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Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
Restitution de la mission nationale
JEUNES ET INFORMATION
# Sommaire
Contexte et objectifs
Méthodologie
Principaux enseignements
L’analyse de l’offre d’information
publique
L’analyse de la demande d’information
des jeunes
# Contexte et objectifs
Pourtant, un sentiment persistant d’être peu et
mal informé qui interroge la politique
publique d’information des jeunes
L’information, un outil essentiel pour la prise
d’autonomie des jeunes: « connaître, choisir, agir »
- Outil d’aide à la décision dans leurs parcours
- Apport de connaissances pour construire leurs relations au monde, à la
société, aux autres
De nombreux acteurs proposant des services
d’information en direction des jeunes
Domaine d’intervention partagé entre de nombreux opérateurs aux compétences et
spécificités différentes: privés (associatifs et marchands), parapublics et publics, plus ou
moins présents à toutes les échelles territoriales
Des usages et des contenus numériques qui bouleversent
en partie la relation des jeunes à l’information
- Accès à l’information en partie facilité par le numérique mais générant d’autres
inégalités
- Quantité d’informations produites exponentielle
# Sommaire
Contexte et objectifs
Méthodologie
Principaux enseignements
L’analyse de l’offre d’information
publique
L’analyse de la demande d’information
des jeunes
# Méthodologie
1. Cadrage et repérage des enjeux
Recherche documentaire
•Corpus théorique: actualité des travaux de recherche sur les jeunes, l’information et la place du numérique dans leurs usages
•Corpus pratique: initiatives et actions publiques nationales en cours concernant l’information des jeunes
•Étude DJEPVA
Rapport de synthèse n°1
2. État des lieux et analyse de l’offre publique
Information numérique
•Recensement et analyse des ressources numériques sur toutes les thématiques d’information concernant les jeunes (Euréval)
•280 supports numériques (sites, applications, médias sociaux, vidéos, e-services…)
Information présentielle
•Recensement et analyse des différents réseaux de lieux pouvant accueillir et informer les jeunes sur les sujets qui les concernent (DJEPVA)
•46 réseaux nationaux (publics et parapublics, tous secteurs thématiques)
Rapport de synthèse n°2
3. Recueil et analyse des besoins
Parcours, attentes et besoins des jeunes en matière d’information
•Entretiens individuels semi-directifs en face-à-face (BSA)
•108 jeunes de 11 à 30 ans (scolarisés, en insertion, en emploi, urbains, périurbains, ruraux)
Pratiques, attentes et besoins des professionnels de l’information des jeunes
•Focus groups (BSA)
•72 professionnels de tous secteurs thématiques (santé, emploi, logement, culture, orientation, mobilité…) en contact direct avec les jeunes et responsables de structures
Rapport de synthèse n°3
# Sommaire
Contexte et objectifs
Méthodologie
Principaux enseignements
L’analyse de l’offre d’information
publique
L’analyse de la demande d’information
des jeunes
# L’analyse de l’offre d’information publique
Une offre à analyser sous trois dimensions
1. L’offre d’information présentielle
= les réseaux de lieux d’information
3. Les professionnels
= la relation aux jeunes, les
représentations, les pratiques
2. L’offre d’information
numérique
= les ressources et supports numériques
1. L’INFORMATION PRÉSENTIELLE
L’analyse de l’offre d’information publique
# Les réseaux d’information présentielle
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
Réseaux de lieux accueillant du public
et proposant des services d’information,
composés de plusieurs implantations
sur le territoire national
Une offre dense et
diversifiée
46 réseaux
+ de 600 000 lieux
…mais de grands écarts
selon les thématiques
d’information
Les thématiques les plus
structurantes dans les
parcours des jeunes
(orientation, études,
formations, emploi,
logement, santé) sont celles
qui ont le moins de lieux
d’accueil spécialisés
Ces écarts sont en partie
comblés par les réseaux de
lieux généralistes ou pluri-
thématiques
# Les réseaux d’information présentielle
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
Les réseaux généralistes ou pluri-thématiques
Réseaux d’acteurs intervenant sur plusieurs secteurs thématiques, ayant des
compétences larges et pouvant répondre à des demandes sur plusieurs
domaines
36 700
12 555
4 398
1 528 1 244
101 84 26
Communes et intercommunalités
Centres de documentation et d'information (CDI)
Bibliothèques et médiathèques
Réseau information jeunesse
Préfectures et services de l'État
Conseils généraux
Centres national, régionaux et locaux des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS, CROUS, CLOUS)
Conseils régionaux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Études, formations, orientation »
570
234
209
153
82
48
26 26 20
Centres d'information et d'orientation
Chambres de smétiers et de l'artisanat
Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA)
Chambres de commerce et d'industrie (CCI)
Services communs universitaires d'information, orientation et insertion professionnelle (SCUIO-IP)
Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA)
Centres d'animation, ressources et information sur la formation professionnelle (CARIF) et Observatoires régionaux emploi-formation (OREF)
Chambres régionales de l'économie sociale et solidaire (CRESS)
Cités des métiers
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Emploi et insertion »
Une thématique dont la frontière avec celle liée aux « Études, formations,
orientation » sont très poreuses puisqu’elle s’inscrit en prolongement de celle-ci.
Certains réseaux cités dans l’une et l’autre de ces deux thématiques sont en
réalité présents sur les deux champs.
1 027
460
207 182
47
Pôle Emploi
Missions locales (ML) et points d'accueil, information et orientation (PAIO)
Maisons de l'emploi (MDE)
Plans locaux pluriannuels pour l'insertion et l'emploi (PLIE)
Agence pour l'emploi des cadres
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Santé et protection sociale »
435
398
272
127
101 101 98
Points accueil écoute jeunes (PAEJ)
Points info famille (PIF)
Planning familial
Réseau d'éducation à la santé (FNES, IREPS, CODES)
Maisons des adolescents
Caisses primaires d'assurance maladie (CPAM)
Espaces santé jeunes (ESJ)
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Logement et transport »
Une thématique sur laquelle interviennent également des réseaux dits
généralistes ou pluri-thématiques:
les préfectures et services de l’État (DRÉAL et DRJSCS)
les conseils régionaux (services publics de transport régionaux)
les conseils généraux (services publics de transport départementaux, action
sociale et gestion du fonds de solidarité pour le logement – FSL)
les communes et intercommunalités (services publics de transport locaux,
action sociale et gestion des logements sociaux – OPH)
les CROUS et CLOUS (résidences universitaires)
3 029
330
101
Société nationale des chemins de fer français (SNCF) Services de transport public urbain, péri-urbain, régional et national en DSP par collectivités territoriales et État (train, bus, car, métro, tram-train, trolleybus, vélo, navettes aéroports…)
Union nationale pour l'habitat des jeunes
Caisses des allocations familiales
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Citoyenneté et droits »
Une thématique qui peut se découper en deux sous-thématiques:
l’accès aux droits et à la justice
l’engagement, le bénévolat et le volontariat
Interviennent également:
les préfectures et services de l’État à travers les délégations départementales à
la via associative (DDVA) et les missions d’accueil et d’information des
associations (MAIA)
les communes et intercommunalités à travers les maisons des associations et
autres services dédiés à la vie associative
3 600
1 625
254 215 156 130
Gendarmeries
Police nationale
France Bénévolat
Réseau d'accès aux droits (CDAD, MJD, PAD)
Centres de ressources et d'information pour les bénévoles (CRIB)
Dispositifs locaux d'accompagnement (DLA)
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Loisirs et activités »
La thématique regroupe tout ce qui a trait aux loisirs des jeunes: pratiques
culturelles et sportives, séjours de vacances, multimédia, tourisme…
C’est un secteur thématique sur lequel les collectivités territoriales (communes et
intercommunalités) sont très présentes également.
Les autres réseaux sont surtout associatifs.
430 000
180 249
4 600 3 683
Fédérations et associations de jeunesse et d'éducation populaire
Fédérations, associations et clubs sportifs
Espaces publics numériques
Offices de tourisme (OT) et syndicats d'initiative (SI)
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
# Les réseaux d’information présentielle
Les réseaux « Mobilité internationale »
Interviennent également des réseaux positionnés sur d’autres thématiques mais
qui ont un volet international :
le réseau information jeunesse (Eurodesk – informations sur l’Europe)
les CARIF-OREF et CIO (Euroguidance – formations en Europe)
Pôle Emploi (Eures – emplois en Europe)
Ubifrance (volontariat international)
Civiweb (volontariat international)
880
415
45 35
Réseau Europe Direct
Réseau du programme européen "Jeunesse en action"
Réseau de l'Office franco-allemand pour la jeunesse
Maisons de l'Europe
Généralistes
8 réseaux
56 636 lieux
Études, formations, orientation
9 réseaux
1 368 lieux
Emploi et insertion
5 réseaux
1 923 lieux
Santé et protection
sociale
7 réseaux
1 520 lieux
Logement et transports
3 réseaux
3 460 lieux
Citoyenneté et droits
6 réseaux
5 980 lieux
Loisirs et activités
4 réseaux
618 532 lieux
Mobilité internationale
4 réseaux
1 375 lieux
Rég
iona
l Généraliste:
•Conseils régionaux
Études, formation, orientation + Emploi et insertion:
•CARIF-OREF
•CRESS
•OPCA
Santé et protection sociale:
• IREPS
Dé
pa
rte
me
nta
l Généraliste:
•CLOUS
•Conseils généraux
•Préfectures et services déconcentrés de l’État
Études, formation, orientation:
•Services communs universitaires d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle (SCUIO-IP)
Logement:
•CAF
•UDHAJ
Santé et protection sociale:
•CPAM
•Maisons des adolescents
•CODES
Citoyenneté et droits:
•CDAD
Lo
ca
l Généraliste:
•Bibliothèques et médiathèques, CDI, Communes et intercommunalités, Réseau information jeunesse
Études, formation, orientation:
•AFPA, CIO, CCI, CMA , Cités des métiers
Emploi et insertion:
•APEC, MDE, ML et PAIO, PLIE, Pôle emploi
Logement et transport:
•Habitat des jeunes
•SNCF
Santé et protection sociale:
•ESJ, PAEJ, Planning familial, PIF
Citoyenneté et droits:
•CRIB, DLA, France bénévolat, Gendarmerie, MJD et PAD, Police nationale
Loisirs et activités:
•EPN, Fédérations et associations de jeunesse et d’éducation populaire, Fédérations et clubs sportifs, OT et SI
Mobilité internationale:
•Europe Direct, Maisons de l’Europe, Réseau OFAJ, Réseau PEJA
# Les réseaux d’information présentielle
Une implantation des réseaux privilégiant plutôt l’infra-départemental quelles que
soient les thématiques mais des territoires pourvus inégalement
# Les réseaux d’information présentielle
Seulement 11 réseaux sur 46 sont spécifiquement dédiés aux jeunes (24%)
CDI
CIO
CROUS et CLOUS
ESJ
Maisons des adolescents
Missions locales
PAEJ
Réseau PEJA
Réseau information jeunesse
SCUIO-IP
Réseau Habitat pour les jeunes
# Les réseaux d’information présentielle
Des lieux d’information pluri-thématiques
Réseau IJ, CDI, bibliothèques, préfectures…
Des lieux où l’information est au cœur de
l’activité et du projet de la structure
porteuse
Réseau IJ, bibliothèques, offices de tourisme…
Des lieux s’appuyant sur un corps ou une
culture professionnelle homogène
Bibliothécaires, enseignants-documentalistes, conseillers
d’orientation-psychologues…
Des lieux appartenant à un réseau
structuré et présent à chaque échelon
territorial
Services de l’État, missions locales…
Des lieux plus ouverts, axés sur le lien
social et le « faire ensemble » et des lieux
plus ou moins institutionnels
Points info famille, associations, points information jeunesse…
Des lieux d’information très spécialisés
Maisons des adolescents, PLIE, habitat jeunes, CPAM…
Des lieux où l’information est une
fonction au service des activités
principales et n’est pas « pensée » dans
le projet de structure
Pôle emploi,
Des lieux où interviennent des
professionnels très divers
PAEJ, ESJ, services de l’État, collectivités territoriales…
Des lieux appartenant à des réseaux
horizontaux au maillage partiel
Maisons de l’Europe, cités des métiers, chambres consulaires…
Des lieux « obligatoires » dans le
parcours des jeunes, liés au recours à
des dispositifs d’aides ou à des enjeux
précis incontournables
CPAM, CAF, Pôle emploi, missions locales…
Une grande hétérogénéité
inter et intra-réseaux
# Les réseaux d’information présentielle
Forces
•Une offre de services minimale dans tous les réseaux présentiels:
•Un accueil physique, téléphonique et dématérialisé proposé au public
•Un fonds documentaire et des publications
•Une orientation et une mise en relation avec d’autres acteurs possible
•Une offre de conseil et d’accompagnement
Faiblesses
•Manque de lisibilité de l’offre entre les différents réseaux
•Redondance d’intervention sur certaines thématiques et certains publics
•Prise en compte insuffisante de l’articulation de l’information présentielle avec l’information numérique
•Des territoires inégalement couverts
Atouts
•Des réseaux présents sur toutes les thématiques
•Des réseaux privilégiant majoritairement un accueil de proximité infra-départemental
•Des réseaux expérimentés vis-à-vis d’un public « jeunes »
Menaces
•Concentration des financements publics dans un contexte de pénurie
•Mise en concurrence accentuée entre les réseaux
•Volonté de lutter contre la multiplication et l’empilement des dispositifs
•Développement de l’information numérique qui vient concurrencer et questionner l’information présentielle
Des réseaux d’information présentielle nombreux, divers mais
parfois fragiles
2. L’INFORMATION NUMÉRIQUE
L’analyse de l’offre d’information publique
# Les ressources d’information numérique
Des ressources numériques sur toutes les thématiques:
280 ressources numériques principales repérées toutes thématiques
confondues
→ plutôt grand public ≠ jeunes
→ composées principalement de sites web
→ privilégiant l’information textuelle avec peu d’interactivité possible
Toute information numérique produite et diffusée
dans le champ public sur des sujets concernant les
jeunes: site, portail, applications mobiles, e-
services, médias sociaux, vidéos, jeux sérieux…
Cibles
• 59% des ressources sont tout public
• 41% spécifiquement dédiées aux jeunes
• Majoritairement pour les plus de 16 ans (lycéens et étudiants)
• Plutôt dans le domaine de la santé
• Bien que s’adressant aux jeunes, ces ressources n’ont pas nécessairement un graphisme ou un ton spécifique à ce public
Supports
• La très grande majorité des ressources d’information numériques sont des sites web
• Les applications mobiles, e-services, médias sociaux, vidéos ou jeux sérieux sont beaucoup moins représentés
Contenus
• Le texte est largement privilégié comme forme de contenus
• Il est peu accompagné d’illustration graphique (iconographie, infographie)
• La date de mise à jour est rarement disponible
• L’accessibilité aux contenus pour les personnes présentant un handicap est peu développée
• Le partage de contenus est souvent proposé (courriel et/ou réseaux sociaux) mais le commentaire et l’évaluation du contenu le sont rarement
# Les ressources d’information numérique
Zoom sur…
Vidéos Un support attractif pour les jeunes
mais peu utilisé dans les sites
Plutôt présentes sur les médias
sociaux et dans le domaine de la
formation et de l’emploi
Approche documentaire-reportage
et testimoniale privilégiée
Référencement difficile par les
moteurs de recherche
E-services = procédures
dématérialisées, moteurs de
recherche (d’offres, d’aides),
simulations en ligne
Plutôt présents dans le
secteur de la formation, de
l’emploi, du logement et du
transport
Applications mobiles Applications autonomes (à télécharger ≠
version du site web optimisé pour les mobiles)
Présentent essentiellement des fonctionnalités
liées à la mobilité (géolocalisation + appels
téléphoniques possibles depuis l’application mais
moins d’alertes sms) + des contenus d’actualité
(généralement identiques au site d’origine) +
quelquefois un e-service
Font peu de liens avec d’autres ressources
Contenus ludiques
et interactifs = forums, chats, VOIP, call-back, quizz, sondages, jeux
sérieux…
Chats: ente visiteurs et professionnels
Forums: plutôt entre visiteurs, grand succès chez les plus
jeunes (forum filsantejeunes.com)
Plutôt dans le domaine de l’emploi, de la formation, de la santé
Jeux: plutôt récits interactifs que jeux, rarement collaboratifs,
discours normatif et pédagogique prégnant sur l’aspect ludique
Médias sociaux Généralement, mélange d’actualités et de contenus du site
d’origine et mise en avant de vidéos
Contenus mis à jour plus régulièrement que sur les autres
supports afin d’en maintenir la popularité -> dynamisme
mais fugacité
Référencement difficile des contenus par les moteurs de
recherche et renvoient peu vers des ressources extérieures
aux réseaux sociaux
Twitter: abonnés individuels ou institutionnels - pratique
plutôt de re-tweet de messages
Les comptes qui fonctionnent le mieux sont ceux qui
proposent un service différent de ceux du site d’origine
# Les ressources d’information numérique
Des ressources liées entre elles et formant un réseau
Réseau global = 280 ressources connectées mais de façon ténue (6 clics en moyenne entre chaque ressource)
Réseau principal = 70 ressources connectées entre elles à travers 4 clics en moyenne
Cœur du réseau = 13 ressources fortement interconnectées (navigation entre elles possible sans devoir repasser par une recherche)
# Les ressources d’information numérique
3 fonctions possibles dans le réseau des ressources d’information
Centre de ressources
= ressource vers laquelle se dirigent beaucoup de liens des autres ressources
En général, elle est le réceptacle d’informations officielles, servant de référence
aux autres
Ex. legifrance.gouv.fr, cidj.com, inpes.sante.fr
Passeur
= ressource ayant autant de liens entrants que sortants
Elle fait partie du squelette du réseau car elle fait le lien entre des ressources qui n’en
auraient pas entre elles
Ex. education.gouv.fr
Porte d’entrée
= ressource qui a beaucoup de liens sortants vers d’autres ressources et peu de liens entrants
Elle sert à créer le réseau mais est généralement peu référencée par les autres
Par elle, l’internaute accède à beaucoup d’autres informations (ex. portails)
Ex. mfe.org, cnous.fr
# Les ressources d’information numérique
3 sites généralistes
permettent de faire le
lien avec des
ressources de diverses
thématiques
# Les ressources d’information numérique
Un réseau structuré en plusieurs sous-réseaux correspondant à des
secteurs thématiques
Les principales ressources « orientation, emploi, entreprises »
# Les ressources d’information numérique
Les principales ressources « engagement, mobilité »
# Les ressources d’information numérique
Les principales ressources « éducation, formation »
# Les ressources d’information numérique
Les principales ressources « santé »
# Les ressources d’information numérique
Forces
•Attractivité et interactivité offertes par certains supports numériques:
•Vidéos
•Applications mobiles -> privilégier les contenus à consultation récurrente, les e-services et les contenus ludiques
•Réseaux sociaux -> utiliser la spécificité de Twitter pour du question-réponse réactif et/ou de la veille pour des prescripteurs professionnels et Facebook pour de la valorisation de contenus en privilégiant la vidéo
Faiblesses
•Verticalité des informations
•Peu d’interaction avec l’internaute, peu de possibilité de commenter, d’évaluer et pas assez de partager
•Maillage insuffisant des ressources entre elles -> informations en silo, trop de clics entre elles
•Langage normatif et parfois trop technique ou administratif
•Normes d’accessibilité peu appliquées
Opportunités
•Potentiel des jeux sérieux et contenus ludo-éducatifs à développer en insistant davantage sur l’aspect ludique, compétitif ou collaboratif
•Informations en direction des moins de 16 ans à développer sans tomber dans l’écueil d’un ciblage apparent (jeunisme trop marqué)
Menaces
•Manque de visibilité
•Référencement insuffisant
•Écart entre les requêtes réelles des jeunes dans les moteurs de recherche et les tags des ressources,
•Problématique du référencement des contenus vidéos et des contenus dans les réseaux sociaux
•Notoriété faible
Des ressources numériques à développer et à mieux articuler avec l’information présentielle
3. LES PRATIQUES ET REPRÉSENTATIONS DES PROFESSIONNELS
SUR LA RELATION DES JEUNES À L’INFORMATION
L’analyse de l’offre d’information publique
Un accès direct des jeunes à l’information
facilité par le numérique
Une remise en question des valeurs et de la
relation de transmission de connaissances
• Bouleversement de la posture asymétrique « sachant -> apprenant » vers plus de symétrie entre jeunes et professionnels
• Questionnement de ce qui est attendu comme expertise et comme service-valeur ajoutée de la part des professionnels
La tentation de conforter sa posture
professionnelle en prônant la distanciation vis-à-vis des pratiques et outils numériques
• Conscience de l’importance du numérique et de sa nécessaire prise en compte dans la relation aux jeunes
• Mais maîtrise partielle des nouveaux usages numériques par les professionnels + regard critique voire inquiet sur les usages numériques des jeunes
• Donc volonté de se réassurer à travers des processus de contrôle des usages au sein des lieux et un discours éducatif idéologique et normatif
# Les professionnels
L’impact du numérique sur les pratiques des professionnels :
une remise en question de leur position d’expertise
la difficulté de s’adapter, de se former et de maîtriser les nouveaux usages
Les plus expérimentés ne sont
plus forcément les plus
compétents
# Les professionnels
Des représentations sur les pratiques des jeunes qui suscitent:
des postures de resserrement des professionnels (préservation des identités
professionnelles + discours normatif sur les besoins des jeunes fondé sur leur
manque de compétences supposé)
des divergences entre professionnels
Des jeunes « victimes » de
la rapidité de l’information et
de la surinformation qui
manquent de regard critique
sur l’information
Des professionnels dont le rôle et les compétences sont donc de:
1. Trier et sélectionner la « bonne » information
2. La transmettre de la bonne manière et au bon moment (mais selon un point de
vue, des critères et une temporalité qui sont ceux des professionnels et non des
jeunes)
3. Les former aux « bons » usages et les prémunir contre les « mauvais »
(orientation vers ce qui est fiable-utile-sérieux = ce qu’ils maîtrisent)
Des jeunes qui sont
dans l’immédiateté et
le zapping
Des professionnels qui pensent qu’il faut faire en sorte que les jeunes s’inscrivent
davantage dans des processus au long cours (projet)
≠
Des professionnels qui pensent qu’il faut aller aussi vite que les jeunes et « coller » à
leurs pratiques pour les « capter » mais qui ont du mal à suivre technologiquement
Ex. utiliser des supports plus attractifs mais usage encore très prégnant du support
papier dans les lieux
Des jeunes qui sont trop
dans la virtualisation des
relations et l’exposition de
soi
Des professionnels pour qui la relation physique incarne le retour aux « vraies »
relations et qui estiment qu’il faut limiter et contrôler l’usage d’internet dans leurs lieux
et « détacher les jeunes des écrans »
≠
Des professionnels pour qui le numérique peut devenir le nouvel instrument de la
relation sociale de proximité
# Les professionnels
Malgré tout, des tentatives d’investir le numérique mais qui rencontrent
des difficultés et des limites
Des initiatives numériques
« artisanales » et trop isolées qui ne sont
pas des leviers d’innovation dans
l’organisation globale des structures d’information
Des démarches et tentatives plutôt individuelles portées par
des professionnels volontaristes
Des actions peu formalisées
Une hiérarchie réfractaire ou hésitante + des collègues pas
toujours convaincus de la légitimité d’une présence sur certains espaces numériques
(réseaux sociaux) et du développement de nouvelles
modalités d’échanges
Une entrée par les outils + une tendance à « coller » aux outils
numériques ou à les juxtaposer à l’existant sans
repenser la démarche d’information globale de la
structure
# Les professionnels
Un intérêt unanime des professionnels de mieux mesurer l’appropriation
ou non de l’information donnée mais une difficulté à évaluer l’impact réel
de l’information transmise…
…qui peut mener à des conclusions parfois
erronées
Des retours de la part des jeunes difficiles à recueillir
•Des effets non immédiats dans les parcours
•Un public non « captif » et non suivi dans la durée
Des projets d’information insuffisamment structurés
•Des objectifs mal définis
•Limitation à la dimension communicationnelle de l’information
Des indicateurs d’évaluation où l’information n’est pas centrale
•Nombre de jeunes accueillis dans la structure, nombre de jeunes présents sur une action d’information, récurrence des visites d’un public…
•Appréciation subjective de la qualité relationnelle des échanges (importance du lien)
•Mais difficultés à mettre ces éléments en perspective par rapport à la population jeune globale du territoire, la représentativité sociale, l’adaptation de la réponse à la demande (accueillir, toucher et voir revenir des jeunes ≠ satisfaire leurs besoins)
La structure
touche un public
nombreux et
représentatif
La structure
répond bien aux
besoins des
jeunes
Les jeunes viennent parce
qu’ils ont une image
positive de la structure et
des professionnels et que
son offre est lisible
# Les professionnels
1. Qui sont fragilisés par des remises en question de leurs identités professionnelles
•Instabilité de l’éco-système et du cadre institutionnel
•Tensions sur les moyens (financiers, humains)
•Impact du numérique
•Risque de repli sur soi, sa structure, ce qui est maîtrisé et connu
2. Qui sont en prise avec des représentations parfois limitantes sur les
jeunes
•Renforcement d’un discours éducatif normatif centré sur la relation d’accompagnement = impératif de « guider » des jeunes qui seraient « perdus » pour les « protéger et les aider »
•Dissonances générationnelles avec le public mais aussi entre professionnels entre ceux qui veulent se rapprocher des pratiques des jeunes et ceux qui préfèrent les distancier
3. Qui essaient d’utiliser les leviers numériques mais non sans difficultés
•Entrée souvent limitée aux outils
•Juxtaposition à l’existant sans modifier l’ensemble du processus d’information
•Portage et moyens parfois insuffisants
4. Qui peuvent difficilement évaluer objectivement l’impact de l’information
qu’ils délivrent sur leur public
•Difficulté du suivi des jeunes
•Projet d’information aux objectifs et indicateurs mal définis
•Évaluation menée à défaut sur des critères subjectifs
Des professionnels engagés et soucieux d’être en phase avec les
besoins des jeunes mais…
# Sommaire
Contexte et objectifs
Méthodologie
Principaux enseignements
L’analyse de l’offre d’information
publique
L’analyse de la demande d’information
des jeunes
# L’analyse de la demande d’information des jeunes
La relation des jeunes à l’information
une relation spontanée à visée immédiate ≠ une démarche théorisée,
formalisée, projetée d’où un recours privilégié aux potentialités offertes par le
numérique
Jeunes Une relation à l’information inscrite dans le
vécu Réaction par rapport à un besoin de vie qui surgit
(trouver un emploi, une formation, un logement…) où
l’information n’est pas l’objectif en tant que tel
Démarche pratique de recherche visant un maximum
de rapidité et d’interaction
Nécessité de pouvoir investir l’information dans une
action le plus vite et simplement possible
Adultes professionnels Une relation à l’information séquencée en
étapes et dans une temporalité élargie Repérage d’un besoin d’information
Construction d’un itinéraire théorique de recherche
d’information dans le cadre d’un parcours –projet plus
global
Échéancier d’actions
Actions
J’ai eu un premier rendez-vous pour ma motivation.
[…] Après ils vous disent de venir pour le CV,
ensuite ils vous disent « vous venez pour la lettre
de motivation », ensuite vous venez pour parler…
Oh c’est bon. Trop de questions, trop la migraine!
[…] On discute pendant 3h, ça avance à rien…
Faut qu’il y ait un intérêt et que ça aboutisse
vraiment, parce qu’y a combien de trucs comme ça
qu’on me dit de faire et finalement ça aboutit à
rien…
[…] C’est sur Internet essentiellement que j’ai fait
des recherches parce que […] dans mon idée, il
fallait prendre rendez-vous, c’était d’un compliqué
pas possible et ils n’étaient pas forcément
aimables donc j’ai plutôt cherché par moi-même…
# L’analyse de la demande d’information des jeunes
La relation des jeunes à l’information
une relation qui varie selon la perception de l’enjeu de l’information dans un
processus décisionnel et/ou d’action
•Le besoin d’information se définit dans un contexte proche ou immédiat qui correspond à un moment clé dans le parcours
•Il n’y a donc pas de véritable hiérarchie entre des thématiques d’information qui seraient prioritaires et d’autres secondaires (en tout cas pas de hiérarchie figée mais une hiérarchie qui évolue tout au long des parcours de vie des jeunes)
•Ainsi, les thématiques de l’orientation et de l’emploi sont particulièrement prégnantes chez les lycéens et les étudiants car elles correspondent à des besoins primordiaux à ce moment-là de leurs parcours mais chez un jeune du même âge en emploi, ces thématiques ne seront plus aussi « vitales »
L’importance du besoin d’information n’est pas
dépendante d’une thématique mais du parcours
•Les jeunes identifient et ont conscience très tôt des besoins qui seront les leurs à court, moyen et long terme
•Néanmoins, cette prise de conscience n’induit pas pour autant l’anticipation de la recherche de réponses à ces besoins
•Car plus l’enjeu est élevé, plus le sentiment d’angoisse est important
•Donc ils peuvent vouloir différer au maximum la recherche ou multiplier les recherches « théoriques » car cela leur permet de repousser l’échéance de la décision et du passage à l’action (procrastination)
L’identification du besoin d’information ne déclenche pas
nécessairement une formalisation et une mise en
action
# L’analyse de la demande d’information des jeunes
Des critères d’évaluation de l’information décalés par rapport à ceux des
adultes et des professionnels
CRITÈRES DES JEUNES CRITÈRES DES PROFESSIONNELS
CR
ITÈ
RE
S D
E F
IAB
ILIT
É
CR
ITÈ
RE
S D
E P
ER
TIN
EN
CE
Information validée par le plus
grand nombre et/ou par les pairs
Information donnée par la
famille et/ou les pairs
Information donnée par une
structure à l’image positive ou
un professionnel en qui on a
confiance
Information payante
Information validée par son
expérience propre
Information à caractère
institutionnel ou officiel
Information écrite
Information venant d’un
professionnel – d’un partenaire
professionnel
CRITÈRES CONCORDANTS ENTRE
JEUNES ET PROFESSIONNELS
Information compréhensible
Information humaine, vécue
Information immédiate et
synthétique
Information pouvant être
rapidement réinvestie dans
l’action ou en lien avec l’action
Information émanant d’un lieu
auquel on peut s’identifier
Information à caractère
institutionnel ou officiel
Information provenant d’une
ressource interne ou externe
repérée
Information claire et attractive
Information vivante et
dynamique
CRITÈRES CONCORDANTS ENTRE
JEUNES ET PROFESSIONNELS
# La relation des jeunes à l’information numérique
Internet = premier et
principal vecteur
d’information pour les
jeunes
Place centrale des pratiques
numériques dans la vie des
jeunes
Première porte d’entrée et
élément structurant dans leur
relation à l’information
Internet = outil vécu (mais non
pensé) dans une démarche
d’autonomie et d’induction
Une appropriation de l’information
numérique variable selon les catégories
sociales
Une fréquence et des modalités
d’utilisation de l’information numérique
variable également selon la situation
urbaine ou rurale des jeunes
Un rapport à l’information numérique
différent selon les générations entre
jeunes
MAIS
# La relation des jeunes à l’information numérique
Le réflexe « Internet »
Internet = 1ère réponse à un besoin d’information et 1er outil de
renforcement de l’information… qui n’exclue pas l’envie de contacts
physiques Pratiques numériques
Relation spontanée à
l’information numérique
BESOIN
Phase 1
Recherche de réponse numérique
Phase 2
Sollicitation de l’entourage (pairs, parentèle)
Phase 4 (optionnelle)
Possibilité de recherche complémentaire numérique
[Internet permet] d’avoir
tout à portée de clic
On a une intelligence qui est
plus tournée vers Internet quand
on veut chercher quelque chose
ENJEU MAJEUR ENJEU MINEUR
Phase 3 (optionnelle)
Renforcement de l’information par une réponse en présentiel
(avec ou sans l’entourage) -> réassurance, précisions,
compléments…
ACTION
RÉPONSE ADAPTÉE RÉPONSE
INSATISFAISANTE
# La relation des jeunes à l’information numérique
Une approche plus transversale et horizontale de l’information grâce à la
complémentarité des supports numériques (successive ou simultanée)
Besoin
d’information
Recherche d’une information numérique
textuelle = site, article…
Critère recherché = transposition en
information pratique
Vérification de l’information à travers le
partage d’expériences et les témoignages
= forums, avis, commentaires…
Critère recherché = nombre (opinions
dominantes)
Approfondissement visant à mieux
comprendre l’information = image et vidéo
Information personnalisée -> échanges
d’informations interpersonnelles =
réseaux sociaux
Les réseaux sociaux permettent des échanges
simultanés et variés (liens vers sites, blogs,
vidéos, articles…) d’informations sous toutes
formes et toutes thématiques, généralement
renouvelées fréquemment et correspondant aux
intérêts des individus puisqu’on est en relation
avec des personnes dont on se sent proche.
On peut donc s’y informer sur beaucoup de
sujets sans avoir formulé de besoin préalable.
« On tombe » sur l’information.
# La relation des jeunes à l’information numérique
Une naïveté numérique à relativiser
un usage massif d’Internet mais une conscience critique des effets
« pervers » d’Internet sur les rapports humains, les risques pour la vie
privée, la pornographie, le manque de fiabilité…
[à propos de Facebook]
-En tous les cas, ils sont une sorte de boîte
noire et ils savent tout sur nous, ça c’est clair.
- Oui c’est sûr… mais on y va quand même.
- De toute façon, on peut pas s’en passer. Et
puis, […] on ne dit pas tout, loin de là ! Je pense que j’utilise Internet à « bon escient »,
je suis pas dépendant et je suis pas dans
l’accumulation de contacts virtuels comme
d’autres
Faut dire… Parfois on nous prend pour des
cons. Les adultes ont l’impression qu’on ne sait
pas trier l’info alors qu’avec Internet on est de
plus en plus autodidacte…
[à propos de Wikipédia]
C’est sûr qu’on sait qu’il ne faut pas trop
l’utiliser mais on le fait quand même en faisant
en sorte que ça ne se voit pas trop…
# La relation des jeunes à l’information numérique
Cependant, le principe d’horizontalité propre à l’utilisation du numérique
est socialement marqué
Catégories
sociales aisées
Catégories
sociales
populaires
Numérique
Réseaux de liens faibles
RECHERCHE
Procédés de recherche
numérique identiques
Capacités et
ressources plus
importantes pour
mobiliser des cercles
élargis (liens faibles)
Capital numérique
plus élevé:
→ plus grande
maîtrise des
procédés
→ pratiques
numériques plus
riches et
diversifiées
→ capacité plus
grande à réinvestir
les informations
dans les cadres
attendus
Prédominance du
recours aux cercles de
proximité (liens forts)
Capital numérique
moins développé:
→ Tendance à plus se
limiter aux sites
institutionnels et à
moins tirer parti des
informations
« relationnelles »
→ moins de
ressources pour
réinvestir dans un
cadre formalisé les
informations
récoltées
Besoins de réassurance par
l’information présentielle plus
importants et plus grande
dépendance à l’égard des
structures
# La relation des jeunes à l’information numérique
Un décalage entre les logiques urbaines et les logiques rurales dans le
recours à l’information numérique
Urbain Rural
Anonymat plus grand
Accélération des flux
Multiplication des
informations
Informations moins
nombreuses et moins
simultanées
Plus grand degré de
connaissance
interpersonnelle
Dimension plus importante
de la relation physique
Recours au numérique
dominant Recours au numérique qui
s’équilibre davantage avec
la fréquentation de
structures d’information
présentielle
# La relation des jeunes à l’information numérique
Des différences générationnelles dans le rapport à l’information
numérique, y compris entre jeunes
Jeunes ados
•Ont une relation plus utilitaire à l’information dans un cadre formalisé
•N’engagent une correspondance entre leur pratique numérique et la recherche d’information qu’à partir du lycée
Jeunes adultes (presque trentenaires)
•N’ont pas complètement grandi avec Internet
•Ont des pratiques et des représentations à mi-chemin entre adultes et jeunes
Adultes
•Opposent à leur moindre maîtrise technique une meilleure capacité de « traitement » des informations
•Mais en réalité n’ont pas les mêmes méthodes que les plus jeunes
Augmentation en âge =
moindre maîtrise technique
moindre proximité/résonance avec les codes numériques
(rapport aux échanges virtuels, à l’image de soi, à l’hyper-présent…)
# La relation des jeunes à l’information présentielle
Un recours à l’information présentielle secondaire et plutôt par défaut
La majorité des jeunes développent
une relation restreinte voire
inexistante à l’information
présentielle
Les jeunes ayant des difficultés fréquentent davantage
les structures tout public, pas nécessairement pour de
l’information mais pour du lien social.
Ils sont moins accompagnés par leurs familles qui
perçoivent chez les professionnels des lieux une
compétence d’accompagnement supérieure à la leur
Les jeunes issus de catégories sociales plus
favorisées sont souvent accompagnés physiquement
par leurs familles dans les lieux. Leurs parents relaient
et encadrent leurs démarches et mobilisent par ailleurs
les ressources d’information de leur entourage
L’information présentielle est plus mobilisée en milieu
rural
Les filles ont une fréquentation plus ponctuelle des
lieux d’information que les garçons (plus grande
autonomie)
La démarche consistant à se déplacer pour
bénéficier d’une information présentielle est rare
Elle n’intervient que dans un 2nd temps quand la
recherche d’information numérique n’a pas permis
d’obtenir des résultats pleinement satisfaisants
MAIS
# La relation des jeunes à l’information présentielle
Une relation source de malentendus
Une relation obligatoire ou imposée par
l’injonction sociale
• On doit aller dans telle structure si on veut pouvoir accéder à certains dispositifs, aides, documents…
• C’est donc une relation plutôt vécue dans la contrainte qui ne fait pas forcément sens pour les jeunes (rapport à l’institution)
Une relation segmentée et segmentante
• L’approche des jeunes de l’information présentielle est partielle et dépendante de leurs parcours propres: ils « piochent » et recourent à certains lieux au fur et à mesure de leurs besoins
•Ils vont dans les lieux qui leur sont en général connus ou recommandés par d’autres – pairs, parentèle – mais dont ils ne perçoivent pas l’articulation et la spécificité
•Cette difficulté à se repérer est accentuée par une offre d’information présentielle elle-même organisée de manière très verticale en fonction des sujets (informations en silo) ou des publics
Une attente relationnelle forte qui
reste insatisfaite
•Les modalités de prise en charge des jeunes dans les lieux varient mais souvent ne prennent pas en compte leur singularité et leur globalité
•Les jeunes ne se reconnaissent donc pas forcément dans les réponses qui leur sont données car ils les ressentent comme « plaquées » ou « réductrices »
•Ils recherchent une caution, une réassurance, une validation par l’expérience qu’ils ne rencontrent pas forcément
Des divergences de temporalité
•Les jeunes se rendent dans un lieu d’information pour obtenir des informations complémentaires, précises, rapides, permettant un passage à l’action immédiat
•Ils sont confrontés à une injonction projective où on réinterroge leurs besoins et on leur demande de s’inscrire dans une démarche au long cours
# L’analyse de la demande d’information des jeunes
1. Des besoins d’information protéiformes en fonction des parcours et des situations personnelles
•Des besoins qui peuvent être identifiés à court, moyen et long terme mais qui n’enclenchent pas forcément une formalisation de demande et une recherche (peu ou pas d’anticipation)
•Des besoins émergeant par rapport à un contexte immédiat ou proche nécessitant une réponse rapide
•Plus l’enjeu est élevé dans le parcours, plus le besoin et la recherche d’information sont angoissantes
•Des critères d’évaluation de l’information propres aux jeunes (notamment en donnant une valence plus forte à l’identification subjective)
2. Le réflexe numérique dominant
•Information numérique en phase avec les pratiques et les temporalités des jeunes
•Supports numériques facilitant une approche transversale de l’information (information officielle, information pratique, témoignages, avis, recommandations…)
•Des jeunes plus compétents et lucides sur le numérique
•Néanmoins, persistance d’un besoin et d’une recherche de contacts physiques (pairs, parentèle, professionnels)
3. Des inégalités entre jeunes
•Inégalités dans la maîtrise des usages et pratiques numériques (catégories sociales, rural/urbain, intragénérationnelles)
•Inégalités dans la dépendance à l’égard des institutions
•Inégalités dans la mobilisation de ressources et de liens à travers ses réseaux personnels (pairs, parentèle)
4. Une fréquentation des lieux d’information secondaire et frustrante
•Un recours aux lieux d’information pour compléter une recherche initiée dans le numérique: une attente de valeur ajoutée par rapport à l’information numérique déjà obtenue (accompagnement, conseils, réassurance, démarches…)
•Une difficulté à repérer le lieu adéquat du fait du morcellement de l’offre et des représentations négatives ou erronées qu’ont les jeunes des structures
•Un sentiment d’étrangeté dans la relation et la réponse délivrées (manque de prise en compte de leur singularité, processus trop technocratiques…)
•Un décalage de temporalités: volonté de réponse immédiate et pas de s’inscrire dans une démarche au long cours
Des jeunes qui « vivent » l’information
une relation à l’information qui s’inscrit et se mesure en fonction de leurs pratiques et leurs parcours
Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
POUR PLUS D’INFORMATIONS
Contacts:
Dominique BILLET, chef du bureau de l’initiative, de l’information et de la participation des
jeunes – [email protected] – 01 40 45 93 68
Valérie DAO-DUY, chargée de l’information des jeunes – valerie.dao-duy@jeunesse-
sports.gouv.fr – 01 40 45 98 02