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Iream mag n°14

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Le magazine de l'IREAM ! Rédigé par et pour les apprentis !

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Le mot de la direction Editorial

Les examens se profilent doucement et il est temps pour nous de faire le point sur une année riche en évènements. Un exercice débuté de manière compliquée en septembre, puisque le CFA avait alors rouvert ses portes sans directeur. Après une longue absence, M. Pageau a finalement quitté l’IREAM. François Lischewski (CPE) et Bruno Leroux (Responsable du Pôle Alimentaire) ont assuré l’intérim, se répartissant les missions habituellement confiées au directeur. Ces dernières semaines, l’IREAM a vécu d’autres changements : ainsi, Monsieur Claude Podevin a démissionné de son poste de Président de l’IREAM. Suite à son départ, et à l’absence de directeur, une restructuration complète de l’équipe encadrante est donc en cours. Fin mars, Madame Véronique Fournier est donc devenue la nouvelle Présidente. Dans le même temps, la Chambre des Métiers de la Somme a quant à elle missionné Monsieur Thierry Miniewski, qui doit refondre l’organigramme du CFA pour un fonctionnement optimal, dans l’attente de la nomination d’une nouvelle direction. De nombreux changements interviendront donc dans les mois qui viennent, une

évolution dont nous vous tiendrons bien sûr informés. Au sommaire de ce mag toutefois, pas de politique, pas d’organigramme, mais des infos dont vous êtes les acteurs ! Une actu des pôles plus que jamais présente, les comptes rendus du conseil de perf’, des reportages sur les projets réalisés ces derniers mois, les traditionnels billets d’humeur, mais aussi d’autres sujets plus variés, comme les réseaux sociaux ou les mystérieux Anonymous. A la fin du mag, les BTS vous proposeront également un projet d’uniforme original et dans l’air du temps. Mais avant de lire ces 24 pages qui ont nécessité beaucoup de travail, concluons cet édito par un remerciement et une pensée. Merci d’abord à Monsieur Claude Podevin, pour son investissement durant plusieurs années à la tête de l’IREAM. Sous sa présidence, le CFA a changé de dimension, multipliant les partenariats et intégrant le fameux réseau des CFA Pilotes en France. Enfin, nous avons une pensée pour la famille de Sébastien Digeaux, formateur à l’IREAM, qui nous a quittés il y a un peu plus d’un an. Nous lui dédions ce magazine.

La Rédaction

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L’actu du CFA En bref Tout ce qui se passe à l’IREAM

Formation UV

La formation opérateur UV initiale du 30 janvier 2015 a affiché complet. Une remise à niveau a également eu lieu le 9 février de 9h à 12h. Pour vous inscrire aux prochaines sessions, n’hésitez pas à vous rendre régulièrement sur notre page facebook ou directement en vous rendant à l’adresse suivante : iream.olympe.in/formationUV. Ateliers futsal

Depuis la rentrée, les séances de futsal organisées par F. Boutantin et J. Vernet ont repris au gymnase. Elles permettent de passer un moment convivial mais également de repérer les joueurs les plus talentueux, qui vont représenter l’IREAM au Championnat National de Football, organisé par l’ANDSA. Retrouvez plus d’infos sur le sujet dans nos pages « sport ».

Prévention drogue, alcool et VIH

La semaine du 26 janvier, la compagnie Nomade est venue, comme c’est le cas depuis plusieurs années, présenter une pièce axée sur les dangers de la drogue et de l’alcool. Un excellent outil de prévention, d’autant que la représentation est suivie d’un débat et d’une réflexion sur le sujet. Ce que confirme d’ailleurs Philippe Geoffroy, médecin, qui précise que l’on « repart du spectacle avec de vraies questions, qui pèseront au moment de la rencontre avec le produit ».

Don du sang

Les dons du sang se poursuivent à l’IREAM. Le car de l’organisme stationnera en face de l’accueil et recueillera le sang des personnes majeures. Rappelons que 10.000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner plus d'un million de personnes par an. Téléthon 2014

Cette année, malgré une fréquentation très moyenne du public et un manque cruel de bénévoles, l’IREAM et ses apprentis ont tout de même réussi à réunir un peu plus de 5500 € en faveur de l’AFM. Soutien scolaire

Vous rencontrez des difficultés dans l’apprentissage de vos leçons, dans la maîtrise de la langue ? Pour vous aider à progresser, n’hésitez pas à demander du soutien scolaire. Les formateurs de l’IREAM sauront vous aider dans le cadre d’une séance individualisée ou en groupe restreint. Pour toute demande, veuillez vous rapprocher de nos surveillantes, Sabrina et Julie, qui feront remonter vos demandes. Olympiades des Métiers

Du mardi 27 au samedi 31 janvier, B. Leroux, N. Ponthieu et F. Cagnioncle se sont rendus à Strasbourg avec les trois apprentis qui ont représenté l’IREAM aux Olympiades : Mathilde Weste pour la fleuristerie, Florence Lesage en pâtisserie et Julien Masse, carrossier peintre. Retrouvez plus d’infos dans nos pages « Pôle Alimentaire ».

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L’actu du Pôle Services Concours et projets

Une apprentie qualifiée pour les olympiades, un aut re qui se présente à un concours régional, un projet de défilé... voici l’a ctu du pôle ! Olympiades

La fleuristerie pourra se targuer d’avoir été représentée aux Olympiades des métiers cette année. En effet, Mathilde Weste, apprenti en BP s’est qualifiée et a défendu les couleurs de l’IREAM et de la Picardie au niveau national. Accompagnée de Nathalie Ponthieu, sa formatrice, elle a affronté les autres candidats à Strasbourg, afin de lutter pour une place en équipe de France. Si elle n’a malheureusement pas terminé sur le podium, nul doute que ce fut pour elle une expérience enrichissante.

Challenge coiffure

Chaque année, le Pôle Coiffure inscrit ses apprentis à divers concours. Le 15 février 2015, cela a une nouvelle fois été le cas puisque Gabin Legros devait participer au challenge inter-écoles. Malheureusement, l’apprenti coiffeur (inscrit en Mention Complémentaire), qui devait se rendre à Rouen accompagné par Christine Fontaine n’a pu aller défier les jeunes issus des CFA de Compiègne, Beauvais ou encore Laon. En effet, une panne survenue sur le véhicule fourni par l’établissement a empêché la formatrice d’emmener le jeune homme au concours. Si vous êtes curieux de savoir comment se déroule ce genre d’évènement, il vous reste le réseau de partage Youtube, qui héberge de nombreuses vidéos tournées pendant la compétition. C’est toujours ça… Show coiffure

L’an passé, un show de coiffure transfrontalier avait animé l’atelier du pôle auto. L’évènement, s’il avait fait l’objet de quelques désagréments lors de son organisation, a toutefois eu le mérite de mettre en valeur le travail des apprentis. Dans cet esprit, Madame Fontaine a pour idée de mettre en place et de présenter un autre show coiffure à la fin de l’année. L’innovation amenée par son projet serait de mettre en évidence les compétences des apprentis issus des trois métiers du pôle services : esthétique, coiffure et fleuristerie.

A. Acoulon – BTS AVA 1°

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L’actu du Pôle Auto Zoom sur…

Les résultats du CQP, les nouveaux matériels, le fo rum des étudiants, et une participation active de la section BTS au Téléthon, ce début d’année a été plus que productif du côté de la mécanique. Les apprentis et les formateurs du pôle automobile ont vu arriver de nouveaux véhicules cette année. Une 307 HDI (diesel), une 308 HDI moteur DV6 (boite BMP6 automatique, conduite à droite) et une 207 1,4 essence/GPL sont ainsi venues enrichir le parc auto de l’établissement. De même, l’Association Nationale pour la Formation Automobile (ANFA) a financé un nouveau véhicule pédagogique pour le pôle auto : une C4 1,2l THP (essence). BTS et CQP à l’honneur

En décembre, la section BTS 1° a participé au Téléthon, durant lequel les futurs techniciens ont géré l’afflux des clients venus faire laver leur véhicule. Début janvier, ce sont cette fois les apprentis inscrits en BTS 2° qui on représenté leur établissement, en participant au forum de l'étudiant d'Amiens. L’occasion pour eux d’assurer la promotion de leur section, en association avec le lycée Delambre d'Amiens. En outre, à noter la performance de Julien Masse, apprenti inscrit en CQP, qui s’est classé 3ème et donc médaille de bronze aux finales nationales des Olympiades des Métiers.

Le Téléthon

Concernant la participation globale du pôle automobile pour le Téléthon 2014, le montant de la collecte réalisée par les apprentis mécaniciens s’élève à 1500€. Les apprentis tiennent à remercier tous les bénévoles qui les ont aidés à nettoyer les véhicules, comme Julien, de Auto Sécurité à Saleux, Benjamin, d’Europcar, et bien d’autres encore.

Stages et formations

Les apprentis du pôle ont bénéficié récemment de plusieurs stages organisés

par le Groupement National pour la Formation Automobile (GNFA). Ces séances, habituellement réservées aux professionnels, ont été financées par l’ANFA. Les apprentis de la section BAC pro ont ainsi bénéficié d’un stage portant sur la gestion des déchets, tandis que les BTS ont assisté à une formation sur la nouvelle motorisation essence. Parmi les autres thèmes proposés depuis quelques mois on citera également la maintenance du circuit de clim, la boite de vitesse robotisée et la prévention des risques sur véhicules électriques et véhicules hybrides (VE/VH).

Résultats du CQP

Cette année encore, nous avons accueilli dans les locaux de l'IREAM des jeunes préparant un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle), diplôme reconnu par la Branche des Services de l'Automobile. Sur les 7 jeunes présentés au CQP Carrossier Peintre, 6 ont obtenu leur examen, soit un résultat de 85.7 %. Le 04 novembre dernier, la section CQP TEAVA obtenait à son tour des résultats probants. Ainsi, 5 des 6 candidats ayant suivi la formation de Technicien Expert Après Vente Automobile, en partenariat avec Volkswagen Group France, ont validé le CQP, soit 83.3 % de réussite. En bref

A noter également, d’une part, qu’une réunion sur la réforme du BAC pro automobile a été organisée par l'ANFA et l'inspection académique le 12 décembre dernier. D’autre part, rappelons qu’une porte ouverte dédiée exclusivement aux métiers de l’automobile a eu lieu le mercredi 28 janvier 2015 au sein du pôle.

Adrien Dequin (BTS 1°)

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L’actu du pôle Alimentaire Concours et projets

Participation au concours du Meilleur Apprenti de F rance (MAF), victoire aux Olympiades des Métiers, trophée du Meilleur Croissa nt et participation de Jean-Pierre Godier à une prestigieuse compétition nation ale. Voici l’actualité du pôle.

Direction Sao Paulo Sélectionnée parmi plus de 200 candidats lors des finales régionales des Olympiades, Florence Lesage, originaire d’Esmery-Hallon, a représenté la Picardie aux finales nationales qui se déroulaient à Strasbourg, dans la catégorie « Pâtisserie-Confiserie ». Salariée depuis un an au prestigieux château de Montvillargenne, situé à Gouvieux, l’ancienne apprentie était accompagnée par Bruno Leroux pour l’occasion. Rappelons, s’il est utile de le préciser, que Florence était encore apprentie en 2014 à l’IREAM, où elle a décroché son BTM. Une première étape durant laquelle elle s’est illustrée de la plus belle des manières en remportant la médaille d’or. Une victoire qui lui ouvre la route vers les Worldskills de Sao Paulo cet été !

Le MAF Boucherie… Le concours du Meilleur Apprenti de France s’est déroulé le 2 février 2015, au sein de l’établissement. A cette occasion, l'I.R.E.A.M était représenté par deux apprentis issu de la section Boucher 2° : Maxence Dufossé et Rémi Cornette. Les finales nationales quant à

elles auront lieu à la Rochelle, les 12 et 13 avril. M. Cornette s’est illustré en terminant premier à l’étape régionale et prendra donc la direction de la Rochelle les 12 et 13 avril pour représenter l’établissement et son entreprise, la boucherie Longueville à Amiens. Il a été félicité par le Président de l’IREAM, celui du Syndicat de la Boucherie et s’est vu remettre plusieurs lots : une mallette de couteaux, une médaille, un livre ainsi qu’une tenue de travail et surtout un stage de deux jours à l’ENSMV de Paris. M. Dufossé quant à lui, formé aux boucheries Wiotte, a terminé troisième de cette compétition.

… et le MAF Charcuterie Ylan Millau, apprenti charcutier chez Serge

Leconte, actuellement inscrit en CAP 2ème année, s’est également illustré en terminant premier dans sa catégorie. L’IREAM termine

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donc Médaille d’Or dans ces deux métiers, une performance qui vient couronner le travail des jeunes, de leurs tuteurs et formateurs depuis maintenant deux ans.

Le Concours du Meilleur Croissant Le thème du concours, assez explicite, est le croissant au beurre. Celui-ci devra être, selon les recommandations, « fondant, feuilleté et

régulier ». Deux apprentis de moins de dix-huit ans par région se disputeront le titre. Au mois de mars. L’IREAM, pour cette occasion, sera représenté par deux candidats qui auront la chance de passer cette épreuve à domicile.

Jean-Pierre Godier aux WCM Jean-Pierre Godier, formateur à l’IREAM a participé au mois de janvier aux World Chocolate Masters qui se déroulaient à Lyon. L’ancien meilleur apprenti pâtissier de Picardie (2005), primé à deux reprises aux éditions régionales des WCM participait pour la seconde fois aux finales nationales de la compétition. Si en 2013, Jean-Pierre avait fini deuxième, l’épreuve s’est avérée plus compliquée cette année, et ce malgré une pièce finale impressionnante, mesurant 1m70 et nécessitant plus de 15 kilos de chocolat.

Nous avons recueilli ses impressions à son retour.

M. Godier, pouvez-vous nous dire qui vous a aidé à préparer ce concours ? Sandrine Baumann-Hautin principalement, (ndlr : pâtissière de restauration et blogueuse) elle m’a beaucoup aidé, m’a été d’un grand soutien moral et logistique.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous préparer à cette épreuve ? Trois mois environ, une période durant laquelle j’ai passé beaucoup de temps à me

préparer, y compris le soir et le week end, où je venais m’entraîner à l’IREAM. Cela représente à peu près 150 heures de travail.

Quelles étaient vos motivations ? Pourquoi ce concours vous semblait-il important ? Mon moteur est la passion. Mais je fais aussi tout cela pour obtenir une certaine reconnaissance de mes confrères, et pour faire reconnaître mes compétences.

Quels ont été vos moyens logistiques ? Les différentes parties de la pièce ont été transportées par camion. Cela n’a pas été trop compliqué car les conditions climatiques sont bonnes en cette saison, les concours de chocolats se déroulent d’ailleurs toujours à cette période.

Se loger à Lyon n’a pas été trop difficile ? Si, car le salon de la gastronomie se déroulait en même temps, la plupart des hôtels étaient donc complets. Au final je me suis logé dans une chambre d’hôte.

Comment avez-vous géré le stress ? Dans ces concours le stress est présent, mais il faut s’en servir comme d’un moteur pour se motiver. La pression doit devenir une énergie, pas un handicap.

Combien de personnes ont participé à cette catégorie ? Avez-vous été primé ? Il y avait douze participants. J’ai décidé de participer à ce concours dans l’optique de terminer premier, car je suis déjà arrivé second à la dernière édition. Je devais donc soit me dépasser, soit laisser la place aux autres. Malheureusement, je n’ai cette fois pas atteint mes objectifs.

Baptiste Lamart (BTS 1°)

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Entre choux et bouts de choux Atelier découverte

Régulièrement, l’IREAM ouvre ses portes à divers or ganismes, écoles et collèges pour que les enfants, les jeunes ou les ad ultes en quête de reconversion puissent découvrir ses locaux. Cette f ois, ce sont plusieurs dizaines de petits écoliers qui sont venus, le temp s d’une matinée, découvrir le métier de pâtissier chocolatier.

Le vendredi 6 février, un groupe d’enfants

issu des petite et moyenne sections de

l’école Sainte Thérèse s’est rendu à

l’Institut de Recherche et d’Enseignements

Appliqués aux Métiers, afin de participer à

un atelier découverte en pâtisserie. C’est à

l’initiative d’Aude Vecchuitti-Vernet,

enseignante référente du Dispositif

d’Initiation aux Métiers en Alternance

(DIMA) et de Corinne, professeur à l’école

maternelle Sainte Thérèse que le projet a vu

le jour.

Les élèves de DIMA pour chaperons

Durant toute la matinée, les écoliers ont été

encadrés par les jeunes du DIMA, des pré

apprentis âgés de 15 ans en moyenne.

L’occasion pour ces adolescents de

découvrir et de mieux comprendre les

difficultés du rôle de tuteur. Un statut d’un

jour qu’ils ont su endosser, non sans une

certaine fierté, comme le souligne

Alexandre, qui trouve très « valorisant de se

voir confier cette responsabilité ».

Tout ce petit monde, pour l’occasion, était

encadré, par Jean-Pierre Godier, formateur

en pâtisserie et classé second à l’avant-

dernière édition du World Master

Chocolate. Grâce aux consignes du

professionnel, c’est une légion de macarons,

de cookies et de petites brioches qui a ainsi

été produites par les petites mains.

De petits chefs

Avant leur départ, les écoliers se sont vus

décerner un diplôme de « petit chef » ainsi

qu’une toque par le responsable du Pôle

Alimentaire de l’IREAM, Bruno Leroux,

qui avait veillé au bon déroulement de la

matinée. Vers midi, c’est l’esprit chargé de

souvenirs et les sacs remplis de petites

douceurs que les écoliers ont repris le

chemin de l’école Sainte Thérèse. Et qui sait

si la graine semée aujourd’hui ne germera

pas dans quelques années, faisant naître la

vocation de quelques futurs apprentis

pâtissiers.

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Conseil de Perfectionnement Compte-rendu

Le 20 novembre 2014 avait lieu le conseil de perfec tionnement de l’IREAM. Et comme mieux vaut tard que jamais, en voici le compt e rendu.

Il ne s’agira pas ici de recopier tout le compte rendu de la séance mais plutôt d’en retracer les grandes lignes. Ainsi, on retiendra du conseil les éléments développés ci-dessous.

Point sur les effectifs

Depuis deux ans, les effectifs sont difficiles à maintenir, sauf dans certains métiers, comme la pâtisserie par exemple, qui semble bénéficier d’un regain d’intérêt grâce aux médias. On remarque aussi la signature tardive de bon nombre de contrats d’apprentissage et l’on apprend que le Ministère attend encore une augmentation des effectifs à l’échelle nationale (20.000 contrats). Cependant il est difficile d’y arriver car les entreprises sont de plus en plus réticentes lorsqu’il faut signer un contrat d’apprentissage.

Le Pôle Automobile, s’il se maintient globalement est d’ailleurs affecté par cette évolution, l’on constate ainsi une baisse significative en BTS 1°, qui ne compte que quatre apprentis. Le groupe de CAP en revanche se porte un peu mieux que ces deux dernières années. Peut-être un futur vivier pour le BAC PRO. Année difficile en ce qui concerne la formation motocycle, la faute à une année précédente compliquée, avec seulement 6 candidats. Comme l’a précisé le Président, M. Podevin, s'il n'y a pas suffisamment de contrats signés à la rentrée, la section motocycle sera mise en veille pour le CAP. En carrosserie les effectifs se maintiennent malgré une année précédente compliquée, quant à la section CAP Peintre, elle a rouvert après une veille d’un an.

En coiffure le BP séduit de moins en moins, à cause d’une rémunération trop

élevée pour les entreprises. Il reste cependant assez d’éléments pour constituer des groupes viables. La Mention Complémentaire se maintient, malgré une baisse qui reste cyclique en fonction du référentiel (35%). Le CAP Coiffure en 1 an est en nette progression (200%) alors que le CAP augmente de 10%. Les effectifs restent donc relativement stables. La Fleuristerie présente enfin une augmentation de 67% pour le CAP en 1 an.

Point sur les examens 2014

La Boulangerie (88%) et la Pâtisserie (82%) ont de très bons résultats. La Charcuterie baisse (64%) mais l’effectif était réduit. La Boucherie poursuit sa progression (94%) alors que ses effectifs augmentent chaque année un peu plus. La MC Traiteur s’est maintenue (80%) à l’inverse de la MC Pâtisserie (baisse de 62%). Les résultats en BTM sont moins bons que l'année passée (57 %) mais les candidats précédents étaient excellents (100%).

Concernant le Pôle Automobile On note des résultats positifs en CAP MVA. La Carrosserie se maintient et connaît une petite progression (80%). En BAC PRO, 75 % candidats ont obtenu leur diplôme au rattrapage, une promotion assez médiocre donc. M. PODEVIN précise d'ailleurs que le rattrapage est une aberration pour un examen de BAC PRO. La Moto totalise 100%, alors que le BTS, déception annoncée compte tenu du groupe et de la difficulté des épreuves, ne présente que 25% de réussite.

Pour les Services, le CAP Coiffure se maintient avec 80% de réussite, alors que l’esthétique régresse (76%). CAP et BP Fleuriste atteignent quant à eux les 100%

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de réussite. Le BP Coiffure se maintient et le BP Esthétique connaît une augmentation après une chute l’an passé.

Les actions hors apprentissage

Cette année encore, la Plateforme Travailleurs Handicapés est reconduite avec deux groupes.

De même, l’intégration d'adultes dans les groupes d’apprentis (principalement dans le cadre de reconversions professionnelles) se poursuit cette année, notamment dans le cadre d’un partenariat avec l'entreprise GOODYEAR.

Le partenariat avec l’ANFA est également renouvelé, de même que le principe d’une communication spécifique avec les partenaires de l’établissement, via la Newsletter de l’IREAM.

Modifications du règlement intérieur

La séance du conseil de perfectionnement a été l’occasion de modifier certains aspects du règlement. C’est le cas de l’article 2-1 par exemple :

« Les entrées et les sorties des véhicules à moteur et les vélos se font en roulant au pas. Le stationnement des véhicules des apprentis se fait uniquement sur le parking accessible par la rue Elsa Triolet. Il est formellement interdit de stationner derrière la cantine ainsi que sur la voie d'accès pompier s'étendant de l'arrière des salons de coiffure à l'allée centrale. »

Mais également de l’article 2-4 :

« L'utilisation du téléphone portable et/ou de la montre connectée n'est tolérée qu'en dehors des cours Ainsi, ils ne peuvent pas faire usage de calculatrice, ils doivent être éteints, et ce dès l'entrée en classe ou en atelier. »

De l’article 2-6 b :

« L'utilisation de la cigarette électronique est interdite dans l'établissement, à l'exception de la zone prévue à cet effet. »

M. Podevin en profite pour rappeler que certains récalcitrants fument sur les trottoirs à l'extérieur de l'enceinte de l'établissement et que cela est interdit et engage la responsabilité du CFA. Tout contrevenant qui franchira ainsi la grille extérieure pendant les pauses sera exclu de l'établissement. En outre, le Président fait appel au civisme des apprentis quant à la propreté de l'établissement, évoquant les canettes et détritus jetés n’importe où.

Questions et remarques diverses

Les représentants des apprentis demandent plus de journées de pratique pour préparer leurs examens. La requête sera examinée par M. Lischewski.

Ils exposent en outre le problème des toilettes femmes, souvent clos et en trop petit nombre. Mme KABAN précise quant à elle que ceux du Pôle Mécanique sont utilisés par toutes les apprenties du CFA et souvent dans un état déplorable.

Une fois de plus, les représentants des apprentis sont unanimes quant à la quantité et la qualité (déplorable) de la nourriture proposée à la cantine (ndlr : Cf. notre article en page suivante). M. Podevin demande la rédaction d’une pétition à faire signer par les apprentis et à présenter à la SOGERES.

Mlle Chatelain évoque le problème du manque de communication lors de la vente de fleurs ou de produits alimentaires. Il est donc convenu que des tableaux d'information soient installés et mis à disposition dans les différents lieux de passage (accueil, salle des professeurs, foyer, cantine, coin fumeur).

Une nouvelle fois, la vétusté de la salle de sport (avec toilettes et douches non utilisables) est évoquée. Cependant, dans un premier temps ce sont les sols qui seront remis en état.

Rédigé à partir du compte rendu de C. Dubois

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« Gym naze ? » Billet d’humeur

Autre problématique récurrente, la salle de sport d e l’établissement, qui chaque année semble tomber un peu plus en ruines. Malgré l es plaintes de M. Boutantin et de ses apprentis, la réfection totale du lieu n’ est pas pour demain.

Comment le gymnase a-t-il pu se retrouver dans un tel état ? Pourquoi n’est-il pas rénové ? Voilà les questions que se pose n’importe quel apprenti lorsqu’il entre pour la première fois dans la « salle de sport ». Et la réponse, par les temps qui courent, est pourtant simple : l’absence de subventions. Comme nous le précise M. Lischewski, CPE de l’IREAM, sans financement, rien n’est possible.

La cinquième roue du carrosse ?

Alors que les labos et ateliers des trois pôles ont été rénovés ces dix dernières années, et qu’un foyer a été créé pour les apprentis, le sport pourrait apparaître comme le parent pauvre de l’établissement. Pourtant, avancer cette hypothèse serait injuste envers la direction, puisqu’elle a décroché un budget voilà cinq ans pour faire construire les deux petits terrains multisports situés derrière l’atelier mécanique. Une plateforme extérieure moderne et très agréable, lorsque la météo en permet l’accès ! Si M. Boutantin, le prof de sport peut y faire des séances durant les mois de septembre et octobre, il doit ensuite attendre le printemps pour utiliser à nouveau le site. Soit un « trou » de plus de cinq mois durant lequel les apprentis doivent faire sport dans le gymnase. Un choix réellement pertinent ?

Dès lors, on peut se poser la question suivante : pourquoi ne pas avoir rénové le gymnase en priorité, sachant qu’une structure fermée peut être utilisée toute l’année ? Les budgets débloqués ne pouvaient-ils pas être utilisés pour cette réfection ? La question est légitime, et la réponse malheureusement négative. En effet, les budgets débloqués durant cette période ne pouvaient être utilisés que pour

des investissements liés à la construction, et non à la rénovation.

Séance de sport dans les Alpes

Aujourd’hui, les problèmes s’accumulent dans ce qui ressemble de plus en plus à un entrepôt désaffecté. Les dalles d’isolations tombent une par une du plafond, les vestiaires, qui n’en ont que le nom, sont proprement insalubres. L’éclairage est insuffisant, le revêtement de sol se détache par endroit, générant des risques de chutes et donc de blessures. Le chauffage est en grande partie en panne et l’hiver, avoir sport à 8h15 le matin est synonyme de séance de sport offerte dans les Alpes, mais sans les skis.

Des réactions ?

Suite à l’envoi de plusieurs mails dressant un état global du gymnase et pointant du doigt certains problèmes (chauffage et sol) pouvant mettre en danger la santé des apprentis, de nouvelles demandes de subventions ont été formulées auprès du conseil régional. Certaines ont porté leurs fruits, d’autres non. Ainsi, le revêtement de sol du gymnase a rapidement été réparé (« moyennement », constate Jérémy, inscrit en BAC PRO). En outre, une subvention a été accordée pour l’éclairage et les sanitaires ont été nettoyés (mais bon, on ne transforme pas des douches insalubres en spa en trois

coups d’éponge non plus). M. Boutantin toutefois, reste mécontent, notamment à cause de l’éternelle absence de vestiaires. Depuis plus de quinze ans, cela l’oblige à sortir patienter dans le froid lorsque les classes de filles se changent. Cela contraint également les apprentis, vu le froid qui règne dans la salle, à se changer dans le froid pendant plusieurs mois.

J. Godin, J. Boiteux et F. Briché (BAC PRO 1°)

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Les performances sportives Sport

Pas de cross cette année non plus ! Si l’an passé n os jeunes n’avaient pu participer pour cause de rigueur budgétaire, cette année, ce sont les nécessités du plan Vigipirate qui ont forcé les organisateurs à annuler l’évènement. Heureusement, les apprentis ont pu représenter l’IR EAM au challenge ANDSA.

Trois mois de sélection ont été nécessaires pour composer la meilleure équipe possible afin de participer au tournoi organisé par l’Association Nationale pour le Développement du Sport en Apprentissage (ANDSA). Au final, seul l’un des élus n’a pas pu être libéré par son entreprise et a été remplacé au pied levé par F.Cuisset (BP), auteur d’un très bon tournoi. Les autres sélectionnés pour ce tournoi de foot à sept étaient A.Acoulon (BTS), A.Yaouni (BTS), A.Cochet (BTM), C.Dumoulin (BAC PRO), V.Melliers (BP), V.Godet (BTM Boul.), L.Dairaines (CAP), T.Sellier (BAC PRO) et M.Taghon (BAC PRO). Une défense de fer…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce secteur a été performant. Entre les parades décisives d’Acoulon, les interventions sans bavure de Yaouni, Cochet ou Cuisset, l’équipe n’a concédé en six rencontres qu’un seul but, sur penalty. Mais un but qui coûte cher, puisqu’il fait perdre deux points à l’IREAM, à qui la première marche du podium échappe d’un cheveu. … un milieu en béton…

Porté par des joueurs d’une complémen-tarité rare, le milieu a lui aussi été très performant. La combativité et la puissance de Melliers et Dumoulin, la vitesse de Godet, l’intelligence de jeu de Dairaines, Sellier ou Taghon, a souvent permis de museler le jeu de l’adversaire, et de construire des mouvements intéressants. Malheureusement, il a manqué l’essentiel

pour gagner un match. Car si ne pas encaisser de but permet de ne pas perdre, l’inverse est également vrai. … mais une attaque en mousse…

L’on a eu beau tout essayer, aucun joueur ne s’est démarqué dans le rôle de buteur. Et cela s’est avéré préjudiciable. Les quatre premiers matches se sont ainsi conclus par des nuls, vierges pour trois d’entre eux. Seules les deux dernières rencontres ont ainsi été remportées par l’équipe, qui totalise quatre nuls et deux victoires, voyant la première place lui échapper de deux minuscules points. On notera cependant le carton réalisé contre Tourcoing, sympathique équipe (pour qui la journée avait été un peu trop longue) capable de chanter les Corons dans la bonne humeur, juste après la défaite. Le Trophée du Fair-play en plus

Quand des joueurs reviennent d’un tournoi et qu’on leur demande leur place, dire qu’ils ont obtenu le prix du fair-play traduit souvent une dernière place au classement, tant ce prix revient parfois à l’équipe la plus faible. Si ce trophée apparaît ainsi souvent comme un lot de consolation décerné par les organisateurs, ce ne fut pas le cas cette fois-ci. En plus d’être sur le podium, nos jeunes ont reçu cette récompense après un vote de l’ensemble des équipes et des arbitres ayant participé au tournoi. Une autre victoire pour des jeunes dont on stigmatise parfois la nonchalance.

Résultats du Trophée ANDSA

Iream - marly : 0-0 / Iream - Hesdigneul : 0-0 / Iream - Roubaix 2 : 1-1 / Iream - Roubaix 1 : 0-0 / Iream - Virolois : 1-0 et Iream - Tourcoing : 6-0

Retrouvez quelques photos sur notre page Facebook !

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Les dangers des réseaux sociaux Enquête

A une époque où l’information voyage presque instan tanément grâce aux nouveaux médias, la question des dangers inhérents à ces nouveaux modes de communication mérite d’être posée. Début mars, une dépêche de l’AFP (Agence France Presse) annonce la mort de Martin Bouygues, important homme d’affaire français. Immédiatement, l’information est relayée par la plupart des médias français et, bien évidemment, par les réseaux sociaux. Problème, au même moment Martin Bouygues passe en fait quelques jours paisibles en thalassothérapie, à Quibron. Depuis, deux responsables de l’AFP ont démissionné… et certaines personnes, qui ne suivent l’actualité que par le biais des réseaux sociaux, pensent peut-être toujours que le chef d’entreprise est décédé… Des dangers multiples

Et cette anecdote, qui met l’accent sur un traitement approximatif de l’information, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du danger que représentent les réseaux sociaux lorsqu’ils sont utilisés à tort et à travers. Et la situation est de plus en plus préoccupante, car les risques encourus par les utilisateurs de ces réseaux sont de plus en plus fréquents et variés. Usurpation d’identité, piratage de compte, propagation de rumeurs et diffamation, insultes et harcèlement (la liste n’est pas exhaustive) font désormais l’objet de plaintes régulières auprès des autorités. Les ados, cibles les plus fréquentes

Un son cristallin retentit dans la nuit. Ca ressemble au « cling » du triangle, qu’elle entend parfois en cours de musique. Cindy ouvre un œil, comme toujours, elle a laissé son portable allumé. Il faut dire qu’elle s’en sert comme réveil, et comme elle a toujours peur qu’il ne sonne pas une fois mis en veille, elle ne l’a pas désactivé. Ce petit tintement, c’est le son caractéristique d’une notification ou d’un message reçu sur son

smartphone. La jeune fille tend le bras sur sa table de nuit et attrape le petit bijou de technologie que ses parents lui ont offert à Noël moyennant la moitié d’un salaire. Il ne la quitte jamais, même dans son lit. C’est presque devenu son meilleur ami. Cindy fait glisser son doigt sur l’écran et découvre ce qui l’a réveillée. Un message reçu sur son appli facebook de la part d’Amandine, l’ex de son petit copain : « sale traînée ». Le début d’une longue série d’insultes, d’un harcèlement quotidien qui mèneront la jeune fille vers la dépression, la déscolarisation et finalement le suicide. Une fiction, en êtes-vous si sûr ?

Créé de toutes pièces, le scénario décrit ci-dessus n’en est pas moins effrayant de réalisme. Dans une classe de douze apprentis bouchers, six admettent ainsi avoir déjà été insultés sur les réseaux sociaux par leurs « amis ». Toujours dans ce groupe, deux seulement ont sécurisé leur compte en réglant les paramètres de confidentialité. Sur ces douze apprentis, 100 % ont déjà été témoins de violences verbales et 75% enfin, ont vu ces conflits dégénérer en altercations physiques. Les réseaux sociaux, un monde virtuel, vraiment ?

Les raisons de la colère

Une question se pose cependant : comment peut-on en arriver là ? Est-il vraiment impossible d’éviter cette escalade dans la violence ? La réponse est oui. Sans aucun doute. Mais pour cela, chacun doit être conscient et responsable, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Et en première ligne, les parents ne peuvent échapper à la critique. Aujourd’hui, lorsqu’on demande à des jeunes de seize ans

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depuis combien de temps ils ont ouvert leur compte facebook, ils répondent pour beaucoup d’entre eux « 2 ou 3 ans » (c’est le cas de huit des douze apprentis interrogés). On constate donc que des jeunes de treize, quatorze ans (voire moins), dont la maturité peut évidemment être remise en question, sont ainsi confrontés aux réseaux sociaux.

« Oui mais moi, je contrôle ce que fait mon fils ! »

Heu… pardon mais non. Vous ne contrôlez pas ce que vos enfants font sur le net. Les filtres parentaux ne sont pas des passoires certes, mais ils ne sont pas parfaits non plus. Vous vérifiez son historique ? Ses messages facebook ? D’accord, mais votre ado sait bien mieux que vous comment effacer ses traces, car Google est son ami, bien plus que le vôtre… Dans le meilleur des cas, les parents tentent de bien faire, de surveiller l’utilisation que font leurs enfants des réseaux sociaux. Ingénieux (et un peu fourbes), certains créent même de faux profils pour devenir amis avec leur progéniture (preuve d’un échec critique ?) et les surveiller discrètement. C’est louable (quoique…) mais cela résonne tout de même comme un aveu d’impuissance et comme une incapacité chronique à communiquer. D’autres parents, dans une optique qui se voudrait plus moderne, jouent le jeu des réseaux sociaux, interagissant avec leurs ados, commentant, « likant » leurs statuts et photos, parasitant cette fois peut-être un peu trop leur existence. Quel juste milieu ?

Certains diront que la critique est facile. Quand les parents ne surveillent pas leurs enfants, nous les jugeons trop intrusifs. N’est-on jamais satisfait de la manière dont

ils se comportent ? La sentence est sévère, d’autant qu’élever des enfants peut être considéré l’une des taches les plus difficiles dans la vie d’une personne. Pourtant, s’il faut nuancer la responsabilité de la plupart des parents, un peu perdus face à l’omniprésence des nouvelles technologies, dans leur vie et plus encore dans celle de leurs enfants, il faut aussi pointer du doigt la responsabilité de ceux qui s’érigent en mauvais exemples.

Des cas édifiants

C’est le cas de cette mère de famille, qui insultait les « amis » de sa fille sur facebook, après une dispute entre ceux-ci, allant jusqu’à les menacer explicitement. Un cas extrême certes, mais qui montre à quel point certaines situations peuvent dériver sur le net. Un cas qui montre que les parents sont eux aussi capables du pire !

Actualité et polémique

Enfin, on conclura en évoquant le danger extrême que représente le traitement des sujets politiques et religieux sur les réseaux sociaux. Deux thèmes souvent brûlants, qui déchaînent des passions nourries par la désinformation. Au-delà des conflits d’ados classiques, voilà bien deux sujets qui nécessitent une attention toute particulière des parents, s’ils veulent éviter que leurs ouailles ne tombent aux mains de manipulateurs peu scrupuleux.

T.Sellier, N.Dutot, T.Rivaux, F.Gonera, P.Ledoux (BAC PRO MVA et BTS AVA)

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Une troupe de masques… Enquête

Anonymous est un groupe de hackers se manifestant p rincipalement sur Internet. Ils se présentent comme des défenseurs du droit à la liberté d'expression sur Internet et en dehors, et sévissen t sur plusieurs sites, comme 4chan et Futaba. Une devise avant tout

« Toute connaissance est gratuite, nous

sommes Anonymous, nous sommes Légion.

Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions

pas ». Tel est le slogan du groupe qui œuvre dans l’ombre. C’est en 2008, après un coup d’éclat contre l’église de Scientologie que les Anonymous se font remarquer pour la première fois. A cette occasion, ils manifestent au grand jour contre l’endoctrinement dont est accusée la secte.

Des origines mystérieuses

Le nom du collectif est inspiré du statut des utilisateurs postant sur les forums sans créer de compte (la mention « Anonymous » leur est alors attribuée). Certains utilisateurs de ces espaces ont imaginé par plaisanterie, à force de voir tous ces « Anonymous » qu’il s’agissait d’une entité réelle. L'idée qu’il s’agisse d’un collectif d'individus a alors germé peu à peu sur le net. C’est finalement le projet Chanology (la fameuse série d'attaques informatique visant la Scientologie) qui les fera connaître du grand public. Un groupe organisé ?

Alors que les grands médias ont parfois évoqué les Anonymous comme un groupe restreint de personnes bien organisées, le temps a montré qu'il s'agit plutôt d’une

somme d’individualités éparpillées de par le monde, éclectiques et aux sensibilités diverses, mais capable de frapper comme un seul homme. Chris Lander, un journaliste américain, les définit d’ailleurs comme une sorte de « volée d'oiseaux voyageant dans

une même direction, un groupe que tout

autre oiseau peut rejoindre ou quitter, à

tout moment ». Le temps a montré que la métaphore était assez juste. Tentaculaire, le mouvement regroupe des centaines de cellules, qui communiquent rarement entre elles. On retrouve d’ailleurs un large éventail de profils dans leurs rangs. Et c’est justement ce qui fait toute sa richesse. Malgré plusieurs arrestations, le mouvement poursuit ses activités grâce à ses membres toujours plus nombreux et très difficiles à identifier.

Leurs combats

Les Anonymous prétendent défendre la liberté sous toutes ses formes. Dans cette optique, ils ont soutenu et participé à certains aspects du printemps arabe. Ils ont également lancé des cyber-attaques contre les sites de sociétés ciblées comme ennemies de leurs valeurs et contre certaines dictatures. Fin 2010, ils lancent ainsi une offensive contre des pays dans lesquels la censure sur Internet est forte (la Tunisie, l’Iran, l’Algérie, le Venezuela ou encore l’Égypte). D’autres pays, comme l'Arabie

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Saoudite, la Libye, la Syrie, la Jordanie et le Yémen feraient également partie de leurs cibles.

D’autres champs de bataille

Les Anonymous cependant, n'agissent pas que sur le web. Ils organisent ainsi régulièrement des manifestations où les participants descendent dans la rue, le visage recouvert du masque de Guy Fawkes. Ce personnage historique, qui a jadis inspiré la création du héros anarchiste de V pour Vendetta, est aujourd’hui indissociable de l’identité visuelle du groupe. Ces évènements son pacifiques, car il n'est pas dans l'idéologie des Anonymous d'user de la violence physique, de même les instructions que l'on peut trouver sur différents forums sont claires quant à la coopération avec la police, la conformité des manifestations aux lois, et la présence de personnes mineures.

Avec Charlie. Contre les djihadistes

Lors des attentats du mois de janvier, le collectif n’est pas resté muet. Le 8 janvier, juste après la fusillade qui s’est déroulée au siège de Charlie Hebdo, les Anonymous, dans un communiqué, affirment qu’ils vengeront les victimes du terrorisme. Ils prévoient dès lors d'attaquer des sites Internet des organisations terroristes et les comptes du réseau social Twitter appartenant à leurs militants. Une menace rapidement mise à exécution. En effet, les Anonymous ont rapidement publié sur l’un de leurs comptes Twitter les coordonnées de plusieurs djihadistes présumés de l’Etat islamique. Outre les noms, prénoms et lieux de résidence, le groupe d’hacktivistes publie également des numéros de téléphone,

adresses email et photos des terroristes présumés. Depuis ces évènements, une véritable guerre de communication oppose des hackers djihadistes aux Anonymous. Alors que Daesh se réjouit sur les réseaux sociaux de l’effroi suscité par la fusillade meurtrière de Charlie Hebdo et que les terroristes utilisent le réseau pour diffuser leur propagande, le collectif déclare quant à lui que « la liberté d’expression est une

chose non négociable, [que] s’y attaquer

revient à s’attaquer à la démocratie », et qu’il prépare « une réaction massive et

frontale.

Le Bémol des autorités

Applaudie par les internautes, l’opération montée par Anonymous a néanmoins suscité quelques réactions du côté des enquêteurs, qui estiment que la publication de données personnelles pourrait interférer avec le travail des experts. « À partir du

moment où l’on s’attaque aux réseaux où ils

communiquent, on interfère dans le travail

des enquêteurs » expliquait ainsi Olivier Laurelli, expert en sécurité informatique.

Diversité et pluralité

En guise de conclusion, le collectif Anonymous quant à lui, rappelle et souligne sa diversité, affirmant être composé à la fois de « musulmans, chrétiens, juifs [...], de

tous pays, de toutes religions, de toutes

ethnies », de « hackers, espions, ou juste de

gars banals, d’étudiants, d’administra-

teurs, chômeurs, riches, pauvres […] , de

jeunes, de vieux, de gays ou d’hétéros ». D.DIEU, C.Levasseur, C.Vignon (BAC PRO 1°)

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Un uniforme ? Boîte-à-idée

Aux Etats-Unis, il n’est pas une école supérieure q ui ne possède sa propre gamme de produits dérivés. Et en France, le phénomè ne se développe également depuis plusieurs années. L’Université d’A miens, La Providence, Saint-Ricquier pour ne citer que quelques établisse ments, proposent ainsi depuis plusieurs années à leurs élèves des produits aux couleurs de leur école.

Le concept peut surprendre, surtout pour nous, Français. En effet, il n’est pas vraiment dans notre culture de porter les couleurs de notre entreprise ou de notre école. Sérieusement, vous avez déjà vu l’un de vos potes se balader avec fierté, en soirée avec le sweat de son garage, ou avec le t-shirt de sa boucherie ? De l’autre côté de l’Atlantique en revanche, le problème ne se poserait pas. Allez un jour à Georgetown, ou à l’Université de New York par exemple, vous pourrez vous apercevoir que les étudiants y portent avec fierté les couleurs de leur fac. Les Américains n’ont pas de problème lorsqu’il s’agit de revendiquer avec fierté l’école (ou l’entreprise) à laquelle ils appartiennent. D’ailleurs, vous seriez assez surpris de voir à quoi ressemble la boutique du campus. Imaginez un lieu de la taille d’un Intersport, mais où vous ne trouveriez que des produits dérivés à l’effigie de votre école. Du mug au sac à dos, en passant par le gobelet thermos, le short, le sweat, le t-shirt, etc. Comme une image vaut mieux que de longs discours, regardez sur la photo ci-contre à quoi ça ressemble.

Heu oui mais…

« … moi perso un sweat avec le logo de

l’IREAM dessus ça ne me parle pas

vraiment. Je trouverais même ça carrément

moche. » C’est sûr que le logo officiel du

CFA n’est pas ce qu’on peut appeler un modèle de modernité. D’où l’idée de M. Vernet, l’an passé, de créer un nouveau logo un peu plus accrocheur et dans l’air du temps. A l’époque, il avait évoqué l’idée de proposer aux apprentis de créer un t-shirt ou un sweat avec ce logo, mais M. Pageau l’ancien directeur n’avait pas adhéré au projet (ce qui n’avait pas empêché une trentaine d’apprentis de s’en faire éditer par leurs propres moyens).

Nouvelle donne et nouveaux atouts

M. Pageau cependant, n’est plus directeur et le projet a été présenté une nouvelle fois à la

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Direction. M. Podevin comme M. Leroux ont trouvé l’idée intéressante, de même que la plupart des cadres de l’établissement. Il faut dire que la création de cette « collection » pourrait avoir de nombreux avantages. Un vêtement aux « armoiries » de l’IREAM pourrait représenter un symbole assez unificateur, permettre aux apprentis de montrer leur attachement à leur CFA. C’est le cas des élèves d’autres établissements, comme ceux de la Pro’, qui arborent fièrement les sweats et t-shirts de leur école. Signe distinctif donc, et de reconnaissance pour les jeunes, mais aussi outil publicitaire. En effet, le nom de l’IREAM pourrait ainsi « voyager » sur le dos des jeunes, ce qui offrirait une publicité gratuite au CFA.

Parlons peu mais parlons bien : combien ça coûte ?

Suite à un devis réalisé auprès d’une entreprise amiénoise reconnue pour la qualité de ses sérigraphies, il est possible de développer et de commander plusieurs types de vêtements. Faire fabriquer des T-shirts homme ou femme coûterait moins de neuf euros pièce, des polos moins de quatorze euros et des sweats un peu plus de seize

euros (compter à peu près vingt euros pour un sweat à capuche). Bien évidemment, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi (on ne va pas commander des caleçons ou des soutien-gorge non plus), mais ce genre de vêtement pourrait vraiment apporter un plus à l’image de l’IREAM. .

La sérigraphie, qu’est-ce que c’est ?

La sérigraphie est une technique d’impression qui utilise des pochoirs (à l'origine, des écrans de soie) interposés entre l’encre et le support (ces supports peuvent être très variés : papier, carton, textile, métal, verre, bois, etc.). Arrivée aux Etats-Unis avec la forte émigration chinoise au XIXe siècle, la sérigraphie suscita rapidement un véritable engouement outre Atlantique. La technique se modernisa grâce à l’industrie américaine et le nylon fit oublier la soie en guise d’écran. Andy Warhol et Roy Lichtenstein s’y adonnèrent sans modération, lui donnant ses lettres de noblesse. La sérigraphie est très prisée car elle permet un important dépôt d'encre sur le textile, ce qui garantit non seulement une couleur intense qui dure dans le temps, mais également une bonne opacité.

Alors, on se lance ?

Les pré apprentis ont déjà commandé leur t-shirt. Si vous aussi, vous êtes intéressés par cette démarche et que souhaitez faire une commande groupée pour votre classe, n’hésitez pas à venir en parler aux étudiants de la section BTS AVA (Après-Vente Automobile) qui vous remettront un formulaire de commande !

Baptiste Lamart (BTS 1°)

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La Menace fantôme, épisode 327 Billet d’humeur

De quoi allons nous bien pouvoir parler dans ce bil let d’humeur… Ho et bien, pour changer… (roulement de tambours)… pourquoi pas la cantine !? Une surprise ? Pas vraiment non…

Un rapport qualité/prix discutable

Cela en deviendrait presque lassant. Chaque année, le sujet revient dans les pages de ce magazine. Oui mais voilà, chaque année, le self parvient à repousser ses propres limites, tel un sportif capable de se surpasser chaque jour un peu plus. Nombreux sont les apprentis interrogés à trouver excessifs les tarifs pratiqués par la SOGERES. C’est ce que confirme Julien, section BAC PRO, pour qui les « prix sont trop élevés pour des plats de basse qualité ». Des menus pour le moins étranges

Au-delà des problèmes spécifiques à la qualité des mets, des soucis de cuisson des pâtes, du poisson ou de la viande, il faut aussi évoquer un autre tabou : celui de la gestion des quantités. En effet, quel n’est pas l’étonnement de certains apprentis qui, en fin de service, lorsque les plats sont vides, se voient proposer une assiette riz/ pâtes (sans viande donc) ou à l’inverse, un plat composé d’un steak haché et de quelques nuggets ? Et cela pour le prix d’un menu normal bien sûr, cela va sans dire. Une hygiène au poil

A ceci près qu’il y a quelques mois, un client de la cantine, sous les yeux de plusieurs témoins, a eu la désagréable surprise de découvrir dans son bol, après avoir ingurgité la moitié de sa salade, un pansement usagé, encore enroulé sur lui-même, pour ainsi dire « tombé du doigt » (vous prendrez à emporter ?). Inutile de préciser que le client en question a été fort secoué. Inutile également de dire que nombreux sont ceux qui se demandent comment un

tel incident a pu se produire, puisqu’une qu’une plaie nécessite normalement le port de gants en latex. La guerre froide (… et alors il y a un micro ondes non ?)

Immanquablement, de telles pratiques ont tendance à jeter un froid. Les clients se plaignent, ne mangent pas correctement et ce pour un tarif conséquent, quant au personnel de la cantine, il se sent à juste titre voué à l’opprobre populaire. Résultat, un cahier de doléances rempli de critiques justifiées, mais aussi d’attaques parfois insultantes, auxquelles le Chef a répondu de manière proportionnée, avant de considérer le document comme un « ramassis de… » (on vous épargne la suite). Puis vint le messie (… non pas Lionel)

Suite aux trop nombreuses plaintes, le directeur régional de la SOGERES, après avoir rencontré le personnel de l’IREAM, est venu déguster durant deux jours les plats de la cantine pour se faire sa propre idée. Une visite impromptue, qui lui a permis de se rendre compte d’un certain nombre de dysfonctionnements (le manque de variété dans le choix des entrées pour n’en citer qu’un, qui ne respecte pas la charte qualité SOGERES). Depuis sa visite il y a quelques semaines, les clients du restaurant affirment que le service s’est amélioré… Pourvu que ça dure !

D’après le texte de C. Desjardins, D. Niot et R.

Jumeaux (BAC PRO)

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