16
Jeunes Pages Jeunes Pages Magazine de promotion de la jeunesse Numéro JP/08 du 31 janvier 2013 Guerre du Nord-Kivu: les jeunes étaient en forum (Page 5) SOMMAIRE Angle de vue: La jeunesse congolaise face aux enjeux de la guerre 3 L’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse c’est très bientôt ! 4 Guerre du Nord-Kivu: les jeunes étaient en forum 5 Scoutisme : beau mariage entre Kinshasa et Brazzaville 7 L’apprentissage organisationnel et l’utilisation des Nouvelles Technologies dans la promotion du travail des ONGs : un groupe de Jeunes fem- mes formées par OSISA 8 Excursion éducative : saine occupation, l’exemple à suivre ! 9 L’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse c’est très bientôt ! (Page 4) La jeunesse congolaise face aux enjeux de la guerre Un angle de vue de Didier Pemba (Page 3) Le Forum des jeunes sur le Crowdoutaids afin d’atteindre les OMD et les 3 zéros 10 Les responsables des structures des jeunes formés sur la Gestions Axée sur les Résultats 11 Législation congolaise et situation de la fem- me et de l’enfant : OSISA a offert une journée de réflexion musclée 12 L’Invité: Monsieur Robert Lutundula Ahuka, Coordonnateur du GPAT DEVILE & ASSOCIES, Microbase-Opapsim, (Thème: Associations des jeunes et mobilisation de fonds) 13 Sans être jugé, je suis déjà condamné ! 14 Réchauffement climatique : l’injustice des pays développés ! 15 1

Jeunes Pages de janvier 2013

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Premier numéro de l'année 2013

Citation preview

Page 1: Jeunes Pages de janvier 2013

Jeunes Pages [email protected]

Jeunes Pages Magazine de promotion de la jeunesse

Numéro JP/08 du 31 janvier 2013

Sommaire

Guerre du Nord-Kivu: les jeunes étaient en forum (Page 5)

SOMMAIRE Angle de vue: La jeunesse congolaise face

aux enjeux de la guerre 3

L’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse c’est très bientôt !

4

Guerre du Nord-Kivu: les jeunes étaient en forum

5

Scoutisme : beau mariage entre Kinshasa et Brazzaville

7

L’apprentissage organisationnel et l’utilisation des Nouvelles Technologies dans la promotion

du travail des ONGs : un groupe de Jeunes fem-mes formées par OSISA

8

Excursion éducative : saine occupation, l’exemple à suivre !

9

L’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse c’est très bientôt ! (Page 4)

La jeunesse congolaise face aux enjeux de la guerre Un angle de vue de Didier Pemba (Page 3)

Le Forum des jeunes sur le Crowdoutaids afin d’atteindre les OMD et les 3 zéros

10

Les responsables des structures des jeunes formés sur la Gestions Axée sur les Résultats

11

Législation congolaise et situation de la fem-me et de l’enfant : OSISA a offert une journée

de réflexion musclée

12

L’Invité: Monsieur Robert Lutundula Ahuka, Coordonnateur du GPAT DEVILE & ASSOCIES,

Microbase-Opapsim, (Thème: Associations des jeunes et mobilisation de fonds)

13

Sans être jugé, je suis déjà condamné ! 14 Réchauffement climatique : l’injustice des

pays développés !

15

1

Page 2: Jeunes Pages de janvier 2013

2

Jeunes Pages [email protected]

Il était une grandiose illusion d’attendre une performance appréciable des léopards à la

CAN 2013. L’entrée en lice de l’équipe nationale de la RDC a failli tromper. La nature n’est pas corrupti-ble, les congolais ont vite retrouvé leur place : une élimination logique avec zéro victoire. En effet, après le match nul contre le Ghana, les congolais ont trop rêvé, jusqu’à oublier le vite-fait dans lequel ils ont participé à la compétition.

En toute logique, certaines nations peuvent regretter leur élimination de la CAN, pas la RDC. D’ailleurs, au vu de l’impréparation qui a caractérisé la participa-tion des Léopards à la CAN, il y a lieu de dire que Dieu nous a fait cadeau : l’équipe la plus faible est sortie sans défaite.

Où et quand est-ce que l’équipe a été préparée ? Il faut avoir préparé hier, pour satisfaire aujourd’hui. Des sélectionneurs se sont succédé et remplacés de manière rocambolesque. L’on en a connu plus de quatre dans 5 ans seulement. Des joueurs profes-sionnels évoluant en Europe, plus de dix, sont dé-goûtés et refusent jusqu’ici de jouer dans l’équipe nationale.

Ces équipes qui sont admirées, à l’occurrence la Cô-tes d’ivoire, sont anciennes et préparées en toute responsabilité. La préparation de la génération Drog-ba a été amorcée il y a dix ans. L’équipe de Ghana est la même équipe des jeunes qui a été préparée pour jouer la Coupe du monde 2010, on a vu ces joueurs à la CAN Junior et au CHAN.

Pour le cas de la RDC, jusqu’à un mois de la CAN, personne ne savait avec quelle équipe l’on allait jouer. La preuve est que l’on a vu le coach lui-même tâtonner lors des trois matches que l’équipe a livrés en Afrique du Sud. Quand est-ce que Youssouf Mu-lumbu, Lualua, Mbokani, Kabangu, Kasusula et Mpu-tu ont appris à jouer ensemble et faire bon jeu ? Combien de matches de préparation ont-ils livrés avant la CAN ? Faute de l’entraineur, de la fédération ou du Gouvernement ? L’on a vu les supporters congolais dormant à même le sol à l’aéroport de Johannesburg. En outre, ces supporters n’ont que 250 dollars comme frais de mission, et le Conseiller aux sports du Ministre leur a collé un chef de déléga-tion qui n’est ni travailleur au ministère, ni membre de la fédération. Les téléspectateurs congolais ont vu ce monsieur improvisé chef de délégation danser de

manière ridicule à Johannes-burg, lui qui avait amené sa copine comme dans une excursion d’amoureux.

L’on comptait sur la magie de Claude Leroy. Celui-ci a été parmi les rares vieux coaches ayant pris part à cette édition de la CAN. A-t-il encore de l’initiative ? Le fait que pour la première fois il manque la qualifi-cation en quarts de finale à la CAN, c’est la preuve qu’il n’a peut-être plus assez d’arguments.

Quant aux causes lointaines, il faut dire qu’en RDC, la jeunesse n’est pas prise en charge en rendant par exemple disponible les terrains de sport, pour que la nation rayonne demain. Pas d’infrastructures des sports, aucune politique sportive, … L’on ne se pré-occupe pas de savoir comment Mputu Trésor est devenu « Mputu ».

La situation globale du pays tient la première res-ponsabilité dans l’inefficacité des équipes nationales de toutes les disciplines. Avec une administration nationale rouillée, la population hyper affamée, et les dirigeants désintéressés. Même si l’on payait mieux le footballeur alors que le fonctionnaire est impayé, la performance tiendrait toujours au mira-cle.

Nous pensons que les léopards ont même eu plus qu’ils ne méritaient. La normale était de sortir avec zéro point. Comme par surprise, la RDC a fait l’ex-ploit du chiffre « 3 » : 3 points, 3 buts marqués, 3 encaissés, 3 matches joués, 3 remplacements à cha-que match, en 2013, après 3 CAN manquée.

Ceux qui attendaient le couronnement des Léopards n’avaient que leur foi et leur patriotisme comme base d’espoir. L’impréparation caractérise la RDC dans tous les domaines de la vie, même en politique. Quand certaines voix s’élèvent aujourd’hui pour par-ler du transfert de compétence politique des jeunes, les plus âgés se comportent comme dans une man-geoire, mais cela va nous rattraper tôt ou tard. Quant aux sports, le gouvernement n’intervient qu’à la dernière minute, avec l’illusion de satisfaire dans l’immédiat. Comportement de bonobos ! Nous pen-sons que pour réussir le mieux à faire est de mettre le paquet pour la promotion des sports d’âges.

Celui qui fait aujourd’hui, le fait pour demain.

Editorial

Par Ali-Ben Kapeta

Les léopards de la RDC ont été réellement performants à la CAN 2013 !

Page 3: Jeunes Pages de janvier 2013

3

Jeunes Pages [email protected]

Un angle de Vue Didier Pemba Mabiala [email protected]

LA JEUNESSE CONGOLAISE FACE AUX ENJEUX DE LA GUERRE Depuis la guerre de libération en 1997, amenée par l’AFDL avec Laurent Désiré KABILA, qui a la réputation d’avoir chassé l’un des plus grands dictateurs africains qu’était Mobutu SESE SEKO KUKUNGBENDU WAZABANGA, la République Démocratique du Congo ne finit pas de vivre ses guerres atroces, injustes et barbares. C’est dans un cycle infernal de belligérance que le peuple congolais est astreint à une destiné funeste, désormais. Sans vouloir faire une ana-lyse profonde pour décrypter les causes de ces guerres, il se révèle noire sur blanc que la toile de fond de tous ces conflits armés récurrents, redoutables et répugnants, est la lutte autour du pouvoir ainsi que la balkanisation de la RDC.

C’est par le bain de sang, la violence, le viol, le vol, le pillage des ressources, les crimes des droits humains tels les tueries, les massacres et bien d’autres atrocités, que se livrent les tor-tionnaires du peuple congolais pour obtenir un avenir radieux en RDC.

Pendant que l’on pensait que tout congolais avait juré qu’après Sun City, le pouvoir au Congo ne saurait s’obtenir autrement que par les élections démocratiques, voilà qu’une fois de plus, des congolais, s’estimant lésés, n’ont pas hésité de retourner les armes sur leurs compatriotes, au sein de la population civile, qui n’ont rien à avoir avec l’objet de leur reven-dication ou le moins, qui n’appartiennent pas aux tenants du pouvoir, sinon à Dieu. C’est Goma, qui tombait le 20 Novembre 2012 aux mains des M23.

Le M23 et la guerre Rwando-Ougandaise

Tombée, sous la barbe du Gouvernement de la république, la ville de Goma, dans le Nord Kivu était sous les bottes rebelles dénommées M23. Ce groupe armé négatif, soutenu par le Rwan-da et l’Ouganda, est composé des militaires rwandais et des « Tutsi congolais », toujours à la solde du Rwanda, il exige le dialogue avec le Gouvernement congolais, qu’il accuse de ne pas respecter les accords conclus le 23 Mars 2009 avec le CNDP.

Pour se faire mieux entendre, la prise de Goma n’a pas suffi pour ces marionnettes du Rwanda. Ils se sont livrés aux pillages, viols et tueries de la population locale, poussant ainsi des paisibles citoyens à l’errance. Les jeunes, les femmes et les enfants ont encore fait le frais de ce conflit de trop et d’intérêt uniquement rwandais et de celui de ses valets. Notre point de vue, est renforcé par des rapports combien troublants des Nations Unies et de bien d’autres Institu-tions Internationales qui indiquent que le Rwan-da principalement, fournit armes, munitions, tenues et hommes de troupes de l’Armée Pa-triotique Rwandaise à l’ignoble conglomérat de M23. Malgré ces affirmations, la même Com-

munauté Internationale exige des pourparlers entre le Pouvoir et les rebelles pour le rétablis-sement de la paix.

Cependant, nous nous posons la question de savoir pourquoi la Communauté Internationale ne veut pas constater l’agression de la RD Congo par le RWANDA, au lieu de se cantonner à ne constater simplement que l’implication de celui-ci ?

Au demeurant, nous savons, à coup sûr, malgré les atermoiements des deux camps, que les pourparlers qui sont actuellement en cours auront pour solution, l’octroi de quelques pos-tes de décision au sein des institutions et bien d’autres arrangements qui régaleront les rebel-lés et apaiseront le Gouvernement ce, au détri-ment du peuple congolais.

Les jeunes qui versent de leur sang, tels des victimes expiatoires…

En tout état de cause, nous nous demandons où sont placés les jeunes. Quelle considération ont-ils devant le politique congolais? Et que repré-sentent-ils pour le Congo ?

Lorsque l’Assemblée Générale des Nations Unies reconnait, lors de l’adoption en 1995 du Programme d’Action Mondial pour la Jeunesse (PAM) à l’horizon 2000 et au-delà, déclarant : « les jeunes, dans tous les pays, à la fois consti-tuent des ressources humaines de première importance pour le développement et sont des agents déterminants de l’évolution sociale, du développement économique et de l’innovation technologique », en RDC la réalité est curieuse-ment tout autre.

La lecture que nous faisons dans la vie nationale est que le bien être de la jeunesse congolaise n’a que très peu préoccupé le politique congo-lais. Non seulement que le plan de développe-ment du pays se fait sans l’implication de la jeunesse mais aussi la part accordée à l’épa-nouissement de la jeunesse n’est que dérisoire.

Au Congo les jeunes sont bons pour servir de marchepied aux politiques. Dans la recherche de la conquête du pouvoir par les urnes, on les utilise. Car ce sont les jeunes qui sont à l’avant – plan et constituent la majorité de votants. Dans la prise de pouvoir par les armes, on recourt à leur service. Ils constituent la majorité des re-crus et sont au front.

C’est autant pour dire que les jeunes n’ont pas d’avenir au Congo, ils semblent être moins que rien. On a besoin d’eux, et très vite on s’en débarrasse. La démonstration de nos propos est l’illustration de ce que nous vivons depuis près de deux décennies et pas plus loin qu’il y a 5 mois avec l’épisode M23 et Gouvernement.

Les victimes des guerres sont en majorités les femmes, les enfants et les jeunes, au sein de la

population, qui perdent leur vie, et dans les rangs des groupes armées, c’est particulière-ment les jeunes qui versent de leur sang, tels des victimes expiatoires, pour des conflits pro-voqués par les autres. Cependant, lorsque le M23 exige parmi les préalables aux négocia-tions, la présence des catégories de personnes devant prendre part aux pourparlers, il se rap-pel de tous les acteurs de la vie sociale sauf la représentation de la jeunesse dont les pairs leur ont permis d’atteindre Goma. Le Gouverne-ment de sont côté, ni dans sa délégation offi-cielle ni parmi ses invités n’y a point accordé de l’importance. Pire encore, le Chef de l’Etat en consultation des différentes couches sociales n’est pas allé vers les jeunes. Par contre, lors-qu’il s’agit de les mettre devant les kalachni-kovs, chars et canons des ennemis, le Chef de l’Etat recherche leur mobilisation massive, par personnes interposées (les leaders d’opinions) en s’enrôlant au sein des forces armées…

La guerre, pour quelques raisons que se soit, est pire poison pour l’avenir de la jeunesse.

Somme toute, au-delà de l’attitude de la Com-munauté Internationale et plus particulière-ment des Nations Unies, ainsi que de celle des politiques congolais face à la guerre en RDC, nous sommes tentés à penser que la moralité ici est que pour se faire entendre, il faut user des kalachnikovs et que la lutte non violente n’a pas de place pour l’Afrique en général et le Congo en particulier.

Nous devons savoir que le Congo ne se déve-loppera pas sans l’implication et la considéra-tion de la jeunesse. La guerre pour quelques raisons que ce soit, est pire poison pour l’avenir de la jeunesse. Il faut que toutes ses choses s’arrêtent sinon les jeunes s’assumeront un jour. Le jeu n’a que trop duré. Car les jeunes au Congo ne jouissent pas de leur jeunesse. Ils passent à côté de leur vie sans voir leur rêves les plus sublimes se réaliser, comme dans d’au-tres pays des humains faillibles, limités et mor-tels.

Il est donc temps qu’en cette période des pour-parlers, que les avis des jeunes soient recueillis au sujet de la guerre imposée par la Commu-nauté Internationale via le Rwanda, avec la bénédiction de quelques traitres congolais et politiciens en mal de positionnement, sous cou-vert des rebellions, et qu’il leur accorde l’occa-sion de participer aux négociations. Agir de la sorte, relèvent à la fois de la participation des jeunes à la gestion de la vie sociale et politique, conformément aux recommandations du PAM de 1995 aux Gouvernements des pays l’ayant ratifié dont la République Démocratique du Congo.

Let’s wait and see !

Page 4: Jeunes Pages de janvier 2013

4

Jeunes Pages [email protected]

L’ Assemblée Générale du Conseil

National de la Jeunesse (CNJ)

devait normalement avoir lieu depuis

septembre 2012, étant donné que la

dernière session élective s’est tenue au

mois de septembre 2009 et que la du-

rée d’exercice est de trois ans. Le CNJ

découlant de la volonté politique, le

Ministre en charge de la Jeunesse s’est

cette fois-ci investi pour

que les fonds nécessai-

res à l’organisation de

cette assemblée pro-

viennent du Trésor pu-

blic. Chose obtenue,

toutes les dépenses

liées à cette grande ren-

contre seront couvertes

par l’Etat, l’on attend

maintenant que le Mi-

nistère du Budget s’exé-

cute. L’Assemblée Gé-

nérale du CNJ aura donc

lieu dès que les fonds

sont décaissés, cela est

très probable pour la fin

du mois de février. Mais il y a cepen-

dant un couac dans ce processus d’ob-

tention des fonds : le Gouvernement

vient d’obtenir du Parlement un crédit

provisoire pour couvrir les dépenses

jusqu’au mois de mars en attendant le

vote du budget national. Si donc l’on

veut être logique et rigoureux, les

fonds ordonnés pour la tenue de l’As-

semblée du CNJ ne pourront être dis-

ponibles qu’en mars prochain. L’on

espère que d’autres moyens seront

trouvés pour pallier à la difficulté, par-

ce que l’on est très en retard avec cette

assemblée.

Ces assises vont se tenir au Salon Prési-

dentiel du Stade des Martyrs de Kins-

hasa et elles vont réunir une quatre-

vingtaine de responsables des organisa-

tions des jeunes à caractère national et

des délégués provinciaux.

L’on espère que cette assemblée va

enfin marquer un nouveau virage dans

le fonctionnement du CNJ, car on n’a

jamais senti un réel leadership de ce

Conseil sur le plan de la défense des

intérêts des jeunes et de leur mobilisa-

tion et orientation. Plus grave, même

lorsque le pays traverse une situation

difficile de guerre, le CNJ ne prend tou-

jours pas la parole et ne mène aucune

action. De même, lors des élections qui

venaient de passer, le CNJ s’était enco-

re montré inactif et sans initiative. Le

bureau du CNJ s’est contenté de répon-

dre aux invitations et prendre part aux

activités initiées par les autres.

De notre point de vue, le CNJ devait

être un moyen par lequel la jeunesse

fait de la pression sur les gouvernants,

et aussi un véritable cadre fédérateur

des associations des jeunes. Le Conseil

National de la Jeunesse devra toujours

prendre de l’avant pour donner l’exem-

ple et orienter les jeunes à tous points

de vue.

Quant à l’assemblée, une autre ques-

tion est de savoir quelles seront les

structures des jeunes qui méritent de

prendre part aux assises. Car en 2009,

les grands mouvements des jeunes, les

réseaux, les jeunesses confessionnelles

et autres grandes structures, se sont

retrouvés égaux aux associations de

quartiers et d’avenues; ils ont tous par-

ticipé avec une voix délibérative. Le

nouveau leadership du Ministère de la

Jeunesse nous semblant plus ou moins

convainquant, nous espérons que cette

question des participants trouvera une

réponse appropriée.

Les problèmes sont multiples au sein

du CNJ, les jeunes n’oublieront pas cet-

te fois d’être très regardants quant à

l’âge de ceux qui vont prétendre diriger

le Bureau du Conseil, car les falsifica-

tions et les dissimulations sont nom-

breuses actuellement et pourront en-

core tenter d’entrer dans un autre

mandat. Le critère de compétence de-

vra figurer en bonne place.

Pour ce qui est de la crédibilité du pro-

cessus d’organisation de cette assem-

blée, il faut reconnaitre que le Ministè-

re en charge de la jeunesse a commis

l’erreur de n’avoir pas organisé des

réunions préparatoires avec toutes les

grandes structures des jeunes. Mais il

n’est pas encore tard.

La Rédaction

L’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse c’est très bientôt !

Page 5: Jeunes Pages de janvier 2013

5

Jeunes Pages [email protected]

L es jeunes sont enfin sortis

de leur silence ! Le ven-

dredi 28 décembre 2013, dans

la salle polyvalente du Collège

Boboto de la Gombe, s’est te-

nu le « Forum des Jeunes sur la

situation du Nord-Kivu ». Plus

de 300 leaders des jeunes ont

pris part à cette rencontre ini-

tiée par le Réseau des Associa-

tions Congolaise des Jeunes

contre le sida (RACOJ/Sida) et

la Coalition de la Jeunesse

Congolaise (CJC), avec l’accom-

pagnement de l’ASBL « Action

Jeunesse ». Les universités, les

associations et grands mouve-

ments des jeunes ont pris part à ces

assises qui ont permis de mener une

réflexion approfondie sur la situation

de guerre qui indispose la RD Congo.

Après la tribune d’expression et les

travaux en groupes, les jeunes ont pro-

duit et signé une déclaration officielle

contenant des recommandations

adressées aux différents acteurs dont

principalement les gouvernants et la

Communauté internationale.

Dans la Déclaration, on a pu retenir

que les jeunes ont tenu le Chef de l’E-

tat pour principal responsable de la

situation qui prévaut actuellement à

l’Est du pays parce qu’étant le garant

de la Nation. Ils ont également

condamné le fait que les combattants

du M23 aient eu l’occasion d’être

écouté seulement parce qu’ils ont pris

les armes.

Les recommandations

L’intégrité des recommandations

contenues dans la déclaration se pré-

sente comme suit :

Au Président de la République :

De tirer les leçons de cette situation

et de recourir une fois de plus aux

multiples qualités (humilité, écoute,

tolérance, etc.) qui lui avaient per-

mis de pacifier le pays, de le remet-

tre dans la voie de la démocratie en

organisant les élections de 2006

que le peuple congolais lui avait fait

remporter par reconnaissance ;

D’améliorer sa stratégie de commu-

nication avec son peuple et de l’a-

dapter davantage au contexte ac-

tuel où le pays est agressé ;

De déclarer l’état d’urgence et d’ac-

célérer la réforme de notre armée ;

De mettre en place un commissa-

riat général de la jeunesse chargé

d’assurer l’éducation à la nouvelle

citoyenneté et la mobilisation de la

jeunesse, de faciliter leur intégra-

tion à la vie publique et de servir

d’interface directe entre la jeunesse

et le Président de la République ;

De recevoir les principaux responsa-

bles des structures de jeunesse or-

ganisées, afin d’échanger avec eux

sur la situation actuelle dans l’Est

du pays, bien avant la tenue des

concertations nationales en pers-

pective ;

De veiller à la pleine participation

des jeunes à tout le processus de

restauration de la paix et de l’inté-

grité territoriale de notre pays, et

ce, non seulement dans le volet

militaire, mais également dans les

volets diplomatiques et politiques.

Au Gouvernement de la République :

De nous appuyer dans l’organisa-

tion d’un deuxième Forum citoyen

de la jeunesse afin de nous permet-

tre d’échanger avec les principaux

décideurs nationaux et internatio-

naux sur la situation dans le Nord-

Kivu ;

De nous octroyer des espaces à tra-

vers les médias afin de nous per-

mettre de faire entendre notre voix

et de renforcer nos actions d’éduca-

tion et de mobilisation de nos

pairs ;

De mettre en place une première

maison centrale de la jeunesse,

dans laquelle nous pourrons nous

rencontrer, tenir nos réunions et

mener certaines de nos activités en

toute autonomie ;

(la suite à la page suivante)

Guerre du Nord-Kivu: les jeunes étaient en forum

Page 6: Jeunes Pages de janvier 2013

6

Jeunes Pages [email protected]

De permettre notre participation

aux concertations nationales ainsi

qu’à l’ensemble du processus vi-

sant à restaurer la paix et l’intégri-

té territoriale de notre pays ;

D’appuyer nos actions citoyennes

contre la guerre dans le Nord-Kivu.

A la communauté Internationale :

De démontrer plus concrètement leur solidarité et leur amitié au peuple congolais ;

D’élargir le mandat de la Monusco afin de lui permettre de jouer un rôle plus adapté au contexte de la situation actuelle de notre pays ;

D’accélérer la mise en place de la Force Neutre Internationale pour stopper les hostilités dans l’Est de notre pays ;

De prendre des mesures plus dra-coniennes à l’encontre des princi-paux responsables de cette situa-tion, tels qu’ils sont cités dans les différents rapports d’experts des nations unies et d’autres organisa-tions internationales ;

De soutenir les autorités de notre pays dans leurs efforts pour mettre fin à cette guerre.

A nos pairs, les jeunes congolais :

De ne pas soutenir les rebelles ;

De rejoindre le mouvement ci-toyen que nous formons afin de faire échec aux tentatives de balka-nisation de notre pays et de mettre nos dirigeants devant leurs respon-sabilités.

Nous-mêmes, leaders et organisations

de la jeunesse congolaise, initiateurs et

signataires de la présente déclaration,

nous nous engageons à :

Conscientiser et à mobiliser nos

pairs, jeunes congolais, afin qu’ils

puissent braver la peur, sortir de

l’indifférence, prendre leurs res-

ponsabilités et jouer leur rôle face

à cette situation ;

Mettre les autorités du pays de-

vant leurs responsabilités ;

Soutenir sans réserves les institu-

tions de notre pays et à résister à

toutes tentatives d’instrumentali-

sation ou de manipulation contrai-

res au schéma républicain ;

Mettre toutes nos potentialités

afin de contribuer aux efforts des

autorités pour mettre fin à cette

guerre injuste.

Après le Forum...

En plus de la déclaration, les jeunes

ont produit un plan d’action qui tra-

duit leur intention de se mobiliser à

grande échelle pour faire barrage aux

actions diaboliques du Rwanda et ga-

rantir un avenir meilleur à la nation

congolaise.

Le samedi 29 décembre,

soit le lendemain du

Forum, les jeunes se

sont réunis à la Place

commerciale de Limete

(7ème Rue) pour une

journée de solidarité

avec la population du

Nord-Kivu. Cette activité

était organisée par

« Action Jeunesse »,

avec la participation

cette fois-là du RACOJ

et de la CJC. L’activité a

connu deux moments :

un concert de musique

patriotique et une tribu-

ne d’expression des jeu-

nes. Signalons que les

jeunes du RACOJ avaient improvisé ce

dimanche, une marche qui est partie

du Jardin Botanique de la Gombe jus-

qu’à la 7ème rue Limete.

Par cette initiative, les jeunes congo-

lais auront évité des critiques complè-

tes de toute part. On aurait condamné

les jeunes d’avoir peut-être agi en

retard ou inefficacement, mais l’his-

toire sera reconnaissante face à la

jeunesse pour avoir osé. L’on espère

que des actions de grande envergure

seront menées par ces leaders des

jeunes afin d’atteindre les objectifs

fixés dans leurs plan d’action adopté

au du forum.

Ali-Ben Kapeta

Page 7: Jeunes Pages de janvier 2013

7

Jeunes Pages [email protected]

U ne rencontre bipartite a eu lieu à Brazzaville, du 13 au 17 décembre 2012, entre la Fédération des Scouts de

la RD Congo (FESCO) et le Mouvement Scout Congolais (MSC). Cela a été retenu lors de la visite de travail à Kinshasa de deux hauts responsables du scoutisme du Congo-Brazza du 13 au 15 octobre 2012, en vue de poser des bases d’une coopéra-tion bilatérale franche entre les deux organisations scoutes nationales. A l’issue de cette visite de travail, les responsables des deux délégations scoutes nationales s’étaient convenus sur l’organisation d’une troisième visite de la FESCO à Brazza-ville au mois de décembre 2012, avec l’objectif de formaliser le partenariat entre la FESCO et le MSC. Chose faite donc.

Le but de la rencontre était de signer un partenariat entre les deux organisations scoutes et aider le MSC à s’organiser da-vantage jusqu’à devenir aussi membre de l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout (OMMS). L’on peut compren-dre ici que les scouts du Congo-Brazza n’ont jamais adhéré à l’OMMS, pour n’avoir pas rempli certaines conditions requi-ses. La principale condition est celle de se constituer en une et une seule organisation scoute nationale, car l’OMMS n’ac-corde sa reconnaissance qu’à une seule association scoute par pays ; or, il existait plusieurs organisations scoutes au Congo-Brazza.

Le partenariat

Un protocole d’accord a été ainsi signé entre la FESCO et le MSC. Cet accord consacre le jumelage des activités, la gestion uniforme des responsables adultes et une collaboration étroi-te au niveau du Programme des Jeunes.

En plus du partenariat signé, la délégation de la FESCO a aidé à l’harmonisation des textes légaux (statuts et règlement in-térieur) du MSC selon les exigences de l’OMMS, afin de ren-dre le MSC à même de devenir membre de celle-ci. Signalons qu’à l’occasion de leur visite de travail en RD Congo, le Secré-taire Général de l’OMMS, Monsieur Luc Panisood, et le Directeur du Bureau Région Afrique, Monsieur Frédéric Tutu

Kamakama, avaient effectué une traver-sée à Brazzaville en mai 2011, dans le but de clarifier certaine zones d’ombres dans le fonctionnement du mouvement scout au Congo-Brazza.

L’appui de le FESCO au MSC a aussi été l’objet de toute une recommandation de la Concertation Scoute d’Afrique Centrale (COSAC) qui, à sa dernière conférence tenue à Libreville en 2009, a demandé à la RD Congo de susciter l’ad-hésion du Mouvement du Scoutisme Congolais à l’OMMS.

Autres résultats de la rencontre

La délégation congolaise était dirigée par le Commissaire Général de la FESCO, le Professeur Bertin Makolo Muswaswa, qui en plus des travaux de finalisation et signature du protocole d’accord ainsi que ceux d’harmonisation des textes légaux du MSC, a animé un symposium

dans la grande salle des fêtes de la Direction Générale de la Jeunesse. Ce symposium qui a connu la participation de plus de soixante jeunes et adultes, était principalement axé sur la structure organisationnelle et fonctionnelle de l’OMMS sur le plan local, national et international. C’est donc à l’issue du symposium que le protocole d’accord a été signé pour mar-quer le partenariat entre la FESCO et le MSC.

D’autres résultats ont été aussi obtenus lors de cette ren-contre symbolique : trois stages de formation des chefs scouts du Congo-Brazza ont été organisés, dirigés par les for-

mateurs scouts de Kinshasa qui composaient la délégation. En plus, une assemblée générale extraordinaire du Mouvement du Scoutisme Congolais a été convoquée en vue d’adopter les statuts ; cette assemblée se tiendra avec la facilitation de la FESCO.

Ali-Ben Kapeta

Scoutisme : beau mariage entre Kinshasa et Brazzaville

Page 8: Jeunes Pages de janvier 2013

8

Jeunes Pages [email protected]

D u 26 au 30 Novembre 2012, le

Programme Genre de la Fonda-

tion Open Society Initiative for Sou-

thern Africa (OSISA), a organisé à Kins-

hasa en marge des 16 jours d’activis-

me, une formation à l’intention des

jeunes femmes, sur L’apprentissage

organisationnel et l’utilisation des Nou-

velles Technologies dans la promotion

du travail des ONGs, en vue de confir-

mer la volonté de la femme de partici-

per au développement (ou épanouisse-

ment) des organisations qui militent en

matière des Droits de l’Homme ainsi

que d’autres thématiques. Situé sur

l’avenue Lubefu, le bureau de OSISA a

été pour la unième fois un cadre qui a

réuni des jeunes femmes, des structu-

res différentes déterminées dans

la promotion du leadership jeune

en général, et des jeunes femmes

en particulier.

En effet, pour bien exploiter le

contenu de la formation, le thè-

me général a été subdivisé en

trois grands sous thèmes, à savoir

l’apprentissage organisationnel,

les techniques de la communica-

tion, et les réseaux sociaux qui sont

des canaux par excellence des nouvel-

les technologies dans la promotion du

travail des organisations. S’agissant de

l’apprentissage organisationnel, il était

important de parler de la création d’u-

ne ONG, une ASBL ou une ONGDH. Car

nombreux ignorent qu’avant de créer

un mouvement associatif, il faudrait

avant tout bien comprendre et bien

connaitre l’objectif poursuivi. Il était

question de parler aussi des préalables

juridiques qui donnent aux ONGS l’au-

torisation de fonctionner, selon les

juridictions des pays, y compris le cas

de la République Démocratique du

Congo. Comment les statuts des ASBL

et des établissements d’utilité publique

devaient se présenter ? Quelles sont

les conditions diverses à remplir ? Tel-

les étaient les questions qui ont fait

l’objet des échanges.

Toujours dans le premier sous-thème,

les discussions avaient également por-

té sur les qualités d’un bon manager ;

et quelques techniques de collecte des

fonds, c’est-à-dire comment les ASBL

et ONGs devaient s’organiser pour le-

ver des Fonds afin de financer leurs

initiatives.

Le deuxième sous

thème qui a porté

sur la compréhen-

sion des concepts

information et

communication,

avait sa raison

d’être parce qu’il

fallait rappeler aux participants, lea-

ders communautaires, les techniques

de la communication pour la bonne

marche des associations, qui sont un

atout dans l’atteinte des objectifs fixés,

étant donné que les ASBL visent le

changement de comportements des

individus.

Enfin, le troisième sous-thème consis-

tait à parler des réseaux sociaux qui à

l’heure de la mondialisation, consti-

tuent les moyens par excellence pour

qu’une organisation apporte de l’infor-

mation à ses personnes cibles, ses

membres et ses partenaires et le pu-

blic; les réseaux sociaux facilitent aussi

les discussions entre toutes ces catégo-

ries de personnes précitées. Ainsi, l’in-

ternaute devient acteur par la lecture,

la rédaction et le partage des diffé-

rents commentaires.

Les participants ont été suffisamment

outillés, chacun d’eux a bénéficié, d’u-

ne part, de la Loi portant dispositions

générales applicables aux associations

sans but lucratif et aux établisse-

ments d’utilité publique; et d’autre

part, d’un programme informati-

que (sur CD) de planification pour

le manager.

La formation a connue la partici-

pation d’au mois 35 jeunes fem-

mes qui, intéressées par la chose,

étaient motivées pour la restitu-

tion au près des membres de leurs

ONGS respectives.

A la satisfaction de tous, la clôture de

l’activité a été sanctionnée par la remi-

se des brevets par le Directeur Pays

d’OSISA.

L’apprentissage organisationnel et l’utilisation des Nouvelles Technologies dans la promotion du travail des ONGs : un groupe de Jeunes femmes formées par OSISA

Par Nora Ipanga

Page 9: Jeunes Pages de janvier 2013

9

Jeunes Pages [email protected]

P rofitant des journées fériées du 16 et 17 janvier, consacrée respectivement

aux héros nationaux que sont Patrice Emery LUMUMBA et Laurent Désiré KABI-LA, une jeune superviseur des pairs édu-cateurs du RACOJ/SIDA a réuni ses collè-gues encadreurs des jeunes du groupe KIZITO et ANNUARITE (KA) de la paroisse Saint Joseph de Matonge dans la Commune de KALAMU, pour une excur-sion de causerie éducative d’u-ne journée, sur les questions de santé sexuel et reproductive des adolescents et jeunes.

L’activité s’est déroulée à quel-ques encablures de la gare fer-roviaire de KIMWENZA, une des cités périphérique de Kins-hasa, entre 10 heures et 18 heures. La participation était composée de 9 jeunes filles et l’animation de la causerie était assurée par deux autres super-viseurs des pairs éducateurs du RACOJ/SIDA (tous garçons).

La causerie a tournée autour des ques-tions ci après :

Adolescents qui suis-je ? Hygiène intime ;

Les relations (vie amoureuse et la sexualité) ;

Les Infections sexuellement transmissi-bles et le VIH/Sida ;

Le fonctionnement des orga-nes génitaux ;

La préventions des grossesses non dé-sirées.

La convivialité à la pointe des méthodes

Pour réussir une conversation avec les adolescents et jeunes, 3 objectifs doivent être atteints :

Le premier objectif à atteindre est de briser la glace. Il s’agit d’aller à la recher-che de la convivialité.

Le deuxième objectif est la communica-tion efficace. C’est la phase qui consiste à lever les tabous : ce sont les barrières sociales liées à plusieurs considérations telles que la coutume, le genre, les codes dans le parler, etc.

Le troisième objectif à réaliser est la clari-fication des faits. Il est important, si l’on veut garder l’écoute des adolescents et jeunes, de ne pas réprimer un comporte-ment, si néfaste soit-il. Il faut plutôt le soumettre à une épreuve de causalité. De cette manière l’adolescent sera devant une balance de valeurs. Ce qui lui permet-tra d’adopter un comportement respon-sable.

C’est à cela que la causerie éducative avec les jeunes filles encadreurs des ado-lescents de la paroisse Saint Joseph de

Matonge s’est conformée. Les anima-teurs étaient jeunes, les sujets débattus l’étaient sans tabou. Une ambiance d’amis a caractérisé les causeries du groupe.

Du reste, l’activité était participative. Les participantes étaient elles-mêmes à la base des matières développées et susci-

taient des débats contradictoires entre elles d’abord et avec les animateurs par la suite.

A la recherche de la libido

La préoccupation majeure des participan-tes était centrée sur les relations amou-reuses et les rapports sexuels.

Si pour les relations amoureuses les jeu-nes filles se demandent encore comment vivre une relation de fiançailles ou d’ami-tiés profondes et sérieuses sans rapport sexuel, il n’en est pas moins pour les pré-occupations d’un rapport sexuel épanoui. C’est à ce niveau que les mythes, sarcas-mes et faussetés bourrent encore la vie sexuelle dans le milieu jeune. Et partant, les jeunes n’ayant pas développé certai-nes compétences psychosociales, cèdent à la pression de leurs pairs. Plusieurs fois les amies n’ont cessé de poser des ques-tions par la formule « on a souvent dit que… » ; sans savoir qui a dit et pourquoi il l’a dit.

Mais curieusement, contrairement à ce qu’on a toujours pensé qu’un jeune gar-çons pour satisfaire une fille durant l’ac-couplement il doit avoir un gros pénis, aucune de nos amies participantes n’a abordé la préoccupation de la taille du pénis ; si ce n’est que savoir comment atteindre leur orgasme pendant le coït. C’est-à-dire pendant que le pénis est en-core en érection. Les participantes abor-daient toutes ces question dans l’idée d’envisager une vie conjugale heureuse.

Il y a lieu de souligner également que mal-gré la vulgarisation pendant au moins 2 décennies, l’utilisation correcte et systé-matique du préservatif pose encore pro-blème, les informations erronées tour-nent encore dans le milieu des jeunes,

mêmes intellectuelles, voire universitai-res. Le travail dans ce domaine est loin d’être accompli, assurément, si l’on veut atteindre, l’objectif zéro nouvelle infec-tion à VIH, que s’assigne l’ONUSIDA et tous les acteurs partenaires de la lutte contre le VIH/Sida.

Aussi, la maîtrise du calcul du cycle menstruel reste encore très préoccupante chez les fil-les, même majeures. Il y a no-tamment le calcul du jour d’o-vulation qui porte confusion chez les jeunes.

J’ai compris que …, j’ai appris que…, je décide que…

Le feedback de la journée a été rendu possible par l’évaluation, qui consistait à répondre à hau-te voix, en complétant les bouts de phrases telles que : j’ai compris que…, j’ai appris que…, je décide que … et je

regrette...

Quelques phrases n’ont pas manqué d’at-tirer notre attention, à savoir :

Je suis contente de n’avoir pas passé ma journée inutilement ;

J’ai appris que chaque garçon comme chaque fille est une spécificité distincte des milliers d’autres, et partant, chaque couple d’amoureux est une réalité diffé-rente ;

J’ai appris que rien ne sert de courir, le mieux à faire c’est de vivre sa vie ;

J’ai appris que la monotonie tue les rela-tions amoureuses des jeunes;

J’ai compris combien le dialogue est im-portant et salutaire dans une relation et dans les rapports intimes ;

J’ai compris l’importance de l’utilisation des services de la PTME (Prévention de la Transmission Mère-Enfant), dans la lutte contre le VIH/SIDA ;

J’ai découvert qu’un PVV peut se surin-fecter ;

J’ai découvert l’existence du Kit PEP qui peut sauver notamment dans les cas de viol; et du Kit PREP;

Je décide d’aborder les questions de la sexualité avec mes petits frères et sœurs sans détours de langage.

Je décide d’approcher les relations de mes petites sœurs adolescentes pour les canaliser plutôt que de leur faire la guer-re.

La Rédaction

(JEUNE PAGE se réserve le soin de recueillir pour le prochain numéro, les propos d’une des

participantes à la causerie éducative).

Excursion éducative : SAINE OCCUPATION, L’EXEMPLE A SUIVRE !

Page 10: Jeunes Pages de janvier 2013

10

Jeunes Pages [email protected]

Le Forum des jeunes sur le Crowdoutaids afin d’atteindre les OMD et les 3 zéros

Le salon rouge du stade des Martyrs de Kinshasa a été

un cadre propice qui en ce premier mois de l’année

2013, a réuni les jeunes en forum pendant deux jours, sur le

Crowdoutaids en vue de contribuer à l’accélération de l’at-

teinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement

(OMD), soit du 18 au 19 janvier.

L’objectif de ce forum était

que les jeunes puissent pro-

poser les voies et moyens

qui pourront aider l’ensem-

ble de la population congo-

laise en générale, et la jeu-

nesse en particulier, pour

pouvoir se mobiliser autour

de Crowdoutaids, qui est

une stratégie issue d’une

approche « Crowd Sour-

cing » utilisant la foule com-

me source d’information.

Élaboré dans le cadre de

New Generation Leadership

Strategy, Crowdoutaids a

été la première stratégie

dans l’histoire des nations,

organisée en ligne, reliant ainsi cinq milles jeunes via les

réseaux sociaux. Cette approche donne les stratégies pour

réussir une meilleure prévention du VIH avec les jeunes.

Les jeunes leaders qui ont pris part à ce forum ont montré

combien il était temps de pouvoir s’engager soit même dans

la lutte contre le VIH/Sida, qui à ces jours n’est plus qu’un

problème de santé, mais également et surtout un problème

de développement.

Les thèmes

Durant la première journée, les participants ont échangé sur

plusieurs thèmes, notamment sur :

Le contexte actuel de lutte contre le VIH/Sida en RDC :

quelles avancées ?

L’intégration VIH/Sida et Santé de la Reproduction: quels

résultats ?

Quel partenariat entre le système des Nations Unies et les

jeunes en faveur de l’accélération des OMD 5 et 6 et post

2015 ?

L’appropriation des enjeux liés à la lutte contre le VIH et

Santé de la Reproduction par les jeunes à travers les mé-

dias ;

Jeunesse dans les politiques et les stratégies de lutte au

niveau national: quels défis ?

Après des bruyants exposés, la place était aux dé-

bats qui ont donné du goût aux jeunes présents à

ce forum de réfléchir sur les actions à insérer dans

la feuille de route ainsi que sur la mise en place du

réseautage virtuel des jeunes participants via les

médias sociaux.

La dernière journée quant à elle, a permis de com-

prendre comment devait s’organiser des mobilisa-

tions sociales des jeunes pour l’accélération de l’at-

teinte des OMD en RDC, et de franchir les obstacles

qui empêchent les jeunes de s’engager pour un

leadership de la jeunesse dans la riposte au VIH/

Sida.

A savoir que les intervenants à ce forum n’étaient

pas seulement les experts du système des Nations

Unies, il y a également eu les exposés des jeunes leaders des

associations et mouvements des jeunes, qui n’ont pas hésité

de partager leurs expériences avec les participants.

Nora Ipanga

Page 11: Jeunes Pages de janvier 2013

11

Jeunes Pages [email protected]

Les responsables des structures des jeunes formés sur la Gestions Axée sur les Résultats

Alain NKATUKULU, Coordonnateur du GCEJ/YEN-RDC.

Jeunes Pages : Bon-jour Monsieur Alain, entant que coordon-nateur du GCEJ,

quelles sont vos impressions concernant la tenue de cet atelier ?

Alain Nkatukulu : Je salue d’abord votre initiative des médias sociaux. Quant à mon impression, c’est une satisfaction totale d’être une fois de plus avec notre base. Nous sommes toujours dans les bureaux des ministres, des partenaires, … mais aujourd’hui c’est une occasion pour nous de suivre ensemble avec nos pairs jeunes et leaders d’organisations des jeunes, cette formation sur la Gestion Axée sur les Résultats. Car nous risquons de naviguer à vue, et si nous naviguons à vue, nous n’atteindrons jamais les résul-tats. Que ça soit dans nos petites associa-tions, nos grandes associations ou nos plateformes, il faut atteindre les résultats à tout prix. Aujourd’hui, à l’issue de l’ate-lier, les résultats sont atteints. Les soixan-te jeunes ont appris les notions de base de l’entreprenariat associatif, et les bre-vets sont remis. Et on a présenté le Fonds National pour la Micro-finance, ce qui était un des objectifs spécifiques.

Jeunes Pages : qu’est-ce que vous atten-dez des jeunes qui ont pris part à cet ate-lier ?

Alain Nk.: Ce que nous attendons des jeunes, c’est la mise en pratique de tous ces enseignements dans nos associa-tions, savoir transformer les faiblesses de nos associations en forces, afin que tous ensemble nous puissions concourir à la création d’emploi pour les jeunes dans nos milieux associatifs.

Madame Louise DEMBO, Coordonnatrice de l’ONG SOPROP/Kinshasa.

Jeunes Pages : Bonjour Madame, pou-vons-nous savoir ce que vous pensez de cette formation ?

Louise Dembo : Avant toute chose, je

salue l’initiative du Ministère de Travail

et Prévoyance Sociale pour avoir pensé

aux jeunes. Avec cet atelier je pourrai

dire que c’est du pragmatisme. Je pense

qu’avec ça, les jeunes cesseront de res-

ter dans les nuages, ils auront les deux

pieds sur terre, ils vont commencer à

concevoir quelque chose, jusqu’à ce que

la chose sera pratiquée. Parce que si

c’est un projet sans action, ça ne repré-

sente rien. Mais avec ça, je pense que les

jeunes iront jusqu’à poser des actions

concrètes, parce qu’ils ne seront pas

seuls dans la chose, mais ils seront ac-

compagnés par le gouvernement. La

preuve en est que le premier intervenant

de ce matin, nous a rappelé que c’est

une initiative du gouvernement, le Fonds

National pour la Micro-finance, donc cela

vient vraiment appuyer et concrétiser

tous les projets qui seront élaborés par

les jeunes.

Monsieur Gérard IZE, jeune chômeur

Jeunes Pages : Bonjour Monsieur Gérard,

pouvez-vous nous dire quelles sont vos

impressions ?

Gérard Ize : Je suis très content pour

avoir participé à cet atelier, ça vraiment

était question de renforcer les capacités

des jeunes ainsi que des leaders des orga-

nisations. Cette formation m’a vraiment

impressionné parce que nous avons

maintenant quelque chose, c'est-à-dire

un plus dans ce que nous savions.

Jeunes Pages : Que souhaiteriez-vous

après cette formation ?

Gérard : En tout cas je souhaite à ce que

tout ce que nous avons appris ici ne soit

pas lettre morte, qu’il y ait suivi et puis

mise en pratique. Et là je pense ça va

encore nous aider, nous les jeunes, à

pouvoir nous en sortir, c'est-à-dire à

créer nous même des emplois pour sortir

de la pauvreté.

Nora Ipanga et Ali-Ben Kapeta

D ans l’idée de renforcer leurs capacités techniques, soixante

responsables des structures des jeunes ont été formés sur la Gestion Axée sur les Résultats, lors d’un atelier organisé à cette fin par le Groupe Consultatif pour l’Emploi des Jeunes (GCEJ/YEN-RDC). L’atelier en question a eu lieu du 22 au 23 janvier 2013, dans le Salon Rouge du Stade des Martyrs.

Cette activité a été totalement financée par le Ministère de l’Emploi et Pré-voyance Sociale, ce qui est une premiè-

re, car depuis des lustres, le Gouver-nement n’appuie pas financièrement les associations des jeunes.

Bien que le thème de l’atelier ait été autrement énoncé, l’essentiel de la formation a porté sur l’entreprena-riat des jeunes en vue de lutter contre le chômage.

Des experts du BIT (Bureau Interna-tional du Travail), du FNM (Fonds National de Micro-finance) et de la FENAPEC, ont été mobilisés pour animer la formation.

Ci-dessous les commentaires des jeunes recueillis lors des interviews accordées au magazine Jeunes Pages

Page 12: Jeunes Pages de janvier 2013

12

Jeunes Pages [email protected]

L ’organisation internationale Open Society of Southern Africa, Osisa en

sigle, en marge de la clôture de ses acti-vités pour l’année 2012, a offert à la jeunesse estudiantine et des organisa-tions de la société civile de la Républi-que Démocratique du Congo, une jour-née de réflexion sur les questions de la femme, notamment sur la révision du Code de la famille, la femme et l’agri-

culture, enfin la femme et la construc-tion de paix. C’était le jeudi 13 décem-bre 2012, dans la salle de Conférence de Fleuve Congo Hôtel, situé dans la com-mune de la Gombe.

Comme on le sait, la condition féminine demeure encore une préoccupation majeure dans les institutions de la RDC, nombre d’associations qui mili-tent pour l’autonomisation de la fem-me continuent de fournir des efforts pour accompagner le gouvernement dans ce sens. Raison pour la quelle, OSISA a pensée organiser une confé-rence-débat pour inviter la jeunesse estudiantine et celle des organisa-tions des femmes et jeunes filles, à pouvoir s’approprier de la chose afin de s’engager dans cette lutte. Plus de 150 participants ont pris part à cette conférence-débat.

Pourquoi la révision du Code de la famille ?

Le Code de la famille a été promulgué le 1er aout 1987 et devait entrer en vigueur en 1988, mais cela n’a pas été fait. Ce code a eu le mérite de concilier les élé-ments du droit moderne avec le droit traditionnel ; on recourait, à l’époque, au décret du 4 Mai 1995 du Code civil.

Selon les avis des participants au débat,

le Code de la famille comprend tant de dispositions légales qui choquent, sur-tout en rapport avec les droits de la fem-me et la situation des enfants.

La Constitution de la RDC à son article 11 stipule que tous les humains sont libres et égaux en dignité et en droit ; l’article 14 sur la parité, parle de la re-présentation équitable de la femme au sein des institutions nationales, provin-

ciales et locales, alors que le Code de la famil-le à son article 448, dit que la femme doit avoir l’autorisation de son mari dans tous les actes qu’elle pose. L’article 449 du même code dit qu’au cas où cette au-torisation ne lui serait pas donnée, la femme devra s’adresser au conseil de la famille ou au Tribunal de Paix. Les différents intervenants à la Conférence ont

estimé que cette situation ôtait la fem-me du pouvoir de décider sur son propre sort.

La loi doit être le reflet de la société, dit-on, elle est une réponse à des questions spécifiques, une solution aux problèmes

palpables dans le vécu quotidien de la population.

Qu’est ce qui a pu inspirer les législateurs congolais pour concevoir que la femme ait l’autorisation de son mari dans tous les actes qu’elle pose ?

Réponse de Madame MUJINGA (oratrice)

Mme Mujinga : Tous les intervenants l’on dit, la société évolue; à l’époque vous savez, la société était telle qu’elle était, la femme était réellement sous l’autorité totale de son mari. Alors les initiateurs de cette loi, après avoir sillon-

né les provinces de la république, ont eu à prendre la moyenne des points de vue par rapport à cette autorisation ma-ritale, et ont estimé qu’on ne pouvait pas libé-rer totalement la femme comme ça. Mais maintenant les choses ont évo-lué, dans la mesure où on a remarqué de plus en plus qu’il y a des hommes qui utilisent cette autorisation maritale pour pouvoir nuire à leurs femmes quand ils ont des problèmes. C’est devenu une arme pour mater plus la femme même lorsqu’il n’y a pas de raison d’être ; c’est seulement pour empêcher la femme de s’épanouir. C’est pourquoi moi je dis qu’il faut que chacun de nous, au sein des ménages, au sein de la famille, se mette à sa place. Que la femme fasse ses droits et ses obligations, l’homme aussi, cha-cun se porterait mieux. Dans un foyer où règne l’harmonie, je ne pense même pas qu’il puisse y avoir l’autorisation marita-le. Quand il y a amour dans un foyer, il n’y a pas l’autorisation maritale. Au fait, le mariage doit se baser sur l’amour,

l’amour, et aussi comme la Bible le dit, la femme doit penser avoir à l’idée que c’est l’homme qui est le chef du ménage. Je crois qu’on n’aura pas besoin d’autorisation maritale. Si cha-cun jouait son rôle.

Situation des enfants

Les intervenants ont révélé par exem-ple que la Constitution (art 41) définit le mineur comme tout enfant de moins de 18 ans alors que le code de la famille (art 352) dit que l’homme

peut contracter le mariage à 18 ans ré-volus et la femme à 15 ans révolus. En outre, cet article du Code de la famille est en contradiction avec la Convention relative aux droits de l’enfant.

Il existe dans le Code de la famille autant de dispositions qui posent problème.

Avec l’évolution de la société, le Code de la famille parait archaïque, dépassé dans certaines de ses dispositions. D’où la nécessité de le réviser.

Législation congolaise et situation de la femme et de l’enfant : OSISA a offert une journée de réflexion musclée

Par Hélène Kanku

Page 13: Jeunes Pages de janvier 2013

13

Jeunes Pages [email protected]

Un groupe de travail se concertant

Monsieur Robert Lutundula Ahuka, Coordonnateur du GPAT DEVILE & ASSOCIES, Microbase-Opapsim.

Jeunes Pages : Vous venez d’animer l’atelier de formation

des leaders des organisations des jeunes sur la Gestion

Axée sur les Résultats, dites nous, de manière pratique,

comment peuvent faire les associations des jeunes qui nais-

sent aujourd’hui ou encore ces jeunes qui viennent de pren-

dre part à ladite formation, pour disposer des projet qui

puissent les rendre capables d’accéder aux financements ?

L’Invité : Oui, pour les associations des jeunes qui naissent

ou qui viennent de naître, ils doivent d’abord, dans un pre-

mier temps, dresser la liste de membres de l’association, et

être pendant plus au moins trois mois en règle de leurs coti-

sations, pour prouver aux bailleurs de fonds qu’il y a une

volonté d’aller en avant. Et puis, il faut qu’ils arrivent à dres-

ser une planification de leurs activités pour montrer que ce

n’est pas une action ponctuelle, mais c’est une action qui va

durer dans le temps, mais ils manquent plutôt de l’accompa-

gnement. Il faudrait donc qu’on vous retrouve en court de

route avec ce qu’on appelle le plan d’affaire (Business plan

en anglais). Une fois que vous avez-vous-même des axes qui

prouvent que les gens peuvent vous accompagner pour at-

teindre un objectif primordial, et qui vous permet vous-

mêmes aussi de vous valoriser, de vous auto-prendre en

charge, là vous pouvez essayer. Parce qu’il y a beaucoup

d’opportunités dans le secteur qui vous concerne, de

contacter aussi des experts qui vont vous guider pour que

votre projet soit éligible en fonction des bailleurs de fonds.

Parce que chaque bailleur de fonds a des spécificités, il faut

d’abord avoir un projet standard, quand vous avez un projet

standard, vous allez maintenant vers les spécificités de ce

bailleur de fonds et je crois qu’il n’y a pas assez des problè-

mes, avec toutes les possibilités de pouvoir vous en sortir.

Jeunes Pages : La loi portant organisation des Associations

sans but lucratif et établissements à caractère public pré-

voit qu’à sa création, une association doit avoir sept mem-

bres, mais aujourd’hui par rapport à votre expérience, vous

qui recevez et traitez des projets des associations, quand

les bailleurs soumettent les questions telles que :

« définissez le nombre de personnes rémunérées, des béné-

voles, … n’est-ce pas une exigence de plus de la part des

bailleurs ? Puisse que là, le nombre des membres doit dé-

passer sept.

L’Invité : Non, non. Les sept dont on a parlé, c’est dans le

comité. Vous pouvez vous rendre compte qu’il y aura per-

sonne dans les sept que la loi prévoit, qui soit permanent.

Les sept font partis du comité di-

recteur, mais l’association peut

avoir cinquante personnes, et il y

a quinze personnes qui sont dans

les activités permanentes. Donc le

bailleur n’à rien à voir avec le nombre de personnes opéra-

tionnelles. Mais on voit votre activité, votre projet, et on

regarde les impacts que vous rechercher. Parce que dans

une association, moi je peux venir dans votre association, je

mets de l’argent mais, je viens participer seulement au

conseil d’Administration; donc, ce n’est pas un problème.

Les sept, ça c’est pour dire que la Loi prévoit qu’il y ait un

président, un vice-président, qui y ait des conseillers, qui y

ait un organe dirigeant, qu’il y ait une trésorerie et l’adjoint,

qui il y ait un commissaire aux comptes, qu’il y ait un chargé

des relations publiques, …, c’est cette équipe là qu’on sup-

pose être l’équipe dirigeante. Mais l’activité sur le terrain

n’a rien avoir avec ces gens là qui viennent occasionnelle-

ment, mais, c’est le projet qui est géré autrement, il peut

être gérer par dix ouquinze personnes, qui font rapport au

conseil d’administration.

Jeunes Pages : Pensez-vous qu’au sortir de cet atelier les

jeunes sont maintenant capables de pouvoir entreprendre

des projets ?

L’Invité : Oui, parce que la façon dont nous avons mené l’a-

telier était trop pratique, et dans l’évaluation de l’atelier par

les apprenants eux-mêmes, on a constaté que sur les cin-

quante participants qui ont répondu au questionnaire d’éva-

luation, il y au moins 40% qui ont dit être très satisfaits,

qu’ils appréciaient jusqu’à donner une cotation très élevée

de très bien; parce qu’on avait 4 cotations, il y a eu au moins

40% dans la cotation Très Bon, il y a encore eu plus de 30%

dans la cotation Bon, et le reste dans la cotation Moyen.

Donc, il n’y a eu personne dans la cotation Médiocre. Il y a

eu appropriation de la stratégie de présentation des projets,

et comme la méthodologie était que après la formation ils

vont rester pendant dix jours, entrain de corriger leur propre

projet pour amener aux amendement, ce qui fait qu’on va

retrouver d’ici 10 jours, des gens qui sont capables de se

rapprocher vers la faisabilité des projets.

Jeunes Pages : un dernier mot ?

L’Invité : C’est moi qui vous remercie.

Réalisé par Nora Ipanga

Thème: Associations des jeunes et mobilisation de fonds

Page 14: Jeunes Pages de janvier 2013

14

Jeunes Pages [email protected]

A ces jours, dans nos différentes

chaines de télévision, l’on se

trouve dépourvu de l’un de nos droits

les plus légitimes, en l’occurrence ce-

lui de la présomption d’innocence,

lequel est reconnu à toute personne,

même attrapée en pleine flagrance ou

encore même par l’acclameur public.

L’accusation par celui-ci n’est pas tou-

jours absolue, car elle peut être enta-

chée probablement soit d’erreurs sur

la personne ou sur l’objet, soit encore

d’un sentiment subjectif en l’encontre

de l’acclamé.

En effet, à en croire aux divers

textes juridiques nationaux (allusion

faite ici à la Constitution de la Républi-

que démocratique du Congo du 18

février 2006, telle que modifiée par la

loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 por-

tant révision de certains articles de la

Constitution, en son article 17 in fine)

et internationaux (notamment le Trai-

té de Rome du 17 juillet 1998 portant

Statut de la Cour pénale internationa-

le à l’article 66 alinéas 1), toute per-

sonne accusée d’une infraction est

présumée innocente jusqu’à ce que sa

culpabilité ait été établie par un juge-

ment définitif devant la juridiction

compétente conformément au droit

applicable.

Ceci peut être compris en d’au-

tres termes, comme dans le sens où la

personne justiciable (ou poursuivie) a

le plein droit, quels que soient le de-

gré et la nature de son infraction, d’ê-

tre considérée comme n’ayant point

commis l’acte pour lequel elle est ar-

rêtée.

Seulement voilà, ce n’est malheu-

reusement pas ce que l’on vit à travers

nos multiples chaines de télévision qui

diffusent des images et sons des per-

sonnes arrêtées et non encore ju-

gées, comme étant d’emblée coupa-

bles; fait qui porte sûrement entorse à

la personnalité de l’intéressé, d’autant

plus qu’une fois son image ternie à ce

point, même si après le jugement défi-

nitif l’individu ressort acquitté, nul ne

pourra douter de la conséquence qui

en découle, dans la mesure où ce der-

nier risque de ne plus bénéficier de la

même confiance, de la même notorié-

té dont il jouissait jadis dans sa socié-

té. La chaine de télévision Molière TV,

avec son émission « Kin Makambo »

qui est très suivi à Kinshasa, est la plus

débordante dans le jugement avant

procès. Cette chaine présente des

sous-titres qui condamnent directe-

ment des personnes qui sont simple-

ment présumées coupables du fait

qu’elles auraient commis des forfaits,

selon les commentateurs et les inter-

viewés. La chaine conclut donc à la

place du juge en écrivant des sous-

titres comme : « un voleur happé … »,

« un criminel arrêté », « un parent

violeur de sa fille », etc. Tant d’autre

chaines de télévision sont aussi

connues dans ce dérapage médiatique

à Kinshasa. Ce qui est encore déplora-

ble, c’est le fait que les journalistes de

ces chaines pensent que les prévenus

sont obligés de répondre à leurs ques-

tions, les policiers aussi le pensent car

ils obligent ces prévenus à parler de-

vant les caméras. Aussi, les policiers et

journalistes s’arrangent parfois pour

faire danser des voleurs présumés, et

ces images sont rediffusées plusieurs

fois et épinglées dans les génériques

des émissions.

Autre gravité, lors de la présenta-

tion publique de ces prévenus, les po-

liciers s’évertuent à livrer des secrets

de sécurité en disant comment ils opè-

rent ou comment ils vont procéder

pour remonter des filières.

Par ailleurs, cela est dû à l’igno-

rance dans le chef de l’accusé de ses

droits, car aux termes de l’article 18

alinéas 2 de la Constitution, l’on re-

tient que toute personne arrêtée doit

être immédiatement informée de ses

droits …

C’est ainsi que nous nous posons

la question de savoir si dans les textes

régissant le Conseil supérieur de l’au-

diovisuel et de la communication,

s’appliquant ad hoc aux chaines de

télévision et aux fréquences des ra-

dios, ne prévoient pas de dispositions

dans ce sens devant réglementer ce

secteur.

Puisse les autorités en la matière

cesser de faire fi et de rester bouche

baie face à ces inquiétudes, afin de

participer et de contribuer au respect

des droits individuels en poursuivant

les missions du domaine, qui ne sont

rien d’autres que celles d’informer, de

former et de divertir.

Sans être jugé, je suis déjà condamné !

Par Aiglon Muleku

Page 15: Jeunes Pages de janvier 2013

15

Jeunes Pages [email protected]

D ans la grande complexité de la nature de la vie terres-

tre, sont prévus tant de mécanismes jouant à l’équili-

bre même de la biosphère passant pour le socle de l’éco-

système planétaire.

Il est aujourd’hui bien élucidé que la planète terre dispose

d’une couche énorme servant de bouclier de protection

contre les différents rayons solaires, notamment les ultra-

violets très nocifs à la vie terrienne d’une part, et des sou-

papes permettant l’élimination des gaz provenant de l’acti-

vité terrienne d’autre part. Il s’agirait bien de la couche

d’ozone. Au fait, cette couche est indispensable à la vie des

êtres vivants sur terre, car elle stoppe les rayons ultras

violets que nous envoie le soleil. Ces ultraviolets sont extrê-

mement dangereux pour l’homme, car ils provoquent les

cancers de la peau. Leur absence serait donc catastrophi-

que pour la survie de l’homme. Mais aujourd’hui les diver-

ses activités entreprises dans la planète et essentiellement

l’industrialisation, favorisent exponentiellement la produc-

tion de certains gaz, notamment le dioxyde de carbone

(CO2) et le méthane (CH4), qui substituent les molécules

d’eau au grand méfait que ceux-ci ne se renouvellent pas

rapidement et donc ne peuvent pas assurer la fonction de

soupape conservant ainsi toute chaleur dans la planète;

d’où le concept de gaz à effet de serre, un phénomène na-

turel. Mais il est perturbé par les gaz rejetés dans l’atmos-

phère et par certaines activités humaines : cette pollution

de l’atmosphère renforce l’effet de serre et entraine un

réchauffement climatique préjudiciable à l’environnement.

L’effet de serre naturel

Il permet de retenir la chaleur solaire à la surface de la ter-

re. Sans cet effet, la T° moyenne sur terre serait de -18°C

alors qu’elle est de +15°C aujourd’hui. Donc, l’effet de serre

est un phénomène naturel indispensable à la vie sur terre.

Mécanisme de cet effet

Le soleil émet en permanence le rayonnement : lumière

visible, infrarouge et ultraviolets qui se propagent dans

l’espace, une partie de ce rayonnement solaire traverse

l’ozone et est absorbé par la surface. La terre émet en re-

tour un rayonnement infrarouge, c’est ce qu’on appelle le

dégagement de la chaleur en direction de l’espace. Cepen-

dant, une partie de ce rayonnement infrarouge est ren-

voyée en direction de la surface terrestre par gaz de l’at-

mosphère appelés gaz à effet de serre.

La combustion de la couche d’ozone ouvre la voie libre aux

ultraviolets qui menacent aussi la vie sur la planète terre,

en provoquant la hausse de la température mondiale, font

d’une partie des glaces des régions polaires, sécheresses,

inondations, changement climatique, etc. De ce fait, il est

bien évident que l’on soit pris en sandwich par le grand

fléau planétaire du réchauffement climatique.

Le danger actuel

Au regard de la menace imminente des cataclysmes éma-

nés par ce fléau, une panoplie d’initiatives a été prise mal-

heureusement non contraignante; pour preuve, en 2009,

suite à la crise économique, les émissions de gaz à effet de

serre ont baissé de 1,3%, mais en 2010 le taux de croissan-

ce de ce gaz a augmenté de 3%, comme c’était le cas de

2000 à 2008. Ce taux peut encore augmenter considérable-

ment les années prochaines avec la forte croissance de la

Chine et de l’Inde, et leur recours au charbon.

Et maintenant l’injustice ...

Les sommets ne cessent d’être organisés dans cette opti-

que, on se souviendra de Kyoto, de Rio, de Copenhague et

de Durban, qui ont témoigné le caractère international de

la menace. De nombreux pays ont voté à Kyoto une réduc-

tion de 5,2% de l’émission de 6 principaux gaz à effet de

serre, mais les USA et la Russie ne l’ont toujours pas voté,

curieusement aucune sanction n’a été prise à leur endroit,

mais ils demandent aux Africains et aux Brésiliens de ne

plus déboiser, car la foret constitue le plus grand piège de

ce gaz, principalement le CO2, alors que l’on sait que ces

populations ne vivent que de leurs forêts à travers le

champ ou l’agriculture, la chasse et surtout l’énergie. Aus-

si, la forêt constitue un secteur très important pour alimen-

ter les caisses publiques. Si on se met tous d’accord que

l’on doit cesser avec les activités de déboisement pour

protéger la planète, les pays pollueurs dont les Etats Unis,

la Russie, l’Inde et la Chine, qui du restent sont responsa-

bles de cette situation et en tirent profit, doivent permet-

tre aux populations africaines et brésiliennes de survivre.

Donc ces pays devaient bénéficier des financements venant

de ces grands pollueurs, au cas contraire ce serait de l’in-

justice comme c’est le cas aujourd’hui.

Pour constater l’implication de la communauté internatio-

nale par les biais des Nations Unies, il est impératif de

considérer le sauvetage de la planète par l’éradication de

ce fléau comme, un acte d’héroïsme devant siéger dans le

chef de tout humain car ce n’est qu’ensemble que les ef-

forts scrupuleux de chacun s’avéreront salutaires pour la

planète.

Josué Mokolonga et George Kabala

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : L’INJUSTICE DES PAYS DEVELOPPES !

Page 16: Jeunes Pages de janvier 2013

16

Jeunes Pages [email protected]

Un groupe de travail se concertant

D é l a s s a n t e s

Par téléphone, la famille d’un défunt dicte aux pom-

pes funèbres ce qu’ils doivent écrire sur la couronne

mortuaire qu’on placera sur le cercueil : « Repose en

paix ».

Quelques minutes plus tard, la famille rappelle de

nouveau : Nous aimerions ajouter après « Repose en

paix » les mots suivants : « auprès de l’Eternel », s’il

y a encore de la place bien sûr.

A l’enterrement, tout le monde pouvait lire sur la

couronne : « Repose en paix auprès de l’Eternel, s’il y

a encore de la place bien sûr » !

Un certain dimanche, la catéchiste Nora demande

aux apprenants : Qui veut aller au ciel ?

Tout le monde lève la main, sauf Bobette.

Nora demande à Bobette : Tu ne veux pas aller au

ciel ?

Celle-ci répond : Je veux bien, mais maman m’a dit

que si après le catéchisme je ne rentre pas tout de

suite à la maison, elle me tape ; c’est pourquoi je

n’ai pas levé la main !

Ce qu’il faut écrire sur la couronne mortuaire

Tu ne veux pas aller au ciel ?

Par Aiglon Muleku

Bonjours et merci, nous allons apporté nos critiques et suggestions, mais déjà félicitation pour le travail abattu. Mays ZOLA, Coordonnateur Provincial RACOJ-SIDA/ Bas-Congo

Bonjour Ali, Merci infiniment pour ces pages qui développent des aspects importants de la vie des enfants congolais. Emmanuel Madilamba Yamba-Yamba, Inspecteur Général Adjoint Chargé de l'enseignement technique et professionnel.

Cher Ali,

Je te remercie pour ce numéro.

J'espère en recevoir le plus souvent possible. Prince M.

Merci Cher Ali pour ce nouveau numéro. Ce n'est qu'une première impression après lecture de l'édito de cher Mabiala Didier. Mes félicitations pour cette réflexion. Et je voudrai qu'il accompagne cela avec des suggestions et pistes de solution, à soumettre aux politiques. Je n'ai pas encore lu tout l'article, peut-être qu'il y a pensé dans la suite, je ferai mon commentaire définitif après lecture du magazine. Mes salutations et mes remerciements à toute la grande équipe de la rédaction pour tout le travail abattu. Au plaisir.

Anonyme

Exprimez-vous aussi en envoyant un mail à : [email protected]

Parole aux lecteurs Coordonnateur du magazine :

Ali-Ben Kapeta

Directeur de Rédaction :

Didier Pemba Mabiala

Secrétariat de Rédaction :

Josué Bompenza

Marbre :

Nora Ipanga et Ali-Ben Kapeta

Rédaction :

Didier Pemba

Nora Ipanga

Hélène Kanku

Josué Bompenza

George Kabala

Aiglon Muleku

Ali-Ben Kapeta

Contact :

16 avenue Lokele, C/Gombe,

quartier Citas, (réf.: Mosquée

Citas), Bureau RACOJ/Sida, Kins-

hasa/RDC.

+243 997 36 25 75

+243 89 84 24 588

+243 89 74 43 485

[email protected]

J E U N E S P A G E S