fenner l'entrée avec des planches et une trappe pour pouvoir y accéder tout l'hiver.

Le 29 noveinbre 1998, avec D. Gai-reau, S. Rogeau et C. Kupiec, nous rentrons sous terre après deux heures de portage en raquettes et une demi-heure de pelle pour ouvrir la trappe. Aujourd'hui, l'objectif est de revoir le siphon terminal.

Deux kits pour les bouteilles de plongée de six litres en aluminium, un kit plongeur et un ltit bouffe, nous sornmes relativement légers puisque la cavité est déjà équipée jusqu'à - 600 m. Il ne reste que le puits Moustique et celui de la Déception à équiper et les cordes sont à - 500 m. Nous connaissons suffisamment bien la cavité pour ai-river au fond en trois heures. Je coinmeilce à m'équiper au sommet du puits de la Déception, le fond étant copieusement arrosé.

J'entends alors Christian arriver en pestant. Son appareil photo jetable vient de tomber à l'eau. Malgré la pochette nylon, il a pris l'humidité. C'est le seul appareil pour fixer cette plongée, alors la pression monte. II essaie une photo. Echec, le mécanisme a pris aussi, il n'y a plus d'enroulement. Avec le calme reconnu du capitaine Haddock qui ne trouve pas sa bouteille de whisky, Christian balance l'appareil au fond du puits, accompagné par quelques jurons du meilleur cru. Didier ne

retrouvera qu'un tas de pièces détaché mais sauvera la pellicule et les deux clichés qui étaient déjà dessus. Dans mon coin, je laisse passer l'orage et finis de m'équiper. J'ai déjà une idée précise de la galère dans laquelle je m'engage car un an auparavant j'avais inis la tête dans ce laininoir en voûte mouillante. Aussi, j'ai prévu un montage des bouteilles dit ''à l'anglaise" c'est à dire de chaque côté des hanches et des cuisses. Testé en piscine, tout allait bien. Sur le terrain, rien ne va plus. Rien que pour atteindre l'eau, je dois ramper en tenue de plongée dans un bruit assourdissant de bouteilles qui rencontrent les rognons de silex. En fait de voûte mouillante, c'est plutôt le parcours du combattant où les bouteilles cognent encore et se coincent partout entre les blocs affleurants.

Changement de tactique, j'enlève les bouteilles après quelques ininutes de coinbat inutile dans ce laminoir et sans oublier de perdre un peu d'air avec les détendeurs qui fusent et de laisser des morceaux de néoprène sur les arrêtes. Heureusement, à ce niveau, je ne suis pas obligé d'utiliser l'air des blocs car le temps avance et je n'ai pas encore parcouru les dix mètres de Frédo. D'ailleurs, je suis son fil d'Ariane (1978?) toujours en place.

Les crues ne doivent pas être terribles dans ce secteur de la cavité car le fil a l'air neuf Par précaution, j'en déroule un autre, ce qui me vaut quelques nœuds car la place est chère dans ce trou de ch ... Ça y est, j'atteins le te~minus. Tout droit, un boyau exondé continue. Je laisse les bouteilles pour le visiter. Quatre mètres et c'est la queilte. Retour sur la fin du fil où une étroiture sévère et "sèche" part à gauche pour donner sur un plan d'eau dont le niveau est plus bas que la voûte mouillante. Je tente le passage sans les bouteilles. Le casque racle un peu mais passe. Par contre, le masque s'y refuse. Je le descends au niveau du cou et en forçant juste assez pour laisser encore un

NF0 PLONGBE No 90 Page 6

peu de néoprène, je plonge tête preinière dans la vasque sans masque ni bouteille. Avec plaisir et en apnée, je découvre que je peux faire demi-tour sans trop d'efforts et attraper les blocs de l'autre côté de l'étroiture.

Bouteilles en avant, j'explore la vasque de 40 cm de profondeur et de 2 mZ de surface inaxiinuin. Ce n'est pas la fontaine de Vaucluse ! A l'opposé de l'étroiture, cette flaque a l'air plus profonde, mais mes bouteilles tamponneuses ne trouvent pas de passage. A ce moment, c'est mon phare q~i i trouve la suite. Une envie de liberté le prend, il se détache, tombe au fond de la vasque

et par le fil électrique me tire sur le casque. Juste sous les bouteilles, le plancher, une strate de silex, est creux. J'y enfile les blocs inais ils sont vite arrêtés par un autre plancher. Je pousse en avant, en arrière, rien. A gauche, oui, c'est bon, ça passe. Je suis les bouteilles en continuant de dérouler le fil tant bien que mal. Ce passage, à sec, aurait fait une sacré boite aux lettres. Je me demande si je vais retrouver le chemin de retour. A peine cinq mètres de première et deux infames étroitures. Ça promet. J'avance en tâtonnant avec les bouteilles qui me cachent la suite. Elle semble plus large. Tant mieux, j'ai ma dose d'étroitures. C'est pas la joie en terrestre mais en plongée bonjour l'angoisse. Un coup d'œil aux instruments, j'ai atteint la profondeur record de 1 mètre et je suis toujours dans le même axe. J'avance doucement sur les genoux, et les coudes au plafond. J'ai laissé les palmes à la maison car vu les dimensions, ce n'était pas raisolmable de les traîner ici.

Trois mètres plus loin, c'est presque spacieux, assez pour pouvoir faire demi- tour. Je trouve même de quoi fixer le fil. J'ai pas fini le nceud qu'un des détendeurs se bloque ouvert. Je dois fermer la bo~iteille avant qu'elle ne se vide. Il faut me rendre à l'évidence, je ne peux pas

continuer avec une seule source d'air. En plus, cela m'arrange car j 'ai fait le plein de sensations fortes. Et puis il faut encore reinoilter. Dans l'eau, j'ai vite oublié que nous sommes à - 680 m, à quatre avec tout le matos et en plus en hivernale.

Avant de rebrousser chemin, je fais un tour d'horizon pour avoir un aperçu de la suite. Elle ne semble pas engageante. La galerie repart en laminoir étroit avec des blocs coincés. Je coince la bobine sous une pierre et direction la sortie. Je me repasse le filin de l'aller à l'envers mais le paysage a changé. Je vois partir le fil sur les cinquante centimètres de visibilité qui restent dans des passages ahurissants. Ce n'est pas possible que je sois passé par ces horreurs d'étroitures. Finalement, à grands c o ~ ~ p s de bouteilles dans les parois, je rejoins la boite aux lettres que je Erancl~is à la troisième tentative et uniquelnent de mémoire car la visibilité est maintenant nulle et le fil est coincé en interstrate. Je retrouve avec beaucoup de plaisir la surface. L'étroiture et la voûte mouillante me paraissent presque un jeu d'enfant. J'accroche les bouteilles à la corde du puits pour les faire remonter pendant que je remets les bloqueurs. La corde revient, c'est à mon tour. Au sommet du puits, une soupe chaude m'attend. Merci les copains.

La remontée sera comme d'habitude une succession d'escalades et de puits franchis en moins de cinq heures. Nous nous changeons au pied du premier ressaut car dehors c'est l'hiver et la nuit. Nous avons passé dix heures sous terre et il nous reste deux heures de raquettes pour rejoindre les voitures. Il ne fait vraiment pas chaud car l'eau gèle dans les Arianes. Le reste de la nuit sera beaucoup plus calme mais court car le boulot nous attend.

INFO PLONGEE No 90 Page 7

INVENTAIRE DES SIPHONS ET PSEUDO-SIPHONS DES HAUTES-ALPES

Philippe BERTOCHIO 1 S.C.A. Gap

Emergence de la Fountarrasse, siphon amont (05.146.3) St Julien en Beauchêne 1211988 : plongée du siphon amont. Développement sur 40 m, arrêt à - 12 in sur puits, la plongée en mono-bouteille ne perrnettailt pas de s'engager plus dans un siphon qui se révèle alors beaucoup plus importailt qu'il n'y paraissait. 22/02/1989 : Développeineilt sur 140 in, arrêt à - 35 m sur galerie remontante. Profondeur rnax. 43 in. Sherpas spéléos : Alain BERTOCHIO et François DANIERE. 1994 : F. Bernard, un plongeur du CRPS de Marseille atteint le terminus actuel à 410 m selon ses propos (Info-Plongée n065) mais seulement 190 m après avoir changé les fils d'Ariane pour un fil étalo~mé. Porteur spéléo : Patrick BOLAGNO 4/02/1996 : visite jusqu'au terminus de F. Bernard (30' et 43 m). 19/02/96 : mise en place d'un barrage de fortune pour évaluer le débit à l'étiage (1'5 m3/1nin). 27/04/1996 : changement du fil d'Ariane sur les 140 premiers mètres. Sherpa spéléo : Hervé LECLERE. 3/05/1997 : rééquipement du fil d'Ariane, développement total = 190 m. Terminus

actuel sur étroiture dans une trémie avec possibilité de désobstruction. Un grand merci à Marie-Pierre MARTIN (Voconces- Briançon) pour sa précieuse aide au portage, sa bonne humeur et le grand réconfort de ses soupes pour un plongeur transi. 8/08/2000 : plongée en solitaire du siphon afin de commencer la topographie. Pour faire léger, je plonge en humide mais l'eau n'est toujours pas plus chaude. A 33 m, je commence à ressentir des picotements dans les mains qui remontent le long des bras. Je n'ai plus la sensation du froid. Dans le même temps, je suis pris d'une sensation de malaise. Sans attendre, redoutant une hypotl~ermie, je remonte rapidement à - 9 m. L'effort me réchauffe un peu. Je finis les paliers et sors de l'eau. Une vingtaine de minutes après, alors que je me change, je suis pris de tremblemeilts violents qui me font perdre l'équilibre et ne facilitent pas le déséquipement. C'est seulement en cours de portage, et j'avais trois voyages à faire, que je me réchaufferai définitivement. Observations : ce siphon fait encore l'objet de visites pour la réalisation de la topographie et la tentative de désobstruction du terminus. A sinivre.. .

-- "

GROTTE DE LA FOUNTARRASSE 05.146.3

SAINT-JULIEN EN BEAUCHENE

O 20 m f

Développement : 140 m P. BROG Profondeur : - 15rn

Topographie : Siphon Gallocher P. 1947 Développement : 190 m

(dont 140 rn non topographies) Brogniez P. 1980 (siphon) Bertochio P 2000 (siphon) Profondeur maxi : - 43 m

P. BERTOCHIO (1988) A

INFO PLONGEE No 90 Page 8

COUPE

Grotte de la Goumbe Braount, siphon terminal (05.123.2) La Roche des Arnauds Plongé le 19/09/91, le siphon terminal se situe à -30 m de l'entrée et la galerie d'accès nécessite une bonne séance de coiitorsions, tant elle est étroite. Dans le siphon, la galerie est inclinée à 60' et le sol est couvert d'une épaisse couche de blocs très instables qui rendent la progression du type laminoir. La profondeur atteinte est -5

Reports : Voconces 12110175 Ph. Bertochio 19/09/94' (siphon)

mètres avec visibilité à -10 m où un point bas se dessine. Malheureusement, l'instabilité des blocs et leur occupation de l'espace ne permettent pas de poursuivre l'exploration. D'ailleurs, en faisant demi- tour, j'ai accroché un bloc, ce qui a déclenché une avalanche sous-marine du plus bel effet sur ma production d'adréiialine. Sherpa spéléo : Vincent LACROIX

. ,,

-- Chourum Daniel (05.002.35) Agnières en Dévoluy Tentative de plonger le 7/07/1994 le siplion terminal, à -235 m. L'étiage exceptionnel nous a amené sur un siphon presque vide au fond duquel, une étroiture (15 cm de diamètre) était colmatée de "lait

salle Grotte de la Coumbe Braount

05-123-2 La Roche-des-Arnauds

X=887,125 Y=J260,36 ;7=1350

de lune". L'équipe de porteur était un peu amère, le plongeur déçu. Sherpas spéléos : membres du Choumm de Veynes.

Baume des Forcenés (05.002.83) Agnières en Dévoluy Plongé le 111 1/96 du pseudo-siphon de la galerie du Tiers Aval à -80 m de l'entrée. En fait, il s'agit d'un lac suspendu. Le fond du puits de 14 m est totalement occupé par l'eau. La mise à l'eau sur corde rend la plongée pimentée. Le fond du puits est totalement étanche et forme cette poche

d'eau à niveau fixe grâce à une fissure où s'écoule le trop plein. La profondeur ne dépasse pas 3 m. Ce volume d'eau stagnainte n'est pas coutumier du Dévoluy. Sherpas spéléos : Thiei-ry RAY, Hervé LERCLERE.

Chourum Napoléon (05.087.4) Montmaur Plongée du 25/07/97, le siphon terminal du réseau de l'hydrologue se trouve à -162 m pour une entrée à 2500 mètres d'altitude. Heureusement, les techniciens du téléphérique, malgré la période de révision ont aimablement accepté de monter les trois sacs à dos, deux kits et je bi-bouteille aluminium (2x6,5L). Nous les en remercions vivement. A 10h sur le plateau, nous le traversons et entrons sous terre a 1 lh. Plongée à 13h pour tomber sur un

INFO PLONCrEE No 90 Page 9

siphon impénétrable à -4 m. En fait, le siphon est dû à une fracture très nette qui coupe la galerie perpendiculairement. D'après Daniel, ce genre d'accident tectonique est quasiment infranchissable et les possibilités de coiitoumement presque

Grotte des Sarrasins (05.119.1) Rlsoul Plongée du 25/05/95 dans le siphon terminal. L'accès au siph011 en néoprène est rendu pénible par un ressaut très étroit. Mais le choix de la zone d'équipeineiit est limité à moins de s'équiper en opposition au-dessus du siplio~i. C'est une diaclase étroite et plongeante avec un gros dépôt de pierres d'abord venant du haut puis 4 m plus bas d'argile très rouge. A ce niveau, une plaiiclie de ski était plantée dans le

nulles. Retour en surface à 17h. TPST : 6h. Sherpas spéléos : Marie-Pierre MARTIN (Voconces) et Daniel COLL (LYON).

talus et barrait le passage. En la retirant, une petite avalanche de pierre a franchement réduit la visibilité. A 6 nl de profondeur, le talus d'argile ne permet plus le passage. Notoiis tout de mêine la présence de petites stalactites jusqu'à -4 in et une température iiiféiieure à 8" donc sans relation avec la source clîaude. Sherpas spéléos : David PIEPLU et Eric

/' Grotte des Sarrazins 05-1 19-001

Risoul X=938,37 Y=3270,66 Z=962

Reports : Gil ARTHAUD 8/06/77 Ph. BERTOCHIO 25/05/95 (siphon)

N F 0 PLONGEE No 90 Page 10

Balme Fenestra (05.031.1) Champcella Le 19/03/97, plongée du siphon terminal. Il ne s'agit encore une fois que d'une poche d'eau avec une accumulation importante d'argile : profondeur de 1 m pour un développement de 3 m. Mais une gaIerie

Chourum des Beaumettes (05.139.109) Saint Etienne en Dévoluy Plongé le 22/07/98, le siphon terrninal est à - 130 in de l'entrée. Paramètres de la plongée : prof : - 0.5 m, dév. : 4 m. Arrêt sur engagement avec ixii seul bloc tenu à

Chourum des Aiguilles (05.002.1) Agnieres en Dévoluy 29/11/98 : siplion terminal (-682 m) du choururn des Aiguilles. Une sortie épique avec 13 heures passées sous terre plus 2 fois 2 heures de raquettes. Le portage des bouteilles de plongée à la descente n'a pas suscité les jurons que l'on a pus entendre à la remontée. Tout ça pour réaliser une plongée de 1,s mètres de profondeur et vingt mètres de longueur avec deux

16/06/99 : plongée du siphon terrninal des Aiguilles (- 682 m). Touille et étroiture au rendez-vous. La touille plus imporiante qu'à la précédente plongée s'explique par la présence d'un plus grand nombre de spéléos, donc du nombre de bottes qui circulent dans le lit de la rivière. Je retrouve nion teminus et le touret mais deux mètres plus loin le laminoir ne laisse

devait se poursuivre car le terminus se fait sur un colmatage d'argile recouvrant une trémie. A noter, des (( stalactites d'argile » certainement dues au dépôt d'argile sur des racines de buissons venus chercher de l'eau. Sherpa spéléo : Hervé LERCLERE

bout de bras dans un boyau particulièrement étroit. Aucune visibilité et c'est avec les coudes et les genoux que j'avance ou recule. Paix à l'âme de ma néoprène qui est restée là-bas (son âme, pas la combi ! !). Portage et plongée en solo

étroitures en voûte mouillante et une boite aux lettres en siphon. Ce n'est que dix mètres de mieux que la seule plongée qui avait été réalisée en 1978 par Frédo Poggia. Plongeur : Philippe BERTOCHIO. Sherpas spéléos : Stéphane ROGEAU, Christian KUPIEC, Didier GARREAU. Sherpas surface : David PIEPLU, Gilles CLAUSLER, Stéphanie BERGE, Sandrine ALLEVA.

même pas passer nies bottes. Quelques blocs bien ronds sont coincés là. La suite n'est vraiment pas là. Déséquipement de la cavité jusqu'à - 300 m grâce aux pompiers. Sherpas spéléos = Evelyne LLUCH, Raoul DUROC, Hervé MAILLEU, Christian KUPEC et les spéléos-pompiers de Grenoble

SIPHON TERMINAL BU RESEAU DES AIGUILLES

Croquis : Ph. Beriochio (11/1998)

l'NF0 PLONGEE No 90 Page 11

Puits des Bans (05.138.1) Saint Disdier 27/07/99 : plongée du sipl~on 1 à - 21 7 m de l'entrée et visite de la galerie jusqu'au siphon 2 pour repérage. Nécessité d'uae corde de 50 m pour uii accès facile au siphon 2 avec portage. Plongée : P = - 4 m, D = 50 ln. Sherpa : Christian KUPIEC (TPST = 5 heures)

26/02/2000 : siphon de la galerie des Gapençais. Le siphon se poursuit comme la galerie, en pente forte et étroite. Malheureusement, des blocs arrêtés par un pincement obstruent la suite. Latéralement, une autre galerie parallèle semble continuer mais elle est inaccessible vu le pincement de la galerie. Une désobstniction serait nécessaire, mais, du fait que la galerie est plongeante et étroite, l'espoir du siphon court suspendu s'évanouit. Comne la cote le laisse présager, ce siphon doit fonctionner avec le siphon 2 de la galerie principale.

Météorologie : contrairement à toute attente et malgré la fonte de la neige depuis trois jours, les niveaux d'eau sont au plus bas. Plongée : Prof. = -5 m. Sherpas spéléos : Christian KUPIEC et Didier GARRE%U.

17/07/2000 : siphon 1 et visite de la galerie jusqu'au siphon 2 pour y installer un Luirographe. Plongée : P = - 4 m, D = 50 m. Plongeur de soutien : Christian KUPEC ; Sherpa spéléo : Didier GÀRREAU (TPST = 4 heures)

8/07/2001 : Plongée du siphon 1 avec Christian pour la récupération du Luirographe qui en fait est sous 7 mètres d'eau dans le siphon 2. Je plonge le siphon 2 jusqu'à la profondeur de -62 rn mais je ne parvient pas tout à fait au terminus de F. Poggia qui avait bénéficié d'un niveau plus bas en 198 1. A remarquer, des coulées de calcite sont encore présentes à - 22 m sous la surface (cote topo). Après vingt minutes de paliers de décompression, je ressors avec le Luirographe et les frissons d'usage dans de l'eau à 8". Sherpas spéléos :

Catherine REIGNIER, Flora, Maël, Gilles CLAUSIER, Didier G Au, Christophe PASCAL, Jean-Yves BIGOT. Plongeur de soutien : Christian KUPIEC.

12/07/2002 : plongée du siphon 1 et équipement des ressauts entre les deux siphons pour les portages futurs. Sherpa spéléo : Céline BROGGI.

18/08/2002 : plongée du siphon I avec Christian, portage du matériel et plongée du siphon 2 jusqu'à - 62 m au Trimix. Au- delà, la galerie se rétrécie de façon importante. La largeur reste la même mais la hauteur passe de 5 m à moins d'un mètre. Sherpas : Céline Broggi, Didier Garreau et Yves Terreneuve. Plongeur de soutien : Christian Kupiec.

Observations : ce siphon fait encore l'objet d'exploration et d'études (coloration, luirographe.. .). Merci de prendre contact avec l'auteur. Sauf vlzention contraire, 1 'ensemble de ces plongées ont été réalisées par P. Bertochio.

Comité départemental de spéléologie des Hautes Alpes - VOCONCIE No 21 - Juillet 2002

Siphon des Gapençitis Puits des Bans

a - - a'..

croquis : Ph. Bertochio (2610212000)

INFO PLONGEE No 90 Page 12

GROTTE DE NOT DAME DES ANGES -101 na AU PIED DU MONT VENTOUX

La mise en place : Les 11 et 12 janvier 2003 par des conditions climatiques extrêmes, inoins 9" et la neige, Sylvain REDOUTEY soit le siphon 1 dans la grotte de Notre-Daine des anges (Vaucluse).

Le vendredi 10 janvier l'équipe technique a procédé à la mise eil place de la tyrolienne peimettant de faire traverser le matériel et les lionmes de la rive droite (campement) à la Bauine des Anges au-dessus du Touloureiic en crue.

Installation d'un groupe électrogène à l'entrée de la cavité pour éclairer les 100 mètres de galerie jiisqu'au siphon. L'aclieininement du matériel de plongée, le transport du recycleur, le R.S.2, a nécessité une attention toute particulière compte-tenu de ses 79 Itilos. Mise en place du matériel de vidéo surveillance pour coiitrôler le bon déroulement de la décompression de Sylvain à partir de -50 jusqu'à - 6. Le matériel de prise de vue vidéo, cainéra, caisson étanche , éclairage , moniteur de contrôle a été amené en dernier.

Les plongeurs d'accompagnemeiit ont effectué la dépose de bo~iteilles de mélange pour la décompression jusqu'à -50 .

Le samedi matin le réveil sous la neige ne décourage pas l'équipe pour la réalisation de la plongée de Sylvain.

Après les dernières vérifications, le départ de Sylvain a lieu à 13 h 15 minutes. Il nous raconte ce qu'il a vécu:

Je quitte la surface en respirant sur un nitrox 40. À -21 m, premier arrêt pour changer de inélange.

Daniel m'attend pour filmer le départ dans cette eau cristalline. Je remets mes quatre bouteilles ventrales nécessaires à la décompressioi~ post siphon en ordre et, c'est parti. Je passe en revue toute la chaîne de décompression. Tout est en place de façon impeccable. À -50 m, le R.S.3 est là, avec sa petite bouteille de quatre litres. Je peux continuer sereinement. Je dois palmer fort car le volume du recyclerir et des quatre bouteilles ventrales est important. Je passe le point bas à -101. (la hauteur d'eau est trois mètres au-dessus de l'étiage), et je. rejoiiis rapidement mon dernier tenniiius à -60 in..

J'attache inon fil et continue la remontée jusqu'à mon premier palier à -5 1 m, puis, en suivant le fil d'Ariane d'olivier TSLER, j'arrive à soi1 terminus. Mais là, le rideau se ferme ! Malgré le peu de bulle du recycleur, des particules d'argile tombent du plafond.

Je termine mon palier et reprends ma bobine. Je déroule mon fil un peu au hasard jusqu'a~i palier suivant. A chaque fois l'eau s'éclaircit, mais dès que je m'arrête l'argile retombe. Je suis seul pour la première fois lors d'une longue décompression et je pense un instant à faire demi-tour, mais quelque chose m'attire plus haut. Je prends sur moi et continue ma progression. A -12 in la turbidité a presque disparue, et laisse entrevoir une belle galerie en forme d'amande de six mètres de large sur deux mètres de haut. Je peux enfin savourer cette belle première mètre par mètre, Par endroits, les aspérités et les blocs de roche sont entourés de dentelle de silice. À moins six la pente s'accentue. S'allume un phare puissant et soudain, j'aperçois le miroir ! Il est là, à peine dix mètres plus loin. Je termine mon palier et perce la surface 3 h 11 après rnon départ. Au-delà de la grande cloche qui fait suite au premier siphon, j'aperçois le départ du deuxième siphon. Le temps d'attacher mon fils et je repars pour une deuxième plongée à moins 100 m.

Il me reste trente ininutes avant le premier contact. La desceiite me paraît longue car la galerie est complètement trouble. Je repasse le

XNFO PLONGEE No 90

point bas, reinonte dans la touille jusqu'à mon premier palier à -57. J'ai à peine commencé mon palier lorsque j'aperçois les phares de Claude. Je lui annoilce la ~iouvelle qu'il s'empresse de faire suivre. Cette deuxième décompression me paraîtra plus courte car je ne serai cette fois jamais seul. Eil plus des plongeurs une caméra de sui~eiflance ine suivra durant tous mes paliers. Je refais surface après 8 h 53 d'immersion toute l'équipe et la pour in'accueillir clzaleureusement.

Je tiens à souligner qu'aucun incident n'est survenu malgré la complexité de cette expédition, notamme~it en teime de décoinpression (2 plongées coizsécutives à - 100 ni). La totalité de la plongé a été effectuée avec un rrecycleur redondant, sécurisé par uiz troisième recycleur en attente au premier palier. Une caméra de surveillance a suivi toute la décompression. Des petites bouteilles de deux et quatre litres, seuleinent, ont été utilisées pour la totalité de la décompression.

LA BAUME

Page 13 La consomation totale de gaz a été de 5720 litres dont 2300 litres de trimix 3195 de nitrox et 325 d' 02 . Je tiens à remercier et à féliciter toute l'équipe, qui malgré des conditions climatiques extrêmes, à mis en place une inf+astmcture efficace et confortable. Ils ont su anticiper tous mes besoins, que ce soit eiz nourriture, en boisson ou simpleinent faire de la surveillance. L'équipe a montré une fois de plus son côté opératioimel, sacliant allier rigueur perfection et bonne humeur.

Merci à tous. - Sylvain

Plongeurs d'assistance : Daniel DUNTAS, Claude HUREY, Serge LABAT, Daniel LEUILLARD, Lionel PERNTN . Équipe de soutien : Daniel PENEZ, Michel BAILLET, Fernand BORCA, Jean-Claude BOUTIN , Lucien DUCORD, Doininique MARCEL Aline Remerciements : COMEX PRO , DECATHLON L m GAZ

DES ANGES

INFO PLONGEE No 90 page 14

SOURCE DE BUILLAC Nadir LASSON

Uii siphoii vierge à trois mètres de l'entrée, dingue non ! ! !

La grotte se trouve cachée dersière une station de pompage. De récents travaux ont inis à jour l'eiitrée de la cavité dails la falaise (éboulis). Le 01/09/02, avec le soutien de Jean - Luc Guinot, première plongée en bi 4 litres. L'eau est laiteuse, visi 2 in. Le départ se fait entre la paroi et l'éboulis. Sur les dix premiers mètres, je mn'assure de la stabilité de l'éboulis, côté droit. Ensuite le conduit est taillé en joint de strate avec des dépôts argileux sur les côtés. Entre quelques passages bas, la galerie fait par endroit 4 m de large sur 1 m 50 de haut ! J'émerge à 75 M du départ dans une cloche précédant uii deuxième siphon. Topo au retour (visi 0.50 in). De retour le 2 1 septembre, je franchis le S 1 sur une 4 litres et attaque le S2, plein d'espoir, el1 2 fois 7 Litres à l'anglaise, gonflées à 260 bars. Au bout de 10 mètres, - 6m, le talus de cailloux et d'argile vient rejoindre le plafond. La touille tombe rapidement. Je rembobine jusqu'à l'amarrage précédent et tente sur la droite où j'ai entrevu un départ, qui n'est qu'une alcôve. Je fouille également le côté gauche (resté un peu plus clair) sans succès, de plus, le brouillard s'épaissit franchement. Dans la cloche j'aperçois un départ exondé qui semble prometteur à trois mètres au- dessus de l'ea~t. Je ]n'y attelle la semaine suivante. Au bout de sept mètres, ça queute sur un éboulis, avec des racines, à plus huit mètres environ. (cet éboulis correspond sûrement à un des deux porches s'ouvrant au-dessus de la résurgence). En bas à gauche, une alcôve se termine sur un regard donnant dans le S 1. J'en profite pour revoir le S2, (la touille est moins gênante, le plafond a été nettoyé la fois précédente) en vain. Les désobs dans l'éboulis du trop plein de cette source, distant d'une centaine de mètres,

pourront peut-être permettre de court-circuité la queute du 52 . . .

A VIENDm - occasion

-Volume Topstar ( Taille : 1,80m pour -75 Kg): (assez large) (2 soupapes admission, dont une Poseidon, purge suisse métal(avec linembrane de rechange),poche dos et direct system; collerette et manchons neufs; BEG; bleu et noir: 300€ - Idétendeur Jet stream (jaune): 150€ - 1 détendeur étrier:€ -1 premier étage détendeur à étrier (ancien) : 15€ - 2 lampes (type 3piles R14):16€ - Palmes (H. Dessault voilure longue+l voilure de rechamige);chaussant large pour botilloi~s de volme etanche):30€ - bouée Fenzi x 4; avec DS:50€

- Manos immergeables: - 2 poseidons:40€ chaque -2 TSVP: 1 542 chaque -1 scubapro: 15€ -Lyre (din) + 4 xnanos oxy (confection de mélanges):300€

-Back pack, plastic noir (avec sangles): 15€ -cerclage bi 12 (inox 18/12) 60€ -2 étriers Poseidon pour détendeur DIN: 15€ chaque - bouchons de robinet DIN (laiton chromé):6€ chaque -casque kayak avec fixations lampes:5€ -console avec montre, sécateur inox et profondimètre Uwatec (profondimètre à contrôler!):20€ -compas Shunto:28€

Gérard TRUPMI'IDIER 3 Rue Paul Claudel; 12 Res des agriers 16800 Soyaux Tel:05 45 95 04 64(répondeur) eniai1:lodi o i ig0 ,ho tn ia i l .~ (C'est à Angoulème,à mi-chemin entre

Bordeaux et Poitiers)

INFO PLONGEE No 90 - Page 15

INFO PLONÇEE No 90 - Page 16

INFO PLONGEE No 90 Page 17

FONT D'E IES - LOT

Cette petite émergence pérenne perchée sur le causse (altitude : 210 in) se situe sur le côté gauche d'une vallée sèche menant à la vallée du Lot, distante de 8 Kin La galerie est nettemeiit surdimensionnée (par rapport au débit qui s'en écoule) et témoigne de l'anciemle présence d'un iinpoi-tant cours d' eau souterrain. Probablemeiit sous l'effet de l'érosion qui a rongé le bassin d'alimeiitation, Foi~t d9Erbies est aujourd'hui un réseau cutané, proche de la surface du causse (50 m de calcaire au-dessus). Elle abrite d'importantes colonies de chauves- souris. Son accès est donc interdit, d'une part pendant la nidification, de juin en octobre, el d9 autre part par le propriétaire, (grincheux), qui rainasse le cresson devant le porche d'entrée. La première voûte siphonnante située à 110 m de l'eiitrée avait été franchie en décapelé par Pliilippe Bigeard, au début des années 80. Siphon qui se shunte par une galerie supérieure confortable (où l'on s'enfonce jusqu'aux chevilles dans la fiente de chauves souris). Puis s9 effectue une courte reconnaissaizce sans fil dans le siphon suivant (sur 2 ou 3 in).

A 190 in, l'actif sort de ce siphon par une diaclase côté droit. A gauche le méandre (6" 1.5 m) que l'on suivait jusqu'ici finit colmaté par l'argile soixante dix mètres plus loin. Peu avant ce colmatage, une escalade sur la droite permet d'accéder à une nouvelle galerie fossile se terminant Par une diaclase argileuse noyée, formant un regard sur l'actif qui lui, est nettement plus étroit, car plus récent.

Une première plongée nocturne nous y amène le 10/03/01 avec un bi 4 1 dorsal, où 30 m de conduite forcée (1.2" 0. -m) sont explorés avant de s'arrêter sur une étroiture à angle droit en laminoir, à fianchir sur le côté gauche. Topo au retour, visi 0,4 in, (12 mil de plongée).

Ce laminoir (2 * 0,5m), long de 5 m est franchit le 20/04/01 en 2 X 4 Litres à l'anglaise, ainsi que le S1 : 50 m - 4. Suivent 17 m de conduit (0,9 * 0'8 m) jusqu'à un deuxième siphon. Retoinr illico pour m'assurer que l'étroit~ire passe bien dans l'autre sens et dans la touille (visi 0,2 à 0'8, 25 mil d'explo).

Le 16/02/02, 2 * 4 1 à l'anglaise + relais 4 1 pour le SI. Je lève la topo à l'aller, de l'étroiture au S2, to~lt en seniettant les plonzbs qui lestent le fil, déplacé par les crues. (il n'y a aucun amarrage naturel, jinste une pellicule d'argile po~ir compliquer le tout). Explo du S2 sur 50 in dont 40 1n de beau méandre lisse (0,8 * 1.6m) ponctué de quelques cloches d'air. Topo au retour. Poursuite en 2 * 7 1 à l'anglaise le 02/03/02 où 45 m sont rajoutés et topographiés dans un conduit qui devient de plus en plus argileux et va en se rétrécissant. (1 rn * 0.7 in), au dépend d'a~~tres départs latéraux impénétrables. La jonction avec le regard est réalisée à 101 m du départ du S2 (45 mn d'explo).

Le 06/04/02, 2 * 7 1 à l'mglaise + relais 4 1 . Je rajoute 40 rn dans le S2. Le fil est fractionné à l'aide de tubes Iro et plombs largables dans l'argile. La sortie se fait par une étroite diaclase. Je progresse de quelques mètres dans cette dernière, mais c'est peu commode avec les 7 litres. J'aperçois le S3 quelques mètres plus loin. Palmes anière et topo. S2 = 140 m - 2 m 70. Au retour, dans I'étroitblre du S 1, le fil s'accroche dans une boucle de palme. L'étroiture franchit, je m'aperçois que le fil et les plombs m'on suivis. Je largue le relais et repasse le laminoir pour tout remettre en place pour la prochaine fois. (visi 0.2 m, 1 h d'explo).

Le 30 novembre 2002, je tente une pointe dans le S3. 2 * 41 pour S1 et S2 (couplés pour $1 puis désaccouplés pour S2) -t 2 * 41 à l'anglaise pour S3. Entre S2 et S3, je progresse sur la tranche dans la diaclase (0.5 * 1.5111) baignée par 0.2m d'eau. Six mètres pl~is loin ? je me retrouve coincé dans ce p.. . de trou de serrure. Après 5 mn de débattement

Siphon 2 : 140m ;-2,7m

-ml r e - ~ f -

galerie fo:

Développement :570m environ dont 19Om noyés.

-0-

cliauves-souris

COUPE Transversale

NF0 PLONGEE No 90

et bien essoufflé (CO2 !) J'abandonne l'idée de plonger le S3. J'arrive à faire demi-tour, en jetant palmes, dévidoir, enlève une bouteille, bref, j'arrive en vrac dans le S2 où, à tâtons, je récupère bouteille relais, dévidoir, palmes. J'en perds une dans la bataille. Le fi1 est complètement lâclie, un tube Iro est sorti de l'argile quelques mètres plus loin. Je sors 50 mètres plus loin de la zone argileuse et de la touille avec mon paquetage sous le bras. J'émerge du S1 vers 23 h, où attend Fabrice, frigorifié. Total exploré : 220 M doiit 190 in noyés.

Particpants : Lionel AUBER - Sylvain BROQUA - Nadir LASSON - Fabrice PRADINES

EMERGENCE DE LA BOWIETE

Cet exutoire peu connu s'ouvre en rive gauche du Célé? 500 M en amont de la chapelle Roc Troucat. L'écoulement pérenne sort dans les alluvions au bord de la rivière. L'entrés débute par un porche (10 rn * 3 m) bouché par un éboulis calcifié. Au fond, un passage étroit (long de 5 rn) entre les blocs permet d'accéder dans une salle (7 m * 3 m). Au centre de celle-ci se trouve un soutirage où baigne au fond un plan d'eau. En 1996, Laurent SIREUS entreprend une désobstruction sommaire (marteau - burin) Pour accéder au départ de ce siphon. IL franchit ce dernier dans la foulée (108 m - 17.3 m), mais ne peut continuer l'explo post- siphon à cause de la forte teneur en C02, (( irrespirable )> (fin août).

En automile 2001 sur indication de Laurent je fais une courte reconnaissance en 2 * 4 litres. Le départ nécessite un décapelage. Une séance de tir avec l'aide de

Page 20

Guy B IERA, au départ du siphon est réalisé pour permettre un départ plus confortable. Le 19/01/02, j kméliore l'équipement du S1 et sort derrière une galerie où une galerie importante semble continuer ! . . . Air non respiré - plo~igée en 2 * 7 1 à l'anglaise.

Ce S 1 (1.5 * 1.5 m) en moyenne descend par pentes successives jusqu'à - 17 m avec quelques passages bas du aux nombreuses dunes de sable et d'argile. II remonte ensuite en pente douce jusqu'à la base du puits de sortie à - 12 m (visi retour : 0.5 m à nulle). De retour le 02/02/02 avec Frank AUBER, plongée du SI en 2 p 7 1 et 2 * 10 là l'anglaise "r une 4 1 chacun pour derrière -f-

pompe Driiger. Mais derrière le CO2 a disparu (certainement à cause des grands froids de décembre). La sortie du siplioii se fait au fond d'une salle (8*7rn). On reinonte ensuite un éboulis d'où sort l'actif (2 litres par seconde). Ce dernier francliit une galerie confortable (4*3m) est suivie sur 60 in jusqu'en haut d'une pente en sable, mais le plafond s'abaisse. Arrêt sur une lame d'érosioii qui affleure le sable. Au retour côté gauche, un petit actif est reconnu jusqu'au pied d'une cheminée. Nous levons la topo des lieux. Le 17 mars, plongée de rééquipement en fil métré, pour la topo du S 1. Puis désobstruction dans la pente de sable (présence de (202). Une fois la lame franchit après quelques coups de massette, la suite est complètement obturée par le sable, 22 mètres plus loin. J'abandonne après une demi-heure de désob. Au retour, fuite importante entre le flexible et le deuxième étage (raccord dévissé ! Cyclon 5000). Sortie avec une bouteille presque vide. (2*71 à l'anglaise).

Le 14 décembre 2002, après les crues de l'automne, une dernière plongée me permet de revoir le bouchon de sable, en vain.

Participants : Guy Bariviera - Célian Cayzac - Nathalie Faurie - Fabrice Pradines - Plongeixrs : Frank Auber - Nadir Lasson

Emergence de la BOURIETE Sauliac-sur-Célé-LOT.

Siphon :108m:-17m.

O ' L I & e & . Coupe '

Mars 2002

Report : N.Lasson

/ COUPE 1

Page 22 a -

INFO PLONGEE No 90 Page 23

Crégols avec Jean Marc Frank Vasseur :

Il y avait déjà quelques années que les revues fédérales se garnissaient régulièrement de compte-rendus d'exploration en plongée dans l'est de la France. De ces plongées difficiles (si tant est qu'une plongée sous terre puisse être facile) en eaux froides et troubles, en grottes étroites et argileuses. De ces explorations qui nécessitent la mise en oeuvre de techniques spécifiques, une adaptation et une remise en cause permanente. De ces compte-rendus qui rendent humble le lecteur avisé et amènent à relativiser ses propres "performances". Tracassé par la configuration "à i'ai~glaise", j'avais écrit à Jean-Marc en 1995, ne sachant si ines questions seraient traitées par le mépris, avec condescendance ou avec intérêt. La réponse ne se fit guère attendre, rédigée au retour d'un week-end "de roche, d'eau et d'argile". Le personnage se déclaré flatté, des croquis détaillés agrémentaient sa réponse technique et il évoquait l'éventualité de croiser la palme plutôt que la plume. S'avais rejoint Jean-Marc dans le Lot, en août 1996. Nous avions plongé les arcanes de Crégols, un siphon émeraude, un bijou souterrain. La galerie "du silence" ne le resta guère, mêlant accents du sud et de l'est. Il employait des mélanges trimix pour franchir explorer le second siphon. 11 m'avait démystifié l'hélium, rendu envisageable la sécurisation des plongées profondes, ouvert la voie des explos en-dessous de -50 en restant clair comme à -30. Je n,oublierai cette vision sublime, dans le puits d'entrée du S.2, lors d'un départ en pointe. Quelques flashes à -3, puis Jean- Marc plongeait verticalement à -20111. Et là, entre mes palmes, j'avais vu le halo de ses

phares progresser le long de la dune de sable, décroître jusqu'au laminoir puis se dissiper au-delà.. . .visibilité supérieure à 20m.. .grandiose ! De retour, je le retrouvais à -9 pour apprendre que la fracture remontée ce jour-là n'était pas la bonne. Plus tard, Jean-Marc allait prononcer une de ces phrases-fétiches lorsque quelque chose n'allait pas comme il l'aurait voulu "là, y'a une couille dans l'pâté", avec cet inimitable accent de l'est.

Jean-Marc allait cependant poursuivre plusieurs années durant les remontées dans la zone terminale de Crégols, rassemblant chaque aimée quelques comparses pour l'aider. L'exposition permanente à la mairie de Crégols, puis son article de syntl~èse dans Spelunca sont des modèles du genre. Nos routes se sont ensuite croisées au gré d'un camp topo en Ardèche, de projets d'expés à l'étranger, d'une réunion secours. Jean-Marc m'avait envoyé un .dessin à l'humour croustillant, son humour "comparatif' soutenu par la finesse de son coup de crayon, pour illustrer mon inventaire des siphons de l'Hérault. Géographiquement éloignés, nous avons gardé le contact par déconnades dans Info- Plongée puis par messagerie électronique. Juin 2001 un gros secours est déclenché dans l'Hérault, dans une cavité où nous plongeons depuis plusieurs années. Jean-Marc est l'un des premiers à appeler. Il craignait que je sois le disparu, souhaitait bonne chance et bon courage pour les opérations. Par la suite, une fois le secours (bien) terminé, nous allions être confrontés à un degré de bassesse rarement atteint dans le

INFO PLONGEE No 90 Page 24

milieu. Jean-Marc était toujours là, laconique mais efficace " tu as très bien fait de sortir de ta réserve pour démonter un à un les mécanismes de l'incident ( ) . C'est trks instructif pour les accideiits de ploiigées spél (on a rarement l'eiichaînement des causes

parce que morts en général !) ..( )..continine ton chemin, je partage ton dégoût >> Aujourd'hui, j'ai plaisir à constater que nous sommes noinbreux à "continuer la route", à ne pas dévier. En pensant à toi, Jean-Marc.

f Je viens de la région Parisienne, j'explore les Karsts Noyés, 1

INFO PLONGEE No 90 Page 25

LA SOURCE BLEUE DE VILLIERS SUR MA PHILIPPE ET janvier 2002

Je ne suis pas une des personnes et loin de la, qui peu expliq~ier Jean-MARC et traces sa casrière spéléologique, mais je suis et je pense être celui avec qui, il a effectué sa dernière grande première. ( Je m'avance peux être un peu vite c'était un rapide qui ncliésitait pas à s'engager sur plusieurs explos dans des temps records.)

C'est lors d'une projection au festival de plongée souterraine de Paris que je 1 ai rencontré. Lui, Legros, Lebelge pour moi c'était Jean-marc.. . . LEG Jean- niarc et il était la devant moi. J'avais besoin de renseignements, de conseils pour plonger sur son fil dans une des sources de Haute-Saône ou il ne me restait que quelques c o ~ ~ p s de palmes pour être sur son terminus. Et c'est avec une certaine angoisse de me faire envoyer balader que je l'ai abordé. C'est avec un grand intéset qu'il m'avait écouté, conseillé et était même prêt à m'aider, moi l'inconnu. Je découvrais là Lin homme pour qui le mot grosse tête ne faisais pas partie de son vocabulaire, de ses manières de penser.

Je le coimaissais ... de nom, dans ses innombrables récits d'explorations et par les conversations que j'avais avec Didier Finot qui était cadre à l'époque et Jean- Marc stagiaire.

2001, avec mon ami et plongeur de renom dans notre région Yami G W A R C H jYe£fectue une plongée dans cette superbe somce de la Haute-Marne entre Cliaumont et St Dizier non loin de la fontaine dhuyt de Bettaincourt sur Rognon. La vasque et le plan d'eau d'une limpidité exceptionnelle nous mettent en confiance et les projets réapparaissent. Yann connaît très bien la galerie et certainement mieux que tout le monde, cela fait une vingtaine d'année qu il vient tirer du fil avec comme

espoir de traverser l'abominable laminoir comme l'avait baptisé Bertrand Leger lors des toutes premières plongées dans les années 65. Le téléphone sonne un jour de mai 2001 et Yann m'aiuionce que Jean-Marc viens de sortir du laminoir à 180m de l'entrée dès sa première plongée. Les dimensions sont peu engageantes, la hauteur est de 0.40m en inoyemie et la profondeur se maintient à - 18m néanmoins la visibilité y est excellente. Je me joins aux explos de Jean-Marc, mais pour moi il faudra d'abord me familiariser à la galerie qui pour ne rien caclier n'as rien de bien engageante. Jean-inarc pour ine motiver, à sa sortie de plongée me laisse des bouteilles à ressortir. Le franchissement à l'anglaise sera réalisé dès ma première plongée. La sensatioli de pouvoir progresser sur le fil placé en première est excitante et la motivation est plus qu'au rendez-vous. Les plongées vont bon train et les mètres s'additionnent. A chaque plongée une phrase, uii regard de Jean-Marc, ine laissait paraître de sa part, une confiance en moi. En quelques plongées, le développement passe de l1Om à 400m et arrêt dans une salle sèche en forme de diaclase. Une barre métallique y a été installée ainsi qu'une sécurité . . .au cas où. Puis ça se complique, ça replonge dans le bon sens olc, mais, un puits de -38m viens nous rappeler que le surox vas entrer en action Jean-marc sait faire, pas moi. La continuité joue a cache-cache et les stratégies deviennent difficiles à trouver. La suite est là, mais un nouveau puits en conduite forcée avec point bas à -38m aussi. Heureusement cette profondeur ne ce maintient pas et après quelques mètres un miroir apparaît, un véritable lac souterrain est là spacieux, très spacieux (et le mot est faible) à 770m de Ikntrée.

INFO PLONGEE No 90 Page 26

11 nous faudra chacun pas inoins de 2 relais 5L pour le laminoir, 1 relais 9L pour accéder à la première salle et deux blocs 12L inontés à l'anglaise le tout bien gonflé. Un bloc d'oxy est déposé à -6m dans l'étroiture d'entrée en sécurité. Les dernières plongées auioiiçaient des teinps qui frisaient facileineilt avec les 311 d'imnersion. Si un tel développement en première à été possible, si cette topographie de la SOURCE BLEUE DE VILLIERS SUR MARNE s'est vue prendre une telle ainpleur . . ... C'est grâce à toi, à ton savoir, à ta force de réussir dans les réseaux les plus techniques qu'il soit.

Trois phases seront gravées en moi. A tes fins de ploiîgées, avant ines départs pour la récupératioiîs des blocs restés dans les

entrailles de cette source, où nous nous partagions les secrets, les rnystères et nos espoirs.

-Je ne parlerais qu'en présence. . . d'une cigarette bien roulée. -La topo commence à avoir de la gueule, ça commence à resseinbler à quelque cl~ose. -Que peilserais -tu, si on se buvait une petite bière belge.

Malgré ta disparition, l'avent~1re continue, la partie ne sera pas facile loin de la, mais mon but à moi c'est simplement de trouver le retour sur l'ex~~toire, qui se situe à quelques mètres de la source. L'accès serait semble-t-il dans la zone des 800111.. . à ton terininus, qui je suis sur, n'est pas prêt de changer de iiiain.

STAGE INTERNATIONAL DE PLONGEE SOUTERRAINE

Eau 2 au 9 AOUT 2003

Ce stage s'adresse aux spéléologues et aux plongeurs désireux d'acquérir une fosiiiatioii aux techniques de la plongée souterraine ou de perfectionner leurs connaissances

Vous allierez les joies de la découverte et de l'aventure, à l'apprentissage de l'écluipeiment des siphons, des techniques d'auto secours et à la découverte du inatériel

spécifique.

Dans les magnifiques siphons du Lot, une équipe de cadres, dynamique et coinpétente, vous attend pour vous faire partager sa passion dans une ambiance chaleureuse et

conviviale.

Pour tous renseignements : joelle.locate1li~wanadoo.fr Téléphoile : 04 74 73 42 43

W O PLONGEE No 90 Page 27

Plongée d'exploration à la résurgence du « Goul du Pont » par --153m Par Xavier MENISCUS

Nous nous retrouvons ce vendredi 3 janvier 2003 avec toute l'équipe au bord de la vasque du « Goul du Pont » à Bourg St Andéol en Ardèche, pour préparer la plongée du lendeinain, en allant irïstaller les gaz pour la décomnpression. C'est LUI

projet national de la CNPS (commission nationale de plongée soutemaine) de la FFESSM, organisé par notre association de plongée souterraine « Les 61s d'Ariane )). Depuis l'année dernière, nous avons désobstmé l'entrée de la source, et nous avons réalisé de nombreuses plongées pour explorer cette cavité, dont les diinensioiis ne dépassent pas 2,50in à 3m de diamètre, au plus large. Elle se caractérise par une descente très rapide jusqu'à -120m avec de petites galeries d'une trentaine de mètres à - 18m, -80in et -1 loin. Puis une galerie profonde d9u1e Io~lgueur de 140m qui descend en pente douce à une profondeur de -140,10m, se situant à une distance de 380m de l'entrée, notre tenninus actuel. Plongée réalisée au mois de juin 2002.

Nous sonmes ici, aujourd'hui, pour continuer l'exploration dans la zone des -1 Som. Pour cela, nous allons installer une douzaine de bouteilles de gros volume composé de trimix, trimix hyperoxique, nitrox, et oxygène que je vais xitiliser pour ma décompression, ainsi qu'une petite cloche à -6m ( le volume de la cavité ne permet pas d'installer une véritable cloche de décoinpression pour finir les paliers au sec ). C'est tout d'abord notre président (commission so~tterraine FFESSM de la région RABA) David BMNZANI, qui ouvrira les hostilités par une plongée au triinix de dépose de relais à -80m. Il sera assisté sur cette plongée par Gilles FROMENT et Stépl-~ane SIMONET, en rnêine leinps que la dépose de ma déco, puis Laurent YLLA et Clvistian ANDRE, qui installeroiit ensuite la cloche. Le soir nous nous retrouverons chez moi, pour mettre au point les derniers détails, après u n passage au magasin de plongée O BLEU de Christian, sur Bourg les Valence, pour gonfler les bouteilles utilisées aujourd'hui.

Nous arrivons le samedi 4 janvier 2003, à l'aube devant la résurgence du « Grand Goul )) pour finir les derniers préparatifs. Laurent et David installent les dernières bouteilles et le narguilé 02, puis descendent au fond pour véiifier une dernière fois ma ligne de déco. Une fois remontés, tout étant parfaitement près, je m'habille de mon étanche et j'endosse nion tri 20 1 dorsal, qini me servira à progresser dans la galerie profonde. Une fois dans l'eau pour soulager le poids des bouteilles, consciencieusement, je continue à m'équiper : palmes, instruments, masque et casque avec ses puissants phares . Puis, je positionne sur le coté les relais pour la descente jusqu'à -120m. Au total, j'ai sur moi, 8 bouteilles de gros vol~une qu'il va falloir traîner à la palme, plus les bouteilles déjà déposées, soit un total d'une dizaine de mélanges différents répartis dans une vingtaine de bouteilles.

Nous voici au moment tant attendu du départ. Cela fait 2 mois que je prépare cette plongée, dont les quinze derniers jours, à fabriquer les mélanges dans inon garage. Un petit signe de la main à toute inon équipe et à ma femme, et à 9h47, c'est parti !

Pour ma progression dans la tréinie de départ, je suis assisté par David, qui m'aidera à passer l'étroiture à -12m, puis je continue dans la galerie à -18m. Je ne suis pas très hydrodynamique avec toutes ses bouteilles autour de moi, et j'avance péniblement jusq~~'au premier puits , un peu comme un 38 tonnes sur une route de montagne. Je suis néanmoins en avance sur mon « run-time », et je reste quelques minutes à -18m pour vérifier mon équilibrage. David m'écrit un petit message d'encouragemelit sur sa plaquette, et je commence seul ma desceiite. Arrivé à -52m, je dépose un premier relais, et je reprends doucement ma desceiite. A -631~1, je retrouve une zone étroite qui a été agrandie la veille, en prévision de mon passage.

W O PLONGEE No 90

Je coiltii~ue par une succession de petits puits eiî chicanes jusqu'à -78m, et je palme maintenant lourdement dans la galerie. Arrivé au bout, je dépose un autre relais, et me voyant to~ijours en avance sur mes tables, je m'arrête quelques instant pour reprendre mon souffle, avant de descendre dans le puits qui me conduira dans la galerie à -1 10111. Je longe une longue fracture verticale pour arriver finalement à - 120n1, ou je dépose ines deux derniers relais. Je prends le temps de les poser vei-ticaleinent, contre la paroi, pour éviter qu'ils se prennent dans le fil . Puis je me retourne, je note sur ina plaquette moi1 top départ, et je commence ma progression, plein sud, dans la galerie profonde. Malgré les crues de septembre, le fil est toujours en place. Je palme en le suivant des yeux. Ici coininence une morphologie totalement différente. La roclie est plus claire et la sectioil en forine de lentille. Dans le sol on aperçoit des restes de coquillages fossiles. Je suis étonnamment lucide, et à chaque coup de palme, je retrouve de petites marches, qui, avec mes 2 puissants phares et leur éclairage rasant, présageraient que la pente va s'accentuer, mais ce n'est qu'un effet d'optique. Les changemeiits de direction sont f'réquents, mais jamais très importailts. A mi chemin, je retrouve, sur le coté, inon ancien dévidoir, que j'avais déposé lors de ma dernière plongée à -140m ; je le place au milieu, sur le fil, pour le récupérer au retour. Arrivé à mon ancien terminus, je prends un nouveau dévidoir, pour attacher un fil neuf et je commence enfin une véritable exploration. Toujours ce inélange de tension et d'excitation, tout en gardant ina concentration, pour engranger le maximum d'infomations et gérer de nombreux paramètres de plongée. A cette profondeur, sous plafond, la moindre erreur prendrait vite une tournure dramatique. En examinant les manomètres de pression et les aiguilles qui descendent à vu d'ovil, on prend conscience très vite que l'on est ici en sursis. Maintenant la pente de la galerie s'accentue, elle prend des dimensions un peu plus grandes, et les cl~angements de direction sont beaucoup plus marqués. Arrivé dans une belle salle, en haut d'un ressaut, à la profondeur de -1 49111, je trouve un virage de 90" sur la gauche avec une petite marche en bas. J'examine mes instruments et mes manos, et je décide de descendre pour m'y

Page 28

arrêter. Je trouve un becquet rocl~eux, je suis étonné de prendre encore du temps pour y attacher mon fi1 d'Ariane, de regarder la galerie qui continue à l'horizontale, sur une vingtaine de mètres, la portée de mes deux phare HID et allogène. Je suis très concentré et très lucide à la fois. Je respire sails difficulté dans mes bons vieux Tekstar, et je ne ressent absolument pas la profondeur. Je viens de dérouler 70m de fil, pour arriver à la profondeur de -153m, dans une galerie profonde de 2001n, à 45Oin de l'entrée, qu'il va falloir refaire en sens inverse pour ressortir. Mais le plus dur reste à faire. La remontée et la longue décompression. Après avoir validé mes paramètres, j'entaine mon retour. Le temps compte à cette profondeur, et je palme rapidement pour retrouver mes bouteilles relais à -1201n, après avoir parcouru au total 400m sur mon tri dorsal. J'ai vraiment pris conscience de la distance lors du retour que j'ai trouvé très long.. . . . . J'entame maintenant ma remontée, avec un mélange plus riche en 0 2 sur Lille 20 1 relais et je m'arrête à -90m, une profondeur inhabituelle, pour cornrnencer mes premiers paliers. Tout au long de ma lente remontée dans le puits jusqu'à -78m, j 'examine ces parois, pour trouver de nouvelles galeries, mais beaucoup trop petites pour qu'un plongeur puisse y passer. Arrivé en haut du puits, de nouveau, je reprends un inélange plus riche en 02, et je continue ma progression dans la galerie, avec 4 bouteilles relais de 18 et 20 1, sur moi. Arrivée à -70m, j'aperçois moi1 premier plongeur de soutien, Frédéric BADIER, venu passer du temps près de moi, avec son recycleur. Rendez vous initialement prévu vers -80m, mais je suis en avance sur mes tables. Je lui fais signe que tous va très bien, et je lui montre mes instmments. Il me félicite par une franche poignée de mains, et il me tend une planchette pour que j'y écrive ines paramètres de plongée pour la gestion de mon équipe d'assistance. Puis je lui donnerai 2 relais qui ne me servent plus pour qu'il les remonte. Nouvelle poignée de mains, et Fréd coinmence sa remontée. C'est Jean Pierre BAUDU qui fera son assistance et remontera mes relais, avec les infos. En surface, un grand cri de joie et de soulagement retentira devant la lecture de la planchette. David, qui avait pris le poste de

&?;O PLONGEE No 90

directeur de plongée avec Gaby plus tard qu'il avait été encore plus stressé que riloi, de ine voir partir seul pour une plongée aussi profonde. Mais très vite, l'équipe s90rgmise, et c'est au tour de Jean Claude PINNA de venir me voir vers -53m, avec un trimix léger, pour récupérer 3 nouvelles bouteilles relais. Un peu plus haut, je branche mon chauffage, a l'aide d'une batterie que l'on vient de m'apporter avec de l'eau et de la nourriture. Cela fait du bien, car j9ai encore beaucoup d'hélium dans mes inélailges. Puis c'est au tour de Frai& VASSEUR de venir me voir. 11 restera un bon n~oinent avec moi vers - 30m. Nous discuterons par planchettes interposées, et lui aussi repartira avec des bouteilles vides. Puis les plongeurs d'assistance s'enchaînent, Gaby avec Philippe NIEL, Régis BRAHIC. Puis arrivé à moi1 palier de -15111, avec l'aide de Yves BLLAUD, je décapellerais SOLIS l'eau moi1 tri 20 afin d'être plus à l'aise pour terminer ma décompression et j'enfilerais un baudrier de plombs à la place. C'est David, après de longues congratulations, qui remontera en surface mon dorsal. Puis suivront Laurent, Jean Claude ANCELIN, m9 apportant nourritures, boissons et batteries. Arrivé à - 6m, je passe sous O2 et avec l'aide de Fra&, nous descendons la cloche, qui avait été placée un peu plus haut pour me permettre de passer dessous, lors de la descente. Une fois en place, je mets la tête à l'intérieur pour enfiler uii facial, et je commeilce à coimnuniquer avec la surface. Tous, viennent parler avec moi, même ma femme Hélène, pour me faire passer le temps. J'ai 200rnn sous 0 2 avant de pouvoir sortir. Laurent restera avec moi presque 2 heures, faisant les aller retour pour m'apporter quelques petites collations, dont bien sûr, une part de galette des rois, en ce week-end d'épiphanie. C'est pas moi qui ai eu la fève ! Arrivé à la fin de ma longue décompression, m'ennuyant un peu, je rangerai les dernières bouteilles, et je démonterai avec l'aide de Laurent, la cloche. Puis tout doucement, dans la nuit, je refais surface, après presque 8 heures de décompression et 500rnn de plongée, dans une forme physique vraiment bonne, après un tel profil de plongée. Dans les heures et les jours qui suivront, aucun signes d'accidents de décompression, n'apparaîtront.

Page 29

Avec toute l'équipe, qui a réalisé ua énorme travail, fait à la perfection, car aucun incident n'est venu perturber cette plongée, nous fêterons, au bord de la vasque et au champagne, cette belle exploration.

possible cette p lon~ée :

BIANZANI David BADIER Frédéric BAUDU Jean Pierre et Catherine PPNNA Jean Claude VASSEUR Frank BRAKIC Régis HUDE Gaby BILLAUD Yves YLLA Laurent ANCELIN Jean Claude NIEL Philippe REVIL Lionel SIMONET Stéphane FROMENT Gilles ROUSSEL Stéphane ANDRE Christian ARTIGUE Alain pour le prêt de ses boriteilles de 20 1 ROUSSET Pierre

Sans oublier ma femme, Hélène, pour son soutien logistique et moral, et le conseil inunicipal de la ville de Bourg St Andéol, pour son autorisation, qui possède un site magnifique, avec « le Petit Goul)), et «le Grand Goul >>,

2ème et maintenant 5ème respectivement résurgences les plus profondes de France.

Un grand MERCI à tous les plongeurs qui ont participé depuis l'année dernière à ce projet, dont les comptes rendus et les topographies sont disponibles sur le très beau site web de plongée souterraine de Frank Vassew et Jean Marc Belin : htt~:i/~lon~eesout.kee.fri, nibrique site de plongée, Ardèche, Goul du Pont.

Tables de décompressions, calculées sur Décoplanner, GF Lo. : 20 1 GF Hi. : 50

nùFO PLONGEE No 90 l

Gaz utilisés : soit un total de 32m3 respirés

- Oxygène ( décompression : -6m ) - Nitrox 83% ( déconlpression : -9m ) - Niti-ox 72% ( décompression : - 12m ) - Trirnix 57 / 1 1 ( décompression : -1 8m ) - Triinix 43 / 25 ( décompressiol~ : -27m ) - Triinix 32 1 36 ( décompression : -39m ) - Trimix 28 1 40 ( progression & décompression : -51m )

Conclusion :

Le Goul du Pont n'a pas encore livré tous ses secrets, mais nous continuerons à travailler dessus pour finir la topographie que nous avons

Page 30

- Trimix 18 / 50 ( progression & décompression : -78m ) -Trimix 12 / 60 ( progression & décompression : -1201n) - Trimix 8 1 72 ( progression : - 153m )

- Air : Gonflage & rinçage

poussé jusqu'à -120m, où l'on s'aperçoit que la galerie profonde part vers le sud, alors que le bassin d'alimentation se trouve au Nord-Ouest. Et nous contiiluerons à poursuivre son exploration, si possible, encore plus loin.

MENISCUS Xavier, avec l'aide de Frank Vasseur et David Bianzani 0660847768, xavier.~~enisc~zs@,wanadoo.fr

l l

Ce numéro 90 d' I n f o Plongée a été réalisé à 350 exemplaires par la reprographie fédérale i I Les articles sont publiés sous la responsabilité des auteurs I

Responsable de rédaction : Joëlle Locatelli

I W O PLONGEE No 90 Page 3 1

Die tiefsten Unterwasserhohlen der Welt Bibliografie Stand 1.1.2003

Pozzo del Merro (Merlo),Italien Zacatoil, Mexico Fontaine de Vaucluse, Frankreicl~ Busl~~nansgat, South Africa Crveno Jezero, Yugoslawien Hranicka Propast,Tscl~echoslowakei Naciiniento del Rio Mante, Mexico Kaulzako Crater, Hawaï USA Lagoa Misteriosa, Brasilien Deails Bluehole, Florida USA Cliiimey Cave Hurgl~ada, Egypt Goul de la Taiulerie Frailkïeich Agua Milagrosa, Brasilien Font dSEstranlar, Frankreich Foux de Mas de Banal, Fraiikreich Divie Jezero, Yugoslawien Lago Azul, Brasilien Ceito Core Cave, Brasilien Le Bouillant (Touvre) Frankreich The Abyss Ligl~tiousereef, Belize Cenote Sabak - Ha, Mexico Port Miou, Frankreicl-i Red Snapper Sink, Florida USA Fontaine de Liissac, Fraidcreicll Source de la Chaudanne, Schweiz Goul du Pont, Frailkïeich Fontaine des Cliartreux, Frankreich Source du Diable, Frankreicl~ Lake Guinas, Namibia Green Banana Siilk, Florida USA Ligl~tlthousereefbluel.iole, Belize Pearse Resiirgence, Neuseeland Sorgente Elefante bianco, Italien Cenote XkoIak Yucatan Mexico Source de la Manlade Tlie Pit,Yucatan, Mexico Liisca's Breath, Ballainas USA Mystery Sink, Florida USA Sorgeilte del Mulino, Italien Cenote Ucil, Yucatan, Mexico Sorgeilte Gorgazzo, Italien Le Ragas, Frankreich Twin Dee's, Florida USA Source de St. Aiitoine, Fraiikreicll Diepolder 2 USA Florida Source de la Bueges, Frailkreich Anlberjackllole, Florida USA Source de Glavas Eagles Nest, Florida USA Izvir Mrzlek, Yugoslawien Resurgence de Mili, Griecl-ienlai1d Vouliagineni, Griecl~enland Boiling Hole, Bahamas USA Su Cologoile, Italien Siiloia Cave Zimbabwe Grotte de Môtiers Schweiz 01110s de Agua Alviela, Portugal Salt Spring, Florida USA Notre Dame des Anges, Frankreicli Great North Road, Bahaillas USA

Pers. Corn, G. Cara~naxiila Inlersed V3 /No 4, 1998, p. 44 Info Plongee 45, p. 1 1 + 12 Deep Tech, Issue 8,p,14 - 16 NSS News, May 2000, p. 141 - 149 Pestery Sciifuildate, 1987, p. 162 Undeiwater Speleology V 16, No 3, 1989, p. 3 Advance Diver Magazine 6, p. 16 Nachtrag The Daskness beckons, M. Farr Undenvater Speleology, Voluine 19, Nr. 6, p. 6 - 12 Iniersed V4, No 4, p. 13 + 16 Info Plongee 86, p. 20 - 22 Deep Tech 13 / 1998, p. 13 Deep Tech 13 / 1998, p. 13 Deep Tecl1 13 / 1998, p. 13 Info Plongee 86, p. 18 + 19 Naclltrag The Darluless beckons, M. Farr Iniersed Volume 6, Nr. 1, p. 46 - 54 Info Plongee 57, p. 16 NACD 1997, Winter Issue, p. 6 - 9 Undenvater Speleology, Volunle 27, Nr. 1, p. 6 - 11 Info Plongee 62, p. 3 Undenvater Speleology, Volume 18, Nr. 4, p. 5 + 6 Info Ploiigee 75, p. 15 + 16 Info Plongee 51, p. 7 - 11 + 29 Info Ploiigee 46, p. 3 - 5 Info Ploilgee 79, p. 12 - 14 Info Ploiigee 74, p. 15 + 16 Stalactite 1990, Nr. 1, p. 56 Undenvater Speleology, Volunle 21, Nr. 5, p.6 - 13 J. Y. Co~isteau, Calypso 1973, p. 171 Iinersed Volume 6, Nr. 2, p. 22 - 27 Stalactite 1987, Nr. 1, p. 47 Undenvater Speleology, Vol~une 27, Nr. 1, p. 6 - 11 Info Plongee 75, p. 5 - 7 Imersed Voluine 5, Nr. 3, p. 30 - 40 Deep Tech 7, p. 26 - 3 1 Undenvater Speleology, Volume 13, Nr. 1 Info Ploilgee 73, p. 9 + 10 Undenvater Speleology, Voluine 27, Nr. 1, p. 6 - 11 Info Plongee 53, p. 17 - 19 Info Plongee, 53 p. 13 + 14 Inmersed Winter 2000, p. 46 Info Plongee, 53 p. 15 Undenvater Speleology, May/June 1991, Vol 18, #3, p.7-12 Info Plongee 72, p. 2 + 3 Undenvater Speleology, SeptIOct 1993, p. 17 Info Plongee 86, p. 29 Inunersed Winter 2000, p. 46 Info Plongee 77, p. 11 Stalactite 1990, Nr. 1, p. 56 L. Casati pers.com. P.D. Stalactite 1990, Nr. 1, p. 56 Info Plongee 57, p. 9 The Darluless Beckons 1991, p. 259 + 260 Reflector 311985, p. 8 Stalactite 1990, Nr. 1, p. 56 Zininersd Wiilter 2000 p. 46 Info Plongee 53, 1990, p. 9 Tlze Darkness Beckons 199 1, p. 279

Editor: Oliver Knab In1 Tieigarteil 50 - CH-8055 Zürich - Switzerland

MF0 PLONGEE No 90

Die tliefsten Unterwasserlnoh1e~ der Welt Stand 1.1.2003

Pozzo de1 Merro (Merlo),Italien Zacatoil, Mexico Fontaine de Vaucluse, Frailkreich B~islxilansgat, So~ltll Africa Civeno Jezero, Yugoslawien Hrailicka Propast,Tschechoslowakei Naciiluerito del Rio Marite, Mexico Ka~ihako Crater, Hawaï USA Lagoa Misteriosa, Brasilien Deails Bluehole, Florida USA Cl~iinney Cave Hurghada, Egypt Goul de la Tannerie Fraikeich Agcia Milagrosa, Brasilien Font d' Estramar, Frailkreicli Foux de Mas de Banal, Frankreich Divie Jezero, Y~igoslawieil Lago Azul, Brasilieii Ceito Core Cave, Brasilien Le Bouillant (Touwe) Frailkreicli The Abyss Lighthousereef, Belize Ceizote Sabak - Ha, Mexico Port Miou, Frankreicll Red Silapper Siidc, Florida USA Foiliaine de Lussac, Fra~dcreicli Source de la Cha~~daiu~e, Schweiz Goul du Poilt, Fraizkreich Foiltairie des Chartreux, Frankreiclî Source du Diable, Frai~kreich Lake Guinas, Nainibia Greeii Bai~ana Siidc, Florida USA Ligl~tl~ousereefbl~~el~ole, Belize Pearse Resurgence, Neuseeland Sorgente Elefante bianco, Italien Ceilote Xkolak Yucatatz Mexico Source de la Manlade The Pit,Yucatan, Mexico Lusca's Breatl-i, Bahamas USA Mystery Sink, Florida USA Sorgeiite del Mulino, Italien Cenote Ucil, Yucatail, Mexico Sorgente Gorgazzo, Italien Le Ragas, Fraikeich Twin Dee's, Florida USA Source de St. Antoine, Frankreicli Diepolder 2 USA Florida Source de la Bueges, Frailkreich Ainberjackhole, Florida USA Source de Glavas, Yugoslawieil Eagles Nest, Florida USA Izvir Mrzlek, Yugoslawien Resurgence de Mili, Griechenlaild Vouliagnleni, Griechenlaild Boiliilg Hole, Bahamas USA Su Cologoile, Italien Siiioia Cave Zimbabwe Grotte de Motiers Schweiz Ollios de Agua Alviela, Portugal Salt Spriilg, Florida USA Notre Dame des Anges, Fra14xeicl.i Great North Road, Balla~lias USA

- 3 9 2 m l - 1286ft - 329,l m l - 1080 ft - 315 in / - 1033 ft - 282,5 in 1 - 927 ft - 2 7 0 m l - 885'8 ft - 267 111 1 - 876 ft - 264 111 1 - 867 ft - 248 in / - 814 ft - 220 111 / - 72 1,7 ft. - 202,l 111 / - 663 ft - 190,5 111 1 - 625 ft - 190 m / -623,3 ft - 1821111- 597,l ft - 1641111-538 ft - 1641111-538ft - 160 m 1 524,9 ft - 154 / - 505,2 ft. - 152 il1 / - 498,7 ft - 148 111 1 -485,5 ft - 147,8 m 1 - 485 ft - 147,2 in / - 483 fi - 147 in / - 482,3 ft - 146,9 1 -482 ft - 142 in 1465,9 ft - 140 111 / -459,3 ft - 140 in 1 - 459,3 ft - 138 111 1 - 452,7 ft - 137 11% / - 4493 ft - 132rill-433 ft - 128,3 in / -421 ft - 125 in 1 - 410,l ft - 125 nl 1 - 410,l ft - 122 ni 1 - 400,2 ft - 121 in / - 397 ft - 121 III/ - 397 ft - 119 in! - 391 ft - 119rnl.-391 ft. - 118,9 in1 390 ft - 118 111 / 378,l ft - 117,9m/-387ft - 117inl-383,8ft - 117 111 1 - 383,8 ft - 115,8m/-380ft - 112 in 1 - 367,4 ft - I l 1 1x1 1 - 364,2 ft - 11 1 1x1 1 - 364,2 ft - 110,9 m 1 - 364 ft - 110 in1 - 360,9 ft - 109,7 in 1360 ft - 108 111 1 - 354,3 ft - 105 m l - 344,5 ft - 105 in 1 - 3443 ft. - 104 111 1 - 341,2 ft - 104 I - 341,2 ft - 102,1 m 1 335 ft - 102 in / - 334,6 ft - 101 1111 - 331,4 ft - 100,5 in 1 - 330 ft - 100ii11-328 ft - 100 1111 - 328 ft

Telenaute ROV Pronletheus (Lo tung) Teleilaute F N. Goines (Lomg) (Lotinng) S. Exley (Lotung) G. Menezes J. King A. Kainal P. Mugnier G. Meilezes C. Brandt P. Bernabe L. Casati G. Menezes G. Menezes O. Isler A. W. Matthes A. W. Matîlies M. Douchet J. King L. Giordano C. Brandt J. Sclmeider L. Giordano 1 B. Poinard L. Casati B. Scheun C. Bowen 1 F. Richardsoi1 A. Falco 1 A. Laban D. ApperIey J.J. Bolanz A. W. Mattlies 1 A. Pitkiil F. Badier D. Lins / St. Bogarts R. Paliner (LotLing) 1;. Casati A. W. Matthes J.J. Bolanz J.J. Bolanz (Div. USA) J.J. Bolanz D. Clesi, L. Green, J. King, G. Watkiizs M. Douchet D. Clesi / S. Exley (Div. CS 1 Y) (Div. USA) T. Vrhovec J.J. Bolanz L. Casati S. Exley O. Isler R. Nynan, 1. Robertson, Walt Brothers J.J. Bolanz P. Jolivet (Div. USA) C. Torilourndjail S. Clough 1 R. Palmer

Al1 of tlie water deptlis have beeci expiessed iii both, meters and fèet, usiiig tlie following conveniori-foimula: 3,2808 x (deptli in meters) = depth iii feet 0,3048 x (depth in feet) = depth in meters

TNFO PLONGEE No 90 Page 33

REGLEMENT INTERIEUR

L9Ecole Française de Plongée Souterraille de la Fédération Française de Spéléologie est une coinmissioii de la FFS.

Rôle -

- Favoriser l'exploration et l'étude du milieu souterrain - Enseigner la plongée soutenaine, dans le respect du référentiel ploilgée soutenaine définie par la coimission. - Agir par l'enseignement, pour la prévention, afin d'éviter les accidents - Etudier et promouvoir tous les aspects matériels, teclmiques et scientifiques de la plongée soutenaille - Servir d'interlocute~~r au nom de la FFS, auprès des Fédérations ou groupements à but siinilaire, en France et à l'étranger - Servir de lien entre les plongeurs et les besoins des a~itres co~nrnissioi~s de la FFS et notamment le Spéléo Secours Français.

- Mise en place des formations, référentiels . . . . - Organiser et agréer des stages de plongée souterraine - Centraliser et mettre à disposition les donilées de toute nature concernant la plongée souterraine - Informer ses membres par circulaires et publications. - Organiser des réunions, colloques et autres activités - D'une façon générale, toute action propre à assurer l'ensemble des rôles définis ci-dessus

Fonctionnement

- L'Ecole Française de Plongée Souterraine est dirigée par un président, élu pour quatre ans pas le Comité Directeur de la FFS, après appel de ca~ididature - Le Président de 1'EFPS doit avoir une coimaissance précise de la plongée souterraine. - Le Président est élu par le Comité Directeur de la FFS, en meme temps qu'un Président Adjoint, dont il a proposé la candidature. - Le "Président - adjoint doit avoir une cornaissance précise de la plongée soutenaine. - Le Président Adjoint est chargé de seconder le Président dans ses missions, et de le reinplacer en cas d'absence ou d'indisponibilité. - Le Président est chargé d'appliquer la politique de la FFS dans le doinaine qui le concerne. Il est responsable du fonctionnement de la commission devant le Comité Directeur de la FFS, auquel il est convoqué obligatoire~nent, au moins une fois par an avec voix consultative. - Il présente un budget prévisiomzel et un bilan financier, ainsi qu'un compte-rendu d'activités, pour chaque exercice. - 11 siège de droit avec voix consultative aux assemblées générales de la FFS. - Le personnel salarié pouvant être mis à la disposition de I'EFPS est embauché par la FFS, sous la responsabilité de son Président. Article 2

N F 0 PLONGEE No 90 Page 34

- Composition de 19Ecole Française de Plongée Souterraine : - Une direction nationale - Le groupe de travail ((enseignement », ou tout groupe de travail nécessaire à son fonctionnement. - Les conespondants régionaux - Les membres utilisate~~rs

- La direction nationale comprend : le président, le président-adjoint, le secrétaire, le trésorier. - Elle comprend également un inernbre du Comité Directeur de la FFS, confornément à l'article 19 des statuts de la FFS. - Rôle de la direction nationale : Gérer l'exécutif de. 1'EFPS.

- La direction nationale, les coi-respondants régionaux et les groupes de travail coinposent le Conseil Technique de I'EFPS. - Rôle du Conseil Technique : Définir les propositions d'orieiltations politiques de L'EFPS, qui seront soumises au Comité Directeur de la FFS - Le président sotmet au conseil technique de lYEFPS, sous la forme de son clloix, toutes questions ixnporta~ltes nécessitant une délibération de ce dernier. - Lors des votes, chaque inembre dispose d'une seule voix, quel que soit le nombre de responsabilités exercées. - Les décisions sont prises à la majorité absolue des présents au premier tour, et à la majorité simple au deuxième tour. - En cas de partage des voix, la voix du président est prépondérante. . -

- Le Directeur Technique National peut assister, avec voix consultative, au réunion du conseil technique de 1'EFPS. - Le griupe de travail enseignement est composé des cadres et des plongeurs, contribuant à la réflexioii sur l'enseignement. Sa composition peut être fluctuante. - Les inembres utilisateurs sont les adhérents de la FFS. - Une réunion de travail du Conseil Technique doit avoir lieu une fois par an, plus si demandée par au moins un tiers des inembres. - Une rétmion d'infomation, ouverte à tous, doit avoir lieu une fois par an, de préférence pendant le rassembleineiit national de la FFS.

Article 3 : Enseignement

- L'EFPS est garante de son enseignement au travers des cadres agréés. - L'enseignement est sanctionné par des brevets d'enseignement, renouvelables amuellement. - Ces brevets de cadres comportent deux niveaux : initiateurs et moniteurs.

Article 4 : Secours

- La désignation des responsables secours plongée se fait en concertation avec le Spéléo Secours Français. Les personnes retenues doivent avoir l'agrément de ces deux commissions de la FFS .

Article 5 : Correspondants régionaux et départementaux

- Les correspondants régionaux sont élus par les Comités Régionaux de la FFS. Ils doivent avoir une connaissance précise de la plongée souterraine. Leur rôle doit être celui défini par l'article 1 du présent règlement intérieur. Ils doivent être en accord avec la ligne de conduite

RI EFPS 2003 3 412 2 7/03/03

INFO PLONGEE No 90 Page 35

et la politique définie par le Comité Directeur de la FFS, et être agréés par la direction nationale de 19EFPS.

- Pour être correspondant régional, il faut être fédéré dans la région, membre de la FFS et licencié depuis au moins LUI ail. - II ne faut pas être sous le coup d'une sanction disciplinaire. - Il ne peut y avoir qu'un correspondant par région. Tl peut désigner LUI suppléant. - Son déplacement à la réunion de travail annuelle est pris en charge par 17EFPS. - En cas de vacance de poste dans une région, la direction nationale doit susciter des vocations parmi les plongeurs de cette région. - Les correspondants départementaux sont élus par leurs Comités Départementaux, et agréés par la direction nationale de I'EFPS - Pour être correspondailt départemental, il faut être fédéré dans le département, membre de la FFS et licencié depuis au moins un an. - Il ne faut pas être sous le coup d'une sanction disciplinaire. - Il ne peut y avoir qu'un correspondant par département. Il peut désigner un suppléant. - Il peut participer à la réunion de travail annuelle. Son dépîacemeiit ne sera pas pris en charge par I'EFPS.

Article 5 : Chargé de mission

- Les chargés de mission sont agréés par le bureau de 1'EFPS pour une période donnée et pour Line action précise (groiipe de travail, animation permanente ou temporaire, publication, travaux administratifs, etc.) - Us seront choisis en fonction de leurs compétences à gérer le travail demandé. - Leur budget sera défini par avance par le bureau de 19EFPS.

Article 6 : Finances

- L'EFPS dispose d'un budget annuel attribué par la FFS. - Elle dispose d'un compte ouvert à la banque de la FFS, à l'exclusion de tout autre banque - Le paiement des dépenses est assuré par le trésorier ou le président de 19EFPS. - Les chargés de mission ne peuvent engager aucune dépense s'ils n'ont pas reçu l'autorisation écrite du président.

- Le papier en-tête et les logos ne sont utilisés strictement, que par la direction nationale, avec désignation de l'expéditeur. Toute autre utilisation doit être soumise à autorisation.

Le présent règlement intérieur de 1'Ecole Française de Plongée Souterraine, annule le, précédent et toutes les dispositions prises antérieurement concernant le fonctionnement de cette structure.

Ce règlement a été approuvé le 22 mars 2003 par le Comité Directeur de la FFS, après avis favorable de la commission statuts et règlements fédéraux, conformément à l'article 21 du règlement intérieur de la FFS.

RI EFPS 2003