Jehan de Prémontré et les animaux …

… sur le chemin de la délivrance

Histoire écrite par les élèves de CM1-CM2 de l’école de CRECY AU MONT

Illustrée par les tapisseries réalisées par ces mêmes élèves lors de leur projet classe à Projet Artistique et Culturel Année scolaire 2009-2010

Un jour, un seigneur, nommé Enguerrand, organisa une grande fête dans son château à Coucy, dans l’Aisne. Il y invita tous ses chevaliers et les seigneurs voisins. Des tournois entre chevaliers se préparaient dans un grand pré au pied du château dans la vallée, autour duquel étaient dressées des tentes ornées de tapisseries et de drapeaux. Des sortes de tribunes étaient installées pour le seigneur et ses invités, alors que les paysans et les habitants de la ville se tenaient derrière les barrières qui entouraient le lieu des combats. Au retentissement des trompettes, les chevaliers en armures étincelantes vinrent se présenter, avec des boucliers décorés différemment. Divers combats eurent lieu : La joute avec deux cavaliers : chacun se mettait à un bout de terrain, baissait la visière de son heaume, préparait son épieu et lançait son cheval à toute allure afin de jeter l'adversaire par terre. La joute de l'anneau : les concurrents lancés à toute allure sur leur cheval essayaient de décrocher un anneau avec leur lance. La joute du sarrasin : le chevalier devait frapper de sa lance un mannequin en faisant attention que celui-ci ne l'assomme pas en tournant. Puis à la fin, les deux armées s’affrontèrent. Le combat dura … tant qu'un soldat restait en selle. L'armée du Sire de Coucy gagna. Après le tournoi, il y eut un grand repas et un bal au cours duquel des prix furent remis aux vainqueurs. Le repas était composé des produits de la chasse : du chevreuil mais aussi des oiseaux et des lapins que le faucon avait attrapé. Des ménestrels racontaient des histoires, tout en chantant, jonglant, jouant de la musique … Un trouvère, Colin Muset, se mit à raconter en langue d’oïl, une histoire de princesse qui était emprisonnée dans un château lointain.

Sire Enguerrand se montra intrigué par cette histoire et invita le trouvère à sa table. Celui-ci connaissait beaucoup d’histoires puisqu’il avait voyagé et avait participé à diverses croisades. - Ton histoire si triste que tu viens de raconter est-elle vraie, demanda le seigneur. - Mais oui bien sûr, je vous l’assure ! Cette princesse appelée Pénélope existe vraiment, je vous le jure sincèrement ! Si vous ne me croyez pas encore, allez en Andorre ! Rendez-vous à Ourscamps, pour rencontrer un ours. Celui-ci vous donnera des pièces magiques qui se trouvent dans une bourse ! - Merci de votre aide, mon cher Colin. Mais comment vais-je trouver cet ours ?, se demanda Enguerrand. Je vais demander à mon guide qui a su trouver le lion dans la grande forêt de Prémontré. Enguerrand envoya chercher le guide qui n’était autre qu’un paysan. Sire Enguerrand avait été guidé par ce paysan dans la forêt. Grâce à lui, il avait pu trouver le monstre qui hantait les bois, et qui avait égorgé troupeaux et enfants. En hommage aux paroles d’Enguerrand « C'est bien un lion et tu me l'as de près montré ", cette forêt fut appelée Prémontré. Depuis ce jour, le seigneur avait pris ce paysan sous sa protection et le surnomma Jehan de Prémontré. Jehan de Prémontré arriva. - Mon cher Jehan, il faut que tu partes à la recherche d’une Princesse, nommée Pénélope qui est emprisonnée en Andorre. Pour cela, tu dois te rendre à Ourscamps dans l’Oise, non loin d’ici ! - Mais pourquoi passer par Ourscamps, Sire, lui dit Jehan. - Tu dois parcourir un trajet bien précis. Beaucoup d’hommes ont tenté de la délivrer mais seul un ours détient le pouvoir d’aider cette jeune femme. Le trouvère Colin Muset m’a affirmé que l’ours avait des pouvoirs, qu’il était capable de reconnaître la personne ayant les qualités pour délivrer cette dernière. Il aurait un sixième sens ! Il posséderait une bourse avec des pièces magiques. Je sais que tu es capable de trouver une bête dans n’importe quel endroit ! - Oui, mais s’il juge que je ne suis pas la bonne personne, que m’arrivera-t-il ?, dit Jehan très inquiet. - Il te tuera ! Mais je suis sûr que tu es la bonne personne car tu as su sauver les enfants, les troupeaux en me montrant la bête de Prémontré. L’ours te guidera, j’en suis sûr !, affirma Enguerrand. D’ailleurs, si tu réussis à délivrer cette princesse, je te ferai chevalier. - Je crois que ceci est honnête !, lui répondit Jehan. - Tu partiras demain, je te remettrai un cheval, un bouclier frappé du blason de Coucy, une armure et une épée pour te protéger.

Le lendemain arriva. Jehan était prêt. Les olifants du seigneur de Coucy retentirent, annonçant le départ de Jehan de Prémontré. Il partit sur son cheval, muni de son bouclier et d’une épée. Son chemin vers Ourscamps fut paisible. Il s’arrêtait de temps en temps dans des auberges. Il connaissait la légende de ce village. Celle-ci racontait qu’Eloi, évêque de Noyon, faisant construire une petite chapelle en forêt de Compiègne fut avertit qu'un ours avait mangé un des bœufs de l'attelage employé aux travaux. Eloi accourut, l’ours était en train de dévorer le bœuf. L’évêque le dompta en quelques mots, l’attela à la place de la bête qu’il avait tuée et le maintint sous le joug jusqu’à ce que la chapelle fût achevée. Cette légende serait à l'origine du nom d'Ourscamps qui signifierait « le champ de l’ours ». Arrivé à Ourscamps, il ressentit de la peur, de l’angoisse mais aussi une envie de savoir s’il était l’homme de la situation. D’un seul coup, devant lui se dressa un ours. Il sursauta mais l’ours fut effrayé aussi et s’enfuit. Son cheval avança et se mit à marcher bizarrement. Jehan essaya de tirer sur les rênes mais le cheval alla vers un arbre. Au pied de l’arbre, se trouvait une pièce brillante. Jehan alla voir et la ramassa et il vit un ours dessiné. - Bonjour l’étranger ! Pourquoi as-tu ramassé cette pièce ? Est-elle à toi ?, dit une voix. Jehan regarda autour de lui, mais il n’y avait personne. - J’ai voulu voir ce qui brillait par terre, chère voix inconnue. Cette pièce ne m’appartient pas, je ne la prendrai pas ! Je suis un homme honnête ! Je suis un homme qui aide les autres ! , dit Jehan d’une voix calme.

L’ OURS apparut par magie et la pièce disparut. - Dis-moi étranger, quel est ton sens qui est le plus important pour toi ?, lui demanda l’ours. - Mes cinq sens sont aussi importants. L’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat, et le goût sont indispensables dans la vie de chaque homme, lui répondit-il. - Parfait, je crois que tu es mon homme, lui dit gentiment l’ours. Donne-moi une expression avec le mot ours ! - Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Etre un ours mal léché !, répondit Jehan. - Veux-tu me tuer ?, demanda l’ours. - Non, cette expression signifie qu’il ne faut considérer ou utiliser comme acquise une chose avant de l’avoir en sa possession ! Mon intention n’est pas de te tuer, lui dit Jehan. - Es-tu un ours mal léché ?, demanda l’ours. - Non, je suis tout le contraire : je suis bien élevé, poli, j’aime la compagnie. - Très bien, lui dit-il. L’ours lui montra une bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, une pièce en sortit : UN OISEAU y était dessiné. - Donne moi une expression avec le mot pie !, lui ordonna l’ours. - Et bien, ma mère est bavarde comme une pie, quant à ma voisine elle est voleuse comme une pie !, répondit Jehan. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre cette pie ! - Oui, mais où ? Mais à quoi peut-elle bien nous servir ?, demanda le paysan. - Elle nous donnera des informations, elle est tellement bavarde qu’elle te dira tout ! Suis-moi, lui dit l’animal.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, deux pièces en sortirent : sur chacune, UN LAPIN y était dessiné.

Les voilà partis dans les Alpes en direction de la Suisse et l’Autriche . L’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … une pie arriva. La pièce disparut.

Elle vola la bourse de l’ours et l’emmena au sommet d’une montagne . - Voici donc une épreuve : escalade la montagne et si tu trouves la bourse ramène-la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours et commença à grimper. La nuit arrivait. Après plusieurs heures de marche, Jehan trouva la bourse. Il ne redescendit que le lendemain matin au lever du soleil.

- Donne moi une expression avec le mot lapin !, lui ordonna l’ours. - Et bien, je sais courir comme un lapin !, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces lapins ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, deux pièces en sortirent : sur chacune, UN RENARD y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot renard !, lui ordonna l’ours. - Et bien, être rusé comme un renard ; d’ailleurs je crois que j’y suis un peu !, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces renards ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis en Hongrie : La pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … deux lapins arrivèrent. les deux pièces disparurent. Ils emmenèrent la bourse au fond du terrier.

- Voici donc une autre épreuve : entre dans le terrier et si tu trouves la bourse ramène-la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours et commença à creuser. La nuit arrivait. Après plusieurs heures, Jehan trouva la bourse. Il ressortit à l’autre bout du terrier, des kilomètres plus loin. Il réapparut que le lendemain matin au lever du soleil.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, une pièce en sortit : UNE ARAIGNEE y était dessinée. - Donne-moi une expression avec le mot araignée !, lui ordonna l’ours. - Et bien, avoir une araignée au plafond ; mais ça je n’en ai pas, car je ne suis pas fou, au contraire j’ai toute ma tête !, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre cette araignée ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

deux renards arrivèrent. Les deux pièces disparurent. L’un d’entre eux emmena un lapin et l’autre prit la bourse. - Voici donc une autre épreuve : ramène le lapin sain et sauf et si tu trouves la bourse ramène-la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours et commença à courir après le renard qui avait le lapin. Après plusieurs kilomètres parcourus, Jehan trouva le renard avec le lapin encore vivant dans sa gueule. Le paysan se mit à manger des fruits rouges et incita le renard à faire de même. Un peu de repos était nécessaire pour reprendre son souffle. Le renard mit le lapin sous une de ses pattes et commença à manger des baies … et quelques minutes plus tard il s’endormit ! Jehan avait mangé des fraises des bois alors que le renard avait mangé des baies à effet somnolent. Le lapin fut récupéré par Jehan. En revenant sur leurs pas, ils virent l’autre renard sortir d’un terrier. Jehan y envoya le lapin chercher la bourse ! Jehan et le lapin réapparurent avec la bourse que le lendemain matin au lever du soleil.

Les voilà partis vers la Roumanie pour rejoindre la Bulgarie : Les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et

- Voici donc une autre épreuve : monte dans le pommier et si tu trouves la bourse ramène la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours. Il mit de la paille autour de l’arbre . Il alluma une torche et grimpa tout en haut de l’arbre. Il se retrouva entouré de mygales mais grâce à sa torche, elles s’éloignèrent. Il réussit à attraper la bourse. Il commença sa descente mais il fut poursuivi pas des mygales. Arrivé en bas, il passa par-dessus la paille et l’alluma afin de faire un grand cercle de feu autour de l’arbre. Les mygales étaient bloquées. Il put rejoindre l’ours pour lui remettre la bourse.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, une pièce en sortit : UN SERPENT y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot serpent !, lui ordonna l’ours. - Et bien, je connais fuyant comme un serpent ; être une vraie couleuvre ; avoir une langue de vipère ; moi je ne fuis jamais face au danger, je ne suis pas une personne paresseuse encore moins une personne qui raconte des méchancetés sur quelqu’un!, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ce serpent ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis en Turquie : Les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … une araignée arriva. La pièce disparut. L’arachnide emmena la bourse de l’ours dans un grand pommier dans lequel se trouvait une famille de mygales.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, une pièce en sortit : UN CHIEN y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot chien !, lui ordonna l’ours. - Et bien, avoir un caractère de chien; moi je n’ai pas mauvais caractère, enfin ma mère me dit souvent : quel caractère de chien !, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ce chien ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis en Syrie pour rejoindre la Jordanie : L’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … un serpent arriva. La pièce disparut. Il emmena la bourse de l’ours dans un marécage.

- Voici donc une autre épreuve : cherche la bourse dans le marécage et si tu la trouves ramène-la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours et commença à chercher un bâton. Il regarda où le serpent se dirigeait. Jehan entra dans l’eau gluante et commença à chercher avec son bâton. Il s’enfonçait de temps en temps dans la vase. Des heures passèrent, et le soleil commençait à se coucher ! Les rayons du soleil reflétaient sur l’eau. Jehan vit un endroit qui s’illuminait. La bourse en tombant s’était entrouverte et les rayons du soleil faisaient réfléchir les quelques pièces d’or qui restaient dedans !

- Voici donc une autre épreuve : entre dans la pyramide et si tu trouves la bourse ramène la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours. Il accrocha une longue corde à un arbre et s’accrocha l’autre extrémité autour de sa taille. Un grand labyrinthe se trouvait en face de lui, il avança et finit par arriver devant une porte. Le chien venait d’en sortir mais sans la bourse. Il fallait donc entrer mais la porte était condamnée. Une balance était devant la porte. Malheureusement il n’était pas assez lourd alors il appela tous les animaux. Avec l’écho, ils l’entendirent, et réussirent à le rejoindre en suivant la corde. Il fit grimper sur le plateau de la balance : le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours et son cheval. Les plateaux de la balance s’équilibrèrent et la porte s’ouvrit. Il entra vite chercher la bourse. Quand il en ressortit, les animaux descendirent de la balance et ils sortirent de la pyramide en se guidant à l’aide de la corde.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, deux pièces en sortirent : sur chacune, UN LEZARD y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot lézard !, lui ordonna l’ours. - Et bien, faire le lézard ; moi je n’aime pas ça, je suis actif !, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces lézards ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis en Egypte : Le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … un chien ressemblant à un chacal et au Dieu Anubis arriva. La pièce disparut. Le chien emmena la bourse de l’ours dans une pyramide.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, un objet en sortit, représentant deux … SINGES. - Donne-moi une expression avec le mot singe !, lui ordonna l’ours. - Et bien, être malin comme un singe ; payer en monnaie de singe ! D’ailleurs cet objet n’est pas de la monnaie, et n’a pas de valeur, c’est une plaisanterie, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces singes ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis dans le désert de Libye : Le chien, le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … deux lézards s’approchèrent d’eux calmement. Les deux pièces disparurent. - Voici donc une autre épreuve : Tu vas répondre à une question. On raconte que les salamandres peuvent traverser le feu sans se brûler et même l’éteindre : est-ce vrai ? Jehan réfléchit.

- C’est faux. La salamandre a une substance laiteuse sécrétée par des glandes placées sur le dos qui la protège de la chaleur, mais pas pour longtemps. On les considère comme des bêtes de feu parce que quand on la touche le liquide qu’elle sécrète brûle un peu la peau. - Très bien, tu es un homme avec de la culture ! Et je parle de tes connaissances et non pas de ton travail de la terre !, dit l’ours.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, deux pièces en sortirent : sur chacune, UN LION y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot lion !, lui ordonna l’ours. - Et bien, manger du lion ! D’ailleurs je crois que j’ai manifesté une énergie extraordinaire dans toutes les épreuves, répondit-il. - Tu me sembles plus intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces lions! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis en Algérie : Les lézards, le chien, le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … deux singes s’approchèrent. L'objet disparut. Les singes emportèrent la bourse au sommet d’un arbre géant.

- Voici donc une autre épreuve : grimpe dans l’arbre et si tu trouves la bourse ramène la moi !, lui dit l’ours. Jehan laissa son cheval à l’ours. Il grimpa dans l’arbre et se montra très habile. Il allait de liane en liane sans difficulté. Il arriva au sommet de l’arbre et réussit à décrocher la bourse. Les singes agitaient les branches de toutes leurs forces. Jehan lâcha la bourse, et elle arriva sur une branche. Il fallut retourner vers la bonne branche. A chaque fois que Jehan allait l’attraper, les singes secouaient les branches. Cela dura des heures et des heures. Finalement, il réussit à l’attraper et la coinça dans sa bouche afin de ne plus la perdre.

L’ours lui montra la bourse. Dès que Jehan tendit la main vers le sac, une pièce en sortit… UNE DAME et UNE LICORNE y étaient dessinées, et deux pièces en sortirent : sur chacune, UNE LICORNE y était dessiné. - Donne-moi une expression avec le mot licorne !, lui ordonna l’ours. - Et bien, la licorne étant un cheval avec un bouc de chèvre, je connais l’expression être à cheval sur les principes qui veut dire être exigeant. Ménager la chèvre et le chou qui signifie arranger !, répondit-il honteusement, n’ayant pas trouvé de réponse avec le mot licorne ! - Tu es très intelligent que tu en as l’air! Alors allons rejoindre ces licornes et notre princesse ! Suis-moi !, lui dit l’ours.

Les voilà partis au Maroc : Les singes, les lézards, le chien, le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … deux lions s’approchèrent. Les pièces disparurent. Les lions s’immobilisèrent dans une certaine position. Un resta sur ses deux pattes, et l’autre sur ses quatre pattes.. - Tu as tellement été agile avec les singes, qu’un peu de repos au niveau physique te fera du bien ! - Ouf, car combattre un lion comme Enguerrand l’a fait, j’en suis incapable !

- Voici donc une autre épreuve : Tu vas répondre à une devinette . Petit, il marche à quatre pattes, adulte il marche à deux pattes, et âgé il marche à trois pattes : Qui est-ce ? Jehan réfléchit. - C’est l’homme ! Quand il est bébé, il marche à 4 pattes ; ensuite dès l’âge d’un an il marche sur ses deux pattes ; quand il est âgé il prend une canne ! - Très bien, dit l’ours.

Les voilà partis au détroit de Gibraltar : Les lions, les singes, les lézards, le chien, le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et … trois licornes s’approchèrent tout doucement. Les pièces disparurent.

- Voici donc ta dernière épreuve : Tu vas lancer l’anneau et essayer d’atteindre la corne de la licorne. Les licornes vont être devant toi ! Tu as trois essais ! - Et si je réussis, que va-t-il se passer ?, demanda Jehan. - Elles nous conduiront au château où est emprisonnée la princesse. Nous la délivrerons tous ensemble. Nous serons tous unis. Alors courage, c’est ta dernière épreuve. Ton seigneur Enguerrand pourra être fier de toi, et tu mériteras le titre de chevalier. Jehan lança la bague une fois et n’atteint pas la corne. La seconde tentative fut un échec. Enfin, au troisième essai, il réussit à faire glisser l’anneau dans la corne d’une des licornes. La licorne s’avança vers lui et baissa sa tête de façon qu’il reprenne la bague. - Maintenant, tu dois garder cette bague à ton doigt !, dit l’ours. Jehan les remercia avec tendresse. Les licornes, elles seules, connaissaient le château où était emprisonnée la princesse. Elles les guidèrent en Andorre . Sur le chemin, les licornes expliquèrent que cette jeune princesse très belle avait été faite prisonnière par un seigneur qui avait un fils parti en croisade. Il avait enfermé la princesse pour que son fils puisse se marier avec, lors de son retour de croisade. Cela faisait déjà trois ans qu’elle était enfermée. Tout le monde disait qu’elle tissait le jour sa tapisserie et qu’elle défaisait sa tapisserie la nuit pour occuper le temps. Sur sa tapisserie, elle s’y représenterait en présence d’animaux. C’étaient les servantes qui le racontaient dans tout l’Andorre. Les licornes, les lions, les singes, les lézards, le chien, le serpent, l’araignée, les renards, les lapins, la pie, l’ours, Jehan et son cheval marchèrent, mangèrent, dormirent, puis ils marchèrent de nouveau et …arrivèrent devant un château. Le château était bien gardé. Jehan et les animaux se répartirent les zones d’attaque du château.

A cet instant précis, la bourse se transforma en une bague magnifique !

Les licornes attaquèrent le seigneur qui emprisonnait la princesse. Chaque licorne utilisa sa corne et ses sabots comme une arme. La première donna un coup de corne dans le derrière du seigneur, la deuxième le mordit aux jambes et la troisième empala sa corne dans le cœur du seigneur. Les singes, habiles grimpeurs s’occupèrent des hommes du donjon. Les lions, les renards, le chien et l’ours s’allièrent pour s’occuper de l’entrée du château. Les lapins creusèrent des trous partout pour que l’ennemi tombe dedans. L’araignée tissa une toile géante afin que les gardes s’empiergent dedans. Les lézards rampèrent très rapidement par terre afin de faire chuter les gardes du château. Jehan sur son cheval se comporta comme un chevalier courageux. Son bouclier aux armoiries de Coucy et son épée le protégeaient des attaques ennemies. Le combat fut difficile mais la princesse n’était pas encore délivrée. Il fallait la trouver, mais tous ensemble. Ils firent appel à leurs sens : le toucher, la vue, l’ouïe, l’odorat, et le goût. Mais, il manquait un animal qui était blessé, c’était le cheval de Jehan, alors une des licornes vint le toucher avec sa corne, et il fut guéri immédiatement. La pie vit par la fenêtre une belle dame dans un donjon. Les animaux entendirent un bruit : la princesse tissait. Le chien renifla par terre. Tous s’y rendirent mais des gardes étaient encore devant la porte alors l’ours prit un essaim d’abeilles qu’il lança sur les gardes. Ceux-ci se sauvèrent et l’ours en profita pour goûter le bon miel afin d’avoir des forces pour défoncer la porte. La princesse fut délivrée et elle sortit de sa prison et monta sur le dos d’une des licornes. Elle ne montrait aucune inquiétude envers ces animaux. Jehan remonta sur son cheval, il était fier de tous ces braves animaux et était heureux d’avoir accompli ce périple. La princesse se montra reconnaissante envers tous. Elle leur montra sa tapisserie, qu’elle avait emportée dans sa fuite, on reconnut dessus certains des animaux comme si elle avait rêvé de cette délivrance. Ils passèrent tous par les Pyrénées et regagnèrent le nord, en direction de Coucy le Château.

Sur le chemin du retour, ils chantèrent.

Jean Petit qui danse (bis) De son doigt il danse (bis) De son doigt, doigt, doigt (bis) Ainsi danse Jean Petit. Jean Petit qui danse (bis) De sa main il danse (bis) De sa main, main, main (bis) Ainsi danse Jean Petit. Jean Petit qui danse (bis) De son bras il danse (bis) De son bras, bras, bras (bis) Ainsi danse Jean Petit.

Jean Petit qui danse (bis) De son épaule il danse (bis) De son épaule, paule, paule (bis) Ainsi danse Jean Petit. Jean Petit qui danse (bis) De son cou il danse (bis) De son cou, cou, cou (bis) Ainsi danse Jean Petit.

Jean Petit qui danse (bis) De sa tête il danse (bis) De sa tête, tête, tête (bis) Ainsi danse Jean Petit.

Jean Petit qui danse (bis) De son épaule il danse (bis) De son épaule, paule, paule (bis) Ainsi danse Jean Petit. Jean Petit qui danse (bis) De son pied il danse (bis) De son pied, pied, pied (bis) Ainsi danse Jean Petit. Jean Petit qui danse (bis) De sa jambe il danse (bis) De sa jambe, jambe, jambe (bis) Ainsi danse Jean Petit.

….

Arrivés à COUCY, Enguerrand accueillit tout le monde, même les lions. Il les laissa se reposer et les invita à sa table pour connaitre leur voyage. Le lendemain, Sire Enguerrand fit la cérémonie de l’hommage et de l’adoubement : Jehan fut chevalier. Le trouvère Colin Muset fut invité. Jehan eut en cadeau une terre sur FOLEMBRAY avec un château. La princesse, Pénélope, tomba amoureuse du courageux chevalier Jehan. Elle décida de devenir sa femme. Jehan lui offrit l’anneau gagné au jeu des licornes. Ils vécurent à Folembray où elle accrocha sa tapisserie.

Ah ! Mon beau château ! Ma tant', tire, lire, lire ; Ah ! Mon beau château ! Ma tant', tire, lire, lo.

Le nôtre est plus beau, Ma tant', tire, lire, lire ; Le nôtre est plus beau, Ma tant', tire, lire, lo.

Une fois la tapisserie installée dans ce lieu calme, les animaux disparurent : une licorne, les lions, les singes, le chien, les renards et les lapins. Les deux autres licornes disparurent aussi mais Sire Jehan et Dame Pénélope choisirent pour leurs armoiries de Folembray deux licornes. Seuls les animaux, les lézards, le serpent, l’araignée, et la pie, qui n’étaient pas dans la tapisserie ou sur les armoiries, restèrent vivre près du château. Quant à l’ours, il retourna à Ourscamps, à trente kilomètres de Coucy et de Folembray.

Sire Jehan et Sire Enguerrand se rencontraient très souvent. Pénélope appréciait beaucoup l’épouse d’Enguerrand. Dame Pénélope, durant sa vie, continua de tisser des tapisseries en souvenir des animaux qui l’avaient sauvée.

Sire Enguerrand, seigneur de Coucy, entendit par un trouvère, une histoire de princesse emprisonnée. Il demanda à son guide Jehan de Prémontré d’aller la délivrer … Mais pour cela, il lui fallait surmonter des épreuves ...

Histoire écrite par les élèves de CM1-CM2 de l’école de CRECY AU MONT

Illustrée par les tapisseries réalisées par ces mêmes élèves lors de leur projet classe à Projet Artistique et Culturel

Année scolaire 2009-2010