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UN SUPPLÉMENT DU JOURNAL DU PAYS BASQUE EDITÉ PAR BAIGURA COMMUNICATION SARL ZA MARTINZAHARENIA 64122 URRUNA- URRUGNE TÉL : 0[033]559460250 RÉDACTRICE EN CHEF : GOIZEDER TABERNA Supplément écrit par Joana IRIGARAI Publicité : Antton ETXEBERRI Vendredi 5 décembre 2008 Melting-pot culturel à l’Azoka Page II et III Illustres illustrateurs Pages IV et V Les affiches “en haut de l’affiche” Page VI et VII Juan Zelaia reçoit le Prix Argizaiola Page VIII et IX Place belle à Iparralde Page XII et XIII Suomitik Durangora Page XIV et XV SOMMAIRE Publicité

SOMMAIREIV DURANGOKO 43. AZOKA A rnal Ballester est un des invités d’honneur de cette 43e Azoka dédiée à l’image. Illustrateur catalan, il vient de re-cevoir le premier prix

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Page 1: SOMMAIREIV DURANGOKO 43. AZOKA A rnal Ballester est un des invités d’honneur de cette 43e Azoka dédiée à l’image. Illustrateur catalan, il vient de re-cevoir le premier prix

U N S U P P L É M E N T D U

JJ OO UU RR NN AA LL DDUU PPAAYYSS BB AA SS QQ UU EE

EDITÉ PAR BBAAIIGGUURRAA CCOOMMMMUUNNIICCAATTIIOONN SARL ZA MARTINZAHARENIA 64122 URRUNA-URRUGNE TÉL : 0[033]559460250

RÉDACTRICE EN CHEF : GOIZEDER TTAABBEERRNNAASupplément écrit par Joana IIRRIIGGAARRAAII

Publicité : Antton EETTXXEEBBEERRRRII

VVeennddrreeddii 55 ddéécceemmbbrree 22000088

Melting-potculturel à l’Azoka

Page II et III

Illustresillustrateurs

Pages IV et V

Les affiches “enhaut de l’affiche”

Page VI et VII

Juan Zelaia reçoitle Prix Argizaiola

Page VIII et IX

Place belle àIparralde

Page XII et XIII

SuomitikDurangora

Page XIV et XV

SSOOMMMMAAIIRREE

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II DURANGOKO 43. AZOKA

LA CULTURE BASQUEPOUR TOUS, TOUS POUR

LA CULTURE BASQUE

À compter d’aujourd’hui jusqu’à lundi, la cité bizkaitar de Durango accueille la 43e édition

du plus grand salon dédié à la culture basque. L’occasion pour les amateurs, érudits,

professionnels et jeunes générations de se rassembler autour de ce qui fait l’essence

des fondements de leur communauté culturelle

Alors que villes et villages ontrevêtu leurs habits de lumièreà l’occasion des fêtes de fin

d’année, Durango s’affaire pour ac-cueillir la 43e édition de son salon an-nuel dédié à la culture basque. Crééelors de la Toussaint de l’an de grâce1965, sous le porche de l’église An-dra Mari, ce n’est qu’en 1980 que lamanifestation organisée par l’associa-tion Gerediaga trouva les dates qu’onlui connaît encore aujourd’huiquelques jours après le début del’Avent, profitant ainsi du pont entreles deux jours fériés des 6 et 8 dé-cembre.

Le monde de l’édition et la littéra-ture ont la part belle dans l’aligne-ment des quelque 292 stands même siau fil des années, il a fallu faire plusde place aux disques et dernièrementaux nouvelles technologies (13 standsleur sont dédiés). On peut aussi trou-ver l’ensemble des produits dérivés

qui vont avec : des tee-shirts aux sty-los, en passant par les indispensablesagendas ou cartes de vœux.

L’Azoka a pour vocation premièrede présenter l’ensemble des publica-tions en euskara ainsi que celles trai-tant des problématiques et culturebasques dans diverses langues. Lesdites publications sont organisées encinq secteurs : les éditeurs, les distri-buteurs, les maisons de disque, lesinstitutions et les acteurs culturels.

Dès aujourd’hui, près de 100 000visiteurs, curieux et érudits, jeunes etanciens vont se retrouver dans la plusgrande et conséquente processionculturelle que connaissent les septprovinces. Durangoko Azoka reste eneffet le témoin sans faille de la viva-cité culturelle basque.

Certains habitués, connaissant lestentations que représente le déballa-ge de savoirs, de connaissances etde loisirs dans les murs du nouveau

parc d’exposition de Durango, au-ront pris soin, soit d’économiser de-puis les étrennes de l’an passé, soitde laisser le sésame bancaire à lamaison afin d’éviter tout déborde-ment. Car une fois engagé dans lesallées de l’Azoka, le porte-monnaiepeut vite flamber, certes à bon es-cient, mais plus que de mesure ences temps de morosité économique.

Ceci étant, l’Azoka ne se résumepas à un marché de marchandisesculturelles puisqu’il reste un lieud’échange et de partage, de ren-contres et d’occasions.

Pour les professionnels d’une partqui peuvent à loisir rencontrer leurspartenaires, faire état de leurs pro-jets et ainsi communier leurs envieset leurs efforts. Au gré des allées, cesont tous ces amateurs d’EuskalHerri qui tombent nez à nez, s’invi-tent autour d’un musto ou d’un zuri-to au café Antzoki.

Durangoko Azoka,melting-pot culturel pur jusEn 43 ans d’existence, l’Azoka deDurango s’est étoffé de thèmes pourfil rouge. Après la Géorgie et l’hu-mour en 2007, l’année 2008 se ferasous l’égide de la Finlande et del’illustration. Cette dernière paraît in-contournable dans une société danslaquelle le visuel a pris une place pri-mordiale, c’est en ce sens que l’imageest le thème principal de l’Azoka. Lelauréat du Prix de l’illustration en Es-pagne, Arnal Ballester, sera l’invitéd’honneur à Durango et participera àla journée professionnelle dédiée auxillustrateurs organisée par l’Associa-tion Professionnelle des Illustrateursbasques dont on peut trouver des in-formations sur www.apie-eiep.com.

Quant au pays invité cette année,c’est le pan suomi - finlandais- qui se-ra développé par la présence desmembres de la communauté finlan-

ArgazkiPress

Une préparation à toute épreuve pour accueillir les 100000 visiteurs.

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bre 2008IIIEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

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daise en Euskal Herri ainsi que la spécialis-te de la littérature finlandaise Salla Järnefeltqui entretient un magazine digital consul-table sur internet : www.tekohengitys.com.

L’Azoka a beau être le fer de lance de laculture basque, celle-ci s’exportant et vivanthors des frontières, le salon est accessible àtous et toutes, euskaldun, euskalzale, et auxcurieux tous azimuts et ce en quelqueslangues qu’ils s’expriment.

Une immersion bénéfique dans le mondede la culture et de l’euskara à laquelle lesvisiteurs d’Iparralde et de toutes contrées,euskaldun, francophones ou autres sontconviés en se rendant à ce grand rendez-vous de Durango.

Dans le but de partager plus encore, Gere-diaga Elkartea a renforcé depuis l’annéedernière un partenariat étroit avec l’Institutculturel basque qui est le relais de la mani-festation en Iparralde. Et afin de faciliter lavenue des acolytes, certaines associationsont même organisé des bus pour convoyerles amateurs jusqu’au lieu de rassemble-ment bizkaitar.

Quelques conseils s’imposent pour unesortie réussie à Durango : s’armer debonnes chaussures confortables, d’un vê-tement facile à ôter, d’un porte-monnaieau budget prédéfini à ne pas (trop) dépas-ser. Les banques n’entendront pas forcé-ment le placement en matière grise effec-tué ces jours-là.

Afin de ne pas imposer aux plus jeunesde piétiner devant les stands, les parentspourront laisser leur progéniture au grandespace “Haur literatura aretoa” qui propo-se une foule d’animations. Et c’est à latoute nouvelle salle de présentation que lepublic pourra rencontrer les auteurs, illus-trateurs ou éditeurs.

C’est alors qu’à la nuit tombée, les braschargés de présents, de passé et de futur,la tête emplie de bonnes résolutions cultu-relles (lire plus, aller au cinéma, s’inscrireà la Gau eskola…), les ouvrières proces-sionnaires de la culture d’Euskal Herrivont regagner leurs pénates, non sans leregret de n’avoir pu contenter pleinementleurs envies, morosité économique oblige.

“Le Journal du Pays Basque-Euskal Herriko Kazeta” argi-taratzen duen Baigura Komunikazioa elkartearen lehenda-kariak erran duenez, Durangoko Azokarekin bat eginez“euskararen normalizazio bidean gure engaiamendua adie-razteaz gain, gure kazetak bere burura gainerako euskal ko-munikabideen ondoan kokatzen duela agerian uzten dugu”.

Lehenik eta behin, Iparraldeko kultur eragileek bere es-kaintza azaltzeko gune berezia izatea oso apropos jotzen duHernan-ek, baita Euskal Kultur Erakundeak horren aldeeginiko lana ere.

Edonola ere, euskal komunikabide den heinean, aurtenlehen aldiz Azokan “Lejpb”k stand berezia izatea urratsgarrantsitzua dela nabarmentzen du, eta Gerediaga Elkar-teak hori posible izateko eginiko ahalegina eskertzen du.

Ondoren, Baigurako gerenteak Barrenkaleko 9. zenba-kian kokatzen den gunean zer atzeman daitekeen azaltzendigu.

“Journal salgai izanen da Azokan, baita kazetarekin ba-tera plazaratzen den “Mintza” euskarazko astekaria ere”aipatzen du. Bestalde, Erramun Martikorenaren DVDa etaPeio Gerrak idatzitako “Requiem pour la Navarre” salgaidira gune berean.

Iazko esperientziaz baliaturik – “On” gehigarriaren aleberezia aurkeztu zuen “Euskal Herriko Kazeta”k EKErenpartaidetzarekin– aurten urrats berriak eman nahi ditu“Journal”ek.

Erran bezala, “Mintza” astekaria azalduko da Durangon.Alta, berrikuntza nagusia hauxe da : joan zen udazkeneansorturiko Kazeta.info Iparraldeko egunkari digitalari atxi-kimendua adieraziz “komunikabide berriak sarean es-kaintzen duen informazioa ezagutarazten lagundu nahi du-gu Azokan”, gaineratu du Hernan-ek.

EUSKAL HERRIKO KAZETA

DURANGOKO AZOKAN

ArgazkiPress

L’intérieur de l’Azoka à une heure d’affluence.

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IV DURANGOKO 43. AZOKA

Arnal Ballester est un desinvités d’honneur de cette43e Azoka dédiée à l’image.

Illustrateur catalan, il vient de re-cevoir le premier prix Premio Na-cional de Ilustración décerné cet-te année pour la première fois parle ministère de la culture espa-gnol. Du haut de ces 53 ans, il po-se un regard sur sa profession.

Comment a commencé votre carrière ?À l’âge de quinze ans, je collabo-rais déjà avec des magazines d’hu-mour. Mais ma vraie carrière entant qu’illustrateur n’a commencé

qu’à mes trente ans après unelongue période d’inactivité artis-tique. Il y a eu deux faits détermi-nants à cela : d’un côté j’avais euune petite fille qui m’a mis enrapport avec les livres de jeunes-se, un genre dont à l’époque j’igno-rais presque tout, et dans lequelj’ai trouvé de grands auteurs. Del’autre, la fin de la dictature a misen avant un humour graphiqueplus complaisant, moins radicale-ment critique, et cela me stimu-lait beaucoup plus. L’illustration,dans les livres comme dans lapresse, m’a offert d’autres possi-

bilités d’expression et m’a permisune certaine recherche sur le lan-gage et la narration graphique.

L’illustrateur a-t-il plutôt un rôle denarration ou de représentation ?Toute représentation est une nar-ration en quelque sorte. Mais si jecomprends bien la question, vousme demandez si un illustrateur estun simple traducteur en imagesd’un texte ou bien son interprètecritique. Pour moi il est clair queles bons illustrateurs - ou aumoins ceux que j’aime bien - sontdes interprètes, c’est-à-dire qu’ils

explorent les lieux les plus cachésd’un texte, ou en développent lesaspects potentiels. Mais il est vraique ma profession comprend aussiles traducteurs et même lessimples décorateurs. Il y en a detrès bons dans le domaine.

Avec le développement de la technolo-gie DAO (Dessin Assisté par Ordina-teur), dans quel sens la profession a-t-elle évolué ?Malgré tout ce que l’on peut dire,je pense que nous sommes entrésdans un plus grand contrôle duprocessus créatif même. Les nou-veaux moyens élargissent les pos-sibilités d’expression et permet-tent aussi de maîtriser desdonnées essentielles pour la re-production, qui fait partie - et onl’oublie souvent - de notre œuvre.Ils nous permettent aussi la diffu-sion de notre travail à une échelleinconnue jusqu’alors.

Connaissez-vous des i l lustrateursbasques ? Si oui, avez-vous travailléavec eux ?Oui, j’ai eu l’honneur d’être amid’Asun Balzola, une des plusgrandes illustratrices d’Europe.Malheureusement Asun est morteil y a deux ans. On avait un projetà développer ensemble depuislongtemps - dont elle, merveilleu-se romancière, a été l’écrivaine -et je me suis proposé de le finirafin de lui rendre hommage. J’aisuivi pendant des années avecplaisir le travail de Juan CarlosEguillor quand il était un illustra-teur, de même qu’aujourd’hui j’ap-précie beaucoup le travail de Pa-blo Echeverria, Mikel Valverde ouElena Odriozola.

Comment envisagez-vous votre colla-boration à la 43e Durangoko Azoka ?D’abord j’ai été invité parce quej’ai eu le Premio Nacional deIlustración, un prix du ministèrede Culture espagnol, qui a été re-mis pour la première fois cetteannée, et qui distingue une tra-jectoire professionnelle. Je don-nerai une conférence pour mon-trer mon travail et après je vaisparticiper à une table ronde surla situation des professionnels del’illustration en Espagne. Montravail personnel et l’effort col-lectif pour la dignité de notreprofession artistique sont les

ARNAL BALLESTER ILLUSTRATEUR CATALAN

« L’illustration, dans les livresou dans la presse, m’a offertd’autres possibilitésd’expression »

DR

Affiche réalisée par l’illustrateur Arnal Ballester pour le réseau de librairies La Central.

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bre 2008VEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

deux axes de ma contribution auDurangoko Azoka.

Dans cette société où l’image est rei-ne, peut-on vivre décemment de l’acti-vité ?Pas en Espagne. C’est un pays quiest resté longtemps très arriéréculturellement. Ces trente der-nières années il y a eu des pas enavant indéniables, mais dans lasociété il y a un certain méprisdes manifestations culturelles au-delà du spectacle. Il n’y a non plusune vraie et puissante industrieculturelle. Le paradoxe est qu’ilsont toujours eu de très bons ar-tistes. Maintenant ils sont trèsnombreux et dépassent la capaci-té des circuits concernés.

Dans le cas des illustrateurs et dansvotre cas en particulier, comment segèrent les droits d’auteur ?Avec beaucoup d’effort. Par toutce que je viens de raconter, onconstate qu’il n’y a pas non plusune culture du respect du droitd’auteur assez enracinée. Des pra-tiques comme les contrats ou lerespect du principe de proportion-nalité entre rémunération et dif-

fusion, ne se sont encore affir-més. Mais beaucoup de pas enavant ont été faits grâce aux asso-ciations professionnelles d’illus-trateurs fédérées (FADIP) et à lasociété de gestion des artistes vi-suels (VEGAP) qui, en ce quiconcerne les illustrateurs, s’occu-pe de la gestion collective desdroits d’exploitation secondaire.Un classique de la littérature que voussouhaiteriez illustrer ?En fait il y en a deux, Moby Dicket Le maître et Marguerite un ro-man de Mikhail Bulgakov, un écri-vain russe que j’apprécie beau-coup. J’espère que j’aurai le tempsde faire les deux parce qu’il m’esttrès difficile de choisir… commeentre deux fils. •

Arnal Ballester sera présent au-jourd’hui 5 décembre à la journéedédiée aux professionnels (ouverteaussi au public) aux côtés de IñakiMartiarena, Aitziber Alonso et Da-ni Maiz. Cette journée se termine-ra par un atelier d’illustration ou-verte à tous. Pour en savoir plussur l’illustrateur : www.arnalbal-lester.com et sur la basquewww.asunbalzola.com.

DR

Arnal Ballester sera présent aujourd’hui pour la journée professionnelle.

« Mon travail personnel et l’effort collectif pour la

dignité de notre profession artistique sont les deux

axes de ma contribution à Durangoko Azoka »

Oh la charmante illustratrice que voilà! La trentaine à peine sonnée, leslecteurs peuvent voir en cette souletine la promesse de rêves colorés sa-vamment dessinés. C’est en 2004 qu’elle valide son Diplôme national enArts Plastiques Option Communication visuelle de l’école des Beaux-arts de Toulouse. Laure Gomez avoue “avoir toujours dessiné même encours”, ce qui a lésé sa réussite scolaire. Au moment critique des orien-tations professionnelles, son père l’inscrit à l’école d’Art de Bayonne“sans trop savoir à quoi ça la mènerait”. Alors préparée au concoursd’entrée de l’école des Beaux-arts, elle intègre les rangs dans la ville ro-se. Une fois son diplôme en poche, elle cherche du travail, non sans mal.En 2007, après l’envoi de nombreux book, son talent séduit de nom-breux organismes tant au Pays Basque qu’en Bretagne ou en France.Elle illustre alors le magazine Rouzig, pour les éditions Talents Hauts,Astobelarra, Ikas ou encore Gatuzain. C’est cette dernière qui lui per-met de réaliser son rêve pour la première fois: voir ses dessins sur pa-pier glacé, en lui proposant d’illustrer les traductions en euskara descinq contes de Grimm dans un livre-CD, nouveauté présentée à Duran-go. “C’est hallucinant de voir ses dessins dans un si bel album. J’ai aimédessiner ses contes. C’était une belle opportunité”. Laure Gomez dédica-cera ce premier tome des contes de Grimm au stand de la maison d’édi-tion Gatuzain lors de l’Azoka. Réaliste, elle espère maintenant “avoirdu travail régulièrement car dans cette profession on n’a pas forcémentdes contrats régulièrement”. En ce moment, elle planche entre autres surPello eta Otsoa, le projet à paraître chez Ikas. Elle mène par ailleurs di-vers projets avec le talentueux “dessineux, gribouilleur, marrazkilari”Marko Armspach qui pratique à Ustaritz (http://marko.artblog.fr/). Etelle attend le deuxième volume des contes de Grimm. Trois blogs illus-trent son talent et son humour au gré des saisons et des projets :http://laureg-illus.blogspot.com ; http://detraviole.blogspot.com ;http://laureg.ultra-book.com.

SOULETINE FREE-LANCE

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Tout organisateur d’événement culturel,sportif ou autre le sait : la communicationest un axe majeur du succès de la mani-

festation. La question de l’affiche est donc aucœur des préparatifs de ladite manifestation.Jusqu’à peu, l’association Gerediaga faisait ap-pel à des artistes pour réaliser l’affiche del’Azoka. C’est pour l’édition 2 007 que les orga-nisateurs ont décidé d’organiser un concoursd’affiches. Igotz Ziarreta de Meñaka avait alorspensé à cet Olentzero fraîchement vêtu qui invi-tait le public à venir à Durango sous le slogan“Jantzi euskaraz”.

Cette année, ils ont procédé de la même ma-nière en lançant dès le mois d’avril le fameuxconcours.

Le 27 juin 2008 était la date limite de présen-tation du projet à l’association. Cette dernière areçu 22 affiches, soit la moitié de l’année passéepour laquelle ils s’élevaient à 46. Le jury étaitformé de deux membres de Gerediaga elkartea,de trois professionnels du monde du dessin (di-seno), communication ou arts plastiques. Ce ju-

ry a rendu son verdict public le 30 septembredernier.

C’est donc Aritz Zabala, qui a convaincu le ju-ry et reçu le prix de 1 300 euros. Le jeune gaz-teiztarra de 25 ans étudie le dessin et la produc-tion éditoriale ainsi que l’ingénierie publicitaire.Il a réalisé le logo et l’affiche des 18es rencontresde conseils scolaires des autonomies et de l’État.

Le dessinateur a présenté une affiche où leséléments principaux sont selon l’auteur “unepaire de lunettes pour lire, des écouteurs pourécouter et un béret comme signe distinctif de laculture basque et l’euskara”.

Parmi les 22 prototypes présentés, le jury aopté pour celui d’Aritz pour “son grand impactvisuel, le message direct qu’il transmet et lasimplicité plastique”.

Ce dont le jury et le jeune créateur étaientloin de se douter, c’est que l’affiche allait êtrel’épicentre d’une polémique à propos de soncaractère discriminatoire envers les femmes.En effet, au début du mois de novembre,quelques jours avant le grand bal de la commu-nication, Gerediaga Elkartea a reçu une plaintede la Defensoría de la Igualdad pour la teneurde la discrimination envers les femmes quesuggérait ladite affiche.

Par un communiqué du 12 novembre, l’As-sociation Gerediaga a tenu à préciser son pointde vue vis-à-vis de l’accusation.

Couvre-chef d’accusationAlors que la dénonciation stipule que l’affiche“montre l’image d’un béret traditionnel” ensoulignant qu’il est un attribut vestimentaire“typiquement masculin”, Gerediaga sans vou-loir entrer dans un débat de fond sur la symbo-lique de l’objet, considère que cette affirma-tion “n’illustre pas la réalité. De nombreuxcas démontrent au contraire l’usage du béret

tel un accessoire de mode tout autant masculinque féminin”.

L’association déplore aussi que “la dénoncia-tion ne fasse mention des lunettes” qu’elle sou-ligne “cataloguées comme modèle féminin”.Quand au titre (lema), elle se défend de lui avoirdonné sinon d’avoir conservé le titre “de l’au-teur de l’affiche lors du concours de sélection” àsavoir L’homme invisible tiré du roman de H.G.Wells qui n’apparaît par ailleurs pas dans l’utili-sation publique de l’affiche.

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VI DURANGOKO 43. AZOKA

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“L’AFFICHE DOIT ÊTREUN TÉLÉGRAMME ADRESSÉ À L’ESPRIT” DISAIT PAUL COLIN

La citation de l’affichiste décrit bien le but de la manœuvre informative de l’objet. Jusqu’alors,

la réalisation de l’affiche de Durango était confiée à un artiste ; les deux dernières éditions

ont vu leur visuel choisi lors d’un concours. Le cru 2 008 s’est malgré lui retrouvé

au centre d’une polémique pour un caractère discriminatoire envers les femmes

Durangoko Azoka

L’affiche de 2005, toute féminine.

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Les membres de l’associationrappellent que Gerediaga “atoujours soutenu la l ibertéd’expression et la défense desdroits d’auteur”, c’est ainsiqu’elle se défend “d’avoir ou-vert et de maintenir les portesde l’Azoka ouvertes, auxfemmes, aux hommes, aux eus-kaldun et euskalzale, ainsi qu’àquiconque aurait l’envie de

participer à ce grand rendez-vous de la culture basque”.

À la découverte du spot pu-blicitaire 2 008 sur le site de lamanifestation www.durango-koazoka.com, on peut décou-vrir de nombreuses déclinai-sons des attributs de l’affiche -béret, écouteurs et lunettes -qui viennent réfuter lesaccusations.

L’affiche 2 005, représentantune acrobate en train de lireportant un béret, n’avait suscitéaucune insurrection dequelques associations que cesoient. Ladite affiche avait étéréalisée par le photographeprofessionnel Txelu Angoitia,membre du jury de ce deuxiè-me concours d’affiches organi-sé cette année.

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bre 2008VIIEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

Le jury 2 008 était composé de ArmandoBayer, dessinateur de Bost Talde Grafikoa ;Rodrigo Sainz, dessinateur graphique ; Txe-lu Angoitia, photographe ; Jon Irazabla, di-recteur de l’Azoka de Durango et de Izas-kun Ellekurriaga, responsable de lacommunication de l’Azoka. Les autres pro-jets présentés dans le cadre du concours se-ront visibles sur le site de l’Azoka. Les per-sonnes qui souhaiteraient participer auconcours 2009, trouveront les informationsnécessaires sur le site de l’organisationwww.durangokoazoka.com en temps voulu.Elles peuvent aussi anticiper en consultantle règlement 2008 dans l’onglet “albisteak”dans l’article daté du 3 avril 2008 qui men-tionne les mentions obligatoires qui doiventfigurer sur le support : “énième” DurangokoAzoka, Euskal Liburu eta Disko Azoka et lesdates. Le projet doit être déposé au début del’été précédant l’édition. Le prototype ano-nyme doit mesurer 70x50 cm et peut êtreprésenté sur un support rigide. Il y sera ad-joint une enveloppe contenant l’identité del’auteur et ses coordonnées. L’auteur pren-dra soin de mettre à disposition un supportnumérique à Gerediaga Elkartea afin de fa-ciliter l’exploitation du document. L’auteurde l’affiche sélectionnée recevra un prix quis’élevait à 1 300 euros en 2008. Renseigne-ments sur le site ou en contactant les organi-sateurs à [email protected].

LEHIAKETA

Durangoko Azoka

L’affiche 2007 présentait un Olentzero dénudé, “olé olé”.Durangoko Azoka

Réussite graphique, l’affiche 2008 s’est retrouvée au centre d’une polémique.

Durangoko Azoka

L’affiche de 2006 souhaite la bienvenue aux curieux.

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VIII DURANGOKO 43. AZOKA

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Juan Zelaia Letamendi est né en1920 dans la ferme Upaingoadu quartier Zañartu d’Oñati.

Son père fut le maire du villagependant les années de la république.

Entre 1940 et 1947 i l fai t sesétudes d’ingénieur à Bilbao. À lamort de son père en 1947, il dut re-prendre à sa charge l’entreprisefamiliale.

Juan Zelaia a ensuite créé plu-sieurs entreprises : les piles Cegasa,les conditionnements cosmétiquesTuboplast Hidronor ou encore Ga-roa SARL dont le siège est à Saint-Jean-de-Luz.

Tout en étant un homme d’affaire,il a toujours gardé un œil sur lemonde culturel.

De l’histoire de la Grèce ou del’Empire romain, de Cervantes ouShakespeare, d’Alexandre le Grandà Napoléon, Juan Zelaia ne cesse delire.

Son part i pris pour la culturebasque et son soutien aux médias luia valu en 2004, un appel au boycottémanant de l’extrême droite espa-gnole (pour plus d’informationswww.noticiasdot.com, www.izaro-news.com) un mode de paralysieéconomique coutumière dans la pé-ninsule qui rappelle l’histoire duCava catalan.

Il a déjà reçu des distinctions dansle monde culturel : le prix littérairede la maison d’édition Pamiela por-te par ailleurs son nom.

PRIX ARGIZAIOLA :AND THE WINNER IS… JUAN ZELAIA

En 1992, Gerediaga a créé le prix Argizaiola tel une marque de reconnaissance du travail mené

par une personne ou une structure en faveur de l’euskara et/ou de la culture basque. Le prix

sera remis cette année à l’entrepreneur gipuzkoar Juan Zelaia

Interes berezia erakutsi du beti kulturaren munduaz. Ekimen askorensustatzaile eta laguntzaile izan da. Batzuk aipatuta, ikastolak bultzatuditu, 1974an Everestera egin zen Tximist espedizioan lagundu zuen,euskal Fundazioaren sortzaileetako bat izan da, eta bere iena daraman

saiakera saria babesten du. Sariak erehainbat eskuratu ditu. 2 000 urteanEusko Jaurlaritza Lan Onari goraipa-mena eman zion, 2002an Abbadia Sa-ria jaso zuen Gipuzkoako Foru Aldun-diaren eskutik, aurten Jimeno Juriosaria jaso du. Bertsolaritza, euskara-ren ikerkuntza eta hedabideak berebabesle-arduraz baliatu ahal izandira, azken urteetan batik bat.

EUSKAL KULTURA JUAN ZELAIA-REKIN

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bre 2008IXEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

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Le prix 2007 avait été remis à Maiatz Elkartea

qui fêtait cette même année ses 25 ans d’existence.

1992 : Jon Bilbao 1993 : Bernardo Estornes Lasa1994 : Eusko Ikaskuntza eta Euskaltzaindia1995 : Koldo Larrañaga, Benito Ansola, PíoCaro Baroja, Fernando Larrukert, Nestor Bas-terretxea eta Euskadiko Filmoteka1996 : Antonio Zavala Etxebarria1997 : Bittor Kapanaga1998 : Juan Jose Agirre1999 : José María Jimeno Jurio2000 : Klaus F. A. Niebel 2001 : Juan San Martín2002 : Bilbaoko Labayru ikastegia2003 : Gerardo Bujanda 2004 : Jose Luis Alvarez Enparantza “Txillar-degi”2005 : Gotzon Garate2006 : Jakin Aldizkaria2007 : Maiatz Aldizkaria

PALMARÈS DES ANNÉES

PRÉCÉDENTES

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X DURANGOKO 43. AZOKA

En plus de l’Azoka proprementdite, Durango devient pendantcinq jours le cadre de nom-

breuses conférences, expositions,concerts, animations en tout genre.Cette 43e édition sera marquée par lacréation de la salle de présentation,espace dédié, comme son nom l’in-dique, à la présentation de livres etde disques en particulier.

En rencontrant les éditeurs, écri-vains ou musiciens dans cette salleaux dimensions réduites, le visiteurentretiendra une relation privilégiéeavec les artistes. Un espace de parta-ge, privilégié pour l’un comme pourl’autre, qui aura une programmationparticulière.

La création de cette salle de pré-sentation sur le site de Landako lais-

se un espace restreint aux exposantset donc un nombre de stands réduitpar rapport aux années précédentesqui reste tout de même conséquent. `

En effet, l’Azoka accueille 154 ex-posants, pour la plupart des habituéset inconditionnels mais aussi 13 nou-veaux inscrits pour un volume destands qui s’élève à 292 dont 13 sontdédiés aux nouvelles technologies.

Parmi le foisonnement des produc-tions présentées au Salon de Duran-go, les nouveautés seront privilégiéeset laisseront place aux publicationssorties depuis le mois d’octobre.Elles seront au nombre de 504 cetteannée. Elles se déclineront commesuit : 345 livres, 64 disques, 15 re-vues, 15 vidéos, 15 CD-ROM et unecinquantaine d’autres supports.

De quoi contenter les 100 000 visi-teurs qui vont déambuler parmi lestrois allées Barrenkale, Artekale,Goienkale. À noter que les stands 61à 65 de Artekale sont réservés auxmaisons d’éditions et de disquesd’Iparralde.

La part belle aux jeunes générationsLa salle de littérature jeunesse ani-mée par Berbaro elkartea aussi béné-ficie d’une programmation particu-lière. Chaque année, cet espace attiredavantage d’enfants (et de parents ?)en proposant des spectacles de Ma-rionnettes, des lectures de contes, destravaux manuels pour la confectionde livres, une projection DVD ou uneséance de karaoké. Toujours pour levolet jeunesse, l’Azoka propose une

journée destinée aux élèves et auxenseignants qui a lieu aujourd’hui5 décembre. Cette année, les actionsmenées pour les jeunes se sont multi-pliées : exposition de maquillages,ateliers graffitis, de hip-hop et debreak dance ainsi qu’une chasse autrésor “Blusens”.

Et tout cela sans compter les nom-breuses animations de PlateruneaKafe Antzokia ou du Musée d’histoi-re et d’art de la ville, le programmeintégral est consultable sur le site in-ternet www.durangokoazoka.com.

Durango sera donc pendant 5jours, du matin au soir et du soir aumatin, le pôle culturel basque par ex-cellence. Le site de l’Azoka est ou-vert de 10 h 30 à 20 h 00. L’entrée estgratuite.

TOUT UN PROGRAMME!

Que ce soit pour les grands ou les petits, la partie centrale des stands se double de nombreuses

conférences, expositions, prises de parole, notamment dans le nouvel espace :

la salle de présentation

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XIEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

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XII DURANGOKO 43. AZOKA

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Depuis l’année dernière, Ge-rediaga elkartea et l’Institutculturel basque ont mis en

place un partenariat serré afin depromouvoir d’une part la productionculturelle du Pays Basque nord et cegrand rendez-vous qu’est Durango-ko Azoka.

Durant la présentation conjointe àBayonne auprès de son homologuePantxoa Etxegoin, président del’Institut culturel, Jon Irazabal Agir-re de Gerediaga Elkartea se disait“très heureux de travailler avecl’Institut culturel basque car la cul-ture basque n’est pas que Hegoalde.Il faut faire tomber les frontières,Iparralde fai t part ie de cet teculture”.

L’Institut culturel basque a donc prisles maisons d’édition et de disques sous

son aile et c’est Frank Suarez qui a étéle coordinateur de l’initiative.

“Avant, c’est l’association Maiatzqui faisait le lien entre le nord et lesud. Nous avons pris le relais et es-sayons de donner plus de visibilité àl’événement”.

L’action de l’Institut culturelbasque se matérialise par la large dif-fusion d’une plaquette trilingue édi-tée en 6 000 exemplaires “pour faireconnaître l’Azoka en Iparralde, lesmaisons d’édition et de disque, no-tamment en facilitant leur participa-tion et négociant de moitié leursdroits d’inscription”.

Volonté qui se double d’une “plus-value” rajoute Frank, quand il parlede la journée du 8 décembre qui per-mettra à chacun de présenter sa struc-ture et sa nouveauté dans les murs du

Plateruena Kafe Antzoki (cf. enca-dré). Cette présentation se veut “in-teractive et créative pour faire sortirle texte de son contexte littéraire oula musique de la scène”.

Asier Iturriaga, gérant du KafeAntzoki Platerunea est le témoin del’engouement qui anime la popula-tion d’Hegoalde vis-à-vis d’Iparralde.C’est à bras ouvert qu’il accueille lesanimations organisées par l’Institutculturel.

Discrimination positive ?Et l’Institut culturel entend décom-plexer le public et les maisons d’édi-tion de disque face à ce sentiment“d’Iparralditude, explique Frankmais sans pour autant présenter ex-clusivement Iparralde d’un point devue nombriliste”.

Tant du côté des organisateurs quedes participants, la question s’estposée si cette organisation ne s’ap-procherait pas d’une certaine ghet-toïsation, une discrimination positi-ve qui pourrait porter du tort auxvolontés premières du partenariat.“C’est vrai que l’on s’est demandési l’on ne se renfermait pas surnous-même, mais on a vite comprisqu’être ensemble nous permettaitd’être plus fort, de s’entraider, et demieux se connaître. Ceci étant, l’an-née dernière nous avons signalé ceregroupement par des affichettes,cette année cela se fera naturelle-ment et sans signe distinctif. Etpuis, même si cela reste tabou parici, c’est un argument commercial etdonc il fallait que l’on puisse êtrerepéré rapidement”.

MADE IN IPARRALDE

Depuis l’année dernière, Gerediaga elkartea et l’Institut culturel basque ont mis en place un

partenariat serré afin de promouvoir d’une part la production culturelle du Pays Basque nord et

ce grand rendez-vous qu’est Durangoko Azoka. Preuve que Durangoko Azoka est loin d’être

“Hegocentrique”...

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bre 2008XIIIEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

Hartzea Lopez rejoint les propos ducoordinateur en soulignant “que mal-gré les craintes de certains l’annéedernière sur un éventuel phénomènede ségrégation, l’organisation com-mune donne plus de visibilité auxproductions d’Iparralde” et donc fa-cilite la communication et la diffu-sion des œuvres et des créations.

Concernant l’argument commer-cial évoqué par Frank, certainesmaisons d’éditions, pourtant d’Ipar-

ralde, ne ressentent pas le besoind’être présentes à Durango. “Nousavons contacté tous le monde, maiscertains infirment notre invitationcar ils ne publient ni en basque nien espagnol”.

Que l’on ne s’y méprenne pas, laproduction d’Iparralde, commed’Euskal Herri en général ne se résu-me pas à elle-même, elle va bien au-delà et l’Azoka revendique d’être lavitrine de la culture basque dans

quelque langue qu’elle se fasse, etépandre son rayonnement au-delà desfrontières linguistiques.

Frank Suarez rappelle comme il estbon de se rendre à l’Azoka. “C’estbon pour le moral d’être là. La pre-mière fois, j’étais euphorique de voirque je pouvais vivre en euskara, boiremon café et découvrir et échangersur des livres, des disques dans malangue, c’en était même galvanisant”.Il précise que pour les participants,

Iparraldeko argitaletxe eta disketxeen eskutik: urteko berritasunen aurkezpenak.

IRAKURKETAK

12h00 Idazle askotarik “Lastozko ihesgunetan” urteko olerki bilduma (Hatsa). 12h30 Marikita Tambourin “Singapurreko gutunak” liburuaren irakurketa(Maiatz).13h00 Lucien Etxezaharreta “Idazlana” liburuaren irakurketa, Antonio Skarmeta“La Composición” obraren euskarazko bertsioa (Ikas).13h30 Xabier Soubelet Xubiltz “Izotzetik izanera” liburuaren irakurketa (Elkar).

KONTZERTUAK

15h30 MMX Maialen Mixu Xabaltx (Agorila) - Mixu-ren izadi intimista eta akusti-ko berria, Maialen biharko artista handia eta Xabaltx pop-rock olerkaria : Ipar-raldeko hiru kantari horiek MMX diska atera berri dute. 18h00 OTXALDE (Agorila) – Maite-k, Maitexa-k, Marc-ek eta Beñat-ek berenadixkidantzaren 30 urteak betetzen dituzte 13 kantuz osatu “Ameslari” diska ber-riarekin.18h30 Joana Etcharren (Laguna Studios) - Joanaren melodia goxoak pop eta jazzmusika estiloetan oinarritzen dira, talde akustiko baten laguntzaz (bateria, kontra-baxua, pianoa eta gitarra).19h00 Patrice Dumora (Laguna Studios) - Akelarreko abeslari ohiak disko batatera berri du, pop-rock akustiko estiloan formula minimalista batekin (bi gitarraeta bateria bat).

KAFE ANTZOKI-N ABENDUAREN 8a, ASTELEHENAN

ZTK, XIBERUTARRAK

Abenduaren 7anigandearekin, 14.00etan“Xiberuko Dantza Jauziak”diska bikoitzarenaurkezpena Aitzindariaktaldeko musikari etadantzariekin

Nicolas MOLLO

Jon Irazabal Agirre de Gerediaga Elkartea et Pantxoa Etxegoin de l’Institut culturel basque lors de la présentation conjointe à Bayonne.

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XIV DURANGOKO 43. AZOKA

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Aurten Azokak ohoratuko duen herriaFinlandia da, Salla Järnefelt-en etorrera-rekin besteak beste. Bi herri hauek,2 000. urtean sortu Suomitar-EuskalHerri elkarteari esker elkartuko dira.Tytti lehendakariak, Julen Larrucea el-kartekideak lagundurik, kultura hau ho-beki ezagutzen lagunduko gaituzte.

Zer esan nahi du “suomi”?Euskaldunoi le Pays Basque, Pais Vascoedo Basque Country esaten digute bainabenetan, tokiaren jatorrizko izena Eus-kal Herria da. Finlandiarekin ere antze-rako gauza bat gertatzen da, zeinetan ja-torrizko “Suomi” hitza “Finland”(ingelesa) edo “Finlandia” (Gaztelera)hitzekin ordezkatzen den. Suomitar el-kartean “Suomi” hitza erabitzen saiat-zen gara Finlandiari buruz hitz egitendugunean, eta “suomea” Finlandierahizkuntzari buruz ari garenean. Suomi-tar elkartearen izena ikuspuntu ezberi-netatik ikus daiteke, alde batetik suo-mieran (berokika tratamenduko)“Suomiko emakumea” esan nahi du, eta

beste alde batetik euskaraz suomitar(Suomiko pertsona). Elkartean, EuskalHerriarekin harreman estua daukatenSuomitarrak edo Suomirekin harremanestua eduki edo izan duten pertsonakbait daude.

Suomitar-Euskal Herri Elkartea 2000-kourtean sortu zen. Deskriba zenezakete?Elkartea Donostian emandako topaketakasual batzuen ondorioz sortu zen etahortik aurrera, Suomirekin harremanaeduki edo izan duten Euskal Herrikopertsonak aglutinatzen saiatu gara. El-kartearen jatorria gure arteko harremanaizatearekin hasi bazen ere, berehala gu-re helburuetako bat Euskara-Suomierahiztegia sortzea bilakatu zen, ez bait da-go oraindik bi hizkuntza hauen artekohiztegi seriorik. Helburuak beraz, gureartean harremana izatea eta Suomirekinzerikusia daukaten gauzetan parte hart-zea da. Azken honen adibide bezala,hiztegia sortzea, 2007-ko zinemaldianegondako filme ziklo eskandinaboanbertan egotea, edo Durangoko azokara

elkarte bezala joatea eta laguntzea da.Elkartean mota ezberdinetako kideakdauzkagu. Hiztegiaren aktiboki eta se-rioki lan egiten gaudenak hamar bat ga-ra, beste hamar batek noizean behinetortzen direnak eta beste talde bat noi-zean behin urteroko “Pikkujoulu” (ga-bon txikia) gaboneko jai finlandiarre-ra edo urteroko bilerara gerturatzendirenak. Gehiengoa, hego EuskalHerrian kokatuta dago. Guztira 30bat. Hala ere, zaila da guztirako kopu-rua zehaztea, zeren batzutan jendeaSuomira itzultzen da edo bapateanezagutzen ez genuen beste pertsona-ren batekin topo egiten dugu.

Pasa den urtean, kideetako bat Suo-mira bueltatu zen, baina kasualitatezbeste mutil suomitar batekin topo egingenuen. Momentu honetan, aktibokigabiltzan kideen artean, guztiok garaeuskaldunak eta guztiok hitz egitendugu suomiera erraztasun handiare-kin. Bileretan fenomeno kurioso batgertatzen da, zeinetan edozer gauzatazhitz egiten egonda, etengabe eta inola-

ko erizpiderik gabe hizkuntza batetikbestera salto egiten dugu, baina guriberdin zaigu, hizkuntza bietan errazta-sun berarekin hitz egiten bait dugu. Bat-zutan oso dibertigarria izan daiteke.Bestalde, gure Euskal Herriaren egoera

TYTTI THUSBERG ETA JULEN LARRUCEA, SUOMI EUSKAL HERRIA ELKARTEKO KIDEAK

« Gertatu izan zaigusuomitarren bat EuskalHerrira etortzea eta euskaraikasi nahi izatea »

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bre 2008XVEUSKAL LIBURU ETA DISKOAREN AZOKA

linguistikoa dela eta, batzutan euskaraez dakiten suomitarrekin edo hemengoFennofiloekin (Suomizaleekin) topoegin dugu, baina zorionez beti daukaguhizkuntzaren bat zeinetan elkar ulertu.

Zenbat suomitar zirezte Euskal Herrian?Betirako bizitzeko asmotan?Guk dakigunaren arabera, 20-30 suo-mitar egon zitezke, baina goian ahi-patu dudan bezala, batzu finlandiaraitzultzen dira, eta bestalde batzutanjende berria aurkitzen dugu, bainahori ez da beti erreza izaten, jendeakez bait darama “Ni Suomikoa naiz”dioen kamisetarik…

Horietako batzu bertan ezkonduta etafamiliarekin daude, eta ondorioz nahikosustraituta eta Euskal Herrian betirakobizitzeko asmoarekin. Beste batzu or-dea, denboraldi batez lana egiteko, edogehiago barik, giroz aldatzeko etorriizan dira, eta edozein momentutan gau-zak aldatu ezkero, beti buelta daitezkeeuren herrira.

Zein dira bi kulturen arteko berdintasunaeta desberdintasunak?Ezberdintasunak asko izan daitezke,edo gutxi, konparatzen duzun erizpidea-ren arabera. Orokorrean, suomitarraklotsatiagoak eta ixilagoak izaten dira.Baina tira… Euskal Herrian dauzkagu-nak, behin denboraldi batez hemen bizi

ondoren eta hona egokitu ondoren,oso ondo egokitzen dira eta ezberdin-tasun horiek asko xautzen dira. Suo-mitar elkarteko suomitar batekin hitzegiterakoan, ile eta azal argiagoakdauzkatela ahaztuta, zaila egingo lit-zaizuke hasiera batean hemengo nor-baitekin bereiztea. Hori bai zaila egin-go zaizu Suomin kalearen puntabatetik bestera lagun bati “Aupa !!”garraxi egiten ikustea:)

Berdintasunaren aldetik, euskalduneta finlandiar tipikoak konparatuta,naturarekiko zaletasuna burugogorta-suna haipa genitzazke, baina hala ereherrialde bien arteko antzekotasunhistoriko eta soziopolitikoek ere ant-zekotasun asko ematen dizkigute, adi-bidez, hizkuntza gutxitua izatearena,xurgatu nahi gaituzten eta gure kultu-ra eurenarengatik aldatu nahi digutenbi herrialde handiz inguratuta egotea(Suedia eta Errusia)…

Zergatik sortzen ari zarirezte euskarazkohiztegi bat? Erreza al da?Euskara-Suomiera hiztegia behar batda. Hizkuntza pikote guztien arteanegon beharko litzateke hiztegiren bat.Gertatu izan zaigu suomitarren bat Eus-kal Herrira etortzea eta euskara ikasi na-hi izatea, baina ezin izatea !, materialguztia gaztelera hutsean bait dago. Etaorduan zer? gaztelera ikastera behartuta

dago? bestalde, suomitar euskaldun ba-tek, zergatik erabili behar du hirugarren(adibidez, gaztelerazko) hiztegi bat ?edo, euskaldunok finlandiara goazeneanzergatik gaztelera edo ingeleratik pasatubehar dugu hitzen bat suomieraz nolaesaten den jakiteko?

Bestalde, goain haipaturiko gure her-rien arteko antzekotasunak direla eta,batzutan, ez da posiblea hirugarren “zu-bi-hizkuntza” horretatik pasatzea, adibi-dez, nola itzuliko zenuten “talo” (taloatxistorrarekin) gaztelerara ? “pan demaiz”? ba suomieraz hitz berezia dagohori esan ahal izateko, eta hitz hori eza-gutzeko laister argitaratuko dugun hiz-tegian begiratzea besterik ez duzueizango. Hiztegia idaztearena, ez da gus-tiz zaila, kontutan izanda euskaldun za-harrak eta suomiera hiztun natiboakdaudela… beraz ez dauzkagu arazo ge-hiegirik hitzak bilatzeko. Baina denaden, aitortu behar da izugarrizko lanadela, zeren 4000 hitz bikote horiek ba-nan banan aukeratu eta idatzi behar di-ra, gero beste norbaiteko konprobatubehar ditu, gero benetan beharrezkoakez diren hitz guztiak iragazi… azkeneanlan pixka bat neketsua izan daiteke.Baina tira… helburuak merezi du.

Zuen hezkuntza sistema oso ongi dabil(hoberena munduan). Arrazoi horregatikdituzue hizkuntzak ikasteko gaitasuna?Suomin, orokorrean, hizkuntza gutxituaizatearen sentzazioa dago eta suomitaraskoren buruan lingustikoki inferioritatekonplexu antzerako bat dago. Suomitar-rak, jabetzen dira ezin dutela atzerrirajoan beraien hizkuntza bakarrik jakinda,eta horregatik joera handia daukate bes-te hizkuntza batzuk ikasteko. Hemengohezkuntza sistema, Suomikoarekin kon-paratzean, aurkitzen dugun ezberdinta-sun kritikoenetariko bat, ikasleen jarrera

da. Suomin, ikasle batek ikasi nahi du,ikasten duena zerbatetarako erabilikobait du. Ingelera ikasten baldin badu at-zerritarrekin hitz egin ahalko du, etahorrela.

Hizkuntzak ikasteko gaitasunean in-fluitzen duen beste faktore garrantzitsubat material audiobisuala izan daiteke.Suomin, zineetako pelikulak edo tele-bistako programazioa beti dago jatorriz-ko hizkuntzan (subtitulatuta). Horrexe-gatik suomitarrek erraztasuna daukatehizkuntzen soinua ezagutzeko orduan,eta baita ikasten ari diren hizkuntzak te-lebista edo pelikulekin lantzeko. He-mengo pertsona normal batek, ez luketxinoa eta japoniarraren artean bereiz-ten, baina suomitar gehienak bai.•

« Ezberdintasunak asko izan daitezke, edo gutxi,

konparatzen duzun erizpidearen arabera. Orokorrean,

suomitarrak lotsatiagoak eta ixilagoak izaten dira. »

Finlandiako literatura eta suomia ,bihar, abenduaren 6an izango diraprotagonista Durangoko Azokan;Data esanguratsua : Suomiren in-dependentziaren eguna (1917tik).

Egitaraua 12:30 Hitzaldia : “Finlandiako

literaturaren garaiak erdiarotikgaurdaino”. Hizlaria : Salla Jär-nefelt. Itzultzailea : Joseba Ossa.Elkartegian

18:00 Poesia errezitaldia. Fin-landiako eleberri eta olerki errezi-tala suomieraz eta gero euskarazitzulita, Finlandiako musikarekinbatera

Erakusketa : Finlandiari buruzdatu orokorrak, hezkuntza sistema,hizkuntzaren sustraiak, finlandie-raren berreskuratze prozesua his-torian, suomieraz literaturak edu-kitako eboluzioa.

Suomitar Euskal Herri : [email protected]

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