28
G ESTES QUOTIDIENS LE JARDIN ECOLOGIQUE Jardiner dans le respect de la nature pour léguer une terre vivante aux générations à venir

j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

G

es

te

s q

uo

tid

ien

sLe jardin

ecoLogique

jardiner dans le respect de la

nature pour léguer une terre

vivante aux générations à venir

Page 2: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

2

Le jardinage est redevenu à la mode et, comme toute mode, il est accompagné d’une large gamme de fournitures plus ou moins utiles. Les jardineries se sont multipliées, tout

comme les produits prêts à l’emploi qu’elles proposent : produits de traitement, engrais, serres, citernes, plants certifiés ou matériel motorisé, tout semble nous indiquer qu’il faut être suréquipé pour jardiner.

Si vous tenez ce livret entre vos mains avec l’intention de le feuilleter, c’est que le jardinage vous intéresse et que vous voulez en savoir plus sur les méthodes alternatives.

nos jardins sont souvent des espaces clos et contiguës à notre habitation, avec des sols présentant un tassement important et une vie sauvage très réduite. ce guide a pour ambition de vous faire envisager votre jardin comme un espace vivant, où la nature sauvage peut avoir sa place, où les pesticides sont bannis, où la consommation d’eau est modérée, où le sol est respecté.

Les sols nourriciers se raréfient dramatiquement à cause de l’érosion ou par l’urbanisation croissante grignotant sans cesse ces espaces vitaux. La disparition des sols fertiles est un problème sérieux qui préoccupe les instances internationales. dans le passé, certaines civilisations ont souvent sombré par manque de conservation de leurs sols.

Page 3: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

3

La fragmentation des habitats isole la vie sauvage (faune et flore) dans des zones refuges parfois très éloignées les unes des autres. or, cette réserve biologique, de part sa

fonction de « réservoir génétique », est une condition sine qua non à la survie de l’homme et ne doit pas être reléguée au second plan mais bien intégrée

à notre quotidien . Toutes nos cultures en sont tributaires. au jardin, elle nous permet par exemple de lutter contre les maladies ou les parasites. certaines espèces sauvages peuvent ainsi nous

aider à gérer notre jardin rien qu’en se

nourrissant : ce sont des auxiliaires de cultures.

considéré comme un loisir, le jardinage est également

une responsabilité. utiliser la nature mais aussi la respecter afin de transmettre aux générations futures une terre encore vivante et en capacité de les nourrir.

ce guide « Le jardin écologique » vous donne des explications et des pistes à suivre pour vous initier à cette démarche.

Page 4: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

Le soL miLieu vivant

Le sol vivant, recycleur permanent de la matière organique, est une réserve de nourriture et d’eau pour les végétaux. Ils y puisent les éléments nutritifs nécessaires à leur bon fonctionnement puis les restituent via la décomposition de leurs feuilles, leurs fruits, leurs racines, leurs rameaux morts ou encore les déjections des animaux s’en étant nourris.

Au sol, la couverture végétale réduit l’impact de la pluie et favorise son infiltration lente.

Les vers de terre se nourrissent d’une partie de l’humus élaboré en surface. Ils le mélangent dans le sol par leurs déjections. Leurs galeries aèrent et drainent la terre, favorisant l’infiltration de l’eau et la respiration des plantes.

L’humus, ou compost, provient de la décomposition des végétaux et des animaux morts. C’est un réservoir de carbone et d’autres nutriments. Il est capable de stocker 10 à 20 fois son propre poids en eau, comme une éponge.

4

Page 5: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

5

La végétation vivante ou morte protège le sol du rayonnement solaire et limite l’évaporation.

Les composants élémentaires d’un sol fonctionnel :

Tous ces composants forment le complexe argilo-humique, qui permet au sol d’être structuré en agrégats :

Bonne circulation de l’air et de l’eau, bonne exploration racinaire.

Les particules d’humus : réserve de nutriments et de carbone, stockage de l’eau.

Les particules minérales : le sable, le limon, l’argile (stocke les éléments fertilisants et peut les restituer aux plantes suivant leurs besoins, avec l’aide des bactéries et des champignons du sol)

5

Page 6: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

Suite à une utilisation intensive ou à des travaux de terrassement, il arrive que l’on obtienne un sol sans vie.

6

qu'est-ce qu'un soL mort ?

Le soleil dessèche le sol. Une croûte imperméable se forme en surface.

La pluie frappe le sol sans protection. La croûte de surface empêche sa pénétration lente. L’eau s’écoule en surface, favorisant l’érosion et le ruissellement. La terre est charriée vers les rivières.

6

Page 7: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

7

Le sol sans matière organique perd sa fertilité. Il se tasse et devient moins favorable à l’enracinement. La vie du sol est asphyxiée.

L’eau qui parvient à s’infiltrer entraîne les minéraux nutritifs en profondeur et le sol est lessivé.

7

Page 8: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

8

Jardiner, c’est aussi produire des déchets verts. Plutôt que de surcharger les déchetteries il est possible de valoriser les déchets organiques au bénéfice de notre jardin. Tontes de gazon, tailles de haies, fleurs fanées, déchets de cuisine et du potager : tout peut être recyclé.

La matière organique morte :

- Feuilles mortes ou tontes de gazon, - Fleurs fanées., - Bois / rameaux, - Fanes et épluchures.

recycLer La matiere orGanique au jardin

Etape 1 :

Au préalable, les déchets verts, encore humides, sont colonisés par les bactéries et les champignons. Ils les ramollissent en les décomposant partiellement.

Les bactéries : organismes microscopiques

Les champignons « décomposeurs » : ils sont présents dans le sol sous forme de filaments denses, leurs fructifications s’érigent à la surface

Les acteurs du recyclage, du déchet vert à l’humus :

Page 9: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

9

Etape 2 :

Les déchets ramollis sont partiellement mangés par des microarthropodes de l’ordre du millimètre et des larves d'insectes.

Etape 3 :

Dégradés et minés par les larves, les déchets verts sont attaqués par les mandibules des arthropodes ou par les

langues râpeuses des gastéropodes. Les déjections de ces petites bêtes créent

déjà un humus que les lombrics mélangent au sol.

Les éléments issus de la dégradation de cette matière or-ganique sont directement utilisés par les plantes comme source nutritive.

recycLer La matiere orGanique au jardin

attention !Les fongicides et les insecticides

tuent ces espèces créatrices d’humus.

Collembole Iule Acarien oribate

9

Page 10: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

10

L’utiLisation de La matiere orGanique au jardin

Le compost :

Silo 1 : Le silo à compost.

Silo 2 : La réserve de matière brune (composée de feuilles mortes, foin, bois broyés)

calendrier du compostage en silo :

Au début du printemps, épandez le compost mûr sur les espaces cultivés : parterres fleuris, potager, vergers, jardinières…

Laissez dans le silo ce qui n’est pas bien décomposé.

Entre mars et décembre, remplissez le silo à nouveau.

En janvier, brassez vigoureusement les couches accumulées depuis mars pour une bonne homogénéisation.

En mars et en avril, utilisez le compost mûr.

L’herbe :

A éviter dans le silo à compost sous forme de tontes hachées. Elles étouffent les acteurs du compostage. Toutefois elle peut servir de réserve de matière brune si on la laisse préalablement se faner.

La pelouse :

Tondre régulièrement dès la pousse du printemps. Les zones de réserve restent ainsi au ras du sol, le feuillage est plus dense, le gazon plus fourni.

Ne pas attaquer les zones de réserve, ce qui évite de fragiliser le gazon.

Tout type de matière organique peut être utilisé : feuilles mortes, épluchures, fleurs fanées, fruits pourris, le marc de café ou encore les sachets de thé…

Dans le silo à compost, alternez les déchets verts, humides et mous, avec la matière brune (2/3 de vert et 1/3 de brun environ). Il est possible de couvrir le silo d’un feutre humide.

J F M A M J J A S O N D

≈ 7

à 1

0 cm

Zone de réserve

Feuillage et tige

Page 11: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

11

L’utiLisation de La matiere orGanique au jardin

Laisser la tonte se faner puis l’utiliser en paillage : bord de haies, pieds des arbres, massif…en couche fine.

Pourquoi pas une tondeuse à rouleau ? Coupe nette, sans bruit, pour les petites surfaces (300 m2 maxi).

Une tondeuse-mulcheuse ? Cet outil coupe et broie finement l’herbe. Onéreux, il peut être avantageux de l’acheter à

plusieurs pour mieux l’utiliser.

Ces deux types de tondeuse permettent de laisser les résidus d’herbe sur le gazon. Ils se décomposent enrichissant ainsi le sol en matière organique.

Les rameaux et branches de petits diamètres (2 – 3 cm) :

Le B.R.F.* peut servir de paillage et de matière brune.Amendement vivant, il permet aussi de revitaliser un

sol en accueillant les champignons « décomposeurs », les bactéries, les arthropodes…et les limaces.

Les branchages de plus de 4 cm de diamètre :

Pensez à vos barbecues de l’été ou à votre chauffage au bois…

La cendre est un engrais riche en potasse (K). A épandre sans excès.C’est également un répulsif à pucerons, limaces et escargots.

Bro

yage

Rameaux et petites branches fraîchement coupés…

Bois Raméal Fragmenté (B.R.F*)

Page 12: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

12

un espace productif en cuLture bioLoGique : Les fruitiers

choisir des arbres adaptés à l’espace disponible :

Grands arbres (plus de 10 m) = noyers et châtaigniers ; pommiers, poiriers et cerisiers sur porte-greffe* vigoureux.

Arbres moyens (5 à 10 m) =

Pommiers, poiriers et cerisiers sur porte-greffe moyennement vigoureux.

Pruniers et abricotiers sur porte-greffe vigoureux.

Petites arbres (5 m maxi) = tous les arbres fruitiers sur porte-greffe faible.

astuces pour choisir un fruitier dans son jardin :

Les oiseaux sont attirés par le rouge, le bleu sombre, le violet, le noir brillant… mais distinguent mal le jaune et le blanc. Les fruits des variétés de couleur claire sont donc moins attaqués.

Choisissez des variétés qui gardent longtemps leurs fruits mûrs sur l’arbre, jusqu’à plusieurs semaines. Ainsi, vous pourrez récolter petit à petit, sans laissez perdre vos fruits.

Choisissez des variétés qui fleurissent de manière échelonnée afin qu’une partie de la production échappe aux gelées.

Page 13: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

13

Coupez les branches ayant produits des fruits plusieurs

années

un espace productif en cuLture bioLoGique : Les fruitiers

architecture, organisation et suivi de l’arbre :

Ne faites pas de chicots*, coupez au ras du tronc ou à un embranchement

Conservez les futures branches productrices

Eliminez proprement les branches « à bois »

Favorisez les branches « à

fruits »

Eliminez les branches trop vigoureuses ou trop faibles

Supprimez les rejets

Mycorhizes*

Les radicelles nourricières de l’arbre ont un diamètre de 10 microns (1 000 microns = 1 mm). Les mycorhizes sont 10 fois plus fines. Elles exploitent des zones auxquelles l’arbre n’aurait pas accès seul. Grâce à cette symbiose, il se nourrit mieux et est plus résistant à la sécheresse.

Les fongicides, utilisés contre les maladies des plantes, éliminent aussi les mycorhizes.

Sphère racinaire*

Bourrelet de greffe*

13

Page 14: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

14

un espace productif en cuLture bioLoGique : Le potaGer

Un petit potager bien agencé, des fruitiers résistants et bien menés peuvent agrémenter vos espaces verts par une production régulière.

1-orientez votre jardin suivant l’ensoleillement journalier :

Est et sud-est favorables aux légumes feuilles et racines : salades, choux, choux rave, radis, navets, rutabagas, pommes de terres, carottes…

Sud et sud-ouest favorables aux légumes fruits : tomates, concombres, aubergines, poivrons, potirons, melons, fraisiers…

2-orientez les cultures dans le potager :

Préférez un axe nord-sud pour les rangs des cultures afin de limiter l’ombre portée.

Si l’orientation se trouve est-ouest, mettez les cultures basses (salades, radis, carottes…) devant les cultures hautes (choux, maïs, cardons…). Vous pouvez jouer aussi sur l’espacement des rangs, le stade de développement et la vitesse de croissance des différentes cultures.

Des cultures trop serrées, trop ombragées, trop humides sont plus sensibles aux maladies.

3-Préparez le sol :

Décompactez sans retourner la terre soit avec une grelinette, soit par paillage anticipé (6 mois avant).

Paillez et/ou appor-tez du B.R.F.. Le B.R.F. stimule la vie du sol. Le paillage protège le sol nu.

Retirez le paillage, apportez du compost, implantez la culture. Remettez le paillage pour protéger les plants et le sol.

Cultivez en pratiquant la rotation des cultures et les associations végétales bénéfiques.

Page 15: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

15

un espace productif en cuLture bioLoGique : Le potaGer

4-La rotation des cultures :

Exemple :

Année 1 :

« Nettoyez » la terre : culture de pommes de terre.

Apportez une fumure de fond importante (compost).

Année 2 :

Implantez une légumineuse* : culture de haricots.

Année 3 :

Implantez des légumes feuilles. Ces cultures prennent en surface les éléments fertilisants.

Année 4 :

Implantez des légumes racines. Ils prennent en profondeur les éléments fertilisants.

Année 5 : Reprenez l’année 1.

Ces années de cultures peuvent être intercalées par un engrais vert (phacélie, moutarde, sarrasin, trèfle incarnat…).

Certaines cultures peuvent s’associer pour mieux résister aux maladies et aux parasites (voir « pour aller plus loin », p. 27).

Certaines plantes éloignent les parasites de cultures :- Oeillets d’indes avec haricots, choux, carottes et

tomates.- Soucis avec légumes racines.- Mufliers avec tomates.- Capucines en bordure des haricots.- Ail, ciboule, ciboulette, protègent les rosiers et

fruitiers des maladies.- La bourrache, rugueuse, gêne la progression des

limaces.

Ces plantes à fleurs attirent les pollinisateurs nécessai-res à la formation des fruits. 15

Page 16: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

16

Avoir un jardin, c’est profiter d’un espace privatif à l’air libre. Pour l’apprécier tout au long des saisons, l’aménagement végétal est primordial.

un jardin biocLimatique et productif

Pour ombrager la façade sud et la terrasse en été, des arbres à feuilles caduques sont implantés.

Ils peuvent avoir un rôle productif annexe : tilleul, noyer, châtaigniers…

Un potager en carré pour les légumes – fruits, gourmands de soleil et de chaleurs, peut être placé au sud. Les treillages sont orientés nord-sud pour un ombrage minimal.

Les jardinières de plantes aromatiques sont installées près de la maison.

Page 17: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

17

Avoir un jardin, c’est profiter d’un espace privatif à l’air libre. Pour l’apprécier tout au long des saisons, l’aménagement végétal est primordial.

un jardin biocLimatique et productif

Au nord et à l’ouest, pour un microclimat favorable à votre jardin et votre habitation, des haies faisant office de coupe-vent :

Plantez des espèces locales adaptées au sol et au climat, résistantes aux parasites ;

Variez les espèces pour obtenir une variété de taille (arbustes, arbres), de fruits, de fleurs et de couleurs (au printemps et en automne notamment).

Exemple :

Arbres : le chêne, l’érable (feuillage doré en automne), le merisier (floraison blanche au printemps, fruits rouges) ;

Arbustes : le noisetier (fruits secs appréciés), le sureau noir (fleurs blanches, fruits noirs) ;

Les plantes ou arbustes spontanés offrent aussi un grand intérêt à la faune (ronce et aubépine pour leurs fruits) ;

Traditionnellement, une haie servait à fournir du bois de chauffage et produire de fruits.

A l’est et au sud, pour un bon ensoleillement sur le terrain, implanter des haies basses ou laisser l’espace libre :

Les haies basses peuvent intégrer des buissons à petits fruits : groseilles, cassis… Les plus vigoureux peuvent être plessés* ;

Des arbustes persistants permettent aux auxiliaires de cultures de trouver refuge pour la mauvaise saison. Laurier-tin, troène et lierre accueillent les chrysopes et coccinelles dévoreuses de puceron.

Le potager peut être placé à l’est pour profiter du soleil du matin. Cette situation est favorable aux légumes-feuilles et légumes racines.

Les récupérateurs d’eau : proches des espaces productifs.

Le compost, près de la cuisine.

Un muret de pierres sèches protège les cultures et accumule la chaleur du jour. Lézards, crapauds, carabes, tous prédateurs de ravageurs, y trouvent refuge.

Un plessis ou une palissade protège les cultures potagères des hautes herbes.

Page 18: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

18

un jardin favorabLe a La biodiversite

18

Espace vert artificialisé, le jardin peut néanmoins accueillir une biodiversité composée d’animaux et de plantes sauvages selon les aménagements réalisés. La proximité d’espaces naturels favorise également cette colonisation.

Des trognes* à croissance rapide : marronniers et saules. Etêter tous les 3 à 4 ans.

Des cardères et des chardons pour les bourdons et les papillons.

Des tas d’herbes sèches, de feuilles et de bois pour les hérissons en hibernation (Attention : ne pas déranger !!)

Une mare et sa planche anti-noyade. Accueil des plantes aquatiques, des libellules et autres amphibiens…

Des drains dans les jardinières pour les crapauds.

Des gîtes à insectes variés et bien disposés pour faciliter la pollinisation*, la prédation des ravageurs du jardin et la reproduction des insectes auxiliaires.

Page 19: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

19

un jardin favorabLe a La biodiversite

19

Espace vert artificialisé, le jardin peut néanmoins accueillir une biodiversité composée d’animaux et de plantes sauvages selon les aménagements réalisés. La proximité d’espaces naturels favorise également cette colonisation.

Une terrasse surélevée et garnie d’isolant végétal pour accueillir hérissons, crapauds, orvets pour la mauvaise saison.

Des gîtes à chauves souris.

Des arbres pour accueillir des insectes, « l’insectomètre » :

Des arbres pour nourrir et abriter la faune :

Les chênes et noyers offrant des fruits pour les gros animaux, mammifères et oiseaux ;

Les sorbiers et les sureaux pour les frugivores ;

Les érables et les charmes pour les verdiers, les gros becs, les pinsons ;

Les aulnes pour les tarins hivernants.Les arbres sont aussi des supports pour les nids.

Une tonte sélective pour la flore herbacée : conservez quelques grandes herbes vigoureuses et cessez de tondre en juillet pour permettre la mise à graine des herbes basses.

Couvrir les réserves d’eau pour éviter les noyades et les moustiques.

- de 100 espèces

100 espè-ces

+ de 200 espèces

châtaigniermarronnierérable planeérable syco-

more

sorbiercharme

frêne aulnetremble

hêtre

aubé-pine bouleau

saule blanc

chêne

Des gîtes à bourdons sous les planches.

Des épineux buissonnant pour des nichées en sécurité.

Des espaces de tolérance pour les taupes.

Des treillages de lierre : une floraison en automne, des baies pour les oiseaux en fin d’hiver.

Des massifs d’orties pour les chenilles des papillons (paon du jour, vulcain, petite tortue…).

Un muret de pierres sèches et une tôle d’acier pour les reptiles et quelques amphibiens. Des planches de

marche et des pas japonais pour les cloportes, les lithobies, les araignées…

Les plantes exotiques peuvent perturber les espèces de nos régions, évitez leur introduction . il est néanmoins possible de semer des graines de plantes sauvages prélevées à proximité de votre jardin

Pour leur tranquillité, la plupart des animaux sauvages est protégée par la loi , vous n’avez pas le droit de les capturer ou les déplacer. 19

Page 20: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

20

queLques conseiLs concernant ...

… l’eau

Choisissez, si nécessaire, des variétés résistantes à la sècheresse et, d’une façon générale, arrosez avec discernement.

Paillez les cultures pour éviter l’évaporation excessive du sol. Apportez de la matière organique sous forme de compost mûr qui joue le rôle d’un réservoir d’eau dans le sol (10 à 20 fois son propre poids).

Récupérez l’eau de pluie dans des conteneurs adaptés ou dans une mare pour favoriser la biodiversité. N’utilisez l’eau du robinet qu’en dernier recours.

… la terre

Ne retournez jamais le sol : cela perturbe les êtres vivants essentiels à son fonctionnement. Favorisez la biodiversité dans votre sol pour que les spores de champignons et les bactéries nuisibles à vos cultures se fassent dévorer.

Evitez de laisser des sols nus : paillez pour protéger le sol et/ou apportez du B.R.F. pour le revitaliser.

Un sol tassé favorise les vivaces gênantes (chardons des champs, picrides…).Un sol trop riche en nitrates favorise la pousse des orties et gaillet gratteron.

… la biodiversité

Laissez s’installer la biodiversité spontanée, plantes et animaux sauvages (oiseaux, insectes, mammifères…) pour qu’ils puissent se perpétuer dans notre environnement.

Aménagez des espaces de liberté pour la biodiversité, pour laisser faire la nature (espace à hautes herbes, friche… suivant la surface de votre jardin).

Entretenez vos espaces verts de manière à avoir peu d’impact sur la biodiversité (fauche tardive, taille des haies hors période de nidification, travail du sol léger aux périodes adaptées…).

Plantez, greffez ou faites greffer des variétés anciennes de fruitiers pour les préserver en verger de collection.Cultivez des espèces et des variétés de légumes résistantes afin de limiter les traitements, mêmes naturels, et laisser les prédateurs de ravageurs agir.

… les « mauvaises herbes »

Mises à part les espèces invasives exotiques introduites, chaque espèce a sa place dans les écosystèmes, y compris les chardons, orties et ronces. Le chiendent envahit souvent le potager, il est néanmoins un gazon rustique à bien des épreuves (sécheresse, piétinement…).

Certaines « mauvaises herbes » sont un bon complément nutritif en salade ou en potage (ortie, pourpier, chénopode, amarante, pissenlit, bourse à pasteur…). Riches en minéraux et oligoéléments, pensez à les incorporer à vos menus.

Si certaines espèces vous gênent malgré tout, éliminez - les avec discernement : destruction pied par pied ou sur une petite surface. Tolérance acceptée dans les lieux peu fréquentés.

… les taupes

Acceptez les taupes dans votre jardin, ce sont d’utiles insectivores. Elles dévorent dans le sol toutes sortes de larves d’insectes, y compris les ravageurs des cultures.Les taupes aèrent le sol par leurs galeries. Ce drainage efficace complète celui des lombrics.

Pour empêcher les taupes de fouiner dans les potagers en carré, mettre un grillage en dessous. Pour les légumes racines, associer des plantes répulsives ou du tourteau de ricin incorporé au sol. Les grands potagers peuvent être ceints de plantes répulsives pour les taupes : euphorbe épurge, fritillaire impériale, Incarvillea, ricin.

Attention, toutes ces plantes sont toxiques et le ricin particulièrement.

Page 21: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

21

queLques conseiLs concernant ...

… l’eau

Choisissez, si nécessaire, des variétés résistantes à la sècheresse et, d’une façon générale, arrosez avec discernement.

Paillez les cultures pour éviter l’évaporation excessive du sol. Apportez de la matière organique sous forme de compost mûr qui joue le rôle d’un réservoir d’eau dans le sol (10 à 20 fois son propre poids).

Récupérez l’eau de pluie dans des conteneurs adaptés ou dans une mare pour favoriser la biodiversité. N’utilisez l’eau du robinet qu’en dernier recours.

… la terre

Ne retournez jamais le sol : cela perturbe les êtres vivants essentiels à son fonctionnement. Favorisez la biodiversité dans votre sol pour que les spores de champignons et les bactéries nuisibles à vos cultures se fassent dévorer.

Evitez de laisser des sols nus : paillez pour protéger le sol et/ou apportez du B.R.F. pour le revitaliser.

Un sol tassé favorise les vivaces gênantes (chardons des champs, picrides…).Un sol trop riche en nitrates favorise la pousse des orties et gaillet gratteron.

… la biodiversité

Laissez s’installer la biodiversité spontanée, plantes et animaux sauvages (oiseaux, insectes, mammifères…) pour qu’ils puissent se perpétuer dans notre environnement.

Aménagez des espaces de liberté pour la biodiversité, pour laisser faire la nature (espace à hautes herbes, friche… suivant la surface de votre jardin).

Entretenez vos espaces verts de manière à avoir peu d’impact sur la biodiversité (fauche tardive, taille des haies hors période de nidification, travail du sol léger aux périodes adaptées…).

Plantez, greffez ou faites greffer des variétés anciennes de fruitiers pour les préserver en verger de collection.Cultivez des espèces et des variétés de légumes résistantes afin de limiter les traitements, mêmes naturels, et laisser les prédateurs de ravageurs agir.

… les « mauvaises herbes »

Mises à part les espèces invasives exotiques introduites, chaque espèce a sa place dans les écosystèmes, y compris les chardons, orties et ronces. Le chiendent envahit souvent le potager, il est néanmoins un gazon rustique à bien des épreuves (sécheresse, piétinement…).

Certaines « mauvaises herbes » sont un bon complément nutritif en salade ou en potage (ortie, pourpier, chénopode, amarante, pissenlit, bourse à pasteur…). Riches en minéraux et oligoéléments, pensez à les incorporer à vos menus.

Si certaines espèces vous gênent malgré tout, éliminez - les avec discernement : destruction pied par pied ou sur une petite surface. Tolérance acceptée dans les lieux peu fréquentés.

… les taupes

Acceptez les taupes dans votre jardin, ce sont d’utiles insectivores. Elles dévorent dans le sol toutes sortes de larves d’insectes, y compris les ravageurs des cultures.Les taupes aèrent le sol par leurs galeries. Ce drainage efficace complète celui des lombrics.

Pour empêcher les taupes de fouiner dans les potagers en carré, mettre un grillage en dessous. Pour les légumes racines, associer des plantes répulsives ou du tourteau de ricin incorporé au sol. Les grands potagers peuvent être ceints de plantes répulsives pour les taupes : euphorbe épurge, fritillaire impériale, Incarvillea, ricin.

Attention, toutes ces plantes sont toxiques et le ricin particulièrement.

Page 22: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

22

queLques conseiLs concernant ... suite

… les insectes

Mélangez les cultures pour dérouter les ravageurs qui se repèrent à l’odeur et respectez les rotations des cultures. Pulvérisez des purins répulsifs ou curatifs naturels.

Abritez des auxiliaires pour limiter la population des ravageurs.

Eliminez les cultures trop infectées, en partie ou entièrement. Piégez ou ramassez à la main la faune pouvant poser problème.

… les maladies

Choisissez des espèces et variétés résistantes aux maladies. Variez les variétés résistantes pour y faire face et dérouter les attaquants.

N’utilisez jamais de fongicides, y compris la bouillie bordelaise. Ils tuent les champignons décomposeurs et mycorhiziens. Limitez l’apport d’azote assimilable rapidement (engrais azotés chimiques, guano, sang desséché) pour renforcer vos plantes. Apportez de la silice (purin de prêle).Respectez les rotations des cultures potagères.

Pensez aux associations de plantes qui se rendent des services mutuels en éloignant les ravageurs l’une de l’autre (ex. poireaux-fraises).

… les pesticides

Ne pulvérisez pas de produits chimiques. Les insecticides, même « naturels » (tabac, pyrèthre…) éliminent sans discernement les ravageurs et les recycleurs indispensables à la vitalité du sol. Ils polluent l’air, le sol et l’eau et leurs emballages sont difficilement recyclables.

Solution alternative contre les ravageurs des cultures :Invitez leurs prédateurs en y installant des plantes hôtes et insérez des plantes répulsives près des cultures à protéger.Utilisez en pulvérisation des purins préventifs ou curatifs (prêle, consoude, ortie…).

… les déchets et la récup’

Ne brûlez pas la matière organique (pollution de l’air), recyclez-la pour le jardin (épluchures, tontes, tailles, feuilles…).Info : Des gros vers blancs dans le B.R.F. ou le tas de compost ? Pas de panique, ce sont d’inoffensives larves de cétoine. Apprenez à connaître les insectes et autres arthropodes pour agir avec discernement.

Apprenez à faire vous-même compost, paillage, B.R.F., purins répulsifs, curatifs ou nourriciers, plants et autres consommables du jardin, pour limiter les déchets à la source du consommateur ou sinon achetez en vrac quand c’est possible.

Utilisez des palettes démantelées pour fabriquer votre silo à compost ou d’autres aménagements de jardin.

Page 23: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

23

queLques conseiLs concernant ... suite

… les insectes

Mélangez les cultures pour dérouter les ravageurs qui se repèrent à l’odeur et respectez les rotations des cultures. Pulvérisez des purins répulsifs ou curatifs naturels.

Abritez des auxiliaires pour limiter la population des ravageurs.

Eliminez les cultures trop infectées, en partie ou entièrement. Piégez ou ramassez à la main la faune pouvant poser problème.

… les maladies

Choisissez des espèces et variétés résistantes aux maladies. Variez les variétés résistantes pour y faire face et dérouter les attaquants.

N’utilisez jamais de fongicides, y compris la bouillie bordelaise. Ils tuent les champignons décomposeurs et mycorhiziens. Limitez l’apport d’azote assimilable rapidement (engrais azotés chimiques, guano, sang desséché) pour renforcer vos plantes. Apportez de la silice (purin de prêle).Respectez les rotations des cultures potagères.

Pensez aux associations de plantes qui se rendent des services mutuels en éloignant les ravageurs l’une de l’autre (ex. poireaux-fraises).

… les pesticides

Ne pulvérisez pas de produits chimiques. Les insecticides, même « naturels » (tabac, pyrèthre…) éliminent sans discernement les ravageurs et les recycleurs indispensables à la vitalité du sol. Ils polluent l’air, le sol et l’eau et leurs emballages sont difficilement recyclables.

Solution alternative contre les ravageurs des cultures :Invitez leurs prédateurs en y installant des plantes hôtes et insérez des plantes répulsives près des cultures à protéger.Utilisez en pulvérisation des purins préventifs ou curatifs (prêle, consoude, ortie…).

… les déchets et la récup’

Ne brûlez pas la matière organique (pollution de l’air), recyclez-la pour le jardin (épluchures, tontes, tailles, feuilles…).Info : Des gros vers blancs dans le B.R.F. ou le tas de compost ? Pas de panique, ce sont d’inoffensives larves de cétoine. Apprenez à connaître les insectes et autres arthropodes pour agir avec discernement.

Apprenez à faire vous-même compost, paillage, B.R.F., purins répulsifs, curatifs ou nourriciers, plants et autres consommables du jardin, pour limiter les déchets à la source du consommateur ou sinon achetez en vrac quand c’est possible.

Utilisez des palettes démantelées pour fabriquer votre silo à compost ou d’autres aménagements de jardin.

Page 24: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

24

fourche bêche

Les outiLs de jardin

Pour pratiquer le jardinage, il faut un bon outillage.Sachez vous équiper d’outils adaptés à vos usages les plus réguliers. Pour les travaux occasionnels, pensez à louer ou à acheter 1 outil à plusieurs qui sera mutualisé pour un usage plus régulier.

Préparer le terrain , travailler la terre dans le potager et désherber :

Travailler la terre dans le potager en carré : La houe à main pour désherber entre les plants cultivés.

Le hori-hori pour extirper les racines profondes, couper les légumes, creuser pour installer les jeunes plants, tracer un sillon…

La faucille japonaise pour couper l’herbe autour et entre les carrés.

Planter des arbres ou des buissons :

En sol lourd (quand la terre colle aux outils) : La fourche bêche pour décompacter et creuser ; La pelle pour pelleter la terre décompactée ; Le croc pour ramener la terre dans le trou lors de

la plantation.

En sol caillouteux : Le croc pour décompacter ; La jibinette pour dégager les gros cailloux ; La pelle pour dégager la terre décompactée ; La houe pour ramener la terre dans le trou.

La grelinette pour décompacter le sol

La houe pour casser les mottes

Le croc pour égaliser le sol

La binette et le sarcloir pour désherber entre les cultures

La jibinette pour extirper les adventices* à racines profondes

hori-hori

pelle

faucille japonaise

Page 25: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

25

Les outiLs de jardin

bêche

En sol sableux : La bêche et la pelle pour creuser ; La houe pour ramener la terre dans le trou.

Dans les espaces ensauvagés : La faucille dentée japonaise pour dégager le lierre sur le sol, les racines des

plantes sauvages dans le trou de plantation, les rameaux qui gênent… ; La grelinette pour décompacter et arracher les racines ; Suivant le type de sol, voir ci-dessus pour creuser.

entretenir les arbres et les buissons :

Le sécateur pour former les jeunes arbres fruitiers, récolter les grappes de fruits, couper des jeunes rameaux.

Le coupe-branche à crémaillère pour élaguer les branches basses de faible diamètre (jusqu’à 4 cm).

Le coupe-branche sur perche pour élaguer les branches hautes, jusqu’à 3 cm de diamètre.

La scie d’élagage pour les plus grosses branches basses et la scie d’élagage sur perche pour élaguer les branches hautes.

Le cueille-fruit pour les pommes, poires, coings et autres hauts perchés.

NB : Les outils sur perche peuvent être interchangeables. Pour une perche achetée, vous pouvez adapter coupe-branche, scie et cueille fruit.

La pince à greffer, pour créer vous-même vos arbres fruitiers à partir des variétés que vous aurez choisies.

Brasser son compost et son B.r.F. :

La fourche à patates, bien utile avec ses dents à bouts ronds où ne se piquent pas les petits fragments de bois et de végétaux.

entretenir la pelouse et les zones herbeuses :

La tondeuse à rouleau pour avoir une coupe parfaite sur de petites surfaces sans ramasser l’herbe.

Le tire-racine et le tire-plantain pour arracher les plantes à racines profondes à pivot (chardons, pissenlit…) sans retourner le terrain enherbé.

sécateurcoupe-

branche à crémaillère

coupe-branche

sur perchescie d'élagage

pince à greffer

fourche à patate

tondeuse à rouleau

tire-racine

tire-plantain

Page 26: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

26

Adventice : plante sauvage concurrente des cultures, appelée couramment « mauvaise herbe ».

B.R.F. : Bois Raméal Fragmenté. Rameaux de tailles de buissons broyés quand ils sont encore vert afin d’être utiliser en paillage ou en amendement sur les sols. Le BRF apporte des microbes et des moisissures utiles et permet leur développement dans le sol.

Butineur : Insecte se nourrissant du nectar des fleurs. Ces dernières en profitent pour lui saupoudrer du pollen sur le corps afin qu’il assure la pollinisation.

Chicot : Branche principale coupée brutalement. Le chicot ou moignon ne respecte pas l’architecture de l’arbre. La circulation de la sève est perturbée et la cicatrisation ne s’effectue pas correctement pour la plupart des arbres.

Fauche tardive : Méthode pour entretenir les espaces herbeux. Il s’agit de faucher en fin d’été ou à l’automne pour laisser le temps aux fleurs sauvages de mettre à graine. Elles peuvent ainsi se réensemencer naturellement. Cette technique assure leur maintient et leur dissémination naturelle.

Légumineuse : Plante apportant de l’azote, élément fertilisant, dans le sol (exemple :Haricots, pois, trèfle...).

Mycorhizes : Champignon associé à l’arbre par les racines. Il apporte des minéraux et de l’eau aux racines. En échange, l’arbre lui fournit des sucres assimilables.

Plessé : Le plessage est une technique ancestrale de formation et de taille des haies. Les jeunes arbres sont entaillés à la base, puis pliés entre des pieux et entrelacés les uns aux autres. Pour voir la technique : Maison botanique de Boursay dans le Perche.

Pollinisation : Transport du pollen d’une fleur vers une autre afin de la féconder. Les fruits et les graines ne se développent qu’après fécondation. Le pollen est transporté par le vent (plantes anémophiles) ou les insectes butineurs (plantes entomophiles).

Porte greffe : Partie des arbres fruitiers comprenant les racines et la base du tronc. Le porte greffe influence l’arbre sur l’adaptation au sol et sur sa croissance.

Par exemple : Un pêcher greffer sur pêcher aime les sols sableux mais pas le calcaire. Un pêcher greffer sur prunier supporte le calcaire. Un poirier greffer sur un poirier devient un arbre de plus de 10 m et n’aime pas le

calcaire. Un poirier greffer sur cognassier de Provence reste un petit arbre de 5 m maximum et

supporte le calcaire. Un porte greffe qui donne de grands arbres est dit vigoureux. Les portes greffes faibles sont

dit nanisant. Tous les arbres fruitiers du commerce sont greffés.

Purin : Jus résultant de la macération d’une plante dans de l’eau pendant un temps plus ou moins long. Les purins de plantes peuvent êtres curatifs, répulsifs ou préventifs et nourriciers. C’est une méthode naturelle mais les recettes doivent être suivies à la lettre pour avoir l’effet recherché.

Sphère racinaire : Espace exploré par les racines de l’arbre.

Trogne : Arbre dont le tronc a été étêté à faible hauteur (2 m à 2,5 m) puis les branches régulièrement coupées (tous les 5 ans voire moins). Il possède une forme caractéristique en massue, tronc court avec un renflement au niveau du départ des branches, d’où son autre nom de têtard.

Lexique

Page 27: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

27

Le sol : Les jardiniers de l’ombre, de Blaise Leclerc, Editions Terre Vivante. Collaborer avec les bactéries et autres microorganismes du sol, de Jeff Lowenfels et

Wayne Lewis, Edition du Rouergue. Guide du nouveau jardinage sans travail du sol, de Dominique Soltner, éditions Sciences

et Techniques Agricoles. Le sol m’a dit (outil pédagogique), création FRAPNA.

Les plantes, fonctionnement de base et histoire naturelle: Eloge de la plante, de Francis Hallé, Editions du Seuil. Atlas de botanique, Editions Gamma (ouvrage de vulgarisation simple). Le monde fabuleux des plantes, de John King, Edition Belin, Collection Pour la science

(ouvrage scientifique). La prodigieuse aventure des plantes, de Jean Marie Pelt et Jean Pierre Cuny, Editions

Fayard (ouvrage de vulgarisation).

Le compost : Le compost au jardin, de Krafft Von Heynitz, Edition Terre Vivante. La mallette compost, de Bio Eco Conseil (outil pédagogique).

Le bois raméal fragmenté et le compostage des ligneux : De l’arbre au sol, les Bois Raméaux Fragmentés, de Elea Asselineau et Gilles Domenech,

Edition du Rouergue.

jardinage, l’aménagement : Planter des haies, de Dominique Soltner, Sciences et Techniques Agricoles. L’art du potager en carré, de Eric Prédine et Jean Paul Collaert, Editions Edisud. Mon jardin de poche, d’Eric Pradine et Frédéric Lisak, Editons Plume de carotte (livre

enfant). Créer une mare, Edition CPN.

jardinage, les techniques de travail et de production : Le guide du jardin bio, de Brigitte Lapouge e Jean Paul Thorez, Editions Terre Vivante.

jardinage, les associations végétales bénéfiques : Les tomates aiment les carottes, de Louise Riotte, Editions Edisud. Le poireaux préfèrent les fraises, de Hans Wagner, Edition Terre Vivante.

jardinage, valorisation des sous produits (« mauvaises herbes »): Les Salades sauvages, Edition Les écologistes de l’Euzière. La cuisine sauvage au jardin, Annie-Jeanne et Bernard Bertrand, Editions du Terran.

jardinage, traitements naturels : Purin d’ortie et compagnie Ed. du Terran.

La biodiversité au jardin : La maison nichoir de Jean François Noblet , Edition Sang de la terre. Les aventuriers du jardin sauvage, Edition Education Environnement. Guide du Jardin vivant, Florence Englebert, Edition La Maison Rustique Flammarion. Nichoirs, de Claude Lorpin, édité par l’association Les corbeaux du Gâtinais. Gérer une mare, Edition CPN.

pour aLLer pLus Loin ...

Page 28: j e Gestes r - Comité Départemental de la Protection de ... · encore vivante et en capacité de les nourrir. ce guide « Le jardin écologique » ... fleurs fanées, déchets de

Sites utiles :www.terrevivante.org : Editions spécialisée sur le jardinage bio depuis 30 ans.

www.terran.fr : Editions d’ouvrages sur le jardinage biologique, les plantes sauvages…

www.soltner.fr : Editions d’un ingénieur agronome engagé dans la replantation des haies et une agriculture respectueuse des sols depuis les années 70.

www.FCPN.org : Un tas de petits guides pratiques simples, les guides CPN, pas cher et très bien faits sur la nature et les pratiques d’aménagement pour la biodiversité.

www.edisud.com : Des livres complémentaires dans la collection « le choix durable ».

www.rustica.fr : Edition classique de jardinage mais également d’ouvrages sur le jardinage biologique.

www.couplan.fr : Un passionné de la valorisation des plantes sauvages par l’assiette. Quelques ouvrages sur le jardin et une grosse collection sur les plantes sauvages comestibles.

www.monpotager.net : L’auteur vous explique sur son site la technique du potager en carré.

www.potagerencarres.info : Le site « Le potager de Marie » vous mène pas à pas dans la réalisation et la gestion de votre potager en carré.

www.jardin-bio.net : Pleins d’idées à repiquer.

Rédaction : Nature 18 et Nature CentreConception/réalisation : Sologne Nature Environnement

Illustrations : Dominique Charron (Le Toit à Vaches)Imprimé à 5000 exemplaires par le CDPNE dans le cadre de l’opération

« Objectif zéro pesticide dans nos villes et nos villages » (Avril 2012)

Contact : Thierry MOREAU 34 avenue Maunoury 41 000 Blois 02 54 51 56 70E-mail : [email protected] : http://www.cdpne.org/zero-pesticide.html

CDPNE - Comité Départemental de la Protection de la Nature et de l’Environnement de Loir-et-Cher

Pour en savoir plus :

Opération soutenue par :