24
Loement Innoation Fiscalité Priorité aux économies d’énergie Budget régional… Ce qui change en 2011 PAGE 15 PAGE 11 PAGE 19 Etienne Coquet, Technicien che ACE, Dijon A quoi sert l’arent de la Réion ? Spécil budet 2011 Les pôles de compétitivité inventent les emplois de demain Hors-série du maaine du conseil réional de Bourone Férier 2011 n° 21 “ Les formations financées par la Réion ont permis de conforter nos emplois et realoriser nos métiers ”

Journal Budget Bourgogne

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Journal Budget Bourgogne

Citation preview

Page 1: Journal Budget Bourgogne

Logement�Innovation� Fiscalité�

Priorité auxéconomiesd’énergie

Budgetrégional…Ce quichangeen 2011

PAGE 15PAGE 11 PAGE 19

Etienne Coquet,Technicien chez ACE, Dijon

A quoi sert l’argentde la Région ?

Hors-Série du mHors-Série du maaggaazzine du Conseil réine du Conseil réggionionaal de Bourl de Bourggooggnene •• FéFévvrier 2011rier 2011

Spécialbudget2011

Les pôles decompétitivitéinvententles emploisde demain

Hors-série du magazine du conseil régional de Bourgogne � Février 2011 � n° 21

“ Les formationsfinancées parla Région ontpermis de conforternos emplois etrevaloriser nosmétiers ”

Page 2: Journal Budget Bourgogne

P 2 Budget Février 2011

colebudgeten 1Sommaire

Entretien avecFrançois PatriatP 4Le président du conseilrégional livre sa visiondu budget 2011.

Mesures pharesP 6-9Découvrez les grandesmesures du budget 2011.

AttractivitéP 10-12Toutes les actions pour fairede la Bourgogne une régionattractive.

Aménagementdu territoireP 13-15Santé, transport, logement,environnement…la Région soutient les servicesde proximité.

Culture et sportP 16-17La Région agit pour quechacun puisse s’épanouir.

CanauxP 18L’aménagement des canauxet de leurs berges.

FiscalitéP 19Pour mieux comprendre lesenjeux de la réforme fiscalepour les régions.

Bourgognenotre régionHors-série budgetFévrier 2011Bourgogne notre région est lemagazine du conseil régionalde Bourgogne17 bd de la TrémouilleBP1602 – 21035 Dijon Cedex.Directeur de la publication :François Patriat.Directeur de la rédaction :Benoît Chaumont.Conception/Création/réalisation : Opérationnelleet Synergence.Rédaction : conseil régionalde Bourgogne : EdithChoumilo ,̂ ChristopheDutard, Michel Giraud, AnneLaudin, Marie Caseiro, AudreyMaigret, Marie-Elise Trahand,Stéphanie Guillemaud.Opérationnelle etSynergence : Brigitte Jaron,Joseph Gicquel, CatherineDe Naurois, Soumia Chani,Sandrine Lamy.Crédits photos : Michel Joly,Pierre Combier, VincentArbelet, Michel Ferchaud,Sergueï Rosenblum, Seb(P.10), Vitagora (p.11),Aït Balkacem (p.16),CarPostal Mâcon (p.9)Illustrations : LaurenceBerthel (p.2-3, 13 et 19) ,Jiho (p.6), Oxo La Terre (p.8),A2A Architecture-Dijon (p.15),ISSN : 1775-8769.Les articles contenus dans larubrique Expression des groupespolitiques du conseil régionaln’engagent pas la responsabilitédu directeur de la publication.

TRANSPORT Faciliter les déplacements en préservantl'environnement

223,18 M€

173,02 M€Aider les jeunes à réussir pourleur avenir

LYCÉES ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

4

FORMATION PROFESSION NEET APPRENTI SSAGGarantir l’accès à l’emploi par une formation adaptée 1

d’œ

Page 3: Journal Budget Bourgogne

P 3BudgetFévrier 2011

up

ACTION ÉCONOMIQUEFavoriser l'emploiet lu#ercontre la crise

AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES Garantir les mêmes services à tousles Bourguignons 42,48 M€

CULTURE, SPORT ET JEUNESSEFavoriser l’épanouissementet l’intégration de chacun

FONCTIONNEMENT DE L'ADMINISTRATION GÉNÉRALE

37,42 M€

87,69 M€

28,46 M€

a

MAISON DE SANTÉ

8,31 M€

ENVIRONNEMENT Préserver et me#re en valeur notre patrimoine

NELLEE SSAGEG

154,63 M€

Le budget 2011 s’élève à 819.26 M€.Il a été adopté par l’Assemblée régionaleles 24 et 25 janvier derniers.Vos 57 conseillers régionaux ont débattu pendantune journée et demie pour adopter le budget 2011de la Région. Ils ont examiné l’ensemble desactions qui seront conduites pendant toute cetteannée. Dans une situation de crise, avec desrecettes en berne, la Région a construit un budgetrigoureux en faisant en sorte que chaque euro soitdépensé utilement en faveur des Bourguignons.

La priorité régionale reste plus que jamais l’emploiavec le soutien aux entreprises qui bâtissent desemplois stables, non délocalisables et laconstruction des emplois de demain grâce auxaides à l’innovation. La formation des jeunes etdes salariés permet d’anticiper les débouchés

professionnels et d’y répondre. Le conseil régional souhaite undéveloppement durable et harmonieux des territoires afin deprotéger les citoyens les plus fragiles et donner à tous un accèségal aux services. �

Le chiffre :

millions d’eurosœil

Page 4: Journal Budget Bourgogne

P 4 Entretien Février 2011

utilChaqueeurosera

“ Nous devonspréparer les

emplois de demainpour l’avenir

de la Bourgogne ”

Page 5: Journal Budget Bourgogne

P 5EntretienFévrier 2011

leà tous lesBourguignons

Entretien avec François Patriat,président du conseil régional de Bourgogne ZOOMLe conseil régional a approuvé, le 25janvier, le budget 2011 au termed’une journée et demie de débats.François Patriat, président, com-mente les choix qui ont été effectuéset alerte les Bourguignons sur lesmenaces qui vont priver la Région detoute marge de manœuvre.

Bourgogne Notre Région : CeKe an-née, vous avez consacré plus detemps à l’examen du budget 2011.Pourquoi ?François Patriat : D’abord, j’ai souhaitéque les vice-présidents prennent letemps nécessaire pour présenterchaque action par grands thèmes :transport, formation, éducation, etc.Les Bourguignons qui ont suivi nos dé-bats ont pu vérifier que chaque eurodépensé l’est utilement conformé-ment à nos engagements. Il fallaitégalement expliquer comment le gou-vernement envoie les régions dans lemur, en diminuant leurs recettes, touten imposant de nouvelles dépenses.

Vous avez dénoncé, une fois de plus,les “mauvais coups” que le gouver-nement porte aux régions…Et je veux le refaire ici ! Mon constat estcelui que font tous les présidents deRégion.Legouvernementnous « fait lespoches » et nous étrangle en mêmetemps!Nosrecettesvontaumieuxstag-neralorsquenoscharges,sous l’effetdel’inflation, augmentent. Dans le mêmetemps, l’Etat nous demande de finan-cer ses politiques, dans le cadre d’ap-pels à projets dont il définit seul lescontours !

Vous envisagez même un « désas-tre » d’ici à 3 ans…Oui, car nous ne sommes qu’au débutde l’application de la réforme fiscale.Si lasituationperdure,danstroisans, lesrégions seront asphyxiées. Elles nepourront plus faire face à leurs engage-ments et n’auront plus aucune margedemanœuvre pour préparer l’avenir.

L’opposition vous accuse d’aug-menter les dépenses de fonctionne-ment…C’est faux. Les chiffres le prouvent. Lesdépensesdel’administrationrégionalebaissent et ne représentent que 4% dubudget global ! En 2011, nous privilé-gions les investissements pour soute-nir l’activité économique et l’emploi.Dans le contexte actuel, c’est uneprouesse !Même l’opposition a fini parle reconnaître lors de nos débats.

Pourtant, vous avez dû renoncerà certains dispositifs…L’évaluation de nos politiques nous aconduit à arrêter l’aide aux équipe-ments solaires ou le prêt à taux zéro.Dans le premier cas, au bout de deuxannées, l’aide a permis à la filière de sedévelopper ! Dans le second cas le dis-positif mis en place par l’Etat, rendaitle nôtre moins efficace. Dans un autredomaine, nous avons fait le choix d’ai-derà lapérennisationdes1082emploistremplins existants plutôt que d’encréer de nouveaux.

Quelles priorités ont guidé vos ac-tions ?Je n’ai qu’une priorité : l’emploi !J’affirmeque toutes nos actions visentà favoriser la création d’emplois enBourgogne, directement ou indirecte-ment, aujourd’hui et pour l’avenir.

C’est la raison pour laquelle nous pré-parons les emplois de demain et nousaidons les jeunes à s’y former. Nousmettons tout en œuvre pour que lesBourguignons améliorent leurs par-cours professionnels grâce à la forma-tion et à la mobilité. Nous participonsau financement du permis deconduire pour les jeunes afin de leurpermettre de trouver plus facilementun emploi.

Et les aides seront désormais condi-tionnées, subordonnées à descritères précis…Oui, car nous amorçons la transi-tion vers une économie durable enaidant les entreprises qui garantis-sent des emplois stables tout en res-pectant l’environnement. Prenonsl’exemple des chaufferies bois. Cesinstallations sont positives pourl’environnement et font travaillerde nombreux corps de métiers.Cela favorise une économie localede transformation du bois et de sesrés idus di rectement sur place.Nous soutiendrons aussi les pro-jets des entreprises qui s’engagentà garantir les emplois, agir contre

la précarisation de leurs salariés età développer une gestion plus res-pectueuse de l ’env i ronnementdans le cadre d'une charte de res-ponsabilité sociétale et environne-mentale.

La recherche et l’innovation sont unobjectif majeur auquel vous êtespersonnellement aKaché. Commentle budget 2011 poursuit-il son sou-tien aux filières et projets ?En 2004, la Région n’avait pas investice champ d’intervention : peu de pro-jets, pas de plan pour la recherche etl’innovation, et peu d’interactionsentre le monde de la recherche et lesentreprises. En cinq ans, nous avonsrestructuré notre dispositif, avec lacréation d’un Espace régional del’innovation et de l’entrepreneuriat(ERIE) qui va voir le jour à Dijon et qui

sera le siège de la future technopolerégionale. Nous avons accompagné lastructuration d’un pôle de rechercheet d’enseignement supérieur regrou-pant les universités de Bourgogne etFranche-Comté, ainsi que la créationd’un polytechnicum fédérant nosgrandes écoles. Sept projets viennentd’être retenus par l’Etat, trois au titredes appels à projets « Equipementsd’excellence» pour le Grand emprunt,quatre au titre des «grappes d’entre-prises ».

Au final, vous n’êtes pas si pessi-miste !La Bourgogne est située entre les deuxrégions les plus riches de France.Quand on considère ses atouts, quandonvoit lesperspectivesquenousavonsamorcées, on se dit qu’elle doit pro-gresser. En2003, l’INSEEpronostiquaitune baisse de la population bourgui-gnonne. Nous avons déjà inversé latendancemais c’est encore insuffisant.Ensemble, responsables publics et pri-vés, nous devons réunir nos forces,conjuguer nos efforts. C’est l’objectifque je poursuis en espérant que l’Etataura une attitude plus responsable. �

“ ma prioritéc’est

l’emploi ! ”

Les dépenses defonctionnementLes dépenses defonctionnement de laRégion sont pour l’essentieldes subventions attribuéesaux collectivités, auxassociations, aux lycées,aux CFA, aux entreprises,aux particuliers sur desprojets qui ne portent passur des investissements.Les dépenses d’investisse-ments financent les immo-bilisations matériellescomme les constructions,les équipements, etc.Seuls 4 % du budget globalde la Région sont consacrésau fonctionnement del’administration régionale.

La réforme fiscaleL’Etat a initié une réformefiscale qui a des conséquencesdirectes pour les collectivitéslocales. Pour les régions,en particulier, cetteréforme fiscale impliquela suppression, à terme,de leurs marges demanœuvre. En e^et,avec la suppression dela taxe professionnelleet de la part régionale dela taxe foncière, la Régionne perçoit plus d’impôtsdirects des citoyens.Son budget est doncprincipalementconditionné aux dotationsde l’Etat, en constantediminution.

Les prioritésdu budgetLe budget 2011 doitpermettre à la Régionde résister à la crise, deprotéger les plus faibleset de préparer l’avenir.L’exécutif a choisinotamment de préserverles politiques volontaristesdirectement utiles auxBourguignons : la culture,la santé et le sport.

Page 6: Journal Budget Bourgogne

Retrouver un emploic’est possible

grâce à la

P 6 Nos mesures phares Février 2011

La FOADqu’est-ce quec’est ?La Formation Ouverte et àDistance (FOAD) permet àune personne, une entrepriseou une collectivité debénéficier de formationsindividualisées et à distancegrâce notamment auxnouvelles technologies del’information et de lacommunication. Le siteinternet de la FOAD offre auxprofessionnels de l’emploi etde la formation de Bourgogneun portail unique. Vous ytrouverez les actualités dela FOAD, un agenda desévénements et de nombreuxoutils utiles, dont le cataloguerégional des formationsouvertes et à distance.www.foad-bourgogne.org

Ils ont été aidés par le conseil régional

« Quand jesuis arrivé enFrance, je neparlais pas unseul mot defrançais et jene savais pas

vers quel métier me tourner.En intégrant l'Ecole de ladeuxième chance, à Nevers,j'ai très vite appris à parlerfrançais et j’ai trouvé ma voie.J’ai commencé une forma-tion de menuisier en alter-nance, trois semaines enentreprise et une semaine encours. J’ai été embauché enCDI en tant que menuisier.Cette formation était le meil-leur moyen de m’en sortir. »

Ali Adam, aanncciieenn ddee ll’’EEccoolleeddee llaa 22ee cchhaannccee

« J'ai étéchauffeur depoids lourdsjusqu'à ce que l'entre-prise déposele bilan. En

regardant les offres d'emploisur internet, je me suis renducompte qu'il y avait beau-coup de postes d’ambulan-cier. Je me suis donc qualifié.La Région a pris à sa charge la moitié du coût de la forma-tion et l'hébergement. Leposte que j'occupe actuelle-ment devrait déboucher surun CDI. Sans ma formation je n'aurais pas pu trouver dutravail dans ce domaine. »

Pascal Ehret,aammbbuullaanncciieerr

« ACE aaffronté une baissed’activité sansprécédent de30 %. Il fallaittout faire pour

sauvegarder l’entreprise. Avecle soutien de la Région, nousavons mis en œuvre unprogramme ambitieux, « les fonda mentaux », dont91 salariés ont bénéficié, soit4 420 heures de formation.52 salariés ont obtenu unCertificat de QualificationParitaire de la Métallurgie. A ce jour, ACE n'a procédé à aucun licenciementéconomique. »

Alain Roulon,DDiirreecctteeuurr ggéénnéérraall dd’’AACCEE

«L'UIMM Côte-d'Or (Uniondes industrieset des métiersde la métallur-gie), la Régionet ses parte-

naires ont lancé Boost’Avenir,un guichet emploi-formationpour la métallurgie en HauteCôte-d'Or. Avec Boost’Avenir,les entreprises disposent d’uninterlocuteur unique. Ouvertdepuis 2010, le guichet estassocié au dispositif Job Evolution, qui informe lesdemandeurs d'emploi sur les métiers du bassin et les oriente vers la bonne formation. »

Emmanuelle Gautheron,rreessppoonnssaabbllee eemmppllooii ffoorrmmaattiioonn

Valorisez votreexpérience !Obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualificationprofessionnelle de niveau CAPà bac+5, tout en étant engagédans la vie active, c’est possiblegrâce à la VAE (Validation desAcquis de l’Expérience)! Uneseule condition : avoir aumoins 3 ans d’expérience pro-fessionnelle en rapport avec letitre convoité. Ce projet de VAEpeut être financé par la Régionà hauteur de 700 euros (enmoyenne). Pour en savoir plus ,rendez-vous sur :www.cr-bourgogne.fr

La Région poursuit la mise enplace du Service public régio-nal de formation continue etrenforce son action dans lesterritoires. «Je suis sans emploidepuis 3 ans et souhaiteraistrouver un secteur qui em bau -che », «nous avons des postes àpourvoir en métallurgie mais lescandidats ne sont pas quali-fiés».La Région veut faire le lienentre les besoins des entre-prises et ceux des Bourgui-gnons. Pour 2011, le conseilrégional a deux priorités : met-tre en place des comités locauxsur le territoire et développerles plates-formes d’accompa-gnement à la qualification.

12 comités écoutent lesterritoiresPrésidés par un élu de laRégion, 12 comités territoriauxseront constitués et se réuni-ront une à deux fois par anpour recueillir les avis desforces économiques etsociales des bassins d'emploi.L’objectif : instaurer un dia-logue avec les acteurs des ter-ritoires afin de mieux identi-fier leurs besoins et adapterl’offre régionale de formation.Pour apporter une solutionefficace et de proximité auxpersonnes pas ou peu quali-fiées et en recherche d’emploi,la Région souhaite aussi créerune plate-forme d’accompa-

gnement à la qualificationdans chaque territoire. Elle a,en effet, incité les acteurs à seregrouper pour proposer unparcours et un accompagne-ment des plus adaptés auxsituations individuelles.

Déjà deux plates-formes Début 2010, deux plates-formes ont été ouvertes, à Dijonet à Mâcon. Cette année, huitautres seront constituées. Leurrôle : aider à acquérir les fonda-mentaux nécessaires pour accé-der à une formation qualifianteet obtenir, in fine, un emploi.Armelle Gillet, responsable de laplate-forme du Dijonnais,explique : « La démotivation oule besoin d'argent peuvent, eneffet, rendre caduques certainesformations. Notre mission estaussi de sécuriser les parcoursjusqu'à ce que la personne aitobtenu une qualification. »Contacts des plates-formes surwww.cr-bourgogne.fr �

« Plus 30 % de deman -deurs d’emploi en deuxans en Bourgogne : lechômage touche parti -culière ment jeunes, fem -mes et seniors. Pour aiderles salariés des entreprisesen difficulté, le conseilrégio nal a déjà mis enplace un dispositif de

formation, l’AREFE : plus de 5000 bénéficiaires depuis2008. L’objectif : développer leurs compétences pourconsolider les emplois dans notre région et faciliterleur mobilité professionnelle. Nous souhaitons allerplus loin en 2011 avec la mise en place d’un vrai plande continuité professionnelle destiné prioritairementaux salariés les plus fragiles. L’idée est de faire évolueret conforter le dispositif existant, avec nos partenaires,pour éviter les ruptures dans les parcours profes -sionnels et accompagner encore plus efficacementl’évolution professionnelle des salariés. Nos effortsporteront prioritairement sur les PME, notammentcelles de moins de dix salariés qui ont des moyensplus limités pour la formation. Ce nouvel accompa -gnement sera présenté en juin. » �

“ Accompagner encore plusefficacement l’évolutionprofessionnelle des salariésfragilisés par la crise ” Par Fadila Khattabi,vviiccee--pprrééssiiddeennttee eenn cchhaarrggee ddee llaa ffoorrmmaattiioonnpprrooffeessssiioonnnneellllee eett ddee ll’’aapppprreennttiissssaaggee

“ Le Service publicrégional de la formationprofessionnelle continue,c’est l’assurance pourchacun d’accéder à unparcours de formationadapté afin d’obtenir unequalification reconnue,gage d’une insertionprofes sionnelle durable. ”

formationPOINT DE VUE

155 M€alloués à laformationSur les 820 millionsd’euros du budget de la Région, 155 millions d’euros sontconsacrés à la forma-tion professionnelleet à l'apprentissage,soit un cinquième du budget 2011.

LECHIFFRE

Page 7: Journal Budget Bourgogne

P 7Nos mesures pharesFévrier 2011

PAREX, laBourgogne misesur l’exportLe conseil régional mise sur ledéveloppement à l’internatio-nal des entreprises. Son nou-veau plan, le PAREX (plan d’ac-tion régional à l’export) vise àinciter les entreprises, déjà pré-sentes ou non sur des marchésétrangers, à exporter, grâce àneuf nouvelles mesures (déve-loppement de nouvellesméthodologies de détection etde mutualisation des besoinsdes entreprises, renforcementdu travail en réseau entre par-tenaires, promotion des VIE,soutien spécifique aux projetsinnovants…). Aujourd’hui,quelque 40 jeunes volontairesinternationaux en entreprise(VIE) sont déjà missionnésdans un pays étranger. Unereprésentation efficace et àmoindre coût pour les entre-prises. Un budget d’1,8 milliond’euros est prévu cette annéepour mettre en place le PAREX.

Vers une univer-sité fédérale Un ensemble universitaire deréférence est en train de voir lejour avec le projet de pôle derecherche et d’enseignementsupérieur (PRES), constitué parles universités de Bourgogneet de Franche-Comté. Lesdeux établissements vont ainsipartager leur savoir-faire, leursmoyens et proposer une nou-velle carte de formations et derecherche. L’intérêt ? Les ren-dre plus visibles et plus attrac-tifs. Le futur pôle sera soutenupar les conseils régionaux deBourgogne et de Franche-Comté.

Face à la crise, la Région misesur le développement desentreprises par l’innovationgrâce à un plan d’actionrégional, le PARI, et à la futuretechnopole.La Région poursuit la mise enœuvre du PARI - le plan d’ac-tion régional pour l’innova -tion- afin de stimuler et d’en-courager l’innovation dans lesentreprises et les laboratoires.Objectif : développer la com-pétitivité des entreprises etfaciliter ainsi la sortie de lacrise.

Rapprocher les acteursLe plan vise notamment àréorganiser complètement lesystème d’innovation sur leterritoire bourguignon grâce àla création de l’ERIE (espacerégional de l’innovation et del’entrepreneuriat), à proximitédu campus dijonnais, et d’unetechnopole régionale déplo -yée sur le territoire. Ce nouvelespace en cours d’aménage-ment réunira, au sein de laMaison de l’innovation, lesacteurs du développementtechnologique et de l’accom -pa gne ment de l’innovation. Il

accueil lera aussi des équipe-ments de recherche et detransfert de technologies dansdes domaines de pointe etpermettra l’implantation dejeunes entreprises innovantespour le démarrage de leuractivité.

Des sites technopolitainsLe cœur de la technopole serasitué à La Maison de l’innova-tion, en cours de construction.Mais la technopole s’organi-sera aussi en réseau dans lesquatre départements bourgui-gnons sur plusieurs sites tech-nopolitains : Auxerre, Nevers, Chalon-sur-Saône, le Creusot-Montceau, Mâcon et Sens. Elleanimera l’ensemble de cesacteurs intervenant dans ladétection et l’accompagne-ment des projets innovants.Toujours dans le cadre duPARI, la Région prévoit de sou-tenir la mise en place d’unréseau de pépinières technolo-giques pour accueillir ledémarrage de nouvelles activi-tés et d’entreprises innovantes,en leur apportant un soutientechnique, des conseils et desservices. �

Quand la crise frappe,

« Le conseil régional de Bourgogneet l’Etat ont souhaité mettre en placeune technopole à l’échelle de l’en-semble du territoire bourguignon, cequi fait l’originalité du projet. Cette fu-ture technopole donnera lieu à uneréorganisation du réseau régional del’innovation qui permettra d’optimi-ser les relations entre les différentsacteurs (chercheurs, entrepreneurs,structures interface). Struc turée ensites départementaux, elle aura un

triple rôle : l’animation du nouveau réseau des acteurs del’innovation, l’ingénierie, c’est-à-dire l’accompagnementdes projets de création d’entreprises et leur développement,notamment la structuration de grappes d’entreprises, et en-fin le marketing territorial, un nouvel outil de communica-tion visant à valoriser les richesses et renforcer l’attractivitédu territoire. La Bourgogne est la seule région à adopter ceconcept technopolitain fédérateur régional. Les acteurs yverront, chacun, un moyen d’amplifier leurs actions et deles rendre plus visibles à l’égard des entreprises, au niveaurégional mais aussi dans les contextes nationaux et inter-nationaux. » �

Par Houriah Ghebalou,ddiirreeccttrriiccee ddee PPrreemmiiccee eett cchhaarrggééee ddee llaa pprrééffiigguurraattiioonn ddee llaa tteecchhnnooppoollee

“ La Bourgogne est la seule régionà adopter ce concept technopoli-tain fédérateur régional”

“Aider les entre-prises de l’avenir”

« Mieux vaut aider les entre-prises de l’avenir que celles quiont du mal à affronter le pré-sent : le dynamisme profes-sionnel et économique ygagne. Toute la difficulté est de discerner ces entreprisesd’avenir. Concernant l’environ-nement, tout ce qui contribueà une croissance plus sobre(moins de déchets) se traduiraà terme par une meilleurecompétitivité. Les choses sontplus compliquées concernantl’innovation : il y a toujours lerisque que l’innovation soit unéchec. Il ne faudrait pas que,dans ce domaine, les pertessoient pour les contribuableset les réussites pour les entre-prises. L’aide à l’innovation doit donc être proportionnéeaux apports de fonds privés et s’accompagner de clausesde remboursement en cas deréussite. Enfin, l’aide aux entre-prises qui se développent àl’international me semble pertinente s’il s’agit de mutu -aliser des coûts qu’elles ne pourraient supporter seules. »

Dans un contexte de crise, leconseil régional souhaiterecentrer ses aides aux entre-prises autour de trois enjeuxmajeurs : l’innovation, le déve-loppement à l’international etl’environnement.Pour soutenir les entreprises, laRégion met en place de nou-veaux modes d’attribution desaides en faveur de l’emploi,sous forme de prêts, de garan-ties ou d’avances remboursa-bles. Pour y prétendre, l’entre-prise devra soit être dans unephase de création, de transmis-sion ou d’implantation, soitavoir un projet environnemen-tal, d’innovation, ou de déve-loppement à l’international.

Priorité au dévelop pe -ment durableUne aide sous la forme d’unesubvention pourra être accor-dée à l’entreprise si son projetrépond aux priorités régio-nales, en particulier ladémarche RSE (responsabilitésociétale de l’entreprise), lacréation et l’environnement. La RSE est une démarche vo-lontaire de l’entreprise qui in-tègre dans son fonctionne-ment les trois piliers du déve-loppement durable : écono-mique, social et en vi ron -nemental. Avec l’aide de laRégion, seize entreprises de la

Fédération régionale des tra-vaux publics Bourgogne(FRTP) ont choisi de se lancer.Elles ont d’abord réalisé undiagnostic avec pour objectifde « passer à la loupe l’ensem-ble des pratiques de l’établisse-ment, de la stratégie jusqu’autraitement réservé à l’environ-nement », explique ElodieBidault, chargée de mission àla FRTP. Le résultat ? Des ac-tions en faveur de l’environne-ment, de l’insertion et de lagestion de l’emploi. La Région

propose également un sys-tème d’aides aux actions col-lectives, notamment en faveurdes clusters ou grappes d’en-treprises – dont quatre ont étésélectionnés dernièrementpar l’Etat – et des filières.

Cluster agro-matériauxMarjolaine Conte, qui animeet gère le cluster AgroCompo-sites Entreprises (ACE), expli -que : « Etre lauréat de l’appel àprojets va permettre à l’associa-tion qui gère le cluster ACE de

développer un business d’agro-matériaux (des matériaux àbase de matrice plastique et defibres naturelles) dans les entre-prises. A nous de démarcher lesfuturs clients pour leur propo-ser l’expertise des PME mem-bres du cluster.» Afin de parta-ger ces nouvelles orientationsavec les partenaires écono-miques, la Région tiendra aupremier semestre des Etatsgénéraux du développementéconomique.�

L’innovation, un Pari pour l’avenir

la Région est au côtédes entreprises

Denis Clerc, FFoonnddaatteeuurr dduu mmaaggaazziinnee AAlltteerrnnaattiivveessééccoonnoommiiqquueess

POINT DE VUE

Page 8: Journal Budget Bourgogne

P 8 Nos mesures phares Février 2011

Cindy Henri, 18 ans, est en première année CAP res-taurant au CIFA d’Auxerre. Comme tous les appren-tis bourguignons, elle bénéficie d'aides de la Régionpour mener ses études dans des conditions opti-males. « Grâce au soutien du conseil régional, je n'ai euqu'à donner un chèque de caution pour obtenir matenue professionnelle : une jupe, un chemisier, unboléro et un nœud papillon. » L'apprentie estemployée par le restaurant Le cheval blanc à Véze-

lay, village où elle réside. Elle utilise donc le TERpour se rendre au CIFA « Je prends le train à Avallon,et comme j'ai la carte Bourgogne liberté, je bénéficie de50 % de réduction, c'est vraiment appréciable ». AAuxerre, Cindy, qui ambitionne de devenir meilleureapprentie, est hébergée au foyer des jeunes travail-leurs. Une situation qui pourrait évoluer avec laconstruction d'une nouvelle résidence pour lesapprentis, à deux pas du CIFA. �

SCOLARITÉÉGALITÉ GRATUITÉ

“ Le conseil régionala financé ma tenue professionnelle ”

HISTOIREUN VISAGE

Cindy Henri, aapppprreennttiiee àà AAuuxxeerrrree

UNE

40 M€seront investis pourentretenir et rénoverles lycées publics.

LECHIFFRE

“ L’aide tombe à pic ”Emmanuelle Lonjarret,1199 aannss ((MMoonnttcceeaauu--lleess--MMiinneess))

«Un BEP vente en poche, jerechercheactuellement un emploi. Je prospecte

également pour ouvrir unpetit commerce en zonerurale. Je viens d’avoir le code et l’aide tombe à piccar je ne savais pas commentfinancer mes leçons deconduite. Avec le permis, je vais pouvoir rechercher plus efficacement du travail. »

“ Les jeunes hésiteront moins ”Nicolas Joly, mmoonniitteeuurrdd’’aauuttoo--ééccoollee àà MMoonnttcchhaanniinn

« Les élèvesn’ont souventpas le budgetsuffisant pourpasser leurpermis sereine -

ment. Ils le préparent enfonction de leurs ressources, à un rythme décousu et lenombre de leçons est parfoisinsuffisant pour réussirl’examen. L’aide financière de la Région n’est pasnégligeable : les jeuneshésiteront moins à se lancerdans l’aventure. »

“ Enfin de nouveaux horizons ”Nathalie Cabrespines,ddiirreeccttrriiccee ddee llaa mmiissssiioonn llooccaallee ddee CChhââttiilllloonn--ssuurr--SSeeiinnee

« C’est unsérieux coup depouce à nosjeunes qui ontdu mal à trouverun travail sans

permis. Nous avons travailléactivement avec la Région à lafinalisation de ce dispositif quiouvre de nouveaux horizons.Nous guidons le jeune danssa démarche pour l’obtentiondu permis et faisons appel sinécessaire à d’autres fonds. »

La Région s’engage, avec le Pack Auto -nomie Jeunesse, à aider cette année lesmoins de 26 ans à financer leur permis deconduire, outil indispensable pour accé-der à l’emploi.Le constat est sans appel : le permiscoûte cher. Il représente enmoyenne un budget de 1 200 à 1 500 euros et cettesomme augmentedans le cas, pas sirare, ou le jeunedoit le repasser.Hors, au jour -d’hui, l’absencede permis est unvéritable obsta-cle à la re-cherche d’em-ploi et à la for -ma tion. C’estpourquoi laRégion a choiside mettre enplace une aideau permis deconduire,p remierp i l i e rd’ u ndispo-sitif plusvaste, lePack Au -to nomie Jeunes se. Ceprogramme a pour ob-jectif de donner auxmoins de 26 ans lesmoyens de leur auto-nomie et à favoriser

leur accès à l’emploi. Il proposera desmesures pour faciliter leur accès au loge-ment en 2012 et à la santé en 2013.

Une contrepartie sous forme debénévolatLa nouvelle aide forfaitaire duconseil régional permet de finan-

cer, à hauteur de 500euros, le permis deconduire des jeunesde moins de 26 ansinscrits dans un par-cours pro fessionnel(en CAP, baccalau-réat professionnel,en apprentissageou demandeur

d’emploi en forma-tion continue). En

contrepartie, lebénéficiaires’engage àeffectuer20 heuresde bénévo-lat portantsur desactivitésd’intérêtgéné ra l ,de l’alpha -bétisation à

l ’ a i d eaux devoirs en pas-

sant par l’accompa-gnement des per-sonnes âgées, dansune association deson choix. �

QUEPENSEZ-VOUS DE L’AIDE AU FINANCEMENT DU PERMIS ?

Avec la Région,

Pour solliciter l’aide de la Région, le jeune doit s’adresserà la mission locale de son secteur. La Bourgogne encompte seize, réparties dans tous les départements : àDijon, Beaune, Châtillon-sur-Seine, Château-Chinon,Cosne-sur-Loire, Nevers, Autun, Chalon-sur-Saône,Gueugnon, Le Creusot, Louhans, Mâcon, Auxerre, Sens,Tonnerre et Migennes. �

Pourbénéficier de l’aide

“ LE PERMIS,C’EST UNE CLÉ

POUR L’EMPLOI ”

En 2011, la Région maintientla gratuité des manuels sco-laires pour les 56 000 lycéenset apprentis bourguignons.

le permis c’est

« La mobilité, le logement et la santéfigurent parmi les premièrespréoccupations des jeunes. Le PackAutomonie Jeunesse répondra à cestrois priorités. Une première étapeest aujourd’hui franchie avec l’aideau permis de conduire, réclamé parun employeur sur deux ! Noustravaillons avec les missions localespour veiller à la bonne gestion dece dispositif qui vient parfois encomplément d’autres. Les antennesdu conseil régional à Mâcon, Nevers,Sens joueront un rôle importantdans l’octroi des aides. Pour lesecond volet du Pack - l’aide aulogement en 2012 -, nous allonsmobiliser l’ensemble des acteurs,notamment les agglomérations, afinde mettre en place une politiqueglobale d’accès au logement pourles jeunes. Enfin, dès 2013, letroisième pil ier proposera desactions en faveur de la santé. »

Nisrine Zaïbi,vviiccee--pprrééssiiddeennttee cchhaarrggééee ddee llaa jjeeuunneessssee

“ Après le permis,l’accès au logementpuis à la santé ”

possible!POINT DE VUE

Page 9: Journal Budget Bourgogne

Comment répondre auxdemandes croissantes debâtiments économes enénergie ? Comment rénoveret construire massivementdes bâtiments au standardBBC (la norme l’année pro-chaine) à des coûts accepta-bles ? Comment accompa-gner l’évolution des métierset des pratiques des profes-

sionnels ? Pour répondre àces enjeux, le conseil régio-nal, avec ses principaux par-tenaires, a lancé le Plan bâti-ments de demain. Quatrepriorités : la diffusion desbonnes pratiques et unretour d’expérience sur les120 projets pilotes soutenuspar le conseil régional etl’Ademe (agence de l’envi-

ronnement et de la maîtrisede l’énergie), dans le cadrede leurs appels à projets surles bâtiments économes ouproducteurs d’énergie. C’estle rôle de « Bourgogne bâti-ment durable » et de son sitewww.bourgogne-batiment-durable.fr. Deuxième prio-rité : la poursuite d’expéri-mentations innovantes.Troisième priorité : la miseen place de programmes derecher che et développe-ment, avec un focus sur lesmatériaux de demain et l’in-dustrialisation des procédésconstructifs. Enfin, la Régionproposera un vaste pro-gramme de formation endirection des professionnels,des demandeurs d’emploiset des formateurs. Une plate-forme sur l’étanchéité à l’airsera créée à Autun avec leCETE d’Autun (Centred’études techniques del’équipement), spécialistefrançais de la question. �

Les nouveaux enjeuxpour la filière bâtiment

« Mon approche estglobale : au-delà dela consom mationénergétique, je m’in -té resse au bien-êtredes occupants, à laqualité des maté-riaux, à la gestion de

l’eau… J’interviens très en amont et,quand je peux, lors de l’élaboration descahiers des charges. J’ai créé un groupe-ment d’entreprises avec lequel je tra-vaille dès la conception du projet.Ensemble, nous imaginons commentrépondre le mieux aux objectifs fixésavec le maître d'ouvrage. En les impli-quant, je suis aussi assurée qu’ils ont entête la globalité du projet, ce qui estessentiel pour sa réalisation. » �

P 9Nos mesures pharesFévrier 2011

Favoriser la mobilité pour tous, en touspoints du territoire, tout en limitantl’usage de la voiture : c’est le défi que veutrelever la Région.Pour y parvenir, elle pro-pose des aides aux entreprises pour les inci-ter à mettre en œuvre des Plans de déplace-ments (PDE) et favorise l’usage destransports collectifs ou partagés.

L’exemple du CEA ValducMichel Drouin est chargé des relations exté-rieures au CEA Valduc (Commis-sariat à l’énergie atomique), en Côte-d’Or :« Depuis de nombreuses années, noussommes engagés dans une démarche auprèsde nos salariés. Ils sont un millier, dont 50%résident dans le Grand Dijon, d’autres à Is-sur-Tille, à Montbard ou ailleurs. Nousavons aujourd’hui 23 lignes de bus privéesqui assurent des trajets domicile-travail. Ils’agit de leur faire faire des économies, touten limitant le stress et le risque d’accidents dela route. Aujourd'hui, nous voulons allerplus loin, en nous engageant dans un Plande déplacements d’entreprise. Nous souhai-tons par exemple développer le covoiturage

et améliorer les déplacements à l’intérieurdes 800 hectares du centre. »

CovoiturageLa Région est aussi engagée dans la créationd’une plate-forme régionale de covoituragesur le site www.mobigo-bourgogne.fr. L’ob-jectif : limiter les trajets domicile-travail avecson véhicule individuel et faciliter les dépla-cements des personnes qui n’ont pas demoyens de transport. Enfin, pour aller plusloin, la Région organisera des assises de lamobilité regroupant les autorités organisa-trices de transport, les territoires et plus lar-gement l’ensemble des acteurs intervenantsur la mobilité. �

Plans de déplacements d’entreprisesLa Région, l’ADEME et la cham-bre de commerce et d’indus-trie de Côte-d’Or accompa-gnent les entreprises dans la mise en place de leur plande déplacements d’entreprises(PDE) ou inter-entreprises(PDIE). Pour encourager cetteinitiative, deux types d’aidessont proposés : pour recourirau prestataire qui réalisera lediagnostic et accompagnera la démarche ou pour animer une démarche inter-entreprises. Pour plus d’informationswww.cr-bourgogne.fr

15 plates-formesmobilitéEn Bourgogne, 15 plates-formes mobilité sont à votreservice. Pour l’Yonne : Auxerre,Avallon, Tonnerre, Sens. Dansla Nièvre : le Nivernais-Morvan,avec Nevers et alentours. EnSaône-et-Loire : Le Creusot,Bourbon-Lancy, le Louhannais,le Chalonnais, Montceau-les-Mines, l’Autunois-Morvan et le Charolais-Brionnais. En Côte-d’Or : le Châtillonnais, la plaine de Saône-Vingeanneet le Pays-Seine-et-Tille. Pour plus d’informations :www.cr-bourgogne.fr.

Une aide à laconnexion WiMax La Région aide les particuliersà l’installation d’équipementsnécessaires à la connexionWiMax, à hauteur de 250 €.Jusqu’au 31 janvier dernier, la Société NetBourgogne, en charge du déploiement,de l’exploitation et de la commercialisation du réseaurégional WiMax « BourgogneHaut Débit », assurait la gra-tuité de l’installation aux utili-sateurs. Après cette date, laRégion prend le relais pourassurer une égalité de traite-ment pour les futurs abonnés.

La plate-formemobilité du Charo-lais Brionnais ouvreses portes le 1er

mars pour répondreaux problèmes dedéplacement de sonterritoire. C’MOBILest une centrale

d’information sur les moyens de trans-ports existants et les aides à la mobilitéfinancées par les acteurs de l’insertion.Nous allons offrir, en lien avec les travail-leurs sociaux, un service de location devéhicules ou de scooters pour 5 euros parjour. Nous souhaitons aussi initier desactions, telles que le co voi tu rage, dans leCharolais-Brionnais, afin de créer unedynamique de la mobilité.

Renseignements :Mission locale du Charolais 03 85 85 81 38 [email protected]. �

“ Louer un véhiculepour 5€ par jour”Laurence Laprée,rreessppoonnssaabbllee ddee llaa ppllaattee--ffoorrmmee mmoobbiilliittéé dduu CChhaarroollaaiiss--BBrriioonnnnaaiiss

MMaarriinnee JJaaccqquueess--LLeeffllaaiivvee,, aarrcchhiitteeccttee,, aatteelliieerr zzéérroo ccaarrbboonneeAArrcchhiitteecctteess àà NNuuiittss--SSaaiinntt--GGeeoorrggeess

Conjuguerles différents modes de déplacement

Laissez votre véloen gare !

IDÉEVous vous rendez en gare de Nuits-Saint-Georges, Beaune ou Chagny àvélo ? Vous êtes abonné TER ou titu-laire d'une carte Bourgogne liberté ?Choisissez la formule Bourgogne vélo,proposée par le conseil régional et laSNCF. Pour 10 € par an, vous pouvezlaisser votre vélo en toute sécurité dansun parc fermé. Modalités et formulaired’abonnement sur www.cr-bour-gogne.fr, rubrique Intermodalité.

� Le pôle scolaire à basse énergie de Châtillon-sur-Seine.

TÉMOIGNAGE

TÉMOIGNAGE“ J’interviens trèsen amont ”

Page 10: Journal Budget Bourgogne

Logique que l’innovation et la recherche fassentpartie de la culture d’entreprise… 60 millionsd’euros y sont investis tous les ans ! SEB est l’unedes entreprises qui dépose le plus de brevets enFrance ! En Bourgogne, on trouve des «apporteursde solutions » dans les laboratoires de Selongey etd’Is-sur-Tille : des ingénieurs en matériaux, destechniciens en mécanique, des designers, des prosdu marketing, mais aussi des chercheurs en agroa-limentaire, des diététiciens et des chefs cuisiniers,histoire de tester et de passer à l’épreuve du goût

les trouvailles qui arriveront unjour prochain dans nos cui-sines. A Selongey, on travailleplus spécifique ment sur lesarticles à base d’inox, dontl’autocuiseur santé-saveur

Nutricook. A Is-sur-Tille, on réfléchit eton amé liore sanscesse la gammeélec tri que culi-naire. L’Ac tifry, la friteuse révo-lutionnaire sans friture, y a étéconçue. Lefour Vita -délice y estné. �

SEB a rejoint le pôle de compétitivité régionalVitagora, la Fondation de coopération scientifiquedes universités de Bourgogne-Franche-Comté etconclu des partenariats avec l’école d’ingénieursSup’Agro et l’Ecole de commerce de Dijon.

Le meilleur du rizDans le cadre du programme "Nutrice", initié parVitagora, autour du riz, SEB s'est logiquementpositionné comme chef de projet. Le conseilrégional de Bourgogne finance à hauteur de180000 euros les recherches qui vont être menéesautour de cette céréale, de sa germination à sacuisson. Elles devraient permettre d'améliorer lesmodes de culture et de tirer le meilleur de lagraminée servie dans nos assiettes. �

P 10 Attractivité Février 2011

SEB - Société d’Emboutissage de Bourgogne– est née en 1944, à Selongey. « En 2011, prèsde 1 000 personnes travaillent toujours pourSEB à Selongey, mais aussi Is-sur-Tille etTournus. On y fabrique des autocuiseurs, desfriteuses, des fours électriques, des machines àpain, des poêles et des casseroles en inox », pré-cise Sandrine Vannet, directrice des res-sources humaines. A proximité de ces usines

où l’on fait les 3x8 pour satisfaire les com-mandes, le groupe dispose sur place de cen-tres stratégiques en recherche et développe-ment. « Selongey est devenu, en janvier 2010, lesiège de la direction générale de l’activité cuis-son électrique culinaire», ajoute Philippe Cre-voisier, directeur général de ce pôle qui repré-sente un tiers du chiffre d’affaires total duGroupe SEB, soit près d’1,2 milliard d’euros.

«Nous avons rapatrié des unités implantées àCaen et à La Défense et créé 90 emplois ici ».SEB continue de veiller sur notre santé avec lamise sur le marché de friteuses sans huile(déjà 3 millions !), d’autocuiseurs intelligentséconomes en énergie. Et ce n’est pas prêt des’arrêter ! L’entreprise a une histoire indus-trielle intimement liée à la Bourgogne avec unattachement jamais démenti. �

SEBc’est bien!

Depuis 1944, l’entreprise installée à Selongeyen Côte-d’Or,a ancré sa réussite en Bourgogne !

Chez SEB, on simplifiele quotidienTout est donc

parti du génieinventif de lafamille Lescure.Du passe-laitembouti à lacocotte-minute(1953), -le pro-duit embléma-tique de lasocié té pendantdes décennies-de la friteuseélectrique sansodeur, puis sanshuile, aux auto-cuiseurs diété-

tiques, SEB aura révolutionné notre façon de cuisi-ner et d’apprécier les saveurs. Fort de sesnombreux succès commerciaux et d’une capacité àinnover hors du commun, SEB a enrichi au fil desans son catalogue. En 1976, le siège s’installe à Ecully, dans la ban-lieue lyonnaise. L’entreprise élargit sa gamme auxsoins domestiques, entre en bourse et rachèteTéfal, Rowenta, Calor, Moulinex, Krups, Lagostina,développe son réseau commercial dans 150 pays,séduit les consommateurs des cinq continents, etconstruit des usines pour ses 20000 collabora-teurs. Aujourd’hui SEB, qui réalise 80 % de son chiffred’affaires à l’export, est en capacité de sortir 200nouveaux produits par an pour ses vingt marques,de la poêle anti-adhésive à la table à induction, enpassant par l’aspirateur sans sac ou la machine àexpresso… �

HISTOIREUN SUCCÈS UNE

Page 11: Journal Budget Bourgogne

P 11AttractivitéFévrier 2011

La Bourgogne compte deux pôles decompétitivité : goût nutrition santé et nu-cléaire, soutenus par le conseil régional.Le Pôle Nucléaire Bourgogne (pôle decompétitivité de l’industrie des compo-sants et des services du nucléaire) repré-sente 148 adhérents, dont 70 % sont pré-sents sur la Bourgogne. BertrandGauvain en est le délégué général : « de-puis l’origine du pôle en 2005, les entre-prises liées à ce secteur ont progressé enterme d’emploi. Une progression jusqu’en2008. Puis la crise est passée par là.Aujourd’hui on est sur un palier, et lesperspectives sont très bonnes. »

Perspectives positives pour lePôle Nucléaire BourgogneLe Pôle Nucléaire Bourgogne devrait parexemple bénéficier de l’effet de levierque va créer EDF. « L’entreprise s’apprêteà lancer un important programme dansses centrales « 1300 Mégawatts », préciseBertrand Gauvain. Elle va commanderdans les prochains mois des composantstrès importants pour son industrie. Etl’emploi bourguignon devrait en profi-ter». 2011, c’est aussi le moment choisipar le pôle pour lancer une enquête surles besoins de main-d’œuvre de sesadhérents. Comme en 2007, « nous sou-haitons nous adapter aux besoins réelsdes uns et des autres en renouvellement desalariés et en personnel supplémentaire ».

Vitagora enquêteChez Vitagora, l’emploi est aussi au ren-dez-vous. Le pôle a mis en œuvre 127projets en cinq ans, qui ont permis deredynamiser ce secteur. « Avec ces pro-jets, nous avons pu développer des activi-tés nouvelles créatrices d’emploi : on éva-lue ainsi les retombées des projets soute-

nus à 600 emplois directs et un millierd’emplois indirects, notamment dans laproduction et le commerce », expliqueChristophe Breuillet qui dirige Vitagora.

Le pôle affiche sa volonté de coller auplus près des emplois de demain. « Nousvenons de faire une évaluation des em-plois et des compétences nécessaires à nosadhérents. Il faut que les formations puis-sent délivrer des diplômes, des compé-tences qui répondent aux attentes, et faireen sorte qu’on délivre plus de Bac +2, +3sur le marché. L’enquête a aussi montréune demande dans des fonctions demaintenance, de conducteur de ligne deproduction, des besoins aussi en termesd'internationalisation. Il faut être en me-sure d’y répondre rapidement ». �

6 000 entreprises, sous la forme decoopératives, mu tu el les, associa-tions, et plus de 57 000 emploisen Bourgogne : le secteur de l’éco-nomie sociale et solidaire assure12% de l’emploi régional. Ce qui lesdistingue de l’économie classique :la recherche d’une plus-value socialeou environnementale plutôt que dugain financier. L'engagement duconseil régional dans ce domaine,depuis 2004, a permis de poursuivrecette véritable dynamique. Cetteannée, la Région continue de placerl'économie sociale et solidairecomme un axe prioritaire de l'écono-mie régionale en renforçant notam-ment les actions en faveur de l'inser-tion et de la reprise d'entreprise.

Nevinox : une Scop à NeversA Nevers, d'anciens salariés del'usine Westfalia, spécialiste descuves dédiées au refroidissementdu lait, ont ainsi pu bénéficierd'un prêt à la création d'entreprisede 80 000 euros qui leur a permisde contrecarrer la fermeture deleur site. Lancée il y a plus de deuxans, la Scop Nevinox emploie dé-sormais 18 personnes. « Grâce à laScop, nous avons pu pérenniser lesemplois et rester à Nevers », se ré-jouit le gérant Pascal Arribat.

L’association chalonnaise, MusiquePluriel, quant à elle, tisse depuisplus de dix ans du lien social grâce àla musique. Elle se lance dans un

bien joli projet, Porteurs de rêves,dont le principe est simple : deschanteurs, chantent des ber-ceuses à domicile. �

Les pôles de compétitivité :

l’emploi en ligne de mire

En créant le dispositif « Jeuneschercheurs entrepreneurs », leconseil régional a souhaité susci-ter de nouvelles vocations parmiles jeunes chercheurs de l'Uni -versité de Bourgogne. Etudiante endeuxième année de doctorat « re-cherche cancérologie », à la facultéde médecine de Dijon, JessicaGobbo bénéficie de cette doubleformation. « Je fais mon doctorat,et parallèlement, j’assiste, une se-maine par mois, aux cours deMaster II « Admi nistration des en-treprises ». C’est une réelle oppor-tunité, car j’aimerais créer mon en-treprise, pourquoi pas une start-upen nanotechnologie. Dans cetteformation, par exemple, on fait dudroit, domaine ignoré dans une fi-lière scientifique. Ainsi, en sortant,de ma thèse, je disposerai d’unedouble compétence pour m’ouvrirun maximum de portes. » �

En 2011, le conseilrégional s’associe àune initiative natio-nale, aux côtés deses partenaires, pourmettre en place lesEtats généraux del’ESS en Bourgogne,

autour de trois thèmes : ESS et territoires, ESSet emploi, innovation sociale. Chaque Bour-guignon peut participer aux réunions organi-sées par la Chambre régionale de l’économiesociale et solidaire dans chaque départe-ment, au cours du premier semestre. Unespace collaboratif est en ligne sur le siteInternet de la Région et des réunions plé-nières sont prévues à Dijon, les 22 mars et 10mai. La restitution générale se fera les 18 et 19juin à Paris et en Bourgogne. Les Etats géné-raux permettront de mieux faire connaître lesvaleurs de l’ESS, ses pratiques et ses résultatsafin de convaincre de sa pertinence et de sonefficacité sociale et économique. �

“ Premier semestre2011 : les Etatsgénéraux de l’ESSen Bourgogne ” Par Philippe Hervieu,vviiccee--pprrééssiiddeenntt eenn cchhaarrggee ddee ll’’EEccoonnoommiiee ssoocciiaalleeeett ssoolliiddaaiirree

Quand la solidarité crée du travail

Jessica Gobbo,bbéénnééffiicciiaaiirree dduu ddiissppoossiittiiff «« PPaarriiJJeeuunneess cchheerrcchheeuurrss eennttrreepprreenneeuurrss »»

Un pôle de compétitivité est, sur un territoire donné, une association d’entreprises, de centres de recherche etd’organismes de formationengagés dans des projetsinnovants en direction d’un marché.

POINT DE VUE

Depuis plus de 25 ans, le Relaislutte contre l’exclusion par lacollecte et la valorisation destexti les . Instal lée à Saint-Marcel, en Saône-et-Loire, lasociété coopérative de pro-duction (Scop) emploie 98 sa-lariés qui collectent, trient,réemploient ou recyclent lestextiles. « Notre politique estde créer des emplois pour lespersonnes en grandes difficul-tés économi ques et sociales.Nous leur laissons le temps deprendre confiance en elles,d'acquérir des qualifications »,explique Nathalie Fernand, laresponsable du Rela isBourgogne. Grâce au conseilrégional, la Scop a pu faire ap-pel à un prestataire extérieurqui vient tous les mois ren-contrer les salariés pour les ai-der à bâtir leur parcours pro-fessionnel. �

Le Relais Bourgogne redonne unemploi aux vêtements et aux hommes

� Le pôle Vitagora affiche sa volonté de coller au plus près des emplois de demain.

TÉMOIGNAGE“ Une double compétence ”

Page 12: Journal Budget Bourgogne

P 12 Attractivité Février 2011

Des acteurs du tourismeexpérimententles bâtimentsécologiques Dix projets exemplaires deconstruction et de réhabilita-tion de bâtiments dans les sec-teurs de l’hôtellerie, de la res-tauration, de l’hébergementrural et de plein air sont suivisattentivement par le conseilrégional et l’Ademe (Agence del’environnement et de la maî-trise de l’énergie). Leur spécifi-cité : l’intégration de critèresenvironnementaux. Les objec-tifs de leurs maîtres d’ouvrages:les économies d’énergie, laperformance de leurs équipe-ments, un management envi-ronnemental et l’accession àl’éco-label européen. L’accom-pagnement de ces opérationspilotes va déboucher à la fin du premier trimestre 2011 sur le lancement d’un appel à projets par la Région etl’Ademe pour soutenir unedizaine de nouvelles initiatives.

Escargots, moutarde, cassis : ces produitsemblématiques de la Bourgogne à tra-vers le monde constituent un pan impor-tant de notre économie. Marc Désarmé-nien dirige la Moutarderie Fallot à Beaune.Il préside aussi Vive la Bourgogne , uneassociation qui regroupe une vingtaine defromagers, de fabricants de pain d’épices,de cassis et de maisons de vin. « Lesconsommateurs reviennent aux produitslocaux. Les Locavores comme on les appelleont besoin d’être rassurés sur le lieu de pro-duction et sur l’origine des matières pre-mières des produits qu’ils achètent. Lagrande distribution suit le mouvement ets’intéresse de plus en plus aux spécialitésrégionales. Cela nous offre des perspectivesintéressantes pour nos entreprises maisaussi pour l’emploi en Bourgogne. »

L’export en progressionParallèlement, les produits bourguignonscontinuent de gagner des parts à l’étran-ger : « En ce qui concerne la moutarde Fallot, nous sommes présents dans 55 pays,et l’export représente 50% de notre chiffred’affaires. On intègre chaque année de nou-veaux pays : l’Inde, la Roumanie ou laPologne en 2010. » Même son de cloche àFlavigny-sur-Ozerain, où les célèbres anissont connus jusqu'en Australie ou à Dubaï.L’entreprise familiale est passée, en 20 ans,de 16 à 28 salariés. Et sa vitalité a valu à sadirigeante, Catherine Troubat, un prixnational en 2010. Celui des petits entre-prises à l’export, décerné par le magazineChef d’Entreprise et BFM. Preuve que nosproduits ont un bel avenir. �

10 % de la production agricole bourgui-gnonne est actuellement vendue en cir-cuits courts (sur les marchés locaux et envente directe à la ferme), et la demande vacroissante. Conscient des nouveauxbesoins alimentaires, le conseil régional adécidé de soutenir la création d’une plate-forme d’information sur les achats agri-coles et agroalimentaires de Bourgogne,qui mettra en contact des producteurs etdes acheteurs. L’objectif : faire coïnciderl’offre de produits issus de l'agriculturelocale avec la demande en Bourgogne. A laclé, de nouveaux débouchés pour nosagriculteurs et un impact positif sur l'envi-ronnement grâce à la réduction des kilo-mètres parcourus par les produits entreproducteurs et consommateurs. Le conseilrégional incitera aussi les acheteurspublics (notamment ses lycées) et privés(hôpitaux, résidences pour personnesâgées, entreprises, etc.) à s’approvision-ner via cette plate-forme. �

Les vins de Bourgogneont la coteConsciente de son terroirexceptionnel, la Bourgognesoutient la filière vitivinicole etson développement à l’export.Pour 2010, c’est une hausse deplus de 11 % qui a été enregis-trée et en moyenne une bou-teille sur deux vendue à l’étran-ger. Le plus important ratio detous les vignobles français.Cette notoriété est un atoutmajeur pour la candidature desclimats du vignoble bourgui-gnon au patrimoine mondialde l’UNESCO.

Des arbres auservice desterres agricoles Le conseil régional lance, en2011, un appel à projets à destination des agriculteurssouhaitant planter des arbressur leurs terres agricoles. Sonobjectif : favoriser une produc-tion durable et préserver la biodiversité. Ces plantationscontribuent à enrichir les solscultivés, à développer la pré-sence d’espèces animalesvariées et pourront constituerune réserve de bois de chauffage. Plus d’infos sur www.cr-bourgogne.fr

Les fermes bioplus nombreusesen Bourgogne 730 structures bourguignonnesont été certifiées fermes biolo-giques en 2010 soit 137 nou-veaux producteurs ! Avec sonaide à la certification biolo-gique, le conseil régional per-met de maintenir et développerle nombre d’exploitations label-lisées sur son territoire. Concrè-tement, il prend en charge unepartie des coûts, supportés parles producteurs bio ou enconversion, liés aux contrôlesde certification (AB).

Quandnos savoir-faire deviennent des atouts

économiques

Filières courtes : manger bien, manger local

« Pourquoi ne pas privilégier les produc -teurs locaux dont nous maîtrisons laqualité des produits et qui parcourent peu de kilomètres avant d’être dans nosassiettes ? » L’idée émerge en pleinecrise bovine au cœur des cuisines dulycée René-Cassin à Mâcon. Depuis 10ans, Patrick Champion, chef cuisinier,privilégie les produits de sa région, touten respectant le coût imposé des repas,2,40€ dans l’assiette. Soutenu par sonétablis sement, au côté de la Région -qui a lancé en 2005 l’opération Bien dansmon assiette - le chef a tissé un réseaulocal de petits producteurs, souvent bio,qui le fournissent en produits laitiers,viande charolaise, fruits et légumes.« Cultivé à Mâcon, cuisiné à Mâcon,mangé à Mâcon » devient sa devise. Sameilleure récompense « les 1 250assiettes vides à la fin des services ! » �

“ Du local dans l’assiette au lycéeCassin à Mâcon ”

HISTOIREUN VISAGE

Patrick Champion, cchheeff ccuuiissiinniieerr

UNE

Page 13: Journal Budget Bourgogne

P 13Aménagement du territoireFévrier 2011

Depuis l’ouverture de la mai-son de santé fin 2007, avec lesoutien du conseil régional, leshabitants de Givry, en Saône-et-Loire, disposent sur placede treize professionnels. La maison de santé pluridisci-plinaire est un bourdonnant lieude vie qui ne désemplit pas, unvéritable atout pour la qualité

de vie des habitants de la côtechalonnaise. Pour le Dr Chas-sery, instigateur du projet deregroupement de ces profes-sionnels de la santé jusqu’alorsdispersés dans la commune,c’est clair et net : « exercer lamédecine dans un lieu commecelui-ci n’a que des avantages ».Un avis partagé par les patients

de tous âges, ravis de trouversous le même toit des médecinsgénéralistes, des masseurs-kiné-sithérapeutes, des infirmières etune gynécologue.

Remplacé au pied levé«Le quotidien du médecin decampagne n’est pas une siné-cure », ajoute le Dr Vétu. « Dansune maison de santé, on peuts’appuyer sur les confrères, sur unsecrétariat efficace, être remplacéau pied levé en cas d’absencegrâce aux dossiers médicaux par-tagés et garantir aux patients uneoffre de soins élargie sans allerforcément à chalon ». Autreatout, et non des moindres, cettemutualisation des moyens et descompétences semble séduire lesjeunes praticiens. S’installer enmilieu rural et pouvoir conciliervie professionnelle et vie fami-liale devient possible.

Ecole du diabèteLes cinq généralistes délivrentannuellement plus de 25000

ordonnances. Dire qu’il y a « dupassage » dans la salle d’attenten’est donc pas qu’un euphé-misme. « Nous avons eu l’idéed’en faire une salle d’Artente, unlieu d’exposition qui accueilletous les mois un artiste différent,voire des concerts de musiqueclassique », explique le Dr Chas-sery. De quoi soigner l’âme, toutprès de la salle de soins aména-gée pour traiter les petits bobosou garder des malades en obser-

vation quelque temps avant deles laisser repartir. La maisonmédicale se transforme mêmeen Ecole du diabète plusieursdemi-journées par an, histoirede faire prendre aux diabétiquesles bonnes habitudes. LesGivrotins ne pourraient pluss’en passer ! �

222étudiants ontbénéficié del’AllocationBourgognemédecin. Ce dispositif a pourvocation d’encouragerles futurs praticiens àeffectuer leur stage obli-gatoire en zone ruraleou dans les quartiersd’habitat social.

LECHIFFRE

Une journéeà la maison de santé de Givry

La région Bourgogne sou-tient l’implantation desmaisons de santé pluridis-ciplinaires et de garde. Ellessont 16 en activité, bientôt25, couvrant tous les terri-toires. Une attention parti-culière est portée cette an-née sur la mise en placed’actions de prévention,d’accompagnement despatients dans leurs soins, etde conseils nutritionnels.L’idée est aussi de favoriserl’échange de bonnes pra-tiques entre les maisons. �

Le réseau des maisonsde santé

Charline Bureau est étudiante en troisième année de masso-kinésithérapie à Dijon. En juin, une fois son diplôme en poche, lajeune femme intègrera l’hôpital de Vitteaux, en Côte-d’Or. Charlineest en effet une des bénéficiaires du dispositif Réciprosanté misen place par le conseil régional : « depuis le début de ma deuxièmeannée d’études en 2009, je touche une allocation de 600 euros parmois. En contrepartie, je m’engage dès la fin de mes études à intégrerpour trois ans l’hôpital de Vitteaux. Pour moi, ce dispositif est une vraiechance. Il m’a permis de payer la totalité de mon école. J’ai fait çaaussi parce que je ne voulais pas débuter en libéral, mais dans unestructure encadrée. Trois ans, c’est une courte durée, et c’est idéalpour s'aguerrir. Ce contrat me permet aussi d’avoir un travail assuré.Enfin pourquoi Vitteaux ? Parce que j’habite à 10 kilomètres. » �

“J’ai choisi la Bourgognepour exercer ”

HISTOIREUN VISAGE

Charline Bureau, ffuuttuurree kkiinnééssiitthhéérraappeeuuttee

UNE Aider le trans-port des patients

Améliorer l’accès auxsoins sur toutson territoire :c’est l’une despriorités duconseil régio-nal dans ledomaine dela santé. LaRégion fi nan -

ce deux hélicoptères sanitaires(SAMU), basés à Dijon etAuxerre, permettant ainsi auxpatients en situation d’urgenced’accéder rapidement à unestructure de soins adaptée. Elledéveloppe en parallèle une aideau transport non médicalisé enzone rurale, pour les personnesen difficulté (handicap, âge,isolement, précarité…), sou-haitant se rendre de leur domi-cile à l’une des maisons desanté. �

Des consul-tations àdistanceLe conseil régional s’at-tache à offrir à tous lesBourguignons la mêmequalité de prise en chargemédicale, quel que soit le lieu d’habitation. Ilfinance des applicationsde télémédecine pourpermettre des consulta-tions à distance avec desspécialistes dans lesdomaines de la cardiolo-gie, la dermatologie, laneurologie et la pédiatrie.

UNESOLUTION

Page 14: Journal Budget Bourgogne

P 14 Aménagement du territoire Février 2011

Avec le projet LGV Rhin-Rhône, la Bourgogne vaconforter sa place de carre-four de l’Europe.Première Ligne à Grande Vi -tesse province-province, cettevoie ferrée va rapprocher laBourgogne de la Franche-Comté, de l’Alsace et, au-delà,de la Suisse et de l’Allemagne.Elle va mettre la Bourgogne aucœur d’un axe qui relieral’Europe Centrale au Sud de laFrance et à l’Espagne. Labranche Est, une toute nou -velle ligne entre Dijon etMulhouse, permettra de rac -corder deux grandes diago -nales européennes : Nord-Sudentre l’Allemagne et la Médi -

terranée, Est-Ouest entrel’Angleterre, la Belgique et laSuisse. Le conseil régional s’estengagé dans ce grand projetde desserte du territoire àhauteur de 75 millions d’eu -ros (sur les 2,6 milliardsd’euros du projet). Générateurd’emplois, il rend la Bour -gogne plus attractive. Labranche Est, dans sa premièrephase (140 km sur 190), seramise en service en décembre2011.

Des liaisons en plus La nouvelle offre ouvrira onzeliaisons quotidiennes à grandevitesse entre Dijon et Mul -house (temps de parcours

moyen 1h10), avec aussi deuxallers-retours par jour entreDijon et Strasbourg. Lapression insistante de laRégion a permis de disposerégalement de trois allers etretours Dijon-Bâle et Dijon-Zürich.

LGV Paris – Clermont-Ferrand – LyonLe futur TGV reliant Paris,Orléans, Clermont-Ferrandet Lyon (POCL), quant à lui,est à l’étude. Quatre scé -narios ont été élaborés etferont l’objet d’un débatpublic en 2011. La Régionsoutient le passage de cetteligne à Nevers et à Mâcon. �

TGV : de nouveaux horizons

TER, un service

sur mesureHoraires adaptés, confort amé -lioré, gares accessibles à tous,tarifs attractifs... la Région investitpour les voyageurs. Quand undéplacement en TER coûte 100€,le voyageur ne paie que 27€, les73€ restants étant pris en chargepar la Région. C’est dire son inves -tissement en faveur du TERBourgogne.

Confort et modernitéDepuis janvier 2002, le conseilrégional définit l ’offre TER :desser tes, horai res, tarifs... Il estaussi respon sable de la moderni -sation du matériel roulant etinvestit dans les gares. Pour prendre en compte tous lesbesoins, le conseil régional s’estattaché à revoir les dessertes TER.L’offre a ainsi augmenté de prèsde 30 % entre 2002 et 2009. Sur denombreuses lignes, un caden -cement (départ des trains toutesles heures ou toutes les deuxheures) a été mis en place : Dijon-Mâcon, Dijon-Auxerre, Dijon-Paris, Dijon-Nevers…Les matériels roulants ont nette -ment rajeuni. Leur moyenne d’âge

est passée de 35 ans en 2002... à 15ans en 2010 : 90 % des trains bour -gui gnons sont aujourd'hui neufsou rénovés. La Région a aussiparticipé au financement d’unvaste pro gram me de moderni -sation des gares. Résultat : 119 garesaccueil lantes et confortables.

Des tarifs attractifs pour tousPlébiscités par les voyageurs, lestarifs attractifs conçus par la Régionfacilitent l’accès de tous aux TER.Bourgogne liberté, Bourgognefréquence, Bourgogne emploi...chacun peut choisir ce qui corres -pond le mieux à ses besoins.Créés par le conseil régional etouverts à tous, les huit comités delignes TER sont là pour mieuxconnaître les besoins des usagers.

François Patriat dénonceDepuis quelques mois, de nom -breuses réclamations font suite auxperturbations à répétition et aumanque d’informations. La Régiona clairement pris position au côtédes usagers. François Patriat,président du conseil régional a, àplusieurs reprises, exprimé sa

colère et son exas pération auprèsde Guillaume Pépy, président de laSNCF, pour dénoncer le sort réservéaux usa gers des TER en Bourgogne.Face à l’attitude inacceptable de laSNCF qui a fait le choix de privi -légier les clients TGV au détrimentde ceux utilisant le TER, FrançoisPatriat a annoncé qu’il prendratoutes les mesures nécessaires, ycompris contentieuses, pourcontraindre la SNCF à respecter sesobligations. �

«Toutes les actionsqui offrent des alter -natives aux modesde transport routierssont bienvenues. Letrain est une solu tioncollective ap pré -ciable et nous som -mes conscients que

la Région, malgré une situation financièretendue, a consacré des investissements lourdsau développement du TER. Il faut dire aussiqu’elle a hérité, en 2002, d’un matérielferroviaire franchement vétuste ! Nous sou -hai tons que nos relations avec la Régioncontinuent d’être aussi constructives qu’ellesl’ont été jusqu’à maintenant. Les comités delignes, entre autres, sont des lieux privilégiésd’échange entre la Région, autoritéorganisatrice, la SNCF et les usagers. S’il estvrai que la situation dégradée du derniertrimestre ne peut pas rester en l’état, notreméthode n’en reste pas moins la recherchecommune des meilleures solutions auxproblèmes rencontrés. La Région a permisun pas en avant considérable, elle doit garderle cap et songer aux investissements futurspour répondre à une demande croissante.» �

JJeeaann--PPaauull GGuuiigguuee pprrééssiiddeenntt rrééggiioonnaall ddee llaa FFNNAAUUTT ((FFééddéérraattiioonnNNaattiioonnaallee ddeess AAssssoocciiaattiioonnss dd’’UUssaaggeerrss ddeessTTrraannssppoorrttss))

POINT DE VUE“La Région a permis un pas en avant considérable ”

Page 15: Journal Budget Bourgogne

P 15Aménagement du territoireFévrier 2011

sociaux enfin économes en énergie

Des logementsDu neuf pourles jeunesauxerrois Les Résidences jeunes del’Yonne, à Auxerre, ont bénéfi-cié d’importants travaux de rénovation, en partie subven-tionnés par la Région : rénova-tion des 86 chambres et desparties communes, création de 20 studettes équipées. « Les jeunes bénéficient aussid’un restaurant et d’une laverieen libre service », préciseJacques Hojlo, président del’Oace Auxerrois de l’Habitat,maître d’ouvrage de l’opération.

“La rénovation adonné du punchà notre bourg”MMiicchheell MMaayyaa mmaaiirree ddee TTrraammaayyeess ((SSaaôônnee--eett--LLooiirree))

« L’opération Cœurs de villages nous a permis desauver un bâtiment quin’avait pas connu de travauxdepuis plus de 50 ans. y avons aménagé unehalte-garderie, une salle de classe et réhabilité cinqappartements que nousn’avons aucune diaculté à louer. Nous avons profitéde l’opération pour rénoverla place du village et lesfaçades du centre bourg,avec une palette de cou-leurs respectant les tonsnaturels de la région. Le fourà pain a été construit avecles jeunes volontaires d’unchantier international. Toutneuf, gai et coloré, le bourgest devenu plus agréable etplus dynamique ! »

Un label « lycée éco-responsable »La Région porte une atten-tion particulière à la forma-tion des jeunes bourgui-gnons. Parmi les priorités de2011 : une meilleure impli-cation de tous les acteursdans une démarchecitoyen ne, l’éducation deslycéens au respect de l’envi-ronnement. Le label lycéeéco-responsable sera lancécette année. Il encouragera,par des aides financières etun accompagnement, lamise en place de projets etde nouvelles pratiques enmatière d’économies d’éner-gie, de gestion des déchets,de consommation desfluides, d’équilibre alimen-taire... L’objectif est de valori-ser les actions concrètes etinnovantes dans les lycées.

Opération zéropesticides

Des logements sociaux à basse consom-mation d’énergie sortent de terre, avecle soutien de la Région. Des logements économes en énergie ?Double avantage : on allège les factures eton respecte l’environnement. Le conseilrégional soutient la construction de cesbâtiments à basse consommation (BBC).Sur les 250 bâtiments qu’il a aidés dans lecadre de ses trois appels à projets, plusd’un tiers sont des bâtiments d’habita-tion à loyer modéré, soit 1100 logementssociaux, rénovés ou créés par l’ensembledes bailleurs sociaux. La Région inter-vient à deux niveaux : elle a recruté unbureau d’études qui accompagne les lau-réats dans leur projet et elle subven-tionne les travaux.

Bois, soleil et végétauxA Sanvignes-les-Mines, les 18 logementssociaux à ossature bois construits parl’OPAC de Saône-et-Loire avec le soutiendu conseil régional consomment 2,5 foismoins d’énergie qu’un bâtiment ordi-naire, grâce notamment à une isolationrenforcée, des menuiseries doublevitrage, des chaudières gaz à haut rende-ment et des panneaux solaires pour laproduction d’eau chaude sanitaire. ADijon, l'agence d’architectes A2A a ima-giné les 39 futurs logements sociaux pas-sifs, très peu consommateurs d’énergie,sans sortir du budget imposé. Le prin-cipe ? Pas de solutions technologiquescoûteuses mais un travail sur les qualitésarchitecturales du bâtiment, comme leprécise Philippe Vionnet, responsable duprojet. « La structure en béton arméassure une bonne inertie, les façades enbois une excellente isolation. Des vitragesplein sud procurent des apports solairesgratuits et la chaleur des eaux usées estrécupérée pour préchauffer l'eau chaudesanitaire. Une seule gaine technique parlogement, une architecture cubique sanssurface inutile ont permis de maîtriser lescoûts ! » �

La France est le premier consommateureuropéen de pesticides, et la Bourgognen’échappe pas à la règle. L’agriculturen’est pas seule en cause : les pesticidesutilisés pour l’entretien des jardins, desespaces publics ou des voiries contami-nent aussi les milieux naturels. Avec desconséquences directes sur la santé,pour ceux qui les utilisent... et leurs voi-sins !

Vers une suppression progressivedes pesticidesIl existe pourtant des techniques alterna-tives qui respectent la biodiversité et pro-tègent les ressources en eau : binettes,paillage, désherbage thermique… La

Région a déjà soutenu depuis 2007 les ini-tiatives d’une soixantaine de communes.Il s’agit maintenant de passer de l’expéri-mentation à la généralisation ! C’estpourquoi elle lance l’opération Objectifzéro pesticides dans nos villes et villages,menée sur quatre ans en partenariat avectrois agences de l’eau et l’Union euro-péenne. Un appel à candidatures seralancé au printemps en direction descom-munes de moins de 10000 habitants, si-tuées dans les zones les plus contami-nées. Les services techniques des com-munes lauréates seront accompagnés etformés par des prestataires spécialisés,pour aller progressivement vers la sup-pression des pesticides. �

ECOvillages avenirMieux vivre en milieu rural avec éco villages avenirDepuis plusieurs années, le conseil régional aide au développement d’une oGre delogements locatifs de qualité dans les centres bourgs des communes de moins de3 500 habitants et favorise la construction d’habitats groupés, économes en éner-gie et intégrés dans leur environnement. Ses dispositifs Cœurs de villages, Cœursde villages Plus et Villages Avenir sont très appréciés des maires. En témoignentles 2 500 logements locatifs, locaux commerciaux et artisanaux créés en dix ans,dans le respect des traditions architecturales et paysagères bourguignonnes. Lenouveau dispositif Eco villages avenir regroupe et simplifie ces opérations, avecpour priorités la qualité et le respect de l’environnement..

dans nos villes et villages

� 39 futurs logements sociaux passifs à Dijon.

Page 16: Journal Budget Bourgogne

P 16 Culture Février 2011

La Région encourage la créa-tion et la diffusion des specta-cles sur tout le territoire bour -guignon.Rendre la culture accessible auplus grand nombre, c’est l’ob-jectif de la Région qui lui consa-cre, cette année, 18,5 millionsd’euros. Une partie de ce budgetest consacrée aux nombreux fes-tivals qui animent villes et vil-lages des quatre coins de laBourgogne. Certains ont unerenommée dépassant la régioncomme le festival internationald’opéra baroque de Beaune,Chalon dans la rue ou Les Ren-contres musicales de Vézelay.Ouverts à toutes sortes de musi -ques (blues, jazz, musique clas-sique, chant choral…), aux spec-tacles vivants (théâtre de rue,danse…), ils sont égalementl’occasion de déguster de grandscrus bourguignons (Festival desGrandes Heures de Cluny, Festi-val du Chablisien…).

Entraide à la diffusionFace aux difficultés rencontréespar les diffuseurs de spectaclesvivants, la Région prête cetteannée son soutien à l’associa-tion Affluences, à l’origine d’unnouveau réseau de diffusion àl’échelle régionale. « Nous (lesdiffuseurs) sommes partis duconstat que de nombreuses com-pagnies théâtrales ont très peu devisibilité – la plupart ne jouentque trois ou quatre représenta-

tions – et qu’il n’existe pas de culture d’entraide entre les diverslieux de diffusion », expliqueJean-Michel Baudoin, présidentdu nouveau réseau et directeurdu théâtre Gaston-Bernard àChâtillon-sur-Seine. « De plus,nous remarquons un très faiblerenouvellement des compagnies.Nous avons donc lancé un appelà la constitution d’un réseaubourguignon de coopérationd’action culturelle.»Il s’agit pour les adhérents demettre en commun leurs pro-pres moyens de production pourcréer et promouvoir des specta-cles sur les quatre départements.La structure vise aussi bien lespetites scènes en milieu ruralque les scènes nationales.

Le cinéma en numériqueParmi les priorités 2011 duconseil régional, le cinéma n’estpas en reste. Dans le cadre dupassage au tout numérique, unnouveau dispositif de soutien à lanumérisation des salles vient

d’être lancé. Cette aide va per-mettre à une majorité d’établisse-ments bourguignons d’acquérirde nouveaux équipements deprojection, sous conditions : nepas appartenir à un circuit deplus de 50 écrans, posséder un à

trois écrans et ne pas bénéficierde soutien de la part des distribu-teurs. La Région est susceptiblede financer 10% maximum dumontant des travaux dans un éta-blissement projetant au moinscinq séances par semai ne, 30 % si

ce n’est pas le cas. Dans un soucid’aménagement culturel du terri-toire, elle a en effet souhaité aiderdavantage les petites salles quine peuvent bénéficier du soutiendu Centre national du cinéma etde l’image animée. �

«Pour passer à une diffusion numérique, il faut comp-ter 70 à 100 000 euros par écran, c’est précisément no-tre chiffre d’affaires annuel ! Nous attendons donc im-patiemment l’aide allouée par le conseil régional, quicomplètera les fonds que nous avons dû réunir pouréquiper notre unique salle. Cette aide servira à financerun projecteur numérique, un serveur ainsi qu’une biblio-thèque informatique. Des outils qui seront beaucoupplus souples d’utilisation que les vieilles pellicules ! » �

TÉMOIGNAGES

« Nous avons adressé un dossier de numérisationau CNC mais son aide nous a été refusée car il donnela priorité aux cinémas programmant au moins cinqséances par semaine – nous n’en avons que trois –et aux communes d’au moins 5 000 habitants. LeCNC nous donne rendez-vous dans deux ans : j’aibon espoir qu’il révise ses critères. En attendant,nous avons demandé des informations au conseilrégional sur le nouveau dispositif. » �

culture

45 M€pour la politique culturelle18,5 M€ sur le budget culture auxquels s’ajou-tent 8,13 M€ au titre dusoutien à l’aménage-ment des territoires(aide aux projets cultu-rels des pays, des quar-tiers…), 16 M€ pour lesemplois tremplins dansles associations cultu-relles, et 2,27 M€ enfaveur des lycéens.

LECHIFFRE

Le nouveauréseau de diLusion des spectaclesPour intégrer le réseaubourguignon du spectaclevivant AKuences, il fautprendre contact avec l’association en expliquantson projet culturel. Pourtout savoir sur les condi-tions, il suJt d’écrire à :

AKuencesRoute de la Chapelle BP 7 89330 Saint-Julien-du-Sault

UNESOLUTION

LA pour tous,

en Bourgogne

Le conseil régional apporteson aide chaque année àune petite centaine defestivals. Il soutientégalement des scènes de musiques actuelles, des opéras, des scènesnationales ou encore des théâtres (création et diffusion).

RRééggiiss FFaauurree ddiirreecctteeuurr dduu cciinnéémmaa MMaajjeessttiicc,, ggéérréé ppaarr ll’’aassssoocciiaattiioonnPPaannaaccééaa,, àà DDiiggooiinn ((SSaaôônnee--eett--LLooiirree))

JJeeaann--LLoouuiiss RRoolllloott,, ddiirreecctteeuurr dduu cciinnéémmaa VVooxx,, ggéérréé eenn rrééggiiee ppaarr llaa mmaaiirriieeddee LLuuzzyy ((NNiièèvvrree))

� Les danseurs de la compagnie Tango Sumo, présents au Festival “Les Zaccros d’ma rue” l’été dernier à Nevers.

“ La Région va m’aider à passer aunumérique"

“ Luzy est en attente dunumérique ”

Page 17: Journal Budget Bourgogne

Bulgarie, Japon, Maroc, Bosnie Herzégovine…Hélène Receveaux, judokate depuis l’âge desixans, s’est illustrée dans de nombreux pays

cette année et devient ainsi l’une des plus grandefierté de l'Alliance Dijon Judo 21. Titrée en septembre dernier aux cham-pionnats d'Europe junior en Bulgarie, elle réalise, à 19 ans, un doublé enremportant également les mondiaux de judo à Agadir au Maroc. Tropjeune à quatre ans pour monter sur le tapis, elle attend deux années enobservant ses deux frères combattre. Sous le charme de ce sport decontact, la jeune judokate prend tout de suite goût à la compétition. Leplus grand moment de sa jeune carrière : la Marseillaise lors des cham-pionnats du monde. « J’imaginais la joie de ma famille, de mes amis, demon entraîneur en Bourgogne. J’étais contente de leur faire plaisir. Mon pro-chain objectif : les Jeux Olympiques ! » �

Hélène Recevaux,cchhaammppiioonnnnee dduu mmoonnddee ddee jjuuddoo

“ Le judo avant tout ! ”

Il ne lui a fallu que quelques tirspour que les premières flèches

lui aillent droit au cœur et que naisse sa passion pour le tir à l’arc. 4e auclassement mondial en 2009, Bérengère Schuh débute à l’âge de 12 ans.Seule fille au sein du club, elle devient, en seulement trois ans, championned’Europe cadette. Mordue de compétition, l’archère veut aller encore plusloin. Elle intègre alors l’équipe de France, remporte le titre de championnedu Monde senior devant 5000 personnes à Nîmes en 2003 et participe auxJeux Olympiques de Pékin en 2008 où elle décroche une médaille de bronze.Bérengère Schuh devient en mai 2009 la première archère professionnelleen France. Cette sportive de haut niveau, licenciée au club La Sentinelle deBrienon-sur-Armançon, dans l’Yonne, ne compte pas en rester là et visemaintenant la médaille d’or en compétition individuelle aux JeuxOlympiques de Londres en 2012. �

Bérengère Schuh,mmééddaaiillllééee ddee bbrroonnzzee aauuxx JJOO ddee PPéékkiinn 22000088

“ En plein dans le mille ”

P 17SportFévrier 2011

En Bourgogne, une com-mune sur trois est équipéed’un terrain de sport, 5000clubs accueillent près de400000 sportifs licenciés.Ceschiffres sont à l’image de l’in-vestissement de la Région :soutenir le sport pour tous surtout le territoire. Alors que lesport n’est pas une compé-tence obligatoire des conseilsrégionaux, la Région Bourgo -gne mène une politique volon-tariste en faveur du sport, avecau centre de ses préoccupa-tions, la pratique féminine, en-core trop peu développée.

De nouveaux équipementsDepuis 2004, la Région soutient,en effet, les projets des diri-geants de clubs ou sportifs dehaut-niveau, propose un accèséquitable aux pratiques spor-tives compétitives ou de loisirs,ac com pagne l’éducation phy-sique et sportive dans les éta-blissements scolaires et dote la

Bourgogne en équipementsperformants.

Halle des sports à MâconLe conseil régional a financé àhauteur de 150 000 euros la nou-velle halle des sports de la ville deMâcon. Gilles Vechambre, direc-teur des sports de la ville, seréjouit de la construction de cenouvel espace sportif : « Cettesalle au sol sportif dynamique etpolyvalent permettra d’accueil-lir le club de roller-hockeymâconnais qui n'avait plusd'espace pour s'entraîner. Nouspourrons aussi répondre auxbesoins des associations, écoleset sportifs.» Après vingt ans debons et loyaux services, le ter-rain multisports de Monéteauretrouve un second souffle grâceà l’aide du conseil régional. Inté-gré à merveille dans l’espace, ilallie gazon et sol synthétiquesouple pour une pratique dufootball, volley-ball et basket-ballen toute sécurité. En accès libre,

il est éclairé jusque tard le soirpour une utilisation maximale.

Le plus bel équipementsportif couvert du dépar-tement de l’YonneLa première phase de la réhabili-tation du complexe omnisportsde Sens s’est achevée. GéraldPacko, directeur des sports revientsur le projet : « La salle de gym-nastique, financée en partie parla Région, est terminée. Laconstruction d’un ensemble devestiaires, de locaux techniqueset de gradins supplémentaires sefera dans un second temps.Bureaux des associations et loge-ment pour le gardien font partiede la 3e phase de ce projet quis’achèvera avec la rénovation deséquipements déjà existants : lasalle centrale pour la pratiquedu handball, basket-ball, volley-ball, la salle d’haltérophilie et lasalle dédiée à la boxe ». Autantd’équipements qui laissent pré-sager de nombreux nouveauxchampions. �

HISTOIREUN VISAGE UNE

tout neufsDes équipements

“La confiancequ’on m’accordeme fait avancer”Charles Rozoy, 99 ffooiiss cchhaammppiioonn ddee FFrraannccee ddeennaattaattiioonn eett 66 ffooiiss mmééddaaiilllléé dd''oorraauuxx cchhaammppiioonnnnaattss dduu CCaannaaddaa eett ddeess ÉÉttaattss--UUnniiss..

« Suite à un accident de moto,j'ai commencé à faire du han-disport. Ma rage de réussir estnée. Aujourd'hui, ce qui mefait avancer, c'est toute cetteconfiance qu'on m'accorde,pour preuve la médaille de la Région que Safia Otokoré,vice-présidente du conseilrégional, m'a remise. Celadonne envie de continuer et de se surpasser. Je suis fierde représenter la France maisaussi la Bourgogne, à traversle monde. »

“Le nerf de la guerre, c'est le coût du déplacement”Catherine Lepetz, ddiirreeccttrriiccee rrééggiioonnaallee dduu SSeerrvviicceerrééggiioonnaall ddee ll’’UUnniioonn NNaattiioonnaallee dduu SSppoorrtt SSccoollaaiirree

« Le nerf de la guerre, c'est le coût du déplacement. Uneassociation sportive ou unétablissement qui n'a pas lesmoyens de se déplacer, seprive des championnats. Plusla Région les aide, plus lessportifs atteindront le hautniveau. L'UNSS e^ectue lesremboursements en fonctiondu nombre de personnesdéplacées et de la distanceparcourue. Une autre partiedes subventions est consacréeà l'hébergement des sportifsau niveau national. L'impactest énorme ! »

Boladé Apithy oul'art du sabreurMMééddaaiilllléé ddee bbrroonnzzee aauuxx cchhaammppiioonnnnaattss dd''EEuurrooppee dd''eessccrriimmee 22001100..

Sabreur dijonnais, BoladéApithy jongle entre sa vie étu-diante et sa carrière sportivede haut-niveau. Déterminé, ilgère la pression et ne manquepas de se faire plaisir lors descompétitions. Après avoirremporté les médailles d'ar-gent et de bronze en compé-tition par équipe à l'occasiondes championnats d'Europede 2008 et 2009, il décrocheune médaille de bronze enindividuel lors des champion-nats d'Europe d'escrime 2010.

400 000 LICENCIÉS5 000 CLUBS67 LIGUES SPORTIVES

« Défendre une poli-t ique spor t ive es tessentiel : la Région afinancé le sport bour-guignon à hauteur de51 millions d'eurosdepuis 2004. Proposerune o^re équitable

dans toute la Bourgogne, valoriser lesclubs et les dirigeants qui les animent,continuer à développer les pratiquesindividuelles et soutenir le sport et l’em-ploi en milieu rural : tels sont les objectifs

que nous poursuivons. Cette année,nous accorderons une attention particu-lière à l’amélioration des déplacementsdes clubs ainsi qu’à la formation dessportifs en vue de leur insertion profes-sionnelle. Il faut noter aussi que la Bour-gogne est la seule région où toute per-sonne atteinte d’un handicap ne paie passa licence sportive. En 2011, nous met-trons encore plus l’accent sur l’accom-pagnement des clubs féminins, dansl’élaboration de leur dossier, sur la recon-naissance de leurs valeurs. » �

“Nous voulons du sport partout en Bourgogne”Safia Otokoré, vviiccee--pprrééssiiddeennttee cchhaarrggééee dduu ssppoorrtt

POINT DE VUE

� Le terrain multisports de Monéteau, dans l’Yonne

Page 18: Journal Budget Bourgogne

P 18 Canaux Février 2011

LECHIFFRE

574 kmde voies navigables sont aujourd’hui géréspar le conseil régionalde Bourgogne :

390 écluses et 410 maisons éclusières15 barrages-réservoirs et 4 étangs4,6 km de tunnels75 ports ou haltes nautiques

Péniches-hôtels, bateaux deplaisance... la Bourgogne arriveen tête des régions françaisespour son tourisme fluvial. Lecadre exceptionnel de sescanaux et rivières attire de nom-breux touristes, notammentétrangers. Mais encore trop peude Bourguignons en profitent.Cette année, le conseil régionalmet en place de nouvelles aidespour inciter les acteurs descanaux à mettre en œuvre desactivités, des services, des loisirssusceptibles d’attirer les Bour-guignons sur leurs berges etd’offrir une alternative au coû-teux tourisme de plaisance.Le conseil régional intensifiera

cette année la réhabilitation desouvrages (écluses, barrages-réservoirs, digues) pour assurerla sécurité des visiteurs sur ceslieux de baignade, de pêche oude randonnée.

Loisirs et servicesNouveauté en 2011, la Régionsoutient les activités de loisirs :bateaux-promenades propo-sant des mini-croisières inso-lites, aménagement d’aires dejeux au bord de l’eau, de plagesà proximité des barrages-réser-voirs, comme à Grosbois-en-Montagne... La Région aideaussi à transformer les maisonséclusières en lieux d’accueil :

restaurants, bistrots, épiceries,services de dépannage vélo,guinguettes…

Entre la terre et l’eauEnfin, le conseil régional encou-rage la création ou l’aménage-ment de ports de plaisance et dehaltes nautiques. L’objectif : pro-poser aux plaisanciers et visi-teurs (cyclistes, propriétaires decamping-cars, randonneurs)toute une gamme de services(bornes d’eau et d’électricité, alimentation…). Comme àFragnes, en Saône-et-Loire, où ledéveloppement de la halte a per-mis de créer et d’animer un cen-tre-bourg au bord de l’eau. �

une histoired’eauLa Bourgogne

30millions d’eurosCe sont les retom-bées économiques,sur les territoirestraversés par lescanaux, généréespar le tourisme fluvial en 2010

« Je suis devenue éclusière parhasard, il y a déjà 38 ans ! Je suistombée amoureuse de ce métieret de l’écluse d’Anizy, dans laNièvre. Je suis chargée de faire passer l’écluse aux bateaux,bien sûr, mais aussi d’entretenirles abords du canal. Mon rôled’accueil est primordial. C’estincroyable le passage que drainela véloroute sur les chemins dehalage. Le parcours manque de

petits commerces. Je dépanne:lait, farine, confiture... Je peuxmême proposer les légumes demon jardin ! Mais les gens sonttrès demandeurs d’endroits oùse restaurer, acheter quelquesbricoles, réparer leur vélo. Nous manquons aussi de portsd’hivernage : la flotte desbateaux particuliers s’est beau -coup agrandie ces dernièresannées ». �

“ Mon écluse est un coinde paradis ”

HISTOIREUN VISAGE UNE

Evelyne Vermenot,éécclluussiièèrree ssuurr llee ccaannaall dduu NNiivveerrnnaaiiss

« Nous avons tourné le dos aux canaux.L’enjeu pour la Région - qui expérimentesur trois ans la gestion des 574 kilomè-tres de voies d’eau - est de créer les condi-tions pour que communes et Bourgui -gnons se réapproprient ce patrimoine

exceptionnel. En 2011, nous lancerons un plan de soutienaux projets touristiques tournés autour des canaux. Si lesvoies d’eau attirent une clientèle aisée et étrangère, nousvoulons aussi favoriser un tourisme fluvial accessible auplus grand nombre en aidant, par exemple, les haltes nau-tiques à s’équiper de bateaux électriques en location à lajournée ou en soutenant des activités autour du canoë-kayak, de la pêche... Nous travaillons aussi au développe-ment de la fréquentation autour des canaux. Nous sou-haitons aider la création d’activités et de services accessi-bles au plus grand nombre (location de vélos, boucles dedécouverte des territoires traversés, ateliers pédago-giques….). Cette expérimentation par la Région crée unedynamique favorable au développement des projets. » �

“Les Bourguignons doiventse réapproprier les canaux ”

Edith Gueugneau,vviiccee--pprrééssiiddeennttee eenn cchhaarrggee dduu ttoouurriissmmee eett ddeess ccaannaauuxx

POINT DE VUE

� La halte nautique de Fragnes en Saône-et-Loire

Page 19: Journal Budget Bourgogne

P 19FiscalitéFévrier 2011

Fiscalité

L’autonomie fiscale de la Région de-vient une vraie peau de chagrin. Surfond d’incertitude le conseil régio-nal maintient ses priorités.Depuis 2010 et la suppression de lataxe professionnelle, les entreprisesne paient plus d’impôts directementaux régions. A partir de 2011, il en irade même pour les particuliers pro-priétaires fonciers.Ainsi, pour la première fois dansl’histoire de la décentralisation, lesrégions ne voteront plus aucun tauxde fiscalité directe. Exit la taxe pro-fessionnelle et les taxes foncières !Un mécanisme complexe de rem-placement par redistribution denouveaux impôts est mis en place(voir encadré). C’est l’Etat qui en im-pose les clés de répartition entre lesrégions, leur ôtant ainsi toute margede décision.

Des dotations d’Etat en bernePar ailleurs, la diminution desconsommations de carburant et lastagnation des immatriculationsrendent les autres recettes (TIPP et

cartes grises) peu dynamiques. Deplus, l’Etat a annoncé le gel, pour lestrois prochaines années, des dota-tions de décentralisation (destinéesà financer les compétences transfé-rées aux collectivités) et la baisse deses dotations globales de fonction-nement des régions. Au final, avec lapart aléatoire des impôts nationauxet les dotations en baisse, on obtientun contexte plus que contraignant,décidé unilatéralement par l’Etat.

Des priorités réaffirméesFace à ses recettes stagnantes et auxincertitudes sur celles à venir, laRégion a souhaité faire preuve d’unevigilance accrue sur les engage-ments pluriannuels. Elle ne prendrapas d’engagements qu’elle nepourra tenir. Le budget 2011 doitpermettre à la Région de résister à lacrise, protéger les plus faibles et pré-parer l’avenir des Bourguignons etde la Bourgogne. Ses orientationsprioritaires seront donc l’enseigne-ment, l’action économique, la for-mation et l’apprentissage. �

En dépit d’une situation financière incertaine, laRégion a choisi de préserver les politiques directe-ment utiles aux Bourguignons : culture, santé,sport, emplois tremplin… Ces dispositifs sont làpour soutenir les plus démunis et favoriser l’égalitédes chances sur l’ensemble du territoire. C’est lepremier fil rouge de la nouvelle mandature.

Tenir le capSecond fil rouge : tenir les engagements pris,l’œil rivé sur l’évolution des recettes. Le conseilrégional met en œuvre la première mesure duPack autonomie jeune avec une aide au permisde conduire. Un « Plan de continuité profes-sionnelle » renforcera les dispositifs déjà enga-gés en sécurisant les parcours et adoucissantles transitions. La mobilité partout et pour tousfavorisera les systèmes alternatifs à la voitureparticulière. Le virage amorcé vers une écono-mie durable se poursuit avec le développe-ment des filières (bâtiment, éolien, agro-maté-riaux…), la formation aux métiers de demain, lesoutien à une production agricole de proxi-

mité et de qualité, les éco-lycées...

Des aides conditionnellesTroisième fil rouge : introduire des critères d’éco-conditionnalité et de responsabilité sociétale del’entreprise dans l’attribution des aides. Les appelsà projets, plus systématiques, permettront demieux maîtriser les enveloppes budgétaires et d’ai-der les projets les plus pertinents et les plus effi-caces. Des aides bonifiées seront accordées auxprojets répondant aux objectifs prioritaires définispar l’assemblée régionale.

Evaluation des politiquesQuatrième fil rouge : la culture de l’évaluationpermanente a conduit l’assemblée à arrêter cer-tains dispositifs (aide au photovoltaïque, prêt éco-logement) ou à en aménager d’autres (adaptationde l’offre TER). La Région poursuivra cette poli-tique d’évaluation car c’est le seul moyen deconserver des marges de manœuvre. Quand lesressources se font rares, chaque euro dépensédoit être le plus utile possible. �

La loi de finances 2010donne aux régions la possi-bilité de majorer la partrégionale de la TIPP (Taxeintérieure sur les produitspétroliers) lorsqu’elles ontdes projets d’infrastructureslistés par la loi Grenelle.C’est le cas de la Bourgogneavec les trois branches de laLGV Rhin-Rhône. L’Etat, nepouvant plus assumer seulses politiques, prie donc laRégion de taxer l’automobi-liste pour les financer !

La TIPPGrenelle : piège politique

Part des collectivités

Les collectivités locales financent plus de 70% des investissements en France…

Part de l'Etat

… mais elles pèsent moins de 10% de la de"e nationale

L’emprunt ne peut être des-tiné qu’au financement desdépenses d’investissement.Pour les 260 M€ d’investis-sements inscrits au budget2011, le conseil régional aprévu un emprunt maxi-mum de 161M€. Les 99 M€restants proviennent del’autofinancement. Le suiviet la gestion rigoureuse dela dette permettent demaintenir les grands équi -libres financiers de la col-lectivité, avec une dette glo-bale par habitant de 271 €. �

A quoi sertl’empunt ?

Trois dispositifs sont supposésvenir compenser le manque à ga-gner considérable laissé par laperte de la fiscalité directe : la co-tisation sur la valeur ajoutée(CVAE), les impositions forfai-taires sur les entreprises de réseau(IFER), et enfin des dotations de

l’Etat, qui en fixe le niveau, demême que les taux des nouveauximpôts. La CVAE, calculée sur lavaleur ajoutée, présente un risqued’évolution négative en périodede crise économique durable.L’IFER taxe les matériels roulantsvoyageurs, mais le fret en est ex-clu, de même que la fibre optique,que l’Etat demande pourtant auxrégions de cofinancer. �

Des choix responsables

On parle beaucoup de la fiscalité des collectivités. Dans quelcontexte avez-vous abordé le budget 2011 ?Ce budget est l’aboutissement d’un travail de plus de six mois quis’est déroulé dans un climat d’incertitude totale sur le niveau denos recettes pour 2011 et les années suivantes. Pour la premièrefois depuis 2004, les dotations de l’État sont soit bloquées sans te-nir compte de l’inflation, soit en diminution. La fiscalité perdue

pour les régions est supposée être compensée par des recettes calculées sur la basedes recettes fiscales de 2008. L’Etat nous impose unilatéralement beaucoup decontraintes et des incertitudes inquiétantes pour demain. Vous n’avez donc plus de marge de manœuvre décisionnelle ?Il n’en reste qu’une ! La taxe sur les cartes grises est notre dernière variable d’ajuste-ment. Au cours du premier mandat, nous avions pris la décision de geler cette contri-bution. Dans le nouveau contexte financier imposé par l’Etat, nous avons étécontraints de l’augmenter cette année comme l’ont fait beaucoup d’autres régions.�

INTERVIEW“Comment l’Etat nous asphyxie”Michel Neugnot, vviiccee--pprrééssiiddeenntt eenn cchhaarrggee ddeess fifinnaanncceess eett ddee ll’’éévvaalluuaattiioonn

ce quichange

en 2011

Fin de la fiscalitédirecte régionale

Depuis 2010, les dotations de l’Etat ne sont plus indexéessur l’inflation avec pour conséquence une perte de 4 M€pour la Région en 2011.

Page 20: Journal Budget Bourgogne

P 20 Tribunes Février 2011

Libre expressionRien ne va plus !L’Éducation nationale endanger

Aucun tabou si cen’est, je l’annonce,que l’on fera cette

réforme sans enlever un cen-time et sans supprimer unposte au niveau du lycée »,tels sont les engagementspris par le chef de l’Etat à St

Lô, à l’occa sion de ses vœuxadressés aux enseignants !Deux ans plus tard, le bud-get 2011 voté par la majoritéUMP-Nouveau Centre àl’Assemblée nationale pré-voit la suppression de 16 000postes d’enseignants alorsque 60000 élèves supplé -mentaires seront accueillis àla rentrée prochaine. La sai-gnée est terrible et fait suiteà des suppressions massivesdans l’Education nationaledepuis 2002.En perdant dans le seconddegré, lycées et collèges,1734 postes depuis 2001 surun total initial de 11 233,notre académie paie unlarge tribu à cette dégrada-tion nationale. En 10 ans, de2001 à 2011, le nombred’élèves dans les collèges etlycées de Bourgogne a dimi-nué de 9% alors que lenombre de postes baissera

de 15 %. Dans les lycéesbourguignons ce sont prèsde 200 postes supprimés àla rentrée 2011.Et pendant ce temps là,comme pour faire oublier laréalité, plan sciences, anglaisà trois ans… les opérationsde communi cation duministre de l’Edu cationnatio nale se suivent et se res-semblent. Derrière les incan-tations, les références aux«bonnes vieilles méthodes »et aux «fondamentaux » oules plans qui se veulent inno-vants, le Ministre ne proposerien de neuf pour apprendreaux élèves à résoudre desproblèmes et à raisonner. Aider les élèves à acquérirgoût et aptitudes, en mathé-matiques comme en lan -gues, nécessite des ensei-gnants formés. Alors que leurformation profes sionnelle estlaminée, que les jeunesenseignants sont envoyéssans aucune expériencedevant des classes à tempscomplet, les « plans » gouver -ne mentaux n’ont aucunecrédibilité. La proposition duMinistre de créer des«modu les » de formation ensciences serait risible si lasituation des nouveauxenseignants et de leurs élèves

n’était pas si tragique. Avecplus d’élèves et moins d’en-seignants, ce sont plus d’en-fants par classe, moins depossibilité pour les équipesde se concerter pour menerdes projets pluridiscipli-naires, moins d’attention àporter à chacun des élèves…et un casse-tête insoluble desproviseurs pour élaborer lesemplois du temps. Les mem-bres des conseils d’admini -stration des lycées en serontles témoins.L’empilement de mesureshétéroclites, mal pensées,non concertées, jamais éva-luées, ne saurait masquerl’essentiel. La politique bud-gétaire idéologi que du gou-vernement prive aujourd’huil’Éducation natio nale desmoyens d’assurer la réussitede tous.

Plus que jamais priorité àl’emploi

A la question « Vous deman-dez aux collectivités locales,en quasi-totalité à gauche, devous épauler ? » le tout nou-veau Ministre du travailrépond : « J'adresse un mes-sage aux régions et auxdépartements : je souhaiteque la question de l’emploi

soit abordée sans esprit par-tisan, les élections présiden-tielles et législatives sontencore loin, travaillons en -semble. Si par exemple surl'apprentissage, dans le cadredes nouveaux contrats d'ob-jectifs et de moyens, l'Etatmet un euro, je dis auxrégions : mettez aussi uneuro. Cela permettra d'êtreplus actifs et plus efficaces. »Dans ce domaine, commedans bien d’autres, nousassistons à une doubledémar che de la part de l’Etat.D’une part, une recentralisa-tion de l’ensemble des dis-positifs alors que l’expé-r ience prouve que ladécentralisation est la solu-tion d’avenir de tous lespays modernes. D’autrepart, l’assèchement organisédes recettes des Régions etun appel de plus en pres-sant de cofinancement despolitiques de l’Etat. Commel’a rappelé François Patriatau cours de la session bud-gétaire des 24 et 25 janvier,« L’Etat nous étrangle etnous fait les poches enmême temps ! ». Cette atti-tude se double d’une com-munication démagogiquedu chef de l’Etat qui, concer-nant l ’apprentissage,

annon ce le 10 février ledéblocage de 500 millionssupplémentaires alors qu’en2010 l’enveloppe exception-nelle du plan de relances’élevait à 1,5 milliard d’eu-ros. Manque 1 milliard aubout du compte ! De plus lapromesse déjà entendue en2009 de doubler le nombred’apprentis se heurte dansles faits à l’instauration duBac pro en 3 ans ainsi qu’à lasuppression des primes Etataux employeurs. Et pendant ce temps, lechômage atteint un niveaude plus en plus intolérable,notamment en Bourgogneavec près de 100000 deman -deurs d’emploi et la dis -parition depuis 2008 de20 000 emplois dont 8 000industriels. �

Michel NeugnotPrésident du groupe socialiste

et radical de gauche

Pour des politiques régionales encore plussolidaires

La réforme des col-lectivités territo-riales, pour les bud-

gets des régions, c'est le geldes dotations d'état, la fin dela taxe professionnelle etl’absence de compensationfinancière à la hauteur desenjeux.

Les élus communistes ontcontribué à un budget offen-sif qui respecte nos engage-ments de campagne : main-tien et développement desservices publics, poursuitede la gratuité des livres sco-laires et de l’aide aux familles,aide à la demi-pension, équi-

pement des lycéens etapprentis et ont permis ledéveloppement de la démo-cratie participative : double-ment des comités de lignesSNCF et la création d'unecommission de suivi etrecommandation des aideséconomiques, visant à

conditionner les aides régio-nales aux entreprises à descritères d'efficacité sociale etécologique. Au cours de cette année2011, notre groupe conti-nuera d’œuvrer pour rendreles politiques régionales plussolidaires et engagera de

nouvelles réflexions quant àla gestion de l’eau, l’accès à lasanté ou à la culture. �

Nathalie Vermorel-de Almeida

Présidente du groupe communiste

Page 21: Journal Budget Bourgogne

P 21TribunesFévrier 2011

Conformément à la loi démocratie de proximité, les différentes composantes de l’assemblée disposent d’une tribune dans les supports d’information de la collectivité.

L’écologie gagne du terrain en BourgogneLa Région a votéson budget annuel: ses grandes lignes

tracent la feuille de route poli-tique de notre collectivité. Lacrise que nous traversonsn’épargne pas la Bourgogne.Elle n'est pas qu’économiqueet écologique, c’est aussi unecrise de sens. Au sein de lamajorité, les élus Europe-éco-

logie-les-Verts portent leprincipe de la conversionécologique et sociale de larégion : c’est-à-dire un enga-gement vers un nouveaumodèle de développement.Cela ne se fait pas facilement.Nous sommes seuls lorsqu’ils’agit de défendre un projetde parc naturel. Seuls encorelorsqu’il s’agit de refuser l’ar-

rêt de lignes TER, jugées pasassez rentables… Mais nosidées progressent : cela se tra-duit en actes.Au soutien que la Régionaccorde aux énergies renou-velables, aux agro-matériaux,aux filières agricoles bio et dequalité, à l’économie socialeet solidaire (qui sont autantde sources d’emplois) s’ajou -

te désormais une approchenovatrice dans la gestion deslycées. Notre vice-présidente, NicoleEschmann, a engagé un tra-vail de fond pour assurer leurrénovation. A la clé, ce sontd’importantes économiesd’énergies et un meilleurcadre de travail. Et des lycées« éco-responsables », qui

seront à la fois lieux de vie etd’apprentissage, de l’égalitédes chances, de la citoyen-neté et du développementdurable. L’écologie gagne duterrain en Bourgogne. Lestemps changent. �

Philippe HervieuPrésident du groupe Europe

Ecologie Bourgogne

Budget 2011 : la Bourgogne navigue à vueet les Bourguignons écopent

Le Président de lamajorité l'a dit lui-même, le budget

2011 est un budget de conti-nuité : comprenez que fautede courage et de réelle éva-luation de nos politiquespubliques, la région va conti-nuer de confondre l'intérêtgénéral avec la somme desintérêts particuliers. Pourtant,le contexte économiqueappelait à une véritablerecentralisation de l'actionrégionale.Au lieu de cela, le débat bud-gétaire ne fut rien d’autre quel’expression d’une véritablefuite en avant des finances

régionales, dont l'augmenta-tion repose sur un endette-ment systématique. Le coupable est tout trouvé :une fois de plus l'Etat est res-ponsable de tous les maux dela Région. Enfermé dans cette politiquedu bouc-émissaire, la régionn'a plus d'autres choix quede faire payer aux bourgui-gnons son absence de choixpolitiques au travers de l’aug-mentation de 20 % de la taxesur les cartes grises des véhi-cules (passant de 35 €/CV en2010 à 42 €/CV en 2011). Déjànos concitoyens étaient mis àforte contribution lorsqu'ils

faisaient leur plein d'essence(+ de 20M€du budget régio-nal proviennent du produitde la modulation des tarifssur les carburants), mais lamajorité a décrété que cen’était pas assez.Ainsi, l'augmentation desimpôts semblant être la seulevariable d'ajustement de lamajorité régionale, nous nepouvons que nous féliciter, etles Bourguignons avec nous,de la réduction de son pou-voir de variation des taux liéeà la réforme territoriale et àcelle de la taxe profession-nelle.Nous avons donc logique-

ment voté CONTRE un bud-get au travers duquel notrerégion appréhende cettenouvelle année sans capdéterminé et en faisant payeraux administrés son manqued'ambition. Une autre politique est pour-tant possible. Celle-ci passepar un état des lieux précis etobjectif de notre territoire,une évaluation des disposi-tifs mis en place depuis 2004ainsi qu'une définition desobjectifs à atteindre dans l'in-térêt de la Bourgogne. Telssont les préalables à la défini-tion des actions qui nous per-mettront de redresser la

barre... et il serait temps ! En revanche, notre groupe sefélicite du vote de son vœulors de la session des 24 et 25janvier dernier, visant à expri-mer les réserves du conseilrégional quant au projet deparc national de zoneshumides en basse vallée duDoubs. C’est là, un premierpas en direction des acteurséconomiques locaux, grave-ment impactés par ce projet,qui font vivre et avancer notrerégion. �

Emmanuelle CointPrésidente du groupe

Bourgogne dynamique

Le mot commu-n a u t a r i s m e ,naguère absent du

dictionnaire n’apparaît qu’àpartir des années 1990. Il s’esten quelques années emparédu terrain et a colonisé biendes esprits… En langage clair, le commu-nautarisme c’est l’éclatementde la Nation en ensemblescultivant des identités diffé-

rentes de la majorité, pourfinalement revendiquer desdroits particuliers satisfaisantune volonté de marginalisa-tion.Certains imaginent le phéno-mène du communautarismesoluble dans la République,c’est exactement le contrairequi arrive. Le pseudo-chan-tage exercé par des « artisanscommunautaires » non

repré sentatifs, rencontrantune certaine complaisancemédiatique et bénéficiant dedifférents soutiens politiques,tente d’effacer le peuple sou-verain en gérant une divisionet une concurrence commu-nautaire.La seule conclusion possibleest dans la Constitution : laRépublique ne reconnaîtaucune communauté, elle est

une et indivisible.Le communautarisme repré-sente la rupture totale avec leprincipe d’identité nationale.Refuser le communauta-risme, c’est nous protégerd’une grave atteinte à nos tra-ditions et à nos institutions, etconserver le socle laïque etrépublicain. Nous, Front National com-battons fermement toute

forme de communautarisme,seule compte pour nous lasauvegarde de la Nation etdes Français. �

Edouard FerrandPrésident du groupe

Front national

“Communautarisme = menace

Page 22: Journal Budget Bourgogne

P 22 Vos conseillers régionaux Février 2011

L’assemblée régionale

L’assemblée régionaleest composée de57 conseillers régionaux.Son président, François Patriat, a été élu le 26 mars2010. Il est secondéde 15 vice-présidents.

GROUPE socialiste et radical de gauche

PS • 71 PS - 89 PS - 58 PS • 58 PS • 71 PS • 21

PS • 71 PS • 21 PS • 21 PS • 58 PS • 21 PS • 58

GROUPE Bourgognedynamique

UMP • 71 UMP • 89 UMP • 21 UMP • 21 UMP • 71 UMP • 21

GROUPEEurope Ecologie Bourgogne

EEB • 71 EEB • 89 EEB • 71 EEB • 21 EEB • 89 EEB • 58

GROUPE Frontnational

FN • 21 FN • 71 FN • 89 FN • 71 FN • 21 FN • 58

Philippe Baumel

Jean-YvesCaullet

Frédérique Colas

BlandineDelaporte

Jérôme Durain

Hamid El Hassouni

David Marti

Sylvie Martin

Michel Neugnot

Florence Ombret

Safia Otokoré

Christian Paul

Alain Cordier

Chantal Dhoukar

Nicole Eschmann

Philippe Hervieu

André Lefebvre

Wilfried Séjeau

Jean-Paul Anciaux

Aurélie Berger

Pierre Bolze

EmmanuelleCoint

Arnaud Danjean

Sylvie Dupaquier

Rémy Boursot

Marie-Christiane Colas

Edouard Ferrand

Christian Launay

JosetteRomualdo

Marcel Stephan

Page 23: Journal Budget Bourgogne

P 23Vos conseillers régionauxFévrier 2011

PS • 89 PS • 71 PS • 21 PS • 71 PS • 71 PS • 21 PRG • 89

PS • 21 DVG • 71 PS • 71 PS • 21 PS • 58 PS • 21 PS • 71

PS • 71

UMP • 71 NC • 21 UMP • 71 UMP • 89 NC • 58 UMP • 89 UMP • 71 UMP • 21

GROUPE

Communiste

PCF • 89 PCF • 58 PCF • 21 PCF • 71

Pour joindre les groupes politiques du conseil régionalGroupe socialisteet radical de gauche5, avenue Garibaldi21000 DijonTél. : 03 80 49 98 20Fax : 03 80 58 93 60

GroupeEurope écologieBourgogne5, avenue Garibaldi21000 DijonTél. : 03 80 30 07 12Fax : 03 80 30 82 54

Groupe communiste5, avenue Garibaldi21000 DijonTél. : 03 80 49 97 44Fax : 03 80 49 82 80

Groupe Bourgognedynamique5, avenue Garibaldi21000 DijonTél. : 03 80 30 14 13Fax : 03 80 30 35 61

Groupe Front national5, avenue Garibaldi21000 DijonTél. : 03 80 58 90 17Fax : 03 80 58 91 01

Guy Férez

Edith Gueugneau

Fadila Khattabi

Karim Khatri

Jean-ClaudeLagrange

Isabelle Lajoux

DominiqueLapôtre

Sophie Lasausse

François Patriat

JacquesRebillard

FlorenceRognard

Françoise Tenenbaum

MartineVandelle

Stéphane Woynaroski

Nisrine Zaïbi

Patrick Blin

Jean-PaulPinaud

Alain Renault

Nathalie Vermorel-de Almeida

Gérald Gordat

Pascal Grappin

Marie-Claude Jarrot

Guillaume Larrivé

Jean-Luc Martinat

Henri deRaincourt

Christine Robin

Catherine Vandriesse

Page 24: Journal Budget Bourgogne

www.cr-bourgogne.frPour en savoir plus :

Permis : le coup de poucepour bien démarrer !

moins de 26 ans

Sans voiture, se former loin de chez soi ouchercher un travail, ce n’est pas si facile ! Et passerson permis, ce n’est pas donné…Pour aider les jeunes de moins de 26 ans à être plus mobiles pour

bien démarrer leur vie active, le Conseil régional de Bourgogne financeune partie du permis de conduire à hauteur de 500 €.

Pour en bénéficier ? Il faut être inscrit dans une auto-école bourguignonnedepuis le 1er janvier 2011 et effectuer un parcours professionnel en Bourgogne (CAP,

Bac Pro, apprentissage, etc.) ou être demandeur d’emploi en formation continue.En contrepartie de l’aide financière du conseil régional, il vous est demandé de donner

20 heures de votre temps à une association de votre choix.

Déposez votre demande

à la mission locale la plus proche

de chez vous.

la Région Bourgogne finance

500 € sur votre permis

de conduire.